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15/04/2023

"Le droit à l’argent liquide et au payement en liquide doit être ancré dans la Constitution."

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Autriche.

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "Le droit à l’argent liquide et au payement en liquide doit être ancré dans la Constitution. "

"Tout pour Pétange" et "Tout pour Differdange".

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Luxembourg. Pétange et Differdange. Le slogan choisi par Déi Konservativ pour les municipales est « Tout pour Pétange » et « Tout pour Differdange ».

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/13/dei...

14/04/2023

Harald Vilimsky estime que l’UE doit rejeter clairement des demandes venant de l’Ukraine de sanctions de l’UE contre la Hongrie.

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Autriche, UE et Ukraine. Le chef de file des députés européens du FPÖ Harald Vilimsky estime que l’Union Européenne doit rejeter clairement des demandes venant de l’Ukraine de sanctions de l’UE contre la Hongrie, alors que la Hongrie a signé un accord de fourniture de gaz avec la Russie et qu’un conseiller du président ukrainien a demandé, en conséquence, la suspension de fonds UE devant être accordés à la Hongrie.

"Mission en Éthiopie pour Meloni."

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Italie. Revue de presse.

Les perspectives du budget italien pour 2023 dans le document économique et financier (DEF) font les gros titres : « Retraites, le revers pour la Ligue : aucune trace de la réforme dans le DEF adopté » (La Repubblica), « Le gouvernement découvre que les migrants sont utiles pour réduire la dette publique » (La Stampa), « PNRR, seuls 4 milliards ont été dépensés pour les investissements publics en 2022 » (Sole 24 Ore), « 15 milliards pour le Pont de Messine et rien pour les salaires et les retraites » (Fatto Quotidiano). « Fuite de dossiers classifiés du Pentagone : le suspect a été arrêté » (CorriereLa Repubblica), « Décès de l’espoir italienne de volley à Istanbul après le match » (Corriere, Repubblica, Messaggero) « Hausse des factures énergétiques : +25% pour le 4e trimestre » (Messaggero, Sole).

Les JT couvrent la mission en Ethiopie de Giorgia Meloni, l’arrestation du responsable des dossiers classifiés du Pentagone, et les secours suite à l’avalanche à la frontière franco-italienne, près de la Pointe de la Golette.

Sur Twitter, le hashtag #TerzoPolo (Troisième Pole) domine, suite à la décision des leaders Matteo Renzi et Carlo Calenda de ne plus unir leurs deux partis.

SONDAGES, La Stampa, A. Ghisleri « Le taux de popularité de Meloni descend sous la barre des 40% » : « C’est une phase difficile pour le gouvernement Meloni dont la complexité impacte la confiance des Italiens à l’égard de la Présidente du Conseil. Le taux de popularité de Giorgia Meloni baisse par rapport à décembre 2022 et passe pour la première fois sous le seuil des 40% (39,7%).  Le jugement sur les autres ministres est plus complexe : parmi ceux qui peuvent se réjouir, on retrouve le titulaire de la Farnesina Antonio Tajani (Forza Italia) (37,5% + 0,8 pts), le ministre de l’Agriculture Lollobrigida (Frères d’Italie) (30,9% +1,4 pts), les ministres de l’Intérieur M. Piantedosi (Indépendant) (28,7% mais +4,9 pts) et de la Culture Sangiuliano (Indépendant, autrefois MSI) (26,6% + 1,9 pts). D’autres subissent une baisse importante de leur côte de popularité, à commencer par Crosetto (Frères d’Italie) (Défense) qui, tout en demeurant le plus populaire des ministres, perd 6 points et passe à 37,6%. Cela s’explique sans doute pour ses positions sur l’Ukraine, alors que les Italiens sont majoritairement contre l’envoi d’armes à Kiev. Le ministre de la Justice Carlo Nordio (Frères d’Italie) perd lui aussi 6 points (36,4%). Le ministre de l’Economie G. Giorgetti (Ligue) perd lui 3 points (37,1 %) ; le ministre des Infrastructures M. Salvini (Ligue) perd 2,6 points (29,2%), et sa collègue Calderone (Indépendante) (travail et affaires sociales) perd 3,6 points (17,8%). En moyenne, le jugement des Italiens sur le gouvernement Meloni est de 5,03 sur 10. Sur la côte de popularité des partis : Fratelli d’Italia de G. Meloni demeure le premier parti avec 29,6% (+0,9 pts), suivi du Parti Démocrate 20,1% (-0,4 pts), du M5S 15,2% (+0,2 pts), de la Ligue 9,3% (+0,3%), d’Italia Viva-Azione 7,7% (-1 pt) et de Forza Italia 7%. Les indécis ou les personnes qui ne se prononcent pas s’élèvent à 34% (-1pt). Sur la perception de l’Europe sur la scène internationale face aux Etats-Unis et à la Chine, une bonne moitié des Italiens est d’accord avec Emmanuel Macron : 54% estime qu’elle est le « vassal » des Etats-Unis (le taux varie selon les électeurs : 64% de FI, 61% de M5S, 58% de FdI, 49% de la Ligue et 48,9% du PD); 23,6% estime que l’UE est indépendante de Washington et de Pékin ; 21% des sondés ne s’expriment pas. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giovanbattista Fazzolari (Frères d’Italie), secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil « Des personnalités talentueuses comme DG des sociétés publiques, c’est l’esprit du partage qui l’a emporté » : « ‘’Il n’y a pas eu de ‘’longue nuit de négociation’’, comme l’a raconté la presse. La vérité est que Meloni a établi une méthode : le partage. Le principe était que chaque directeur général devait être apprécié par tous. C’est ce qui montre le grand sérieux de ce gouvernement. Quant aux rumeurs sur un « compromis » de Meloni face à Forza Italia et la Ligue sur ENEL, nous avons évalué les meilleurs profils pour le groupe, qui est fortement exposé financièrement. Il y a peu de managers comme Scaroni en mesure de dialoguer avec les fonds d’investissement. Quant aux polémiques sur les contrats que Scaroni avait signé avec Gazprom, c’est une erreur qui est commune à toute l’Union Européenne. Sur la nomination de R. Cingolani à Leonardo, l’Ukraine nous a appris que la Défense doit être à l’avant-garde sur la technologie et l’intéressé est consultant Otan en la matière. Quand il était ministre de Draghi, Cingolani occupait une toute autre fonction. Le document économique et financier adopté est sérieux, avec un PIB à hauteur d’1% : ce qui ne nous satisfait pas mais qui est néanmoins supérieur aux prévisions. Du moment où nous devons réduire de manière graduelle la dette publique, nous avons moins de ressources à disposition. Le superbonus (le fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments) nous a couté cher : 70 milliards et il a impacté la dette publique de 2023. Il serait ingénu de penser que le PNRR ne coûte rien : les 122 milliards pris en prêt sont calculés dans la détermination du rapport entre le déficit et le PIB, les œuvres financées réduisent ainsi les marges de manœuvre’’. »

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Giovanbattista Fazzolari

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, B. Flammeri, « Mission en Éthiopie pour Meloni : nouvelle étape du plan Mattei » : « Aujourd'hui et demain, Giorgia Meloni sera à Addis-Abeba pour développer des opportunités de partenariat dans le domaine économique lié à la reconstruction, au développement des travaux publics et des infrastructures, ainsi qu’aux investissements interrégionaux, y compris dans le secteur de l’énergie. Il s'agit de la première visite d’un ou d’une dirigeante occidentale en Éthiopie depuis la fin de la guerre dans la région septentrionale du Tigré. La mission s'inscrit dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique, que Meloni poursuit depuis son entrée en fonction au Palazzo Chigi et qui vise à entretenir les relations entre les deux continents grâce à des investissements massifs, non seulement de la part de pays seuls mais aussi de l'Europe elle-même. Meloni verra également le président de l'Union africaine Moussa Faki et aura une réunion bilatérale avec le président somalien Hassan Shiekh Mohamud, qu'elle avait déjà rencontré à Rome le 8 février. Une réunion trilatérale avec le président somalien et le Premier ministre éthiopien aura lieu avant la fin de la mission. L'objectif du gouvernement italien est de contribuer au développement, à la pacification et à la sécurité d'une zone de la Corne de l'Afrique avec laquelle l'Italie a consolidé ses relations et qui joue également un rôle stratégique en termes d'endiguement du trafic de migrants. Meloni est de plus en plus convaincue que la question des migrations doit être abordée en même temps que celle de l'économie. Il y a un mois, une déclaration commune a été signée avec Abiy Ahmed pour un programme triennal de coopération au développement en faveur de l'Éthiopie de 140 millions d'euros. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont augmenté d'environ 18 %. La visite de Meloni sera suivie par celle d'une mission entrepreneuriale conduite par un représentant du gouvernement afin d'accroître encore les relations entre les deux pays où la présence des Italiens est significative. » 

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, C. Marroni, « Tajani (Forza Italia) dit oui à l’arrivée de 4 000 travailleurs de Tunisie » : « Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a rencontré son homologue tunisien, Nabil Ammar, à la Farnesina. Il a annoncé le lancement d’un projet de décret flux en dehors des quota prévus pour les « click-days » [ ndlr : dispositif pour la saisie électronique d'une demande de visa de travail]. Les deux ministres ont également diné, la veille, avec le commissaire européen à l'élargissement Oliver Varhelyi, qui a expliqué « nous travaillons avec Tunis pour la migration légale et que les rapatriements se déroulent, même s'il y a parfois des retards bureaucratiques ». Le gouvernement tunisien, en outre, « est prêt à travailler ensemble pour renforcer les frontières ». Par ailleurs, Rome et Tunis « considèrent que la lutte contre les trafiquants d'êtres humains est fondamentale ». Sur ce point, Tajani a assuré que « la coopération entre les deux pays est sérieuse, il y a déjà des accords, ils continueront à être en vigueur et seront mis en œuvre ». La Tunisie « est prête à renforcer la coopération avec tous les partenaires pour lutter contre la traite des êtres humains et protéger les migrants. Nous sommes prêts à faire tout ce qui est en notre pouvoir, mais la solution à moyen et long terme est économique », a déclaré Nabil Ammar. « Nous devons stabiliser les gens sur le terrain. Nous étudions déjà avec l'Italie des projets concrets de formation professionnelle et de recrutement de travailleurs qualifiés », a-t-il ajouté. En arrière-plan, il y a la question des réformes. Tajani a déclaré : « Nous avons dès le départ soulevé la question des réformes en Tunisie et des financements liés à la mise en œuvre progressive des réformes », mais en même temps « nous sommes respectueux de la démocratie ». Il a ajouté, « ce n'est pas à nous de décider qui doit gouverner la Tunisie, il y a un gouvernement légitime. Nous devons respecter nos interlocuteurs, pas les remplacer, nous ne sommes pas des colonisateurs. Le gouvernement continuera à travailler pour la stabilité politique et économique de la Tunisie ». Depuis ces derniers mois, le pays a connu des manifestations massives en raison de la profonde crise économique. En ce qui concerne le financement international, Tajani a assuré : « Nous sommes en faveur d'un soutien économique pour favoriser la croissance de ce pays important. L'Italie jouera également son rôle vis-à-vis du FMI et a une vision stratégique de la Tunisie ». Et il a réitéré : « Nous devons aider ce pays d'un point de vue politique, afin que le FMI puisse commencer à débourser les fonds le plus rapidement possible, notre proposition était très claire. Commencer à financer la Tunisie et verser, après une première tranche, une deuxième tranche au fur et à mesure que les réformes se poursuivent ». 

