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20/12/2022

"Gaz, feu vert au plafonnement des prix à 180 euros. Pour Meloni, une "victoire italienne"."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre très largement sur l’accord trouvé en conseil Energie par les Vingt-Sept sur le plafonnement du prix du gaz :  « Gaz, le bouclier contre Moscou » -  L'Europe trouve un accord sur le prix-plafond à 180 euros, l'Allemagne est favorable, la Hongrie est contre, l'Autriche et les Pays-Bas s'abstiennent. Le Kremlin affiche sa colère  (La Repubblica), « Le prix-plafond sur le gaz a été acté mais les factures seront de plus en plus chères » - L'Autorité pour l'énergie alerte sur les conséquences d’un prix fixé à un niveau trop élevé (La Stampa), « Gaz, l'UE fixe un prix-plafond » - Pour Meloni, il s'agit d'une « victoire italienne » (Il Messaggero), « Guerre du gaz, un revers à Poutine » - Tous les pays de l'UE (sauf la Hongrie) trouvent une entente. Moscou promet des conséquences (Il Giornale). La finalisation de la loi de finances en vue de son adoption au Parlement d'ici mercredi, est elle aussi mentionnée : « Budget, le gouvernement est décidé à aller au vote de confiance » -  Une course contre la montre avec des tensions sur un décret qui prévoie des modifications importantes. Meloni veut éviter à tout prix l'exercice provisoire (Corriere della Sera),« Les modifications de la dernière minute : le bouclier pénal, les charges fiscales et le paiement par carte » (Sole 24 Ore). Enfin le « Qatargate », et notamment l’enquête pour corruption présumée visant des représentants italiens au Parlement Européen est lui aussi cité : « Les juges décident de l'extradition de Mme Panzeri en Belgique » (Corriere, Giornale).

Les JT couvrent essentiellement la décision de la commission parlementaire des Etats-Unis de poursuivre en justice Donald Trump pour son implication dans l’assaut du Capitole en 2021 et la réaction de l’ancien Président ;  le débat en Italie sur l’approbation de la loi de finances ;  l’accord au sein de l’UE sur le plafonnement du prix du gaz et la réaction de la Russie ; la rencontre entre les présidents Poutine et Loukachenko en Biélorussie ; la vague de froid en Allemagne ; les funérailles du footballeur et entraineur Sinisa Mihailovic.

ARTICLE, A. Duci, Corriere, « Loi de finances à haute tension ; l’idée d’un vote de confiance fait son chemin » : « Giorgia Meloni l’a confirmé : la date du 31 décembre pour l’adoption de la loi de finances au Parlement sera respectée, si nécessaire avec un vote confiance. La tension était montée d’un cran après la division par deux des 400 millions réservés au Parlement. En attendant, divers amendements arrivaient des ministères, compliquant la rédaction d’une synthèse et les modifications se sont poursuivies tard dans la nuit. La loi de finances devrait ainsi être présentée à la Chambre demain, un passage crucial avec une demande de vote de confiance de la part du gouvernement pour un passage sûr au Sénat et une adoption entre Noël et le jour de l’An. Mais certains amendements proposés par le gouvernement freinent le calendrier : par exemple, la proposition qui change les règles sur les écoutes préventives des services secrets qui devraient avoir une durée de 40 jours et pourront être prolongées de 20 jours en 20 jours, puis une destruction des données dans les 6 mois successifs. La dépense relèverait non plus du ministère de la Justice mais directement des services secrets. Le M5S et le PD s’inquiètent de ce scénario, notamment l’ex-ministre A. Orlando qui estime que cet amendement ‘’détache les écoutes préventives de celles ordonnées par les enquêtes en les plaçant sous un contrôle politique avec l’excuse du financement par le ministère de l’Economie. Un Etat policier ?’’. Le Palais Chigi réplique invoquant une mesure de ‘’rationalisation’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La question des paiements électroniques comme répétition générale pour le Mécanisme européen de stabilité » : « Il y a un lien très politique – plus qu’économique - entre cette question des paiements par carte et celle du Mécanisme européen de stabilité. Les observateurs critiques ont salué le ‘’rétropédalage’’ du gouvernement sur l’usage du liquide, y voyant la première défaite face à l’UE. Les plus intransigeants estiment que la ‘’conversion européenne’’ de la coalition de droite est fictive et que le vieux populisme qui tend à isoler l’Italie reste sous-jacent. La vérité est que le cheminement européen de ce gouvernement se déroule sur le fil de l’ambiguïté. En Italie, le discours reprend la vieille idéologie afin de rassurer un certain électorat, poussé pendant des années à se méfier de l’Europe ou des sièges du pouvoir. Bien qu’ayant abandonné le ton de l’opposition, Fratelli d’Italia estime avoir trouvé la bonne équation pour le moment. ‘’Nous voudrions prendre nos distances vis-à-vis de l’Europe sur certains points clés’’, tel est le message implicite adressé à l’opinion publique. En suivant les recommandations de l’UE sur les paiements électroniques, on laisse toutefois entendre que, pour l’instant, il n’est pas possible de se soustraire à la règle générale. Est-il possible que l’exécutif ait lancé cette campagne en faveur des paiements en liquide sans prévoir que l’Europe s’y serait opposée au nom des l’uniformité des règles au sein de l’UE ? Cela semble étrange. Mais de cette façon, ils ont fait passer leur message ‘’cette Europe-là ne nous plait pas et si nous pouvions nous nous en passerions mais il faut patienter’’. Tout laisse à penser qu’il se passera la même chose avec le MES. Pour l’instant, le ministre de l’Economie s’est limité à repousser le problème à plus tard, n’excluant rien. La même issue est pourtant à prévoir : une capitulation face à la volonté de l’UE. Evidemment, le gouvernement fait ce qu’il veut et peut tenter l’isolement, mais cela ne semble pas être la tendance actuelle. Le fait est que l’exécutif italien n’a pas la force politique pour porter une vision différente de celle de l’Europe. Un refus du MES serait logique s’il y avait une véritable stratégie anti-Bruxelles, mais il n’y a rien de tout cela. Au contraire, il y a une volonté d’être accueillis dans la Vieille Europe, mais sans perdre leur popularité. Le résultat est qu’il n’y a pas de grand élan d’innovation en matière de gestion des finances publiques. »

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Cuzzocrea « Une mer d’indifférence » : « Comme pour Alan Kurdi, le corps de la petite Rokia, de deux ans et demi, a été rendu par la mer. Cette fois-ci pas sur une plage turque mais à Lampedusa. Les médecins racontent ‘’on a essayé de réchauffer la petite, mais c’était déjà trop tard’’. La petite voyageait avec sa maman, une jeune de 22 ans venant de la Côte d’Ivoire. Père Carmelo, paroissien de l’Ile, nous parle d’indifférence ‘’quand une toute petite fillette meurt et que personne n’en parle, de quoi vous voulez parler ?’’ Le ministre des Transport Matteo Salvini (Ligue) s’est rendu hier avec sa fiancée à Lampedusa. Il a fait l’éloge de la Garde côtière, il a souhaité que l’on parle rapidement de Lampedusa uniquement pour des questions de tourisme et des belles choses à y voir. Il s’est ensuite offert un apéritif au Café Cristal et il a ajouté qu’‘’en tant que père’’ la mort d’une petite de deux ans le fait réfléchir sur le fait qu’‘’il faut absolument intervenir, au-delà de la politique, et en amont du problème’’. Il faut voir maintenant ce que le gouvernement voudra faire. Ces derniers mois, onze enfants sont morts en mer, au large de nos côtes. Ces victimes ont toutes un point en commun : aucune d’entre elles n’a été repérée à temps par un des navires ONG qui patrouillent la Méditerranée. Seul 10% des arrivées se font par ces navires. Toutefois, c’est sur eux que le ministre de l’Intérieur Piantedosi, l’ancien chef de cabinet de Salvini, veut concentrer son action. Non pas pour les contrôler, pour les rendre plus transparents ou encore pour les coordonner, mais pour rendre leur action plus difficile, en alourdissant leurs coûts et en faisant leurs sorties plus rares. Le décret sera adopté en janvier. Est-ce qu’il aurait empêché la mort de la petite Rokia ? Il suffit de se rendre en Libye, dans les centres de détention, de voir les passeurs, les viols, les tortures, pour comprendre que la cruauté n’a jamais été un facteur de dissuasion de ces départs désespérés. Faire semblant de ne pas le comprendre signifie se rendre coupables de cette indifférence qui fait s’indigner Père Carmelo. »

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Matteo Salvini à Lampedusa

COMMENTAIRE, La Stampa, E Loewenthal « Les larmes de Meloni et la réconciliation » : « La Présidente du Conseil a assisté à la cérémonie au temple du Ghetto à l’occasion de l’allumage des bougies de l’Hanoukka, hier à Rome. A bien y regarder, l’arbre d’Hanoukka et l’arbre de Noël ne sont pas si distants l’un de l’autre. C’est une fête juive qui doit être rendue publique et qu’il faut raconter à ceux qui ne sont pas juifs pour partager le miracle de cette lumière inépuisable, qui a pris une importance grandissante dans l’histoire, malgré les barrières imposées aux communautés juives pendant la diaspora. Le geste de Giorgia Meloni, sa présence à la cérémonie, n’a pas uniquement le sens d’une rencontre publique et d’une réconciliation importante symbolisée par le dialogue avec la présidente de la Communauté juive romaine, qui est, rappelons-le, la plus ancienne d’Europe. C'est aussi la conscience d'un parcours qui, bien qu'effectué à reculons, s’oriente vers la mémoire de la Shoah avec les paroles que la Présidente du Conseil a prononcées à propos des lois raciales et de la persécution nazie-fasciste, et maintenant en partageant la commémoration et la joie de cette fête d'hiver. La prise de responsabilité vis-à-vis du passé - qui n'a évidemment rien à voir avec la culpabilité mais qui est, au contraire, le principe fondamental selon lequel l'histoire nous appartient et nous appartenons à l'histoire - est en fait le principal outil pour affronter le présent et l’avenir de notre civilisation. »

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Giorgia Meloni à la cérémonie de Hanoukka au musée juif de Rome

