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05/07/2023

L'AfD donnée à 34 % en Thuringe !

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Allemagne. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 34 % en Thuringe.

wahlrecht.de/umfragen/landt)

[Si les écologistes (Grüne) et les libéraux (FDP) n'atteignent pas le seuil des 5 %, la majorité des sièges est à, environ, 43 %.]

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Die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Autres

04/07/2023

L'Institut Renaissance du Forum voor Democratie de Thierry Baudet invite le dirigeant de Mi Hazánk László Toroczkai.

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Pays-Bas et Hongrie. L'Institut Renaissance du Forum voor Democratie de Thierry Baudet invite le dirigeant de Mi Hazánk László Toroczkai, ancien maire d'Ásotthalom et initiateur de la barrière frontalière entre la frontière hongroise et serbe.

(https://fvd.nl/events/premium-borrellezing-lszl-toroczkai)

Roumanie : la caravane sanitaire de l'AUR.

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Roumanie. Caravane sanitaire de l'AUR : des dizaines d'habitants de la commune de Racaciuni, en mauvaise santé et vieillis par des troubles prématurés, ont reçu gratuitement des tests sanguins et des consultations en ophtalmologie.

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"Les élections européennes deviennent un laboratoire d’ambiguïté."

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Italie. Revue de presse.

Les divisions au sein de la majorité sur les alliances en vue des élections européennes de 2024 font la Une : « Le défi sur les alliances européennes » (Corriere della Sera), « La droite est séparée en Europe » (Repubblica), « Tajani-Salvini, le bras-de-fer sur l'Europe » (La Stampa), « Tajani freine sur les alliances en Europe [avec l'extrême droite de M. Le Pen], Salvini estime qu’on ne doit rien lui imposer » (Messaggero). La mort d'un écrivain-reporter en Ukraine, Victoria Amelina, est aussi largement citée. Les émeutes en France sont rapportées en Une de La Stampa : « France, les rassemblements ultras » - L'enveloppe pour le policier qui a tué Nahel franchit la barre d'un million d'euros.

ARTICLE, il Messaggero, Francesco Malfetano : « Grandes manœuvres à droite, Giorgia craint l’assaut contre Forza Italia » : « ‘’A droite, la ‘’paix berlusconienne’’ n’aura duré qu’une vingtaine de jours. Après la mort du Cavaliere et à l’aube des élections européennes de juin 2024, le fragile pacte de non-belligérance voulu et garanti par Giorgia Meloni bat de l’aile. Le veto posé par Antonio Tajani à Marine Le Pen et au parti allemand d'ultra-droite AfD a en effet fortement irrité Matteo Salvini, convaincu qu'à Rome comme à Strasbourg, il ne devrait pas y avoir de perspectives d'alliances alternatives à celle de la droite. "L'objectif devrait toujours être de fédérer les âmes de droite", a déclaré une source au sommet de la Ligue, particulièrement critique à l'égard des déclarations de Tajani. ‘’La droite l’emporte lorsqu'elle est unie et ne confond pas son identité avec celle de la gauche", a attaqué, par exemple, Stefano Candiani, le chef du groupe de la Ligue. Ce sont les premiers signes d'une compétition interne au sein de la majorité qui, à onze mois des élections européennes, n'est pas sans inquiéter Meloni. En effet, ‘’l’opération d’usure’’ que mène Salvini à l’encontre de Forza Italia pourrait à terme fragiliser la coalition gouvernementale. Le président de FI A. Tajani, quant à lui, est conscient du risque que représenterait une alliance avec le groupe souverainiste Identité et Démocratie, lequel a toujours représenté une menace pour le PPE. Meloni et les siens chercheraient à se tenir à l'écart le plus longtemps possible de ces dissensions européennes, lesquelles pourraient à terme affecter l’équilibre interne du gouvernement. C'est pourquoi, au Palais Chigi, on se contente pour l'instant de dire : "Les comptes seront faits lorsque les résultats seront connus". Priorité au consensus, donc, à rebours des socialistes et autres formations d’extrême droite comme Afd ou le RN. Si les sondages se confirment, le parti de Marine Le Pen pourrait obtenir près de 24% des voix aux élections européennes. Des chiffres qui, malgré tout, pourraient s’avérer insuffisants pour évincer une partie de Renew de la majorité parlementaire et écarter ainsi le mal-aimé Emmanuel Macron ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Les élections européennes deviennent un laboratoire d’ambiguïté » : « Un bras-de-fer aussi dur au sein de la coalition de droite à onze mois des élections européennes n’était pas prévisible. Bien que les divergences en politique étrangère étaient évidentes, le coup de froid entre la Ligue et Forza Italia laisse entrevoir une longue campagne combattue entre alliés. Le parti de Salvini adhère au groupe d’extrême droite dont font partie Marine Le Pen et les Allemands de l’AfD ; le parti de Meloni fait partie des Conservateurs, dont elle assure la présidence ; Forza Italia adhère au PPE. Par ailleurs, les élections européennes se feront sur la base du système proportionnel, ce qui signifie : chacun pour soi. Cela ne suffit pas pour autant à expliquer les dynamiques au sein de la majorité et qui ne concerne pas, à ce stade, le gouvernement. Toutefois, ces dynamiques pourraient devenir un facteur de tension permanente, voire d’une usure. Avec sa proposition (un pacte pour ne pas s’allier avec les partis de gauche), Salvini lance un avertissement au vice-président de FI Antonio Tajani, ce dernier soutenant l’idée d’une alliance entre populaires et libéraux mais sans l’extrême droite. En réalité, il parle indirectement à Giorgia Meloni. Cette polémique fait comprendre à quel point le scénario a changé depuis la disparition de Silvio Berlusconi. Salvini craint un isolement et son choix s’explique par un calcul désespéré. C’est ce même calcul qui l’a porté a soutenir les agents et les maires français contre les violences des jeunes d’origine arabe après la mort du jeune Nahel. Sa tentative est de miser sur une ‘’unité de droite’’ en critiquant Tajani (et peut-être aussi Meloni) pour avoir promu une sorte d’ ‘’unité supranationale’’ à Bruxelles avec les partis de gauche. Si tout cela arrive au début de la campagne électorale, il faut s’interroger sur ce qui peut se passer d’ici 2024. Il est illusoire de croire que la politique européenne sera séparée de celle nationale, tout comme le fait de croire que les partis de coalition n’entreront pas en route de collision. L’agression russe a radicalisé les valeurs et les alliances et met en avant les différences au sein même des coalitions, à droite comme à gauche. L’Italie se porte candidate comme un laboratoire de contradictions. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli, « Salvini et son obsession pour Meloni » : « Amoindri par Fratelli d’Italia aux élections du 25 septembre dernier, Salvini avait deux choix possibles : entrer dans le gouvernement et faire payer à Meloni le fait d’être restée dans l’opposition pendant la saison Draghi ou bien accepter une responsabilité ministérielle avec sérieux et loyauté. Le dirigeant de la Ligue a choisi un troisième chemin : celui d’un jeu sournois et ambigu, dans le projet de remettre en cause la crédibilité de sa rivale en partant des sujets identitaires de droite. Cela explique aussi la naissance d’une alliance de vrais nationalistes, à partir de RN de Marine Le Pen et ouverte aux Allemands de l’Afd. Ces partis, qui ont en commun une intolérance envers les règles des démocraties libérales, finissent par soutenir naturellement l’autocrate de Moscou. Il est clair que l’opération de Salvini va contre Giorgia Meloni. Car le projet de la Présidente du Conseil, soutenu par Forza Italia, est de créer un front conservateur en mesure de collaborer au Parlement Européen de Strasbourg avec les Populaires, voire aussi avec les Libéraux. Le réalisme pousse Meloni à renouer les liens avec Macron. Or, Salvini choisit Marine Le Pen, avec laquelle Meloni n’a plus de rapports depuis une dizaine d’année. L’ambiguïté de Salvini avec le Poutinisme a également pour objectif de capter des voix de Fratelli d’Italia en gagnant quelques sièges en Europe. Car par le passé, le parti post-fasciste préférait Poutine à l’Atlantisme. La guerre a ensuite changé la donne et Meloni est désormais vue comme une vraie atlantiste. Enfin, Marine Le Pen a montré plus d’intelligence politique par rapport à son allié italien : elle a préféré transformer la « rencontre historique » avec Salvini en simple visioconférence. Car avec la France en flammes, les conditions n’étaient pas réunies pour des opérations modestes et d’exploitation politique. Cela devrait faire réfléchir Salvini. » 

