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15/03/2023

"La droite dit non à la reconnaissance de la filiation homoparentale."

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Italie. Revue de presse.

Le drone américain abattu en Mer Noire, et notamment les accusations de Washington à l’encontre de Moscou, fait les gros titres : « Etats-Unis-Russie, la tension est forte » (Corriere della Sera), « Des avions de chasse russes abattent un drone américain » (La Repubblica). « Règlement européen pour la reconnaissance de la filiation homoparentale, l’Italie discrimine les enfants des couples gay » (La Stampa), « La droite dit non à la reconnaissance de la filiation homoparentale » (Repubblica) « Le Sénat rejette le règlement européen sur les couples gay » (Il Giornale). « Rénovation énergétique des logements, feu vert du Parlement Européen » (Sole 24 Ore), « Maisons vertes et facture salée » (Il Giornale). « L’UE divisée sur la nouvelle hausse des taux de la BCE » (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement le drone américain abattu en Mer Noire, les flux migratoires, avec notamment l’appel du Président de la République S. Mattarella sur une action conjointe européenne, le feu vert du Parlement européen au plan pour la rénovation énergétique des logements et les intempéries prévues dans les prochains jours.

PREMIER PLAN, La Repubblica, «La droite vote contre les droits des enfants de couples homosexuels : rejet du règlement européen » par Lorenzo De Cicco : «  Les familles homoparentales ont l'impression d'être prises en tenaille. Avant-hier, le Viminale a ordonné à la municipalité de Milan de ne plus enregistrer les enfants des couples de même sexe. Vingt-quatre heures plus tard, la majorité a rejeté au Sénat le certificat européen de filiation. Ce n'était qu'un projet, présenté le 7 décembre par les commissaires Vera Jourová et Helena Dalli, qui prévoit que la filiation établie dans un Etat membre est reconnue dans tout autre Etat membre, sans procédure particulière, qu'il s'agisse d'enfants de couples homogènes ou hétérosexuels, d'enfants adoptés ou d'enfants nés d'une gestation pour autrui (GPA) lorsqu'elle est autorisée. Il ne s'agit pas, comme le voudrait la droite, d'une "compensation de l'achat pour la vente d'enfants" (copyright du léghiste Claudio Borghi), car le projet sur ce point est très clair : "Si la proposition était adoptée, chaque État continuerait d'appliquer les anciennes règles nationales à ses propres citoyens". Simplement, les couples qui s'installent dans un autre pays de l'UE verraient les droits de l'enfant déjà acquis dans le pays d'origine reconnus plus facilement", explique l'avocat Alexander Schuster, l'un des plus grands experts en la matière en Italie. En substance, "l'enfant d'un couple homosexuel régularisé en Allemagne, si les parents déménagent en Italie pour travailler, aurait les mêmes droits allemands, tant que l'État italien n'invoque pas une violation de ses valeurs fondamentales". En revanche, pour deux parents italiens, rien ne changerait. C'est ce qu'a tenté d'expliquer hier au Sénat la présidente du groupe PD, Simona Malpezzi : "Le règlement de l'UE n'a pas cherché à saper les systèmes et les lois italiens, mais a simplement mis en avant le droit prioritaire des mineurs". Des protections importantes telles que l'héritage ou le droit des parents à agir en tant que représentants légaux, pour des raisons de scolarité ou de santé. Mais la droite voulait encore donner un signal. Avec 11 voix sur 18, elle a fait adopter par la commission des politiques européennes du Sénat une résolution contre le règlement, présentée par le rapporteur de FdI, l'ancien ministre Giulio Terzi. Les oppositions, pour une fois unies, n'ont pas réussi à bloquer l'opération, qui place l'Italie à la tête de "l'axe d'Orban et de la Pologne", ont souligné les 5 étoiles. L'opération, comme le souligne la vice-présidente du Parlement européen, la démocrate Pina Picierno, arrive très en avance : "Il n'y avait pas d'urgence, étant donné que la proposition vient d'être présentée à la commission des lois du parlement et qu'il faudra probablement un an pour l'approuver définitivement. Sauf à transformer la position du gouvernement italien en un manifeste politique pour les réactionnaires". Le message à Bruxelles serait le suivant : pour Rome, le texte doit être renversé, car il a besoin de l'unanimité au Conseil européen pour passer. La question des droits, à droite, est brûlante. Hier, à Viareggio, les édiles melonistes s'en sont pris à une directrice d'école, "coupable" d'avoir suspendu l'atelier de la fête des pères. Maintenant, ils vont aussi s'en prendre à la fête des mères", dénonce FdI. Tandis qu'à gauche, les maires ont les mains liées sur les transcriptions. Pour Beppe Sala, maire de Milan, l'arrêt imposé par le Viminale est "un recul politique et social", qui joue sur le côté du vide législatif que les communes ont dû combler, en l'absence d'une loi nationale, également demandée hier par le maire de Rome, Roberto Gualtieri. C'est justement en l'absence de loi que tout est laissé aux tribunaux, avec des réponses variables. Hier, dans les Pouilles, deux juges ont reconnu la transcription des actes de naissance d'enfants nés de deux couples hétérosexuels par gestation pour autrui en Ukraine. Les municipalités avaient rejeté la demande. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Bei, « Un bond en arrière » : « Avec le vote contre le certificat européen de filiation, qui s’ajoute à la circulaire contre les maires qui enregistraient les actes de naissance pour les familles LGBT+, l’Italie s’éloigne un peu plus du cœur démocratique de l’Europe. La droite montre qu’elle est incapable de sortir de ses carcans idéologiques et se place aux antipodes du sentiment qui prévaut même chez ses propres électeurs. Pourtant, à l’opposition, quelque chose interpelle, y compris sur la question migratoire. Elly Schlein, la nouvelle secrétaire du Parti démocrate a bien saisi l’importance d’un déplacement à Cutro suite au naufrage qui aurait pu être évité et s’est immédiatement emparée de ce thème. Mais si la critique de la majorité est très claire, les propositions concrètes pour agir le sont moins. On ne saisit pas bien ce que ce nouveau PD, qui aspire à remplacer la droite, aurait fait à la place de Meloni pour faire face à ces dizaines de milliers d’arrivées illégales de migrants. L’accord qui unit le PD et plusieurs partis du centre-gauche au Parlement concerne avant tout l’accueil des migrants économiques se trouvant déjà en Italie, et non le problème de l’immigration en amont. Le Président Sergio Mattarella a souligné hier en visite au Kenya qu’il s’agit d’un ‘’phénomène historique et croissant’’. Or on a l’impression que, sur la question, le PD a du mal à trouver sa voie et à sortir de la simple critique. L’opinion est encore très divisée et souvent négative quant à l’héritage laissé et à la politique des trois présidents du Conseil démocrates ayant dû faire face à la première grande vague migratoire en provenance d’Afrique, Enrico Letta, Matteo Renzi et Paolo Gentiloni. Des tentatives et des réponses pluriformes, y compris des erreurs, mais aussi des avancées, comme en Libye où l’on a pu accéder enfin aux camps de migrants, mais aussi la création de la Garde côtière libyenne devenu le symbole de nombreux maux. Il faut aussi rappeler ce que faisait le reste de l’Europe à la même époque : rien. La vague migratoire a fait grandir la droite en Allemagne et dans toute l’Europe, amenant jusqu’au Brexit. Le Pd doit cependant retrouver la voie d’une gauche de gouvernement et doit mener une véritable réflexion sur cette période afin d’esquisser à nouveau des réponses législatives et politiques à la hauteur de la situation, autrement elle laisse un boulevard ouvert à la droite. »

ARTICLE, La Stampa, L. Monticelli : « Les syndicats attaquent : ‘’La réforme de la fiscalité favorise uniquement les riches’’ » : « La réforme de la fiscalité crée une rupture entre le gouvernement et les syndicats. Les organisations CGIL, Cisl et Uil critiquent les mesures du gouvernement car '' elles favorisent les hauts revenus'' et surtout protestent sur la méthode adoptée '' ils n'ont pas écouté nos propositions ''. Le gouvernement pensait briser l'union des syndicats mais l'ébauche de réforme a eu l'effet inverse et a uni les organisations syndicales. '' Le parcours de la réforme sera long, vous aurez tout le temps nécessaire pour discuter avec le Parlement '' annonce sèchement le secrétaire d’État Aflredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale). '' C'est un problème de méthode et sur le mérite, la rencontre ne s'est pas bien passée '' affirme la vice-secrétaire générale de la CGIL, Fracassi. '' Nous ne sommes d'accord ni sur la réduction des trois taux d'imposition Irpef, car cela favorise les revenus les plus hauts, ni sur la flat tax qui ne respecte pas le principe de progressivité des impôts prévu par la Constitution’’. Le leader de la Cisl, Luigi Sbarra, est aussi très déçu : '' Les retraites, la sécurité sur les lieux de travail, le revenu de citoyenneté, les aides pour le renouvellement des logements, sont des sujets sur lesquels le gouvernement avance tout seul, sans confrontation. '' Les syndicats voudraient placer la lutte contre l'évasion fiscale au cœur de la réforme et ne veulent pas entendre parler de dépénalisation des actes illicites. Le gouvernement se défend des accusations et présentera demain la réforme de la fiscalité au Conseil des ministres. Il n'est pas exclu que des modifications y soient apportées en ligne avec les priorités des syndicats. Depuis le Palais Chigi, on assure que ''la propension au dialogue et à la discussion est totale''. Aujourd’hui le gouvernement rencontre les représentants des entreprises, qui ont déjà affirmé être favorables à la réforme. »

