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20/12/2022

"Gaz, feu vert au plafonnement des prix à 180 euros. Pour Meloni, une "victoire italienne"."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre très largement sur l’accord trouvé en conseil Energie par les Vingt-Sept sur le plafonnement du prix du gaz :  « Gaz, le bouclier contre Moscou » -  L'Europe trouve un accord sur le prix-plafond à 180 euros, l'Allemagne est favorable, la Hongrie est contre, l'Autriche et les Pays-Bas s'abstiennent. Le Kremlin affiche sa colère  (La Repubblica), « Le prix-plafond sur le gaz a été acté mais les factures seront de plus en plus chères » - L'Autorité pour l'énergie alerte sur les conséquences d’un prix fixé à un niveau trop élevé (La Stampa), « Gaz, l'UE fixe un prix-plafond » - Pour Meloni, il s'agit d'une « victoire italienne » (Il Messaggero), « Guerre du gaz, un revers à Poutine » - Tous les pays de l'UE (sauf la Hongrie) trouvent une entente. Moscou promet des conséquences (Il Giornale). La finalisation de la loi de finances en vue de son adoption au Parlement d'ici mercredi, est elle aussi mentionnée : « Budget, le gouvernement est décidé à aller au vote de confiance » -  Une course contre la montre avec des tensions sur un décret qui prévoie des modifications importantes. Meloni veut éviter à tout prix l'exercice provisoire (Corriere della Sera),« Les modifications de la dernière minute : le bouclier pénal, les charges fiscales et le paiement par carte » (Sole 24 Ore). Enfin le « Qatargate », et notamment l’enquête pour corruption présumée visant des représentants italiens au Parlement Européen est lui aussi cité : « Les juges décident de l'extradition de Mme Panzeri en Belgique » (Corriere, Giornale).

Les JT couvrent essentiellement la décision de la commission parlementaire des Etats-Unis de poursuivre en justice Donald Trump pour son implication dans l’assaut du Capitole en 2021 et la réaction de l’ancien Président ;  le débat en Italie sur l’approbation de la loi de finances ;  l’accord au sein de l’UE sur le plafonnement du prix du gaz et la réaction de la Russie ; la rencontre entre les présidents Poutine et Loukachenko en Biélorussie ; la vague de froid en Allemagne ; les funérailles du footballeur et entraineur Sinisa Mihailovic.

