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18/05/2023

Saxe : "Attaques sexuelles dans les piscines : 71 % des auteurs sont des migrants."

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Allemagne. Saxe. Les auteurs proviennent essentiellement d'Afghanistan, d'Irak et de Syrie. 

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"Attaques sexuelles dans les piscines : 71 % des auteurs sont des migrants."

(https://afd-fraktion-sachsen.de/afd-anfrage-sexuelle-uebe...)

Deux élus des Démocrates suédois visitent le Parlement israélien.

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Suède et Israël. Le député européen des Démocrates suédois Charlie Weimers et le député national des Démocrates suédois Richard Jomshof ont visité le Parlement israélien.

17/05/2023

Résultats du premier tour des élections municipales de 2023 en Italie.

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Italie. Le premier tour des élections municipales de ce 14 et 15 mai 2023, se déroulant au sein de 595 municipalités, a vu, au sein des villes qui sont des chefs-lieux de provinces ou des capitales de régions, le centre-droit emporter 4 villes (Sondrio, Treviso, Imperia et Latina), contre 2 par le centre-gauche (Brescia et Teramo).

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Le deuxième tour aura lieu deux semaines plus tard.

Résultats par municipalité :

https://elezioni.interno.gov.it/comunali/scrutini/2023051...

 

Frères d'Italie augmente son score dans tous les chefs-lieux :

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(https://www.tuttitalia.it/elezioni-italiane/elezioni-comu...)

Les élections européennes se tiendront entre le 6 et le 9 juin 2024.

UE. Les élections européennes se tiendront entre le 6 et le 9 juin 2024.

(https://www.euronews.com/my-europe/2023/05/17/the-next-el...)

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"Le test électoral des municipales récompense Meloni et le PD, mais on assiste à l’écroulement du M5S."

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Italie. Revue de presse.

Les intempéries en Emilie-Romagne ayant provoqué d’importantes inondations et fait de nombreux déplacés font les gros titres, avec large couverture photographique « Les fleuves débordent, la fuite sur les toits » (Corriere della Sera), « L’Emilie-Romagne sous l’eau, la fuite sur les toits » (La Repubblica), « Le piège de la boue » (Il Messaggero). « La réforme de l’autonomie régionale divise l’Italie [selon un rapport du Sénat] » (La Repubblica), « Haute tension sur la réforme des régions » (Il Messaggero). « Elections municipales, le match Meloni-Schlein au second tour » (La Stampa). « Abolition du revenu de citoyenneté : les 15 millions économisés iront à l’industrie militaire » (Fatto Quotidiano). « Conseil de l'Europe, le dégel entre Meloni et Macron sur les migrants » (Il Messaggero, La Stampa).

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Le test électoral des municipales récompense Meloni et le PD, mais on assiste à l’écroulement du M5S » : « La lune de miel avec la droite de Giorgia Meloni se poursuit. Le Parti démocrate résiste et les 5 Etoiles subissent une hémorragie de voix. Toutefois, le match demeure encore ouvert, le second tour devant encore se tenir. Les 28 et 29 mai seront alors décisifs. Pour la droite, ce n’a pas été un triomphe, toutefois le climat est positif au sein de la majorité et les réactions sont unanimes ‘’les Italiens confirment leur soutien à notre coalition’’

ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les attentes électorales de Meloni après les décrets sur le travail et celui sur les migrants » : « Si les élections municipales répondent à des logiques locales, l’écho des sujets nationaux arrive inévitablement jusqu’aux urnes. S’il faut attendre le second tour pour avoir un bilan complet, il est possible toutefois de comprendre le climat dans lequel les électeurs se sont rendus aux urnes. Commençons par le décret le plus important, adopté le 1er mai, prévoyant une baisse des charges sociales afin de soulager les travailleurs face à l’inflation. Meloni et ses alliés s’attendaient à un certain effet lors du scrutin. Si plusieurs ont fait le rapprochement avec les fameux 80€ donnés par le gouvernement Renzi, le résultat n’a pas pour autant été le même. La liste des mesures adoptées par le gouvernement est longue, sur la loi de finances, le moratoire sur les taxes non payées, l’assouplissement des peines pour les fraudes fiscales, le décret régissant les sauvetages en mer des ONG et le décret Cutro prévoyant des peines plus dures pour les passeurs. En général, face à une grande production de textes législatifs, il n’y a jamais eu de réponse enthousiaste de la part des électeurs. La réponse a été inférieure aux attentes. Meloni subit donc elle aussi le phénomène d’un rapport structurellement plus faible avec les électeurs. Il y a une certaine méfiance. On préfère attendre les résultats et on a pu effectivement constater cette tendance à l’attente lors des élections municipales. »

COULISSES, La Repubblica, de G. Casadio, « [Rapport du Sénat sur la réforme de l’autonomie régionale], Calderoli et Salvini contre La Russa et Fratelli d’Italia, ‘’c’était un piège et ce n’est pas comme cela qu’on ira très loin’’ » : « La réforme sur l’autonomie des régions italiennes telle que la défendait la Ligue semble avoir été soudainement écartée, comme l’indiquait hier une publication surprise, sur les réseaux sociaux, mais portant bien le sceau du Sénat. Un véritable tremblement de terre politique et une méthode qui blesse particulièrement le ministre des Affaires régionales et père de la réforme, Roberto Calderoli. Les rêves d’autonomie de la Ligue se brisent face aux chiffres : d’après le document, le risque de disparité et d’inégalités est trop fort et l’Etat unifié ne peut se le permettre. Matteo Salvini et le ministre léghiste dénoncent un mauvais coup venant de leurs propres alliés. Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, avec le soutien de Forza Italia et de la ministre chargée des réformes Elisabetta Casellati poursuivent d’autres objectifs. Pour la Présidence du Conseil, la priorité est la réforme constitutionnelle qui devrait être examinée par le Parlement au moins en première lecture avant les européennes de 2024. L’autonomie différenciée passera après. Salvini rassure son collègue ministre : c’est la bataille de tout le parti et si cette réforme est écartée alors l’appartenance de la Ligue au gouvernement ‘’n’a plus de sens’’. Les léghistes s’en prennent à Ignazio La Russa, président du Sénat. L’échange avec Calderoli est houleux. C’est à ce moment-là que le document précédemment publié disparait d’internet. Il semble que Salvini ait réussi à joindre Giorgia Meloni qui se rendait à Reykjavik et qui dit ne pas être au courant. Le document mis au point par les Sénateurs et publié un peu plus tôt reprenait les critiques avancées par le Parti démocrate, la gauche et le Mouvement 5 Etoiles depuis plusieurs mois, en particulier le risque de forte division de l’Italie. Aujourd’hui le PD demandera des comptes sur ce que le Sénat a qualifié d’ ‘’erreur de publication’’. Les soupçons de la Ligue sont alimentés par le fait que les auditions sur la réforme [constitutionnelle] sont prévues pour la semaine prochaine en commission Affaires constitutionnelles. Il y avait déjà eu des tensions entre le président de la commission, un proche de Meloni, et Calderoli. Bien que ce dernier nie avoir menacé de démissionner, hier soir, la tempête n'était pas encore tout à fait retombée. On comprend surtout que l’allié Salvini risque d’être de plus en plus gênant pour Giorgia Meloni. »

ARTICLE, La Repubblica, « Migrants, Macron : "Je verrai Meloni. L'Italie ne peut pas rester seule". » par Emanuele Lauria : « Une poignée de main, un sourire, dans une atmosphère que les sources de Chigi définissent comme "très cordiale". Dans la salle de concert futuriste surplombant l'océan qui accueille le sommet des 46 dirigeants du Conseil de l'Europe, Giorgia Meloni et Emmanuel Macron rétablissent des relations qui, ces derniers mois, ont été mises à mal à plusieurs reprises par les attaques françaises contre les politiques migratoires du Palais Chigi.  Ce sommet apporte une éclaircie dans les relations entre deux des principaux partenaires de l'Union européenne. Ce sont d'abord les propos du président français qui le laissent présager. En réponse à une question de Tg3, il déclare : "Meloni ? Oui, je la verrai. J'espère pouvoir coopérer avec son gouvernement parce que je ne sous-estime pas le fait que l'Italie, en tant que premier pays d'arrivée des migrants, est confrontée à une pression très forte : elle ne peut pas être laissée seule. Nous devons accueillir ceux qui fuient les guerres mais aussi lutter contre le trafic illégal d'hommes et de femmes qui arrivent d'Afrique dans la misère". Il appelle à la "solidarité européenne" et parle de "frontières communes". Il répète que "nous devons travailler avec l'Italie". Un ton bien plus conciliant que celui employé jusqu'à présent dans les déclarations attribuées à l'Elysée, ou utilisées par les représentants du gouvernement français et les "fidèles" de Macron. En particulier celle du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui avait défini Meloni comme "incapable de résoudre les problèmes migratoires". Lors du G7 d'Hiroshima, une rencontre bilatérale pourrait avoir lieu. Avant même les propos de Macron, Meloni a minimisé hier l'ampleur des tensions avec la France, donnant la priorité aux "questions qu'à ce stade la communauté internationale doit avoir la force d'aborder sans faiblir" ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, de B. Fiammeri, « Meloni-Macron, un face-à-face imminent sur la crise migratoire » : « L’objectif des leaders qui se sont rendus à Reykjavik pour de la Conseil de l’Europe était principalement de manifester leur soutien à Kiev. Giorgia Meloni arrive à la conférence quelques minutes seulement avant Macron et, alors qu’une bilatérale est évoquée depuis des jours, les deux leaders se saluent et n’ont qu’un bref échange dans ‘’la plus grande cordialité’’, nous indique-t-on. Le G7 pourrait donc être le véritable décor pour une rencontre à proprement parler. Les conditions sont réunies. La Présidente italienne du Conseil ne se prononce pas dans un premier temps, indiquant que le G7 sera de toute façon une occasion ‘’pour tout le monde de parler avec tout le monde’’, et souligne que ‘’peu importe quand et comment’’, l’important étant ‘’les questions que la communauté internationale doit avoir la force d’affronter et de réaffirmer sans tourner autour du pot’’. ‘’Le reste relève de questions de politique interne, laissons-les à la politique interne’’ conclue-t-elle en faisant clairement allusion aux attaques des deux hommes politiques français sur le dossier migratoire. Macron est plus direct et se montre plus disponible, se disant certain que la discussion aura lieu et prêt à ‘’coopérer’’ avec le gouvernement italien. Dans une intervention pour le JT de Rai3, le chef de l’Elysée va même plus loin assurant que la France ne ‘’sous-estime pas la très forte pression’’ que subit l’Italie, la nécessité d’une ‘’stratégie commune’’ et donc de ‘’travailler avec l’Italie’’. Une ouverture qui semble indiquer la volonté côté français de mettre définitivement de côté les différends avec Rome et l’échange ‘’très positif’’ d’hier soir le souligne. Le dossier migratoire a été évoqué lors de la réunion d’hier, à laquelle a participé le premier ministre britannique. Giorgia Meloni et Rishi Sunak se sont d’ailleurs entretenus en marge. Leur entente se confirme, notamment sur le soutien inconditionnel à Kiev. »

ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Migrants, Macron tend la main à Rome » : « Le dégel arrive depuis les glaciers d’Islande. Les deux leaders arrivent à Rejkjavik à dix minutes d’écart, poussés par des sentiments différents. Meloni se montre froide, presque indifférente. Emmanuel Macron, au contraire, se montre ouvert ‘’l’Italie doit être aidée, avec Meloni nous nous rencontrerons certainement’’. Le nouvel épisode de la relation France-Italie a lieu ainsi en Islande, au début de la réunion du Conseil de l’Europe. Macron s’est présenté en Islande avec un message de paix, livré au micro du TG3 ‘’j’espère pouvoir coopérer avec votre gouvernement, car je ne sous-estime pas que le peuple italien, comme pays de première arrivée, subit aujourd’hui une très forte pression migratoire et ne peut être laissé seul’’. Ce n’est pas une claire façon de se démarquer de ses collègues de parti mais l’ouverture est toutefois bien claire. A ce stade, entre Macron et Meloni, il n’y a eu que des salutations ‘’dans un climat de grande cordialité’’ fait savoir le Palais Chigi. La Présidente du Conseil a apprécié les propos conciliants de son collègue français et, à ce stade, cela lui suffit. Le G7 d’Hiroshima pourrait alors représenter l’occasion d’une bilatérale. La ligne de Meloni reste la même : il n’y a aucune polémique entre les deux gouvernements et les piques lancées par exécutif français s’expliquent par une logique interne et purement électorale, pour contrer le Rassemblement Nationale de Marine Le Pen. »

ARTICLE, Il Foglio, V. Valentini « Le ministre Urso (Frères d'Italie) serait tenté de faire comme Macron, mais à la Farnesina il y a des remous » : « Le ministre Adolfo Urso est tenté de suivre l’exemple français du Choose France. Le ministre des entreprises veut tenter sa chance et exploiter la visibilité offerte par la présidence de l’Italie au G7 de 2024 pour organiser à Rome ou à Milan un rendez-vous ouvert aux grands groupes internationaux. Ce n’est pas une mission facile, y compris du point de vue politique, s’il est vrai que le projet du ministère de Via XX Settembre, qui est encore en chantier, aurait provoqué des tensions auprès des fonctionnaires de la Farnesina. Ces derniers ont été alertés par les propos d’Antonio Tajani qui, depuis le début de son mandat, répète ‘’c’est moi le ministre du commerce extérieur’’. Cela laisse en soi entrevoir la distance entre Rome et Paris. C’est ‘’tout d’abord une question de méthode’’ nous explique un des entrepreneurs invités lundi à Versailles, à commencer par ‘’la fluidité des relations’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/05/2023

Sven Knoll est le candidat de tête de Süd-Tiroler Freiheit pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Le Süd-Tiroler Freiheit a désigné son candidat de tête pour les élections du 22 octobre 2023 pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige : Sven Knoll.

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Sven Knoll

État de Salzbourg : l’ÖVP et le FPÖ négocient la formation d’un gouvernement.

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Autriche. État de Salzbourg. Les conservateurs/sociaux-chrétiens de l’ÖVP négocient la formation d’un gouvernement avec les patriotes du FPÖ.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/23/for...)

BVNL dépose des motions réclamant un règlement financier rapide pour les veuves indiennes et moluques des fonctionnaires et militaires qui ont servi les Pays-Bas durant l'occupation japonaise.

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Pays-Bas. BVNL dépose des motions réclamant un règlement financier rapide pour les veuves indiennes et moluques des fonctionnaires et militaires qui ont servi les Pays-Bas durant l'occupation japonaise.

Italie : les trois partis patriotiques sont donnés ensemble à plus de 40 %.

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Italie. Les trois partis patriotiques sont donnés ensemble à plus de 40 %. Frères d'Italie est donné à 29,8 %, la Ligue à 8,6 % et Italexit à 1,9 %. Le M5S est donné à 15,8 %.

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Frères d'Italie : patriotes

Parti Démocrate : centre-droit

M5S : anti-système

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

Azione : Troisième pôle (centristes)

Italexit : patriotes : 1,9 %

Premier tour des municipales : "Une situation quasiment figée."

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Italie. Revue de presse.

Les résultats du premier tour des élections municipales dans plus de 500 localités italiennes, marquées par une baisse du taux de participation, font les gros titres selon des interprétations diverses : « La droite s’impose dans les grandes villes » (Corriere della Sera), « La vague de droite s’arrête » (La Repubblica), « La droite avance, la gauche résiste » (La Stampa), « Elections administratives, la droite devance la gauche » (Il Messaggero). « Les prévisions de croissance de l’Union Européenne, [Gentiloni] : l’Italie fait mieux que la France et l’Allemagne » (Il Messaggero). « Guerre en Ukraine, la diplomatie du Pape cherche la paix » (Avvenire). « Naissance d’un fonds souverain pour soutenir les entreprises stratégiques du Made in Italy » (Sole 24 Ore). « Changements à la RAI, les intellectuels de gauche se sentent perdus sans Fazio » (Il Giornale, Libero).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Verderami, « La lune de miel [avec Meloni] se poursuit, Schlein peine [à imposer le PD], résultat médiocre pour les 5 Etoiles mais l’épreuve décisive arrivera avec les Européennes” : “A l’issue du premier tour de ces élections [municipales], on voit que la droite au gouvernement n’a pas encore épuisé l’effet ‘’lune de miel’’ post-élections et que l’opposition ne jouit pas encore d’un ‘’effet Schlein’’. Une situation quasiment figée dont faisaient déjà état les sondages depuis plusieurs semaines. C’est en fait un résultat plutôt positif pour la droite puisqu’habituellement les élections intermédiaires sont souvent défavorables au gouvernement en place au point d’avoir parfois provoqué des remaniements. Ce ne sera pas le cas cette fois-ci. Le véritable test pour la majorité et l’opposition se jouera lors des européennes l’année prochaine. Dans deux semaines, on verra si la droite parviendra à arracher des fiefs historiques à la gauche ou si la gauche parviendra à reconquérir quelques chefs-lieux mais le résultat n’aura aucune portée nationale. Pourtant, le vote d’hier lance bien un avertissement à la Présidence du Conseil, qui doit se concentrer davantage sur les problèmes et les choses à faire. Des accords sur la gestion du Plan de Relance, à l’entente sur le nouveau Pacte de Stabilité en passant par la ratification du MES, Giorgia Meloni devra faire des choix qui impacteront le pays et donc le jugement des citoyens. L’opposition devra quant à elle faire preuve d’une capacité à construire une alternative mais ce n’est pas le cas pour le moment et il est peu probable que cela change d’ici un an puisque chaque parti se présentera seul aux européennes. Meloni pourra donc compter sur un formidable allié : l’absence d’adversaire. Les électeurs viennent de sanctionner le Troisième Pôle pour cette cohabitation peu concluante entre Carlo Calenda et Matteo Renzi. Le Mouvement Cinq Etoiles définit sa position en opposition à celle du PD et obtient un résultat médiocre. Elly Schlein quant à elle n’a pas encore exprimé de ligne politique claire sur des thèmes déterminants comme l’économie. A l’issue de ce scrutin, aucune des trois forces d’opposition n’apparaît prête à fédérer les autres autour d’une alliance. L’ancien ministre Dario Franceschini se dit convaincu que la coalition de droite restera au gouvernement pour les cinq années de mandat. Concernant l’opposition, ces élections n’offrent aucun résultat de type ‘’ville-laboratoire’’ capable d’indiquer la voie pour une coalition future. La situation semble donc être à l’avantage de Meloni mais le gouvernement sera amené à des décisions douloureuses or la majorité a déjà laissé transparaître des conflits internes au cours de ces premiers mois voués à s’accentuer à l’approche des européennes. La compétition interne sera exacerbée par le système à la proportionnelle. Face à une gestion confuse du pays le gouvernement pourrait être puni par les électeurs. »