PROPOS, Il Foglio, de Carlo Nordio (Frères d’Italie), ministre de la Justice, « Pour une approche transversale en gardant le principe de la présomption d’innocence » : « L'avis de Constitution à faire paraître concernant une personnalité importante occupe souvent la première page des journaux. Le verdict d'acquittement, sauf dans de rares cas, se trouve souvent en dernière page avec un petit paragraphe. C'est une question qui relève de la déontologie et de la sensibilité des journalistes, mais qui ne peut évidemment pas être réglementée. En revanche, ce sur quoi on peut intervenir, c'est la rapidité du procès : plus le procès est long, plus le délai entre l'impact médiatique du début de l'enquête et la fin est long. Et l'on peut aussi agir sur un autre front : la diffusion d'informations confidentielles au cours de l'enquête. J'ai l'intention de proposer un projet visant à compléter le code de procédure pénale, qui stipule que les actes ne sont plus secrets lorsque le destinataire en prend connaissance, mais qu’ils doivent rester secrets au moins jusqu'à la sentence finale ou le début de l'audience publique. Mon idée est que le secret des actes doit aussi être considéré dans l'intérêt de l'honneur de la personne visée par une enquête. Sans exception, je peux dire que la ligne est la suivante : lorsque deux personnes parlent d'une troisième, l'interception n'est pas autorisée. Il n'est pas du tout nécessaire de le transcrire. Concernant l’évaluation du travail d’un magistrat, c’est une chose qui n’a jamais été faite jusque-là. Nous ne voulons certainement pas arriver au niveau du modèle anglo-saxon, mais nous voulons promouvoir le principe selon lequel le CSM devrait réaliser une statistique sur le nombre d’enquêtes menées à terme et sur leur durée. Une justice qui se veut sérieuse doit se doter d’instruments utiles afin de ne pas avoir peur d’être jugée par les autres ou par soi-même. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, « Nous devons gérer un véritable changement d’époque ; sur les arrivées de migrants, nous ne pouvons pas accueillir tout le monde » : « Je ne suis pas proche de Claudio Anastasio [DG d’une entreprise publique nommé par Giorgia Meloni et au cœur d’une polémique pour avoir cité un discours de Mussolini dans un e-mail envoyé à ses employés, ce qui a provoqué sa démission, ndlr], c’est faux, mais je me suis informé sur lui suite à cette affaire et il semble qu’il avait un profil compétent. Mais s’il a fait les mauvais choix, il était nécessaire qu’il démissionne. Ses propos n’étaient pas normaux. Nous avons délocalisé et confié à des pays plus pauvres et instables nos besoins primaires (alimentation, énergie notamment), nous n’avons pas agi unis en Europe. Nous en payons le prix. En pro-Européens, nous affirmions depuis longtemps qu’il fallait changer cela et maintenant tout le monde le dit. Il faut reconstruire les filières dans ces domaines stratégiques de manière à ne pas subir la situation externe mais à l’influencer. Il faut aussi aider les pays plus pauvres à produire pour améliorer leur croissance afin qu’ils n’exportent pas seulement des masses de personnes désespérées et qu’ils se fassent exploiter politiquement et économiquement par des pays comme la Russie et la Chine. Nous agissons très concrètement pour cela, les visites de la Présidente du Conseil dans le Nord de l’Afrique, en Inde, au Moyen-Orient, servent précisément à rétablir des relations perdues avec le temps. Concernant la question migratoire, nous continuerons à faire tout notre possible pour sauver des vies et à accueillir à travers l’asile politique ceux qui fuient la guerre. Mais ils ne représentent que 8 à 10% des personnes qui arrivent en Italie. Nous comprenons les motivations des autres, mais nous ne pouvons pas tous les accueillir. Il faut une action forte pour contenir ces flux et nous devons dans le même temps passer des accords avec les pays de provenance pour que, là-bas, dans leurs pays, les migrants soient formés aux travaux les plus demandés pour les entreprises et autres secteurs de production italiens. Nous agissons contre l’exploitation des travailleurs, souvent des migrants, et voulons l’intégration de tous les citoyens. Si nous voulons les accueillir dans de bonnes conditions, nous ne pouvons pas tous les accueillir, or beaucoup finissent entre les mains de la criminalité. Ce n’est pas un hasard s’il y a 8,5% d’étrangers sur notre territoire mais qu’ils représentent plus de 31% de la population carcérale. Il faut les aider dans leurs pays et transformer les économies locales. C’est le sens du grand plan Mattei que nous élaborons et c’est ce pour quoi toute l’Europe doit s’engager.  [Sur le vote du Sénat contre l’enregistrement des enfants de couples homosexuels et le risque de casser le dialogue avec l’opposition], dans mon camp politique, nous sommes presque toujours unis. Nous travaillons avec l’opposition, ici et en Europe. Sur d’autres sujets, il y a évidemment des différences et des sensibilités qui divergent. Si le principe de liberté nous unit tous, il y en a qui pensent plus à celle des parents, et d’autres à celle des enfants. Mais ensuite il y a l’opinion publique : c’est celle qui, par son vote, oriente nos choix ».

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « L’appel de Mattarella : « Il faut une action de l’UE » ». Le coup de pouce de Bruxelles sur les rapatriements et les frontières » : « Collaboration entre les États membres et avec les pays d’origine et de transits pour les rapatriements, ainsi que gestion intégrée des frontières extérieures : ce sont les deux premières priorités que la Commission souhaite réaliser, comme elle l’a indiqué à travers une recommandation et une communication présentée hier. La commissaire aux affaires internes Ylva Johansson a reconnu le travail de la garde côtière italienne : « vos bateaux ont sauvé 1 300 personnes ». Elle a également ajouté « il est clair que ce n’est pas seulement la responsabilité de l’Italie et qu’il y a besoin d’une réponse européenne à cette crise ». Ces mots ont fait écho à ceux prononcés au même moment par Mattarella en visite au Kenya : « la dimension historique et croissante du phénomène migratoire ne peut être affrontée par un seul pays, mais seulement par une action européenne lucide, systématique et bien organisée ». Il a ensuite souligné : « nous cherchons déjà un rapport de collaboration avec les pays d’origine des flux ». Pour la Commission Européenne, la réponse à la crise migratoire repose sur l’amélioration des conditions de vie dans les pays d’origine. Pour le vice-président de la Commission Européenne, Margarítis Schinás, cela permettrait « d’éviter que les personnes confient leurs vies aux trafiquants ». Concernant le rôle du groupe Wagner qui préoccupe le gouvernement italien, il déclare que « c’est quelque chose d’accessoire. La cause de la migration, c’est que les personnes fuient les guerres et les persécutions ». Pour lui, tant qu’un nouveau pacte pour la migration et l’asile ne sera pas adopté, il n’y aura pas d’instruments adaptés pour gérer le phénomène migratoire dans l’UE. Dans sa communication, la Commission a présenté un cadre stratégique pour la gestion européenne intégrée des frontières dans les cinq prochaines années, qui implique Frontex et les pays membres de l’UE. » 

ENTRETIEN, Il Giornale, de Mattero Perego (Forza Italia), Secrétaire d’Etat à la Défense « Il faut renforcer les navires de l’Otan pour le contrôle de la Méditerranée » : « L’immigration est un phénomène de notre époque, exacerbé par de multiples facteurs allant de la croissance démographique aux changements climatiques, en passant par le terrorisme dans des pays souvent en conflit avec des gouvernements affaiblis ou inexistants. L’Europe ne peut rester immobile et le problème ne peut pas être exclusivement italien. Il faut une approche européenne avec des interventions de nature économique et en termes d’aides aux pays africains les plus en difficulté. Il faut aussi un contrôle plus étendu en Méditerranée. Cela aussi par le biais d’un renforcement de la surveillance maritime, comme nous l’avons fait, avec la possibilité de confier la coordination à la Marine Militaire Italienne. Il y a déjà des navires de l’Alliance Atlantique dans la Méditerranée avec plusieurs tâches opérationnelles : augmenter leurs dispositifs à bord, allant de drones à des systèmes satellitaires, sans nécessairement en augmenter le nombre de navires, permettrait de renforcer l’efficacité dans le repérage de navires en détresse ou douteux. Si les informations étaient aussi partagées, il serait plus facile de comprendre la situation des mers et d’envoyer le cas échéant des secours dans de courts délais, en cas d’événements de recherche et de secours SAR. Les départs des flux depuis la Tunisie ont augmenté de dix fois depuis le début de l’année. C’est un pays qui traverse une crise économique et politique que les passeurs exploitent en l’utilisant comme zone de passage pour la Méditerranée. Il est nécessaire que l’UE et l’ONU interviennent directement sur les départs de ces navires avec deux objectifs : éradiquer les groupes criminels internationaux impliqués dans ces trafics et éviter d’autres drames d’innocents en mer. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique « Des normes trop rigides auxquelles l’Italie est opposée, et qui doivent maintenant être revues » » : « Après le premier « oui » pour la rénovation énergétique des logements au Parlement Européen, le ministre Gilberto Pichetto Fratin promet de mener une bataille pour modifier la directive. Si le gouvernement ne met pas en doute l’objectif de 2050, Pichetto Fratin interroge « combien d’argent faudrait-il pour intervenir d’ici 2030 sur près de 15 millions de logements ? On parlerait de chiffres astronomiques que ni l’État, ni les familles italiennes ne peuvent se permettre ». L’Italie, qui avait pourtant émis un avis favorable sur la question à l’occasion du Conseil des ministres de l’Energie en octobre, n’accepte pas la directive de la Commission. Le ministre considère comme « inacceptable » les contraintes qu’elle impose, et « encore moins acceptable la position adoptée par le Parlement Européen, qui la rigidifie encore plus de par les contraintes individuelles sur les propriétés ». Il dit également : « L’Italie aurait du mal à ratifier une directive de ce genre. Mais je suis un Européen convaincu, et je suis confiant sur le fait que nous trouverons un accord ». Fratin ne conteste pas le chiffre qui indique que 40% des émissions viennent des fabricants, mais considère qu’il faut prendre en compte « la particularité italienne de considérer la maison comme un refuge sûr pour les familles ». Lorsqu’on lui demande si la transition énergétique passe nécessairement par les maisons vertes, il répond : « aucune action unique ne sera capable de résoudre toute seule la transition énergétique » « C’est un parcours, qui a pour objectif 2050, que l’Italie a l’intention de suivre et de respecter ». Afin d’arriver à cet objectif, il déclare : « pour les maisons vertes comme pour le secteur automobile, je suis convaincue que la voie privilégiée est celle de l’électrique. Mais je suis tout autant convaincu que la technologie des prochaines années nous offrira un ensemble de parcours alternatifs comme le biocarburant. Sans oublier le nucléaire de quatrième génération ». 

ARTICLE, La Repubblica « Meloni répond sur le Mécanisme Européen de stabilité, une concession est possible » : « Aujourd’hui à 15h, Giorgia Meloni se rendra à la Chambre des Députés pour répondre à sa première séance de questions parlementaires depuis qu’elle a été nommée Présidente du Conseil. Parmi les questions qui lui seront posées, figure celle du député Luigi Marattin (Azione-Italia Viva) sur le MES. Marattin demandera « si et quand elle présentera au Conseil des Ministres le projet de loi de ratification de la réforme du traité sur le MES’’, en rappelant d’ailleurs que ‘’l’Italie est la seule à ne pas l’avoir ratifié’’. Selon des sources de la majorité, Meloni serait prête à lancer des signaux d’ouverture à l’UE. Une concession limitée toutefois à la condition que l’Italie n’ait pas recours à ces fonds, comme elle l’a rappelé à plusieurs reprises. Mais elle pourrait choisir la voie d’une ratification où elle s’exposerait moins directement, par le biais d’une motion parlementaire. C’est là une position politique assez gênante, au vu de l’opposition bien connue et intransigeante de Meloni à l’égard du MES. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Pas d'obligation [du port] du casque."

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Pays-Bas.

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"Pas d'obligation [du port] du casque."

14/03/2023

"Pas de conscrits [néerlandais] en Ukraine."

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Pays-Bas. Le député Thierry Baudet du Forum voor Democratie a introduit une motion à la Chambre des députés en vie d'affirmer que des conscrits néerlandais ne seront jamais envoyés en Ukraine afin d'y combattre pendant la guerre actuelle.

Seuls les patriotes de JA21, du BVNL (de Wybren Van Haga), du Forum voor Democratie et du PVV, ainsi que le parti des agriculteurs (BBB), ont voté en faveur de cette motion.

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"Pas de conscrits [néerlandais] en Ukraine."

"Naufrage, la réponse choc de Rome, "Benghazi n’intervient pas ? Très bien, au revoir."" et "L’alerte lancée par Meloni : "Nous risquons l’invasion". Et on veut maintenant l’implication de l’ONU."

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Italie. Revue de presse.

La faillite de la Silicon Valley Bank (SVB), et la chute des bourses européennes, font les gros titres « SVB, les Bourses chutent » (Corriere della Sera), « Les Banques Centrales montrées du doigt » (La Repubblica), « Crise des banques, voici le bouclier de Biden » (La Stampa), « Crises des banques, l’Europe craint une contagion » (Sole 24 Ore). Le gouvernement italien accuse le groupe russe Wagner de favoriser les migrations illégales depuis l’Afrique « Migrants, la main des Russes » (Il Messaggero), « Crosetto (Frères d'Italie) et le groupe Wagner, querelle sur les migrants » (La Stampa). « Echange d’accusations entre Rome et Moscou sur l’hypothèse que le groupe Wagner soit impliqué dans la hausse des arrivées des migrants » (Corriere). « Cérémonie des Oscars 2023 : l’édition qui prime la nouveauté » (Corriere, Repubblica).