ARTICLE, A. Duci, Corriere, « Loi de finances à haute tension ; l’idée d’un vote de confiance fait son chemin » : « Giorgia Meloni l’a confirmé : la date du 31 décembre pour l’adoption de la loi de finances au Parlement sera respectée, si nécessaire avec un vote confiance. La tension était montée d’un cran après la division par deux des 400 millions réservés au Parlement. En attendant, divers amendements arrivaient des ministères, compliquant la rédaction d’une synthèse et les modifications se sont poursuivies tard dans la nuit. La loi de finances devrait ainsi être présentée à la Chambre demain, un passage crucial avec une demande de vote de confiance de la part du gouvernement pour un passage sûr au Sénat et une adoption entre Noël et le jour de l’An. Mais certains amendements proposés par le gouvernement freinent le calendrier : par exemple, la proposition qui change les règles sur les écoutes préventives des services secrets qui devraient avoir une durée de 40 jours et pourront être prolongées de 20 jours en 20 jours, puis une destruction des données dans les 6 mois successifs. La dépense relèverait non plus du ministère de la Justice mais directement des services secrets. Le M5S et le PD s’inquiètent de ce scénario, notamment l’ex-ministre A. Orlando qui estime que cet amendement ‘’détache les écoutes préventives de celles ordonnées par les enquêtes en les plaçant sous un contrôle politique avec l’excuse du financement par le ministère de l’Economie. Un Etat policier ?’’. Le Palais Chigi réplique invoquant une mesure de ‘’rationalisation’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La question des paiements électroniques comme répétition générale pour le Mécanisme européen de stabilité » : « Il y a un lien très politique – plus qu’économique - entre cette question des paiements par carte et celle du Mécanisme européen de stabilité. Les observateurs critiques ont salué le ‘’rétropédalage’’ du gouvernement sur l’usage du liquide, y voyant la première défaite face à l’UE. Les plus intransigeants estiment que la ‘’conversion européenne’’ de la coalition de droite est fictive et que le vieux populisme qui tend à isoler l’Italie reste sous-jacent. La vérité est que le cheminement européen de ce gouvernement se déroule sur le fil de l’ambiguïté. En Italie, le discours reprend la vieille idéologie afin de rassurer un certain électorat, poussé pendant des années à se méfier de l’Europe ou des sièges du pouvoir. Bien qu’ayant abandonné le ton de l’opposition, Fratelli d’Italia estime avoir trouvé la bonne équation pour le moment. ‘’Nous voudrions prendre nos distances vis-à-vis de l’Europe sur certains points clés’’, tel est le message implicite adressé à l’opinion publique. En suivant les recommandations de l’UE sur les paiements électroniques, on laisse toutefois entendre que, pour l’instant, il n’est pas possible de se soustraire à la règle générale. Est-il possible que l’exécutif ait lancé cette campagne en faveur des paiements en liquide sans prévoir que l’Europe s’y serait opposée au nom des l’uniformité des règles au sein de l’UE ? Cela semble étrange. Mais de cette façon, ils ont fait passer leur message ‘’cette Europe-là ne nous plait pas et si nous pouvions nous nous en passerions mais il faut patienter’’. Tout laisse à penser qu’il se passera la même chose avec le MES. Pour l’instant, le ministre de l’Economie s’est limité à repousser le problème à plus tard, n’excluant rien. La même issue est pourtant à prévoir : une capitulation face à la volonté de l’UE. Evidemment, le gouvernement fait ce qu’il veut et peut tenter l’isolement, mais cela ne semble pas être la tendance actuelle. Le fait est que l’exécutif italien n’a pas la force politique pour porter une vision différente de celle de l’Europe. Un refus du MES serait logique s’il y avait une véritable stratégie anti-Bruxelles, mais il n’y a rien de tout cela. Au contraire, il y a une volonté d’être accueillis dans la Vieille Europe, mais sans perdre leur popularité. Le résultat est qu’il n’y a pas de grand élan d’innovation en matière de gestion des finances publiques. »

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Cuzzocrea « Une mer d’indifférence » : « Comme pour Alan Kurdi, le corps de la petite Rokia, de deux ans et demi, a été rendu par la mer. Cette fois-ci pas sur une plage turque mais à Lampedusa. Les médecins racontent ‘’on a essayé de réchauffer la petite, mais c’était déjà trop tard’’. La petite voyageait avec sa maman, une jeune de 22 ans venant de la Côte d’Ivoire. Père Carmelo, paroissien de l’Ile, nous parle d’indifférence ‘’quand une toute petite fillette meurt et que personne n’en parle, de quoi vous voulez parler ?’’ Le ministre des Transport Matteo Salvini (Ligue) s’est rendu hier avec sa fiancée à Lampedusa. Il a fait l’éloge de la Garde côtière, il a souhaité que l’on parle rapidement de Lampedusa uniquement pour des questions de tourisme et des belles choses à y voir. Il s’est ensuite offert un apéritif au Café Cristal et il a ajouté qu’‘’en tant que père’’ la mort d’une petite de deux ans le fait réfléchir sur le fait qu’‘’il faut absolument intervenir, au-delà de la politique, et en amont du problème’’. Il faut voir maintenant ce que le gouvernement voudra faire. Ces derniers mois, onze enfants sont morts en mer, au large de nos côtes. Ces victimes ont toutes un point en commun : aucune d’entre elles n’a été repérée à temps par un des navires ONG qui patrouillent la Méditerranée. Seul 10% des arrivées se font par ces navires. Toutefois, c’est sur eux que le ministre de l’Intérieur Piantedosi, l’ancien chef de cabinet de Salvini, veut concentrer son action. Non pas pour les contrôler, pour les rendre plus transparents ou encore pour les coordonner, mais pour rendre leur action plus difficile, en alourdissant leurs coûts et en faisant leurs sorties plus rares. Le décret sera adopté en janvier. Est-ce qu’il aurait empêché la mort de la petite Rokia ? Il suffit de se rendre en Libye, dans les centres de détention, de voir les passeurs, les viols, les tortures, pour comprendre que la cruauté n’a jamais été un facteur de dissuasion de ces départs désespérés. Faire semblant de ne pas le comprendre signifie se rendre coupables de cette indifférence qui fait s’indigner Père Carmelo. »