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Giorgia Meloni

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « L’UE relève ses prévisions sur le PIB italien ; Giorgetti (Ligue) se montre ouvert à une solution sur le MES » : « Pour la première fois, l’Italie a montré des signes d’ouverture sur le Mécanisme de Stabilité, auquel la droite s’était toujours opposée. Hier, lors de la réunion des ministres européens des finances, Giancarlo Giorgetti a pour la première fois affirmé que son gouvernement entendait sortir de l’impasse. Bien sûr, la ratification du MES par l’Italie ne se fera pas sans conditions et la position de la coalition reste, de manière traditionnelle, assez négative. Si le Parlement italien ne semble pas prêt à la ratification, le ministre a évoqué une ‘’exit strategy’’ plaidant pour une solution ‘’politique’’. Il a souligné – et apprécié – les discussions en cours avec Pascal Donohoe et Pierre Gramegna. Ce sont probablement les premiers effets des discussions lors du G7 Finances au Japon. Du reste, le MES n’est pas déconnecté d’autres dossiers fondamentaux : le Pacte de Stabilité et le versement des fonds du Plan de Relance italien. Les prévisions économiques publiées hier par la Commission européenne ont également rassuré le gouvernement Meloni, estimant la croissance italienne à 1,2% pour 2023, soit mieux que les autres ‘’grands’’ pays européens comme l’Allemagne et la France. En 2023, la croissance moyenne de l’UE devrait être d’environ 1%. Sur le déficit, les prévisions de Bruxelles et de l’exécutif italien sont semblables : 4,5%. En revanche la dette reste trop élevée, avec une estimation de Bruxelles à 140,4% du PIB, plaçant l’Italie juste après la Grèce. Le seuil psychologique des 100% de PIB a toutefois été dépassé également par l’Espagne et la France. Le commissaire européen Paolo Gentiloni souligne avec satisfaction que ‘’la balance des risques est tout de même est repassée dans le négatif’’. Les mauvaises nouvelles concernent plutôt 2024. La croissance italienne devrait se limiter à 1,1% d’après Bruxelles, contre 1,4% d’après Rome, mais surtout, pour Bruxelles, l’Italie pourrait enregistrer en 2024 le plus mauvais PIB de toute l’UE. Avec le rétablissement du Pacte de Stabilité, cette donnée placera automatiquement l’Italie sous observation. Une réduction très limitée de la dette est prévue mais l’inflation devrait reculer, passant de 6,1% cette année à 2,9% en 2024. Le chômage devrait également diminuer en 2023. »

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Giancarlo Giorgetti

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de C. Fontina, « Energie et matières premières : naissance d’un fonds souverain pour les entreprises stratégiques » : « Le Fonds souverain européen pour les filières critiques de la politique industrielle est encore à construire et les pays membres élaborent leurs projets nationaux. Après la France, l’Italie examinera en Conseil des ministres ce jeudi un projet de décret-loi avec pour objectif de favoriser la croissance, sous la protection de l’Etat, des entreprises jugées stratégiques dans les secteurs de l’énergie et des matières premières. Le décret-loi ‘’Made in Italy’’ prévoit des investissements ciblés du ministère de l’Economie, avec l’implication de la Caisse italienne des Dépôts et des Prêts ainsi que des caisses de retraite professionnelles. Le gouvernement italien poursuit également son projet de ‘’lycées Made in Italy’’ qui devraient être directement liés aux principaux secteurs industriels, en vue de l’année scolaire 2024-2025. Le Fonds devrait être doté dans un premier temps d’1 milliard d’euros en comptant l’apport de la CDP et des caisses de retraite. Une clause devrait prévoir que le ministère de l’Economie participera au capital des véhicules d’investissement à travers des parts minoritaires et ne lui donnant donc pas un droit de contrôle sur les entreprises ainsi soutenues. Le décret prévoit également des normes pour lutter contre la contrefaçon et pour la simplification des procédures. »

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ARTICLE, Il Sole 24 Ore , M. Perrone, « Piantedosi (Indépendant) en Tunisie : depuis l'Italie, des moyens et des drones pour arrêter les départs » : « En visite chez son homologue Kamel Fekih en Tunisie, le ministre de l’intérieur italien Matteo Piantedosi a réaffirmé l’objectif commun des deux pays de mettre un terme à l’immigration illégale depuis les côtes tunisiennes en renforçant notamment le contrôle aux frontières et la coopération des deux pays en matière de lutte contre le trafic d’êtres humains, dans le cadre de l’intensification des flux migratoires à l’œuvre depuis la Tunisie vers l’Italie. En outre, le pays dirigé par Kais Saied est devenu récemment le principal territoire de transit des étrangers entrés illégalement sur le sol italien (ils étaient 25 134 en 2023) en dépassant notamment la Libye, ce qui préoccupe les autorités italiennes au vu des arrivées massives observées au large des côtes de la Sicile et de la Calabre. Si le Viminal se réjouit de la coopération entre l’Italie et la Tunisie dans ce dossier sécuritaire, les réserves émises par certains membres de l’Union Européenne (dont la France et l’Allemagne notamment) laissent à penser que la question migratoire en Tunisie est encore loin d’être soldée. La commissaire Johansson avait annoncé le renforcement de la coopération et d’un partenariat « talents » pour favoriser la migration légale. C’est la double stratégie suivie par l’Italie, car à ce stade, c’est la seule possible. En effet, on est encore loin du prêt du FMI de près d’1,9 milliards de dollars conditionnés à la mise en place de réformes structurelles de l’économie tunisienne. Sans engagement concret de la part de Saied, même l’UE ne peut donner son aval pour aider. C’est aussi pour cela que la mission conjointe prévue avec la France et l’Allemagne a été ‘’congelée’’. Dans ces conditions l’Italie, qui depuis le 11 avril a instauré l’état d’urgence pour 6 mois en raison de l’arrivée massive de migrants, n’a pas d’autre choix que d’agir de façon autonome, et notamment avec les 10 millions d’euros d’aide promis. L’Italie a salué les efforts de la Tunisie pour confisquer les bateaux des trafiquants et pour secourir en mer les migrants, tout en reconnaissant que « l’appui de l’UE et des organisations internationales sera nécessaire, sinon ‘’fondamental’’, au contrôle des flux migratoires en mer Méditerranée. ‘’Encore une énième bouteille à la mer adressée à Bruxelles’’ pour mettre, enfin, un terme à l’immigration illégale en provenance des côtes tunisiennes. »

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Matteo Piantedosi (à gauche sur la photo) en Tunisie

ARTICLE, La Stampa, U. Audino « Le ministre Crosetto (Frères d’Italie) cherche une entente avec Berlin sur la défense » : « Une visite-éclair, en catimini, sans déclarations conjointes ou de conférences de presse. C’est ainsi que s’est déroulé la première visite officielle du ministre de la Défense Guido Crosetto à son homologue allemand Boris Pistorius. Plusieurs dossiers délicats et importants devaient être évoqués, allant de la coordination du soutien à l’Ukraine à l’industrie de la défense et à l’achat de systèmes d’armes. Concernant l’Ukraine, pour les Allemands il est important de mettre au point l’implémentation des accords du sommet de Madrid où les participants avaient décidé d’un renforcement du front oriental de l’OTAN. Dans l’activité de défense aérienne à la frontière orientale de l’Europe, l’Allemagne s’occupe du côté Nord, tandis que le flanc méridional relèverait de l’Italie. En termes de défense aérienne, l’Allemagne voudrait impliquer l’Italie dans le projet « Essi », le European Sky Schild Initiative, qui mise à améliorer le bouclier protectif de l’Otan et qui réunit depuis octobre 15 pays et qui ne prévoit pas encore la participation Rome. L’offre est encore valable, font savoir des sources proches du ministère allemand. Les dossiers délicats concernent toutefois l’industrie de la défense, parmi lesquels figurent la vente enlisée d’une participation d’Oto-Melara (société contrôlée par Leonardo), pour lequel Rheinmetall avait montré son intérêt en juin dernier, l’achat de chars armés pour remplacer nos vieux « Ariete » et « Dardo » et une possible coordination sur la production des F35. Il n’y a eu aucune confirmation officielle que Pistorius et Crosetto aient évoqué le dossier Oto-Melara. Enfin, la collaboration sur des projets communs, tels le char armé franco-allemand MGCS pouvant un jour remplacer le français Leclerc et l’allemand Leopard 2, pourrait avoir été évoquée. »

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Guido Crosetto en Allemagne

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/05/2023

"Dites non à l'Union Européenne. Sortez Bruxelles du Royaume-Uni."

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Royaume-Uni.

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"Dites non à l'Union Européenne. Sortez Bruxelles du Royaume-Uni."

"Mettez l'Union Européenne à la porte de l'Irlande du Nord."

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Royaume-Uni.

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"Mettez l'Union Européenne à la porte de l'Irlande du Nord."

Recep Tayyip Erdoğan obtient proportionnellement plus de voix aux Pays-Bas qu’en Turquie lors des élections présidentielles turques.

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Pays-Bas. Le dirigeant du PVV Geert Wilders estime que les Turcs vivant aux Pays-Bas ne sont pas intégrés, car le président sortant turc Recep Tayyip Erdoğan obtient proportionnellement plus de voix aux Pays-Bas qu’en Turquie lors des élections présidentielles turques.

"L’effet Zelensky sur une Italie divisée."

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Italie. Revue de presse.

La tournée européenne du président ukrainien V. Zelensky, sur fond de débat interne autour de l’envoi d’armes et d'incertitudes sur la reconduction de l’accord céréalier en Mer Noire, fait les gros titres « Zelensky à Berlin: Kiev gagnera d’ici la fin de l’année » (Corriere della Sera), « Conte : Meloni investit sur la guerre mais on risque ainsi un conflit nucléaire » (La Stampa), « Tajani : l’interruption de l’accord céréalier pourrait provoquer une crise migratoire » (Il Messaggero), « Le Pape François sermonne Zelensky : les armes mettent en danger la paix » (Fatto Quotidiano). « Elections présidentielles en Turquie, Erdogan contraint à un second tour » (Stampa, Messaggero, Repubblica). « Changements à la RAI : Fazio et Littizzetto s’en vont » (Corriere), « Les martyrs imaginaires : les deux artistes quittent la RAI pour un riche contrat avec Discovery et la gauche évoque l’épuration » (Il Giornale), « La honte pour la RAI, Fazio s’en va après 40 ans » (Stampa).