Sur Twitter, le hashtag #Wagner, en référence aux déclarations du gouvernement sur le rôle joué par le groupe Wagner dans l’augmentation des flux migratoires vers l’Italie, fait tendance.

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ziniti, « Naufrage, la réponse choc de Rome, ‘’Benghazi n’intervient pas ? Très bien, au revoir’’ » : « L’embarcation de fortune est déjà en difficulté depuis 14 heures avec 47 personnes à bord quand Tripoli répond qu’ils n’ont ‘’aucun bateau aujourd’hui’’ pour les secourir. ‘’Merci, bye, bye’’ Rome coupe court et raccroche au nez des opérateurs de l’ONG Sea Watch qui tente depuis plusieurs heures d’appeler tous les centres de secours, en Libye, à Malte et en Italie. Plus tard, alors qu’ils demandaient de l’aide depuis 27 heures, 30 personnes disparaissent en mer. Voici comment on continue à mourir en Méditerranée, alors que les autorités maritimes ne répondent pas ou retardent l’envoi des secours. Sea Watch avance de très lourdes accusations contre le gouvernement italien : ‘’c’est un choix politique de l’Italie que de ne pas être intervenu pour secourir ces migrants […] parfaitement dans la lignée des déclarations de Giorgia Meloni à Crotone qui affirmait vouloir ‘’décourager ces personnes de partir’’ ; mais ils veulent les dissuader en les laissant mourir en mer’’. Il y a beaucoup d’amertume chez ceux qui ont suivi cette nouvelle tragédie. L’écoute des conversations de Sea Watch avec les opérateurs à Rome et à Tripoli est saisissante, ceux qui avaient été informés ont agi trop tard et la tragédie aurait pu être évitée. Le navire marchand qui s’apprêtait à intervenir après avoir été alerté par Sea Watch explique que Rome a donné le contre-ordre d’attendre les instructions de la Garde Côtière libyenne mais Tripoli n’a envoyé aucun moyen et lorsqu’elle annonce clairement qu’aucun bateau ne sera envoyé, Rome ne réagit pas et met fin à l’appel. La Garde côtière publie finalement un maigre communiqué dimanche matin indiquant que l’embarcation a cédé à l’aube alors que les migrants étaient secourus par un deuxième navire marchand, et accuse Malte et la Libye de ne pas être intervenues. Aucune information sur les contre-ordres, les indications pour dévier la trajectoire de plusieurs autres navires marchands qui n’ont pas porté secours et les fameux bateaux à moteur insubmersibles qui sont, cette fois encore, restés dans le port de Lampedusa. » 

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « L’alerte lancée par Meloni : « nous risquons l’invasion ». Et on veut maintenant l’implication de l’ONU » : « La pression sur l’Italie augmente, les chiffres des arrivées et des morts en mer secouent l’opinion publique et le dernier décret sur les flux, adopté sur fond de polémiques, n’arrive pas à contrer l’exode venant des côtes africaines. C’est dans ce cadre dramatique que Meloni a convoqué une réunion sur l’immigration et sur la sécurité, hier, avec les services de renseignements. Le niveau d’alerte est élevé, les chiffres des départs ayant été multipliés par trois par rapport aux premiers mois de 2022. La Présidente du Conseil est visiblement très inquiète ‘’avec la belle saison le phénomène ne peut qu’empirer et si l’Europe continue à nous laisser seuls, nous assisterons à une invasion, cet été’’. Le Ministre Tajani, explique ‘’les circonstances très graves’’ mettant en danger la sécurité de l’Italie : de la guerre en Ukraine au séisme en Syrie et Turquie, en passant par l’exode impliquant la zone subsaharienne de l’Afrique. Il invite ainsi Meloni à lever la voix à Bruxelles et à demander une réponse rapide. La responsable des renseignements pour les affaires intérieures (Aise), E. Belloni, met l’accent sur la crise économique et politique touchant la Tunisie. C’est la raison pour laquelle Meloni demande à Washington de ne pas bloquer le financement du FMI à Tunis. L’Aise fait pression sur les autorités locales pour recommencer à patrouiller la mer. Sont également présents à la réunion le secrétaire d’Etat Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), les ministres Salvini (transports, Ligue), Piantedosi (Intérieur, Indépendant) et Crosetto (Défense, Frères d'Italie). La stratégie qui s’étoffe est celle de secouer l’immobilisme de l’UE et de rouvrir une discussion diplomatique avec la Libye ‘’il est temps d’impliquer l’ONU’’, rappellent les présents, persuadés qu’il faut avant tout ‘’détruire les bateaux avant qu’ils prennent le large’’. Les paroles de soutien de Charles Michel et de von der Leyen ‘’sont très importantes mais maintenant il faut des réponses concrètes’’. Meloni s’attend à ce que l’UE fasse sa part lors du Conseil européen des 23 et 24 mars. Il faudrait une opération de contrôle et de sauvetage à l’instar de l’opération « Sophia », entre 2015 et 2020. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy, « Des flux migratoires légaux et en lien avec la demande des entreprises : c’est ainsi que nous déjouerons les trafiquants » : « Le dernier décret-flux mis au point par le gouvernement vise d’une part à lutter contre les flux migratoires illégaux et les réseaux de passeurs criminels, et d’autre part à simplifier les procédures d’accès, à travers un parcours légal, pour les migrants qualifiés. Nous sommes en train de faire le point sur les besoins et les compétences qui intéressent notre tissus entrepreneurial afin d’avoir une vision globale des besoins de notre pays et organiser la formation de ces personnes directement dans les pays d’origine. Nous aurons bientôt des chiffres précis. Le but étant d’adapter les flux migratoires légaux à la demande des entreprises et de nos secteurs de production en général. La programmation se fera en accord avec les pays d’origine avec un système pour favoriser ceux qui respectent davantage les règles. Le secteur des nouvelles technologies et des professions innovantes (intelligence artificielle, biotechnologies…) a particulièrement besoin de main-d’œuvre spécialisée mais également les activités plus traditionnelles comme les travailleurs saisonniers agricoles, dans le secteur du tourisme, ou encore le bâtiment. L’Italie et l’Europe ont besoin d’une véritable politique industrielle qui soit basée sur quatre piliers : l’augmentation de la production énergétique, l’autonomie sur les matières premières critiques, des ressources publiques conséquentes en soutien aux secteurs stratégiques et des mesures pour la relocalisation. Nous devons le faire avec – et non contre- les Etats-Unis pour répondre au grand défi systémique de la Chine. Sur ces dossiers aussi importants, l’Italie œuvre pour que l’Europe agisse unie et dans une logique atlantiste. J’ai apprécié l’initiative de la présidence suédoise qui fait preuve de leadership et a organisé hier une rencontre avec les ambassadeurs des pays européens en Italie. Ils veulent écouter notre position car ils reconnaissent la perspective stratégique que nous portons. D’ailleurs, sur de nombreux dossiers à commencer par l’automobile, nous avons indiqué la voie à suivre. Il faut davantage tenir compte des exigences productives et sociales. L’électrique n’est pas une religion mais une technologie au même titre que l’e-fuel, les biocarburants et l’hydrogène : nous devons avoir une vision de ‘’neutralité technologique’’. Sur le plan industriel, nous sommes en train de relancer plusieurs dossiers d’entreprises nationales comme Almavia, Ansaldo Energia, le site de Piombino auquel nous voulons donner un rôle significatif, ou encore Piaggio Aerospace pour laquelle nous promouvons une solution industrielle afin de relancer une entreprise stratégique pour notre pays, et différentes parties, nationales et internationales, ont manifesté leur intérêt. »

ARTICLE, La Repubblica, I. Scaramuzzi « De l’Ukraine aux migrants, l’écart entre la présidente du Conseil et le Vatican se creuse » : « C’est au siège de la revue catholique jésuite Civiltà Cattolica que Giorgia Meloni rencontre pour la première fois publiquement le Secrétaire d’Etat du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, à l’occasion du 10e anniversaire de l’élection du Pape François. Des sourires, des mains qui se serrent et des remerciements réciproques. La cicatrice du drame de Cutro est encore ouverte. Le Cardinal Parolin cite le Pape et rappelle qu’il faut ‘’des projets à moyen et long terme, allant au-delà de l’urgence’’. Meloni répond ‘’plusieurs Africains m’ont dit qu’ils ne veulent pas venir en Europe, mais qu’ils veulent tenter de vivre dans leurs maisons. Je crois que c’est là l’approche la plus humaine et miséricordieuse’’. Ce serait, d’après elle, une ‘’coopération non prédatrice’’. Meloni ne cite jamais les morts en mer, ni les politiques d’accueil pourtant chères à François. Le Cardinal souligne ‘’les politiques sont souvent d’endiguement, de rigueur, de répulsion. Il faudrait peut-être passer à une politique plus ouverte à l’accueil’’. Ce sont des paroles courtoises mais qui marquent une certaine distance, que l’on constatera sur d’autres sujets. C’est notamment sur l’Ukraine que la distance est frappante. Le directeur de la revue, le Père Spataro, explique ‘’il ne faut pas confondre la victoire avec la paix’’. Meloni rétorque ‘’il ne faut non plus confondre la paix avec l’invasion’’. Parolin souligne pour sa part ‘’il faut dialoguer aussi dans les situations les plus difficiles car […] la paix est la grande absente’’ dans le vacarme des armes. C’est une terminologie qui révèle une approche géopolitique différente entre le Palais Chigi et le Palais Apostolique : Meloni utilise souvent le terme ‘’nation’’, alors que le Cardinal Parolin souligne ‘’le multilatéralisme’’ qui s’oppose à ce que le Pape appelle ‘’les nationalismes fermés’’. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito, « l’UE insiste : « L’Italie doit approuver le MES (Mécanisme européen de stabilité ) ». Impasse sur le nouveau Pacte de Stabilité » : « De la réunion de l’Eurogroupe, est arrivé un message très clair au gouvernement italien, qui est désormais le seul à ne pas avoir encore donné son feu vert à la réforme du Mécanisme Européen de Stabilité (MES). L’appel à ratifier le dispositif européen a été lancé dans le contexte d’un nouveau risque financier. Pascal Donohe, président irlandais de l’Eurogroupe déclare « cela serait avantageux pour tous, même si nous reconnaissons la sensibilité de la question pour le Parlement Italien et que nous continuerons certainement à travailler avec le gouvernement italien pour faire des progrès ». Le directeur exécutif du MES, Pierre Gramegna, a également tendu la main à Rome : « Nous chercherons à faire de notre mieux pour convaincre le Gouvernement italien de ratifier ». Pour autant, la rencontre entre les 27 ministres des finances a surtout abouti au freinage de là ralentir la réforme du pacte de stabilité, notamment de la part de l’Allemagne qui fait part de ses réticences. Christian Lindner, Ministre des Finances allemand a mis en garde : « pour nous, la communication de la Commission Européenne sur la révision de la gouvernance économique est un point de départ. Indéniablement, cependant, il y a encore beaucoup de questions sans réponses dont nous auront l’occasion de parler ». En l’absence d’un accord, l’Allemagne souhaiterait revenir à la mise en œuvre des "anciennes règles" du Pacte de stabilité, mise entre parenthèses depuis la crise liée au Covid-19 et la guerre en Ukraine. La France a une posture plus souple. En effet, Bruno Le Maire a indiqué que les mesures actuelles n’étaient pas satisfaisantes et appropriées. Il a déclaré : « on a besoin de nouvelles règles, et plus tôt elles seront mises en place, plus la zone euro sera en sécurité ». De son côté, la Commission italienne a fait savoir, à travers Paolo Gentiloni, que « les discussions sur la gouvernance économique sont menées de manière très constructives ». Ce dernier déclare : « Aujourd’hui, nous en avons eu une discussion très consensuelle sur les aspects spécifiques de la zone euro. Demain, au Conseil ECOFIN, nous discuterons des conclusions sur les aspects plus généraux de la réforme, ce qui devrait ouvrir la voie à une adoption de la part de la Commission, de ses proposition législatives dans les prochaines semaines ». Le ministre de l’économie, Giancarlo Giorgetti, s’est également rangé du côté de l’exécutif européen : « L’Italie soutient la suggestion de la Commission d’avancer vers une proposition législative pour une nouvelle gouvernance économique européenne. Le souhait est d’arriver, dans l’année, à de nouvelles règles pour se doter de principes crédibles, réalistes et cohérents avec la situation actuelle et complexe post Covid » ».

