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31/05/2023

Estonie : les nationalistes de l'EKRE donnés premiers à 26 %.

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Estonie. Un sondage Norstat donne les nationalistes de l'EKRE premiers à 26 %.

Belgique : refondation du Parti Populaire.

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Belgique. Wallonie. Le Parti Populaire, dissout, a été refondé ce 30 mai 2023 à Liège. Il dispose de deux élus municipaux : Pascal Loosvelt, élu sur les listes du Parti Populaire à Mouscron, et Salvatore Nicotra, élu d’Agir à Fleurus (autrefois Front National).

Réunion internationale contre la mondialisation au Parlement slovaque à Bratislava.

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Slovaquie. Une réunion contre la mondialisation organisée au sein du Parlement slovaque par le parti Republika de Milan Uhrík a réuni Enric Ravello (Som Catalans-Catalogne-Espagne), Jiří Kobza (SPD-Tchéquie), Grzegorz Braun (Konfederacja-Pologne), Milan Uhrik (Republika-Slovaquie), Steffen Kotré (AfD-Allemagne), Adrian-George Axinia (AUR-Roumanie), Filip Dewinter (Vlaams Belang-Flandre-Belgique).

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Reform UK donné à 7 %.

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Royaume-Uni. Un sondage YouGov donne Reform UK à 7 %.

"L’effet Meloni reste fort au niveau national mais le PD est le plus stable parmi les partis."

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Italie. Revue de presse.

Plusieurs sujets se partagent la Une, ce matin : « Drones sur Moscou, la colère de Poutine » (Corriere della Sera), « Les tourments du PD [après la défaite aux élections municipales] » (La Repubblica), « Le coup de frein sur les prix à la production » (Sole 24 Ore), « Fiscalité, voici le plan pour les revenus les plus bas » (Il Messaggero), « La visite de Mattarella en Emilie-Romagne :  nous ne vous abandonnons pas » (Avvenire), « Romano Prodi : en Italie je constate une régression autoritaire » (La Stampa), « Stellantis, un investissement record pour la première méga-usine de batteries électriques en France » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent la visite de Mattarella en Emilie-Romagne, la rencontre d’hier entre la Présidente du Conseil G. Meloni et les partenaires sociaux, et enfin les tensions au Kosovo.

ENTRETIEN, La Stampa, d’A. Ghisleri, journaliste sociologue, « L’effet Meloni reste fort au niveau national mais le PD est le plus stable parmi les partis » : « Nous nous sommes penchés sur le cas des 91 communes chefs-lieux concernées par ces élections municipales. Si l’on met de côté les listes et candidats ‘’sans étiquettes’’, on observe les résultats suivants : le PD obtient 16,2% des voix soit 202 000 électeurs, Fratelli d’Italia 13,6% soit 184 000 électeurs, la Ligue 7,6% soit 79 000 électeurs et Forza Italia 6,7% soit 76 000 électeurs. Forza italia fait plus ou moins le même résultat qu’au niveau national, la Ligue est quelques points en-dessous mais surtout, Fratelli d’Italia obtient moins de la moitié de son score national. Le PD est le parti qui enregistre le moins d’écart entre résultat national (20-21%) et résultat aux municipales (16,2%). L’effet Meloni est encore fort au niveau national mais on voit qu’une part conséquente de son électorat est ‘’volubile’’, ces voix sont les plus faciles à perdre. L’électorat du PD apparait beaucoup plus solide et stable. On voit toutefois qu’Elly Schlein n’a pas encore trouvé son identité alors que Giorgia Meloni maintient une identité forte et la ‘’lune de miel’’ n’est pas encore terminée. Les prochaines élections européennes seront marquées par une forte compétition interne à la coalition de droite. Le scénario de la fin d’un partage du pouvoir entre le PPE et les socialistes est possible. Un changement radical qui représenterait un important succès pour Meloni mais qui impliquerait aussi d’importantes responsabilités avec une réduction du rôle de Silvio Berlusconi au sein du PPE. Il y a un gros point d’interrogation autour de Salvini qui reste lié aux forces européennes les plus souverainistes. Elly Schlein tente quant à elle de faire de la politique différemment, une nouvelle façon de faire à laquelle l’électorat ne semble pas prêt. Son électorat, qui reste toutefois solide, attend d’elle une vraie identité et une politique nette. De façon générale, les décisions précisent priment auprès des électeurs, mêmes lorsqu’elles s’avèrent mauvaises. Quant au Mouvement 5 Etoiles, historiquement il n’a jamais émergé au niveau local. Giuseppe Conte l’a transformé pour en faire son parti et les électeurs ne le comprennent pas toujours. Il perd des voix en faveur du Parti démocrate. En Sicile et dans les Pouilles, ils ont même réussi à perdre du terrain en terre ‘’amie’’. Forza Italia et Silvio Berlusconi sont indissociables, représentant entre 6 et 8% du pays, voire 10% si l’on compte l’importante part d’abstention. C’est un électorat qui peut être sensible au camp modéré représenté par Renzi et Calenda mais ces derniers se sont montrés sous leur plus mauvais jour, très compétitifs et querelleurs entre eux. Forza Italia devra trouver sa voie indépendamment de son président mais ce sera difficile car là aussi les tensions internes sont fortes. »

