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26/05/2023

La ville de Bruxelles interdit un meeting du Vlaams Belang.

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Belgique. La Ville de Bruxelles a décidé d’interdire un rassemblement du Vlaams Belang prévu le lundi 29 mai dans le centre de Bruxelles, pour des raisons de sécurité. Le Vlaams Belang contestera cette décision devant le Conseil d’État.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/23/le-...)

État de Salzbourg : les sociaux-chrétiens de l'ÖVP et les patriotes du FPÖ gouverneront ensemble.

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Autriche. État de Salzbourg. Les comités de parti de l'ÖVP (conservateurs/sociaux-chrétiens) et du FPÖ (patriotes) ont approuvé le pacte de coalition commune pour les années 2023-2028 en vue de diriger l’État de Salzbourg.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/23/for...)

25/05/2023

Le Parlement européen vise une fois de plus la Hongrie, cette fois pour l'empêcher d'assumer la présidence de l'UE au second semestre 2024.

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Hongrie et UE. Le Parlement européen vise une fois de plus la Hongrie, cette fois pour l'empêcher d'assumer la présidence de l'UE au second semestre 2024.

Article de Lionel Baland à propos de l'ouvrage de Simon Kiessling "Le nouveau peuple".

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Allemagne. Article à propos de l'ouvrage Das neue Volk (Le nouveau peuple) de Simon Kiessling, qui estime que la seule possibilité de renaissance nationale réside dans la constitution d’un nouveau peuple, composé de personnes d’origines ethnoculturelles différentes :

https://www.breizh-info.com/2023/05/25/220386/das-neue-vo...

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Bart De Wever reçoit le prix annuel Pim Fortuyn.

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Pays-Bas et Belgique. Le maire d’Anvers et président du parti nationaliste flamand N-VA Bart De Wever (Belgique) a reçu le prix annuel Pim Fortuyn, du nom du politicien néerlandais patriote abattu en 2002.

Selon le jury, Bart De Wever « a le courage d'aborder les thèmes difficiles de notre temps, comme l'intégration et l'immigration, sans aucune hésitation. Sa voix critique est donc indispensable dans les débats politiques ».

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Chiara Colosimo, présidente de la Commission anti-mafia : "Certes, c’est une photo peu institutionnelle, mais Luigi Ciavardini n’est pas un ami."

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Italie. Revue de presse.

Les recommandations de la Commission européenne à l’Italie sur le budget et sur le Plan de relance national font la Une de plusieurs quotidiens : « L’Europe presse l’Italie de faire vite sur son PNRR » (Corriere della Sera), « Les retards du PNRR dans le viseur de Bruxelles » (Sole 24 Ore), « L’Europe retoque la réforme de l’autonomie régionale et demande de connaitre les modifications du PNRR d’ici juin » (Messaggero). « Inondations en Emilie-Romagne : d’autres aides seront adoptées aujourd’hui » (Sole), « Meloni trahit Bonaccini [et ne le nommera pas commissaire à l’urgence] » (Repubblica). Le décès de Tina Turner est aussi largement cité.

Les JT couvrent notamment la visite de la Présidente de la Commission U. von der Leyen en Emilie-Romagne, le Conseil des ministres devant adopter de nouvelles aides pour la région sinistrée, et le coup d’envoi des primaires du parti républicain américain avec la candidature de Ron De Santis.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « L’UE presse Rome d’accélérer sur son PNRR » : « Parmi les principaux points évoqués dans les recommandations de l’UE à l’Italie pour l’année 2023, figurent : la réduction du déficit en éliminant les mesures de soutien à l’énergie jusqu’à la fin de l’année, assurer une politique fiscale prudente en limitant l’augmentation nominale de la dépense primaire nette financée au niveau national en 2024 sans dépasser la barre de 1,3%, réduire les charges sur l’emploi et rendre plus efficace le système des impôts. Et aussi ‘’assurer une gouvernance efficace et renforcer ses capacités administratives ‘’ pour permettre ‘’la mise en œuvre rapide et constante du Plan de Relance’’. Enfin, ‘’compléter rapidement le chapitre du RePowerEU pour entamer rapidement sa mise en œuvre’’. Dans son document, la Commission explique que le coût du soutien direct à l’urgence des inondations qui ont frappé l’Emilie-Romagne, sera considéré comme ‘’une mesure ponctuelle et temporaire’’, et ne sera pas pris en compte dans le calcul sur les finances publiques italiennes au niveau européen. Le Commissaire P. Gentiloni a expliqué aussi que ‘l’Italie a douze semaines pour accéder au Fonds de solidarité’’ qui met à disposition des aides pour l’urgence. Dans le rapport sur l’Italie, la Commission s’exprime sur la réforme de l’autonomie différenciée régionale, qui présenterait ‘’un risque d’augmenter la complexité du système fiscal’’ et de mettre ‘’en danger la capacité de dépense publique du gouvernement et pourrait avoir un impact négatif sur la santé des finances publiques italiennes et sur les disparités régionales’’. »

COULISSES, Corriere della Sera, E. Marro « La réponse du Gouvernement : nous sommes en ligne avec Bruxelles et sur le cadastre nous faisons mieux que la France et l’Allemagne » : « Depuis le Palais Chigi, on fait savoir informellement que ‘’nous tiendrons compte des recommandations de Bruxelles, mais nos politiques sont déjà en ligne avec le document de la Commission Européenne. La politique budgétaire est prudente et notre économie croît plus vite que d’autres pays européens’’. Quant au cadastre, le vice-ministre de l’Economie Maurizio Leo explique que ‘’cette recommandation devrait être adressée également à plusieurs autres pays, y compris la France et l’Allemagne, qui ont des cadastres plus anciens que les nôtres’’. Concernant la possibilité d’une procédure d’infraction pour déficit excessif en 2024, depuis le Palais Chigi on tient à faire savoir que ‘’la partie doit encore se jouer’’ car les négociations sur la réforme du Pacte de Stabilité sont encore en cours.  Sur le PNRR, le ministre Fitto (Frères d’Italie) a fait diffuser un communiqué, hier soir, pour expliquer que les positions de Bruxelles, caractérisées par une forte préoccupation sur les retards dans la mise en œuvre du Plan ‘’sont en ligne avec la vision et les priorités du gouvernement Meloni et du travail que l’on poursuit’’. Dans un contexte fait de nombreuses inconnues, le gouvernement mise sur une croissance de l’économie supérieure aux attentes, ce qui augmenterait les recettes et offrirait plus de marges pour la loi de finances de 2024. »

EDITORIAL, Stampa, M. Sorgi, « Douche froide avant les élections de 2024 » : « Les relations avec la Commission européenne n'étaient pas faciles ces jours-ci, nous le savions, en raison d'une série de questions qui ont été reportées ou laissées en suspens parce qu'elles étaient en conflit avec les objectifs du gouvernement. Mais on ne s'attendait pas à ce qu'une évaluation arrive de Bruxelles avec de nombreux doutes explicites sur l'ensemble du programme de la droite et du centre, du moins dans les termes où les deux commissaires Gentiloni et Dombrovskis l'ont présenté hier. D'autant qu'un an avant les élections européennes de 2024, cela ne facilite pas les relations entre Rome et Bruxelles, auxquelles Mme Meloni a tenté de se consacrer au cours de ses premiers mois au Palais Chigi. Cela va du ‘’non’’  à l'autonomie différenciée, à la flat tax et aux préretraites, trois objectifs incontournables pour la Ligue, au ‘’non’’ à la loi d'habilitation sur la réforme fiscale, au rejet des politiques d'immigration (plus d'accueil pour contrer la baisse de la démographie, suggère la Commission), en passant par l'appel sur l'urgence de la réforme des concessions balnéaires et du cadastre. Des sujets sur lesquels il est quasiment impossible pour le gouvernement d'offrir une ouverture à court terme, soit parce qu'ils représentent des pierres angulaires du programme sur lequel il a gagné les élections et a déjà pris des initiatives au Parlement, soit parce qu'ils sont liés (concessions balnéaires, logements) à des promesses électorales. Si l'on ajoute à cela les retards sur le PNRR, que le ministre Fitto  (Frères d’Italie) a tenté de minimiser hier en répondant à la Chambre des députés, et la non-ratification du MES (l'Italie est restée le seul pays membre de l'UE à ne pas avoir approuvé la réforme du mécanisme), on obtient un tableau tout à fait négatif. Et même si Bruxelles a habitué l'Italie à une alternance permanente entre des réprimandes sévères et des offres de flexibilité, plus ou moins comme c'est le cas avec d'autres partenaires ‘’défaillants’’, il est difficile de voir où Mme Meloni peut commencer à répondre à la longue liste de griefs de la Commission sans mettre la pression sur les relations avec ses alliés majoritaires. En particulier avec M. Salvini, qui se range du côté des eurosceptiques, dont elle a l'intention de s'éloigner pour la longue campagne électorale du super test européen de l'année prochaine. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Federico Freni, secrétaire d’Etat à l’économie « ‘Nous sommes dans les temps, d’ici le mois de juillet nous aurons le nouveau PNRR »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission Européenne « L’Italie peut encore y arriver, il faut qu’elle continue ses réformes. Nous demandons plus d’efforts pour la troisième tranche » « ‘’Nous constatons des risques dans certains États membres et c'est pourquoi nous demandons l'accélération de la mise en œuvre des plans nationaux de relance et de résilience. Il est important de s'engager et de s'assurer que les PNRR sont mis en œuvre correctement parce qu'il y a la date limite de fin 2026. Il est très peu probable que cette échéance soit repoussée, parce que cela nécessiterait alors une décision unanime des États membres impliquant, dans la plupart des cas, une procédure parlementaire. Par conséquent, notre message aux États membres est de se concentrer sur la mise en œuvre des plans et non sur une quelconque extension des délais. L'Italie a déjà reçu deux paiements et nous sommes en train de vérifier la demande de troisième tranche. Il est important que la mise en œuvre se poursuive et qu'il n'y ait pas de retard. Dans nos recommandations, nous expliquons qu'il est important de renforcer la capacité administrative, en particulier au niveau infranational, pour permettre une mise en œuvre continue, rapide et ponctuelle du plan. Il est important que l'Italie présente le plan révisé avec le chapitre RePowerEu pour assurer sa mise en œuvre, sans réduire l'ambition globale du plan et sans ralentir sa mise en œuvre. Concernant les inondations en Émilie-Romagne, le mécanisme européen de protection civile a déjà été activé et plusieurs pays offrent leur soutien sur le terrain. En outre, le Centre de coordination des interventions d'urgence est en contact permanent avec les autorités italiennes. D'un point de vue financier, il y a le Fonds de solidarité européen qui peut aider l'Italie si elle le demande et il y a des fonds importants disponibles pour l'adaptation des pays au changement climatique et pour la réduction des risques géologiques dans le cadre de la politique de cohésion et du PNRR". »

