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23/03/2023

"Conte (M5S) à Meloni : vous nous poussez vers le conflit." et "Les nominations des DG des entreprises publiques créent la discorde, les ministres de la Ligue désertent l’audition de Meloni."

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Italie. Revue de presse.

L’audition de Giorgia Meloni devant la Chambre des députés en vue du Conseil Européen fait les gros titres « Envoi d’armes à Kiev, tensions à la Chambre. Conte (M5S) à Meloni : vous nous poussez vers le conflit » (Corriere della Sera), « Meloni défie [l’agenda] européen : aujourd’hui je parlerai de migrations » (La Stampa). « Les nominations des DG des entreprises publiques créent la discorde, les ministres de la Ligue désertent l’audition de Meloni » (La Repubblica). « La Fed décide de relever ses taux mais moins que prévu » (Sole 24 Ore). « Hausse des factures énergétiques, voici le fonds pour les familles » (Il Messaggero). « Réforme des retraites en France, Macron annonce à la télévision vouloir aller de l’avant ; les Français descendent dans la rue (Corriere della Sera).

Sur Twitter, le hashtag #Nato (Otan), en référence aux munitions à uranium appauvri que Londres pourrait livrer à Kiev, fait tendance.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco « Les tensions au sein de la majorité, et la division de l’opposition » : « Le gouvernement sort du débat sur l’Ukraine formellement uni mais les tensions qui ont émergé ne seront pas facilement surmontables. La façon qu’à la Ligue de se démarquer de la ligne de Giorgia Meloni sur les aides militaires à Kiev, l’absence des ministres de la Ligue aux côtés de Meloni et les craintes répétées sur une escalade de la guerre sont en contradiction avec l’atlantisme affiché par le Palais Chigi. Cela ne l’aide pas sur le plan international. En revanche les partis d’opposition, en évoquant une majorité en crise, font semblant de ne pas voir qu’ils sont aussi divisés. Le PD de Schlein et le M5S de Conte ne partagent pas la même ligne sur la politique étrangère. Ce qui surprend, c’est la proximité entre ce que déclarent à ce sujet le M5S et certains représentants de la Ligue : on insiste sur l’exigence d’une trêve qui manquerait en raison des responsabilités de l’Europe. Les critiques à la « pensée unique » sur la guerre, prononcées mardi par le léguiste Massimiliano Romeo, ont créé une blessure au sein de la majorité. Cela ressemble à une première étape, avant qu’ils n’adressent leurs critiques à l’UE et l’Otan, et la volonté de rejeter la responsabilité non pas sur Poutine mais sur l’Occident européen et américain. Cette image d’une Italie divisée sur la politique étrangère est inquiétante, notamment à la veille d’un Conseil Européen où le pays espère pourvoir jouer un rôle majeur. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La ligne de Meloni entre Kiev et l’Otan » : « D’une part il y a Giuseppe Conte (M5S) qui doit à tout prix trouver une thématique pour mettre en difficulté Elly Schlein (PD), d’autre part, la Ligue a décidé de se démarquer de la ligne de la Présidente du Conseil. Elle le fait de manière hypocrite avec des interventions parlementaires critiques et des absences dans les rangs du gouvernement, sans arriver toutefois à rejeter la résolution de la majorité, ce qui aurait provoqué une crise parlementaire. Entretemps, Berlusconi est resté dans l’ombre, comme cela était prévisible. L’opposition a présenté quatre motions différentes. La majorité, divisée dans la façon dont elle s’exprime sur la guerre, reste toutefois unie dans le vote. Meloni sort du débat parlementaire avec une position ferme sur l’Ukraine qu’elle pourra faire valoir à Bruxelles. A Washington, Meloni est considérée comme une partenaire fiable. La Pologne à l’Est et l’Italie au Sud représentent les piliers de l’Otan assurant le plein soutien à Kiev. Le soutien américain au leadership de Meloni est censé durer pendant des mois, peut-être même jusqu’aux élections européennes de 2024. Ce qui explique la détermination presque thatchérienne de Meloni. Toutefois, l’opinion publique italienne demeure très divisée sur le soutien à l’Ukraine. Ce n’est pas un hasard si la rhétorique russe trouve ici un terrain fertile. Les divisions parlementaires transmettent ainsi une impression de faiblesse sur une thématique cruciale : la fracture est à ce stade cachée par la ténacité melonienne mais sans toutefois donner des garanties sur l’avenir. Tout dépendra de la durée du conflit et des développements internationaux. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le Conseil Européen et l’heure des premiers bilans pour Meloni » : « La phase des premiers bilans pour le gouvernement commence maintenant. La question la plus fréquente sera « qu’avez-vous obtenu ? ». Si d’une part cela fait moins de six mois que le gouvernement est en place, d’autre part on s’éloigne de la période où il est encore possible de critiquer les erreurs du passé. On s’approche de cette phase où la responsabilité repose sur ceux qui gouvernent, pas tant du point de vue de l’agenda mais des faits qui s’enchainent. Ainsi, l’immigration devient-elle de plus en plus urgente après le drame de Cutro. Or, le Conseil Européen d’aujourd’hui et de demain apparait comme un rendez-vous de simple discussion sur le sujet, alors que Meloni est pressée. Et pas seulement sur les migrants : il y a les dossiers économiques, le Plan de Relance, la réforme du Pacte de stabilité, les voitures électriques et la réponse au plan de Biden. Certains soulignent qu’après l’appréciation pour l’approche européiste de Meloni sur le budget, les doutes à Bruxelles commencent à émerger. Le problème est que les projets du Plan de Relance national n’avancent pas comme ils le devraient. Ce n’est pas un hasard si le commissaire Gentiloni, pourtant toujours prudent, se soit exposé en rappelant que la mise en œuvre du PNRR est plus urgente que la flat tax ou le pont sur le détroit de Messine. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Le flop annoncé du Conseil européen sur les questions migratoires et économiques, la ligne de l’Italie ignorée » : « D’après la déclaration finale signée par les différents pays, le Conseil européen qui commence aujourd’hui expédiera en quelques phrases la question migratoire. Mais le plus grave c’est surtout que les rapports entre l’Italie et l’UE sont de plus en plus compliqués, et cela ne concerne pas seulement les sempiternelles divergences en matière de politique migratoire. Sur de nombreux dossiers des plus délicats, du Pacte de Stabilité à l’arrêt des moteurs thermiques, l’Italie n’obtient rien ou presque. Une situation complètement en décalage avec le discours de la majorité et notamment de Giorgia Meloni, mardi, face au Sénat. Sur la question migratoire, la discussion est renvoyée au sommet qui se tiendra en juin prochain. Une date cruciale car si aucune mesure concrète n’est prise à cette occasion, il ne se passera probablement rien avant fin 2024. En effet, à 6 mois de la fin de la législature européenne, il est probable qu’aucun des 26 partenaires ne prenne une telle responsabilité à l’approche des élections. Le rapport établi par Ursula von der Leyen sur la question migratoire est utilisé comme excuse mais il n’est pas assez détaillé et il ne s’agit en rien d’une proposition politique. Idem pour la compétitivité du système industriel aux prises avec la concurrence américaine. Là encore, on est en resté à l’assouplissement des règles européennes qui profite surtout à l’Allemagne et à la France. L’Italie n’a obtenu qu’une promesse d’assouplissement dans le recours aux fonds européens tels que le NextGenerationEU. Rien d’autre, pas même suite aux récentes crises financières. Le document ne fait allusion à aucun nouveau fonds, encore moins à un nouveau fonds souverain européen. Quant au Pacte de Stabilité, les pays frugaux ont déjà mis le holà à la proposition italienne, demandant davantage de garanties de la part de l’Italie. Le gouvernement italien demande déjà la possibilité d’exclure au moins certains postes de dépense de ce règlement strict, comme par exemple la défense, mais cela s’annonce compliqué. Sur le volet des moteurs thermiques enfin, la Commission est en train de passer un accord avec l’Allemagne : une dérogation à l’interdiction sera prévue pour les carburants synthétiques comme le demandait Berlin, mais pas pour les bio-carburants comme le demandait Rome. Pour l’instant, la Présidence du Conseil italien n’a obtenu que le report de la discussion sur le MES comme maigre consolation. »

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Lucio Malan

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Ciro Maschio

ARTICLE, Il Messaggero, C. Man, « Piantedosi (Indépendant), mission en Côte d’Ivoire : des postes frontières anti-trafiquants » : « Un accord de coopération pour la lutte contre l'immigration irrégulière et le terrorisme a été signé hier par le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi et son homologue ivoirien Vagondo Diomandè, à l'occasion de la visite de Piantedosi à Abidjan. Jugée très positive, cette rencontre ouvre une voie de coopération solide avec l'un des pays d'où provient le plus grand nombre d'immigrés. Le renouvellement de la relation de « grande amitié » a été souligné par Piantedosi, qui a également exprimé « la ferme volonté de développer d'autres initiatives pour rendre le partenariat stratégique encore plus efficace ». L'accord entre l'Italie et la Côte d'Ivoire prévoit l'échange d'informations et la mise en œuvre d'actions communes pour prévenir et combattre des phénomènes tels que le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic de drogue et d'armes, les activités criminelles liées à l'immigration irrégulière ainsi que la cybercriminalité. Au cours de ces entretiens, le ministre italien a également souligné l'engagement de l'Italie dans le développement, tant au niveau bilatéral qu'au niveau européen, de politiques de soutien aux pays d'origine et de transit des flux migratoires. Cela se fera notamment en améliorant les voies d'entrée régulières ainsi que les processus de formation et de travail pour les jeunes. Hier matin, les deux ministres ont également assisté à la cérémonie de lancement du projet Civit-Oim, financé par l'Italie et qui sera mis en œuvre en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations. Cette initiative prévoit la création de postes frontaliers et des formations spécialisés pour le contrôle des frontières, la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains. L’accord de coopération signé a été qualifié par Piantedosi de « pilier », sur lequel les forces de police italiennes pourront « construire une stratégie d'action solide ». La visite s'est achevée par un entretien entre Piantedosi et le Président de la République, Alassane Ouattara, qui avait expressément demandé à le rencontrer. Au cours de cette visite, Piantedosi a rappelé les « relations de grande amitié et de coopération fructueuse qui existent déjà entre les deux pays ». Il a également tenu à souligner l'intérêt commun d'agir ensemble pour relever les nombreux défis auxquels les deux pays sont confrontés, notamment dans le domaine de la sécurité. »

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Matteo Piantedosi et son homologue ivoirien Vagondo Diomandé

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

Suisse : le groupe parlementaire UDC pose ses exigences : "Sans conditions claires, pas de milliards d’argent public pour les grandes banques."

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Suisse. Le groupe UDC demande que le Parlement fédéral se prononce sur la garantie de 109 milliards de francs suisses accordée par la Confédération helvétique aux banques fusionnées UBS et Crédit Suisse et pose des conditions.

(https://www.udc.ch/actualites/publications/communiques-de...)

Pays-Bas : le parti des agriculteurs BBB et les partis patriotiques obtiennent de hauts scores parmi les électeurs qui ne se font pas de souci à propos du climat.

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Pays-Bas.  Choix électoral par rapport au jugement sur le climat :

Il est minuit 5. / Il est minuit -1. / Les mesures sont satisfaisantes. / Les soucis sont exagérés. / Le comportement humain n'a pas d'influence sur le climat.

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Total : 100 % / 100 % / 100 % / 100 % / 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques pensent que les autorités font peu pour eux.

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Pays-Bas. « Les autorités font peu pour les gens comme moi. » Le choix électoral de ceux qui sont d'accord (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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D'accord / pas d'accord Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

22/03/2023

Un Allemand d’origine russe voit sa peine, pour port du "Z", minorée car il affirme s’être informé via les médias russes et désormais le fera via les médias allemands.

Allemagne. Un Allemand d’origine russe, qui a porté sur son lieu de travail un t-shirt avec un « Z » blanc afin de contrecarrer le drapeau ukrainien accroché devant l'entreprise, est condamné « seulement » à payer 1500 euros car il a déclaré au juge avoir obtenu la plupart de ses informations de médias russes et le regrette beaucoup. Il a ajouté qu'il regardera principalement les informations allemandes à l'avenir. Cela a eu pour conséquence de minorer la peine.

(https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2023/russisc...)

Le dirigeant du parti libéral FDP en Thuringe Thomas Kemmerich se prononce en faveur d'un gouvernement minoritaire allant chercher aussi les voix de l'AfD.

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Allemagne. Thuringe. Le dirigeant du parti libéral FDP en Thuringe Thomas Kemmerich, qui avait été élu, au vote secret, ministre-président de Thuringe avec les voix de son parti, des démocrates-chrétiens de la CDU et des nationalistes de l’AfD, avant de devoir démissionner sous la contrainte, s'est prononcé contre l'exclusion générale de l'AfD du Parlement de Thuringe. Il prône l’émergence, à l’issue des prochaines élections, d’un gouvernement minoritaire, allant chercher une majorité au cas par cas lors des votes, y compris parmi les voix des élus de l’AfD.

[La Thuringe est dirigée par un gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert (post-communistes, sociaux-démocrates et écologistes) toléré par la CDU.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/16/la-...)

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Thomas Kemmerich

"Meloni défend les aides à Kiev et fait pression sur l’UE sur la question des migrants."

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Italie. Revue de presse.