ARTICLE, la Repubblica, Andrea Greco et Andrea Montanari : « Sur le Pnrr, l'énergie et les migrants, Meloni ne rassure pas les industriels » : « Lors de son discours à l’assemblée d'Assolombarda (l’association des industriels lombards, ndlr), Giorgia Meloni a tenu à rassurer les entrepreneurs de la région : ‘’Je suis fière du travail accompli par le gouvernement, mais j'ai le sens de la mesure et je sais que ce petit miracle est dû à votre travail". Le président de la Confindustria, Carlo Bonomi, s’est ensuite exprimé pour rappeler que "l'Italie était en croissance en plus d’être le pays le plus fiable de la zone euro’’. Concernant la proposition de loi sur le salaire minimum, il a ensuite déclaré : "Pour le salaire minimum avec un seuil de 9 euros, ce n'est pas un problème pour Confindustria. Nos contrats sont tous plus élevés". Pour Meloni, l’enjeu de cette assemblée était aussi d’évoquer la modernisation de l'Italie et sa crédibilité internationale. Au sujet du Pnrr, elle a notamment promis que l’Italie ‘’mettra les fonds en œuvre quoi qu'il en coûte’’. En ce qui concerne les matières premières et l'industrie, M. Meloni assure que le gouvernement travaille avec "une approche commune pour une UE qui commence aujourd'hui à parler de rien de moins que de souveraineté, ce qui était impensable il y a quelques mois". L’association lombarde a ensuite énuméré ses cinq priorités : l'énergie, l'innovation, le travail, les infrastructures et la gouvernance territoriale. Le public d'entrepreneurs, très nombreux, s’est montré sceptique à l’annonce de certaines mesures ou déclarations de Meloni, alors qu’Assolombarda réclame toujours les 16 milliards d'euros sur le coin fiscal "dans la prochaine loi de finances" ou encore le renouvellement des crédits d'impôt pour l'énergie. "Si Meloni dit que l'industrie est centrale, elle devra avoir une vision claire : par exemple sur le renouvellement des crédits d'impôt sur l'énergie, que tous les pays européens ont mais qui n'ont pas été inclus dans le décret sur les projets de loi’’, a ainsi déclaré en marge de l’Assemblée Aurelio Regina, entrepreneur et délégué à la transition énergétique de la Confindustria. ‘’Meloni a ramené les questions de l'usine et du travail à l'attention des politiques et de l'opinion publique", a commenté Marco Bonometti, président d’un grand groupe industriel. "Bien sûr, nous espérons la baisse des charges pourra se poursuivre et devenir structurelle, car l'Italie ne peut pas avoir un coût du travail aussi élevé". Pour Bonometti, l’autre problème majeur est celui des carences en main d’œuvre : le fossé doit être comblé "par une migration contrôlée et ciblée, en dispensant des cours d'italien et de sécurité dans les pays d'origine, comme le gouvernement a commencé à le faire en Tunisie". Le directeur d'une entreprise, qui n’a pas souhaité être cité, a ainsi résumé l’impression générale laissée par l’intervention de Meloni : "Un discours inspiré, qui a flatté les entrepreneurs en abordant plusieurs thèmes qui leur sont chers, mais sans proposer de projets concrets" ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino : « Les dossiers de Santanchè pour le test au Sénat » : « Demain après-midi Daniela Santanchè se présentera au Sénat pour une relation. La ministre du Tourisme, élue au Sénat avec le parti de Fratelli d'Italia, est attentionnée depuis des semaines, suite aux enquêtes télévisées de l'émission Report sur Rai Tre, qui ont dénoncé une gestion peu claire des entreprises qui lui appartiennent, et en particulier la société Visibilia, qui fait l'objet d'une enquête à Milan pour banqueroute et faux en écritures comptables. Malgré le fait que les détails des révélations s'intensifient et l’enquête judiciaire en cours, la ministre se veut rassurante : elle prépare sa ligne défensive avec ses avocats et elle se considère soutenue par le parti d Giorgia Meloni. La présidente du Conseil, lors d'une interview au Corriere a déclaré : '' Santanchè expliquera ses raisons au Sénat : un choix de transparence et de fiabilité qui prouve sa bonne foi.'' L'opposition est aux abois : '' Si les faits sont confirmés, une démission est le minimum '' a déclaré la secrétaire du Pd, Elly Schlein. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, E. Patta: «  Risque de renvoi à 2024 pour le présidentialisme  » : «  Le comité pour l'identification des niveaux minimums des prestations pour les droits civiques et sociaux qui doivent être garantis sur l'ensemble du territoire national, le Clep, devait être le fleuron du projet d'autonomie différenciée du ministre Calderoli (Ligue). Mais l’opposition du ministre à accueillir des suggestions d’amélioration a mené au désengagement de plusieurs représentants influents comme l'ancien président de la Chambre, Luciano Violante (Parti Démocrate), l'ancienne chef de groupe du PD au Sénat, Angela Finocchiaro, et le juriste Franco Gaetano Scoca. Et avec la démission hier de Giuliano Amato (Parti Démocrate) et Franco Bassanini, qui s'ajoute à celles des juristes Gallo e Pajino, le Clep subit un coup dur. La réalisation de l'autonomie des régions, à partir de la Vénétie et de la Lombardie, gouvernées par la Ligue, risque donc de ne pas voir le jour avant les élections européennes de 2024. Calderoli a plusieurs fois affirmé qu'il démissionnera si son projet d'autonomie différencié ne verra pas le jour. Giorgia Meloni a de son côté tout intérêt de retarder la mise en œuvre du projet pour éviter d'arriver aux élections avec les partis d'opposition et les régions du Sud qui dénoncent l'attaque à l'unité du Pays. Mais pour Meloni le problème est à double tranchant car l'autonomie différenciée est depuis toujours liée aussi à la réforme sur le présidentialisme : si l'autonomie ne se concrétise pas, Matteo Salvini ne donnera pas son appui à la réforme constitutionnelle sur le présidentialisme. La ministre Casellati (Forza Italia)devait présenter son projet de réforme avant la pause estivale, probablement elle le fera à l'automne, et l'idée de constituer une commission bicamérale revient en force dans le gouvernement. Ce qui semble certain est que les deux réformes, l'autonomie et le présidentialisme, semble destinées à être renvoyer après les élections européennes, afin de pouvoir mesurer dans les urnes le poids politique des forces de la majorité. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, M. Fortis « Le boom du tourisme estival (revenu aux niveaux de 2019) et la croissance du PIB italien. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, de B. Romano, « Présidence espagnole de l’UE, priorité à l’Ukraine et à la révision du budget. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les nationalistes de l'AfD sont donnés premiers à 28 % dans le Brandebourg.

