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05/05/2023

Pays-Bas : des leaders patriotes boycottent la visite, le jour du souvenir des victimes de guerre, du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

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Pays-Bas. Ce 4 mai 2023, lors d’une visite aux Pays-Bas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenu un discours devant les membres des deux chambres néerlandaises. Les figures de proue Caroline van der Plas (BBB), Geert Wilders (PVV), Thierry Baudet (Forum voor Democratie) et Wybren van Haga (BVNL)  ont évité d’être présents.

La dirigeante du parti des agriculteurs BBB Caroline van der Plas a dénoncé la visite, alors que le 4 mai est consacré, aux Pays-Bas, au souvenir des victimes de guerre. Le président du PVV Geert Wilders a tenu des propos similaires, ainsi que Wybren van Haga de BVNL.

Par contre, Annabel Nanninga de JA21 estime que cette visite n’empêche pas, durant le reste de la journée, de célébrer le souvenir des victimes de guerre.

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Geert Wilders et Caroline van der Plas

"Migrants, affrontement Italie-France."

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Italie. Revue de presse.

L’annulation de la visite du ministre italien des Affaires étrangères, A. Tajani (Forza Italia), à Paris suite aux propos du ministre G. Darmanin sur la gestion de l’immigration par le gouvernement italien, hier, fait les gros titres « Migrants, affrontement Italie-France » (Corriere della Sera, Il Messaggero), « La gifle de Paris » - Le ministre Tajani annule sa visite en France (La Repubblica), « Migrants, l’attaque française. Meloni attend des excuses » (La Stampa), « Ils frappent sur les migrants et ils nous sermonnent » (ll Giornale). Les autres titres portent sur : « Naples sacré champion d’Italie, une grande fête » (Corriere, Repubblica, Stampa, Messaggero).

ENTRETIEN d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre italien des Affaires étrangères, au Corriere – « Une insulte gratuite et vulgaire à un pays ami et allié- La France doit maintenant s'excuser » : « A. Tajani : « Le ministre de l'intérieur a dit des choses incroyables, contre Meloni, contre le gouvernement, même contre l'Italie et les Italiens, allez l'écouter à nouveau, c'est vraiment du jamais vu". Q. : Et comment l'explique-t-il ? AT : « Je ne sais pas, il a dit que nous étions un gouvernement d'extrême droite, il a comparé Meloni à Le Pen, tout cela est froid. Je devais me rendre à Paris, pour une réunion préparée depuis des semaines, qui devait se terminer par une conférence de presse commune avec la ministre des affaires étrangères Catherine Colonna ». Q : Ce n'est pas la première fois que Darmanin s'en prend à l'Italie. AT : « Oui, mais à l'époque il y avait un fait divers, il y avait un communiqué sur le bateau de migrants, ici il n'y a aucun fait qui puisse non pas justifier mais au moins expliquer cette attaque. C'est une insulte gratuite et vulgaire à un pays ami, un allié, dont les dirigeants institutionnels sont en parfaite harmonie, qui plus est dans la première année d'application du Traité du Quirinal. J'aimerais voir ce qui se serait passé si Piantedosi avait tenu des propos similaires à l'égard de la France et de son gouvernement ». Q : Que se serait-il passé ? AT : « Nous pouvons facilement l'imaginer, il y aurait eu des conséquences très graves. » Q : Mais la semaine dernière, ils ont déployé 150 soldats à la frontière, ils continuent à dire que nous sommes incapables de garder les migrants irréguliers sur notre territoire ? AT : « Mais quel est le rapport ? Dans des cas comme celui-ci, on s'assoit autour d'une table et on aborde le problème ensemble. Ce n'est pas comme si nous allions à la télévision pour offenser fortement un allié, s'il y a des problèmes, nous nous parlons ». Q : Avant d'annuler votre visite à Paris, avez-vous appelé Giorgia Meloni ? AT : « Bien sûr, je l'ai informée ». Q : Et que lui avez-vous dit ? AT : « Je lui ai dit, c'est que la note du ministère français des affaires étrangères était insuffisante et que si des excuses n'étaient pas présentées, la visite devait être annulée. » Q : Mais vous n'avez été contactée par aucun membre du gouvernement français ? AT : « Bien sûr, Catherine Colonna m'a appelé deux fois pour me dire qu'elle était désolée, elle était très amicale ». Q : Vous a-t-elle dit autre chose ? AT : « Je ne raconte pas les appels téléphoniques privés. » Q : Cette affaire est-elle une nouvelle crise diplomatique entre nous et la France ? AT : « Il s'agit d'une attaque froide, comme un coup de poignard dans le dos, de la part d'un membre éminent du gouvernement français. Ces choses ne peuvent être ignorées. Cependant, le reste de l'exécutif de Macron ne pense certainement pas comme Darmanin. Le communiqué ne va pas assez loin car il n'y a pas d'excuses, mais du côté français, on peut toujours voir à la fois du regret et de l'embarras par rapport à ce qui s'est passé. » Q : Nous avons des intérêts communs avec la France sur de nombreux fronts, en premier lieu sur le front des migrants : la situation explosive en Tunisie nous concerne tous les deux, de même que la Libye et les routes africaines en général. S'agit-il d'un travail de compromis qui nécessite à l'évidence une forte convergence diplomatique ? AT : « J'espère que non, notamment parce que cette attaque laisse vraiment pantois, c'est un coup de tonnerre, une avalanche d'insultes gratuites. Il est clair que tous les membres du gouvernement français ne pensent pas la même chose que leur ministre de l'intérieur, il est clair que leur mécontentement et même leur déception nous sont parvenus, mais il faut un démenti et une condamnation. Il n'est jamais arrivé, et il n'arrivera jamais, qu'un Italien ou un membre du gouvernement italien s'adresse à un autre gouvernement d'un pays allié de cette manière et avec une telle agressivité, ou même à ses responsables institutionnels ». Q : Que demande l'Italie à ce stade ? AT : « Nous demandons ce qui est naturel et légitime. Nous sommes un grand pays, démocratique, fondateur de l'Union européenne, avec une histoire millénaire. Nous demandons le respect, qui est le même que celui que nous avons pour nos alliés. Nous exigeons le respect de notre histoire, de notre prestige, de notre dignité. Un ministre des affaires étrangères ne peut pas se permettre de faire ce qu'a fait ce monsieur, qui est d'ailleurs un homme politique considéré comme très proche du président français, ce qui fait qu'il porte également préjudice à Macron. Si l'on offense gratuitement une autre personne, le moins que l'on puisse faire est de s'excuser. Dans ce cas, il a offensé tous les Italiens, ainsi que le gouvernement et le Premier ministre. Il nous a notamment comparés à l'extrême droite, ce qui est incroyable. » » 

COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Meloni et Macron, l’amitié difficile. Pas de visite à Paris pour Tajani : ‘’sans excuses je ne pars pas’’ » : « Antonio Tajani a attendu en vain une déclaration d'excuses. La voiture s'est arrêtée, à l'aéroport, à Florence, dans l'espoir que quelque chose bouge à Paris, après les coups de gueule du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin contre Giorgia Meloni et le gouvernement italien, ‘’incapable de résoudre les problèmes migratoires’’. A 15h20 hier, le vol devait emmener le ministre des affaires étrangères à Paris pour un dîner avec son homologue Catherine Colonna. A 19h30, ils devaient s'asseoir à la table du Quai d'Orsay, face à face, pour une rencontre soigneusement organisée depuis des semaines et censée préparer la visite prochaine de Giorgia Meloni à l'Elysée. Dans les minutes d'attente, devant l'avion prêt à décoller, les collaborateurs du ministre Tajani contactent l'ambassade d'Italie à Paris, l'ambassade de France à Rome et le cabinet du ministre Colonna. Un communiqué du ministère français des Affaires étrangères arrive, qui se veut une prise de distance avec Darmanin, mais dans une formule plus générique, moins directe, rappelant le ‘’respect mutuel’’ et ’’l'esprit du traité du Quirinal" mais cela ne suffit pas. Tajani appelle Meloni, qui veut des excuses immédiates, et ils se mettent d'accord sur la ligne. La voiture du ministre quitte Florence en direction de Milan, où l'attend le congrès de Forza Italia. Il n'ira plus à Paris. Après l'annonce, la ministre Colonna lui téléphone deux fois. Le ministre italien comprend l'embarras de son homologue, prise au dépourvu comme tout le monde. Colonna retente avec un tweet, espérant ‘’le voir bientôt à Paris’’. Cela arrivera, mais avant cela, Meloni attend un discours plus clair de la part du gouvernement français. Les sherpas travaillent depuis des mois à l'élaboration d'un ton plus conforme aux relations entre alliés et voilà que tout est à nouveau dans l'air. Aucune réaction officielle n'a filtré du Palais Chigi. Les deux heures d'entretien avec Macron fin mars dans la chambre d'hôtel Amigo à Bruxelles lors du dernier Conseil européen avaient réconcilié les deux dirigeants. La visite en France était en cours de préparation pour la fin mai ou le début juin. Aujourd'hui, elle est en équilibre précaire. Tajani continuera cependant à jouer le rôle de médiateur. » 