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Matteo Salvini à Lampedusa

COMMENTAIRE, La Stampa, E Loewenthal « Les larmes de Meloni et la réconciliation » : « La Présidente du Conseil a assisté à la cérémonie au temple du Ghetto à l’occasion de l’allumage des bougies de l’Hanoukka, hier à Rome. A bien y regarder, l’arbre d’Hanoukka et l’arbre de Noël ne sont pas si distants l’un de l’autre. C’est une fête juive qui doit être rendue publique et qu’il faut raconter à ceux qui ne sont pas juifs pour partager le miracle de cette lumière inépuisable, qui a pris une importance grandissante dans l’histoire, malgré les barrières imposées aux communautés juives pendant la diaspora. Le geste de Giorgia Meloni, sa présence à la cérémonie, n’a pas uniquement le sens d’une rencontre publique et d’une réconciliation importante symbolisée par le dialogue avec la présidente de la Communauté juive romaine, qui est, rappelons-le, la plus ancienne d’Europe. C'est aussi la conscience d'un parcours qui, bien qu'effectué à reculons, s’oriente vers la mémoire de la Shoah avec les paroles que la Présidente du Conseil a prononcées à propos des lois raciales et de la persécution nazie-fasciste, et maintenant en partageant la commémoration et la joie de cette fête d'hiver. La prise de responsabilité vis-à-vis du passé - qui n'a évidemment rien à voir avec la culpabilité mais qui est, au contraire, le principe fondamental selon lequel l'histoire nous appartient et nous appartenons à l'histoire - est en fait le principal outil pour affronter le présent et l’avenir de notre civilisation. »

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Giorgia Meloni à la cérémonie de Hanoukka au musée juif de Rome

