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30/04/2023

Finlande : ce 2 mai 2023 débuteront les négociations officielles en vue de former un gouvernement réunissant quatre partis, parmi lesquels les patriotes des (Vrais) Finlandais.

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Finlande. Ce 2 mai 2023 débuteront les négociations officielles en vue de former un gouvernement réunissant quatre partis, parmi lesquels les patriotes des (Vrais) Finlandais.

(https://www.lefigaro.fr/international/finlande-le-vainque...)

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Riikka Purra

29/04/2023

Santiago Abascal prendra part à Budapest en Hongrie à la conférence conservatrice CPAC.

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Hongrie et Espagne. Santiago Abascal de Vox (Espagne) prendra part à Budapest en Hongrie à la conférence conservatrice CPAC.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/23/jor...)

Visite du pape François en Hongrie.

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Hongrie et Vatican.

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La présidente Katalin Novák et le pape François

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Le pape François et le Premier ministre Viktor Orbán

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Viktor Orbán, Katalin Novák et le pape François

Le groupe des élus AfD de Berlin publie la liste de 10 députés AfD acceptant d'être cités en tant qu’ayant voté pour Kai Wegner de la CDU au poste de maire.

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Allemagne. Berlin. Le groupe des élus AfD de Berlin publie la liste de 10 députés AfD acceptant d'être cités en tant qu’ayant voté pour Kai Wegner de la CDU au poste de maire. S'ils n'avaient pas voté pour, mais contre Kai Wegner, celui-ci aurait échoué, avec 76 voix contre 80, au 3ème tour.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/28/l-o...)

Lors des élections municipales, Vox sera présent dans 1936 municipalités.

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Espagne. Lors des élections municipales du 28 mai 2023, Vox sera présent dans 1936 municipalités, contre 752 en 2019.

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28/04/2023

En Thuringe, l’AfD vote avec les rouges-rouges-verts.

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Allemagne. Thuringe. L’AfD a aidé le gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert à obtenir une majorité pour modifier le mandat d'une commission d'enquête à propos de pratiques développées lors du recrutement de fonctionnaires.

La CDU et le FDP ayant demandé une commission d’enquête sur ce sujet, les rouges-rouges-verts ont insisté pour examiner également les pratiques d'embauche des précédents gouvernements dirigés par la CDU. Les députés de la CDU et du FDP ont voté contre. L’AfD a aidé les rouges-rouges-verts à obtenir cela en votant leur proposition.

CDU : démocrates-chrétiens

FDP : libéraux

AfD : patriotes

rouge-rouge-vert : sociaux-démocrates du SPD – post-communistes de Die Linke  - écologistes des Verts

"Trop de députés de la majorité étaient absents à la chambre, à la veille du pont du 1 mai, ce qui a conduit au rejet du document économique et financier (Def)."

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Italie. Revue de presse.

Trop de députés de la majorité étaient absents à la chambre, à la veille du pont du 1er mai, ce qui a conduit au rejet du document économique et financier (Def), qui devait permettre notamment des allègements de charge pour les bas et moyens salaires. « Def, la majorité marque contre son propre camp » (Corriere della Sera), « Le Def rejeté pour cause de vacances » (La Repubblica), « Le jeudi noir de Meloni » (La Stampa), « Def, la majorité échoue à 6 voix, choc au sein du gouvernement » (Sole 24 Ore, Messaggero). « Négociations Etat-mafia, Dell’Utri et Mori sont définitivement acquittés » (Corriere, Stampa), « La défaite des calculs des procureurs » (Il Giornale). « Visite de G. Meloni à Londres : l’entente sur les migrants, « la lutte contre l’immigration illégale est juste» » (Repubblica).

Les JT couvrent le nouveau scrutin aujourd’hui à la Chambre pour l’adoption du DEF, la visite de la Présidente du Conseil à Londresles nouvelles frappes russes sur plusieurs villes ukrainiennes, et la décision définitive de la cour de Cassation sur l’affaire des négociations présumées entre l’Etat et la mafia en 1992.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La colère de Giorgia Meloni : « je reste sans voix ». Le coup de froid entre les alliés » : « La mauvaise nouvelle est arrivée alors que Meloni était à Downing Street lors de sa première et importante rencontre avec le Premier ministre britannique. Au terme de la rencontre bilatérale, elle a écouté au téléphone ce que lui annonçait le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le parlement, A. Mantovano, qui était « furieux ». La délégation qui l’accompagnait parle d’une Meloni « dans tous ses états » en raison de « l’image pathétique » renvoyée par sa majorité et pouvant mettre en danger le conseil des ministres du 1er mai auquel elle tient beaucoup et où devaient être validées les mesures du DEF pour les charges salariales. Meloni doit ainsi faire face à un incident parlementaire singulier. La tentation de voter une deuxième fois le texte juste après son rejet a été stoppée sur indication du Quirinal qui a rappelé l’absence de précédents dans l’histoire parlementaire. Pour leur part, les oppositions ont évoqué une tentative de putsch. Le gouvernement a donc fini par choisir d’éviter de défier le Quirinal. Une chose est sûre, la majorité a tremblé pendant quelques minutes sur les fondamentaux budgétaires au moment où le Palais Chigi et le ministère de l’Economie sont aux prises avec des négociations difficiles sur le nouveau Pacte de Stabilité. L’embarras de la Présidente du Conseil concerne aussi l’image d’unité, de fiabilité et de responsabilité qu’elle voulait donner aux institutions européennes. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les conseils du Quirinal et la sonnette d’alarme pour Meloni » : « Il n’y a pas de crise politique ni de rupture au sein de la majorité. Les voix manquantes pour l’adoption du DEF ne représentent pas une menace à sa stabilité. Elles expriment plutôt ce que Meloni a reconnu avec honnêteté : « on s’est ridiculisés ». Interrogé, le Quirinal s’est borné à signaler que le même texte ne pouvait pas être voté deux fois de suite car le premier scrutin comptait trop d’absents. Il a donc fallu convoquer un nouveau conseil des ministres, élaborer un nouveau texte et convoquer le Parlement pour un nouveau scrutin, en toute hâte. Tout cela pour réparer la faute des députés de droite absents sur lesquels s’est abattue la colère de Meloni. Comme le résumait le ministre de l’Economie G. Giorgetti : « ils ne savent pas ce qu’ils ont fait ou bien ils ne s’en rendent pas compte ». En réalité la majorité, qui se sent trop solide, s’est permise de courir un risque sur une loi qui avait besoin de la majorité qualifiée, sur un texte essentiel dans le parcours des finances publiques. Cette assurance s’explique aussi par l’inconsistance de l’opposition. Cela devrait faire réfléchir Schlein (PD) et Conte (M5S) sur la puissance de leur emprise populaire et parlementaire. Cet événement représente ainsi une première sonnette d’alarme pour la majorité et pour les oppositions. L’image qui reste, c’est celle d’une Présidente du Conseil plutôt seule face à des faux pas (de plus en plus nombreux) de ses ministres et au phénomène de l’absentéisme parlementaire. Une négligence devenant le symbole des d’objectifs ratés par l’Italie et qui maintenant plane sur le PNRR et sur le gouvernement. Meloni s’efforce de vanter les qualités d’une classe politique efficace mais elle est désavouée par les faits. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « L'Europe, la droite et les soubresauts du PD » par Stefano Folli : « Existe-t-il un lien, même indirect, entre les difficultés du gouvernement à gérer le PNRR, les clauses du "nouveau" pacte de stabilité, la question récurrente du MES et la démission au compte-gouttes d’élus du PD ? Apparemment pas. La question européenne est une question inconfortable qui pèse sur l'exécutif Meloni, d'autant plus après le faux pas de la majorité à la Chambre sur le vote du DEF hier. Les doutes sont destinés à accompagner le parcours du gouvernement jusqu'aux élections du Parlement européen dans un an. L'Union et, avec elle, les marchés, posent au gouvernement de droite des défis qui, dans certains cas, s'efforcent de mettre en évidence ses contradictions et avancent des mises en garde déstabilisantes. A moins, bien sûr, que le gouvernement de Rome ne respecte toutes les conditions de Bruxelles. Mais là, nous entrons en territoire inconnu et bientôt la tactique qui consiste à gagner du temps risquera de ne plus suffire. Giorgia Meloni a lancé une opération de séduction qui a obtenu quelques résultats, si l'on exclut la France de Macron, au moins dans la réduction de la méfiance à son égard. Aujourd'hui, on assiste à un retour à l'incertitude et donc au risque de glisser vers une hostilité réciproque importante. Ce gouvernement qui doit rendre des comptes à une majorité d'électeurs qui n'ont jamais été, à tort ou à raison, des euro-enthousiastes, n’ira probablement pas au-delà d’une certaine limite sur les sujets européens. Et l'appel de la forêt souverainiste est toujours là. »