COULISSES, La Stampa, d’A. Barbera, « PNRR : coup de frein sur la Cour des Comptes » : « Tout le monde s’attendait à ce que deux amendements soient présentés hier en Commission Affaires constitutionnelles. L’un devait prolonger jusqu’en 2025 l’imputabilité des fonctionnaires ou agents publics ayant commis des fautes au détriment de l’Etat seulement lorsqu’elles sont intentionnelles. L’autre devait réduire les pouvoirs de la Cour des comptes dans le cadre des ‘’contrôles concomitants’’ qu’elle effectue sur les appels d’offres du Plan national de Relance. Les deux amendements sont finalement reportés sans qu’on ne sache quand. Officiellement, il s’agit de prendre en compte la remarque du Président de la République pour que les décrets ne soient pas des fourre-tout juridiques comprenant des normes n’ayant pas de rapport avec l’objet du décret. Il semble toutefois qu’une bataille institutionnelle entre le gouvernement et les magistrats en charge des comptes publics ait cours. L’affaire est représentative des difficultés liées à la mise en œuvre du Plan de Relance. Le collège en charge des contrôles sur le PNRR pour la Cour des Comptes s’était saisi de deux objectifs que l’Italie n’atteindra pas d’ici le 30 juin, sur la construction de stations à hydrogène et de bornes pour la recharge électriques des véhicules. Pour les juges du comité de contrôle, si l’objectif n’est pas rempli, cela pourrait engager la responsabilité des dirigeants publics pour dommage causé à l’Etat. Raffaele Fitto, ministre des Affaires européennes et chargé du Plan de Relance, est particulièrement mécontent : si l’objectif n’est pas rempli, ce sera parce qu’il n’y a pas eu assez de réponses à l’appel d’offre et qu’il n’y en a aucune au sud, or le Mezzogiorno, c’est la règle, ne peut être pénalisé. ‘’Quelle serait la faute des dirigeants du secteur public si personne ne répond à l’appel d’offres ?’’ s’énerve le ministre déplorant un système où la ‘’peur de la signature’’ paralyse déjà le secteur public. L’épisode a ouvert un débat au sein du gouvernement sur la suppression de ce collège, la Cour des Comptes effectuant déjà des contrôles sans qu’il n’y ait besoin de ‘’contrôles concomitants’’. Mais l’amendement n’a finalement pas été présenté hier, sans que l’on ne sache vraiment pourquoi. La Présidence de la République aurait approuvé l’amendement sur la responsabilité des fonctionnaires seulement en cas de faute volontaire mais émis des réserves quant à une confrontation directe avec la Cour des Comptes. Pour la Présidence du Conseil, l’important est d’avoir souligné que les difficultés dans l’utilisation des fonds du PNRR n’incombent pas seulement à la politique. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, G. Trovati « Le MES sera examiné à la Chambre le 30 juin, son adoption sera un test pour la majorité» : « Le 30 juin, la Chambre s’exprimera sur la ratification du nouveau MES. La décision, prenant de court aussi un grand nombre de représentants de la majorité, a été proposée à la conférence des chefs de groupe par le Président de l’hémicycle, le léguiste Fontana. Il s’agit de fixer une date pour mettre fin à l’enlisement quasi-éternel du fonds de sauvetage européen. L’effet levier a d’abord été généré par le projet de loi présenté par le Troisième pôle, suivi par une proposition très semblable de la part du PD. L'impulsion décisive est venue surtout de la pression internationale, qui s'est intensifiée après que le feu vert de l'Allemagne et de la Croatie, plaçant l'Italie dans la position inconfortable de seule absente à l'appel de la ratification, avec une avalanche de déclarations des dirigeants européens au cours des dernières semaines.  Le feu vert italien est indispensable pour que la réforme entre en vigueur. Le choix de la Chambre des députés ne déconcerte pas le ministre de l'Économie Giancarlo Giorgetti, qui pourra se présenter à l'Eurogroupe et à l'Ecofin prévus à Luxembourg les 15 et 16 juin avec une date pour la déclaration parlementaire, conformément aux engagements pris lors des derniers sommets des ministres de l'Économie de l'UE. Mais le dossier est décidément plus problématique pour les dirigeants politiques de la majorité, à commencer par Fratelli d’Italia et la Ligue, qui, depuis des années, dépeignent le MES comme un symbole de l'ingérence internationale dans la vie financière des différents pays. Les difficultés politiques qui ont émergé hier après-midi autour de la date du 30 juin sont néanmoins bien résumées par le silence avec lequel les dirigeants de la majorité ont accueilli la nouvelle. »

ARTICLE, La Repubblica, V. Conte « Les promesses de Meloni sur les impôts et l’inflation divisent le front des syndicats » : « La Présidente du Conseil tente de prendre de court les syndicats. Elle ne se montre pas uniquement ouverte à la négociation sur les thématiques de la fiscalité, des retraites, des salaires et de l’inflation. Elle commence par les critiquer : ‘’vos propositions coûtent des dizaines de milliards, il faut choisir, avec responsabilité et sans préjugés’’. Les syndicats CIGL et UIL restent prudents ; Luigi Sbarra de CISL y croit et estime que ‘’c’est un bon début. Il n’est pas possible d’une part de se présenter aux réunions et d’autre part de se rendre aux manifestations’’. C’est une pique lancée contre la stratégie de Maurizio Landini, chef de CIGL. Ce dernier explique sa position ‘’il n’y a pas de réponses, il n’y a pas de ressources. Nous participerons aux réunions, mais les mobilisations se poursuivront. Le 24 juin nous serons sur la Place du Peuple à Rome pour manifester pour la santé publique. Nous ne voulons pas négocier sur l’autonomie régionale différenciée, elle doit être éliminée des dossiers à aborder lors de ces discussions’’. Nous sommes donc face à des choix différents de la part des syndicats. Pierpaolo Bombardieri de UIL dit être ‘’disposé à échanger mais, sur le fond, il n’y a rien. Rien sur ces 20 000 femmes bloquées par la loi « option femme » que le gouvernement s’était engagé à modifier’’. Les promesses de Giorgia Meloni sont les suivantes ‘’nous allons élargir le périmètre des bénéficiaires du premier taux d’imposition’’. Puis ‘’nous imaginons aussi une série de déductions également pour les salariés, notamment sur les dépenses pour les transports. Nous rendrons structurels ces bénéfices et la détaxation en cas de naissance d’un enfant’’. Des promesses qui s’ajoutent à l’autre réforme très couteuse ‘’nous sommes prêts à rendre la baisse des charges salariales structurelle et plus large’’. Ce n’est pas un hasard si la Présidente du Conseil reste prudente au sujet des retraites ‘’nous devons faire le calcul des dépenses, assurer l’équilibre du système et éviter une sorte de bombe sociale dans les prochaines décennies’’. Enfin, sur la hausse de l’inflation, Meloni promet un observatoire au Palais Chigi sur les prix et pour contrôler la spéculation. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Claudio Durigon (Ligue), secrétaire d’Etat à l’emploi « Nous sommes prêts à adopter la réforme des retraites » : « La réforme des retraites dite « quota 41 » est réalisable. Toutefois, cela se fera progressivement au cours du mandat : la réforme globale sera réalisée par étape. Avec la loi de finances, nous ferons un premier pas en prévoyant la flexibilité pour les départs, comme nous l’avons fait avec « quota 103. ». Nous travaillerons pour élargir le quota 41-62 ans. Nous décideront comment procéder une fois que nous connaitrons de manière précise les ressources qui sont à disposition.’’ »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « L’Italie enverra d’autres armes à l’Ukraine. Le septième décret sera adopté » : « Une nouvelle livraison d’armes à l’Ukraine est en cours de validation. Il s’agit du 7e envoi de matériel militaire à Kiev depuis que l’Italie a décidé en mars 2022 de soutenir la résistance du pays agressé par Vladimir Poutine. Le décret sera adopté dans les prochaines heures, explique le ministre de la Défense Guido Crosetto lors de la réunion du Copasir (comité pour la sécurité de la République). Le vecteur choisi reste le même : un décret interministériel. La couverture légale est assurée par le décret-loi du gouvernement adopté pour toute l’année 2023 et qui comprend le soutien à Kiev. En revanche, l’exécutif est tenu d’informer le Copasir et de fournir aux membres de la commission l’inventaire du matériel envoyé. Déjà lors du 6e paquet d’aides, Rome avait assuré à l’Ukraine le système de défense anti-aérien Samp-T, grâce à un accord avec la France. Si l’on croise les exigences ukrainiennes avec les disponibilités de l’industrie militaire italienne, on peut deviner le contenu des nouvelles aides. Il leur faut des radars pour les batteries Aspide, des batteries de canons Skynex, des M113 Sidam dotés d’une mitraillette de 25 millimètres. Ce sont des armes datant des années 80 et que les Ukrainiens demandent depuis des mois. »

 ARTICLE, Il Corriere della Sera, M. Imarisio, « Tajani (Forza Italia) au téléphone avec Vucic et Kurti: ‘’Éviter toute initiative unilatérale’’ » : « ‘’Nous sommes très préoccupés par ce qu’il se passe en ce moment dans cette région des Balkans : malheureusement, la tension monte. J’ai eu tour à tour au téléphone le Président serbe et le Premier ministre kosovar et je les ai invités à faire prévaloir le bon sens en évitant les initiatives unilatérales’’. Invité lors de la transmission de Stasera Italia hier soir, le ministre des Affaires Étrangères A. Tajani adopte une position diplomatique et plaide pour la désescalade entre la Serbie et le Kosovo, après la contestation par des manifestants serbes de l’élection de maires d’origine albanaise dans plusieurs villes du Nord du Kosovo. Il a ainsi demandé à Kurti de reporter l’installation de ces maires à une date ultérieure, le temps de trouver un compromis. Il s’est dit aussi favorable à ‘’l’entrée de ces deux pays dans l’UE’’ tout en annonçant la candidature de l’amiral Giuseppe Cavo Dragone (l’actuel Chef d’État-major des armées italiennes) pour diriger les opérations militaires de l'OTAN ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

30/05/2023

Pays-Bas : élection du Sénat.

