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07/03/2023

Geert Wilders, à propos des Pays-Bas actuels.

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Pays-Bas. Geert Wilders déclare lors d’un débat télévisé : « Je ne veux plus de Pays-Bas où notre propre peuple ne peut plus payer le chauffage et l'épicerie alors que les demandeurs d'asile sont sur de luxueux bateaux de croisière chauffés, remplis de nourriture avec du poulet frit, des frites et des fricadelles. »

"Stoppez la guerre en Ukraine. Votez pour la paix."

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Pays-Bas.

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"Stoppez la guerre en Ukraine. Votez pour la paix. 15 mars. Votez FVD."

"Salvini défie le Quirinal : "Davantage de restrictions sont nécessaires sur les arrivées de migrants." Meloni freine son allié."

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Italie. Revue de presse.

Le drame du naufrage de migrants à Crotone, et notamment l’appel du Quirinal invitant l’Italie et l’UE à intervenir concrètement sur les flux migratoires, fait les gros titres « Migrants, l’appel du Quirinal » (Corriere della Sera), « Mattarella : « migrer est un droit » » (La Repubblica), « Pour un accueil qui soit concret » (Avvenire). « Pacte de Stabilité, il y aura plus de flexibilité sur la dette » (La Stampa). « Réforme de la fiscalité : un plafond pour les retenues à la source est prévu » (Il Messaggero), « La réforme du revenu de citoyenneté pénalise les pauvres » (Fatto Quotidiano), « Edison-Edf-Ansaldo : une alliance pour le nucléaire » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement l’appel du Président de la République S. Mattarella invitant l’Italie et les pays européens à une pleine collaboration dans la gestion des flux migratoires, le siège de la ville de Bakhmout par l’armée russel’agression au couteau à la gare de Milan ayant fait plusieurs blessés.

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Salvini défie le Quirinal, « Davantage de restrictions sont nécessaires sur les arrivées de migrants ». Meloni freine son allié. » Quelques heures après la tragédie de Cutro, les députés de la Ligue ont re-proposé à la Chambre les décrets sécuritaires du ministre Salvini. Mantovano joue un rôle clef : « Les léghistes ont, en effet, imposé au Parlement une accélération pour limiter les permis de séjour. Giorgia Meloni n’a pas apprécié et a compris que cela naissait d’une alliance entre Piantedosi (Indépendant) et Salvini (Ligue) pour opérer un nouveau tour de vis sur l’immigration. La crainte de la Présidence du Conseil est que le ministère de l’Intérieur tente de rétablir et d’ajouter certaines normes à l’ancien décret Salvini, aboli en 2020. La réaction du Palais Chigi est immédiate : elle reprend en main le dossier migratoire, avec le soutien du sous-secrétaire à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale). L’ambition de Meloni est de proposer des normes peu clivantes en conseil des Ministres, concernant notamment le durcissement des sanctions contre les passeurs et le renforcement de corridors humanitaires. ‘’L’Italie ne peut plus rester seule. Nous ne voulons plus nous retrouver à déplorer des tragédies comme celles de Cutro, c’est notre devoir moral, avant d’être notre devoir politique, de faire en sorte que cela ne se répète pas » souligne Giorgia Meloni. Ce matin, le Palais Chigi a nié la convocation du ministre Piantedosi et l’existence de désaccords. Ils se sont pourtant bien consultés afin de définir la position que le Ministre de l’intérieur tiendra aujourd’hui à la Chambre des députés, notamment sur l’enquête en cour autour du drame de Cutro. Derrière cette dynamique entre le Palais Chigi et l’Intérieur, la figure de Salvini émerge. Il a notamment donné pour consigne aux députés de la Ligue de mettre à l’agenda de la Chambre plusieurs mesures reprenant ses anciens ‘’décrets sécurité’’. Une véritable bataille semble avoir cours au cœur du gouvernement ». 

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Matteo Salvini

ARTICLE, La Stampa, G. Legato, « Traités comme des animaux » : « Les avocats dénoncent ‘’les conditions inhumaines’’ dans lesquelles se trouvent ‘’les 98 survivants bloqués dans l’ancien centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Crotone (CARA)’’. Bancs en fer à la place des lits et salles de bains rudimentaires,… les avocats déclarent : ‘’c’est illégal, il est temps que ce centre soit fermé’’. Alessandra Sicura, enseignante à l’université de Palerme, évoque cet autre aspect de la tragédie ‘’d’un côté, il y a un pays qui s’émeut, et de l’autre il y a des personnes [les survivants] qui se voient nier leurs droits fondamentaux’’. L’avocate Lidia Vicchio souligne également que ‘’d’après les observations faite sur place, on a relevé l’absence totale d’indications claires et précises de la part du gouvernement et de la Préfecture de Crotone, l’absence d’une coopération institutionnelle, même pour garantir le soutien aux familles des victimes du naufrage (…). »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Breda, « L’accent mis sur ceux qui quittent leur terre dans la souffrance » : « Lorsque le Président de la République italienne revient sur le naufrage sur les côtes de Calabre, on entend encore dans sa voix l’émotion éprouvée face aux cercueils dans la chapelle ardente de Crotone, où il a représenté, dans la solitude, le deuil de tout le pays. Sergio Mattarella demande une véritable rupture. Cette fois, l’émotion et la douleur ne suffisent pas. Il faut des faits, ‘’des décisions concrètes, opérationnelles, de la part de tous, de l’Italie comme de toute l’Union européenne. C’est la seule vraie réponse qui soit’’. Le Président de la République tente de transformer l’escomptée course à la polémique autour du naufrage de Crotone en un cas de conscience politique et collectif. L’Europe, et chacun des pays membres sans exception, doit être considérée comme une terre d’asile et de solidarité. Sergio Mattarella ne s’immisce pas dans la dispute entre les oppositions et le gouvernement, cela ne le regarde pas. En revanche il revient sur les images de l’aéroport de Kaboul il y a deux ans, lorsqu’une foule d’Afghans suppliait pour monter dans les avions, pour faire comprendre comment ‘’des familles entières peuvent quitter dans la souffrance leur propre terre en quête d’un futur ailleurs’’ explique Mattarella. Des paroles de compassion qui tranchent avec celles du ministre de l’Intérieur qui avait qualifié d’ ‘’irresponsables ces parents qui mettent en péril la vie de leurs enfants’’. » 

COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Le dialogue direct avec Bruxelles : la Présidente du Conseil retire à Piantedosi le dossier des migrants » : « Giorgia Meloni a opté pour la voie du dialogue européen afin de se saisir du dossier immigration sans pour autant désavouer publiquement son ministre de l’Intérieur. Suite aux sollicitations de l’Italie sur l’urgence migratoire, des sources proches du gouvernement jugent ‘’très positive’’ la réponse d’U. von der Leyen car elle ‘’tient compte des arguments exposés par la Présidente du Conseil’’. En Europe comme en Italie, Giorgia Meloni entend suivre deux axes : d’une part renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et en même temps garantir une plus grande flexibilité dans la politique des flux. Le dialogue direct entre la Présidence du Conseil et la Commission européenne réduit, de fait, le rôle du ministre de l’Intérieur. C’est également un message adressé à Salvini, qui a pris explicitement partie pour le ministre. C’est aussi un appel indirect à se coordonner davantage sur le plan de la communication et à moins s’exposer publiquement. Matteo Piantedosi a en effet fini au cœur de la polémique pour ses propos malheureux, et ses déclarations avaient mis Giorgia Meloni en difficulté car la tragédie s’était alors transformée en affaire politique. Cela avait ensuite produit de fortes tensions avec la Ligue, Salvini reprochant à Giorgia Meloni d’avoir défendu publiquement Delmastro et Donzelli, tous deux membres de son parti Fratelli d’Italia, à l’époque de l’affaire les concernant, et pas Piantedosi (Indépendant) aujourd’hui. Dans l’attente de l’enquête, la Présidente du Conseil se préoccupe avant tout de préserver la stabilité de son gouvernement et de centraliser le sujet de l’immigration. Le plan qu’elle est en train de préparer en vue du prochain Conseil des ministres qui sera organisé à Cutro ‘’prévoit des mesures qui relèveront de la compétence de l’Etat et qui resteront inefficaces sans davantage de collégialité européenne’’. Il ne fait aucun doute que c’est là la seule voie possible : une action combinée de l’Italie et de l’UE, sollicitée hier encore par le Chef de l’Etat lui-même. Reste à voir si Elly Schlein, à peine arrivée à la direction du PD, décidera d’aller plus loin au Parlement en demandant formellement la démission du ministre. Mais Giorgia Meloni ne s’en inquiète pas plus que ça, après de nombreuses années passées à l’opposition. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Bei, « Le ministre désavoué » : « La plupart des migrants ayant perdu la vie au large de la Calabre fuyaient l’Afghanistan, un pays abandonné par l’Occident, aux mains d’un régime sectaire et atroce. Ce n’est pas un hasard si le Président Sergio Mattarella est revenu hier, dans son discours à l’Université de la Basilicate, précisément sur l’Afghanistan et les ‘’réfugiés’’ auxquels l’article 10 de la Constitution italienne – dont il est justement le garant – offre une protection totale. A la veille de l’audition du ministre Piantedosi au Parlement et peu avant le Conseil des ministres spécial qui se tiendra à Cutro, il est loin d’être anodin de rappeler que ces personnes auraient pu bénéficier du droit d’asile en Italie. C’est un message politique du Quirinal, un désaveu implicite des propos du ministre de l’Intérieur qui avait désigné coupables les victimes de cette tragédie. Sergio Mattarella prend le contre-pied de cette vision cynique, précisément dans cette Italie du Sud qui a vu tant de ses enfants émigrer. Il porte un regard inclusif et humain sur le désespoir de ces personnes, rappelle leur souffrance, l’absence de perspectives d’avenir et la légitime tentative de cherche ailleurs un futur meilleur. Dans un pays normal, après une leçon de droit constitutionnel offerte par le Chef de l’Etat lui-même, le ministre concerné devrait avoir la sensibilité politique d’en tirer seul les conséquences. Mais il est peu probable que cela arrive. La décision de Giorgia Meloni, après quelques jours d’incertitude et d’aphasie, d’organiser ce Conseil des ministres à Cutro, est juste bien que tardive. A condition que les propos de Mattarella, qui a clairement indiqué la direction, servent de boussole au gouvernement. Ces vies humaines doivent notamment cesser d’alimenter la polémique avec l’Union européenne ou les oppositions. Giorgia Meloni devrait aussi se pencher sur le problème politique au sein de son gouvernement. Il est clair que Matteo Piantedosi ne suit pas une ligne autonome mais se fait l’écho de l’ancien ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini. L’opposition au sein du gouvernement entre différentes lignes est de plus en plus évident, y compris sur des questions comme l’immigration. Meloni semble avoir compris qu’on ne va pas bien loin avec les slogans et a plutôt engagé une nécessaire et difficile négociation avec les partenaires de l’UE. L’Italie se heurte ici à l’intransigeance souverainiste des pays d’Europe de l’Est et à la légitime défiance de la France et de l’Allemagne à l’égard du nouveau gouvernement. Mais c’est l’unique voie possible. Tout le contraire de ce que fait la Ligue qui tente de rétablir les vieux ‘’décrets sécurité’’ de Salvini en matière d’immigration. Salvini défie ainsi la Présidente du Conseil à qui il veut soustraire le sujet politiquement rentable de la propagande anti-migrants. »

ARTICLE, La Repubblica, A. Franschilla « Les pressions du milieu agricole poussent Fdi à revoir le quota des travailleurs étrangers » Le gouvernement devrait adopter un nouveau décret pour multiplier par deux les 82 700 places déjà prévues. Le ministre Lollobrigida (Frères d'Italie) devra convaincre ses collègues Piantedosi (Indépendant) et Calderone (Indépendante), mais surtout la Ligue : « La Présidence du Conseil veut adopter au plus vite un nouveau décret régulant les flux de travailleurs étrangers. Or, sur ce point, la majorité doit d’abord trouver une entente. Fratelli d’Italia fait pression pour multiplier par deux le nombre d’entrées d’ici fin 2023 à travers un nouveau décret prévoyant 60 à 80 000 travailleurs étrangers. C’est surtout le secteur de l’agriculture qui sollicite une action du parti de Giorgia Meloni en ce sens. Il s’agit de l’association Coldiretti d’Ettore Prandini, proche du ministre Lollobrigida et donc du cercle le plus proche de Meloni. Les agriculteurs comptent obtenir un accord pour l’autorisation d’environ 40 000 arrivées régulières en vue du 27 mars [jour à partir duquel il sera possible de faire la demande en ligne, ndt.] prévu par le décret de Mario Draghi. Toutefois, il en faudrait le double pour cet été. Une réunion avec les ministres du travail (Calderone) et de l’Intérieur (Piantedosi) s’impose, mais c’est surtout avec la Ligue qu’il faudra trouver une médiation. Par ailleurs, les pressions viennent aussi du secteur touristique. Hier, l’association Asso-hotel-confesercenti de l’Emilie Romagne a fait une estimation, calculant un manque d’environ 10 000 travailleurs saisonniers pour cet été. »

REPORTAGE, La Stampa, F. Capurso, « La Russa en Israël condamne la Shoah mais il biaise et ne répond pas aux questions sur le fascisme » : « À l’occasion de sa visite en Israël, La Russa a été interrogé par un journaliste de la Stampa concernant le fascisme. Contrairement à Gianfranco Fini qui l’avait qualifié, face au mur des lamentations, de « mal absolu », La Russa n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet : « J’ai terminé mes déclarations » et « nous ne sommes pas en Italie, vous ne pouvez pas me poursuivre avec votre micro ». Peu de temps avant, à l’occasion d’un échange avec le président de la Hevràt Yehudé (l’organisation hébraïque italienne en Israël), il avait également déclaré « ne pas savoir si l’Italie est antifasciste dans son ADN » mais être sûr qu’elle l’est « dans sa Constitution ».  La Russa rencontrera notamment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, attendu à Rome jeudi pour rencontrer Giorgia Meloni. Ce face-à-face anticipera la visite de Meloni en Israël, qui est prévue pour la fin de l’été. Un sommet intergouvernemental se prépare pour augmenter le niveau de coopération sur les stratégies d’approvisionnement énergétique et sur les investissements dans les nouvelles technologies, à travers le PNRR ». 

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Condina « La grande alliance Ansaldo-Edf pour le nucléaire aussi en Italie » : « Le géant français Edf, sa filiale italienne Edison et le groupe Ansaldo ont scellé un accord pour "collaborer au développement de la nouvelle énergie nucléaire en Europe et promouvoir sa diffusion", mais surtout pour vérifier "son potentiel de développement et d'application en Italie, où le système électrique a des besoins croissants en termes de sécurité et d'indépendance énergétique". Dans cette perspective, Foro Buonaparte vise à "ouvrir un débat sérieux, complexe et non idéologique avec les citoyens, les institutions et les politiques", souligne le DG Nicola Monti, "sur le rôle de l'énergie nucléaire dans notre pays, en vue de la diversification des sources d'approvisionnement et de la décarbonation", ainsi qu'à soutenir le système industriel avec un approvisionnement énergétique "à un coût compétitif, fixe et garanti à long terme", complémentaire des énergies renouvelables. Il s'agit essentiellement d'une alternative au gaz en tant que source de secours, bien que certains experts considèrent que les deux sources sont de plus en plus obsolètes si les actifs verts sont développés rapidement. A ce stade, les trois entreprises ont juste signé une lettre d'intention. Toutefois, des accords contraignants pourraient être conclus à l’avenir. Cette initiative ne suscite pas la surprise : depuis un an déjà, en raison aussi de la crise du gaz liée à la situation en Ukraine, les prises de position en faveur du nucléaire de nouvelle génération n’ont pas manqué : de Salvini (infrastructures) à Pichetto Fratin (Environnement et sécurité énergétique, Forza Italia), en passant par Urso (Entreprises et Made in Italy, Frères d'Italie). Sur ce point, Giorgia Meloni a été plus prudente. C’est assez singulier que cette nouvelle arrive à quelques jours de la décision du gouvernement italien de ne pas s’associer à l’alliance proposée par la France pour relancer le nucléaire en Europe. Néanmoins, cette annonce peut marquer un tournant avec l’implication de trois géants tels Ansaldo, Edf et Edison. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/03/2023

Allemagne : "Le gouvernement se crée un nouveau peuple !"

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Allemagne.

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"23 % de personnes issues de l'immigration : le gouvernement social-démocrate - libéral - écologiste se crée un nouveau peuple !"

Les Freiheitlichen disent "Non" à une mosquée au Tyrol du Sud.

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Italie. Tyrol du Sud-Haut-Adige. Les Freiheitlichen disent « Non » à une mosquée au Tyrol du Sud.

JA21 en campagne.

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Pays-Bas.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/19/cel...)

"Habitations pour les Néerlandais."

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Pays-Bas.

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"Habitations pour les Néerlandais. Cela est simplement possible. Votez pour le FVD le 15 mars."

"Meloni met un frein au décret sur la sécurité de Piantedosi."

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Italie. Revue de presse.