ARTILCE, S. Montefiori, Corriere, « Paris attaque Meloni sur les migrants. La colère de Tajani, visite à Paris annulée après les propos de Darmanin – ‘’Rome incapable ‘’. Le PD : « nous nous chargeons de jouer le rôle de l’opposition » » : « La nouvelle crise diplomatique entre l'Italie et la France découle des phrases lâchées par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin.  Une attaque à froid, totalement inattendue contre Meloni et le gouvernement italien, quelques heures seulement avant la visite à Paris - prévue puis évidemment annulée - du ministre italien des affaires étrangères Antonio Tajani. Les phrases de M. Darmanin ont suscité des réactions négatives de la part du gouvernement et de l'opposition, à Rome comme à Paris. La ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, qui s'apprêtait à accueillir M. Tajani au Quai d'Orsay à 19h30, s'est en effet désolidarisée de M. Darmanin : ‘’J'ai eu mon collègue Tajani au téléphone’’, a-t-elle écrit en italien sur Twitter, ‘’je lui ai dit que la relation entre l'Italie et la France est fondée sur le respect mutuel, entre nos deux pays et entre leurs dirigeants. J'espère l'accueillir bientôt à Paris’’.Le sentiment est que Darmanin n'était même pas au courant de l'imminence de la rencontre au Quai d'Orsay, qui était aussi importante parce que Tajani et Colonna allaient parler de la visite à Paris de la Première ministre Giorgia Meloni, invitée à l'Élysée par le président Emmanuel Macron depuis des mois. Une rencontre qui semblait pouvoir se tenir entre juin et juillet (Macron verra à nouveau le chancelier Olaf Scholz à Berlin) mais qui est à nouveau en équilibre précaire. Darmanin n'est pas étranger à ce genre d’attitude : en juin dernier, face à la clameur du désastre d'ordre public de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid au Stade de France, il n'avait pas hésité à masquer la responsabilité de son ministère en accusant à tort les supporters de Liverpool, et lors de la crise de l'Ocean Viking en novembre dernier, il avait qualifié les autorités italiennes de  ‘’non-professionnelles‘’. Une critique qu'il pourrait bien mériter lui-même, au vu de la journée d'hier. Darmanin mise beaucoup sur la question de l'immigration, peut-être pour nourrir les ambitions vers l'Elysée que beaucoup lui prêtent en 2027. »

EDITORIAL, C. Cerasa, directeur du Foglio, « Incapables peut-être, Lepénistes non. Pourquoi le gouvernement français a tort de considérer Meloni comme une copie conforme de Le Pen » : « Les mots durs adressés hier à l'Italie par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, peuvent être lus à travers deux clés de lecture différentes, toutes deux utiles pour se concentrer sur une question cruciale pour l'avenir de l'Italie : qu'arrive-t-il au gouvernement Meloni ? La première clé de lecture concerne la forme, et il n'est pas nécessaire d'être un analyste politique raffiné pour reconnaître que les mots de Darmanin n'aideront certainement pas la France à raccommoder les relations diplomatiques que le président français, Emmanuel Macron, et le chef de notre gouvernement, Giorgia Meloni, tentent de remettre en ordre depuis quelques mois (Macron, petite nouvelle, a invité Meloni à Paris, comme des sources de l'Élysée le confirment au Foglio, mais la date de la rencontre n'a pas encore été convenue). Cependant, cela fait des mois, si l'on a la patience de rembobiner la cassette, que le gouvernement français tente d'utiliser Giorgia Meloni pour démolir davantage l'image publique du parti de Marine Le Pen. Et cela fait des mois que le gouvernement français tente de reproduire avec le gouvernement Meloni les mêmes tactiques adoptées du gouvernement au pouvoir en Italie en 2018. Tactique que l'on peut résumer ainsi : chers électeurs français, ne faites pas confiance aux souverainistes, car lorsqu'ils entrent au gouvernement, ils se montrent régulièrement de dangereux populistes, incapables de gouverner. Si le ministre français n'a pas tort lorsqu'il qualifie le gouvernement italien d'’’incapable’’ de résoudre les problèmes de l'Italie en matière d'immigration mais sa critique-  et nous arrivons ici au deuxième point et à la deuxième clé de lecture, apparaît au fond très décousue, car elle montre une approche française de la question de l'immigration à l'opposé de celle prônée par Macron lui-même. Le président français répète depuis des années qu'il faut une plus grande solidarité entre les pays européens pour gouverner l'immigration. Considérer la trajectoire du gouvernement Meloni comme une photocopie du modèle Le Pen est une erreur macroscopique, quelque peu populiste. Une erreur qui peut être justifiée par la volonté du front macronien d'entamer prématurément la campagne électorale pour les prochaines élections européennes. On ne peut dire que Meloni ait une approche lepéniste de l'économie (prudence sur la dette) ni de la politique étrangère (atlantisme anti-poutiniste), ni même qu’elle construit sa campagne électorale européenne avec une approche lepéniste. Idem sur l'immigration, compte tenu de la transformation lente mais visible du gouvernement qui est passé de la saison du blocus naval (à celle de la recherche de l'aide de l'Europe pour gouverner l'immigration. L'Italie - en plus de démontrer sa capacité, sa fiabilité, sa crédibilité, tant sur l'immigration que sur le Pnrr - aurait besoin d'un gouvernement français disposé à suivre une approche visant à combattre le lepénisme gouvernemental non pas en dépeignant le melonisme pour ce qu'il n'est pas (mais en utilisant la lente conversion pro-européenne de Meloni pour faire comprendre que le populisme à l'épreuve gouvernementale est une démonstration concrète de ce que la propagande doit faire pour s'adapter à la réalité. Et le fait que le gouvernement Meloni ait choisi de s'éloigner de ses promesses électorales, plus qu'un signe d'incapacité, devrait être salué par ses amis français comme un signe de maturité. Moins de propagande, plus de faits. Cela vaut pour le gouvernement italien. Mais aujourd'hui, cela vaut aussi pour le gouvernement français. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, d’A. Bonanni, « L’incident électoral » : « La campagne électorale pour les européennes est lancée par l’énième incident diplomatique entre la France et l’Italie. Difficile de ne pas être d’accord, sur le fond, avec les propos du ministre français, mais on sait bien que c’était incorrect d’un point de vue diplomatique. La décision de Tajani d’annuler son déplacement est légitime mais il n’y était pas obligé, compte tenu de la tentative du ministère français des Affaires étrangères pour apaiser la situation et la marche-arrière du gouvernement français. La réalité est que l’hostilité entre Meloni et Macron, alimentée d’incidents diplomatiques à la chaîne et par cet épisode-prétexte, profite aux deux gouvernements et s’inscrit dans le contexte plus large des prochaines élections européennes. Si Macron et l’Allemagne veulent reconfirmer la majorité construite en 2019 autour d’Ursula von der Leyen, les intérêts de Giorgia Meloni sont diamétralement opposés. Son objectif étant de renverser la coalition européenne de centre-gauche en faveur de l’alliance entre les Conservateurs et le PPE. Macron, talonné en France par Marine Le Pen, a tout intérêt à souligner l’inefficacité et les contradictions du gouvernement de droite italien. De même que Meloni, ne pouvant pas s’en prendre directement à Bruxelles, a intérêt à se construire un ennemi personnel en la personne de Macron, pro-européen et libéral. Personne ne semble s’inquiéter du fait que tout cela rend difficile voire impossible une gestion efficace de la crise migratoire sur le plan européen. » 