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Volodimir Zelensky et Giorgia Meloni

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giovanbattista Fazzolari, secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil « Le seul plan de paix existant aujourd’hui est celui des Ukrainiens. Nous ne les abandonnerons pas » par Paola di Caro : « [Avoir été en Ukraine] a été une expérience très forte. Le contraste entre les images de guerre qui semblent arriver de loin et la normalité d’un pays qui, de tout point de vue, est déjà en Europe, est impressionnant. Cela marque en profondeur. Il faut rappeler les trois dirigeants italiens qui ont choisi clairement et sans hésitation de soutenir Kiev : Mattarella, Draghi et Meloni. Dans les partis d’opposition, on remarque des positionnements, parfois peut-être pris pour des raisons de politique interne, du moment où ce gouvernement s’est placé du côté de l’Ukraine. Si Zelensky n’apparait pas favorable à un compromis, c’est sans doute car il est bien conscient de la réalité de la situation. Poutine a déclaré à maintes reprises vouloir revenir aux anciennes frontières historiques de la Russie. Que devraient-ils faire, les Ukrainiens ? Les « pacifistes », ceux qui demandent la « paix » devraient nous expliquer ce qu’ils proposent comme solution alternative, à part se défendre. Se rendre ? Céder une partie ou tout son territoire ? Invoquer aujourd’hui le cessez-le-feu signifie laisser des civils et des enfants à la merci de la violence de Poutine. Le cessez-le-feu est ce que demande aujourd’hui la propagande russe, et ce que répètent les pro-Poutine chez nous, déguisés en pacifistes. La seule voie pour une paix juste est le retrait des troupes d’invasion russe des territoires ukrainiens. Le plan de paix ukrainien est le seul concret, aujourd’hui. Celui de la Chine ne peut même pas être considéré comme un plan. Il ne fait aucune référence aux pays envahis, par ailleurs. Zelensky a remercié Meloni pour son soutien fort, qui n’était pas donné pour acquis puisque l’opinion publique italienne est beaucoup moins déterminée par rapport à d’autres comme le Royaume-Uni, la Pologne, les pays baltiques. C’est une visite extrêmement importante pour l’Italie, d’autant plus si on la considère dans le cadre de celle effectuée en Allemagne. Cela signifie que nous sommes perçus comme un des Etats qui comptent au niveau international. Cela n’a pas toujours été ainsi par le passé. Zelensky demande à l’Italie, comme aux autres pays alliés, le soutien sur le dossier ukrainien et la poursuite des aides humanitaires et militaires, comme nous le faisons en coordination avec l’UE et l’Otan. Nous sommes en train de fournir des réserves d’armements que nous n’utilisons pas et qui ne nous coûtent pas. A ce sujet, les insinuations de certains partis ne sont que de la propagande. Nous sommes favorables à l’entrée rapide de l’Ukraine dans l’UE. Quant à l’entrée dans l’Otan, qui serait une assurance de l’intégrité du pays, c’est une question que nous voulons voir ensemble avec nos alliés. Les opinions publiques occidentales risquent de commencer à penser que ce n’est pas notre guerre, par effet de la propagande russe et d’une ignorance de l’histoire. Cette guerre nous concerne plus que l’on croit. L’Europe vit dans la sécurité et le confort grâce à un équilibre mondial fait de règles et certainement pas de par sa capacité autonome à se défendre. Nous aurions beaucoup à perdre si la loi du plus fort devait s’imposer sur le droit international. Voilà pourquoi c’est aussi notre sécurité qui est en jeu en Ukraine.’’ »

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Antonio Tajani (Forza Italia), vice-président du Conseil et ministre des affaires étrangères, « Il y aura une nouvelle vague de migrants si on bloque la Mer Noire » par Francesco Bechis: « [Le non renouvellement de l’accord sur les céréales] est un scénario que je ne veux même pas envisager : c’est la vie de millions de personnes en condition de pauvreté qui serait mise en danger. Cela provoquerait une crise dans les pays d’Afrique centrale et sub-saharienne qui, ajoutée à la guerre au Soudan, pourrait provoquer une spirale migratoire très dangereuse. J’ai moi-même répété à l’ONU que l’accord pour un corridor en Mer Noire doit rester en place. Nous avons informé Zelensky que ce dossier, avec la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sont au centre de nos principales préoccupations. Nous sommes confiants sur la médiation indépendante de la Turquie. Pour nous, la Turquie demeure un interlocuteur fondamental dans l’Otan pour la stabilité de la Méditerranée et nous respecterons la volonté du peuple turc. […] Nous sommes en train de finaliser le dernier décret d’aides militaires à l’Ukraine. Nous évaluerons leurs demandes et quant aux munitions, nous agirons en coordination avec l’UE. Nous sommes en première ligne également sur le plan de la reconstruction. [Avec la France et l’Allemagne] nous sommes des partenaires au même niveau. L’Italie est en train de jouer à nouveau un rôle majeur en Europe. Raison pour laquelle nous rejetons les accusations et les insultes immotivés. Avec mon homologue Colonna, nous nous rencontrerons à la fin du mois à Oslo. Nous voulons de bonnes relations avec tous, à condition qu’il n’y ait pas de rapports de soumission. Nous ne pouvons pas accepter des offenses gratuites pour des raisons de politique interne. Sur le pacte de stabilité, nous construirons des alliances sur la base du bon sens.’’ »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, dirigeant du Mouvement 5 Etoiles « Une stratégie de guerre qui ne fait que provoquer la destruction » par Andrea Malaguti : « ‘’La médiation du Pape peut ouvrir un chemin de pourparlers constructif, c’est un chemin que l’Europe et l’Italie doivent maintenir ouvert. J’ai remarqué que Mme Meloni a dit vouloir « miser » sur la victoire de l’Ukraine, promettant des fournitures militaires illimitées. Mais de cette manière on finit par accepter la possibilité d’un massacre sans fin et d’une escalade nucléaire. Ce que le ministre Tajani a dit, c’est-à-dire que c’est à l’Ukraine d’indiquer la voie pour un cessez-le-feu, est une attitude totalement erronée. Personne ne met en doute le droit de l’Ukraine à son intégrité territoriale. Ce qui ne signifie pas que nous ne devons pas créer les conditions pour s’assoir à la table des négociations. L’élan avec lequel l’exécutif Meloni investit sur l’envoi d’armes et de munitions semble cacher l’incapacité de pouvoir affronter les urgences des Italiens, allant du coût de la vie, la flambée des crédits fonciers, l’inflation et les contrats précaires. Nous les 5 Etoiles avons le courage de dire que cette stratégie militaire, qui a mis hors-jeu la stratégie de la négociation, ne provoque que la mort et la destruction. Je remarque qu’aujourd’hui l’Italie, en Europe comme à Washington, on est en train de se borner à suivre les indications données par d’autres.’’ »

SONDAGE, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Les Italiens et la guerre ; les amis de Poutine minent la confiance, [panorama de l’opinion] sur Kiev comme sur Moscou » : « La politique étrangère influe de plus en plus sur la politique intérieure, source de polémique et de divisions, comme au sujet de la guerre en Ukraine évidemment, mais il y a aussi d’autres sources de discorde. C’est le cas par exemple des flux migratoires en provenance d’Afrique. On observe donc un changement du ‘’regard géopolitique’’ des Italiens. On n’observe pas de changements soudains ou profonds mais plutôt une mutation des points de vue, significative bien que limitée. La confiance et l’empathie vis-à-vis de l’Ukraine semblent retomber, bien que légèrement (de 40 à 36%), alors qu’à l’inverse la confiance envers la Russie est en légère hausse (de 7 à 11%). Cela explique en partie les raisons de la visite de V. Zelensky qui a rencontré en Italie les autorités politiques et religieuses les plus importantes mais été aussi invité de l’émission de télévision italienne ‘’Porta a Porta’’ de Bruno Vespa. En effet, l’opinion publique n’est pas moins importante que les ‘’aides matérielles’’ pour le cours de la guerre. Au-delà de la guerre, la baisse de confiance des Italiens vis-à-vis de l’Allemagne (de 49 à 49%) et de la France (de 39 à 35%) est significative. Il y a une semaine encore, la visite à Paris du ministre Tajani a été annulée et d’autres critiques exprimées par la France au cours des mois précédents ou l’absence de Meloni au dîner à l’Elysée avec Zelensky ont fait que la France apparait plus éloignée aux yeux des Italiens sur le plan de la confiance. Et ce malgré la proximité géographique, mais l’on sait bien que les relations entre ‘’cousins’’ sont toujours compliquées. Du reste, on observe que les distances géographiques ne pèsent que relativement : la Chine et la Hongrie sont perçues comme également ‘’distantes’’ par les Italiens, alors que les Etats-Unis connaissent un regain de confiance comme cela n’arrivait pas depuis des années. C’est donc aussi l’orientation politique et la ‘’fracture’’ provoquée par la guerre en Ukraine qui jouent. La sympathie envers la Russie, bien que limitée, augmente légèrement parmi l’électorat de la Ligue et de Forza Italia, reflétant les liens entre ses leaders, Salvini et Berlusconi, et Poutine. Chez les électeurs de Fratelli d’Italia en revanche c’est la distance vis-à-vis de la France de Macron qui prévaut. Les pays suscitant le plus la confiance aux yeux des Italiens restent l’Allemagne et les Etats-Unis, avec un regain pour ces derniers lié à la guerre en Ukraine et le retour de l’antique menace (la Russie). L’UE reste en revanche un cadre encore incapable d’esquisser un projet et surtout, une entité commune. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’effet Zelensky sur une Italie divisée » : « Lors de la visite de V. Zelensky à Rome, la position de l’Italie a été exprimée avec une clarté et une détermination particulièrement marquées, aussi bien par la Présidente du Conseil que le Président de la République. Une prise de position en faveur du pays envahi ne laissant aucune place au doute. Peut-être parce que ces derniers temps le drame ukrainien commençait à susciter moins d’émotion auprès d’une opinion publique fatiguée et qui commençait peut-être à s’habituer à l’horreur de cette guerre. N’oublions pas qu’un courant philo-russe non-négligeable et transversal est bien présent en Italie, ou si l’on préfère anti-OTAN et anti-américain. Un courant bien plus fort que dans n’importe quel autre pays d’Europe de l’Ouest, particulièrement actif à la télévision, sur les réseaux sociaux et au sein de divers cercles politiques et syndicaux. C’est ce qui explique le ton très net de Giorgia Meloni et de Sergio Mattarella lorsqu’ils ont souligné le rôle de l’Italie dans la défense de l’Ukraine jusqu’à la paix, une paix qui devrait être établie avec l’accord et aux conditions de Kiev. Certains ont voulu voir une preuve d’unité nationale dans le silence ou dans l’absence de certaines figures politiques qui n’adhèrent pas à la cause ukrainienne. Matteo Salvini s’est dérobé à la rencontre avec Zelensky et suit un peu la même voie que Giuseppe Conte lorsqu’il demande de ne pas livrer d’armes à Kiev. Tous deux se préoccupent plutôt de savoir comment ils vont s’accaparer la part d’électeurs qui se fichent du sort de l’Ukraine, de l’OTAN, d’une Italie qui veut rester du côté de l’Occident libéral. Le Palais Chigi et le Quirinal n’ont donc pas commis un geste banal en recevant Zelensky alors que, sur le terrain, l’évolution prochaine de la situation pourrait être déterminante pour l’issue du conflit. L’effort pour s’adresser à l’opinion publique plus distraite ou indifférente était évident. Il s’agit également de ne pas laisser de place à des positions ambiguës en matière de politique étrangère, il en va désormais du prestige de l’Italie à l’international. Le centre-gauche demeure incertain car divisé. A droite, Salvini n’a pas changé d’avis sur les relations avec Moscou et attend seulement un moment plus favorable. Nous saurons cet été qui aura eu raison et quelles seront les réactions en Europe et en Italie. »