ARTICLE, Il Foglio, M. Valentini « La conférence pour la reconstruction de l’Ukraine à Rome se dégonfle » : « La Farnesina tient à souligner l’importance encore intacte de l’événement. Ce qui est normal, mais ce sont surtout les attentes qui risquent d’être déçues, semaine après semaine, avec les ambitions peut-être velléitaires du gouvernement italien de pouvoir jouer un rôle majeur sur le front géopolitique. C’est dans le silence des négociations que la conférence pour la reconstruction de l’Ukraine, prévue à Rome les 26 et 27 avril, s’est enlisée dans les méandres de la dicussion diplomatique et s’est dégonflée comme un gâteau raté. Après plusieurs tentatives italiennes d’élargir l’horizon de la réunion, les conseillers de Zelensky ont décidé de considérer l’événement de fin avril comme une simple rencontre bilatérale. Certes, ce n’est pas rien. Mais cela représente toutefois un format moins prestigieux par rapport à celui espéré par Meloni. L’idée initiale était celle d’une rencontre ayant au moins une envergure européenne. La Présidente du Conseil l’avait annoncé à l’issue de sa rencontre à Kiev avec le président ukrainien, le 21 février dernier. En accord avec le ministre Tajani […] la Farnesina a contacté d’autres chancelleries pour tenter d’obtenir une sorte de parrainage européen. L’idée de Meloni était de pouvoir montrer ses bonnes relations avec le président ukrainien et de s’attribuer la paternité d’une négociation – celle de la reconstruction de l’Ukraine – qui sera au cœur des initiatives européennes dans les prochaines années. Peut-être aussi pour ressentir le ‘’frisson patriotique’’ lui permettant de prendre de court le président Macron qui nourrit les mêmes aspirations et qui avait exclu Meloni du dîner tenu à l’Elysée avec Zelensky et le Chancelier Scholz. D’où une série de contacts via nos ambassades en Europe : un activisme souterrain qui a fini par provoquer un court-circuit à Bruxelles, comme cela a été déploré par nos représentants sur place. A Kiev on s’interrogera sur tous ces efforts pour s’assurer la paternité d’une telle initiative puisque la prochaine conférence internationale se tiendra à Londres, au grand dam des manœuvres de Rome, Paris ou Berlin. Le Palais Chigi souligne toutefois que l’important est de ‘’se réunir autour d’une table, que ce soit une conférence européenne ou pas, car il ne s’agit pas d’une compétition’’. Seront présents le Premier ministre ukrainien, et peut-être son ministre des infrastructures, si la guerre le permet. Quant au caractère international de la rencontre, il y aura la Banque européenne pour la Reconstruction, représentée par une française, Odile Renaud-Basso. Cette dernière avait été nommée au Trésor quand Macron était titulaire de l’Economie. Il faut juste espérer que cela ne représente pas un problème pour nos patriotes italiens. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le parti post-communiste Die Linke tombe à 4 %, suite à l'annonce de Sahra Wagenknecht.

Allemagne. Suite à l’annonce faite par Sahra Wagenknecht de ne plus se présenter sur les listes électorales du parti post-communiste Die Linke, ce dernier chute de 1 point dans un sondage INSA pour le Bild et tombe à 4 %, soit sous le seuil électoral de 5 %.

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Sahra Wagenknecht

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/04/sah...)

13/03/2023

Heinz-Christian Strache : « Je serai toujours impliqué en politique. »

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Autriche et Hongrie. Heinz-Christian Strache, ancien vice-chancelier patriote d'Autriche, a donné un entretien au Magyar Jelen lors de sa visite en Hongrie :

https://alsaceactu.com/heinz-christian-strache-je-serai-t...

L’AfD dans les 5 États de l’Est est donnée à :

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Allemagne. L’AfD dans les 5 États de l’Est est donnée à :

Saxe : 31 %

Thuringe : 30 %

Saxe-Anhalt : 26 %

Brandebourg : 26 %

Mecklembourg-Poméranie occidentale : 21 %

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 Photo : "L'Est se lève !"

(sondages au cours des derniers mois pour des élections de parlements de Länder)

"Libye, 30 morts en mer, Une ONG accuse l’Italie."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur un nouveau naufrage de migrants, cette fois-ci dans la zone SAR libyenne, et les polémiques sur les modalités d'intervention des secours « Migrants, un nouveau drame en Libye. Une ONG dénonce l'inaction de la garde-côtière italienne, qui se défend » (Corriere della Sera), « Migrants, encore des morts massives » (La Stampa), « Migrants : drame en Libye et polémiques sur les secours » (Il Messaggero) « Cutro : les règles honteuses [d’engagement des secours] » (La Repubblica), « Encore un drame en mer et les mensonges de la gauche » (Il Giornale). « Élection de la nouvelle secrétaire général du Parti démocrate : « voici le parti d'Elly Schlein » (Repubblica). « Faillite de la Silicon Bank, la Fed et le Trésor s'activent » (Corriere). « Prisons, un plan pour des peines aménagées pour les toxicomanes » (Il Messaggero).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de G. Fasano, « Libye, 30 morts en mer, Une ONG accuse l’Italie. ‘’Nous avons été les seuls à nous mobiliser’’ répond la garde côtière » : « Une nouvelle tragédie au large de la Libye relance la bataille entre le gouvernement et les oppositions. 30 personnes sur 47 sont mortes après une alerte lancée dans la nuit de vendredi à samedi par le réseau Alarm Phone. Un bateau à moteur a suivi l’embarcation de fortune pendant des heures, tentant de la protéger du vent et des vagues en attendant l’aube, tout en étant en communication avec la Garde côtière. Celle-ci, après avoir sollicité en vain la Libye et Malte, a demandé l’aide de navires marchands alentour. A l’annonce de la nouvelle, Elly Schlein est la première à réagir et avant même de demander une minute de silence elle qualifie le nouveau naufrage de ‘’honte’’ pour l’Italie et l’Europe. C’est d’abord Antonio Tajani (Forza Italia) qui répond au nom du gouvernement appelant à ne ‘’jamais instrumentaliser ces désastres et ces morts’’. Les présidents des groupes Fratelli d’Italia à la Chambre et au Sénat attirent quant à eux l’attention sur une forme de chantage de la part des passeurs suite à l’annonce de peines très sévères contre les trafiquants. Le ton monte au fur et à mesure que les heures passent. Les ONG accusent le gouvernement d’avoir ‘’retardé les secours’’ et ‘’laissé ces personnes mourir’’. Plusieurs députés de la majorité soulignent que la mission de secours a eu lieu hors de la zone de responsabilité italienne, comme le précisait la Garde côtière qui est tout de même intervenue. Forza Italia continue d’appeler à un blocage des départs et à une forte initiative internationale. Roberto Fico du Mouvement 5 Etoiles appelle à ‘’se concentrer sur les sauvetages plutôt que sur des décrets néfastes’’ alors que la présidente du groupe des socialistes et démocrates au Parlement européen dénonce une ‘’nouvelle catastrophe évitable qui montre le manque d’humanité et de compassion du gouvernement Meloni’’. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi et M. Guerzoni, « Des ‘’conseils’’ de la Présidence de la République à l’avenir de la loi Bossi-Fini [sur l’immigration], Salvini et Meloni à nouveau mis au banc d’essai » : « Le gouvernement de Giorgia Meloni se sent attaqué. Il pense que l’augmentation exponentielle des arrivées sur les côtes italiennes n’est pas un hasard mais une mesure de rétorsion des organisations criminelles suite aux nouvelles normes approuvées à Cutro en matière de flux migratoires illégaux. C’est la thèse que brandit Fratelli d’Italia pour contrer les accusations de l’opposition et des ONG à l’égard des institutions italiennes. Giorgia Meloni répondra devant la Chambre aux questions des députés à ce sujet, au plus tard mercredi. Le bras de fer se déplace donc au Parlement, où la majorité devrait faire face à une opposition plus aguerrie après la consécration d’Elly Schlein à la tête du Parti démocrate. Le nouveau décret sera examiné au Sénat à partir de mercredi et chacun se prépare à la bataille des amendements. Salvini et Meloni tentent d’afficher l’harmonie retrouvée mais la conversion en loi du décret durcissant les peines contre les passeurs et les mafieux de la mer pourrait bien miner à nouveau la relation. L’influence de la Présidence de la République avait eu raison, auprès de la Présidence du Conseil, de la Ligue et de sa tentative de rétablir certains volets des ‘’décrets sécurité’’ notamment sur la protection spéciale des migrants qui ne peuvent prétendre au droit d’asile. Sergio Mattarella plaide pour une solution humanitaire, qui n’augmente pas le nombre de clandestins. Résultat, sous l’influence du secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil Alfredo Mantovano, la norme a été assouplie. Salvini et les siens, qui pâtissent des excellents rapports entre Mantovano et le Quirinal, ne se sont pas résignés pour autant. ’’La protection doit être réduite jusqu’à l’os, réservée à quelques cas bien précis’’ résume le secrétaire d’Etat à l’Intérieur et léghiste Nicola Molteni. La grande peur de la Ligue serait qu’‘’à l’extérieur de l’Italie la rumeur qu’ici on peut obtenir un permis de séjour se propage’’. Plusieurs dirigeants de Fratelli d’Italia ne sont pas plus enclins à un assouplissement du décret. On s’attend également à une pluie d’amendements sur les demandes d’asile, la régulation des flux et la chasse aux trafiquants. Autre ombre au tableau pour le duo Salvini-Meloni : l’intention déclarée de Mantovano de revoir la loi dite Bossi-Fini sur l’immigration, promulguée il y a plus de 20 ans sous Berlusconi. Si le Palais Chigi est prêt à la changer, pour le leader léghiste ses principes sont encore valides. »