L’annonce du nouveau plan pour réguler les flux migratoires de la part du gouvernement, à la suite du drame du naufrage de migrants à Crotone, fait les gros titres « Le nouveau tour de vis sur les migrants, Meloni freine Piantedosi» (La Stampa), « Le tour de vis du gouvernement sur les passeurs et le plan pour les migrants réguliers » (Il Messaggero) « Les secteurs de l’industrie et de l’agriculture demandent plus de migrants » (La Repubblica). « Revenu de citoyenneté, voici les nouveautés » (Corriere della Sera). « Sécheresse, le record négatif des réserves hydriques » (Sole 24 Ore). « Protection de la haute mer, l’ONU sauvera les océans » (La Repubblica).

Les JT couvrent essentiellement le phénomène migratoire, avec l’Angélus du Pape François contre les passeurs, l’intensification des combats à Bakhmout en Ukraine, et enfin les propos de la directrice de la BCE Christine Lagarde sur la nécessité de revoir à la hausse le taux directeur face à l’inflation.

COULISSES, La Stampa, I. Lombardo « Meloni met un frein au décret sur la sécurité de Piantedosi (Indépendant) » - Le ministre de l’Intérieur est convoqué ce matin au Palais Chigi pour un éclaircissement : « Un point inquiète Giorgia Meloni : la décision qu’il faudra prendre lors du conseil des ministres qui se tiendra symboliquement à Cutro, lieu de la dernière tragédie en lien avec l’immigration. Ce choix doit représenter l’équilibre entre empathie et fermeté. L’autre objectif de la Présidente du Conseil est d’aplanir les divisions suite aux déclarations du ministre de l’Intérieur Piantedosi, notamment sur ‘’le désespoir qui ne peut justifier les voyages en bateau’’ et qui a suscité le scandale auprès de l’opinion publique ainsi que l’embarras au sein de la coalition de droite. Meloni veut une discussion avec le ministre de l’Intérieur pour clarifier les choses avant le prochain Conseil des ministres. Elle veut tout d’abord comprendre ce qui s’est passé et pourquoi les opérations de secours n’ont pas été lancées. La Présidence du Conseil évoque des dossiers confidentiels pouvant éclairer les faits à la décharge des autorités publiques et du gouvernement. L’autre point concerne les normes sur le décret pour la régulation du phénomène migratoire et qui devrait être adopté à cette occasion. D’après le ministre de l’Intérieur, tout serait ‘’prêt’’ mais ‘’le Palais Chigi aura le dernier mot’’. Le ton est assez prudent, car on sait la distance qui sépare Fratelli d’Italia et la Ligue sur le sujet, entre la Présidente du Conseil et les deux ministres impliqués : Piantedosi et Salvini. La Ligue serait tentée de proposer à nouveau les « décrets sécurité » de 2018 qui avaient été abandonnés lors du passage du gouvernement Conte I (M5S-Ligue) au Conte II (M5S-Pd), notamment sur avis de la Présidence de la République. Meloni ne peut pas se permettre de les exhumer en plein drame et alors qu’elle mène en Europe une négociation délicate sur la question migratoire, avec le soutien du Quirinal. Sans compter le choc causé dans le monde catholique. Son tweet partageant l’appel du Pape François contre les passeurs n’est pas une coïncidence. Depuis quelques jours, des concertations sont menées entre le Palais Chigi et le Vatican. Meloni ne veut pas d’un décret incluant les volets les plus controversés du décret de Salvini de 2018, tel que la restriction de la protection spéciale qu’avait rétablie l’ancienne ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères « Je comprends les personnes qui décident de migrer mais il faut affronter cette crise et l’Italie ne peut pas le faire seule » : « ‘’L’urgence migratoire représente l’une des crises les plus graves que nous devrons affronter pout les prochaines années et qui peut durer des décennies. L’Italie, au-delà des polémiques et de l’utilisation politiques, ne peut pas la gérer seule. Je rappelle aussi le nombre de sauvetages effectués en 2022 par la Garde des finances et la Garde côtière : 1 170 interventions dans le cadre du « Law enforcement », ayant permis le sauvetage de 38 507 migrants, et les missions de sauvetage dans le cadre du « search and rescue », ayant permis le sauvetage de 57 028 migrants. Nous avons sauvé des milliers de vies et les Italiens en sont conscients, malheureusement nous n’y parvenons pas toujours. Certains, qui placent leurs destins entre les mains des passeurs criminels, n’atteignent jamais leur but, comme cela a été le cas du naufrage de Cutro. La magistrature fera son travail et mettra en évidence les responsabilités ou plutôt – comme je le crois – la fatalité d’un drame. L’agence Frontex avait simplement signalé un bateau avec une seule personne à bord et qui ne semblait pas en difficulté. Si elles avaient eu connaissance d’un tel danger, nos autorités seraient intervenues, comme elles l’ont fait à plusieurs reprises. Je comprends ces migrants sur le plan humain, mais le rôle de la politique est de faire un pas en avant et comprendre ce qui est possible de mettre en place afin de freiner et de résoudre un problème immense. Nous tiendrons un Conseil des ministres dans la semaine. Il y a deux niveaux d’intervention. Le niveau national, qui place l’immigration au cœur de la politique étrangère et de sécurité de l’Italie, et qui se traduit aussi par une aide à l’attention des pays qui traversent des crises énormes. J’ai été plusieurs fois en Afrique et dans les pays de la Méditerranée avec Giorgia Meloni pour signer des accords, pour débloquer des aides – notamment à la Tunisie, qui risque une crise financière – et pour stabiliser la Libye. Mais nous ne pouvons pas faire cela seuls, il faut aussi l’implication de l’Europe, de l’ONU et du FMI. Je le répète : il s’agit d’un problème global et pas uniquement italien. Dans le drame de Cutro, les ONG ne sont pas impliquées. Le fait de freiner les départs doit justement éviter que des masses de personnes désespérées ne transforment leur rêve d’une vie meilleure en une mort certaine’’. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis, « Le plan pour la régulation des flux migratoire : le bonus de l’UE aux pays vertueux » : « D’un côté la lutte contre les trafiquants d’êtres humains. De l’autre, les couloirs humanitaires et les flux européens pour extraire les migrants de la traite dont ils sont victimes ». Jeudi 9 mars, Matteo Piantedosi se rendra au conseil « Justice et affaires intérieures » de l’UE. À cette occasion, il devrait réfléchir à une « initiative sur plusieurs fronts » visant à réguler les flux migratoires. Cette initiative repose sur trois enjeux : le premier est celui de la négociation pour mettre en place des fonds européens pour garantir des voies d'accès légales à l’UE. Dans un courrier récent, Meloni a demandé à la Commission « l’allocation de fonds urgents et exceptionnels pour les pays d’origine et de transit ». Cette allocation de fonds européens permettrait de gérer localement, en amont des traversées méditerranéennes, les demandes d’asiles et la protection. « C’est la feuille de route qui plaît au palais Chigi ». Le second enjeu est celui de faire venir légalement des migrants pour travailler dans les États membres, sur la base de leurs compétences professionnelles. Un programme européen existe déjà sur le sujet (Talent Partnership) et « l’Italie demandera son renforcement ». Le projet pilote avait été lancé en octobre dernier pour les réfugiés ukrainiens, mais « l’intention est désormais d’élargir le spectre ». Le dernier enjeu est celui du rapatriement. « À l’accès au marché européen pour les pays en voie de développement, il faut faire correspondre un engagement formel pour contrôler les flux migratoires ». Si le Système des Préférences Généralisées (SPG) prévoit déjà une norme visant à conférer des avantages tarifaires pour les pays en développement œuvrant pour le respect des droits humains et de l’environnement, « une nouvelle clause doit être ajoutée à la liste : l’obligation de rapatrier les migrants auxquels l’asile a été refusé en UE ». Les négociations sont en cours entre la Commission, le Conseil et le Parlement Européen. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Le revenu de citoyenneté devient le MIA [Mesure d’Inclusion Active] ; un chèque de 375€ pour ceux qui pourraient travailler » : « Le ministère du Travail est en train de mettre au point le nouveau décret qui doit réformer le revenu de citoyenneté. Les propositions sont en cours d’examen par le Trésor public car les mesures indiquées (extension des aides à destination des femmes, renforcement des politiques pour l’emploi…) coûteraient environ un milliard d’euros. La ministre du Travail Elvira Calderone se veut rassurante alors que la possible disparition de ces aides contre la pauvreté inquiète les partenaires sociaux. Les subventions à destination de ceux qu’on qualifie ‘’d’employables’’, ceux qui pourraient travailler, devraient aussi être maintenues mais sensiblement revue à la baisse. Le nouveau dispositif d’aides devrait être en place à partir d’août ou septembre. Il y aura deux grandes catégories de bénéficiaires : les ménages les plus pauvres sans membres pouvant accéder à l’emploi (mineurs, plus de 60 ans, personnes en situation de handicap), et les ménages dont certains membres sont en mesure de travailler. Le revenu de citoyenneté sera encore octroyé aux personnes concernées pour 7 mois maximum et pas au-delà de décembre 2023. Il faudra ensuite présenter la demande pour bénéficier du MIA, synonyme dans la plupart des cas d’une subvention inférieure par rapport au revenu de citoyenneté. Pour les ménages sans possibilité d’insertion sur le marché du travail aussi, les aides de l’Etat seront réduites. Les discussions sont encore en cours, mais le revenu de base pour une personne ‘’employable’’ pourrait passer à 375€ par mois et ce pour un maximum d’un an. Et même pour les ménages sans possibilité d’insertion, c’est la piste avancée par le secrétaire d’Etat Claudio Durigon qui semble privilégiée : à partir de la deuxième demande, les aides seront octroyées pour 12 mois et non sur 18 mois comme lors de la première demande. Quelle que soit la catégorie à laquelle appartient le ménage, les subventions seront octroyées pour des périodes de plus en plus courtes et les demandes devront être présentées avec un intervalle de plus en plus long, l’idée étant d’encourager les bénéficiaires à la recherche d’emploi. Le niveau de revenu pour l’éligibilité à la mesure va également être considérablement abaissé et pourrait exclure une part importante des bénéficiaires actuels (environ un tiers). En revanche, un nouveau mode de calcul devrait davantage tenir compte du nombre de parts et donc privilégier les familles nombreuses. Suite aux remarques de Bruxelles (entre autres), le critère du nombre d’années en tant que résident sur le sol italien doit aussi être corrigé pour passer de 10 à 5 ans. Une vaste plateforme pour l’emploi sera mise en place sous l’égide du ministère du Travail, à laquelle les ‘’employables’’ devront s’inscrire obligatoirement et qui devra permettre de faire coïncider l’offre et la demande. A la première offre d’emploi cohérente avec le profil du bénéficiaire qui sera déclinée, la subvention sera suspendue. Pour éviter le travail clandestin, il sera possible de continuer à percevoir les aides tout en les cumulant avec certains contrats saisonniers ou jusqu’à un certain seuil de rémunération. Les contrôles sur les conditions d’éligibilité des bénéficiaires seront renforcés. Déjà sous le gouvernement Draghi lorsque les contrôles avaient été renforcés, le nombre de bénéficiaires avait sensiblement reculé. Avec cette réforme, le gouvernement entend économiser 2 à 3 milliards d’euros, sur les 7 à 8 milliards que coûte actuellement le revenu de citoyenneté. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. De Rosa, « La Caisse des dépôts et des prêts veut le réseau [de télécommunication] TIM et fait une offre à 18 milliards défiant le fonds d’investissement KKR » : « La Caisse des dépôts et des prêts se relance dans la course pour le réseau TIM en présentant une offre aux côtés du fonds Macquarie pour l’infrastructure du groupe téléphonique italien. Ce dernier examinait déjà une offre du fonds américain KKR portant sur le réseau. La proposition de CDP, valable jusqu’au 31 mars, sera examinée, probablement le 15 mars, après un passage par un comité spécial, CDP étant actionnaire de TIM à hauteur de 10%. Les autorités sur la concurrence de Bruxelles feront également leurs vérifications sur l’opération, puisque CDP et Macquarie contrôlent ensemble Openfiber, principal concurrent de TIM sur le réseau. Les offres de CDP et de KKR concernant le réseau de la fibre, le réseau secondaire de FiberCop et le réseau international de Sparkle. CDP n’offre que 18 milliards contre les 20 milliards offerts par KKR, mais la proposition est moins contraignante et comprend une plus importante part en liquide. En fait, TIM encaisserait de fait une somme supérieure, notamment la valeur supérieure attribuée au réseau de la fibre que TIM contrôle à 100%. Mais surtout, il est évident que le fait d’être appuyé par un actionnaire public, le ministre italien de l’Economie, constitue un avantage non négligeable, d’autant plus que le gouvernement a pour objectif la création d’un réseau national. C’est maintenant à TIM de se prononcer même si le verdict définitif revient au premier actionnaire, Vivendi, pour qui les deux propositions sont encore loin de la valeur qu’il avait indiqué. Pour certains observateurs, l’offre de CDP n’est qu’une étape intermédiaire dans le contexte du remaniement du réseau et doit permettre de trouver une solution pour que Telecom Italia finisse entre des mains qui plaisent au gouvernement. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Marani, « La ligne dure du gouvernement : ‘’il faut sévir’’ ; les liens avec des groupes [anarchistes] étrangers » : « Au lendemain des affrontements avec les forces de l’ordre et des dégradations dans l’espace public, samedi soir à Turin, le gouvernement réaffirme qu’il n’est pas disposé à reculer d’un seul centimètre face à la violence des anarchistes. ‘’On ne discute pas avec ces gens, il faut les arrêter, les juger et les punir’’ tweet le ministre de la Défense Guido Crosetto alors que Matteo Piantedosi, ministre de l’Intérieur, souligne la bonne gestion des débordements par les forces de l’ordre. La nouvelle secrétaire du Parti démocrate, Elly Schlein, a elle aussi ‘’condamné ces phénomènes de violence’’. Les services de renseignement italiens s’attendent à de nouveaux raids, ciblant des objectifs hautement symboliques, de la part du réseau de soutien qui s’est formé autour du détenu anarchiste Alfredo Cospito, en grève de la faim depuis quatre mois en protestation contre le régime de détention sévère. Pour les enquêteurs, Cospito est l’un des chefs de la Fédération anarchiste informelle (association qualifiée de terroriste) et serait le leader de ces mouvements depuis la prison. Ce samedi à Turin, parmi les manifestants, il y avait aussi des anarchistes venus de France et d’Allemagne. L’appel italien à la lutte contre l’Etat et le capital a été entendu à travers une moitié de l’Europe et jusqu’en Amérique du Sud. Le front anarchique international serait en train de se ressouder, de Leipzig, à la Grèce et jusqu’aux étudiants chiliens qui doivent descendre dans les rues le 9 mars. Des ramifications anarchistes qui se seraient renforcées ces dernières années, malgré l’intervention des autorités judiciaires. Le feu anarchico-insurrectionnel est prêt à renaître de ses cendres même si l’on attend le verdict du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits humains, saisi par l’avocat de Cospito sur ses conditions de détention. Dans la capitale, les anarchistes revendiquent de nouveaux raids et les yeux sont rivés sur le 10 mars suite à un appel à la libération de Cospito et d’autres détenus. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, dimanche 5 mars, d’Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre italien des Entreprises et du Made in Italy, – « Le changement ? Biofioul et hydrogène pour faire repartir la filière automobile » : « Les Etats-Unis ont décidé de donner 7.500 dollars pour promouvoir chaque auto électrique fabriquée chez eux avec des composantes nord-américaines. C’est pour cette raison que l’Italie a alerté l’Europe, nous risquons de nous transformer le Vieux continent en un musée au lieu d’être un pôle technologique global. Il faut réorienter les aides au niveau national. [Avec Bruno Le Maire tous ces thèmes ont été abordés] et nous avons adopté une déclaration conjointe sur la politique industrielle en 17 points, très importante. Elle arrive à quelques jours de l’entrée en vigueur du Traité du Quirinal qui a été signé il y a un an entre la France et l’Italie, qui prévoit justement un forum de consultations bilatérales ministérielles et l’institution de groupes de travail, déjà formés il y a quelques semaines. C’est pour cette raison que le document contient des indications aussi fortes sur la gouvernance européenne, la relance des rapports bilatéraux, également dans le secteur spatial, et des affirmations importantes sur la politique industrielle et la transition verte. L’Italie [n’est pas non plus intéressée à bloquer l’électrique], même s’il est vrai que sur ce point nos positions sont plus proches de celles de l’Allemagne qui, comme nous, veut valoriser le biofioul et l’hydrogène. Q. La déclaration marque un dégel avec la France ? Elle marque la volonté de mettre en œuvre de la meilleure façon qui soit le Traité du Quirinal. Un parcours qui servira à déterminer les choix communautaires dans cette phase si décisive. Je souhaite dans ce sens qu’un rapport analogue s’instaure avec l’Allemagne, pour constituer un format trilatéral entre les grandes puissances industrielles, par ailleurs fondatrices de l’Europe. Ce qui n’exclut de rapport identiques avec les autres membres de l’UE ».

