Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2023

"Le conseil d'administration de la Rai approuve les nominations mais se divise."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Les nominations des directeurs des journaux télévisés de la télévision publique RAI, sur fond de polémiques politiques de l’opposition et de départs de journalistes de renom, font la Une de plusieurs quotidiens : « Nominations Rai, polémiques et démissions » (Corriere della Sera), « TéléMeloni » (Repubblica, Unità), « Rai, Lucia Annunziata démissionne à son tour » (Stampa). « La visite d’U. von der Leyen en Emilie-Romagne : « L’Europe est avec vous » » (Corriere, Stampa), « Des fonds européens pour les inondations » (Messaggero). En une du Corriere della Sera : entretien de la ministre Catherine Colonna : « Paris n’a qu’une seule ligne : l’Italie est un pays ami » - En une du Sole 24 Ore, « Olivier Becht : « l’interdépendance entre France et Italie est bénéfique aux deux pays ».

Les JT couvrent la visite d’U. von der Leyen en Emilie-Romagne, la visite de l’émissaire chinois à Moscou et le rachat de la compagnie aérienne Ita par Lufthansa.

Visite à Rome de la ministre française de l’Europe et des Affaires Etrangères Catherine Colonna et du ministre délégué au commerce extérieur Olivier Becht. 

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Entre Tajani (Forza Italia) et Colonna, « une rencontre très chaleureuse » : « Après les critiques, l’apaisement. La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et son collègue italien Antonio Tajani ont tous deux ont fait montre d'une grande volonté de renouer les relations. "Nous avons parfois pu avoir des positions différentes, mais il est important d'avoir un dialogue constructif entre nous afin de valoriser les nombreux intérêts communs et développer une indispensable action conjointe face aux principaux défis internationaux’’ a expliqué M. Tajani. "Avançons ensemble !’’ lui a répondu virtuellement Colonna sur Twitter, en italien. Il s'agit d'une tentative évidente de désamorcer les tensions après l'annulation de la visite de M. Tajani à Paris au début du mois suite aux propos du ministre français de l'intérieur, Gérard Darmanin - par ailleurs très proche du président Emmanuel Macron. Après quelques autres épisodes de tension - toujours autour de la question des migrants, qui représente un grand problème et qui est un thème central de la campagne électoral dans les deux pays (ainsi que dans beaucoup d'autres) - Meloni a rencontré Macron en marge du sommet du G7 au Japon la semaine dernière. M. Tajani a également informé la ministre Colonna de la présentation hier au Parlement d'une motion sur le cas des terroristes italiens encore en France, soulignant l'importance de cette question pour le gouvernement italien. Concernant la Tunisie, Tajani a rappelé que la France et l’Italie ont une responsabilité particulière pour trouver des solutions concrètes. ‘’La France", a déclaré pour conclure M. Tajani devant le Parlement, "est d'accord sur le fait que le tribunal des brevets doive "avoir un siège également en Italie". »

Tajani et Colonna,.jpeg

Antonio Tajani et Catherine Colonna

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Benecchi « L’UE promet des fonds pour l’urgence et les dégâts » - La présidente de la Commission et la Présidente du Conseil survolent les zones sinistrées : « Giorgia Meloni a voulu éteindre immédiatement les polémiques sur la nomination du commissaire extraordinaire pour la reconstruction ‘’c’est le moment du deuil, ce n’est pas le moment de parler de qui gérera l’argent de la reconstruction’’. Quand on lui rappelle que ce sont les présidents de régions de droite qui ont soulevé la question, elle répond ‘’cela ne fait rein, ce n’est pas le moment’’. Elle a tenu à rappeler que les fonds alloués s’élèvent déjà à 2,2 milliards d’euros et que d’autres financements sont prévus par la suite. Meloni a voulu remercier l’Europe pour son soutien et a expliqué que dans les prochaines semaines l’Italie demandera l’activation du fonds de solidarité ‘’mais je demande à tenir compte que cette région a une grande vocation agricole et qu’il faut dont aider les entreprises qui sont en grosse difficulté’’. ‘’L’Europe est avec vous’’, a dit von der Leyen en italien, rappelant les images émouvantes des « anges de la boue », tous ces jeunes qui, juste après le désastre, se sont mis à disposition pour donner un coup de main dans les rues et les habitations touchées. La Présidente de la Commission a expliqué que le fonds pour les urgences sera utilisé avec une première tranche immédiate, pour les interventions urgentes, ‘’tandis que, d’ici les trois prochains mois, on fera une évaluation des dégâts sur le territoire et, après, il y aura la définition de la hauteur globale des aides’’. Von der Leyen a aussi évoqué l’hypothèse de l’utilisation du fonds pour l’agriculture et des fonds de cohésion Next generation : ‘’six millions ont été alloués dans ce contexte pour la prévention des problèmes hydrogéologiques’’. Après la rencontre avec Meloni, la présidente de la Commission s’est rendue à Cesena avec le président de la région Bonaccini pour visiter les populations touchées par le drame. Bonaccini a voulu remercier Meloni ‘’pour sa deuxième visite en quelques jours en Emilie-Romagne’’ et s’est dit satisfait par les mots rassurants de la Présidente von der Leyen. » 