ARTICLE, La Stampa, M.Tamburrino, « La Rai sans une seule femme » : « Les membres du Conseil d’administration de la Rai se réunissent aujourd’hui pour approuver les nominations à la direction des JT proposées par le nouveau directeur général Roberto Sergio et les rendre ainsi opérationnelles. La présidente du Conseil d’administration, Marinella Soldi, avait cependant exprimé son inquiétude quant au respect de la parité pour la nomination des prochains directeurs du groupe audiovisuel. Riccardo Laganà, indépendant, pourrait sortir de la pièce en signe de protestation au moment du vote pour montrer que les nominations se font en réalité en dehors du CA de la Rai. Au TG1, on devrait retrouver le directeur d’AdnKronos Gian Marco Chiocci, soutenu par Giorgia Meloni et remplaçant Monica Maggioni ; au Tg2, Antonio Preziosi, proche de Forza Italia mais sûrement proposé grâce à la force de conviction de Gianni Letta ;  tandis que Mario Orfeo, proche du PD, devrait être au TG3. Giuseppe Carboni , proche des M5S, irait à Rai Parlamento ou encore Alessandro Casarin (proche de la Ligue) au Tgr. Le vote n’étant pas contraignant, le suspense semble faible (seul un rejet à majorité qualifiée du Conseil d’administration pourrait faire échouer la procédure de nomination) ».

ENTRETIEN, La Repubblica, d’A. Giuli, Président de la Fondation Maxxi « La droite a besoin d'un Fazio conservateur {ndr : présentateur star ayant quitté la RAI]», Repubblica : « Alessandro Giuli est président de la fondation Maxxi, le musée d'art contemporain de Rome. Giuli a pris la place de Giovanna Melandri, un changement de saison symbolique ; il est l'un des intellectuels de droite les plus estimés. L'impression qui se dégage actuellement est que le souci de la droite au pouvoir, plutôt que l'inclusion, est d'occuper toutes les cases possibles. Il répond ainsi à Repubblica. ‘’Il peut être tentant de gagner des positions en occupant des cases, mais ce serait à la fois erroné et inutile. L'hégémonie ne se conquiert pas avec les canons de l'après-guerre, avec des intellectuels organiques à un parti ou à un gouvernement. Il ne fait aucun doute que, d'un point de vue quantitatif, que la nomenklatura qui dirige les institutions culturelles du pays est en grande partie de gauche, mais cela est dû au fait qu'il n'y a pas eu de profils académiques importants à droite. Nous avons eu des exemples d'intellectuels brillants, mais il y a eu un manque de cadres, si nous voulons les appeler ainsi. Des écrivains, des scénaristes, de cinéma et de télévision’’. ‘’Pasolini est à nous, mettez-le entre guillemets, au moins avec le poème Salute e augurio. Et une lecture de droite de Gramsci a été faite par Alain de Benoist il y a plus de trente ans. Mais il faut cesser de raisonner ainsi. Maintenant qu'il n'y a plus de récit cohérent de la réalité de la part de la gauche, on s'aperçoit que même à droite il n'y a plus de références. Mieux vaut que la liberté de mouvement culturel, l'élargissement des horizons, l'emporte’’. “Au salon du Livre de Turin, la tentative libérale du directeur du Salon de faire parler la Ministre Roccella n’a pas été suivie. Et, avec la ministre, l'autre victime est l'excellent Lagioia, dont le programme culturel a été éclipsé par le bavardage autour de cet incident’’. ‘’ Le jugement {de Meloni} sur le fascisme est ferme et sans équivoque, une condamnation inconditionnelle et sans réserve. Ensuite, l'autobiographie de la nation nous sera racontée par les historiens, toujours avec des prémices insurmontables : la Constitution de 1948 et la répudiation de toutes les formes de totalitarisme, en premier lieu celui que nous avons connu en Italie’’ ».

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Berlinguer, « L’Anti-mafia sans répit » : « Le frère du journaliste et militant politique anti-mafia, Peppino Impastato, assassiné par Cosa Nostra en 1978, exprime aujourd’hui toute son inquiétude pour l’avenir de la Commission anti-mafia. ‘’C’est un malheureux pas en arrière, un triste message pour ceux qui combattent encore, sur le territoire, chaque jour. Chiara Colosimo est très inquiétante, du fait de son passé et de ses fréquentations avec d’anciens terroristes’’ dit-il. 24 heures après le coup de force de la majorité de droite pour imposer la fidèle de Giorgia Meloni à la tête de l’anti-mafia, les parents de victimes s’expriment pour contester cette nomination. ‘’Pour nous, proches des victimes, c’est un problème et ne savons pas si nous répondrons aux convocations, nous respectons les institutions mais pas Chiara Colosimo qui ne mérite pas cette fonction’’. Il y a eu une pétition contre sa nomination et une lettre au gouvernement compte tenu des fréquentations notoires de Colosimo, notamment ses liens avec un militant d’extrême-droite condamné des ‘’Noyaux armés révolutionnaires’’ néo-fascistes. ‘’Nous avons à faire à des terroristes et même à des fascistes’’ souligne le président de l’association des familles de victimes craignant que ‘’dans les enquêtes sur les tueries impliquant des fascistes, plus rien ne soit fait’’. La nouvelle présidente a téléphoné à plusieurs d’entre eux, dont le frère du juge Paolo Borsellino lui proposant de se rencontrer mais il dit ne ‘’pas se sentir prêt pour le moment’’. Le syndicat ouvrier CGIL évoque une ‘’page noire de la lutte anti-mafia’’ et ‘’une insulte à toutes les victimes’’. Le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani, issu de Fratelli d’Italia, a défendu Chiara Colosimo parlant de polémiques ‘’apparemment infondées, de prétextes inventés’’ et appelant à ‘’lui laisser le temps de faire ses preuves’’. La Ligue a également exprimé sa solidarité ‘’je ne comprends pas les polémiques basées sur des photos’’ a déclaré le chef du groupe de la Ligue à la Chambre, Riccardo Molinari. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Chiara Colosimo, présidente de la Commission anti-mafia, « Certes, c’est une photo peu institutionnelle, mais Luigi Ciavardini n’est pas un ami » : « Non, je ne suis pas amie avec l’ancien membre des NAR (« Noyaux armés révolutionnaires », ndr), Luigi Ciavardini. Je l’ai connu par le biais de sa femme au sein de son association pour la réinsertion des détenus, alors que j’étais conseillère régionale pour le Latium. Quant à la photo où je suis à côté de lui en prison, il est vrai que la pose est peu institutionnelle, je ne me souviens plus de l’occasion mais je suis sûre qu’il s’agissait d’une occasion publique. Il ne me semble pas avoir effacé certaines photos ou publications sur mes réseaux sociaux, mais en tous cas je n’ai rien à me reprocher. Je m’attendais aux polémiques de la gauche mais pas à celles des familles de victimes pour qui j’ai beaucoup de respect. J’espère les rencontrer prochainement. Concernant l’anniversaire de l’attentat à la gare de Bologne, le 2 août, ma nouvelle fonction implique que j’y sois mais il est vrai que je ne veux pas les heurter. Je veux apporter des réponses aux familles des victimes. Je répondrai aux critiques en remplissant ma fonction au mieux. En tous cas, je n’ai pas été nommée par Giorgia Meloni mais par le Parlement. »

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La photo en question

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/05/2023

Viktor Orban affirme que l'effort militaire de l'Ukraine est voué à l'échec.

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Hongrie. Lors d’une interview par Bloomberg au Forum économique du Qatar, le Premier ministre Viktor Orban a affirmé que l'effort militaire de l'Ukraine est voué à l'échec et que l'envoi d'une aide supplémentaire ne fera qu’engendrer plus de morts.

"La nomination de la présidente de la commission antimafia soupçonnée d'avoir eu des liens avec un terroriste d'extrême droite."

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Italie. Revue de presse.

Les aides pour la région Emilie-Romagne adoptées lors du conseil des ministres d'hier font la Une de tous les quotidiens : « Aides à hauteur de 2 milliards pour l'Emilie-Romagne » (Corriere della Sera, Stampa, Il Messaggero). La nomination de la présidente de la commission antimafia soupçonnée d'avoir eu des liens avec un terroriste d'extrême droite est aussi en unes : « Colosimo nommée à la tête de la commission antimafia, une page noire » (La Stampa) ainsi que « Les recommandations de Bruxelles sur le PNRR et « l'ultimatum de Fitto [aux ministres] sur les modifications [à y apporter] » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement les aides pour la région Emilie-Romagne à hauteur de 2 milliards d'euros, adoptées hier en conseil des ministres, la situation des secours et de la mise en sécurité des zones sinistrées, et enfin le mystère autour des attaques dans la région russe de Belgorod.