ARTICLE, P. Mastrolilli, La Repubblica, « Giorgetti (Ligue) : "L'Italie doit quitter la route de la soie" » : « Depuis qu'il est à Washington pour les réunions des IFI (institutions financières internationales), une question quotidienne est posée au ministre de l'économie Giorgetti - par ses amis américains, mais aussi par d'autres : ‘’que faites-vous avec la Chine ?’’. Ils ne vont pas jusqu'à demander si l'Italie est avec Macron ou Biden, mais la boutade allusive sur la mégalomanie de Paris est récurrente. Ils ne se contentent pas de s'enquérir de la volonté de Rome de renouveler l'accord sur la Route de la soie avec Pékin, mais cherchent à savoir quels sont les investissements de la République populaire chez nous, et dans quelle mesure ils sont stratégiques. Et quels sont nos intérêts dans le pays asiatique, en se préparant peut-être à demander non seulement la fin des participations, mais aussi un decoupling profond. Giorgetti se garde bien de prendre des engagements définitifs impliquant l'ensemble de l'exécutif, mais il rappelle que lorsque le gouvernement Conte a signé le mémorandum sur l'initiative Belt & Road, il était ministre et a pris soin de le vider de sa substance, en commençant par l'objectif de prendre possession du port de Trieste. En d'autres termes, M. Giorgetti suggère que s'il ne tenait qu'à lui, il laisserait l'accord expirer à la fin de l'année. Peut-être qu'en fin de compte, le gouvernement choisira de renouveler l'accord sans lui donner de suite concrète. L'important, cependant, est de comprendre que c’est une question-clé pour les futures relations bilatérales avec les États-Unis. C’est clair aussi en voyant les données sur la croissance mondiale. Hier, la directrice du FMI Georgieva, a averti : "le tableau est complexe. Nous prévoyons une croissance faible à moyen terme. Pour éviter un atterrissage brutal, le parcours est rude". Toutefois, si le monde continue à avoir une croissance de 2,8 %, il le doit principalement aux 5 % de la Chine. La Fed prévoit une récession aux États-Unis, tandis que l'Istat signale une baisse de 0,2 % de la production industrielle italienne en février. Le gouverneur de la Banque d'Italie, Ignazio Visco, a assuré que "le secteur bancaire italien se porte bien " mais la crise de la Svb et du Crédit Suisse a ébranlé l'Occident et il n'est pas certain qu'elle soit définitivement terminée. Le défi s'étend également à la dette souveraine des pays en difficulté, car si d'un côté Pékin tente de gagner en popularité dans ces régions en poussant les Occidentaux à la réduire, un pas en arrière est fait dès lors qu'il s'agit de désamorcer les "pièges de la dette" créés précisément par ses investissements sur la Route de la Soie. La secrétaire d'État au commerce, Gina Raimondo, a évoqué la question chinoise lors de sa rencontre avec M. Giorgetti, qui lui a demandé ce que les États-Unis comptaient faire pour limiter les dégâts de la loi sur Inflation Reduction Act, car celle-ci risque de déclencher un conflit de subventions entre les Européens qui peuvent investir, comme l'Allemagne, et ceux qui ne le peuvent pas, c'est-à-dire nous. Le sous-secrétaire d'État à la croissance économique, à l'énergie et à l'environnement, Jose Fernandez, a déclaré que "l'Italie est candidate à un rôle stratégique en vue de l'indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie". Il a été écouté lorsqu'il a demandé que les dépenses pour l'Ukraine ne soient pas comptabilisées par l'Europe comme une dette, et il a tenté de convaincre les agences de notation que Rome ne manquerait en aucun cas l'opportunité du Pnrr. Mais la réponse que J.  Biden attend concerne la Chine. »

ARTICLE, Messaggero, M. Ventura, « T. Breton rencontre Crosetto (Frères d’Italie) et Meloni (Frères d’Italie) : des munitions à Kiev » : « Giorgia Meloni a rencontré Thierry Breton pendant environ une demi-heure au Palazzo Chigi, après que ce dernier ait vu le ministre de la Défense, Guido Crosetto. D’après un communiqué sur le site de la Commission européenne, Breton « est en Italie pour rencontrer des représentants du gouvernement et des fabricants de l'industrie de la défense dans le cadre de sa tournée des industries de la défense de l’UE ». Hier, après avoir vu Crosetto et avant la réunion avec Meloni, il a visité deux sites de production de munitions. La question-clé porte sur la « souveraineté européenne » dans le domaine de l'armement et en particulier dans la production et la fourniture de munitions. Le gouvernement devrait promouvoir la filiale Mbda, un consortium européen impliquant Paris et Londres, dans lequel Leonardo détient une part de 25 %. »

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Giorgia Meloni et Thierry Breton

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/04/2023

Le ministre-président CSU de Bavière Markus Söder désire que l’Allemagne continue à s’appuyer sur le nucléaire.

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Allemagne. Alors que les trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne seront bientôt à l'arrêt, le ministre-président CSU de Bavière Markus Söder désire que l’Allemagne continue à s’appuyer sur le nucléaire pour produire de l’énergie.

"Marine Le Pen s'engage à aider la Grande-Bretagne à rapatrier les migrants illégaux vers leur pays d'origine lorsqu'elle sera présidente."

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France et Royaume Uni. 

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The Telegraph : "Marine Le Pen s'engage à aider la Grande-Bretagne à rapatrier les migrants illégaux vers leur pays d'origine lorsqu'elle sera présidente."

Déi Konservativ a déposé des listes pour les élections communales à Pétange et Differdange.

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Luxembourg. Déi Konservativ prendra part aux élections communales du 11 juin 2023 au sein de deux municipalités, Pétange et Differdange, avec dans chacune une liste complète de 19 candidats.

Les (Vrais) Finlandais obtiennent la présidence de commissions.

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Finlande. Les (Vrais) Finlandais obtiennent la présidence des commissions suivantes au sein de la Chambre des députés :

- administrative (qui porte aussi sur l’immigration)

- juridique

- financière

- agricole et forestière

Marine Le Pen : "Je préfère Salvini à Meloni. Elle est avec l’OTAN, moi non."

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Italie. Revue de presse.

Les nominations des DG des entreprises publiques, et les dynamiques que celles-ci traduisent au sein de la majorité, font les gros titres : « Les nominations après les tensions » (Corriere della Sera), « Nominations, le compromis de Meloni » (La Stampa), « Meloni satisfait tout le monde et renonce à faire toute seule » (Il Giornale). « La fuite de dossiers classifiés du Pentagone gêne l’Europe [en révélant le détail des envois d’armes à Kiev] » (La Repubblica), « Loi de finances : il manque 32 milliards pour les contrats de l’administration » (Sole 24 Ore), « Fonctionnaires, les augmentations après les coupes » (Il Messaggero). « Vidéo choc de décapitation d’un prisonnier ukrainien, les bourreaux de Poutine » (La Stampa).

Les JT couvrent notamment les nominations des DG des entreprises publiques, la diffusion d’une vidéo de décapitation d’un prisonnier ukrainien et la sortie de prison de l’ancienne vice-présidente du PE Eva Kaili.

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Une journée de résistance au sein du gouvernement, puis le jeu d’équipe entre la Ligue et Forza Italia pour freiner Meloni » : « Il aura fallu une autre journée de pourparlers, de rencontres, d’opposition et de corrections pour boucler la liste très attendue des DG des grandes entreprises publiques. L’opposition à certains noms exprimée par la Ligue, épaulée par Forza Italia, a fini par rendre la victoire de Meloni moins nette et de renforcer une coalition qui risquait de sortir affaiblie par le jeu des nominations. Antonio Tajani, Matteo Salvini, Givambattista Fazzolari et Gianni Letta ont travaillé sur cette liste, à la recherche d’un équilibre pouvant éviter des turbulences au sein du gouvernement. Les nouveautés les plus saillantes ont été le torpillage de Stefano Donnarumma [que Meloni voulait à la tête d’ENEL], remplacé par le ticket Flavio Cattaneo e Paolo Scaroni. C’est un choix partagé entre Tajani et Salvini, qui ont ainsi réussi à entraver Meloni. La question soulevée dans les milieux politiques et économiques est de savoir si Cattaneo aura ou non le courage d’aller jusqu’à proposer une fusion de ENI avec ENEL (cette dernière étant fortement endettée). Tajani et Letta ont réussi à placer Scaroni, alors que ces derniers jours des sources du gouvernement assuraient que Meloni s’y opposait en raison des anciens rapports de l’ex-DG d’ENI avec la Russie de Poutine. Or, l’entourage de Berlusconi raconte une toute autre version, selon laquelle Meloni aurait promis au « Cavaliere » une place prestigieuse pour Scaroni. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini « Le jeu délicat de Giorgetti (Ligue) entre la Ligue et la Présidente du Conseil » : « Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti a agi silencieusement pendant les pourparlers des nominations, faisant attention de garder un équilibre entre les desideratas de la Ligue et de la Présidente du Conseil. Restant silencieux, il a pu constater l’attention croissante des investisseurs étrangers. Depuis des semaines, certains fonds étaient en train de contacter son ministère pour comprendre les intentions du gouvernement, notamment pour ENEL dont la moitié du capital est détenu par des actionnaires étrangers. Il était clair qu’un DG sans expérience ne pouvait pas faire l’affaire. Conscient de ces facteurs, Giorgetti a joué les courroies de sécurité : silencieux, immobile mais prêt à éviter des sorties de route. C’est sans doute lui qui a fait insérer au conseil d’administration du groupe Leonardo Marcello Sala, un manager avec une longue expérience dans le secteur privé. C’est avec la même méthode qu’il a conçu la loi de finances, présentée mardi dernier. Les promesses électorales de la Ligue sur la flat tax ou sur les retraites n’ont pas leur place dans les lignes budgétaires. A ce stade, Salvini ne bronche pas, sans doute car il s’y attendait. Mais la trêve entre lui et Giorgetti ne durera pas longtemps, leurs différences étant trop évidentes. Rendez-vous donc aux prochains dossiers clivants. »