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Pays-Bas. Lors de l’élection des 75 membres du Sénat, par les membres des conseils provinciaux, ce 30 avril 2023, le parti des agriculteurs BBB obtient 16 sièges.

Le gouvernement regroupant le parti libéral de droite VVD, les libéraux de gauche de D66, les démocrates-chrétiens du CDA et les sociaux-chrétiens de ChristenUnie a remporté 24 sièges.

Le groupe formé par les travaillistes du PvdA et les écologistes de GroenLinks obtient 14 sièges.

Les partis patriotiques :

PVV : 4 sièges

JA 21 : 3 sièges

Forum voor Democratie : 2 sièges

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BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

Groenlinks : écologistes + PvdA : travaillillistes

VVD : libéraux de droite

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

SP : gauche de la gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

PvdD : parti pour les animaux

JA21 : patriotes 

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

SGP : chrétiens protestants

Volt : pro-européen

50plus : parti des plus de 50 ans

OSF : partis régionaux

(https://www.breizh-info.com/2023/03/27/217447/pays-bas-le...)

Le rassemblement annuel de la Ligue à Pontida aura lieu le 16 et le 17 septembre 2023.

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Italie.

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Les patriotes de l'AfD sont donnés à 17 %, au plus haut, juste derrière les sociaux-démocrates du SPD.

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Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 17 %, au plus haut, juste derrière les sociaux-démocrates du SPD, au sein d'un sondage Forsa.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CDU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéral

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

"Meloni s’impose, le PD n’obtient que la ville de Vicenza."

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Italie. Revue de presse.

Les résultats des élections municipales, marquées par une affirmation de la coalition de droite, font les gros titres « Une victoire claire de la droite » (Corriere della Sera), « Le vent de droite » (La Repubblica), « Meloni s’impose, le PD n’obtient que la ville de Vicenza » (La Stampa), « La droite s’impose dans les villes » (Il Messaggero). Les violences au Kosovo ayant fait plusieurs victimes parmi les soldats de la Kfor sont aussi citées avec large couverture en Une : « Kosovo, 14 soldats italiens blessés » (Corriere, Repubblica, Stampa). Enfin la convocation des législatives anticipées en Espagne, au lendemain des élections municipales et régionales marquées par la victoire des conservateurs, est

Les JT couvrent notamment les résultats des élections municipales ; la visite du président Mattarella dans les villes touchées par les inondations ; les violences au Kosovo; le conflit en Ukraine ; les nouvelles découvertes archéologiques à Pompéi.

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’an zéro du Parti démocrate d’Elly Schlein » : « Le centre-gauche disparait lors de ce second tour des élections municipales. Ces élections lui sont traditionnellement plutôt favorables mais le Parti démocrate et son faible voire inexistant réseau d’alliances, s’est comme dissous, exception faite de quelques rares cas comme Brescia au premier tour et Vicenza au second. Dans ces deux cas, le candidat bénéficiait d’un fort ancrage territorial et n’avait pas recouru à l’appui de la direction romaine du parti. Elly Schlein a été nommée depuis peu et on peut lui reconnaitre certains facteurs atténuants. Le fait est que le résultat de ces scrutins confirment le leadership de Giorgia Meloni et relèguent définitivement Matteo Salvini à un rôle de second plan au sein de la coalition de droite. Il serait en tous cas irresponsable de sous-estimer le désastre du centre-gauche et de remettre à plus tard une réflexion sérieuse sur les implications de ce vote. L’ampleur de la défaite montre que c’est bien la stratégie, la ligne du PD fixée par sa leader qui sont en cause. Par exemple la radicalité des choix, le repli sur le cercle restreint des collaborateurs les plus fidèles, l’absence de lien politique entre l’ancienne et la nouvelle direction. L’image d’une Elly Schlein solitaire lors de sa brève visite des zones inondées en Emilie-Romagne était particulièrement mélancolique et représentative de la situation : un parti qui ne parle pas à la majorité des Italiens mais à l’archipel des minorités. Il faudra bien que quelqu’un au sein du PD ait le courage de dire que tout n’est pas perdu, que les européennes sont encore dans un an et qu’ils ont le temps de remonter la pente. Au PD, la part des mécontents s’élargit. Jusqu’à présent Elly Schlein a écarté certains sujets d’un haussement d’épaules. Le PD a tenté de récupérer des voix du côté de l’électorat des 5 Etoiles, mais en conséquence le M5S poursuit son déclin et le PD le suit. Il faut renouer au plus vite avec la vocation réformiste, typique du centre-gauche historique, en revoyant les priorités. Le risque est que le PD se divise en deux partis : l’un réformiste, l’autre maximaliste. Ce serait un cadeau un peu trop gros à Giorgia Meloni. »

EDITORIAL, Corriere della Sera, R. Gressi « Un défi Meloni-Schlein qui n’a jamais commencé » : « C’est une douche froide pour Elly Schlein. L’idée que le brusque virage lors des primaires du PD aurait pu suffire – avec une rupture claire avec l’aile réformiste, quelques victoires électorales et la réapparition des manifestations dans les rues –  s’est révélée insuffisante pour les électeurs. Il y a aussi un autre message qui ressort de ces élections locales : le second tour ne vient plus au secours du centre-gauche pour recomposer dans les urnes des alliances qui n’avaient pas trouvé une raison d’être lors du premier tour. Les alliances trouvées à la dernière minute entre le PD et le M5S, par exemple à Catane, non plus, ni la baisse du taux de participation. La coalition de gouvernement a montré savoir encore pousser ses électeurs vers les bureaux de vote, marquant une inversion de tendance par rapport au passé. Le PD perd le fief d’Ancône, échoue à remonter dans les villes toscanes de Pise, Sienne et Massa, perd Brindisi et se révèle inconsistant à Terni, où une liste civique s’est imposée sur la coalition de gouvernement. Certes, le gouvernement sort renforcé par ce test, mais sa tenue n’était pas en discussion. Il était néanmoins légitime de s’attendre que les conditions soient réunies pour un défi futur entre les deux femmes qui ont marqué une rupture dans la politique italienne : Meloni et Schlein. Peut-être que ce test est arrivé trop tôt pour Schlein, mais il est évident que ce défi, cette fois-ci, n’a même pas eu lieu. Pour le PD, l’heure est à la réflexion. La nouvelle direction du PD regardait avec impatience le second tour d’hier qui pouvait représenter un tremplin pour le marathon des élections européennes. Cela n’a pas été le cas et le réveil a un goût amer. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Antonio Tajani, vice-président de Forza Italia, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères « C’est une révolution culturelle, en politique on gagne au centre » - « ‘’[Les résultats] confirment qu’en politique on remporte les défi au centre, avec des candidats modérés et compétents. Notre coalition a montré, au-delà des attentes, son unité et sa crédibilité. Avoir remporté la ville d’Ancône est un fait historique, avec un candidat de Forza Italia. Tout comme Brindisi. Nous avons su bien choisir les candidats et cela a fait la différence. Chacun fera ses analyses mais un PD de plus en plus à gauche a fini par faire fuir de nombreux électeurs. J’ai été particulièrement surpris par le résultat électoral en Espagne, notamment aux Asturies où les populaires ont remporté un fief historique de la gauche. Il y a un retour clair aux populaires. On observe une nouvelle vague qui regarde vers une Europe différente.’’ » 