La rencontre entre les dirigeants russe et chinois fait la une de la presse italienne « Poutine s’en remet au plan de Xi » (Corriere della Sera). La sécheresse en Italie est aussi à la une : « Eau, le grand gâchis » (La Repubblica),  La présentation au Sénat par Giorgia Meloni des priorités pour le Conseil européen de jeudi est aussi citée : « Envoi d’armes à l’Ukraine, le coup de froid de la Ligue » (La Stampa), « Sur la question des migrants, l’OTAN intervient » (Il Messaggero), « Plan national de Relance, flop des embauches au niveau des collectivités locales » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement l’entretien entre le président russe et le président chinois et les déclarations du président Biden ; les déclarations de soutien à l'Ukraine de la présidente du Conseil Giorgia Meloni en vue du Conseil européen ; les manifestations en France suite à l’adoption de la réforme des retraites ; la conférence de l’ONU sur l’eau à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau.

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giovanni Melillo, procureur national antimafia et antiterrorisme, « Fonds européens et risques d’infiltrations mafieuses, l’Europe exige des contrôles et des certitudes » « Les appels d’offre du Pnrr risquent-ils des infiltrations mafieuses ? ‘’Ce serait très grave si une telle rumeur se répandait en Europe". Mattarella à Casal di Principe (région de Naples) : ‘’un fait extraordinaire’’. Messina Denaro protégé ? ‘’C'est ainsi que la mafia remplace l'Etat’’. Le ministre de la Justice Nordio souhaite changer les mesures sur les écoutes téléphoniques ? ‘’Le problème, c'est le retard technologique italien qui met notre police en marge de la coopération internationale’’ » : « ‘’La rencontre du Président de la République avec les jeunes d'une ville longtemps considérée comme synonyme d'oppression et de violence mafieuses, [Casal di Principe], a marqué une étape importante dans un parcours de rédemption civile et sociale entamé il y a plusieurs années. Le destin est confié à ces mêmes garçons, à leurs études, à leur travail et à la force de leurs espoirs. C'est pourquoi les paroles du président ont une valeur toute particulière, car elles constituent un message de solidarité et d'encouragement qui réconforte et rassure ces jeunes sur leur chemin. Assister à cette rencontre a été pour moi un moment très émouvant’’. ‘’D'une manière générale, il faut être conscient que la lutte contre les mafias est devenue encore plus difficile, car les défis posés par l'expansion de la criminalité organisée sur les marchés commerciaux et financiers, et pas seulement dans le Sud, l'entrée de nouvelles puissances criminelles sur la scène mondiale des trafics illicites et du blanchiment d'argent, et la capacité des mafias à maitriser la modernité et la technologie s'ajoutent à la force persistante de leurs racines d'origine. Bien mieux, pourrait-on dire, que ce que l'État peut démontrer qu'il peut faire’’. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Stop à la maternité de substitution. Début d’examen des textes de la droite. Bonaccini (PD) : Je suis clairement contre la GPA. Et l'UE : il faut reconnaître les enfants des couples homosexuels » par Alessandra Arachi : « La proposition de loi de Fratelli d'Italia vise à faire de la gestation pour autrui un crime universel. La première signataire est Carolina Varchi et la discussion commencera demain au sein de la commission justice de la Chambre des députés. Cette décision a été annoncée hier par Ciro Maschio, député FdI et président de la commission. Les autres propositions de loi - de la Ligue, de Forza Italia et de Noi Moderati - feront ensuite l'objet d'une demande de regroupement en commission. Le projet de loi a reçu hier un coup d'arrêt, bien qu'indirect, de la part de Bruxelles. Le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, a déclaré : "Les États membres de l'UE sont tenus de reconnaître les enfants de parents de même sexe". M. Reynders répondait à une question des députés européens du M5S et a expliqué que l'objectif de cette obligation est "l'exercice des droits conférés par l'Union européenne". "Assez de polémiques inutiles et néfastes sur la reconnaissance des enfants de couples homosexuels", souligne le M5S. "Le gouvernement veut nous faire reculer", avait également déclaré la secrétaire du PD Elly Schlein (réitérant sa demande de légalisation du cannabis), tandis que Stefano Bonaccini soulignait : "La manifestation de Milan a été bonne, mais sur la gestation pour autrui, je suis clairement contre". A droite, on réagit :  "Nous revendiquons la position de l'Italie, qui ne veut pas faire de discrimination mais qui s'oppose fermement à la pratique horrible des mères porteuses, afin de ne pas offrir d'espace aux réglementations qui favorisent ce choix", a déclaré Maurizio Gasparri, de Forza Italia tandis que la secrétaire d’Etat Wanda Ferro (FdI) est claire : "L'utérus à louer est une bataille que nous n'abandonnerons jamais", mais prend ses distances avec Federico Mollicone qui avait comparé cette pratique à la pédophilie : "Je ne suis absolument pas d'accord, la pédophilie est l'un des pires crimes qui soient". L'activiste Vladimir Luxuria s'oppose également à la gestation pour autrui. Le texte consiste en un article unique qui modifie la loi 40 - qui a déjà interdit la maternité de substitution en Italie en 2004 - au paragraphe 6 de l'article 12, qui stipule : "Quiconque, sous quelque forme que ce soit, réalise, organise ou rend publique la commercialisation de gamètes ou d'embryons ou la gestation pour autrui est puni d'une peine d'emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende allant de 600 000 à un million d'euros". Une infraction universelle est ajoutée à ce paragraphe, c'est-à-dire "même si l'acte est commis à l'étranger". Jusqu'à présent, le phénomène de la maternité de substitution à l'étranger était laissé à l'appréciation des tribunaux et sanctionné indirectement. » 

OPINION, Corriere della Sera, “Une boussole pour les droits des enfants” par Maurizio Ferrera : « Utiliser le refus de reconnaissance légale des enfants de parents homosexuels comme une arme n’est pas approprié. Si cette voie est suivie, en effet, les enfants déjà nés et en chair et en os seraient traités comme des outils pour décourager (ou punir) le recours à la maternité de substitution par des adultes. Depuis Kant, l'éthique libérale prescrit de traiter les enfants comme des fins (en tant que sujets dotés d'une dignité autonome) et jamais comme des moyens. D'autre part, il est vrai que la maternité de substitution pose des problèmes majeurs non seulement pour les femmes enceintes, mais aussi pour les enfants eux-mêmes. Les droits à protéger contre le marché des mères porteuses doivent à leur tour être mis en balance avec un autre droit important : celui de chaque enfant de voir ses parents reconnus, y compris les parents d'intention. La condamnation morale et l'interdiction légale de la maternité de substitution ne peuvent interrompre la continuité du lien parental, même dans ses aspects juridiques. La reconnaissance est prévue dans la grande majorité des pays de l'Union européenne. L'adoption d'un enfant par alliance (seule solution autorisée jusqu'à présent par la loi italienne) est une procédure longue, complexe, coûteuse et intrusive sur le plan programmatique. Les parents intentionnels (dont la majorité sont hétérosexuels, soit dit en passant) peuvent recourir à la maternité de substitution à l'étranger, annulant ainsi l'interdiction de l'État dans lequel ils résident. La seule solution efficace est une réglementation à l'échelle internationale. La mobilité croissante des familles entre les pays de l'UE pose également la question de la reconnaissance transfrontalière. Leur refus constitue une violation du droit à la non-discrimination, protégé par le droit européen, et peut entraîner l'impossibilité de jouir des nombreux droits qui découlent de l'état civil (pensez aux pensions alimentaires, à la succession, à la représentation légale du second parent, etc.) Des conséquences graves, qu'il ne faut pas minimiser. Avec sa proposition de règlement sur la reconnaissance de la filiation entre les Etats membres, la Commission européenne a fait un premier pas dans la bonne direction. Quiconque a lu attentivement le texte de cette mesure et les documents qui l'accompagnent ne peut qu'en reconnaître l'esprit, à la fois ouvert et respectueux des traditions nationales. L'opposition claire à cette proposition exprimée au Parlement par les partis majoritaires reflète un enfermement de principe en décalage avec l'éthique de la responsabilité. Nous suggérons au contraire d'être ouverts à la discussion avec les oppositions, en Italie, et de rechercher un équilibre au niveau européen. Le but doit rester de faire du bien-être des enfants, indépendamment de la manière et du lieu où ils sont nés, la seule boussole sur des questions aussi sensibles. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Meloni défend les aides à Kiev et fait pression sur l’UE sur la question des migrants » : « La Présidente du Conseil italien réaffirme, encore une fois, la ligne du gouvernement avant la réunion qui se tiendra demain à Bruxelles et qui portera notamment sur des achats communs d’armes coordonnés par l’UE. ‘’Ceux qui disent qu’en envoyant des armes à l’Ukraine nous privons nos concitoyens de certaines ressources, prétendant que l’on pourrait les utiliser pour réduire les impôts ou augmenter les pensions de retraite, colportent de véritables mensonges puisque que les aides que nous envoyons sont en grande partie des ressources que notre pays possède déjà’’. Et pourtant, encore une fois, des voix discordantes s’élèvent au sein de la majorité. Le chef de groupe de la Ligue au Sénat évoque son ‘’inquiétude’’ alors qu’il entend ‘’constamment parler d’offensive’’, ‘’le problème n’est pas le soutien militaire mais une course à des armements de plus en plus puissants avec le risque qu’un incident survienne sans que l’on ne puisse revenir en arrière’’. Maurizio Gasparri de Forza Italia avertit quant à lui ‘’l’UE doit se fixer un objectif de paix, nous sommes en train de pousser la Russie dans les bras de la Chine’’. Les oppositions se saisissent de ces divergences au sein de la majorité qui ‘’sont un problème pour le gouvernement et la crédibilité internationale de l’Italie’’ regrette le chef du groupe démocrate, suivi par le Troisième Pôle. En vue du sommet européen Giorgia Meloni a également échangé avec le premier ministre grec et la Présidente de la Commission européenne sur la question des migrants. La dirigeante italienne répète qu’elle attend du concret de la part du Conseil européen et Ursula von der Leyen évoque un ‘’bon échange téléphonique, nous devons continuer à agir de manière rapide et coordonnée sur les migrants’’. Pour Giorgia Meloni, on ne peut pas attendre plus longtemps ni risquer un nouveau naufrage. L’Italie demande à Bruxelles et à ses partenaires européens ‘’l’allocation de fonds suffisants’’ pour la défense des frontières maritimes ainsi que l’implication des pays de pavillon des navires d’ONG, et donc en particulier l’Allemagne, dans les opérations de recherche et de secours en mer. Elle égraine face au Sénat toutes les avancées qu’elle attend encore de l’UE tout en reconnaissant des ‘’progrès encore impensables il y a quelques mois’’. Elle promet que Rome fera entendre sa voix. Giorgia Meloni reproche également à l’opposition ses attaques féroces contre le gouvernement qui font du tort à l’Italie lors des négociations internationales. Enfin, elle confirme l’opposition de l’Italie à l’échéancier sur la transition vers les véhicules électriques et à la rénovation des bâtiments dans le respect de certaines règles environnementales, et annonce la bataille pour une réforme du Pacte de Stabilité ‘’portant la même attention à la croissance qu’à la stabilité’’. »

COULISSES, La Stampa, de F. Olivo, « Le signal de la Ligue à ses alliés : ‘’pas de missiles ni d’avion de chasse à Kiev’’ » : « L’offensive est double. Si l’alliance de la Ligue et du Mouvement 5 Etoiles [au gouvernement en 2018] est un vieux souvenir, Giorgia Meloni a pu avoir hier au Sénat quelques réminiscences. On a vu émerger un langage commun aux deux forces politiques sur le thème le plus délicat actuellement : la guerre en Ukraine, sur laquelle l’Italie joue sa crédibilité internationale et au sujet de laquelle Giorgia Meloni est en décalage par rapport à l’opinion publique. La Présidence du Conseil craint que la Ligue puisse s’opposer à l’envoi d’armes jugées ‘’offensives’’. Gorgia Meloni a d’ailleurs souligné combien ce sixième décret d’aide à l’Ukraine porte avant tout sur la défense anti-aérienne. Le chef de groupe de la Ligue au Sénat, Massimiliano Romeo, prend ouvertement ses distances vis-à-vis du programme de la majorité en matière de politique étrangère. Si ce n’est pas la première fois, le ton est beaucoup plus tranchant, rejoignant presque celui des sénateurs 5 Etoiles. Au terme de la séance, le ministre des Relations avec le Parlement, un fidèle de Giorgia Meloni, préfère rester positif : ‘’ce sont les faits qui comptent et au final la Ligue a voté comme le reste de la majorité’’. Mais les signaux de tensions sont évidents, Matteo Salvini n’est même pas présent et les sénateurs de Fratelli d’Italia, percevant bien le climat, n’applaudissent pas le sénateur léghiste Romeo. Lorsque Meloni réplique, elle concentre toutefois sa fougue contre Giuseppe Conte, attaquant son prédécesseur. Une offensive bien plus polémique que celle qu’elle réserve au PD. Une sorte d’avant-goût de ce qui se déroulera aujourd’hui au Parlement où le discours de Conte attaquant le gouvernement sur la guerre en Ukraine est attendu. La Ligue au Sénat et le M5S au Parlement. Le fantôme de l’ancienne alliance réapparait sur le terrain le plus délicat. »

