28/09/2023
La Postbank ferme le compte du co-président de l'AfD Tino Chrupalla.
Allemagne. Le co-président de l’AfD Tino Chrupalla voit son compte à la Postbank (banque de la Poste) être fermé à cause de son appartenance politique.
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27/09/2023
Bade-Wurtemberg : les patriotes de l'AfD sont donnés à 20 %.
Allemagne. Bade-Wurtemberg. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 20 % en vue des élections du printemps 2026 pour le Parlement du Bade-Wurtemberg.
Grüne : écologistes
CDU : démocratez-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Sonstige : autres
23:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Marine Le Pen a rencontré, à Budapest, Viktor Orbán.
France et Hongrie. Marine Le Pen (Rassemblement national) a rencontré, à Budapest, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán (Fidesz).
Marine Le Pen et Viktor Orbán
19:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Ligue attaque l'Allemagne : "Ils nous ont envahis avec des armes, maintenant, ils le font avec des migrants.""
Italie. Revue de presse.
A la une de la presse, les obsèques de Giorgio Napolitano : « Le dernier hommage à Giorgio Napolitano » (Corriere, Repubblica, Stampa, Messaggero, Sole). Également « la rencontre entre Meloni et Macron [au Palais Chigi] : un plan européen pour les migrants » (Corriere della Sera), « Meloni voit Macron ; un plan pour l'Afrique » (La Stampa). Le nouveau décret prévu sur l'immigration : « Migrants, ceux qui mentent sur leur âge seront rapatriés » (Il Messaggero), la « Loi de finances : le défi lancé à l’Europe [malgré les indications de Bruxelles sur la dette] » (La Repubblica), « Le rapport Eurostat : le déficit à 5,3% et le PIB baisse à 0,8% » (Sole 24 Ore).
Les JT couvrent essentiellement le séisme survenu cette nuit près de Naples, le nouveau décret sur les migrants prévu en conseil des ministres, la rencontre entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron au Palais Chigi et les obsèques de Giorgio Napolitano.
ARTICLE, Repubblica, A. Zinniti : « Décret sécurité : les mineurs migrants dans les centres avec les adultes, des expulsions plus faciles » : « Ces milliers d'adolescents qui débarquent seuls en Italie après des années de voyage éprouvant sont désormais dans la ligne de mire du gouvernement. Quatrième mesure en neuf mois en matière d'immigration, le nouveau décret qui sera approuvé aujourd'hui par le Conseil des ministres élimine brutalement certaines garanties jusqu'alors considérées comme intouchables, à commencer par la présomption de minorité, jusqu'au droit d'être accueilli dans des structures dédiées. Désormais, pour les jeunes entre 16 et 18 ans qui arrivent en Italie, les choses vont se compliquer. Une simple déclaration de minorité ne suffira plus pour intégrer le circuit dédié, il faudra soit prouver (documents en main - qu'aucun d'entre eux ne peut produire) l’âge réel, soit subir des tests médico-scientifiques approfondis. Et pour ceux qui seront pris en flagrant délit de mensonge, ce sera l'expulsion immédiate. Le gouvernement supprime également un autre droit qui jusqu'à présent n'avait jamais été remis en question, celui pour les mineurs d'être accueillis dans des centres d'accueil qui leur sont dédiés. En cas d'épuisement des places - précise le nouveau décret - les mineurs âgés de 16 à 18 ans pourront être hébergés dans des centres pour adultes pendant une période de trois mois. L'intention du gouvernement de ne pas investir un seul euro dans l'accueil digne des personnes qui arrivent est confirmée par l'article du décret qui permet d'héberger dans les centres deux fois plus de personnes que la capacité d'accueil autorisée. Seules les catégories dites vulnérables et désormais toutes les femmes, et non seulement celles qui sont enceintes, seront épargnées. Le décret prévoit aussi l'expulsion des migrants considérés socialement dangereux, même si titulaires d'un permis de séjour de longue durée ou s’il s’agit d'un demandeur d'asile en attente de jugement ou faisant l'objet de mesures préventives. Un article du décret vise aussi à réduire le nombre des demandes d'asile : il prévoit qu'un migrant qui ne se présente pas au rendez-vous fixé pour sa demande d'asile verra celle-ci annulée. Il est également prévu de renforcer les contrôles dans les ambassades et les consulats pour l'octroi de visas d'entrée, ainsi que 20 millions d'euros par an pour la police et les pompiers et 400 unités supplémentaires pour renforcer l'opération "Strade sicure". Ce nouveau durcissement des normes sur les migrants indigne les oppositions, qui dénoncent une nouvelle mesure punitive et sécuritaire. Sandra Zampa, signataire de la loi sur les mineurs qui est en cours de démantèlement, déclare : "Décider que des mineurs peuvent être accueillis dans la promiscuité avec des adultes, c'est recommencer le travail depuis le début, quand, dans le chaos général, des mineurs non accompagnés ont disparu, ont été recrutés par des organisations criminelles, exploités sexuellement ou recrutés pour le travail au noir". »
ARTICLE, Repubblica, A. Fraschilla, T. Mastrobuoni : « La Ligue attaque l'Allemagne : "Ils nous ont envahis avec des armes, maintenant, ils le font avec des migrants" » : « La Ligue de Matteo Salvini, principal allié de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni, continue d’attaquer l'Allemagne sur l'immigration. En faisant monter la tension à la veille de sommets internationaux très délicats pour l'Italie : la réunion à Bruxelles des ministres de l'Intérieur européens sur le thème des migrants ; la bilatérale [jeudi] entre les ministres des Affaires étrangères, Antonio Tajani (Forza Italia) et Annalena Baerbock. Les politiques de la Ligue attaquent sur le financement par l'Allemagne d'ONG et d'organisations à but non-lucratif qui secourent et accueillent les migrants en Italie depuis des années. Meloni s'est également plainte, en envoyant une lettre agacée au chancelier Olaf Scholz. Le secrétaire adjoint de la Ligue, Andrea Crippa, monte d’un cran et va jusqu'à dire qu'"il y a 80 ans, l'Allemagne a essayé de conquérir l'Europe en l'envahissant, aujourd'hui, elle appuie l'invasion des migrants contre les gouvernements de centre-droit qu'elle n'aime pas". Une comparaison déplacée qui met l'État nazi sur le même plan que l'actuel État démocratique à Berlin : "Ils essaient de déstabiliser le gouvernement en finançant des ONG pour nous envahir d'immigrants illégaux et faire tomber la popularité du centre-droit en Italie", a déclaré Crippa à Affaritaliani.it. Ces phrases déclenchent la polémique le jour même de la participation du président allemand Steinmeier aux obsèques laïques de Giorgio Napolitano. Le secrétaire de la Ligue et vice-président du Conseil Matteo Salvini en rajoute une couche : "J'attends du respect de la part de l'Europe et des autres pays européens. Si les ONG allemandes amènent des migrants en Allemagne, il n’y a pas de sujet, mais si elles les laissent en Italie, c'est un problème. De même pour l'Espagne : on me fait un procès pour avoir arrêté le bateau d'une ONG espagnole". À Berlin, on rejette également la thèse de l'effet d’attraction qui serait lié à la présence des bateaux d’ONG et encourageraient les migrants à partir : il n'existe aucune preuve scientifique à cet égard. Enfin, l'alternative aux sauvetages, ce sont les morts en mer. "Et l'Italie le sait très bien", affirme-t-on à Berlin. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Le ‘’pacte’’ Meloni-Macron pour une action commune sur le dossier des migrants » : « Un projet mené à l’échelle européenne, avec l’engagement de l’ensemble des 27 pays membres, concernant en premier lieu les pays d’Afrique méditerranéenne et subsaharienne. Un projet basé sur des accords passés notamment par Bruxelles et qui transforme sur le moyen terme l’immigration illégale en un bassin de formation professionnelle pour des centaines de milliers de migrants qui souhaitent venir travailler légalement en Europe. Plus facile à dire qu’à faire, surtout lorsque les résistances, politiques et financières, de plusieurs pays membres restent difficile à faire tomber. C’est pourtant ce dont ont entre autres parlé hier au Palais Chigi, en tête à tête pendant 90 minutes, Emmanuel Macron et Giorgia Meloni, d’après des sources à la fois proches de l’Elysée et de la Présidence italienne du Conseil. Une rencontre presque surprise, qui fait suite aux propos du Président français il y a quelques jours : ‘’je veux aider l’Italie’’, qui ‘’joue son rôle en tant que premier port sûr’’ de l’UE. Sur le même modèle qu’avec les Anglais à Calais, Macron veut travailler avec l’Italie pour ‘’démanteler le réseau des passeurs’’ : embarcations, moyens de transports, réseaux de complicité. Des objectifs très ambitieux qui intéressent évidemment beaucoup la Présidente du Conseil italienne. Les forces de l’ordre italiennes affirment que l’Italie n’a jamais cessé (bien qu’avec une grande prudence) de mener une série d’actions sur les côtes africaines, en particulier libyennes, bien qu’avec la plus grande discrétion, afin d’affaiblir les passeurs, leur flotte, et leurs ressources financières. Les deux plans – lutte contre les trafiquants et construction sur le moyen terme d’un programme européen pour l’Afrique – sera à nouveau évoqué dès vendredi prochain à l’occasion du Sommet Euromed qui se tiendra à Malte puis lors du Conseil européen informel à Grenade. Très peu d’informations ont filtré officiellement de l’échange d’hier, qualifié par un communiqué du Palais Chigi de ‘’long et cordial’’, mais l’on sait que les priorités économiques de l’UE ont également été évoquées. Ursula von der Leyen, qui a travaillé avec Meloni à un plan financier d’aide à la Tunisie et qui se trouvait hier à Prague pour rencontrer le Premier ministre Tchèque, a elle aussi parlé d’immigration, ‘’un phénomène qui concerne toute l’Europe et nécessite une réponse européenne, nous voulons soutenir les pays membres pour une gestion efficace et humaine de l’immigration’’. Elle entend tenir compte des exigences et des requêtes spécifiques de chaque pays membre, notamment sur le plan financier. ‘’Nous avons pour ce faire proposé une augmentation très ciblée de 15 milliards d’euros pour aider les pays membres à gérer l’immigration, nous sommes ouverts à la discussion mais tout dépendra de notre capacité à revoir le budget de l’UE’’. »