COMMENTAIRE, La Repubblica, de W. Galbiati, « Une demi-victoire” : “Le plafonnement du prix du gaz est à la fois une victoire et une défaite. Une victoire remportée sur la Russie grâce à la cohésion européenne, une défaite pour les politiques énergétiques de l’Europe. En réalité, des deux plafonds fixés sur l’énergie, le plus douloureux pour l’économie russe est celui qui concerne le pétrole brut. Sur 320 milliards de dollars d’importation de gaz et de pétrole en 2022, le pétrole représente 220 milliards. De plus, le plafond fixé était inférieur aux prix du cours d’alors. Alors que le prix-plafond fixé pour le gaz est bien supérieur au cours observé hier par exemple : 180€ MW/h contre 110€ MW/h actuellement. Non seulement le plafond est haut, mais il est très loin des moyennes sur le long terme, des prix de production ou du prix du gaz américain. L’embargo sur le gaz russe a sans aucun doute eu un impact bien plus important sur la Russie. L’Italie et l’Europe en général importent de moins en moins de gaz russe et continuera sur cette voie. La Russie aura du mal à remplacer l’Europe, les distances pour fournir l’Asie sont énormes. Pour doubler les livraisons à la Chine, il faudra 5 ans d’investissements. Mais le plafonnement du prix du gaz est un échec pour les politiques énergétiques européennes car il ne stimule pas la recherche de ressources alternatives, se limitant à un changement de fournisseur : on remplace la Russie par l’Algérie, le Qatar, les Etats-Unis, la Norvège, l’argent du contribuable européen finissant à nouveau dans les poches d’autres pays, alimentant la demande en gaz et soutenant même les prix. Il aurait mieux valu encourager la transition énergétique à travers des bonus pour ceux qui utilisent plutôt les énergies renouvelables. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre pour les industries et le Made in Italy « Il faut que l’UE nous donne des fonds pour l’énergie et pour relancer le Sud » : « [L’adoption du prix plafond du gaz par l’UE] est une grande victoire italienne, c’est un grand succès personnel pour la Présidente du Conseil qui s’était battue sur le sujet au Conseil Européen, en marquant un tournant. Je me souviens de cette réunion, qui avait démarré sur l’obstacle de la ‘’minimum tax’’ qui apparaissait insurmontable. Seule l’intervention de Meloni, avec la présidence tchèque, avait permis de surmonter les résistances polonaises. Cet accord est aussi le fruit de ce climat. L’Europe a changé de vitesse. On a enfin l’espoir que l’UE puisse avancer unie sur l’autonomie stratégique et donc l’indépendance énergétique. C’est un grand chemin commun qui a commencé mais il faut faire bien davantage pour ce qui concerne l’achat conjoint [de gaz], comme cela a été fait pendant la pandémie. Quant à notre Plan de relance, avec la guerre de la Russie en Ukraine et l’urgence énergétique, nous devons concentrer les ressources justement sur la production énergétique. Produire donc davantage pour une indépendance européenne. La ratification du MES ? En 18 mois le gouvernement Draghi n’a pas jugé opportun de ratifier le MES alors qu’il disposait d’une très large majorité au Parlement et tous les instruments pour en évaluer l’intérêt. Et nous, nous devrions l’adopter en 18 jours ? Pour nos entreprises, outre le financement de la loi Sabatini, nous sommes en train de dialoguer avec la Commission afin de pouvoir utiliser le reliquat des ressources sur la transition 4.0 également en 2023. Si nous pouvions en disposer aussi pour 2023, nous pourrions maintenir le niveau actuel de crédits d’impôt, ce qui est décisif pour favoriser la transition numérique. On dialogue aussi sur le développement du Sud, avec le financement du crédit d’impôt et des « ZES » dans le Sud : deux autres milliards, environ. Il s’agit d’instruments de cohésion et d’un moteur de développement dans les régions où c’est la reprise même du pays qui est en jeu. Pour la réforme des limites de paiement en liquide, nous avons finalement choisi une autre solution pour soulager les commerçants des frais de gestion des opérateurs. Il y a plusieurs hypothèses mais je préfère ne rien dévoiler en avance. Concernant le dossier de l’aciérie de Tarente, nous avons un dialogue franc et intense avec Arcelor Mittal. Il était indispensable de mettre sur les bons rails un train qui risquait de dérailler. Il faut un plan industriel pouvant freiner le déclin productif avec un plan de reconversion et d’assainissement permettant de donner jour à la plus grande aciérie verte. Mais il faut qu’une chose soit claire : l’Etat n’est ni une carte bleue ni une entreprise. Il doit créer les conditions pour que les entreprises agissent dans le respect des règles sur l’environnement, de la Constitution et de la santé des citoyens. Nous nous attendons une réponse positive de leur part. Quant à ITA Airways, la compagnie ne redeviendra plus publique. Toutefois, il est possible qu’elle redevienne une compagnie italienne dans un contexte de compétition internationale qui suppose d’avoir un partenaire industriel fort. Donc un vecteur privé pouvant répondre aux exigences d’un système productif et social où les meilleures performances de croissance puissent se développer dans le secteur touristique. »