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ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Ciriani (Fdi), ministre pour les relations avec le Parlement, « Les accusations contre nous sont un prétexte. Nous sauvons des vies. Nous sommes ouverts à des modifications du nouveau décret sur les flux migratoires » : « Q. Monsieur le ministre, Alarm Phone dit que l’Italie n’a pas prêté secours au navire en détresse, hier, est-ce vrai ? Notre garde-côtière a communiqué que la barque se trouvait dans les eaux libyennes. Par ailleurs, l’Italie est porte secours à des dizaines de navires, chaque jour. Ces derniers jours nous avons sauvé environ mille personnes par l’action de la garde-côtière, de la Brigade des finances et de la Marine Militaire. Je considère que ceux qui continuent à nous montrer du doigt alors que nous avions raison le font à des fins d’instrumentalisation politique. Q c’est-à-dire ? Le gouvernement est engagé à sauver des vies mais il est impossible d’assurer la sécurité de tous. Ce qui montre que l’Italie ne peut pas être abandonnée. Q Le nouveau décret sur les flux migratoires a été fortement critiqué par l’opposition. Vous allez le sanctuariser au Parlement ? Aucun décret n’a jamais été présenté au parlement comme intouchable. Le décret commencera sa lecture au Sénat : le Parlement pourra améliorer le texte, cela est déjà arrivé, si l’approche est constructive. Même si les déclarations d’Elly Schlein marquent une attitude de l’opposition basée sur des préjugés. On verra. Q Le Quirinal a exprimé des doutes au sujet de l’abolition des permis de protection spéciale. Etes-vous d’accord ? Je ne suis pas au courant de cela. C’est une thématique délicate qui n’existe dans aucun autre pays européen. Il faut trouver un équilibre entre la protection de ceux qui risquent vraiment leur vie et un parapluie pouvant permettre à tous d’arriver en Italie et d’y rester. Nous sommes ouverts à de possibles modifications. Q Dans le décret, la priorité des secours n’est pas affirmée face à l’aspect sécuritaire, pourquoi ? Les secours en mer seront toujours assurés. Si quelqu’un affirme qu’il y a une volonté ou la responsabilité du gouvernement dans les tragédies en mer, il devra assumer la responsabilité d’avoir fait des déclarations diffamatoires. Q. Le Président Michel a répondu à la demande d’aide de Meloni. Quelque chose est en train de changer ? Je l’espère car si l’UE ne se rend pas compte que l’immigration est un problème pour tout le continent, nous risquons de voir le phénomène empirer. Q. Il semblerait y avoir des résistances venant de vos alliés de Visegrad. Chacun trouve la façon de déverser [les responsabilités] sur les autres. Quand nous avons discuté avec la France, on nous disait que nous voulions mettre en danger les relations européennes. Mais nous avions raison : il faut insister. »

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Giorgia Meloni et Luca Ciriani

ENTRETIEN, La Stampa, de Nicola Molteni (Ligue), secrétaire d’Etat à l’Intérieur, « Nous éliminerons la protection spéciale qui est désormais devenue une amnistie illégale » : « C’est un objectif sur lequel nous travaillerons ensemble, la Ligue comme tout le gouvernement. Je crois que nous sommes tous conscients de la nécessité d’intervenir pour freiner ce qui est désormais devenue une sorte d’amnistie qui favorise l’octroi du permis de séjour, bien au-delà de la définition de la protection internationale. Nous devons garantir le statut des réfugiés et la protection subsidiaire, c’est-à-dire accueillir ceux qui fuient les guerres et les persécutions. Le reste peut être aboli. Avec les modifications introduites par le gouvernement Conte 2 et par la ministre Lamorgese, l’accueil a été augmenté au-delà de tout bon sens. Il n’est pas possible de rester dans cette situation. Q Il y a désormais dix mille personnes qui vivent de manière stable en Italie et qui risquent de se retrouver dans une situation irrégulière. Quel sera leur futur ? S’ils n’ont pas le statut de réfugié politique ou l’accès à la protection subsidiaire, ils sont comme les migrants économiques irréguliers et ne pourront pas rester en Italie. Q Vous savez bien qu’il sera pratiquement impossible de rapatrier ces nouveaux migrants irréguliers ? Le but est de rendre les procédures d’expulsion plus efficaces et cela est prévu dans les nouvelles normes du décret adopté. Il faudra ensuite travailler sur les accords pour les rapatrier vers les pays d’origine. Q. Mais alors pourquoi expulser une personne intégrée en Italie qui a un emploi et une famille ? Car on ne peut pas faire passer le principe que si tu n’as pas droit à la protection internationale, tu finiras de toute façon par l’obtenir en Italie. La protection spéciale est devenue un facteur d’attraction pour les départs vers l’Italie. Q. Des rumeurs affirment qu’il pourrait y avoir une marche arrière sur la protection spéciale en raison d’un dialogue entre le Palais Chigi et le Quirinal… Je le répète sur cela Meloni a été très claire, le gouvernement veut l’abolir. Pour notre part, la Ligue présentera ses amendements pour abolir la protection spéciale et revenir à la configuration du décret sécurité voulu par Salvini en 2018 quand il était à l’Intérieur. Ou à la limite réduire considérablement le bassin des bénéficiaires. »

 

ARTICLE, L’Economia, D. Manca, « Aides d’Etat, énergie et comptes publics, il est temps que l’Italie fasse ses choix » : «  Afin d’arriver à une réforme du Pacte de Stabilité qui ne pénalise pas l’Italie, il faut suivre le dossier de manière assidue. Quel est notre avis sur les aides d’Etat ? Sommes-nous du côté de la France et de l’Allemagne, qui sont prêts à agir contre l’action protectionniste américaine ou sommes-nous plutôt du côté des pays les plus petits ? Concernant le marché de l’énergie, veut-on procéder rapidement à un découplage des prix de l’électricité de ceux du gaz (c’est là la position de la France) ou préfère-t-on attendre (c’est l’avis des Allemands) ? Il ne s’agit pas uniquement de choisir son camp mais d’élaborer ses propres propositions pouvant traduire l’idée que nous nous faisons de notre pays. Sommes-nous un pays qui s’engagera à nouveau sur le nucléaire ? L’Italie veut-elle participer à la construction de champions européens dans différents secteurs ou pense-t-elle vouloir agir seule ? ». 

REPORTAGE, Stampa, F. Magri, « Tajani (Forza Italia) à Jérusalem lance son « hub gazier » et souhaite se mettre « au travail pour la paix ». »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Plus d'habitations pour les Néerlandais."

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Pays-Bas.

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"Plus d'habitations pour les Néerlandais."

12/03/2023

Hansueli Reutegger de l'UDC est réélu au sein de l'exécutif du Canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures.

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Suisse. Canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures. Hansueli Reutegger de l'UDC (SVP en allemand) est réélu au sein de l'exécutif :

https://www.swissinfo.ch/fre/retour-f%C3%A9minin-%C3%A0-l...

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"Hansueli Reutegger dans le gouvernement [du Canton]. Expérimenté, fiable, lié au peuple."

Lors du premier tour de l’élection partielle au Sénat dans le canton de Saint-Gall, la candidate UDC Esther Friedli arrive première avec 44 %.

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Suisse. Lors du premier tour de l’élection partielle au Sénat dans le canton de Saint-Gall, la candidate UDC Esther Friedli arrive première avec 44 %. Un deuxième tour aura lieu :

https://www.swissinfo.ch/fre/toute-l-actu-en-bref/pas-d-%...

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"Enracinée/terre à terre et proche du citoyen."

Le FPÖ donné premier parti d'Autriche à 31 % !

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Autriche. Le parti patriotique FPÖ donné premier du pays à 31 % !

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ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

Sonstige : autres

11/03/2023

Thierry Baudet : "Ces élections concernent la guerre et la paix, la vie et la mort."

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Pays-Bas.

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Thierry Baudet : "Ces élections concernent la guerre et la paix, la vie et la mort."

10/03/2023

"Allez voter le 15 mars et votez PVV."

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Pays-Bas.

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"Allez voter le 15 mars et votez PVV."

"Introduction du référendum [contraignant l'exécutif]."

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Pays-Bas.

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"Introduction du référendum [contraignant l'exécutif]. Votez FvD le 15 mars."

"La ligne dure de Meloni rivalise avec la ligne encore plus dure de la Ligue de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

L’adoption de nouvelles mesures sur l’immigration et la lutte contre les passeurs en Conseil des ministres, qui s’est tenu hier à Cutro, lieu du naufrage tragique de migrants, fait les gros titres « Des peines jusqu’à 30 ans pour les passeurs » (Corriere della Sera), « Le gouvernement s’est arrêté à Cutro » (La Repubblica), « Meloni annonce des peines jusqu’à 30 ans pour les passeurs » (La Stampa), « La chasse est ouverte contre les passeurs » (Il Giornale), « Le gouvernement augmente le quota annuel de travailleurs étrangers mais veut réduire voire abolir la protection spéciale » (Avvenire). « La réforme de la fiscalité avec trois taux d’imposition » (Sole 24 Ore, Il Messaggero). « Frappes russes sur toute l’Ukraine, la vengeance de Poutine » (Corriere). « Aides d’Etat à l’industrie, des règles européennes plus souples » (Sole 24 Ore).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Une affaire que l’Exécutif a du mal à clore » : « Le Conseil des ministres qui s’est réuni hier à Cutro, en Calabre, a tenté de refermer au moins symboliquement la blessure ouverte par la tragédie des 72 migrants morts noyés la nuit du 26 février en raison du retard des secours. Toutefois, du point de vue politique, la plaie reste béante : d’une part parce que l’opposition met toujours l’accent sur la confusion opérationnelle à laquelle on impute la responsabilité du naufrage, d’autre part car, au-delà d’une unité de façade, la thématique de l’immigration demeure un motif de frictions pour le gouvernement. Les tensions ont émergé aussi pendant la conférence de presse d’hier après-midi. C’est dans ce climat que la Présidente du Conseil a revendiqué la sévérité des nouvelles mesures adoptées notamment à l’égard des passeurs. A cette ligne dure, Meloni ajoute la question de la collaboration avec l’Europe : un soutien qui a été constaté ces derniers temps mais qui reste à un stade embryonnaire. Meloni a ouvert la porte aux quotas de migrants venant des pays qui collaborent avec l’Italie. Mais l’affaire demeure sensible aussi au sein de la majorité. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Cappellini « Cette fuite face aux responsabilités » : « Le gouvernement s’est déplacé pour un jour à Cutro pour tenter de récupérer un peu de dignité perdue après le drame du naufrage. Toutefois, la posture idéologique assumée initialement par la majorité n’a pas changé. L’adoption en Conseil des ministres d’un paquet de mesures plus strictes contre les ‘’trafiquants d’êtres humains’’ reste une manière de détourner l’attention de la question des responsabilités dans la chaine des secours aux réfugiés et à mélanger différents sujets, afin d’occulter le poids des choix politiques pouvant produire d’autres drames comme celui de Cutro. Ce qui a marqué les esprits aussi, dans la conférence de presse d’hier, c’est que le premier ministre Meloni parlait de la politique migratoire comme si les gouvernements précédents n’avaient rien fait. Ce n’est pas inédit, cette impression d’éternelle « année zéro » qui commencerait avec son gouvernement, posture typique du populisme sous toutes les latitudes. Comme s’il n’y avait pas eu avant de gouvernements de droite. A cela s’ajoute le caractère incongru d’invoquer des interventions et de la solidarité de la part de l’UE sans jamais avoir pris en compte l’alliance entre notre droite souverainiste et ces gouvernements, de la Pologne à la Hongrie, qui ont systématiquement empêché toute tentative européenne d’introduire des règles plus solidaires et moins dures pour les pays comme l’Italie qui, pour des raisons géographiques, représentent la porte naturelle d’accès au continent.  »