ARTICLE, Corriere della Sera, R. Gressi « Schlein, l’entretien dans Vogue et le recours à une conseillère en image provoquent les polémiques au sein des démocrates » : « Le choix de la dirigeante du PD de se faire interviewer par Vogue un 25 avril [Fête de la Libération] anime les messages entre les démocrates comme du temps où Renzi voulait revoir les statuts des travailleurs. On lui reproche d’avoir choisi un magazine qui est tout sauf de gauche pour son premier entretien officiel, d’avoir mal choisi le timing ou encore d’‘’agir en solitaire, car elle n’écoute personne’’. Ce n’est donc pas sa passion pour la playstation, pour la série Strangers Things ou encore pour le réalisateur Coréen Kim Ki Duk qui suscite les critiques mais le terme de « harmochromie » qu’elle a employé, soit l’analyse des couleurs personnelles pour soigner son image. Pour ce faire, Schlein fait appel à l’experte Enrica Chicchio (qui se ferait payer entre 140-300€ de l’heure). De quoi susciter un tollé au sein des démocrates. Entretemps, le mantra de sa direction est le suivant : ‘’aux élections européennes, nous arriverons à 30%’’. Car Elly ne s’adresse pas aux anciens du PD mais à son électorat potentiel. Au point qu’au sein du M5S on regarde avec inquiétude Giuseppe Conte, dont la popularité s’effrite progressivement. Parmi les démocrates, un frisson passe ‘’et s’ils avaient raison ?’’. Au sein du PD les partisans se divisent entre ceux qui préconisent un succès et ceux qui espèrent en un échec. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « L’accord avec Sunak sur les migrants, ‘’nous sommes unis contre les arrivées clandestines’’” : « Le feeling avec le premier ministre britannique passe mieux que prévu et la rencontre avec Meloni à Downing Street aboutit à la signature d’un memorandum de coopération stratégique très articulé entre l’Italie et le Royaume-Uni. Sur l’Ukraine, l’entente est totale et des entraînements militaires conjoints sont évoqués. Le chef du gouvernement britannique exprime sa confiance quant à la capacité de Meloni à ‘’garantir la stabilité économique’’ de l’Italie. Les délégations sont satisfaites. Un bref épisode de contestation survient lors du passage du cortège et Meloni est traitée de ‘’fasciste’’ mais la Première ministre italienne préfère en sourire avec les journalistes. Les deux leaders se prêtent à un chaleureux échange de compliments et insistent sur leur volonté de faire encore plus ensemble, notamment à travers des investissements réciproques dans le secteur de la défense. La leader italienne soutient sans retenue la ligne de Sunak sur l’immigration clandestine, contestée même au Royaume-Uni. Dans l’accord signé par Meloni et Sunak, ils promettent de travailler ensemble sur ce dossier soulignant un ‘’changement d’approche nécessaire concernant la politique migratoire’’ tout en tenant compte des ‘’obligations de l’Italie en tant que pays membre de l’UE’’. Le fait est que le projet de loi discuté ces jours-ci au Royaume-Uni comprend certains points problématiques comme la période de détention de 28 jours à l’arrivée ‘’illégale’’ sur le territoire et qui seraient inconstitutionnels en Italie ou dans l’UE. Mais Meloni préfère ne pas s’attarder sur ces contradictions. L’important pour elle est la coopération avec Londres pour rendre prioritaire la ‘’dimension extérieure des politiques migratoires comme solution structurelle afin de prévenir l’immigration illégale et stabiliser les flux’’. Aujourd’hui Giorgia Meloni rencontrera plusieurs entrepreneurs britanniques et italiens à l’Ambassade d’Italie. »

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Rishi Sunak et Giorgia Meloni

ANALYSE, La Repubblica, d’A. Guerrera, « Le modèle Le Pen est délaissé, Giorgia Meloni s’intéresse désormais aux Tories pour faire partie des ‘’conservatrices’’ » : « Un diplomate britannique explique que ‘’Meloni est en train d’offrir un bon appui au Premier ministre britannique sur l’Ukraine et la lutte contre l’immigration clandestine’’ et que cette amitié croissante avec un pays crucial comme l’Italie est très utile pour le Royaume-Uni post-Brexit. En échange, Rishi Sunak montre qu’une populiste comme Meloni reste un interlocuteur important et la rend ainsi plus présentable sur la scène internationale. Un autre diplomate souligne la bonne alchimie entre les deux. On sent bien cet échange de soutien mutuel à Londres, les deux leaders se complimentent et le britannique souligne curieusement la capacité de Meloni à ‘’apporter de la stabilité en Italie sur le plan économique malgré les temps incertains’’. En réalité, elle est au pouvoir depuis six mois seulement et le PNRR et le budget ont fait l’objet de nombreuses difficultés et hésitations. Mais cet endorsement de la part d’un ancien de Goldman Sachs est crucial. Malgré un parcours personnel et des origines sociales complètement différentes, le duo fonctionne bien et parvient à unir le conservatisme britannique traditionnel et l’histoire d’un parti dérivant du post-fascisme comme Fratelli d’Italia. Pour la Présidente du Conseil, c’est une porte vers la normalisation à l’international qui fait perdre son attrait à l’étiquette de ‘’lepénisme italien’’. Le Guardian alerte sur cette opération de dédiabolisation soulignant que ‘’Meloni reste une menace pour les valeurs européennes’’. Pourtant, au-delà de l’opportunisme politique, il y a une idéologie partagée. Giorgia Meloni est une grande adepte du philosophe britannique Roger Scruton, chef de file de la droite intellectuelle chrétienne et traditionnaliste européenne qui fut un conseiller de Theresa May avant d’être éloigné du gouvernement suite à des phrases jugées antisémites et islamophobes. Il est aussi un idéologue réactionnaire et très controversé. Il reste toutefois d’énormes différences entre les actuels Tories britanniques et Fratelli d’Italia de Meloni. Sunak est d’origine indienne et son gouvernement est l’un des plus multiethniques de l’histoire britannique alors que le ministre de la souveraineté alimentaire et beau-frère de Meloni, Francesco Lollobrigida, a invoqué le tant redouté ‘’remplacement ethnique’’. »

ARTICLE, La Repubblica, « Clôture de l'enquête sur les fonds russes à la Ligue. "Mais il y a eu une négociation", par Sandro De Riccardis : « Le plan d'achat de gaz russe était là, "sans équivoque", pour financer la Ligue en vue des élections européennes de 2019. Et Matteo Salvini en aurait également eu connaissance. Mais l'absence de réponse de la Russie aux commissions rogatoires des procureurs de Milan ne permet pas de comprendre au nom de qui les trois Russes présents à l'hôtel Metropol de Moscou, avec les Italiens Gianluca Savoini, Gianluca Meranda et Francesco Vannucci, traitaient. En l'absence d'agents publics, il est donc impossible de contester l'accusation de corruption internationale. Le tribunal de Milan a donc classé l’affaire sans suite. Elle portait sur l'achat et la vente de six millions de tonnes de gaz qui, avec un rabais compris entre 3 et 6,5 %, auraient dû créer une «caisse noire » pour la Ligue d'un montant d'au moins 65 millions de dollars. Quant à la corruption internationale, il est impossible d’établir des financements illicites. Car, selon le procureur, non seulement l'attribution d'un pourcentage à la Ligue, mais même l'achat et la vente, n'ont pas été "conclus". Reste le motif de la rencontre et les objectifs des trois Italiens, le 18 octobre 2018, attablés dans le luxueux hôtel moscovite. Assis avec Iya Yakounine, à côté du parlementaire Vladimir Pligine et du vice-premier ministre et ministre de l'énergie de l'époque Dmitry Kozak, avec l'ancien agent des services Andrey Kharchenko, et avec un troisième moscovite non identifié. Les actes accomplis, écrit le juge, étaient sans équivoque orientés vers l'objectif final de financer illicitement le parti, grâce aux relations que Savoini, président de l'association culturelle Lombardie-Russie, avait su tisser avec des personnalités influentes du monde politique, économique et culturel russe". Vannucci et Meranda parlent de l'"affaire du pétrole" dans un enregistrement du 11 juillet 2018, dans lequel ils "font référence à des contacts directs également avec Matteo Salvini", à Moscou la veille du Metropol, lorsqu'il a rencontré Dmitry Kozak à l'hôtel Lotte. “Il est probable", avaient écrit les procureurs, "que Salvini était au courant des négociations, visant à assurer d'importants flux financiers au parti", bien qu'"aucun élément concret n'ait jamais émergé quant à sa participation personnelle aux négociations ou, en tout état de cause, à sa contribution“. “Maintenant, nous attendons des excuses de la part de beaucoup de monde et nous préparons des procès pour beaucoup de monde", commente M. Salvini. Bien que les dix-huit pages du dossier contiennent de nombreuses références à lui par les trois Italiens. »