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Allemagne. Brandebourg. Les nationalistes de l'AfD sont donnés premiers à 28 % dans le Brandebourg. Les élections pour le Parlement du Brandebourg auront lieu en septembre 2024.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

FDP : libéraux

Autres

03/07/2023

Eimsbüttel : les sociaux-démocrates retournent leur vote afin de ne pas obtenir une majorité avec les voix des élus de l'AfD.

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Allemagne. Hambourg. Eimsbüttel. Un chapiteau doit être établi entre novembre et mars afin d’y accueillir un restaurant. Les écologistes s’opposent à cela afin de protéger la pelouse sur laquelle le chapiteau doit être implanté. Les sociaux-démocrates y sont favorables et avec les voix de représentants d’autres partis et de l’AfD ont, dans ce cas, une majorité de deux élus. En conséquence, les sociaux-démocrates ont voté inversement afin que la décision ne soit pas prise grâce à une majorité des voix obtenues en incluant les votes de l’AfD.

L'Allemagne aurait besoin de 1,5 million de migrants par an.

Allemagne. La présidente du Conseil allemand des experts économiques, Monika Schnitzer, appelle à davantage de migration vers l'Allemagne, afin de remédier à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Selon elle, le pays a besoin de 1,5 million de migrants par an. Elle estime que l'Allemagne ne devrait plus exiger que les professionnels étrangers parlent allemand, mais veiller à ce que les employés des services de l'immigration parlent anglais.

L'AfD est donnée premier parti d'Allemagne.

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Allemagne.  Si la CDU et la CSU sont données ensemble à 25,5 %, la CDU a environ 20 % et la CSU a environ 5,5 %. Donc l'AfD, avec 21 %, est première.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Autres

L'AfD est donnée à 19 % en Hesse, à trois mois des élections.

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Allemagne. Hesse. L'AfD est donnée à 19 % (soit + 6 points par rapport à 2018) en vue des élections pour le Parlement de Hesse qui auront lieu dans trois mois. Cela leur donnerait 21,6 % des sièges.

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CDU : démocrates-chrértiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Freie Wähler : Électeurs libres

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

"Meloni-Salvini, le défi européen."

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Italie. Revue de presse.