PREMIER PLAN, Il Sole 24 Ore, M. Perrone : « Le ministre Fitto (Frères d’Italie) : ‘’ Sur le PNRR, nous négocions avec l’UE pour pouvoir utiliser tous les fonds ‘’ » : « Au Sénat, où aujourd’hui sera voté en première lecture le décret-loi sur le Pnrr-3, le ministre Fitto souhaite que les mots d’ordre soient ‘’ la rigueur et la responsabilité ‘’. C’est un message qui vise à faire baisser la température du débat au Parlement, qui risque de monter encore. Le ministre aux Affaires européennes, au Sud, aux Politiques de cohésion et au Pnrr défend le décret-loi qui révolutionne la gouvernance du Plan et prévoit des simplifications dans sa réalisation : ‘’ l’objectif – affirme Fitto – est d’accélérer sur la mise en œuvre ‘’ et plaider en faveur de la logique des ‘vases communicants’, c’est-à-dire la stratégie que le gouvernement défend à Bruxelles pour obtenir une révision du Pnrr. Le ministre voudrait plus de flexibilité afin de pouvoir identifier les projets qui ne sont pas réalisables en respectant le délai de juin 2026 et les déplacer sur la programmation 2021-2027 qui autorise de remettre les bilans des résultats jusqu’en 2029. Selon Fitto ‘’ il y a des données objectives, comme l’augmentation des matières premières, qui justifient de pouvoir apporter des modifications au Pnrr ‘’. Ces arguments n’ont pas convaincu les oppositions et le Pd et le M5S attaquent au Parlement. » 

 

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Perrone, « Décret Cutro, resserrement de la politique migratoire » : « Tandis que les arrivées clandestines continuent (hier ont débarqué à Catane 539 migrants sauvés au large de Syracuse et à Vibo Valentia), et que l'Union européenne se réserve le droit de braquer les projecteurs sur la déclaration de l'état d'urgence nationale par l'Italie, le gouvernement est déterminé à sévir contre l’immigration. Dans l'important paquet d'amendements qui sera déposé ce matin sur le décret-loi examiné par la Commission des affaires constitutionnelles du Sénat, il devrait y avoir une nouvelle réduction de la protection spéciales et des procédures accélérées d'examen des demandes de protection internationale à la frontière. Il devrait également y avoir des mesures qui renforcent la possibilité d’héberger des étrangers dans des centres de rétention pour rapatriement (CPR) : tant pour ceux qui ne se laissent pas identifier lors de la procédure frontalière que pour les demandeurs d'asile soumis à la procédure de Dublin et en attente de transfert. Enfin, il y aura des amendements relatifs au règlement sur les décisions des commissions territoriales pour la reconnaissance de la protection internationale, et sur la Commission pour le droit d’asile. Les amendements du gouvernement visent également à étendre les larges pouvoirs de dérogation déjà reconnus par le décret pour la construction de nouveaux CPR, jusqu’aux structures d'accueil et aux "points de crise", ainsi qu'à l'attribution du service de transport maritime des migrants. Les projets prévoient également que les demandeurs de protection internationale ne puissent pas être accueillis dans le système d'accueil et d'intégration du réseau des autorités locales (Sai), mais uniquement dans les centres gouvernementaux. Des exceptions seraient faites pour les migrants appartenant à des « catégories vulnérables », notamment les personnes handicapées ou les femmes enceintes. Les propositions qui auront reçu le sceau d'approbation seront connues ce matin. Entretemps, les techniciens du gouvernement et de la Protection civile se sont déjà réunis pour rédiger la première ordonnance permise par l'état d'urgence : ce sera celle qui nommera le commissaire extraordinaire, très probablement le préfet Valerio Valenti, chef du département des libertés civiles et de l'immigration du ministère de l'Intérieur. C'est justement le ministre Matteo Piantedosi, s'exprimant hier lors de la cérémonie du 171e anniversaire de la police d'Etat, qui est revenu sur la remise en cause de l'Europe. « Il serait difficile pour un seul pays de prendre en charge la gestion de l'immigration en dehors d'une action commune, lucide et bien organisée au niveau européen », a-t-il noté. A Bruxelles, la Commission a assuré qu'elle était « en contact étroit avec Rome », soulignant que l'Italie avait demandé un soutien financier pour faire face à la récente augmentation des arrivées par mer et en particulier à la situation critique à Lampedusa. Les chiffres de la police confirment également l'explosion des départs : en 2022, 105 131 migrants sont arrivés en Italie par les différentes routes méditerranéennes (+55,8 % par rapport à 2021). Rien à voir avec les 4,67 millions d'immigrés légaux présents, mais c'est l'augmentation qui est inquiétante. Par ailleurs, sur les 44 436 permis de séjour pour protection spéciale délivrés depuis le début de l'année 2021, seuls 5,45 % ont été convertis en permis de travail. »

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ENTRETIEN, La Repubblica, de Marine Le Pen, dirigeante du Rassemblement National : « Je préfère Salvini à Meloni. Elle est avec l’OTAN, moi non » : « Marine Le Pen continue de rêver d'un grand groupe politique européen de souverainistes, et sur l'immigration, elle promet d'organiser un référendum. Selon un sondage, si les élections présidentielles avaient lieu aujourd'hui, son parti battrait Macron avec 55% des voix. Si vous étiez à l'Elysée, que feriez-vous sur le conflit en Ukraine ? "Si j'étais Présidente, quand je le serai, la première chose à laquelle je penserai, c'est l'intérêt de la France. Depuis le début, nous l’avons dit : la Russie fait une grosse erreur en attaquant militairement l'Ukraine et en violant sa souveraineté territoriale et politique. Il n'en reste pas moins que le monde est tel qu'il est, et non pas tel que nous voudrions qu'il soit. C’est pourquoi je ferai tout mon possible pour que la France favorise une résolution pacifique du conflit. Ou bien nous continuerons à fournir des armes à l'Ukraine à tour de bras et nous serons alors confrontés à une nouvelle guerre de cent ans, ce qui, compte tenu des pertes humaines, serait une tragédie » Êtes-vous d'accord avec les déclarations de Macron sur Taïwan ? « Je suis d'accord avec lui, bien sûr. Le seul problème, c'est que Macron a une position incohérente, parce qu'il dit cela et en même temps il se soumet à un agenda diplomatique européen influencé par les États-Unis ». La France peut-elle parler d’une seule voix, même face à Xi Jinping ? « Alors oui, je pense que la France a une voix particulière, à condition qu'elle essaie de parler. De Gaulle avait quelque chose à dire. Macron n'a rien à dire ». Meloni est arrivée au pouvoir en étant pro-européenne, pro-OTAN et pro-USA. Ferez-vous de même ?  « Je reste euro-sceptique, et je le suis de plus en plus chaque jour. Je ne suis pas sceptique sur l'Europe, mais sur l'organisation politique de l’UE. De plus, la France a un héritage politique et une indépendance sur le plan international. Meloni est favorable à l'OTAN parce qu'elle est italienne. Il y a des éléments de son projet que je ne partage pas. Politiquement, je me sens plus proche de Matteo Salvini et je n'adapte pas mon discours aux résultats des élections : je suis une « personne loyale ». Que pensez-vous du nouveau gouvernement italien ? « Meloni gouverne sans s'attirer les critiques attisées par la diabolisation qui a eu lieu avant son élection. La même chose s'est produite avant notre victoire aux élections municipales. Ce procès d'intention caricatural et éloigné de la réalité est un avantage pour nous. Lorsque nous arriverons au pouvoir, les gens verront que ce n'est pas l'apocalypse qui se prépare, mais une politique de bon sens ». « Nous avons des divergences avec Meloni. Malgré cela, je la préfère à son prédécesseur. Et puis, vous savez, la politique va vite en Italie ». En matière d'immigration, le nouveau gouvernement italien n'a pas proposé de véritables solutions. « Je ne suis pas la sœur jumelle de Meloni. Je veux me donner les moyens d'une politique dissuasive en matière d'immigration en faisant passer par référendum une réforme constitutionnelle qui soumettrait les aides sociales non contributives à un certain nombre de critères, en réservant les allocations familiales aux Français, en abolissant le droit du sol ».

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le FPÖ fête le 1 mai à Linz.

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Autriche. Le FPÖ organise son rassemblement du 1 mai 2023 à Linz en Haute-Autriche, en présence du vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner et du président fédéral du FPÖ Herbert Kickl.

[Les mandats au sein de l'exécutif de Haute-Autriche sont attribués proportionnellement aux résultats des différents partis lors de l'élection pour le Parlement de Haute-Autriche. Au sein du Parlement de Haute-Autriche, un accord de travail a été conclu entre les sociaux-chrétiens/conservateurs de l'ÖVP et le FPÖ.]