ARTICLE, La Stampa, Ilario Lombardo, « Migrants, une claque pour Meloni » : « À l’occasion du Conseil européen de demain et de vendredi, la présidente de la Commission et la présidence suédoise feront une brève mise au point sur le sujet des migrants, mais rien de plus. Le président Charles Michel a relégué le sujet en dernière position dans la lettre par laquelle il a formalisé son invitation à Bruxelles aux dirigeants européens. Les sujets à l'ordre du jour sont : le soutien à l'Ukraine, les mesures économiques sur la compétitivité, le commerce, l'énergie, puis les réfugiés faisant l’objet d’un « court debrief ». Giorgia Meloni avait demandé plus et déclare au Sénat « il y a un changement de paradigme, mais nous ne pouvons pas encore dire que nous sommes satisfaits ». Elle l'a également répété lors de l'appel téléphonique avec Ursula Von der Leyen. L'Italie s'attendait à un « changement de rythme », et notamment à ce que la Commission traduise en propositions officielles les vagues promesses arrachées aux chefs d'Etat et de gouvernement. Un mois plus tard, peu de choses ont changé pour l'Italie. L'entretien téléphonique entre Meloni et Von der Leyen dans la soirée a été qualifié par cette dernière de « fructueux » et a confirmé « la nécessité d'agir de manière rapide et coordonnée » et de « soutenir les partenaires nord-africains, afin d'empêcher les départs irréguliers et la perte de vies humaine ». Giorgia Meloni souhaite toutefois obtenir des garanties sur le fait que les déclarations se traduiront par des mesures concrètes et demande également que quelque chose soit proposé au Conseil de demain. Cependant, le sujet des migrants est resté dans la file d'attente, à peine effleuré par Michel. C'est également la raison pour laquelle hier au Sénat, lors du briefing sur le sommet européen, la Première ministre a de nouveau haussé le ton et a sorti le répertoire habituel des souverainistes italiens. Elle s'en est notamment prise de nouveau aux ONG : « Les Etats qui les financent doivent assumer les responsabilités que le droit de la mer leur assigne. Les opérations de recherche et de sauvetage ne peuvent pas être le seul fardeau des Etats du port de débarquement ». Lorsque, dans l'hémicycle, elle est de nouveau interpellée par l'opposition au sujet de la tragédie de Cutro, c'est à l'Union et à ses responsabilités qu'elle se réfère. Elle déclare notamment : « Nous ne pouvons pas attendre, impuissants, le prochain naufrage ». La première ministre continue de rejeter les accusations sur l'absence de sauvetage et appelle à nouveau à la retenue dans le débat, rappelant aux parlementaires le fait qu’elle soit mère. "J'ai la conscience tranquille. L'Etat ne pouvait pas faire plus". La thèse défendue est la même que ces dernières semaines mais contraste avec le récit des faits fait par Frontex, exposé hier par le directeur exécutif de l'agence européenne, Hans Leijtens, lors d'une audition au Parlement européen : « Nous avons rempli la tâche de signaler aux autorités italiennes un bateau qui n'était pas en danger à ce moment-là mais qui soulevait des questions ». « La décision de faire intervenir la Guardia di Finanza ou de mettre en place une opération de recherche et de sauvetage leur revenait », conclut-il. »

ARTICLE, La Repubblica, de S. Cappellini, « Plan de relance, migrants, Union européenne : les lacunes du gouvernement et la présence constante du Quirinal » : « Les orientations de la politique étrangère, les relations avec les partenaires européens et Bruxelles, les migrants, les engagements du PNRR. Au cours de ces premiers mois du gouvernement Meloni, nombreux ont été les dossiers sur lesquels Sergio Mattarella a travaillé sans relâche, même physiquement, comme il l'a fait hier en se rendant à Casal di Principe sur le thème de la lutte contre la criminalité organisée, un sujet doublement cher à un président dont le frère, Piersanti Mattarella,  a été tué par la mafia. Il s’est même parfois substitué au gouvernement : lorsque les relations avec la France de Macron se sont enlisées, c'est le Quirinal qui a calmé le jeu. C'est le chef de l'État qui s’est rendu à Cutro sur les cercueils des migrants, et c’est encore lui qui a rappelé, après les phrases malheureuses du ministre de l'Intérieur, que ’’migrer est un droit’’ ; c'est encore lui qui a signé le décret ‘’Milleproroghe’’, rappelant la nécessité de ‘’règles homogènes’’ sur les concessions balnéaires, une question qui risque de faire s'effondrer le Pnrr. Ceci étant, le président se serait rendu dans tous les cas à Cutro, sous n'importe quel gouvernement, comme il l'a fait par exemple lorsqu'en 2016 il a attendu à l'aéroport de Ciampino les cercueils des victimes italiennes de l'attentat terroriste au Bangladesh. C'est plutôt l'absence coupable d'autres figures qui a teinté son hommage aux victimes d'une impression ‘’d’opposition’’ [au gouvernement], qu'il n’avait pas en réalité. Le Président, en somme, fait son devoir, et ce n'est pas son problème si cela met en évidence les lacunes de ceux qui ne font pas le leur. Mattarella ne renoncera jamais à son rôle d'arbitre, reconnu par tous. Les mois du premier gouvernement Conte avaient été plus délicats : le leader du M5S qui n’avait pas encore fait sa mue, et le leader de la Ligue avec ses proclamations pro-russes, modifiaient les points cardinaux de la politique étrangère italienne. Enfin, Mattarella ne peut pas être sensible aux appels de ceux rêvent de le voir prendre un leadership virtuel, voire occulte, de l'opposition. Il s'agit là aussi d'une attente qui a surgi dans une partie de l'opinion publique notamment en raison des difficultés de l'opposition réelle, toujours divisée. »

PREMIER PLAN, Messaggero, « Meloni, son message à Scholz sur les migrants, et un appel à aider la Tunisie » de  Francesco Malfetano : « La recette italienne que Meloni proposera au Conseil européen demain ne change en rien par rapport à la dernière réunion de février : "S'opposer fermement aux trafiquants d'êtres humains", "arrêter les départs" comme seule intervention possible pour limiter les mouvements secondaires, "augmenter les rapatriements" et "impliquer les États de pavillon" des ONG dans les opérations de sauvetage. A tel point qu'hier, lorsque Meloni a pris la parole au Sénat, elle est revenue à la charge pour souligner la nécessité d'une action commune immédiate en Méditerranée. Les frontières maritimes de l'Italie sont les frontières de l'Europe et l'Europe est appelée à les défendre". Au-delà des artifices rhétoriques et politiques avec lesquels les conclusions du sommet de l'UE sont et seront rédigées, cela signifie concrètement que l'Italie demandera à Bruxelles avant tout "l'allocation de ressources adéquates" pour arrêter les départs, "comme cela a été fait il y a des années avec les accords signés avec la Turquie". Car, en dépit de ce qui a été "négligé de façon coupable" jusqu'à présent par l'UE, "avant tout droit hypothétique à l'émigration, tout être humain a le droit de ne pas y être contraint". Le cas le plus flagrant est celui de la Tunisie, d'où partent aujourd'hui la majorité des migrants. Il y a un énorme problème lié à l'instabilité de la Tunisie", a expliqué  Meloni. Emme fait référence à l'éventualité d'un défaut de paiement "qui ne peut être résolu parce que le FMI, qui avait entamé des négociations pour le soutenir, l'a bloqué". Une question pour laquelle la première ministre fait campagne très largement - notamment à Washington - et qu'elle ne manquera pas de mettre sur la table à Bruxelles.  Même si la lettre de lundi de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, va dans la "bonne direction", le risque de revenir relativement bredouille de la mission européenne est très élevé. C'est pourquoi l'Italie ne demandera pas seulement de nouvelles dotations, mais aussi une plus grande implication de chaque pays. Le Premier ministre, qui s'est entretenu par téléphone dans l'après-midi avec son homologue grec Kyriakos Mitsotakis et avec Mme von der Leyen elle-même sur la nécessité d'une action de l'UE, fait référence au "principe de l'implication des États du pavillon des navires des ONG dans les opérations de recherche et de sauvetage, qui ne doivent plus être le seul fardeau des États d’arrivée". En d'autres termes, les pays qui financent les ONG, comme l'Allemagne, "doivent assumer les responsabilités que le droit de la mer leur assigne". Outre le renouvellement du soutien à Kiev, parmi les "priorités" indiquées par M. Meloni avant le Conseil de l'UE figurent également la réforme du pacte de stabilité et de croissance, qui doit être réalisée "d'ici fin 2023" ("Les nouvelles règles doivent soutenir l'investissement public. Le temps de l'austérité est révolu"), et "la voie vers une économie verte". Un objectif qui, selon le premier ministre, doit être socialement et économiquement durable : "C'est pourquoi nous nous opposons à des propositions telles que le règlement sur l'es émissions carbone des voitures et la rénovation des bâtiments, car elles pénalisent nos citoyens et nos entreprises ».

ECONOMIE, Messaggero, « Biocarburants, l’UE se dit ouverte à d’autres voies que le tout électrique. Berlin et Rome relancent le débat » de Gabriele Rosana : « L'Europe s'ouvre aux carburants synthétiques pour maintenir en vie le moteur traditionnel après 2035. Le compromis, qui prend en compte les griefs allemands et italiens est sur la table et vise à sortir de l'impasse le règlement qui prévoit l'arrêt de l'immatriculation des voitures diesel et essence à partir du milieu de la prochaine décennie. Face au risque de minorité de blocage, la Commission prépare actuellement une échappatoire pour garantir, d'une part, l'approbation finale du texte sans changement et, d'autre part, une intervention législative parallèle, dans un autre document, pour définir le périmètre des "bio-carburants" climatiquement neutres qui iraient de pair avec l'électricité.  La question a d'ailleurs déjà mis à rude épreuve l'harmonie traditionnelle entre l'Allemagne et la France au sein de l'UE, Paris rappelant encore hier aux Allemands de respecter ce qui était contenu dans l'accord sur l'arrêt des moteurs thermiques à partir de 2035. Une ouverture pour les bio-carburants est également suivie de près par l'Italie, qui soutient les carburants synthétiques aux côtés de l'Allemagne. Hier, le vice-premier ministre Matteo Salvini, en charge des transports, et les ministres Gilberto Pichetto Fratin (Environnement et sécurité énergétique, Forza Italia) et Adolfo Urso (Entreprises et made in Italy, Frères d'Italie) ont écrit au numéro deux de la Commission, Timmermans, pour lui rappeler "la nécessité de respecter le principe de neutralité technologique afin d'assurer une transition économiquement durable et socialement équitable vers une mobilité sans émissions". Les trois représentants des gouvernements se sont référés au "considérant 11 du règlement", qui demande à l'exécutif de présenter une législation sur les e-carburants : c'est ici que la voie principale à suivre est résumée afin de surmonter l'opposition de Rome. "Nous attendons de la Commission qu'elle mette cela en œuvre bien avant la révision de 2026 en proposant un acte juridiquement contraignant. Un engagement à cet effet, avec l'indication d'un calendrier, permettrait de conclure positivement le dossier" sur les voitures à zéro émission, peut-on lire dans la lettre signée par Salvini, Pichetto Fratin et Urso. La lettre se termine toutefois par un avertissement clair à Bruxelles, car l'Italie n'acceptera pas "une interprétation indûment étroite" de la notion d'e-carburant, qui exclurait les biocarburants de son champ d'application. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le gouvernement : "L'UE doit s’ouvrir aux bio-carburants pour sauver les moteurs thermiques" par Diego Longhin : « L'Italie est prête à dire "oui" au règlement interdisant la vente de voitures à moteur à essence et diesel à partir de 2035, à condition que l'UE inclue également les biocarburants. Et pas seulement les e-carburants, comme le demande le gouvernement allemand avec lequel l'UE négocie. "Nous n'accepterons pas l'exclusion des biocarburants", ont écrit le vice-premier ministre Matteo Salvini et les ministres de l'Environnement, Gilberto Pichetto Fratin, et des Entreprises et du Made in Italy, Aldolfo Urso, dans une lettre adressée au vice-président de la Commission, Frans Timmermans. Missive envoyée le jour où l'accord entre Bruxelles et Berlin semblait acquis. La Commission émet l'hypothèse de la définition d'une nouvelle catégorie de véhicules pouvant fonctionner uniquement à l'e-carburant et non aux carburants traditionnels. Une manière de sauver le moteur à combustion et tout le secteur mécanique même après 2035. Le ministre allemand Volker Wissing, du parti libéral Fpd, a cependant rejeté le document - selon le Spiegel - et travaillerait sur une contre-proposition. Le risque de se retrouver au pied du mur a convaincu les trois ministres d'écrire à Timmermans, en répétant le mantra du gouvernement, répété par le Premier ministre Giorgia Meloni hier au Sénat, selon lequel "la décarbonisation passe par la neutralité technologique, il n'y a pas d'électrique seulement". L'époque où l'Italie subissait des essais est révolue". Les négociations se déroulent ces jours-ci sur l'axe Bruxelles-Berlin. Et une définition restrictive des carburants alternatifs synthétiques mettrait hors-jeu les carburants "bio", l'Italie étant directement concernée puisqu'il y a un mois, Eni a lancé le premier biodiesel HVOlution dérivé de matières premières 100 % renouvelables. Les trois ministres invoquent le "considérant 11" du règlement. Un point également soutenu par l'ancien ministre de la Transition énergétique du gouvernement Draghi, Roberto Cingolani : le texte parle de "carburant neutre en CO2". "Nous nous attendons, écrivent Salvini, Pichetto et Urso, à ce que la Commission le mette en œuvre bien avant la révision de 2026, en proposant un acte juridiquement contraignant. Un engagement de la part de la Commission, avec une indication de calendrier, serait très apprécié. Et cela permettrait de conclure le dossier de manière positive".  L'objectif était de conclure avant le Conseil européen des 23 et 24 mars, mais outre le "non" de l'Allemagne aux demandes de l'Italie, il y a aussi la France, qui résiste : elle ne veut aucune modification du règlement approuvé par le Parlement à la mi-février. Un bras de fer est en cours entre Paris et Berlin. L'Allemagne, pour sa part, ne veut pas entendre parler de dérogations sur le nucléaire, un sujet très cher au gouvernement français. Des sujets qui pourraient devenir des monnaies d'échange pour trouver un équilibre. »