ANALYSE, Repubblica, « Davantage de places dans les hotspots mais pas de méga-centres d’accueil : le plan du gouvernement [sur l’accueil des migrants] et les doutes des Régions » par Silvia Bignami et Viola Giannoli : “ll y aura plus de places dans les quatre hotspots de première arrivée répartis entre la Sicile, la Calabre et les Pouilles. A commencer par les 850 promises à Lampedusa, peut-être installées dans un camp modulable de conteneurs, pour soulager la pression des 2600 migrants qui étaient encore sur l'île hier. Selon Musumeci, ministre de la mer et de la protection civile, "il est fortement probable que les 40 000 personnes débarquées en quatre mois ne soient qu’un avant-gout de la suite". Mais on ne répètera pas le modèle du hub vénitien de Cona, 1.500 personnes, fermé en 2018. Ou celui du Cara sicilien de Mineo, fermé en 2019 et qui accueille aujourd'hui 4 000 personnes. Les sources du Viminale parlent de centres de petite et moyenne taille, voire de quelques centaines de personnes. Les gouverneurs démocrates imaginent un modèle vertueux et refinancé, similaire à celui adopté pour les réfugiés ukrainiens, les « CAS » (centre d’accueil social, ndr) pour quelques dizaines de personnes, micro-appartements, accueil familial. Si Piantedosi s’excuse auprès des régions de gauche de ne pas les avoir informées plus tôt, c’est le commissaire à l'urgence des migrants, Valerio Valenti, qui sera leur référent permanent, bien que tardivement. Stefano Bonaccini, président de l’Emilie-Romagne, avertit : "Nous sommes tout à fait d'accord pour reproduire le modèle ukrainien. Mais il faut une gestion unitaire et homogène des arrivées sur le territoire national. Et il faut des ressources pour les autorités locales, pour faire fonctionner les services d'assistance généralisés". Le PD demande des "quotas" de migrants pour garantir les Régions contre le risque qu'une grande partie de la vague migratoire ne pèse que sur les épaules de quelques-uns. En clair, sur les régions gouvernées par la gauche. Et il faut des fonds pour augmenter "l'indemnité journalière" de chaque migrant accueilli, sinon personne ne participera aux appels d'offres pour trouver les gestionnaires des centres d'accueil. En conséquence, les cinq régions rebelles (Émilie-Romagne, Toscane, Campanie, Pouilles, Val d'Aoste), qui n'ont pas encore signé l'accord avec le gouvernement sur l'urgence nationale, y restent pour l'instant opposées. ».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Ratification du MES, le ministre Giorgetti (Ligue) déserte l’Eurogroupe » : « Le nouveau scrutin sur le DEF aura au moins permis au ministre de l’Economie de ne pas se rendre à l’Eurogroupe et éviter ainsi un rendez-vous qui s’annonçait difficile. Giorgetti ne pourra rejoindre Stockholm que dans l’après-midi, ce qui veut dire qu’il ratera la réunion des ministres des finances lors de laquelle il était prévu de « mettre la pression » sur l’Italie pour demander au gouvernement pourquoi la ratification de la réforme du MES n’a pas encore été faite. La crise bancaire sera abordée lors de la réunion et le nouveau MES a justement pour but de représenter un bouclier financier. Or, tant qu’il ne sera pas ratifié par l’Italie, ce rôle reste juste potentiel. Selon le directeur de cabinet du commissaire Gentiloni, il y aurait un autre risque : celui de réveiller les marchés financiers ‘’les nouvelles règles, le renforcement du plan (PNRR) et la ratification du MES seront une réponse pouvant rassurer les marchés et éviter les fibrillations sur les pays fortement endettés’’. A Bruxelles, certains ont vu avec inquiétude les propos de Meloni qui voudrait mettre le MES au menu des discussions avec le débat sur les autre dossiers économiques et financiers. Une sorte de troc afin d’obtenir le système européen d’assurance des dépôts (Edis). Des sources européennes ont toutefois expliqué qu’ ‘’il est impossible de discuter de nouvelles mesures pour renforcer notre situation si nous n’avons pas encore complété l’accord précédent.’’ »

 

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Giancarlo Giorgetti

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Télécommunications, le gouvernementale renforce la vigilance avec les opérateurs : moins de Chine et plus d'Europe pour la 5G » par Carmine Fotina : « Le gouvernement impose progressivement aux opérateurs de téléphonie 5G un abandon, certes graduel, des grands fournisseurs Huawei et Zte, expression de l'avant-garde chinoise sur cette technologie. L'instrument est le "golden power", c'est-à-dire le recours aux pouvoirs spéciaux dans les secteurs stratégiques. Depuis qu'elle est en fonction, l'exécutif Meloni l’a exercé neuf fois, dans certains cas dans le sillage des décisions de l'ère Draghi.  Le dernier paquet date du 31 mars : quatre Dpcm (décrets du président du conseil) pour autoriser avec des prescriptions ou des recommandations plus légères les plans annuels sur les marchés et les fournitures soumis par les opérateurs. La diversification des fournisseurs a été prescrite à Fastweb, qui dispose d'un service basé sur une technologie mixte d'accès fixe sans fil, dans le cadre de la mise à jour du plan annuel 2022-2023 pour les équipements d'accès au réseau (Ran, réseau d'accès radio) fournis par Huawei et Zte. Il faudra procéder à un rééquilibrage en faveur des fabricants européens qui prenne également en compte le remplacement lorsque l'obsolescence est atteinte, c'est-à-dire la fin du cycle de vie utile qui, selon les techniciens de l'exécutif, ne peut en tout état de cause excéder six ans. Dans la lignée de ces prescriptions, le décret du Premier ministre du 23 février était déjà intervenu sur les prescriptions imposées à Zefiro Net, l'entreprise commune récemment créée entre WindTre et Iliad, pour les futurs achats relatifs au déploiement, à la gestion et à la maintenance du réseau 5G. En remontant encore plus loin, le 21 novembre, le Dpcm a été signé avec des prescriptions pour Fastweb (pour la période mai 2022-avril 2023), pour Vodafone, WindTre et Opnet (anciennement Linkem) en tant que mises à jour des plans annuels qui avaient déjà été conditionnés entre juillet et septembre par le gouvernement Draghi. WindTre elle-même devrait présenter son nouveau plan dans un mois environ, et l'issue de l'opération semble acquise. Depuis des semaines, des informations fuitent dans les cercles politiques sur les avertissements des services de renseignement américains, selon lesquels il conviendrait d'accroître le niveau d'attention. Il n'y a pas d'informations plus précises sur un lien éventuel avec les évaluations en cours par le gouvernement du MoU sur la route de la soie signé en 2019 par le gouvernement Conte-I, qui, sans avis contraire émis par le gouvernement actuel à partir de mars 2024, serait automatiquement renouvelé pour cinq ans. Le choix devrait-il être d'abandonner le protocole, et éventuellement d'essayer de négocier un autre type d'accord pour tenir bon ? »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'organe de presse Junge Freiheit estime que la moitié du groupe AfD a voté pour Kai Wegner au poste de maire de Berlin.