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12/04/2023

La Hongrie et la Russie ont passé un accord énergétique.

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Hongrie et Russie. Le ministre des Affaires étrangères hongrois Péter Szijjártó annonce que la Hongrie et la Russie ont passé un accord énergétique incluant la fourniture de gaz par Gazprom à la Hongrie et la modification de contrats d'extension d'une centrale nucléaire réalisée par la Russie.

(https://energynews.pro/amendement-du-pacte-nucleaire-lian...)

"Migrants, l’état d’urgence a été décidé."

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Italie. Revue de presse.

L’adoption du Document économique et financier qui modifie la loi de finances (DEF), et acte une baisse de 3 milliards des charges salariales, fait les gros titres : « Trois milliards pour baisser les charges salariales » (Corriere della Sera, Sole 24 Ore), « Une loi de finances à trois sous » (La Repubblica), « Emploi, (voici la) baisse des charges salariales » (Il Messaggero). « Nominations des DG des entreprises publiques : Meloni impose le nom de Cingolani pour Leonardo » (La Stampa), « Question migratoire, le tournant de Giorgia Meloni, six mois d’état d’urgence » (Il Giornale), « Un commissaire spécial pour [gérer] l’urgence migratoire » (Il Messaggero).

Les JT couvrent l’adoption du document économique et financier, l’état d’urgence décidé pour contrer les flux migratoiresl’adoption des sanctions pour les manifestations impliquant des détériorations d’œuvres d’art et enfin la visite du Président J. Biden en Irlande du Nord.

COULISSES, Corriere della Sera, de F. Fubini, « Un parcours difficile sur le déficit pour éviter une procédure d’infraction de l’Union européenne » : « Hier, alors que le gouvernement italien publiait le document économique et financier qui modifie la loi de finances, le FMI diffusait ses prévisions pour 2023. Les deux documents font le même constat : la croissance ralentit car l’effet de rebond naturel après la crise du Covid s’atténue et, pour l’Italie, l’effet moteur des subventions publiques massives dans le secteur immobilier arrive à son terme, alors que l’impulsion due aux réformes et aux investissements dans le cadre du Plan de Relance ne se fait pas encore sentir. De fait, le maintien de chiffres contenus dans les dépenses publiques italiennes et le rôle que jouera le pays à Bruxelles au cours des deux prochaines années dépendra en grande partie du succès de son Plan de Relance. Dans son Document économique et financier, le gouvernement italien s’efforce de tracer la voie pour éviter une procédure de déficit excessif de la Commission européenne sans pour autant perdre un certain élan économique. De façon générale, le FMI évoque un risque de ‘’d’atterrissage brutal’’ pour les économies avancées et le cas spécifique de l’Italie n’est pas très positif. Avec le système de bonus immobiliers mis en place dans le pays, on peut parler d’une croissance inefficace : 4,2% du PIB ont été investis dans ces aides pour une croissance du PIB de 3,7% l’année dernière : chaque euro de dette jeté dans ce vaste brasier a rapporté moins d’un euro de croissance. Mais l’Italie devra désormais aller de l’avant sans ce moteur. Les prévisions du gouvernement et celles du FMI sont radicalement différentes : le DEF prévoit 1,5% de croissance pour 2024 contre seulement 0,8% selon le rapport du FMI, un des rythmes de croissance les plus bas estimés pour les économies avancées. Toutefois, il n’est pas certain que ce soit le FMI qui voit juste et le gouvernement italien qui se trompe, au contraire, on a vu ces dernières années que les prévisions plus optimistes de l’Italie s’étaient vérifiées, et non celles plus négatives du FMI. Mais attention, désormais tout reposera sur la capacité de l’Italie à déployer 40 milliards d’euros par an d’investissements dans le cadre du Plan national de Relance. Là encore, le gouvernement se veut optimiste, alors que le FMI se veut plus prudent. En 2024, les règles budgétaires européennes seront rétablies et il est fort probable que les pays de la zone euro doivent à nouveau maintenir leur déficit public en-dessous des 3% de PIB. L’Italie ne parviendra pas à passer sous ce seuil d’ici l’année prochaine et risque donc, de même que la France, la Belgique, l’Espagne et d’autres, de finir dans le viseur de la Commission en matière de contrôle des finances publiques. Ce scénario réduirait considérablement la marge de manœuvre du gouvernement en matière de politique économique, par exemple pour la réforme fiscale. Le DEF présenté hier a donc pour objectif stratégique un retour sous les 3% de déficit pour 2025. La Commission peut en effet choisir de ne pas lancer de procédure lorsque la trajectoire présentée semble crédible. Mais cela implique un rythme de croissance qui ne laisse aucun écart possible dans la mise en œuvre du PNRR. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de F. Tonacci, « Migrants, le gouvernement s’attribue davantage de pouvoirs : l’état d’urgence est déclaré et la protection spéciale sera réduite » : « L’Italie a décrété en Conseil des ministres l’état d’urgence nationale pour l’accueil des réfugiés, pour une durée d’au moins six mois et avec la nomination par le chef de la Protection civile d’un commissaire délégué. Exactement comme lorsqu’un grave tremblement de terre se produit. Par ailleurs, la majorité a trouvé un accord sur une série d’amendements au décret Cutro limitant davantage l’octroi et le renouvellement de la protection spéciale et permettant d’expulser encore plus rapidement les personnes en situation irrégulière. Si ce n’est pas tout à fait un retour aux anciens décrets de Salvini, on y est presque. Un fonds de 5 millions d’euros a été alloué pour gérer l’urgence nationale. La décision s’appuie principalement sur deux données : depuis le début de l’année, plus de 31 000 personnes sont arrivées clandestinement en Italie, soit 300% de plus que l’année dernière à la même période. Et 115 000 migrants sont actuellement présents sur le territoire italien (les réfugiés ukrainiens ne sont pas comptabilisés). D’après le ministère, le système d’accueil de ces personnes est saturé. On peut se demander pourquoi puisqu’en 2016, année record pour les arrivées clandestines (181 000) l’Italie avait accueilli 176 000 personnes sans déclarer l’état d’urgence pour autant. L’ancien chef du département pour les Libertés publiques et l’immigration du ministère de l’Intérieur, Valerio Valenti, sera très probablement nommé dans les prochaines heures commissaire délégué. Il devra trouver de nouvelles places d’accueil des migrants, pourra les transférer d’une ville à l’autre sur l’ensemble du territoire afin qu’ils ne restent pas à Lampedusa, acheter ou louer des bâtiments pour créer de nouvelles structures d’accueil, augmenter la capacité des Centres de permanence avant le rapatriement. Au nombre de dix pour le moment, Salvini voudrait en ouvrir un par région pour intensifier les rapatriements. Dans ce nouveau cadre juridique, la protection spéciale sera par ailleurs réduite au minimum, aussi bien pour les cas d’éligibilité que la durée de validité ou la déchéance. Les mesures visent à identifier le plus rapidement possible la situation de chaque migrant et, le cas échéant, à un rapide raccompagnement à la frontière y compris à travers des mesures incitatives pour les pays de provenance. La majorité devrait présenter la mesure entre le 18 et le 20 avril au Sénat, et tentera de limiter autant que possible un obstructionnisme de l’opposition. Dès la première ébauche du décret Cutro, la Présidence du Conseil et la Présidence de la République s’étaient entretenues, ce qui avait permis d’arrondir les angles du projet. Les forces de la majorité ont déclaré qu’elles retireraient leurs amendements si le gouvernement le demandait. Mais Meloni ne semble pas avoir l’intention de le faire. »

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo « Migrants, l’état d’urgence a été décidé » : « L’état d’urgence a été décrété hier en Conseil des ministres. Comme l’explique Giorgia Meloni ‘’nous l’avons décidé afin de pouvoir donner des réponses plus efficaces et plus rapides à la gestion des flux’’. La Ligue se réjouit, évoquant le ‘’retour au premier décret sécurité’’ [présenté par Salvini lors du gouvernement Conte I]. Les oppositions, en revanche, condamnent la mesure. Giuseppe Conte (M5S) critique ouvertement Meloni : ‘’elle a donné son feu vert car elle n’est pas en mesure de gérer les arrivées qui ont été multipliées par quatre’’. Le Parti démocrate demande à ce que des amendements au décret Cutro ne soient pas trop importants car ‘’cela représenterait un tour de vis supplémentaire’. L’état d’urgence durera pendant six mois et sera accompagné d’un fonds de 5 millions d’euros qui servira à créer de nouvelles places dans les centres de rétention et de rapatriement (CPR), voire de créer de nouveaux centres. Salvini affiche sa satisfaction ‘’dans l’attente que l’UE se réveille’’, souligne-t-il, tout en menaçant l’installation de points de contrôle à la frontière avec la Slovénie si cette dernière ‘’ne devait pas reprendre tous ceux qui transitent illégalement par le territoire italien’’. Depuis le début de l’année, l’Italie a vu arriver 31 292 migrants, soit quatre fois plus qu’en 2022. Les mineurs non accompagnés seraient, à ce stade, au nombre de 3 038. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le principe de réalité pour le gouvernement » : « Il est difficile d’envisager ce gouvernement autrement que comme un exécutif qui est dépassé par les urgences. Il doit faire face à tellement de sujets qu’il doit constamment faire une pause sur chacun pour pouvoir en freiner le cours. Mais il ne parvient pas pour autant à trouver une stratégie en mesure de les anticiper et de les surmonter. C’est vrai pour l’immigration, un problème structurel, abordé hier par le biais d’un « état d’urgence » de six mois. Même du point de vue lexical, la réponse dévoile un phénomène difficilement gérable, dans l’indifférence d’une grande partie des pays européens. Certes il n’est pas impossible que les mesures adoptées aboutissent à donner des résultats plus efficaces et rapides. Mais vu le peu de fonds qui ont été débloqués et la crainte que le nombre des arrivées n’empire, la prudence s’impose. Cette méthode d’action dans l’urgence impacte également le plan de relance national, pourtant stratégique pour l’Italie, et révèle que les objectifs seront moins ambitieux et les marges de manœuvre plus étroites que prévu. La question des nominations des directeurs généraux des entreprises publiques est aussi intéressante : pour certains, c’est une méthode imposée par Meloni, voulant affirmer sa primauté dans ce type de choix. D’autres soulignent la simple continuation d’un bras-de-fer entre Meloni et Salvini pour l’hégémonie sur la droite, un match dont le terrain serait les migrants, le PNRR, les nominations et même les concessions balnéaires. Cela risque d’enfermer le gouvernement dans une position d’otage sans fin de l’urgence »