ARTICLE, F. Pierantozzi-A. Bulleri, Messaggero, «Attaque de la France : migrants, l’Italie ‘’incapable de gérer les débarquements’’ dit Darmani, Tajani annule sa visite en France » : « Tajani a annulé son voyage à Paris:’’Je m'attendais à des excuses de la part de Darmanin’’, a-t-il fait remarquer. Les deux coups de téléphone par lesquels la ministre française des Affaires étrangères Colonna tente de se faire pardonner ne suffisent pas. Elle tweete en italien :  ‘’J'espère pouvoir accueillir bientôt Tajani à Paris’’ disant que ‘’La relation entre l'Italie et la France est basée sur le respect mutuel, nous voulons travailler ensemble pour relever le défi migratoire’’. Les phrases ont fait le tour des agences et la ligne Italie-France est redevenue brûlante. Des sources proches de Paris définissent ces mots comme une sortie malheureuse : ‘’Les relations avec Rome sont excellentes, il y a le traité du Quirinal, depuis l'affaire de l'Ocean Viking t de l'eau a coulé sous les ponts’’. Darmanin, dit-on, s'exprimait sur le front intérieur. Il voulait attaquer Le Pen, en somme, le jour même où la France était condamnée pour avoir infligé un traitement ‘’inhumain’’ à deux migrants par la CEDH. Ce n'est pas tout : le gouvernement français a besoin à ce stade de relations amicales avec la droite républicaine (indispensable puisque Macron n'a pas la majorité absolue) qui, dans le sud, se trouve flanquée de l'extrême droite républicaine, dirigée en Provence par Eric Ciotti. Ce dernier, depuis le début de l'année dénonce un manque de policiers français pour ’’garder’’ la frontière avec l'Italie. Et hier, il n'a pas apprécié les propos de Darmanin contre l'Italie, les qualifiant d'’’inappropriés et contre-productifs’’. Mais la colère contre les propos de Darmanin a également explosé à Rome. Le gouvernement est uni, les ministres Raffeale Fitto et Guido Crosetto invitant le ministre de l'Intérieur de Paris à s'excuser et à s'occuper de la politique française plutôt que de tirer sur ses alliés. Et si au sein du FdI on sent une certaine impatience à l'égard de Le Pen et de son Rassemblement national (en Europe, elle est une alliée de la Lega de Matteo Salvini), le ministre des Transports se dit proche de la première femme de la droite française : "Fier d'être son ami et de faire partie du gouvernement Meloni : je n'accepte pas de leçons sur l'immigration de la part de ceux qui rejettent les femmes et les enfants en Italie", tonne-t-il. L'opposition critique également les propos du ministre français : Darmanin devrait se consacrer à ses problèmes internes, a déclaré Peppe Provenzano, du Parti démocrate italien (PD). Le leader du M5S, Giuseppe Conte, est sur la même ligne, tandis que Carlo Calenda parle de déclarations ‘’erronées’’ qui ‘’ne facilitent pas la collaboration’’. Casini invite Tajani au calme : ‘’ Il n'est pas nécessaire de réagir par de nouvelles représailles contre ceux qui ne connaissent pas les bonnes manières’’, a observé le sénateur, ‘’Il faut rester cohérent avec les principes européens et avec le traité d'amitié du Quirinal signé par l'Italie et la France. Le ministre Darmanin devrait peut-être le relire. » 

ARTICLE, A. Ginori, Repubblica, « Nouveau clash France-Italie ‘’Migrants, Meloni incapable’’ La visite de Tajani est annulée - Le ministre de l'Intérieur Darmanin attaque Meloni. La réplique : ‘’Des insultes inacceptables’’ - Le Pd : ‘’Nous sommes l'opposition ici’’. Derrière la énième querelle, le défi de Marine Le Pen à Macron » : « Des mois de travail diplomatique harassant contrariés par quelques phrases. Un nouveau froid s’installe entre la France et l'Italie. Des déclarations à quelques heures de la visite du ministre des Affaires étrangères Tajani, attendu dans la capitale française dans la soirée pour sa première bilatérale avec son homologue Catherine Colonna. Dans le travail tourmenté de rapprochement, ce devait être une étape pour préparer le voyage tant attendu de Meloni à l'Elysée. Au lieu de cela, tout a encore sauté. Le ministre Darmanin accuse Meloni en réponse aux critiques de Jordan Bardella. Le bras droit de Marine Le Pen et actuel président du Rassemblement national, s'est rendu à la frontière entre Menton et Vintimille, où Paris envoie des renforts depuis quelques semaines. Un effort encore ‘’insuffisant et dérisoire’’ affirme le président du RN. Entre autres, R. Fitto (Frères d’Italie), qui, en tant que responsable des affaires européennes, est le pont avec Paris, souligne que M. Darmanin a mis de côté ‘’toute prudence et toute bonne règle de courtoisie institutionnelle’’. En réalité, les équilibres politiques nationaux transalpins - avec la montée en puissance de Le Pen dans les sondages - se reflètent désormais dans les alliances européennes. Malgré les nombreuses convergences sur les dossiers économiques à Bruxelles, l'affrontement entre Macron et Meloni était en quelque sorte annoncé, et peut-être recherché, l'enjeu des élections européennes de 2024 étant déjà lancé, creusant les différences et exaltant les intérêts opposés. Les macronistes craignent le projet de Meloni d'une nouvelle alliance des conservateurs avec le PPE qui repousserait à la marge le troisième pôle de Macron. Ils savent que l'immigration sera l'un des chevaux de bataille de Mme Meloni, ainsi que de Mme Le Pen, qui a déjà désigné M. Bardella comme son chef de file. Jusqu'à hier, la crise diplomatique de l'automne semblait derrière nous. Matteo Piantedosi était venu à Paris pour rencontrer Darmanin. Macron avait promis une coordination totale avec Meloni sur l'urgence des migrants en Tunisie, après que les deux dirigeants se soient longuement rencontrés à Bruxelles. Il était également question de l'accueillir à l'Élysée en juin, à la suite d'une éventuelle visite du chef de l'État Sergio Mattarella pour l'inauguration de l'exposition ‘’Naples à Paris’’ au Louvre. Aujourd'hui, tout risque d'exploser. Le ministre Colonna – ancienne ambassadrice de France à Rome – a dit espérer hier que la visite de Tajani soit ‘’rapidement reprogrammée’’. Mais l'aile la plus politique du macronisme semble voir de moins en moins d'avantages à se réconcilier avec Rome. » 

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, C. Marroni : « Migrants, crise entre l’Italie et la France » : « La tension entre l’Italie et la France monte à nouveau sur le thème des migrants : Paris attaque, Rome réagit, puis on tente une pacification. C’est un schéma connu, qui hier a connu des tons particulièrement forts, au point que le Ministre des affaires étrangères Tajani a annulé sa mission dans la capitale française. L’opposition a également réagi : le leader du M5S, Giuseppe Conte, a revendiqué que ‘’ce n’est que nous, les Italiens, qui pouvons affirmer que ce gouvernement est incapable’’ tandis que le responsable des affaires étrangères du Pd, Peppe Provenzano, estime que ‘’ c’est à l’opposition politique italienne de mener l’opposition au gouvernement. ‘’ L’entretien avec la ministre Colonna, qui a suivi la décision de Tajani d’annuler son voyage à Paris, n’est pas suffisant. Ce qui est certain est que la relation italo-française est compliquée, en particulier entre Meloni et la présidence Macron. » 

COULISSE, Il Messaggero, F. Malfetano « Meloni maintient sa position : Paris doit s’excuser » : « La Présidence du Conseil italien n’a pas apprécié le communiqué du Quai d’Orsay qui ne se démarque pas pour autant des propos du ministre Darmanin et évite les formulations pouvant être considérées comme des excuses. L’idée la plus répandue parmi les diplomates italiens est qu’ ‘’il aurait suffi vraiment de quelques mots’’. D’où la décision de dernière minute de Tajani d’annuler sa visite à Paris et de choisir les réseaux sociaux pour afficher une position plus dure, évoquant ‘’des offenses inacceptables’’. La décision fait suite à l’intention ferme de l’exécutif italien de faire en sorte que les Français répondent du ‘’faux pas’’ totalement inattendu, au-delà de l’envoi par Paris de 150 agents de police à la frontière. D’autant plus que les relations, y compris personnelles, entre Meloni et Macron étaient considérées comme ‘’excellentes’’. La Présidence de la République italienne serait plutôt pour éviter de nouvelles polémiques et toute instrumentalisation politique. Le Président Mattarella, contrairement à l’affaire de l’Ocean Viking, semble vouloir éviter toute intervention. Un appel téléphonique pacificateur du Président italien, au nom du Traité du Quirinal, est exclu. » 

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et G. Foschini, « La cour faite au ‘’libyen’’ irrite Macron ; la Présidente du Conseil italienne déclare ‘’ça suffit, je n’irai pas à l’Elysée’’ » : « Une guérilla est en cours entre Rome et Paris, dans laquelle s’insère le dossier libyen et les relations avec le général Haftar, décisives pour bloquer les flux migratoires et permettre au gouvernement italien en difficulté de reprendre un peu d’oxygène. Voilà ce qu’il y a derrière la crise diplomatique de ces dernières heures. Un récent rapport sur les flux migratoires en Italie met en avant la hausse exponentielle des arrivées illégales  300% en plus par rapport à l’année dernière à la même période. La Présidente italienne du Conseil ne peut se permettre de tels chiffres, notamment face à la concurrence impitoyable de Salvini, et active le ministère des Affaires étrangères pour rencontrer le général Haftar, fondamental pour gérer ces flux. En janvier 2023, Meloni et Tajani s’étaient rendus en Libye pour rencontrer le chef du gouvernement d’unité nationale libyen mais aussi Haftar. Or cette deuxième rencontre avait été annulée et d’après des sources italiennes très haut placées, le véto des Français aurait pesé, empêchant le leader libyen de rencontrer Meloni. La France n’aurait pas non plus apprécié la rencontre d’hier et, selon l’interprétation qui circule, aurait décidé d’une rétorsion immédiate. Gérald Darmanin prononce des propos très durs contre la Présidente du Conseil et les effets sont immédiats. Une rencontre était en préparation depuis plusieurs mois entre Meloni et Macron, probablement sous la forme d’un dîner à l’Elysée, peut-être avant le G7 de mi-mai ou, plus probablement, en juin. Meloni a décidé de tout congeler. Le conflit pourrait s’élargir : d’après la Présidente du Conseil, les Français n’apprécient pas la décision italienne d’investir en Afrique à travers le plan Mattei, sans compter la situation en Tunisie. Pour certains toutefois, Haftar est trop proche de Poutine pour être considéré comme un interlocuteur fiable, comme le répètent souvent les leaders européens ainsi que les Etats-Unis. La thèse italienne est que Macron utilise la confrontation avec Meloni à des fins de politique intérieure. D’après Meloni, le président français n’entend pas normaliser les relations avec Rome car cela reviendrait à ‘’démarginaliser’’ également la leader du RN. » 