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Allemagne. État de Berlin. Alors que le groupe des élus de l'AfD affirme avoir voté pour Kai Wegner de la CDU au poste de maire de Berlin, ce dernier prétend que les 86 voix reçues viennent de la CDU et du SPD. (De plus, au 3ème tour, une majorité simple aurait suffi.)

L’organe de presse Junge Freiheit estime que la moitié du groupe parlementaire AfD a voté pour Kai Wegner (CDU) lors de l’élection du maire de Berlin. 

Kai Wegner de la CDU a-t-il été élu maire de Berlin avec des voix de l’AfD ?

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Allemagne. État de Berlin. Kai Wegner de la CDU a-t-il été élu maire de Berlin avec des voix de l’AfD ? La réponse à cette question est difficile, car le vote est secret et la CDU + le SPD ont ensemble 86 sièges et Kai Wegner a récolté au troisième tour 86 voix. Or, des élus du SPD n’ont probablement pas voté pour Kai Wegner, alors que le groupe des élus AfD a annoncé voter pour Kai Wegner. Le mystère reste donc total bien qu’il apparaisse assez évident qu’une partie des élus AfD a voté pour Kai Wegner. Kai Wegner prétend qu'il n'a pas reçu de voix de l'AfD.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/28/ber...)

Berlin : le groupe des élus de l'AfD explique pourquoi il a voté pour Kai Wegner de la CDU.

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Allemagne. État de Berlin. Le groupe des élus de l’AfD au sein du Parlement de l’État de Berlin explique, sur Twitter, qu’il a voté pour faire élire au poste de maire de Berlin Kai Wegner de la CDU, lors du troisième tour de scrutin, car, malgré que cela n’est pas facile pour lui – parce qu’il considère que l'accord de coalition conclu entre la CDU et le SPD est en grande partie la continuation de la politique rouge-verte-rouge avec un personnel partiellement différent –, cela permet d’éviter des semaines de négociations alors que la gestion de Berlin serait pendant ce temps toujours aux mains des rouges-verts-rouges et que, de plus, l’important pour Berlin est de se débarrasser des Verts.

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

rouge-vert-rouge : sociaux-démocrates du SPD – écologistes des Verts – post-communistes de Die Linke

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/27/kai...)

27/04/2023

Thuringe : les nationalistes de l'AfD sont donnés premiers à 28 % !

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Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés premiers à 28 %. Les élections pour le Parlement de Thuringe sont prévues à l'automne 2024.

(wahlrecht.de/umfragen/landt)

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Die Linke : post-communistes

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Kai Wegner de la CDU est élu maire de Berlin avec les voix de l'AfD !

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Allemagne. État de Berlin. Kai Wegner de la CDU est élu maire de Berlin au vote secret. 86 députés ont voté pour lui, 70 contre et 3 se sont abstenus.  Les 17 députés de l’AfD ont voté pour lui. Il a accepté son élection.

La chef de faction de l'AfD, Kristin Brinker, affirme que les députés AfD ont voté pour lui. Les souvenirs de l'affaire Kemmerich en Thuringe se réveillent.

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Kristin Brinker

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/15/pou...)

"Pacte de Stabilité, l’UE resserre l’étau."

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Italie. Revue de presse.

Le débat sur la révision du Pacte de Stabilité, et notamment l’hypothèse d’un retour à des règles plus strictes sur le déficit et la réduction de la dette, fait les gros titres « Dette, les nouvelles règles de l’UE » (Corriere della Sera), « Nouveau pacte européen, [la proposition de la Commission] coûterait 60 milliards [à l’Italie] » (La Stampa), « Nouvelles règles budgétaires dans l’UE, une correction à hauteur de 8-15 milliards envisagée pour l’Italie» (Sole 24 Ore), « Pacte de Stabilité, l’UE resserre l’étau » (Il Messaggero). « Entretien téléphonique entre les présidents ukrainien et chinois, Xi envoie un représentant pour la paix » (Corriere), « Xi tente une médiation » (Avvenire), « Xi appelle Zelensky ; un photographe italien blessé par les Russes » (Stampa). « [Ukraine] Feu sur les journalistes » (La Repubblica). « Renforcement des agents de police français à la frontière franco-italienne, le mur de Macron » (La Stampa), « Macron verrouille la frontière avec l’Italie » (Libero).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Avec ces règles [sur le pacte de stabilité] nous devrons également revoir nos investissements » de Federico Fubini : « Giancarlo Giorgetti (Ligue) n'est pas surpris. Dès qu'il a accepté le poste, il savait que, en tant que ministre de l'économie, il devrait gérer un changement de saison. Finies les années du risque de déflation et de pandémie qui avaient conduit la BCE à soutenir la dette italienne. A présent, M. Giorgetti va devoir agir par « temps normal » - sans soutien extérieur - avec une économie et surtout une dette publique qui sont tout sauf normales. Le système italien était fragile et le reste, même maintenant que les règles budgétaires européennes sont sur le point d’être rétablies. Chez Giorgetti, il y a certes une déception parce que les investissements du Plan de relance national ne sont pas exemptés, ni leur poids atténué, dans l'évaluation des comptes publics. "C'est un pas en avant", a-t-il déclaré, "mais nous avions demandé l'exclusion des dépenses d'investissement, y compris celles du PNRR sur la transition numérique et verte, du calcul des dépenses cibles sur la base desquelles le respect des paramètres est mesuré. Nous constatons que ce n'est pas le cas". Mais il manifeste aussi une certaine irritation, tout en restant réaliste. L’inévitable compromis entre les pays de l’UE ne rendra pas les nouvelles contraintes plus souples. Le nouveau pacte de stabilité impose un examen rigoureux des dépenses (publiques), de toutes les dépenses, y compris les investissements. Les dépenses publiques pourront croître en pourcentage, mais seulement en fonction de la croissance, restée en berne en Italie. Les dépenses devront rester très comprimées et des coupes devront être effectuées sur d'autres postes pour que des investissements puissent être réalisés".  Et puis, on ne tient pas compte du poids des intérêts des prêts européens (120 mds) qui entrent dans la dette. "Il faut revoir les projets du PNRR et éventuellement réaffecter les ressources sur ceux qui sont réellement en mesure d'augmenter le potentiel productif du pays. Des exemples vertueux ? Il y a le RePowerEU ». Pour l’Italie, le plan de la Commission suppose des corrections budgétaires nettes de 0,85% du PIB par an (16 milliards d'euros en valeur 2022) avec des programmes de consolidation sur quatre ans ; ou corrections de 0,45% (8,5 milliards d'euros) pour rester dans les règles avec des programmes peut-être sur sept ans, ce qui implique toutefois une trajectoire précise de réformes et d'investissements. M. Giorgetti n'est pas convaincu. Il se demande d’où viennent ces chiffres, qui ne figurent pas dans les documents. Et au fond de lui, il trouve peu sérieux de les avoir fuités, avant même que les propositions de l'UE ne soient discutées par les gouvernements qui doivent les approuver. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Une nouvelle phase européenne qui met l’Italie à l’épreuve » par Massimo Franco : « L'Italie semble envoyer des signaux contradictoires à l’UE. Par la tenue des comptes publics, par l’ancrage à l’OTAN dans le conflit provoqué par la Russie, Meloni sort confortée sur la scène internationale. Bien que soutenu froidement par les autres pays alliés, le sommet Italie-Ukraine d'hier à Rome a exprimé cette ambition, avec l'invitation de Meloni aux entreprises à investir dans ce pays tourmenté se tourne vers l'"après". L'inconnue qui pourrait faire échouer ces projets est toutefois liée à la manière dont le plan de relance sera géré. Une Italie qui peine à dépenser les fonds offerts par la Commission européenne en raison d'une incapacité à projets crédibles, affaiblirait également sa projection internationale. Avec prudence, Fitto, se limite à parler de "remodelage" des projets. Et propose aux oppositions d'en discuter ensemble au Parlement : un changement de ton bienvenu. Mais les signaux des agences internationales sur la dégradation de la dette italienne nous incitent à la prudence, de même que l’appel de Bruxelles à ratifier le controversé MES. Le gouvernement craint d’être placé sous surveillance financière s’il dit oui. Le problème est que le « non » pourrait accréditer le "manque de fiabilité" de l'Italie. Il ne faut pas donner l'impression d'imputer à l'exécutif précédent, celui de Mario Draghi, l'origine des retards. Draghi, l'origine des retards. Les alimenter en critiquant un ancien premier ministre qui n'est pas hostile à Meloni et qui jouit d'une crédibilité à l'étranger pourrait s'avérer une erreur. Le deuxième écueil serait de renoncer à une partie du financement du PNRR, tout en voulant changer les règles du Pacte de Stabilité. Ce serait ne pas comprendre la nouvelle phase qui s'ouvre. »