COMMENTAIRE, Il Giornale, P. Guzzanti « La voie française » : « Vous vous rappelez de l’affaire de l’ « Ocean Viking » ? Le navire a été accueilli à Toulon, les migrants ont été identifiés, interrogés et divisés en trois groupes : ceux qui avaient droit à l’asile en France, ceux qui avaient le droit de demander l’asile ailleurs en Europe et ceux qui n’avaient pas de titre pour rester et qui ont été expulsés dans leur pays. Quelqu’un a protesté ? Non. Car la France est très rigide, parfois cruelle, mais elle fait respecter les règles et les lois. L’état d’urgence est un signal juste et traduit le caractère dramatique du contexte actuel, mais ne représente malheureusement pas la solution. La solution, c’est d’avoir un plan adapté à la réalité et qui fasse fonctionner les procédures de rapatriement comme cela se passe en France. Il est ensuite juste d’œuvrer et de dépenser beaucoup d’argent pour aider des pays tels que l’Egypte ou la Tunisie. L’Europe en parle, certes, mais uniquement à l’heure du thé, juste pour bavarder. La vérité est que l’Italie est abandonnée et doit s’en sortir toute seule, en agissant de manière humaine mais dans le respect des lois, et en investissant de l’argent sans toutefois le gaspiller. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Bulgarie : Renaissance a réuni 590.000 signatures afin d'organiser un référendum sur l'euro.

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Bulgarie. Le parti nationaliste Renaissance a réuni 590.000 signatures afin d'organiser un référendum sur l'euro. Il vise à interdire de remplacer le lev jusqu'en 2043. Le référendum devrait se tenir à l'automne, sauf en cas de probables recours.

(https://dnes.dir.bg/politika/vazrazhdane-vnese-590-hil-po...)

11/04/2023

Les nationalistes de la Confédération sont donnés à 12,6 % et les nationaux-conservateurs du PiS à 35,8 %.

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Pologne. Les nationalistes de la Confédération sont donnés à 12,6 % et les nationaux-conservateurs du PiS (Droit et justice) à 35,8 %.

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Pis : Droit et justice : nationaux-conservateurs

PO : Plate-forme civique : libéraux, démocrates-chrétiens

Confédération : nationalistes

Lewica : socialisme / social-démocratie

2050 : démocrates-chrétiens

PSL : agrariens démocrates-chrétiens

Frères d'Italie est donné à 29,3 %, la Ligue à 8,8 % et Italexit à 1,9 %.

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Italie. Frères d'Italie est donné à 29,3 %, la Ligue à 8,8 % et Italexit à 1,9 %. Le M5S est donné à 15,1 %.

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Frères d’Italie : patriotes

PD : centre-gauche

M5S : anti-système

Ligue : patriotes

Azione – Italia Viva : Troisième pôle (centristes)

Forza Italia : conservateurs

 

Italexit : patriotes : 1,9 %

Matteo Salvini à Udine pour soutenir le candidat de la Ligue à la mairie.

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Italie. Frioul-Vénétie Julienne. Udine. Ce lundi 10 avril 2023, lundi de Pâques, le ministre Matteo Salvini (Ligue) est arrivé à Udine vers 19h. et s’est promené dans la ville. Il a pris des selfies avec ceux qui le lui demandaient, a rencontré le sénateur de la Ligue Marco Dreosto et le candidat de centre-droit à sa réélection en tant que maire d’Udine Pietro Fontanini. Matteo Salvini a déclaré qu'Udine est une belle ville. Une partie des habitants étaient absents, car partis en villégiature durant ce long week-end.

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Matteo Salvini à Udine

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/07/res...)

"Le pacte entre Meloni et Tajani, six mois pour décider de l’avenir de Forza Italia et déjouer la tentative de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Les manœuvres militaires chinoises près de Taïwan et la fuite de documents américains classifiés et liés à l’Ukraine, font les gros titres « Chine, test de guerre à Taïwan » (Corriere della Sera), « [Fuites de documents classifiés liés à l’Ukraine,] le Pentagone sous échec » (La Repubblica). Interview du président Emmanuel Macron dans Politico : « Macron : l’Europe ne doit être le vassal de personne » (Corriere) « Macron prévient Biden sur Taïwan : Il ne faut pas que l’Amérique entraine  l’UE dans le conflit » (Il Messaggero). « Nominations des DG des entreprises publiques, Meloni s’assure la part du lion » (La Stampa), « Question migratoire, le gouvernement s’apprête à déclarer l’état d’urgence » (Libero), « Chaos sur les migrants, la bombe de Pâques : deux mille arrivées en quelques heures » (Giornale).

Les JT couvrent le Conseil des ministres, qui se tient aujourd’hui, le refus du Kremlin d’un cessez-le-feu en Ukraine, ainsi que la fuite de documents américains classifiés et le retour en Italie du corps de la victime italienne de l’attentat terroriste de Tel Aviv de samedi dernier.

Sur Twitter, le hashtag #DalaiLama (273 000 tweets), en référence à une vidéo devenue virale, domine.

ARTICLE, Corriere della Sera, « Nominations, Meloni a le dernier mot. Et elle mécontente aussi ses ministres » par Monica Guerzoni : « Le grand jeu des nominations à la tête d'Eni, Enel, Poste, Leonardo et Terna est sur le point de s'achever, non sans tensions. Giorgia Meloni est à son premier test sur ce dossier délicat. Giorgetti (Ligue) et Salvini (Ligue), qui craignent de se retrouver avec des miettes dans leur assiette, se sont parlé en direct et visent à avoir leur mot à dire au moins sur la présidence d'Eni. Au sommet de la liste se trouve Claudio Descalzi, inamovible PDG d'Eni. Parmi les noms surlignés en jaune figure celui de la première femme destinée à être à la tête d'une entreprise publique cotée en bourse. Un objectif que Meloni s'est fixé comme le "grand défi de l'égalité". L'honneur et la charge de devenir la première "femme CEO", en l’occurrence pour la direction de Terna - pourraient revenir à Giuseppina Di Foggia, CEO de Nokia Italia. Les alliés souffrent, comme en témoignent les discussions entre Salvini et Gianni Letta (Forza Italia). Meloni réclame de la "compétence", exige le dernier mot sur tous les profils de managers et vise à choisir tous les noms, cinq sur cinq, malgré les souhaits de la Ligue. “Descalzi à l'Eni ne doit pas être touché et Matteo Del Fante reste à la Poste", a-t-elle prévenu. Des sources gouvernementales confirment que "Giorgia est inflexible, elle n'écoute même pas les ministres de Fratelli d'Italia". Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), qui n'a pas réussi à imposer Maurizio Ferrante à la Poste, en sait quelque chose. Et Guido Crosetto (Frères d’Italie) en sait plus qu'un peu. Le cofondateur de FdI pensait l’avoir convaincue de nommer à Leonardo Lorenzo Mariani, PDG de Mbda Italia. Au lieu de cela, il semble que le ministre de la Défense ait dû renoncer et qu'il ne soit pas du tout content. Meloni a choisi Roberto Cingolani (Indépendant), un ancien ministre du gouvernement Draghi, pour remplacer le PDG Alessandro Profumo. En temps de guerre, Leonardo est crucial et le président doit également être apprécié par Meloni, le Quirinal et les services. Enel est un cas à part, pour des raisons politiques et autres. A la place de Francesco Starace, Meloni est déterminé à promouvoir Stefano Donnarumma, aujourd'hui à Terna, au poste de CEO, malgré l'opposition initiale de Salvini et Giorgetti, qui auraient préféré une personnalité plus expérimentée. La deuxième raison pour laquelle les projecteurs sont braqués sur Enel est l'opportunité de confier le rôle de président à Paolo Scaroni. Le manager qui a dirigé Eni pendant neuf ans est l'homme pour lequel Silvio Berlusconi, avant son hospitalisation, a fortement plaidé par l'intermédiaire de Gianni Letta (Forza Italia) et d'Antonio Tajani (Forza Italia). Mais Meloni est consciente des fortes résistances et envisage également la candidature de Luciano Carta, aujourd'hui à Leonardo, à la présidence. Elle fait partie de ceux qui reprochent à Scaroni l'accord avec Gazprom et les relations passées avec Poutine et pourrait proposer un poste moins visible au président milanais. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Le pacte entre Meloni et Tajani, six mois pour décider de l’avenir de Forza Italia et déjouer la tentative de Salvini » : « Antonio Tajani et Giorgia Meloni se sont fixés une échéance de six mois pour décider ce que deviendra Forza Italia, avec la bénédiction de Marina Berlusconi [fille aînée de Silvio Berlusconi]. Les termes de l’accord sont simples : il faut éviter toute annonce et tout changement majeur jusqu’à l’automne prochain et ils verront ensuite quoi faire en vue des élections européennes. La Présidente du Conseil est convaincue qu’en évitant toute turbulence pouvant compromettre la stabilité du gouvernement (comme le serait par exemple un échec de la mise en œuvre du Plan de Relance), il n’y a aucune nécessité pour le moment d’absorber formellement le parti de Berlusconi avant les élections européennes de 2024. En effet, avec le système proportionnel, l’option des listes uniques n’est pas très indiquée. L’important est donc de s’assurer la loyauté du parti pour en faire une force satellite. Il faut pour cela déjouer l’offensive de Matteo Salvini lancée sur Forza Italia. Giorgia Meloni et Antonio Tajani travaillent donc à la construction d’une entente de plus en plus structurelle entre Fratelli d’Italia et Forza Italia, avec l’appui de l’héritière de Silvio Berlusconi, Marina Berlusconi, avec qui ils sont en contact quotidiennement. Entre Meloni et Tajani aussi, les contacts sont étroits, elle le consulte presque plus que ses propres dirigeants. Elle lui reconnait notamment le succès récent de la substitution du chef de groupe Forza Italia à la Chambre en faveur de Paolo Barelli, ami de Tajani et de la Présidente du Conseil. Elle veut aussi tendre la main aux membres moins conciliants de Forza italia dans le sud de l’Italie. La Présidence du Conseil entend consolider les projets et les investissements en Calabre et en Sicile, des régions gouvernées par Forza Italia fonctionnant un peu comme des microcosmes autonomes et qui pourraient aussi être attirées par l’aile centriste de Matteo Renzi. Autant de raisons qui expliquent l’inquiétude et l’agacement de Matteo Salivini : les deux alliés entendent déjouer ses ambitions vis-à-vis de Forza Italia. Depuis des années, le chef de la Ligue tente de capter l’héritage politique et le vivier électoral de Berlusconi. Il comptait notamment sur cette carte de visite pour se repositionner en Europe et sortir de l’isolement qu’il s’était infligé en s’alliant avec des forces extrêmes telles que l’AfD allemande. Mais Giorgia Meloni semble au contraire lui avoir grillé la priorité en cherchant à le marginaliser davantage. Le léghiste ne renonce pas pour autant et passe la consigne à ses dirigeants de ne pas se résigner, comptant sur ‘’l’usure’’ naturelle de la cheffe de l’exécutif qui pourrait finir par renverser les rapports de force. »