ENTRETIEN, Il Giornale, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères et vice-président de Forza Italia « Les alpins seront soignés au Kossovo » : « ‘’Des 14 militaires italiens blessés, trois se trouvent dans des conditions plus graves mais personne ne risque sa vie. Nous craignions qu’un fait pareil puisse se produire. J’avais prévenu le Premier ministre kosovar Kurti en l’invitant à la retenue.  Cet incident peut conditionner négativement le parcours d’adhésion à l’Union Européenne. Ce soir, je m’entretiendrai également avec le président serbe Vucic. Nous travaillons pour empêcher que la situation n’empire mais elle est en train de dégénérer. Il n’y a pas de soldats grièvement blessés, heureusement, et ils seront soignés au Kossovo.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Résultats des élections dans les villes autonomes de Ceuta et Melilla.

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Espagne. Lors des élections pour les assemblées de deux villes espagnoles situées en Afrique, Ceuta et Melilla, Vox obtient :

Ceuta : 20,64%  (soit - 1,8 point) et 5 élus

(https://elecciones.eldiario.es/municipales/28-mayo-2023/c...)

Melilla : 9,9 % (soit +2,1) et 2 élus

(https://elecciones.eldiario.es/municipales/28-mayo-2023/m...)

29/05/2023

L’UDC demande la fermeture de la frontière avec l’Italie car, selon l’UDC, ce pays ne reprend plus ses réfugiés.

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Suisse et Italie. L’UDC (Suisse) demande la fermeture de la frontière avec l’Italie car, selon l’UDC, ce pays ne reprend plus ses réfugiés :

https://www.lematin.ch/story/ludc-demande-la-fermeture-de...

Viktor Orban félicite Santiago Abascal de Vox pour les résultats obtenus par son parti lors des élections municipales.

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Hongrie et Espagne. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban félicite Santiago Abascal de Vox pour les résultats obtenus par son parti lors des élections municipales.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/28/esp...)

Meeting du Vlaams Belang à Bruxelles : "Faites les [politiciens] écouter."

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Belgique. Le Vlaams Belang a tenu ce 29 mai 2023 à Bruxelles un meeting sur le thème « Faites les [politiciens] écouter. »

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Tom Van Grieken

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/27/la-...)

"Nous nous battons pour le maintien de l'argent liquide."

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Autriche.

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"Nous nous battons pour le maintien de l'argent liquide. La seule force stable en des temps instables."

"Amener Giorgia Meloni dans le giron du Parti populaire européen et saboter la réélection d'Ursula von der Leyen, voilà la mission de Weber."

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Italie. Revue de presse.

Les modifications du plan de relance italien et la discussion avec la Commission européenne en cours à ce sujet font la une des quotidiens : « PNRR : bras-de-fer avec l’UE » (Messaggero), « Bataille sur le PNRR, l’Europe marque son ouverture » (Corriere della Sera). Le souhait du gouvernement de modifier le périmètre de contrôle de la Cour des Comptes sur le plan est aussi en Une : « Cour des comptes, moins de pouvoirs « une attaque contre la démocratie » (Stampa), « Laissez les juges en paix » (Repubblica).

Les JT couvrent la victoire de Erdogan aux élections en Turquie, les nouvelles attaques de drones sur Kiev, les élections régionales en Espagne, la suite des intempéries en Emilie-Romagne avec l’évaluation des dégâts et la dernière étape du Giro d’Italia à Rome.