COMMENTAIRE, La Repubblica, de W. Galbiati, « Une demi-victoire” : “Le plafonnement du prix du gaz est à la fois une victoire et une défaite. Une victoire remportée sur la Russie grâce à la cohésion européenne, une défaite pour les politiques énergétiques de l’Europe. En réalité, des deux plafonds fixés sur l’énergie, le plus douloureux pour l’économie russe est celui qui concerne le pétrole brut. Sur 320 milliards de dollars d’importation de gaz et de pétrole en 2022, le pétrole représente 220 milliards. De plus, le plafond fixé était inférieur aux prix du cours d’alors. Alors que le prix-plafond fixé pour le gaz est bien supérieur au cours observé hier par exemple : 180€ MW/h contre 110€ MW/h actuellement. Non seulement le plafond est haut, mais il est très loin des moyennes sur le long terme, des prix de production ou du prix du gaz américain. L’embargo sur le gaz russe a sans aucun doute eu un impact bien plus important sur la Russie. L’Italie et l’Europe en général importent de moins en moins de gaz russe et continuera sur cette voie. La Russie aura du mal à remplacer l’Europe, les distances pour fournir l’Asie sont énormes. Pour doubler les livraisons à la Chine, il faudra 5 ans d’investissements. Mais le plafonnement du prix du gaz est un échec pour les politiques énergétiques européennes car il ne stimule pas la recherche de ressources alternatives, se limitant à un changement de fournisseur : on remplace la Russie par l’Algérie, le Qatar, les Etats-Unis, la Norvège, l’argent du contribuable européen finissant à nouveau dans les poches d’autres pays, alimentant la demande en gaz et soutenant même les prix. Il aurait mieux valu encourager la transition énergétique à travers des bonus pour ceux qui utilisent plutôt les énergies renouvelables. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre pour les industries et le Made in Italy « Il faut que l’UE nous donne des fonds pour l’énergie et pour relancer le Sud » : « [L’adoption du prix plafond du gaz par l’UE] est une grande victoire italienne, c’est un grand succès personnel pour la Présidente du Conseil qui s’était battue sur le sujet au Conseil Européen, en marquant un tournant. Je me souviens de cette réunion, qui avait démarré sur l’obstacle de la ‘’minimum tax’’ qui apparaissait insurmontable. Seule l’intervention de Meloni, avec la présidence tchèque, avait permis de surmonter les résistances polonaises. Cet accord est aussi le fruit de ce climat. L’Europe a changé de vitesse. On a enfin l’espoir que l’UE puisse avancer unie sur l’autonomie stratégique et donc l’indépendance énergétique. C’est un grand chemin commun qui a commencé mais il faut faire bien davantage pour ce qui concerne l’achat conjoint [de gaz], comme cela a été fait pendant la pandémie. Quant à notre Plan de relance, avec la guerre de la Russie en Ukraine et l’urgence énergétique, nous devons concentrer les ressources justement sur la production énergétique. Produire donc davantage pour une indépendance européenne. La ratification du MES ? En 18 mois le gouvernement Draghi n’a pas jugé opportun de ratifier le MES alors qu’il disposait d’une très large majorité au Parlement et tous les instruments pour en évaluer l’intérêt. Et nous, nous devrions l’adopter en 18 jours ? Pour nos entreprises, outre le financement de la loi Sabatini, nous sommes en train de dialoguer avec la Commission afin de pouvoir utiliser le reliquat des ressources sur la transition 4.0 également en 2023. Si nous pouvions en disposer aussi pour 2023, nous pourrions maintenir le niveau actuel de crédits d’impôt, ce qui est décisif pour favoriser la transition numérique. On dialogue aussi sur le développement du Sud, avec le financement du crédit d’impôt et des « ZES » dans le Sud : deux autres milliards, environ. Il s’agit d’instruments de cohésion et d’un moteur de développement dans les régions où c’est la reprise même du pays qui est en jeu. Pour la réforme des limites de paiement en liquide, nous avons finalement choisi une autre solution pour soulager les commerçants des frais de gestion des opérateurs. Il y a plusieurs hypothèses mais je préfère ne rien dévoiler en avance. Concernant le dossier de l’aciérie de Tarente, nous avons un dialogue franc et intense avec Arcelor Mittal. Il était indispensable de mettre sur les bons rails un train qui risquait de dérailler. Il faut un plan industriel pouvant freiner le déclin productif avec un plan de reconversion et d’assainissement permettant de donner jour à la plus grande aciérie verte. Mais il faut qu’une chose soit claire : l’Etat n’est ni une carte bleue ni une entreprise. Il doit créer les conditions pour que les entreprises agissent dans le respect des règles sur l’environnement, de la Constitution et de la santé des citoyens. Nous nous attendons une réponse positive de leur part. Quant à ITA Airways, la compagnie ne redeviendra plus publique. Toutefois, il est possible qu’elle redevienne une compagnie italienne dans un contexte de compétition internationale qui suppose d’avoir un partenaire industriel fort. Donc un vecteur privé pouvant répondre aux exigences d’un système productif et social où les meilleures performances de croissance puissent se développer dans le secteur touristique. »

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Adolfo Urso

ARTICLE, Messaggero, de Gabriele Rosana : « Gaz, feu vert au plafonnement des prix à 180 euros. Pour Meloni, une "victoire italienne" : « "Nous avons réussi" : Giorgia Meloni salue "une petite et grande victoire". Plus grande que petite" : le plafonnement des prix du gaz approuvé hier en Europe, "une bataille que beaucoup ont considéré comme perdue, mais que nous avons ramenée à la maison". Il aura fallu près de huit mois et une pression incessante qui, à l'initiative de Mario Draghi, a placé l'Italie constamment sur le devant de la scène. Et après un interminable va-et-vient entre les gouvernements et la Commission, le règlement sur le plafonnement temporaire et dynamique des prix a finalement vu le jour lors de la dernière réunion des ministres de l'énergie de l'UE cette année. Et il a également débloqué les deux autres dossiers qui étaient en suspens : des autorisations facilitées pour les énergies renouvelables et la plate-forme pour les achats communs de gaz. Pour le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, "le résultat récompense le travail accompli par Meloni lors du sommet de jeudi dernier et confirme le rôle central de l'Italie". Après le non de la Hongrie et l'abstention des frugaux les plus extrémistes comme l'Autriche et les Pays-Bas, la mesure a été adoptée à la majorité qualifiée. "Ce plafonnement, soutenu par une très large majorité, vise à mettre fin à la spéculation sur les marchés internationaux et constitue un premier pas vers une solution qui nous permettra de réduire nos factures. L'Italie a été le pays qui a le plus soutenu la nécessité d'un accord pour stopper l'explosion de la spéculation qui, en août, avait fait exploser les prix du gaz à Ttf au-delà de 300 euros", a déclaré le ministre de l'environnement et de la sécurité énergétique, Pichetto Fratin. "La prochaine étape", a-t-il anticipé, "sera d'aborder la question du rôle du gaz dans la formation des prix de l'électricité, puis la question du découplage, pour laquelle la Commission s'est engagée à présenter ses propositions" sur la réforme du marché de l'énergie "d'ici mars 2023". Comme lors des événements politiques majeurs de l'UE, c'est l'Allemagne qui a débloqué la situation. Le oui de Berlin, obtenu en échange d'une accélération des énergies renouvelables d'ici 2030, a évité un rejet important (une majorité qualifiée aurait pu être atteinte même sans les Allemands), mais il a apporté en dot toute une série de dérogations et de clauses de sauvegarde qui, avertissent les experts, limitent le périmètre d'opérativité du plafond. A commencer par l'avis technique que les agences européennes Acer et Esma devront rendre avant la mise en œuvre effective du mécanisme et la possibilité, pour la Commission, de désactiver automatiquement le plafond. Et si pour le président du Conseil européen Charles Michel, l'accord est le signe d'"une Europe qui agit" et pour la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, "il nous permet de mieux nous préparer à l'hiver prochain", le ministre tchèque Jozef Síkela, qui assure la présidence semestrielle, a célébré la fumée blanche lors d'une conférence de presse, vêtu d'un sweat-shirt portant la devise qu'il répète depuis quelques mois : "Nous convoquerons tous les Conseils nécessaires" pour parvenir à l'adoption du paquet contre la cherté de l'énergie. »

ARTICLE, ll Messaggero, « Lukashenko-Poutin, affaires et guerre » : « Le face-à-face Poutine-Lukashenko a ravivé les peurs d'un engagement croissant de la Biélorussie dans la guerre en Ukraine. Poutine a en effet annoncé la livraison de systèmes antimissiles S-400 et Iskander et la poursuite d'exercices militaires communs. A cela s'ajoutent la création en octobre d'une unité "de défense" mixte Russe/Biélorussie, et l’accès des troupes russes au territoire biélorusse, ce qui leur permet de lancer des missiles et des drones. L'entrée de la Biélorussie dans la guerre a cependant été démentie par le porte-parole du Kremlin, qui qualifie ces interventions de "stupides" et "sans fondement", et par la Maison Blanche qui déclare ne pas voir de signal d’attaque imminente. Le risque engagement Biélorusse est en effet limité par la faiblesse des troupes biélorusses et la faiblesse interne du régime qui a fait face à d'importantes manifestations il y a deux ans. La dépendance de Lukashenko à Poutine, importante et croissante, renforce cependant l'incertitude. Ainsi l'Ukraine a déployé un contingent à la frontière Biélorusse. »

ARTICLE, Il Messaggero, de Cristiana Mangan : « Ukraine, le soutien de Tajani : " Nous avons besoin d'un plan de relance, Moscou doit s'arrêter maintenant " : « Un plan de redressement pour l'Ukraine", car outre les perspectives de paix, "nous devons envisager la reconstruction". Et puis, une attention maximale pour la Méditerranée, la Libye et les Balkans, afin de trouver une solution européenne aux flux continus de migrants. Une condamnation ferme de l'Iran, la relance de la promotion du tourisme et des espoirs pour l'Expo Rome 2030. Le ministre des affaires étrangères et vice-premier ministre Antonio Tajani a présenté les lignes directrices de son mandat à la Farnesina. Et dans sa première conférence de presse, deux mois après son entrée en fonction, il expose ce que seront "les priorités de l'Italie en matière de politique étrangère". Avec une étoile polaire : l'Europe. M. Tajani tient à souligner que c'est surtout dans la sphère de l'UE que les principaux enjeux seront dénoués : de la guerre en Ukraine aux flux migratoires, en gardant toujours à l'esprit, toutefois, les principaux objectifs du gouvernement. Pour l’Ukraine, "nous souhaitons tous que la ligne diplomatique prévale et qu'il y ait un cessez-le-feu immédiat". Les Russes "s'ils voulaient donner un signe, devraient commencer par se retirer de la centrale de Zaporizhzhia", ajoute-t-il, proposant "un plan de redressement pour l'Ukraine". "Il est dans notre intérêt que le pays soit reconstruit rapidement et, du côté italien, nous impliquerons toutes les entreprises disponibles à cet égard.“ M. Tajani se veut rassurant sur l'affaire des services chinois : "L'Italie est vigilante, déclare-t-il, et, en cas d'ingérence étrangère avérée à l'intérieur de nos frontières, nous réagirons par la voie diplomatique ou en procédant à des expulsions. Quant au Qatargate, "je suis un garant et avant d'agir, nous devons attendre les résultats de l'enquête". Toutefois, "il s'agit de décisions à prendre au niveau européen". Sur l’Iran, il réitère "la ferme condamnation des répressions par Rome ; j'ai l'intention de convoquer l'ambassadeur d'Iran en Italie dès qu'il prendra officiellement ses fonctions et j'ai renvoyé l'invitation à une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères". Notre position est claire". L'Italie veut jouer son rôle dans le cadre d'une politique partagée au niveau de l'UE. La question des migrations est "l'une des priorités", car - insiste Tajani - "s'il n'y a pas d'intervention en Afrique, le risque de flux migratoires irrépressibles sera de plus en plus élevé. Nous sommes convaincus que la grande question de l'immigration peut être résolue par une politique étrangère qui, du côté italien, consiste en l'application du plan Mattei, comme l'a appelé le Premier ministre Meloni, et qui, au niveau européen, voit le déploiement d'une sorte de plan Marshall, avec une stratégie commune pour aborder les principaux problèmes". Sur la Libye : "L'objectif", dit Tajani, "est de contribuer à mener le pays vers des élections et à le ramener à une unité substantielle. Dès que possible, le gouvernement se rendra dans le pays". Une attention maximale est accordée aux Balkans, notamment en ce qui concerne la migration, "un corridor qui nous préoccupe". Dans cette région, "nous travaillons à la stabilité, pour éviter qu'elle ne devienne une région où des pays de l'UE et des candidats à l'UE sont contrôlés par des pays non européens". En ce sens, " je suis en contact permanent avec Vucic et Kurti pour faire sentir la présence italienne ", dit-il, rappelant l'engagement des militaires et le rendez-vous de la conférence italienne sur les Balkans en janvier à Trieste. Le Moyen-Orient est un autre front qui nécessite un grand engagement politique et diplomatique. Le ministre réitère la ligne de la solution "deux peuples-deux États" pour la situation israélo-palestinienne et annonce la nomination d'un "envoyé spécial pour protéger les minorités chrétiennes dans le monde".  Enfin, l'engagement de relancer les grands événements : avec Expo 2030 "nous faisons tout pour que Rome soit le lieu de rendez-vous. C'est une bataille politique difficile, car nous avons beaucoup de concurrents, nous espérons atteindre la finale et nous la jouerons", espère-t-il. Quant à la Ryder Cup, "elle doit devenir un événement majeur dans le pays pour attirer le tourisme", à tel point qu'avec les ministres des sports et du tourisme "nous élaborons une stratégie pour présenter l'événement dans les ambassades comme un aimant pour attirer les touristes, et pas seulement les amateurs de golf". M. Tajani annonce également l'ouverture éventuelle d'une ambassade en Mauritanie. "Ce gouvernement nous a demandé de le faire", conclut-il, "afin que nous puissions également être présents dans cette partie de l'Afrique".