La politique intérieure fait la majorité des unes sur des sujets divers : « Sur les fonds européens, nous sommes prêts du but » : interview de Giorgia Meloni au Corriere della Sera ; « L’assaut sur Generali : le groupe de la famille del Vecchio est autorisé à dépasser les 10% du capital » (Repubblica), « Salaire minimum : une question qui regarde l’Etat » (La Stampa) ; « Prix de l’alimentaire : hausses record » (Messaggero). Le bilan des émeutes en France continue de faire largement les unes, où le sujet était aussi très présent ce week-end : « L’enfer français » (Stampa), « La famille de Nahel appelle au calme » (Corriere, Repubblica), « La révolte se propage en Belgique et en Suisse » (Messaggero), « La France verrouillée » (Riformista), « Tour de force » (Manifesto), « Génération banlieue » (Il Tempo). 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil : « Il y a encore du travail à faire. Mais sur les migrants, l’UE a changé d’attitude » par Monica Guerzoni : « L'Europe s'est divisée sur la question des migrants, mais vous êtes revenue très satisfaite de Bruxelles. Pourquoi ? "L'accord de l'ensemble du Conseil européen sur ce que l'on appelle la dimension extérieure, qui offre une approche totalement nouvelle par rapport au passé en termes de lutte contre les flux migratoires, est un succès italien incontestable. Il s’agit de lutter contre la traite des êtres humains et combattre l'immigration clandestine avant qu'elle n'atteigne l'Europe. Nous avons réussi à faire comprendre à tous nos partenaires qu'il ne servait à rien de continuer à se quereller entre pays de première arrivée et pays de destination pour savoir qui devait être responsable de la gestion du phénomène et que le seul moyen était de travailler ensemble sur les frontières extérieures, notamment par le biais d'une coopération paritaire avec les pays africains".  Vous avez le mérite d'avoir "amené" von der Leyen et Rutte en Tunisie. Mais n'est-il pas exagéré de parler d'un tournant, au vu du nombre de débarquements ? Le dialogue avec la Tunisie, qualifié de "modèle" dans les conclusions du Conseil, et la proposition de la Commission d'investir jusqu'à 15 milliards du nouveau budget pluriannuel dans l'immigration et la dimension extérieure, sont la preuve de ce changement complet. Investir dans la stabilité de l'Afrique du Nord et prévenir les départs est un intérêt italien primordial et enfin une priorité européenne. Sur la dimension extérieure, nous sommes tous d'accord. Sur la dimension interne, non. Mais c'est normal, car sur un sujet aussi clivant, il est difficile de trouver des règles qui conviennent à tout le monde. J'espère qu'il y a une marge de manœuvre pour rapprocher les positions". Pourquoi la médiation avec Morawiecki et Orbán, à laquelle vous avez également travaillé à la demande de Michel, a-t-elle échoué ? "La Pologne en particulier, mais aussi la Hongrie, ont accueilli des millions de réfugiés ukrainiens tout en recevant des contributions de l'UE inférieures à ce qui était nécessaire. D'autre part, selon l'accord du 8 juin, ils devraient payer 20 000 euros pour chaque migrant, même irrégulier, qui n'est pas relocalisé. Tout cela est aussi aggravé par le gel des allocations pour leurs PNRR nationaux. Leur rigidité est compréhensible et j'ai toujours beaucoup de respect pour ceux qui défendent leurs intérêts nationaux. Elle peut être surmontée en reconstruisant une relation de confiance et c'est dans ce sens que j'essaie d'apporter ma contribution". L'absence d'accord entraîne-t-elle une paralysie de l'UE et met-elle en péril le pacte de Luxembourg sur les migrations ?  Non, le pacte sur les migrations et l'asile poursuit son chemin. Mais permettez-moi de préciser qu'il est faux de vendre cet accord comme une solution efficace. Il ne peut aider l'Italie que dans une mesure relative, notamment parce que le principe central de Dublin, à savoir l'État de première arrivée, n'a pas été surmonté et que le fardeau qui pèse sur des pays comme l'Italie est encore trop lourd. Le Pacte traite de la gestion des arrivées lorsqu'elles se produisent, ma priorité est plutôt d'arrêter les flux illégaux avant qu'ils ne partent et d'éradiquer le trafic d'êtres humains". Le veto des souverainistes de l’Est complique-t-il les négociations d'alliance entre les conservateurs que vous dirigez et le PPE ? Et l'axe de Visegrad, est-il brisé ou renforcé ? "Je pense que c'est une erreur de confondre les sujets du Conseil européen avec les relations au sein des différentes familles politiques, qui ne risquent pas d'être compromises. Au Conseil, chacun représente les intérêts de sa nation, il arrive qu'ils ne correspondent pas et chacun fait bien de défendre les siens. La position de la Pologne et de la Hongrie sur le pacte migratoire ne change rien à nos relations et, comme l'a dit le Premier ministre polonais Morawiecki, "nous sommes d'accord pour ne pas être d'accord sur cette question à part". Cela signifie qu'il est normal que chacun défende ses propres intérêts". Vous voulez changer les politiques de l'UE. La voie pourrait-elle être celle d'un pacte de centre-droit qui exclurait les socialistes ? "Il n'y a pas de négociations en cours. Il y a certainement une prise de conscience croissante que l'accord peu naturel entre les populaires et les socialistes n'est plus adapté aux défis auxquels l'Europe est confrontée. D'ici au 9 juin 2024, il y aura des élections nationales importantes. En Espagne, où le vote aura lieu en juillet, un gouvernement de centre-droit avec les Populaires et les Conservateurs est possible, après les gouvernements de centre-droit en Italie, en Suède et en Finlande. Pendant ce temps, à Bruxelles, de larges alliances alternatives à la gauche sont en train de se créer sur certains textes. C'est une phase passionnante, les conservateurs et l'Italie peuvent jouer un rôle central".  Que nous apprend la guérilla déclenchée en France par le meurtre d'un garçon par la police ? "Je tiens à exprimer ma sympathie et ma solidarité avec le peuple français face aux violences inacceptables de ces derniers jours. Les images en provenance de France risquent d'une part de rendre la question encore plus critique, mais j'espère d'autre part qu'elles feront prendre conscience de ce qui est en jeu. Seule une immigration maîtrisée et régulière peut permettre l'intégration. Sinon on ira vers le séparatisme et la radicalisation des troisième et quatrième générations". Quels sont les avantages de la flexibilité des fonds européens ? "Face au défi mondial entre les États-Unis et la Chine, qui ont injecté d'énormes liquidités dans leurs économies, l'UE ne peut être compétitive que si elle accorde à ses États une plus grande flexibilité dans l'utilisation des ressources disponibles. C'est une demande italienne depuis le premier Conseil auquel j'ai participé, et je suis heureuse que ce message ait été reçu par l'ensemble de l'UE". La Commission n'a pas débloqué la troisième tranche du PNRR et les délais pour la quatrième ont expiré pour les 27 objectifs. Êtes-vous vraiment "optimiste" ? Oui, absolument, surtout si l'on cesse de faire de l'alarmisme sur une question stratégique pour toute la nation et qui, dans la meilleure tradition des pessimistes d'Italie, est exploitée pour attaquer le gouvernement. Nous nous sommes engagés à répondre aux dernières demandes d'éclaircissement de la Commission, et je rappelle que nous travaillons sur un plan écrit par d'autres. Cela signifie-t-il que les gouvernements de Conte et de Draghi auraient pu mieux travailler ? "Sans polémiquer, je ne peux m'empêcher de remarquer que si le travail minutieux que nous faisons aujourd'hui, sans aucune tension avec la Commission, avait été fait en amont lors de la présentation des plans, nous aurions pu gagner beaucoup de temps. Quoi qu'il en soit, nous sommes encore très proches du but. Et nous travaillons sans relâche à la refonte du plan et à la présentation du Repower EU, afin de dépenser toutes les ressources en donnant la priorité aux projets stratégiques. Qu'adviendra-t-il du Mes, alors que vous avez reporté le vote de quatre mois ? Allez-vous procéder à la ratification du traité à l'automne ? "Je considère qu'il est contraire à l'intérêt national d'accélérer la ratification du traité de réforme du MES alors que le gouvernement est engagé dans les négociations décisives sur la modification du pacte de stabilité et l'achèvement de l'union bancaire. Si nous avons proposé de surseoir pour le moment à la demande de ratification immédiate formulée par les oppositions, c'est parce que ces instruments doivent être considérés ensemble. Ceux qui demandent la ratification aujourd'hui ne le font pas dans l'intérêt de l'Italie". Elly Schlein vous accuse d'isoler l'Italie en Europe et de vous lier aux "mauvais amis". En ce qui concerne les "mauvais amis" au niveau international, permettez-moi de ne pas m'emporter contre ceux qui sont encore réticents à condamner des régimes comme ceux de Cuba et du Venezuela. Ceux qui sont de bonne foi peuvent voir à quel point l'Italie est aujourd'hui centrale et respectée dans les forums internationaux. Sans vouloir offenser les Cassandre qui espéraient l'isolement". Santanché se prépare à répondre aux accusations de l’émission Report soulevées par l'opposition. Etes-vous inquiète ?  Non, je ne suis pas inquiète. Daniela Santanché travaille très bien et les résultats le prouvent. Elle a décidé de se présenter dans l'hémicycle pour expliquer au mieux sa position. Un choix de transparence et de sérieux qui n'était pas acquis et qui prouve sa bonne foi".  La gauche fait pression pour un salaire minimum. Vous serez à Assolombarda aujourd'hui et la Confindustria n’est pas fermée à cette idée. "Permettez-moi de vous dire que l'emploi enregistre des chiffres records, également grâce aux mesures que nous avons adoptées. Bien sûr, la condition des travailleurs, en particulier des jeunes qui reçoivent des salaires indécents, non seulement nous inquiète, mais elle nous a déjà incités à intervenir sur les charges salariales et à encourager les entreprises qui embauchent des jeunes de moins de 36 ans". Vous restez donc opposée à un salaire minimum légal ? "Je ne suis pas convaincue qu’il faille une loi pour arriver au salaire minimum et l'approche du gouvernement consiste à encourager des négociations collectives de plus en plus vertueuses, à investir dans le bien-être des entreprises, à agir sur les avantages fiscaux et les cotisations et à stimuler les renouvellements de contrats. La discussion avec les partenaires sociaux est toujours ouverte et nous parlons à tout le monde, sans exclure personne". » 