ARTICLE, La Stampa, F. Goria « Pour Lagarde, l’inflation représente un monstre qu’il faut abattre » : « Le mantra de Christine Lagarde n'est pas remis en cause. Au contraire. Ainsi, de nouvelles hausses de taux seraient nécessaires pour préserver la stabilité de la zone euro. La numéro un de la Banque centrale européenne (BCE), s'adressant au journal ibérique Vocento, répète que le coût de l'argent devra encore augmenter dans les prochains mois. "L'inflation est un monstre qu'il faut faire baisser", a expliqué Mme Lagarde, soulignant qu'une hausse d'un demi-point de pourcentage est quasiment acquise lors de la réunion du milieu du mois. Et à ceux qui pointent du doigt les conséquences possibles pour les ménages et les entreprises, la banquière centrale française rappelle qu'elle est certaine que "de nombreuses banques sont prêtes à renégocier les prêts immobiliers sur hypothèque pour alléger à terme le fardeau des ménages". La ligne dure était attendue et cela a été confirmé. Quant à savoir si le rythme des augmentations sera modifié, elle a souligné que Francfort est pragmatique : "Nous dépendons des chiffres. De nombreux gouverneurs font des suggestions ou des prévisions et donnent leur avis personnel et leur analyse. En tant que présidente de la BCE, je dois me concentrer sur le processus de décision, qui doit prendre en compte les données et les chiffres’’. A ce stade, le début d’un changement de stratégie de la BCE n’est pas prévu avant 2024. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, dimanche 5 mars, d’Antonio Tajani, ministre des Affaires Etrangères « Voici la stratégie internationale » : « ‘’Concernant la rencontre entre Blinken et Lavrov, tout ce qui peut favoriser le dialogue constitue un élément positif. Il faut éviter le risque d’une escalade, en lien avec la menace russe d’utiliser l’arme nucléaire. L’Italie figure au premier rang des pays qui soutiennent l’Ukraine et œuvre en faveur de la paix, sachant qu’une capitulation de Kiev ne peut être la base pour une paix juste. Quant aux propos flatteurs de Lavrov à l’adresse de Silvio Berlusconi, il ne fait aucun doute que ce dernier soit une personnalité crédible, qui a toujours été du côté de l’Occident. Berlusconi a été très déçu par Poutine, il aurait voulu poursuivre dans l’esprit de Pratica di Mare. Il voulait pousser la Russie vers l’Occident. Berlusconi y est parvenu, évitant ainsi l’invasion de la Géorgie avec l’aide de Sarkozy. Dans les Balkans, l’Italie joue à nouveau un rôle majeur, il n’y a pas que la France et l’Allemagne. Avec Pékin, nos relations sont bonnes et il existe plusieurs formes de collaboration. Nous devons maintenir de bonnes relations avec tout le monde. Toutefois, l’Inde devient un partenaire de plus en plus stratégique de l’Italie dans la région. Quant au débat sur la fin des moteurs à combustion, l’Italie travaille en vue de sauver 70 000 emplois. La transition écologique est une bonne chose mais les entreprises doivent avoir le temps de s’y préparer. Enfin, concernant la décision de la BCE de revoir encore à la hausse son taux directeur, cela m’inquiète un peu. On risque la stagnation. J’espère que l’on ne continuera pas sur cette voie, car, contrairement aux Etats-Unis, notre inflation est due à la guerre et à la hausse des coûts énergétiques.’’ »

ARTICLE, Il Messaggero, « La Russa (Frères d’Italie) en Israël, étapes à la Knesset et au Yad Vashem » : « Le président du Sénat, Ignazio La Russa, est en visite en Israël. Aujourd’hui, il y rencontrera le président de la Knesset (le Parlement monocaméral de l'État d'Israël siégeant à Jérusalem), Amir Ohana, puis visitera le mémorial de la Shoah, Yad Vashem. Il se rendra ensuite à la synagogue italienne de Rehov Hillel, qu’il avait déjà visité en 2009 à l’occasion de son mandat de ministre de la Défense, avant de faire une étape au mur des lamentations. »

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Ignazio La Russa visite le mémorial de la Shoah, Yad Vashem.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Estonie : recul de l'EKRE lors des élections législatives.

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Estonie. Le parti national-conservateur EKRE obtient 16,1 % (soit -1,7 point), lors des élections législatives de ce 5 mars 2023, et 17 sièges (soit -2). Il est deuxième, derrière le parti libéral du Premier ministre.
 

Carinthie : légère progression du FPÖ.

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Autriche. Carinthie. Lors des élections de ce 5 mars 2023 pour le Parlement de Carinthie, le FPÖ obtient 24,6 % (soit + 1,6 point). Il arrive en deuxième position derrière les sociaux-démocrates du SPÖ.

(https://www.ktn.gv.at/wahlen/ltwahl2023/)

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Le candidat de tête du FPÖ Erwin Angerer est aussi maire de Mühldorf et député fédéral du FPÖ. "Courageux et déterminé pour notre liberté."

05/03/2023

"La réponse juste"

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Pays-Bas.

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"La réponse juste"

"Les nôtres avant les autres."

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Espagne. Catalogne.

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"Les nôtres avant les autres."

04/03/2023

Geert Wilders veut donner la priorité d'accès aux logements aux Néerlandais.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a déclaré lors d’un débat à la télévision : « Il y a 900 000 personnes dans la vingtaine et la trentaine qui vivent encore chez elles et qui ne peuvent pas trouver de logement parce que vous faites venir la moitié du monde dans notre pays et que vous leur donnez la priorité pour nos maisons. Et je veux défendre les Néerlandais ! »

Sahra Wagenknecht ne se présentera plus sur les listes de Die Linke.

Allemagne. Sahra Wagenknecht a déclaré au journal Rheinpfalz qu’elle ne se présentera plus sur les listes pour son parti – post-communiste – Die Linke. Soit elle se retirera de la politique et sera active en tant qu’écrivain, « soit quelque chose de nouveau surgira politiquement ».

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/02/60-...)

03/03/2023

"Soutenons nos agriculteurs."

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Pays-Bas.

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"Soutenons nos agriculteurs."

"Sauvons nos agriculteurs."

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Belgique.

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"Sauvons nos agriculteurs."

"Conserver l'argent liquide. Cela est simplement possible."

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Pays-Bas.

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"Conserver l'argent liquide. Cela est simplement possible. Votez Forum voor Democratie."

Mi Hazánk donné premier parmi les jeunes de 18 à 29 ans.

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Hongrie. Un sondage Coninver donne le Mouvement Notre patrie (Mi Hazánk Mozgalom) de László Toroczkai premier parmi les jeunes de 18 à 29 ans, à 22 %. Le Fidesz est donné à 18 % et le Jobbik à 7 % parmi les personnes de cette tranche d'âge.

(https://coninver.hu/a-biztos-szavazo-18-29-evesek-partval...)

"Le ministre du Kremlin fait l’éloge de Berlusconi et met Meloni dans l’embarras."

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Italie. Revue de presse.

Italie – Le drame du naufrage de migrants à Crotone, et la visite du Chef de l’Etat à la chapelle ardente pour rendre hommage aux victimes, font les gros titres. « Migrants, une enquête est ouverte sur les secours » (Corriere della Sera), « La douleur de l’Italie » (La Repubblica), « Mattarella offre la meilleure image de l’Italie » (La Stampa). « Enquête sur la gestion du Covid : 4 000 morts auraient pu être évités » (Il Messaggero, Il Giornale). « Baisse de l’inflation mais pas sur les produits alimentaires » (Sole 24 Ore), « La rencontre rapide entre Blinken et Lavrov » (La Repubblica). « Entretien de Bruno Le Maire : « l’alliance entre l’Italie et la France est cruciale » » (La Repubblica).

Les JT couvrent essentiellement la visite du Chef de l’Etat Sergio Mattarella à la chapelle ardente en hommage aux victimes du naufrage en Calabre, la rencontre bilatérale entre la Présidente du Conseil G. Meloni et le Premier ministre indien N. Modi, l’entrevue entre Blinken et Lavrov à New Dehli et enfin l’arrestation de la sœur du chef mafieux sicilien Matteo Messina Denaro.