COMMENTAIRE, Avvenire, de M. Ambrosini « Il était difficile de faire pire » : « La ligne dure de Meloni rivalise avec la ligne encore plus dure de la Ligue de Salvini, qui propose le retour des décrets (in)sécurité de 2018. Ces mêmes mesures qui ont dû être revus après l’avis de la Cour Constitutionnelle et qui ont été remises en question par le Président Mattarella. Ce conseil des ministres devait donner des réponses à la question des migrations, un thème bien plus large que les seules arrivées par la mer. Les premiers cinq articles du décret sont destinés à modifier les décrets sur les flux qui régulaient les entrées régulières pour travail. Des normes attendues et demandées par le monde des entreprises, qui depuis longtemps exprime le manque de main d’œuvre. Jusqu’à présent, ces décrets ont servi à régulariser des travailleurs irréguliers déjà entrés en Italie. Les nouvelles normes ont le mérite de simplifier les procédures pour l’obtention des permis de travail, mais on ne sait pas si les employeurs seront prêts à délivrer des contrats de travail nominatifs à de parfaits inconnus. Quant à la prévention des arrivées spontanées de réfugiés, le gouvernement italien prévoit des quotas préférentiels pour les pays qui organiseront des campagnes de prévention pour empêcher les départs. C’est une piste déjà explorée par l’UE qui prévoit des sommes d’argent importantes et des résultats contreproductifs. Enfin le durcissement des peines pour les passeurs : ces gens sont souvent le dernier maillon de la chaine des transports illégaux. Les chefs ne risquent pas leur vie en mer. Par ailleurs, parmi les passeurs arrêtés à Cutro, il y avait un mineur. Ils sont souvent utilisés : il y a quelque temps, une cinquantaine de mineurs se trouvaient encore en prison pour des délits semblables. Mais c’est un ajout de dernière minute dans le texte du décret qui va surtout envenimer l’avenir des réfugiés : le périmètre du permis de protection spéciale a été fortement réduit et sera bientôt aboli, comme annoncé par la Présidente du Conseil. C’était un instrument qui permettait de protéger ceux qui, privés du statut de réfugié, avaient fait des pas vers l’intégration sociale, par exemple en apprenant l’italien ou en ayant trouvé un emploi. Les refouler dans l’obscurité, et donc dans la rue, sera un drame pour les intéressés et un problème pour nous tous. »

COMMENTAIRE, La Stampa, N. Zancan « Cet hommage qui a manqué aux cercueils des victimes» : « Cela ne s’est pas tenu sur la plage du naufrage, ni près des cercueils des victimes mais loin de la mer et de la douleur. Treize jours après la tragédie de Steccato di Cutro, le gouvernement italien s’est présenté pour déclarer une lutte sans frontières contre les trafiquants d’êtres humains. Ce sont justement les victimes du naufrage qui étaient les vrais absentes de la journée d’hier. En conférence de presse, c’est encore l’artifice rhétorique qui est proposé : ‘’il y a vraiment quelqu’un ici qui pense que le gouvernement pouvait sauver des vies et qu’il n’a pas voulu le faire ?’’ lance la Présidente du Conseil. Puis tout le monde se lève, et cette présence du gouvernement à Cutro – organisée dans les moindres détails – prend une tout autre tournure. A la question lancée : ‘’pourquoi vous n’êtes pas passée témoigner de votre solidarité aux parents des victimes à Crotone ? Hier ils ont passé la nuit dans la rue pour protester’’, Meloni répond : ‘’Regardez, je viens de terminer maintenant. Mais je peux m’y rendre sans problème’’. Puis elle se tourne vers le ministre de l’Intérieur Piantedosi ‘’Si cela dépend de moi, nous pouvons même y aller’’. Mais personne ne s’y rendra. »

ARTICLE, Il Foglio, F. Canettieri « Scènes d’une conférence de presse qui a échappé à tout contrôle » : « Puisque le ministre de l’Intérieur Piantedosi (Indépendant) était lui aussi présent, il aurait pu appliquer les nouvelles mesures anti-rassemblements festifs car la conférence de presse d’hier de Meloni (avec cinq ministres et le Secrétaire d’Etat) s’est transformée en un véritable chaos. La Présidente du Conseil a été mise sous le feu des questions des journalistes calabrais dans un échange marqué par des accusations et des justifications, des cris, des regards étonnés. Du jamais vu. On a pu voir la secrétaire particulière de la Présidente du Conseil hurler au nouveau porte-parole Mario Sechi ‘’Mario, bloque les journalistes !’’ On assiste à une scène irréelle, avec la Présidente du Conseil qui se dispute, qui répond, qui fait des grimaces aux journalistes ‘’vous voulez dire que le gouvernement a fait mourir une soixantaine de personnes ?’’. On lui explique alors calmement qu’il y aurait tout au plus un problème dans la chaine des secours et la légitimité des questions sur les raisons qui ont poussé la brigade de finances à rentrer sans lancer l’alerte face à une barque en détresse dans une mer démontée. Meloni se trompe dans le déroulement des faits, elle confond aussi sur l’intervention de Frontex. Elle est systématiquement corrigée par les journalistes présents. Le porte-parole lance ‘’ça suffit, ce n’est pas un débat !’’. Dans cette sorte de foire, tout le monde est désorienté et Salvini s’en réjouit. Meloni est en difficulté. Cela n’a pas vraiment été une journée mémorable, avec les manifestants qui lançaient des peluches contre les voitures du cortège gouvernemental. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « La France réprimande l’Italie : ‘’elle ne reprenait qu’un migrant sur 10’’ ; l’UE accélère vers un nouvel accord » : « La voie qui mènera à l’accord pour un nouveau Pacte sur l’asile et les migrations, présenté en 2020 et encore en négociation entre les pays membres, est étroite. Cela nécessitera, entre temps, l’application de l’actuel règlement de Dublin (selon lequel les pays de première entrée ont la responsabilité d’enregistrer les migrants et gérer les demandes d’asile) a souligné la ministre suédoise chargée de l’Immigration et dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE. Pour la ministre Stenergard en effet, même si les négociations aboutissaient rapidement, ‘’il faudrait plusieurs années avant que le nouveau système soit opérationnel, il est donc fondamental que le système actuellement en place soit observé correctement’’. Le Conseil affaires intérieures d’hier a surtout servi à rappeler les demandes et les attentes de chacun. La veille, six pays UE (dont la France) plus la Suisse, des pays non pas d’arrivée mais vers lesquels les migrants se rendent dans un second temps et demandent la protection, ont appelé à une ‘’amélioration du système actuel dans une optique de partage des responsabilités, de solidarité et de sincère coopération pour l’application des règles existantes’’. Ils disent leur volonté de progresser vers un nouveau pacte migratoire mais posent comme condition le respect des règles actuelles. A aucun moment la déclaration ne cite l’Italie explicitement. Mais le ministre français de l’Intérieur a observé lors de son arrivée au Conseil que ‘’le règlement de Dublin est désormais très complexe, il ne fonctionne quasiment plus avec certains pays, notamment l’Italie’’. Le ministre Darmanin a expliqué qu’à l’époque de la crise autour de l’Ocean Viking ‘’l’Italie ne reprenait qu’une personne sur 10’’, ‘’il est clair que sur ce point il faut faire mieux, par exemple à travers des accords bilatéraux qui fonctionnent bien, je pense notamment à celui entre la France et l’Allemagne’’. Il reconnait toutefois avoir eu un ‘’échange très positif’’ avec son homologue italien avec qui il se rendra à la frontière franco-italienne prochainement pour ‘’continuer cette discussion’’. Quoiqu’il en soit, il y a une volonté commune de progresser à 27. Lors de la réunion l’Italie était représentée par le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Nicola Molteni, qui a notamment attiré l’attention sur la crise économique et financière en Tunisie, la nécessité de renforcer les rapatriements et une meilleure coordination des secours par rapport au rôle des ONG. Il s’est également dit satisfait des positions exprimées par les différents pays tout en appelant à rapidement passer des paroles aux actes. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Bresolin, « L’UE fait un procès à l’Italie » : « ‘’Seuls 10% des demandeurs d’asile qui arrivent sur notre sol sont enregistrés dans le système prévu par le règlement de Dublin’’ souligne le ministre hollandais chargé de l’Immigration. Son gouvernement est à l’origine de la lettre signée par 7 pays dits de "mouvements secondaires" (dont la France), reprise hier lors du Conseil affaires intérieures de l’UE et déplorant le fait que l’Italie ne respecte plus le règlement de Dublin. A l’issue de la rencontre, le ministre hollandais explique que le système d’accueil des Pays-Bas est à la limite et ne pourra bientôt plus accueillir ces personnes dans de bonnes conditions. Selon sa vision des choses, ce n’est pas l’Italie qui aurait besoin de la solidarité européenne : ‘’Si nous observons les chiffres réels, nous nous apercevons que le véritable poids ne repose pas sur l’Italie ou la Grèce mais sur l’Autriche, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas’’. L’appel au respect du règlement de Dublin est très clair, y compris de la part de la présidence suédoise qui considère la situation actuelle comme un obstacle à la réforme des règles sur l’asile. Si le document ne cite pas explicitement l’Italie, les ministres le font, notamment le ministre français Darmanin. ‘’L’Italie doit faire davantage’’ insiste le ministre qui espère négocier un accord bilatéral avec Rome, ‘’nous nous sommes engagés sur le volet des relocalisations mais l’accueil n’a pas eu lieu pour le moment pour des raisons d’actualité (l’incident sur l’Ocean Viking, note du journaliste) mais aussi par manque de progrès sur le plan des responsabilités’’. En d’autres termes, tant que l’Italie ne récupèrera pas les migrants qui ont passé la frontière, la France continuera à ne pas respecter l’accord (sur base volontaire) sur les relocalisations. Lors de l’échange, presque tous les ministres évoquent la tragédie de Cutro. Le gouvernement allemand s’est dit prêt à accueillir les survivants. Le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Nicola Molteni demande l’intensification des rapatriements, l’augmentation des fonds européens, mais surtout des accords bilatéraux avec la Libye et la Tunisie. Concernant Tripoli, les autres pays se montrent sceptique, un accord étant jugé impossible à l’heure actuelle. En revanche, la Commission s’est dite prête à travailler à un accord avec Tunis pour mettre un frein aux départs. Molteni s’est dit satisfait de la réunion, même si lorsque le secrétaire léghiste a tenté d’insister sur la question des bateaux d’ONG, l’appel à fixer des règles communes à l’échelle de l’UE en la matière est rapidement tombé à l’eau. »

ARTICLE, Il Messaggero, P. Palombeni « Une urgence que l’Europe aussi est appelée à résoudre » : « L’argument selon lequel celui qui débarque en Italie (tout comme en Espagne, en Grèce ou encore à Malte) arrive en Europe, a souvent été utilisé pour demander la redistribution des migrants également auprès des pays qui ne sont pas de premier accueil. Le succès de cette stratégie a été plutôt modeste et a vocation à rester ainsi sans un saut de qualité juridique. Ce n’est qu’en prévoyant un cadre juridique de législation européenne qu’il sera possible de marquer une nouvelle phase. Il faut affronter le phénomène par le biais d’une gestion partagée et basée sur une structure communautaire : cela aiderait à réduire les différences d’approche des différents pays membre. L’Italie peut augmenter son prestige international en tentent de devenir ce laboratoire pouvant offrir une nouvelle approche au problème, en abandonnant l’illusion de pouvoir le régler comme un phénomène transitoire gérable avec le recours à la solidarité d’urgence pour ensuite le laisser à son destin. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/03/2023

Andreas Lobenstein a obtenu 2,3 % lors de l'élection directe du maire de Francfort-sur-le-Main.