ANALYSE, Corriere della Sera, d’A. Polito, « Où se trouve l’intérêt national » : « Giorgia Meloni est confrontée à la contradiction de sa propre politique : souverainisme et nationalisme ne sont pas synonymes et peuvent même entrer en conflit. Dans de nombreux domaines, l’intérêt national est mieux servi lorsque l’on cède une part de sa souveraineté aux organismes internationaux, à travers des accords et des compromis entre Etats. C’est le cas de l’immigration, qui a fait l’objet d’un bras de fer entre les trois souverainistes Meloni, Morawiecki et Orban lors du dernier sommet européen. L’Italie a évidemment eu raison d’adhérer à l’accord commun et a pu constater le manque de solidarité des alliés politiques du gouvernement italien sur un problème qui le touche directement. C’est aussi une réponse à ceux qui pensent qu’une majorité populaires-souverainistes serait en mesure de mieux gouverner l’Europe. Cela vaut également dans le domaine de la défense, traditionnellement jalousement gardée par les Etats comme haut symbole de la souveraineté, pourtant mise en commun à travers l’OTAN sans laquelle nous serions bien vulnérables. Et il faudrait aller plus loin avec un système de défense européenne partagée avec les Français, les Espagnols, les Allemands… Idem pour faire face aux mégas investissements américains et chinois, un fonds souverain européen qui révolutionne la politique anti-aides d’Etat et pro-concurrence de Bruxelles. Seule la propagande populiste de ces dernières années nie la contradiction entre souverainisme et nationalisme à laquelle a aussi participé Giorgia Meloni lorsqu’elle était à l’opposition. La volonté de De Gasperi, dans une Italie détruite au sortir de la guerre, d’adhérer aussi bien au projet européen qu’au projet atlantiste, naissait d’un patriotisme fort. Si l’on pense que le Mouvement Social Italien, parent de Fratelli d’Italia, avait à l’époque voté contre le Pacte Atlantique invoquant le ‘’nationalisme’’ et la lutte contre ‘’l’impérialisme américain’’, on comprend le chemin parcouru par Giorgia Meloni pour savoir reconnaitre où se trouve l’intérêt national. De nombreux observateurs décrivent les ‘’deux visages’’ de Meloni, souverainiste dans sa patrie, pro-européenne à Bruxelles. Il faut admettre que jusqu’ici la Présidente du Conseil s’en sort plutôt bien au niveau européen, avec sa position univoque sur l’Ukraine et une discipline budgétaire presque ‘’à la Draghi’’. Meloni semble donc consciente de la contradiction interne à sa politique, qu’elle cherche à contourner sans céder de terrain à Salvini. La stratégie semble de s’opposer à ce qui a été fait avant elle (MES) mais d’exalter ce qui se fait en Europe maintenant qu’elle y participe (accord sur l’immigration). Cela ne pourra toutefois pas durer indéfiniment. La crédibilité de l’Italie passe aussi par la reconnaissance des accords passés précédemment (MES, PNRR…). »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « La mission à Varsovie pour réduire les divisions » par Paola Di Caro : « Sur les migrations, même si Meloni se dit satisfaite sur le principe de l’aide à la Tunisie, accepté par les partenaires européens, et alors qu’il constitue le cœur du "plan Mattei" italien -, l'absence d'accord avec la Pologne et la Hongrie sur la redistribution des demandeurs d'asile pèse lourd. C'est pourquoi, après-demain, lorsqu'elle s'envolera pour Varsovie pour les Etats généraux des conservateurs européens qu'elle préside et qu'elle rencontrera son homologue Morawiecki, Mme Meloni tentera d'avancer à la fois sur la question des migrants et sur une politique commune sur les dossiers européens. Au nom de "l'amitié" avec les deux dirigeants des pays rebelles - Viktor Orbán, le premier ministre hongrois, lui est très proche et elle l'a souvent défendu contre les attaques d'autres Etats pour des positions jugées anti-démocratiques -, mais aussi des perspectives en vue du scrutin de 2024. Ce n'est pas un hasard si, présidente des conservateurs européens, où les Polonais sont largement représentés, elle a été chargée d'une médiation avec les deux "rebelles" au Conseil européen pour qu'ils signent eux aussi le document final sur l'immigration. Mais les discussions ont échoué. Le souverainisme qui caractérise les deux pays l'emporte, ce qui met en difficulté Mme Meloni, considérée en quelque sorte comme la garante des positions des alliés de son parti. Le problème est de taille, notamment parce que l'idée de Mme Meloni est celle d'un pacte à conclure avec les libéraux et les populaires européens au sein du prochain Parlement européen en vue d'une direction de centre-droit de l'Europe. Un pacte qui la rendrait centrale, mais difficile à réaliser précisément à cause des positions souverainistes, et pas seulement de pays comme la Pologne et la Hongrie, qui ne sont pas appréciées par une grande partie des Populaires et des Libéraux. Bref, un défi à haut risque, tant d'un point de vue interne qu'européen. Il reste moins d'un an pour s'y préparer.”