ARTICLE, Messaggero, « Tajani (Forza Italia), mission en Serbie contre l'influence russe. Un forum pour les entreprises » par Francesco Bechis : « L'Italie tend la main à la Serbie d'Aleksandar Vucic. Pour Antonio Tajani (Forza Italia), retourner à Belgrade est "un choix politique et stratégique précis“. Œuvrer pour la stabilité de la région des Balkans, notamment en vue d'une gestion coordonnée des flux migratoires en provenance de l'Est. Et accélérer l'intégration des Balkans afin de les soustraire à l'influence russe et chinoise. "Nous voulons que les Balkans occidentaux fassent partie de l'Europe et ne se retrouvent pas, en raison de notre absence, sous l'influence d'autres pays non européens". Ce déplacement se tenait dans le cadre du premier forum économique et scientifique entre l'Italie et la Serbie, "le plus important de ces dix dernières années", a rappelé M. Vucic, qui espère une visite de Giorgia Meloni à Belgrade "d'ici la fin de l'année". Plus de 400 entreprises italiennes et serbes se sont réunies à l'occasion de cet événement, au cours duquel douze mémorandums ont été signés. Parmi ceux-ci, un accord entre les institutions serbes et la Cassa Depositi e Prestiti pour financer des projets "ayant un impact positif élevé sur le climat". Et puis l'inauguration par Tajani et son homologue Ivica Dadic d'un comité économique conjoint pour une coopération "structurée et régulière" en vue du Forum d'affaires de Trieste l'année prochaine. Au premier rang pour investir dans les infrastructures serbes, entre autres, on retrouve des entreprises italiennes telles que Terna, Fsi, Icm. Cinéma, agritech, transport, "venez investir en Serbie", lance Vucic aux entreprises italiennes, qui pourront désormais compter sur un bureau à Belgrade de Simest, la société chargée de leur internationalisation, la première à l'étranger. La culture n'est pas en reste. Un "Sanremo Giovani Balkan Tour" est en cours de préparation pour 2023, avec une étape à Belgrade. "Plus il y aura de croissance économique, plus il y aura de paix, plus nous aurons la possibilité de fermer les saisons de guerre qui ont longtemps déchiré ce territoire si cher à l'Italie", a déclaré hier M. Tajani, reconnaissant en M. Vucic "un homme de paix". Pour le gouvernement italien, l'accord conclu samedi entre la Serbie et le Kosovo pour freiner l'escalade "est un premier pas important vers le retour au calme" dans la région. Sur la route tracée pour la normalisation des relations entre Pristina et Belgrade, on retrouve la marque de la diplomatie italienne. “Je suis convaincu que l'avenir des Balkans occidentaux s'appelle Europe", a déclaré M. Tajani, et que les pays "comme la Serbie doivent faire partie intégrante du marché intérieur de l'UE". M. Vucic lui a rendu la pareille : "Nous souhaitons le succès du gouvernement de Giorgia Meloni et d'Antonio Tajani, qui soutiennent la Serbie dans de nombreux forums". Sur le Kosovo, M. Vucic a clairement indiqué hier que "nous ne pensons pas la même chose que l'Italie à ce sujet, nous ne reconnaissons pas l'indépendance du Kosovo". Et encore, la guerre russe en Ukraine. Il n'y a pas d'allié plus solide pour Poutine en Europe que M. Vucic. D'ailleurs, depuis le premier jour du conflit, la Serbie a refusé d'imposer des sanctions. Parmi les notes discordantes entre Rome et Belgrade, il y a aussi le choix du gouvernement serbe de préférer Riyad à Rome dans la candidature à l'Expo 2030, un projet qui pourrait générer 50 milliards d'euros de valeur en Italie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Sarah Wagenknecht dénonce la possible livraison, par le Royaume-Uni, de munitions à l’uranium appauvri à l’Ukraine.

Allemagne, Royaume-Uni, Ukraine et Russie. La figure de proue post-communiste en rupture de ban Sarah Wagenknecht dénonce la possible livraison, par le Royaume-Uni, de munitions à l’uranium appauvri à l’Ukraine. Elle considère que cela constitue un crime et que des études ont démontré que cela atteint l’environnement et provoque des cancers chez les civils et les militaires. Elle demande au gouvernement allemand de prendre position. 

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/14/le-...)

21/03/2023

"L’entretien téléphonique entre Meloni et Scholz en vue du Conseil Européen."

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Italie. Revue de presse.

La visite du Président chinois Xi Jinping à Moscou fait les gros titres « Xi-Poutine, le coup de froid avec les Etats-Unis » (Corriere della Sera), « Xi rend visite à Poutine mais la paix reste lointaine » (La Stampa), « Poutine fait des concessions au plan de Xi mais Biden ordonne à Kiev de rejeter toute trêve » (Fatto Quotidiano). « Crédit Suisse, la gestion est remise en cause et les détenteurs d’actions menacent de faire un recours » (Sole 24 Ore). « Le Plan national de relance (PNRR) est une priorité pour le commissaire Gentiloni et la Banque d’Italie » (Repubblica), « L’Europe lance l’alerte sur les retards des projets du PNRR » (La Stampa). « Réforme des retraites en France, le gouvernement échappe [à la motion de censure], des manifestations et des violences éclatent dans les rues » (Corriere della Sera), « La réforme des retraites adoptée, la France en révolte » (La Stampa).

Les JT couvrent essentiellement la visite du président chinois à Moscoul’entretien téléphonique entre G. Meloni et le Chancelier allemand O. Scholz, les manifestions d’hier soir en France après l’adoption de la réforme des retraites et la journée nationale des victimes de la Mafia.

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Schlein et les manifestations, il y a un risque d’ambiguïté » : « Les rassemblements populaires pour les droits LGBT+ sont certainement très attrayants mais Elly Schlein ne peut penser que ses prochains mois en politique ressembleront à une fête populaire permanente pour la revendication de droits, pendant que le Mouvement 5 Etoiles s’efface en arrière-plan. La voie de la gestation pour autrui semble barrée mais ça ne date certainement pas d’aujourd’hui : la droite n’a eu besoin d’abolir aucune loi en la matière, puisqu’il n’en existait pas. Au contraire, il n’y a jamais eu de législation en la matière, pas même lorsque le centre-gauche avait la force parlementaire nécessaire – du moins sur le papier – pour le faire. Pour la bonne raison que seule une minorité [même à gauche] est favorable à la gestation pour autrui. Elly Schlein le sait bien. Et ces manifestations ne sont pas faciles à apprivoiser car les distinctions à établir sont très subtiles. L’enregistrement des actes de naissance des enfants nés à l’étranger par gestation pour autrui est un principe indiscutable mais peut tout de même ouvrir la voie à la légitimation de ce que l’on appelle ici ‘’l’utérus en location’’. Des questions éthiques très délicates et une nouveauté qu’une majorité d’Italiens rejette. Un refus qui rassemble, à gauche, les démocrates-chrétiens comme les communistes à l’ancienne. Et, pour une fois, ils ne reflètent pas des positions d’un autre temps. La plupart des électeurs du PD est perplexe et la nouvelle secrétaire démocrate, femme politique attentive, ne s’est jamais prononcée en faveur de la gestation pour autrui, mais jamais clairement contre non plus. Il semble que l’appel de la rue (il y a quelques temps à Florence au nom de l’antifascisme, maintenant à Milan pour les droits LGBT+) soit une tentative pour renforcer sa position vis-à-vis d’un parti qu’elle a l’impression de ne pas encore suffisamment contrôler. Attention toutefois à ne pas commettre d’erreur : si l’antifascisme est souvent un thème fédérateur, les questions éthiques sont susceptibles d’heurter des sensibilités variées. Le monde catholique qui se reconnait dans le centre-gauche est aujourd’hui perplexe face à cet élan radical. Il pourrait l’accepter s’il s’agissait d’être intransigeant sur les droits sociaux ou des travailleurs, mais on entre ici dans un terrain éthique inexploré et source d’anxiété. L’idée d’un marché impliquant d’une manière ou d’une autre les enfants va au-delà de l’acceptable aux yeux de beaucoup. Le problème d’Elly Schlein n’est donc pas seulement de contenir Conte et récupérer des voix de son côté, elle doit surtout trouver le moyen d’investir de nouveaux pans de la société, de conquérir un électorat beaucoup plus large. La voie sur laquelle elle s’est engagée peut provoquer l’effet inverse et effrayer non pas la droite – qui pourrait au contraire en tirer bénéfice – mais bien les nombreux indécis. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de W. Galbiati, « Les sonnettes d’alarme » : « Le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, et le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni (Parti Démocrate), ont été assez directs : nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de perdre les investissements du PNRR. Déjà, fin 2022, l’actuel gouvernement était entré dans une véritable course afin de d’atteindre les objectifs annuels qui auraient dû valoir à l’Italie 19 milliards d’euros. En fait, la Commission européenne a suspendu le versement pour le moment car la nouvelle unité devant diriger le plan n’a pas encore été constituée à cause de luttes de pouvoir internes au gouvernement. Soixante personnes doivent être recrutées pour cette mission et le processus n’a toujours pas été lancé. Or ce retard dans le versement des fonds risque de compromettre la mise en œuvre de la suite du Plan et le versement de la tranche suivante pour 34 milliards d’euros. Les deux hommes ont rappelé l’importance cruciale de ces réformes et des investissements prévus par le PNRR. Le Plan de Relance doit en effet rester une priorité : ‘’en Italie on parle de pont sur le détroit de Messine et de flat tax mais il reste un problème extrêmement actuel : le PNRR’’. C’est la croissance italienne de 2023 qui est jeu, les prévisions oscillant actuellement entre 0,6 et 0,8% dans la meilleure des hypothèses, or on estime l’impact du Plan autour de 0,5%. C’est donc ce qui pourrait faire basculer l’Italie de la récession à la croissance et vice-versa. Les difficultés de l’Italie quant à la gestion de ces fonds européens sont bien connues. Visco explique que si les réformes avancent plutôt bien, c’est la capacité de dépense qui pose problème, mais surtout la programmation et la gestion des fonds au niveau local, avec d’importantes disparités géographiques. Pour Gentiloni, il faut faire beaucoup plus pour la mise en œuvre du PNRR, aussi bien à Rome qu’à Bruxelles et éviter que tout s’arrête une fois le financement obtenu. Gentiloni invite le gouvernement italien à négocier avec la Commission en cas de difficultés, sans préjugés, vu que d’autres pays ont déjà révisé leur plan, dont l’Allemagne. Le président de la première organisation des représentants du patronat, Carlo Bonomi, a demandé des dégrèvements fiscaux pour les entreprises qui investissent, écartant les allègements prévus pour les embauches. Il souligne lui aussi l’importance cruciale des 0,5% de croissance que pourraient générer les investissements du PNRR pour l’industrie italienne post-Covid. »

EDITORIAL, A. Panebianco, Corriere, « Les migrants et l’Europe plus unie » : « Est-ce la fin de l'État-nation ? Il y a une raison en faveur de l'intégration européenne à laquelle ses partisans n'avaient pas pensé jusqu'à présent. On a toujours dit que l'unification se justifiait par le fait que les États-nations européens n'avaient plus la taille nécessaire pour faire face aux problèmes qui se profilaient. Mais il existe peut-être une autre raison, plus importante, en faveur de l'unification : la fin probable, dans quelques décennies, des États-nations européens. Il s'agit d'une question liée aux flux migratoires. Les projections démographiques ne laissent guère de doute à ce sujet. Au milliard et demi de personnes qui peuplent aujourd'hui l'Afrique, un autre milliard pourrait s'ajouter d'ici vingt ans. Des millions de personnes se déplaceront des zones de pauvreté vers les zones où se concentrent les richesses. Les conflits entre la gauche et la droite sur la question actuelle de l'immigration semblent occulter le phénomène. Ni la politique des ports fermés, ni le (chimérique ?) ’’gouvernement des flux’’ prôné par la droite, ni la politique d'accueil prônée par la gauche et l'Eglise ne semblent être à la hauteur du défi. Qui pourra gouverner une pression migratoire aussi imposante ? Les États-nations (nés en Europe) seront progressivement remplacés par des États multiethniques. Un processus lent et régulier d'accueil de nouveaux arrivants pourrait être régi : les immigrés pourraient être assimilés. Mais un processus rapide et massif comme celui qui s'annonce ne peut être contrôlé. L'homogénéité culturelle sera remplacée par l'hétérogénéité avec des conflits inévitables. Les écoles seront sans doute les premières touchées, partout en Europe, par les tensions et les conflits nés de la transition vers la multiethnicité. La France, on le sait, est déjà à l'avant-garde. Avec ses professeurs qui servent de paratonnerres face à des communautés (en l'occurrence islamiques) hostiles aux valeurs républicaines françaises traditionnelles. Progressivement, une nouvelle Europe s'ajoutera à l'ancienne de manière de plus en plus visible. Avec des problèmes croissants, dont il existe déjà mille signes. Les dynamiques électorales, les stratégies des partis, les programmes des gouvernements et des oppositions en seront conditionnés. Le fait qu'il soit rationnel de renforcer l'unité européenne en raison de la disparition imminente des États-nations ne garantit pas du tout que cette voie sera empruntée. Les résistances sont et seront puissantes. La principale, comme on le sait, est que si les gouvernements cèdent le pouvoir de décision à une instance supérieure (européenne), ils se privent d'outils précieux, nécessaires dans la compétition politique interne.  Nous ne savons pas si une démocratie à l'échelle continentale pourrait fonctionner. Jusqu'à présent, l'institution élective européenne, le Parlement, n'a pas donné beaucoup de preuves, ni de précédents éclatants. Mais son rôle pourrait changer dans un contexte différent, en présence d'un gouvernement européen légitimé par le vote populaire.  Cela ne concerne pas la politique ici et maintenant. Il s'agit simplement d'une mise en garde. L'idée est que, lorsqu'on parle de migration est que tôt ou tard, il faudra apprendre à regarder plus loin que le bout de son nez. »