ARTICLE, Il Giornale, M. Scafi « Le gouvernement débloque immédiatement 2 milliards d'euros et Macron envoie de l’aide » : « La présidente du Conseil Giorgia Meloni affiche sa satisfaction ''cela n'a pas été facile, il faut reconnaître l'implication de tout le gouvernement, qui s'est consacré entièrement à l'urgence de l'Emilie-Romagne''. La France aussi intervient, le Président Emmanuel Macron a annoncé l'envoi de ''quarante militaires et des moyens de secours sont en train d'arriver en Italie''. Ursula von der Leyen visitera quant à elle les zones sinistrées. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, F. Olivo, « Le décret pour sauver l’Emilie-Romagne » : « Le conseil des ministres adopte un premier plan d’aide de 2 milliards d’euros suite aux inondations. La présidente du Conseil Giorgia Meloni et le président de la région Emilie-Romagne (Parti démocrate) font preuve d’unité.  Ils ont tous deux beaucoup misé sur la réunion d'hier, avec la Présidente qui a convoqué tous les ministres et le président de Région qui a réuni une délégation de 18 représentants de syndicats, des associations professionnelles et des banques. Le Conseil des ministres de demain devrait approuver des mesures d’aides en faveur de la région des Marches, qui a également subi d'importants dégâts. Le gouvernement a décrété un jour de deuil national aujourd'hui. Le président de la République, Sergio Mattarella, parle d'une "souffrance qui exige un grand élan de solidarité de la part de toute l'Italie ". Pour aider la région à se relever le gouvernement a donc alloué un budget dont il n’était pas certain, les jours précédents, de pouvoir disposer. Le mérite, selon Meloni, en revient aux ministres qui ont trouvé les fonds. Pour elle, il s'agit de la première véritable épreuve face à une grave situation d'urgence depuis son entrée en fonction au Palais Chigi. La réaction n'a pas été immédiate, plus d'une semaine est passée depuis la catastrophe, mais la somme atteinte, deux milliards d'euros, a satisfait l'importante délégation arrivée d'Emilie-Romagne avec Bonaccini. Les représentants des secteurs les plus touchées apprécient l'effort, mais craignent qu'il ne soit pas suffisant : "L'indemnisation prévue pour les entreprises agricoles, d'un montant de 175 millions d'euros, ne doit être qu'un premier pas - déclare Cristiano Fini, président de la Confédération Italienne des Agriculteurs. Le secteur des biens primaires est complètement à genoux, et les pertes vont encore augmenter lorsque les champs et les étables seront récupérés ; la facture sera salée pour nos agriculteurs ". Après l'autocongratulation de son gouvernement, la Présidente du Conseil a annoncé les mesures : " Suspension des délais de paiement des impôts et des cotisations jusqu'au 31 août ainsi que des prêts bancaires, suspension des paiements des factures d’énergie Arera, un fonds de 20 millions d'euros pour assurer la continuité éducative, flexibilité sur les dates des examens de fin d'études secondaires et mise en place de l'enseignement et des examens à distance pour les universités. ‘’ Une partie importante des fonds trouvés provient de la Farnesina. Il s'agit de contributions à fonds perdus pour les entreprises exportatrices endommagées par les inondations, grâce au fonds Simest, pour 300 millions d'euros. Le ministère des Affaires étrangères a prévu un quota de 400 millions pour offrir des prêts à des taux avantageux pour ces entreprises. Des équipes de premiers secours étrangères sont arrivées en Emilie-Romagne : "La protection civile est mobilisée au niveau européen", a déclaré Antonio Tajani, "l'Italie reçoit une grande solidarité". Des équipes slovaques et slovènes sont déjà à l'œuvre près de Ravenne, des équipes françaises seront également en action ce soir. Nous remercions les gouvernements de ces trois pays". » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Inondations, l’impulsion de la Présidence de la République en faveur de la collaboration » : « Dans les premières heures qui ont suivi les inondations en Emilie-Romagne, la tentation de la bataille politique a semblé prévaloir sur la collaboration. Certains ont pointé du doigt la région Emilie-Romagne, historiquement à gauche, alors que d’autres ont énuméré les nombreuses décisions jamais prises et les fonds jamais dépensés par ce gouvernement ainsi que les précédents. Mais hier, lors du Conseil des ministres, l’atmosphère était différente. La Présidente du Conseil Giorgia Meloni et le président de la région Emilie-Romagne, Stefano Bonaccini ont bien manifesté la volonté de travailler ensemble. Les résultats de cette collaboration pourront être appréciés plus tard, si elle se confirme. Il est certain que cela ne plaira pas à une partie de la droite qui préparait déjà la ‘’vendetta’’ sur les autorités locales de gauche, de même qu’une partie du PD proche d’Elly Schlein préférerait pouvoir mener une campagne d’opposition sur ce terrain. Le Président de la République Sergio Mattarella se joint à Meloni et Bonaccini pour tenter de dépasser ces dynamiques et a ‘’encouragé ce sentiment de proximité et de solidarité dans le pays’’. Un changement d’attitude peut donc être attendu de la part de ceux qui cultivent habituellement les différends. Du reste, le cliché de l’opposition systématique droite/gauche est lassant, surtout lorsque la population est dans un autre état d’esprit. Le Président de la République y a fait écho hier lorsqu’il a évoqué les milliers de personnes qui ont dû ‘’abandonner leur logement’’, ou les entreprises détruites. Une situation qui demande ‘’un gros effort de solidarité de toute l’Italie’’, et cela vaut aussi pour les forces politiques. A voir donc si l’Emilie-Romagne pourra faire exception alors que dans de nombreux autres domaines les tensions se multiplient, à commencer par l’élection de la députée Fratelli d’Italia Colosimo à la direction de la commission anti-mafia. » 

SONDAGES, La Stampa, A. Ghisleri « Les Italiens redoutent les inondations mais l’urgence demeure la hausse des prix » : « Avec la tragédie qui a touché l’Emilie-Romagne, la perception des urgences et de leurs conséquences a sensiblement changé auprès des Italiens. L’inquiétude liées aux conséquences du dérèglement climatique, jadis inexistant, occupe désormais la deuxième place (26,3%), devancé par l’inflation et la hausse des prix (50%, + 1,4 points en deux mois). Les impôts et les taxes se placent juste après (25,9% ; +1,1 points), suivi par les prestations de santé (25,5% ; + 4,2 points) tandis que l’immigration et sa gestion passent désormais à la 5e place (24,1%) avec une baisse de -1,1 points. Un changement significatif concerne la perception de la guerre en Ukraine, qui s’éternise : elle est une préoccupation seulement pour 15,9%, soit un recul de 5,2 points en deux mois. Une priorité nouvelle fait son entrée dans ce classement : la hausse des loyers qui atteint la 14e place. Toujours sur le climat, 54,2% des sondés estiment qu’il s’agit d’un phénomène inquiétant et qu’un changement de nos styles de vie est nécessaire. Concernant la tragédie en Emilie-Romagne, 32,8% estiment que les inondations sont dues au mauvais entretien du territoire ; 21,8% pensent que cela est dû au changement climatique. Enfin, concernant les intentions de vote : Fratelli d’Italia est à 29,6% (+ 0,8 points par rapport aux élections législatives de septembre dernier), le PD à 20,8% (+1,2 points), le M5S à 16,5% (+0,3 points), la Ligue à 9,2% (-0,4 points), Forza Italia à 6,5% (-0,3 points), Azione à 4,5% (-0,1 points) et Italia Viva à 3,7% (+0,2 points). » 

PORTRAIT, La Repubblica, Giovanna Vitale, « De Codreanu à Ciavardini : les parcours chaotiques et l’ascension de Chiara la ‘’fidélissime’’ » : « ‘’Elle voulait être Giorgia Meloni et elle ne le cache’’. Le parcours de la nouvelle présidente de la Commission parlementaire anti-mafia Chiara Colosimo est, à s’y méprendre, tout à fait similaire à celui de la cheffe du gouvernement. Elles ont toutes les deux débuté dans le même mouvement de jeunesse et partagent les mêmes ambitions militantes et de carrière. Ces deux ‘’clones’’ - même si l’une est blonde et l’autre brune – sont aussi les purs produits d’une droite souverainiste qui défend la tradition, ‘’de feu et de sang’’. ‘’La Fidèlissime’’, née à Rome le 2 juin 1986, jour de la fête de la République, rejoint les rangs d’Azione Studentesca au lycée avant de mettre un terme à ses études à la Luiss pour se lancer dans la politique. Quand G. Meloni est ministre de la jeunesse [sous Berlusconi], elle débute à peine en dirigeant le siège régional du Pdl (Popolo della Libertà, parti de Silvio Berlusconi à l’époque) en tant que conseillère pour le Latium, où Arianna Meloni (sœur de Giorgia) occupait des fonctions de direction. Giorgia lui confiera même un poste lors de l’organisation de l’Atreju en 2013, une manifestation de jeunesse de la droite italienne qui se tient chaque année à Rome. Toujours en première file lors des manifestations fascistes d’Acca Larentia (attentat terroriste d’extrême-gauche en 1978), elle suscite cependant de premières polémiques notamment lors d’une interview qu’elle réalise devant une peinture murale à l'effigie de Corneliu Zelea Codreanu, fondateur de la Garde de fer roumaine et partisan connu du nazi-fascime. Certains lui reprochent aussi ses relations amicales – qu’elle nie, cependant – avec Luigi Ciavardini, représentant du groupe subversif inspiré des Nar (Noyaux armés révolutionnaires) et condamné pour homicide et attentat. G. Meloni vole à son secours, une nouvelle fois, en offrant à C. Colosimo ce poste à la Commission anti-mafia, alors même que sa popularité commençait à s’effriter même au sein de son propre camp. ‘’Les racines profondes ne sont pas atteintes par le gel’’, dirait Tolkien. »

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Chiara Colosimo

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le gouvernement hongrois libère anticipativement les passeurs étrangers.

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Hongrie. Le gouvernement de Viktor Orban a adopté, afin de réaliser des économies, le 25 avril 2023 un décret sur la « réinsertion des personnes reconnues coupables du crime de traite d’êtres humains », visant à permettre la libération anticipée de tout détenu étranger condamné pour ce délit, à condition qu’il s’engage à quitter le territoire magyar dans « les 72 heures ».

Bart De Wever publie un ouvrage sur l'histoire d'Anvers.

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Belgique. Flandre. Anvers (Antwerpen). Le maire d'Anvers et président de la N-VA Bart De Wever publie un ouvrage sur l'histoire de la ville. 

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(https://www.pelckmansuitgevers.be/het-verhaal-van-antwerp...)

23/05/2023

"Des chiffres effrayants sur les viols collectifs : la protection des frontières est la protection des femmes !"

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Allemagne.

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Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken se promène à travers la Flandre afin de rencontrer des citoyens.

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Belgique. Flandre. Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken se promène à travers la Flandre afin de rencontrer des citoyens. Le 29 mai 2023, le parti organise une manifetsation à Bruxelles sur le thème « Faites les [politiciens] écouter. »

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Tom Van Grieken

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« Faites les [politiciens] écouter. »

(https://petitie-vlaamsbelang.org/doezeluisteren/)

"Hommage du président au grand écrivain italien catholique de l’unification italienne Alessandro Manzoni, occasion de revenir sur les valeurs fondamentales de la République."

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Italie. Revue de presse.