RECIT, La Repubblica, de M. Macor, « Vintimille la poudrière ; Paris montre les muscles ‘’mais cette nuit nous passerons [la frontière]’’ » : « A la frontière de Ponte San Ludovico entre la France et l’Italie, une rigoureuse sélection des plaques d’immatriculation s’opère. Les véhicules français circulent rapidement alors que les véhicules italiens sont arrêtés par la Gendarmerie et font l’objet de contrôles plus poussés. Ce n’est pas la conséquence de l’estocade du ministre de l’Intérieur français hier, mais du ‘’renforcement de la frontière du côté italien’’. Un tour de vis annoncé la semaine dernière par Elisabeth Borne mais qui, le jour de l’énième tension entre Paris et Rome, concrétise un échec. En réalité ce renforcement de la présence des gendarmes est volontairement exhibé : 150 policiers en plus des douanes, une douzaine de véhicules blindés et la reprise des patrouilles sur la ligne ferroviaire. Une démonstration de force, pas la première, qui ne décourage pas les tentatives. La ville est une véritable poudrière, avec 20 à 22 000 personnes rejetées à la frontière par an. L’ONG souligne les nombreux cas de ‘’mineurs non accompagnés enregistrés comme majeurs à leur arrivée en Italie, ce qui leur complique beaucoup la vie lors du voyage’’. Aujourd’hui à La Spezia, le navire Geo Barents de MSF est attendu avec 336 personnes secourues au large de Malte à son bord, dont 52 femmes et 80 enfants. L’attribution de ce port a ajouté 3 jours de navigation. Ils seront ensuite redistribués sur le territoire italien. Beaucoup d’entre eux se rendront à Vintimille où ils tenteront de passer la frontière. »

ARTICLE, La Repubblica, D. Raineri « Le bras de fer avec Haftar sur les départs de migrants depuis la Cyrénaïque » : « Le général libyen, homme fort de la Cyrénaïque et commandant de la soi-disant Armée Nationale libyenne, s’est rendu à Rome pendant deux jours pour rencontrer discrètement le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani et la Présidente du Conseil Giorgia Meloni. Selon le communiqué diffusé hier par le gouvernement italien, le principal dossier évoqué était la hausse sans précédents de l’immigration vers l’Italie. La Cyrénaïque représente un paradoxe : elle est plus éloignée de nos côtes et ne devrait donc pas être privilégiée par les passeurs, et elle est contrôlée par les forces de sécurité d’Haftar, qui assure l’ordre avec une main de fer. Pourtant, selon les données de l’Intérieur, c’est de là que proviennent la plupart des migrants (environ 10 000) depuis ces 4 derniers mois. Le général Haftar, qui dispose aujourd’hui de moins de ressources et moins d’alliés, doit trouver un moyen de faire entendre sa voix et d’obtenir des résultats. L’autre sujet abordé, également lié, était la stabilisation du Soudan. Haftar – impliqué auprès du groupe russe Wagner – est soupçonné d’aider les milices du général Hemeti en laissant passer des armes à la frontière. Haftar est un interlocuteur pouvant peser et il veut sans doute obtenir quelque chose en échange sur l’échiquier international. Le conflit au Soudan provoque la fuite de nombreuses personnes. Troisième sujet évoqué : le gouvernement italien a confirmé le soutien à l’action de l’ONU en Libye favorisant le processus politique en vue des élections présidentielles et parlementaires prévues d’ici la fin de 2023. » 

ARTICLE, Il Messaggero, A. Bulleri « Le plan d’aide de 10 millions d’euros de la Farnesina à la Tunisie pour arrêter les départs de migrants » : « Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, il y a eu 24 000 arrivées clandestines au départ de la Tunisie. Cette hausse explique l’aide financière mobilisée par le gouvernement italien pour freiner les départs depuis la Tunisie. Il s’agit d’un ensemble d‘interventions qui sera géré par le ministère des Affaires étrangères et Antonio Tajani. Ce n’est pas un hasard si ce dernier a donné le feu vert à une nouvelle tranche de 10 millions d’euros d’aide en ‘’réponse concrète’’ à la visite à Rome en avril du ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar. L’Italie a un rôle leader dans la médiation sur les 1,9 milliards de prêts du FMI pour le pays africain qui, sans cette aide, ne parviendrait plus à contrôler les départs. Un ‘’scénario catastrophique’’ pour la Méditerranée. C’est la raison pour laquelle le plan italien prévoit également une coopération plus étroite du point de vue commercial. Aujourd’hui, l’Italie représente le principal partenaire économique de la Tunisie, devançant la France. Une visite du ministre de l’Intérieur Piantedosi à Tunis pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine. » 

ARTICLE, La Stampa, N. Carratelli « Le décret anti-immigration a été adopté, le Parti démocrate se divise » : « Le décret Cutro, définitivement approuvé hier par la Chambre, prévoit un renforcement des mesures contre les passeurs avec un durcissement des peines et une restriction pour l’octroi de la protection spéciale, qui avait suscité les polémiques. Selon la nouvelle direction du PD, le mémorandum signé avec la Libye par le gouvernement Gentiloni en 2017 (et renouvelé par les exécutifs successifs) n’était certainement pas mieux. L’unité du PD s’est étiolée au moment où il a fallu voter l’ordre du jour présenté par le groupe Verdi e Sinistra : une condamnation forte contre les accords avec les autorités libyennes, voulus par le ministre de l’époque Minniti, qui iraient ‘’contre les droits des migrants et des réfugiés’’ et autoriseraient de fait ‘’des actions de torture représentant des crimes contre l’humanité’’. D’où l’engagement à ‘’suspendre immédiatement tous les accords avec la Libye’’. L’indication donnée par la dirigeante Schlein par le biais de la cheffe de groupe Chiara Braga est de voter cette motion, désavouant de fait les choix pris par le PD sur l’immigration pendant ces six dernières années. Or, les élus démocrates ne sont pas tous d’accord. Amendola, Madia et Quartapelle ont quitté l’hémicycle pendant le vote.» 

COMMENTAIRE, Il Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Meloni, les décisions sur la RAI dans la nouvelle stratégie de communication » : « Quand le gouvernement change, c’est toujours la course pour s’emparer de la télévision publique débute aussi : Meloni s’apprête donc à préparer les nouveaux équilibres qui devront correspondre au changement de majorité politique. Hier, le Conseil des ministres a proposé une norme qui pourrait rouvrir le poste du directeur général de la RAI. C’est l’occasion pour mieux comprendre quelle sorte de communication politique Meloni veut mettre en place. La façon de se présenter aux médias est devenue cruciale pour le leadership politique. Le premier exemple de rupture est celui de Berlusconi, mais l’époque du gouvernement du M5S et de la Ligue a également représenté un tournant. Ces politiciens ont été les premiers à mettre en place une interaction non-traditionnelle avec les citoyens, en ignorant les télévisions et les radios, les conférences de presse et les journaux, pour se concentrer principalement sur les réseaux sociaux. Cela a marqué une discontinuité avec le passé et a nécessité d’une certaine ‘informalité’ du pouvoir. Les institutions, le ‘palais’, le système ont été obscurcis et les vidéos en direct sur les réseaux étaient toujours réalisés à l’extérieur. Désormais, avec Meloni, on assiste à un nouveau changement. La présidente fait le choix de revenir à l’intérieur du Palais Chigi, comme pour donner plus de crédibilité et de solennité à son rôle et aux décisions qu’elle prend. La vidéo enregistrée dans les salles du Palais Chigi pour présenter les nouvelles mesures sur le travail est en la preuve : elle a cherché un modèle opposé à celui des antisystèmes. Dans ce sens, la Rai représente un point clef dans cette stratégie de nouvelle institutionnalisation de la communication. Son efficace se verra au cours des prochains mois. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le maire de Saint-Josse-ten-Noode Emir Kir interdit une promenade du Vlaams Belang avec l’écrivain français Renaud Camus.

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Belgique. Le bourgmestre (maire) de Saint-Josse-ten-Noode Emir Kir interdit une promenade ce 6 mai 2023 du Vlaams Belang avec l’écrivain français Renaud Camus. Ce dernier tiendra le même jour une conférence au Parlement flamand à Bruxelles, à l’invitation du Vlaams Belang.

04/05/2023

État de Brême : BIW donné à 9 %.