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Allemagne. Hesse. Francfort-sur-le-Main. Lors de l’élection directe du maire, ce 5 mars 2023, le candidat de l’AfD Andreas Lobenstein a obtenu 2,3 % des voix.

(https://votemanager-ffm.ekom21cdn.de/2023-03-05/06412000/...)

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Le vote des musulmans à Berlin.

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Allemagne. État de Berlin. Lors des élections pour le Parlement de l’État de Berlin du 12 février 2023, les électeurs musulmans ont donné, selon un sondage Forschungsgruppe Wahlen, leurs voix aux :

démocrates-chrétiens de la CDU : 27,7 %

sociaux-démocrates du SPD : 24,9 %

post-communistes de Die Linke : 15,2 %

écologistes : 8,3 %

patriotes de l’AfD : 4,4 %

 

(Résultats des votes pour l’ensemble des électeurs :

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/13/l-a...)

"Nouvelles mesures sur l'immigration et la lutte contre les passeurs."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le Conseil des ministres qui va acter de nouvelles mesures sur l'immigration et la lutte contre les passeurs  « Migrants : les tensions au sein de la majorité, puis l'entente. Le tour de vis sur les passeurs et une procédure pour les entrées » (Corriere della Sera), « Migrants, le conseil des ministres se tient à Cutro. Le bras-de-fer entre Salvini et Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale) » (La Stampa), « Voici le plan pour les migrants avec les conditions du Quirinal » (Il Giornale). « Enquête sur la gestion de la pandémie. Le chaos des juridictions : Bergame va de l'avant ; non-lieu à Rome pour le gouvernement Conte » (Corriere della Sera). « Taxation des professions libérales, voici les nouveautés (Il Messaggero). « Succès des émissions d'Etat » (Sole 24 Ore). Entretien de Benjamin Nétanyahou à la une de la Repubblica: "la démocratie est solide".

Les JT couvrent essentiellement l’intensification des frappes russes sur les principales villes ukrainiennesle Conseil des Ministres qui se tiendra exceptionnellement à Cutro, lieu du naufrage de migrants de dimanche dernier, et la cérémonie d’hier au Quirinal pour la Journée internationale des droits des femmes avec la reprise du discours du Chef de l’Etat.

Sur Twitter, le hashtag #unaTARDIVA_gita_aCUTRO, en référence à la polémique sur le délai après lequel les ministres se rendent sur le lieu du naufrage, fait tendance.

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La Présidence du Conseil ‘’déclasse’’ Piantedosi (Indépendant) ; la création d’un nouveau délit de ‘’tragédie meurtrière en mer’’ » : « Onze jours après le drame de Cutro, la Présidente du Conseil et tous les ministres seront aujourd’hui en Calabre pour un premier déplacement du gouvernement, qui se veut exceptionnel. Le Conseil des ministres se déroulera à Cutro l’après-midi. Giorgia Meloni veut en faire une réunion ‘’très opérationnelle’’ donnant lieu à un sévère tour de vis à l’égard des ‘’trafiquants de vies humaines’’, passeurs et organisations criminelles. Un décret introduirait un nouveau délit de ‘’tragédie meurtrière en mer’’ punissant ‘’très sévèrement’’ ceux qui exploitent le désespoir des migrants, afin d’inciter ces derniers à passer par les voies officielles. Très critiquée par les oppositions pour son absence sur place, Meloni prépare depuis des jours avec ses équipes un ‘’geste symbolique fort’’. Il faudra au moins une belle photo pour réconcilier une partie de l’opinion publique très émue et sous le choc avec ce gouvernement, et que celui-ci affiche sa douleur pour les 72 – au moins – vies perdues. Mais le Palais Chigi craint les réactions de l’opposition. Matteo Salvini n’a certainement pas apprécié que la gestion de la question migratoire ait été transférée à la Présidence du Conseil. Ce sont en effet la Présidente du Conseil et son secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano qui ont mis au point le décret, récupérant ainsi des prérogatives du ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi. La décision de ce Conseil des ministres à Cutro, qu’aurait prise Meloni sans consulter ses alliés, a également agacé la Ligue. Mais des sources proches de la majorité parlent pourtant d’unité. ‘’Piantedosi ? Moins il parle, mieux c’est’’ entend-t-on dire à voix basse parmi les proches de Meloni. Dorénavant, toutes les décisions, à commencer par la gestion des secours, devront être prises en accord avec le Palais Chigi. Hier le ministère de l’Intérieur a tenté d’ajouter certaines mesures au décret en préparation (expulsions, suspension de la protection internationale des migrants…) qui ont déplu à Fratelli d’Italia. La médiation, entre la Présidence du Conseil, les affaires étrangères, la Justice et l’Intérieur, a été assurée par le secrétaire de Meloni, Alfredo Mantovano, et après les tensions un accord a été trouvé. La Ligue a obtenu l’introduction d’une mesure durcissant les contrôles de ceux qui reçoivent des fonds publics pour l’accueil des migrants. Mais la tentative de Salvini d’insérer dans ce nouveau décret des pans de ses anciens ‘’décrets sécurité’’ a échoué.  Meloni est claire sur la question : si Salvini veut rétablir ses décrets, il devra passer par le Parlement. Ce qu’elle fera et dira aujourd’hui sera également un message à l’Europe. L’Italie fait sa part mais le reste relève de Bruxelles. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Foschini, « L’ascension de Mantovano, l’ « anti-Piantedosi » qui fait le lien avec la Présidence de la République et le Vatican » : « Le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, est un magistrat très discret et ultra-catholique qui, au cours de ces cinq premiers mois de gouvernement Meloni, a su conquérir le rôle de conseiller privilégié et le plus écouté de la Présidente du Conseil. Extrêmement discret notamment avec la presse, c’est l’un des moments les plus délicats de l’histoire de ce gouvernement, le drame de Cutro, qui le révèle alors que les propos malheureux du ministre Piantedosi avaient notamment mis le gouvernement en difficulté. L’exécutif semblait désorienté et maladroit, lorsque la ligne à suivre a été dictée par Mantovano dans un entretien à La Repubblica. Tout en défendant Piantedosi et les institutions, il semble dire : ‘’sur ce sujet, c’est moi qui parle’’. C’est presque une mise sous tutelle du ministre de l’Intérieur. 24 heures plus tard Giorgia Meloni répondait à une question des journalistes ‘’je pense comme ce qu’a dit Mantovano’’. Il y a quelques jours, le chef de l’Agence pour la cybersécurité a été remplacé, l’un des postes les plus sensibles et les plus stratégiques du département surtout dans le contexte actuel, et la décision a été prise par Mantovano sans consultation d’aucun des ministres qui devraient normalement s’exprimer sur la question. Mantovano, qui a la tutelle sur cette Agence, n’était pas d’accord avec les lignes stratégiques de l’ancien chef et le jugeait trop proche de son prédécesseur. Mantovano estime que son seul interlocuteur doit être la Présidente du Conseil, dont il est un vieil ami. S’il s’exprime très peu publiquement, il cultive les liens principalement sur deux axes : le Vatican, avec qui il a déjà de très solides relations, et la Présidence de la République. Il y est considéré comme l’interlocuteur principal sur les dossiers les plus délicats, dont fait partie celui des migrants. C’est lui qui fait actuellement le pont entre le gouvernement et d’un côté avec Bruxelles, de l’autre avec sphère politique et émotive du pays. Beaucoup attendent de voir quel poids il aura dans les nominations à la tête des grandes entreprises dont l’Etat est actionnaire. »

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Alfredo Mantovano

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni et les migrants » : « Salvini, qui fête aujourd’hui ses 50 ans, souhaite jouer les trouble-fêtes et s’offrir comme cadeau le retour des mesures anti-immigration adoptées par lui en 2018. Le Conseil des ministres se tient à Cutro, où la Présidente du Conseil se rend avec un retard considérable, suivie de son convoi de ministres. Le petit village sera bouclé en raison de possibles contestations. Selon le Palais Chigi, il s’agira d’un Conseil des ministres ‘’dense et sur plusieurs niveaux’’. Après la tragédie des migrants, Meloni veut lancer des signaux d’ouvertures à ceux qui fuient pour sauver leur vie. Or, Salvini n’est pas du tout sur cette ligne et tentera d’imprimer jusqu’au bout sa marque sur les décrets, sur lesquels le Quirinal demeure vigilant et inquiet. La Présidence de la République s’attend à une approche bienveillante à l’égard des réfugiés car cela va au-delà d’une thématique partisane. Les services juridiques du Quirinal attendent ainsi de voir s’il s’agira d’un décret-loi justifié par un caractère d’urgence ou pas. Le bras-de-fer avec Salvini a duré longtemps, hier soir. Au Palais Chigi, on s’empresse de dire que ‘’le gouvernement desserre l’étau, c’est cela la nouvelle’’. Meloni mise sur une simplification des procédures pour ceux qui veulent entrer en Italie de manière légale et veut simplifier aussi les rapatriements tout en assurant que ‘’personne ne sera renvoyé dans des pays qui ne sont pas considérés comme sûrs’’. Toujours au Palais Chigi, on espère que Meloni remportera son bras-de-fer contre Salvini ‘’quand elle s’y met, elle est dure à battre’’ ajoute-t-on. Au contraire, au sein de la Ligue, on estime qu’à la fin la Présidente du Conseil ­ déjà trop « institutionnalisée » ­ finira par abandonner la posture bienveillante qui ne paie pas dans son électorat. »  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Franco « La tentative de convaincre l’UE à changer de posture » : « Les mots de félicitations pour l’Italie prononcés hier par le Premier ministre M. Rutte sont surprenants et explicites, notamment quand il a dit ‘’avec Giorgia Meloni nous ne sommes pas d’accord sur tous les sujets’’. Le leader « idéologique » bien plus que politique du groupe des pays frugaux du Nord de l’Europe, prompt pendant des années à critiquer Rome quand elle recherchait des concessions financières auprès de Bruxelles, exprime de manière implicite à quel point la scène européenne a changé et comment l’invasion russe de l’Ukraine a poussé tous les pays membres à changer d’attitude. A commencer par Rutte et par Meloni. Le mot d’ordre est ‘’pragmatisme’’, que l’on pourrait traduire aussi par ‘’état de nécessité’’, derrière lequel les grandes divergences sur l’accueil des migrants prennent un tour plus diplomatique. Cela vaut aussi pour les aides militaires à Kiev et pour la loyauté envers l’Otan : un comportement qui a poussé Rutte à afficher son ‘’admiration pour l’attitude responsable de l’Italie’’. Cela peut s’étendre aussi à une collaboration sur la méthode de s’occuper de la question l’immigration. L’impression est que Meloni, forte du soutien de la lettre de la présidente de la Commission Européenne, a cherché à dépasser le seul drame du naufrage en Calabre. Elle a voulu donner un autre signal et aller au-delà du bras-de-fer avec les oppositions et des tensions au sein de sa majorité, pour demander une collaboration européenne vouée avant tout à freiner le trafic de migrants, monopolisé par les organisations criminelles et par les passeurs. L’hypothèse d’un voyage dans certains pays africains avec Rutte indique une stratégie qu’il faudra entièrement construire afin d’arrêter les départs et pour fournir des aides aux pays qui subissent l’immigration clandestine. C’est là un pari très risqué car certains ont remarqué dans les propos de Rutte un discours semblable à celui qu’il avait déjà tenu, du temps où Mario Draghi était au Palais Chigi. Mais aussi faire du drame de Cutro une opportunité pour pousser l’Europe à revoir sa stratégie au bénéfice de tous. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de C. Bertini, « Migrants, l’alliance entre le Parti démocrate et le Troisième Pôle ; Elly Schlein, ‘’nous dépasserons la loi Bossi-Fini [sur l’immigration]’’ » : « Elly Schlein (PD), Carlo Calenda (Azione) et Matteo Renzi (Italia Viva) s’associent pour la première fois en vue d’une initiative commune au Parlement. Giuseppe Conte du M5S ne répond pas à l’appel. La première alliance entre les oppositions se fera sur la question des migrants, le PD et le Troisième pôle répondant ainsi à l’appel du Président de la République d’agir concrètement en matière de politique migratoire. Ensemble, il signe la proposition de +Europa pour l’extension des permis de séjour. Ils entendent donner lieu à une nouvelle loi qui remplacerait la loi dite Bossi-Fini, votée sous Berlusconi en 2002, sur l’immigration, afin d’introduire un cadre juridique permettant un système d’entrées légales pour motifs professionnels et la régularisation des étrangers déjà présents sous certaines conditions (notamment qu’un employeur soit prêt à les embaucher). La loi pourrait bien être examinée au Parlement grâce à l’insistance des oppositions unies. Ensemble, ils veulent notamment créer pour la première fois un permis de séjour pour recherche d’emploi, ce qui serait révolutionnaire dans le contexte actuel (interdiction de régularisation des migrants illégaux outre les quotas prévus par les ‘’décrets-flux’’) et ce malgré la demande des entreprises en main-d’œuvre. D’un point de vue politique, on voit un véritable avant/après suite à l’élection d’Elly Schlein. Le PD n’était jamais parvenu à faire examiner cette proposition. »

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Giorgia Meloni

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Continuer à manger de la viande."