ARTICLE, Messaggero, « Sur les migrants, un accord avec Scholz : des fonds de l'UE pour les pays africains » par Francesco Malfetano : « En prévision du Conseil européen, l'objectif de Meloni est d'éviter que l'inscription de la route méditerranéenne dans les conclusions du dernier Conseil ne reste (encore) qu'un effet d'annonce. Un engagement qui s'est traduit hier par un appel téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz qui, selon des sources proches du premier ministre, sera suivi d'entretiens avec les gouvernements les plus concernés par l'urgence. En premier lieu, le gouvernement grec de Kyriakos Mtsotaks. L’échange bilatéral avec Pedro Sanchez et Emmanuel Macron, en revanche, n’est pas confirmé. "À Paris, ils semblent avoir d'autres chats à fouetter", murmure-t-on au Palais Chigi, non sans quelques sourires, en référence à la "quasi défiance" subie hier. L'objectif, comme pour Scholz, est d'obtenir un soutien "effectif" - et donc au moins un passage dans les conclusions du sommet - lorsque Meloni demandera aux Vingt-sept d'accélérer à la fois les accords et les financements avec les pays de départ et un plus grand engagement dans les opérations de contrôle, de sauvetage et de rapatriement. Ce sera toutefois difficile vu que la question des migrants ne figure pas à l'ordre du jour. Mais dans une lettre envoyée hier aux dirigeants de l'UE, Ursula von der Leyen a non seulement fait le point sur ce qui a été accompli depuis le 9 février, mais elle semble également avoir pris en compte - selon des sources gouvernementales - les initiatives de Rome en faveur d'une réforme globale sur la question des migrants et d'une réforme plus large sur l'aide financière. A tel point que, citant le "terrible naufrage de Cutro", elle appelle à "une solution juste et durable", " possible seulement à travers une approche européenne et équilibrée". En effet, le texte prévoit un engagement de dépenses supplémentaires qui s'ajoutent aux 500 millions d'euros déjà prévus pour les pays de départ. En effet, 110 millions "s'ajouteront aux 208 déjà engagés pour la coopération en matière de lutte contre la traite des êtres humains". Lors de l’échange avec Scholz, il a également été question du pacte de stabilité. En effet, Berlin est l'une des chancelleries à être convaincue que sans flexibilité dans l'utilisation des fonds européens et avec le feu vert pour les aides d'Etat, cela conduirait à une guerre des subventions qui, tout en favorisant ceux qui ont le plus de marges fiscales (comme l'Allemagne), ferait sombrer la zone euro. Les négociations sont compliquées, mais l'Italie n'exclut pas d'utiliser la ratification du MES comme un "levier" dans les négociations, bénéficiant de la position forte d'être le seul parmi les Vingt-sept à ne pas l'avoir fait jusqu'à présent. »

ARTICLE, La Stampa, « Meloni se prépare au Conseil européen : "Von der Leyen doit maintenant nous proposer des mesures beaucoup plus concrètes" par Ilario Lombardo et Francesco Olivo : « Pour la première ministre, le prochain Conseil européen sera le moment où, en théorie, elle devrait obtenir quelque chose de plus sur l'immigration et le pacte de stabilité. Elle risque d'être déçue. C'est l'impression que l'on a en observant l'accent mis par la Commission et le Conseil sur le soutien à l'Ukraine qui sera réitéré avec force, ce que justifie l’actualité récente de la visite de Poutine à Marioupol et la visite de Xi à Moscou. Pour l’Italie, la priorité ressort du communiqué suite à l’échange avec Scholz et de sa présetation au parlement cet après-midi. Meloni semble persuadée que c'est la Commission qui bloque, dans la tentative compliquée de trouver un équilibre entre les besoins des différents pays. L'objectif de Meloni sera désormais d'accroître la pression sur la présidente Ursula von der Leyen, avec le raisonnement suivant : "Les demandes de l'Allemagne en matière d'aides d'État ont été acceptées, c'est maintenant notre tour en ce qui concerne l'immigration. Des mesures concrètes sont nécessaires". Dans la lettre envoyée par von der Leyen, il y a un peu de tout, dont des passages qui plaisent au gouvernement italien, comme le soutien économique de 200 millions pour l'accueil - qui n'est certainement pas un investissement décisif -, "l'augmentation de la capacité près des frontières extérieures" et "l'accélération de la mise en œuvre du mécanisme de solidarité volontaire pour la relocalisation des migrants", bien que Fratelli d'Italia se soit déjà opposée à la redistribution. A Bruxelles, Meloni insistera encore sur la défense des frontières extérieures de l'Union pour intervenir sur les mouvements primaires et secondaires. Mais Charles Michel a préparé la réunion en accordant une large place aux questions de politique étrangère, l'Ukraine, et de politique économique, la réforme du Pacte de stabilité et de croissance, sur laquelle un sommet à 27 dirigeants est prévu à l'issue du Conseil. L’enjeu est aussi celui de la confiance accordée à la Tunisie. Sur ce point, le soutien des Etats-Unis sera important. Et ce n'est pas un hasard si M. Tajani est actuellement en contact avec le secrétaire d'État Antony Blinken, convaincu que les Américains seront décisifs pour débloquer les fonds du FMI pour Tunis. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « L’entretien téléphonique entre Meloni et Scholz en vue du Conseil Européen » : « Giorgia Meloni est en train de renforcer sa stratégie sur le dossier migrants en vue du Conseil Européen de jeudi et vendredi, où elle défendra la cause d’une gestion « enfin européenne ». Entretemps, Bruxelles a adressé une lettre à tous les dirigeants européens, dont le contenu a été salué par l’Italie, en raison de la concession pour une réforme générale  ‘’plus équilibrée’’ et au renforcement du fonds à hauteur de 500 millions d’euros déjà alloué pour faire arriver 50 000 personnes par le biais de corridors humanitaires. Hier, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères européens, A. Tajani a demandé des aides ‘’dans de courts délais’’ de la part de l’UE et du FMI à l’adresse de la Tunisie, où il se rendra avec le commissaire P. Gentiloni. Le Haut-Représentant pour la politique étrangère Borrell a reconnu ‘ : ’en cas d’implosion politique et sociale du pays, nous nous retrouverions avec de nouveaux flux de migrants en Europe’’.  »

ARTICLE, Il Foglio V. Valentini « Meloni joue son va-tout avec Scholz mais prend des risques » : « C’est vrai, l’Allemagne a été le pays le plus explicite (voire le seul) dans le soutien au « plan Mattei » de Rome. Meloni s’en est aperçue en parlant également avec les responsables des grandes entreprises à participation publique : le projet SNAM pour la production d’hydrogène en Tunisie pour le redistribuer à l’Europe du Nord a été accueilli favorablement par l’Allemagne et l’Autriche. Cependant, sur l’immigration, Meloni n’obtiendra pas grand-chose. Les engagements flous insérés dans les conclusions du Conseil Européen de février, exhibés comme un grand succès, se révèlent aujourd’hui pour ce qu’ils sont en réalité : pas grand-chose ou rien. Le scepticisme du Chancelier Scholz à l’égard de la politique brutale du gouvernement italien face à l’immigration clandestine se fait sentir. Ce n’est pas un hasard si hier la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a relancé l’idée d’une mission navale européenne et d’un pacte sur les relocalisations des migrants, cette fois-ci pas sur une base volontaire. C’est un signal pour mettre fin à la politique folle des ports fermés. Ceux qui ont pu écouter les commentaires au palais Chigi au sujet des propos de la ministre allemande (‘’qu’elle les accueille chez elle’’) savent bien à quel point les distances sur le dossier entre Rome et Berlin sont encore importantes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'électorat du BBB en 2023 n'est pas celui du FVD en 2019.

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Pays-Bas. L'électorat du parti des agriculteurs BBB lors des élections provinciales de 2023 n'est pas le même que celui du Forum voor Democratie de Thierry Baudet lors des élections provinciales de 2019.

Carte des résultats du BBB en 2023 :

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Carte des résultats du Forum voor Democratie en 2019 :

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Déi Konservativ a 6 ans.

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Luxembourg.

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20/03/2023

"Les échanges entre la Garde des Finances et la Garde côtière ; "on ne bouge pas"." 

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Italie. Revue de presse.

Le sauvetage de Crédit Suisse fait les gros titres de certains quotidiens nationaux : « Sauvetage de Crédit Suisse, l’Europe retient son souffle » (La Repubblica), « Un pacte pour sauver Crédit Suisse » (Il Messaggero). « Visite de V. Poutine à Marioupol, Kiev affiche sa colère » (Corriere della Sera), « Poutine dans le Donbass, la provocation » (La Stampa). « Formation de soldats ukrainiens en Italie, Conte critique le gouvernement : vous nous poussez vers le conflit » (Fatto Quotidiano). « Les fonds du plan national de relance s’enlisent dans le Sud : les communes ne parviennent pas à dépenser les fonds alloués » (La Stampa). « Réforme de la fiscalité, l’inconnue de la TVA sur les produits de première nécessité allant du lait au pain » (Sole 24 Ore).

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ziniti, « La honte de Cutro, les échanges entre la Garde des Finances et la Garde côtière ; ‘’on ne bouge pas’’ » : « Il n’y a jamais eu de doutes quant à la présence de migrants sur l’embarcation qui a fait naufrage le 25 février dernier près de Cutro, au large de la Calabre. Dans l’enquête en cours menée par le Parquet de Crotone, de nouveaux documents mettent en évidence la gestion policière et non humanitaire de l’événement et des différences entre les premières notes prises par la Garde des finances et le rapport établi à posteriori. En effet, l’officier de garde cette nuit-là fait explicitement état dans ses notes d’une ‘’embarcation avec des migrants à bord’’ suite au signalement de Frontex mais la mention a disparu le jour suivant dans le rapport officiel de la police judiciaire qui n’évoque plus qu’une « embarcation suspecte » sans préciser le motif. L’officier de la garde des finances envoie en mer une première unité qui attend au large que l’embarcation repérée entre dans les eaux italiennes pour effectuer des contrôles de police. D’après ses premières notes, la Garde côtière est déjà informée mais ne mobilise aucun moyen pour le moment, se tenant prête à envoyer une unité depuis Crotone si nécessaire. Mais la Garde côtière ne juge pas non plus nécessaire d’intervenir lorsque plusieurs heures plus tard les unités envoyées par la garde des finances rentrent au port à cause ‘’des mauvaises conditions météorologiques’’ et de la force des vagues. Pourtant, selon toute logique, si les moyens aussi performants que ceux de la garde des finances renoncent aux contrôles de police face à une mer déchaînée, toute autre embarcation aurait dû être jugée à risque. Mais la garde côtière, pourtant au courant, n’envoie toujours pas de moyens de secours ‘’en l’absence de demande de secours, sans certitudes quant à la présence de migrants à bord et compte tenu de la navigation normale de l’embarcation’’. Moins d’une demi-heure plus tard, l’embarcation chargée de migrants chavire au large. Une fois l’alerte du naufrage lancée, les secours à terre mettent une heure et demie à réagir, car ni la garde côtière ni la garde des finances n’étaient prêtes à passer à l’action. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Vecchio, « ‘’Les homosexuels font passer ces enfants pour leurs fils et leurs filles’’, la contre-attaque de la droite sur les droits » : « ‘’Nous ferons passer une loi car la « location d’uterus » (sic) n’est pas encore réellement un délit dans notre pays ». C’est ce qu’affirme la ministre pour l’égalité des chances et la famille, Eugenia Roccella (Frères d'Italie), en réaction aux manifestations ayant rassemblé 10 000 personnes assemblées samedi dernier à Milan pour réclamer davantage de droits pour les couples homoparentaux. C’est une vieille idée de Fratelli d’Italia : étendre la peine prévue par la loi italienne contre la gestation pour autrui aussi aux cas où elle est pratiquée hors d’Italie, en faisant ainsi un délit universel. La peine déjà prévue en Italie va de trois mois à deux ans de réclusion mais certains n’excluent pas d’introduire une peine encore plus dure. La ministre dénonce un ‘’véritable marché d’enfants’’ et la journaliste qui l’interviewe à la télévision ce dimanche ne parvient pas à maintenir sa colère. S’ensuit un vif échange et les réactions de Forza Italia et Fratelli d’Italia qui critiquent son manque de neutralité. A Milan, les manifestants dénoncent notamment le choix du ministère de l’Intérieur qui a ordonné aux maires de ne plus transcrire les actes d’état civil des enfants des couples homoparentaux. Le gouvernement confirme sa fermeture totale face à toute médiation. Une confrontation entre les deux camps s’annonce au Parlement, même si la droite semble avoir un large avantage numérique. La majorité tentera de s’immiscer dans les contradictions du centre-gauche où l’aile catholique nourrit encore des réserves. L’offensive est très dure, y compris dans les mots : ‘’les personnes de même sexe font passer pour leurs fils ou leurs filles les enfants conçus à l’étranger via la gestation pour autrui’’ déclare Fabio Rampelli, vice-président (Fratelli d’Italia) à la Chambre. Sur les réseaux sociaux, le PD, Azione, le Mouvement 5 Etoiles et d’autres partis du centre gauche réagissent avec indignation. La ministre Roccella répond ‘’notre modèle prévoit un papa et une maman’’. ‘’L’enfant vient au monde et doit être adopté s’il y a une maman et un papa’’ approuve Matteo Salvini alors que Giorgia Meloni publie sur les réseaux, à l’occasion de la fête des pères, un message sur la ‘’richesse irremplaçable’’ que représente un papa. Le PD dirigé par Elly Schlein prépare une loi qui sera signée par le député [engagé pour les droits des personnes LGBT+] Alessandro Zan pour l’accès au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, pour la reconnaissance des enfants à la naissance, et l’autorité parentale sur les enfants nés à l’étranger.  La gauche dénonce la ‘’pénalisation dramatique de milliers d’enfants’’ concernés et pour les démocrates ‘’cette grande bataille politique peut unir l’opposition toute entière malgré les chiffres en faveur de la droite au Parlement’’. »