 

ARTICLE, La Repubblica, de L. Martinelli et A. Ziniti, « Pas de financements européens pour la Tunisie ; la mission du ministre Piantedosi (Indépendant) et de ses collègues est annulée » : « La stratégie italienne pour contenir l’énorme flux de migrants en provenance de Tunisie se brise contre un mur. Bruxelles annonce qu’aucun fonds européen ne sera débloqué pour la Tunisie tant que le Président Saied n’acceptera pas les conditions posées par le Fonds Monétaire International pour débloquer le prêt de 1,9 milliards. Mais ce scénario semble encore bien éloigné. La mission conjointe de la commissaire européenne et des ministres de l’Intérieur italien, français et allemand, pourtant attendue, est annulée au dernier moment. Seule la commissaire européenne fera le déplacement pour tenter une opération, probablement inutile, de moral suasion auprès du président tunisien en faveur des réformes demandées. L’Italie, le pays le plus directement touché avec une pression énorme sur Lampedusa, vient de nommer un commissaire spécial, met en place une task force, multiplie les engagements et les promesses et a décrété un état d’urgence jamais entré en vigueur sans qu’on ne sache pourquoi. Le ministère de l’Intérieur continue d’annoncer des moyens, notamment pour soulager Lampedusa. L’embarras de Rome et de Tunis est palpable. La Tunisie commence à s’impatienter, après avoir cru durant plusieurs semaines aux promesses du trio Meloni-Tajani (Forza Italia)-Piantedosi (Indépendant) et après avoir espéré que les Français et les Italiens auraient pu débloquer des financements en attendant le FMI. Le populiste Saied craint désormais la réaction de ses concitoyens. L’impasse concernant ces aides internationales risque de compromettre tout accord sur le contrôle des flux migratoires au départ de la Tunisie. La nuit dernière, la Garde côtière a déclaré avoir bloqué 17 tentatives illégales de départ et secouru 524 personnes à bord d’embarcations en difficulté alors qu’à Lampedusa 700 personnes sont arrivées clandestinement. Les Pays-Bas estiment par ailleurs que l’Italie n’est pas en mesure de garantir les droits humains fondamentaux aux migrants. Le Conseil d’Etat hollandais a établi que les demandeurs d’asile arrivés sur son territoire en passant par l’Italie ne pourraient pas être renvoyés à la frontière compte tenu du ‘’risque réel’’ de finir dans les rues qu’ils courraient en Italie. »

 

ARTICLE, La Repubblica, « Paris verrouille à nouveau la frontière et la tension monte à Vintimille "Des centaines de migrants dans les rues". »

 

ARTICLE, La Stampa « Migrants, la France durcit le ton : "150 policiers à la frontière italienne". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/04/2023

Schleswig-Holstein : l'AfD donnée à 7 %.

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Allemagne. Schleswig-Holstein. L'AfD, qui ne siège plus au sein du Parlement du Schleswig-Holstein, est donnée à 7 %, soit au-dessus du seuil électoral de 5 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/schleswig-hols...)

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CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

SSW : parti de la minorité danoise

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

L’Office de protection de la Constitution classifie l’organisation de jeunesse de l’AfD en tant que "clairement d’extrême-droite".

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Allemagne. L’Office fédéral de protection de la Constitution a classifié l’organisation de jeunesse de l’AfD  Jungen Alternative (JA), ainsi que Ein Prozent et l'Institut für Staatspolitik en tant que « certainement d’extrême-droite ».

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/10/05/l-i...)

Un conseiller municipal de l'AfD est finalement autorisé à conserver son permis de port d'armes.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Magdebourg. Le conseiller municipal de Magdebourg Ronny Kumpf est autorisé, par la Justice, à conserver son permis de détention d’armes, car le fait que l’AfD de Saxe-Anhalt soit classifiée en tant que « cas suspect », par l'Office de Saxe-Anhalt pour la protection de la Constitution, ne donne pas le droit de révoquer le permis de détention d'armes.

Autriche : le FPÖ donné à 29 % et les communistes à 7 %.

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Autriche.

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ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

KPÖ : communistes

Sonstige : autres

"Mattarella : "L’Italie est antifasciste.""

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Italie. Revue de presse.

Les commémorations à l'occasion de la Fête de la Libération, et notamment l’allocution du Chef de l’Etat rappelant le caractère antifasciste de la Constitution, font les gros titres « [Mattarella :] « nous sommes les fils de la Résistance » » (Corriere della Sera, La Repubblica), « [Mattarella :] « L’Italie est antifasciste » » (La Stampa), « « La Constitution est le fruit du 25 avril » » (Il Messaggero). « Joe Biden annonce sa candidature à la Maison Blanche « je dois terminer le travail » et défie D. Trump » (Corriere, Repubblica, Messaggero), « Réforme de l’autonomie régionale : un modèle s'inspirant de l’Espagne avec des pouvoirs en matière de fiscalité » (Il Messaggero). « Réforme du Pacte de stabilité : le « faucon » Lindner appelle à plus de rigueur » (Repubblica).

Les JT couvrent les commémorations à l'occasion de la Fête de la Libération, l’ouverture à Rome de la conférence pour la reconstruction de l’Ukraine, l’annonce de la candidature de Joe Biden à la Maison Blanche et le décès du chanteur et militant des droits civiques Henry Belafonte.

Sur Twitter, le hashtag #25aprile, en référence aux commémorations à l'occasion de la Fête de la Libération, fait tendance.

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Larussa, Meloni, Mattarella, Crosetto