EDITORIAL, Corriere della Sera, F. Sarzanini « Les paroles et les faits » : « C’est le Président de la République S. Mattarella qui a indiqué la voie à suivre après le naufrage de Crotone qui a fait à ce jour 68 victimes : d’abord l’appel à l’UE pour ‘’qu’elle n’abandonne pas l’Italie’’, puis la visite privée aux proches des victimes. Pourtant, face à cette tragédie, le monde politique n’a pas jugé bon de faire une trêve. Au contraire, la propagande a été encore plus féroce. Le ministre Piantedosi (Indépendant) a tenu des propos déplacés et offensifs, tandis que le ministre des Infrastructure Salvini (Ligue) s’est caché derrière la Garde côtière sans expliquer ce qui s’est réellement passé. Personne ne peut penser que le drame des migrants fuyant les guerres et les famines puisse être géré uniquement à travers des décrets sur les flux qui laissent la plupart sans assistance. Il faut sans doute des solutions structurelles passant par l’ouverture de corridors humanitaires, certes, mais cela n’est pas suffisant. Quand G. Meloni demande à l’UE d’intervenir contre le trafic illégal d’êtres humains, elle demande un investissement politique de l’UE et des ressources économiques. Tout le monde, à Bruxelles, doit collaborer avec l’Italie et les autres pays d’entrée. La polémique politique déclenchée par les propos du ministre Piantedosi risque d’anéantir les efforts faits par l’Italie lors de ces dernières années sur la scène internationale. Avant de demander de l’aide à ses partenaires européens, l’Italie doit se montrer à la hauteur de l’enjeu. Et cesser de se comporter comme si nous étions toujours en campagne électorale, en particulièrement sur un dossier aussi sensible que la gestion des flux migratoires. »

SONDAGES, La Repubblica, d’A. Noto, « Les journées noires du gouvernement, popularité en berne pour Piantedosi et Valditara » : « Février a été un mois difficile pour le gouvernement italien, entre mesures peu populaires auprès des ménages et des entreprises, la réouverture du débat sur la menace fasciste et la tragédie de Cutro pour laquelle on compte encore les naufragés décédés. L’attention des électeurs italiens pour l’action du gouvernement a été forte, peut-être même plus que lors de la préparation de la loi de finances. La cote de popularité des ministres qui se sont retrouvés au cœur des débats et de l’actualité s’en ressent. Le ministre le plus populaire de l’exécutif de Giorgia Meloni est Francesco Lollobrigida (Frères d'Italie), ministre des politiques alimentaires, agricoles et forestières, dont la popularité est stable, à 45%. En deuxième position, Gennaro Sangiuliano (ministre de la culture, Indépendant et autrefois MSI) et Raffaele Fitto (chargé des affaires européennes, Frères d'Italie) arrivent ex-aequo avec 41% de confiance, en hausse de 2 points. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi (Indépendant) semble en revanche touché par la tragédie de Cupro et ses propos sur l’inconscience des migrants, et perd 4 points de popularité ce mois-ci. Or pour une majorité d’Italiens (56%) le drame de dimanche dernier est principalement dû à un manquement dans la chaîne des secours, une opinion particulièrement diffuse également parmi les électeurs de Forza Italia (57%). Le ministre de l’Education Giuseppe Valditara (Ligue, autrefois Alliance Nationale) perd 4 points de popularité et arrive avant-dernier du classement des ministres de Meloni, suite notamment à sa prise de position contre la proviseure qui avait voulu sensibiliser dans une lettre ses élèves sur les dérives fascistes. 44% des Italiens se sentent plus proches de la position de la proviseure, contre 26% approuvant les propos du ministre. De façon générale, l’opposition de l’opinion sur l’envoi d’armes à l’Ukraine se consolide (46% contre 32%) alors que la proposition de salaire minimum est plébiscitée à 71%. Enfin, il est encore tôt pour évaluer l’impact des primaires du Parti démocrate sur les dynamiques électorales. Il semble toutefois que la nouvelle secrétaire Elly Schlein suscite l’attrait chez les déçus du PD et qui s’étaient davantage tournés vers le M5S dernièrement. Le PD gagne 3% dans les sondages alors que le M5S recule de 2,5 points. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Le ‘’partenariat stratégique’’, des géants italiens comme ENEL et Leonardo à l’entente sur l’école de yoga » : « Les relations entre l’Italie et l’Inde ont fait un double-pas en avant : concernant la culture, et concernant l’industrie et les relations commerciales. Ces relations étaient restées congelées jusqu’à il y a peu, notamment à cause de la crise des hélicoptères de Finmeccanica décommandés par l’Inde et suite à la controverse autour du navire pétrolier italien Enrica Lexie et l’arrestation par les indiens de deux membres de la Marine italienne. Aujourd’hui les deux pays, amis, se promettent de collaborer aux niveaux scientifique, universitaire, industriel, de la recherche d’avant-garde et dans le délicat secteur de la défense. 600 entreprises italiennes sont présentes en Inde, mais leur nombre et leur chiffre d’affaires pourraient considérablement augmenter. Sur le plan militaire, des entraînements conjoints entre les armées des deux pays ont été programmés. Giorgia Meloni rend visite à Narenda Modi alors que l’Inde vient de déclarer sa volonté d’investir 200 milliards d’euros dans l’achat et la production d’armement. Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, et son homologue indien doivent se rencontrer sous peu afin de donner plus de substance à l’accord signé hier. Giorgia Meloni recueille ainsi les fruits d’un intense travail diplomatique mené au cours de ces derniers mois, coordonné par la Présidence du Conseil et l’Ambassade d’Italie en Inde. Le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia) et le ministre indien du commerce se sont réunis en présence d’entreprises italiennes de premier rang comme Enel, Piaggio, Telecom Sparkle, Italferr, Leonardo, Cassa Depositi e Prestiti, Maire Tecnimont, Stellantis, Fincantieri, Marelli, et la liste continue… Avec les représentants du gouvernement et des entreprises locales, ils discutent de l’offre et de la demande. Les Indiens veulent coopérer avec l’Italie dans le secteur de l’hydrogène (notamment pour la production d’acier, domaine dans lequel l’Inde est un leader mondial), sur les questions climatiques, et la coopération industrielle. On note également l’adhésion de l’Italie à l’indo-Pacific Oceans Initiative en matière de sciences et de technologie, une déclaration d’intentions sur la migration et la mobilité, l’annonce du lancement de l’Italy-India startup bridge, l’engagement en vue d’accords universitaires et autour d’écoles de yoga. Autant d’éléments relevant de ce fameux tournant qu’invoquent les deux gouvernements. »

ARTICLE, La Repubblica, E. Mauria « Le ministre du Kremlin fait l’éloge de Berlusconi et met Meloni dans l’embarras » : « Au moment où Meloni rentre de sa rencontre avec Modi, le ministre russe Lavrov tient une conférence de presse en marge du G20. A cette occasion, il renforce les liens entre Moscou et Arcore, (la résidence milanaise de Silvio Berlusconi). Lavrov félicite le Cavaliere, le qualifiant de ‘’leader raisonnable, qui n’alimente pas les tensions’’. Un témoignage d’estime qui fait suite aux questions posées par trois journalistes italiens. ‘’Berlusconi comprend la nécessité de résoudre les problèmes dont notre vie dépend’’. Lavrov explique ainsi la vision russe de la guerre, alimentant la propagande de Poutine. C’est une nouvelle occasion d’embarras pour Meloni, l’ami du Tzar étant parmi les principales figures de son gouvernement. L’entente entre Berlusconi et la Russie est une ombre qui l’accompagne sans cesse, y compris en Inde.  La polémique sur l’attaque du Cavaliere au président Zelensky venait juste de s’estomper. Comme si cela ne suffisait pas, Lavrov salue la posture du gouvernement indien, qui n’a pas voté la résolution de l’ONU condamnant l’invasion russe de l’Ukraine. Or, pendant son entrevue avec Modi, Meloni avait eu des mots cléments à l’encontre du leader indien. La Présidente du Conseil comprend tout de suite la nécessité de réaffirmer, devant les dirigeants de la planète réunis pour le G20, la position atlantiste de l’Italie. Dans son allocution lors de la conférence internationale « Raisina Dialogue », elle a rappelé que l’agression de la Russie en Ukraine représentait une violation de l’intégrité territoriale d’une nation. Nouvelle tentative pour rétablir le cap. Le poids des divergences internes au sein de la majorité pèse toujours sur Meloni, même à New Dehli. »