ENTRETIEN, de Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, Messaggero (dimanche 28 mai) : « Le PNRR sera tenu dans les délais. Sur l’attention donnée aux territoires, une nouvelle stratégie » : «  Après deux semaines de haute tension, Giorgia Meloni reprend son souffle et peut s'arrêter pour regarder en arrière. Elle voit un parcours en dents de scie, qui a commencé en descente, avec la rencontre avec le Saint-Père aux États généraux de la natalité, puis s'est poursuivi à Reykjavik, en Islande - où elle était jeudi dernier pour le Conseil de l'Europe (également pour réparer une relation quelque peu effritée avec le président Macron) - et s'est ensuite rendue à Hiroshima, seule femme parmi les Grands du G7, où elle a retrouvé Zelensky. Puis en Émilie-Romagne, où elle a débarqué en quittant le Japon plus tôt que prévu pour entrer dans les caves des victimes des inondations avec des bottes et de l'eau jusqu'aux genoux. Pour revenir deux jours plus tard avec Ursula von der Leyen et lui montrer à quel point cette région a également besoin du soutien de l'Europe. Madame la Présidente, essayons de faire le point en commençant par les inondations en Émilie-Romagne. Vous vous êtes déjà rendue sur place à deux reprises et le gouvernement a alloué deux milliards d'euros pour l'urgence. Outre la reconstruction, pensez-vous également à sécuriser le pays afin que de telles tragédies ne se reproduisent plus ? "L'Émilie-Romagne a été frappée par une vague exceptionnelle d'intempéries. 500 mm de pluie en moins de 15 jours, soit la moitié de ce qui tombe en moyenne sur une année dans cette région. Des villes sous les eaux, des infrastructures compromises, des activités économiques et productives à genoux, plus de 15 000 personnes déplacées et 15 victimes. Face à une telle catastrophe, le gouvernement a réagi immédiatement en étendant l'état d'urgence aux territoires qui n'avaient pas été touchés par la première vague d'intempéries, dont plusieurs communes des Marches et de Toscane. Nous avons mobilisé plus de deux milliards d'euros pour intervenir immédiatement. Je ne me souviens pas qu'une telle somme ait été mise sur la table en 72 heures dans le passé. Nous sommes conscients que ce n'est pas suffisant et nous travaillons déjà à des mesures de reconstruction. Rendre l'Italie sûre est un défi historique. Nous souffrons malheureusement de décennies de choix manqués et de retards, ainsi que de l'idée erronée selon laquelle l'entretien des terres n'était pas un investissement stratégique. Un changement de paradigme s'impose. Personne n'a de baguette magique, mais le moment est venu d'imaginer un modèle complètement nouveau, qui sache responsabiliser toutes les administrations impliquées et permettre que les travaux nécessaires soient réalisés, rapidement et correctement. Et comprendre qu'il y a des interventions qui ne peuvent plus être reportées ou bloquées par la bureaucratie ou un certain environnementalisme idéologisé. Ce n'est pas facile, mais nous y mettrons tous nos efforts". Dans le cadre de l'urgence en Émilie-Romagne, nous l'avons vue travailler en étroite collaboration avec le président Bonaccini. Une collaboration institutionnelle qui pourrait se répéter avec les représentants des oppositions sur d'autres sujets ? Les partis sont une chose, les institutions en sont une autre. Quiconque pense pouvoir diriger une municipalité, une région ou un gouvernement contre un autre niveau institutionnel pour des raisons partisanes se place avant les citoyens qu'il représente. Il est donc du devoir des institutions de travailler ensemble pour résoudre les problèmes des citoyens. Il n'y a rien d'exceptionnel dans ce que nous faisons avec le Président Bonaccini et je suis surprise que l'on puisse penser le contraire. Dans cette situation d'urgence, même de la part des catégories de production, des syndicats et des différents niveaux institutionnels, d'excellents signaux sont arrivés. C'est la bonne voie. Ceux qui me connaissent bien savent que je suis quelqu'un d'extrêmement concret : je m'intéresse au résultat, à la résolution d'un problème, et j'écoute tous ceux qui ont de bonnes idées. Et cela vaut pour tous les dossiers : toute proposition de bon sens sera toujours bien accueillie". Qui pourrait être le commissaire idéal pour la reconstruction ? "Pour l'instant, mon principal problème n'est pas de savoir qui dépense l'argent, mais de le trouver, de comprendre ce qu'il faut faire et de savoir quelles procédures doivent être améliorées pour apporter des réponses immédiates. Lorsque le temps de la reconstruction sera venu, nous nous pencherons sur la question de savoir qui sera le commissaire. Nous verrons les fonctions, nous évaluerons les compétences et nous choisirons le profil le plus approprié". Vous êtes arrivée en Émilie en quittant prématurément le G7 au Japon, quel bilan tirez-vous de ce sommet avec les Grands de ce monde ? Je pense que l'Italie doit être très satisfaite de la contribution qu'elle a apportée et des résultats qu'elle a obtenus. L'Italie est considérée comme un partenaire sérieux, crédible et fiable. Et il y a beaucoup de notre travail dans les conclusions finales. Je pense au soutien à l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire, à la défense du droit international, mais aussi à la relation avec les pays du Sud, qui doit être marquée par un modèle de coopération non prédatrice et de développement mutuel. En d'autres termes, le principe qui inspire notre Plan Mattei pour l'Afrique, car de la sécurité et du développement des nations africaines découle également une plus grande sécurité et un plus grand développement pour l'Europe. C'est également grâce à l'Italie qu'au sein du G7, nous avons recommencé à parler de la manière de gérer les flux migratoires et de lutter contre le trafic d'êtres humains. Nous avons également abordé la question de la sécurité économique et la nécessité de renforcer les chaînes d'approvisionnement stratégiques, ainsi que les défis historiques posés par l'intelligence artificielle. Des thèmes sur lesquels nous reviendrons en 2024, lorsque l'Italie présidera le G7 : nous accueillerons les dirigeants en juin dans les Pouilles, une terre symbolique de l'étreinte entre l'Est et l'Ouest. Un lieu idéal pour briser ce récit, alimenté par une certaine propagande, qui voudrait créer une opposition artificielle entre l'Occident et le reste du monde". Route de la soie : d'ici la fin de l'année, l'Italie devra décider si elle renouvelle l'accord avec Pékin ou si elle le résilie. A-t-il déjà eu l'occasion de se pencher sur ce dossier ? Il est encore trop tôt pour dire quel sera le résultat de notre évaluation, qui est très délicate et touche à des intérêts multiples. En tout cas, l'Italie est le seul membre du G7 à avoir signé le mémorandum d'adhésion à la Route de la soie, mais elle n'est pas l'État européen et occidental qui a le plus de relations économiques et commerciales avec la Chine. Cela signifie que l'on peut avoir de bonnes relations, même dans des domaines importants, avec Pékin sans que cela fasse nécessairement partie d'un "plan stratégique global". Le soutien de l'Italie à l'Ukraine était clair. De vos rencontres avec Zelensky - à Rome et au Japon - votre proximité, même humaine, a été frappante. Une nouvelle aide pourrait-elle arriver, de la part de notre gouvernement, y compris une aide militaire ? "L'Italie agit et continuera d'agir en totale harmonie avec les Alliés européens et au sein de l'Alliance atlantique, en ayant toujours comme fil conducteur l'intérêt national italien. C'est ce que nous avons fait jusqu'à présent et ce que nous continuerons à faire. Pour l'Italie, la protection du droit international et de la charte des Nations unies, à commencer par l'inviolabilité des frontières des États, est d'une importance vitale. Si l'invasion russe n'était pas fermement combattue, nous serions confrontés à un avenir de chaos dans lequel la force du droit serait remplacée par la loi du plus fort. Et cela ne convient pas à l'Europe, ni à l'Italie. C'est pourquoi il est également dans notre intérêt d'aider l'Ukraine à avoir un avenir de paix et de liberté. Nous sommes convaincus que l'Ukraine a la possibilité de renaître encore plus prospère qu'avant et de connaître bientôt un miracle économique. Nous y contribuons également, comme nous l'avons fait lors de la conférence sur la reconstruction que nous avons organisée à Rome et à laquelle ont participé 600 entreprises italiennes et 150 entreprises ukrainiennes. Nous voulons regarder au-delà de la guerre et la meilleure façon de le faire est d'imaginer une Ukraine libre et reconstruite également par des entreprises italiennes". Pnrr : L'Europe s'est ouverte à la révision du plan mais exige que cela soit fait d'ici juin. Y parviendrez-vous ? Et quels changements imaginez-vous ? Les grands travaux seront-ils maintenus ou vous concentrerez-vous sur des interventions détaillées ? "Notre plan est le plus important d'Europe avec 191,5 milliards d'euros et 527 objectifs. Et sa révision nécessite un examen minutieux pour éviter le risque de précipitation. La date limite pour proposer des changements est le 31 août 2023 et le ministre Fitto travaille avec la Commission européenne et les différentes administrations pour garantir une mise en œuvre complète. Ces jours-ci, nous avons achevé la phase de reconnaissance avec les administrations centrales afin de vérifier l'état d'avancement de la mise en œuvre du plan et, dans les semaines à venir, comme convenu avec l'UE, nous intensifierons les discussions en vue de la formalisation des changements proposés. Nous sommes dans les temps, comme le prouve le fait qu'à ce jour, seuls cinq États ont soumis la proposition de révision du plan avec l'intégration de REPowerEU. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que ces ressources soient mises en place de manière utile et efficace". Le grand problème de notre pays semble être de ne pas dépenser - à tous les niveaux : gouvernemental, régional, municipal - les fonds européens. Comment comptez-vous vous attaquer concrètement à ce problème ? La capacité de dépense est un problème historique. En février, nous avons conclu un audit sur l'état de la mise en œuvre des politiques de cohésion 2014-2020 et constaté qu'après huit ans, seuls 34 % des 126 milliards de ressources prévues, entre les fonds européens et nationaux, avaient été effectivement dépensés. La fusion de la délégation des PNR avec celle des politiques de cohésion découle précisément de ce besoin : assurer une plus grande synergie entre les différentes sources de financement, à la fois pour s'assurer que l'argent est effectivement dépensé mais aussi pour privilégier des mesures de qualité capables de renforcer la compétitivité et d'avoir un impact sur le PIB. Une approche confirmée par le règlement REPowerEu, qui prévoit la contribution des politiques de cohésion aux objectifs du PNR, notamment ceux liés aux politiques énergétiques pour réduire la dépendance au gaz russe". Réformes institutionnelles : après avoir rencontré les leaders de l'opposition, vous avez dit que vous vous réserviez le droit de faire une proposition. Avez-vous eu l'occasion d'y réfléchir et de décider à quoi ressemblera votre "modèle italien" de gouvernement ? Et avez-vous l'intention de poursuivre ces rencontres avec l'opposition ? "Pour nous, il y a deux objectifs inaliénables : la stabilité des gouvernements et des législatures et le respect du vote des citoyens dans les urnes. Sur ces deux objectifs, nous avons entamé des discussions avec les forces d'opposition pour comprendre sur quel modèle, et il y en a plusieurs, la convergence la plus large peut être atteinte. C'est une discussion qui se poursuivra certainement, nous n'en sommes qu'au début et il est encore trop tôt pour dire quelle proposition le gouvernement formalisera, mais je suis très optimiste. Nous avons pris un engagement clair envers le peuple italien et nous avons l'intention de le respecter : le vainqueur des élections doit être capable de gouverner pendant cinq ans, disposer des outils nécessaires pour le faire avec rapidité et efficacité et, à la fin, se soumettre au jugement du peuple. Sans hauts et sans bas, sans concoctions de palais, sans jeux de salon. Faire entrer l'Italie dans la Troisième République est un objectif à portée de main".