Giorgia Meloni et Emmanuel Macron
COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, “La Présidente du Conseil et la stratégie des alliances variables, qui répond à Salvini sur le ‘’front intérieur’’ » : « Les images de Giorgia Meloni et Emmanuel Macron, parcourant à pied le trajet qui sépare la Chambre des Députés de la Présidence du Conseil, parlant et faisant des gestes, représente pour la Présidente du Conseil la preuve en image qu’elle n’est pas isolée sur la scène européenne. A l’issue du face-à-face informel avec le président français, la leader de la droite italienne est pour le moins satisfaite (‘’la rencontre s’est très bien passée’’, dit-elle) et elle est convaincue de pouvoir faire équipe avec le chef de l’Elysée afin de débloquer le dossier migratoire. Mais l’entente avec Macron, bien que précieuse, n’est qu’une partie de la stratégie pour ‘’gagner de plus en plus de poids dans les équilibres de Bruxelles’’, de même que la bonne entente avec la Présidente de la Commission européenne, importante sur les questions migratoires et décisive sur le plan économique. Pour Giorgia Meloni, l’Italie ‘’est centrale’’, si bien que s’il y a un problème avec la France ‘’Scholz s’enquiert aussitôt de la situation’’ et lorsqu’il y a des tensions avec l’Allemagne, voilà que Macron ‘’appelle et s’informe’’. L’impression est que la Présidence italienne du Conseil tente de rompre l’entente historique entre Paris et Berlin et ceux qui échangent avec elle ne démentent pas que la stratégie de Meloni en Europe soit de ‘’dialoguer avec tous les pays et construire au cas par cas des alliances variables selon les intérêts nationaux’’. Si ses adversaires la décrivent comme ‘’isolée’’, elle est certaine qu’avec les élections de juin l’Italie sera de plus en plus au centre de l’UE : ‘’nous ferons un bon score, nous serons indispensables et nous compterons pour les décisions’’. Suite à la rencontre avec Macron, Meloni est convaincue d’avoir balayé les nombreuses tensions accumulées entre Rome et Paris au cours des premiers mois du gouvernement. La coopération a été renforcée, au point que les relations difficiles avec Berlin ont été évoquées par la Présidente du Conseil : ‘’il n’y a pas de rupture mais je ne pouvais pas ne pas envoyer cette lettre’’ mais Meloni est consciente que l’Allemagne, tout comme l’Italie et la France, ‘’est en campagne électorale et que cela complique les relations, aussi bien en Europe qu’en interne’’. Pour sa part, le ‘’problème interne’’ est bien identifié : tous les jours Matteo Salvini lance une nouvelle attaque qui, même lorsqu’elle s’adresse à Berlin, vise la Présidence italienne du Conseil. Autant de déclarations et de gestes disruptifs qui, même s’ils sont inévitables en période électorale, ne doivent pas dépasser une certaine limite au risque de mettre en cause la stabilité du gouvernement. Acculée par Salivini, Meloni a bien conscience que pour tenir jusqu’aux élections de juin, elle va devoir trouver le moyen de freiner les arrivées clandestines de migrants. D’où la question des patrouilles conjointes des ports tunisiens et le renforcement des contrôles de Frontex sur l’entrée des migrants en Tunisie, évoquée avec Macron. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et A. Ginori, « Meloni rencontre Macron, coup de froid sur le plan Mattei, Rome se contente de l’aide sur la Tunisie » : « Giorgia Meloni et Emmanuel Macron marchent côte à côte, se dirigeant vers la Présidence du Conseil. Leur tête-à-tête dure une heure et demie, sans délégations. Un événement qui n’allait pas de soi et qui suffit à relancer la propagande de Giorgia Meloni sur l'amitié retrouvée entre les deux adversaires. Dans la soirée, pourtant, des sources proches de l’Elysée rétablissent un peu de réalisme politique, décevant un peu la droite italienne. Les deux leaders, apprend-on auprès de Paris, ont discuté de la nécessité de trouver une solution européenne à la question migratoire. Européenne, pas italienne. Cela signifie que le plan Mattei – mis au point par la Présidence italienne du Conseil sans trop impliquer la Farnesina - ne convainc pas la France. Le message que le Président français a voulu faire passer à son homologue italienne est le suivant : ‘’il faut de la cohérence et un travail de long terme’’. En d'autres termes, on ne peut pas jongler entre extrémisme et raisonnable, on ne peut pas imaginer résoudre un des grands défis de ce siècle avec deux ou trois slogans de campagne. L’entourage le plus proche du Président français explique que c'est Meloni qui a changé d'avis, abandonnant les slogans souverainistes pour négocier au niveau européen une entente entre partenaires. De son côté Emmanuel Macron venait tout juste de rencontrer le pape François à Marseille, dont le point culminant du discours portait sur un appel à l'accueil [des migrants] et à une solution européenne commune. D’après les deux entourages des leaders italiens et français, c’est le réalisme qui a dominé l’échange. Cela passe notamment par la possibilité de s’afficher côte à côte, ce qui n’était pas forcément acceptable auparavant. Meloni a tout simplement besoin de cet appui : il est impossible de gérer seule une situation de cette ampleur. Macron, quant à lui, cherche à prendre l’avantage, notamment électoral : si Meloni renonce à la chasse aux ONG et aux expulsions, cela marquera l'échec des politiques souverainistes prônées par l'ennemie jurée de Macron, Marine Le Pen. Une crainte partagée par Rome également et incarnée par Salvini. C’est le dossier migratoire qui domine évidemment la rencontre. Meloni insiste pour que la discussion sur le plan Mattei soit lancée dès l'Euromed à Malte le 29 septembre, puis à Grenade le 6 octobre. Macron accepte la discussion, notamment parce que l'Italie a cessé d'insister sur la chasse aux ONG et les renvois. Un scénario idéal, car l'Elysée peut ainsi émettre un signal de "fermeté" en interne, sans céder de terrain à la droite. Sur certains points, en revanche, il n'y a pas d'accord. Paris, par exemple, n'apprécie pas la politique italienne en matière d'investissements en Afrique, car elle ne veut pas céder trop de terrain à ENI. Macron se montre sceptique également quant à une nouvelle mission Sophia. A l’inverse, dès le sommet à Malte, le président français a promis de s'associer aux efforts de l'Italie auprès de la Tunisie pour faire respecter les accords négociés (et non respectés à ce jour). Macron demande à Rome de l'aider au sujet du Niger. Un engagement commun pour de nouveaux accords avec certains pays africains sur les rapatriements est également possible. Enfin, Macron suggère à Meloni - peut-être avec une once de malice - d'intercéder à nouveau auprès de la Pologne, de la Hongrie et de la République Tchèque afin de débloquer l’approbation du Pacte sur l'asile et l'immigration. Mais tous ces projets ne seront pas réalisables si facilement, ce n'est que le début d'un long chemin, difficile à concilier avec l’empressement de Meloni à sortir d’un certain isolement. Le Président français appelle également à éviter les disputes et rappelle qu’aucun accord n’est envisageable sans Berlin. Du reste, l'Elysée n'acceptera jamais d'affaiblir son lien historique avec l’Allemagne, même en cas d’intérêts convergents avec Rome. A la fin de la rencontre, Giorgia Meloni trouve même le temps d’évoquer son projet de réforme constitutionnelle, qui tend à la stabilité du modèle français. Malgré la promesse de s’entretenir à nouveau rapidement, Meloni n’oublie par le geste de Macron qui, lors des funérailles de Napolitano, a salué de loin Mario Draghi, lui faisant signe de se téléphoner prochainement. Une autre inquiétude pour la Présidence italienne du Conseil. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Fiammeri « La rencontre entre Meloni et Macron : il faut une solution européenne au phénomène migratoire » : « Le communiqué diffusé par Paris confirme que ‘’il y a la nécessité de trouver une solution européenne à la question migratoire’’. Voici donc les paroles transmises par l’Elysée à l’issue de la rencontre entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron. Une heure et demie de rencontre ‘’longue et cordiale’’. Les tensions du passé sur la frontière à Vintimille semblent être mises de côté. Macron et Meloni cherchent une stratégie sur les migrants, mais aussi sur le front économique, à partir du nouveau Pacte de Stabilité. L’Italie ne peut être laissée seule, avait dit le chef de l’Elysée il y a quelques jours, qui semble vouloir tenir sa promesse. Meloni cherche des alliés pour un engagement majeur en Afrique de la part de l’Europe, y compris du point de vue financier, à commencer par le mémorandum signé avec la Tunisie. C’est une approche qui n’a pas un caractère d’urgence mais structurel, selon Rome. La conviction est que la situation semble être destinée à empirer. Macron et Meloni craignent ce scénario. Entretemps, Marine Le Pen critique le président et le gouvernement de ne pas être en mesure d’arrêter les migrants irréguliers. C’est le vent électoral qui souffle en vue du rendez-vous de septembre prochain. Cela vaut à Paris comme à Rome. »
ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni, Macron et le court-circuit lepéniste » : « Au moment où Macron et Meloni s’entretenaient au Palais Chigi, le ministre de l’Intérieur Darmanin soutenait à l’Assemblée Nationale la vision migratoire de Mme Meloni basée sur une solution européenne. Ce qui a provoqué la vive réaction de Marine Le Pen. Quelques minutes plus tôt, un des parlementaires du RN avait fait l’éloge de la politique de Salvini basée sur les ports fermés alors qu’il était ministre de l’Intérieur. C’est donc un court-circuit au sein de la droite souverainiste auquel on assiste et qui marque bien la journée d’hier. Une journée marquée aussi par l’entente retrouvée entre la France et l’Italie. Dans le contexte actuel, le soutien de la France est indispensable, notamment après la lettre de Meloni adressée au Chancelier allemand au sujet des financements des ONG. C’est comme si Mme Meloni avait deux casseroles au feu en même temps et que l’on pourrait résumer en ‘’souverainisme pragmatique’’. Voici donc la fille venant du quartier de la Garbatella [à Rome] avec le meilleur produit de l’ENA assis sur le même canapé au Palais Chigi. Dans les intentions de Macron il y a aussi une volonté de « réparer » la rupture entre Rome et Berlin. Que ce soit sur la migration ou les thématiques économiques, l’Italie a besoin de l’Europe et d’alliés sur lesquels pouvoir compter, à commencer par le cher (ex-) ennemi Macron. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, P. Benassi « L’erreur du bras-de-fer » : « Dans nos relations avec Berlin et Paris, notamment en domaine européen, l’actualité et les impulsions du moment prévalent souvent sur la nécessité d’une analyse plus large. Le résultat qu’il en découle est une tendance à nous retrancher dans un périmètre d’un récit se réduisant à la dichotomie ‘’allié ou adversaire’’. La photo d’hier a vu Berlin au centre de nos polémiques et Paris dans une position apparemment plus conciliante. Les dynamiques à Bruxelles devraient plutôt nous suggérer que, selon certains dossiers, Paris ou Berlin s’éloignent ou se rapprochent de nous. En politique internationale, il y a plusieurs points en commun avec l’Allemagne, exception faite de la question du siège permanent à l’ONU qu’elle souhaite, chose qui est inacceptable pour nous. En revanche, Paris a assumé des positions souvent opposées à celles de l’Italie, à commencer par l’intervention armée en Libye. Sur les questions économiques et financières, nous savons que Paris partage avec nous une certaine vision, comme par exemple sur les négociations autour du Pacte de Stabilité. Même chose pour les politiques environnementales, Rome et Paris partagent une vision plus pragmatique par rapport à Berlin. Enfin, concernant l’adoption du Next Generation, c’est l’action politique et diplomatique qui a débloqué les choses. Certainement pas le bras-de-fer. C’est une leçon dont il faudra se souvenir dans la perspective d’autres négociations. »
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Rome, Berlin, Paris : les géométries variables de Salvini » : « ll y a une triangulation bien claire du côté du Palais Chigi. Hier, le Président français était avec Mme Meloni pour trouver ‘’une solution européenne’’. Par conséquent la Ligue, le jour où elle ne pouvait pas attaquer Paris, s’est retournée contre l’Allemagne avec des déclarations au bord de la rupture diplomatique. Cette pique venant du parti de Salvini détériore l’ambiance et renforce l’impression que l’on veuille torpiller la tentative de Meloni de construire une solution européenne dont parlait hier Macron. Le fait est que si on allait effectivement dans cette direction, Salvini n’aurait plus d’arguments pour tenter de remonter dans les sondages. Il a besoin des débarquements, des caméras pointées sur Lampedusa afin de donner de la consistance à sa figure politique. Le fait est que Salvini et Meloni n’ont plus les mêmes adversaires, comme jadis, et ne se retrouvent plus du même côté de la barricade. Il s’ensuit que le front se déplace en dehors des frontières. »
ARTICLE, Andrea Basse, « Nadef : Une baisse des prévisions de PIB, le déficit augmentera de 4% pour faire baisser les charges salariales » : « La Note d’ajustement du document d’économie et de finances (NADEF) devrait tenir compte du ralentissement de l’économie italienne. Mais le gouvernement, afin de confirmer la réduction des cotisations pour les revenus inférieurs à 35 000 euros et d'empêcher la réduction des salaires des employés, serait prêt à creuser le déficit d’au moins 8 à 10 Mds EUR. Si le Ministre de l’économie Giorgetti (Ligue) doit présenter en Conseil des Ministres ce 27 septembre les hypothèses chiffrées, on peut être déjà certain que la croissance de cette année sera sous la barre de 1% fixée en avril ; alors que le déficit augmentera de plus de 5%, notamment pour tenir compte de l’augmentation des dépenses liées au fond pour la rénovation énergétique des bâtiments. La NADEF se concentre également sur les prévisions pour les prochaines années, qui détermine la marge de manœuvre du gouvernement pour le projet de loi de finance. Le PIB « tendanciel », soit la vitesse de marche de l’économie sans intervention gouvernementale, se verra réduire de 1,4% par rapport aux prévisions du Document Économique et Financier (DEF) faites en avril ; ce qui fera augmenter le « déficit tendanciel » de 3,5 à 4%. En conseil des ministres, une proposition pour relever le déficit prévu à 4,3% sera examinée, afin que le gouvernement parvienne à récupérer les 8 à 10 Mds EUR qui servent à couvrir intégralement la baisse des charges salariales – et puisse aborder le projet de loi de finance avec une marge de manœuvre plus importante, ce qui lui permettrait d’ « enterrer » sans efforts la principale mesure économique promise par l’exécutif. Cependant, le chiffre du déficit public, qui devrait passer de 142,1% à 141,4%, devrait rassurer les marchés et les investisseurs. Alors que le déficit augmente, maintenir cette tendance est possible que grâce à la révision du PIB par l’ISTAT, qui a revu à la hausse la croissance de ces dernières années. Les chiffres du spread de ces dix dernières années est sorti hier, et le différenciel s’est conclu à 193 points – contre 186 au début. Alors que s’installe un climat de tension pour les bonds européens (sans que cela touche particulièrement les bonds italien) le rendement du Bpt (Bond Pluriannuel du Trésor) est passé à 4,73% - son niveau de fin 2022. Mi-octobre, la Présidence du conseil et le Trésor doivent présenter à Bruxelles le décret de planification budgétaire – soit l’ossature du projet de loi de finance. Si l’écart d’une dizaine de milliards d’euros de déficit se confirme, il manquera encore 10 à 15 Mds EUR pour financer les mesures promises – la loi de finance est estimée à 20 à 25 Mds EUR. Le vice-ministre de l’économie, Maurizio Leo, cherche à renforcer la baisse des charges salariales, notamment avec une première réduction des taux de l’Irpef. Il y a également la question du régime de pension de retraite, avec la confirmation du « Quota 103 », et une nouvelle mesure concernant un départ anticipé à la retraite des femmes salariées ou indépendant de plus de 60 ans. De plus, un ensemble de mesure pour les familles est en discussion, avec l’augmentation du chèque unique à partir du 2e enfant et un financement en sus pour les dépenses de santé. En matière de couverture financière, un accord préalable de deux ans devrait être trouvé pour les titulaires de la TVA et l’avancement de l’appel d’offre du loto qui pourraient rapporter jusqu’à 1 Mds EUR dans les deux prochaines années.
ARTICLE, C. Tito, « Le gouvernement veut offrir à l’UE le MES en échange du feu vert pour le dépassement du déficit » : « « La Commission (…) proposera d’engager au printemps 2024 des procédures de déficit excessif sur la base des chiffres de déficit pour 2023. L’Italie devra en tenir compte dans l’exécution du budget 2023 et dans la préparation du décret de planification du budget pour 2024 » - voici la réponse des bureaux de la Commission européenne lorsqu’on les interroge sur intentions du gouvernement italien sur la prochaine loi de finance. Ils évalueront la situation lorsque les chiffres officiels seront annoncés. Cependant, il y a un « mais », qui sonne comme un avertissement déjà consigné dans les recommandations publiées en juillet dernier, et qui statue clairement que les pays ne respectant pas les paramètres du déficit seront immédiatement soumis à une procédure d’infraction. Si les dernières prévisions macroéconomiques pour l’Europe et le monde ont évolué, il n’en demeure pas moins que les négociations entre Rome et Bruxelles sur le projet de loi de finance risquent de démarrer en difficulté. De fait, si les chiffres de la NADEF présentés en conseil des ministres sont confirmés, ils vont nécessairement déclencher l’alarme – le rapport déficit / PIB se rapprochant du seuil des 6% atteint pendant la pandémie, et ceux de l’année prochaine (4,3%) étant tout sauf rassurants. D’ordinaire, la NADEF ne déclenche pas de discussion entre le gouvernement italien et l’exécutif européen – et les premières positions officielles ne devraient pas être rendues publiques avant début novembre. Cependant, les premiers chiffres de la Note d’ajustement semblent bâtis pour pouvoir engager une négociation à la hausse – et permettre à Meloni et Giorgetti (le Ministre de l’économie), d’introduire dans la même négociation la ratification du MES et la réforme du Pacte Européen de stabilité. Selon toute probabilité, cette tentative sera rejetée avant même qu’elle n’atteigne la Commission Européenne, comme l’a montré l’avertissement subtil du Ministre de l’économie allemand lors d’une réunion ministérielle européenne, en se vantant du rapport déficit/PIB de 2,5% de son pays soit bien en dessous des 3% fixés officiellement. De plus, le blocage sur le pacte de stabilité ne simplifie pas la situation. De fait, si l’ancien pacte devait être « ressuscité » en janvier, l’Italie se trouverait dans une situation désastreuse, obligée de réduire son déficit d’un vingtième par ans. Si de nouvelles règles devaient entrer en vigueur, Rome devrait également s’accorder avec la Commission pour une procédure corrective rigoureuse. De plus, les recommandations de la Commission de juillet prévoient « une réduction du solde structurel de 0,7% du PIB pour 2024 » – alors que la situation devrait s’aggraver d’autant (0,6%). En outre, bien que les prévisions de croissance aient été revue à la baisse, Rome a décidé d’aller à contrecourant de la politique européenne. Enfin, d’après certaines sources, le déficit supplémentaire de 9 Mds EUR sera entièrement dû à la réduction des charges salariales, une mesure plébiscitée par Bruxelles. Cependant, Bruxelles pourrait ne pas donner son accord sur toutes les autres dépenses – et elle pourrait surveiller de près l’implantation de la mesure sur les charges salariales, pour s’assurer de son caractère structurel et non contingent. Il est de fait évident qu’une telle mesure, introduite à quelques mois d’une échéance électorale, prend les traits d’une promesse électorale. Le gouvernement de Meloni semble parier sur le fait que Von der Leyen, qui est en fin de mandat, n’aura pas la force d’imposer des sanctions au printemps, mais que d’ici la fin de l’année, elle peut, en revanche, demander un autre NADEF, peser sur la non-ratification du MES et orienter la réforme du pacte de stabilité. Le bras de fer est sur le point de commencer. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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26/09/2023
Allemagne : les patriotes de l'AfD sont donnés premiers chez les 25 à 60 ans.
Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés premiers chez les 25 à 60 ans.
(Gesamt = ensemble)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
Andere : autres
21:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Un an après l'attaque contre Nord Stream."
Allemagne.
"Un an après l'attaque contre Nord Stream : immédiatement tirer cette affaire au clair et réparer ! L'Allemagne a besoin de nouvelles élections !"
19:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Ligue tente d’imposer son programme anti-européen."
Italie. Revue de presse.
La question migratoire, notamment le courrier adressé à Berlin reprochant le financement des ONG impliquées dans des opérations de sauvetage, fait encore les gros titres : « La tension avec Berlin monte » (Corriere della Sera), « La colère souverainiste contre Berlin » (La Repubblica) « Migrants, tensions entre Meloni et Scholz » (La Stampa, Il Messaggero). La rencontre à Paris entre les ministres A. Tajani (Forza Italia) et C. Colonna est mentionnée dans les pages intérieures. Enfin, la mort du chef mafieux sicilien Matteo Messina Denaro est aussi citée en Une.
Les JT couvrent essentiellement les funérailles laïques de l’ancien président de la république Giorgio Napolitano ; les tensions entre l’Italie et l’Allemagne au sujet des ONG; les ‘’subventions pour le carburant’’ à hauteur de 1,3 Mds d’euros pour les familles en difficulté; la mort du chef mafieux M. Messina Denaro; les suites de l’enquête à Caivano sur le viol en réunion de deux jeunes filles ; l’arrivée imminente des nouveaux vaccins contre le covid et le 50ème anniversaire de la mort de l’actrice Anna Magnani.
PREMIER PLAN, Messaggero A. Bulleri, F. Pierantozzi, « Migrants, Meloni, Scholz : "stupéfaits par le financement des ONG". Tajani (Forza Italia) : harmonie avec Paris » - « Lettre de Meloni à la chancelière allemande : "Confrontation au prochain sommet européen" » : « Alors qu’Antonio Tajani s'envole pour Paris afin de consolider un axe avec la France sur la crise des migrants, une controverse éclate entre Rome et Berlin. Et si Matteo Salvini parle d'un ‘’acte hostile’’ de la part de l'Allemagne, Giorgia Meloni écrit, elle, une lettre au chancelier allemand Olaf Scholz exprimant toutes les perplexités de Rome face au soutien aux ONG impliquées dans le sauvetage des migrants en Méditerranée dont la présence, écrit la Présidente du Conseil, ‘’a pour effet direct de multiplier les départs’’. Meloni, ‘’espère’’ entre autres ‘’que les contours exacts de cette initiative pourront être clarifiés", notamment lors du sommet européen de Grenade des 5 et 6 octobre. A Paris, où Tajani rencontre la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, l'amitié franco-italienne est à l’ordre du jour. La visite annulée à la dernière minute en mai par Tajani en raison des ‘’propos inacceptables’’" du ministre de l'Intérieur Darmanin (il avait qualifié Giorgia Meloni d'’’incapable de résoudre la question migratoire’’) s'est transformée en ode à la coopération entre Rome et Paris. Au menu des discussions (à huis clos) : Caucase, Sahel, Niger, relations industrielles, Tav, mais surtout la question des migrants. M. Tajani a répété la nécessité d'une ‘’solution européenne’’ et sa satisfaction quant aux propos de M. Macron sur la ‘’coopération’’ pour travailler avec les ‘’pays d'origine et de transit’’. Colonna a insisté sur cette idée : ‘’la France est solidaire de l'Italie, nous avons besoin d'une coopération européenne renforcée’’, mais ‘’nous devons faire la distinction entre ceux qui ont le droit d'asile et ceux qui ne l'ont pas’’. A Vintimille (où les rejets systématiques de migrants par la police française ont été condamnés par la Cour de justice de l'UE), Tajani s'est contenté de rappeler que le sujet était sur la table pour une discussion tête à tête et ‘’en toute amitié’’ et que tout ‘’ne doit pas être rendu public’’. Pendant ce temps, Viktor Orban a fermé la porte à un plan européen sur les migrants : ‘’Jusqu'à présent, la Hongrie a empêché 128 000 franchissements illégaux de ses frontières. Le pacte de Bruxelles sur les migrations - attaque le premier ministre hongrois - a échoué’’. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Meloni [envoie] une lettre à Scholz, ‘’nous sommes surpris des fonds [alloués] aux ONG, nous risquons d’autres tragédies’’ » : « Giorgia Meloni a adressé ce samedi une lettre au chancelier Olaf Scholz témoignant de l’irritation de la Présidence du Conseil face au financement des ONG [qui interviennent en Méditerranée] par l’Allemagne, provoquant une confrontation entre les deux gouvernements. L’exécutif italien ne manque pas d’exprimer sa colère, de Guido Crosetto, ministre de la Défense, à Matteo Salvini. La Présidente du Conseil fait des reproches à son homologue socialiste, l’accusant entre les lignes d’avoir agi de manière incorrecte et lui donne rendez-vous dans dix jours pour mettre les choses au clair. La réaction de Berlin est glaciale : ‘’nous répondrons à la lettre’’. Meloni insiste sur le fait que l’Italie n’a pas été impliquée ni informée au préalable de ces financements ‘’conséquents’’ et rappelle la ‘’pression migratoire exceptionnelle’’ à laquelle est soumise l’Italie. Elle souligne également l’importance de sa visite en tandem avec Ursula von der Leyen sur l’ïle de Lampedusa et les ‘’progrès concrets’’ autour du Memorandum UE-Tunisie. Giorgia Meloni demande pourquoi l’Allemagne n’intervient pas pour faciliter l’assistance des migrants sur terre, ‘’sur le territoire allemand plutôt qu’italien’’. Elle dénonce un ‘’effet d’attraction’’ de la présence des ONG en mer qui ‘’augmente fortement les départs’’ et les tentatives de traversée et donc ‘’le risque de nouvelles tragédies’’. En somme, si l’Allemagne veut ‘’aider concrètement’’ l’Italie, qu’elle ‘’travaille plutôt à des solutions structurelles’’. Les relations avec la France et l’Allemagne sont cruciales et, comme en témoigne la lettre à Scholz, il faudra du temps pour faire retomber les tensions. Après plusieurs mois de frictions avec la Présidence italienne du Conseil, Emmanuel Macron appelle les pays européens à ‘’ne pas laisser l’Italie seule’’, un appel très apprécié de la Présidente du Conseil qui pourrait tenter une approche commune et coordonnée avec Paris. Le Président français est à Rome aujourd’hui pour les funérailles de l’ancien Président de la République italienne Giorgio Napolitano et le Palais Chigi cherche un créneau libre dans l’agenda des deux leaders pour une rencontre bilatérale. Hier, à Paris, le vice-Président du Conseil Antonio Tajani a préparé le terrain lors de sa rencontre avec la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Ce jeudi, Antonio Tajani sera à Berlin et ‘’demandera des explications au gouvernement allemand’’ quant aux financements des ONG. La Ligue aussi réagit : ses eurodéputés seront demain à Lampedusa pour un état des lieux de l’hotspot qui accueille les migrants. »
COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et A. Ginori, “La Présidente du Conseil isolée se cherche un ennemi et cherche l’appui de Macron pour le ‘’plan italien’’ » : « Ils devraient s’entretenir dès aujourd’hui, peu après les funérailles de Giorgio Napolitano. Giorgia Meloni est, dernièrement, régulièrement en contact avec Emmanuel Macron et elle est prête à le voir à Rome. Ce sera l’occasion de pré-annoncer au président français le plan italien (voire italo-français, dans le meilleur des cas) que la leader italienne présentera officiellement lors de deux étapes importantes : le sommet de Grenade le 6 octobre et le Conseil européen des 26 et 27 octobre. Un projet complexe, mais qu’il faut tout de même tenter, qui prévoit des investissements en Afrique et un accord pour les rapatriements immédiats, sous l’égide de l’ONU. Mais la bonne entente non dissimulée avec Macron est avant tout un message adressé à Olaf Scholz. La Présidente du Conseil a prévu de s’entretenir téléphoniquement avec le chancelier allemand aujourd’hui afin de demander des explications sur une décision perçue comme un affront diplomatique et une invasion de terrain de la part de Berlin. Même si c’est un sujet récurrent à droite, la réaction de Meloni va au-delà du calcul politique : pour elle, les financements allemands aux ONG ne sont ni normaux ni acceptables. Elle l’a exprimé dans une lettre adressée à Scholz qu’elle ne considère pas comme une attaque mais une normale demande d’explications. La Présidence italienne du Conseil affirme ne pas avoir été informée de la décision, contrairement à ce qu’affirme la chancellerie allemande. Si avec les Allemands aucun terrain d’entente ne semble possible, avec les Français les circonstances imposent le dialogue. Du reste, le choix de Macron de se rendre à Rome pour les funérailles de Napolitano n’a rien d’anodin. Ce déplacement en Italie s’inscrit déjà dans la perspective des élections européennes et du face-à-face interne entre le Président et Marine Le Pen. ‘’Je veux travailler avec Meloni’’ a-t-il déclaré dimanche soir sur l’immigration. Après plusieurs mois d’une bataille féroce, le président français offre son appui à l’Italie, entendant valoriser ‘’l’approche européenne’’ de la Présidente du Conseil italienne et soulignant la différence avec ceux qui, comme Le Pen ou Salvini, offrent une réponse ‘’simpliste et nationaliste’’. Paris affirme que, lors de leur échange téléphonique d’il y a quelques jours, Meloni n’aurait même pas demandé à la France d’accueillir une partie des migrants débarqués à Lampedusa, préférant se concentrer sur des solutions communes pour la prévention des arrivées clandestines et des départs depuis les pays d’origine et de transit. Dans le contexte de la bataille pour les européennes et entre les différents souverainismes, la France fait le pari d’une collaboration pragmatique avec Meloni, sans pour autant lui faire de faveur et la mettant face à ses contradictions. D’où notamment l’appel de Paris à une rapide approbation du Pacte sur l’asile et l’immigration, bloqué à ce stade par des pays alliés de Rome, comme la Hongrie et la Pologne. Reste à voir sur quels autres points les deux leaders parviendront à se mettre d’accord afin de formuler des propositions concrètes. Le Président [français] veut par exemple envoyer des unités d’entrainement et des moyens pour la surveillance des côtes tunisiennes alors qu’il est plus sceptique sur une nouvelle mission navale européenne de type Sophia. Mais il y a aussi le projet que le gouvernement italien présentera en Europe et qui n’est pas basé sur la redistribution volontaire des migrants entre pays membres, mais sur le fameux plan Mattei pour en faire un plan européen, impliquant également l’ONU et l’Union africaine. Il prévoit des ressources pour la coopération et d’importants quotas pour l’immigration légale, en échange du rapatriement immédiat des migrants illégaux et de la lutte contre les trafiquants. »