ENTRETIEN, il Giornale, G.Massolo, « Le conflit et les tensions dureront encore. A long-terme, j’imagine un scénario à la coréenne » : Giampero Masso, ex-ambassadeur et président de l’Institut pour les études de politique internationale, s’exprime sur les avancées du dialogue italo-ukrainien et donne son avis quant à l’issue du conflit avec la Russie. ‘’L’engagement italien pour la résolution du conflit en Ukraine reflète avant tout la cohérence de la politique extérieure italienne, marquée par l’unité de ses institutions et de toutes ses forces politiques. La visite du président ukrainien Volodimir Zelensky à Rome va dans le sens d’un renforcement du dialogue entre les deux pays. Face à face, les deux chefs d’États ont échangé librement, sans l’aide d’interprètes, ce qui est le signe de la transparence de l’engagement de Meloni, décidée a réitérer son soutien à l’Ukraine. Du côté du Vatican, la gestion du dossier ukrainien apparaît plus délicate. Le pape souhaite en effet que l’Ukraine emprunte la voie de la médiation afin de mettre un terme au ‘’massacre de civils’’ qui a lieu dans son pays, une position à laquelle ce dernier ne peut absolument pas se résoudre puisqu’une trêve serait synonyme d’environ 20% de perte de son territoire au profit de l’envahisseur russe. Si le ‘’plan de paix’’ du Saint-Siège peut sembler ainsi déconnecté de la réalité géostratégique, son aide pourrait toutefois s’avérer précieuse quant à la suite des hostilités, notamment au regard du soutien humanitaire que le Vatican pourrait apporter aux enfants et aux prisonniers de guerre ukrainiens. ‘’La guerre durera encore et même si elle s’interrompt, elle ne prendra jamais fin’’. La trêve n’étant pas une option envisageable au vue des pertes occasionnées, nous saurons d’ici le printemps si la contre-offensive ukrainienne ouvre la place à une médiation entre les deux pays. Pour l’heure, il apparaît probable que la situation débouche sur un ‘’scénario de type coréen’’ dans lequel les deux parties mettent un terme au combat sans que cela ne soit pour autant synonyme de fin définitive des conflits. Il s’agira alors pour l’Europe d’appréhender avec lucidité cette nouvelle phase de coopération, sous la menace d’un retour imminent au conflit. La perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne avance sur la bonne voie, même si la procédure s’annonce longue car le pays ne remplit pas encore les conditions d’adhésion nécessaires prévues par les critères de Copenhague. En revanche, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN semble bien plus délicate, puisque l’Occident a toujours refusé d’admettre qu’il était en conflit direct avec Moscou. Toute la difficulté réside dans l’incompatibilité de cette demande d’adhésion, qui ne doit pas pour autant remettre en cause les efforts des pays membres de l’organisation pour protéger Kiev d’une éventuelle escalade des tensions. »

COULISSES, La Stampa, F. Grignetti : « Les Samp/T à Kiev » : « Le système sophistiqué de défense antiaérienne Samp/T de fabrication franco-italienne est arrivé en Ukraine et sera confié à 20 experts locaux. Il s'agit maintenant de le rendre opérationnel. Après des mois de discussions et de préparations, la défense antiaérienne ukrainienne est sur le point de faire un bond en avant considérable. Et bien que l'Italie et la France n'aient pu envoyer qu'une seule batterie de missiles, le système est tellement avancé qu'il peut garantir la protection du ciel d’une grande partie de territoire, ou bien d'une grande ville. Même si la nouvelle a été maintenue réservée, lors de sa visite à Rome, le président V. Zelensky a remercié les gouvernements italien et français pour la décision d’aider Kiev avec ces technologies. Giorgia Meloni part pour l'Islande, où se tiendra le Conseil de l'Europe à Reykjavík, les 16 et 17 mai, qui se focalise sur le thème des dommages de guerre subis par l'Ukraine et sur l’utilisation des biens gelés aux oligarques russes en Occident pour dédommager Kiev. " Dans ce cadre, le Registre international des dommages, qui sera présenté lors du sommet, constituera une étape importante", précise le Palazzo Chigi. L'ambassadeur ukrainien en Italie, Yaroslav Melnyk, revient sur les Samp/T dans une interview au Corriere della Sera : "L'Italie a déjà complété sa partie, nous attendons que les Français fassent de même. Il n'y a pas encore de date précise pour leur intervention sur le terrain, mais cela semble très proche".  Les Italiens ont déjà conclu le stage de formation de vingt spécialistes ukrainiens. Les "leçons" avaient commencé il y a deux mois à Sabaudia, où se trouve le commandement de l'artillerie antiaérienne de l'armée de terre. La formation de la part des Français semble en revanche avoir pris du retard ; les Ukrainiens devraient aller s'entraîner sur la base aérienne d'Avord, où se trouve le 1er régiment d'artillerie aérienne de l'armée de l'air française. Les Ukrainiens misent beaucoup sur l’utilisation de ce système d'armes pour défendre les villes contre les Russes. L'OTAN n'autorise pas les soldats occidentaux à entrer en Ukraine, car il existe un risque d'incident direct avec la Fédération de Russie. L’utilisation du système antiaérien est donc entièrement confiée à la gestion ukrainienne, même si les munitions et les pièces de rechange devront arriver de France et d'Italie, les seuls pays qui disposent de ce type de matériel. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Vecchio, « L’obsession des réseaux sociaux pour le salaire et les invités [de l’émission de Fabio Fazio], le présentateur haï par l’algorithme de Salvini » : « Le présentateur télévisé était devenu un temps une sorte d’obsession pour Matteo Salvini qui en avait fait une cible presque systématique qu’il invoquait partout où il allait. Salvini attaquait Fazio sur son salaire (‘’payé par les Italiens !’’) et surtout pour les personnes qu’il invitait sur son plateau : des humoristes raillant la droite, des intellectuels de gauche (Roberto Saviano), la militante Carola Rackete… Il réfrénait mal son mécontentement pour n’avoir lui-même jamais été invité. Giorgia Meloni s’était elle-même plainte de cette absence d’invitation (‘’il n’interviewe jamais quelqu’un de droite’’). Parce que Fabio Fazio était très demandé, il faisait des audiences record (et on verra si celui qui le remplacera saura faire aussi bien) et ses interviewes n’étaient pas agressives. Avec Fabio Fazio, c’est l’homme qui cristallisait toute la rancœur de la droite, toute la haine du politiquement correct et du mainstream que le nouveau directeur de la RAI, le mélonien Giampaolo Rossi, n’a pas manqué de décrire avec mépris. De nombreux proches de l’actuel gouvernement, dont l’ambitieux président de la commission culture à la Chambre, n’avaient pas manqué de s’en prendre à Fazio. En somme, Salvini était loin d’être le seul. Giorgia Meloni n’était pas en reste et lorsqu’il avait interviewait Emmanuel Macron, la leader de Fratelli d’Italia, à l’époque à l’opposition, avait même lancé : ‘’qu’il se fasse payer son salaire par l’Elysée !’’. N’oublions pas non plus que pendant des années Fazio avait aussi été dans le viseur du Mouvement 5 Etoiles ‘’anti-castes’’, avant qu’ils n’accèdent eux aussi au pouvoir. En chassant Fabio Fazio, Meloni est déjà entrée dans l’histoire. Cette affaire confirme que, dans un vieux pays comme le nôtre, la télévision modèle encore l’opinion commune. La RAI, du reste, a toujours été proche du gouvernement, promouvant le pouvoir en place. Toutefois, les précédents gouvernements savaient qu’ils devaient savoir s’adresser à une société pluraliste souvent plus radicale que le pouvoir. Aujourd’hui c’est le pouvoir qui est plus radical que la société. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni à Udine, pour célébrer le 94e Rassemblement national des Alpini.