ENTRETIEN, Il Foglio, de Maurizio Gasparri, sénateur de Forza Italia « Chère Meloni, sur l’Ukraine tu devrais suivre les conseils de Berlusconi et de Prodi » : « ‘’Sur la guerre en Ukraine, Prodi et Berlusconi partagent les mêmes inquiétudes. Prodi a en effet déclaré lors d’un entretien au Corriere que Biden aurait dû se rendre à Bruxelles, après l’étape à Varsovie. Or, Biden a rencontré à Varsovie les pays de l’Est européens qui, pour avoir été sous le joug de Moscou pendant des décennies, sont plus sensibles à la situation et plus méfiants à l’égard de la Russie. Le reste de l’Europe, en revanche, l’a ignoré. Prodi et Berlusconi partagent la crainte d’une escalade des tensions. J’en ai parlé à Berlusconi et lui ai envoyé une copie de l’entretien en question. J’ai également eu l’occasion d’échanger avec Prodi qui m’a dit ‘’il faut faire attention à ce qu’il n’y ait pas d’incidents’’. Pour ma part, j’ajouterais que plus il y a d’avions de guerre dans le ciel, plus ce risque augmente. Le Ministre Tajani aussi, qui suit avec loyauté la ligne de Meloni, exprime ses perplexités [sur l’envoi d’avions] et a soulevé cette question ‘’qui formera ensuite les Ukrainiens pour les piloter?’’. Je sais bien que c’est une demande explicite de Kiev. Zelensky est le chef d’un pays agressé et je comprends son point de vue. Nous devons défendre la cause des Ukrainiens, tout en faisant très attention. Jusque-là, il n’y a pas eu de combats entre aériens mais la présence de ces avions augmente les risques de dérapages. Sur ce point, la communauté internationale doit bien réfléchir. Quant aux propos de Lavrov sur Berlusconi, Lavrov est dans son rôle, il joue les méchants. Mais il n’est pas complètement irresponsable. Il a parlé à Blinken et c’une bonne chose, car il faut trouver au plus vite une solution diplomatique à ce conflit. L’autre jour, j’ai regardé à la télévision le discours de Poutine devant la Douma et le discours de Biden à Varsovie : la rhétorique de ces deux discours était effroyable, c’était une rhétorique de guerre. Si nous ajoutons à ces joutes verbales les avions et quelques armes supplémentaires, nous serons proches de la troisième guerre mondiale. Si le conflit dégénère, les limites [du périmètre de guerre] sont très fragiles.’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina, « G20, la Chine assure les arrières de Poutine. Blinken voit Lavrov « vous devez négocier » - La Chine épaule une nouvelle fois la Russie et ne signe pas la demande du G20 de cesser l’agression Ukrainienne : « À New-Delhi, le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, a accepté une entrevue avec le secrétaire d’État des États-Unis, Anthony Blinken. L’échange entre les deux interlocuteurs, qui n’avaient pas dialogué depuis le 24 février 2022, a duré une dizaine de minutes. Dans son compte-rendu, Blinken signale avoir averti son homologue de « continuer à soutenir la résistance ukrainienne aussi longtemps qu’il le sera nécessaire » ainsi que lui avoir demandé de « mettre fin à cette guerre et de s’engager dans un échange diplomatique pour conduire à une paix stable et durable ». Par ailleurs, Blinken aurait également invité Lavrov à revenir sur sa décision de suspendre le traité de désarmement nucléaire New Start, avant d’évoquer une « proposition sérieuse » dans le but d'obtenir la libération de Paul Whelan, ex-marine détenu en Russie. La porte-parole du ministre russe a commenté : « Lavrov a répondu à sa manière ». Ce qui se traduirait par : notre position ne change pas. Avant cet échange, Lavrov avait discuté avec son homologue chinois. Leur document final accuse notamment les pays occidentaux d'avoir recours au "chantage" et aux "menaces" pour imposer leurs points de vues. À l’occasion de la conférence de presse finale, le ministre russe a également déclaré, au sujet de Berlusconi : « C’est un homme raisonnable qui n’essaie pas de tout peindre en noir et blanc, n’essaie pas d’intensifier les tensions dans le monde sous le slogan de la lutte de la démocratie contre l’autocratie ». L’Inde, qui s’était abstenue de voter en février dernier sur la condamnation de la Russie dans l’invasion ukrainienne, a préparé un texte faisant référence au conflit et validé de tous, excepté des Russes et Chinois. Enfin, à l’occasion de la visite du président biélorusse à Pékin, les deux pays ont diffusé un communiqué indiquant que « la Chine et la Biélorussie expriment un intérêt extrême à l’instauration d’une possible paix en Ukraine ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie « Notre alliance est cruciale, Rome et Paris doivent travailler ensemble » : « ‘’Nous voulons et nous devons avancer ensemble’’ dit le ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui arrive aujourd’hui à Rome pour rencontrer ses homologues Giancarlo Giorgetti et Adolfo Urso. Après les dernières polémiques entre l’Italie et la France, Le Maire – un des hommes clés de l’exécutif français – exprime clairement la volonté d’aplanir les désaccords en renforçant la relation bilatérale, à commencer par la nécessité, explique le ministre à Repubblica, de ‘’trouver une position commune sur la réponse à l’Inflation Reduction Act de Biden et sur la manière de construire une politique européenne industrielle souveraine’’.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/03/2023

Le Premier ministre nationaliste italien Giorgia Meloni, en visite en Inde, rencontre le Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi.

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Italie et Inde. Le Premier ministre nationaliste italien Giorgia Meloni, en visite en Inde, rencontre le Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi.

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"Habitations pour étudiants."

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Pays-Bas.

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"Habitations pour étudiants. Cela est simplement possible. Votez Forum voor Democratie."

La Chambre des députés a rendu hommage au député AfD décédé Corinna Miazga.

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Allemagne. La Chambre des députés a rendu hommage au député AfD décédé Corinna Miazga.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/26/cor...)

60 % des électeurs de l’AfD pourraient voter pour un parti dirigé par la post-communiste Sahra Wagenknecht.

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Allemagne. Un sondage Kantar, réalisé par téléphone, du 28 février au 1 mars 2023, porte sur la question : « Pouvez-vous imaginer voter pour un parti dirigé par Sahra Wagenknecht (Die Linke) : 19 % répondent « Oui », dont 60 % parmi les électeurs de l’AfD, 50 % parmi les électeurs du parti post-communiste Die Linke, 26 % parmi ceux des libéraux du FDP, 16 % parmi ceux de l’Union (démocrates-chrétiens de la CDU et sociaux-chrétiens bavarois de la CSU), 12 % de ceux des sociaux-démocrates du SPD, 3 % de ceux des écologistes.

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Sahra Wagenknecht

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/25/bjo...)

"Meloni plaide contre "l’idéologie du genre", dont les femmes seraient d’après elle les premières victimes."

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Italie. Revue de presse.

L’ouverture d’une enquête sur la gestion de la pandémie de Covid-19 en 2020, fait les gros titres « Covid, des personnalités de premier plan sont visées » (Corriere della Sera), « Covid, le gouvernement Conte est accusé de porter des responsabilités » (Il Messaggero), « Covid : Conte, Speranza, Fontana et compagnie visés par une enquête » (Fatto Quotidiano, Il Giornale). « Drame des migrants à Crotone : la garde-côtière accusée d’inaction » (La Repubblica), « Schlein : Piantedosi (Indépendant) doit démissionner » (La Stampa). « Grèce, un accident ferroviaire provoque un massacre d’étudiants » (Corriere, Messaggero). « Chine, le PIB de 2023 en croissance» (Sole 24 Ore), « Ukraine, Bakhmut assiégée » (La Stampa).

Les JT couvrent essentiellement la visite en Inde de la Présidente du Conseil, la visite du Président S. Mattarella à Crotone pour rendre hommage aux victimes du naufrage près des côtes calabraises, le débat sur les possibles responsabilités du ministre de l’Intérieur M. Piantedosi, et l’enquête sur la gestion de la pandémie de Covid-19 à Bergame, premier foyer italien à avoir été repéré en 2020. 

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La Présidente du Conseil rejette les accusations et défend l’Intérieur » - Les ministères se renvoient la balle et la gêne au sein du gouvernement envers Piantedosi demeure : « Unies et déterminées comme jamais auparavant, les oppositions demandent la démission du ministre Piantedosi. Dans la majorité aussi – notamment au sein de Fratelli d’Italia – il y a de l’embarras pour la réaction de l’Intérieur face à la tragédie du naufrage en Calabre. Toutefois, l’ordre venant du Palais Chigi est de protéger le responsable de l’Intérieur, car toucher à son poste signifierait désavouer l’action de l’exécutif sur un thème majeur tel que la gestion du phénomène migratoire. L’opinion publique est choquée par les images de ces petits cercueils blancs. Meloni est décidée à défendre Piantedosi. Sa gêne ne concerne pas le titulaire de l’Intérieur mais plutôt la réaction des oppositions, notamment l’accusation selon laquelle la responsabilité des 67 victimes retomberait sur les institutions. Un argument irrecevable pour Meloni. ‘’Parler d’un massacre d’Etat est une honte’’ fait-elle savoir. Les propos du Commandant de la Capitainerie du port de Cutro, qui s’est défendu de tout retard dans la prise de décision, ont déclenché un renvoi de responsabilités entre les ministères concernés. Selon lui, la responsabilité retomberait sur la Brigade des finances, qui dépend du ministère de l’Economie, représenté par le ministre léguiste Giorgetti, et du ministère des transports, dirigé par Matteo Salvini. Le chef de la Ligue défend la Garde côtière mais se garde de défendre ouvertement Piantedosi. La visite d’aujourd’hui du Chef de l’Etat S. Mattarella à Crotone suscite elle aussi les tensions. Que fera Meloni ? Elle n’a pas prévu de s’y rendre, le ministre de l’Intérieur ayant représenté tout l’Exécutif lors de son déplacement. Le Palais Chigi s’attend à une vague migratoire ‘’sans précédents’’, comme l’a annoncé le secrétaire d’Etat Mantovano. Pour la Présidente du Conseil, faire ralentir les flux migratoires demeure la priorité. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et G. Foschini, « Le gouvernement travaille à un décret sur les flux migratoires, « Chaque année, 250 000 entrées légales sur le territoire » : « Confirmé par le ministre Lollobrigida, le gouvernement Meloni annonce un plan biennal à partir de 2024 portant sur l’immigration. Il prévoit des chiffres impressionnants, car le problème est complexe et risque de poser une vraie difficulté pour le gouvernement.  Mais ce type de mesures suppose aussi au préalable une modification de la loi Bossi-Fini. Sans ce changement, il ne sera pas possible de sceller de nouveaux accords bilatéraux avec les pays d’origine pour la formation des candidats au départ, afin qu’ils puissent exercer dans les secteurs stratégiques pour lesquels il y a une pénurie en Italie. Le Ministre de l'Agriculture a notamment avancé le chiffre de 500 000 travailleurs dont le pays aurait besoin chaque année, mais que l’Italie ne pourrait pas absorber sur un an. D’où l’idée d’un plan sur deux ans, avec des entrées régulières pour près de 250 000 individus par an. Des chiffres qui ne correspondent pas aux estimations du ministère de l’Intérieur, qui parle de 100 000 travailleurs immigrés réguliers annuels. Ce plan prévoirait que le ministère du travail définisse les besoins pour chaque secteur, ce qui permettrait de lancer la formation des travailleurs.  Toutefois, ce qui complique la donne, c’est que les décrets sur les migrations légales pris jusque-là ont surtout permis de régulariser les migrants déjà présents sur le territoire. Et on suspecte que le gouvernement veuille donc gérer l’augmentation de la pression migratoire par ce même biais consistant à régulariser les présents, mais le ministre Lollobrigida nie. Selon lui, les travailleurs seront « formés dans leur pays d’origine » et pourront ensuite « rentrer chez eux avec des compétences professionnelles utiles ».  L’idée serait aussi d’accorder une « prime » [par le nombre de permis de travail] aux pays qui coopèrent le mieux dans la lutte contre les départs illégaux, « comme la Tunisie et le Bangladesh ». Compte tenu de la densité du projet de Meloni, son délai de mise en œuvre ne devrait pas être rapide. »