ENCADRE, La Stampa « Le message de Sergio Mattarella : « les mots du Pape représentent la voie principale pour la paix » : « Hier, à l’occasion du 10e anniversaire du pontificat, le Président de la République a adressé un message au Pape ‘’votre magistère, voué à l’élimination des disparités et au soutien des plus fragiles, a marqué de manière profonde cette décennie. La Communauté Internationale regarde avec vif intérêt vos actions et vos paroles, qui indiquent la voie principale pour assurer à l’humanité un horizon de paix’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/03/2023

"680.000 migrants attendent en Libye afin de traverser vers l'UE."

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Autriche.

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FPÖ : "Migration illégale : 680.000 migrants attendent en Libye afin de traverser vers l'UE."

Pays-Bas : transfert de voix vers le parti des agriculteurs BBB.

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Pays-Bas. Transfert de voix vers le parti des agriculteurs BBB, de 2019 à 2023, lors des élections provinciales [JA21 et BVNL n'existaient pas en 2019.]

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Abstentionnistes

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

Autres partis

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

VVD : libéraux de droite

PVV : patriotes

PvdA : travaillistes

GroenLinks : écologistes

PvdD : parti pour les animaux

D66 : libéraux de gauche

SGP : chrétiens protestants

Pays-Bas : les partis au pouvoir, même en s'alliant avec les écologistes et les travaillistes, n'auront pas de majorité au Sénat.

Pays-Bas. Les partis au pouvoir (VVD, D66, CDA, ChristenUnie), même en s'alliant avec les écologistes (GroenLinks) et les travaillistes (PvdA), n'auront pas de majorité au Sénat.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/18/pay...)

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Caroline van der Plas, l'unique député du BBB, le parti des agriculteurs qui obtient au Sénat 17 sièges sur 75. "Le vote de et pour la campagne."

18/03/2023

Pays-Bas : projection pour l’élection indirecte du Sénat.

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Pays-Bas. Projection pour l’élection indirecte du Sénat par les conseillers provinciaux élus lors des élections provinciales du 15 mars 2023. Ce scrutin se déroulera le 30 mai 2023.

Le parti des agriculteurs BBB : 17 sur 75 sièges

 

Les partis patriotiques :

PVV : 5 sièges (=)

JA21 : 3 sièges (nouveau)

Forum voor Democratie : 2 sièges (soit - 10)

BVNL : 0 siège (nouveau)

 

Partis qui devraient obtenir au moins 1 siège sur 75 :

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BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

SGP : chrétiens protestants

50plus : parti des plus de 50 ans

OSF : partis régionaux

Volt : pro-européen

État de Salzbourg : le FPÖ donné à 25 % !

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Autriche. État de Salzbourg. Le FPÖ est donné à 25 % en vue des élections pour le Parlement de l'État de Salzbourg du 23 avril 2023 :

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Le FPÖ progresse de 10 points par rapport au sondage de mai 2022. Lors des précédentes élections, il avait obtenu 18,8 %

SVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

KPÖ : communistes

WIRS : scission du parti anti-vaccin MFG

MFG : parti anti-vaccin

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"Patrie. Liberté. Sécurité. Se lever pour notre futur." Marlene [Svazek, présidente du FPÖ de l'État de Salzbourg]."

Pays-Bas : les 5 principales raisons du vote de rejet.

Pays-Bas. Les 5 principales raisons du vote de rejet lors des élections directes provinciales et indirectes pour le Sénat du 15 mars 2023 :

1/ Incompétence des ministres

2/ Politique de l'azote

3/ Soins de santé

4/ Immigration/intégration

5/ Climat

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17/03/2023

Le PVV de Geert Wilders est deuxième dans la province du Limbourg.

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Pays-Bas. Province du Limbourg. Dans la province du Limbourg, le PVV arrive en deuxième place lors des élections provinciales du 15 mars 2023, derrière le parti des agriculteurs BBB.

Si le PVV de Geert Wilders recule légèrement, le Forum voor Democratie de Thierry Baudet s’effondre.

Le PVV est le premier à Venlo [lieu de naissance de Geert Wilders], Heerlen, Kerkrade, Landgraaf, Stein et Brunssum.

JA21 obtient 4,1 % (nouveau) et 2 sièges.

BVNL décroche 0,9 % et pas d'élu.

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"Merci le Limbourg !"

(https://allecijfers.nl/verkiezingsuitslagen/provincie-lim...)

L'AfD introduit une motion afin de créer un centre pour réfugiés dans le quartier de bobos de Koblenz-Oberwerth.

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Allemagne. Rhénanie-Palatinat. Coblence (Koblenz). L'AfD introduit une motion afin de créer un centre pour réfugiés dans le quartier de bobos de Koblenz-Oberwerth.

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"Motion : "Port sûr". Koblenz-Oberwerth montre du cœur dans la crise de l'asile ! Verts [parti écologiste] 25 %, AfD 2,9 %, 98 % de Bio-Allemands. Meilleures conditions pour l'hébergement."

Résultats des élections provinciales aux Pays-Bas : effondrement du FvD de Thierry Baudet et raz-de-marée du parti des agriculteurs BBB.

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Pays-Bas. Lors des élections provinciales de ce 15 mars 2023, qui a vu un raz-de-marée du parti des agriculteurs BBB (qui obtient au total 137 sièges sur 572 avec 19.36 %), les partis patriotiques décrochent :

PVV : 34 sièges sur 572 (soit – 6), avec 5,8 % (soit - 1.14 point)

JA 21 : 22 sièges (nouveau), avec 4,4 %

Forum voor democratie : 15 sièges (soit – 71), avec 3.07 % (soit - 11.46 points)

BVNL : 0 siège (nouveau), avec 0,99 %

Notons la présence dans la province d’Utrecht du parti Zwarte Piet is Zwart (Le Père Fouettard est noir), dirigé par Gimo Baram, qui est d’origine kurde et est arrivé aux Pays-Bas en 1993. Il estime que les Pays-Bas se sont détériorés dans toutes sortes de domaines depuis lors et que quelque chose doit être fait à ce sujet. Il désire un Père Fouettard noir, est opposé à l’idéologie Woke et aux dépenses pour le climat. Ce parti n'a pas obtenu d'élu.

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Caroline van der Plas est la figure de proue du BBB et l'unique député du parti. Elle est abasourdie par la victoire du BBB.

Le parti des agriculteurs, le BBB, qui a gagné les élections provinciales, est de centre-droit. Un autre parti agrarien, dénommé Boerenpartij (Parti des agriculteurs) et dirigé par Hendrik Koekoek, a existé entre 1958-59 et 1981. Il était nationaliste et populiste.

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Hendrik Koekoek

(https://nos.nl/collectie/13923/artikel/2467604-bekijk-hie...)

"La déception du gouvernement suite au coup de massue [de la BCE]."

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Italie. Revue de presse.

La réforme de la fiscalité présentée par le gouvernement hier fait la une de la presse : « Impôt sur le revenu et flat tax, voici la réforme » (Messaggero, Sole 24 Ore). « Sur la fiscalité et le pont de Messine, le gouvernement dit oui » (Stampa, Corriere della Sera). « Sur la fiscalité, la prime à l’évasion fiscale » (Repubblica).  La presse reprend aussi largement l’annonce hier d’une nouvelle hausse des taux par la BCE : « Les taux augmentent de 0.5 points, les bourses se relèvent, et les Etats-Unis sauvent FRB » (Sole 24 Ore). La réforme des retraites en France et le recours au 49.3 sont largement repris : « France, la révolte des retraites » (Stampa), « Sur les retraites, Macron défie le parlement » (Corriere della Sera), « Retraites, Macron défie le parlement et la rue » (Repubblica).

ARTICLE, A. Bassi, Messaggero, « Fiscalité, la réforme est passée. Impôt sur le revenu avec trois tranches d’imposition. Meloni : ‘’un grand tournant’’ » : « La réforme fiscale du gouvernement Meloni franchit une première étape. Le Conseil des ministres a approuvé la loi comprenant 22 articles, rédigée par le vice-ministre à l'Économie Maurizio Leo, qui va maintenant être envoyée au Parlement. Giorgia Meloni a déclaré qu'il s'agissait d'un ‘’tournant nécessaire pour le pays’’. Le ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti, a souligné que la réforme "réécrit complètement le système fiscal actuel lancé dans les années 1970". Le gouvernement disposera de 24 mois pour rédiger les décrets d'application, une fois le texte adopté au Parlement. Mais le premier "module" sera la réduction des tranches d’imposition de l'Irpef [ndr : impôt sur le revenu], car on passe de quatre à trois. Cette réduction, comme l'a confirmé Leo, sera introduite dès l'année prochaine. Tout dépendra des fonds repérés pour ce faire, mais l’objectif minimum sera de 23 % pour les revenus jusqu'à 28 000 euros, de 33 % pour ceux jusqu'à 50-55 000 euros et de 43 % pour ceux qui dépassent cette somme. C’est une "transition" vers la flat tax qui sera introduite entre-temps sur les augmentations de salaire des employés. Pour les entreprises, la délégation de compétences introduit une double taxation. L’IRES [ndlr : impôt sur le revenu des sociétés], qui est actuellement de 24 %, pourra être ramenée à 15 % pour les entreprises qui embauchent ou réalisent des investissements "qualifiés" au cours d'une période de deux ans. Les commerçants et les petites entreprises pourront conclure des accords biennaux avec l'administration fiscale. L'Agence des impôts calculera, grâce aux bases de données dont elle dispose, les impôts à payer. Si l'entreprise est d'accord, elle ne sera pas soumise à des contrôles pendant deux ans. Si elle gagne plus, le bénéfice supplémentaire ne sera pas taxé. La relation entre les services fiscaux et le contribuable, dans les intentions du gouvernement, devra changer profondément à travers un dialogue constant. La TVA sera également réformée. Outre les taux actuels de 22 %, 10,5 % et 4 % (qui seront rationalisés), il y aurait également un taux "zéro" qui pourra couvrir un maximum de sept biens considérés comme essentiels. Hier, la droite a applaudi à l'unanimité l'adoption de cette mesure. Le centre-gauche l'a rejetée par la voix du responsable économique du Pd, Antonio Misiani. Il y a aussi les partenaires sociaux. Les syndicats ont déjà exprimé clairement leur opposition, tandis que la Confindustria a au contraire promu certaines des mesures-clés. Le vice-ministre Leo a quant à lui demandé des mesures pour les familles afin de compenser l'augmentation des hypothèques résultant des décisions de la BCE. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Pont sur le détroit [de Messine], Meloni prend son temps, la Présidence de la République est perplexe » : « Le décret qui doit relancer le projet de pont sur le Detroit de Messine est approuvé ‘’sous réserve de modifications et amendements’’, une formulation qui souligne l’absence d’accord définitif. C’est Matteo Salvini qui a fortement voulu ce feu vert relatif en Conseil des ministres pour contrebalancer la réforme fiscale portée par Fratelli d’Italia. C’est le trophée revendiqué par le vice-Président du Conseil sans disposer pour autant des solutions aux problèmes techniques et juridiques qui pèsent sur l’opération et risqueraient de mettre l‘Italie en difficulté vis-à-vis de la Commission européenne. C’est pourquoi les ministres sont divisés sur la question et Giorgia Meloni non seulement évite les questions des journalistes mais empêche ses ministres de s’exprimer sur le sujet. Tout tourne autour de la société Détroit de Messine SPA qui avait remporté l’appel d’offres pour ce projet il y a plusieurs années, avant que le gouvernement de Mario Monti ne bloque le projet. Le blocage avait donné lieu à une série de contentieux encore ouverts et auxquels la société devrait renoncer. Il faudra en outre trouver comment réactiver le contrat alors que la société est en liquidation depuis plus de dix ans. Ce n’est pas un détail compte tenu de l’énorme investissement qu’implique le projet. Outre les collectivités locales impliquées, le gouvernement devra participer avec un rôle central attribué au ministère de l’Economie qui détiendra 51% de la société et partagera avec le ministère des Infrastructures des fonctions de direction et de contrôle de la société. Se pose également le problème de la concurrence : les règles de marché ne seraient-elles pas violées si de nouveaux appels d’offres n’étaient pas organisés ? Pour toutes ces raisons Giorgia Meloni, appuyée par Alfredo Mantovano, tente de freiner la course de Salvini. Pas un mot de la Présidente du Conseil sur ce dossier, elle se concentre sur la réforme fiscale. Mais si elle évite toute question des journalistes c’est aussi pour faire retomber la tension avec les syndicats, alors qu’elle est attendue aujourd’hui au congrès de la CGIL et que personne ne peut vraiment répondre de l’accueil qui lui sera réservé. »