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LETTRE OUVERTE, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil Italien, Corriere della Sera [extraits] : "Qu'aujourd'hui soit le jour de la liberté » : « Pour mon premier 25 avril en tant que Premier ministre, je confie aux colonnes du Corriere quelques réflexions qui, je l'espère, pourront contribuer à faire de cet anniversaire un moment de concorde nationale retrouvée, où la célébration de notre liberté retrouvée nous aide à comprendre et à renforcer le rôle de l'Italie dans le monde en tant que rempart indispensable de la démocratie. Et je le fais avec la sérénité de celle qui a vu ces réflexions mûrir pleinement dans les rangs de son parti politique il y a 30 ans, sans jamais s'en éloigner au cours des longues années d'engagement politique et institutionnel. Depuis de nombreuses années en effet, et comme le reconnaît tout observateur honnête, les partis représentant la droite au Parlement ont déclaré leur incompatibilité avec toute nostalgie du fascisme.  Le 25 avril 1945 marque clairement un tournant pour l'Italie : la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'occupation nazie, les vingt années de fascisme, les persécutions antijuives, les bombardements et bien d'autres deuils et privations qui ont longtemps frappé notre communauté nationale. Malheureusement, cette même date n'a pas marqué la fin de la sanglante guerre civile qui a déchiré le peuple italien et qui, dans certains territoires, s'est poursuivie et a même divisé des familles, touchées par une spirale de haine qui a conduit à des exécutions sommaires, même plusieurs mois après la fin du conflit. De même qu'il est juste de rappeler que, si des millions d'Italiens sont rentrés ce jour-là pour goûter à la liberté, pour des centaines de milliers de nos compatriotes d'Istrie, de Fiume et de Dalmatie, une deuxième vague de massacres et le drame de l'exode de leurs terres ont commencé à la place. Mais le fruit fondamental du 25 avril a été, et reste sans aucun doute, l'affirmation des valeurs démocratiques, que le fascisme avait concoctées et que nous retrouvons gravées dans la Constitution républicaine. (…) En gérant cette transition difficile, qui avait déjà connu un passage significatif avec l'amnistie voulue par le ministre de la Justice de l'époque, Togliatti, les constituants ont donc confié à la force même de la démocratie et à sa réalisation au fil des années la tâche d'inclure dans le nouveau cadre même ceux qui avaient combattu parmi les vaincus et cette majorité d'Italiens qui avaient eu une attitude "passive" à l'égard du fascisme. En particulier, ceux qui avaient été exclus du processus constituant pour des raisons historiques évidentes, ont entrepris de faire entrer des millions d'Italiens dans la nouvelle république parlementaire, façonnant ainsi la droite démocratique. Une famille qui, au fil des ans, a pu s'élargir, en intégrant dans ses rangs également des représentants de cultures politiques, comme les catholiques ou les libéraux, qui s'étaient opposés au régime fasciste. (…) C'est pourquoi je ne comprends pas les raisons pour lesquelles, en Italie, parmi ceux qui se considèrent comme les gardiens de cette conquête, il y en a qui en nient en même temps l'efficacité, en racontant une sorte de division imaginaire entre les Italiens pleinement démocratiques et les autres - probablement la majorité à en juger par les résultats des élections - qui, sans le déclarer, rêveraient secrètement d'un retour à ce passé d'absence de liberté. Je vois cependant l'objectif de ceux qui, en préparation de cette journée et de ses cérémonies, établissent une liste de ceux qui peuvent et ne peuvent pas y participer, selon des critères qui n'ont rien à voir avec l'histoire mais beaucoup à voir avec la politique. Il s'agit d'utiliser la catégorie du fascisme comme un outil pour délégitimer tout opposant politique : une sorte d'arme d'exclusion massive, comme l'a enseigné Augusto Del Noce, qui a permis pendant des décennies d'évincer des personnes, des associations et des partis de toute discussion ou de simple écoute. (…)  Je me demande si ces personnes se rendent compte à quel point, ce faisant, elles affaiblissent les valeurs qu'elles disent vouloir défendre. C'est probablement cette conscience qui a poussé Luciano Violante à identifier - dans son mémorable discours inaugural en tant que président de la Chambre des députés il y a presque trente ans - précisément dans une certaine "conception propriétaire" de la lutte de libération l'un des facteurs qui l'empêchent de devenir un patrimoine partagé par tous les Italiens. » (..) Le 25 avril a été déclaré en 2009 la "Journée de la liberté", afin de surmonter les lacérations du passé. Un souhait que non seulement je partage mais que je souhaite renouveler aujourd'hui, précisément parce que 78 ans plus tard, l'amour de la démocratie et de la liberté reste le seul véritable antidote contre tous les totalitarismes. En Italie comme en Europe. Une conscience qui a conduit le Parlement européen à condamner sans équivoque et définitivement tous les régimes du XXe siècle, sans exception, avec une résolution de septembre 2019 dans laquelle je me reconnais totalement et que le groupe Fratelli d'Italia, avec toute la famille des conservateurs européens et tout le centre-droit, a votée sans aucune hésitation (contrairement, malheureusement, à d'autres). Une résolution qui prend encore plus de valeur dans le contexte actuel, compte tenu de la résistance héroïque du peuple ukrainien pour défendre sa liberté et son indépendance face à l'invasion russe. (…) » 

COULISSES, Corriere della Sera, « Le Quirinal apprécie les paroles de la Première ministre » par Monica Guerzoni : « Une journée "belle, détendue, positive". Et très longue, comme la lettre que Giorgia Meloni a adressée au Corriere le jour de la Libération, pour rappeler que les partis de droite ont depuis longtemps "déclaré leur incompatibilité avec toute nostalgie du fascisme". Des mots que le Premier ministre considère clairs, nets et peut-être même définitifs sur le "tournant" que le 25 avril 1945 marque pour l'Italie. Des mots destinés à être lus et relus à la loupe de l'histoire et de la politique, par ceux qui pensent que Meloni a fait un pas en avant et par ceux qui déplorent que, même à cette occasion, le président n'ait pas prononcé le mot d’"antifascisme". Les présidents du Sénat et de la Chambre, le ministre de la Défense et la Première ministre ont accompagné le président de la République au moment le plus important et le plus solennel des célébrations. Dans une atmosphère d'harmonie bipartisane, le président de la République aurait dit à Meloni qu’il a apprécié son intervention dans le Corriere avant de partir pour Cuneo, où il a prononcé son neuvième discours du 25 avril, la Résistance et la "République fondée sur la Constitution, fille de la lutte antifasciste" » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, « 25 avril, à qui s'adresse la Première ministre » de Stefano Folli : « En Italie il y a un double 25 avril. Le premier est celui des institutions, avec les cérémonies officielles qui célèbrent le jour de la libération. Le second est celui de la politique, fait d'âpres polémiques et d'affrontements où vibrent d'anciennes passions. La ligne institutionnelle est évidemment interprétée par le Président de la République, qui s'en tient à la signification profonde du 25 avril : la libération de l'envahisseur allemand, le retour à la paix et à la démocratie, l'espoir de retrouver la concorde nationale après la tragédie. La lettre du Premier ministre cherche à se placer dans le sillon ouvert par le chef de l'État. C'est le ton qui sied à celui qui dirige le gouvernement, alors que sa formation politique n’a jamais célébré cette date auparavant, et l'a même considérée comme un jour de deuil. Le changement de générations a progressivement dilué cette bizarrerie, mais il était opportun que la première ministre issue de cette tradition s’exprime. Il s'ensuit que sur le plan institutionnel, Giorgia Meloni a dit ce qu'il fallait dire : une adhésion sans réserve à la méthode démocratique et aux valeurs de liberté et de tolérance ; la reconnaissance de la Constitution faite "pour unir et non pour diviser" ; la confirmation indirecte du choix occidental et atlantique, qui se traduit aujourd'hui par un soutien à la résistance ukrainienne face à l'attaque russe. Le passage le plus significatif est peut-être l'assurance que ce gouvernement de droite se reconnaît aujourd'hui dans le "patriotisme constitutionnel", la formule qui souligne la valeur du patriotisme mais le place dans le cadre de la Constitution, que les ancêtres de l'actuel premier ministre n'ont pas signée dans les années constitutives de l'immédiat après-guerre. La prise de position de Meloni semble s'adresser avant tout au Quirinal, comme pour souligner son entente avec celui-ci. Mais aussi aux populaires allemands, et tous ceux qui, en Europe, se méfient de la droite italienne. Il y a aussi un message aux électeurs de Fratelli avec la référence à la brigade Osoppo, composée de catholiques, de laïques et de libéraux, massacrée à Porzûs par les partisans communistes. Et c'est là que nous arrivons au deuxième niveau du 25 avril, le niveau politique. Cette sortie de Meloni n'a pas éteint la polémique, elle l'a même attisée. A commencer par l'absence d'une déclaration explicite d'antifascisme. Et à gauche, c'est évident, on n'a pas l'intention de faire des concessions : l'enjeu est trop important. » 

ANALYSE, La Stampa, U. Magri « Avec des mots forts, une « opération vérité » a été lancée contre les nostalgiques de « l’autre » patrie » : « La Constitution est antifasciste, point à la ligne. L’intransigeance montrée à Cuneo par Sergio Mattarella ne doit pas surprendre : le caractère « résistant » de son allocution au Théâtre Toselli ne peut prendre de court que ceux qui avaient cru voir dans sa politesse de la faiblesse, dans son esprit constructif de la complaisance, ou dans son respect des règles une quelconque crainte. Cela fait huit ans que le Président célèbre la Fête de la Liberté et jamais ses mots n’avaient retenti aussi fort. Il est vrai aussi que jamais un Président du Sénat, Ignazio La Russa, n’avait remis en cause les racines de notre démocratie, comme si la République était née toute seule, au lieu d’être le fruit de la lutte pour la libération. Mattarella a donc dû faire une mise au point pour rappeler surtout aux jeunes ce qu’avait été réellement le fascisme, les responsabilités de Mussolini et sa complicité avec Hitler jusqu’aux actions les plus inhumaines. L’autre mystification que le Président de la République a voulu démonter concernait les résistants et ce qui les a poussés à se battre. Plusieurs d’entre eux, selon le Président La Russa, auraient voulu une dictature communiste. Meloni pense aussi que ceux qui voulaient une démocratie libérale n’étaient ‘’pas toutes les personnalités de la Résistance’’. Pourtant, dans son discours, Mattarella a rendu hommage aux différentes âmes de la Résistance, allant des catholiques aux libéraux, des socialistes aux républicains. Parmi les héros de la Résistance cités par le Chef de l’Etat, seulement un [Concetto Marchesi] était communiste. Il montre aussi que plusieurs cultures, différentes entre elles, ont contribué à la Résistance. Pour Mattarella, l’objectif partagé qui unissait ces différentes âmes était ‘’la reconquête de la Patrie’’. La Résistance a été notamment ‘’une révolte morale de patriotes contre le fascisme, pour le rachat national’’. Patrie, rachat, nation, des termes souvent exploités par la droite. »