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Giorgia Meloni et le ministre de la Défense nationale Guido Crosetto

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Guido Crosetto et le président du Sénat Ignazio Larussa

L'AfD dispose désormais d'un concurrent : Bündnis Deutschland.

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Allemagne. Jan Timke, de Bürger in Wut (BIW), a confirmé, lors de la soirée post-électorale, vouloir constituer le groupe des élus au sein du Parlement de l’État de Brême sous l’étiquette Bündnis Deutschland et désirer présenter des listes lors des élections au sein des autres États allemands et au niveau fédéral.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/13/eta...)

14/05/2023

Schleswig-Holstein : lors des élections municipales et de circonscription, l'AfD obtient 8,1 %.

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Allemagne. Schleswig-Holstein. Lors des élections municipales et de circonscription, l'AfD obtient 8,1 %.

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CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

SSW : parti de la minorité danoise

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

(https://www.ndr.de/nachrichten/schleswig-holstein/kommuna...)

Rainer Galla, candidat de l'AfD au poste de Conseiller d’État de la circonscription d’Oder-Spree, échoue avec 47,6 %.

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Allemagne. Brandebourg. Circonscription d’Oder-Spree.

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Participation : 38,5 %

Notons que le candidat de l'AfD est arrivé premier dans les urnes, mais a perdu à cause des votes par correspondance :

30 % des électeurs ont voté dans les urnes et 8,4 % par correspondance.

Rainer Galla de l'AfD obtient 51,4 % dans les urnes et 33,5 % au sein du vote par correspondance.

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(https://web.landkreis-oder-spree.de/wahlen/lrw2023stichwa...)

Canton de Lucerne : l’UDC Armin Hartmann est élu au sein de l’exécutif.

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Suisse. Canton de Lucerne. L’UDC Armin Hartmann est élu au sein de l’exécutif, lors du deuxième tour.

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Armin Hartmann

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/02/can...)

13/05/2023

État de Brême : le Bündnis Deutschland soutient BIW.

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Allemagne. État de Brême. Le Bündnis Deutschland soutient BIW, pour les élections de ce 14 mai 2023 pour le Parlement de l’État de Brême.

[Le Bündnis Deutschland dispose d’un député européen, Lars Patrick Berg, autrefois LKR, puis AfD, et qui a rejoint le parti. Lars Patrick Berg siège au sein du groupe des Conservateurs et réformateurs européens. Le Bündnis Deutschland est un parti conservateur, libéral d’un point de vue économique. Il est moins patriote que l’AfD.]

Dresde : l'AfD, les Électeurs livres et la CDU votent contre l'installation de villages de containers afin d'y loger des demandeurs d'asile.

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Allemagne. Saxe. Dresde. L’AfD (nationalistes), les Électeurs livres et la CDU (démocrates-chrétiens) ont voté contre l'installation de villages de containers afin d'y loger des demandeurs d'asile. Les libéraux du FDP, les écologistes, les sociaux-démocrates du SPD et les post-communistes de Die Linke ont voté pour.

12/05/2023

Flandre : les deux partis nationalistes flamands, Vlaams Belang et N-VA, sont donnés ensemble à 45,6 %.

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Belgique. Flandre. Les deux partis nationalistes flamands, Vlaams Belang et N-VA, sont donnés, en Flandre, ensemble à 45,6 %, au sein d'une enquête conduite par VTM et De Standaard.

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élections 2019 / sondage 2022 / sondage 2023

 

Vlaams Belang : nationalistes flamands

N-VA : nationalistes flamands

Vooruit : socialistes

PvdA : gauche de la gauche

Open Vld : libéraux [à droite]

CD&V : démocrates-chrétiens

Groen : écologistes

(https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2023/05/10/vlaams-belang-bli...)

Beatrix von Storch de l'AfD suggère que les écologistes mettent gratuitement leurs habitations à la disposition des demandeurs d'asile.

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Allemagne. Beatrix von Storch de l'AfD suggère que les écologistes mettent gratuitement leurs habitations à la disposition des demandeurs d'asile et paient les frais. 126 000 adhérents : chacun accueille 3 demandeurs d'asile dans sa maison économe en énergie. Ils ont de l'espace.

"Nous défendons "l’ethnie italienne" a déclaré hier le ministre Francesco Lollobrigida."

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Italie. Revue de presse.

La nomination des directeurs généraux de la garde des finances et de la police, après de longues discussions au sein de la majorité, fait les gros titres : « L’accord a été trouvé sur les nominations : Pisani nommé à la tête de la Police » (Corriere della Sera), « Le pacte des nominations » (La Repubblica), « Police et garde des finances, voici les nouveaux responsables » » (Il Messaggero). « Visite du Président Zelensky à Rome : hypothèse d’une rencontre avec le Pape » (Corriere della Sera, Repubblica). « Loyers trop chers pour les logements universitaires, des fonds ont été débloqués » (Messaggero). « Lyon ne veut plus la réalisation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin » (Fatto Quotidiano).

Les JT couvrent la visite d’Etat du Président de la République à Oslo, avec son appel à ‘’mettre fin à l’agression russe’’ ainsi qu’à des politiques actives en faveur de la natalité en Italie, le déblocage de fonds sur les logements universitaires, la visite annoncée du Président V. Zelensky à Rome ce week-end.

ARTICLE, Corriere della Sera, S. Montefiori « L'Elysée dément qu’il y ait une crise avec l'Italie : “Macron et Meloni travaillent ensemble“ » : « "Il n'y a pas de crise diplomatique entre la France et l'Italie", affirme l'entourage du président. Après des jours où la politique intérieure se jouait à l'étranger, avec les déclarations hostiles côté français, les réactions offensées de l'Italie et les paroles d’apaisement de la Première ministre Meloni, qui faisait l’objet d'attaques, voici la version des proches du chef de l'État français. Les ministres ou les représentants peuvent bien exprimer leurs opinions, mais ce qui compte, c'est la relation entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni, qui reste marquée par le dialogue et la recherche, s'il en est, d'une compréhension toujours plus grande.  “La vérité est que nous avons besoin de bien travailler avec l'Italie et que nous avons beaucoup d'intérêts communs que nous devons traiter ensemble, ce que nous faisons déjà". On note depuis le palais parisien que Macron a fait le premier pas en rendant visite à Meloni lorsque le président était à Rome pour rencontrer le pape (le 23 octobre 2022).  "Il y a des différences de sensibilités politiques, mais le président est allé rencontrer Mme Meloni avant même qu'elle ne commence à exercer ses fonctions de Premier ministre. Il a choisi d'engager immédiatement le dialogue".  Une attitude qui n'a pas changé ces derniers jours, où beaucoup de personnes se sont exprimées, mais pas Macron. S'il n'y a pas eu de commentaires, c'est pour une bonne raison : “l'un et l'autre sont désireux de maintenir ce dialogue".  Les problèmes de fond demeurent, en particulier la question migratoire, mais il s'agit d’un terrain différent. Les conseillers du président souhaitent souligner les fondements positifs de la relation avec l'Italie, quoi qu'il arrive. Ensuite, il y a les mesures concrètes à prendre sur le terrain, dans un moment considéré comme une période d’urgence.  Deux arrêtés administratifs datés du 10 mai autorisent pour trois mois, à la demande de la police aux frontières, "le tournage, l'enregistrement et la transmission d'images" captées avec des drones dans les Alpes maritimes, à la frontière avec l'Italie. "Les difficultés du terrain" et la présence de nombreux chemins "permettant de contourner la lutte contre l'immigration clandestine" rendent "matériellement impossible la prévention des franchissements illégaux de la frontière (...) sans disposer d'une vision aérienne dynamique", lit-on dans les textes diffusés par l'Afp. “Depuis le début de l'année 2023, le flux en provenance d'Italie a quadruplé" et "9 000 personnes en situation irrégulière ont été interceptées" à la frontière entre la France et l'Italie. Hier, l'Assemblée des départements de France (Adf) a demandé l'aide du gouvernement pour faire face à une "situation explosive" dans les Alpes-Maritimes, où se concentrent plus d'un tiers des mineurs étrangers isolés arrivés depuis janvier, soit environ 2 000 sur un total de 5 000.  La France est également confrontée à une situation d'urgence migratoire à Mayotte, dans l'océan Indien, dans le territoire d'outre-mer qui accueille les immigrants clandestins en provenance des îles voisines des Comores, et en Guyane, en Amérique du Sud, à la frontière avec le Brésil et le Surinam. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a repris le projet de loi sur l'immigration qui avait été mis en sommeil et le présentera au mois de juillet.  Le contexte est le suivant : la France subit une immigration sous trois formes différentes, elle est un pays de première entrée, de transit et de destination. De première entrée en Guyane et à Mayotte. De transit pour les migrants qui tentent ensuite la traversée de la Manche à Calais ou se rendent en Allemagne. De destination pour la plupart de ceux qui arrivent d'Italie et d'Espagne. Le sentiment est qu'il faut se battre sur tous les fronts.  La collaboration avec l'Italie est donc essentielle. Pour en revenir à l'entourage du président, on souligne que Macron et Meloni se parleront bientôt. “En tout cas, le président et Mme Meloni se verront au G7 (à Hiroshima, 19-21 mai, ndlr). Nous entrerons alors aussi dans une phase où nous devrons nous préoccuper ensemble de notre destin européen". » 

ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori « Il n’y a pas de crise entre Macron et Meloni » - Paris choisit la voie du dialogue : «  "Il n'y a pas de crise diplomatique entre la France et l'Italie. La vérité, c'est que nous avons besoin de bien travailler avec l'Italie et que nous avons beaucoup d'intérêts communs que nous devons traiter ensemble, et c'est ce que nous faisons." Dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on tente de clore la polémique ouverte la semaine dernière par les déclarations du ministre Gérald Darmamin. L'incident doit être contextualisé dans le contexte d’une opposition entre partis politiques, comme le souligne une source proche du dirigeant français. “Il y a des différences de sensibilités politiques, mais le président est allé voir Meloni avant même qu'elle ne prenne ses fonctions. Il a tout de suite choisi de dialoguer", poursuit cette source, rappelant le voyage du chef de l'État à Rome en octobre dernier. Les deux dirigeants ont des parcours et des orientations opposés, mais il est vrai aussi, rappelle-t-on, qu'Emmanuel Macron a parié sur la normalisation au pouvoir de la nouvelle première ministre. S'il n'y a pas eu de commentaires de la part du président, ni de Meloni, c'est pour une bonne raison : “tous deux sont soucieux de maintenir ce dialogue", soulignent-on encore à Paris. Meloni a choisi de ne pas entrer dans la danse cette fois-ci. “Il n'y a pas de problème bilatéral avec la France", a déclaré la première ministre mercredi, après que quelques phrases du chef du parti d’Emmanuel Macron, Stéphane Sejourné, ont de nouveau entrainé un clash entre Rome et Paris. Et Emmanuel Macron était resté silencieux depuis le début de la polémique déclenchée par les déclarations de son ministre, qui a provoqué l'annulation de la visite du ministre Antonio Tajani à Paris. La première ministre [Meloni] n'a pas relancé sa demande d'"excuses" que le ministre des affaires étrangères [Tajani] avait réclamées, et elle a qualifié l'incident de "discussion liée à la politique intérieure" de la France. L'attitude de la première ministre a été appréciée dans l'entourage de Macron. La prudence des deux dirigeants au cours de cette dernière semaine n'est, en somme, pas une coïncidence. À Paris, on souligne que l'absence de commentaires directs de la part de Macron et l'absence d'escalade de la part de Meloni ont permis de préserver un fil direct malgré les nombreuses difficultés mais qui, avec le long face-à-face de Bruxelles en mars, a permis d’avancer sur différents dossiers, de la réforme du pacte de stabilité au soutien à l'Ukraine. Il y a quelques semaines, le conseiller diplomatique du Palais Chigi a rencontré le sherpa de Macron à l'Elysée. Et l'on préparait la visite de la première ministre à Paris en juin. Même sur l'immigration, le dossier le plus compliqué sur lequel ils doivent répondre à leurs opinions publiques respectives, Macron et Meloni ont travaillé ensemble pour aider Tunis. Les deux dirigeants se reverront bientôt. La semaine prochaine, lors de la réunion des chefs d'État et de gouvernement du Conseil de l'Europe à Reykjavik. Quelques jours plus tard, ils se retrouveront à l'occasion du G7 au Japon. “Nous allons entrer dans une phase où nous devrons préparer ensemble notre destin européen", dit-on solennellement dans l'entourage de Macron. Mais la bataille politique pourrait réserver d'autres surprises. "Il faut bien distinguer les projets et les rôles des diplomaties nationales, qui doivent faire leur travail, et les forces politiques européennes", commente Sandro Gozi. L'ancien sous-secrétaire aux affaires européennes du gouvernement Gentiloni est aujourd'hui député européen de Renew Europe, le groupe dirigé par Séjourné lui-même, à propos duquel il précise : "Il n'a pas parlé au nom du gouvernement français, mais au nom de Renew Europe. Gozi prévient toutefois : "Nous continuerons à nous battre pour faire gagner nos valeurs démocratiques et libérales, et montrer à tous les incohérences, les contradictions et la propagande stérile de mouvements comme Fratelli d'Italia et de leurs alliés européens". » 

ARTICLE, Repubblica, D. Longhin : « Ligne ferroviaire Lyon – Turin, le message de l’UE : ‘’ Nous sommes inquiets concernant le plan d’investissement français’’ » : « La France se veut rassurante sur la ligne ferroviaire Lyon-Turin, mais l'Italie ne lui fait pas confiance et Bruxelles a des doutes sur les plans de financement des travaux internationaux. Le ministre français des Transports, Clément Beaune, déclare qu’ "aucune décision n'a été prise" en ce qui concerne le tronçon français de la ligne ferroviaire Lyon-Turin et reporte la question au mois de juillet. En Italie, l'attention reste haute, au point que le vice-président du Conseil et ministre des transports, Matteo Salvini, affirme que " ces déclarations rassurantes sont positives, mais nous attendons Paris sur les actes". Salvini annonce qu'il sera bientôt dans le Val de Suse pour voir comment le chantier évolue du côté italien et comprendre quelle est la situation de l'autre côté des Alpes. Hier soir, depuis Vicenza, lors d'une réunion avec la direction de Trenitalia, il a renchéri : "Je ne veux me brouiller avec personne, mais nous investissons des milliards pour construire la LGV Lyon-Turin et y faire circuler des trains, et si les Français décident qu'ils veulent prendre quelques années de plus, cela ne va pas. La parole donnée doit être respectée et tenue". Depuis décembre 2021, la France doit décider quels travaux elle veut effectuer sur le réseau ferroviaire national et à quel moment. Un rapport du Coi (Conseil d'orientation des infrastructures), dont la mission est de proposer au gouvernement la meilleure allocation des ressources, estime qu'il serait mieux d’investir d’abord pour réparer la vieille ligne ferroviaire Dijon-Modane, pour un coût de 670 millions d'euros, et de reporter la nouvelle ligne vers Lyon en 2043, soit dix ans après la date prévue d’ouverture du tunnel transfrontalier du Mont-Cenis. La LGV a besoin d’un investissement de près de 7 milliards. Plusieurs appels ont été lancés pour inciter le gouvernement français à ne pas repousser la réalisation du projet, tandis que le mouvement italien No Tav relève la tête : " Avec la France qui envisage le report des travaux, la Tav va dans le mur", affirme-t-on au sein du mouvement - Nous avions raison ". L'objectif italien est d'éviter que les premiers trains qui sortiront du nouveau tunnel en 2033 ne se retrouvent sur l'ancienne ligne. L'exécutif d'Élisabeth Borne n'a pas encore fait de choix. De son côté, le président de la conférence intergouvernementale Italie-France, Paolo Foietta, s'inquiète. " Le tunnel qui traverse les Alpes est comme un beau pont, mais un pont qui aurait une seule rampe d'accès serait inutilisable ", a-t-il déclaré. "La France continue de repousser la décision sur les travaux et les calendriers. Or, elle est désormais nécessaire. Si la France a besoin de quelques années supplémentaires, disons jusqu'en 2036, on peut en discuter, mais pas de dix ans. L'important est de décider avant la fin de l'année. C’est Bruxelles qui le demande ". » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La ligne Meloni-Mantovani l’emporte, la Présidente du Conseil a imposé une accélération [sur les nominations] » : « Après des jours entiers de tensions, d’arrêt des discussions, de reports, Giorgia Meloni est parvenue à boucler le dossier des nominations stratégiques en imposant sa ligne pour la direction de la RAI, de la Police d’Etat et de la Garde des finances. C’est bien Andrea De Gennaro qui prendra la tête de cette dernière. Au vu des nombreux rebondissements avant que la décision ne soit arrêtée, peut-être que la prudence est de mise mais, sauf retournement incroyable, le ministre de l’Economie devrait proposer lui-même De Gennaro lors du prochain Conseil des ministres. Guido Crosetto, le ministère de la Défense, donnera malgré lui sa bénédiction. Ainsi, la Présidente du Conseil aura réussi à s’assurer le plein contrôle des organes de l’Etat, grâce notamment à l’alliance avec Alfredo Mantovano, son secrétaire d’Etat. Dès le début, le duo avait décidé que Vittorio Pisani, très apprécié de Matteo Salvini et Matteo Pitantedosi, serait nommé chef de la Police. La Présidente du Conseil était guidée par la nécessité de marquer la rupture par rapport à la précédente mandature et d’identifier de nouveaux profils auxquels se fier. L’idée de fond est que, si le chef de la police est proche de la Ligue, celui de la Garde des finances ne peut être choisi que par Fratelli d’Italia. Pour la Présidence du Conseil le mot d’ordre était ‘’l’équilibre’’ mais les ministres Giorgetti et Crosetto ont contesté la méthode. Le choix du commandant de la GDF revient de droit au ministre de l’Economie et le ministre de la Défense doit ensuite donner son accord. Giorgetti n’était pas convaincu par le candidat choisi par le Palais Chigi, au point de freiner le processus en consultant la Présidence de la République. Après d’éprouvantes discussions, Giorgia Meloni avait pris quelques jours de réflexion avant de convoquer ses ministres et d’imposer une accélération. Au final, c’est bien Giorgetti qui, de retour du Sommet du G7 au Japon, proposera la nomination du nouveau commandant lors du prochain Conseil des Ministres ‘’selon l’accord politique déjà trouvé’’, souligne noir sur blanc le communiqué final. Meloni aurait préféré clore la question avant sur la direction des principaux corps de l’Etat mais a évité de trop forcer les choses et satisfaire la demande de Giorgetti : attendre son retour du Japon pour qu’il puisse être présent au Cdm décisif. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Messina, « Le ministre beau-frère remet les pieds dans le plat » : « Il n’y a rien à faire, quoi qu’ils fassent ils en reviennent toujours au même point : l’italianité. Pour le parti de Giorgia Meloni, telle est la valeur absolue, l’identité sacrée de la Nation à défendre. Nous ne sommes pas racistes mais nous défendons ‘’l’ethnie italienne’’ a déclaré hier le ministre Francesco Lollobrigida qui, bien au-delà de la souveraineté alimentaire, est devenu le défenseur de ‘’notre identité culturelle’’. Lors des Etats généraux de la Natalité, méga-congrès catholique pour promouvoir les naissances, il a expliqué que davantage d’enfants devaient naître car c’est ainsi que l’on défend ‘’l’appartenance à laquelle nombre d’entre nous sommes attachés, moi le premier et avec fierté : la culture italienne, la souche linguistique, le mode de vie’’. En Italie, nous devons donc augmenter les naissances non pas parce que le pays vieillit, parce que l’économie en a besoin ou pour rendre soutenable le système social, mais pour donner des enfants à la Patrie. Ce n’est pas une bourde comme lorsqu’il avait de façon désinvolte parlé de ‘’remplacement ethnique’’ au sujet de l’immigration clandestine. Cette fois il a soigneusement choisi ses mots, évitant bien celui qui résume toutes ses périphrases : l’italianité. Car c’est Mussolini qui avait construit la culture et la propagande de la double-décennie autour de ce mot. Fabio Rampelli, autre parlementaire Fratelli d’Italia de renom, a d’ailleurs lancé il y a peu sa bataille sur le champ linguistique contre la contamination étrangère, proposant même des amendes de 100 000 euros aux complices lexicaux de la perfide Albion, afin de préserver la ‘’langue mère’’. L’italianité avant tout, donc. Idem pour le subterfuge trouvé par Sangiuliano per exclure les citoyens européens non-italiens de la direction des musées et sites culturels nationaux et substituer à ces Allemands, ces Français, ces anglo-canadiens… seulement des patriotes. Mais, non, Meloni et ses ministres n’ont sans aucun doute aucune nostalgie pour quelque régime que ce soit, ni même pour le fascisme. »