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview de Joe Thein du parti luxembourgeois Déi Konservativ, par Lionel Baland.

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Luxembourg. L'interview que j'ai réalisée pour Breizh-Info de Joe Thein, président du parti conservateur et patriote luxembourgeois Déi Konservativ - d'Fräiheetspartei :

https://www.breizh-info.com/2022/12/20/212351/joe-thein-c...

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Photo : Annabel Nanninga et Joost Eerdmans.

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Pays-Bas.

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Le chef de file au Sénat Annabel Nanninga et le chef de file à la Chambre des députés Joost Eerdmans

Geert Wilders : "Je présente mes excuses pour les excuses du Premier ministre Rutte."

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Pays-Bas. Le premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte a présenté ce lundi 19 décembre, lors d’un discours, les excuses officielles du gouvernement néerlandais pour le rôle de l’État néerlandais dans l’esclavage, qu’il a qualifié de crime contre l’humanité.

En réponse, le président du PVV Geert Wilders a écrit sur Internet  : « Je présente mes excuses pour les excuses du Premier ministre Rutte. »

19/12/2022

"Fraude fiscale et paiements par carte, Meloni cède à l’Europe." et "Coup bas pour les bateaux d’ONG."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les dernières modifications de la loi de finances à la suite des remarques formulées par la Commission Européenne : « Paiement par carte, fiscalité et retraites : voici les nouveautés » - Giorgetti (Ligue) annonce qu’une réflexion sur les paiements dématérialisés est en cours (Corriere della Sera), « Prêts immobiliers et charges sur les salaires, la loi de finances du compromis » (La Repubblica), « Fraude fiscale et paiements par carte, Meloni cède à l’Europe » (La Stampa), « Fiscalité et immobilier, le rébus des règles » (Sole 24 Ore). La victoire de l’équipe d’Argentine en finale de la Coupe de Football est aussi citée avec large couverture photographique en Une. Enfin, l’affaire de corruption présumée impliquant des députés européens est encore citée par certains journaux : « La menace de Doha à l’UE : les fournitures de gaz pourraient être remises en cause » (La Repubblica).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Colombo, « Paiements par carte : des aides aux commerçants et aux chauffeurs de taxis après le retour en arrière sur les amendes » : « Si besoin ‘’nous trouverons un autre moyen de ne pas faire payer aux commerçants les frais de commissions bancaires sur les petits paiements’’ a déclaré Giorgia Meloni confirmant ainsi le rétropédalage du gouvernement sur la suppression des sanctions pour les commerçants refusant les paiements électroniques. Cela dépendra des négociations avec la Commission européenne qui, d’après nos sources, ne laisserait aucune marge de manœuvre au gouvernement italien. Pour l’UE, cela va à l’encontre de la lutte contre la fraude fiscale et des objectifs du Plan de Relance. La mesure de tolérance de refus des paiements par carte jusqu’à 60€ devra donc être supprimée. La recommandation de Bruxelles est en partie liée au fait que l’exécutif revient sur des engagements pris dans le cadre du PNRR. En effet, l’un des objectifs atteints par Mario Draghi, dans l’esprit du Plan de Relance, était l’introduction d’une amende de 30€ plus 4% du montant de la transaction en question pour le commerçant refusant le paiement par carte. L’exécutif maintient qu’une réponse aux coûts des transactions numériques est nécessaire, non seulement pour les commerçants mais aussi pour les taxis. Des sources proches du gouvernement affirment que l’exécutif ne reviendra pas à la charge avec un seuil abaissé à 30€. Le Ministère de l’Economie examine d’autres formes d’aides pour ces catégories, le but étant de présenter l’alternative en même temps que l’annonce de l’abandon de la mesure précédente. Parmi les pistes envisagées il y a le crédit d’impôt sur les commissions, une forme d’aide déjà introduite par Giuseppe Conte puis renforcée par Mario Draghi. La décision finale pourrait être prise par le Parlement, le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti ayant dit s’en remettre à la Commission budgétaire concernant ces aides. De premières mesures pourraient être esquissées dès aujourd’hui. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Loi de finances, marche arrière toute » par Francesco Manacorda « : Ce budget dénote un net retour en arrière, des dernières mesures sur les impôts au revenu de citoyenneté, encore attaqué sans discernement, en passant par la défense des intérêts corporatistes de certains secteurs protégés tels que les chauffeurs de taxi et les plagistes. Ce retour en arrière permet d’affirmer les positions idéologiques que l'exécutif tente de faire passer, tout en devant composer avec les impératifs des recettes disponibles, comme avec la disparition de la mesure pénalisant les commerçants refusant de proposer le paiement par carte de moins de 60 euros. Marche arrière aussi sur les amendes pour les municipalités : on s'est rendu compte que des villes avec des budgets déjà dans le rouge auraient ainsi perdu des centaines de millions. Seuls les intérêts et les frais annexes seront annulés, mais pas les sanctions elles-mêmes. Changement de pied aussi sur les pensions minimales, qui n'ont été revues que pour les personnes âgées de plus de 75 ans et seulement pour les douze prochains mois. Le réalisme dans les comptes publics est un choix obligatoire, d'autant plus dans le contexte actuel pour l'Italie. Mais dans le même temps, ce budget ne peut se passer des totems identitaires. Un jeu cynique en réalité, assaisonné d'une victimisation gouvernementale déjà éculée. Nous avons affaire à une grossière stratégie de communication, qui voudrait que l'Italie de Meloni soit entourée d'ennemis puissants et que tout aussi souvent la Première ministre se sente obligée de prévenir que ses ennemis, aussi nombreux et féroces soient-ils, ne pourront pas arrêter le changement d'époque qu'elle promet elle-même. Des remarques de Bankitalia à la BCE, en passant par le MES, il y a tant d’ennemis imaginaires à combattre ».  

ANALYSE, Corriere della sera, F. Fubini « Du souverainisme au réalisme : comment s’asseoir à la table européenne » : « La baisse du seuil minimal pour les paiements par carte, le renforcement de l'ouverture à la concurrence des services publiques locaux montrent un rapprochement ces derniers jours entre Rome et Bruxelles. Ainsi, le message est le suivant : G. Meloni, qui était pourtant en faveur de la sortie de l’euro en 2017, ne s'opposera pas frontalement à l'Union Européenne, car elle a compris que l'Italie était trop fragile et trop intégrée à l'Europe sur le plan politique, institutionnel et financier pour qu'il puisse en être autrement. Cependant, la loi de finances continue à lancer des signaux de tolérance à l’évasion fiscale, et le choix de la BCE de resserrement monétaire, bien que discutable, a suscité de vives réactions en étant qualifié de "folie" par Guido Crosetto, d'"incroyable, déconcertant"(Matteo Salvini), et n'aurait "pas de sens"(Antonio Tajani).  De plus, personne en dehors de l'Italie ne comprend l'absence de ratification de la réforme du Mécanisme Européen de Stabilité, exception italienne, alors qu’elle ne présente pas de danger manifeste. Cela conduit en réalité à laisser le mécanisme tel qu'il est, mais un peu moins en phase avec les intérêts italiens, et à envoyer un message de manque d'engagement aux marchés financiers. Ainsi, plutôt que d'utiliser son énergie pour critiquer la BCE, le gouvernement pourrait contribuer au chantier du nouveau système de gouvernance économique de l'Union Européenne. Il y en effet des enjeux de politiques industrielles face au plan de relance américain, et la France et l'Italie, plus endettées, ne pourront pas se permettre le même soutien que l'Allemagne. Ainsi la Commission et Paris ont proposé un fond souverain, financé avec les Eurobonds, pour des projets communs dans le domaine de la défense, des technologies vertes, des batteries ou des semi-conducteurs. »

ARTICLE, A. Di Matteo, Stampa, « Loi de finances, la révolte du PD et du M5S : ‘’le gouvernement est dans le pétrin, qu’il se débrouille’’ » : « Les partis minoritaires dénoncent le ‘’chaos’’ sur la loi de finances et demandent que leur rôle soit reconnu dans les modifications que le gouvernement y insère peu à peu. Une situation de blocage qui est arrivée hier soir à son comble quand le PD, Les Verts-Gauche et les centristes ont abandonné les travaux de la commission parlementaire avant l’arrivée du ministre Giorgetti. Debora Serrachiani, chef de groupe PD, a déclaré : ‘’qu’ils la fassent tous seuls cette loi !’’. Ils accusent tous l’exécutif de ne pas contrôler la situation et d’avoir fait machine arrière – sur les paiements par carte surtout - sans avoir donné le mérite des corrections à la minorité. Ils contestent en particulier le fait que le gouvernement présente des amendements qui sont une copie conforme de ceux proposés par l’opposition. La demande faite à Giorgetti d’anticiper son intervention est restée lettre morte, il est arrivé à 21h30. Le seul signal de dégel a été l’accord rejoint l’après-midi sur un amendement pour le Sud. Letta en avait appelé samedi à la prise en compte, a minima, “des propositions qui ont trait à la vie des personnes’’ et notamment sur le thème des retraites et de la crise énergétique. Hier après-midi, Conte a estimé que le gouvernement ‘’tente de contenter, de manière très maladroite, l’UE, mais en Italie il massacre tout le monde, sauf ceux qui ont déjà beaucoup’’. Les centristes eux souhaitent des fonds supplémentaires pour la santé. »

ARTICLE, La Repubblica, d’A. Ziniti, « Coup bas pour les bateaux d’ONG, les ports sont de plus en plus éloignés et l’asile doit être demandé à bord » : « Trente-six heures de navigation pour le Rise Above afin d’atteindre le port de Gioia Tauro (Calabre), au moins deux jours et demi pour le Life Support qui devra aller jusqu’à Livourne. Le ministère italien de l’Intérieur fait la démonstration de sa nouvelle stratégie en vue du prochain décret sur les ONG [portant secours aux migrants] : des ports très éloignés assignés aux navires humanitaires et leur obligation de libérer les eaux méditerranéennes alors que d’autres naufrages – et d’autres décès – sont enregistrés. Le maire de Lampedusa, Filippo Mannino, exprime son désespoir face à cette situation alors que l’arrivée imminente du vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures Matteo Salvini, avec sa compagne, est prévue sur l’île, dans la villa de Silvio Berlusconi. Ce traitement est un coup bas pour les ONG : des jours en mer, des coûts faramineux en carburant, des missions interrompues pour faire débarquer quelques dizaines de migrants secourus dès la première intervention de sauvetage. Le ministère de l’Intérieur teste donc son nouveau modus operandi et le ministre Matteo Piantedosi (Indépendant) pourrait reproposer une vieille idée : les migrants secourus devront faire part de leur intention de demander une protection internationale lorsqu’ils sont encore à bord des navires, une demande qui relèvera ainsi du pays dont le navire bat pavillon. C’est une façon de passer outre le mécanisme de redistribution après débarquement qui fonctionne peu. Les ONG dénoncent les ‘’jeu ignoble’’ du ministère de l’Intérieur qui ‘’fait fi des principes humanitaires les plus élémentaires par pure propagande’’, ‘’pour plaire ainsi aux droites européennes’’. »