ARTICLE, La Stampa, « La gaffe de la première ministre avec les survivants "Connaissiez-vous les risques de la traversée ?" par Antonio Bravetti : « “Pourquoi ne nous avez-vous pas aidés ? Pourquoi les secours sont-ils arrivés en retard ?" La question est traduite à Giorgia Meloni. C'est un survivant afghan de la tragédie de Cutro qui la lui pose. “Je suis désolée", dit-elle, "je suis moi-même mère, je comprends votre tragédie...". C'est une non-réponse, c'est le moment de la plus grande tension au siège du gouvernement, où la Première ministre a reçu hier trente-sept survivants et parents des victimes du naufrage en Calabre. Une réunion à huis clos, hors presse, avec simplement un communiqué et une galerie de photos. Aux hommes et aux femmes qui attendent en Italie que les cercueils des morts soient emportés ou que la mer ramène un parent disparu, Meloni demande s'ils "étaient conscients des risques encourus en traversant la Méditerranée". Une phrase qui lui vaut de vives critiques de la part de l'opposition. “Le gouvernement rejette la responsabilité sur les survivants", déclare Simona Malpezzi (PD), et fait preuve d’"une inhumanité totale". Les familles sont arrivées à Rome en provenance de Crotone, à bord d'un vol d'État. De Ciampino, un bus de la police les a conduits au palais Chigi, garé de biais pour empêcher les caméras de filmer les invités. Ils entrent par l'arrière avec les médiateurs du HCR. Ils repartent une heure et demie plus tard à bord du même bus aux vitres teintées. Trente-sept personnes, dont trois femmes. À l'intérieur, Meloni, le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani et le secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano les reçoivent. Meloni exprime sa "proximité personnelle et celle de tout le gouvernement", assure que "la recherche des corps se poursuivra“ et assure "l'engagement diplomatique de l'Italie au sein de l'UE pour donner suite aux demandes d'accueil et de réunification dans d'autres pays européens, en particulier l'Allemagne ; pour un Afghanistan libre qui respecte les droits de l'homme, en particulier ceux des femmes ; pour surmonter les différentes crises qui ont frappé le Pakistan, la Palestine et la Syrie". “Merci pour votre présence et pour la clarté avec laquelle vous avez exposé vos drames et vos demandes", a souligné M. Meloni. Les membres des familles et les survivants, dit le gouvernement, “ont fait appel au cœur de mère“ de Meloni, qui a réitéré la “ligne du gouvernement dans la lutte contre les trafiquants d'êtres humains". Les Afghans présents dans la salle et un Syrien lui ont répondu. Ils disent connaître les risques du voyage, mais expliquent que vivre dans leur pays est "tout aussi dangereux : nous devons partir, nous n'avons pas d'autre choix". Interrogée sur l'absence de secours, elle répond en rappelant que l'Italie a sauvé "des milliers de vies" et qu'elle le fait "même en ces heures". "Des paroles déconcertantes, Giorgia Meloni devrait avoir honte", estime Raffaela Paita (Iv). Pour Angelo Bonelli (Alleanza Verdi Sinistra), "il est inconcevable que le premier ministre ait répété la thèse de Piantedosi sur l'inconscience de ceux qui s’en remettent à des trafiquants tout en continuant à oublier que ces personnes fuyaient des régimes féroces comme les égorgeurs afghans". Elly Schlein parle d'une "réunion tardive" et insiste pour demander "toute la lumière" sur le naufrage. Nicola Fratoianni, secrétaire de Sinistra Italia, demande : "Mais Meloni a-t-elle vraiment demandé aux survivants et aux familles des victimes du massacre de Cutro s'ils étaient conscients des risques liés aux traversées ? Il n'y a pas de mots pour commenter, seulement beaucoup d'embarras et d'indignation". 

SONDAGE, La Stampa, « Effet Schlein, le Pd revient à 20 % sous l'effet du naufrage de Cutro, FdI passe sous la barre des 30 » : « Selon le dernier sondage Euromedia Research pour Porta a Porta, Fratelli d'Italia reste le premier parti avec 29,2% des intentions, malgré une légère baisse de 0,4% sur deux semaines.  La vraie surprise est cependant le PD, qui repasse au-dessus du seuil psychologique des 20% (à 20,3 %). Le M5S est à la troisième place avec 15%, perdant encore un peu plus d'un demi-point de pourcentage (-0,6%). Il est suivi par la Ligue de Matteo Salvini avec 9,4%, Azione-Italia Viva avec 8,4% (+0,1%), Forza Italia avec 6,5%, Alleanza Verdi e Sinistra (2.6%). C’est le parti de Giuseppe Conte qui paie le plus cher la nouveauté Elly Schlein. Giorgia Meloni et Elly Schlein représentent une nouveauté, et mettent en avant des thèmes de plus en plus identitaires qui préfigurent dans leurs discours une nouvelle Italie, plus évoluée et féminine, avec toute l'énergie que donne le désir d'être jeune. Peut-être les temps sont-ils sur le point de changer : les citoyens italiens de la tranche d'âge 18-24 ans commencent à se déclarer plus impliqués dans la politique. La cible des moins de 25 ans est plus polarisée dans ses choix, en se concentrant principalement sur deux partis : le Partito Democratico avec 25,6% et Fratelli d'Italia avec 23,3%. Cela signifie qu'un jeune sur quatre qui décide d'exprimer sa préférence choisit l'un de ces deux leaders. Cette opposition entre les deux leaders s'est manifestée précisément dans la tragédie de Cutro (Crotone). 46,6% des citoyens ne sont pas satisfaits de la manière dont le gouvernement a géré la crise, et parmi eux, la division au sein de l'électorat de Forza Italia se démarque. L'incapacité de Giorgia Meloni à se rendre devant les cercueils des migrants a attisé les critiques de l’opposition, ou renforcé sa popularité dans son propre camp. Reste que pour 47,5 % des personnes interrogées, elle aurait dû se recueillir devant ces cercueils. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « La BCE hausse encore les taux d’intérêts, mais certains pays sont contre » : « La Banque centrale européenne a décidé de relever ses taux directeurs de 50 points de base. Le taux de refinancement est porté à 3,50%, en dépit des tensions sur les marchés créées par les difficultés de Crédit Suisse. Les Bourses ont réagi positivement en clôturant en hausse. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a expliqué que « c’était une décision que nous devions assumer et qui était justifiée ». Elle a ajouté « dans le futur, nous nous fierons aux données et nous pourrons avoir une meilleure évaluation quand les tensions du marché auront baissé ». Elle a surtout affirmé qu’il n’était « pas possible, pour le moment, de déterminer quel chemin nous prendrons ». À la veille de cette décision, certains analystes avaient formulé l’hypothèse que les « colombes » à l’intérieur du Conseil des gouverneurs auraient pu avoir l’avantage sur les « faucons », en obtenant la limitation de la hausse à 25 points de base. Et, en effet, la présidente en conférence de presse a admis que 3 ou 4 membres du Conseil étaient opposés, non pas au fait de relever les taux directeurs, mais plutôt à l’échéance à laquelle cela a été fait. Lagarde a cependant expliqué que les décisions avaient été prises sur la base des projections macroéconomiques des experts de la BCE. D’après les estimations, « l’inflation devrait rester élevée pour une période de temps trop prolongée ». Pour la présidente, il n’y a pas de compromis à faire entre stabilité des prix et stabilité financière. Elle a ajouté : « Pour le moment, nous ne voyons pas la possibilité d’une crise des liquidités ». Pour Lagarde, les prochaines décisions dépendront de comment évoluera la situation. Elle considère également, à l’instar de son vice-président, Luis de Guindos, que le secteur bancaire est dans une situation solide. Toutefois, durant l’ECOFIN de mardi dernier à Bruxelles (après la chute de la Silicon Valley Bank, mais avant les turbulences de Crédit Suisse, de Guindos a averti les ministres de la finance des pays membres que certaines banques de l’UE pourraient être vulnérables aux tensions financières dues à l’augmentation des taux d’intérêts. Il a également souligné qu’on ne pouvait pas exclure le risque que certains établissements de crédit puissent être en difficulté en raison de leurs modèles économiques. »

COULISSES, La Stampa, d’A. Barbera et F. Olivo, « La déception du gouvernement suite au coup de massue [de la BCE], ‘’c’est ainsi que nous n’aurons plus assez d’argent pour mener les réformes’’ » : « La Présidence du Conseil se veut tout à fait rassurante : la réforme fiscale a été approuvée, une réforme historique, structurelle et organique, et surtout qui permettra de baisser les impôts. Mais la réalité est loin d’être aussi simple. Giorgia Meloni et son ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti ont espéré jusqu’au dernier moment que la BCE fasse preuve d’une certaine clémence tenant compte des turbulences que traversent actuellement les marchés. Mais, finalement, l’augmentation d’un demi-point des taux d’intérêts augmentera encore un peu plus le coût de la dette italienne. Si Giorgia Meloni s’est bien gardée de tout commentaire et de critiquer la décision, c’est Antonio Tajani qui s’en charge : ‘’la BCE ne va pas dans la bonne direction, selon nous ce n’est pas la bonne façon de faire face à l’inflation’’. Mais la réalité est qu’il n’y a pas d’autres moyens d’endiguer la hausse des prix. Pourtant, il est vrai qu’à chaque augmentation des taux, la marge de manœuvre politique se réduit pour Giorgia Meloni. D’ailleurs, lorsque les syndicats ont tenté d’engager les discussions autour des retraites, pensant trouver une certaine flexibilité, ils se sont en fait retrouvés face à un mur. Mais encore, le mois dernier, pour maintenir le financement du décret sur les aides aux réfugiés ukrainiens (il s’agit de 170 millions d’euros, un chiffre dérisoire pour le budget global italien), Giorgetti a été contraint de réduire le budget des ministères. L’exécutif fonctionne donc presque sous un régime d’austérité. Ainsi, l’approbation de la réforme fiscale s’accompagne d’une clause de contrôle des dépenses imposant un rapport technique à chaque décret d’application de la réforme mesurant les effets sur les comptes publics. Pour toute mesure augmentant le déficit, il faudra identifier un mécanisme compensatoire ou puiser dans le Fonds de lutte contre la fraude fiscale. Mais la marge de manœuvre de Meloni dépend désormais en grande partie des négociations sur la réforme du Pacte de Stabilité. Le commissaire Paolo Gentiloni a convaincu l’aile rigoriste de la Commission (portée par Valdis Dombrovskis) d’accélérer tout en introduisant une période transitoire. Une solution que le ministre des Finances allemand, le libéral Lindner, ne semble toutefois pas disposé à accepter. La non ratification du MES par l’Italie pèse de plus en plus, les partenaires européens comprennent de moins en moins ce choix de bloquer un processus utile pour sécuriser les banques en Europe. » 