 

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Giorgia Meloni 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, « Nouvelles règles pour la Cour des comptes "Mais seulement pour les projets européens" : «  Si, sur le front "extérieur", l'affrontement entre le gouvernement italien et la Commission européenne semble destiné à s'intensifier, "à l'intérieur", les choses ne semblent pas aller beaucoup mieux pour le ministre Raffaele Fitto (Frères d’Italie). Entre le propriétaire du dossier Pnrr et la Cour des comptes se déroule en effet depuis plusieurs semaines un conflit qui, selon des sources au sommet de l'exécutif, pourrait conduire à une délimitation plus prononcée des pouvoirs des magistrats comptables en ce qui concerne le Plan national de relance et de résilience. Dans l'attente du rapport semestriel attendu au Parlement pour les premières semaines de juin, un texte qui circonscrirait le périmètre d'action du collège de contrôle concomitant, c'est-à-dire l'organe qui suit la gestion des fonds européens, pourrait déjà atterrir à la Chambre dans les prochains jours sous la forme d'un amendement au décret Pa (en cours d'évaluation). Une compétence qui, selon l'exécutif, n'est pas applicable au cas du Pnrr, dont le contrôle est au contraire, par traité, entre les mains de Bruxelles. En d'autres termes, la Cour "s'occupe de choses qui ne la concernent pas". De plus, selon le gouvernement, elle inhibe les administrateurs locaux avec ses initiatives qui visent à définir la responsabilité des retards déjà "en amont des projets et non en aval". Une attitude qui risque de ralentir encore davantage le parcours déjà cahoteux du plan italien, en ravivant cette "peur de signer" que le ministre de la Justice, Carlo Nordio, a également mis dans sa ligne de mire. Mais pas seulement. Parmi les initiatives sur lesquelles on travaille, il y a aussi la prolongation de la durée du bouclier fiscal pour les fonctionnaires, introduit par le gouvernement Conte 2 et prolongé jusqu'au 30 juin prochain par Mario Draghi. Fitto et toute l'équipe gouvernementale tiennent toutefois à souligner qu'il ne s'agit pas d'un véritable "affrontement" avec les magistrats, mais plutôt d'un "appel" à travailler ensemble pour la croissance du pays. "Le problème est qu'il n'y a pas de contrôle ultérieur, a expliqué hier le sous-secrétaire du Mef, Federico Freni, lors du Festival dell'Economia à Trente, parce que le dernier mot sur l'absorption du PNRR revient à la Commission. »

PREMIER PLAN, Repubblica, « Pnrr, le gouvernement fuit les auditeurs 'Pas la Cour des comptes, mieux vaut l'UE' par Rosaria Amato Giuseppe Colombo :”  La confrontation est double, mais la question qui agite le PNRR est la même : qui contrôle le Plan de relance et de résilience ? C'est autour de cette question que tournent les difficultés du gouvernement, qui se retrouve au centre des deux affrontements. Le premier front est celui de la Cour des comptes, l'exécutif de centre-droit cherchant à limiter les pouvoirs de la justice comptable, en confiant le contrôle exclusif à la Commission européenne. Puis nous passons à l'autre terrain de jeu, où l'interlocuteur est l'UE elle-même : car même les contrôles de Bruxelles suscitent l'irritation. C'est le cas de ceux de la troisième tranche : ils sont jugés trop pointilleux. Les mouvements dans la maison commencent à se préciser, à la suite de l'affrontement entre le ministre des Pnrr Raffaele Fitto et la Cour sur le périmètre du contrôle concomitant, que les magistrats exercent selon les dispositions d'une loi de 2009, renforcée ensuite par un règlement approuvé en 2020. C'est le secrétaire d’Etat à l'économie Federico Freni qui explique le schéma du gouvernement : "Si quelqu'un dit "voulez-vous supprimer le contrôle concomitant sur les administrations publiques ?", la réponse est fermement non, mais s'il dit "sur le Pnrr, croyez-vous que la discipline des contrôles peut être révisée, en donnant une primauté aux contrôles communautaires sur les contrôles nationaux, la réponse est oui". C'est donc la Commission européenne, et non la Cour des comptes, qui devrait exercer le contrôle sur le PNR. Et c'est encore Freni, en marge d'un débat sur la révision du Plan au Festival de l'économie du Groupe 24 heures à Trente, qui explique pourquoi : "Nous voulons que les contrôles soient ceux de la Communauté parce qu'ils permettent, oui, une vision homogène étant donné qu'ils sont effectués dans le bilan final et non en cours de travail". Au milieu, les chiffres de la Cour sur les dépenses des PNR, cloués à 1,1 milliard pour les quatre premiers mois de l'année. Une photo qui n'a pas plu au gouvernement car, dit-on, elle a été prise alors que les ministères n'avaient pas encore téléchargé les mises à jour sur l'utilisation des ressources. »

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ARTICLE, Repubblica, « L'opération en cours de l’aile droite du Parti Populaire pour se débarrasser des socialistes »  par Tonia Mastrobuoni : « Amener Giorgia Meloni dans le giron du Parti populaire européen et saboter la réélection d'Ursula von der Leyen, voilà la mission de Weber (CSU). Début juin, le chef du PPE sera à Rome pour approfondir les discussions en cours avec Meloni et favoriser un rapprochement de Fratelli d'Italia avec une famille politique qui a toujours eu un poids énorme sur le continent. Les Populaires naviguent en eaux troubles et subiront une hémorragie de sièges aux élections de 2024 en raison également du sort incertain de Forza Italia. C'est pourquoi Weber s'est fixé pour objectif d'élargir le PPE au moins aux post-fascistes italiens et aux conservateurs tchèques, pour les arracher aux conservateurs européens. Le 8 juin, il sera de retour à Rome avec son ami Antonio Tajani (Forza Italia) pour une conférence sur les valeurs chrétiennes, en fait pour continuer à tisser son intrigue. L'accord vaut également pour assurer son avenir. Le fauteuil de Weber est menacé par les étoiles montantes des conservateurs allemands comme Daniel Caspary, actuel leader de la CDU/CSU au Parlement européen. Mais Ursula von der Leyen elle-même, pour l'instant Spitzenkandidatin pour les Populaires, sera candidate en Basse-Saxe et pourrait aspirer à présider le groupe jusqu'à ce que sa confirmation en tant que présidente de la Commission soit assurée. Weber envisage cet avenir plein d'embûches et tente d'apporter Meloni en dot afin de se garantir un poste prestigieux - selon les rumeurs, la présidence du Parlement européen - si tout se passe comme prévu. La demande faite à Meloni d'enlever la flamme fasciste du symbole du parti, rapportée hier par la Repubblica, sera donc accompagnée d'une série de recommandations que Weber réitérera à la première ministre et que le politicien allemand de la CSU a déjà eu l'occasion de formuler au cours de cette année de missions répétées en Italie. Pour l'instant, le mariage entre les post-fascistes italiens et le Parti Populaire Européen reste une entreprise compliquée, dans laquelle Weber est personnellement impliqué, mais qui continue à faire sourciller nombre de ses alliés, même parmi le puissant actionnaire majoritaire du PPE, la CDU/CSU allemande. M. Weber lui dira probablement à nouveau de se tenir à l'écart de l'autocrate hongrois Orban. Ou de ne pas franchir les lignes rouges tracées ces derniers mois et préliminaires à un futur dialogue avec le PPE : soutien à l'Ukraine, respect de l'État de droit, loyauté à l'égard de l'UE et de l'OTAN. La crainte est que Meloni soit tenté de courir après Matteo Salvini ou d'adopter les mêmes tonalités extrémistes à l'approche des élections européennes qu'en 2021. »

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

Lors des régionales dans 12 régions, Vox double son nombre de conseillers régionaux.