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Matteo Piantedosi

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères « Nous reconstruirons l’Ukraine » - « Du point de vue économique, nous sommes en train de soutenir l’Ukraine par tous les moyens. Nous venons d’allouer dix millions d’euros, puis, une fois la guerre terminée – et il faut faire tout ce qui est possible pour la faire cesser – il faudra reconstruire un pays. Puisque l’Ukraine est un pays candidat à l’UE, l’Italie veut jouer un rôle important dans la reconstruction. Nous voulons être en première ligne dans ce défi important pour tous. Il s’agit de moderniser ou reconstruire des villes entières, des écoles, des habitations et les bâtiments institutionnels. Il y aura beaucoup de chantiers et il faut par conséquent des investissements très importants. Le gouvernement italien soutiendra la participation de nos entreprises. Il y aura des rencontres techniques à la Farnesina avec les organisations entrepreneuriales, dans les prochains jours. Il faudrait prévoir une sorte de Plan de relance pour la reconstruction de l’Ukraine. C’est l’idée que je proposerai au gouvernement d’ici peu. L’Italie doit être prête à mettre à disposition tout son savoir-faire, car nos industries sont à l’avant-garde pour remettre l’Ukraine debout pour qu’elle soit partie de l’UE à part entière. Il serait possible de réaliser des collaborations entre les entreprises ukrainiennes et celles italiennes. Q. il faudra peut-être faire face à la concurrence d’autres pays, la France ou l’Allemagne, qui ont des intérêts à sauvegarder ? Nous ne serons pas en reste dans cette compétition, qui fait partie du jeu. En Italie, nous avons des entreprises de qualité et nous sommes en mesure de jouer ce match sur un pied d’égalité. Par ailleurs, nous pouvons créer en Ukraine des partenariats avec des entreprises européennes. L’UE doit travailler ensemble pour l’avenir de ce pays martyrisé. La reconstruction en Ukraine peut représenter une opportunité pour eux comme pour nous. Q. Mais si l’Italie continue de se disputer avec Bruxelles, nous finirons par nous affaiblir au lieu de nous renforcer sur les autres domaines ? Ecoutez, nous ne sommes absolument pas en train de nous disputer avec l’Europe. Nous sommes en train de faire valoir nos raisons et c’est pour cela que nous voulons jouer un rôle de protagoniste en Europe. Nous voulons qu’il y ait plus d’Italie en Europe. Et c’est– je le dis par expérience en tant qu’ancien président du Parlement Européen – ce que les Français font pour la France et ce que les Allemands font pour l’Allemagne. Sur ce point, nous avons beaucoup à apprendre. L’Italie a enfin décidé de récupérer le terrain perdu. Par ailleurs, le gouvernement est fortement engagé à soutenir la candidature de la Ville de Rome pour l’Expo 2030. La Ryder Cup de golf qui se tiendra à Rome sera l’occasion pour que toute l’attention soit rivée sur notre capitale. C’est pourquoi nous ferons connaitre l’événement par le biais de toutes les ambassades italiennes. »

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Antonio Tajani

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni lors de la fête des 10 ans de Frères d'Italie, qui s'est déroulée durant trois jours, du 15 au 17 décembre 2022 à Rome.

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18/12/2022

Photos des 10 ans de Frères d'Italie.

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Italie. Photos du rassemblement pour les 10 ans de Frères d'Italie, qui s'est déroulé du 15 au 17 décembre 2022 à Rome.

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"10 ans d'amour pour l'Italie."

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Ignazio La Russa

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Francesco Lollobrigida

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Giorgia Meloni

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/12/09/fre...)

Le ministre-président de Bavière  : "Je serais favorable à une surveillance complète de l'AfD."

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Allemagne. Le ministre-président CSU de Bavière Markus Söder a déclaré sur la chaîne de télévision bavaroise BR : « Je serais favorable à une surveillance complète de l'AfD. »

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Markus Söder (à droite sur la photo)

Heinz-Christian Strache fonde une plateforme pour la paix et la neutralité intitulée : "Qui doute n'est pas nécessairement compréhensif envers Poutine."

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Autriche (et Allemagne).  Heinz-Christian Strache (Team Strache) fonde une plateforme pour la paix intitulée : « Qui doute n'est pas nécessairement compréhensif envers Poutine.» :

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/17/l...

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Heinz-Christian Strache et Andreas Mölzer

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17/12/2022

Katalin Novák, Aleksandar Vucic et Andrej Babis sur la frontière magyaro-serbe.

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Hongrie, Serbie et Tchéquie. La présidente hongroise Katalin Novák s'est rendue ce jeudi 15 décembre 2022 à la frontière magyaro-serbe avec le président serbe Aleksandar Vucic et l’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babis.

Katalin Novák a souligné que la frontière est un symbole de souveraineté et a ajouté : « Lorsque nous protégeons la frontière magyaro-serbe, nous protégeons également l'ensemble de l’Europe. »

(Andrej Babis est candidat à l'élection présidentielle tchèque de janvier 2023.)

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Aleksandar Vucic, Katalin Novák et Andrej Babis

16/12/2022

Giorgia Meloni a assisté à la cérémonie funèbre d'une de ses amies assassinée.

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Italie. Giorgia Meloni a assisté à la cérémonie funèbre d'une de ses amies assassinée suite à une réunion de copropriété houleuse à Rome.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/12/12/mel...)

"Les taux remontent, les bourses en crise, le gouvernement est contre Lagarde."

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Italie. Revue de presse.

Le Qatargate continue de faire la une de la presse italienne. Pour la Stampa, « Le réseau des pots-de-vins » après les déclarations de Giorgi, « à la solde du Maroc et de Doha ; Giogia Meloni dénonce une affaire dévastatrice ». Le Corriere della Sera titre sur « les voyages de Panzeri au Qatar et au Maroc, il aurait rencontré le chef des services secrets de Rabat » tandis que la Repubblica titre sur « le troisième homme des pots-de-vins «  et sur « l’enquête sur le député européen du PD Cozzolino ». La hausse des taux par la BCE fait aussi les unes, la presse relevant notamment la hausse du spread et la réaction du gouvernement italien, ainsi que la question de la réforme du MES qui provoquerait des tensions  : «  Des emprunts plus chers, le spread remonte » (Corriere della Sera), « Entre l’Italie et Lagarde, c’est le choc total. La BCE relève ses taux, les bourses chutent et la présidente de la BCE demande que l’Italie ratifie le MES. Crosetto (Frères d'Italie) et Salvini (Ligue) à l’attaque » (Stampa). « Pour Lagarde, on ne va pas s’arrêter là, les critiques de Crosetto et Salvini » (Messaggero) ; « Lagarde joue au faucon, chute des cours en bourse. A partir de mars, moins d’achats de titres » (Sole 24 Ore). « Les taux remontent, les bourses en crise, le gouvernement est contre Lagarde » (Giornale), « Le gouvernement a déjà un bouc émissaire pour ses propres erreurs : la BCE » (Domani).

Les JT ouvrent sur l’accord proche sur le plafonnement au prix du gaz  à Bruxelles à l’issue de la réunion du Conseil européen ; l’annonce de la BCE d’augmenter de 0.5 point les taux d’intérêts ; le Qatargate et les suites de l’affaire au sein du parlement européen ; les contagions de la grippe et le manque de médicaments ; l’attente pour la finale de la Coupe du monde entre France et Argentine, dimanche après-midi.

PREMIER PLAN, La Repubblica, « Lagarde pousse l’Italie à approuver le MES, Crosetto l’attaque » par Tonia Mastrobuoni : « La BCE a de nouveau relevé ses taux d'intérêt : les taux de référence passent ainsi à 2,5 %. A l'instar de la Fed américaine, Francfort a décidé de s'adapter à un rythme moins effréné et n'a augmenté le taux "que" d'un demi-point. Jusqu'ici tout va bien, tout est largement prévu. Mais lorsque la présidente, Christine Lagarde, pressée par les faucons, a déclaré que cela se poursuivrait à un rythme régulier, qu'il y aurait de "nouvelles hausses répétées" de 0,5 % pour faire face à une inflation "trop élevée", et que la BCE continuerait à ignorer allègrement les signes de récession, les marchés se sont effondrés et le spread s'est envolé. Ses propos ont déclenché l'ire du gouvernement italien, qui a également été irrité par le souhait explicite de l'ancienne directrice du FMI de voir l'Italie "ratifier rapidement le fonds de sauvetage Mes". Mais à présent, le fossé entre faucons et colombes s'est également creusé au sein de la BCE. "Je n'ai pas compris le cadeau de Noël que la présidente Lagarde voulait offrir à l'Italie", a tweeté Guido Crosetto, ministre de la défense. Le cofondateur de Fratelli d'Italia a publié un graphique voulant montrer l'effondrement des marchés et a ajouté : "Pour ceux qui n'ont pas compris l'effet des décisions prises et communiquées avec légèreté et détachement." Interviewé par la Repubblica, le politicien proche de Giorgia Meloni précise que l'erreur de Lagarde "n'est pas de relever" les taux, a-t-il souligné, "mais le fait d'en annoncer d'autres. Ce qu'elle aurait pu éviter. Ensuite, plus que mille mots, c'est la réaction des marchés qui compte : si c'est le cas, cela signifie que quelque chose a mal tourné. A moins qu'elle ne l’ait pas voulu, mais alors ce serait une autre affaire". En bref, pour M. Crosetto, le langage de Mme Lagarde est une "folie pour l'ensemble de l'UE". Et pour l'Italie, "injustement négative". La consternation de certains banquiers centraux n'a été exprimée que dans la soirée, dans des micros éteints. Mais elle est fidèlement reflétée dans les propos officiels de l'ancien vice-président de la BCE Vitor Constancio. Après la conférence de presse, il a tweeté "mauvaises nouvelles pour la BCE". Ce qui, dans les décisions, le langage et les prévisions, signale une posture excessivement belliqueuse qui aggravera inutilement la récession à venir". Dans la soirée, ils ont été rejoints par Matteo Salvini, leur collègue en charge des infrastructures : "Il est incroyable et déconcertant de brûler ainsi des économies", a tonné le leader de la Ligue. Hier après-midi, le spread, c'est-à-dire la différence entre le rendement des obligations italiennes et allemandes à dix ans, s'est élargi au-delà de 200 points, celui de Btp a bondi de plus de 4%. La confirmation, également annoncée, que la BCE va commencer à se débarrasser lentement des 5 000 milliards d'obligations d'État qu'elle a collectées au cours de la dernière décennie compliquée, y contribue également, bien sûr. À partir de mars 2023, Francfort commencera à placer environ 15 milliards d'obligations sur le marché. Mais au cours d'une année difficile, l'Italie devra reconduire une quantité colossale de dettes. »

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Le graphique publié sur Twitter par Guido Crosetto

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Guido Crosetto

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « La pression de l'Europe sur le Mes, qui devient un sujet de tension » par Andrea Ducci : « Le fait que l'Italie n'ait pas ratifié le traité fondateur du Mécanisme européen de stabilité (MES) suscite une réaction de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui, en plus d'espérer un feu vert "rapide" de l'Italie, rappelle que celle-ci est le seul pays - l'autre jusqu'à la semaine dernière était l'Allemagne - à ne pas avoir approuvé le MES, le Mécanisme européen de stabilité, créé au niveau de l'UE pour apporter un soutien aux pays européens aux prises avec la crise financière. L'enjeu est, entre autres, la possibilité d'accéder à 37 milliards d'euros de ressources. Une réunion sur la loi de finances aura lieu ce matin entre les chefs de groupe de la majorité et Giorgia Meloni. En attendant, la pression de Lagarde, bien que polie, a déjà suscité une réponse agacée de Giorgetti (Ligue). "Il y a aussi le Parlement, n'est-ce pas ? Le Parlement a donné une direction, ce n'est pas que je puisse aller contre le Parlement. Maintenant, a observé le ministre de l'économie, elle va s'exprimer à nouveau et nous ferons ce que nous avons à faire." Le vice-Premier ministre Matteo Salvini l'a également répété, presque mot pour mot : "L'important est que le Parlement élu par le peuple soit impliqué". En réalité, de manière moins officielle, Giorgetti émet de nombreuses réserves, considérant le Mes comme un instrument "obsolète" qui prête à suspicion de représenter "un dispositif à utiliser pour isoler l'Italie". Une position partagée à la fois par Salvini et par la première ministre, Giorgia Meloni, qui, avant de remporter les élections, a qualifié le MES de "fonds tueur d'État". Ce qui est certain, c'est que l'isolement de l'Italie par rapport à la ratification du MES donne à l'opposition une ouverture pour attaquer. "Lagarde a donné un coup de semonce au gouvernement et au ministre Giorgetti, qui avait lancé la balle dans le camp de l'hémicycle sur le MES", attaque le responsable de l'économie du Parti démocrate italien, Antonio Misiani. Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités, abandonne ses positions idéologiques et ratifie un traité qui est dans l'intérêt national. »