Les aides pour la région Emilie-Romagne qui devraient être adoptées lors du conseil des ministres de ce mardi font la Une de plusieurs quotidiens : « Inondations, voici toutes les mesures prévues » (Corriere della Sera), « Inondations : gel des factures et un fonds pour relancer les zones sinistrées » (Messaggero, Sole 24 Ore). L'allocution du Chef de l’Etat à l’occasion du 150e anniversaire de la mort de l’écrivain Alessandro Manzoni est aussi en une : « « Arrêtons de parler d’ethnie » » (La Repubblica, Avvenire). Procès sur l’effondrement du Pont Morandi de Gênes en 2018 « « Nous savions qu'il y avait des risques de chute » » (Stampa). Plan de Relance « L’Europe freine sur les fonds du PNRR » (Il Giornale

Les JT couvrent les opérations de pompage et nettoyage dans les zones frappées par les inondations en Emilie-Romagne, la convocation du Conseil des ministres sur les aides économiques pour cette région, l'allocution du Chef de l’Etat à l’occasion du 150e anniversaire de la mort d’Alessandro Manzoni, et le 31e anniversaire de l’attentat de la mafia contre le juge Giovanni Falcone.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « ‘’Il faut aller puiser les ultimes ressources’’ affirme Giorgia Meloni ; la Ligue s’oppose à la nomination de Bonaccini comme commissaire » : « ‘’Il faut aller chercher toutes les ressources disponibles’’ a indiqué Giorgia Meloni à son gouvernement en vue de la réunion qui se tiendra aujourd’hui [sur l’urgence en Emilie-Romagne]. Le Conseil des ministres convoqué ce jour devra permettre d’approuver les premières mesures d’aide et chaque ministère doit présenter ses solutions et des fonds à allouer. Meloni s’est entretenue avec tous ses ministres ou presque, avec les maires des communes touchées et avec le Président de la région Emilie-Romagne, Stefano Bonaccini. La donnée la plus attendue est la somme finale que le gouvernement sera en mesure de mobiliser pour faire face à l’urgence. Certaines estimations atteignent les 5 voire 6 milliards d’euros de dégâts. Le Conseil des ministres devrait permettre de débloquer une première tranche de 300 millions, dont 100 millions relevant du ministre Francesco Lollobrigida pour aider le secteur agricole. Matteo Salvini, ministres des Infrastructures et des transports, a débloqué plusieurs millions pour des ‘’interventions urgentes’’ dans les petites communes et pour réparer des bâtiments des forces de l’ordre. Une goutte d’eau dans l’océan pour ceux qui ont tout perdu, mais c’est une première étape. Une part conséquente des aides proviendra du Fonds de solidarité européen et le ministre Urso appelle à faire vite. Giorgia Meloni entend d’abord que l’on s’occupe des premiers secours et interventions d’urgence, et s’occuper ensuite de la reconstruction. Cela soulève la question du Commissaire qui sera en charge de cette reconstruction. Meloni aurait déjà tranché pour Stefano Bonaccini [président de la région et membre du Parti démocrate, ndr] auquel sont favorables également une bonne partie de la coalition ainsi que les syndicats et les entreprises. La Ligue et Matteo Salvini s’opposent toutefois à cette nomination et ont insisté au point d’obtenir que le commissaire nommé ‘’ne soit pas un membre du Parti démocrate’’. En attendant, le Ministère de l’Economie et des Finances a mis au point la suspension des obligations fiscales et des prêts bancaires jusqu’au 30 novembre prochain, ou encore le renflouement du Fonds d’urgence national. La Présidente du Conseil et le ministre en charge du Plan de Relance ont dit que les milliards du PNRR ne seront pas utilisés. Giancarlo Giorgetti tentera également de reflécher les fonds pour la prévention des risques hydrogéologiques non alloués. Le décret comprendra en outre une série de normes pour réorganiser le travail en entreprise, la scolarité et les examens, ainsi que les concours de la fonction publique. »

ARTICLE, la Repubblica, V. Conte, « Le Ministre de l’Économie et des Finances veut utiliser une partie des fonds du Pnrr pour l’Émilie-Romagne » : «Le ministère de l’Économie et des Finances a récemment fait part de sa volonté d’allouer une partie des fonds destinés au Plan national de Relance et de Résilience (Pnrr) à la reconstruction après les intempéries en Émilie-Romagne. Si G. Meloni a déclaré que ‘’d’autres fonds devraient être utilisés’’ plutôt que ceux du Pnrr, le Conseil des ministres discutera prochainement de l’usage des fonds de ce dernier, alors que près de 100 millions d’euros devront être dépensés au minimum pour subvenir aux besoins de la région. Le Conseil instituera aussi un Commissariat unique auprès du Ministère de l’Environnement dans le but d’accélérer les programmes triennaux d’intervention des autorités du bassin qui sont compétentes, depuis 2006, en matière de ‘’gestion des sols, de protection de l’eau et de gestion des ressources hydriques’’ (aucun programme triennal n’a encore été adopté à ce jour). Les autorités du bassin ont jusqu’au 30 juin pour transmettre un premier programme d’intervention au Ministère de l’Environnement afin que celui fasse parvenir au MEF les prévisions budgétaires du plan triennal 2024-2026. Dans cette optique, un fonds de 840 millions d’euros par an sera alloué au Ministère de l’Environnement pour chacune des années 2024, 2025 et 2026. »

COULISSES, La Repubblica, de C. Vecchio, « L’inquiétude de la Présidence de la République derrière le rappel fort des valeurs fondamentales de la Constitution » : « Un déplacement hier à Milan du Président de la République Sergio Mattarella, rendant hommage au grand écrivain italien catholique de l’unification italienne, Alessandro Manzoni, a été une occasion de revenir sur les valeurs fondamentales de la République italienne. Une critique du nationalisme exaspéré, du populisme comme raccourci facile, des délires sur l’ethnie. Le gouvernement n’est pas cité, naturellement. Sergio Mattarella revient toutefois sur plusieurs thèmes qui sont une réponse indirecte à l’idéologie de la droite au gouvernement. Le populisme ; l’unité italienne, alors que le Parlement se divise sur l’Autonomie différenciée voulue par la Ligue ; l’intégrisme et l’ethnie, car pour Manzoni comme pour la Constitution, c’est l’homme, au-delà des races, des ethnies et de la nationalité, qui jouit de droits universels et doit être protégé. Ce n’est pas une attaque contre le gouvernement et ses ministres souligne le Quirinal. Mais c’est un nouvel épisode de pédagogie civique à laquelle se prête le Président Mattarella depuis un moment. C’est une autre idée de Pays qui est ainsi mise en avant, celle d’un catholique, démocrate et défenseur éperdu de la Constitution, une critique féroce de ceux qui cherchent une popularité facile. Le Quirinal est également très inquiet des retards concernant le Plan des aides européennes. Mattarella remet d’actualité Manzoni qui ‘’voulait une Italie unie, qui ne soit pas la simple expression géographique, la froide addition de plusieurs petits Etats’’. C’est une invitation à gouverner avec sagesse et non en haranguant les foules. Un discours sur l’histoire de la patrie, mais qui parle à l’Italie d’aujourd’hui et surtout au pouvoir. »

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Alessandro Manzoni

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le plan de relance européen mis en danger par des déclarations discordantes » : « Il y a deux aspects qui plongent le PNRR dans un climat de confusion. Il y a le fait que la Commission Européenne n’ait pas encore reçu de demande formelle de modification du plan, bien qu’elle sache que le gouvernement italien souhaite le modifier. Ensuite, il y a le langage utilisé par le ministre compétent, Raffaele Fitto (Frères d’Italie), différent de celui du vice-président du Conseil Matteo Salvini. Dans un échange avec La Stampa, en partie désavoué par la suite, Fitto expliquait la nécessité de « démanteler » le PNRR. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini insistait pour sa part pour que les fonds soient dépensés « jusqu’au dernier centime ». Le résultat est une communication qui provoque de l’incertitude et de l’ambiguïté sur des projets pourtant considérés prioritaires pour relancer le pays. Entretemps, les déclarations de la porte-parole de la Commission ‘’le travail d’évaluation sur la troisième tranche d’aides est encore en cours’’ confirment une situation d’enlisement. Quand elle ajoute ‘’toute révision ne doit pas faire baisser l’ambition du plan’’, la porte-parole laisse comprendre que la négociation ne sera pas facile. Il faudra des mois pour que les nouveaux projets approuvés deviennent opérationnels. Si le gouvernement explique que les propos du ministre Fitto ont été mal interprétés, cela ne suffit pas pour autant à calmer les oppositions. Celles-ci, en difficulté, utilisent le PNRR contre le Palais Chigi. Le PD et le M5S ont demandé un débat parlementaire. La possibilité que le tout finisse en polémique électorale est évidente. C’est peut-être à cela que le Chef de l’Etat Mattarella faisait référence quand il invitait les partis à ne pas trop se faire influencer par leur base électorale aux humeurs variables. »

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Raffaele Fitto

ARTICLE, Il Messaggero, G. Rosana, « L’Italie et la France contre les nouvelles règles Euro 7 » : « Lors de la réunion du Conseil de compétitivité qui a eu lieu hier à Bruxelles, le ministre des Entreprises et du Made In Italy Adolfo Urso (Frères d’Italie) a rappelé la nécessité de créer un fonds souverain au niveau de l’UE pour atténuer la proposition de la Commission européenne de nouvelles normes d'émission qui remplaceront les règles Euro 6 en vigueur depuis 2021. À partir du 1er juillet 2025, toutes les voitures neuves vendues en Europe devront ainsi respecter les nouvelles règles Euro 7 sur les émissions de polluants, de CO2 et de particules. L'une des contraintes les plus évidentes concerne les voitures diesel, qui, avec les normes Euro 7, seront soumises aux mêmes limites en matière de rejet d’oxyde d'azote que les voitures à essence. Ensemble avec 7 autres pays de l’UE, dont la France, A. Urso appelle l’UE à intervenir puisqu’il est ‘’absolument nécessaire’’ de défendre ‘’l’autonomie stratégique’’ de l’Europe dans le secteur automobile. En outre, le ministre propose de créer un fonds européen pour protéger l’approvisionnement des usines en matières premières européennes, ‘’sans lesquelles la transition verte et digitale devient un piège pour tout le monde’’. Conformément aux objectifs de souveraineté industrielle annoncés par la Commission, A. Urso rappelle enfin les enjeux géostratégiques autour de cette question, notamment en matière d’indépendance vis à vis de la Chine et de ses ressources minières. L’Italie et les 7 autres pays européens qui s’opposent aux renforcements des contraintes d’émission demandent ainsi à la Commission de faire preuve de ‘’lucidité et de pragmatisme’’ si elle veut concilier au mieux ses objectifs de dépollution et la compétitivité du secteur automobile européen ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview de la conseillère municipale de Rome Rachele Mussolini par Álvaro Peñas.

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Italie. Rome. Interview de la conseillère municipale de Rome Rachele Mussolini par Álvaro Peñas :

https://www.breizh-info.com/2023/05/23/220347/la-gauche-i...

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Bündnis Deutschland : "Pour un renforcement des structures existantes de l'OTAN."

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Allemagne.