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Espagne. Lors des régionales dans 12 régions, Vox double son nombre de conseillers régionaux, passant de 37 à 72.

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Progression de Vox en nombre de sièges :

Madrid : 10 (soit - 3)

Canaries : 4 (soit + 4)

Murcie : 9 (soit + 5)

Baléares : 8 (soit + 5)

Asturies : 4 (soit + 2)

Cantabrie : 4 (soit + 2)

Communauté de Valence : 13 (soit + 3)

Castille : 4 (soit + 4)

Aragon : 7 (soit + 4)

Estrémadure :  5 (soit + 5)

Navarre : 2 (soit + 2)

La Rioja : 2 (soit + 2)

(https://elecciones.eldiario.es/)

28/05/2023

Espagne : lors des élections municipales, les nationalistes de Vox obtiennent 7,2 % et 1695 conseillers municipaux.

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Espagne. Lors des élections municipales, les nationalistes de Vox obtiennent 7,2 % et 1695 conseillers municipaux (soit + 1148) :

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Résultats en nombre de sièges dans les villes les plus peuplées :

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(https://elecciones.eldiario.es/ (cliquer sur "municipales"))

Le groupe parlementaire CDU de Thuringe accuse l'AfD de bloquer une commission d'enquête.

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Allemagne. Thuringe. Le groupe parlementaire CDU de Thuringe accuse l'AfD de bloquer une commission d'enquête prévue au Parlement de Thuringe en désirant placer Björn Höcke au poste de vice-président du comité, alors que l’AfD sait, selon le groupe parlementaire CDU de Thuringe, que ce dernier est, pour la CDU, inéligible.

Cette commission d’enquête doit porter sur de possibles violations systématiques et graves des règles d'embauche des fonctionnaires par le gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert de Thuringe.

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

gouvernement rouge-rouge-vert de Thuringe : post-communistes de Die Linke, sociaux-démocrates du SPD et écologistes

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Björn Höcke, figure de proue de l'AfD en Thuringe et chef de file de la tendance nationaliste de l'AfD

(http://lionelbaland.hautetfort.com/apps/search/?s=%C3%A9l...)

Le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg ne prendra pas part à un éventuel gouvernement dirigé par le président du FPÖ.

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Autriche. Le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg, membre du parti conservateur/social-chrétien ÖVP, déclare que, dans le futur, il ne prendra pas part à un éventuel gouvernement dirigé par le président du FPÖ Herbert Kickl.

27/05/2023

Les patriotes de l'AfD donnés à 18 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CDU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéral

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

La manifestation du Vlaams Belang à Bruxelles autorisée par la Justice.

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Belgique. Le Conseil d’État a annulé la décision du bourgmestre (maire) socialiste de Bruxelles d’interdire la manifestation du Vlaams Belang ce 29 mai 2023 à Bruxellles.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/26/la-...)

26/05/2023

"Le conseil d'administration de la Rai approuve les nominations mais se divise."

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Italie. Revue de presse.

Les nominations des directeurs des journaux télévisés de la télévision publique RAI, sur fond de polémiques politiques de l’opposition et de départs de journalistes de renom, font la Une de plusieurs quotidiens : « Nominations Rai, polémiques et démissions » (Corriere della Sera), « TéléMeloni » (Repubblica, Unità), « Rai, Lucia Annunziata démissionne à son tour » (Stampa). « La visite d’U. von der Leyen en Emilie-Romagne : « L’Europe est avec vous » » (Corriere, Stampa), « Des fonds européens pour les inondations » (Messaggero). En une du Corriere della Sera : entretien de la ministre Catherine Colonna : « Paris n’a qu’une seule ligne : l’Italie est un pays ami » - En une du Sole 24 Ore, « Olivier Becht : « l’interdépendance entre France et Italie est bénéfique aux deux pays ».

Les JT couvrent la visite d’U. von der Leyen en Emilie-Romagne, la visite de l’émissaire chinois à Moscou et le rachat de la compagnie aérienne Ita par Lufthansa.

Visite à Rome de la ministre française de l’Europe et des Affaires Etrangères Catherine Colonna et du ministre délégué au commerce extérieur Olivier Becht. 

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Entre Tajani (Forza Italia) et Colonna, « une rencontre très chaleureuse » : « Après les critiques, l’apaisement. La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et son collègue italien Antonio Tajani ont tous deux ont fait montre d'une grande volonté de renouer les relations. "Nous avons parfois pu avoir des positions différentes, mais il est important d'avoir un dialogue constructif entre nous afin de valoriser les nombreux intérêts communs et développer une indispensable action conjointe face aux principaux défis internationaux’’ a expliqué M. Tajani. "Avançons ensemble !’’ lui a répondu virtuellement Colonna sur Twitter, en italien. Il s'agit d'une tentative évidente de désamorcer les tensions après l'annulation de la visite de M. Tajani à Paris au début du mois suite aux propos du ministre français de l'intérieur, Gérard Darmanin - par ailleurs très proche du président Emmanuel Macron. Après quelques autres épisodes de tension - toujours autour de la question des migrants, qui représente un grand problème et qui est un thème central de la campagne électoral dans les deux pays (ainsi que dans beaucoup d'autres) - Meloni a rencontré Macron en marge du sommet du G7 au Japon la semaine dernière. M. Tajani a également informé la ministre Colonna de la présentation hier au Parlement d'une motion sur le cas des terroristes italiens encore en France, soulignant l'importance de cette question pour le gouvernement italien. Concernant la Tunisie, Tajani a rappelé que la France et l’Italie ont une responsabilité particulière pour trouver des solutions concrètes. ‘’La France", a déclaré pour conclure M. Tajani devant le Parlement, "est d'accord sur le fait que le tribunal des brevets doive "avoir un siège également en Italie". »

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Antonio Tajani et Catherine Colonna