ANALYSE, Corriere della Sera, « La victoire des faucons et le goulet d'étranglement pour l'Italie en proie à la dette » par Federico Fubini : «Après des années de minorité intellectuelle et de pouvoir, sous la présidence de Mario Draghi, l'aile monétariste a repris le contrôle qu'elle avait jusqu'en 2011. Elle l'a regagné au sein du comité exécutif des six banquiers centraux basé à Francfort, mais plus encore au sein du conseil des gouverneurs qui réunit également les 19 des capitales de l'euro (bientôt 20 avec la Croatie). Lagarde ne fait pas partie de ce groupe, mais elle est politiquement plus réticente ou moins solide techniquement pour contenir sa poussée. Le message de Francfort semble donc davantage déterminé par l'Allemande Isabel Schnabel à l'exécutif et par l'agenda des banques centrales d'Allemagne et des Pays-Bas. Rarement comme hier, le renversement du rapport de force n'a émergé au grand jour. Juste au moment où la croissance des prix a commencé à ralentir et où la récession dans la zone euro pourrait déjà être en vue, la BCE a, à la surprise générale, revu ses prévisions de hausse des prix à la hausse de façon spectaculaire. Elle l'a fait hier et, sans surprise, les banques centrales nationales ont joué un rôle important dans la réalisation des estimations. On voit la main de la Bundesbank : elle prévoit une inflation moyenne encore de 6,3 % en 2023, ce qui signifie environ 3,5 % dans un an puisqu'elle est aujourd'hui de 10 %. Mais cela semble illogique et incohérent avec une prévision ferme de 3,4 % en 2024. L'ancien vice-président de la BCE, Vitor Constâncio, a qualifié ces estimations de "controversées". Elles semblent destinées à justifier une approche intransigeante alors que la zone euro est au point mort et que la production industrielle est en baisse. Ainsi, le sommet d'hier a tout l'air de s'être terminé par un échange inconfortable : les 30% les plus monétaristes du Conseil voulaient une nouvelle hausse de taux de 0,75% (plus que la Fed) et n'ont cédé qu'en échange de l'annonce immédiate d'un resserrement plus sévère que prévu dans les mois à venir. Au risque de faire perdre sa crédibilité à la BCE, si elle doit ensuite changer de cap. »

ARTICLE, Repubblica, « L'Europe craint l'effondrement. Un pacte entre populaires et socialistes pour endiguer l'avalanche » par Emanuele Lauria : « Les représentants des institutions européennes savent que le Qatargate peut ébranler l'Union européenne. Et ils essaient de se mettre à l'abri. A tel point qu'une ligne bipartisane commence à se dessiner pour la première fois pour endiguer le scandale. Hier après-midi, en effet, le nouveau président du PPE, le Suédois Stefan Löfven, a rencontré son homologue du PPE, Manfred Weber. Le résultat de la réunion a peut-être été le plus inattendu. Au-delà d'une déclaration publique, Weber a conclu un accord avec Löfven. Les Populaires n'attaqueront pas le PPE au sujet de l'enquête. Ils distingueront la responsabilité politique de la responsabilité personnelle. Ce n'est pas une mince affaire. Notamment parce que les raisons du choix de Weber ne sont pas seulement une question de loyauté entre deux partis qui coopèrent à Bruxelles depuis des années. Mais ils craignent que les enquêtes des magistrats ne touchent également leur parti. En bref, personne ne peut exclure la possibilité que l'"affaire" puisse aller au-delà de l'exclusivité socialiste. Une façon, donc, d'admettre que tout le monde est dans le même bateau. Aussi parce que les choix effectués par l'administration du Parlement européen commencent à susciter quelques doutes. En juin dernier, par exemple, le secrétaire général, l'Allemand du Parti populaire, Klaus Welle, a signé un pacte officiel avec Antonio Panzeri. Un accord de "partenariat" avec l'ONG Fight Impunity. Un véritable contrat qui prévoyait l'organisation conjointe de certains événements avec la contribution du parlement européen aux dépenses et à la logistique. Les mêmes frissons d’inquiétude ont parcouru le Conseil européen hier. Tous les dirigeants ont cherché à comprendre, dans la première partie du sommet, les conséquences de l'"affaire". Et un cauchemar constant : la marée noire des malversations pourrait se propager du Parlement à la Commission. »

ARTICLE, Messaggero, « Qatargate, un tsunami. Fraude aux allocations, nouvelles accusations contre Kaili et les Spyraki grecs du PPE » : « Fiches de paie, paiements à des collaborateurs et assistants, prestations de services : bref, toutes sortes de dépenses gonflées ou carrément fausses. Le Parlement européen reste dans l'œil du cyclone juridique. Tout comme Eva Kaili, l'eurodéputée qui a été débarquée des rangs socialistes et écartée de la vice-présidence du parlement européen cette semaine par un vote quasi unanime pour son implication présumée dans l'affaire de corruption et d'influence illicite du Qatar et du Maroc. Cette fois-ci avec une affaire qui, des bancs socialistes du S&D, s'étend également aux Populaires du PPE. Nous restons cependant en Grèce, où Eva Kaili et la chrétienne-démocrate María Spyráki font face à des accusations de fraude. Ce sont les deux Grecques qui se sont retrouvées dans le collimateur de l'Olaf, l'Office européen de lutte antifraude, pour des irrégularités présumées dans la gestion de la dotation financière (importante) dont dispose chaque élu pour l'exercice de son mandat.  Le parquet fédéral belge a saisi 750 000 euros en billets de 50 et 20 euros chez Eva Kaili. L'hypothèse est que cet argent est en partie le résultat de dépenses gonflées ainsi que de pots-de-vin présumés provenant du Qatar et du Maroc, qui pourraient également avoir servi à graisser le mécanisme de pression en faveur de ces deux pays au sein de l'UE et à récompenser d'autres politiciens européens "à leur solde". L'enquête menée par la justice belge sur Qatargate a en effet permis d'identifier un "groupe très important dédié à la corruption, opérant au sein de structures européennes avec ou sans lien avec l'Union européenne", comme il ressort de l’ordre de perquisition émis par le parquet de Milan au nom de Bruxelles. Des actes de corruption liés à "d'énormes sommes d'argent" en échange de "leurs activités". En Italie, les procureurs auraient déjà obtenu des preuves sur les sept comptes ouverts dans différentes banques par l'ancien député européen Antonio Panzeri, son ancien collaborateur Francesco Giorgi et le syndicaliste Francesco Visentini. L'affaire des salaires fait l'objet d'une enquête du tout nouveau parquet européen, opérationnel depuis un an et demi seulement, qui est chargé de faire la lumière sur les délits contre le budget et les intérêts financiers de l'UE, tels que l'utilisation des ressources mises à la disposition des députés européens. Le Super Parquet de l'UE, créé à l'instar de l'Anti-Mafia italienne, a demandé au parlement européen de lever l'immunité parlementaire afin de poursuivre les deux membres S&D et PPE. »

PREMIER PLAN, Repubblica, « Sur les migrants, Rome est encore attaquée. Pour Piantedosi, les services étrangers sont derrière les ONG. » par Emmanuele Lauria : « Le sujet migrants figurait en tout dernier point à l’ordre du jour, mais il a provoqué des étincelles entre les grands d’Europe. Mark Rutte a allumé la mèche, en demandant à ce qu’on parle des mouvements secondaires. Une accusation implicite à l’Italie, déjà dans le viseur lors de la réunion entre ministres de l’intérieur par les pays du Nord de l’Europe, mais aussi par la France et l’Allemagne. La thèse, c’est que l’on violerait les règles de Dublin. Mais Meloni, pendant la réunion, a résisté à l’assaut. Elle répète que le problème reste les premières arrivées. Il ne faut pas que l’Italie l’affronte seule, et elle insiste pour une solution européenne qui aille au-delà de l’accord actuel sur les relocalisations. Il faut éviter une approche de "prédation" sur le phénomène migratoire. Fitto (Frères d'Italie), le seul représentant de la délégation italienne à s’être présenté devant les journalistes après la réunion, a parlé de "critiques singulières", "notre objectif était que le thème devienne central en Europe et nous y sommes arrivés". Dans le même temps, le ministre de l’intérieur Piantedosi, à la fête de Fratelli d’Italia, s’en est pris aux ONG en les menaçant de nouvelles sanctions, et en disant que leur action est "inutile". Il a exprimé le doute qu’elles soient "inspirées, peut être sous l’effet de services secrets, pour créer un mécanisme d’incitation". »

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Raffaele Fitto

ARTICLE, Corriere della Sera, « Sur le gaz, un accord est proche pour un plafonnement des prix » : «  C'est son premier Conseil européen et Giorgia Meloni revendique au moins trois réussites. Le matin, dès son arrivée, elle a eu une rencontre avec les premiers ministres de la République tchèque et de la Pologne, Petr Fiala et Mateusz Morawiecki, tous deux de la famille conservatrice, et elle a apporté sa contribution, que le ministre Raffaele Fitto a qualifiée de "décisive" (et qui a également été très appréciée par le commissaire Paolo Gentiloni), pour convaincre Varsovie de lever son veto sur l'imposition globale minimale et l'accord global avec la Hongrie. C'était l'un des enjeux du sommet, débloquant 18 milliards d'aide à Kiev et passant outre le veto d'Orbán. Meloni est partie pour Rome à la fin du sommet en se disant satisfaite aussi du dossier de l'énergie. Depuis plusieurs jours, elle pointe du doigt la Commission et la résistance des pays, Allemagne et Pays-Bas en tête, qui négocient un mécanisme de limitation des prix dont l'efficacité et l'applicabilité sont, selon elle, douteuses. Aujourd'hui, les 27 ont enfin décidé de clore les négociations : une décision sera prise lundi au niveau ministériel (et la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, se dit confiante) et Rome a pour objectif de plafonner le prix du gaz bien en dessous de 200 euros, même si les négociations sur le seuil final seront serrées jusqu'au dernier moment. Bien qu'il ne figure pas dans les conclusions du Conseil, le dossier des migrants est également abordé : il a été ajouté à l'ordre du jour à la demande de l’Autriche, des Pays-Bas et de la Belgique. Dans le premier pays, le problème des mouvements secondaires devient une question d'ordre public, dit le Chancelier Nehammer, plus de 75 000 migrants ces derniers mois sans aucun enregistrement. La route des Balkans est pointée du doigt, mais aussi les mouvements en provenance de la Méditerranée, à travers la Grèce, l'Italie, Malte. Le Premier ministre réitère sa ligne, en soulignant avec ses collègues que depuis des années nous assistons aux "réticences et omissions" de la Commission sur les mouvements primaires, étant donné qu'il n'y a jamais eu de plan sérieux sur les rapatriements et relocalisations européens et sur un projet de rejets effectifs. Là aussi, pour le personnel de Chigi, c'est un point qui a été marqué : il sera à l'ordre du jour du Conseil de février. "Les sujets couverts par le Conseil sont nombreux. Vous avez vu combien ce gouvernement projette l'Italie sur sa dimension méditerranéenne, sur le sujet des migrants, une dimension qui devient évidemment importante tant en termes de coopération, y compris énergétique, que pour la question migratoire que nous demandons d'aborder sur un plan structurel. Nous disons que nous ferons certainement notre part, mais nous avons besoin d'une solution stratégique et structurelle de la part de l'UE", a déclaré Giorgia Meloni ».