 

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Antonio Tajani et Giorgia Meloni

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy, « Sur les matières premières et les puces électroniques nous devons être indépendants afin de répondre à la Chine » : « Le nouveau règlement européen sur les matières premières stratégiques prévoit une augmentation de la production interne de 34 matières pour faire face au boom attendu de la demande ; le traitement de ces matières premières directement au sein de l’UE ; un meilleur recyclage de ces ressources afin de couvrir jusqu’à 15% de la consommation ; et la réduction de la dépendance vis-à-vis d’un pays tiers jusqu’à 65% des besoins pour chaque matière première. Avec le ministre de la transition écologique, Gilberto Pichetto Fratin, nous étudions la contribution potentielle de l’Italie en termes de production. D’après les premières estimations, nous disposons de 15 des 34 matières premières identifiées comme stratégiques, mais le potentiel est encore plus grand. Nous entendons relancer les mines en Italie, après 30 ans d’arrêt du secteur. Nous dialoguerons avec tout le monde, régions, collectivités locales, syndicats, entreprises… et nous ne renoncerons pas à nos standards environnementaux et sociaux. Nous anticipons déjà les protestations, la transition écologique n’est pas une partie de plaisir mais une véritable révolution industrielle qui suppose des objectifs ambitieux si l’on veut respecter l’échéance de 2030. Et il faut aussi faire preuve d’honnêteté intellectuelle, les matières que nous importions d’autres pays n’étaient pas produites dans le respect des normes environnementales et des droits des travailleurs que nous nous proposons. Pour maintenir nos modes de vie, nous avons délégué le problème. C’est donc un choix écologique, industriel mais également de souveraineté. C’est notre liberté et notre souveraineté qui est en jeu. Nous avons compris combien il était dangereux de compter sur les ressources de pays tiers comme la Russie. Les Etats-Unis ont déjà réagi à travers plus de 100 milliards de dollars d’investissement, l’Europe doit donc le faire. Nous, nous avons les fonds du Plan de Relance, le Repower EU et plusieurs fonds structurels, mais nous devons accélérer sur le Fonds souverain européen. Il pourrait notamment servir à l’acquisition de gisements hors UE et à financer des projets de reconversion numérique et écologique pour les entreprises européennes. »

 

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Adolfo Urso

ENTRETIEN, Il Messaggero, Daniela Santanchè (Frères d'Italie), ministre du tourisme « Il faut limiter le tourisme de masse dans les villes » « Le tourisme décolle, mais il y a un manque de personnel. Le travail dans l'hôtellerie et la restauration doit devenir plus attractif, les rémunérations doivent être plus élevées pour ceux qui travaillent de nuit ou les jours fériés. Cependant, nous ne pouvons pas mettre les entreprises en difficulté, la solution passe par des allègements fiscaux », déclare la ministre du tourisme, Daniela Santanchè. « Le problème du manque de personnel a deux origines. Durant la période du Covid, beaucoup de gens ont trouvé du travail dans d'autres secteurs, dénués du fardeau de devoir travailler la nuit, le samedi, le dimanche et les jours fériés. Et maintenant, ils n'y retournent plus. En outre, le revenu de citoyenneté a eu une grande influence. Certains postulent peut-être pour un emploi de serveur, mais ils ne veulent pas perdre leur revenu de citoyenneté et demandent à travailler au noir. Avec la ministre du travail, Marina Calderone (Indépendante), nous cherchons un moyen d'intervenir avec une mesure d'allègement fiscal qui couvre les nuits et les jours fériés. Cela pourrait convaincre de nombreux jeunes. De plus, nous devons donner un statut aux travailleurs de la restauration et à ceux qui occupent d'autres postes dans l'industrie du tourisme. Le nombre d'arrivées dépassant celui de 2019 laisse également présager un effet secondaire : le surtourisme, c'est-à-dire l'impact d'un grand nombre de touristes. C'est un problème mondial : le nombre de personnes qui se déplacent augmente de façon exponentielle. Aujourd'hui il faut penser à la dépense moyenne de chaque visiteur : sur ce point, nos chiffres sont inférieurs à ceux des autres pays européens. C'est pourquoi je pense qu'il faut élever le niveau et la qualité des services. Une solution pourrait être de faire payer des tickets d’entrée dans certaines zones qui étaient gratuites auparavant. Le ministre Sangiuliano (Indépendant, ex-MSI) augmente les prix de certains biens culturels et musées, et c’est à juste titre car il n'est pas possible que la Tour de Pise coûte moins cher que la Tour Eiffel ou que les Offices coûtent moins cher que le Louvre. Autre effet secondaire de l'augmentation du tourisme : la généralisation des locations de courte durée. Elles sont importantes et utiles, mais pas lorsqu'elles échappent à tout contrôle. À l'étranger, il existe des règles plus strictes mais en Italie les quelques règles existantes ne sont pas appliquées et nous avons besoin d'une vraie réglementation. Nous attendons aussi celle que l'Europe va élaborer. En attendant, nous devons dénombrer les locations de courte durée et savoir où elles se trouvent. Nous devons établir une cartographie, et lorsque nous aurons une vue d'ensemble, nous interviendrons. Concernant la candidature à l'Expo 2030, nous devons travailler patiemment. Le ministre Tajani le fait, je le fais. Je suis optimiste. L'Italie a une très bonne réputation, même si certains stéréotypes négatifs nous pénalisent parfois. Par exemple, dans l'imagerie des séries télévisées. Paris a connu « Emily in Paris » mais l'Italie n'a pas toujours une image aussi brillante. Nous travaillons beaucoup avec des productions cinématographiques internationales. » 

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Daniela Santanché

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro « Le réajustement budgétaire prévisionnel revoit à la hausse le PIB (+1%) et repère un fonds à hauteur de trois milliards » : « Le réajustement budgétaire prévoit une croissance un peu plus importante que prévue (+1% du PIB par rapport aux +0,6% estimés en novembre). Cependant, le gouvernement demeure prudent face au contexte international incertain et revoit à la baisse les prévisions de croissance pour 2024 : +1,4% par rapport aux +1,9% prévus. Ainsi, la politique économique sera marquée par une approche prudente. Le ministère de l’Economie fait savoir que les ressources disponibles pour cette année s’élèvent à 3 milliards et seront utilisées en une seule fois, que ce soit pour contrer la hausse des prix énergétiques ou pour donner un signal sur la baisse de la dette publique, front pour lequel l’Italie demeure exposée sur les marchés au moment où l’UE s’apprête à réformer le pacte de Stabilité. L’Allemagne et d’autres pays font pression pour rétablir les règles d’avant la pandémie. C’est donc un chemin étroit qui se confirme pour les politiques budgétaires de l’année 2024. La dette publique programmée sera supérieure à +3% mais inférieure aux +3,7% prévu en novembre dernier. Quant à la réforme de la fiscalité (qui devrait voir le jour l’année prochaine), si les couvertures ne sont pas disponibles, il faudra les trouver dans la réforme elle-même (par exemple avec la coupe des ‘’tax expenditures’’), au risque d’amoindrir les objectifs d’un fort allègement fiscal. En revanche, la dette publique, dont la baisse est confirmée par la Banque d’Italie, atteindra 140,9% du PIB en 2025. »

