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31/03/2023

Vote sur la motion du député Thierry Baudet proposant la TVA à 0 % sur la viande.

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Pays-Bas. Le vote sur la motion du député Thierry Baudet du Forum voor Democratie proposant la TVA à 0% sur la viande :

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Vert : oui / rouge : non

 

SP : gauche de la gauche

Denk : centre-gauche multiculturaliste

PvdD : parti pour les animaux

D66 : libéraux de gauche

CDA : démocrates-chrétiens

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillistes

Volt : pro-européen

Gundogan : député indépendant

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

 

VVD : libéraux de droite

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

Omtzigt : député indépendant

JA21 : patriotes

Den Haan : député indépendant

Van Haga : BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

SGP : chrétiens protestants

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

PVV : patriotes anti-islamisation

Meeting de l'AfD avec Alice Weidel et Björn Höcke à Erfurt, capitale de la Thuringe.

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Allemagne.

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Alice Weidel et Björn Höcke à Erfurt, le 29 avril 2023 à 16 h.

Flandre : les 2 partis nationalistes flamands Vlaams Belang et N-VA sont donnés ensemble à 46,6 %.

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Belgique. Flandre. Les 2 partis nationalistes flamands Vlaams Belang et N-VA sont donnés ensemble à 46,6 % au sein du sondage Ipsos-Le Soir-RTL-VTM-Het Laatste Nieuws.

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Vlaams Belang : nationalistes flamands
N-VA : nationalistes flamands
Vooruit : socialistes
CD & V : démocrates-chrétiens
Open Vld : libéraux [à droite]
PvdA : gauche de la gauche
Groen : écologistes

"Popularité en baisse, la Présidente du Conseil perd 3%,  la gestion des réfugiés pèse."

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Italie. Revue de presse.

Plusieurs mesures et réformes menées par le gouvernement font la une de la presse italienne, « Nouveau code des marchés publics, la Ligue passe à l’attaque » (Corriere della Sera), « Mesure sur les droits [des couples homoparentaux] retoquée par le Parlement européen » (La Repubblica), « La facture d’électricité réduite de moitié » (Il Messaggero), « A partir d’avril, les factures d’électricité diminueront de 55,3%, l’UE veut doubler la part d’énergies renouvelables » (Sole 24 Ore). Plusieurs quotidiens insistent notamment sur la politique migratoire « ’’Sur l’immigration, je convaincrai l’UE’’ affirme Giorgia Meloni » (La Stampa), « Trois terroristes sur une embarcation, le cadeau d’une ONG » (Libero), « Crise migratoire, le plan anti-invasion » (Il Giornale). Sur le plan international, l’enquête visant Donald Trump aux Etats-Unis est largement citée.

Les JT couvrent essentiellement l’incrimination de l’ancien Président Donald Trump ; les conditions de santé du Pape Francois actuellement hospitalisé à Rome ; les déclarations de la Présidente du Conseil Meloni sur les subventions aux familles pour lutter contre l’inflation et sur les migrants, la réduction du prix de l’électricité et enfin la vague de froid en Italie.  

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ENTRETIEN de Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien au Piccolo de Trieste, repris dans La Stampa – « Je convaincrai l’Union européenne sur les migrants. Nous ne cèderons pas à une idéologie de la capitulation » : « ‘’Je n'ai aucune intention de céder à l'idéologie de la capitulation qui nous a fait passer pour des démons en Europe sur les migrants, thème crucial pour l'avenir de la nation’’. Giorgia Meloni  - dans une interview accordée au journal Il Piccolo de Trieste – parle d’immigration mais aussi d'autonomie différenciée, d politique économique et de l'Ukraine. Aujourd'hui, elle sera à Trieste et à Udine pour soutenir la candidature de Massimiliano Fedriga et du centre-droit ; hier, c'était au tour de Schlein, qui a participé à Trieste à la manifestation de soutien à Massimo Moretuzzo, candidat du centre-gauche aux élections régionales. 

Q. En Frioul-Vénétie-Julienne Fratelli d’Italia a dépassé les 30 % lors des législatives. Quel est le seuil de satisfaction pour les régionales et quel est poids des patriotes pour le second mandat de Fedriga ? Des rôles et des délégations vous tiennent-ils particulièrement à cœur si Fedriga gagne et que vous devenez ‘’actionnaire majoritaire’’ ? R. « Comme vous le savez, faire des prédictions à la veille d’une élection est le meilleur moyen qu’elles se révèlent erronées. La victoire du centre-droit et de Massimiliano Fedriga, un très bon président, est ce qui m’intéresse car cette région est un élément fondamental de notre stratégie pour l'Italie. Le lendemain d’élections est toujours le bon moment pour faire le point, il arrive, nous sommes dans les derniers cent mètres et Fratelli d'Italia apportera une contribution importante pour franchir la ligne d'arrivée avec le sourire ».

Q. L'autonomie différenciée. Que répondez-vous à ceux qui accusent la droite d'être encore centralisatrice ? Et quelle est la relation qu'elle veut établir avec les régions ? Que restera-t-il de la spécificité du Frioul-Vénétie-Julienne si la réforme de Calderoli devient réalité ? R. « Cette histoire du centralisme de la droite est une vieille rengaine, la réalité est qu'aujourd'hui nous gouvernons presque toutes les régions et nous le faisons toujours avec la boussole de l'unité dans la diversité, même au niveau des gouvernements locaux, et pas seulement en Europe. Le FVG ne perdra rien de ce qu'il a, elle peut ajouter de nouvelles compétences et compter sur un aspect qui, jusqu'à présent, a été réduit au silence et constitue plutôt une garantie pour ceux qui sont déjà vertueux et exigent que les ressources du budget de l'État soient bien utilisées : tout le monde devra mieux dépenser ».Q. Le gouvernement a été l’objet de nombreuses controverses après Cutro et les déclarations sur l'inopportunité des départs. Ce phénomène touche de près le Frioul-Vénétie Julienne en tant que terminal de la route des Balkans. Comment la question migratoire est-elle gérée à la frontière ? Quelques réadmissions informelles (d'ailleurs reconnues comme illégales) et l'annonce par le Viminal d'un hotspot, non identifié pour le moment, peuvent-elles suffire ? R. « L'urgence du front Sud, celui de la Méditerranée centrale et orientale, est là, mais notre approche du problème de l'immigration clandestine est claire : l'entrée illégale en Italie est avant tout un préjudice pour ceux qui cherchent un nouveau départ dans notre pays, dans le respect de la loi. Pour moi, c'est la condition essentielle, tout le reste n'est qu'une conséquence. Le Frioul-Vénétie-Julienne doit donc pouvoir compter sur des frontières sûres, une immigration régulée et gérée en fonction des besoins des territoires, des populations et des entreprises. Nos négociations avec l'Union européenne sont au début et portent déjà leurs fruits, des pas en avant impensables ont été faits, j'ai confiance et je n'ai pas l'intention de céder à l'idéologie de la capitulation qui a fait de nous des succubes en Europe sur une question cruciale pour l'avenir de la nation ». 

Q. Les familles de la classe moyenne ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. L'inflation frappe durement et une nouvelle crise bancaire semble s'ouvrir. À quoi les citoyens doivent-ils s'attendre dans les mois à venir ? R. « Nous pouvons présenter aux électeurs les chiffres de la stabilité économique, des résultats concrets et mesurables : la loi de finances a passé le test de l'Union européenne et des marchés, l'écart entre le Btp et le Bund est de 180 points, notre système bancaire est fiable. Le choc énergétique a été combattu sur deux fronts : l'un interne, avec des mesures extraordinaires pour contenir les prix sur les factures ; l'autre externe, avec une action incisive au niveau européen pour fixer un plafond aux prix du gaz. Nous avons aidé les familles et les entreprises italiennes à surmonter la phase la plus aiguë de l'urgence. L'Italie a poursuivi sa croissance, l'Istat estimant qu'en mars l'indice de confiance des consommateurs et l'indice de confiance des entreprises ont augmenté, et l'augmentation du nombre de personnes ayant un emploi s'est poursuivie. Malgré un scénario très difficile, le plus complexe depuis l'après-guerre, avec un conflit au cœur de l'Europe déclenché par l'invasion russe de l'Ukraine, une politique monétaire restrictive des banques centrales, une inflation qui baisse trop lentement, une série de ‘’surprises’’ que nous avons trouvées à notre arrivée au Palazzo Chigi, avec un État transformé en distributeur automatique de billets pour verser le revenu de citoyenneté à ceux, trop nombreux, qui n'y ont pas droit, et un Superbonus sur les rénovations immobilières qui a trop souvent été un abus ou une escroquerie au détriment des contribuables honnêtes qui se retrouvent aujourd'hui avec une charge de 2. 000 euros chacun. Ce sont des choix irresponsables, nous en avons hérité, nous tournons la page. Nous ne nous plaignons pas, nous nous retroussons les manches, nous travaillons pour les Italiens qui nous ont donné mandat par un vote clair. Nous avons protégé les contribuables, protégé l'épargne, rassuré ceux qui achètent et vendent nos obligations d'État. Regardez autour de vous, regardez en Europe, l'Italie est en ce moment un exemple de stabilité ».

Q . Le ministre Urso a lancé avec conviction le projet visant à faire de Trieste le principal port d'escale pour l’import-export de l’Ukraine en temps de guerre. À quels développements pouvons-nous nous attendre dans les mois à venir ? Ce port d'escale deviendra-t-il un instrument de la politique étrangère italienne, compte tenu également de notre participation à la reconstruction, que l'on espère imminente ? R. « Trieste est le port de référence, il se développe dans d'autres secteurs et dépend de moins en moins du commerce du pétrole, c'est la plateforme naturelle pour se projeter vers l’Orient et ouvrir la route du Nord-Est de l'Europe à la Méditerranée, l'amélioration au fil des ans de la navigabilité du canal de Suez a donné une impulsion au mouvement des marchandises, les chiffres sont excellents, mais on peut faire encore beaucoup à faire pour se développer. L'Ukraine est pour nous un espoir de paix et une opportunité pour l'avenir. Lorsque la guerre prendra fin - et j'espère que ce sera bientôt le cas - les entreprises italiennes seront prêtes à relever le défi pour relancer l'économie de Kiev. Nous sommes déjà à l'œuvre : mardi dernier, le président Volodymyr Zelensky a exprimé au téléphone sa grande satisfaction pour la Conférence sur la reconstruction de l'Ukraine, qui se tiendra à Rome le 26 avril. Ce sera l'occasion de renforcer les relations entre Kiev et les entreprises italiennes. Ce sera une opportunité à saisir étant donné les entreprises de la région Frioul-Vénétie-Julienne, Trieste et son port, la projection naturelle de cette région vers l'Est. Mais je le répète, nous devons d'abord construire la paix et ensuite reconstruire l'Ukraine ».

SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Popularité en baisse, la Présidente du Conseil perd 3%,  la gestion des réfugiés pèse » : « Quelque chose est en train de changer au sein de l’opinion politique et on voit que l’actualité a modifié les priorités des Italiens. L’inflation et la hausse des prix restent en première position, citées par une personne interrogée sur deux (48,6%) mais la nouveau concerne la deuxième place du classement : 26,2% des Italiens s’inquiètent des arrivées de migrants et de la gestion des flux migratoires. Il y a un mois encore, cette priorité était la dernière du classement, mais la tragédie de Cutro et les nombreux débarquements de ces derniers jours ont fait bouger les choses. Viennent ensuite la santé (21,7%) et la guerre en Ukraine qui semble sans issue (20,6%) qui sont parmi les premières préoccupations des Italiens depuis plusieurs mois. Plus bas, on trouve la gestion du Plan de Relance (13,7%) qui remonte aussi dans le classement. Les droits civiques n’émergent pas spontanément mais interrogés 48,4% des Italiens sont favorables à l’adoption pour les couples homoparentaux, contre 48% contre. Sur la GPA, 28,1% sont pour, 57,7% contre. Les opinions sont relativement libres et ne se recoupent pas avec l’électorat d’un parti ou d’un autre. L’indice de confiance attribué à la Présidente du Conseil et à son gouvernement passe sous la barre des 40% (respectivement 37,9% et 35,5%) soit un recul de 2 et 3 points en 15 jours. Cela ne va guère mieux pour la secrétaire du Parti démocrate qui, après avoir atteint 28,4% de popularité retombe à 26,2%. Son parti confirme en revanche une tendance positive, atteignant 20,5% de popularité. Elly Schlein devra notamment se positionner clairement sur plusieurs questions (livraison d’armes à l’Ukraine, revenu de citoyenneté, immigration…). »

EDITORIAL, Corriere della Sera, F. Giavazzi : « Les (vrais) défis pour l’Italie » : « Au cours des prochaines semaines, la Présidente du Conseil devra prendre des décisions importantes d’un point de vue économique. D’abord, on comprendra si elle fait taire ou pas les polémiques sur le PNRR pour se concentrer sur sa mise en œuvre ; puis il lui faudra décider les nominations des différentes sociétés contrôlées par l’Etat, à partir de Enel, Eni et Leonardo. Enfin, Meloni doit bâtir des alliances avec d’autres pays pour ne pas se retrouver isolée lors des prochains Conseils européens. Il faudrait éviter de reporter les échéances du PNRR, et non pas parce que la Commission nous en empêche, mais car le retarder n’est pas dans notre intérêt. La croissance pour 2023 sera en grande partie liée aux investissements du PNRR qui renforcera la demande intérieure de 2 ou 3 points de PIB sur un an : cela veut dire faire augmenter la croissance à environ 3 %. Ne pas réaliser ces investissements veut dire revenir à des taux de croissance de 0 %. Le deuxième point est celui des nominations publiques : des choix motivés par une compétence sont le moins qu’on peut espérer. Il existe le risque, qu’afin de satisfaire les partis de la majorité, le gouvernement veuille distribuer des rôles de directeurs généraux et de présidents. Le Pacte de stabilité et la réponse au plan de réduction de l’inflation américain (IRA) seront discutés au Conseil européen. Comme l’a déjà bien compris le ministre de l’Economie, Giorgetti, la stratégie pour construire des alliances sur ces thèmes en Europe, est de négocier sur les deux points conjointement car, sur la réforme des règles fiscales et sur celle des subventions, les alliés ne sont pas les mêmes. Et il vaut mieux agir dans un Conseil à majorité variable que se trouver devant une opposition compacte. »

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « La course contre la montre pour revoir le Plan National de Relance (et reporter les échéances) » : « La Commission européenne est disposée à accepter les modifications du PNRR présentées par l’Italie. ‘’D’autres pays le font’’ dit Bruxelles. Toutefois l’Italie a jusqu’au 30 avril, soit 30 jours, pour décider les projets devant être modifiés voire supprimés de son Plan de Relance. La Présidence du Conseil envisage des changements assez importants, contrairement à d’autres pays qui y apportent des changements très limités.  La négociation en cours avec la Commission porte en effet sur des pans entiers du plan. Au fond, les 19 milliards encore en suspens ont peu d’importance, de nombreux pays n’ont reçu que la première tranche à ce jour. Le problème c’est cette révision du plan, en lien notamment avec l’inflation qui a gonflé les coûts, et la difficulté à engager les dépenses dans les temps impartis (d’ici 2026). Le gouvernement envisage de déplacer certains projets vers le Fonds de cohésion qui a une échéance plus longue (2029) mais ne veut toutefois pas perdre une partie des ressources initialement prévues, trop précieuses pour l’Italie. Un décret approuvé sous Draghi et entré en vigueur seulement le mois dernier prévoyait le recrutement de 15 000 fonctionnaires pour renforcer les moyens humains des collectivités locales. Fin 2022 seuls 2500 avaient été recrutés. Des éléments bien concrets qui indiquent que, au-delà de toute idéologie politique, ce que l’on craignait ces deux dernières années est en train de se produire malgré tous les efforts de la Présidence du Conseil. Dans certains cas, les effectifs de certaines administrations impliquées dans la mise en œuvre du plan ont même reculé. Il y a aussi les infrastructures de grande ampleur, comme le réseau ferroviaire du Sud de l’Italie, qui sont face à de nombreuses inconnues, ce qui est normal lors des grands chantiers. Mais en Italie, un rien suffit pour que tout se bloque. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Bonomi, président du patronat italien Confindustria, « Plan de Relance national, des problèmes existent en amont » : « Le PNRR italien est né en juin 2020 à Villa Pamphili : j’avais eu une entrevue avec le président du conseil de l’époque, Giuseppe Conte. Confindustria plaidait pour un plan structurel pouvant se concentrer sur la croissance du pays. Nous nous sommes retrouvés avec une série d’interventions sans lien entre elles. Puis il y a eu le gouvernement Draghi, qui avait juste quarante jours pour refaire le plan sans possibilité de changer grand-chose. Nous nous retrouvons aujourd’hui face à un choix : aller de l’avant en gaspillant de l’argent ou bien renoncer à des projets inutiles pour nous concentrer sur ceux qui peuvent être réalisés et qui servent. Il est possible d’imaginer un système industrie 5.0 basé sur les crédits d’impôts, dans lequel l’acteur qui remporte les appels d’offre est de fait l’industrie privée. C’est le modèle appliqué par Joe Biden avec son IRA. Je vois trop de bureaucratie dans l’administration publique italienne. Le plan du PNRR était mal conçu dès le départ (par exemple les projets concernant les stades) et la Commission Européenne l’a néanmoins approuvé.  Elle ne découvre que maintenant que certaines choses ne vont pas bien ? Quant à la réforme du code des travaux publics, il y a plusieurs risques et les PME pourraient être pénalisées, les villes et les régions pouvant assigner les travaux uniquement aux grandes entreprises. Un code des marchés publics conçu ainsi n’aurait aucun effet sur les problèmes de productivité et de transparence. Quant à la proposition de réforme fiscale du gouvernement, il y a des aspects positifs. Cela fait des années que je propose de faire payer moins d’impôts aux entreprises qui investissent. Je suis en revanche contre les facilitations pour les embauches. Créer de l’emploi est un rôle qui relève des entrepreneurs. Le gouvernement doit baisser les charges salariales en baissant le coin fiscal. Je ne prétends pas que la Présidente du Conseil soit préparée sur tous les dossiers de politique industrielle mais il est important qu’elle puisse compter sur l’aide des meilleurs éléments de notre pays. »   