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Allemagne. État de Brême. BIW est donné à 9 % en vue des élections du 14 mai 2023 pour le Parlement de l'État de Brême. L'AfD n'a pas été autorisée à prendre part au scrutin.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/bremen.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

BIW : patriotes

Sonstige : autres

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/20/eta...)

Viktor Orbán : "La Hongrie est devenue un incubateur de politiques conservatrices."

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Hongrie. Viktor Orbán : « La Hongrie est devenue un incubateur de politiques conservatrices. Nous avons arrêté la migration à nos frontières, mis fin à la propagande genrée dans les écoles et nous œuvrons sans relâche pour la paix. C'est le remède contre le virus progressiste-libéral. »

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/02/jor...)

Le parquet va en appel contre l'acquittement de Richard de Mos.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Le parquet va en appel contre l'acquittement de Richard de Mos.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/21/ric...)

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"Le gouvernement ne veut pas se brouiller avec Pékin. Sur l'Otan, Meloni prend son temps."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur l'attaque de drones sur le Kremlin, « Drones sur le Kremlin, une attaque contre Poutine » (Corriere della Sera, Repubblica, Stampa), « Drones sur le Kremlin, la tension monte » (Il Messaggero), « La hausse des taux de la Fed » (Sole 24 Ore), la « flambée de la facture du gaz à + 22% » (La Stampa),  "Les intempéries qui ont fait deux victimes en Emilie-Romagne » (Corriere della Sera). « La fusillade dans une école à Belgrade, 8 enfants tués par un jeune de 13 ans » (Corriere, Stampa, Repubblica) aussi.

PREMIER PLAN, La Stampa, de N. Carratelli, « L’alliance Landini-Schlein, dans le lieu emblématique de Renzi – mais sans lui » : « Elly Schlein et Maurizio Landini, président de la CGIL, s’affichent ensemble à un événement organisé par le principal syndicat italien. La nouvelle secrétaire du Parti démocrate est la seule à y représenter l’opposition parlementaire. Carlo Calenda et, surtout, Giuseppe Conte, ne sont pas présents malgré l’invitation adressée au chef des 5 Etoiles. L’événement a lieu dans l’ancienne gare de Florence (la ‘’Leopolda’’), ancien ‘’temple’’ de Matteo Renzi qu’Elly Schlein se garde bien de citer. La présence de Schlein renforce l’image d’un parti démocrate corps et âme aux côtés des syndicats et des travailleurs dans la bataille contre les politiques du gouvernement Meloni, et notamment le décret travail approuvé ce 1er Mai. Landini appelle à la mobilisation populaire mais tient à préciser que ces initiatives ‘’sont ouvertes à toutes les forces politiques qui partagent nos combats et nous parlons à tous les travailleurs, peu importe pour qui ils votent’’. A l’époque d’Enrico Letta, Giuseppe Conte avait tissé un rapport politique et personnel avec Landini et le leader 5 Etoiles se rend compte qu’il a aujourd’hui été doublé par la nouvelle secrétaire démocrate. Il ne participera d’ailleurs pas au rassemblement ce samedi même si le M5S y sera. En revanche ils organiseront un rassemblement en juin pour défendre le revenu de citoyenneté et le salaire minimum. Elly Schlein n’a pas exclu d’y participer mais encore faut-il qu’elle soit invitée. »

ARTICLE La Repubblica, d’E. Lauria, « La rencontre entre Tajani et Ronzulli pour une trêve au sein de Forza Italia » : « A la veille du meeting de deux jours de Forza Italia, cette rencontre devrait servir à détendre l’ambiance, alors que le Cavaliere est toujours hospitalisé et en attente de comprendre avec quelle force ce dernier pourra continuer à diriger son parti. Les perplexités demeurent, toutefois, et les voix les plus critiques (Cattaneo et Mulé) se taisent. Les prises de parole lors du meeting de Milan seront faites au nom de l’unité. Cela aussi comme signe de respect à l’égard de leur chef Berlusconi, qui sera présent virtuellement au rendez-vous : par le biais d’un message vidéo ou encore plus probable par téléphone. Tajani, en attendant, parle avec le ton d’un leader et demande ‘’une organisation du territoire efficace dans tout le pays afin de mobiliser l’électorat, sensibiliser les personnes qui ne vont plus voter, impliquer de nouvelles ressources humaines’’. Vendredi soir, à la fin du meeting, un dîner se tiendra à Segrate avec l’Etat-major du parti, organisé par Tajani. Les coordinateurs régionaux n’ont pas été invités et certains n’ont pas apprécié. Mais c’est encore un signal d’une volonté de garder le parti uni. Il faut voir ensuite si cela sera suffisant. »

ARTICLE, La Stampa, de F. Grignetti, « Libye, Haftar rencontre Tajani à Rome, ils évoquent notamment le contrôles des routes migratoires » : « Hier le général Haftar a débarqué à Rome dans le plus grand secret pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. C’est un événement significatif pour les relations italo-libyennes. Aujourd’hui, il pourrait aussi être reçu par la Présidente du Conseil après une première prise de contact le 28 janvier dernier à Tripoli en compagnie de Tajani et Piantedosi (ministre de l’Intérieur). Malgré l’instabilité politique, Haftar reste l’un des interlocuteurs principaux en Libye. Hier auprès des diplomates italiens il a réitéré sa demande incessante : le soutien de l’Italie pour sa légitimation personnelle. Son futur est finalement la seule chose qui l’intéresse alors que l’Italie se préoccupe de la stabilisation de l’ensemble du pays. Si le pessimisme règne quant à l’organisation prochaine d’élections, le gouvernement de Meloni se contenterait d’avancées progressives, tout d’abord en gelant les positions et en évitant toute escalade militaire. Ensuite, il faudrait définir le parcours pour parvenir au gouvernement unique et enfin une stabilisation des institutions et de la démocratie libyenne. Mais ce qui intéresse par-dessus tout Meloni, Tajani et Piantedosi c’est de fermer la route de l’immigration illégale au départ de Benghazi et mettre fin au flux désormais constant de personnes qui débarquent à Lampedusa. Avec la situation au Soudan, les choses ne pourraient qu’empirer. Le général Haftar est très proche de l’Egypte et il y a quelques semaines Antonio Tajani en visite au Caire avait demandé à Al-Sissi d’intervenir auprès du général libyen et il semblerait que le Caire ait intercédé en faveur de la rencontre d’hier soir. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Route de la soie, axe avec les États-Unis. L'Italie s'est déjà désengagée » : Le gouvernement ne veut pas se brouiller avec Pékin. Sur l'Otan, Meloni prend son temps. Le nouvel ambassadeur italien, Massimo Ambrosetti, est arrivé à Pékin il y a quelques heures. Giorgia Meloni l'a choisi, contre toute attente, pour deux raisons : c'est un grand expert de cybersécurité et peut se vanter d'études universitaires très approfondies sur la Chine et l'essor économique du géant dirigé par Xi Jinping. Il devra gérer un dossier sensible : l'Italie a déjà décidé de sortir de l'accord commercial controversé avec les Chinois, signé sous le gouvernement Conte I, les Américains on en été informés. À moins de vingt jours du sommet du G7 à Tokyo, où les dirigeants discuteront longuement des relations de l'Occident avec Pékin, la décision que Meloni devra prendre d'ici la fin de l'année revient sur le devant de la scène : rester ou non dans le Mémorandum qui lie l'Italie, seul pays du G7, à l'initiative chinoise Belt and Road Initiative (Bri). Pour en sortir, Rome devra donner un préavis d'ici décembre. L’annulation de l'adhésion italienne est l'une des conditions d'une relation sereine entre Giorgia Meloni et Joe Biden, qui la recevra à la Maison Blanche en juin. Rome aurait déjà donné sa garantie à Washington et Meloni l'annoncera, peut-être, lors de sa visite à Pékin, d'ici la fin de l'année. Sous le gouvernement Draghi, le Mémorandum est d'ailleurs resté gelé et l'est toujours. À moins que Giorgia Meloni ne change d'avis, il lui faudra construire un parachute de sécurité pour ne pas mettre en péril nos relations avec Pékin, mais dans le gouvernement une considération de fond, et non de forme, est recueillie : "Macron n'est pas entré dans la Bri, mais il fait des affaires sur les technologies stratégiques avec les Chinois". Il n'est donc pas certain que Xi Jinping ne renonce pas à avoir l'Italie comme porte-drapeau démocratique dans son grand projet, s'il en tirerait des contreparties substantielles. Il y a un autre dossier que Meloni a dû traiter ces dernières heures : lors de sa visite à Londres, le Premier ministre Rishi Sunak a demandé un soutien pour renforcer la candidature de son ministre de la Défense, Ben Wallace, à la future tête de l'OTAN. La Présidente a enregistré la demande, mais rien de plus. Car ses alliés européens envisagent pour l'instant des profils différents : la Première ministre finlandaise Sanna Marin, la Première ministre estonienne Kaja Kallas, ou le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.»