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo, « Boom des arrivées clandestines : vers la mise en place de l’état d’urgence et des centres de rapatriement tout de suite » : « Un bateau de pêche avec 800 migrants secourus au sud-est de Lampedusa. 400 autres migrants naufragés ont été interceptés et secourus par les garde-côtes au sud-est de Capo Passero. Mais les tragédies se poursuivent : 38 victimes ont été recensées et 18 sont portées disparues. Rien qu'entre vendredi et le lundi de Pâques, plus de 2 000 personnes sont arrivés clandestinement en Italie, soit 300% de plus qu'en 2022. Face à cette situation, le gouvernement accélère et pourrait dès aujourd'hui envisager de déclarer l'état d'urgence. Une mesure à laquelle le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi (Indépendant) est favorable, car elle permettrait d'alléger une série de procédures, notamment en ce qui concerne l'accueil des personnes éligibles au titre de séjour et l'identification de celles qui devront être rapatriées. Des contre-mesures à la situation critique dans laquelle se trouvent les structures d'accueil sont en train d'être élaborées en ce moment même. Le gouvernement étudie la possibilité de déclarer l'état d'urgence uniquement pour les territoires de débarquement, c'est-à-dire la Calabre et la Sicile. Le plus urgent est de renforcer le réseau des centres d’accueil permettant aussi les rapatriements. 90% des naufragés n'ont pas le droit de rester, c’est pourquoi le ministre Piantedosi voudrait qu'il y ait un centre dans chaque région. C'est l'une des mesures prévues par le décret. La majorité est d’accord, mais le temps presse. L'état d'urgence permettrait des procédures « rapides ». La répartition des migrants se fera de manière capillaire, des directives en ce sens ont été émises par le gouvernement aux préfets. Il n'y aura pas de camps de tentes, de logements temporaires dans des casernes ou dans des bâtiments privés réquisitionnés. Les migrants seront répartis sur le territoire dans chaque région, avec un maximum de 10 à 15 par commune. La mission européenne conjointe en Tunisie est en cours de préparation. La délégation devrait comprendre, outre Mme Piantedosi, la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, ainsi que le ministre français de l'intérieur, Gérald Darmanin. Des tentatives sont également faites pour impliquer l’Allemagne. La commission des affaires constitutionnelles se réunira au Sénat mardi pour évaluer le décret Cutro. La majorité est unie pour réduire la possibilité d’un recours à la protection spéciale. L'accent est mis sur les amendements annoncés par le sous-secrétaire à l’intérieur, Nicola Molteni (Ligue) : « Nous les présenterons pour aborder d'autres questions qui ont surgi après le décret, en tenant compte de la pertinence particulière des flux migratoires actuels". L'opposition est prête à se battre avec une centaine d’amendements. »

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Nicola Molteni et Matteo Salvini

(Traduction : ambassade de France à Rome)

10/04/2023

Allemagne : les chaînes ARD et ZDF de la télévision publique n'invitent pas l'AfD dans les talk-shows.

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Allemagne. Lors du premier trimestre de l’année 2023, les chaînes de télévision publique ARD et ZDF n’ont pas invité une seule fois l’AfD lors des talk-shows, alors que les autres partis ont été, au total, invités 137 fois.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

"Sauvez nos agriculteurs."

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang invite ses sympathisants à placer des panneaux « Sauvez nos agriculteurs. »

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"Sauvez nos agriculteurs."

09/04/2023

Chega a 4 ans !

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Portugal. Chega, dirigé par André Ventura, a 4 ans !

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08/04/2023

"ÖVP, SPÖ, NEOS et Grüne ont jeté par dessus bord la politique de paix."

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Autriche.

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "ÖVP [sociaux-chrétiens], SPÖ [sociaux-démocrates], NEOS [libéraux] et Grüne [écologistes] ont jeté par dessus bord la politique de paix !"

07/04/2023

Riikka Purra souhaite de Joyeuses Pâques ensoleillées.

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Finlande. La dirigeante des (Vrais) Finlandais Riikka Purra souhaite de Joyeuses Pâques ensoleillées.

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Résultats des élections municipales au Frioul-Vénétie Julienne.

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Italie. Ce 2 et 3 avril 2023, des élections municipales ont eu lieu au sein de certaines municipalités du Frioul-Vénétie Julienne.

Résultats dans ces municipalités (maires élus et composition des conseils municipaux) :

https://elezioni.regione.fvg.it/consultazioni/ELZ_COM/202...

Udine

À Udine, le second tour verra, le dimanche 16 avril et lundi 17 avril 2023, s’affronter le maire sortant Pietro Fontanini de la Ligue (centre-droit) et l'ancien recteur de l'Université d'Udine Alberto Felice De Toni (centre-gauche) :

https://elezioni.regione.fvg.it/consultazioni/ELZ_COM/202...

[Un second tour pour l'élection du maire est organisé à Udine, qui compte plus d'habitants, et les sièges au sein du Conseil municipal d'Udine seront répartis après ce second tour de l'élection du maire.]

"Spéculations sur la bataille de succession à la tête de Forza Italia."

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Italie. Revue de presse.

L’hospitalisation de Silvio Berlusconi, et les spéculations sur la bataille de succession à la tête de son parti, sont à la une de toute la presse. La visite en Chine du président de la République française et de la présidente de la Commission est aussi citée : « Un dialogue avec Xi mais de la défiance » (Repubblica) ; « L’Europe débarque à Moscou, pour l’appel à Zelensky, c’est non pour la Russie » (Il Giornale) « Ursula et Macron chez Xi, aucune trace de Meloni », Il Fatto Quotidiano). L’accord en Conseil des ministres pour 3000 nouveaux postes dans la fonction publique, et les retards dans les modifications du PNRR sont aussi en Une (Messaggero, Sole 24 Ore).

Sur Twitter, le hashtag #SilvioBerlusconi domine suite à l’hospitalisation de l’ancien président du Conseil et leader de Forza Italia, Silvio Berlusconi.

COULISSES, La Stampa, de F. Olivo, « Le spectre du congrès dans un parti sans règles » : « Au sein de Forza Italia, on se pose beaucoup de questions sur la direction du parti, si son actuel leader doit être absent pendant longtemps. Le risque serait que la question se résolve au tribunal, ou pire, lors d’un congrès. Forza Italia est divisée comme jamais et ne parvient pas à envisager son avenir. Pour trancher sur la direction du parti, il faudra peut-être organiser un congrès, ce qui serait une première dans son histoire et probablement aussi une dernière. Le désarroi règne au sein d’un mouvement politique où le chef désignait le moindre conseiller provincial. En revanche, Berlusconi n’a jamais voulu indiquer un quelconque successeur et n’a pas non plus doté sa ‘’créature’’, Forza Italia, des structures permettant de gérer de façon ordonnée cette nouvelle phase. Le statut, les cartes du parti, la direction… tout cela a été négligé depuis le début. Or il y a désormais un risque très concret que personne ne reconnaisse à celui qui la réclamera la légitimité nécessaire pour prendre la tête du parti. Forza Italia repose sur trois piliers : la famille (les enfants de Silvio Berlusconi) ; le parti, de plus en plus contrôlé par Antonio Tajani également ministre des Affaires étrangères et vice-président du Conseil ; et la cour qui gravite autour du ‘’Cavaliere’’ sur laquelle domine sans partage la compagne de Berlusconi, Marta Fascina. Des éléments très éloignés les uns des autres qui s’étaient pourtant retrouvés afin de laisser tomber la ligne critique vis-à-vis de Meloni qui avait marqué les premiers mois de la législature. Antonio Tajani se voulait d’ailleurs le garant de cette posture plus consensuelle. Mais l’équilibre reste très précaire, et il ne tenait que parce que ‘’Berlusconi avait décidé ainsi’’. En théorie, le successeur de Berlusconi est Antonio Tajani, vice-président et coordinateur national du parti. Toutefois, comme beaucoup le font remarquer, cette fonction n’existe pas dans les statuts et pourrait dont être contestée. Mais en réalité, il s’agirait dans tous les cas d’une régence limitée dans le temps car on sait que le véritable objectif de Tajani se trouve en Europe, où il entend parvenir à un accord entre le PPE et les Conservateurs dirigés par Meloni afin de déplacer un peu plus vers la droite le barycentre du gouvernement de l’Union. Les élections européennes se tiendront dans un an et le temps pourrait manquer pour sauver Forza Italia. La seule personne qui pourrait éviter la guerre civile et l’implosion du parti est la fille aînée de Berlusconi, Marina, mais il est peu probable qu’elle souhaite prendre la relève de son père. Enfin, Forza Italia a une dette d’environ 100 millions d’euros qui pèse encore sur ses comptes, et il semble que rien ne se fera sans le trésorier du parti, un proche et très fidèle de la famille Berlusconi. On en revient là encore aux enfants du président. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, “Sans l’aile modérée [de la majorité], Meloni se retrouve encore plus seule ; le défi avec Salvini » : « Silvio Berlusconi a rassuré le gouvernement en téléphonant à ses alliés Giorgia Meloni et Matteo Salvini en plein Conseil des ministres. Le fondateur du ‘’centre-droit’’ italien reste un totem pour les principaux ténors de l’exécutif et l’état de santé du ‘’Cavaliere’’ suscite l’inquiétude tout particulièrement du côté de la Présidence du Conseil. Il est vrai que Berlusconi aura donné du fil à retordre à Giorgia Meloni, avant et après la campagne électorale (avec ses déclarations pro-Poutine ou les notes photographiées en séance où il la qualifiait de noms peu amènes) mais l’implosion de Forza Italia provoquerait une situation d’instabilité qui pourrait se répercuter sur l’ensemble de la majorité. L’entourage de Meloni songe aux conséquences d’une crise de l’aile modérée et sur le fait qu’une coalition menée presque exclusivement par deux forces de droite, Fratelli d’Italia et la Ligue, rencontrerait des difficultés. Les relations avec Bruxelles notamment, qui ne sont déjà pas évidentes, empireraient. L’espoir est que Forza Italia survive à Berlusconi et pour cela Meloni mise tout sur Antonio Tajani et sur sa capacité à endosser l’héritage du Roi Silvio. Du reste, Tajani, avec Marina Berlusconi et Marta Fascina, sont la clef de voute qui sous-tend le pacte ayant récemment ramené Forza italia vers une ligne plus proche du gouvernement. Plus qu’une fuite de ses membres vers son parti, Meloni souhaite la survie d’un allié modéré mais fortement lié à Fratelli d’Italia, afin d’éviter de déséquilibrer l’exécutif. Elle pourrait craindre une fuite des centristes vers l’opposition. Mais, vu les récents résultats électoraux, on ne croit pas beaucoup à l’attractivité du Troisième Pôle pour des anciens de Forza Italia. Les députés de Fratelli d’Italia ont évoqué leurs soupçons sur un rapprochement entre la chef de groupe Forza Italia au Sénat et Matteo Salvini. Voire même à un transfert de députés vers le groupe léghiste ou vers la branche « dissidente » Ronzulli. Si cela se produisait, cela contribuerait à un rééquilibrage des forces, en tous cas au Sénat, qui alimenterait les tensions notamment en vue des élections européennes. Cela compliquerait le projet d’alliance entre le PPE et les Conservateurs. Or, si la Ligue confirme que les rapports sont excellents entre Salvini et Licia Ronzulli, elle dément toute négociation de ce type. Du côté de Forza Italia aussi, on répète sans cesse le même refrain : pour l’instant personne ne bouge. Pourtant on a bien l’impression que les choses se tendent entre Fratelli d’Italia et la Ligue qui se sont affrontés hier en Conseil des ministres sur plusieurs des mesures examinées, et que l’incertitude dans laquelle se trouvent les leaders n’y est pas pour rien. » 