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Adolfo Urso

ARTICLE, Messaggero, de Gabriele Rosana : « Gaz, feu vert au plafonnement des prix à 180 euros. Pour Meloni, une "victoire italienne" : « "Nous avons réussi" : Giorgia Meloni salue "une petite et grande victoire". Plus grande que petite" : le plafonnement des prix du gaz approuvé hier en Europe, "une bataille que beaucoup ont considéré comme perdue, mais que nous avons ramenée à la maison". Il aura fallu près de huit mois et une pression incessante qui, à l'initiative de Mario Draghi, a placé l'Italie constamment sur le devant de la scène. Et après un interminable va-et-vient entre les gouvernements et la Commission, le règlement sur le plafonnement temporaire et dynamique des prix a finalement vu le jour lors de la dernière réunion des ministres de l'énergie de l'UE cette année. Et il a également débloqué les deux autres dossiers qui étaient en suspens : des autorisations facilitées pour les énergies renouvelables et la plate-forme pour les achats communs de gaz. Pour le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, "le résultat récompense le travail accompli par Meloni lors du sommet de jeudi dernier et confirme le rôle central de l'Italie". Après le non de la Hongrie et l'abstention des frugaux les plus extrémistes comme l'Autriche et les Pays-Bas, la mesure a été adoptée à la majorité qualifiée. "Ce plafonnement, soutenu par une très large majorité, vise à mettre fin à la spéculation sur les marchés internationaux et constitue un premier pas vers une solution qui nous permettra de réduire nos factures. L'Italie a été le pays qui a le plus soutenu la nécessité d'un accord pour stopper l'explosion de la spéculation qui, en août, avait fait exploser les prix du gaz à Ttf au-delà de 300 euros", a déclaré le ministre de l'environnement et de la sécurité énergétique, Pichetto Fratin. "La prochaine étape", a-t-il anticipé, "sera d'aborder la question du rôle du gaz dans la formation des prix de l'électricité, puis la question du découplage, pour laquelle la Commission s'est engagée à présenter ses propositions" sur la réforme du marché de l'énergie "d'ici mars 2023". Comme lors des événements politiques majeurs de l'UE, c'est l'Allemagne qui a débloqué la situation. Le oui de Berlin, obtenu en échange d'une accélération des énergies renouvelables d'ici 2030, a évité un rejet important (une majorité qualifiée aurait pu être atteinte même sans les Allemands), mais il a apporté en dot toute une série de dérogations et de clauses de sauvegarde qui, avertissent les experts, limitent le périmètre d'opérativité du plafond. A commencer par l'avis technique que les agences européennes Acer et Esma devront rendre avant la mise en œuvre effective du mécanisme et la possibilité, pour la Commission, de désactiver automatiquement le plafond. Et si pour le président du Conseil européen Charles Michel, l'accord est le signe d'"une Europe qui agit" et pour la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, "il nous permet de mieux nous préparer à l'hiver prochain", le ministre tchèque Jozef Síkela, qui assure la présidence semestrielle, a célébré la fumée blanche lors d'une conférence de presse, vêtu d'un sweat-shirt portant la devise qu'il répète depuis quelques mois : "Nous convoquerons tous les Conseils nécessaires" pour parvenir à l'adoption du paquet contre la cherté de l'énergie. »

ARTICLE, ll Messaggero, « Lukashenko-Poutin, affaires et guerre » : « Le face-à-face Poutine-Lukashenko a ravivé les peurs d'un engagement croissant de la Biélorussie dans la guerre en Ukraine. Poutine a en effet annoncé la livraison de systèmes antimissiles S-400 et Iskander et la poursuite d'exercices militaires communs. A cela s'ajoutent la création en octobre d'une unité "de défense" mixte Russe/Biélorussie, et l’accès des troupes russes au territoire biélorusse, ce qui leur permet de lancer des missiles et des drones. L'entrée de la Biélorussie dans la guerre a cependant été démentie par le porte-parole du Kremlin, qui qualifie ces interventions de "stupides" et "sans fondement", et par la Maison Blanche qui déclare ne pas voir de signal d’attaque imminente. Le risque engagement Biélorusse est en effet limité par la faiblesse des troupes biélorusses et la faiblesse interne du régime qui a fait face à d'importantes manifestations il y a deux ans. La dépendance de Lukashenko à Poutine, importante et croissante, renforce cependant l'incertitude. Ainsi l'Ukraine a déployé un contingent à la frontière Biélorusse. »