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Petr Fiala, Giorgia Meloni et Mateusz Morawiecki

ARTICLE, La Stampa, « Haute tension en Europe sur les migrants. Meloni, oui à 5 milliards sur la taxation minimum » par Ilario Lombardo : « L'Italie est accusée depuis des années de ne pas respecter cette obligation inscrite dans le règlement de Dublin sur l'immigration. Giorgia Meloni fait ses débuts dans un sommet de dirigeants. Elle arrive avec le fardeau d'une rupture diplomatique avec la France sur la question des réfugiés, d'une controverse de plusieurs semaines sur les navires des ONG, de la promesse d'une nouvelle répression qui a rebuté Bruxelles et d'un nouveau clivage en Europe. Il y a moins de quinze jours, un groupe de pays du Nord dirigé par la Belgique, rejoint par la France, a officiellement demandé à la Commission de rappeler à l'Italie ses responsabilités en matière de mouvements secondaires. Un acte explicite, qui intervient à la veille du Conseil des ministres de l'intérieur de l'UE. La scène aurait pu se répéter hier si un bouclier diplomatique n'avait pas été activé plus tôt pour éviter un nouveau duel. Les Sherpas s'efforcent d'éviter, tout en parlant d'énergie, de taxes sur les multinationales et d'Ukraine, que le sommet ne soit détourné sur un sujet sur lequel il n'y a pas d'accord. Mais lorsque s'ouvre le chapitre du "voisinage méditerranéen", les Pays-Bas soulèvent quand même cette question et demandent de parler des flux internes. Meloni est prête à répondre et consulte les conseillers : "S'ils insistent, alors nous demandons à parler des arrivées primaires, par voie maritime". Meloni peut compter sur le soutien de Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec qu'elle a rencontré dans la matinée, lors d'une rencontre bilatérale utile pour s’entendre. Ce sera ensuite au tour de Raffaele Fitto, le ministre des Affaires européennes venu parler aux journalistes, de qualifier de "singulières" les critiques des Néerlandais, des Belges et des Autrichiens. Le premier sommet des Vingt-sept auquel participe Meloni raconte aussi la géométrie des alliances de la cheffe de Fratelli d'Italia. Et leur potentiel. Les relations avec les Français restent glaciales. D'où l'absence de rencontre bilatérale avec Emmanuel Macron, qui voit à la place le chancelier allemand Olaf Scholz. La première ministre est plus proche des conservateurs. Elle rencontre son collègue tchèque Petr Fiala et le polonais Mateusz Morawicki. Il s'agit d'une rencontre cruciale, car elle permet de briser la dernière résistance de Varsovie sur l'impôt minimum mondial. La taxe sur les multinationales proposée par la Commission européenne, et qui pourrait faire entrer environ 5 milliards d'euros dans les caisses italiennes, a reçu le feu vert du Conseil. En revanche, la forme et le fond du prix plafond du gaz seront décidés le lundi 19 décembre. Il n'y a toujours pas d'accord sur le seuil de plafonnement des prix, ni sur le nombre de jours autorisés à le dépasser avant le déclenchement de la coupure (il pourrait être de trois). Les Pays-Bas et l'Allemagne, inquiets des chocs du marché et de l'offre, restent fermes dans leurs convictions. La vraie, et peut-être la seule, nouvelle d'hier est qu'il y a maintenant une date. Dans trois jours, un choix sera fait. De ce seuil dépendra le succès ou l'échec d'une année de lobbying de Mario Draghi. “Le seuil symbolique pour l'Italie est de 200 euros par mégawattheure. Il doit être inférieur à ce chiffre", explique une source diplomatique. Le gouvernement italien propose 160 euros, et considère que 180 euros serait un bon résultat. »

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Giorgia Meloni et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/12/2022

Autriche : les patriotes du FPÖ donnés premier parti du pays à 30 % !

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Autriche. Les patriotes du FPÖ donnés premier parti du pays à 30 % !

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(changement en 1 semaine : + 1 point pour le FPÖ)

ÖVP : conservateurs / sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

Bier (Bière) : satirique

Autres

Rita Verdonk a placé un drapeau néerlandais sur la table à côté de son siège au sein du Conseil municipal.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Le conseillère municipale Rita Verdonk a placé un drapeau néerlandais sur la table à côté de son siège au sein du Conseil municipal.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/03/23/rit...

Article du Visegrád Post : La Hongrie et l’Union européenne sont parvenues à un accord.

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Hongrie et UE. La Hongrie et l’Union européenne sont parvenues à un accord :

https://visegradpost.com/fr/2022/12/14/la-hongrie-et-luni...

38 des 94.000 migrants illégaux arrivés en Italie en 2022 ont été relocalisés en France.

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Italie. Le Premier ministre italien Giorgia Meloni a rappelé, devant la Chambre des députés, que, des 94.000 migrants illégaux arrivés en Italie en 2022, 38 ont été relocalisés en France et 57 en Allemagne.

(https://www.ilgiornale.it/news/politica-internazionale/94...)

"Approbation du projet de budget italien par la Commission Européenne."

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Italie. Revue de presse.

L’enquête sur la corruption présumée de certains députés au parlement européen au profit de certains pays fait toujours les gros titres de la presse italienne : « Corrompus par les services secrets » - Les agents du Maroc auraient versé de l’argent à Panzeri et à son réseau (La Repubblica), « Qatar, les eurodéputés étaient payés régulièrement » - Selon les procureurs belges, l’enquête pourrait s’étendre. Panzeri et Giorgi resteront en prison encore un mois (La Stampa), « Les ONG et les comités électoraux dans le viseur des enquêteurs » (Sole 24 Ore), « Qatar, des pots-de-vin et des vols gratuits » - Selon les médias grecs, au moins soixante eurodéputés auraient reçu de l’argent (Il Messaggero), « UE-Qatar, trois italiens payés par le Maroc » (Fatto Quotidiano). L’approbation du projet de budget italien par la Commission Européenne fait la Une du quotidien milanais : « Loi de finances : le « oui » de l’UE avec des remarques » - Selon Bruxelles les mesures respectent les recommandations mais il y aurait des points d’attention concernant la fiscalité, les seuils de paiement par carte et les retraites (Corriere della Sera). Enfin, la qualification de l’équipe de France de football pour la finale de la Coupe du Monde est citée avec large couverture photographique en Une : « La France gagne, le rêve du Maroc s’éteint » (Corriere, Repubblica, Stampa).

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Bei « Les slogans de la Ligue rejetés par l’UE » : « La première loi de finances du gouvernement de droite passe le test grâce à ce qu’elle ne prévoit pas. C’est la lecture en filigrane de l’avis rendu hier par la Commission Européenne. Contrairement aux craintes, elle ne prévoit pas des mesures pouvant mettre en danger la stabilité financière du pays. Heureusement, le ministre de l’Economie Giorgetti (Ligue) a agi avec « prudence » – c’est le terme utilisé par le Commissaire Gentiloni – et en continuité avec son prédécesseur Franco. Il a su proposer un style qui n’est peut-être pas élégant mais qui permet néanmoins de se présenter à Bruxelles sans susciter le scandale. Toutefois, ce que Giorgetti définit comme une tendance à « chercher la petite bête », c’est-à-dire les critiques soulevées par la Commission Européenne, constituent une question politique majeure. Car c’est justement sur son « champ de bataille culturel » contre le paiement par voie dématérialisée, ou en faveur de l’impôt unique et des départs à la retraite faciles, que le gouvernement a décidé de construire son récit. Il a voulu revendiquer non pas la prudence de Draghi mais plutôt les mesures identitaires insérées de force dans la loi de finances. Ce qui est frappant, c’est que le couperet de Bruxelles s’est abattu sur toutes les mesures identitaires de la Ligue de Salvini. L’entourage du parti l’a très bien compris et critique sévèrement Gentiloni et von der Leyen en les qualifiants de « serviteurs de Berlin », alors que Meloni repart avec un feu vert et peut se dire satisfaite. C’est un peu comme si le gouvernement – sans vision économique et industrielle et qui n’offre pas d’autres solutions que de recourir à tout prix aux fonds du PNRR – tentait de vendre à ses électeurs les vieux slogans, qui pourraient se traduire par « nous vous libérerons de l’Etat que vous détestez ». C’est-à-dire avec des solutions vétustes d’un monde qui n’existe plus : le feu vert à l’évasion fiscale en haussant le plafond pour payer en liquide, les départs à la retraite anticipés ou l’impôt unique jusqu’à 85 000 euros. C’est l’image d’une Italie qui fuit ses responsabilités de solidarité fiscale faisant fi des recommandations du Bureau parlementaire pour le Budget, de la Cour des Comptes italienne et de la Banque d’Italie. Avec peu de marges de manœuvre et peu de temps à disposition, les représentants du gouvernement « enfin politique » ont voulu néanmoins montrer dans quelle direction ils souhaitent conduire le pays. Et c’est un tunel sombre au bout duquel il n’y a ni développement ni croissance. Et c’est un peu ce qu’a dit le chef du patronat Confindustria : ‘’on ne crée pas de potentiel pour l’économie’’. »

ARTICLE, C. Voltattorni, Corriere della Sera, « Giorgetti : ‘’nous jouons en Champions League, un démenti apporté aux oiseaux de mauvais augure nationaux. Mais le MES pose problème » : « ‘’Nous jouons en Ligue des champions, 10 autres pays sont en Ligue européenne, et vous voulez contester notre jeu ?’’. Le Ministre Giorgetti prend l’exemple du football pour parler de la loi de finances italienne et ne cache pas sa ‘’grande satisfaction’’. ‘’Notre loi de finances a été promue par la Commission et l’Italie est insérée dans la liste des pays européens qui sont sur la bonne ligne, les oiseaux de mauvais augure nationaux ont ainsi reçu un démenti : le sérieux et le sens des responsabilités paient, et ils seront toujours à la base de nos décisions’’. Malgré les critiques de l’UE, l’inquiétude, si elle est là, reste bien cachée. Pour tous, la position de l’Europe est une ‘’promotion’’ de Giorgia Meloni, ‘’particulièrement satisfaite’’ qui souligne entre autres ‘’la vision de développement et de croissante qui oriente’’ cette loi. Tajani souligne lui ‘’le spread revenu au niveau de celui que l’on connaissait sous le gouvernement Draghi’’, et entérine selon Fazzolari (secrétaire d’Etat à la mise en œuvre du programme) la ‘’solidité et la crédibilité de l’Italie dans le cadre européen’’. M. Salvini revendique la continuité du parcours entrepris sur les retraites et le seuil pour les paiements en liquide. Le mécanisme européen de stabilité, entre-temps, dont la réforme n’a pas été validée uniquement par l’Italie, pose problème. Giorgetti l’a décrit comme ‘’en crise et impopulaire’’ et a demandé un ‘’large débat au Parlement’’, lors de son intervention hier à la Chambre. L. Marattin (chef de groupe Azione-Italia Viva) estime que c’est ‘’grave’’ et s’interroge : ‘’le ministre laisse-t-il entendre que nous voulons rester le seul pays à ne pas l’avoir ratifié ?’’ ».