COULISSES, La Stampa, F. Olivo : « Meloni – Salvini, le défi européen » : « Matteo Salvini défie ses alliés :  ‘’ Aucun accord avec la gauche en Europe ‘’. Le leader de la Ligue doit sortir du coin où les manœuvres politiques de Giorgia Meloni sont en train de le laisser. Aujourd’hui, il [devait voir] Marine Le Pen : le premier pas pourrait être celui de créer un nouveau groupe de la droite souverainiste, sans Meloni, mais peut-être avec Orban. Les autres partis de droite considèrent les propos de Salvini comme un geste désespéré, car il semble impossible de pouvoir former une majorité à Strasbourg, et surtout au Conseil européen, en excluant les socialistes, mais surtout, comme le demande Salvini, les centristes de Renew. Cela signifierait exclure du gouvernement de l’Union européenne l’Allemagne et la France. ‘’ Pour justifier l’accord, Salvini affirme que la situation d’urgence est finie. Sauf que nous avons une guerre à nos frontières ‘’, affirme un dirigeant très proche de Meloni. Les élections se tiennent quasiment dans un an mais la campagne électorale a déjà commencé : Meloni rencontre mercredi le président polonais Morawiecki à Varsovie, tandis que Tajani a rencontré jeudi dernier les représentants du parti populaire européen ; la veille, Elly Schlein voyait les socialistes et Carlo Calenda les libéraux de Renew. L’objectif de Salvini est de mettre en difficulté Meloni dans sa tentative de rapprocher Fratelli d’Italia des allées du pouvoir à Bruxelles. Meloni est inquiète : si d’un côté il semble impossible d’inclure Salvini dans les futurs équilibres européens, de l’autre la présidente du Conseil ne peut pas permettre que son allié, et vice-président du Conseil, soit à l’opposition en Europe. Les divisions lors du Conseil européen de la semaine dernière, avec la Pologne et la Hongrie qui ont dressé des barricades contre le système de répartition des migrants, pourraient accélérer l’émancipation de Meloni vis-à-vis de la Pologne, de sorte à faciliter son rapprochement avec l’establishment de Bruxelles. Salvini pourrait aussi créer un nouveau groupe, mais pour le faire, il devra se débarrasser des allemands de l’AfD. »