ARTICLE, Il Messaggero, de Cristiana Mangan : « Ukraine, le soutien de Tajani : " Nous avons besoin d'un plan de relance, Moscou doit s'arrêter maintenant " : « Un plan de redressement pour l'Ukraine", car outre les perspectives de paix, "nous devons envisager la reconstruction". Et puis, une attention maximale pour la Méditerranée, la Libye et les Balkans, afin de trouver une solution européenne aux flux continus de migrants. Une condamnation ferme de l'Iran, la relance de la promotion du tourisme et des espoirs pour l'Expo Rome 2030. Le ministre des affaires étrangères et vice-premier ministre Antonio Tajani a présenté les lignes directrices de son mandat à la Farnesina. Et dans sa première conférence de presse, deux mois après son entrée en fonction, il expose ce que seront "les priorités de l'Italie en matière de politique étrangère". Avec une étoile polaire : l'Europe. M. Tajani tient à souligner que c'est surtout dans la sphère de l'UE que les principaux enjeux seront dénoués : de la guerre en Ukraine aux flux migratoires, en gardant toujours à l'esprit, toutefois, les principaux objectifs du gouvernement. Pour l’Ukraine, "nous souhaitons tous que la ligne diplomatique prévale et qu'il y ait un cessez-le-feu immédiat". Les Russes "s'ils voulaient donner un signe, devraient commencer par se retirer de la centrale de Zaporizhzhia", ajoute-t-il, proposant "un plan de redressement pour l'Ukraine". "Il est dans notre intérêt que le pays soit reconstruit rapidement et, du côté italien, nous impliquerons toutes les entreprises disponibles à cet égard.“ M. Tajani se veut rassurant sur l'affaire des services chinois : "L'Italie est vigilante, déclare-t-il, et, en cas d'ingérence étrangère avérée à l'intérieur de nos frontières, nous réagirons par la voie diplomatique ou en procédant à des expulsions. Quant au Qatargate, "je suis un garant et avant d'agir, nous devons attendre les résultats de l'enquête". Toutefois, "il s'agit de décisions à prendre au niveau européen". Sur l’Iran, il réitère "la ferme condamnation des répressions par Rome ; j'ai l'intention de convoquer l'ambassadeur d'Iran en Italie dès qu'il prendra officiellement ses fonctions et j'ai renvoyé l'invitation à une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères". Notre position est claire". L'Italie veut jouer son rôle dans le cadre d'une politique partagée au niveau de l'UE. La question des migrations est "l'une des priorités", car - insiste Tajani - "s'il n'y a pas d'intervention en Afrique, le risque de flux migratoires irrépressibles sera de plus en plus élevé. Nous sommes convaincus que la grande question de l'immigration peut être résolue par une politique étrangère qui, du côté italien, consiste en l'application du plan Mattei, comme l'a appelé le Premier ministre Meloni, et qui, au niveau européen, voit le déploiement d'une sorte de plan Marshall, avec une stratégie commune pour aborder les principaux problèmes". Sur la Libye : "L'objectif", dit Tajani, "est de contribuer à mener le pays vers des élections et à le ramener à une unité substantielle. Dès que possible, le gouvernement se rendra dans le pays". Une attention maximale est accordée aux Balkans, notamment en ce qui concerne la migration, "un corridor qui nous préoccupe". Dans cette région, "nous travaillons à la stabilité, pour éviter qu'elle ne devienne une région où des pays de l'UE et des candidats à l'UE sont contrôlés par des pays non européens". En ce sens, " je suis en contact permanent avec Vucic et Kurti pour faire sentir la présence italienne ", dit-il, rappelant l'engagement des militaires et le rendez-vous de la conférence italienne sur les Balkans en janvier à Trieste. Le Moyen-Orient est un autre front qui nécessite un grand engagement politique et diplomatique. Le ministre réitère la ligne de la solution "deux peuples-deux États" pour la situation israélo-palestinienne et annonce la nomination d'un "envoyé spécial pour protéger les minorités chrétiennes dans le monde".  Enfin, l'engagement de relancer les grands événements : avec Expo 2030 "nous faisons tout pour que Rome soit le lieu de rendez-vous. C'est une bataille politique difficile, car nous avons beaucoup de concurrents, nous espérons atteindre la finale et nous la jouerons", espère-t-il. Quant à la Ryder Cup, "elle doit devenir un événement majeur dans le pays pour attirer le tourisme", à tel point qu'avec les ministres des sports et du tourisme "nous élaborons une stratégie pour présenter l'événement dans les ambassades comme un aimant pour attirer les touristes, et pas seulement les amateurs de golf". M. Tajani annonce également l'ouverture éventuelle d'une ambassade en Mauritanie. "Ce gouvernement nous a demandé de le faire", conclut-il, "afin que nous puissions également être présents dans cette partie de l'Afrique".

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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