PREMIER PLAN, La Stampa, d’I. Lombardo, « Direction de l’OTAN, les pressions sur Meloni » : « Lors du tête-à-tête jeudi dernier entre Giorgia Meloni et Rishi Sunak, ce dernier lui aurait demandé d’appuyer la candidature de l’actuel ministre de la défense britannique, Ben Wallace, à la tête de l’OTAN. C’est un épisode significatif pour comprendre le rôle que peut jouer l’Italie et la marge de manœuvre de la Présidente du Conseil dans ce difficile défi international autour de la direction de l’OTAN. Giorgia Meloni n’a rien promis et a dit avoir ‘’pris acte de la demande’’ en soulignant qu’il y avait ‘’des équilibres dont il fallait tenir compte’’. Ces équilibres se jouent à Bruxelles, à la fois siège de l’OTAN et de l’UE. Depuis février 2022, le rôle de secrétaire de l’OTAN est repassé au premier plan. Les diplomates et les leaders disent souvent que c’est Washington qui décide et que l’usage veut que ce soit un Européen. L’état des négociations entre pays membres de l’UE n’est pas clair : il y a plusieurs hypothèses mais il y a un bémol à chaque fois. Pour la Grande-Bretagne, c’est la sortie de l’UE qui pèse même si Londres considère qu’elle a conquis sa légitimité à travers son soutien à l’Ukraine. Mais l’Europe a d’autres plans. Des sources diplomatiques italiennes disent qu’une candidature allemande est peu probable notamment pour son soutien hésitant à l’Ukraine. Pourtant, le nom d’Ursula von der Leyen revient très souvent. Pour certains, ce seraient aussi une façon d’éviter un second mandat comme président de la Commission. Sa ténacité lors du récent voyage à Pékin a été apprécié par les Etats-Unis, contrebalançant les ouvertures philo-chinoises d’Emmanuel Macron. La Chine, peut-être plus que la Russie, est le réel défi du Millénaire pour l’Occident et pour le prochain secrétaire de l’OTAN. L’Europe serait favorable à ce que ce soit une femme, au-delà de von der Leyen, on parle aussi de Sanna Marin, l’ancienne première ministre finlandaise qui a amené son pays dans l’OTAN, mais pour elle comme pour la l’estonienne Kaja Kallas, fervente opposante à Poutine, ce pourrait être perçu comme une provocation de la part de la Russie et l’appartenance à l’OTAN de leurs pays est peut-être trop récente. On raconte que l’ex-président des Etats-Unis Barack Obama aurait à l’époque évoqué une présidence d’un pays méditerranéen. L’Italie a sûrement perdue une occasion puisque Mario Draghi aurait décliné. Certains ont pensé à l’ancienne ministre de la Défense Roberta Pinotti, de centre-gauche, mais il faudrait l’aval du gouvernement de droite ce qui semble d’autant plus difficile depuis le cas de Luigi Di Maio nommé représentant européen dans le Golf sans la bénédiction de Rome. Dans les négociations, Meloni pourrait se limiter à apporter un certain appui et à demander quelque chose en échange. Le prochain G7 au Japon mais aussi un déplacement à Washington à priori avant l’été pourraient être l’occasion d’en discuter. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/05/2023

70 % des personnes qui ont droit à l'asile ne savent pas lire et écrire.

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Autriche. 70 % des personnes qui ont droit à l'asile ne savent pas lire et écrire.

(https://exxpress.at/deutliche-warnung-70-der-asylberechti...)

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"La phase 2 de Meloni : le contrôle total en vue des élections européennes de 2024."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour des nouvelles mesures pour le travail et la hausse de l’inflation se partagent les gros titres « L’inflation augmente toujours, + 8,3% en un an » (Corriere della Sera), « Nouvelle hausse de l’inflation, une arme pour les « faucons » de la Fed et de la BCE » (Sole 24 Ore) ; « Une grande manifestation pour le travail [le PD et le M5S s’unissent aux syndicats] » (La Repubblica), « 100 euros de plus par mois mais le bonus n’est que temporaire » (La Stampa), « Moins d’impôts sur la treizième mensualité » (Il Messaggero), « La baisse des charges sociales coûtera 9,8 milliards » (Sole 24 Ore), « Impôts, précaires et revenu de citoyenneté : tous les mensonges de la vidéo de Meloni » (Fatto Quotidiano).

Les JT couvrent les intempéries qui ont frappé la péninsule avec l’évacuation de personnes des zones impliquées, le débat politique sur les nouvelles mesures concernant l’emploi et l’appel de la Présidente du Conseil sur la révision du Pacte de Stabilité, les frappes russes sur plusieurs villes ukrainiennes et l’opération antimafia en Calabre.

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Voltattorni « L’inflation remonte et passe à 8,3% en avril. Bras-de-fer sur la réduction des impôts » : « La mauvaise surprise arrive inattendue : l’inflation monte toujours et les conséquences retombent sur les économies des Italiens. Contrairement aux dernières données qui indiquaient une baisse graduelle (7,6% en mars), l’Istat publie les nouveaux chiffres d’avril, caractérisés notamment par la hausse du prix des biens énergétiques (+16,7%). Cette hausse inattendue contribue à faire monter le ton entre le gouvernement et les oppositions sur le décret travail qui vient d’être adopté en Conseil des ministres, à partir de la baisse des charges salariales. Le vice-ministre de l’Economie Maurizio Leo affirme que les employés verront une augmentation de leur salaire ‘’de 80 voire 100 euros’’. Mais le PD rétorque qu’il s’agit d’un décret purement démagogique. La dirigeante Elly Schlein le qualifie de ‘’sentence condamnant à la précarité, rendant les travailleurs davantage exposés au chantage’’. Le chef de groupe au Sénat du PD F. Boccia souligne ‘’il ne s’agit pas d’une réduction d’impôts mais d’un bonus d’une durée de six mois, à l’instar des bonus de Draghi, sauf que ce dernier en offrait 350, et le gouvernement actuel juste 250€ qui se transformeront en 50€ par mois’’. Italia Viva aussi rappelle ‘’le gouvernement Renzi avait réduit les impôts à hauteur de 25 milliards, il avait fait bien davantage pour les charges fiscales, donc j’utiliserais des tons moins triomphants’’. Entretemps, le PD songe à la mobilisation et lance un appel à tous ses inscrits à participer à la manifestation unitaire des syndicats CGIL, CISL et UIL à Bologne de samedi prochain. Le responsable de CGIL, Maurizio Landini, serait même tenté de proclamer une grève générale. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, « Maurizio Leo [vice-ministre des Finances] explique que les ‘’réductions de taxes seront compensées par les extra-profits et les bonus fiscaux’’ » : « La réduction des impôts pour les ménages et les entreprises sera opérée par la réforme fiscale, dans la mesure permise par les ressources financières. Le vice-ministre des Finances, Maurizio Leo, a présenté hier le parcours qui devra amener dans les prochains mois à une réduction structurelle de la charge fiscale sur les employés, les travailleurs indépendants et les activités de production, lors d’une audition à la Chambre et au Sénat. Face aux doutes exprimés par les oppositions, il a expliqué que la flat tax restait un objectif de fin de mandat et qu’un principe de gradualité serait observé. La première étape sera le passage de quatre à trois taux d’imposition. Cette réforme sera notamment financée par une importante refonte des crédits d’impôts, actuellement au nombre de 227 pour une valeur de 36 milliards. C'est avant tout sur la réduction de ce poste de dépense que compte le vice-ministre. Les ressources ainsi économisées devront servir à réduire l’impôt sur le revenu (IRPEF), mais ‘’la réduction sera faite en lien avec les ressources disponibles’’ souligne encore Leo. D’autres ressources pourront être dégagées en calculant les extra profits non plus sur la base de la TVA mais directement sur les bénéfices réalisés. Répondant à Italia Viva, il émet également la possibilité de défiscaliser les primes à la production plutôt que d’introduire de nouvelles primes à l’embauche. Le vice-ministre relance toutefois l’idée d’une ‘’réduction de l’imposition sur le treizième mois’’ mais toujours ‘’dans la mesure permise par les ressources disponibles’’ répète-t-il inlassablement. Concernant les travailleurs indépendants, la réforme n’écarte pas l’idée chère à la Ligue d’une simplification drastique de l’imposition et même d’une réduction des retenues fiscales. La réforme concerne également le secteur agricole avec une révision de la classification des exploitations et des cultures. Une réduction des cotisations devra favoriser les activités les moins polluantes tandis que pour la digital tax le gouvernement attend l’entrée en vigueur du Pillar 2 avec la global minimum tax à sur laquelle ils s’aligneront afin d’éviter toute polémique. »