ARTICLE, Il Messaggero, de F. Bechis, “Migrants, le tour de vis sur la protection spéciale, les mesures incitatives à destination des pays tiers » : « Il n’y a pas beaucoup de marge de manœuvre, entre le regard attentif de la Présidence de la République et les pressions de Matteo Salvini. Giorgia Meloni semble toutefois bien déterminée à opérer son tour de vis sur la protection spéciale de certains migrants et à rendre plus sévère la réglementation assouplie sous le deuxième gouvernement Conte puis sous Draghi en matière d’accord de permis de séjour. Un amendement de l’exécutif sur le récent décret Cutro permet de faire la synthèse entre les différentes requêtes de la majorité. Alors que le décret est en cours d’examen au Sénat, la Présidence du Conseil et le ministère de l’Intérieur envisagent même de nouvelles retouches. Notamment une réduction drastique des cas permettant d’obtenir la protection spéciale, régime que peuvent demander les migrants qui ne sont pas éligibles au statut de réfugié. Seuls quelques rares cas devraient être maintenus (catastrophe naturelle empêchant le retour dans le pays d’origine, maladie grave,…) et la procédure sera rendue plus stricte, comme par exemple dans les cas de regroupement familial, ou de persécution. Voici, à un mois de la tragédie de Cutro, la réponse du gouvernement face à la Ligue qui proposait tout bonnement d’abolir la protection spéciale au lendemain du drame et de durcir les règles sur l’expulsion, avant d’être arrêtée par Fratelli d’Italia. Le parti de la Présidence du Conseil a d’ailleurs décidé de reprendre les rênes sur ce dossier comme sur les relations diplomatiques avec la Tunisie. La majorité est observée de près par la Présidence de la République, mais aussi par le Vatican, l’UE et la CEDH. C’est Alfredo Mantovano qui assure la médiation, de plus en plus attentif aux politiques migratoires du gouvernement. Pas de frondes, de pressions ou de coups d’éclat, la ligne doit être définie ensemble, insiste le Palais Chigi. Giorgia Meloni elle-même est sceptique quant à la protection spéciale qui avait élargie par l’ancienne ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, jusqu’à offrir un escamotage à une grande partie des migrants arrivant sur les côtes italiennes et ne pouvaient alors plus être expulsés. ‘’L’Italie ne fera que s’aligner sur la réglementation des autres pays européens ‘’ souligne Fratelli d’Italia. Au-delà de ces restrictions, les ouvertures ne manquent pas. Lors d’une chaotique séance hier au Sénat, un amendement demandé notamment par le PD demande l’introduction d’un quota spécifique pour les apatrides et les réfugiés reconnus par l’ONU dans le prochain ‘’décret flux’’. Mais entre la majorité et l’opposition l’écart demeure : le secrétaire d’Etat léghiste Nicola Molteni souhaite ajouter un mécanisme récompensant seulement les pays d’origine collaborant sur les rapatriements. »

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro, « L'Italie va croître davantage, vers 1%. Trois mille embauches en vue. » : « Le gouvernement revoit à la hausse ses estimations de croissance pour 2023. Selon des sources du ministère de l’Économie, le PIB de cette année devrait augmenter de 0,9 %. Hier encore, l'Office parlementaire du budget soulignait le fait que, même si l'économie montre des signes de reprise modérée au premier trimestre 2023, « les risques de baisse continuent de prévaloir à moyen terme ». Le centre d'études Confindustria a également récemment estimé la croissance du PIB de 2023 à 0,4 %. Le décret approuvé hier par le Conseil des ministres, qui autorise plus de trois mille recrutements, est indispensable pour soutenir la croissance et le PNR. Dans les ministères, y compris les services du Premier ministre, 1 057 employés, fonctionnaires et gestionnaires seront recrutés. Les autorités locales auront également la possibilité de garantir, d'ici à 2026, des contrats stables pour les agents ayant accompli au moins 36 mois de service au cours des huit dernières années. Une règle, selon le ministre de l'administration, Paolo Zangrillo, "très importante, qui rend l'administration plus attrayante ». Parmi les nouveautés, il y a également la possibilité pour les administrations de recourir à des travailleurs temporaires. Le ministre de l'Éducation, Giuseppe Valditara, annonce pour l'année scolaire 2023-2024 un plan de recrutement d'enseignants, en attendant l'organisation des concours prévus par le PNRR. Salvini a déclaré : « Certains postes de dépenses dont nous avons hérité sur le Pnrr peuvent certainement être recalibrés », mais selon la vice-présidente des députés du PD, Simona Bonafè, « le clivage au sein de la majorité sur la possibilité de ne pas dépenser toutes les ressources du Pnrr est en train de créer le chaos ». Hier, le Conseil des ministres a une nouvelle fois examiné mais n'a pas approuvé le projet de loi sur la concurrence, qui figure également parmi les objectifs du PNRR. Enfin, le Conseil des ministres a approuvé le décret-loi visant à contrer les effets de la sécheresse. Un comité de pilotage interministériel sera mis en place, présidé par le Premier ministre ou le ministre des Infrastructures, et un « commissaire extraordinaire » sera nommé pour la pénurie d'eau. Le décret prévoit des procédures accélérées pour les interventions visant à améliorer les infrastructures hydrauliques et le dragage des réservoirs, auxquelles des ressources supplémentaires sont allouées. Le commissaire extraordinaire réglementera également les débits d'eau des réservoirs et pourra fixer des délais aux exploitants d'aqueducs pour réduire les pertes et améliorer la capacité des réservoirs. En cas de non-respect, il pourra révoquer les concessions. Les procédures relatives aux usines de dessalement sont également simplifiées. »

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Conti « Identité, langue maternelle (et Gramsci). La droite dans la bataille de la culture » : « Parmi le réseau gouvernemental de droite (personnalités du milieu cinématographique, du théâtre, de l'édition, de la télévision, et du patrimoine culturel)  appelé à se mettre en réseau lors de la conférence « Penser l'imaginaire italien/États généraux de la culture nationale », l'étoile d'Antonio Gramsci se détache. Face à ce dernier, des ouvrages marquent un contrepoint spectaculaire : « Fronte della Gioventù / La destra che sognava la rivoluzione. La storia mai raccontata » d'Alessandro Amorese (Eclettica) et "Almirante, l'italiano d'Italia" de Gigi Montonato. Puis Benedetto Croce, Vincenzo Gioberti, Giuseppe Prezzolini, Umberto Boccioni et même Alessandro Sallusti. La salle est comble pour le discours le plus attendu, celui de Sangiuliano : « L'imaginaire italien est la revendication de notre identité, de notre passé mais aussi la construction de l'avenir, une sorte d'ADN de la nation. Nous construisons les briques de l'imaginaire italien en faisant revenir dans le giron de l’Etat, la Casa Balla à Rome, grâce à Alessandro Giuli désormais président du Maxxi, en doublant la surface du Musée archéologique de Naples avec l'Albergo dei PoveriEn juin il y aura une exposition sur l'avant-garde du début du XXe siècle ». Et il recite Gramsci : « La beauté ne suffit pas : il faut un contenu humain et moral qui soit l'expression élaborée et accomplie des aspirations du public ». Il rappelle ensuite que ce sont « de solides conservateurs comme Soffici, Prezzolini et Papini qui ont anticipé et organisé la première exposition des impressionnistes français à Florence en 1910, faisant connaître Manet, Degas et Cézanne en Italie ». Federico Mollicone (FdI), président de la commission culture de la Chambre, cite également Gramsci : « Il est juste de viser l'hégémonie culturelle, mais à condition de ne pas perdre l'hégémonie politique, erreur de la gauche. Notre révolution sera douce, une synthèse et non une hégémonie, nous faisons tous partie de la communauté italienne ». Il lance un message clair au monde du spectacle lié à la gauche : « Le Fonds unique pour le spectacle n'existe plus, il y a maintenant le Fonds national pour le spectacle : nouvelles règles et nouvelles commissions d’évaluation ». Fabio Rampelli revendique sa proposition de loi sur la langue italienne : « La langue n'est ni de droite ni de gauche, c'est la langue maternelle, en Europe elle est défendue par 18 pays sur 27, personne ne veut infliger d'amende à ceux qui utilisent l’anglais". Peu de temps auparavant, Lorenzo Maggi, de "Lodi Liberale", avait été clair : « L'anglais ne devrait pas être puni ou interdit, mais étudié davantage par les jeunes ». La myriade de discours révèle également de la rancœur. Le directeur Luciano Cannito s'en prend à « la gouvernance des grands opéras italiens, tous occupés par des directeurs étrangers, un cas unique de colonialisme en Europe ». Le secrétaire d’Etat à la culture, chargé des arts du spectacle, Gianmarco Mazzi, déplore : « Une réalité qui ne répond pas à notre intérêt national, comme s'il n'y avait pas de professionnels italiens capables de remplir ces rôles ». »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/04/2023

La répartition des sièges au sein du Parlement du Frioul-Vénétie Julienne.

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Italie. Frioul-Vénétie Julienne. Lors des élections du 2 et 3 avril 2023 pour le Parlement du Frioul-Vénétie Julienne, la coalition de centre-droit obtient 28 sièges, dont 9 pour la Ligue, 8 pour Frères d’Italie et 3 pour Forza Italia.

La centre-gauche obtient 18 sièges, dont 1 pour le M5S.

(https://elezioni.regione.fvg.it/consultazioni/ELZ_REG/202...)

La répartition de 28 sièges au sein du centre-droit :

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Forza Italia : conservateurs

Frères d'Italie : patriotes

Fedriga : liste du président de la région, membre de la Ligue, Massimiliano Fedriga

Autonomie responsable : autonomistes

Ligue : patriotes

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/04/mas...)