EDITORIAL, La Repubblica, d’Ezio Mauro, « La distance entre les deux Présidents” : “Cette année, les célébrations du 25 avril, jour de la Libération en Italie, n’avaient rien de rituel. Au contraire, c’est comme si le Président de la République avait éprouvé l’urgence et le besoin de sortir de la liturgie habituelle afin de redéfinir le sens de cette journée célébrant la République constitutionnelle fondée sur la liberté reconquise. Voilà donc où nous étions tombés à force d’ambiguïtés politiques, de confusions historiques, mais aussi de provocations et de falsifications de la mémoire nationale qui ont contraint le Chef de l’Etat à revenir sur certains fondamentaux de notre pays. Giorgia Meloni avait décidé de rester un pas en arrière, surtout s’agissant de la reconnaissance des valeurs de la lutte partisane et donc de l’antifascisme comme fondement du nouveau patriotisme constitutionnel de la République. Elle fait preuve d’un embarras équivoque et une réticence face à certaines dates capitales de l’histoire nationale, et son silence avait été explicite à l’occasion du centième anniversaire de la marche sur Rome. Mattarella, dans le Nord-Est de la Péninsule, bastion de la résistance, a déclaré : ‘’C’est ici, sur ces montagnes, dans ces vallées, que la République célèbre aujourd’hui ses racines avec la Fête de la Libération’’. L’origine de la République démocratique se trouve dans la rébellion morale de la jeunesse contre l’occupation allemande, ‘’contre le régime fasciste, jusqu’à la victoire du peuple italien qui se rebelle contre la tyrannie mussolinienne’’. ‘’La Constitution est la fille de la lutte antifasciste et de la Résistance’’ a souligné Mattarella. On ne retrouve pas le même esprit dans le discours de Giorgia Meloni, comme si les deux Présidents s’adressaient à deux pays distincts. Pourtant, il n’y a qu’une seule histoire. D’après la Présidente du Conseil, la droite semble avoir déjà opéré un tournant, il n’y a plus rien à dire. Mais si tout avait réellement déjà été dit, pourquoi la droite retombe-t-elle sans cesse dans ses travers de provocation, de falsification, d’ambiguïté à travers des hommes politiques que cette même droite a portés au sommet des institutions ? C’est cette lecture instrumentalisée de l’histoire qui empêche de prononcer le mot ‘’antifascisme’’ et qui rend impossible la concorde nationale que la Présidente du Conseil appelle de ses vœux. »

EDITORIAL, Il Foglio, de Claudio Cerasa, « Une Italie divisée après le 25 avril : vraiment ? » : « Les célébrations du 25 avril ont contribué à renforcer une image de l'Italie bien différente de celle que l'on voit souvent dans les talk-shows, une Italie qui, face à ses valeurs non négociables, tend plus à unir qu'à diviser. Les cérémonies du 25 avril ont montré que la présence d'une droite démocratique au gouvernement est l'une des plus importantes victoires de l'antifascisme italien, et les paroles claires prononcées hier par la Première ministre sur le fascisme montrent que, sur certaines questions, il y a un esprit d'unité nationale qui ne se manifeste pas seulement lorsque l'on demande à la majorité gouvernementale de montrer à l'opinion publique des gages d'antifascisme.  L'Italie qui, magiquement et incroyablement, se retrouve unie lorsqu'elle discute de certaines valeurs non négociables, est une Italie au sein de laquelle le populisme n'est pas mort, bien sûr, mais a été considérablement réduit, grâce aussi à d'importantes marches arrière réalisées par la droite gouvernementale au cours de ses six premiers mois à la tête de l'Italie (sur l'antifascisme, la lettre d'hier de Meloni est claire et forte, malgré le ton peut-être inutilement polémique de certains passages, plus en tant que leader de l'opposition qu'en tant que chef de gouvernement). Le raisonnement est bien sûr valable pour les questions que nous venons d'évoquer, mais il l'est encore plus si l'on considère d'autres éléments cruciaux de notre vie publique. Il vaut pour les questions d'antifascisme (lorsque les positions de Fratelli d'Italia sont apparues timides ces derniers jours, c'est la Ligue qui a fait des reproches au parti de Giorgia Meloni). Elle vaut pour le soutien de l'Italie à la résistance ukrainienne (le seul parti qui s'oppose à l'envoi d'armes est le M5 qui, pourtant, lorsqu'il était au gouvernement, a envoyé des armes aux Ukrainiens). Elle vaut pour l'émancipation de l'Italie de la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie (l'agenda de Draghi est aujourd'hui plus un atout de droite que de gauche). C'est vrai pour l'absence, dans le débat politique, d'éléments grandiloquents de pur anti-européanisme (lors des élections européennes d'il y a cinq ans, on parlait de la manière de sortir de l'euro, en Italie, on parle aujourd'hui de la manière de rendre l'Europe plus forte).»

ARTICLE, La Stampa, A. Barbera « Plan de relance national, les objectifs de juin sont déjà en danger » : « Aujourd’hui le ministre Fitto (Frères d’Italie), en charge du PNRR, prendra la parole devant le Parlement pour faire le point sur l’avancée des projets. Attendant de recevoir la tranche du deuxième trimestre, le gouvernement travaille aux 27 objectifs qu’il faut atteindre d’ici le 30 juin. Parmi lesquels certains ne pourront pas être réalisés : à commencer par le plan sur les crèches qui prévoyait la création de 260 000 emplois d’ici 2025. Il y a ensuite la construction de bornes pour les voitures à hydrogène. Le ministre Fitto a entamé son opération transparence, qui reconnait les erreurs et les retards. Aujourd’hui, il reconnaitra publiquement la difficulté de pouvoir atteindre les objectifs de juin. Une affaire délicate, puisque le gouvernement, après avoir promis la révision du Plan d’ici le 30 avril, a maintenant décidé de prendre son temps jusqu’à la date butoir du 31 août. Selon une source, ‘’nous avons eu la possibilité de revoir certains objectifs mais, ayant pris notre temps sur l’ensemble [de la gouvernance] du PNRR, maintenant il faut respecter les échéances intermédiaires’’. Cette phrase synthétise les difficultés du gouvernement Meloni à gérer tous les problèmes dont seulement certains sont imputables à la nouvelle majorité. La faute au trop-plein d’ambition, aux retards de la bureaucratie, mais aussi à la réforme de la gouvernance du PNRR. ‘’En réalité, le gouvernement n’a pas tout à fait compris la complexité administrative du PNRR. L’activisme de Fitto est appréciable, dialoguer avec le commissaire compétent [Gentiloni] est toujours utile mais il faut aussi la capacité technocratique de répondre aux objections des différents fonctionnaires de Bruxelles’’, souligne cette même source. Pour accélérer sur les crèches, les ministres Fitto et Valditara (Instruction) ont demandé l’aide des structures du Trésor déployées dans les provinces. D’ici un mois, il sera possible d’avoir un cadre défini et de voir à qui imputer la responsabilité du ralentissement de la mise à terre du PNRR. Le ministre Fitto tient à souligner ‘’nous sommes au pouvoir depuis octobre, il faut être de mauvaise foi pour dire que tout est de notre faute’’. Ce qui n’est pas faux. »