COMMENTAIRE, F. Bei, Repubblica, « Le germe de l'alliance » : « Les pressions des entreprises et la demande d'aide publique augmentent, et la coalition gouvernementale y trouve le terrain le plus fertile pour faire avancer chaque jour son programme. Et c'est une orientation clairement populiste-conservatrice que l'on aurait tort de sous-estimer. Lorsque la première ministre se vante, dans la vidéo filmée au Palazzo Chigi, d'avoir réalisé ‘’la plus importante réduction d'impôts depuis des décennies’’, le démenti est facile à faire étant donné l'énormité du mensonge. Avec le gouvernement Draghi, a calculé hier l'Ansa, il y a déjà eu une baisse du coin fiscal de 2%, ajoutée cependant à une réduction de l'Irpef pour un total de 9-10 milliards d'impôts en moins. Avec les ressources de l'allocation unique pour enfant, cela revient à environ 15-16 milliards de baisse d'impôts pour Draghi, contre 3,5 milliards pour Meloni. Cependant, la comparaison avec les gouvernements précédents est en défaveur de l'exécutif actuel. Pour le bonus Renzi, l'Office parlementaire du budget avait calculé 9 milliards de réductions d'impôts, auxquels le gouvernement Conte avait ensuite ajouté 5 milliards par an, faisant passer le bonus de 80 à 100 euros par mois. Nous en sommes déjà à trois fois les moyens que Meloni avait mis en place pour réduire la prime. La déclaration de Meloni risque donc de rester dans les mémoires comme un coup de propagande infondée, à l'instar de la vantardise des Cinq Étoiles sur l'abolition de la pauvreté, criée du haut du balcon du Palais Chigi. Quant au reste de la réglementation du décret du 1er mai, le jugement d'un universitaire comme Pietro Ichino - que l'on ne peut certainement pas accuser de complaisance à l'égard des syndicats, est valable : ‘’Les nœuds cruciaux en matière d'assistance aux pauvres – ‘’employabilité’’ et ‘’conditionnalité’’ - ne sont pas résolus et, en ce qui concerne le contrat à durée déterminée, on propose à nouveau la norme technique basée sur le "causal", ce qui ne peut qu'avoir pour effet de gonfler une fois de plus le contentieux judiciaire’’. Quoi qu'il en soit, les messages relatifs à la réduction des impôts et à la lutte contre les prétendus évadés fiscaux (c'est-à-dire les bénéficiaires du revenu de citoyenneté) sont des messages qui passent, en partie grâce au battage médiatique assuré par la quasi-totalité des journaux télévisés et des journaux de droite. Une stratégie précise se dessine ainsi, celle de s'accréditer comme ’’gouvernement du peuple’’, des producteurs et des travailleurs, face à une opposition partisane peu convaincante et querelleuse, et face à des syndicats qui camperaient sur un ’’non’’ préjudiciable. Une manœuvre subtile et dangereuse, qui contourne subrepticement les sujets de représentation et place le gouvernement dans un dialogue direct, sans intermédiaires, avec ‘’la Nation’’. La saison de mobilisation annoncée par les syndicats est donc d’autant plus importante. Y compris la CISL qui, tout en gardant la porte ouverte au dialogue avec le gouvernement, n'a pas voulu rompre l'unité des confédérations. Et cette fois-ci, comme cela s'est produit lors d'autres saisons de conflits, ce sont les syndicats qui font aussi de la politique, entraînant les partis et les accueillant sur leurs places. Ce sera le cas samedi prochain à Bologne, puis à Milan et enfin à Naples. Avec le PD et les Cinq Etoiles qui seront côte à côte dans les manifestations pour dire non à la précarité, non aux coupes déguisées dans la santé publique et l'éducation. Il est difficile de dire s'il s'agit là du premier germe d'une alliance entre des forces politiques qui s'affrontent encore dans des querelles quotidiennes. Mais si l'on cultive l'ambition de construire une alternative au ‘’gouvernement le plus à droite de l'histoire de la République’’, ces places sont le terreau le plus favorable pour qu'il prenne racine. »

 

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Giorgia Meloni et Matteo Salvini en 2022 à Rome

COULISSES, Repubblica, C. Vecchio, « La droite à l'assaut de ceux qui s’expriment contre elle à la télévision. Et maintenant le Concertone [ndr : grand concert du 1er mai] aussi est en danger » : « Verra-t-on le Concertone à la télévision l’an prochain ? La droite au pouvoir ne cache pas son agacement, ‘’ça n’a pas été un beau moment’’ commente le ministre de la Culture, Gennaro Sangiuliano (Indépendant, ex-MSI). Le physicien Carlo Rovelli a évoqué le ministre de la défense Guido Crosetto, ancien président de la Fédération des entreprises aérospatiales italiennes : ‘’Il était très proche de l'une des plus grandes usines d'armement au monde, Leonardo’’, a-t-il expliqué. M. Crosetto l'a invité à déjeuner hier ’’pour qu'il voie ce que je fais chaque jour pour rechercher la paix et arrêter la guerre’’. Rovelli a décliné l'invitation. L'intervention antimilitariste d'un scientifique très connu, qui critique depuis le début l'aide militaire à l'Ukraine avance une thèse qui coïncide d'ailleurs avec celle de la Ligue. Et dire que le gouvernement s'était donné tant de mal pour faire passer au second plan le concert redouté avec son décret-travail et la vidéo style House of cards de Giorgia Meloni qui nous a fait entrer en conseil des ministres. Cela n'a pas suffi. Le concertone est un événement ‘’de gauche’’ comme l’a qualifié Matteo Salvini en 2019. C'est le premier concert en tous cas à l'époque de la droite, celui de Piero Pelù montrant le tee-shirt de Sergio Mattarella avec l'écusson punk. L'inquiétude était grande. Il Giornale berlusconient titrait lundi : ‘’Un défilé de VIP sur le terrain pour Landini et Schlein’’. Le concert est organisé chaque année depuis 1990. Il a tout de suite exaspéré les puissants. Aujourd'hui, les rumeurs provenant de la RAI disent que le concert risque de tomber dans l'escarcelle du ‘’nouvel imaginaire italien’’, sur lequel Sangiuliano travaille d'arrache-pied depuis des mois. Entre-temps, le roman de l'hégémonie culturelle de la droite s'enrichit d'un nouveau chapitre : il avait été évoqué aux États généraux, le 6 avril, et au 10e anniversaire de Fratelli d'Italia, les 15 et 16 décembre, sur la Piazza del Popolo, à Rome. Hier, Sangiuliano est revenu à la charge pour insister sur le fait qu'il faut dire nation et non pas pays - ‘’dans la Constitution il y a le mot nation". ‘’Nation’’, répète Meloni da manière obsessionnelle, dans un sens souverainiste, par opposition à la gauche qui parle de pays. La bataille passe aussi par les mots. Pour le reste, le mot d'ordre est d'occuper les organes vitaux du monde de la culture et de la communication, de déployer la contre-narration, d'imposer des contenus. »

ANALYSE, La Stampa, L. Annunziata « La phase 2 de Meloni : le contrôle total en vue des élections européennes de 2024 » : « Au Palais Chigi, l’idée est qu’après la date-clé du 1er mai – passée somme toute plus facilement que prévu, on arrive à la phase deux du gouvernement. La phase de la crédibilité internationale et d’acclimatation est terminée. Depuis un certain temps, on respire au sein de la majorité un climat de mécontentements silencieux et de couacs (comme sur le DEF à la Chambre). Avec les nominations des dirigeants des grandes entreprises publiques, Meloni a obtenu beaucoup de contacts et d’influence. Sur le Plan de Relance, elle a décidé que le dossier serait désormais géré directement par le Palais Chigi. La responsabilité politique finale retombera ainsi sur la Présidente du Conseil. En choisissant la date du 1er mai pour la convocation du Conseil des ministres, Meloni a voulu défier les syndicats sur l’hégémonie sociale. Les nouvelles mesures sur l’emploi, loin d’être sensationnelles, dureront néanmoins jusqu’en décembre. Ce qui lui permettra au gouvernement de se préparer à son premier test électoral : les élections européennes. Le moteur a été allumé. Il manque juste la voix des alliés de gouvernement. »