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Élections européennes, le “terrain miné" souverainiste de Matteo Salvini, mais les plans de Meloni excluent la Ligue » : « Officiellement, Giorgia Meloni travaille d’arrache-pied à une alliance entre Conservateurs et Populaires en vue des élections européennes de 2024 et espère que les difficultés internes que rencontre Emmanuel Macron pousseront les libéraux un plus à droite. C’est ce que répond la Présidente du Conseil à ceux qui l’interrogent sur Matteo Salvini et la proposition de maintenir le centre-droit italien uni également au niveau européen. Mais en coulisses, c’est une tout autre histoire. À Bruxelles, il n’y a pas un populaire ou un libéral qui puisse accepter un accord avec les léghistes, amis de Marine Le Pen ou des extrémistes de l’AfD, ni l’exclusion des socialistes. La Présidence italienne du Conseil n’y croit pas non plus. Giorgia Meloni se trouve donc face à une décision très concrète : offrir ses voix à la « majorité Ursula », qui va des socialistes au groupe des populaires, laissant le contrôle de la droite eurosceptique à Salvini, ou bien s’autoexclure de la prochaine majorité européenne, laissant Antonio Tajani ou ce qu’il restera de Forza Italia représenter l’exécutif au niveau européen. Un choix compliqué que Salvini ne simplifie pas, exprimant hier dans ce journal son soutien à Marine Le Pen, ennemie de Macron, louant le parcours de l’AfD et intimant à Fratelli d’Italia et Forza Italia d’exclure toute alliance avec les socialistes ou avec le président français, proposant une alliance du centre-droit italien pour rester unis à Bruxelles en 2024. Cela annihilerait toute possibilité de faire partie de la majorité européenne pour Fratelli d’Italia. En réalité, Salvini veut montrer que le vote léghiste est “utile” et s’il s’expose autant c’est parce qu’il risque, d’après les sondages, de n’obtenir qu’un tiers des députés européens par rapport à 2019 et que Marine Le Pen, son acolyte d’Identité et Démocratie, remporte le triple de sièges au Parlement européen. De fait, il redoute un isolement y compris dans le groupe des extrêmes à Bruxelles. Giorgia Meloni devra quant à elle faire partie de la nouvelle majorité qui naîtra en Europe si elle veut peser dans la nomination des prochaines figures clefs de la nouvelle législature (présidents de la Commission et du Conseil, secrétariat de l’OTAN, BCE, Parlement européen). Miser sur le tumulte en France pour chambouler à ce point les équilibres en Europe à un an des élections semble hasardeux. La Présidence du Conseil envisage une sorte de plan B : Forza Italia serait seul à représenter une partie de l’exécutif italien, peut-être avec un rôle de commissaire confié à Tajani, et Fratelli d’Italia serait officiellement exclu mais aurait un rôle de dialogue sur certains dossiers. FdI serait alors un pont entre le groupe pro-européen de tête et celui des pays conservateurs d’Europe de l’Est. A l’opposition certes, mais distinct de Salvini et Le Pen, tentant de défendre les intérêts italiens auprès de la nouvelle Commission, à commencer par le PNRR, en espérant ne pas être trop pénalisée à Bruxelles et préserver à Rome un gouvernement soumis aux humeurs de la Ligue. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Sgarbi, l'accusation de Sangiuliano : “Je suis contre la vulgarité, elle me répugne“ » par Paolo Conti : « Le centre-droit au pouvoir dans la culture italienne prend sévèrement ses distances avec les propos désormais célèbres du secrétaire d’Etat à la culture Vittorio Sgarbi (centriste) lors du séminaire d'inauguration de la saison estivale du Maxxi (musée d’art contemporain de Rome, ndlr), aux côtés de Morgan : sexisme, listes de conquêtes féminines, allusions à ses propres problèmes de prostate. Des propos qui ont déclenché une vive polémique politique et donné lieu à une lettre des employés à la direction du musée. Le ministre de la culture, Gennaro Sangiuliano, a envoyé une lettre à Alessandro Giuli, président du Maxxi (sa nomination, selon les statuts de la Fondation, dépend du ministre). Il est important de rappeler que Sgarbi est le Secrétaire d’Etat sous l’autorité de Sangiuliano avec des pouvoirs délégués : "J'ai écrit une lettre au président de la Maxxi, Giuli, a déclaré le ministre, pour obtenir des éclaircissements, même si je le connais et que je pense que lui aussi est catégoriquement éloigné des formes de sexisme et de vulgarité". La liberté de pensée, protégée par notre Constitution, est sacro-sainte, mais elle ne doit jamais tomber dans la vulgarité". Dans un passage de la déclaration, M. Sangiuliano cite Giorgia Meloni : "Je me suis toujours et catégoriquement opposé aux manifestations sexistes et de la vulgarité, que je considère toujours et dans tous les contextes inadmissibles, et encore plus dans un lieu de culture et de la part de ceux qui représentent les institutions. La vulgarité me répugne. Le respect des femmes est une constante dans ma vie. En matière d'égalité des sexes, je pense être très en avance sur la gauche. Je suis honoré de faire partie d'un gouvernement dirigé par une grande femme, Giorgia Meloni, qui nous rend fiers d'être italiens dans le monde entier". Enfin, une considération culturelle et littéraire : "Serait-il possible de voir un jour Benedetto Croce, Giovanni Gentile, Giuseppe Prezzolini, Chateaubriand, Tolkien ou Ortega y Gasset se laisser aller à de tels propos ? Être conservateur, c'est avoir de la substance et du style, mais aussi une esthétique du comportement". Les réactions ont été nombreuses. Chiara Braga, chef du groupe PD à la Chambre des députés, a demandé à Meloni des "mesures, l'épisode est grave, des paroles très graves de la part de Sgarbi". Les représentants du M5S à la commission de la culture disent que "Sangiuliano devrait prendre un papier et un crayon et écrire une autre lettre, cette fois-ci à Vittorio Sgarbi pour lui demander de démissionner". Angelo Bonelli, porte-parole des Verts : "J'ai donné mandat de poursuivre au civil l'honorable Sgarbi, qui m'a accusé d'être le "violeur de l'Italie"". Alessandro Giuli, président du Maxxi, interrogé par Tg1, s'est excusé "également auprès des employés du Maxxi avec lesquels je partage ce malaise depuis le début. Ce sont donc des excuses que le Maxxi présente avant tout à lui-même et à toutes les personnes qui se sont senties légitimement offensées par une soirée qui, selon les hypothèses, aurait dû prendre une autre tournure. Je m'associe aux propos du ministre Sangiuliano. Le langage grossier et le sexisme ne peuvent avoir droit de cité dans les lieux de culture". Dans une autre lettre, les employés de Maxxi (qui, selon certaines rumeurs démenties depuis par les intéressés, ont été convoqués par Giuli après la lettre de protestation pour les convaincre de retirer leur signature) confirment leur confiance dans le président : "Nos paroles n'ont pas été conçues comme un acte de méfiance. Au contraire, nous vous remercions pour la discussion". » 