INTERVENTION, Corriere della Sera, G. Conte, « Sur les fonds européens, il faut tout de suite une discussion impliquant tout le monde. Le M5S y sera » : « Face à la possibilité de perdre les fonds du PNR, même une force d'opposition intransigeante comme le Mouvement 5 étoiles ne peut rester les bras croisés. Ce qui est en jeu, c'est quelque chose qui transcende la dynamique de la majorité et de l'opposition. La crédibilité de l'Italie est en jeu. Si nous échouons sur le PNRR, ce n'est pas seulement Giorgia Meloni qui échoue, c'est toute l'Italie et la possibilité de sa relance définitive. Notre échec risquerait d'entraîner avec lui l'échec de l'idée d'une Europe solidaire, avec pour conséquence de laisser le champ libre aux faucons des coupes et de l’austérité, et d'ouvrir la voie à un nouveau sentiment de méfiance à l'égard de l'Italie et de l'ensemble de l’Europe. Le M5S est prêt à apporter sa contribution dans l'intérêt commun, pour rattraper les retards accumulés ces derniers mois et les erreurs commises jusqu'à présent. Nous posons cependant deux conditions préalables à Giorgia Meloni. La première est une grande opération de transparence, absolument nécessaire pour identifier ce qui ne fonctionne pas et où nous devons intervenir. La seconde est celle d'écouter les propositions du M5S et des autres forces politiques, y compris celles de l'opposition. »  

RETROSCENA, La Stampa, F. Capurso et F. Olivo « Le plan de Salvini pour freiner Meloni sur les différents dossiers allant des migrants aux nominations en passant par la RAI » : « Les réactions dures de la Ligue ‘’semblent manifestement fonctionner’’ fait-on savoir au sein du parti de Salvini. L’objectif, qui n’est pas mineur, est de sortir indemne de l’esprit d’équipe existant entre Forza Italia et Fratelli d’Italia au moment où se joue le jeu des nominations des grandes sociétés publiques. Par ailleurs, le courant anti-Meloni dans Forza Italia est devenu minoritaire et un parlementaire proche de Salvini fait savoir que ‘’il faut que quelqu’un d’autre puisse prendre Giorgia Meloni en contre-pied afin d’éviter qu’il y ait de fait un seul parti au sein du gouvernement’’ - ce que Salvini voudrait faire. Les plaintes, hier, du ministre de l’Intérieur Piantedosi (Indépendant) à l’encontre de Tajani (Forza Italia), de Crosetto (Frères d’Italie) et du secrétaire d’Etat Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale) était tout sauf qu’une réaction qui aurait échappé au contrôle de la Ligue. Salvini était bien conscient de l’agacement de son ministre et l’aurait laissé se défouler. Dans le collimateur se trouve ­- outre Tajani (le plus mélonien de Forza Italia) et Crosetto (le coéquipier historique de la Présidente du Conseil) ­– le Secrétaire d’Etat Mantovano. Il a mis les bâtons dans les roues de la Ligue sur le décret anti-migrants, en faisant appel à ses connaissances au Vatican. Et il conquiert un espace de plus en plus important sur les nominations, freinant ainsi les aspirations de la Ligue. Les léguistes ont demandé la tête de Busia (ANAC), peu importe s’il s’agit d’un mandat parlementaire et qu’il ne peut donc pas être révoqué. L’essentiel, pour la Ligue, est de montrer les muscles à ses alliés et à son électorat. Sur la RAI, il prépare une nouvelle loi interdisant la nomination d’un directeur du JT de Rai Uno externe au groupe télévisé (comme le souhaite ouvertement Meloni). Ce serait là un autre coup bas porté contre ses alliés. »

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Matteo Salvini

SONDAGES, La Repubblica, d’A. Noto, « Sur les questions éthiques, les majorités sont étanches, les électeurs de droite souhaitent la transcription [des actes de naissance des enfants des couples homoparentaux] » : « Sur les questions éthiques, l’opinion publique ne suit que partiellement les lignes des partis politiques. Les styles de vie comptent plus que l’idéologie, les prises de positions sur les questions sociales –et notamment la famille- sont donc particulièrement insidieuses pour les partis. On constate qu’en la matière l’habituelle cloison droite/ gauche, conservateurs/ progressistes tombe. En effet, la question de la GPA divise la population italienne mais cela ne recoupe pas la polarisation politique : on compte par exemple jusqu’à 40% de personnes favorables parmi les électeurs de la Ligue ou de Forza italia, et 38% parmi ceux du Parti démocrate. Seulement 1/3 de la population souhaite en faire un délit universel. 75% des Italiens est favorable à la transcription des actes de naissance des enfants nés à l’étranger par GPA, avant tout pour la protection de leurs droits, une opinion partagée par 83% des électeurs de Forza Italia. Pour une majorité d’Italiens (56%), le sexe des parents n’a pas d’influence sur la façon dont les enfants grandissent et là encore l’électorat de FI semble avoir des positions un peu différentes des alliés. 60% est favorable à l’adoption pour les couples homoparentaux. L’idée est que c’est l’intérêt de l’enfant qui doit prévaloir. Pour ce qui est de la popularité du gouvernement en général, les proportions des dernières élections politiques se maintiennent et la côte de popularité de Giorgia Meloni est encore à 46%, alors que l’exécutif perd 1,5 point en un mois. Le ministre des Entreprises Adolfo Urso est le seul à gagner en popularité. Il fait partie des trois premiers avec Lollobrigida, ministre de l’agriculture, et Sangiuliano, ministre de la culture. Les ministres qui reculent dans les sondages sont les plus exposés médiatiquement, comme Eugenia Roccella, ministre de la famille, et Raffaele Fitto, en charge du Plan de Relance. L’écart entre Fratelli d’Italia et le PD se réduit suite à l’élection de la nouvelle secrétaire et passe sous les 8 points. C’est le M5S qui en fait les frais et qui est passé en troisième position en moins d’un mois. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito, « « Enregistrez les enfants des couples homosexuels » : Le Parlement européen condamne Rome » : « Le gouvernement Meloni n'arrive pas à se mettre au diapason de l'Union européenne. Après les nombreux problèmes sur le PNR, le MES et la gestion des migrants, voilà que le dossier sur les droits et les questions éthiques est également ouvert : et notamment celui des enfants de couples homosexuels. Hier en effet, le Parlement européen a approuvé, avec une large majorité, une résolution « condamnant » l'exécutif de Rome sur le sujet. Un vote qui a d'ailleurs provoqué une scission au sein du PPE, le plus grand parti de l'assemblée de l'UE, dont Forza Italia est membre. Les Populaires, avec lesquels les conservateurs de Meloni espèrent une future alliance, étaient divisés : les parlementaires nord-européens et portugais ont voté en faveur du document et la délégation allemande l'a laissé libre de vote. Le texte, proposé par les libéraux de Renew et immédiatement soutenu par les socialistes ainsi que la gauche et les Verts, fait explicitement référence à l'affaire de Milan et aux indications données par la préfecture de Lombardie de ne plus procéder à l'enregistrement des enfants de couples LGBT. Avant-hier, le maire de Milan, Giuseppe Sala, était à Bruxelles pour dénoncer la situation au nom de nombreux autres maires italiens. La réponse européenne a été immédiate : « nous condamnons les instructions données par le gouvernement italien à la municipalité de Milan de ne plus enregistrer les enfants des couples homosexuels ». Et ce n'est pas tout : les députés européens estiment que le choix du gouvernement italien « conduira inévitablement à la discrimination, non seulement des couples de même sexe mais aussi et surtout de leurs enfants ». L'appel final est donc de « révoquer immédiatement sa décision ». Par ailleurs, la question a ouvert une brèche au sein des partis européens, et en particulier au PPE. Si Forza Italia a voté contre la résolution, à l’instar de la Lega et de Fratelli d’Italia, le PPE lui-même était divisé et la plupart de ses membres ont décidé de soutenir le document de Renew. Giorgia Meloni ne cache pas depuis longtemps l'idée d'essayer de construire une nouvelle alliance entre les conservateurs et le PPE en vue des élections européennes de l'année prochaine. Mais il faut savoir que Renew, le groupe qui a déposé la résolution, est la formation de référence du président français Emmanuel Macron, avec qui Meloni n'entretient pas un dialogue serein. Il est clair qu'une résolution du Parlement européen n'a pas d'effet direct et contraignant, mais elle s'ajoute aux nombreuses difficultés de relations que l'exécutif italien rencontre avec les institutions européennes. Et comme souvent à Bruxelles, ces votes marquent une frontière et représentent un stigmate difficile à effacer. La réaction du FdI semble irritée : dans les déclarations des parlementaires, ils se plaignent d'une « ingérence indue ». Le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani tente de minimiser l'affaire : « Il y a une loi à respecter, ce vote ne change pas la loi italienne. C'est le Parlement italien qui la modifie ». L'affaire reste donc ouverte, et l’affrontement aussi. » 

COULISSES, La Stampa, F. Olivo : « Fratelli d’Italia cherche à aller à la contre-attaque dans l’UE : ‘’ Il est temps de changer les équilibres ‘’ » : « Des migrants aux libertés civiles, la droite italienne se voit menacée et travaille à une nouvelle majorité de gouvernement pour les élections en 2024. Ce qui semble clair dès les premiers instants qui ont suivi le vote du Parlement européen sur la reconnaissance des enfants des familles homoparentales en Italie est que la position du gouvernement ne changera pas.  Le vote des députés européens est, au contraire, une occasion pour rouvrir une polémique avec l’UE, qui peut toujours être utile en termes de consensus. Au sein du gouvernement, les positions sont variées mais tous les partis sont d’accord sur l’idée que les menaces plus dangereuses pour la droite italienne viennent de Bruxelles. ‘’ Les partis de la gauche italienne utilisent de manière instrumentale le Parlement européen pour attaquer le gouvernement ‘’ affirme le président de la Région des Abruzzes, Marco Marsilio.  Les ‘guerres culturelles‘ ont un coût, mais elles donnent aussi l’opportunité à la droite de marquer sa ‘différence‘ et la polémique contre l’UE, que ce soit sur la nourriture, les libertés civiles ou bien les migrants. Mais l’occasion à ne pas manquer est en réalité celle de créer une nouvelle majorité de droite à Strasbourg et donc également au sein de la Commission. Les Conservateurs européens considèrent que l’objectif des députés de Renew (v. interview de Stéphane Séjourné à Politico) est celui d’entraver le rapprochement du groupe du parti Populaire aux Conservateurs, pour empêcher le projet d’une majorité élargie autour de Von der Leyen. Et une façon d’entraver ce projet est justement celle d’insister sur les thèmes des libertés civiles et sur les migrants, c’est-à-dire les thèmes qui divisent les représentants du PPE. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

30/03/2023

Les députés du FPÖ quittent l'assemblée lorsque le président ukrainien Zelensky apparaît à l'écran.

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Autriche. Les députés du FPÖ, soucieux de défendre la neutralité autrichienne, quittent l'assemblée en signe de protestation lorsque le président ukrainien Zelensky apparaît à l'écran et parle.

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"FPÖ. Place pour la paix."

Le Fidesz, le parti de Viktor Orbán, a 35 ans.

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Hongrie. Le Fidesz, le parti de Viktor Orbán, a 35 ans.

"Matteo Piantedosi a annoncé que plus de 400.000 personnes devraient arriver d'ici la fin de l'année."

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Italie. Revue de presse.

Les retards sur le PNRR risquant de compromettre le versement des fonds européens ainsi que le nouveau code des marchés publics porté par la Ligue et récemment présenté en conseil des ministre font la Une de la presse italienne « Confrontation autour du Plan de Relance et des contrats publics » (Corriere della Sera), « Europe, le cas de l’Italie » (La Repubblica), « L’alerte du secteur du bâtiment ‘le PNRR est irréalisable’ » (La Stampa), « ‘Ma loi relancera l’Italie’ dit Matteo Salvini » (Libero), « Ils légalisent la fraude fiscale et les contrats sans appel d’offre » (Il Fatto Quotidiano), « PNRR, la course aux fonds qui n’ont pas été dépensés » (Il Messaggero).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. Voltattorni, « ‘’Il y a un risque de clientélisme politique’’, confrontation autour des contrats publics » : « La nouvelle réglementation entrerait en vigueur en avril pour une application à partir de juillet. Pour beaucoup, cela ne laisserait pas assez de temps pour adapter tout l’appareil administratif et lancer les chantiers mais le vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures Matteo Salvini reste très enthousiaste. Pourtant, le nouveau code des marchés publics fait déjà beaucoup parler de lui. Les entreprises apprécient la simplification et l’allègement des procédures bureaucratiques mais l’autorité nationale anti-corruption (ANAC) et les syndicats protestent lourdement. L’ANAC souligne des points positifs (la numérisation qui favorisera la transparence) mais dénonce des ‘’ombres’’, en particulier la possibilité d’attribuer des contrats directement, sans appel d’offres, jusqu’à 5 382 000 euros. Un seuil bien trop élevé qui fausserait la concurrence et empêcherait les contrôles sur les plus petits contrats qui sont en fait les plus nombreux, explique l’autorité, et risque de favoriser dans la pratique le népotisme et le clientélisme, surtout dans les petites communes. Matteo Salvini soutient le contraire, pour lui la rapidité des procédures déjouerait la corruption. Les syndicats ne sont pas d’accord et ont annoncé les premières manifestations aux côtés du secteur du bâtiment. ‘’Le nouveau code ramène le pays trente en arrière et réduit à néant la lutte anti-mafia’’ dénoncent-ils. Les constructeurs, représentés en partie par la Confindustria [syndicat patronal], sont sceptiques eux aussi et s’inquiètent du manque de temps pour se réorganiser d’ici l’entrée en vigueur. Ils soulèvent eux aussi le problème de la transparence et de la concurrence que posent les seuils prévus pour l’attribution directe des contrats. Du côté de l’opposition, le PD et le M5S annoncent déjà leur désapprobation et une mobilisation à la Chambre, alors que Carlo Calenda de Azione dit approuver cette simplification. » 

ENTRETIEN, Messaggero, de Matteo Salvini par F. Malfetano, ‘’Pnrr, nous utiliserons jusqu’au dernier euro. Et des appels d’offre à kilomètre zéro’’ :  "Du Pnrr, je dépenserai jusqu'au dernier euro, à condition que la Commission européenne ait du bon sens". Matteo Salvini refuse le défaitisme qui semble avoir frappé le gouvernement après le rapport de la Cour des comptes sur le Plan national de relance et de résilience ou après la prolongation des négociations avec Bruxelles. Au contraire, il fait étalage de projets déjà prêts sur son bureau au ministère des Infrastructures, mais non inclus dans le PNR. Il parle de ‘’2 milliards d'euros dans le secteur de l'eau’’ et de ‘’1,6 milliard d'euros pour le réaménagement des logements sociaux’’. En pratique, le leader de la Ligue demande ouvertement ‘’donnez-moi l'argent supplémentaire’’ dans les 209 milliards dont le ministre Raffaele Fitto (Frères d’Italie) a dit que nous ne pourrions pas dépenser. Le ministre présente ce qu'il considère comme son enfant prodige : le code des marchés publics. Deux tomes de 229 articles et un nombre indéterminé d'annexes ne sont pas faciles à manipuler. Il les feuillette sans relâche, cite des paragraphes et des alinéas, tente de les réciter. Un texte qui, a-t-il répété à plusieurs reprises au cours de sa longue interview avec Il Messaggero et quelques autres journaux, produit ‘’un changement culturel’’. Nous donnons confiance aux maires et aux entreprises en revendiquant des mesures qui désamorcent la peur de la signature par les administrateurs et qui raccourcissent les délais pour les entreprises’’. Cette procédure, associée à la ‘’réduction des phases de conception’’, facilitera la mise en œuvre de projets que les administrations locales ‘’ont déjà prévus’’. De plus, cela permettra de créer ‘’plus d'emplois’’ dans un secteur, la construction, qui risquait de se retrouver à genoux avec l'adoption du Superbonus.  Salvini en a pour tous : les syndicats ? ‘’Ils ont tort d'annoncer des grèves’’ avant d'avoir lu le code (référence à la CGIL et à l'UIL). Les oppositions ? Idem : ‘’J'aurais craint le contraire’’, ajoute-t-il, ‘’peu importe’’ la présence du PD et du M5S aux manifestations annoncées pour samedi. Le troisième pôle qui prétend que le Code des marchés publics met en péril le Pnrr, en revanche, ‘’n'a rien compris’’ car ce Code des marchés publics n'a rien à voir avec le Pnrr. Bien qu'il s'agisse d'une étape importante du Plan, les nouvelles règles ne s'y appliqueront pas directement, dans la continuité du décret de simplification signé par Mario Draghi.  Parmi les thèmes portés par Fitto, le Code sera également inclus. Le ministre annonce en effet que, bien que le projet soit déjà tout à fait conforme aux demandes et à l'entrée en vigueur le 1er juillet, il demandera un délai supplémentaire à la Commission européenne. Pour entrer dans les bureaux techniques des 8 000 municipalités italiennes, nous avons besoin de quelques semaines supplémentaires’’, l'objectif étant d'arriver à la fin de l'année 2023. Si Bruxelles le permet, comme tout le reste. »