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COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Meloni appelle l’UE à ‘’être lucide sur le Pacte de Stabilité’’ et revendique ses choix » : « A l’issue de sa rencontre bilatérale avec le chancelier autrichien, Karl Nehammer, Giorgia Meloni revient sur son inquiétude pour la réforme du Pacte de Stabilité. Elle reproche à la Commission européenne son manque de vision sur le long terme qui ne tient pas compte de la difficile situation économique tout en promouvant une vaste transition écologique, numérique et dans le domaine de la défense européenne. Pour la Présidente du Conseil italien, il est nécessaire de tenir compte des priorités fixées et faire en sorte que le calcul entre déficit et PIB soit cohérent avec la stratégie européenne. Giorgia Meloni se dit ‘’très contente’’ de la bonne entente avec Nehammer et convaincue que cela permettra davantage de collaboration dans la lutte contre l’immigration illégale. Hier, la Présidente du Conseil a également fait le point avec ses plus proches collaborateurs sur les mesures sociales prises à l’occasion du 1er Mai. Pour eux le bilan est ‘’très positif’’ malgré la contestation des oppositions et des syndicats notamment sur les mesures concernant le travail. Pour la Présidence du Conseil, la sensation est que, depuis le 25 avril [Fête de la Libération], Meloni n’a commis aucun faux pas. Pour son entourage, elle a atteint l’objectif : montrer que la Fête de la Libération de l’Italie et le 1er Mai ‘’ne sont pas l’apanage de la gauche mais appartiennent à tout le monde’’. On comprend bien que la Présidence du Conseil a travaillé en ce sens et a voulu lier d’un fil rouge ces deux dates symboliques du calendrier italien. Malgré les critiques, Meloni se dit ‘’très fière’’ des mesures prises en concertation avec le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti. Elle a sûrement apprécié les déclarations de Matteo Renzi qui a dit qu’elle ‘’avait bien fait de réduire les taxes sur le travail’’. Dans une vidéo explicative des mesures prises, Giorgia Meloni affirme qu’il s’agit de la plus grande coupe depuis des décennies et souligne qu’elle est parvenue à réduire les charges sur le travail de 6 ou 7 points en six mois. Pour elle, cela a déstabilisé les syndicats qui sont en difficulté et doivent maintenant admettre que la direction prise est la bonne. Parmi les polémiques autour de ce 1er Mai, on lui reproche aussi d’avoir évité la conférence de presse et opté à la place pour la fameuse vidéo mise en scène au Palais Chigi sur les mesures prises par le gouvernement. Giorgia Meloni dit avoir beaucoup hésité avant d’arrêter son choix et affirme qu’une conférence de presse lui aurait également été reprochée. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/05/2023

L'AfD est donnée à 16,5 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

"Les nouveautés : de la baisse des charges sociales à l’abolition du revenu de citoyenneté."

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Italie. Revue de presse.

Les journaux italiens ne sortant pas le 2 mai, les quotidiens en ligne titrent largement sur les nouvelles mesures pour le travail adoptées hier en Conseil des ministres, prévoyant notamment une baisse des charges sociales pour les revenus de moins de 35 000€ annuels, des règles plus souples pour les CDD et une réduction des aides sociales. Les célébrations du Premier Mai sont également citées.

Les JT couvrent essentiellement le nouveau décret sur le monde du travail et plusieurs mesures sociales adoptées en conseil des ministres par le gouvernement, le défilé des syndicats à l’occasion du 1er mai, la guerre en Ukraine, les manifestations en France, et le traditionnel concert du 1er mai, hier à Rome.

ARTICLE, ilsole24ore.it, par G. Pogliotti et C. Tucci « Les nouveautés : de la baisse des charges sociales à l’abolition du revenu de citoyenneté » : « Il y a de nombreuses nouveautés dans le nouveau paquet de normes concernant l’emploi, adopté en Conseil des ministres le 1er mai. Concernant les contrats à durée déterminée (CDD), le gouvernement a voulu desserrer l’étau prévu par le « décret dignité » adopté en 2015, permettant leur prolongation au-delà des 12 mois relatif à des exigences de nature technique, d’organisation ou de productivité. Le remplacement d’autres employés est également possible. Le gouvernement Meloni élimine également le « décret transparence » entré en vigueur en août dernier. Une série de simplifications est désormais prévue, l’employeur ne devant indiquer que la loi de référence pour certaines informations, allant du salaire initial à l’organisation de l’horaire normal de travail. L’employeur devra remettre – ou mettre à disposition du personnel, même via des sites internet – les contrats collectifs nationaux et les règlements intérieurs qui seront appliqués.  Enfin, les employeurs embauchant en CDI des personnes percevant le revenu de citoyenneté bénéficieront pendant 12 mois d’une exonération de 100% des cotisations patronales (jusqu’à un maximum de 8 000€) et de 50% pour des CDD jusqu’à un maximum de 4 000€ par an. D’autres exonérations de charges sont prévues pour les embauches de jeunes de moins de 30 ans. »

ARTICLE, ilsole2ore.it, de V. Melis et C. Tucci, « Revenu de citoyenneté, le système change. Un ‘’chèque d’inclusion’’ et la suspension des aides pour les bénéficiaires qui déclinent une offre d’emploi de 12 mois ou plus sont introduits » : « Le revenu de citoyenneté sera définitivement supprimé en Italie et sera remplacé dès 2024 par le ‘’chèque d’inclusion’’. Les foyers constitués d’au moins une personne en situation de handicap, d’un mineur ou d’une personne de plus de 60 ans pourront en faire la demande. L’aide pourra aller jusqu’à 6 000€ par an, soit 500€ par mois, plus une participation au loyer pouvant aller jusqu’à 280€. La dernière version du projet de loi élève ce plafond à 630€ d’aide mensuelle pour les foyers constitués exclusivement de personnes de plus de 67 ans et/ou en situation de handicap ou non-autonomes. Dans ce cas, la contribution au loyer ne dépassera pas les 150€ par mois. L’aide est attribuée pendant 18 mois et peut être reconduite 12 mois. Les conditions liées à la recherche d’emploi ont également changé : tout bénéficiaire en capacité de travailler est tenu d’accepter tout contrat de travail à durée indéterminée ou égale ou supérieure à 12 mois, où que ce soit en Italie, à 60% d’un temps plein ou plus, et à condition que la rétribution ne soit pas inférieure aux minimums salariaux prévus par les contrats collectifs. Si le contrat offert est de moins de 12 mois, le lieu de travail doit se trouver à moins de 80 km du domicile du bénéficiaire. Pour les contrats brefs (un à six mois) le versement de l’aide est simplement suspendu. Concernant le calcul du montant de l’aide versée, le décret définit un système par points pour chaque membre du foyer. Les critères sont essentiellement le nombre de parts et la difficulté de la situation économique. En Italie, cette situation des foyers est quantifiée sous la forme d’un ‘’indicateur de la situation économique équivalente’’ (ISEE) sur la base des revenus, du patrimoine, des aides reçues… Le seuil d’éligibilité au chèque d’inclusion est fixé à environ 9 000 € d’ISEE, semblable à celui du revenu de citoyenneté. »

 

COMMENTAIRE, repubblica.it, de S. Baldolini « La vidéo de Meloni et du Conseil des ministres du 1er mai, la fiction s’invite au Palais Chigi » : « Des captures d’écran dignes du film « Il Divo » de Sorrentino pour un inédit dans l’histoire de la communication politique – voire de propagande – de notre pays. Dans un spot vidéo de trois minutes, Giorgia Meloni explique les mesures du décret sur l’emploi, le jour même où les syndicats rendent hommage au Premier Mai, avec un final ‘’à effet’’ nous projetant directement au sein du Palais Chigi. La Présidente du Conseil, après avoir expliqué le contenu du décret de loi en traversant plusieurs salles du Palais Chigi, ouvre enfin la quatrième porte, qui n’est rien d’autre que la salle du Conseil des ministres. L’ensemble de l’exécutif est assis, les ministres sont tous à leur place et chacun attend l’arrivée de Meloni, à exception de Tajani (Forza Italia) qui ne cache pas un sourire gêné, jusqu’à ce que le Conseil commence au moment où la Présidente du Conseil sonne la cloche. La fiction se mélange à la réalité et les ministres sont réduits à jouer des rôles secondaires dans cette vidéo conçue pour voler la scène au concert du Premier Mai. »

Voir la vidéo en italien :

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Björn Höcke et Alice Weidel, orateurs lors d'un meeting de l'AfD en Thuringe.

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Allemagne. La co-présidente de l’AfD Alice Weidel a pris part, ce samedi 29 avril 2023, à Erfurt, en Thuringe, à un meeting, en compagnie du chef de file des élus de l’AfD au Parlement de Thuringe et co-président de l’AfD de Thuringe Björn Höcke.

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Björn Höcke et Alice Weidel

Jordan Bardella prendra part à Budapest en Hongrie à la conférence conservatrice CPAC.

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France et Hongrie. Jordan Bardella du Rassemblement National (France) prendra part à Budapest en Hongrie à la conférence conservatrice CPAC.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/01/and...)

01/05/2023

"Beau 1 mai."

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Allemagne. Bavière. Les arbres de mai sont dressés ce 1 mai 2023 dans toute la Bavière.

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André Ventura prendra part à Budapest en Hongrie à la conférence conservatrice CPAC.

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Hongrie et Portugal. André Ventura de Chega (Portugal) prendra part à Budapest en Hongrie à la conférence conservatrice CPAC.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/29/san...)

L'UDC Esther Friedli ravit le siège socialiste de Saint-Gall au Conseil des États.

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Suisse. L'UDC Esther Friedli ravit le siège socialiste de Saint-Gall au Conseil des États (Sénat) :

https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/13983968-a...

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L'ancien président de l'UDC Toni Brunner est le compagnon d'Esther Friedli

Le MCG n'a plus d'élu au sein de l'exécutif du canton de Genève.

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Suisse. Canton de Genève. Lors du deuxième tour de l’élection de l’exécutif, le MCG n’obtient pas d’élu.

Par contre, le populiste Pierre Maudet est élu :

https://www.heidi.news/articles/elu-pierre-maudet-fait-ba...

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/04/can...)