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"Pour un renforcement des structures existantes de l'OTAN."

Le plan alternatif que JA21 et le parti des agriculteurs BBB ont proposé au gouvernement en matière d’azote a été rejeté par le ministre compétent.

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Pays-Bas. Le plan alternatif que JA21 et le parti des agriculteurs BBB ont proposé au gouvernement en matière d’azote a été rejeté par le ministre compétent.

22/05/2023

Un élu AfD agressé et blessé au couteau par un Irakien lié aux milieux de la délinquance.

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Allemagne. Schlewig-Holstein. L’élu AfD de conseil de district Bent Lund a été agressé et blessé avec un couteau, le 18 mai 2023, à Schleswig, par un Irakien de 31 ans lié aux milieux de la délinquance.

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Inondations : "Des fonds vont être débloqués tout de suite, en total accord avec le gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

La visite de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni en Emilie-Romagne, à la suite des intempéries ayant fait 14 victimes à ce stade et des milliers de déplacés fait la Une de tous les médias : « Pour la Romagne, voici le plan d’aides » (Corriere della Sera), « Meloni promet des aides économiques et des dédommagements » (Stampa, Sole), « Tous les ratés du fonds pour la prévention des risques hydro-géologiques » (La Repubblica). Le G7 est aussi cité en Une, « L’Inde fait des concessions à Zelensky, un sommet à Kiev pour la paix en juillet » (Repubblica) ainsi que le Plan de Relance « Fitto : il faut revoir tout le plan, interrompre les fonds aux infrastructures [et les allouer aux entreprises] » (La Stampa).

Les JT couvrent la visite de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni en Emilie-Romagne et l’annonce d’un conseil des ministres extraordinaire ce mardi pour allouer des fonds d’urgence, ainsi que le résultat des élections législatives en Grèce.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Caccia, « La feuille de route est prête, 100 millions d’euros vont être débloqués immédiatement puis des fonds européens seront alloués (mais pas ceux du Plan de Relance) » : « ‘’Nous sommes très confiants. […] Certaines personnes ont tout perdu, il faudra les dédommager intégralement’’ a déclaré Stefano Bonaccini (Parti Démocrate), le Président de la Région Emilie-Romagne, s’adressant à Giorgia Meloni de retour en Italie. Des fonds vont être débloqués tout de suite, en total accord avec le gouvernement. La ‘’feuille de route de la renaissance’’ est déjà prête, 10 millions avaient déjà été alloués lors de la première urgence début mai, 20 millions s’y ajouteront, afin notamment ‘’d’assurer les premiers secours urgents’’ souligne Giorgia Meloni. Mais au total ce seront en fait 100 millions qui seront débloqués sur deux phases : ‘’d’abord pour faire face à l’urgence et pour exempter les entreprises et les habitants de payer les taxes’’, y compris la TVA et les taxes foncières, jusqu’au 31 décembre, explique Giorgia Meloni, ‘’ensuite, on travaillera sur l’indemnisation et la reconstruction’’. Les routes départementales, les écoles, les premières aides pour le secteur agricole…“ Mais, c’est certain, 100 millions ne suffiront pas. D’après la région il faudra plus d’un milliard. Le ministère de l’Economie est déjà au travail pour trouver plus de fonds. La Présidente du Conseil, de retour du G7, a une idée bien précise : ‘’le Fonds européen de solidarité peut être utilisé’’. Elle entend identifier ‘’toutes les ressources dont l’Italie dispose aux différents niveaux institutionnels’’ comme par exemple les fonds alloués à la prévention des risques hydrogéologiques, dont plus de la moitié n’a pas été dépensée et qui pourraient être refléchés. Les autorités miseront également sur ‘’la simplification des procédures’’. En revanche, concernant les milliards du Plan de Relance, Meloni est claire ‘’à ce stade, il faut travailler sur d’autres ressources’’. Après le Conseil des ministres prévu demain, Stefano Bonaccini rencontrera à nouveau Meloni pour lui présenter une série de demandes, dont la nomination d’un Commissaire à la Reconstruction, la suspension des remboursements de prêts bancaires ainsi que des mesures spéciales d’aide en particulier pour les travailleurs agricoles et saisonniers qui, compte tenu de l’état des terres et du littoral, se retrouvent sans emploi. »

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Giorgia Meloni en zone inondée

ENTRETIEN, Il Messaggero, Nello Musumeci (Frères d’Italie), ministre de la protection civile « Les autorités du bassin sont déficitaires, il y a trop de contraintes pour dépenser les fonds » : « ‘’Les tragédies comme celle de l’Émilie-Romagne sont toujours inévitables. Nous pouvons seulement limiter les dégâts en mettant en place des programmes de prévention structurelle contre les risques hydrogéologiques’’. Si certains pourraient penser que le décret-loi discuté en Conseil des ministres pour subvenir aux besoins urgents de la région (via une enveloppe de près de 20 millions d’euros) sera une ‘’goutte d’eau dans l’océan’’, l’allocation efficace de ces ressources – sans passer par des ‘’procédures bureaucratiques interminables’’ - pourraient accélérer la reconstruction. Aujourd’hui, le problème ne provient pas de fonds insuffisants mais du manque de prévention quant à l’allocation régionale efficace de ces fonds à la prévention contre les risques hydrogéologiques (on estime à près de 34 % le pourcentage des fonds que les Régions ont réussi à utiliser sur les quelques 8,4 milliards d’euros alloués par l’État depuis leur instauration). Ce n'était donc pas la volonté mais la capacité à dépenser les fonds qui faisait défaut. Dès lors, il appartient à l’État ‘’d’agir comme un État et de faire face à ses propres responsabilités’’, en favorisant notamment la mise en place de ‘’structures techniques et administratives’’ lisibles et flexibles pour utiliser les fonds de façon pérenne. Pour cela, il faut également revoir l’attribution des compétences et subvenir aux carences budgétaires des sept autorités du bassin, responsables de la planification du territoire et de la préservation du bassin hydrographique italien. Ainsi, en menant une stratégie nationale de lutte et de prévention contre ces risques hydrogéologiques qui touchent les territoires les plus vulnérables, l’État peut espérer mettre un terme à ‘’l’inertie des Régions et des entités locales’’, seulement s’il accepte de superviser et de coordonner les opérations. Pour cela, il ne peut plus ‘’rester à l’écart’’ et doit affronter la réalité ». 

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « L’environnement dépasse la croissance [parmi les préoccupations], le changement climatique effraie les Italiens » : « Ce sondage a été mené quelques jours avant les inondations qui ont particulièrement frappé l’Emilie-Romagne. Il soulignait déjà combien les risques liés à l’environnement sont jugés préoccupants et prioritaires, y compris par rapport à la croissance économique. C’est ce qu’expriment 60% des Italiens, de manière assez constante ces dernières années. C’est une opinion plus répandue parmi les jeunes et 72% des 18-29 ans sont favorables à la proposition européenne conditionnant la construction de nouveaux bâtiments à leur neutralité carbone. L’interdiction de vendre des véhicules à essence ou diesel est moins consensuelle mais atteint tout de même 62% d’avis favorables parmi les plus jeunes. De façon générale, les propositions de l’Union européenne sont plus ou moins appréciées par les Italiens en fonction de leur orientation politique et parti de référence. Les électeurs du Parti démocrate semblent avoir davantage à cœur les questions environnementales (76% sont favorables à une norme sur la neutralité carbone des nouveaux bâtiments), suivis par le Mouvement 5 Etoiles, et, au dernier rang, ceux de Fratelli d’Italia (seuls 43% favorables à la proposition européenne). Là encore, l’interdiction concernant les véhicules est moins consensuelle mais on observe les mêmes tendances : 62% des électeurs du PD y sont favorables, 44% pour l’électorat 5 Etoiles et 35% pour celui de Fratelli d’Italia. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Silvio Berlusconi, dirigeant et fondateur de Forza Italia « Merci pour le soutien qui m’a ému, maintenant je vais rénover le parti » : « ‘’Je vais mieux. Cela a été très difficile mais j’ai toujours été confiant. Même pendant les soins intensifs, j’ai maintenu les contacts avec les dirigeants de Forza Italia, en leur donnant des indications et des suggestions pour les élections municipales. J’en profite pour lancer un appel aux électeurs des villes concernées par le second tour : allez voter, car sans la participation, la démocratie se meurt. Maintenant, il faut rénover Forza Italia. Ce parti a une classe dirigeante nationale et locale experte et je continuerai à exercer mon rôle de fondateur et de leader. Mes rapports avec les alliés sont excellents. Salvini et Meloni ont été à mes côtés ces dernières semaines, ce qui prouve qu’il n’y a pas qu’un rapport politique mais aussi un lien personnel profond entre nous. Forza Italia joue toujours un rôle déterminant, notamment maintenant qu’il y a un PD orienté de plus en plus à gauche et face au crépuscule du soi-disant Troisième Pôle. L’espace au centre s’élargit et Forza Italia le préside avec cohérence car nous sommes les seuls à être vraiment libéraux, chrétiens, européens, atlantistes et pour une justice basée sur la présomption d’innocence. Renzi ? Il dit souvent des choses justes mais tant qu’il ne choisit pas notre camp, il n’y aura que des convergences occasionnelles.’’ »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le PD et le risque de rester isolé » : « La direction du Parti démocrate semble avoir commis deux erreurs. La première concerne l’affaire du Salon du Livre de Turin, où la ministre de la famille Eugenia Roccella (Frères d’Italie) a été empêchée de présenter de son livre dédié à son père Franco, l’un des fondateurs du Parti radical. La ligne de Schlein se base sur la justification de protestations bruyantes [d’une association féministe] et vise à accuser le gouvernement d’ ‘’autoritarisme’’ car incapable de ‘’tolérer la contestation“. La droite en a profité pour jouer les victimes et pour critiquer le directeur sortant du Salon du Livre, Nicola Lagioia. Elle a exploité l’épisode pour ajouter une nouvelle pierre à la campagne contre l’hégémonie culturelle de la gauche. L’absence au sein de la direction du PD de toute critique envers ceux qui ont mis le feu aux poudres, empêchant ceux qui ont des positions différentes en matière de famille et d’IVG de pouvoir prendre la parole, est assez singulier. Un Salon du Livre n’est pas une assemblée universitaire où celui qui hurle le plus fort s’impose sur les autres. La cheffe de l’opposition ne peut pas ignorer l’enjeu d’un tel sujet : la liberté d’expression. L’autre erreur du PD concerne la volonté de renoncer à une discussion, même dure, avec la majorité. Laisser à la Présidente du Conseil carte blanche sur les réformes, comme celle de l’autonomie régionale, serait une grave erreur. S’isoler, et renoncer au débat juste pour marquer le caractère identitaire du parti, serait une erreur encore plus grave. Cela signifierait reconnaitre une dérive maximaliste, compréhensible uniquement par une minorité d’Italiens. Les deux erreurs ont visiblement une corrélation. »