ARTICLE, la Repubblica, Francesco Bei, « Au service de la droite » : « ‘’Ne nous voilons pas la face. Cela fait maintenant un quart de siècle, depuis l’arrivée au gouvernement du propriétaire du plus grand groupe audiovisuel italien (S. Berlusconi, ndlr) que la droite contrôle l’information et l’offre de divertissement du service public’’. Avec toujours la même technique : ‘’d’abord, elle occupe tout l’espace’’ médiatique et ensuite, après avoir comparé la Rai à ‘’Télé-Kaboul’’, elle se met à ‘’pleurer’’ en se disant être la victime de discriminations’’. La position de Giorgia Meloni s’inscrit dans la continuité de celle de ses prédécesseurs, même si ses méthodes – plus ‘’brutales’’ - diffèrent. Dans les postes à haute responsabilité, ‘’tous’’ les nommés ‘’sont des hommes’’. Elle a d’abord poussé pour la nomination du nouveau directeur du Tg1 Gian Marco Chiocci, que la droite nostalgique du MSI (Movimento sociale italiano) considère comme un héros national pour son enquête sur la maison de Montecarlo, lui dont le quotidien Tempo avait titré ‘’Mussolini homme de l’année 2017’’ lorsqu’il en était le directeur. ‘’Voilà les mérites de Chiocci, qui se trouve désormais en position de diriger le principal journal télévisé du service public sans jamais avoir fait de télévision de sa vie’’. Le problème dépasse cependant largement celui de la nomination des personnalités controversées comme Chiocci. Il relève plutôt de la ‘’conception globale’’ du service public, qui élimine peu à peu les voix dissidentes qui contestent son modèle entrepreneurial comme F. Fazio ou L. Annunziata et qui disent, notamment pour cette dernière, ‘’ne rien partager avec ce gouvernement, ni sur le plan du contenu, ni sur celui des méthodes’’. La crédibilité du service public est donc en jeu, lui qui semble peu à peu se transformer en ‘’un département idéologique au service des nouveaux puissants’’. ‘’La droite occupe une position hégémonique à la Rai, personne ne peut le nier aujourd’hui. D’ailleurs, la prétendue hégémonie de la gauche n’a jamais existé, et les auteurs considérés comme tels (B. Berlinguer, S. Ranucci, R. Iacona) n’ont jamais été au service du Pd. En réalité, cette ‘’hégémonie’’ communiste n’a existé que lors de la propagande de Berlusconi contre le Tg3, lequel était accusé par le premier ‘’d’attaquer le gouvernement’’ avec ‘’l’argent du peuple’ alors qu’en même temps Berlusconi ‘’recommandait des actrices pour obtenir les faveurs de sénateurs qui pourraient faire tomber Prodi’’ et interagissait directement avec les journalistes qu’il avait lui-même nommés. Pour autant, il est clair que cette ‘’bataille pour une Rai pluraliste et non-partisane’’ serait plus crédible si l’opposition avait ‘’elle-aussi les mains propres’’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera, Antonella Baccaro, « Le mouvement de la présidente qui l’éloigne des nouveaux directeurs : son poids désormais crucial irrite la majorité » : « Hier en Conseil d’administration de la Rai, la nouvelle présidente Marinella Soldi a pris tout le monde de court en votant contre la nomination des cinq candidats proposés par R. Sergio : Gian Marco Chuicci, Antonio Presiozi, Francesco Pionati, Giuseppe Carboni e Iacopo Volpi. Si son choix n’a pas affecté l’issue du vote, M. Soldi a choisi d’envoyer un message à la majorité. Elle a justifié ce choix en disant ne pas avoir été entendue sur ses appels au respect de la parité dans la nomination des directeurs. Aussi, elle regrette le fait que la Rai ait proposé des contrats à courts termes à ces directeurs (1 an à Chiocci, Volpi et Pionati proches de la retraite) alors qu’elle disait vouloir privilégier une ‘’vision de long terme’’ pour l’entreprise. Enfin, elle a sollicité la mise en œuvre de comités spécifiques destinés à analyser la qualité de l’information, via des rapports présentés régulièrement en Conseil d’administration. Cette dernière proposition semble avoir été faite pour éviter la gouvernance en ‘’autonomie absolue’’ de la nouvelle direction majoritaire. Le Pd pourrait enfin se dire satisfait d’avoir trouvé un ‘’potentiel point faible’’ dans le nouveau Conseil d’administration, même si M. Soldi a voté en faveur de R. Sergio lors de la précédente réunion du Conseil.

RAI.png

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.