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Pays-Bas.

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"Continuer à manger de la viande. Cela est simplement possible. Votez FVD le 15 mars."

08/03/2023

"Votez pour le PVV."

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Pays-Bas. Le long d'autoroutes :

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Geert Wilders : "Votez pour le PVV."

"Piantedosi se défend à la Chambre des Députés."

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Italie. Revue de presse.

L’audition du ministre de l’Intérieur devant la Chambre des députés sur le  drame du naufrage de migrants à Crotone, et le projet de fonds européen pour des corridors humanitaires font les gros titres « Piantedosi s’absout » (La Repubblica), « Meloni met fin à l’affaire Piantedosi » (La Stampa), « Migrants, l’Europe bouge » (Corriere della Sera), « Les morts ont maintenant une importance pour Rome et l'Europe » (Avvenire). « Collision d’avions militaires : le drame a été évité mais les deux pilotes sont décédés » (Il Messaggero, Corriere, Repubblica). « Journée internationale des droits des femmes : « il est temps qu'elles soient nommées à la tête des grandes entreprises publiques », affirme G. Meloni » (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement la Journée internationale des droits des femmes, la lettre de la Présidente de la Commission Européenne U. von der Leyen adressée au gouvernement italien et annonçant un nouveau plan prévoyant des corridors humanitaires pour les migrants, l’audition du ministre de l’Intérieur devant la Chambre des députés au sujet du drame de Cutro, et enfin la décision de Kiev sur l’évacuation des civils de la ville de Bakhmout.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi « Piantedosi (Indépendant) se défend à la Chambre des Députés » : « Une fois son rapport terminé, le ministre de l’Intérieur Piantedosi se libère du poids qu’il a sur le cœur ‘’le cadre normatif, par ailleurs soumis aux engagements internationaux, n’a pas du tout été modifié par ce gouvernement. Les modalités techniques et opérationnelles des sauvetages ne peuvent pas être soumises à des considérations politiques. Affirmer que les secours auraient été conditionnés voire empêchés par ce gouvernement représente un mensonge grave, qui offense l’honneur et le caractère professionnel de nos agents’’. Le ministre fait ensuite une liste des naufrages tragiques sur les côtes italiennes depuis 1997, pour faire passer le message qu’aucun gouvernement n’a pu s’y soustraire. Le mérite de cet exécutif, selon Piantedosi, serait d’‘’avoir placé la thématique migratoire en centre de l’agenda politique’’. L’enquête en cours fera la lumière sur les responsabilités mais le point principal est le suivant : la tragédie découle ‘’directement de la gestion criminelle par des passeurs sans scrupules’’. Le discours du titulaire de l’Intérieur est applaudi par la majorité. Mais les oppositions haussent le ton. Giuseppe Provenzano (PD) critique : ‘’le gouvernement devrait être accusé de responsabilité par négligence de ce massacre’’, le M5S souligne pour sa part l’absence du ministre des transports Matteo Salvini, alors que Matteo Renzi (Italia Viva) demande à son tour ‘’pourquoi la garde-côtière n’est-elle pas intervenue ?’’ » 

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Cuzzocrea « Un ministre réticent » : « D’après Piantedosi, la responsabilité retombe entièrement sur les passeurs qui auraient trompé les migrants puis abandonné le navire en provoquant les morts en mer. Le bateau aurait viré de bord brusquement par crainte de voir la police sur la plage. Mais ce récit nous éloigne de la vérité. Le titulaire de l’Intérieur ne nous dit pas pourquoi la garde-côtière n’est pas intervenue, ne cite pas l’absence des secours ni les graves carences de politiques d’accueil en Italie. On n’explique pas pourquoi, à la place des patrouilleurs, on n’a pas utilisé des navires plus puissants. Enfin, le ministre ne cite pas une seule fois les conditions météo de cette nuit-là ni le rapport que l’Aéronautique militaire avait adressé aux autorités et qui évoquait clairement une mer démontée allant jusqu’à une force 7. Si quelque chose n’a pas fonctionné dans la chaine des secours, la responsabilité retombe sur le ministère de l’Intérieur (Piantedosi) et sur le ministère des transports (Matteo Salvini). Les deux ministres ne peuvent pas éviter de répondre à une question simple : pourquoi la garde-côtière n’est-elle pas sortie en mer cette nuit-là ? » 

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Bruxelles et la différence [du discours] sur les secours » : « Il faudra vérifier si les promesses de von der Leyen (cinq-cents millions d’euros et cinquante mille migrants qui seront redistribués en Europe grâce aux corridors humanitaires) se traduiront en engagements concrets ou si, au moment de prendre les décisions, les réticences habituelles des pays membres émergeront. Toutefois, la réponse que Giorgia Meloni a reçue de la présidente de la Commission Européenne représente un résultat important pour le gouvernement, au moment où le ministre référait à la Chambre sur le déroulement des faits de la nuit du 25 février. Jusqu’ici, Meloni pourra dire que ses requêtes ont obtenu une réponse. Mais dans la lettre de von der Leyen, l’attitude envers les ONG est bien distante de celle de Meloni. Il n’y a aucune posture de condamnation. »

COMMENTAIRE, Il Foglio, C. Cerasa « L’audition médiocre du ministre Piantedosi place Meloni face à un choix » : « L’audition du ministre Piantedosi pour informer les Chambres n’a pas réussi à répondre à la question cruciale : pourquoi l’arrivée d’un navire chargé de migrants en mer dans des conditions météo dégradées a été gérée selon la logique de la protection des frontières et pas selon celle de la protection de vies humaines ? Cela confirme qu’un choix crucial se présente à Giorgia Meloni : face au phénomène migratoire, faut-il continuer à suivre la ligne populiste et cynique de la Ligue ? Ou bien faut-il suivre celle qui a été timidement entamée par la Présidente du Conseil, à savoir réécrire une nouvelle page en tentant de dicter l’agenda en Europe ? L’avenir du gouvernement Meloni passe aussi par la recherche de réponses qui soient moins médiocres que celles du ministre Piantedosi. »

ENTRETIEN, Il Giornale, de Francesco Lollobrigida, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, membre de Fratelli d’Italia, « C’est seulement en réduisant les départs illégaux que nous pourrons éviter les drames en mer » : « Le Président Meloni a le mérite d’avoir été la première à soulever avec détermination la question migratoire en Europe. Pour éviter que d’autres personnes ne meurent, il faut empêcher les départs illégaux. Nous cherchons une solution, notamment à travers une discussion constante avec les autres dirigeants européens. [Journaliste : ‘’plusieurs journaux étrangers comme The Times, Le Figaro ou The Economist ont fait l’éloge du gouvernement Meloni’’]. Le spread reste bas et nos rapports avec Bruxelles sont meilleurs que ce que prévoyaient les scénarios catastrophe à notre égard. Elly Schlein a l’occasion d’être l’expression d’une nouvelle gauche mais pour l’instant elle semble plutôt tournée vers le passé et adhère à des manifestations, des slogans et des idées qui renvoient dangereusement aux périodes sombres du siècle dernier. Le report du nutriscore est seulement la première bataille remportée contre un système d’étiquetage qui induit en erreur. Nous voulons travailler au contraire sur des étiquettes qui apportent une information juste. Nous n’acceptons pas les modèles qui font des citoyens de purs ‘’consommateurs’’ passifs. Enfin, la sècheresse n’est plus une urgence ponctuelle mais un phénomène cyclique auquel il faut apporter des réponses structurelles et de moyen et long terme. La déperdition hydrique est de 40% en Italie, c’est très élevé. Un comité technique a été mis en place. Nous pensons à adapter les cultures pour réduire le besoin en eau. Nous travaillerons en synergie avec les régions. »

ARTICLE, La Stampa, de F. Bertolino, « La tentation nucléaire du gouvernement qui avance l’idée d’intégrer des réacteurs au plan énergétique » : « Le gouvernement italien rouvre la piste du nucléaire et envisage l’introduction de réacteurs dans son plan énergétique de long terme. Le pacte industriel sur le nucléaire annoncé lundi par Edison, EDF et Ansaldo a fait réagir la sphère politique. ‘’Sur le nucléaire, l’Italie a une grande expérience, de la compétence et une histoire’’ a souligné le ministre de l’Environnement et de la sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, ‘’il ne s’agit pas de rouvrir une centrale dès demain, mais nous devons suivre le rythme du reste du monde’’. Le débat est donc relancé en Italie et devra rapidement arriver à une conclusion, positive ou négative. Le 30 juin prochain, l’Italie devra présenter son plan intégré sur l’énergie et le climat à la Commission européenne : ce pourrait être une échéance. Les milieux financiers sont plutôt convaincus que le nucléaire intégrera ce programme, aux côtés des énergies renouvelables, pour assurer une source d’énergie continue et flexible. La droite a toujours dit sa volonté de revenir sur les référendums de 1987 et 2011 qui avaient fermé la porte du nucléaire. Pour la nouvelle secrétaire du PD à l’inverse ‘’ce n’est pas le chemin à suivre’’. La majorité semble toutefois bien décidée et son unité sur la question passera un premier test à la Chambre lors d’une motion de Forza Italia sur la recherche et l’adoption du nucléaire au niveau européen et national. Ansaldo et Edison ne sont pas les seules entreprises nationales prêtes à participer à la relance du nucléaire : ENI investit et travaille depuis longtemps sur la fusion et le confinement magnétique, et Leonardo participe, avec Ansaldo, au projet international ITER pour la construction de la plus grande machine de fusion nucléaire au monde. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/03/2023

"Nous vous rendons les Pays-Bas."

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Pays-Bas.

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"Pas d'amnistie pour les migrants illégaux."

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Royaume-Uni.

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Les (Vrais) Finlandais premiers parmi les 18 à 29 ans.

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Finlande. Un sondage Kantar donne les (Vrais) Finlandais premiers à 26 % parmi les 18 à 29 ans.