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Benecchi « L’UE promet des fonds pour l’urgence et les dégâts » - La présidente de la Commission et la Présidente du Conseil survolent les zones sinistrées : « Giorgia Meloni a voulu éteindre immédiatement les polémiques sur la nomination du commissaire extraordinaire pour la reconstruction ‘’c’est le moment du deuil, ce n’est pas le moment de parler de qui gérera l’argent de la reconstruction’’. Quand on lui rappelle que ce sont les présidents de régions de droite qui ont soulevé la question, elle répond ‘’cela ne fait rein, ce n’est pas le moment’’. Elle a tenu à rappeler que les fonds alloués s’élèvent déjà à 2,2 milliards d’euros et que d’autres financements sont prévus par la suite. Meloni a voulu remercier l’Europe pour son soutien et a expliqué que dans les prochaines semaines l’Italie demandera l’activation du fonds de solidarité ‘’mais je demande à tenir compte que cette région a une grande vocation agricole et qu’il faut dont aider les entreprises qui sont en grosse difficulté’’. ‘’L’Europe est avec vous’’, a dit von der Leyen en italien, rappelant les images émouvantes des « anges de la boue », tous ces jeunes qui, juste après le désastre, se sont mis à disposition pour donner un coup de main dans les rues et les habitations touchées. La Présidente de la Commission a expliqué que le fonds pour les urgences sera utilisé avec une première tranche immédiate, pour les interventions urgentes, ‘’tandis que, d’ici les trois prochains mois, on fera une évaluation des dégâts sur le territoire et, après, il y aura la définition de la hauteur globale des aides’’. Von der Leyen a aussi évoqué l’hypothèse de l’utilisation du fonds pour l’agriculture et des fonds de cohésion Next generation : ‘’six millions ont été alloués dans ce contexte pour la prévention des problèmes hydrogéologiques’’. Après la rencontre avec Meloni, la présidente de la Commission s’est rendue à Cesena avec le président de la région Bonaccini pour visiter les populations touchées par le drame. Bonaccini a voulu remercier Meloni ‘’pour sa deuxième visite en quelques jours en Emilie-Romagne’’ et s’est dit satisfait par les mots rassurants de la Présidente von der Leyen. » 

ARTICLE, la Repubblica, Francesco Bei, « Au service de la droite » : « ‘’Ne nous voilons pas la face. Cela fait maintenant un quart de siècle, depuis l’arrivée au gouvernement du propriétaire du plus grand groupe audiovisuel italien (S. Berlusconi, ndlr) que la droite contrôle l’information et l’offre de divertissement du service public’’. Avec toujours la même technique : ‘’d’abord, elle occupe tout l’espace’’ médiatique et ensuite, après avoir comparé la Rai à ‘’Télé-Kaboul’’, elle se met à ‘’pleurer’’ en se disant être la victime de discriminations’’. La position de Giorgia Meloni s’inscrit dans la continuité de celle de ses prédécesseurs, même si ses méthodes – plus ‘’brutales’’ - diffèrent. Dans les postes à haute responsabilité, ‘’tous’’ les nommés ‘’sont des hommes’’. Elle a d’abord poussé pour la nomination du nouveau directeur du Tg1 Gian Marco Chiocci, que la droite nostalgique du MSI (Movimento sociale italiano) considère comme un héros national pour son enquête sur la maison de Montecarlo, lui dont le quotidien Tempo avait titré ‘’Mussolini homme de l’année 2017’’ lorsqu’il en était le directeur. ‘’Voilà les mérites de Chiocci, qui se trouve désormais en position de diriger le principal journal télévisé du service public sans jamais avoir fait de télévision de sa vie’’. Le problème dépasse cependant largement celui de la nomination des personnalités controversées comme Chiocci. Il relève plutôt de la ‘’conception globale’’ du service public, qui élimine peu à peu les voix dissidentes qui contestent son modèle entrepreneurial comme F. Fazio ou L. Annunziata et qui disent, notamment pour cette dernière, ‘’ne rien partager avec ce gouvernement, ni sur le plan du contenu, ni sur celui des méthodes’’. La crédibilité du service public est donc en jeu, lui qui semble peu à peu se transformer en ‘’un département idéologique au service des nouveaux puissants’’. ‘’La droite occupe une position hégémonique à la Rai, personne ne peut le nier aujourd’hui. D’ailleurs, la prétendue hégémonie de la gauche n’a jamais existé, et les auteurs considérés comme tels (B. Berlinguer, S. Ranucci, R. Iacona) n’ont jamais été au service du Pd. En réalité, cette ‘’hégémonie’’ communiste n’a existé que lors de la propagande de Berlusconi contre le Tg3, lequel était accusé par le premier ‘’d’attaquer le gouvernement’’ avec ‘’l’argent du peuple’ alors qu’en même temps Berlusconi ‘’recommandait des actrices pour obtenir les faveurs de sénateurs qui pourraient faire tomber Prodi’’ et interagissait directement avec les journalistes qu’il avait lui-même nommés. Pour autant, il est clair que cette ‘’bataille pour une Rai pluraliste et non-partisane’’ serait plus crédible si l’opposition avait ‘’elle-aussi les mains propres’’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera, Antonella Baccaro, « Le mouvement de la présidente qui l’éloigne des nouveaux directeurs : son poids désormais crucial irrite la majorité » : « Hier en Conseil d’administration de la Rai, la nouvelle présidente Marinella Soldi a pris tout le monde de court en votant contre la nomination des cinq candidats proposés par R. Sergio : Gian Marco Chuicci, Antonio Presiozi, Francesco Pionati, Giuseppe Carboni e Iacopo Volpi. Si son choix n’a pas affecté l’issue du vote, M. Soldi a choisi d’envoyer un message à la majorité. Elle a justifié ce choix en disant ne pas avoir été entendue sur ses appels au respect de la parité dans la nomination des directeurs. Aussi, elle regrette le fait que la Rai ait proposé des contrats à courts termes à ces directeurs (1 an à Chiocci, Volpi et Pionati proches de la retraite) alors qu’elle disait vouloir privilégier une ‘’vision de long terme’’ pour l’entreprise. Enfin, elle a sollicité la mise en œuvre de comités spécifiques destinés à analyser la qualité de l’information, via des rapports présentés régulièrement en Conseil d’administration. Cette dernière proposition semble avoir été faite pour éviter la gouvernance en ‘’autonomie absolue’’ de la nouvelle direction majoritaire. Le Pd pourrait enfin se dire satisfait d’avoir trouvé un ‘’potentiel point faible’’ dans le nouveau Conseil d’administration, même si M. Soldi a voté en faveur de R. Sergio lors de la précédente réunion du Conseil.

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

État de Salzbourg : objectifs du futur gouvernement ÖVP-FPÖ.

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Autriche. État de Salzbourg. Le futur gouvernement ÖVP-FPÖ désire des logements plus abordables via la construction de logements subventionnés, plus d’indépendance énergétique via l'énergie hydraulique et éolienne, le développement des trains locaux, la protection face aux loups.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/26/eta...)

État de Salzbourg : les attributions des futurs ministres FPÖ.

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Autriche. État de Salzbourg. Les ministres FPÖ et leurs attributions :

Marlene Svazek (vice-gouverneur) : chasse et pêche, nature et protection de l’environnement, jeunesse, famille, enseignement maternel et primaire, intégration

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Christian Pewny : social (sans asile et logements pour les demandeurs d’asile), promotion de l’apprentissage, développement régional, politique régionale de l'UE, contrôle alimentaire et protection des consommateurs

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Martin Zauner : sport, aménagement du territoire, transport et logement

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/26/eta...)

État de Salzbourg : le gouvernement comprendra 4 ÖVP et 3 FPÖ.

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Autriche. État de Salzbourg. Le gouvernement réunissant les conservateurs/sociaux-chrétiens de l’ÖVP et les patriotes du FPÖ entrera en fonction le 14 juin. Il comprendra 4 ÖVP et 3 FPÖ.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/26/eta...)