ARTICLE, La Stampa, de G. Longo, « Migrants : le plan du ministère de l’Intérieur » : « Le ministre de l'Intérieur tire cette fois lui-même la sonnette d'alarme face à l'invasion de migrants sur nos côtes. Avant-hier, lors du conseil des ministres, Matteo Piantedosi (Indépendant) a annoncé que plus de 400.000 personnes devraient arriver d'ici la fin de l'année. Il a donc présenté un ‘’plan d'action’’ pour gérer l'urgence, qui devrait exploser au cours de l'été. La Stampa est aujourd'hui en mesure de reconstituer les étapes de l'élaboration de ce plan. En commençant par l'analyse de l'afflux, qui a augmenté de 303 % entre le 1er janvier et le 28 mars par rapport à la même période en 2022, jusqu'aux interventions prioritaires telles que ‘’le contrôle des frontières maritimes tunisiennes par le biais de patrouilles conjointes en mer et sur terre et le renforcement, dans la zone du port de Sfax, de l'activité des services secrets pour contrer la construction et l'aménagement de navires et de barges par des organisations criminelles’’. La collaboration avec les pays d'origine des migrants et la déclaration de l'état d'urgence pour l'île de Lampedusa ‘’qui permettrait l'adoption immédiate de mesures extraordinaires visant à permettre l'affrètement de moyens aériens et navals pour le transfert des migrants et la gestion du hotspot en tant qu'exception aux règles en vigueur’’ seront également des éléments importants. L'objectif est également de créer de nouveaux centres d'accueil à Lampedusa et à Pantelleria. Mais avant d'entrer dans les détails, il est utile de rappeler que le Viminal se concentre principalement sur la Tunisie et la Cyrénaïque (partie orientale de la Libye où domine la politique de Khalifa Haftar, qui ne contrôle en rien l'exode des migrants). Du 1er janvier au 28 mars, 27.219 personnes sont arrivées, la majorité en provenance de Tunisie (15.537) et de Cyrénaïque (4.556). Les nationalités les plus fréquemment déclarées par les migrants au moment du débarquement sont : ivoirienne, guinéenne, pakistanaise, bengalie, tunisienne, égyptienne et camerounaise. La Sicile, avec 22.148 arrivées, est confirmée comme la principale région de débarquement, suivie de la Calabre (3.405). Le plan Piantedosi prévoit donc la mise en œuvre d'une série d'activités visant à réduire les départs et à augmenter les rapatriements. Alors que le gouvernement s'engage à ‘’relancer le dialogue stratégique, au niveau politique et opérationnel, avec les autorités tunisiennes, y compris avec l'implication de la Commission européenne’’, il est demandé de renforcer les patrouilles sur les côtes tunisiennes et l'engagement des services à entraver la construction de bateaux. Sur le front libyen, il faut ‘’s'entendre avec les autorités qui contrôlent la Cyrénaïque d'où l'on constate une augmentation des arrivées (de 2.891 en 2022 à 4 .556 au 1er trimestre 2023) pour renforcer l'action de prévention des départs’’.  Afin d'identifier d'autres lieux de premier accueil, ‘’une table ronde opérationnelle a été activée avec l'Agence domaniale de l'État et avec l'État-major de la Défense’’. Pour la surveillance des migrants, ‘’un contingent de soldats de l'opération ‘’Rues sûres’’ pourrait être impliqué’’. Par ailleurs, ‘’une mesure d’accompagnement de 500 euros comme alternative à l'accueil des demandeurs d'asile dont les demandes sont rejetées’’ est envisagée. Enfin, le réseau des CPR (Centres de rapatriement) pour les migrants en situation irrégulière sera étendu. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco, « L’opposition à l’attaque, mais affaiblie par les divergences » : « La tentative d'exploiter et de souligner les relations tendues du gouvernement avec l'Union européenne était prévisible. Et il est également prévisible qu’il y ait une stratégie de l’opposition qui parte de l’essoufflement, désormais officiel, du plan de relance. Mais cela va plus loin : cette stratégie compte s'appuyer sur une divergence endémique entre la majorité de droite dirigée par Giorgia Meloni et une Commission européenne qui se méfie de la manière dont le gouvernement Meloni traite certains dossiers (notamment le refus de ratifier le MES ). Le code des marchés publics voulu par le leader de la Ligue, Matteo Salvini, exacerbe encore plus les tensions au Parlement. La simplification des procédures déclenche des accusations de favoriser la corruption, avec le PD et le M5S en première ligne. Ainsi, la demande d'une « opération vérité » sur les retards dans les objectifs du plan de relance souligne la volonté d'un affrontement frontal. Mais le problème est toujours le même : le front des minorités est divisé. Pendant ce temps, le Troisième Pôle de Carlo Calenda se défend d'avoir attaqué le nouveau code des marchés publics. Il fait également savoir qu'il partage la démarche de Salvini, du moins en partie. Par ailleurs, le fossé sur l’Ukraine demeure entre le parti d'Elly Schlein et le Mouvement de Giuseppe Conte, ce qui rend une alliance peu probable. Les partisans de M5S n'en veulent pas, effrayés par la perspective d'être étouffés par un PD qui érode leurs voix dans les sondages. Pourtant, le rapprochement sur certaines questions dites « sociales », apportées par la nouvelle direction du PD, pourrait laisser présager une ouverture à l’entente. La politique étrangère reste cependant une pierre d'achoppement tellement encombrante, qu'une alliance entre Schlein et le M5S n'est pas envisageable. La différence d'attitude à l'égard du gouvernement suffit cependant à faire dire à Calenda que les agendas du Parti démocrate et du Mouvement 5 étoiles sont désormais presque « superposés » ».

ARTICLE, La Repubblica, de C. Tito, « Bruxelles craint désormais le dérapage du PNRR. Si Rome échoue, l'Europe entre dans une période de crise » : « ‘’Si l'Italie échoue, le projet européen s'arrêtera pour un bon moment. Personne n'autorisera plus de dette commune. Nous ferons un pas en arrière de vingt ans. La vraie faute de Rome, c'est ça » ». Ce n'est pas seulement une question d'objectifs atteints ou non atteints. La partie qui se joue autour du Pnrr italien prend de l'ampleur dans les chancelleries et à la Commission. La voie d'une plus grande intégration, d'un pas vers une Europe plus fédérale, risque de s'arrêter à cause du gouvernement Meloni. L’attention des trois institutions européennes - Commission, Conseil et Parlement - se focalise sur la coalition qui soutient l'exécutif italien. En particulier sur la Ligue. On soupçonne Salvini de boycotter le Pnrr pour porter un coup à Meloni et un autre à l'UE. De nombreux projets sous le contrôle du ministère des Infrastructures - dirigé par Salvini - ont déjà pris un retard considérable. La réforme du pacte de stabilité notamment subit l’effet du ‘’cas Italie’’. L'exécutif européen a déjà vu sa première proposition rejetée par les faucons du nord de l'Europe. Le reproche : trop de concessions faites aux Méditerranéens et surtout l'Italie. Les manquements du gouvernement Meloni pousse ces mêmes ‘’faucons’’ à plus de sévérité : une demande de révision du pacte qui mettrait un frein à la gigantesque dette publique italienne. Le concept est aussi élémentaire que brutal : si l'Italie n'est même pas capable de dépenser efficacement l'argent que nous lui donnons, évitons au moins que ses caisses vides ne finissent pas nous faire couler aussi. L’idée, finalement, c'est de nous mette sous tutelle.  Bref, une situation critique. Le ministre chargé des relations avec l'UE, Raffaele Fitto, s'est précipité hier à Bruxelles pour tenter de remédier à un plan qui apparaît de plus en plus bancal. ‘’Nous respecterons l'échéance de 2026 fixée par le PNR’’, a-t-il déclaré en rencontrant des députés européens de Fratelli d'Italia. Mais nous devons modifier certains projets. Pour certains, nous savons déjà que nous n'y arriverons pas’’. L'équipe de Draghi est visée :  ‘’Elle a commis ces erreurs. Je pense qu'il faut le dire maintenant et demander à revoir le plan avec des échéances et des objectifs. Sinon, lorsque nous arriverons au bout et que nous n'aurons pas réussi, nous serons les seuls à être blâmés’’. Le plus simple serait d'éliminer certains projets. Dans ce cas précis, en effet, la difficulté italienne réside précisément dans un déficit organisationnel et bureaucratique. La solution consiste à réduire les engagements. »

ARTICLE, La Stampa, M. Landini, « Gentiloni assure la coopération avec l’Italie. Sala : ‘’Milan peut gérer deux fois plus d’argent’’ » : « Paolo Gentiloni, commissaire européen aux Affaires économiques et financières, et Raffaele Fitto, ministre des affaires européennes, des politiques de cohésion et du PNRR, se voient « au moins une fois par semaine » et se téléphonent « même encore plus ». Des négociations serrées sont en cours entre les deux hommes pour débloquer la troisième tranche du Pnr, mais aussi pour comprendre comment retravailler le plan. Hier, ils se sont retrouvés à Bruxelles. Pour Gentiloni, l'impasse sur le gel des fonds est la démonstration la plus claire qu'il faut revoir le plan car « dans certains cas, il y a l'impossibilité de réaliser des projets ». Et c'est précisément la raison pour laquelle il a affirmé que le gouvernement se concentre désormais principalement sur la révision. Raffaele Fitto a déclaré : « Certains parlent d’irresponsabilité, mais je pense que, derrière cette attitude, se cachent au contraire une grande responsabilité et un sens du respect des institutions, afin d'éviter d'imaginer que des questions objectivement problématiques puissent surgir dans quelques années ». Paolo Gentiloni, assis à ses côtés, lui a tendu la main et a déclaré : « Nous devons coopérer, et nous le faisons ». Cependant, l'hypothèse d'une réécriture du PNR agite la politique italienne, les collectivités locales ainsi que les syndicats. Le secrétaire général de la CGIL, Maurizio Landini, également présent à Bruxelles, a demandé à l'exécutif « d'impliquer tous les partenaires sociaux pour une véritable discussion sur les changements à apporter au plan ». Le Parti démocrate a également adressé au gouvernement la demande de faire un rapport au Parlement « sur les retards et les changements ». Mais la voix des maires, qui dans de nombreux cas sont les derniers maillons de la chaine des dépenses des fonds du PNR, s'est immédiatement fait entendre. Hier, à Bruxelles, le maire de Milan, Giuseppe Sala a déclaré : « Les aveux du ministre Fitto selon lesquels une partie des fonds ne sera pas dépensée sont une déclaration de capitulation. Perdre ces fonds signifierait perdre une opportunité, mais ce serait aussi un message destructeur pour l’Europe ». Pour Sala, il n’y a qu’une solution pour s'en sortir : redistribuer les ressources entre les administrations qui ont montré de meilleures performances en termes de dépenses. Et Milan avant tout : « Ce n'est pas une provocation : Milan serait en mesure de dépenser au moins deux fois plus que les ressources qui lui sont allouées d'ici 2026, mais en silence » dit-il. Un scénario qui a immédiatement fait réagir d'autres administrateurs locaux : « Ce serait une sécession », a attaqué le président de la région de Calabre, Roberto Occhiuto. « Sala se trompe complètement d'approche. L'Italie a reçu plus de 191 milliards, précisément parce que le sud du pays est en difficulté et mérite donc l'attention et les fonds européens pour pouvoir rattraper les régions du nord. Sans le Mezzogiorno, nous aurions reçu beaucoup, beaucoup moins », ajoute-t-il. » 

ARTICLE, La Stampa, de N. Carratelli, « Zelensky appelle Meloni : ‘’Amis italiens, merci’’ » : « Nouveau contact hier entre V. Zelensky et G. Meloni après la rencontre à Kiev du 21 février : un appel téléphonique durant lequel ils ont convenu de la nécessité de chercher une ‘’paix juste’’, selon le communiqué du Palais Chigi, qui ajoute que le Président ukrainien ‘’a exprimé sa gratitude à l’Italie et dit sa confiance dans la capacité de repousser les attaques russes pour défendre l’intégrité territoriale de l’Ukraine, grâce aussi à l’assistance des Etats occidentaux, dont l’Italie’’. Sur l’envoi constant d’armes à l’armée ukrainienne, le ministre Guido Crosetto (Frères d’Italie), sollicité par le M5S, a revendiqué à la Chambre le choix de continuer à armer Kiev tout en assurant que l’Italie ‘’n’a aucune intention d’envoyer des troupes sur le terrain’’. Il a défendu la décision d’entraîner en Italie les militaires ukrainiens qui devront utiliser le système antimissiles Samp-T. Il a déclaré que, ’’au-delà de l’exigence ukrainienne’’, il était ‘’physiologique de se réapprovisionner’’, notamment à cause de la nécessité de ‘’moderniser’’ les armes. Crosetto a démenti qu’une batterie de Samp-T coûte plus de 700 millions d’euros, comme le soutenait les 5 étoiles. Kiev, c’est certain, attend avec impatience les missiles italo-français. Zelenski, lors d’un entretien à l’AP, avait révélé qu’un pays européen a envoyé un système de défense aérienne qui n’a pas fonctionné. Et il a rappelé que certaines armes promises n’étaient pas arrivées – les ‘’patriots’’ américains. Il a relancé enfin sa demande sur les avions de chasses. Un thème qui pourra avoir été à l’ordre du jour de sa conversation avec Meloni, même si la note de Chigi ne le mentionne pas. La présidente du Conseil a entre autres écrit que ‘’Zelensky a dit apprécier la Conférence de Rome du 26 avril prochain pour la reconstruction de l’Ukraine, une occasion importante pour renforcer les rapports entre les entreprises italiennes et le pays’’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera, de G. Bianconi, «  Nordio (Frères d’Italie) et le refus des juges français d'extrader des terroristes : ‘’Recours à Strasbourg avec les familles’’ » : « ‘’Rien n’est éternel, même les condamnations définitives qui doivent être respectées’’, a déclaré ministre de la Justice Carlo Nordio. Il peine à trouver les mots pour commenter ce que le gouvernement italien vit comme une défaite, pas inattendue mais source  de ‘’grande douleur et grande déception’’, après le rejet de l'extradition de France d'anciens militants d'extrême gauche ou de groupes armés condamnés pour des assassinats commis il y a quarante ans ou plus. ‘’Nous n'abandonnons pas", explique-t-il, ‘’Nous essayons de voir s'il y a d'autres moyens, y compris avec l'aide des familles des victimes’’, faisant référence à l'éventualité d'un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme, qui ne peut être déposé par le gouvernement mais ‘’par tout individu, organisation non gouvernementale ou groupe de particuliers s'estimant victime d'une violation des droits reconnus par la Convention ou ses protocoles’’. Cependant, même si cela devait se produire et que la Cour de Strasbourg jugeait (qui sait dans dans combien de temps) que les condamnations françaises violaient un principe, cela n'impliquerait pas la remise des condamnés à l'Italie, mais une sanction à l'égard de la France. En tout cas, il s'agirait d'une nouvelle légitimité des peines prononcées en Italie et le droit de les voir appliquées -reconnu par l'actuel gouvernement français, que Nordio continue à remercier. Il l’a fait lors de sa conversation avec son collègue Eric Dupond-Moretti et il le répète aujourd'hui : ‘’il y a entre nous une grande coopération et entente, mais le pouvoir judiciaire est autonome et indépendant. En outre, nous connaissions la jurisprudence française, qui est très restrictive sur certains points".  L'Italie a également eu des attitudes incohérentes au cours des décennies, avec des demandes d'abord défendues, puis abandonnées à leur sort, reprises puis ‘’non cultivées’’, jusqu'à la nouvelle intervention, en avril 2021, de la ministre de l'époque, Marta Cartabia, soutenue par Draghi (et le chef de l'État), qui avait directement t impliqué le président Emmanuel Macron. Une des solutions consisterait à faire une demande pour qu'au moins une partie des condamnés puisse purger leur peine en France, par exemple ceux qui n'ont pas été jugés par contumace, mais même cette solution est considérée comme très difficile à mettre en œuvre. Ce qui reste de l'opération lancée il y a deux ans, à l'heure actuelle, ce sont les mandats d'arrêt européens (et les signalements internationaux) toujours en vigueur, obligeant ces dix condamnés à ne pas quitter la France, s’ils ne veulent pas risquer d'être à nouveau arrêtés. » ( 

ARTICLE, Corriere della Sera, L. Berberi, « Mission de la Lufthansa à Rome, l’enjeu de la valorisation d'ITA après les pertes maximales de 2022 » : « Le patron de Lufthansa arrive aujourd'hui à Rome pour dénouer avec le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti (Ligue), le dernier nœud de la négociation pour l'entrée des Allemands ( à 40% ) dans ITA Airways. L’accord, qui vise à relancer la compagnie italienne, se rapproche de plus en plus et pourrait être signé peu après Pâques. D’après Carsten Spohr, numéro un du groupe, « si l'on parle du plan industriel commun et du fait qu'il soit possible de rendre ITA rentable, les discussions avec le gouvernement italien sont vraiment positives ». Il ajoute, « ITA a perdu beaucoup d'argent, les chiffres de 2022 ont été rendus publics récemment (486 millions d'euros, ndlr) et cela a un impact sur le prix. Ce sujet sera au centre d'une réunion aujourd'hui avec le ministre Giorgetti. C'est la dernière partie des négociations : je suis optimiste, nous trouverons un accord ». Spohr espère signer l'accord préliminaire pendant la période des négociations exclusives, avec une date limite fixée au 24 avril. Au niveau stratégique, Spohr rappelle que, pour eux, il n'y a pas que Rome Fiumicino, qui deviendra l'un des hubs du groupe Lufthansa. « N'oublions pas que Milan est le troisième bassin de passagers en Europe après Paris et Londres ». Il déclare également: « L'Italie doit rester connectée au reste du monde, ce que le groupe Lufthansa peut garantir ». Le directeur général de Lufthansa n'a pas peur d’un marché comme celui de l'Italie, dominé par les compagnies low cost : « C'est précisément pour cela que nous avons besoin d'une Italie saine : pour garantir la concurrence. Et la Commission européenne doit comprendre que la compagnie italienne au sein du groupe Lufthansa augmentera la concurrence et ne la diminuera pas » ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

76 % des Allemands demandent un renforcement des contrôles aux frontières.

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Allemagne. Un sondage INSA montre que 76 % des Allemands demandent un renforcement des contrôles aux frontières. 72 % des personnes interrogées sont d'avis que la coalition gouvernementale n'en fait pas assez pour lutter contre l'immigration clandestine. L’AfD se pause en parti favorable au renforcement des contrôles aux frontières.

Que pensent les Suédois de leur gouvernement de centre-droit soutenu de l'extérieur par les Démocrates suédois.