PROPOS, La Stampa, de Raffaele Fitto, ministre chargé du Plan de Relance et des Affaires européennes, « Le plan de Relance doit être remodulé, [certains] fonds alloués pour les infrastructures sont inutiles » : « Le bilan sur l’état d’avancement du Plan de Relance est presque prêt. Pour le ministre Raffaele Fitto, ‘’une grande partie du Plan de Relance n’est pas réalisable. On ne peut pas dépenser cet argent juste pour dépenser cet argent. Il y a un problème de quantité et de qualité. Nous envisageons des changements importants, une réforme du Plan de Relance et une révision structurelle des objectifs dont certains, fixés il y a deux ans, ne sont désormais plus d’actualité parce que la situation a changé. Il s’agit notamment de renoncer à financer une série d’interventions, objectifs et projets non stratégiques. Le chapitre sur les infrastructures sera considérablement réduit, certains grands chantiers ne sont pas réalisables car le système entrepreneurial italien ne peut pas suivre le rythme. Il ne s’agit pas de renoncer à ces fonds, il faudra donc réfléchir à leur réallocation, mais il faut prendre le temps de le faire correctement. La Commission européenne semble se montrer collaborative, nous verrons dans quelques jours si elle l’est réellement. Nous, nous avons fait tout ce que nous devions faire, nous verrons bien si la troisième tranche de 19 milliards nous est versée ou non. Peut-être qu’il y a un excès de zèle vis-à-vis de nous et, du reste, cette tranche relève du gouvernement précédent. Au début, certains ministres concernés montraient une grande résistance car notre travail était un défi pour leur capacité à dépenser les fonds, mais désormais ils collaborent car ils ont compris qu’autrement cela se retournera contre eux. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni au G7, qu'elle a quitté plus tôt que prévu pour se rendre en Italie auprès des sinistrés des inondations.

21/05/2023

Législatives en Grèce : les nationalistes de Solution grecque obtiennent 4,45 % et 16 élus.

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Grèce. Lors des élections législatives de ce 21 mai 2023, les nationalistes de Solution grecque obtiennent 4,45 % et 16 élus (soit + 10). Les nationaux-conservateurs de Niki décrochent 2.92 % et pas d’élu. Les patriotes d’Ethniki Dimiourgia reçoivent 0,81 %. Les ultranationalistes de l’Assemblée des Grecs 0,22 %.

(https://ekloges.ypes.gr/current/v/home/en/parties/)

Bremerhaven : un candidat de BIW a obtenu le soutien de milieux extrémistes.

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Allemagne. État de Brême. Le parti BIW a découvert qu’un de ses candidats, Sven Lichtenfeld, qui vient d’être élu au sein du Parlement de l’État de Brême et au sein du Conseil municipal de Bremerhaven, a obtenu, lors de la campagne électorale, le soutien de milieux extrémistes. Il est, à Bremerhaven, le deuxième candidat de BIW en nombre de voix.

Le candidat de tête de BIW à Bremerhaven et fondateur de BIW Jan TImke estime que cela va à l’encontre des valeurs de BIW. En conséquence, Sven Lichtenfeld ne sera plus membre de BIW et n’appartiendra pas au Bündnis Deutschland avec lequel BIW fusionnera. De plus, il est demandé à Sven Lichtenfeld de ne pas prendre ses deux mandats, au sein du Parlement de l’État de Brême et au sein du Conseil municipal de Bremerhaven.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/18/municipales-a-bermerhaven-biw-obtient-19-6-et-l-afd-5-9-6443813.html)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/18/parlement-de-l-etat-de-breme-biw-obtient-9-4.html)

20/05/2023

Silvio Berlusconi rentre à la maison.

Italie. Silvio Berlusconi (Forza Italia), 86 ans, a quitté ce vendredi 19 mai 2023 l'hôpital milanais où il avait été admis, six semaines auparavant, pour une leucémie et une infection pulmonaire.

19/05/2023

"Les Italiens contre l’autonomie différenciée qui creuserait l’écart entre le Nord et le Sud."

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Italie. Revue de presse.

Les intempéries en Emilie-Romagne ayant fait 13 victimes (recensées à ce stade) et des milliers de déplacés font toujours la Une de tous les médias : « Boue et victimes, des villes dévastées » (Corriere della Sera), « Le désastre des fonds jamais dépensés » (La Repubblica, Sole 24 Ore). Le G7, Meloni et la ligne pour freiner Pékin » (Corriere) est cité ainsi que « Le rapport de la Banque d'Italie soulève des critiques sur la réforme fiscale [du gouvernement] » (Corriere).

Sur Twitter, le hashtag #Trudeau, en référence au Premier ministre canadien, domine suite à sa rencontre, au Japon, avec la présidente Meloni au cours de laquelle il a exprimé son inquiétude pour les droits des personnes LGBT en Italie.

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Giuseppe Conte

ENTRETIEN, La Stampa, de Nello Musumeci (Frères d’Italie), ministre de la Protection civile, “On reconstruit seulement pour avoir les faveurs de l’opinion publique et on délaisse la prévention” : “Nous vivons sur un territoire à risque et le processus de tropicalisation du climat concerne désormais aussi l’Italie. Ces événements désastreux se répéteront. Nous devons être en mesure de cartographier les territoires les plus fragiles et de planifier les interventions nécessaires. Aujourd’hui nous sommes pris au dépourvu car, depuis 80 ans, la fragilité de notre territoire n’a jamais été une priorité pour les différents gouvernements. Une ligne cynique et perverse a été adoptée, basée sur l’idée que les promesses de reconstruction sont plus rentables en termes de consensus qu’une bonne action de prévention. Nous étudions deux propositions de loi, une pour accélérer la phase de reconstruction à la suite d’un drame (allègement des procédures, délais prédéfinis pour les travaux …), l’autre pour simplifier la prévention structurelle, trop souvent freinée par des contraintes environnementales discutables. C’est le cas par exemple des matériaux de constructions des berges des fleuves qui ne sont parfois pas assez solides. Il faut repenser le réseau fluvial, le système de récupération des eaux de pluie et concevoir un plan national pour le stockage de l’eau. Il faudra des dizaines de nouvelles digues mais aussi des bassins et autres petits systèmes de stockage pour les entreprises agricoles en collaboration avec les régions. Enfin, il faut intervenir sur le réseau de distribution pour limiter la déperdition atteignant parfois les 50%. Ces interventions nécessitent quelques mois pour certaines (bassins…) et plus de sept ans pour d’autres (les digues). Nous allons allouer 20 millions à l’Emilie-Romagne pour la gestion de cette phase d’urgence. Le Président de la région parle de plusieurs milliards d’euros de dégâts mais c’est encore tôt pour une estimation. »

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Nello Musumeci

SONDAGE, La Repubblica, A. Noto « Les Italiens contre l’autonomie différenciée qui creuserait l’écart entre le Nord et le Sud » - le projet de loi ne plaît pas aux jeunes ni aux régions du Nord : « L’autonomie différenciée coupe en deux l’Italie et un avis défavorable ressort d’un dernier sondage. Environ 60% des Italiens estiment que cette réforme creuserait l’écart entre le Nord et le Sud du pays. Ce score atteint 70% auprès des jeunes et 76% des habitants du Sud et des iles. Ce qui surprend, c’est qu’un Italien sur deux, habitant au Nord du pays, se dit contre cette réforme. Seuls 31% des sondés estiment que cette réforme pourra favoriser les régions les plus vertueuses, indépendamment de leur localisation géographique. La cote de popularité de la Présidente du Conseil connait une légère baisse, laissant 2 points de pourcentage en un mois et s’attestant désormais à 40%. Ce qui est surprenant, c’est qu’environ 1 électeur sur trois de Renzi ou de Calenda approuve le travail de Meloni, chose qu’il ne faut pas sous-estimer du point de vue politique. Au sein des électeurs de Fratelli d’Italia, le degré de satisfaction change en fonction des questions. En général, leur avis sur les politiques économiques et internes est positif. En revanche, sur les sujets de politique étrangère, la posture atlantiste et européenne imprimée par Meloni soulève certaines critiques parmi ses électeurs : le plein soutien à l’Ukraine est partagé par 57% des électeurs de Fdi, tandis que le soutien aux Etats-Unis et à l’UE ne va pas au-delà de 50%. Cela s’explique sans doute car la Présidente du Conseil a changé sa posture par rapport à l’époque où elle était dans l’opposition. Il faudra voir ensuite si cette évaluation critique peut se transformer en désaffection. A ce stade, il est possible d’enregistrer plutôt un sentiment de déception. Passons aux intentions de vote. FdI perd un demi-point et passe à 27,5%. Le parti de Schlein freine un peu son accélération (de 16 à 21% depuis les primaires) et réduit l’écart avec Fdi. La Ligue est stable à 10% tandis que le M5S continue son hémorragie de voix et passe à 14%. Italia Viva augmente un peu, en attendant de voir la nouvelle configuration du troisième pôle aux élections européennes. »

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PROPOS, La Stampa, d’Elly Schlein, dirigeante du Parti démocrate : « Cette réforme sur l’autonomie régionale augmente les disparités » : « Elly Schlein, devant l’Etat-major de son parti convoqué au lendemain de l’urgence qui a frappé l’Emilie-Romagne, fait le point sur plusieurs sujets, à commencer par la réforme du ministre Calderoli concernant l’autonomie régionale différenciée. ‘’C’est une réforme erronée, tant sur le plan du fond que sur le plan de la méthode suivie : le gouvernement est en train de contourner les Chambres. Faire avancer ce genre de proposition sans prévoir un seul euro sur un fonds de rééquilibrage [pouvant éviter les disparités de ressources] à hauteur de 50 ou 70 milliards signifie se moquer des citoyens. Le pays, divisé, nécessite d’être recousu. Nous avons demandé un moratoire sur l’autonomie différenciée et sur les institutions locales. C’est pourtant Meloni elle-même qui avait dit que sur les réformes il fallait un vrai échange sans préjugés’’. Concernant les intempéries, Schlein explique ‘’le PD demande au gouvernement d’adopter au plus vite un décret, en s’engageant à donner son soutien sans distinctions de couleur politique, avec les Région et les municipalités. Nous demandons au gouvernement de nous impliquer sur la mise en sécurité, sur les aides économiques et sur le rétablissement de la mobilité en Emilie-Romagne.’’ »

ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Autonomie régionale, flat tax et retraites, les dossiers de la Ligue rencontrent des difficultés » : « Les trois réformes-bannière de la Ligue nous montrent l’agitation au sein du parti de Salvini. Il y a d’abord eu la polémique sur cette ‘’main invisible’’ évoquée par la Ligue, qui se cacherait derrière la publication sur Internet du rapport du bureau budgétaire du Sénat. Ce rapport soulève de fortes critiques sur le projet de loi qui favoriserait des inégalités entre les régions. Hier, la flat tax, l’impôt à un seul taux, a été critiquée par la Banque d’Italie, qui expliquait que ce système n’était pas compatible avec les pays ayant des politiques sociales comme le nôtre. Enfin, il y a quelques semaines le Sole, le ministre de l’Economie Giorgetti mettait en garde contre la baisse du taux de natalité en soulignant ‘’il n’existe pas de réforme des retraites compatible avec notre situation démographique’’. L’une après l’autre, les batailles identitaires de la Ligue semblent se fragiliser. Salvini devra ainsi se demander comment il est possible de rester dans le gouvernement sachant que le scénario économique et politique offre peu de marges et plusieurs difficultés. C’est le président de la région Vénétie, Luca Zaia, qui a répondu à cette question subjacente, en affirmant hier que ‘’sans l’autonomie c’est la raison contractuelle même de la majorité qui serait remise en cause’’. Il s’agit d’un diktat et cela montre que le couac sur l’autonomie n’a pas été ressenti par les léguistes comme un simple incident de parcours. La même sonnette d’alarme pourrait retentir après le rapport de la Banque d’Italie. C’est une saison de négociations et de revendications qui s’ouvre pour Salvini et qui se terminera avec l’adoption de la loi de finances. Il est juste de rappeler que les partis se présenteront seuls aux élections européennes et que chacun devra s’y rendre en ayant encaissé des objectifs concrets. Les tensions sont déjà visibles. »

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Luca Zaia

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Giorgia Meloni

INTERVENTION, La Repubblica, Fumo Kishida, premier ministre japonais, « Hiroshima, G7 pour l’Ukraine » : « La communauté internationale se trouve aujourd'hui à un tournant de son histoire. Elle doit faire face à des crises complexes, telles que l'urgence climatique, la pandémie et l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Je suis déterminé à me joindre à tous les dirigeants du G7, à commencer par la Première ministre Giorgia Meloni, pour relever les défis auxquels la communauté internationale est confrontée. J'ai l'intention d'approfondir le débat au sommet du G7 dans deux perspectives. La première est de démontrer notre détermination, en tant que dirigeants du G7, à soutenir un ordre international libre et ouvert fondé sur l'État de droit. Les pays fragiles sont ceux qui ont le plus besoin de l'"État de droit", et l'on peut affirmer que l'adhésion aux principes de la Charte des Nations unies - tels que le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, le règlement pacifique des différends ou le non-recours à la force - est une condition préalable fondamentale à la jouissance de la "liberté" au sein de la communauté internationale. La deuxième perspective consiste à renforcer l'engagement avec les pays du Sud. L'invasion russe de l'Ukraine a porté un coup sévère aux moyens de subsistance de la population mondiale, à commencer par les pays en développement. Nous ne pouvons pas instaurer un climat de confiance avec eux sans porter notre attention sur les défis auxquels ils sont confrontés et sans travailler à les résoudre. Les défis de la communauté internationale ne peuvent pas non plus être résolus sans la coopération de ces pays. C'est dans cet esprit que le sommet d'Hiroshima invitera, outre le G7, les chefs d'État de huit pays et les dirigeants de sept organisations internationales à organiser des réunions d'information sur cette question. Sur la base de ces deux perspectives, les thèmes à l'ordre du jour du sommet d'Hiroshima seront les grandes questions mondiales, telles que la situation en Ukraine, les affaires régionales, y compris l'Indo-Pacifique, la résilience et la sécurité économiques, le désarmement nucléaire et la non-prolifération, l'économie mondiale, y compris la sécurité alimentaire et énergétique, le changement climatique, la santé internationale et le développement. J'ai obtenu la participation du président Zelensky au sommet d'Hiroshima, avec l'intention d'y démontrer la solidarité inébranlable du G7 avec l'Ukraine. Outre l'appel au retrait immédiat et inconditionnel de toutes les troupes et de tous les équipements de Russie, j'ai l'intention de confirmer que le G7 continuera à imposer des sanctions sévères à la Russie et à soutenir fermement l'Ukraine.  Concernant l’Indo-Pacifique et compte tenu également du fait que le Japon est le seul pays asiatique au sein du G7, j'ai l'intention de faire du sommet d'Hiroshima l'occasion de confirmer l'engagement du G7 en faveur d'un "Indo-Pacifique libre et ouvert (Foip)". À l'heure où les fondements de l'ordre international sont ébranlés, la sécurité de l'Europe et celle de l'Indo-Pacifique sont indissociables. L'Italie est également de plus en plus impliquée dans l'Indo-Pacifique. En janvier dernier, nous avons convenu avec G.Meloni d'élever les relations entre nos deux pays au rang de "partenariat stratégique". Ces dernières années, la coopération entre le Japon et l'Italie dans le domaine de la sécurité et de la défense a progressé, avec des initiatives telles que l'annonce en décembre dernier de l'accord entre le Japon, l'Italie et le Royaume-Uni pour le développement conjoint de la prochaine génération d'avions de combat, ou l'arrivée au Japon de la frégate Morosini, prévue pour le mois de juin prochain. J'espère que l'Italie renforcera encore sa présence dans l'Indo-Pacifique à l'avenir. En travaillant avec les pays du G7, y compris l'Italie, qui en assurera la présidence l'année prochaine, et avec des partenaires tels que les pays du Sud, j'ai l'intention d'envoyer un message fort depuis Hiroshima. »

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Fumo Kishida et Giorgia Meloni

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/05/2023

Municipales à Bermerhaven : BIW obtient 19,6 % et l’AfD 5,9 %.

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Allemagne. État de Brême. Municipalité de Bremerhaven. Lors des élections de ce 14 mai 2023 pour le Conseil municipal de Bremerhaven, BIW obtient 19,6 % (soit + 11,6) et l’AfD 5,9 % (soit – 2,8).

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Verts : écologistes

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

BIW : patriotes

Die Partei : satirique

Piraten : pirates

AfD : patriotes

 

Sièges :

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(https://www.wahlen-bremen.de/Wahlen/2023_05_14/Bremerhave...)

Parlement de l'État de Brême : BIW obtient 9,4 %.

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Allemagne. État de Brême. Lors des élections pour le Parlement de l'État de Brême de ce 14 mai 2023, BIW (Bürger in Wut - Citoyens en colère) obtient 9,4 %. L'AfD n'a pas été autorisée à se présenter.

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Verts : écologistes

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

BIW : patriotes

Sonstige : autres

 

Sièges :

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/15/l-a...)

"Un fonds souverain [pour les entreprises] du Made in Italy."

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Italie. Revue de presse.

Les intempéries en Emilie-Romagne ayant provoqué d’importantes inondations et fait une dizaine de victimes et des milliers de déplacés, font toujours les gros titres, avec large couverture photographique : « Des morts et des déplacés, comme un séisme » (Corriere della Sera), « Sous l’eau » (La Repubblica), « Notre Romagne » (Stampa, Giornale), « Noyés sous la boue » (Messaggero), « La politique du ciment [fait de l’Emilie-Romagne] une région-record de l’imperméabilité » (Fatto). « Invasion russe en Ukraine, des failles dans le pouvoir de Poutine allant de Prigogine aux oligarques » (Corriere), « Le Pape ignore le « niet » de Kiev et continue les négociations » (L’Unità). « Paris sans retenue : Darmanin insulte encore Meloni, contournant ainsi Macron » (Il Giornale). « Décret sur les migrants : l’ONU adresse une lettre au gouvernement : il faut modifier le texte » (Avvenire).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Le gouvernement est prêt à débloquer 20 millions d'euros d'aide. Trente mille personnes évacuées » par Alessandra Arachi : « 200 millimètres de pluie sont tombés en 24 heures sur l'Émilie-Romagne, soit autant que la moyenne d'un peu plus d'un mois. La région se noie dans le désespoir. Il y a quinze jours, elle avait déjà été frappée par une tempête de nuages, victime d'un événement extrême, du genre de ceux qui font penser aux graves dommages causés par le changement climatique. Giorgia Meloni suit en permanence la situation à distance et annonce la tenue d'un Conseil des ministres mardi prochain. Les mesures à mettre sur la table pour faire face à l'urgence sont prêtes : plus de 30 000 personnes ont été évacuées, dont environ 20 000 dans la seule région de Ravenne. Nello Musumeci, ministre de la Protection civile, a déjà fait savoir qu'il demanderait 20 millions d'euros supplémentaires, en plus de ceux déjà alloués le 4 mai. "Ils seront utilisés pour faire face aux premières dépenses d'urgence nécessaires, pour la remise en état du réseau routier", a-t-il expliqué avant d'ajouter que lors du conseil des ministres de mardi, l'état d'urgence sera étendu à la province de Rimini, en plus de celles de Reggio Emilia, Modène, Bologne, Ferrare, Ravenne et Forlì-Cesena. "Dans quelques jours, le gouvernement fera rapport au Parlement", a déclaré le ministre des relations avec le Parlement, Luca Ciriani. Aucun répit n'est prévu aujourd'hui non plus, l'alerte rouge ayant été déclenchée dans une grande partie de la région. Les trains à destination de l'Émilie-Romagne circulent en dents de scie. Sur l'autoroute A14, l'eau a atteint la chaussée dans de nombreux cas. Les camions et même les voitures ne peuvent pas circuler, sauf sur le tronçon entre Bologne San Lazzaro et l'embranchement pour Ravenne. Ils travaillent d'arrache-pied, 50 véhicules et plus de 100 hommes sont en service sur l'autoroute. Tous les aspects de la tragédie sont pris en compte. Même les aspects économiques : "Les délais de paiement et d'exécution des impôts seront suspendus pour les particuliers et les entreprises", a déclaré le vice-ministre de l'économie Maurizio Leo, annonçant également des mesures pour les hypothèques. Le ministre de la justice, Carlo Nordio, a quant à lui indiqué que les audiences des tribunaux seraient reportées et les obligations suspendues. La situation de l'agriculture est très délicate. Le ministre Francesco Lollobrigida a déclaré que les dommages réels ne seront calculés qu'une fois l'événement terminé. "Nous ouvrirons une discussion avec les catégories concernées, comme nous l'avons déjà fait avec l'Émilie-Romagne, qui sera mise à jour pour essayer de comprendre quelles ressources disponibles peuvent être investies". Marina Calderone, ministre du travail, a déclaré : "Il y aura une reconnaissance des entreprises et des réalités de production concernées. Nous réfléchirons à des amortisseurs sociaux pour des catégories de travailleurs tels que les travailleurs temporaires dans le secteur agricole" ». 