ARTICLE, La Stampa, « Leonardo, le bras de fer » par Alessandro Barbera et Ilario Lombardo : “ Parmi toutes les grandes entreprises concernées par les nominations par le gouvernement, la plus intéressante à suivre est Leonardo, anciennement Finmeccanica. Parce que l'issue n'est pas si évidente, et car elle provoque une lutte interne entre Giorgia Meloni et le ministre de la Défense Guido Crosetto, tous deux fondateurs de Fratelli d'Italia. Comme on le sait, ils ne sont pas d’accord sur le nom du futur PDG qui prendra la place d'Alessandro Profumo. Meloni a promis le poste à Roberto Cingolani, un scientifique, ancien ministre de la transition écologique sous le gouvernement de Mario Draghi, qui est resté consultant dans l'actuel exécutif. Cette même promesse, cependant, Crosetto l'a faite à Lorenzo Mariani, l'ancien directeur des ventes de l'entreprise, un cadre qui connaît très bien la machine et qui sait à quel point la question des exportations est essentielle pour maintenir le colosse en bonne santé. On pourrait imaginer une gouvernance à deux : une présidence pour Cingolani et le rôle opérationnel de directeur général pour Mariani. Autre option, citée par la Ligue : Gian Piero Cutillo, chef de la division hélicoptères de Leonardo, celle-là même où travaille Francesco Giorgetti, frère de Giancarlo, numéro deux de la Ligue et ministre de l'économie. La deuxième hypothèse serait de faire entrer un outsider : Flavio Cattaneo, ancien DG de Terna, aujourd'hui vice-président exécutif d'Italo, avec d'excellentes relations à droite. Outre d'autres filiales, Leonardo participe à plusieurs coentreprises : Drs Technologies, Telespazio, Thales Alenia Space, Atr et Mbda. Cette dernière est la société qui dirige aujourd'hui Mariani, le candidat de Crosetto. M. Crosetto a entretenu des liens avec M. Mariani pendant les années où le ministre dirigeait l'Aiad, la fédération des entreprises du secteur de l'aérospatiale et de la défense. Le soutien appuyé au dirigeant découle également d'une conviction stratégique : bien que Leonardo reste l'un des principaux acteurs mondiaux du secteur et qu'il soit contrôlé à 30 % par le Trésor, M. Crosetto est convaincu que l'entreprise doit renforcer ses alliances internationales et, si possible, se marier avec une société cousine. Mbda est un consortium européen, leader sur le continent dans la construction de missiles, détenu par le britannique BAE Systems, Airbus, Leonardo (25 %), et qui a acquis au fil des ans un certain nombre d'entreprises en Allemagne. Mme Meloni, quant à elle, préconise une solution stratégique tout à fait différente. L'équilibre de la majorité a contraint Meloni à nommer comme successeur de Cingolani à l'Environnement une personne totalement inexpérimentée en la matière, Gilberto Pichetto Fratin, tout en insistant pour que Cingolani lui donne un coup de main. En échange, on lui aurait fait la promesse Leonardo. Bien qu'il ne soit pas un expert en matière de défense (M. Cingolani est nanotechnologue et fondateur de l'Institut italien de technologie), il souhaite poursuivre le travail qu'il a entamé en tant que directeur de la recherche chez Leonardo. L'ancien ministre est convaincu que la division défense de l'entreprise marche sur ses deux pieds et que l'entreprise devrait plutôt se concentrer sur les activités les plus innovantes : la cybersécurité, les technologies dérivées de l'intelligence artificielle, la création de grands ordinateurs et la technologie nucléaire, un vieux projet du ministre, qui croit au développement de petits réacteurs de quatrième génération. Le monde militaire, et une partie de la société liée à l'histoire de l'ancienne Finmeccanica, s'oppose à sa candidature pour cette raison. Pour Crosetto, son profil n’est "pas très adapté" au poids des affaires et aux stratégies internationales d'une entreprise comme Leonardo. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Pays-Bas : le gagnant dans chaque province depuis 1987 lors des élections provinciales.

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Pays-Bas. Le gagnant dans chaque province depuis 1987 lors des élections provinciales :

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CDA : démocrates-chrétiens

BBB : parti des agriculteurs

Groenlinks : écologistes

VVD : libéraux de droite

PvdA : travaillistes

SP : gauche de la gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

FvD : patriotes

16/03/2023

"Séance de questions parlementaires : le duel Meloni-Schlein sur le salaire minimum et les droits."

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Italie. Revue de presse.

La tempête boursière touchant le Crédit Suisse fait les gros titres : « Plongeon du Crédit Suisse, les Bourses chutent » (Corriere della Sera), « L’avalanche suisse sur les marchés » (La Repubblica), « Crise bancaire, le Crédit Suisse plonge » (Sole 24 Ore).  « Séance de questions parlementaires : le duel Meloni-Schlein sur le salaire minimum et les droits » (Repubblica), « Schlein critique Meloni [sur les migrants] : vous êtes des incapables et des insensibles » (La Stampa), « Meloni s’oppose au salaire minimum et promet que l’Italie ne fera jamais appel au MES » (Sole 24 Ore).

Sur Twitter, le hashtag #Meloni en référence à la séance de questions parlementaires d’hier à la Chambre, fait tendance, souvent pour commenter les réponses sur le MES, le salaire minimum et la réforme de la fiscalité.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Meloni-Schlein : une discussion sans dialogue qui creuse le clivage » : « La Présidente du Conseil et la nouvelle dirigeante du PD se sont bornées à répéter et à souligner les distances réciproques de manière peut-être aussi un peu pénible. C’est le signe que la majorité et les oppositions avanceront sur une logique défensive exaspérée, qui ne pourra qu’alimenter d’autres polémiques et divisions, au lieu d’aboutir à des solutions et des compromis. Par ailleurs, la nomination de Schlein à la tête du PD est le résultat d’un rejet de la nomenklatura usée et battue, qui a conscience qu’elle restera loin du pouvoir pendant longtemps. D’où le souhait de mettre l’accent sur les thématiques sociales les plus radicales et de s’accrocher aux certitudes de la gauche. A court terme, les oppositions finiront par serrer les rangs mais sans pour autant inquiéter réellement la coalition de droite, qui se voit obligée de s’unir face à une offensive frontale. On l’a vu avec la demande de démission du ministre de l’Intérieur après la tragédie du naufrage de migrants à Cutro. Nous assistons ainsi à une compétition pour marquer les différences, qu’il s’agisse du salaire minimum (défendu par Schlein et qualifié de « non solution » par Meloni) ou des enfants de couples homoparentaux. Toutefois, il est possible que la réalité les pousse à revoir le ton et la posture : la guerre en Ukraine, la crise des banques et les financements européens. Les occasions ne manqueront pas. »

ARTICLE, La Repubblica, S. Cappellini « Le coup de Schlein et le ‘roque’ de Meloni : premier duel à la Chambre sur le salaire minimum et les droits » : « Le premier duel direct à la Chambre des députés entre Giorgia Meloni et Elly Schlein n’aura duré qu’un bref moment. Comme une partie d’échecs rapide, dans laquelle les coups étaient joués à l’instinct et comptaient plus que les réponses préparées au préalable. Schlein, habillée de blanc, a lancé immédiatement ses pions à l’attaque. Meloni, en noir, a jeté l’échiquier en l’air. Elle apparait nerveuse. Plusieurs députés de l‘opposition sont surpris par le ton qu’elle utilise pour répondre aux questions parlementaires. Par exemple quand Riccardo Magi de +Europa est revenu sur le naufrage d’un bateau dimanche devant les côtes libyennes. Meloni s’emmêle les pinceaux et confond la souveraineté sur les eaux avec la compétence sur les secours, puis renvoie la responsabilité à l’opposition, accusée de ‘’calomnier l’Italie à des fins politiques’’. Ou encore lors de la question de Francesco Silvestri (M5S) sur les banques et les crédits fonciers ‘’je crains, madame la Présidente du Conseil, que vous n’ayez pas bien compris ma question’’. Et face aux questions de Schlein, c’est pire : Meloni aborde à peine la thématique pour attaquer le PD par des « antiphrases », à savoir recourir à l’ironie pour faire comprendre le contraire de ce que les paroles signifient. Meloni sait que Schlein ne partage pas une bonne partie des choix faits par le PD dans le passé et essaie de la mettre dans l’embarras. Or, Meloni sous-estime la résistance de Schlein. La dernière phrase prononcée par la dirigeante du PD marque son meilleur coup : ‘’je vous rappelle que maintenant c’est moi qui suis dans l’opposition et vous qui êtes au gouvernement : l’époque où il s’agissait de s’en prendre aux autres est révolue. Sur le plan social, votre action se résume en trois mots : incapacité, approximation et insensibilité’’. Il faut comprendre maintenant combien de temps – sans devoir tôt ou tard en payer le prix en termes de popularité – Meloni pourra parler comme si elle était encore en campagne électorale. »

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Giorgia Meloni

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. T. Meli, « Giuseppe Conte (M5S) déstabilisé par la secrétaire démocrate ; le Troisième Pôle critique la Présidente du Conseil » : « Elly Schlein a choisi le premier terrain d’affrontement avec Giorgia Meloni : le salaire minimum, et déstabilise ainsi le Mouvement 5 Etoiles qui se trouve contraint de lui courir après. La secrétaire démocrate intervient lors de la session de questions-réponses au Parlement avec Giorgia Meloni. Elly Schlein aiguillonne la Présidente du Conseil sur différents thèmes avant d’annoncer que le Parti démocrate participera samedi à la manifestation à Milan pour la défense des droits des enfants de couples homoparentaux. Cette version combattive de la direction du PD plait beaucoup aux parlementaires démocrates tout en mettant le M5S en difficulté, qui n’a plus qu’à lui emboiter le pas. Le groupe 5 Etoiles s’évertue alors à revendiquer le rôle de précurseur de la bataille sur le salaire minimum. Conte n’applaudit pas à la fin de l’intervention de la démocrate et fait mine de rien. Mais Schlein ne tombe pas dans le piège et ne s’en prend pas aux 5 Etoiles, au contraire elle souligne une ‘’occasion de rassemblement avec toutes les oppositions en vue de mener une bataille commune’’. Une porte ouverte sans pour autant privilégier le Mouvement 5 Etoiles, comme l’avaient fait ses prédécesseurs. D’ailleurs, le Troisième Pôle aussi porte une proposition sur la question. Il sera difficile pour Conte de ne pas accepter le dialogue, et il comprend alors qu’il doit assouplir sa posture. Lors de cette première session de questions-réponses avec Giorgia Meloni, les oppositions sont sur le pied de guerre et l’attaquent sur les migrants et sur le MES, aussi bien sur le moment qu’ensuite sur les réseaux sociaux. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Eugenia Roccella (Frères d'Italie), ministre de la Famille et de la Natalité, « Le problème ce sont les ‘’utérus en location’’ et la régularisation de cette pratique alimente ce problème » : « [Q : Madame la ministre, à Milan le préfet à demandé aux maires de suspendre l’enregistrement des actes d’état civil des enfants de couples gay, le Parlement a rejeté la proposition européenne sur le certificat de filiation. Que se passe-t-il ?] Le seul problème est la gestation pour autrui, je parle pour ma part d’utérus en location pour bien souligner qu’il y a un commerce de la parentalité, un véritable marché. Les enfants des couples d’hommes homosexuels naissent à travers la location d’utérus. La question est de savoir si l’on veut légitimer cela ou non. Ce n’est pas une question d’homosexualité ou d’hétérosexualité, il est faux de penser que ceux qui veulent lutter contre ce marché veulent lutter contre les homosexuels. La pratique de l’utérus en location doit être combattue, y compris au niveau international. En effet, les gens vont à l’étranger pour y recourir car ils savent qu’une fois rentrés en Italie l’enfant né ainsi sera reconnu comme leur fils ou leur fille, c’est pourquoi nous voulons en faire un délit universel. Un amendement européen allant dans ce sens a été rejeté, car il n’a pas été voté par Elly Schlein. [Q : Et pourquoi ne pas penser à l’adoption pour les couples homosexuels ?] Nous avons un gros problème : les enfants à adopter sont très peu nombreux, même avec les adoptions internationales. Or il est clair que certaines situations familiales sont privilégiées par rapport à d’autres, dans l’intérêt de l’enfant. [Q : Donc des familles avec un papa et une maman ?] On essaye de donner à l’enfant la garantie d’une plus grande stabilité et du meilleur accueil familial possible. Je ne remets pas en question le fait qu’un père ou une mère homosexuel puissent être un père ou une mère formidable, individuellement. Mais on doit évaluer l’intérêt supérieur de l’enfant, et ses droits. Comme le droit aux origines. Les enfants de couples homosexuels n’ont pas accès à ce droit, car ils n’ont qu’un seul géniteur biologique. L’autre parent a été volontairement aboli. Avec l’utérus en location, on nie l’existence de deux parents, la femme qui vend son ovocyte et celle qui loue son utérus. On ne peut plus dire le mot maman. [Q : Mais on peut dire parent ?] Je suis attachée à la parole ‘maman’»

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Cavestri « La Cour Européenne des brevets arrive à Milan mais avec moins de compétences » - L’Allemagne et la France gardent la partie la plus intéressante : « Un siège, oui. Mais "plus léger", avec un périmètre de compétences plus étroit par rapport à celui originel de Londres. Après de longues négociations, Milan accueillera l'un des trois sièges (les autres étant Paris et Munich) de la future Juridiction unique des brevets européens (transférée de Londres en raison du Brexit). Toutefois –comme c'était désormais prévisible – il s'agira d'une Cour partiellement dépourvue de pouvoirs. La France et l'Allemagne - qui accueillent déjà les deux autres sièges et qui, avec la sortie de Londres avaient décidé de reprendre temporairement les compétences initialement réservées à la City - ont décidé d'en conserver une partie. Une négociation complexe - qui avait placé les ministères des Affaires étrangères et de la Justice italiens en première ligne et qui avait poussé, il y a quelques semaines, le Garde des Sceaux Carlo Nordio (Frères d'Italie) - en raison de sa compétence en la matière - à écrire à ses homologues français (Eric Dupond-Moretti) et allemand (Marco Buschmann) pour faire le point sur une contre-proposition italienne de compromis par rapport aux "rigidités" franco-allemandes. Or, cette contre-proposition italienne n’a jamais été reçue. Au vu des délais courts (le 1er juin) et des marges de manœuvres étroites, Rome a fini par adopter une approche concrète et obtenir ainsi un siège central avec un périmètre de compétences clair. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/03/2023

"Énergie abordable financièrement."

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Pays-Bas.

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"Énergie abordable financièrement. Cela est simplement possible."