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Suède. Un sondage IPSOS à propos de l’action du gouvernement de centre droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois :

un bon travail :  17 % (-1)

ni l’un, ni l’autre : 24 % (-3)

mauvais travail : 55 % (+5)

29/03/2023

L'AfD de l'Est prend part à la fête des 20 ans du magazine de la Nouvelle Droite Sezession.

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Allemagne. Le magazine de la Nouvelle Droite Sezession fête ses 20 ans. À cette occasion, son éditeur, Götz Kubitschek, qui dirige les Éditions Antaios (Verlag Antaios), implantées dans le village de Schnellroda, dans la municipalité de Steigra, en Saxe-Anhalt, a organisé, en cet endroit, une fête, en présence des personnalités intellectuelles les plus marquantes de la Nouvelle Droite allemande. En effet,  le 25 mars, environ 140 invités, parmi lesquels les présidents des groupes parlementaires des élus de l’AfD au sein des cinq États de l’Est, dont la figure de proue de la tendance nationaliste du parti Björn Höcke, ont pris part à un rassemblement.

[Björn Höcke était en contact avec Götz Kubitschek bien avant la fondation de l’AfD.]

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Le magazine Sezession de février 2023 est consacré aux 10 ans de l'AfD.

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Ellen Kositza

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Erik Lehnert

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Götz Kubitschek

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Björn Höcke

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(https://www.breizh-info.com/2020/09/28/151142/gotz-kubits...)

Municipales en Lituanie : l'Alliance nationale obtient 3 conseillers municipaux et les nationaux-centristes de l’Union du peuple et de la justice 7.

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Lituanie. Lors des élections municipales du 5 et du 19 mars 2023, le parti nationaliste Alliance nationale a obtenu 3 sièges sur 51 au sein du Conseil municipal de Vilnius.

Les nationaux-centristes de l’Union du peuple et de la justice ont décroché 7 sièges de conseillers municipaux sur 1498 à travers le pays. [Ce parti est le fruit d'une fusion entre des centristes et les nationalistes de l'Union des nationalistes et des républicains lituaniens (LTRS), à laquelle s'est ajouté un parti dirigé par un ex-membre du parti national-conservateur Ordre et Justice.]

Polonais de Lituanie

La Campagne électorale des Polonais lituaniens - Union des familles chrétiennes obtient 57 conseillers municipaux et 1 maire.

"Migrants, la ligne dure de la Ligue : 21 amendements au décret Cutro."

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Italie. Revue de presse.

La décision de la Cour de Cassation en France refusant l’extradition des ex-Brigades rouges vers l’Italie fait la une de la majorité des quotidiens : « L’arrogance française sur les ex-brigadistes » (La Stampa), « Une offense pour toutes les victimes » (La Repubblica), « Pas d’extradition pour les ex-terroristes, la colère des familles de victimes » (Corriere della Sera), « Les juges français sont plus communistes que les nôtres » (Libero), « Injustice à la française : les terroristes rouges ne seront pas punis » (Il Giornale), « La gifle des juges français : les terroristes sont libres » (Messaggero), « Paris sauve les terroristes : pas d’extradition » (Il Mattino), « La France reste le paradis des terroristes italiens » (La Verità). La presse titre également sur le nouveau code des marchés publics présenté hier en conseil des ministres, sur les retards sur le PNRR et sur la prolongation des mesures pour contrer la hausse des factures d’électricité et de gaz.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Ducci, « Aides pour les factures et la santé, nouveau code pour les contrats publics » : « Le gouvernement italien clôture le premier semestre 2023 avec une série de mesures contre la vie chère, sur les impôts, le secteur de la santé, les contrats publics, les aliments de synthèse et la concurrence - bien que sur ce dernier point le projet de loi n’ait pas encore été approuvé. Le Conseil des ministres a notamment voté le prolongement de trois mois des aides de l’Etat aux ménages et aux entreprises pour faire face à la hausse des prix de l’énergie. Ce décret comprend également des aides destinées au secteur de la santé, notamment pour la stabilisation des médecins non spécialisés et les infirmiers intervenant aux urgences. Le gouvernement a également introduit une série de reports en matière de fiscalité par rapport aux échéances prévues par la Loi de Finances. Le nouveau code pour les contrats publics a été approuvé, un progrès revendiqué par Matteo Salvini qui devrait selon lui permettre de réduire ‘’les pertes de temps’’ en accordant ‘’davantage de confiance aux entreprises et aux maires, aux entreprises sur les territoires, y compris les plus petites et les artisans’’ ce qui devra aboutir à ‘’plus de chantiers, plus d’emplois et plus de sécurité dans toute l’Italie’’. Enfin, le projet de loi pour l’interdiction de production et la commercialisation d’aliments de synthèse a été examiné avec l’introduction d’amendes pouvant aller jusqu’à 60 000 euros. Une bataille du ministre de l’Agriculture Lollobrigida ‘’contre les produits de laboratoires’’ et pour ‘’protéger notre culture et notre tradition’’. » 

ARTICLE, La Stampa, de L. Monticelli, « Plus de souplesse pour les délits fiscaux, un mini-bouclier de 5 milliards pour les factures » : « L'annulation du délit d'omission de paiement fait son apparition dans le décret concernant les factures : une mesure d’amnistie, chère au vice-ministre de l'Economie Maurizio Leo,– qui avait déjà proposé la dépénalisation pour les fausses déclarations. L'impunité sur le délit d'omission de paiement est déclenchée lorsque ‘’les sommes dues sont intégralement payées par le contribuable’’, explique une note du Palais Chigi. En ce qui concerne les factures : bonus social renforcé, TVA de 5 % sur le méthane, crédit d'impôt pour les entreprises, plus de charges fiscales sur les factures de gaz. Le gouvernement confirme les aides contre les hausses des prix de l'électricité et du gaz pour les ménages au deuxième trimestre également, mais les ressources disponibles s'élèvent à moins de 4 milliards, alors que celles allouées en décembre dépassaient les 20 milliards.  Par contre, le fait que les taxes sur l'électricité n’aient pas suspendues est très commenté : l’Union des consommateurs parle d’une charge de 300 euros annules pour les ménages et le Codacons le définit comme ‘’une très mauvaise nouvelle ‘( le poids sera d’environ 22% sur les services publics des Italiens, et annulerait  la réduction récente des tarifs’’). ‘’Le bonus social, la réduction sur les factures d'électricité et de gaz pour les familles avec un revenu jusqu'à 15.000 euros, qui s'applique à 4,5 millions de ménages, a été prolongé jusqu'au 30 juin’’ explique le Trésor. Les entreprises pourront continuer à bénéficier jusqu'au 30 juin des crédits d'impôt de 40% et 45%, si elles ont enregistré entre janvier et mars de cette année une hausse du prix des factures d'électricité et de gaz de plus de 30% par rapport au premier trimestre 2019. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de P. Baroni, « Contrats publics faciles » : « Matteo Salvini se réjouit du nouveau code pour les contrats publics approuvé hier en Conseil des ministres, un ‘’instrument révolutionnaire qui permettra de réaliser plus de chantiers en Italie’’. Le nouveau code doit permettre des attributions de contrat plus rapides, notamment lorsqu’il ne sera plus nécessaire de passer par un appel d’offre, de donner une plus grande autonomie aux collectivités locales et aux petites communes, de privilégier les entreprises italiennes (un mécanisme dans l’esprit de ‘’l’Italie d’abord !’’) et européennes, des paiements plus rapides des entreprises et une importante numérisation des procédures bureaucratiques. Alors que la Ligue se réjouit, le syndicat du secteur du bâtiment proteste critiquant cette libéralisation à outrance. Les autorités anti-corruption expriment aussi des doutes bien qu’elles apprécient les progrès sur la numérisation. Elles appellent à ce que la rapidité ne soit pas recherchée au détriment de la transparence, du contrôle et de la libre concurrence auxquels le nouveau Code n’accorderait pas assez d’importance. La numérisation est en effet un volet important de la nouvelle réglementation qui devrait faire gagner du temps et de l’argent aux entreprises en centralisant tous les échanges sur une plateforme nationale. Plusieurs dérogations introduites par l’UE pour accélérer les chantiers durant la pandémie, deviennent structurelles. Par exemple, le seuil pour les attributions directes de contrat, sans mise en concurrence, passe de 40 000 à 150 000 euros, pour les ‘’négociations privées’’, sans appel d’offre, le seuil passe d’1 à 5,38 millions. Les petites communes auront aussi davantage d’autonomie pour les chantiers sous les 500 000 euros. Une autre nouveauté importante est l’attribution de contrats intégrés à la fois pour la conception et la réalisation des projets. Le nouveau code introduit enfin une clause pour couvrir les frais supplémentaires à hauteur de 80% en cas de hausse du coût des matériaux supérieure à 5%. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi, « Migrants, la ligne dure de la Ligue : 21 amendements au décret Cutro » : « La Ligue revient à la charge, avec 21 amendements au décret Cutro, le décret approuvé par le Conseil des ministres qui s’était tenu en Calabre de manière exceptionnelle à la suite du tragique naufrage de migrants. Les amendements présentés visent à exhumer en substance les décrets de Salvini lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Les parlementaires de la Ligue affirment qu’il s’agit de mieux accueillir les ‘’vrais réfugiés’’. Les amendements prévoient toutefois un fort durcissement de nombreux autres aspects du système : allongement du placement dans les centres pour les réfugiés jusqu’à 180 jours, révocation des permis en cas d’infraction, réduction de la durée de validité des permis et leur non-reconduction dans certains cas, perte des droits en cas de retour temporaire dans le pays d’origine, réduction de certains services comme les cours de langue et l’assistance juridique… Ils proposent également la possibilité de déposer la demande d’asile auprès des postes diplomatiques italiens dans le pays d’origine ou de transit. Mais ces amendements, au fond, n’ont rien de surprenant, ils avaient déjà été présenté en Commission à la Chambre et qualifiés d’inadmissibles par les alliés de la majorité. Pour la Ligue, il s’agit également de soutenir le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi qui a encore toute l’estime de son parti. L’alerte est maximale pour les flux migratoires historiques qui se profilent en provenance de Tunisie et de Libye. La Ligue a également mis à l’ordre du jour le soutien économique aux pays d’Afrique du Nord. De son côté, le Parlement européen a approuvé une mesure, peu appréciée par la droite, sur le statut permettant aux étrangers de séjourner dans l’UE sur le long terme. Pour Fratelli d’Italia, c’est un pas en arrière. » 

ARTICLE, Messaggero, F. Bechis, « Appel téléphonique Tajani-Blinken : action commune en Tunisie, et le ministère de l’Intérieur ouvre sur les flux » : « Rome appelle Washington car la bénédiction de Joe Biden est nécessaire pour débloquer le prêt de 1,9 milliard d'euros du Fonds monétaire international (FMI) au gouvernement tunisien de Kais Saied. Sans cet argent, la Tunisie pourrait se retrouver (d’ici six à neuf mois maximum) en « faillite » et l'Italie serait submergée par une vague migratoire sans précédent. Hier, Blinken et Tajani se sont parlé par téléphone et Tajani a indiqué qu'il avait demandé et obtenu une « coopération de plus en plus étroite » de la part de la diplomatie américaine sur le dossier. Les Américains sont également prêts, d’un commun accord avec le gouvernement Meloni, à convaincre l'UE de débloquer des fonds pour soutenir les caisses tunisiennes (entre autres, le prêt de 900 millions d'euros, divisé en trois tranches que Tajani a de nouveau évoqué hier). Des plaintes se font entendre : l'administration Biden ne fait pas confiance à Saied. Blinken l'a dit il y a quelques jours : soit la Tunisie rentre dans le rang, soit elle risque de tomber dans « un gouffre ». Rappelant à son partenaire nord-africain ses devoirs, Tajani a également déclaré hier que la Tunisie « devra nécessairement s'engager sur la voie de réformes durables et efficaces ». Si la visite de Meloni à Tunis n'est pas acquise pour l'instant, la mission de fin avril du ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, de son homologue Gérald Darmanin et de la commissaire européenne, Ylva Johannson, se prépare. Cette visite devrait permettre d’aborder les sujets des programmes de formation et des moyens pour les garde-côtes tunisiens ainsi que des fonds de l'UE pour lutter contre les trafiquants. L'Italie a également demandé une augmentation des fonds pour le programme ad hoc à Bruxelles et les corridors humanitaires. De plus, les flux de travailleurs tunisiens dans l'UE seront également abordés dans le cadre d'un nouveau « partenariat pour les talents » conçu pour la Tunisie. Piantedosi a rappelé hier, au conseil des Ministres, que la guerre contre les trafiquants est la recette de Meloni pour gérer le dossier migratoire en ébullition. Par ailleurs le « click day » [ndr : date et horaire spécifique à partir duquel les demandes de permis de séjour régulier peuvent être envoyées] du décret sur les flux de 2023 a été un succès : sur 83 000 emplois saisonniers disponibles, 240 000 demandes ont été reçues. Dans son rapport semestriel sur le PNRR, la Cour des comptes a également aidé à élargir les mailles du filet du décret sur les flux. Dans des secteurs comme la construction, « la main-d'œuvre étrangère peut faciliter la mise en œuvre du plan ».

ARTICLE, La Stampa, d’A. Barbera-M. Bresolin, «L’UE à l'Italie : le PNR doit être réécrit en un mois » : « C’est plus ou moins à l'heure du dîner que l’on a la preuve des difficultés auxquelles doit faire face le gouvernement. A la conférence de presse qui suit le Conseil des ministres, seuls Orazio Schillaci et Francesco Lollobrigida se présentent : la plupart des collègues restent enfermés dans la salle de réunion au rez-de-chaussée du Palais Chigi. À l'ordre du jour, le comité de pilotage du plan national de relance et de résilience. Après avoir pris un mois, puis deux, la Commission européenne n'exclut pas ‘’un mois supplémentaire’’ pour évaluer ce qui a été fait jusqu'à présent et débloquer le versement de la tranche de vingt milliards pour le second semestre 2022. Mais dans le même temps, elle fait pression pour que le gouvernement présente toutes les modifications du plan qu'il estime nécessaires dans un délai d'un mois.  Bruxelles a notamment ciblé le financement, à Florence et à Venise, de deux stades qui  ne répondraient pas à deux conditions essentielles pour que les travaux puissent être financés par le PNR : l'objectif social et (dans le cas de Venise) l'emplacement dans des zones urbaines. ‘’La prolongation du délai d'évaluation est normale et ne préjuge pas de son résultat’’, a déclaré hier une source européenne. Deux messages pour Meloni se cachent derrière cette ligne: une forte volonté  de trouver des solutions existe mais la Commission pose des limites au-delà desquelles on ne peut aller. Meloni savait dès le départ que la tâche serait ardue, et avec elle Raffaele Fitto (Frères d'Italie), le ministre à qui elle a donné presque carte blanche pour tenter de rattraper les retards présents avant même l'entrée en fonction du gouvernement. L'inquiétude est désormais très forte : Gentiloni l'a ouvertement dit à Sergio Mattarella lors d'un appel téléphonique il y a quelques jours. Les hasards de l'histoire (ou peut-être pas) ont voulu que le commissaire responsable du plan de relance soit italien, et ce n'est pas un détail politiquement neutre. Ce qui inquiète la Commission, plus que les questions techniques, ce sont les délais. Les chiffres de la Cour des comptes sur les fonds dépensés jusqu'à présent sont déprimants : plus d'un an et demi après l'envoi de la première tranche, l'Italie a dépensé à peine dix pour cent des fonds disponibles. Des chiffres qui confirment la difficulté toute italienne à dépenser l'argent que l'Europe nous accorde généreusement depuis de nombreuses années. Ainsi, P. Gentiloni avait mis en garde contre la tentation de trop changer mais Meloni et Fitto, malgré le scepticisme du ministre du Trésor Giancarlo Giorgetti, ont décidé de modifier toute la structure de gestion du plan, en centralisant les pouvoirs au Palais Chigi. Parallèlement, dans un souci d'économie, Fitto a entamé des négociations avec Bruxelles sur une modification des travaux à financer. L'idée, à laquelle la Commission n'est pas opposée en principe, est de déplacer certains projets jusqu'à présent inscrits sur la liste du PNR (qui expire en 2026) vers les chapitres des fonds de cohésion ordinaires, auxquels l'Italie peut faire appel jusqu'en 2029. Et une autre complication surgit : la nouvelle gouvernance du Plan est trop centralisée concernant les projets destinés aux Sud. La Commission a fait savoir au gouvernement qu'elle attendait une proposition de changement pour la fin du mois d'avril, en même temps que la partie sur la distribution de ressources supplémentaires pour des projets d'énergie renouvelable. ‘’Toute modification du plan du gouvernement doit passer par un vote de la Commission et du Conseil, et cela prend du temps’’, indique Bruxelles ». 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Une clarification qui fait émerger les difficultés » : « La nécessité d’aborder le Plan de Relance européen comme un engagement de poids et pas seulement comme une opportunité est en train de se concrétiser. On le savait depuis longtemps, mais désormais, le défi de l’Italie avec elle-même, avec son propre manque de transparence bureaucratique et structurel, apparaît bien réel. L’actuel gouvernement en prend acte et le ministre en charge des Affaires européennes et du Plan national de Relance, Raffaele Fitto, a admis hier les retards accumulés dans la réalisation du PNRR. Il a expliqué, dans le sillage du dernier rapport de la Cour des Comptes, que certains objectifs ne seraient pas réalisables d’ici fin 2026. C’est un élément de clarification bien qu’il attisera les polémiques avec l’opposition et les collectivités locales. Le mois supplémentaire accordé à l’Italie par la Commission européenne afin de pouvoir recevoir la tranche de 19 milliards en suspens est l’aveu d’un objectif raté. Mais la Commission se montre aussi disponible pour permettre à notre pays de se mettre en règles, faisant preuve d’une flexibilité que les procédures habituelles tendent à exclure. Il est toutefois clair que l’on ne pourra pas continuer indéfiniment à coup de reports. L’inquiétude des oppositions est compréhensible bien qu’instrumentalisée. Si l’incertitude est grande face à ces milliards en suspens, il est peut-être vrai aussi que n’importe quel gouvernement se serait tôt ou tard retrouvé dans une situation compliquée. Les difficultés à investir, à dépasser les procédures bureaucratiques, organiser les entreprises, recruter des techniciens sont anciennes pour l’Italie et elles émergent. ‘’Il faut le dire dès à présent et ne pas attendre 2025’’ explique le ministre Fitto même si la tentation de pointer du doigt le gouvernement Draghi affleure. Mais il sait bien que qu’on impute au gouvernement actuel d’avoir modifié la gestion du Plan pour au final la rendre plus compliquée. » 

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « La voie est libre pour les voitures vertes : l’Italie s’abstient sur l’adhésion au pacte pour le nucléaire. Nouveau rebondissement dans une série mouvementée » : « Au dernier moment, le gouvernement a encore changé de ligne sur le règlement introduisant une interdiction d'immatriculation des voitures et des véhicules légers à moteur polluant à partir de 2035. L’Italie n'a pas voté contre, comme il était prévu lundi lors de la réunion des ambassadeurs, mais s'est abstenue. La nouvelle position a été officiellement annoncée par le ministre Gilberto Pichetto Fratin (Forza Itzalia) lors de la réunion des ministres de l'Environnement. Le très contesté règlement sur le CO2 a donc été définitivement approuvé sans avoir été amendé. L'Allemagne se réjouit : profitant de l'opposition de l'Italie, elle a pu entamer des négociations avec la Commission et obtenir une exemption pour les carburants synthétiques. La Commission, après avoir négocié avec Berlin, a inscrit noir sur blanc la ‘’promesse’’ de présenter dans les prochains mois une mesure qui accordera effectivement une exemption aux véhicules à moteur à combustion, à condition qu'ils soient alimentés exclusivement par des carburants synthétiques. Le gouvernement italien, lui, n'abandonne pas la possibilité de faire entrer les biocarburants dans le cadre de cette exception. L’Italie a assisté, également hier, à la réunion de la coalition pro-nucléaire organisée par la France, mais seulement en tant que ‘’pays observateur’’. À l'issue de la réunion, un communiqué a été publié, appelant à un cadre industriel et financier européen ‘’favorable à l'énergie nucléaire’’. Selon la note publiée par la représentation française auprès de l'UE, le communiqué a également été signé par les pays observateurs (en plus de l'Italie, la Belgique et les Pays-Bas). Des sources du ministère de l'environnement sont toutefois intervenues ultérieurement pour démentir cette information, en déclarant que l'Italie ‘’n'a signé aucun document’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni

28/03/2023

Herbert Kickl annonce une "offensive de neutralité".