ENTRETIEN, Il Resto del Carlino, de Matteo Salvini, vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures, « [Allouons] dès maintenant 100 millions d’euros et finissons-en avec les refus systématiques, nous débloquerons les chantiers » : « Plusieurs acteurs entrent en jeu dans cette crise. Le ministère des Infrastructures et des Transports fait partie du comité national de la Protection civile. Nous pouvons aussi compter sur le professionnalisme de la Garde côtière qui a mis à disposition ses moyens et participé aux missions de secours. Il y a deux grandes questions à affronter aujourd’hui : d’une part la crise hydrique, d’autre part le risque hydrogéologique. Sur la première il faut construire, réparer, améliorer toutes les infrastructures de gestion de l’eau, y compris pour sa réutilisation industrielle ou agricole. Le ministère a mis plus de 100 millions sur la table, ce qui n’est qu’une première tranche dans ce contexte d’urgence. Il faut notamment intervenir sur le Canal d’Emilie-Romagne, cela ne peut plus être repoussé. Nous payons les conséquences de trop nombreux refus qui ont retardé les chantiers et bloqué le pays à tous les niveaux, comme sur le nettoyage du lit des fleuves ou sur les digues pour lesquelles on attend parfois depuis plusieurs années le feu vert de la Cour des Comptes. Nous avons décidé de reprendre la main sur la construction de quatre grandes digues afin de sortir de l’impasse. Les infrastructures en chantier en Emilie-Romagne ne seront pas efficaces seules, sans une nécessaire mise en sécurité des fleuves et cours d’eau. Nous tentons de mettre en place un dialogue direct avec les maires et recueillons les signalements des collectivités locales. Nous espérons recevoir d’autres fonds pour mettre en œuvre le programme d’entretien des fleuves et des berges, et autres structures hydrauliques à risque, de la part des autres ministères mais aussi d’éventuelles aides européennes. Il faut au moins un milliard par an lors des prochaines années pour faire face à la seule crise hydrique. Nous pouvons déjà compter sur les Fonds FSC qui ont été alloués surtout au sud, et certains fonds européens reçus pour financer des projets spécifiques. Mais nous pensons au retard accumulé sur des chantiers décisifs comme le MOSE qui sauve désormais systématiquement Venise après des années de polémiques. La vérité est que lorsque des événements dramatiques comme celui-ci surviennent, tout le pays est bloqué et coupé en deux.» 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le projet de la Ligue irrite la coalition de droite » : « Le projet de texte sorti du bureau technique du Sénat sur les parties critiques de la réforme sur l’autonomie régionale différentiée, voulue par la Ligue, a ouvert une polémique envenimée. Une polémique non seulement entre le parti de Salvini et les oppositions, comme cela était prévisible, mais au sein même de la majorité. Les accusations peu édulcorées des léguistes à l’égard des alliés, évoquant un « coup » interne avec la publication du texte comme si l’on voulait faire sauter la réforme phare de la Ligue, a surpris tout le monde. En général, ces accusations n’ont pas reçu de réponse. Très peu de représentants de la coalition de droite ont manifesté un geste de solidarité envers la Ligue. L’épisode aurait pu passer aux oubliettes, le Sénat ayant minimisé le tout. Toutefois, cela n’a pas suffi. C’est comme si ces critiques avaient alimenté des doutes déjà existants dans la majorité. Au-delà des positions officielles de soutien à l’autonomie régionale fortement voulue par Salvini et Calderoli, il y a un accueil très froid parmi les alliés. La crainte est qu’en soutenant une réforme jugée dangereuse pour l’unité de l’Italie, la Ligue finisse par faire un cadeau électoral à ses adversaires. Notamment au Sud du pays. Par ailleurs, la Ligue a toujours souligné la complémentarité entre la réforme de l’autonomie et la réforme présidentialiste voulue par Meloni. Si l’une des deux devait tomber à l’eau, tout sauterait. Difficile de faire des prévisions, à ce stade. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Ignazio La Russia (Frères d’Italie), Président du Sénat « Il n’y a aucun boycott, par ailleurs les rapports des bureaux techniques ne sont jamais élogieux » : « [Concernant la publication sur Internet du rapport des bureaux budgétaires du Sénat] il n’y a eu aucun « coup monté ». Aucun président du Sénat ne ferait une chose pareille, s’exposant à des critiques légitimes. Il n’y a eu aucune pression de ma part. Ces rapports ne passent pas par mon bureau. Il s’agit d’une erreur. Il n’y a aucun élément politiquement important dans cette histoire. Donner un jugement sur cette réforme ne relève pas de mes fonctions. Ces dossiers sont écrits par des experts, pas par des politiciens. A ma connaissance, il n’y a pas de disputes au sein du gouvernement sur les réformes. J’ai même l’impression qu’il y a une large entente au sein du gouvernement en la matière. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Luca Zaia, (Ligue) Président de la région Vénétie « Si la réforme de l’autonomie régionale n’est pas adoptée, c’est la raison d’être de la majorité qui serait remise en cause » : « J’aimerais bien connaitre le responsable du Bureau budgétaire du Sénat, dont j’ignore l’identité, ne serait-ce que pour permettre une échange avec nos académiciens qui ont contribué à l’écriture de cette réforme et qui affirment exactement le contraire. Il s’agit là d’un jugement plus politique que technique. L’accord sur l’autonomie est l’un des piliers de cette majorité. Si cette réforme ne devait pas être réalisée, c’est le contrat même sur lequel est fondée cette majorité qui n’aurait plus de sens. La centralité de l’Etat est une culture arriérée, nous sommes pour la renaissance du fédéralisme, ce qui implique un grand changement social et culturel. »

ARTICLE, La Repubblica, de D. Longhin, « Un fonds souverain [pour les entreprises] du Made in Italy, une pluie d’argent pour les labels, les salons et les lycées » : « L’élément clef du projet de loi qui doit être approuvé la semaine prochaine en Conseil des ministres est la création de toute pièce de ce fonds souverain avec une dotation publique qui devrait être de 500 millions à un milliard. Des fonds privés et d’autres institutions pourront toutefois y contribuer. Un fonds qui permettra l’acquisition par l’Etat de parts minoritaires ne lui donnant donc pas un droit de contrôle sur les entreprises ainsi soutenues, et qui ‘’aidera au développement des filières italiennes’’ souligne le ministre des Entreprises et du Made in Italy Adolfo Urso (Frères d’Italie). Le projet de lycées ‘’Made in Italy’’ en lien avec les secteurs industriels a déjà été annoncé. Les nouveautés sont la création de comptes de dépôts avantageux pour soutenir les études des jeunes ; la création de la fondation ‘’Entreprises et compétences’’ pour mettre en réseau les établissements techniques, les formations et les entreprises ; l’introduction d’un label pour valoriser les restaurants italiens partout dans le monde. Le ministère entend aussi durcir les sanctions contre la contrefaçon. La figure du ‘’retraité-tuteur’’ sera introduite, permettant à d’anciens employés de revenir dans l’entreprises pour transmettre leurs compétences aux plus jeunes pour une rémunération maximale de 15 000 euros par an. Une Exposition permanente et une journée du Made in Italy devraient être créées, le 15 avril, jour de la naissance de Léonard de Vinci, symbole du génie italien. Ce sera ‘’la journée de la fierté de nos produits et entreprises, de la culture et du modèle italien dans le monde’’ explique Urso. Le projet entend donc miser sur ‘’le Made in Italy comme moteur de la reprise du pays’’ souligne le ministre des Entreprises. C’est toutefois le ministère de l’Economie et des Finances qui prendra les décisions sur la stratégie et les interventions. Le texte prévoit l’entrée du MEF au capital de certaines entreprises nationales mais toujours pour une part minoritaire. »

ARTICLE, la Repubblica, T. Ciriaco et P. Mastrolilli, « Sur les Routes de la Soie : Biden accorde du temps mais la sortie de l’Italie n'est pas négociable » : « Présente à Hiroshima dans le cadre du Sommet du G7, la présidente du Conseil italien G. Meloni aura vraisemblablement l’occasion d’échanger avec son homologue américain J. Biden sur la sortie italienne du projet des Nouvelles Routes de la Soie en Europe, alors que ce dernier a accepté d’accorder plus de temps à l’Italie pour que celle-ci fasse son choix. Pour rappel, l'Italie est le seul pays du G7 à avoir rejoint en mars 2019 le projet chinois ‘’Belt and Road Initiative‘’, dont le mémorandum signé par Conte a posé le cadre d’une future coopération commerciale et culturelle entre les deux pays. Néanmoins, l’arrivée de Meloni au pouvoir a remis en cause cet accord, (dont la signature non-contraignante ne lui attribue pas la valeur de Traité), en privilégiant le fait de renouer les relations que l’Italie entretenait jusque-là avec ses alliés occidentaux. La présidente du Conseil se trouve ainsi dans une position diplomatique délicate et demande aux États-Unis du temps pour trouver une solution stratégique qui ne suscite pas de ‘’ressentiments’’ à Pékin tout en s’en ‘’tenant à la nécessité d'une relation privilégiée avec Washington’’. Au regard des événements des derniers mois et des positions ‘’atlantistes’’ prises par l’Italie notamment dans le cadre du conflit en Ukraine, J. Biden accorde sa confiance à G. Meloni pour que celle-ci s’essaie à cet exercice diplomatique périlleux qui s’annonce avec Pékin. Preuve du nouveau virage pris par le gouvernement italien, le leader de Forza Italia S. Berlusconi a semble-t-il lui aussi revu ses positions en s’estimant désormais favorable au renouement du dialogue et à la mise en place d’un pourparler entre l’Ukraine et la Russie. L’Italie semble ainsi avoir ‘’parié sur Washington pour compenser son isolement européen relatif’’, à l’image des derniers conflits qui l’opposent à la France, même si le pays doit désormais donner des garanties d’engagement à J. Biden pour éviter une potentielle crise diplomatique avec son allié américain. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)