ARTICLE, Il Messaggero, A. Bassi « Réforme de l’autonomie régionale, l’enjeu est revu à la hausse avec le modèle espagnol » : « Si le titre est anodin ‘’Autonomie différenciée et garantie des niveaux essentiels des prestations’’, le contenu dévoile néanmoins un choix politique clair. Notre quotidien a pu avoir accès au contenu du document que le ministère des affaires régionales du léguiste Calderoli a remis à la « task force » dirigée par la présidente du Conseil Giorgia Meloni et qui devra définir les prestations de base des régions. Après avoir adressé un questionnaire aux différentes ambassades italiennes déployées dans des pays ayant un système décentralisé, les experts de Calderoli ont choisi le modèle espagnol. Tout d’abord car il ne s’agit pas d’un Etat fédéral et que la décentralisation est asymétrique. Ensuite, les communautés locales peuvent garder des quotas importants de taxes relevant de l’Etat. Il serait possible de leur conférer un plus grand pouvoir de décision et de gestion de la fiscalité.  Il est évident qu’avec ce système, les régions les plus riches peuvent réduire la pression fiscale pour leurs résidents, provoquant ainsi une compétition fiscale. Toutefois, aboutir à un modèle assurant un équilibre dans lequel toutes les Régions auraient des avantages apparait comme une promesse sur le sable. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Macron et Meloni ensemble dans l’alliance des « colombes » mais l’UE veut réduire les déficits » : « La Commission européenne avance plusieurs propositions pour une médiation dans la réforme du Pacte de Stabilité, et notamment la réduction de 0,5% par an des déficits excessifs. Des propositions formulées in extremis pour convaincre l’Allemagne et ses alliés avant la présentation du texte aujourd’hui, car la bataille entre les ‘’faucons’’ et les ‘’colombes’’ n’est pas terminée. Tout se joue sur les nouvelles règles budgétaires qui entreront en vigueur l’année prochaine. La Commission tente de trouver une formule ne pesant pas sur la relance et la croissance économique avec des indicateurs plus souples, d’où la révision du paramètre sur la réduction annuelle de la dette qui imposait un effort monstrueux pour des pays très exposés comme l’Italie mais aussi pour la France qui atteint les 110%. L’idée de la Commission serait désormais de fixer un objectif et une trajectoire personnalisés pour chaque pays, sur quatre ans, avec la possibilité de prolonger de trois ans supplémentaires. L’Allemagne et les Pays-Bas désapprouvent cette méthode qui ne garantirait aucun résultat, Scholz proposant plutôt une réduction annuelle de 1% pour les pays les plus endettés comme l’Italie, la Grèce et désormais la France (0,5% pour les autres pays). Pour Ursula von der Leyen, le risque de freiner la relance était trop fort. La Commission pourrait également prévoir que les pays ne respectant pas la trajectoire définie ne seraient pas autorisés à mettre en œuvre de réforme fiscale [accommodante], outre les habituelles procédures d’infraction pour dépassement du seul de déficit à 3%. Cette fois, le bras de fer entre faucons et colombes est marqué par une alliance inédite entre la France et l’Italie, inédite du moins pour ce qui est du gouvernement Meloni, mais qui nait d’une convergence d’intérêts involontaire. Paris se trouve en effet désormais dans la liste des ‘’mauvais’’ pays endettés. Une alliance sur laquelle s’appuie la Commission, notamment Paolo Gentiloni et Ursula von der Leyen dont le mandat touche à sa fin et qui veut le conclure avec une mesure qui laissera sa trace, peut-être en vue d’une candidature à sa propre succession. En tous cas, la proposition de médiation est un pas en avant pour l’Italie, même si elle risque plus que les autres pays d’être immédiatement sous surveillance à cause de son déficit et de se retrouver sous la tutelle de Bruxelles. L’obligation de maintenir la croissance des dépenses courantes inférieure à celle du PIB pourrait en particulier s’avérer compliquée. Il y a aussi un risque de suspension des fonds européens, alors que l’Italie est déjà en difficulté avec son Plan de Relance. Si la proposition allemande est désastreuse économiquement pour l’Italie, la proposition de la Commission pourrait être aussi dangereuse politiquement pour la coalition de droite. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

25/04/2023

Les pays de l'OTAN transportent du matériel militaire à travers l'Autriche.

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Autriche. La réponse à une question parlementaire du FPÖ montre que l’Autriche, bien que neutre, est traversée par de nombreux transports ferroviaires de matériel militaire de pays de l’OTAN et survolée, à de nombreuses reprises, par des avions de ces pays.

Vox déploie une banderole géante à Madrid.

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Espagne. Vox et Solidaridad, le syndicat né sous l'égide de ce parti, ont déployé une banderole géante à Madrid, afin de dénoncer le consensus du reste des formations politiques en faveur de l'Agenda 2030.

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(https://www.international.gc.ca/world-monde/issues_develo...)

Giorgia Meloni rend hommage à Paola Del Din, de la Résistance non-communiste.

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Italie. L’anniversaire de la Libération est fêté le 25 avril, en souvenir du 25 avril 1945, jour au cours duquel le Comité de Libération National (Cnl) a proclamé l’insurrection générale sur tous les territoires encore occupés par les nationaux-socialistes et les fascistes.

Dans une lettre adressée au quotidien Corriere della Sera, le Premier ministre nationaliste italien Giorgia Meloni dédie cette journée à Paola Del Din, « Mère de quatre enfants et grand-mère d'autant de petits-enfants, mais aussi, idéalement, de tous les Italiens qui font passer l'amour de leur pays avant toute opposition idéologique. »

Paola Del Din a combattu dans la Résistance avec les Brigades Osoppo, des formations  de la Résistance non-communiste, regroupant des personnes ayant des idées laïques, socialistes, monarchistes ou catholiques.

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Paola Del Din et Giorgia Meloni

Une fois de plus, le BBB vote comme les partis patriotiques.

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Pays-Bas. Le député Ralf Dekker du Forum voor Democratie a introduit une motion afin de mettre fin au fait que les étudiants internationaux sont favorisés dans l'octroi d'un logement, au détriment des Néerlandais. Les quatre partis patriotiques ainsi que le parti des agriculteurs, le BBB, ont voté en faveur de cette motion.

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SP : gauche de la gauche

Denk : centre-gauche multiculturaliste

PvdD : parti pour les animaux

D66 : libéraux de gauche

CDA : démocrates-chrétiens

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillistes

Volt : pro-européen

Gundogan : député indépendant

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

 

VVD : libéraux de droite

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

Omtzigt : député indépendant

JA21 : patriotes

Den Haan : député indépendant

Van Haga : BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

SGP : chrétiens protestants

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

PVV : patriotes anti-islamisation

24/04/2023

Rhénanie du Nord-Westphalie : augmentation massive des viols.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. D’une question parlementaire de l’AfD, il ressort que 2949 viols ont eu lieu en 2022 en Rhénanie du Nord-Westphalie, soit 600 de plus qu’en 2021. Le nombre de viols en bande est passé de 172 à 246 au cours de la même période (soit + 43 %).

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AfD : "Plutôt 8 expulsions que 8 viols par jour !"

Allemagne : 24,3 % sont issus de l'immigration

Allemagne. En 2022, 20,2 millions de personnes issues de l'immigration vivaient en Allemagne. C'était 6,5 % ou 1,2 million de plus que l'année précédente. La proportion de la population totale a augmenté de 1,3 point pour atteindre 24,3 %.

[Les personnes issues de l'immigration sont celles qui ont elles-mêmes immigré en Allemagne depuis 1950 (première génération) et leurs enfants (deuxième génération).]

(Chiffres officiels du Statistisches Bundesamt)

(https://twitter.com/destatis/status/1648931301389488129)

Rainer Galla, candidat de l'AfD au poste de Conseiller d’État de la circonscription d’Oder-Spree, arrive premier.

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Allemagne. Brandebourg. Circonscription d’Oder-Spree. Le candidat de l’AfD au poste de Conseiller d’État [administrateur de la circonscription], lors des élections dans la circonscription d’Oder-Spree de ce 23 avril 2023, Rainer Galla a obtenu, lors du premier tour, 24,8 %. Le deuxième tour aura lieu dans trois semaines, le 14 mai 2023, et verra Rainer Galla affronter le candidat social-démocrate (SPD) Frank Steffen, qui a décroché 22,5 %. Huit candidats ont pris part au premier tour. Cette élection a lieu car le titulaire du poste, un social-démocrate (SPD), part à la retraite le 1 août 2023.

Un quorum existe : le gagnant doit recevoir au moins 15 % des voix de tous les électeurs potentiels. Sinon, l'élection n'est pas valide et le Conseil de circonscription désigne le nouvel administrateur de circonscription.

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Rainer Galla : "Stopper l'augmentation des prix maintenant !"

(https://web.landkreis-oder-spree.de/wahlen/lrw2023/)