COULISSES, La Stampa, I. Lombardo « Dans le bras de fer entre Meloni et Scholz, l’Italie mise sur Macron » : « Macron a fait un geste d’ouverture et, depuis, la Présidence italienne du Conseil n’exclut pas que le président français, à Rome pour les obsèques de l’ancien Président Giorgio Napolitano, puisse rencontrer la Présidente du Conseil pour évoquer ensemble une solution commune sur les migrants qui pourrait ensuite être évoquée lors de la réunion de l’EcoMed à Malte, voire au sommet informel de Grenade. En général, Meloni est en train de payer le prix d’une stratégie qui n’apparait pas tout-à-fait cohérente aux yeux de ses alliés européens. Le Président français Macron s’est glissé dans toutes ces contradictions, persuadé de la nécessité de contrer la campagne enflammée contre les migrants menée par le duo Salvini-Le Pen. Macron voit, après les tergiversations de Meloni ‘’un choix fort qui n’est pas celui d’il y a quelque mois’’. Selon l’Elysée, l’Italie se reconnaitrait comme un port sûr et ne demanderait pas - comme le leader de la Ligue - d’envoyer les embarcations de migrants vers d’autres côtes. Il faut vérifier maintenant si la Présidente du Conseil s’en tiendra à cette nouvelle approche. »
COMMENTAIRE La Repubblica, C. Tito « Meloni est prisonnière de sa propre image » : « Giorgia Meloni semble se retrouver prisonnière de l’image qu’elle a voulu donner d’elle-même. Elle ne parvient pas à sortir de ce cliché de femme de droite qui hausse le ton pour résoudre les problèmes et montrer sa force. La décision dont elle se plaint a été prise par les autorités allemandes en 2022. Ce n’est donc pas une nouveauté. Sa lettre [adressée au Chancelier allemand] témoigne d’une connaissance approximative des choix d’un pays qui est non seulement un des leaders en Europe mais qui est aussi un allié historique de l’Italie. D’après cette lettre, Scholz aurait délibérément voulu mettre en difficulté le gouvernement de droite. Or, le fonds mis à disposition par l’Allemagne et destiné aux ONG ne concerne pas seulement l’Italie. Il est ouvert à toutes les organisations opérant en mer ou sur terre. Parmi celles-ci on compte notamment la Communauté de Sant’Egidio, qui ne représente certainement pas un groupe de trafiquants dangereux. Recourir à une telle lettre avec l’Allemagne revient à ouvrir un nouveau conflit en Europe, sans comprendre qu’à l’échelle de l’UE les résultats s’obtiennent grâce aux alliances. Sans la France et l’Allemagne, on ne va nulle part. Cette lettre, et de façon générale la droite italienne, pousse l’Italie vers l’isolement. »
ARTICLE, Repubblica, V. Giannoli : « Migrants, les doutes de la Commission européenne quant à la caution de cinq mille euros : il faut décider au cas par cas » : « La Commission européenne exprime elle aussi ses doutes quant à la caution que le gouvernement Meloni voudrait faire payer aux migrants afin d’éviter la détention dans les centres de rapatriement jusqu'à la réponse des autorités sur la demande d'asile. La porte-parole Anitta Hipper fait savoir que la Commission était "en contact avec les autorités italiennes pour en savoir plus". "Le cadre juridique européen prévoit certaines obligations, dont le dépôt d'une garantie financière’’, a ajouté Hipper. Cependant, " toutes les décisions doivent être prises sur la base d'un examen individuel de chaque situation". La directive 2013/33 de l'UE stipule que "les États membres veiller à ce que le droit national prévoie des alternatives à la détention, telles que l'obligation de se présenter régulièrement aux autorités, le paiement d'une garantie financière ou l'obligation de rester dans un lieu assigné". De ces trois alternatives, le gouvernement Meloni n'en a envisagé qu'une seule, le paiement d’une caution, et l'a inséré dans les décrets d'application de la loi ‘’Cutro’’ signés par les ministres de l'Intérieur Piantedosi (Indépendant), de la Justice Nordio (Frères d'Italie) et du Développement économique Giorgetti (Ligue). "Il s’agit d’une mesure illégale", selon Amnesty International, "car il est impensable que des personnes fuyant leur pays puissent avoir un logement ou un compte en Italie et donc régler une telle somme. Dès lors que la liberté est subordonnée à des conditions irréalisables, cela donne lieu à une détention automatique et arbitraire, interdite par le droit international". »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « L’anomalie Meloni, plus forte que ses échecs » : « Un an après l’investiture de son gouvernement de droite, l’avis de l’opinion publique est négatif, à en croire le dernier sondage Ipsos. Le gouvernement a réalisé peu de choses et mal. Pourtant, la popularité de Giorgia Meloni reste solide. Ce qui veut dire que lors des élections d’il y a un an, les voix ont été remportées davantage par Meloni elle-même que par son parti, Fratelli d’Italia, jugé peu séduisant. Cela signifie que son électorat fait bien la distinction entre l’action de la Présidente du Conseil et l’action de l’exécutif. La question est de savoir combien de temps durera encore cette anomalie. La seule explication possible est qu’il n’y a pas encore sur la scène politique une personnalité à-même de représenter une alternative à Giorgia Meloni. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « La Ligue tente d’imposer son programme anti-européen » : « Pour l'instant, les sondages ne semblent pas favoriser Matteo Salvini, au contraire. Et cela devrait pousser la Ligue à s’interroger. Pourtant, ces dernières semaines, Matteo Salvini parvient à imposer tout un pan de son programme à l'ensemble de la majorité. Un lot de mesures et de polémiques empreint de démagogie et tourné vers la campagne électorale. Mais si ses prises de position (ligne dure sur les migrants, attaques contre l'Allemagne et l'UE…) obligent le reste de la droite à critiquer sa politique, ses alliés ne prennent pas complètement leurs distances. Le leader léghiste intensifie sa stratégie et ses mots d'ordre populistes, reprenant du reste les thèmes de campagne d’il y a un an, les mêmes que Fratelli d’Italia lorsqu’ils étaient à l’opposition. Salvini remet en cause la ligne modérée et pro-UE de Meloni. Il défie les berlusconiens et leur atlantisme. Sur la question de la régularisation des constructions illégales et l’amnistie des fraudeurs, il a affirmé qu’il y avait un ‘’accord total’’ avec l'ensemble du gouvernement, qu'il en avait parlé avec le ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti. "Nous pourrons en discuter, en cas d’infractions limitées ", a répondu hier Maurizio Gasparri, membre de Forza Italia et vice-président du Sénat. Plus réticent, Fratelli d’Italia indique qu’il sera possible d’en discuter lorsqu'il aura formalisé sa proposition. La crainte qu'un mauvais signal soit renvoyé à l'opinion publique est évidente, en particulier pour ce que laisse présager le vice-président du Conseil et ministre pour les mois à venir. Matteo Salvini affirme que ‘’jusqu’à présent il a écouté tout le monde’’ mais qu’il ne veut pas ‘’être pris en otage’’ par ceux qui refusent systématiquement – et il entend par là les institutions européennes et italiennes, les contraintes financières, l’inquiétude quant à la soutenabilité des comptes publics et les pays alliés tels que la France et l'Allemagne, accusée de financer les ONG portant secours aux migrants et les accueillent en Italie. Mais il y a fort à parier que parmi "ceux qui disent toujours non" et que Salvini veut combattre il y aura bientôt plusieurs de ses alliés. »
ARTICLE, Sole 24 Ore F. Greco, « Le Ministre des entreprises Urso (Frères d'Italie) : ‘’La ligne de la responsabilité l’a emporté’’ » : « Le gouvernement italien qui, avec la France et la République Tchèque, s’est battu pour le projet européen de renforcement des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les moteurs Euro7, revendique une victoire ‘’du camp de la raison’’. Le ministre des entreprises et du Made in Italy, Adolfo Urso, a vanté un texte qui ‘’répond, enfin, à une approche plus concrète, réaliste, pragmatique’’. L’accord obtenu entre les ministres européens de l’industrie désamorce ainsi la « bombe industrielle » que représentait ce nouveau règlement pour les fabricants. Le ministre de l’Environnement, Gilberto Pichetto Fratin, s’est félicité de la victoire italienne, et se réjouit que ce vote ‘’renforce l’importance des technologies d’avenir comme les biocarburants’’. Le Ministère explique également que ce nouveau règlement permettra de préserver la filière automobile italienne, qui compte des marques aussi connues que Ferrari ou Maserati. Robert Vavassori, président de l’ANFIA (l’Association Nationale de la Filière de l’Industrie Automobile), se réjouit de l’abandon des paramètres techniques ajoutés à l’Euro6, qui ‘’rendaient de fait les objectifs de réduction d’émissions difficilement atteignables et couteux’’. Alors que le secteur est focalisé sur le passage à l’électrique, détourner des ressources pour adapter des moteurs thermiques, amenés à disparaitre d’ici 2035, serait un non-sens. En Italie toute la filière automobile – qui compte 500 entreprises et qui représente 4 Mds d’euros d’exportation - s’est réjouie de l’issue des négociations, contrairement à d’autres pays européens ou constructeurs et fabricants de composants s’étaient opposés à ce règlement. Vavassori dément pourtant une vision qui ferait de l’industrie automobile la grande gagnante et l’environnement le grand perdant de ce texte, et le présente comme protégeant le secteur et les emplois qui le composent ; tout en recommandant de s’ouvrir aux vecteurs énergétiques à basse consommation, y compris les biocarburants qui sont selon lui la voie la plus rapide pour la décarbonisation. L’ANFIA approuve également la décision de rétablir les tests d’essai pour les poids lourds mais aussi le choix de coordonner la réglementation concernant les émissions polluantes venant des freins et des pneus à celle de l’Unece (United Nation Economic Commission for Europe), qui doit devenir un standard global. Cette décision permet à l’Europe de prendre un temps d’avance sur les autres pays avec une industrie automobile. »
Adolfo Urso et Giorgia Meloni
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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25/09/2023
Le Rassemblement National obtient 3 sénateurs.