ENTRETIEN, il Messaggero, Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre du Made in Italy, «La tension sur les prix est élevée, il est temps d’intervenir» : « La tension sur les prix reste élevée parce que l'inflation est notre principal problème, nous demandons à la BCE plus de prudence sur les taux parce qu'il y a un risque de récession. Sur le front de l'inflation, nous avons gagné la bataille contre les spéculateurs dans le domaine de l'énergie en imposant à l'Europe, alors réticente, le "prix-plafond" sur le gaz : depuis, le prix est retombé à son niveau d'avant le conflit ukrainien, ce qui est une preuve de la justesse de notre position. Aujourd'hui, nous demandons à la BCE plus de prudence car l'Allemagne et les Pays-Bas sont déjà en récession et risquent de contaminer tout le continent. Concernant le fait que de nombreuses entreprises répercutent l'augmentation des prix sur les consommateurs finaux, nous avons déjà instauré un décret de transparence sur les carburants et nous avons créé un comité d'alerte qui, ces dernières semaines, s'est réuni à plusieurs reprises, notamment sur les pâtes, afin de mettre en lumière ce qui se passe tout au long de la chaîne d'approvisionnement et de dénoncer les éventuels phénomènes de distorsion des prix. L'alarme sur les prix reste vive, c'est la raison pour laquelle nous avons concentré nos mesures de soutien aux individus des classes les plus modestes, tant par la baisse de la pression fiscale que par la mise en place de la carte sociale, destinée précisément à ces classes inférieures que nous voulons soutenir. La hausse des taux a grevé l'investissement des entreprises et pèse sur les ménages les plus fragiles, pour lesquels les prêts hypothécaires deviennent insoutenables. Sur la scène européenne, notre position forte et claire a changé la donne, comme le montrent à la fois les derniers votes au Parlement européen, où une alliance significative et sans précédent s'est formée entre les partis populaires et conservateurs, et les positions exprimées par les pays à l'égard des dossiers de la Commission. Nous avons su imposer notre agenda sur l’environnement et bloquer le règlement sur la norme Euro 7, après avoir notamment ouvert la voie aux biocarburants. Aussi, Meloni a réussi à convaincre l'Europe sur le concept de "frontières extérieures" et sur le partenariat stratégique euro-méditerranéen, lequel prend appui sur la Tunisie. Malgré les réserves hongroises et polonaises, le fait même que le Président Michel ait demandé à Meloni de jouer le rôle de médiateur avec Orban et Morawiecki montre qu'il lui attribue ce leadership. Nous sommes passés d'une Europe de l’axe franco-allemand à une trilatérale de la politique industrielle où Rome, Paris et Berlin définissent ensemble des positions communes. Après le sommet allemand, suivront à Rome en octobre un sommet sur les technologies numériques et en France un sommet sur les technologies vertes. Les trois grands pays industriels, qui sont aussi les pays fondateurs de la Communauté, se réunissent pour définir la politique européenne commune face au grand défi de la double transition. Concernant la nécessaire protection des secteurs stratégiques de l’Italie, les problèmes sont souvent la conséquence de mauvaises décisions que nous avons contestées au cours des années passées. Nous nous sommes engagés à rattraper notre retard grâce à un ‘’État stratège’’ qui définit enfin une politique industrielle, tant au niveau européen qu'au niveau national. Nous sommes sur la bonne voie : au cours des derniers mois, notre PIB a augmenté davantage que celui de la France et de l'Allemagne, la bourse de Milan a fait mieux que toutes les autres bourses européennes, l'emploi a atteint un niveau record et, selon le fonds américain Blackstone, l'Italie est aujourd'hui le pays idéal pour investir en Europe, le plus cohérent et le plus stable. Nous avons fait mentir les oiseaux de mauvais augure ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Hannes Loth est-il le premier maire de l'AfD ?

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Allemagne. Hannes Loth, élu maire de Raguhn-Jessnitz en Saxe-Anhalt, est-il réellement le premier maire obtenu par l'AfD, comme l'annonce la presse ?

Non, car l'AfD a déjà obtenu des maires, par exemple un maire élu par le conseil municipal, ou d'autres qui ont rejoint le parti. Hannes Loth est le deuxième maire élu direct de l'AfD, le premier ayant été obtenu dans un village.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/31/joh...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/apps/search/?s=maire+AfD)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/07/02/han...)

02/07/2023

Hannes Loth de l’AfD est élu au deuxième tour maire de Raguhn-Jessnitz.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Raguhn-Jessnitz. Hannes Loth de l’AfD est élu au deuxième tour maire de Raguhn-Jessnitz.

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Hannes Loth

AfD 4.jpg(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/26/rag...)

(https://www.raguhn-jessnitz.de/de/direktwahl-buergermeist...)

Reportage d'Arte sur la post-communiste Sahra Wagenknecht qui dénonce la gauche bobo.

Allemagne. Reportage d'Arte sur les positions de la post-communiste Sahra Wagenknecht, qui dénonce la gauche bobo :

https://www.arte.tv/fr/videos/115691-000-A/sahra-wagenkne...

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Sahra Wagenknecht

La Pologne développera son armée.

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Pologne. Le vice-Premier ministre et président du PiS Jarosław Kaczyński déclare que la Pologne va développer son armée afin de promouvoir la dissuasion et accroitre ainsi la sécurité du pays.

01/07/2023

Les députés saxons de Die Linke rejettent le possible futur nouveau parti de Sahra Wagenknecht.

Allemagne. Saxe. Face à la possible création d’un parti par Sahra Wagenknecht, l’ensemble des députés européens saxons, des députés fédéraux saxons et des députés du Parlement de Saxe du parti politique post-communiste Die linke ont signé un texte au sein duquel ils rejettent le possible futur nouveau parti et déclarent rester fidèles à Die Linke.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/15/sah...)

Interview du Sous-secrétaire d'État polonais à la Justice Marcin Romanowski par Álvaro Peñas.

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Pologne. Interview du Sous-secrétaire d'État polonais à la Justice Marcin Romanowski par Álvaro Peñas :

https://www.breizh-info.com/2023/07/01/221989/romaowski-m...

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Marcin Romanowski