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Giancarlo Giorgetti

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Francesco Lollobrigida, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : « "Je suis pour les contrats de la chaîne d'approvisionnement, mais pas pour les incitations afin d’acquérir des tracteurs électriques" » : « Les contrats de chaîne d'approvisionnement s'avèrent de plus en plus être une réponse organisée et structurelle dans les secteurs de la production agricole, de la transformation et de la pêche. Trois appels à propositions distincts correspondent à la mesure dédiée à l'agroalimentaire, la pêche et la floriculture et à la logistique des pépinières. Des mesures d'incitation sont prévues pour la réalisation de projets grâce à l'outil innovant des contrats de logistique agroalimentaire. Sur l’agri-voltaïque, environ 9 000 demandes ont été reçues et le financement s'élève à 609 millions (sur un budget de 1,5 milliard).  L'utilisation correcte de l'eau, son économie et son stockage sont des priorités. Nous avons proposé un comité de pilotage sur la planification conjointe afin d'éliminer les obstacles bureaucratiques et réglementaires et permettre des interventions ciblées et efficaces. Il devient essentiel d'impliquer les consortiums de récupération et les entreprises publiques et privées de gestion des réseaux d'eau. Sur les tracteurs électriques [qualifiés de mesure idéologique, NDLR], l'exemple le plus frappant est celui des machines électriques ou fonctionnant au biométhane pour lesquelles des fonds Pnrr sont réservés et qui ne sont pas disponibles sur le marché dans la taille et les caractéristiques qui permettraient leur utilisation en agriculture. Les chiffres disent qu'en 2021, sur les 5.000 tracteurs vendus, savez-vous combien étaient des tracteurs électriques ? Douze. Si l'objectif est de réduire les émissions de CO2, il faut encourager un système de mise au rebut des vieux tracteurs polluants, avec des machines agricoles "Stage V" dont les émissions sont réduites de près de 100 %. Si tel était le cas, il serait possible d'atteindre 10 000 bénéficiaires dans une première phase et 15 000 dans une seconde. La possibilité de modifications du PNRR est non seulement envisageable, mais déjà mise en œuvre comme dans le cas du Luxembourg. Et l'Allemagne a également demandé que son PNR soit modifié. L'objectif ne peut pas être seulement de dépenser l'argent, mais de le dépenser bien.  Au lieu de cela, nous avons assisté à la propagande stérile de ceux qui parlaient d'un plan mis en œuvre avec prévoyance et vision stratégique. En réalité, une grande partie du PNRR est une somme d'instances rassemblées à la hâte sans tenir compte de leur utilité ou de leur possibilité de réalisation. Le tout géré par un appareil d'État dans lequel la rotation est bloquée depuis longtemps. Notre histoire récente décrit un pays incapable de dépenser quelques dizaines de milliards sur de longues périodes. Comment pouvons-nous espérer en dépenser plus de 200 d'ici 2026 ? »

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Francesco Lollobrigida

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14/12/2022

Harald Vilimsky s’oppose au fait que la Bosnie reçoive le statut de candidat à l'adhésion à l'UE.

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Autriche, Bosnie et UE. Le chef de file des députés européens du FPÖ Harald Vilimsky s’oppose au fait que la Bosnie reçoive le statut de candidat à l'adhésion à l'UE :

https://www.7sur7.be/monde/la-bosnie-se-rapproche-de-luni...

Article du Visegrád Post : Dublin III : France et Allemagne renvoient en Pologne les migrants venus par la Biélorussie.

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Pologne. Dublin III : France et Allemagne renvoient en Pologne les migrants venus par la Biélorussie :

https://visegradpost.com/fr/2022/12/14/dublin-iii-france-...

Le Danemark tente l'expérience d'un gouvernement centre gauche-centre droit.

Danemark. Le Danemark tente l'expérience d'un gouvernement centre gauche-centre droit :

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-danemark-a-un-nouve...

Le ministre social-démocrate de l'Intérieur de Thuringe exige la préparation d’une interdiction de l’AfD.

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Allemagne. Thuringe. Alors que l’AfD est donnée à 30 % en Thuringe, le ministre social-démocrate (SPD) de l'Intérieur de Thuringe exige la préparation d’une interdiction de l’AfD suite aux perquisitions dans le milieu du Mouvement des citoyens de l'Empire.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/12/12/thu...)

Lettonie : l'Alliance nationale signe un accord de gouvernement et obtient 4 ministres.

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Lettonie. Les nationaux-conservateurs de l’Alliance nationale ont signé un accord avec deux autres partis en vue de former un gouvernement :

https://www.aa.com.tr/fr/politique/lettonie-trois-partis-...

L’Alliance nationale obtient quatre postes de ministre au sein du nouveau gouvernement : Défense (Ināra Mūrniece), Économie (Ilze Indriksone), Culture (Nauris Puntulis), Transport (Jānis Vitenbergs).

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"Il ne fait aucun doute que Giorgia Meloni a établi son leadership sur le reste de la droite."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre encore très largement sur le « Qatargate », l’enquête pour corruption présumée par le Qatar impliquant des représentants du Parlement Européen : « Un pot-de-vin à hauteur de 1,5 millions d'euros » - La police révèle la quantité d'argent trouvé dans les maisons de Kaili et Panzeri (Corriere della Sera), « Qatargate, voici les preuves » -  Premières révélations de la part de Francesco Giorgi sur le système de corruption (La Repubblica), « Tous les secrets du Qatargate » (La Stampa). La finalisation de la loi de finances est elle aussi mentionnée « Loi de finances, l'UE a donné son feu vert » - Le budget passe le test de la Commission (Il Messaggero), « L'argent pour la rénovation des bâtiments non dépensé deviendra un crédit d'impôt pour les entreprises » (Sole 24 Ore). La question migratoire fait aussi la Une du Giornale en vue du Conseil européen : « Meloni dévoile le jeu de Macron : il disperse les migrants dans l'UE » - La Présidente du Conseil ouvre à nouveau le front de la polémique : « l'Elysée fait plus de relocalisations grâce aux accords de Dublin ». Le rapport sur les migrants le prouve ».  

Décès de la 4e victime de la fusillade meurtrière de lundi dernier à Rome.

EDITORIAL, La Repubblica, S. Folli « Le labyrinthe de Salvini »: « Il ne fait aucun doute que Giorgia Meloni a établi son leadership sur le reste de la droite. Certains parlent d'hégémonie, mais il est peut-être trop tôt pour en être sûr. L'état de l'homme qui a exercé l'hégémonie de manière sérieuse, Berlusconi, aujourd'hui réduit à se plaindre des appels téléphoniques du premier ministre qui n'arrivent "presque jamais", est certainement frappant. Comme souvent en politique, le leader de la Lega Nord, Salvini, est entré dans ce genre de labyrinthe où presque tout ce qu'il fait ou dit se retourne contre lui sous forme d'ironie ou de haussement d'épaules, sans produire l'augmentation du consensus dont il a besoin (il est bloqué à environ 8 %). Salvini aime parler comme s'il était au café, dans ce qu'il suppose être la langue du peuple. Mais de la part d'un ministre en exercice, on attend quelque chose de plus. C'est le déluge de paroles confuses et approximatives, faites pour en quelque sorte courir après l'opinion publique. En d'autres termes, si Berlusconi attend un coup de téléphone qui ne vient pas, Salvini est nostalgique d'une popularité perdue et destinée à ne pas revenir. L'étrange situation dans laquelle le leader de la ligue doit accepter un poste grégaire pour survivre peut-elle durer longtemps ? En théorie, oui. Mais le climat politique de la Ligue est en train de changer, comme le montrent plusieurs signes. Même la triste cérémonie d'adieu à Maroni a donné l'impression, intangible mais réaliste, qu'il existe une autre Ligue. Les élections en Lombardie approchent. Pour Salvini le "capitaine", la transition est cruciale. S'il gagne avec Fontana, ses difficultés seront atténuées, mais pas pour longtemps. S'il perd par la main de Letizia Moratti, il sera hors-jeu d'ici quelques mois. Pour le gouvernement, ce serait un risque, bien sûr, mais une plus grande stabilité pourrait en résulter. Avec le retour de la Ligue du Nord. »

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Le Premier ministre italien Giorgia Meloni parle.

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro, « Loi de finances, le jugement de l’Europe : craintes au sujet du déficit et de la récession » - « Pression pour une réduction des amendements. Paiement par carte obligatoire probablement à partir de 40 euros de dépense » : « Le verdict de la Commission européenne sur la loi de finances arrivera aujourd’hui. Il devrait s’agir d’un jugement équilibré : ni rejet, ni plébiscite. Le déficit surtout, qui serait à hauteur de 4,5% du Pib, inquiète Bruxelles : c’est une valeur border line car si la récession arrive le déficit par rapport au Pib monte et peut compromettre la baisse de la dette publique. Nous sommes donc à la limite et il faut une croissance de l’économie et la mise en œuvre du plan de relance. La Commission devrait aussi confirmer les perplexités sur la limite pour les paiements en liquide et l’obligation d’utiliser les paiements par carte. Si cela est confirmé, le gouvernement le prendre comme une validation. Les amendements sont en cours de réduction (de 200 à 60 environ) pour que l’examen en commission budget de la Chambre soit plus rapide et pour se concentrer sur les modifications qui ont le plus de chance d’être adoptées, dit T. Foti, chef de groupe FdI à la Chambre. Un maxi-amendement devrait arriver du gouvernement : sur les retraites minimum, pour lesquelles on recherche des fonds pour une augmentation à 590-600 euros pour les plus de 75 ans ; sur Option femme - le lien avec les enfants devrait être enlevé, mais l’âge requis pourrait augmenter à 60 ans ; sur la détaxe des emplois de moins de 36 ans, de 6 à 8000 euros ; la prolongation du crédit d’impôt pour le Sud ; le bonus culture revu selon le revenu ; l’obligation de paiement par carte qui pourrait passer à 40 euros. La loi de finances arrivera ensuite dans l’hémicycle où elle pourrait être adoptée avant le 23 décembre ».

ARTICLE, E. Lauria, Repubblica, « Nouvelles armes à l’Ukraine : oui de la Droite, PD et Troisième pôle. Non des M5S pour la première fois » : « Le ministre de la Défense Crosetto a déclaré que ‘’les aides militaires cesseront quand il y aura une table de paix’’ : c’est sur préambule que le Parlement a donné son accord pour prolonger l’envoi d’armes en Ukraine en 2023 avec une large majorité. Aussi bien à la Chambre qu’au Sénat, PD et Troisième pôle ont appuyé les résolutions de la majorité. Un accord qui isole les 5 étoiles et la Gauche qui ont voté contre avec une déclaration très dure de Conte à Meloni : ‘’vous parlez d’une Italie souveraine mais vous êtes en total soumission à Washington’’. La présidente du Conseil affirme que ‘’pour poursuivre l’objectif d’aider le peuple ukrainien l’aide militaire est aussi nécessaire. Au-delà de la propagande facile, les solutions pour faire cesser les hostilités sont au nombre de deux : que l’un des deux se rendent’’ (mais s’il s’agissait de l’Ukraine ce serait une invasion et non la paix, dit-elle) ‘’ou qu’il y ait une impasse entre les forces sur place’’ qui obligerait ‘’ceux qui ont envahi à s’en aller’’. ‘’Propagande’’ est le terme qu’elle utilise le plus vis-à-vis des sceptiques du M5S mais aussi de ceux à l’intérieur de sa coalition, comme M. Romeo, chef de groupe Ligue au Sénat. La journée a souligné l’axe qui va de FdI au PD. Meloni vole aujourd’hui à Bruxelles pour son premier Conseil européen avec un fort soutien à la position atlantiste, sans épargner des critiques à l’UE sur migrants et énergie. Sur les migrants, il doit y avoir ‘’les mêmes droits et devoirs’’ pour tous, message envoyé à la France. Sur l’énergie, pèse le ‘’retard’’ selon elle de la Commission, dont la proposition ‘’n’est pas satisfaisante ni possible à mettre en œuvre’’. Un manifeste des rapports qui, selon Meloni, doivent lier Rome à Bruxelles : l’objectif est celui d’avoir plus d’Italie en Europe’’ ».