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Francesco Lollobrigida et Arianna Meloni

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les universitaires qui font des sit-in dans les tentes représentent un test pour Schlein et pour le nouveau Parti démocrate » : « La protestation contre le coût des loyers pour les étudiants soulève deux points. Pour le gouvernement, nous avons assisté à une rupture entre la ministre de l’Université Bernini qui s’est démarquée des propos du ministre de l’Education Valditara, ce dernier ayant soulevé un tollé pour avoir montré du doigt les villes dirigées par le centre gauche. La titulaire du portefeuille à l’Université a voulu montrer vouloir collaborer avec les maires, sur le sillage de l’article 34 de la Constitution qui prévoit le droit aux études universitaires ‘’pour les étudiants capables et méritants’’ en anticipant un recensement d’immeubles non utilisés pour les mettre à disposition des étudiants. Cette approche différente souligne une posture différente entre alliés mais aussi un attachement à la charge publique au-delà du reflexe automatique de la droite de rejeter les responsabilités sur les exécutifs précédents. Côte opposition, s’il est vrai que le M5S de Giuseppe Conte s’est immédiatement mis du côté des jeunes, cela représente surtout un test pour Schlein et sa nouvelle direction du PD. Un parti qui jusque-là n’a pas su séduire les jeunes. Si ce défi n’est pas relevé et la cible atteinte, c’est le projet même de récupérer son électorat qui ferait défaut. Les jeunes font partie de ce segment de population qui s’est marginalisée toute seule de la politique active et qui ne vote pas. Ce qui a poussé les partis à proposer des solutions notamment sur les retraites au lieu de penser à l’emploi, aux politiques familiales et aux célibataires. C’est donc là un test pour le PD.  »

COMMENTAIRE, Il Foglio « La voie de sortie improbable sur le MES » - Le ministre Giorgetti (Ligue) demande des gages sur le Pacte de Stabilité en échange de la ratification du fonds de sauvetage européen : « Le Ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti a dit au Président de l’Eurogroupe Paschal Donohoe qu’il voulait conditionner la ratification du nouveau MES à certaines exemptions fiscales dans la réforme du Pacte de Stabilité. C’est un communiqué du ministère qui fait savoir que Giorgetti ‘’a redit qu’il était disposé au dialogue sur le Traité (du MES), à condition qu’il soit introduit dans un cadre de modifications déjà proposées par l’Italie notamment l’exclusion temporaire de certaines dépenses pour les investissements, dans le domaine numérique et pour la transition énergétique verte, y compris ceux du PNRR’’. Donahoe a répété ce qu’il avait déjà dit par le passé : sur la réforme du MES ‘’nous étions tous d’accord et voulons le rendre disponible à l’avenir pour tout gouvernement qui devrait y avoir recours’’. Dans la zone Euro, les rapports de confiance sont fondamentaux. La signature de l’Italie sur le traité engage également les gouvernements successifs. Le président de l’Eurogroupe a fait aussi un exercice de pédagogie face à la désinformation en Italie, en rappelant la finalité du nouveau MES ‘’la raison pour laquelle la ratification est importante est que l’instrument peut assurer un soutien rapide en cas de grave crise bancaire’’. Les cas des Etats-Unis et de la Suisse nous poussent à agir rapidement. Le timing est l’une des raisons pour laquelle Giorgetti se leurre en croyant pouvoir obtenir des concessions sur le Pacte de Stabilité dont les négociations pourraient se terminer dès 2024. L’autre raison : l’Allemagne et les pays frugaux considèrent la proposition de réforme du Pacte de Stabilité déjà trop souple pour pouvoir permettre d’autres concessions. Pour eux, qui ont suffisamment d’argent, le MES sert surtout pour les pays du Sud. Il n’y a donc pas de voie d’issue facile pour Giorgetti et Meloni. Ils peuvent juste vendre d’improbables promesses à leur majorité. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de P. Valentino, « L’Europe tente la révolution du vote à la majorité » : « Dans un paysage médiatique de plus en plus boulimique et hyperactif, quelque chose d’important pour l’Europe est récemment passé inaperçu. Les ministres des Affaires étrangères de neuf pays membres ont lancé une initiative pour réformer le système électoral de l’UE et abandonner l’unanimité pour un système basé sur la majorité qualifiée en matière de politique étrangère et de sécurité. L’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande et la Slovénie ont signé une déclaration commune invoquant ‘’un processus décisionnel plus efficace et rapide, décisif pour préparer l’UE en vue de l’avenir et en faire un acteur géopolitique’’. Le jour de la fête de l’Europe, le chancelier Olaf Scholz a donné encore plus de poids à l’initiative dans son discours au Parlement européen, reprenant l’appel à dépasser le totem de l’unanimité en matière fiscale et de politique étrangère. ‘’Pour moi c’est une révolution et le vote à la majorité est la seule voie possible’’ a commenté Romano Prodi lors du débat en ligne promu par Emma Bonino et Benedetto Della Vedova de +Europa. L’ancien Président du Conseil a cité l’exemple de la Tunisie, un pays ‘’en proie au chaos’’ et pour lequel ‘’l’UE doit décider d’une ligne d’action commune’’. Mais rien n’est acquis. Malgré la forte cohésion mise en œuvre ces 15 derniers mois face à la guerre en Ukraine, un seul pays a souvent pu prendre en otage certaines décisions cruciales et nécessaires, comme c’est le cas de la Hongrie. Que les plus grands pays membres, sur initiative de l’Allemagne, rejoints par les pays fondateurs du Benelux, aient tout de suite adhéré est un très bon début, ‘’mais les résistances ne manquent pas’’ avertit +Europa, et 9 pays ne suffisent pas pour la majorité qualifiée. Toutefois, les grands pays européens se sont mobilisés sur un sujet depuis toujours explosif et la guerre en Ukraine a déjà amené l’UE a brisé un certain nombre de ses tabous. Depuis 1966 nous traînons le dogme de l’unanimité imposé de fait par le général De Gaulle puis codifié dans les traités. Mais les temps ont changé, il y a déjà beaucoup de domaines pour lesquels l’UE décide à la majorité. Pouvoir le faire également sur la politique étrangère, la défense et la fiscalité marquerait le franchissement définitif d’une zone d’ombre vers une véritable dimension géopolitique [de l’Union]. »

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ENTRETIEN, Il Foglio, de Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête : « La souverainiste française » : « Marion Maréchal, vice-présidente du parti de droite souverainiste fondé par Eric Zemmour, donne son avis sur la dernière querelle entre la France et l’Italie. ‘’Emmanuel Macron est en grosse difficulté avec un mécontentement très répandu parmi les Français qui ne concerne pas uniquement les retraites, mais toute sa politique. Il se voit ainsi obligé d’attaquer Giorgia Meloni car légitimer sa crédibilité ferait s’écrouler le narratif jusqu’à présent. C’est-à-dire l’incapacité de la droite de s’unir et de gouverner de manière stable, car le dynamisme italien en Europe et en Méditerranée est en train de mettre en évidence l’isolement progressif auquel elle a confiné la France sur le plan international’’. Toujours selon Marion Maréchal, Meloni ne serait pas la copie conforme de sa tante Marine Le Pen. ‘’Marine Le Pen et Meloni ont deux objectifs politiques différents. La première mise sur l’opposition entre le peuple et l’élite en attirant les déçus de la gauche plutôt que de coaliser les différents partis de droite. Personnellement je partage plutôt la ligne prise par Meloni de construire une coalition solide de forces conservatrices pouvant mettre en place un agenda qui soit une alternative à celle des gauches progressistes. Avec Reconquête, je travaille pour importer ce modèle aussi en France, où l’absence d’alliance entre partis de droite a laissé la place à Macron et à la gauche’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le parti patriotique AfD donné deuxième parti d'Allemagne, devant les sociaux-démocrates du SPD.

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Allemagne. Le parti patriotique AfD donné deuxième parti du pays, devant les sociaux-démocrates du SPD.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/yougov.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

Union : CDU + CSU : démocrates-chrétiens + sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

FW : Électeurs libres

Sonstige : autres

11/05/2023

Marion Maréchal déclare au rédacteur en chef de Junge Freiheit Dieter Stein qu'elle est candidate à la tête de liste de Reconquête pour les élections européennes.

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France et Allemagne. Marion Maréchal déclare au rédacteur en chef de Junge Freiheit Dieter Stein qu'elle est candidate à la tête de liste de Reconquête pour les élections européennes.

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Marion Maréchal

(https://www.youtube.com/watch?v=JrcJlGX575Q)