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Autriche. Le président du FPÖ Herbert Kickl annonce une « offensive de neutralité » afin de protéger la neutralité et la souveraineté de l'Autriche et sa capacité d'action. Le FPÖ présentera une motion visant à modifier la Constitution et exigera un référendum à ce sujet. Herbert Kickl déclare lors de la conférence de presse : « Vous devez décider si l'Autriche veut une véritable neutralité ou une neutralité en caoutchouc. »

Christoph Blocher réagit à la chute du Crédit suisse : "Les banques suisses doivent rester suisse."

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Suisse. L’ancien homme fort de l’UDC Christoph Blocher réagit à la chute du Crédit suisse : « Les banques suisses doivent rester suisse. ». Il s'oppose à l'existence de géants bancaires :

https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/interview-exclusiv...

"Les débarquements ont été multipliés par quatre." et "Permis de séjour pour travail : près de 240 000 demandes, mais il n’y a que 82 000 places."

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Italie. Revue de presse.

Les arrivées de migrants en Italie et en Europe continuent de faire les gros titres « Les débarquements ont été multipliés par quatre » (Corriere della Sera) ainsi que la réforme sur la concurrence « Commerce, soldes toute l’année… le décret sur la concurrence examiné en Conseil des ministres » (Il Messaggero). Certains quotidiens titrent sur les polémiques autour de la GPA « La couleur des enfants peut être choisie comme celle du parquet » (Libero), « De la couleur de la peau à celle des yeux, voici le catalogue choc des enfants » (Il Giornale).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Permis de séjour pour travail : près de 240 000 demandes, mais il n’y a que 82 000 places » par M. Jattoni Dall'Asén : « Hier matin, quelques minutes après 9 heures, en Vénétie, tous les quotas réservés au secteur agricole étaient épuisés, tandis qu'en Toscane, la Coldiretti faisait déjà savoir que les travailleurs étrangers saisonniers ne suffiraient pas à couvrir les besoins en main-d'œuvre des exploitations agricoles régionales. Hier, la plateforme pour les demandes d’entrée en Italie des travailleurs extracommunautaires prévu par le décret sur les flux a été surbookée à peine une heure après son ouverture. Selon le site Viminale, en effet, à 10 heures du matin, les demandes arrivées étaient déjà au nombre de 238 335, soit près de trois fois le nombre de quotas prévus par le décret, c'est-à-dire 82 705. Un nombre qui dépasse d'environ 13.000 les 69.700 de 2022, mais qui n'est manifestement pas suffisant pour répondre à la demande. Selon le président de la Coldiretti, Ettore Prandini, il faudrait "au moins cent mille jeunes" dans les campagnes, un nombre qui ne peut être comblé qu'avec "un décret de flux supplémentaire, également prévu par la loi". Cent mille, c'est aussi le chiffre indiqué par la Confagricoltura, qui demande une révision des quotas. Pour le président de l'organisation agricole, Massimiliano Giansanti, "il faut au moins trois fois plus de travailleurs disponibles et dûment qualifiés". Le risque est que les agriculteurs se retrouvent sans travailleurs dans les champs dans quelques semaines, alors que la récolte est à son apogée. Parmi les nouveaux arrivants, plus de la moitié (44 000, contre 42 000 l'année dernière) sont destinés à des travaux agricoles saisonniers, ainsi qu'au secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Cela signifie qu'à la fin de la saison, les travailleurs devront retourner dans leur pays et nous parlons d'un tiers de la main-d'œuvre employée dans l'agriculture, avec une forte croissance des travailleurs extracommunautaires. Parmi les pays d'origine - rapporte Confagricoltura - l'Afrique prédomine, avec notamment le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Nigeria et le Mali. La part de la main-d'œuvre originaire d'Europe de l'Est (en particulier d'Albanie et de Macédoine) et d'Asie (Inde et Pakistan) est également importante. D'autre part, les travailleurs non saisonniers sont au nombre de 30 105, avec deux limitations : par pays d'origine (c'est-à-dire ceux qui ont stipulé ou stipuleront des accords de coopération migratoire avec l'Italie) et par secteur d'activité : transports routiers, construction, mécanique, télécommunications, tourisme-hôtellerie et construction navale. Mais le travail domestique n'est pas pris en compte. « Il n’y a pas d’accès prévu pour les ménages qui emploient des travailleurs domestiques", dénonce Andrea Zini, président d'Assindatcolf. Cette exclusion, que Zini qualifie d'"injuste", est le résultat d'"un manque de planification qui dure depuis plus de 12 ans et qui rend indisponibles sur le marché du travail des profils telles que les aides ménagères et les soignants". L'appel s'adresse au gouvernement et au ministre Calderone : "Nous leur demandons d'élargir la portée du décret sur les flux, en prévoyant des quotas également pour le secteur domestique". Selon les calculs d'Assindatcolf, pour répondre aux besoins des familles, il faudrait 23 000 nouveaux travailleurs extracommunautaires par an, plus de 68 000 au cours de la période triennale 2023-2025. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Caccia, « Le nombre record des débarquements : 27 milles arrivées depuis le 1er janvier » : « Les chiffres donnés par le Ministère de l’intérieur parlent d’eux-mêmes : du 1er janvier au 27 mars de l'année dernière, en 2022, 6 543 migrants ont débarqué en Italie. En 2023, si l'on considère le nombre total de débarquements du 1er janvier au 27 mars, le chiffre devient impressionnant : 26 927 migrants. C'est presque quatre fois plus que l'année dernière. "La Calabre et la Sicile risquent d'être submergées", s'alarme Roberto Occhiuto, le gouverneur de Calabre. Le port de Locride, nouveau lieu de débarquement choisi par les trafiquants libyens, a enregistré un nombre massif d’arrivées. « Il y a manifestement une attaque de la pègre en cours », commente le vice-premier ministre et ministre des Infrastructures et chef des garde-côtes, Matteo Salvini, qui accusait il y a deux jours les navires des ONG d'entraver les opérations de sauvetage. La secrétaire du Pd, Elly Schlein, est sévère : « Au sujet des migrants, Giorgia Meloni est revenue bredouille de Bruxelles ». Commentaire également très caustique de Carlo Calenda : « Salvini fait moins de dégâts s'il s'occupe du pont du détroit de Messine ». Le tableau dressé par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) est toutefois inquiétant : « Les trafiquants d'êtres humains en Tunisie profitent de la situation dans le pays et ont intensifié leurs activités ». En effet, des dizaines d'embarcations partent quotidiennement de Sfax vers l'Italie, soit 3 000 arrivées en 24 heures rien qu'entre vendredi et samedi. La Tunisie demande au monde une aide financière pour faire face à la grave crise économique : « Il y a beaucoup d'intérêts communs entre l'UE et la Tunisie, nous sommes prêts à apporter notre soutien mais des réformes sont nécessaires », a déclaré M. Gentiloni à l'issue de la réunion. Et que la Tunisie « ne soit pas laissée seule ». » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni, « L’Intervention de Rome pour convaincre Saied. L’offensive léghiste pour un nouveau chemin » : « Les migrants débarqués sur les côtes italiennes au cours des trois premiers mois de l'année sont quatre fois plus nombreux qu'en 2022, lorsque Mario Draghi était au gouvernement et Giorgia Meloni à la tête de l'opposition. Même si la question n'est pas à l'ordre du jour du Conseil des ministres d'aujourd'hui, Antonio Tajani et Matteo Piantedosi craignent que « la Tunisie explose », prévoyant ainsi une croissance exponentielle des arrivées. Le plan italien, s'il peut être défini comme tel, repose sur une série d'actions et de pressions politiques et diplomatiques impliquant l'Europe, les États-Unis et les pays d'Afrique du Nord d'où partent les bateaux chargés de vies humaines. Le commissaire européen Paolo Gentiloni était en mission à Tunis hier pour appeler à des réformes démocratiques et promettre un soutien financier. Sa rencontre en tête-à-tête avec le président Kais Saied, d’abord annulée des raisons d’agenda, a finalement pu être reprogrammée in extremis grâce au travail des diplomates. Antonio Tajani s’est également entretenu avec son homologue tunisien Nabil Ammar, qu’il a invité en Italie pour discuter d'un "paquet global" d'accords bilatéraux. La priorité reste de convaincre le FMI de débloquer le maxi prêt de 1,9 milliard d'euros à la Tunisie, en accordant l'argent par tranches. « C'est une négociation difficile », explique Tajani, qui a travaillé ces derniers jours en tandem avec Meloni pour sensibiliser plusieurs pays européens au problème tunisien. Si pour l'instant, l'Autriche, la Slovénie et la Croatie ont manifesté leur intérêt, on se dit confiant dans la ‘convergence’ avec Macron lors du face-à-face à Bruxelles avec Meloni. Cette dernière considère que l’entente retrouvée avec la France sur la question migratoire est « très importante » et attend avec impatience la mission conjointe en Tunisie des ministres de l'intérieur italien et français, Piantedosi et Darmanin. Le reste, espère fortement Meloni, devra être fait par l'Europe d'ici la fin du mois de juin, même si personne de son entourage ne semble croire à la mise en place prochaine d'une nouvelle opération de l'UE impliquant la défense, sur le modèle de la mission Sophia. Il y a un front international et un front interne, qui regarde le sauvetage et la répartition des migrants. Pour ne pas alarmer la population, Piantedosi ne juge pas nécessaire d'utiliser les casernes désaffectées et a demandé aux préfets de "ne pas mettre sous pression" les territoires avec des arrivées massives d'Africains en fuite, et préfère "un accueil diffus". Pendant ce temps, Salvini fait pression pour renforcer la répression. La Ligue a présenté 15 amendements au décret Cutro au Sénat. Ces amendements vont de la « réduction supplémentaire de la protection spéciale » à la réduction des services fournis dans les centres d'accueil extraordinaires (CAS), tels que les cours de langue. »

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo et F. Olivo, « Meloni reporte son déplacement en Afrique du Nord, l’assaut de la Ligue sur la protection spéciale » : « Le déplacement à Tunis que la Présidence du Conseil avait évoqué début mars après une rencontre avec la Première ministre tunisienne est suspendu jusqu’à nouvel ordre. Il faudra davantage d’éléments sur les conditions de stabilité du pays. Le gouvernement veut aussi savoir ce que feront les Américains et s’ils permettront à l’Italie d’annoncer au Président Saied les fameuses aides financières du FMI. Les éléments des services secrets du ministère italien des Affaires étrangères sont alarmants. Meloni craint que les flux migratoires deviennent incontrôlables, d’où la demande d’aide au Président Macron lors du Conseil européen. L’incident diplomatique survenu hier entre Paolo Gentiloni et Saied a accentué les craintes de l’Italie. La question cruciale reste le versement des fonds bloqués par le FMI, essentiels pour éviter l’écroulement du pays qui aurait d’évidentes conséquences sur les flux migratoires. Mais le non-respect des droits et des réformes promises par la Tunisie à Washington pose problème. La conversation téléphonique prévue aujourd’hui entre Antonio Tajani et Antony Blinken pourrait faire bouger les choses et le ministre italien tentera d’assouplir la position des Etats-Unis. La proposition italienne de débloquer les fonds par tranche sous réserve de la mise en place des réformes commence à faire son chemin. Mais il y a aussi un obstacle interne : la Ligue est revenue à la charge au Parlement afin de restreindre l’application de la protection spéciale pour les migrants. La Ligue s’oppose en effet à ces permis de séjour octroyés aux personnes qui ne sont pas éligibles à la protection internationale mais risquent la torture ou la percussion dans leur pays d’origine. Pour la Ligue, cela équivaut à une régularisation massive déguisée. Les députés léghistes tentent encore de rétablir la substance des anciens décrets sécurité de Salvini. Si Meloni est elle aussi contre la protection spéciale, un problème persiste : la Présidence de la République a des fortes réticences sur une intervention drastique en la matière, ce qui avait déjà amené le gouvernement à modifier le décret. La fronde de la Ligue risque donc de mettre le Palais Chigi dans l’embarras. Parmi les propositions il y a aussi l’allongement de la durée de détention dans les centres pour les rapatriements, la suppression du prolongement automatique de certains permis de séjour, la suppression de la protection en cas de retour dans le pays d’origine (‘’les réfugiés qui retournent chez eux pour les vacances’’ selon la Ligue). La majorité a une marge de manœuvre extrêmement étroite pour trouver une médiation qui satisfasse Matteo Salvini sans irriter le Quirinal. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Enfants de couples homosexuels, le mouvement des maires » par Lorenzo Salvia : « Procéder à la transcription des actes, du moins ceux concernant les enfants de deux mères et donc non liés à la gestation pour autrui. Renouveler la demande au Parlement de combler le vide législatif qui existe en la matière. Mais aussi, si la situation n'est pas débloquée, soutenir politiquement une contre-proposition parlementaire. Aujourd’hui se réunissent des maires de gauche des grandes villes italiennes, à la recherche d'une stratégie commune depuis quelques semaines. Sept d'entre eux participeront à la rencontre : le maire de Milan Giuseppe Sala, le maire de Rome Roberto Gualtieri, puis Stefano Lo Russo (Turin), Matteo Lepore (Bologne), Dario Nardella (Florence), Gaetano Manfredi (Naples) et Antonio Decaro, maire de Bari et président de l'Association des municipalités. Ce sera un premier pas, une façon de trouver un dénominateur commun et d'impliquer ensuite d'autres maires. De manière à élargir ce que l'on a déjà appelé, sur la question politiquement brûlante des enfants de couples homoparentaux, le "réseau des maires de gauche". "Le gouvernement, dit Elly Schlein, plante chaque jour un drapeau idéologique et lance entre-temps une attaque sans précédent contre les droits des garçons et des filles. La pression pour arrêter les transcriptions, par exemple". Mais il y a aussi l'intervention du maire de Rome, Gualtieri, qui critique la ministre de la famille, Eugenia Roccella : "Elle continue à confondre la gestation pour autrui (...) avec la transcription d'actes concernant des enfants de deux mères sans recours à la gestation pour autrui. Il s'agit de cas différents et, dans le second, il y a un arrêt très clair de la Cour de cassation qui établit comment la transcription doit être faite". Mais M. Gualtieri en fait aussi une question politique : "Je ne comprends pas pourquoi nous continuons à ne pas répondre aux décisions de justice. Au contraire, on continue à évoquer la gestation pour autrui. C'est une façon de créer la confusion". Un autre rendez-vous est déjà à l'ordre du jour, le 12 mai, à Turin. Probablement au Teatro Regio, explique le maire, une initiative avec des administrateurs locaux, qui, nous l'espérons, sera suivie autant que possible au niveau national. Mais la ministre Roccella ferme la porte : "Les maires qui veulent continuer à faire des transcriptions ne sont pas contre la circulaire Piantedosi, ils sont contre la sentence de la Cour de cassation".