France. Le Rassemblement National a obtenu 3 sièges lors de l’élection indirecte de la moitié du Sénat.
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Thuringe : le groupe des élus de la CDU a présenté une autre proposition de loi qui ne peut être adoptée qu'avec les voix de l'AfD.
Allemagne. Thuringe. Le groupe des élus de la CDU a présenté une autre proposition de loi qui ne peut être adoptée qu'avec les voix de l'AfD. Elle porte sur l’interdiction de l’utilisation du langage inclusif [langage du genre] dans les écoles et l’administration.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/09/14/thu...)
22:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Jussi Halla-aho déclare que le patriotisme ne connaît aucune couleur politique.
Finlande. Le candidat des (Vrais) Finlandais à la présidence de la République Jussi Halla-aho déclare que le patriotisme ne connaît aucune couleur politique, que celui-ci n’est, ni de gauche, ni de droite. Le patriotisme peut être, selon lui, partagé par des personnes de toutes les classes sociales.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/29/jus...)
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Süd-Tiroler Freiheit lance une campagne d'affichage en faveur de l'expulsion des criminels étrangers.
Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Süd-Tiroler Freiheit réagit à la violence croissante, qui émane, la plupart du temps, d’étrangers : meurtres, viols, coups et blessures graves, vols, …
"Expulser les criminels étrangers ! Arrêt de l'immigration ! Rendre le Tyrol du Sud à nouveau sûr !"
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Le ministre de l'Intérieur Mari Rantanen du Parti des (vrais) Finlandais s'apprête à réduire l'indemnité d'accueil des demandeurs d'asile.
Finlande. Le ministre de l'Intérieur Mari Rantanen du Parti des (vrais) Finlandais s'apprête à réduire l'indemnité d'accueil des demandeurs d'asile. Au sein du programme gouvernemental, il est prévu que la mesure aura un effet d'économie de 13 millions d'euros sur les finances publiques dès l'année 2024.
L’allocation d’accueil est une forme de soutien aux personnes demandeuses d’asile ou ayant demandé ou reçu une protection temporaire. L'argent de l'allocation d'accueil est destiné aux besoins fondamentaux essentiels de la personne et de sa famille. L'argent est disponible si les revenus et les biens de la personne ou des membres de sa famille ne suffisent pas pour couvrir les dépenses quotidiennes nécessaires, telles que la nourriture et les vêtements.
Selon Mari Rantanen, l'objectif du gouvernement est de rapprocher la politique d'asile finlandaise du niveau nordique.
Mari Rantanen
20:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
Geert Wilders conduira la liste de son parti lors des élections législatives.
Pays-Bas. Geert Wilders conduira la liste du PVV lors des élections législatives du 22 novembre 2023.
19:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
Italie : un an après les élections législatives.
Italie. Le centre droit (Frères d'Italie, Ligue, Forza Italia, ...) gagnait les élections législatives, il y a exactement un an.
Matteo Salvini (Ligue), Silvio Berlusconi (Forza Italia), Giorgia Meloni (Frères d'Italie)
18:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Tour de vis sur les migrants mineurs afin de freiner l’offensive de la Ligue."
Italie. Revue de presse.
La question migratoire, notamment les reproches adressés à Berlin sur le rôle des ONG dans les opérations de sauvetage, et les propos du président de la République relatifs à l’Italie lors de son interview au 20h, fait les gros titres : « Migrants, duel Rome-Berlin » (Corriere della Sera), « Berlin : « Sauver les migrants est un devoir » » (La Stampa) « L’étau se resserre sur les migrants mineurs » - Macron tend la main à Meloni : « il faut une réponse européenne » (La Repubblica), « Fonds pour l’accueil, l’argent va aux migrants mais pas aux agents de police [censés assurer leur accueil] » - Macron finit par suivre Meloni : « il faut un fonds pour l’Afrique » (Il Giornale). Les obsèques de l’ancien Président de la République Giorgio Napolitano sont aussi citées avec large couverture photographique de la signature du registre de condoléances : « Le Pape rend hommage à Napolitano » (Corriere, Repubblica, Stampa).
Les JT couvrent essentiellement le décès de Matteo Messina Denaro, dernier chef mafieux de l’époque des attentats en Italie, l’interventions d’Emmanuel Macron sur la crise migratoire et le soutien à l’Italie qui ‘’ne doit pas être laissée seule’’, la réponse de Meloni qui dit son ‘’intérêt’’ pour ces déclarations, la visite d’Antonio Tajani (Forza Italia) aujourd’hui à Paris pour rencontrer Catherine Colonna, les hommages à l’ancien Président de la République italienne Giorgio Napolitano, les intempéries, notamment un glissement de terrain dans le Piémont, et les températures anormalement élevées dans plusieurs régions d’Italie.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, « Pas d’amnistie en cas de fraude importante en matière de construction des bâtiments ; sur la taxation des banques, l’Italie est plus crédible » : « Fort du dernier sondage Dire-Tecnè, selon lequel son parti dépasse les 10% de popularité, mais aussi d'une victoire politique de poids – la prise en compte des demandes d’amendements du décret sur [la taxation des] surprofits des banques -, Antonio Tajani présente Forza Italia comme le "centre de gravité permanent" du centre-droit, une force politique "fiable, sérieuse, crédible" pour le gouvernement et l'Italie. Et il ne veut pas en faire trop : "Sur les banques, nous avons tout de suite dit qu'il y avait des corrections à apporter pour préserver les épargnants et les établissements bancaires eux-mêmes, en particulier les petites et moyennes banques, et plus encore la crédibilité de l'Italie aux yeux des investisseurs et des marchés : la Présidente du Conseil Giorgia Meloni nous a écoutés et aujourd'hui nous sommes pleinement satisfaits". Concernant la régularisation des constructions illégales et l'immigration, autres sujets brûlants du moment, le vice-Président du Conseil et ministre des affaires étrangères dit "non aux slogans : les problèmes se résolvent par des actions concrètes, pas avec des promesses irréalisables. Et avec beaucoup de diplomatie. Nous avons besoin de force, pas de violence". »
ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro, P. Valentino « Berlin se dit « surpris » par la réaction italienne, mais Macron assure : « il faut aider Rome » » : « La polémique entre l’Italie et l’Allemagne sur la question des financements des ONG de la part du gouvernement de Berlin se poursuit. Cela fait suite à l’entretien du ministre de la défense Crosetto (Frères d’Italie) dans la Stampa, où il accusait l’Allemagne de ne pas être un pays « ami » de l’Italie alors que le Bundestag a précisé dans un communiqué que les financements décidés ‘’ne sont pas une anomalie et n’ont aucune finalité anti-italienne’’, le vrai but étant de ‘’favoriser le sauvetage civil en mer’’ car cela est un devoir ‘’juridique, humanitaire et moral’’. Le ministre Crosetto a précisé pour sa part que ‘’l’Italie aussi sauve des vies, des milliers de personnes, même sans l’aide des ONG’’. Hier, le ministre des Affaires étrangères A. Tajani a répété ses critiques contre l’Allemagne et la France. Ce matin il se rendra en France pour rencontrer sa collègue Catherine Colonna : à cette occasion, il lui dira que ‘’à Vintimille, Paris se trompe’’. Tajani se rendra ensuite en Allemagne pour rencontrer son homologue Baerbock. C’est le Président Emmanuel Macron qui, depuis Paris, vient en soutien de l’Italie. Dans un entretien à BFMTV, sur la question des migrants, il a dit ‘’nous devons jouer notre rôle comme Européens et aider les Italiens. Nous ne pouvons pas les laisser seuls’’. Le Président a ajouté ‘’je veux proposer d’augmenter les fonds destinés aux pays de transit’’, à partir de la Tunisie et de l’Algérie. Puis, en se référant à ce qui avait semblé une critique à la France du Pape François sur la gestion de Vintimille, Macron a rappelé ‘’Nous Français faisons notre part, nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde’’ »
ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti « Le bras-de-fer sur les ONG entre Rome et Berlin mais une main tendue de Macron à Meloni » : « Si le bras-de fer avec l’Allemagne se prolonge, c’est une main tendue (européenne) qui arrive depuis la France. C’est une ouverture inattendue d’Emmanuel Macron, à laquelle Meloni réagit positivement, à la veille d’une semaine décisive pour sa politique migratoire chancelante, avec la réunion à Bruxelles sur le nouveau Pacte asile et migrations. ‘’J’accueille avec grand intérêt la proposition de collaboration du Président Macron. L’Italie, la France et l’UE doivent agir ensemble pour soutenir les Etats d’origine des migrants et pour aider les Etats de transit à démanteler les réseaux criminels de trafiquants d’êtres humains’’. Toutefois, le gouvernement Meloni n’a aucune intention de renoncer à sa bataille contre les ONG. »
COULISSES, Il Messaggero, F. Bechis « Meloni lance sa phase 2 : « allons de l’avant avec les alliés dans l’Union Européenne » » : « C’est une aide inattendue et d’autant plus appréciée. Giorgia Meloni réagit rapidement aux propos du Président français relayés par les agences de presse. Au Palais Chigi, l’on accueille avec satisfaction la prise de position de l’Elysée. Notamment pour le timing, puisqu’aujourd’hui s’ouvre à Bruxelles une semaine décisive pour débloquer les fonds à la Tunisie de Saïed qui se trouve au bord du gouffre. Mais aussi en raison du vocabulaire choisi par le Président français : la lutte contre les passeurs, les aides économiques au pays d’origine. Tout cela figure bien dans le « Plan Mattei » que le gouvernement est prêt à lancer cet automne, font noter les personnes proches de la Présidente du Conseil. S’agit-il d’un dégel dans leurs relations ? On verra. A ce stade, cela suffit pour reprendre un peu son souffle. Car l’aide française sur les migrants, fait-on remarquer au Palais Chigi, n’est pas la seule branche d’olivier tendue par les Français ces derniers jours. A part quelques bémols, Paris commence à collaborer dans les négociations en Europe concernant les migrants et le Pacte de Stabilité. Meloni apprécie mais reste cependant prudente. Elle avoue à son entourage un scepticisme croissant. La réunion de ce matin avec la Commission aidera à comprendre si la première tranche d’argent destinée à la Tunisie sera déloquée. Meloni prépare sa phase 2 en Europe. Que ce soit avec les partenaires européens ou pas. »