ARTICLE, Corriere della Sera, d’A. Arachi, « Meloni plaide contre ‘’l’idéologie du genre”, dont les femmes seraient d’après elle les premières victimes » : « A une semaine de la Journée internationale des droits de la femme, Giorgia Meloni donne sa première interview sur les femmes à la revue Grazia. Elle y affirme que ‘’les premières victimes de ‘’l’idéologie du genre“ sont les femmes’’. ‘’Le masculin et le féminin sont enracinés dans les corps et c’est une donnée incontestable’’ explique-t-elle, ‘’la revendication d’un droit unilatéral à se proclamer homme ou femme indépendamment de tout parcours chirurgical, médicamenteux ou même administratif desservira la cause des femmes’’. Certaines féministes partagent son avis, comme la présidente de l’association « Arcilesbica » qui se dit ‘’d’accord avec Meloni sur le fait qu’il n’est pas possible d’être une femme lorsqu’on est de sexe masculin simplement en l’auto-déclarant’’. A l’inverse, [le député et militant LGBT] Alessandro Zan, très proche de la nouvelle secrétaire du PD Elly Schlein, est particulièrement dur : ‘’les femmes sont victimes de Giorgia Meloni et de ses politiques réactionnaires, pas d’une prétendue ‘’idéologie du genre“ qu’elle a inventée de toute pièce. […] Les victimes sont, entre autres, celles qui n’ont pas accès à l’avortement dans les régions dirigées par la droite’’. ‘’Sur les questions de genre, Giorgia Meloni reflète la position de l’Eglise’’ explique un membre de Fratelli d’Italia. ‘’La Présidente du Conseil veut effacer notre communauté qui représente 15% d’Italiens’’ dénonce Fabrizio Marrazzo (du parti « gay LGBT+»). Dans son entretien, la Présidente du Conseil aborde également le sujet délicat de l’avortement à travers un témoignage privé (sa mère aurait été tentée d’y recourir compte tenu des problèmes qu’elle avait avec son mari) et qualifie par ailleurs la gestation pour autrui d’ ‘’esclavagisme du nouveau millénaire’’. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de F. Fubini, « ‘’Nous avons mis fin à une addiction’’ affirme Giorgetti (Ligue), ‘’à une grande illusion, et le marché apprécie’’ » : « Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti est très direct lorsqu’il commente le système des bonus et primes à la rénovation en Italie, auquel le gouvernement a décidé de mettre fin il y a deux semaines. ‘’Nous avions créé un véritable chaos, les bonus avaient un effet addictif et les gens en demandaient toujours plus : il fallait intervenir’’. Le déficit public a déjà été revu à la hausse de 80 milliards du fait des dépenses fiscales liées aux crédits d’impôts verts. Mais le ministre souligne qu’une trentaine de milliards doivent encore être pris en compte, liés au dispositif de prime plus traditionnel et qui émergera progressivement, au fur et à mesure que les bénéficiaires paieront moins d’impôts. Le ministre est transparent, il est inévitable que tout cela pèse sur la dette publique : ‘’malheureusement, quelqu’un devra bien payer ces 110 milliards d’euros de crédits’’. Par ailleurs, ‘’nous accorderons la prime et les crédits d’impôts à ceux qui ont déjà présenté un projet ou une notification de début de travaux avant novembre 2022, donc la dette fiscale générée augmentera’’ déclare Giorgetti. La question est de savoir si les entrées fiscales moindres avaient déjà été anticipées et intégrées dans les prévisions budgétaires de l’Etat. Giorgetti est clair ‘’dans la mise à jour de la Loi de Finances en octobre dernier, nous n’avions pas anticipé et calculé un recours aussi fort au crédit d’impôts’’. Il tient toutefois à souligner que la réaction du marché et des autorités européennes à la suspension de la mesure a été bonne et que la réaction de l’actuel gouvernement a été appréciée. ‘’Certains ménages et entreprises étaient convaincus que l’Etat aurait tout payé, tout de suite, nous avons dû remettre un peu d’ordre’’ alerte-t-il. Giancarlo Giorgetti, l’éternel réaliste, ne nie pas l’évidence : ‘’un impact sur le déficit de l’Etat pourra être enregistré dès cette année’’. ‘’Une discussion est en cours avec le secteur bancaire afin que les banques acceptent de nouveaux crédits d’impôts’’. Pour le ministre le ‘’désastre a été causé par la façon dont la mesure avait été conçue’’ et envisage un régime plus souple pour les ‘’ménages aux revenus les plus bas, sous réserve de contrôles fiscaux rigoureux’’.  Il sait bien que ce coup de frein peut avoir un impact sur le secteur du bâtiment et donc sur l’économie mais invite les entreprises à se tourner davantage vers les appels d’offre du Plan de Relance et à miser sur les grands travaux publics. Enfin, le ministre a tenu à revenir sur les réserves exprimées par l’Italie sur le passage à la voiture électrique dès 2035, indiquant que l’Allemagne et la Commission européenne semblent prendre le temps d’y réfléchir. »

ARTICLE, Il Foglio, M. Zanon « La lenteur côté français met en danger la réalisation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin » : « Huit mois après l’appel à accélérer, lancé par la coordinatrice européenne responsable de la ligne Lyon-Turin (TAV), Iveta Radiova, rien ne bouge à Paris. Les délais pourraient se prolonger face aux doutes des Français, ‘’ même après 2038’’ selon le quotidien Les Echos, qui a rapporté les inquiétudes de La Transalpine, le comité de la TAV réunissant les autorités publiques et les acteurs économiques mobilisés pour la réalisation du projet. Exploitant ce qu’ils jugent comme une indécision qu’aurait manifestée à plusieurs reprises le ministre des Transport Clément Beaune, le front des opposants à la TAV, galvanisé par la gauche de Mélenchon et par l’aile radicale des Verts, donne de la voix. En janvier, un groupe de députés et des représentants écologistes a demandé à la Première Ministre Borne de retirer ‘’le caractère d’utilité publique’’ de la ligne ferroviaire. Hier, notre quotidien a contacté le ministère de l’Economie français pour demander si l’Exécutif considère le chantier comme une priorité. ‘’Ce projet est naturellement essentiel pour la France et pour la décarbonation du transport routier alpin. La Première ministre a annoncé un plan d’investissement à hauteur de 100 milliards d’ici 2040 pour le réseau ferroviaire, c’est un signe clair de la priorité que nous réservons à ce réseau’’. Demain, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire se rendra à Rome pour évoquer les coopérations industrielles bilatérales avec son homologue Giorgetti et le ministre des entreprises et du Made in Italy Urso, sur fond de Traité du Quirinal, entré en vigueur le 1er février dernier. Le dossier de la ligne Lyon-Turin sera sans doute évoqué. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/03/2023

Le bus du Forum voor Democratie pour les élections provinciales.

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Pays-Bas.

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