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Ultimatum de l’UE sur le Plan national de Relance, un mois supplémentaire de suspension [des fonds européens] » : « Un coup de baguette et un véritable ultimatum : pour la Commission européenne, l’Italie doit faire des progrès sur les objectifs du PNRR et notamment sur la gestion des établissements balnéaires, ou alors la tranche de 19 milliards liée aux objectifs du deuxième semestre 2022 ne sera pas versée. Si le dialogue n’est jamais interrompu, les relations sont de plus en plus tendues entre la Commission et le gouvernement italien, au point qu’hier, la Présidence du Conseil s’est mise d’accord in extremis avec Ursula von der Leyen pour repousser d’un mois l’examen sur les objectifs du semestre dernier. Cela fait suite à une lettre de Bruxelles indiquant noir sur blanc que les objectifs n’étaient pas atteints. C’est déjà la deuxième fois que la Commission impose un mois supplémentaire pour analyser la question et les 19 milliards sont véritablement remis en question. Les principaux points d’achoppement concernent les concessions portuaires et plusieurs autres projets, mais en réalité, il y a d’autres questions qui posent problème, comme la loi sur la concurrence et les projets sur la cyber-sécurité. Le gouvernement de droite pointe du doigt l’ancien Président du Conseil, Mario Draghi, sous la présidence duquel certains de ces projets avaient été lancés. Reste que l’Italie est la seule, avec la Lituanie, à rencontrer d’aussi grosses difficultés dans la mise en œuvre de PNRR. Outre l’efficacité de l’exécutif, la rigidité de sa ligne sur les concessions balnéaires mais aussi sur le MES a amené la Commission à faire preuve d’une sévérité accrue. S’il n’y a aucun lien direct entre ces deux dossiers et le NextGenerationEU, ils sont au final toujours sur la table des négociations. La Commission qui est prête depuis longtemps à engager une procédure d’infraction avait fait savoir qu’elle ferait preuve d’indulgence si l’Italie modifiait le décret ou se montrait plus disponible. Enfin, beaucoup de partenaires européens considèrent le Fonds de relance comme une mesure pensée pour l’Italie or, si elle ne respecte pas les objectifs prévus, ce serait l’échec d’une intervention sans précédent, d’une expérimentation importante pour l’UE. La Commission veut donc explorer toutes les voies possibles. Jusqu’à un certain point toutefois. Enfin, dans un contexte de turbulences pour les bourses suite à la fragilité de certaines banques, émettre un nouveau signal de fragilité pourrait déclencher la spéculation y compris pour l’Italie et sa dette publique. Un véritable danger que l’Europe doit au contraire conjurer. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « Voitures plus vertes, pacte UE-Berlin. L’Italie bloquée sur les biocarburants » : « À l’ordre du jour du Conseil Énergie d’aujourd’hui, l’adoption finale du règlement de l'UE stipulant que, à partir de 2035, les voitures et les utilitaires ne devront plus émettre de CO2. Ce règlement ouvre ainsi la voie à la mobilité toute électrique, à l'exception des voitures fonctionnant aux carburants synthétiques, comme l'a demandé et obtenu l'Allemagne dans une déclaration de la Commission à inscrire au procès-verbal. Les biocarburants, sur lesquels l'Italie a insisté, n'ont pas été pris en considération. Hier, les ambassadeurs des Vingt-Sept ont donné leur feu vert pour que le règlement sur les voitures vertes soit mis à l'ordre du jour aujourd’hui, sans accepter les objections de l'Italie. Il est probable que Rome demande aujourd'hui aux ministres de renvoyer le règlement au Conseil Environnement. Selon la déclaration de la Commission qui sera diffusée aujourd'hui, vue par le Corriere, l'exécutif de l'UE « s'engage à mettre en place une réglementation climatique technologiquement neutre, en particulier en ce qui concerne la réglementation des normes d'émission de CO2 pour les voitures et les véhicules commerciaux légers ». La Commission s'est également engagée à présenter un règlement d'application pour la réception des véhicules alimentés exclusivement par des e-carburants et proposera un acte délégué spécifiant la manière dont les véhicules alimentés exclusivement par des carburants synthétiques contribueront aux objectifs de réduction des émissions. Si les co-législateurs rejettent la proposition, «la Commission suivra une autre voie législative ». Les biocarburants pourraient être pris en compte par la Commission à l'avenir lors de la mise en œuvre de la législation. Il s'agit de « ne pas spéculer », mais le ministre de l'industrie, Adolfo Urso, note qu'avec les e-carburants, ‘’le moteur thermique est resté sur les rails’’. »

ECONOMIE, Il Messaggero, « Alitalia, le prêt est rejeté mais Ita est sauvée » par Umberto Mancini : « La Commission européenne a clos le dossier Alitalia en estimant que le prêt relais de 400 millions accordé par l'État en 2019 constitue une "aide d'État illégale au regard des règles de l'UE". Le gouvernement italien, mais en théorie seulement, devrait donc récupérer l'aide plus les intérêts auprès de la compagnie. Mais l'ancien transporteur national est en faillite et ne sera donc pas en mesure d'honorer son engagement. La Commission, a expliqué le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti, a exclu Ita des demandes de remboursement du prêt relais, ce qui prouve que nous sommes dans le vrai et que nous continuerons sur cette voie. Après tout, les conclusions de la Commission européenne étaient attendues et largement anticipées". La décision de la commissaire européenne Margrethe Vestager est "un simple pro forma", explique Andrea Giuricin, l'un des principaux experts du transport aérien, "car cette somme ne sera pas non plus récupérée par le gouvernement italien, comme les 900 millions de 2017 ou les 300 millions du gouvernement Prodi. La somme sera seulement inscrite au passif de l'administration extraordinaire, comme les 900 millions précédents.“  Pour Bruxelles, "la probabilité de remboursement des prêts avec intérêts n'a pas été évaluée à l'avance" par le gouvernement italien, qui "s'est concentré sur la continuité des services de vol" d'Alitalia. Le plus important est qu'Ita, née des cendres d'Alitalia, mais fortement réduite pour marquer la rupture, ne sera pas affectée. Une opération mise au point par Giorgetti (Ligue) lui-même, qui a beaucoup travaillé avec Bruxelles pour construire cette voie. Il s'agit maintenant de clore rapidement le jeu de la privatisation qui, soit dit en passant, est bien vue par les autorités européennes. En effet, la distance entre Lufthansa et le Trésor se réduit et le feu vert à l'accord devrait arriver dans les prochaines semaines. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’Italie polarisée dans le tumulte de l’UE » : « En Israël et en France, les décors sont différents mais le même drame collectif est en cours : des millions de citoyens descendent dans la rue pour demander le renversement du gouvernement légitime, ou du moins réduit à la paralysie, avec le retrait des mesures ayant déchaîné la colère populaire. Le problème n’est pas le contenu des lois contestées mais la pression de la rue qui tente d’ébranler le mécanisme institutionnel démocratique. En Israël, on fait le parallèle avec l’assaut ‘’trumpien’’ du Capitole. En France, inutile de rappeler ce qu’évoquent les barricades et la foule en marche. Et, en arrière-plan, même l’Allemagne est en ébullition. L’Italie n’est pas atteinte par cette vague de tumulte, ces risques de déstabilisation qui frappent deux pays essentiels pour l’équilibre méditerranéen. Toutefois, l’immigration qui est en train de devenir hors de contrôle, avec la Tunisie et la Libye plongées dans le chaos, constitue une forme de pression qui, à la longue, pourrait mettre en crise tout appareil politique. La droite italienne s’efforçait de faire partie de l’UE de façon réaliste, mais elle n’y est parvenue qu’à moitié comme on a pu voir à Bruxelles. La relation avec le président français Macron s’est améliorée en matière d’immigration, et l’intérêt de Paris et Rome sur ce volet est évident. A l’inverse, l’entente sur les carburants de synthèse, tenant compte de la volonté allemande et en rien de la volonté italienne, est un très mauvais signal quant au poids de notre gouvernement. Par ailleurs, une Europe fragilisée par ses crises internes pourrait être moins encline à favoriser l’Italie, perçue comme porteuse d’idées ‘’hétérodoxes’’ sur la gestion de l’UE. On sait que Meloni tisse les liens entre PPE et Conservateurs en vue de changer les alliances au Parlement européen en 2024. Si Bruxelles avait de nouveau tendance à isoler l’Italie, cela se reflèterait sur la politique interne en stimulant la veine nationaliste. Hier encore, l’intégration de la droite italienne dans le cadre européen était dans l’intérêt de tous. Il a pourtant suffi quelques faux-pas pour faire émerger toutes les vieilles méfiances. La crainte d’une Europe en prise avec le tumulte des tentatives de déstabilisation sociale puis politique semble moins invraisemblable. Concernant l’opposition, il ne reste qu’à espérer que le nouveau PD ne cède pas à la tentation de radicaliser toujours plus le dialogue, comme le fait le M5S. Cela semble être la seule voie possible pour construire une opposition encore inexistante, a fortiori dans une Europe et une Méditerranée en flammes. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Pietrostefani, les ex-brigades rouges et le refus d'extradition. L'Italie en est à sa dernière tentative. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/03/2023

Pieter Omtzigt rejoindra-t-il le parti des agriculteurs BBB ?

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Pays-Bas. La figure de proue du parti des agriculteurs, le BBB, Caroline van der Plas déclare que l’homme politique indépendant, autrefois membre du parti démocrate-chrétien CDA, Pieter Omtzigt est le bienvenu pour rejoindre le BBB.

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Caroline van der Plas et Pieter Omtzigt

 

Selon le sondage Maurice de Hond de ce 26 mars 2023, si Pieter Omtzigt créait sa propre liste, il obtiendrait 38 députés sur 150 et le BBB 17. Si Pieter Omtzigt rejoignait le BBB, le BBB obtiendrait 53 sièges sur 150 !

Le sondage : élections législatives de 2021 / sondage / sondage avec une liste Omtzigt / sondage avec Omtzigt lié au BBB :

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BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

CDA : démocrates-chrétiens

JA21 : patriotes

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

SP : gauche de la gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

"Revirement de Berlusconi en faveur du gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

Les opérations de secours très nombreuses ce week-end et les accusations réciproques entre la garde côtière italienne et les ONG font la Une de la presse italienne « Débarquements, chaos et saisies. Lampedusa sur le point de céder face aux arrivées de migrants, le navire humanitaire de l’artiste Banksy immobilisé’’ (Corriere della Sera), « Les ONG sont attaquées ; l’UE envisage le rétablissement de l’opération Sophia que Salvini avait sabotée » (La Repubblica), « Les ONG sous les critiques, ‘’elles entravent les missions de sauvetage’’ » (La Stampa), « Les ONG empêchent les secours » (Il Giornale). Les réformes dans le cadre du Plan de Relance sont également évoquées en Une « Appels d’offre, simplification de la bureaucratie » (Il Messaggero).

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Silvio Berlusconi et sa compagne Marta Fascina

COULISSES, La Stampa, de F. Olivo, « Les amertures au sein de Forza Italia » : « Giorgia Meloni suit avec intérêt le remaniement qui a chamboulé Forza Italia ce week-end. Elle voit bien que le changement insufflé par le récent communiqué de Silvio Berlusconi renforce au sein du parti allié l’aile la plus proche du gouvernement. Le ministre de l’Agriculture, Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), dissimule mal sa satisfaction à l’annonce du retour de Paolo Barelli en tant que chef de groupe Forza Italia à la Chambre, à la place d’Alessandro Cattaneo. [Pour Fratelli d’Italia] le soulagement est grand : le parti allié représentait jusqu’à présent une épine dans le pied du gouvernement. Les deux chefs de groupes aux Chambres étaient perçus comme la plus grande entrave potentielle et le fait qu’au moins un des deux soient plus fiables constitue une garantie non-négligeable. La suite logique de cette réorganisation sera une alliance entre le Parti populaire européen et celui des Conservateurs dirigé par Meloni. Toutefois, plusieurs inconnues persistent : ceux qui se sentent lésés par cette réorganisation du parti pourraient se venger et, de façon générale, il n’est jamais bon d’avoir un parti divisé pour allié. L’éviction de Cattaneo et le déclassement de Licia Ronzulli (qui reste cheffe de groupe au Sénat mais perd la direction de la Lombardie) a eu de plus lourdes conséquences que prévu. Au sein du parti, beaucoup identifient Marta Fascina, la députée et compagne de Silvio Berlusconi, comme la cheffe d’orchestre de cette manœuvre. Fascina a de plus en plus de pouvoir au sein de Forza Italia et serait également partisane de la ligne philo-russe de Berlusconi. Elle craindrait une attaque nucléaire de grande ampleur et plusieurs témoignages indiquent qu’elle se préparerait à cette éventualité. Mais surtout, Marta Fascina est parvenue à renouer les liens avec Antonio Tajani (qui a obtenu le retour de Barelli) et avec Giorgia Meloni. Ce revirement de Berlusconi en faveur du gouvernement en a surpris beaucoup. Mais que vont faire ceux qui sont en désaccord ? Pour le moment, l’option de rester dans le parti pour l’affaiblir de l’intérieur l’emporte. L’autre option serait de quitter le parti mais ils reconnaissent qu’il n’y a pas les appuis nécessaires ni de véritable alternative possible à ce gouvernement. Comme prochaine étape, Silvio Berlusconi pourrait remplacer le trésorier du parti par un avocat de Mediaset. Mais surtout, les yeux sont rivés vers le Sénat où la majorité tient à une dizaine de voix, or Forza Italia y occupe 18 sièges. Dès le début de la législature, Fratelli d’Italia avait travaillé sur le groupe allié, faisant en sorte de se garantir un nombre de voix suffisant en cas de problème. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de Maria Teresa Meli, « Schlein évite de diviser le PD. Boccia et Braga seront chefs de groupe » : « Elly Schlein a gagné le premier bras de fer de son secrétariat. Ou plutôt, pour être plus précis, la dirigeante du Parti démocrate n'a même pas eu à se lancer dans cette épreuve de force, car elle n'a jamais changé sa position initiale sur les chefs de groupe. Chiara Braga et Francesco Boccia, deux noms et pas de négociations. "Je veux un parti qui fasse ce qu'il dit, comme c'est le cas dans les démocraties occidentales normales, et non un parti qui renie ensuite les promesses faites parce qu'il ne mène pas les batailles au Parlement" : c'est avec ces mots simples que la secrétaire a expliqué pourquoi elle estime que deux représentants du PD qui lui font confiance doivent diriger les troupes démocrates à l'Assemblée et au Sénat. Il ne s'agit pas d'un défi, ont expliqué les loyalistes, mais d'une conséquence de sa façon de comprendre la politique. Il est clair", explique Schlein aux siens, "qu'au cours de ces mois, je serai très présente sur la place, parmi les gens, pour reconquérir notre peuple et au Parlement, le PD devra agir en harmonie“. Pour montrer qu'il n'y a pas d'arrogance ou d'intention de marginaliser la minorité, la secrétaire s'est entretenue à plusieurs reprises non seulement avec Bonaccini, mais aussi avec les leaders qui l'ont soutenue lors de la campagne des primaires : Lorenzo Guerini, Matteo Orfini, Graziano Delrio. Et bien sûr, elle a aussi appelé Simona Malpezzi et Debora Serracchiani, pour leur expliquer qu'il n'y avait rien de personnel dans son choix. Le discours répété à tout le monde était en substance « Je veux vraiment arriver à une gestion unitaire du parti, je pense que ce serait mieux pour nous et pour nos électeurs, parce que nous ne pouvons pas nous permettre des divisions maintenant, donc mon choix sur Francesco et Chiara ne doit pas sembler exagéré parce qu'il ne l'est pas". Le prochain dossier à traiter sera celui du secrétariat, alors qu'il n'y a pas de « shadow cabinet » en vue. Les partisans de la minorité entreront également dans cet organe. Ainsi, l'entrée au secrétariat de Davide Baruffi, bras gauche et droit du président du PD Bonaccini, l'homme qui a mené les négociations internes avec Boccia, et d'Alessandro Alfieri semble acquise. Pour la majorité, les noms de Marco Furfaro, 40 ans, Michela Di Biase et Marco Sarracino, entre autres, s'imposent. » 

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Eugenia ROCELLA (Frères d’Italie), ministre de la famille, «  La GPA est une pratique raciste qui bénéficie d'une trop grande tolérance » par Pietro Piovani : « Pour Eugenia Roccella, ministre de la Famille, de la natalité et de l'Égalité des chances, on a jusqu'à présent trop toléré le phénomène des mères porteuses. Qui, en Italie, "est un délit, mais n'est pas poursuivi". De Paris vient une nouvelle qui, à son avis, devrait suffire à réfuter tant de polémiques italiennes : par une résolution, le Sénat français a rejeté le soi-disant "certificat de filiation européen". Il s'agit du règlement qui obligerait les personnes ayant acquis le statut de parent dans un autre pays européen à être automatiquement reconnues comme parents d'un enfant. En bref, il s'agit d'un vote similaire à celui du Sénat italien, contre lequel tant d'objections ont été soulevées ces derniers jours. Le vote du Sénat français devrait faire l'objet d'au moins autant d'attention que les polémiques spécieuses qui ont suivi le vote du Parlement italien", estime Mme Roccella. Dans les motifs de son rejet, le sénat français rappelle que le certificat européen de filiation ne respecte pas les traités, qui laissent à l'autonomie de chaque pays des questions délicates comme la famille et la parentalité, et risque en outre de légitimer l'utérus en location. “Après la déclaration de notre Sénat, on a parlé d'une Italie rétrograde et éloignée de l'Europe. J'attends maintenant, je ne dis pas un mea culpa, mais au moins une "discussion" moins instrumentale et moins fausse.“

Certains maires, à commencer par Gualtieri à Rome, déclarent qu'ils continueront à transcrire les actes de naissance des enfants nés à l'étranger de parents homosexuels. Pensez-vous qu'une clarification législative soit nécessaire pour éviter les situations confuses ?

Les lois italiennes existent et sont claires. Et, comme l'ont expliqué les récentes décisions des plus hautes juridictions italiennes, elles ne signifient pas que les enfants sont privés de droits. Au contraire, le dernier arrêt de la Cour suprême en la matière indique clairement que la demande de transcription automatique ne protège pas l'intérêt supérieur de l'enfant, mais seulement celui de l'adulte, le partenaire du parent biologique. Je pense que les maires savent tout cela et j'attends des responsables politiques et administratifs qu'ils respectent la loi et les arrêts".

Il existe des agences étrangères, américaines ou d'autres pays, qui viennent clandestinement en Italie pour proposer à des couples (en grande majorité hétérosexuels) le service de gestation pour autrui, une pratique interdite par nos lois : ferez-vous quelque chose pour contrer ce phénomène ?