EDITORIAL du directeur M. Sechi, Libero, « Paris imite la ligne de Rome » : « Emmanuel Macron a décidé d’épouser la stratégie que G. Meloni explique à tous les leaders lors des réunions internationales depuis de début de son mandat. A force d’insister, Meloni obtient ce qu’il fallait, à savoir l’engagement de la France avec l’Italie dans l’espace vital de la Méditerranée et en Afrique. La position prise par Paris représente un véritable tournant, même si cela se limite pour l’heure à des annonces. Toutefois, Macron est un leader qui planifie, il n’annonce jamais rien pour le principe, surtout s’il sait qu’en face il y a quelqu’un de déterminé comme Meloni. L’engagement à lutter contre les trafics d’êtres humains selon une nouvelle doctrine mérite d’être relevé. Cela signifie abandonner un héritage colonialiste, changer de vision, passer à la logique du partenariat et à celui que Meloni a qualifié dans ses interventions de ‘’posture non prédatrice’’. »
ARTICLE, Il Giornale, F. De Remigis « Macron se réveille et imite Meloni « ils faut plus de fonds en Afrique » » : « Nous assistons au dégel entre l’Italie et la France sur la gestion du phénomène migratoire. Mme Meloni a apprécié la nouvelle ligne du Président français. Car sur ce dossier, ‘’l’Europe doit s’unir et faire un travail d’équipe’’. Lors de son entretien au 20h, pressé par le journaliste sur l’actualité des débarquements à Lampedusa, le Président Macron est contraint de clarifier ses intentions sur les relations avec Rome, vue la ligne adoptée par son ministre de l’Intérieur à la frontière avec l’Italie. Le Président assure vouloir ‘’collaborer avec la Présidente du Conseil’’, même si les aspects de l’accueil et de la répartition est mise en attente. Macron a ainsi offert à Rome un soutien total ‘’je proposerai à la Présidente du Conseil italien de proposer des partenariats avec les Pays d’Afrique du Nord, entretemps allons aider l’Italie, il faut que l’Europe aide Rome à enregistrer les migrants’’. Concernant les relocalisations ‘’la solution est toute européenne, car il n’y a pas un droit inconditionné à la régularisation’’ ».
COULISSES, La Repubblica, d’E. Lauria, “Le lancement de la deuxième phase est compliqué, tour de vis sur les migrants mineurs afin de freiner l’offensive de la Ligue » : « Face à la nécessité de maintenir le dialogue avec l'UE et aux pressions de la Ligue qui l'invite à "agir seule maintenant", Giorgia Meloni tente de sortir de l'impasse en lançant une phase 2 de son action sur l’immigration, aux contours encore flous. Elle ne peut s'appuyer pour le moment que sur quelques mesures annoncées mais qui peinent à démarrer : le tour de vis sur les migrants mineurs et la tentative de faciliter les expulsions. Un an après sa victoire électorale, la Présidente du Conseil admet que sur le volet migratoire, ’’les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances". Elle a bien conscience qu'il ne s'agit pas d'un dossier secondaire et qu’une partie de sa popularité pâtit de sa gestion des arrivées clandestines. Une fois de plus, Meloni est contrainte de procéder selon deux axes différents. D'un côté, elle n’abandonne pas la voie diplomatique, la cheffe du gouvernement s'est d'ailleurs félicitée de l'ouverture de Macron hier et du déblocage par l'UE du versement des premiers fonds destinés à la Tunisie. La stratégie de dialogue international, basée sur l'accord avec les pays transfrontaliers de la Méditerranée afin de freiner les départs, est confirmée. Tout cela relève du Plan Mattei, encore inconnu. Dans le même temps toutefois, la Présidente du Conseil doit faire preuve de fermeté en réponse à la Ligue qui tire à boulets rouges sur l'échec des politiques migratoires menées jusqu'à présent. L'interview du secrétaire adjoint de la Ligue Andrea Crippa, publiée hier dans Repubblica, témoigne bien d’une escalade des dissensions internes (‘'Les Italiens attendent une attitude plus décisive et incisive, il faut faire davantage comme le faisait Salvini'’). Meloni n'a pas l’intention de revenir aux renvois des bateaux comme le suggère le vice-secrétaire leghiste, pour autant elle entend marquer un tournant caractérisé par une plus grande rigueur. Elle a déjà augmenté la durée de détention des migrants dans les centres de rapatriement, de 12 à 18 mois, mais qui devrait être suivi d’autres mesures, à commencer par le doublement du nombre de ces centres (CPR), qui a suscité la réaction des autorités locales. Les ministères de l’Intérieur et de la Justice travaillent par ailleurs à deux autres lois, l’une sur les contrôles supplémentaires pour les personnes en situation irrégulières se déclarant mineures et qui devraient bénéficier par conséquent d’un régime différent. L’autre loi permettrait l'expulsion immédiate des étrangers considérés socialement dangereux, annulant, si nécessaire, les garanties accordées jusqu'à présent aux personnes faisant l'objet d'une procédure judiciaire ou condamnées dans le cadre d'un procès. Des mesures que Meloni aurait voulu présenter aujourd'hui en Conseil des ministres mais qui resteront a priori en suspens. Elles devraient aussi être examinées par le Présidence de la République, qui jugera de leur constitutionnalité. Il est probable que le Conseil des ministres de jeudi se concentre sur le ‘‘lourd’’ sujet de la mise à jour du document d’économie et de finances qui est à l’ordre du jour. La Ligue fait pression sur la Présidence du Conseil qui demande du ‘’courage’’ et des ‘’décisions drastiques'’, commente toujours Crippa. Certains lisent cette annonce d’une nouvelle phase dans les politiques migratoires comme un nouveau chapitre plus général dans la vie du gouvernement, voire même comme une annonce de remaniement. Une hypothèse pour l'instant fortement démentie par le Palais Chigi. Le dossier migratoire pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg qui concerne les relations avec l'Europe et, par conséquent, la campagne pour les élections de juin, qui produit de fortes secousses au sein de la majorité. Crippa a lancé un véritable défi aux alliés : "L'invitation est lancée à toutes les forces politiques de droite et du centre qui ne veulent pas gouverner avec les socialistes". Le vice-Président du Conseil Antonio Tajani, secrétaire de Forza Italia et vice-président du PPE a vivement réagi lors d’une émission télévisée : "J'ai contribué en 2019 à l'élection d'Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission et je crois que j'ai bien fait. Nous sommes du côté de l'Europe". Le duel est destiné à se poursuivre. »
Andrea Crippa
ARTICLE, Repubblica, A. Fraschilla, « La solitude de Matteo Piantedosi (Indépendant), Ministre de l’Intérieur, victime sacrificielle entre Giorgia Meloni et Matteo Salvini » : « Le Ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, ex-bras droit de Salvini, fait face à d’importante critiques de la part des têtes du Parti la Ligue – particulièrement concernant ses mesures sur la crise migratoire. La crispation des relations entre le Ministre et la Ligue, qui l’a pourtant placé à son poste, oblige Matteo Piantedosi à naviguer à vue, en cherchant à éviter les dissentions avec la Ligue, tout en contrecarrant leurs attaques - à la télévision, il a directement réfuté une affirmation de Salvini en déclarant qu’il n’y avait « pas de complot de l’Union Européenne » sur la question migratoire. Piantedosi cherche ainsi à « ménager la chèvre et le chou », en contrant sans en faire trop ses détracteurs de la Ligue ; tout en cultivant sa proximité avec Giorgia Meloni. Il ne s’est donc pas formalisé de la décision de la Présidente du Conseil de nommer le secrétaire d’Etat à la présidence du conseil Alfredo Mantovano à la tête du comité interministériel sur les flux migratoires ; et explique qu’il « se partage » avec elle le choix des orientations du gouvernement sur cette question. Mais Matteo Piantedosi cherche par-dessus tout à effacer son image de technocrate, qui pourrait porter préjudice à son avenir politique dans l’éventualité d’un remaniement. Il a ainsi engagé des experts en communication venant de la Ligue pour faire oublier ses maladresses médiatiques. Cependant, il a aussi choisi de faire entrer dans son cabinet une ex-collaboratrice de Forza Italia, proche du trumpisme américain et donc du monde de Giorgia Meloni. Le Ministre cherche donc à « ménager la chèvre et le chou », mais en se rapprochant pour l’instant plus de la présidente du conseil que du chef de la Ligue. »
Matteo Piantedosi
ARTICLE, S. Cappellini, Repubblica, « Le Pape arrive par surprise au Sénat pour rendre un dernier hommage à son ami le Président. Les personnalités de gauche arrivent séparément, peu de représentants de la droite pour l’adieu à Giorgio Napolitano » : « Le Président Sergio Mattarella, quand le Sénat ouvre ses portes, est déjà passé. Meloni, Draghi, Gentiloni, Fini, Monti, Casini, La Russa, Landini, Schlein et Conte suivent. Mais l’image la plus forte, à la chambre ardente au Sénat pour l’hommage au Président Napolitano, est celle du Pape, debout devant son cercueil. Des centaines de citoyens de tout âge se pressent. A gauche, les représentants se présentent séparément, et le symbolisme est aisé. Napolitano, ‘’défenseur des institutions’’ laisse de nombreux élèves, une grande admiration à son égard, mais aussi un mécontentement des deux côtés de l’échiquier politique : la stabilité, qui était sa boussole, est devenue dans le nouveau récit démocrate le mal suprême. La gauche des ex-compagnons de parti défilent : Veltroni, Fassino et sa femme Anna Serafini, Enrico Letta qui était très lié à Napolitano, un homme qui ‘’ne cédait pas à l’air du temps’’. »
Ignazio La Russa et Gianfranco Fini lors de l'adieu à Giorgio Napolitano
Giorgia Meloni parle avec la veuve de l'ancien président.