ARTICLE, Il Foglio, D. Carretta « Gaz, migrants et budget, le stress test de Meloni en Europe » : « Giorgia Meloni se présentera à Bruxelles forte de sa devise « Plus d’Italie en Europe et pas vice-versa ». Toutefois, dès son arrivée, l’UE s’exprimera sur la loi de finances. C’est donc le jour du test. Le Commissaire Gentiloni a déjà laissé filtrer des premières déclarations et une promotion semble vraisemblable, malgré de probables rappels sur le plafonnement pour le paiement en liquide, sur l’utilisation de la carte bancaire et sur les retraites. Un avis et des recommandations qui auront également un impact sur le Plan de Relance qui est déjà compliqué par définition. Meloni se présente à Bruxelles avec en dot une large majorité ayant voté le nouvel envoi d’armes à l’Ukraine. Toute la majorité, au-delà des distinguos de la Ligue, la soutient, ainsi qu’une partie de l’opposition avec le PD et le Troisième Pole : Devant la Chambre, Meloni a souligné ‘’nous soutenons une collaboration davantage étroite entre l’UE et l’Otan ‘’, contre Poutine il faut les sanctions ‘’douloureuses mais efficaces’’ et elle est prête à réclamer un rôle ‘’encore plus déterminant de l’Europe’’ en soutien de l’Ukraine. Jusque-là, tout va bien. Mais les choses sont plus compliquées avec certains dossiers, à commencer par les migrants. Sur les mouvements secondaires, Meloni pourrait se retrouver dans le collimateur des pays du Nord, notamment de l’Allemagne. En attente d’une réforme des accords de Dublin, il faut des solutions temporaires. Cela a été soulevé avec force par certains pays lors des réunions préparatoires. Si le sujet ne fait pas partie de l’ordre du jour du Conseil Européen, il y aura néanmoins un débat concernant le volet ‘’voisinage méridional’’. La thématique, après la crise diplomatique avec la France, est toujours très sentie au Palais Chigi. Meloni l’a dit clairement ‘’il faut passer du débat sur la redistribution à celui de la défense des frontières externes de l’UE’’. C’est une bombe à retardement posée sur la table des Grands d’Europe. La discussion pourrait s’animer et durer plus que prévu. Tout dépendra de la position de l’Italie. Un autre grand sujet est celui de la question énergétique. Le gouvernement italien a manifesté sa gêne pour la réponse arrivée jusque-là de la part de l’UE : elle serait ‘’insatisfaisante et irréalisable’’. Meloni évoque les retards dans la réponse et s’en prend aussi aux égoïsmes de ceux qui veulent agir en solitaire. Elle s’en prend aussi à l’Allemagne, même si elle ne la cite pas directement. ‘’nous sommes prêts à faire tout le nécessaire pour arrêter la spéculation’’, tout en lançant une petite pique ‘’ce sont les pays considérés comme non populistes qui gèrent les négociations, mais nous allons en ordre dispersé en pensant que celui qui est plus fort économiquement pourra se sauver quitte à ce que cela se fasse au détriment des autres’’. Sur les conséquences en Europe du plan anti-inflation américain, Meloni s’attend à ce qu’une réponse unitaire soit donnée aux entreprises, avec une sorte de souverainisme européen afin d’éviter la fuite des entreprises en Amérique. Qui seront donc les alliés de Meloni ? Au-delà des relations bien connues avec Macron, il faudra comprendre s’il y aura des frictions directes aussi avec l’Allemagne. La recherche d’un autre instrument d’endettement, une sorte de SURE énergétique pour aider les familles et le monde productif, sera à l’ordre du jour. L’Allemagne freine. Ce seront des jours bien intenses. » 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Pierantozzi : « Au sommet de Paris un milliard pour l’Ukraine. Washington promet de livrer les Patriot » : « Emmanuel Macron fait les honneurs au Quai d’Orsay, avec le premier ministre ukrainien Denys Chmygal et à la première dame Olga Zelenski, où il a accueilli soixante-dix délégations de pays et organisations internationales qui se sont réunies pour donner un signal concret de ‘solidarité avec le peuple ukrainien’. Un autre signal important est arrivé depuis les Etats-Unis où la CNN a annoncé que l’administration est en train de finaliser un plan pour livrer des missiles Patriot aux forces armées ukrainiennes. Jusqu’à aujourd’hui, les Usa avaient toujours refusé de livrer les Patriot ; il y a deux semaines, l’ex président russe avaient déclaré que ceux qui auraient fourni ce type d’armes ‘’ seraient immédiatement devenus un objectif légitime ‘’des forces armées russes. Sur le milliard d’euros récoltés à Paris, 415 millions seront destinés à l’énergie, 25 pour l’eau, 38 pour des biens alimentaires, 17 à la santé, 22 aux transports et les restants 413 millions seront réservés aux nécessités du peuple ukrainien. En ce qui concerne l’Italie, le ministre Tajani a annoncé ‘dix millions supplémentaires donnés par l’Italie, qui seront destinés à une organisation indiquée par le gouvernement et que des fonctionnaires italiens participeront activement aux aides humanitaires et à la reconstruction du pays’’. Hier, la Chambre et le Sénat ont approuvé la résolution de la majorité présentée par le ministre Crosetto, sur l’envoi d’armes à l’Ukraine, suite à un accord aussi avec le Pd et le Terzo Polo. La France, de son côté, a annoncé trois accords pour la fourniture de rails, de ponts et de semences. En ce qui concerne les dons, 76.5 millions arriveront de France, 50 d’Allemagne, tandis que la présidente de la commission Ue, Von der Leyen, a annoncé l’intention de fournir une assistance macro-financière pour 18 milliards d’euros en 2023 et a annoncé l’achat et l’envoi en Ukraine de 30 millions de lumières LED qui avaient étés demandés à grande voix par le gouvernement de Kiev. »

ARTICLE, F. Draogsei, Corriere, « Le calendrier sans engagements de Poutine : pas de conférence de presse, ni de réception au Kremlin, ou d’appels téléphoniques avec le public » : « Sans aucune explication, le calendrier de Poutine est vide : reste au programme, même si la date du 27 décembre n’est pas confirmée, le discours devant les Chambres, qu’il est obligé de faire selon la Constitution. Les critiques du Kremlin n’ont aucun doute : il veut éviter les occasions où des questions pourraient lui être posées ‘’hors ligne’’ sur l’opération militaire en Ukraine. Mais il serait assez simple pour ses collaborateurs de tout organiser de manière à éviter de mauvaises surprises, comme cela se produit régulièrement. Par exemple, au cours de la conférence de presse, où sont accrédités des centaines de journalistes, la parole est pratiquement toujours donnée à ceux qui posent des questions qui ne déplaisent pas aux dirigeants russes. Ces derniers jours, on a pu voir que le président participe sans souci à des manifestations publiques. Fin novembre, a eu lieu la rencontre avec les mères des soldats transmise par la télévision par exemple - même si l’association qui s’occupe des jeunes soldats a été écartée car ses représentants étaient prêts à poser des questions sur le manque d’entraînement et d’équipement des recrues. Mercredi dernier il a réuni le Conseil pour les droits de l’Homme, excluant par décret présidentiel les membres de l’organisme qui avaient exprimé la volonté d’évoquer la situation dans les prisons russes.  Vendredi dernier, il a participé à une conférence de presse au Kirghizistan, après une rencontre régionale : les journalistes étaient triés sur le volet et peut-être les rencontrera-t-il à nouveau avant la fin de l’année pour montrer qu’il parle avec la presse. Il y aura enfin probablement  le message habituel de fin d’année : cinq minutes à 23.55 le 31 décembre pour présenter ses vœux aux Russes. Aucune confirmation par contre d’une quelconque maladie du président. Le Kremlin ne dément même plus, des maladies en tout genre lui ont été attribuées au fil des ans ».

ARTICLE, La Stampa, « L’Italie et la France font pression sur l’UE pour qu’elle confirme son engagement à couvrir 55% du cout total de la ligne ferroviaire. » : « L'Italie et la France réaffirment que la ligne Turin-Lyon est un chantier stratégique mais demandent à l'Union européenne de s'engager à le cofinancer car, à ce jour, la contribution européenne pour la période 2023/2027 est de 800 millions, "moins de 20%" des 5 milliards que Telt lancera dans la même période. Rome et Paris, selon le règlement 2021/1153 approuvé par le Parlement européen et le Conseil le 7 juillet dernier. devrait obtenir une couverture de 55%, soit 2,750 milliards d'euros. Et cette contribution est plus que réduite de moitié par rapport aux 40% obtenus par les deux gouvernements entre 2014 et 2020. C'est pourquoi les ministres des transports italien (Matteo Salvini) et français (Clément Beaunne) ont écrit une lettre commune au vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, et à la commissaire aux transports, Adina Valean, pour souligner leur inquiétude quant au fait que "le financement attendu ne correspond pas à ce qui a été annoncé publiquement à plusieurs reprises". Et les deux ministres espèrent que "le financement de 55% des travaux sera effectivement assuré entre 2023 et 2027". La lettre a été envoyée hier à la fin de la réunion de la conférence intergouvernementale tenue à Rome. Une réunion au plus haut niveau en présence de Salvini et de son collègue français Clément Beaune (en visioconférence), des chefs de délégation Josiane Beaud et Paolo Foietta et du coordinateur européen du corridor méditerranéen. Iveta Radicova a assuré lors de la conférence de presse que "l'Union européenne est prête à soutenir des projets tels que celui de Turin-Lyon", rappelant toutefois "l'importance de poursuivre également sur les routes nationales". La solution indiquée par Mme Radicova serait un acte exécutif, que les parties devraient avoir signé avant la fin de l'année, précisant les accès nationaux au tunnel de base et la couverture financière correspondante. L'UE exige que les sections nationales soient en service d'ici 2032, date à laquelle le tunnel du Mont Cenis sera opérationnel. L'Italie a fait sa part - " Nous avons mis deux milliards ", a rappelé Salvini - et a commencé la conception du tronçon Suse-Turin. La France, en revanche, ne l'a pas fait. Paris a continué à reporter ses choix, ce qui a irrité Bruxelles. Hier, cependant, un pas en avant a été franchi - le ministre Beaune a indiqué une préférence pour la liaison "Grand Gabarit" - bien qu'il ait encore demandé du temps pour finaliser le schéma de couverture financière. Il sera à nouveau discuté en janvier, probablement lors d'un sommet à Lyon. Si Paris arrive avec le projet complet, la voie sera libre pour la signature de l'acte exécutif, qui devrait porter la contribution de l'UE à 55 % sur la route internationale, à laquelle s'ajouterait un financement substantiel pour les sections nationales également. »

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/12/2022

Joost Eerdmans estime que les Pays-Bas se transforment lentement en un grand parc éolien.

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Pays-Bas. Le chef de file de JA21 à la Chambre des députés Joost Eerdmans estime que les Pays-Bas se transforment lentement en un grand parc éolien et que le pays sacrifie son horizon à une production d'énergie inefficace, coûteuse et peu fiable, ce qui est non seulement nocif pour les oiseaux, mais aussi pour les humains.

La fête pour les dix ans de Frères d'Italie sera clôturée par un discours de Giorgia Meloni, après des salutations de Silvio Berlusconi et de Matteo Salvini.

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Italie. Frères d’Italie fêtera son dixième anniversaire durant trois jours, du 15 au 17 décembre 2022, sur la Piazza del Popolo à Rome. La place sera divisée en deux parties : un marché de Noël et un chapiteau. Ce dernier accueillera des rencontres et des débats. Différentes personnalités du parti seront présentes, notamment de nombreux ministres. Des représentants de la Ligue et de Forza Italia se rendront également à cet événement, qui sera clôturé par un discours de Giorgia Meloni, après des salutations de Silvio Berlusconi (Forza Italia) et de Matteo Salvini (Ligue).

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/12/09/fre...)

District de Bautzen : des élus de la CDU votent avec ceux de l'AfD.

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Allemagne. Saxe. District de Bautzen. Une grosse partie des élus démocrates-chrétiens de la CDU et ceux des nationalistes de l’AfD ont voté ensemble en faveur de la suppression de prestations pour l’intégration de clandestins ou de migrants ayant reçu l’ordre de quitter le territoire.