"Je voudrais tout d'abord rappeler qu'en Italie, ce n'est pas seulement la gestation pour autrui qui est interdite, mais aussi sa propagande. Même ceux qui offrent ce type de "service" commettent donc un délit dans notre pays. Il est regrettable que, depuis que ce délit a été introduit dans notre système juridique, il n'ait jamais été réellement poursuivi et que l'on n'explique pas vraiment au public en quoi consistent les contrats de maternité de substitution. Une proposition est en cours de discussion au Parlement pour rendre cette pratique punissable même si elle est commise à l'étranger. Je pense que c'est un pas important pour lutter contre cette forme d'exploitation".

L'enfant d'un couple homosexuel, qui n'est pas fautif d'être né en dehors de la loi italienne, est néanmoins pénalisé par une série de limitations législatives et bureaucratiques : il ne peut recevoir de l'un de ses parents un héritage, une pension de survie, et si le parent biologique meurt, il perd le droit de grandir avec l'autre. Une solution ne peut-elle pas être imaginée ?

"Comme nous l'avons déjà dit, en Italie, les enfants ne sont privés d'aucun droit. Dans notre pays, tous les enfants sont traités sur un pied d'égalité. Tout d'abord, le parent biologique peut immédiatement enregistrer l'enfant, qui jouit dès lors de tous les droits. En ce qui concerne la relation avec le partenaire du parent biologique, la solution a été indiquée par la Cour suprême dans des sections unies : l'adoption dans des cas particuliers, beaucoup plus simple et rapide que l'adoption classique. Et, comme l'a établi la Cour constitutionnelle, parfaitement adaptée pour assurer légalement à l'enfant un contexte parental complet".

L'opposition présente un projet de loi qui admet la maternité de substitution dans des conditions très strictes pour éviter qu'elle ne devienne une pratique commerciale : le gouvernement exclut-il toute ouverture dans ce sens ?

"Je crains que ceux qui tiennent ces propos ne cherchent qu'à ouvrir une brèche dans l'interdiction. La location d'utérus est une pratique commerciale : il y a des foires internationales, des catalogues pour choisir l'ovocyte en fonction de caractéristiques génétiques (n'est-ce pas du racisme ?), différents critères pour choisir la femme qui portera l'enfant. Certains, pour camoufler cette horrible réalité, parlent de remboursement des frais au lieu de rémunération. Mais le fond ne change pas : il s'agit d'un commerce de la maternité, qui humilie les femmes et les enfants." » 

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Eugenia Rocella

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Il ne s'est pas limité à une seule intervention » : Le bateau de Banksy bloqué au port » par Giusi Fasano : « Le Louise Michel, le bateau qui porte le même nom que l'ONG à laquelle il appartient, est bloqué au port. L'artiste Banksy a financé et décoré avec l’un de ses dessins typiques : une petite fille, en fait, qui porte une bouée de sauvetage sur elle et une autre en forme de cœur, tenue d'une main et prête à être lancée. La capitainerie du port de Lampedusa a soumis le Louise Michel à une immobilisation administrative (qui entraîne des sanctions allant de deux à dix mille euros) dès la fin des opérations de débarquement de 178 migrants recueillis en Méditerranée sur quatre embarcations différentes en difficulté. "Ils nous empêchent de quitter le port et de porter secours en mer", protestent les militants présents à bord, à commencer par sa capitaine, l'Allemande Pia Klemp. "Nous savons qu’il y a des dizaines d'embarcations en détresse devant l'île en ce moment même", écrivent-ils dans un tweet à la mi-journée. Et pourtant, "ils nous interdisent de sortir et de porter assistance. C'est inacceptable". Et encore : "Les autorités européennes sont pleinement conscientes des personnes en danger dans leur zone Sar. Plusieurs vies ont été perdues hier (samedi, ndlr) dans deux naufrages. Ces décès ne sont ni un accident ni une tragédie. ".La Garde côtière a répondu par un communiqué publié dans l'après-midi. A commencer par le motif de l'immobilisation du Louise Michel : la violation du décret Piantedosi. "L'unité, en particulier, après une première opération de sauvetage dans les eaux libyennes, a enfreint l'ordre de rejoindre le port de Trapani, se dirigeant plutôt vers trois autres bateaux de migrants vers lesquels, en outre, les navires des garde-côtes italiens se dirigeaient déjà pour le sauvetage.“  Un acte de désobéissance qui a conduit à un changement d'itinéraire du Louise Michel "pour des raisons de sécurité et d'urgence" : du port assigné de Trapani à celui de Lampedusa, "déjà pressé par les nombreuses arrivées de migrants ces derniers jours", écrit la Garde côtière. Celle-ci accuse les activistes du bateau de Banksy d'avoir compliqué "avec un tel comportement, le délicat travail de coordination des opérations de sauvetage", et l'ONG d'avoir "surchargé les systèmes de communication du Centre national de coordination en dupliquant les signaux des avions de l'Etat déjà présents" avec "les appels continus" de leurs moyens aériens. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. ALLEGRI, « Encore des accusations contre les ONG : « elles gênent les secours ». Stop au navire de Banksy » : « Près de quatre mille migrants sauvés en 48 heures et un flot de polémiques. D’abord, concernant les déclarations de l'ONG « SOS Méditerranée », qui dit avoir été attaquée par un patrouilleur libyen lors d'une tentative de sauvetage. Ensuite, au sujet de l'immobilisation à Lampedusa du navire Louise Michel, financé par l’artiste Banksy. Hier après-midi, les garde-côtes ont affirmé que les demandes d'intervention continues des ONG finissent par entraver les opérations de sauvetage, car elles surchargent le système d'urgence avec des rapports de sauvetages déjà effectués. Cela s'est produit, selon la Garde côtière, lors de nombreux épisodes dans la « zone Sar » ( zone de recherche et de sauvetage ) italienne, mais également dans les eaux internationales. Une réponse directe a été adressée à Sos Méditerranée, en référence à l'attaque subie après des tirs d’un patrouilleur libyen contre le bateau de l’ONG : "L'épisode relatif aux prétendus coups de feu tirés par les garde-côtes libyens dans la zone Sar n'a pas été signalé au pays du pavillon, comme le prévoit la réglementation, mais au Centre de coordination italien, ce qui a fini par surcharger le Centre dans des moments particulièrement intenses". Au sujet de l’immobilisation du Louise Michel, l’explication avancée est la suivante : après avoir effectué une opération de sauvetage dans les eaux libyennes, le navire a violé le décret sur les ONG : "Les instructions données au navire de l'ONG, compte tenu de sa petite taille, visaient à éviter qu'il n'embarque un nombre de personnes qui aurait mis en péril sa propre sécurité et celle des embarcations auxquelles il aurait porté assistance. Le non-respect de ces dispositions a ralenti l'obtention d'un port de débarquement pour les migrants". Les tragédies ne s'arrêtent pas là, puisque les garde-côtes tunisiens ont récupéré 29 corps de naufragés qui se trouvaient à bord de deux embarcations ayant chaviré. Cette situation inquiète le gouvernement, conscient que l’Italie seule ne pourra faire face à l'urgence. Fin avril, le ministre de l'Intérieur, Matteo Piatendosi, se rendra en Tunisie, pour un premier voyage de coopération européenne avec les pays d'origine des migrants. Il devrait être accompagné de la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, et du ministre français Gérald Darmanin. Le ministre des affaires étrangères, Antonio Tajani, s'est également exprimé sur le sujet : "Nous ne pouvons pas abandonner la Tunisie, nous risquons d'avoir les Frères musulmans qui peuvent créer de l'instabilité. Nous ne pouvons pas nous permettre l'islamisation de la Méditerranée. Nous espérons que tout le monde entendra les raisons de l’Italie". Le dernier protocole d'accord entre l'Italie et la Tunisie prévoyait une allocation de 200 millions d'euros entre 2021 et 2023. Des patrouilleurs pourraient également être fournis au pays, ainsi que des drones pour renforcer les patrouilles. » 

ARTICLE, La Repubblica, C. TITO, « Une nouvelle opération Sophia négociée entre Rome et l'UE après le veto de Salvini en 2018. » : « La semaine dernière, lors du Conseil européen, les dirigeants de l'UE ont ignoré l'urgence de la situation des migrants au cours des sessions officielles. Pour autant, le sujet est revenu à plusieurs reprises à l’occasion de discussions officieuses lors des entretiens bilatéraux, et notamment celui entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron. C’est d’ailleurs précisément de ces dialogues qu'a commencé à émerger un plan qui viserait à ressusciter l'opération Sophia, lancée par l'Union européenne en 2015 et qui a échoué fin 2018 en raison du veto exprimé par le ministre de l'Intérieur italien de l'époque, Matteo Salvini. Le postulat de départ est que de nombreuses chancelleries des 27 ont pointé du doigt le manque de volontarisme de l'Italie sur l'urgence migratoire, accusant Rome de se plaindre sans présenter d'initiatives concrètes. Hier, le ministre Tajani l'a répété : "Nous sommes seuls face à l'urgence, nous ne sommes donc pas en mesure d'y faire face ». Face à la "timidité" improductive de l'équipe de Meloni, Berlin et Paris proposent une approche globale, qui prend en compte ce qui se passe sur le sol africain : de la Tunisie à la Libye en passant par la Corne de l'Afrique. Dans ce contexte, l’aide que Macron s'est déclaré prêt à accorder devrait passer par l'implication de toutes les institutions. Ce modèle d’approche est celui de l'opération Sophia, qui comprenait l’engagement de navires militaires européens dans la patrouille de la mer entre l'Afrique et l’Italie, et avait pour objectif la surveillance des réseaux de trafic d'êtres humains, mais aussi la recherche de navires suspects ainsi que la destruction des embarcations utilisées par les passeurs. Ainsi, l’Union africaine devrait également être appelée à gérer les rapatriements, par le biais d'une extension des accords sur les procédures volontaires assistées. L’ONU, comme elle l’a déjà fait par le passé, serait chargée de gérer les centres d'accueil dans les territoires d'où partent les bateaux des migrants. Un tableau aussi complexe nécessiterait que les centres d'identification en Italie jouent un rôle, mais également qu’un plus large éventail d'initiatives soit déployé. L'élargissement des accords de rapatriement par exemple, en commençant par la Tunisie. Sans engagement économique dans ces domaines, le commissaire aux affaires économiques, Paolo Gentiloni, estime qu’il sera difficile de convaincre les pays d'où partent les trafiquants d'êtres humains, et ceux où arrivent les migrants, d'accepter des mesures de sécurité, même de la part des Nations unies. Certains des chefs d'État et de gouvernement qui en ont discuté avec Meloni se demandent si la majorité de droite en Italie est en mesure de convaincre Matteo Salvini qu'il s'agit de la seule voie possible. Il devra, en effet, accepter de revenir sur la décision qu'il a prise il y a un peu moins de cinq ans : le choix appartient désormais au gouvernement Meloni ». 

ARTICLE, La Stampa, G. Longo, F. Olivo, « Moyens et soutiens économiques à Tunis, pression pour débloquer les fonds du FMI » : « Le gouvernement voit d’un œil inquiet la vague d’arrivées. Le nombre record de débarquements de ces dernières heures prouve, selon le Gouvernement, que les propos très vifs de Giorgia Meloni au Conseil européen n'étaient pas une stratégie pour dramatiser les négociations, mais bien la réalité. Tout tourne autour de la Tunisie, c'est désormais clair. D’ailleurs, la conviction de l'exécutif est qu'à ce stade il n'y a pas besoin de nouvelles réglementations, mais plutôt d'un réseau diplomatique pour intervenir dans les zones de départs. Le décret émis à la suite de la tragédie de Cutro est en train d'être discuté au Parlement, et des corrections ainsi que des changements pourraient y être apportés. Ces modifications pourraient tenter de renforcer ce qui préoccupe le plus le gouvernement en ce moment : agir sur la relocalisation des migrants débarqués ces derniers jours ( afin de délester la Sicile et la Calabre ) et, par la suite, forcer les rapatriements. Demain, lors du Conseil des ministres, la question de l'immigration pourrait donc être encore discutée. L'objectif est de reproduire le modèle libyen à Tunis, évidemment non pas dans les résultats, mais dans la méthode : former les forces de sécurité locales, fournir des moyens et des aides financières, commencer par des patrouilleurs et des drones pour intensifier les patrouilles. Cela sera un des objectifs de la visite du ministre Piantendosi en Tunisie fin avril, en compagnie de la commissaire européenne à l'Intérieur Ylva Johansson et du ministre français Gerald Darmanin. Concernant les fonds européens, l’Italie fait pression pour que le prêt soit débloqué en échange de réformes, à la suite d'un accord préliminaire conclu en octobre entre les services du Fonds et les autorités tunisiennes. Lors d'un appel téléphonique, Tajani a proposé un compromis à Kristalina Georgieva, directrice du Fonds monétaire : "Donnez l'argent par tranches ; si, après la première tranche, ils poursuivent les réformes, vous donnerez la deuxième tranche, et ainsi de suite". Le gouvernement espère obtenir le soutien de la France sur ce point, notamment après la rencontre bilatérale entre Georgia Meloni et Emmanuel Macron. Aujourd'hui, le commissaire aux affaires économiques, Paolo Gentiloni, se rendra à Tunis pour discuter des modalités d'une nouvelle opération potentielle d'assistance macrofinancière, que la Commission européenne pourrait envisager si les conditions préalables sont remplies. En attendant, le Ministère de l’Intérieur a déjà préparé le plan de renforcement des CPR, les Centres de rapatriement des migrants : un par région sera mis en place, sachant que 90% des personnes arrivant en Italie "sont des migrants économiques en situation irrégulière à renvoyer chez eux". Il faudra ensuite réussir à passer des accords qui n'ont jamais vu le jour, jusqu’à présent, avec les pays d’origine. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’A. Tajani, ministre des Affaires étrangères, « Nous devons aider la Tunisie ; désormais la France aussi est plus attentive

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, “La confiance en l’UE recule, atteignant son plus bas niveau depuis trois ans : les Italiens sont ‘’eurodistants’’ mais contre un Italexit » : « La confiance des italiens vis-à-vis de l’Union européenne connait à nouveau une baisse après plusieurs années de tendance croissante. D’après une étude de Démos, elle se limite à 38% en février dernier alors qu’elle avait atteint 45% en 2022. En effet après une importante baisse de confiance suite à la crise financière de 2008 imputée à l’UE, le climat avait peu à peu changé ces dernières années compte tenu des fonds européens dont l’Italie avait bénéficié : près de 200 milliards d’euros au total. Des fonds déterminants pour le budget pour la relance du pays. Un rôle de la finance européenne qui s’était concrétisé dans la figure de Mario Draghi. Mais depuis la chute de son gouvernement l’été dernier et les élections de septembre ont à nouveau changé le scénario et on voit réémerger les préoccupations. Le conflit en Ukraine, dans lequel l’Europe ne semble pas en mesure de jouer un véritable rôle décisif et de premier plan notamment dans les négociations. Mais ce n’est pas la première raison de ce recul : les Italiens ont toujours eu une attitude ‘’détachée’’ vis-à-vis de l’UE, non pas qu’ils veuillent s’en détacher car elle a toujours été un point de repère nécessaire à leurs yeux, mais plutôt comme s’il y avait une certaine distance. Si 7 Italiens sur 10 affirment être contre une sortie de l’UE à la façon du Royaume-Uni, ils ont moins confiance en l’UE que d’autre pays membres. Ils sont européens ‘’par prudence’’ plus que par sentiment d’appartenance. Les scandales de corruption, notamment le récent Qatargate, pèsent sur cette confiance. Toutefois, les profils socio-politiques restent inchangés : l’euroscepticisme prévaut auprès de l’électorat de droite, en particulier de la Ligue. Chez l’électorat du Mouvement 5 Etoiles aussi on observe un recul sensible depuis la fin du gouvernement Conte. On note toutefois un regain du sentiment européiste parmi ceux qui votent pour Fratelli d’Italia. Le soutien le plus fort vient tout de même du Parti démocrate, de manière assez traditionnelle. D’un point de vue générationnel, les jeunes sont les européens les plus convaincus (près de 60% des moins de trente ans), et cela vaut particulièrement pour les étudiants, conscients que leur parcours et leur carrière se déroulera aussi hors des frontières nationales. Une donnée particulièrement encourageante car si les jeunes sont l’avenir, il n’y a pas d’avenir sans Europe. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : "Le parti néerlandais des agriculteurs, le BBB, est une version édulcorée des partis patriotiques."

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Pays-Bas. Le parti néerlandais des agriculteurs, le BBB, est une version édulcorée des partis patriotiques :

https://www.breizh-info.com/2023/03/27/217447/pays-bas-le...

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"Une voix de et pour la campagne."

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Un ancêtre nationaliste, le Boerenpartij de Hendrik Koekoek :

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Hendrik Koekoek

26/03/2023

Berlin ne devra pas être neutre climatiquement en 2030.

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Allemagne. État de Berlin. Alors qu’une législation prévoit que Berlin devra être neutre climatiquement en 2045, les électeurs berlinois devaient se prononcer aujourd’hui afin que cette date soit avancée à 2030. Le quorum n’a pas été atteint.
 
L’AfD avait appelé à voter contre.

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Beatrix von Storch

Pays-Bas : le parti des agriculteurs BBB donné à 33 sièges sur 150.

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Pays-Bas. Le parti des agriculteurs BBB obtiendrait 33 sièges de député sur 150. Sondage Maurice de Hond du 26 mars 2023 en vue d'élections pour la Chambre des députés :

(colonne de gauche : législatives de 2021 / colonne de droite : résultats du sondage)

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BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

CDA : démocrates-chrétiens

JA21 : patriotes

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

SP : gauche de la gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

25/03/2023

Cologne-Lindenthal : une élue CDU sanctionnée pour avoir voté une motion de l'AfD.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Cologne. District de Lindenthal. Le groupe des élus CDU (démocrates-chrétiens) au sein du Conseil de district de Lindenthal éjecte de ses rangs, pour six mois, la conseillère municipale Marliese Berthmann, pour avoir voté par inadvertance – elle n’a pas vu de qui émanait la motion – en faveur d’une motion introduite par l’AfD visant à obtenir que les travailleurs manuels et les membres des services de secours puissent se garer gratuitement dans une partie de ce district de la ville.