Le pape François
ARTICLE, Messaggero, A. Bassi, « La prudence du Ministre des finances Giorgetti (Ligue) sur le budget, un signal envoyé à Bruxelles sur les négociations du Pacte de stabilité » : « Le Ministre de l’économie et des finances Giancarlo Giorgetti envoie à la majorité gouvernementale des signaux d’inquiétude sur la situation des comptes publics italiens depuis plusieurs semaines. Les ressources pour la prochaine loi de finances se font rares ; l’augmentation des taux d’intérêts de la BCE – qui se sont accrus d’un dixième en un an - oblige l’Italie à voir s’alourdir la dette de 15 Mds d’euros d’intérêts ; et le Trésor italien doit à présent vendre ce déficit que la Banque centrale a cessé d’acheter, ou bien auprès des ménages italiens ou bien des investisseurs internationaux, dont Giorgetti craint, de son propre aveu, la façon dont ils réagiront. De fait, le spread devrait augmenter pour atteindre 200 points d’ici la fin de l’année, selon les prévisions de la banque Morgan Stanley. La prudence du Ministre des finances est de ce point de vue essentielle. La pression sur le Ministère afin qu’il insère dans la loi de finances différentes dépenses budgétaires (pour un total de 40 Mds EUR) se fait de plus en plus insistante, mais beaucoup d’entre elles ne pourront être intégrées dans le prochain projet de loi de finances, ou du moins pas immédiatement. Le Trésor s’astreint non seulement à la prudence, mais aussi à la patience dans un contexte de négociations du pacte de stabilité de l’Union Européenne, qui doit définir de nouvelles règles budgétaires. Dans cette optique, l’Italie se doit de présenter un déficit qui, selon le ministre « doit démontrer la volonté du pays de reprendre une politique fiscale prudente ». Dans les faits, cela signifie que le déficit italien doit être le plus proche possible de celui annoncé dans le Document Économique et Financier (DEF) pour 2024, soit 3,7% du PIB. Ce chiffre conditionne la mise en place de nombreuses promesses électorales du gouvernement à l’aboutissement des négociations sur le Pacte européen de stabilité. De fait, l’Italie cherche à faire découpler du déficit public les investissements réalisés dans le cadre du Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) décidé par l’Union Européenne – où, du moins, ceux financés par des prêts de la Commission Européenne pour la transition énergétique et digitale. Ce découplage permettrait également au gouvernement de se permettre des dépenses pour la mise en place des mesures promises pendant la campagne électorale. De là découle la volonté du Ministre de faire preuve de prudence, mais aussi de patience. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
18:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/09/2023
Les patriotes de Chega entrent au Parlement de Madère.
Portugal. Madère. Les patriotes de Chega entrent au Parlement de Madère en obtenant quatre députés sur 47. Ils récoltent 8,88 %, soit + 8,45 points.
(https://www.regionais2023.mai.gov.pt/resultados/territori...)
23:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Vlaams Belang prône un nouveau pacte social basé sur la réduction du coût du travail et sur un système de retraite unifié.
Belgique. Flandre. Sous le thème « Une Flandre prospère », le Vlaams Belang a organisé une conférence socio-économique. Il prône un nouveau pacte social basé sur la réduction du coût du travail et sur un système de retraite unifié. Le parti s’inspire du modèle rhénan.
La conférence socio-économique est la deuxième « conférence de fond » du Vlaams Belang. Plus tôt cette année, le parti a organisé une conférence communautaire et une autre conférence sur la migration suivra en novembre. Avec ces conférences de fond, le parti affirme vouloir « se préparer à une participation politique en 2024 ».
"Une Flandre prospère"
21:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
Borsbeek : les habitants votent contre la fusion avec Anvers.
Belgique. Flandre. Province d’Anvers. Borsbeek. Les habitants se sont prononcés, à 77 %, lors d’une consultation non contraignante pour l’exécutif, contre la fusion de Borsbeek avec Anvers (Antwerpen). Le Vlaams Belang est opposé à la fusion alors que le bourgmestre (maire) d’Anvers Bart De Wever (N-VA) y est favorable.
"Fusion ? Non !"
Le maire d'Anvers et président de la N-VA Bart De Wever
21:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Lors du premier tour de l’élection directe du maire de Rastatt, le candidat de l’AfD obtient 12 % et arrive troisième.
Allemagne. Bade-Wurtemberg. Rastatt. Lors du premier tour de l’élection directe du maire de Rastatt, le candidat de l’AfD obtient 12 % et arrive troisième.
CDU : démocrates-chrétiens
Grüne : écologistes
SPD : sociaux-démocrates
AfD : patriotes
sans parti
21:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bitterfeld-Wolfen : le candidat de l'AfD arrive 1er lors du 1er tour de l'élection directe du maire.
Allemagne. Saxe-Anhalt. Bitterfeld-Wolfen. Lors du premier tour de l’élection directe du maire, ce 24 septembre, le candidat de l’AfD Henning Dornack arrive premier. Il sera opposé au 2ème tour au candidat de la CDU.
20:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nordhausen : le candidat de l'AfD à la mairie est battu.
Résultats quasi-définitifs.
Allemagne. Thuringe. Nordhausen. Lors du deuxième tour de l'élection directe du maire, le candidat de l'AfD Jörg Prophet a perdu face au maire sortant (sans parti).
Alors que les deux candidats étaient autour des 50 % lors du dépouillement, l'introduction du résultat des votes par correspondance (Briefwahl) a fortement modifié la donne en défaveur du candidat de l'AfD.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/09/10/nor...)
20:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Mecklembourg-Poméranie occidentale : les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 %.
Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % en vue d'élections pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/mecklenburg-vo...)
SPD : sociaux-démocrates
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
Die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Sonstige : autres
16:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : sondage Maurice de Hond en vue des élections législatives de novembre 2023.
Pays-Bas. Résultats du sondage Maurice de Hond, en nombre de sièges à la Chambre des députés (total : 150) :
(sondage du 23 septembre / sondage précédent / législatives de 2021 / différence avec le sondage précédent / différences entre le sondage et les législatives de 2021)
NSC : Nouveau contrat social, de Pieter Omtzigt [autrefois démocrate-chrértien (CDA)]
VVD : libéraux de droite
PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes
PVV : patriotes anti-islamisation
BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit
D66 : libéraux de gauche
CDA : démocrates-chrétiens
PvdD : parti pour les animaux
FvD : Forum voor Democratie : patriotes
SP : gauche de la gauche
Volt : pro-européen
CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens
SGP : chrétiens protestants
Denk : centre-gauche multiculturaliste
JA 21 : patriotes
BVNL : conservateurs-libéraux patriotes
50plus : parti des plus de 50 ans
Bij1 : gauche radicale multiculturaliste
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23/09/2023
Congrès de la Confédération en vue des élections législatives d'octobre.
Pologne. La Confédération a organisé un congrès à Katowice, au cours duquel elle a présenté ses candidats pour les élections législatives d'octobre. Le co-président de la Confédération Krzysztof Bosak a déclaré que la Pologne doit prendre garde à ne pas décliner de la même manière que les pays d’Europe de l’Ouest.
Le co-président Sławomir Mentzen
Le co-président Krzysztof Bosak
Grzegorz Braun


Des femmes de la Confédération
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/09/19/ent...)
23:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Début du douzième mois du gouvernement de Giorgia Meloni.
Italie. Frères d'Italie organise un congrès à Milan, alors que le gouvernement entre dans son douzième mois d'existence.
"L'Italie victorieuse. Une année de résultats. Comment l'Italie a fait repartir la nation."
20:32 | Lien permanent | Commentaires (0)