24/03/2023

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques estiment ne pas avoir d'influence sur ce que fait le gouvernement.

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Pays-Bas.  « Les gens comme moi n'ont pas d'influence sur ce que fait le gouvernement. » Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

"Meloni rencontre Macron, c’est le dégel sur les migrants."

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Italie. Revue de presse.

Le Conseil Européen, et notamment les questions de migrations, moteurs thermiques, guerre en Ukraine, ainsi que la rencontre entre Giorgia Meloni et le Président de la République Emmanuel Macron, fait les gros titres : « Migrants, l’Europe avance sur son plan ; Meloni se dit satisfaite. Le dégel après la rencontre avec Macron » (Corriere della Sera), « Meloni revient les mains vides, le communiqué final ne contient que des références floues » (La Repubblica), « Meloni : si la Tunisie implose, nous verrons arriver 900 000 réfugiés » (La Stampa), « Meloni rencontre Macron, c’est le dégel sur les migrants » (Il Messaggero), « Accord à Bruxelles pour réduire les émissions des navires » (Sole 24 Ore). « Projet de loi sur les mères détenues en prison : bras-de-fer entre le PD et la droite » (Corriere della Sera, La Repubblica) « Le PD sauve les mères qui font du vol à la tire et torpille la loi qui aurait durci les peines » (Il Giornale).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Giorgia se retrouve isolée sur le front migratoire et demande de l’aide à ‘’l’ennemi’’ Macron » : « ‘’Mais que souhaite réellement l’Italie ?’’ C’est la question qu’on se posait hier à Bruxelles face aux positions oscillantes du gouvernement italien entre mots d’ordre souverainistes et populistes, et respect des règles européennes. L’échange hier soir avec le Président français est le dernier changement de cap du Palais Chigi en date. La Présidente du Conseil italien avait fait prendre à la dispute avec Paris des proportions presque extrêmes. Les difficultés rencontrées au cours de ces derniers, notamment à cause des incompréhensions avec l’Elysée, ont toutefois contraint Meloni à opérer un nouveau virage. Du reste, le face-à-face d’hier soir a été organisé à l’initiative du président français et c’est Macron qui a défini les termes de l’échange, qui n’était pas un moment de réconciliation mais une rencontre ‘’ordinaire’’ avec l’un des 26 alliés. Rien sur la nécessité de dépasser l’incompréhension d’il y a un mois et demi lors du dîner à l’Elysée avec le Président Zelensky. ‘’Pour nous il n’y a eu aucun malentendu. Nous évoquons donc tous les sujets à l’ordre du jour au Conseil européen’’ résume l’Elysée. Pour Meloni en revanche il est nécessaire d’essayer de sortir d’un isolement de plus en plus évident et cela passe notamment par ce tête-à-tête. En effet, [lors du Conseil européen] la discussion sur la question migratoire, pourtant présentée comme un moment crucial et décisif, n’aura apporté aucun résultat. Au sein de l’UE en effet il est difficile de conquérir quelque résultat sans la France et l’Allemagne. Giorgia Meloni attire pourtant l’attention sur les dimensions et la gravité que pourrait atteindre le phénomène en soulignant la situation particulièrement critique en Tunisie. Elle a demandé de l’aide sur ce volet directement au Président français, le discours s’étendant également aux tensions au Sahel. Giorgia Meloni comprend que pour faire face aux principales crises qui traversent l’Italie et l’UE il est difficile de se passer du soutien des alliés historiques français et allemand. Evidemment, l’appui de la France n’est pas gratuit et Macron cherche un appui sur deux dossiers. Le nucléaire, qu’il veut faire insérer dans le récent ‘’zero instrial act’’ de la Commission européenne pour promouvoir le développement des technologies vertes stratégiques, et la compétitivité sur le plan industriel pour faire face à la concurrence américaine. Paris souhaite un appui de l’Italie car les aides d’Etat autorisées par Bruxelles favorisent avant tout l’Allemagne, or la France, même si en elle profite largement, entend tout de même mettre des barrières à la superpuissance allemande. A Meloni de voir si elle veut maintenir le dialogue avec les ‘’grands’’ de l’UE ou si elle sera reléguée parmi les ‘’petits’’ pays et les souverainistes. »

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Le tête-à-tête dans la nuit à l’hôtel ; les dossiers du nucléaire et des arrivées de migrants à l’ordre du jour de la discussion » : « La nouvelle dans un premier temps était celle d’une rencontre pour un « dégel » [de la relation entre Macron et Meloni] puis la perspective a évolué vers un strict tête-à-tête, sans leurs conseillers, qui aura duré plus d’une heure et demie. C’est Macron qui est à l’initiative de la rencontre, après un long froid de cinq mois, fait d’incompréhensions, d’accusations réciproques, de mots vexants. Macron s’est rendu à Bruxelles laissant derrière lui un pays déchiré, avec des milliers de manifestants dans les rues. Pourtant, il a choisi d’être là, au Conseil européen et avec la Présidente italienne du Conseil. Pour elle, c’est tout de suite le symbole médiatique de sa première journée à Bruxelles et il en faut peut pour conférer une dimension exceptionnelle à l’événement. La première et unique rencontre, alors qu’elle n’avait pas encore reçu la confiance des Chambres, ne s’était pas très bien passée, comme on avait pu le voir peu après avec l’affrontement diplomatique sans précédent autour de l’Ocean Viking. Depuis lors, les deux équipes diplomatiques ont travaillé en silence en vue d’un rapprochement. La Présidence de la République italienne était également intervenue dans ce sens. Finalement les deux leaders avaient recommencé à échanger par textos même si un nouveau moment de friction avait marqué les relations lorsque Macron avait invité Zelensky à l’Elysée, ainsi que le chancelier allemand, en excluant l’Italie. Pourtant, rapidement, l’importance des intérêts communs, économiques et politiques entre les deux pays et les objectifs partagés sur plusieurs dossiers stratégiques (aérospatial, défense, intégration des deux économies, intérêts géopolitiques convergents) avaient rétabli le dialogue entre les deux leaders. Lors de la rencontre, Paris a formulé sa requête sur le nucléaire, jugée essentielle et sur laquelle l’Italie peut aider. En échange Paris pourra aider sur la situation explosive de la Tunisie et plus généralement sur le dossier migratoire. On parle également d’une action coordonnée des deux pays pour la stabilisation de la Libye et de réforme du Pacte de Stabilité (Paris peut aider à assouplir la position de Berlin). Mais on prend surtout acte du fait qu’aucun des deux pays ne peut se passer pour le moment d’une communication fluide, constante et personnelle entre ses leaders. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano, « Meloni échange avec Macron : dégel sur le dossier Afrique » : « Sur une initiative française, Meloni et Macron ont eu une discussion immédiatement après la fin du Conseil européen. Malgré les tensions qui ont parfois séparé et divisé les deux dirigeants, tous deux sont conscients de l’évidence du « destin » franco-italien. Ils pointent désormais leur regard vers la Méditerranée et la nécessité de « sécuriser le front sud de l’Europe ». Cette initiative ne vise cependant pas seulement la Tunisie en ébullition, mais pourrait également aboutir à sceller un accord de paix entre les gouvernements de Tripoli et de Benghazi en Libye, en réduisant le rôle de Poutine. Pour autant, leur regard n’est pas seulement tourné vers la Méditerranée. Exactement cent cinquante et un jours après la rencontre informelle à Rome qui s’était transformée en un affrontement diplomatique sans précédent à propos du port d’accueil d'un navire d’ONG, Meloni et Macron se retrouvent presque « forcés » de redevenir amis, notamment à cause de l'habituelle triangulation à géométrie variable avec Berlin. En d'autres termes, cet isolement partiel de l'Allemagne s'est avéré utile à plusieurs reprises et, à ce stade, pourrait conduire à une réforme du pacte de stabilité « anti-austérité » ainsi qu’à un accord sur l'équilibre entre la croissance et l'inflation à présenter au Sommet de la zone euro d'aujourd'hui (auquel participera Christine Lagarde), en particulier en ce qui concerne la croissance des taux d'intérêt. Cela pourrait également aboutir à la création d'un nouveau fonds souverain européen. Cette convergence ne peut se solder par un résultat nul, d’autant que les Français ont l'intention de demander le soutien de l'Italie pour la labellisation des technologies nucléaires parmi celles compatibles avec l'hydrogène vert. Un enjeu essentiel pour Paris et qui pourrait être très utile à Rome pour rattraper le retard pris dans la transition énergétique des voitures (en particulier les biocarburants) pendant la période de transition entre les gouvernements de Mario Draghi et de Meloni. Cela ferait aussi partie intégrante de ce traité du Quirinal qui n'a jamais été pleinement mis en œuvre. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco, « Pourquoi les marges de négociation en Europe sont réduites » : « Il est difficile d'échapper au sentiment que ce qui se passe à Bruxelles est conditionné par l'invasion russe de l'Ukraine. Cela rend chaque discussion non concluante, reléguée à être revue et corrigée ultérieurement. Le début du dégel, ou peut-être simplement la fin du gel, entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron est un bon signe, mais doit cependant être replacé dans le cadre qui limite les comportements et les marges de manœuvre respectives de chacun. L'insistance avec laquelle, tant Meloni que Salvini nient toute division en matière de politique étrangère le confirme : personne ne peut s'affranchir des barrières idéologiques préexistantes. Pour le reste, on procède à tâtons. Notamment dans le domaine de la politique migratoire, pour lequel l’Italie n’a aucune garantie concernant l'attitude des autres pays. À tâtons aussi pour la transition écologique, comme on peut le voir dans les tentatives italiennes de se ménager des espaces d'autonomie par rapport aux règles européennes. Cela vaut également pour le Plan de relance : hier, le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, en a de nouveau discuté avec le commissaire aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni. On devine des retards alors que le troisième versement de fonds du PNRR est pour le moment bloqué. La nouvelle secrétaire du PD, Elly Schlein se dit « préoccupée », mais personne ne peut plus tirer sur la corde. La Ligue, qui a déserté avec ses ministres le discours de Meloni au Parlement sur l'Ukraine, fait maintenant profil bas. Par ailleurs, la coalition de droite a finalement voté de manière unie. Il n'aurait pas pu en être autrement car, sauf exception, l'exécutif est convaincu ou contraint de soutenir les initiatives de l'UE et de l'OTAN contre l'agression militaire russe. Malgré des signaux parfois maladroits, les léghistes votent également avec le gouvernement car ils savent que le contraire les précipiterait du même côté que le Mouvement 5 étoiles de Giuseppe Conte et de Beppe Grillo. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni « L’invitée qui semble ne pas trouver sa place » : « A Bruxelles, Giorgia Meloni semble toujours ne pas trouver sa place, comme ces invités lors d’une réception élégante qui ne savent pas où aller s’assoir. Elle voudrait porter au Conseil Européen le dossier migration pour obtenir un résultat que l’on ignore. Pourtant, les morts devant les côtes calabraises semblent ne pas dissiper les vétos mis par ses alliés nationalistes polonais et hongrois, qui s’opposent à toute forme de solidarité. Et quand elle demande un soutien au couple franco-allemand, elle a comme réponse que l’Italie devrait d’abord contrôler les migrants irréguliers et les rapatrier alors que nos forces de l’ordre les laissent partir vers le Nord de l’Europe. La réforme des accords de Dublin, que l’Italie réclame fortement, tout en ne pas respectant pas ceux en vigueur, est repoussée d’un Conseil Européen à l’autre. Sur la fin des moteurs thermiques, l’Italie s’oppose à la directive communautaire, en suivant l’Allemagne, et en constatant après que Berlin négocie directement avec Bruxelles pour obtenir des résultats que Rome qualifie de ‘’non satisfaisants’’. Bref, un autre échec. La liste des insuccès de ce gouvernement pourrait continuer : la question de l’assouplissement des règles sur les aides d’Etat ou la réforme du Pacte de Stabilité. Il ne s’agit pas uniquement d’erreurs de négociation ou d’erreurs diplomatiques (qui ont pourtant eu lieu) : le gouvernement Meloni a un problème identitaire. Il ne parvient pas à donner à Bruxelles une image cohérente de soi. Sur la guerre en Ukraine, par exemple, les bonnes intentions de Meloni sont systématiquement remises en cause par ses alliés, avec le résultat que l’Italie apparait comme un acteur secondaire dans l’effort européen de soutenir Kiev. Par ailleurs, à la question identitaire s’ajoute la question idéologique. Quand son gouvernement s’adresse à l’Europe, il montre trois âmes : l’âme théoriquement européenne de Forza Italia, l’âme prorusse et anti-européenne de la Ligue et l’âme ambiguë de Fratelli d’Italia, qui tente de trouver un équilibre entre la nature eurosceptique du parti et la nécessité de garder de bonnes relations avec Bruxelles, qui détient les clés de notre budget. Il n’est pas possible de se rendre en Europe en présentant uniquement des urgences non résolues, des propositions vides et une ambiguïté idéologique comme le gouvernement italien est en train de faire. Tant qu’il continue dans cette direction, Meloni ne trouvera pas sa place en Europe. Et l’Italie paiera le prix fort en raison de son absence d’identité. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Lollobrigida (Frères d'Italie), ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire « Un nouveau pacte pour l’Afrique. Le salut passe par l’agriculture » : « ‘’Je veux préciser que notre recette demeure toujours la même : moins de départs signifie moins de morts. A Bruxelles nous avons été conditionnés par des intérêts pas toujours homogènes mais maintenant l’Italie peut à nouveau jouer un rôle déterminant comme celui d’un pays-clé dans la Méditerranée. Les choses sont en train de changer. La Méditerranée est désormais un problème qui concerne tous les pays en Europe. Le but est de mettre les Africains en condition de ne pas être contraints d’émigrer. Le premier frein doit être appliqué à l’immigration clandestine. L’Europe doit s’engager à reconstituer en Afrique un tissu productif alimentaire et des biens primaires qui manquent. En Egypte, comme au Sahel, il y a de grands espaces pouvant être utilisés. Nous devons envoyer nos experts, nos agriculteurs, pour augmenter les productions et créer de l’emploi et de la richesse. Ces récoltes peuvent devenir une valeur ajoutée pour tous et créer de l’emploi et de la croissance en Afrique et en Europe. Et s’ils décident de ne pas rester en Afrique, il faut alors assurer une immigration légale et en sécurité, mais surtout une formation et des notions de langue permettant l’intégration et donc la possibilité de travailler dans des secteurs où il y a un manque de main d’œuvre locale’’. »

ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, de Adofo Urso (Frères d'Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy « Sur les biocarburants, il faut éviter qu’un « non » idéologique s’impose » : « ‘’Nous l'avons dit clairement dans la lettre adressée au Commissaire Timmermans, signée par Salvini, Pichetto Fratin et moi-même : si la Commission n'accepte pas nos propositions sur les biocarburants et l'hydrogène, nous voterons contre. Cependant, je suis convaincu que la raison finira par l'emporter, et nous sommes du côté de la raison : l'électricité n'est pas une religion, mais une technologie. Pour atteindre les mêmes objectifs, d'autres technologies peuvent être utilisées : les carburants synthétiques, comme le demande l'Allemagne, mais aussi les biocarburants ou l'hydrogène, comme nous le préconisons. Nous avons besoin d'une vision de neutralité technologique. Il n'y a qu'en Union soviétique que l'on a soumis la science à l'idéologie. Si les moteurs endothermiques sont exclus en Europe, l'impact sur l'industrie automobile italienne retombera sur au moins 80 000 emplois. Nous sommes en faveur des objectifs écologiques [fixés par l’UE], pour cette raison, nous sommes favorables à l'utilisation de toutes les technologies pouvant nous permettre de les atteindre. Mais nous voulons y arriver sans désertifier l'industrie européenne et sans appauvrir nos citoyens.’’ »

PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Grignetti, « ‘’Les voleuses enceintes en prison’’ le tour de vis de la Ligue, le Parti démocrate retire la loi » : « Hier au Parlement le Parti démocrate et la Ligue se sont opposés très durement sur la question des droits des femmes enceintes incarcérées. La cheffe de groupe démocrate à la Chambre, Debora Serracchiani, dénonce une ‘’inhumanité et une incivilité incroyable’’ mais la Ligue affirme qu’elle ‘’poursuivra sur sa lancée’’. La proposition de loi de Serracchiani devait empêcher que des enfants naissent en prison où y passent les premières années de leur vie. Il y a deux jours la droite est intervenue sur le texte à travers un amendement qui transforme du tout au tout le sens de la proposition de loi. La Ligue a souhaité introduire une dérogation pour les cas de récidive ou de casier judiciaire lourd. ‘’Maintien de la détention pour les pickpockets enceintes, non à l’exploitation de la grossesse’’ a résumé Matteo Salvini. Le Parti démocrate a alors retiré sa proposition de loi, désormais dénaturée. ‘’Ils ont tenté d’introduire la prison pour les femmes enceintes à partir d’une loi qui tentait d’extraire les enfants de prison’’ s’indigne le PD alors que le Troisième Pôle attire l’attention sur le silence gêné du Garde des Sceaux, ‘’encore une fois ce gouvernement cherche un bouc émissaire pour s’en prendre aux droits et aux mesures qui les garantissent. Mais que dit le ministre Nordio ?’’. Salvini s’emporte ‘’le PD veut libérer les pickpockets rom qui exploitent les enfants et la grossesse pour éviter la prison et rester dans la délinquance’’. La Ligue présente alors son propre projet de loi visant à supprimer le ‘’report automatique de la peine pour les femmes enceintes’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/03/2023

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques sont opposés au fait que les immigrés issus de pays lointains puissent continuer à vivre aux Pays-Bas avec leur propre culture.

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Pays-Bas.  « Les immigrés issus de pays lointains doivent pouvoir continuer à habiter aux Pays-Bas avec leur propre culture. » Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques estiment que la construction européenne va trop loin.

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Pays-Bas.  « L’unification européenne va trop loin. ». Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres