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06/12/2022

La motion pour reconnaître la souffrance des Moluques est rejetée.

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Pays-Bas. BVNL (Belang van Nederland), qui a soumis une motion pour reconnaître la souffrance des Moluques – qui étaient fidèles aux Pays-Bas – après leur arrivée, il y a plus de 70 ans, aux Pays-Bas, est furieux du rejet de cette motion.

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"L’alerte sur les comptes publics résonne en Europe et les projecteurs sont braqués sur le "cas de l’Italie"."

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Italie. Revue de presse.

Le rapport de la Banque d’Italie, critiquant certaines parties de la loi de finances, notamment la hausse le seuil minimum pour l’obligation des commerces d’accepter les paiements par carte bancaire, fait les gros titres de la presse italienne. « Loi de finances, le coup de froid avec la Banque d’Italie » - Les critiques concernent le paiement en liquide et l’abolition du revenu de citoyenneté. Le gouvernement fait savoir qu’il ira de l’avant sans vouloir alimenter d’autres polémiques (Corriere della Sera), « L’assaut à la Banque d’Italie » - Le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Fazzolari, attaque l’institution « elle fait part des intérêts des banques ». Via Nazionale donne un avis défavorable à la loi de finances (La Repubblica), « Tensions élevées entre le gouvernement et la Banque d’Italie » - Via Nazionale fait part de ses doutes sur le paiement en liquide et l’abolition du revenu de citoyenneté (La Stampa). La mise en œuvre du Plan National de Relance est également mentionnée « Meloni : [les fonds du] Plan de Relance ne suffisent pas » - Selon la Présidente du Conseil, le fonds européen ne prendraient pas en compte les retombées de la guerre en Ukraine (Il Messaggero), « PNRR, c’est la course contre la montre : 26 jours pour réaliser les 25 objectifs nécessaires pour obtenir la troisième tranche de fonds » (Sole 24 Ore). Enfin les soupçons sur l’existence d’un réseau policier chinois en Italie menant des activités de surveillance de ses ressortissants sous couvert de coopération entre polices sont aussi cités en Une « Le réseau italien de la police parallèle chinoise » - Onze centres irréguliers serviraient à surveiller les dissidents chinois (Repubblica, Messaggero).   

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Fubini, « Sur le Plan de Relance, l’Italie va de l’avant ; ‘’L’UE doit en faire davantage’’ estime le gouvernement » : « Au moins 90% des objectifs de dépense du Plan de Relance doivent encore être atteints. Dans les prochaines années, l’Italie devra encore approuver des dizaines de réformes liées au PNRR. La Présidente du Conseil estime qu’‘’aujourd’hui, le PNRR ne suffit plus’’, a-t-elle répété hier, évoquant notamment la guerre en Ukraine et la crise énergétique. Le groupe d’experts du gouvernement pour le suivi de la réalisation des projets va être réactivé. Mais un communiqué du Ministre de l’Economie sur le sujet devrait rassurer les plus inquiets. Sur les 25 réformes (sur 55) qui restent à approuver d’ici la fin de l’année, toutes ont été lancées et presque toutes en sont déjà à un stade avancé. C’est notamment le cas de la ‘revue des dépenses’, de la ‘’cybersecurité’’ ou de la réforme pour la transition numérique des administrations locales. Le ministère le plus en retard semble être celui de l’Environnement, à qui il reste 6 objectifs sur 9. Un des points encore en suspens concerne la loi sur la Concurrence, écrite mais qu’il faut encore faire entrer en vigueur. Or les communes et les régions tentent encore d’atténuer la sévérité de certaines normes en faveur des sociétés publiques locales. Dans l’ensemble, Mario Draghi semble toutefois avoir laissé un chantier sans retard trop importants, bien que la phase la plus difficile se profile dans les prochaines années.  Idem pour les dépenses et les fonds à employer : la tâche devrait s’annoncer moins difficile que prévu pour Giorgia Meloni. Le rapport du 5 octobre dernier montre comment la plupart des fonds ont déjà été versés pour les programmes nationaux et qu’ils seront pris en compte dès qu’ils auront reçu la certification européenne. Ce serait notamment le cas des travaux ferroviaires dépassant largement les 3,6 milliards et qui apparaissant officiellement dans le PNRR, ou encore les constructions de bâtiments (là aussi, bien plus que les 2,7 milliards officiels auraient été dépensés), ou les bonus aux entreprises. Pour l’instant les alertes ne semblent pas tant justifiées que ça. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La première fracture avec l’establishment » : « Deux mois et demi après les élections du 25 septembre, le gouvernement de droite fait face à une première évaluation, notamment du point de vue politique. Dans le camp de la gauche, on pariait sur l’idée qu’il n’allait pas durer longtemps, en raison des contradictions entre les souverainistes et les pro-européens. Or, la majorité, bien que nerveuse, apparait bien solide. Le point de force de cette coalition demeure le tempérament et la force de volonté de la Présidente du Conseil. Mais il y a encore des pièges le long du chemin pour une majorité qui doit encore définir son propre horizon à long terme. Ce qui implique la nécessité d’éclaircir les relations avec l’establishment italien et européen. Face aux critiques soulevées par la Banque d’Italie, la réponse démesurée du Secrétaire d’Etat Fazzolari nous révèle qu’il persiste des zones d’ombres, et la Présidente du Conseil en est sans doute consciente. Il est vrai que jusque-là, Fratelli d’Italia a évité le bras-de-fer avec l’establishment financier. Par ailleurs, la loi de finances montre une continuité substantielle avec Draghi, à part certains aspects plus identitaires. Et c’est justement ces derniers points que la Banque d’Italie a plus particulièrement pointés. Meloni avait annoncé que sur le sujet du seuil du paiement en cash, un débat était en cours avec Bruxelles. Un peu comme pour dire : nous avons pris notre décision, mais le cas échéant, si nécessaire, nous respecterons les règles européennes. Donc, le gouvernement « souverainiste » envoie des messages sur des sujets somme toute secondaires sans toutefois défier les institutions car il sait qu’il n’en sortirait pas gagnant. Si elle maintenait une norme identitaire, somme toute une victoire pour elle, cela signifierait paradoxalement ternir sa crédibilité en Europe. Malgré la prudence dans ce budget, le gouvernement n’a pas su éviter les critiques de la Banque d’Italie, avec de probables répercussions auprès de la BCE. Un signe que la lune de miel avec les autres institutions est terminée. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « L’alerte sur les comptes publics résonne en Europe et les projecteurs sont braqués sur le ‘’cas de l’Italie’’ » : « Le risque que l’Italie devienne un ‘’cas’’, c’est-à-dire que les comptes publics de l’Italie rallument l’attention de l’UE sur Rome, est de plus en plus concret. L’audition d’hier avec les dirigeants de la Banque d’Italie est la dernière brique d’un mur que l’exécutif de droite est en train de construire autour de lui-même. Le problème est le manque de recettes solides pour financer le budget du nouveau gouvernement. Certains ministres européens de l’Economie se sont rendus hier à Rome, ainsi que le commissaire aux Affaires économiques Paolo Gentiloni. Ce dernier a annoncé que la Commission européenne devrait exprimer son avis sur la Loi de Finances italienne en début de semaine prochaine. Cela fait deux semaines que le gouvernement italien tente d’éviter ce moment, depuis que la Commission avait présenté ses recommandations économiques, le 22 novembre. L’Italie était alors absente. Une douzaine de pays avaient alors été visés par le ‘’mécanisme d’alerte’’. Ce n’est pas le cas de l’Italie dont la loi de Finances fera l’objet d’une réunion spécifique. Elle risque ainsi de faire figure d’exception, de façon encore plus visible. C’est aussi la confirmation que les doutes autour de la Loi de Finances italiennes sont bien réels. Il ne s’agit pas d’une simple formalité. Les déclarations critiques de la Banque d’Italie (paiement électroniques limités, hausse du plafond des paiements en liquide et surtout financement du Budget) ont provoqué une sorte d’effet domino. La Commission est très attentive aux jugements qu’elle exprime, au même titre que ceux de la BCE ou du FMI. Or si les calculs de la Banque d’Italie sont corrects, 4,2 milliards manquent à l’appel pour financer le nouveau budget présenté par l’exécutif. Il y aura des échanges et des éclaircissements entre le ministère italien de l’Economie et Bruxelles. Mais le risque que le verdict le plus sévère puisse être attribué à l’Italie (‘’seulement partiellement conforme aux recommandations’’) n’est plus si abstrait. Cela n’aurait pas de conséquences immédiates, tant que le pacte de stabilité reste suspendu, et l’Italie s’apprête à demander une nouvelle année de suspension, jusqu’en 2025. Mais c’est le stigma apposé sur l’Italie qui compterait le plus, notamment auprès des marchés financiers. Face au spectre de la récession, l’UE met en garde sur la nécessité de ‘’politiques budgétaires aptes à garantir une dette soutenable et à augmenter la croissance potentielle’’. Or l’Italie sera contrainte de creuser sa dette si elle ne trouve pas davantage de recettes. »

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Paolo Zangrillo (Forza Italia), ministre de la fonction publique : « Dans le cadre du PNRR, 35 900 recrutements sont lancés. De nouveaux contrats tout de suite avec la reprise de l’économie " par Gianni Trovati : « En novembre, nous avons débloqué trois contrats - santé, école et collectivités locales. C'est près de 5 milliards d'euros pour 2,2 millions d’employés, 85 % des effectifs, mais nous visons toujours à améliorer la situation actuelle. L'aspect économique est important mais ce n'est pas la seule nouveauté : les contrats innovent en matière de qualification professionnelle et améliorent les carrières, alliant mérite et formation qui, associés au sens du service public, sont des éléments clés de la motivation des salariés. Nous devons aussi nous concentrer sur l'évaluation des performances et dans la reconnaissance du mérite. J'espère que les partenaires sociaux le pensent aussi. Pour les recrutements au titre du Pnrr en 2022 et 2023 nous aurons une augmentation des fonctionnaires. Six concours ont été organisés pour le Plan, avec des classements déjà publiés pour un total d'environ 14 000 postes à durée indéterminée et à durée déterminée. Mais la fonction publique a aussi besoin de connaissances et de compétences, qui doivent être exploitées au maximum. Il faut travailler sur la motivation, la passion et la fierté d'appartenance pour une fonction publique compétitive et attractive, notamment auprès des jeunes, avec des investissements importants dans l'orientation depuis les lycées jusqu'aux universités. L'administration doit entrer dans l'éventail des choix qui s'offrent aux nouvelles générations. »

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso « L’autonomie des régions divise la majorité, Meloni invite à la prudence mais Salvini dément qu’il s’agisse d’un simple « caprice » » : « Le sujet est abordé avec beaucoup de prudence par la Présidente du Conseil, afin d’éviter d’attiser la colère, qui avait déjà provoqué une querelle entre le gouvernement et les régions du Sud ces dernières semaines. Meloni assure qu’il n’y aura aucune accélération ‘’il faut d’abord un échange sur les compétences et les fonctions, qu’il faudra faire ensemble et sans préjugés. Le gouvernement veut travailler à un nouveau modèle de collaboration à partir de la coordination entre les politiques de l’Etat et régionales’’. C’est précisément ce que les présidents des régions du Sud voulaient entendre. Meloni a voulu convaincre qu’aucune région ne sera abandonnée car il y a une volonté ‘’d’assurer la cohésion nationale’’ et donc il n’y aura pas de disparité entre les citoyens. C’est donc une nouvelle méthode que le ministre pour les affaires Régionales Calderoli (Ligue) accepte sans broncher. Mais il veut néanmoins accélérer et pour cela il a prévu une feuille de route. Dans la loi de Stabilité, on prévoit une task force devant faire ‘’un monitorage pendant six mois pour vérifier les niveaux essentiels de prestations, les coûts et les normes standards’’ fait-il savoir. Le ministre léguiste sait bien que les présidents du Sud demandent de la prudence et de l’équité. Entretemps, le vice-Président du Conseil Salvini, qui fait de l’autonomie régionale une bannière identitaire – cela aussi pour calmer les mécontentements au sein de son parti – fait pression car cette bataille ‘’n’est pas un caprice politique mais elle aide la compétition en gâchant moins d’argent’’. Or, le Ministre Tajani est bien plus prudent, puisque Forza Italia a ses fiefs en Calabre et Sicile, et rassure : ‘’le gouvernement lancera un groupe de travail composé de ministres et qui évaluera toutes les requêtes des régions pour une autonomie qui soit juste et équitable’’. Alors que les présidents des régions du Nord craignent l’enlisement. Fontana (Ligue), président de la Lombardie, montre du doigt ceux qui ‘’sur la base de principes et pas de contenus, veulent bloquer l’autonomie’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni

05/12/2022

Frères d'Italie donné à 30,8 %, la Ligue à 8,1 % et Italexit à 2,2 %.

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Italie. Frères d'Italie donné à 30,8 %, la Ligue à 8,1 % et Italexit à 2,2 %. Le M5S est donné à 16,6 %.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

PD : centre-gauche

Troisième pôle

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

 

Italexit : patriotes : 2,2 %

"La question est de savoir s'il est dans l'intérêt de l'Allemagne de devenir un des protagonistes de la guerre."

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Allemagne.

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Björn Höcke : "La question n'est pas de savoir si les autres ont le droit de se défendre ou pas ; la question est de savoir s'il est dans l'intérêt de l'Allemagne de devenir un des protagonistes de la guerre." "Groupe des élus de l'AfD au Parlement de Thuringe. Créer la paix sans armes."

"Meloni et l’agenda post-populiste."

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Italie. Revue de presse.

La presse titre largement sur la finalisation de la loi de finances et notamment sur le débat autour du seuil minimum pour l'obligation des commerces d'accepter les paiements par carte bancaire : « Meloni fait marche arrière sur le seuil à 60 euros pour le paiement par carte »  - Les partis font pression [pour prolonger] le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments (Corriere della Sera), « Paiement par carte, Meloni fait marche-arrière » - L’Europe fait part de ses doutes sur la hausse du seuil jusqu'auquel les commerces peuvent imposer le paiement en liquide, qui peut compromettre la lutte contre l’évasion fiscale. Meloni rassure et promet que le seuil sera abaissé (La Repubblica), « Les italiens préfèrent payer avec la carte » - Selon Euromedia Research, 56% des sondés n’apprécient pas la décision du gouvernement. La majorité se divise sur les retraites et le moratoire sut les anciens avis d'imposition impayés (La Stampa), « Les mesures sur le télétravail seront prolongées » - La majorité trouve une entente pour prolonger la loi pour les personnes fragiles et les parents d'enfants de moins de 14 ans (Il Messagero). L'annonce par Téhéran de l’abolition de la police des mœurs à la suite des manifestations est aussi citée avec couverture photographique en Une : « L’Iran dans le chaos, le procureur annonce l’abolition de la police des mœurs » (Corriere), « Iran, premières failles pour le régime des ayatollahs » (La Repubblica).

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Retards dans le Plan de Relance et accusations contre Draghi ; au sein du gouvernement, une fronde qui monte contre la ligne ‘’soft’’ de Meloni » : « Au sein du gouvernement italien, le groupe des ‘’faucons’’ du PNRR prend de l’ampleur, bien décidés à attaquer Mario Draghi et son travail sur le plan de relance. Giorgia Meloni a, depuis le début, été attentive à ne pas s’en prendre directement à son prédécesseur et a fait en sorte de limiter cette tendance. Mais ces derniers temps, le groupe s’est élargi, laissant les ‘’colombes’’ en minorité et faisant pression sur la Présidente du Conseil. Ils demandent une prise de distance nette vis-à-vis de l’ancien banquier afin de se défendre face à l’Europe contre d’éventuels manquements. Francesco Lollobrigida, ministre le plus proche de Giorgia Meloni et chargé de l’agriculture, a formulé des attaques sur un ton tout à fait nouveau : ‘’Le PNRR est un plan qui a été mis sur pied dans la précipitation pour dépenser et pas toujours pour bien dépenser. Dans tous les ministères, nous nous avons affaire à des mesures pour employer les fonds, mais pas de manière adaptée’’. D’où la fameuse requête ‘’nous demandons à l’UE de pouvoir revoir les ressources et les délais’’. Giorgia Meloni et Mario Draghi continuent à s’entretenir de temps en temps, c’est surtout elle qui le contacte et l’informe, et lui qui écoute. Mais le flux continue d’attaques de ses ministres commence à peser sur la relation et pourrait finir par rompre ces contacts. Il y a deux semaines, Giorgia Meloni avaient réuni les principaux ministres chargés des grandes dépenses dans le cadre du Plan de Relance (Infrastructures, agriculture, etc). Cela a donné lieu à une pluie de plaintes de la part de certains contre les retards causés par leurs prédécesseurs. Giancarlo Giorgetti, ministre de l’Economie, et Rafaelle Fitto, chargé des relations européennes et de la bonne mise en œuvre du Plan de Relance, ont tenté de freiner leurs collègues et de renvoyer un message rassurant à l’Europe. ‘’J’ai demandé à tout le monde d’éviter ce genre d’attaques’’ affirme Giorgia Meloni à Mario Draghi, avant de déclarer à La Repubblica, ‘’je ne critiquerai jamais ceux qui ont occupé cette fonction jusqu’à il y a quelques semaines. Mais c’est un fait, sur 55 objectifs à atteindre d’ici la fin de l’année, nous en avons hérité de 30. […] Raffaele Fitto fait bien de rappeler les objectifs à tous les ministères concernés mais si certains n’étaient pas atteints, ça ne sera pas de notre faute’’. Fitto est justement celui qui évite toute accusation publique et parle avec la Commission européenne. S’il se prépare à renvoyer certains objectifs, il défendra son travail jusqu’au bout. Il prépare une opération de transparence, avec des tableaux de chiffres et de suivi du travail accompli. »

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Les trois oppositions distantes les unes des autres et inconciliables ; le consensus en faveur de Giorgia Meloni en provenance des électeurs du Troisième Pôle », Demos&Pi : « Le parcours du gouvernement n’est pas sans difficultés, notamment à cause des relations internationales et en Europe. Surtout à cause des relations avec l’UE, à vrai dire. Toutefois, la coalition de droite peut compter sur l’importance de l’Italie et le rôle géopolitique qu’elle occupe. Pas seulement en Europe, mais en Occident. Par ailleurs, le gouvernement de Meloni a un autre allié ‘’involontaire’’. En effet, les partis de centre-gauche sont en compétition entre eux et leurs divisions profitent au gouvernement de droite. Le Parti démocrate ne parvient pas à rassembler les autres forces politiques de centre-gauche. Pourtant, les électeurs du PD seraient ouverts à une alliance plus large : 50% se dit ouvert à toute entente possible. Les électeurs du M5S sont davantage favorables à un accord bilatéral avec les démocrates, plutôt qu’à une coalition de toutes les forces de centre-gauche. Les anciens alliés sont au coude-à-coude d’après ce sondage, chacun autour de 17%, mais le PD suit une tendance descendante contre la tendance ascendante du M5S. Le Troisième Pôle, à 7,6%, apparait tout de même influent dans un contexte aussi incertain. Chacune de ces forces à une approche différente de la majorité, mais le Troisième pôle se distingue pour la confiance que son électorat accorde au gouvernement en place, atteignant 63%, soit plus que la moyenne de l’électorat national à 55%. »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Panarari « Meloni et l’agenda post-populiste » : « Après l’agenda Draghi, voici l’agenda Meloni, du moins dans sa version papier. Et après le gouvernement « technique » par définition, voici celui de la Présidente du Conseil (peut-être) post-populiste. G. Meloni met en place une stratégie basée sur le principe de la désintermédiation, qui représente l’un des piliers de la politique néo-populiste. Dans une vidéo, Meloni tient dans ses mains un agenda et lance une sorte de rubrique hebdomadaire sur Facebook intitulée « les notes de Giorgia ». Cet acte de communication sur réseaux sociaux veut représenter dans l’imaginaire collectif des Italiens une sorte de substitut de conférence de presse hebdomadaire. Un rendez-vous fixe avec l’opinion publique à la différence près que cela lui permettra de dire tout ce qu’elle voudra en toute liberté. La désintermédiation veut construire une relation directe avec le public des sympathisants (tout comme des citoyens-électeurs en général) en contournant la médiation informative et l’approche critique qui la caractérise. Une certaine intolérance à l’égard des questions des journalistes a déjà été remarquée chez Meloni, notamment pendant les conférences de presse. L’approche de la désintermédiation est un caractère typique des dirigeants néo-populistes, une sorte d’ « appel direct au peuple » en cohérence avec la tradition plébiscitaire de la droite extrême. Meloni possède une grande capacité de communication (amplifiée par son importante machine de propagande et de relations publiques) souvent marquée par le message « je suis comme vous ». Elle est aussi très présente sur les réseaux sociaux. Chaque fois qu’elle fait des déclarations ou des affirmations, elle donne une grande importance à la construction d’un climat d’attente et en créant une attention grandissante sur ce qu’elle dira par la suite, une sorte de « rendez-vous au prochain épisode » qui fonctionne un peu comme des débuts pérennes. L’agenda de Giorgia s’est présenté comme une liste des courses des mesures adoptées par le gouvernement de droite. Cette performance d’actes de communication transforme le « dire » en quelque chose de « déjà fait ». La Présidente du Conseil pourra ainsi ouvrir physiquement son agenda à l’opinion publique, revendiquant cette transparence intégrale (mais seulement apparente) sans trop de questions gênantes et en contournant l’échange avec les médias par le biais d’un monologue en ligne. »

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L'agenda de Giorgia Meloni

ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Une conférence des Balkans, le plan italien pour contrôler les frontières » - L’objectif du gouvernement est de jouer à nouveau un rôle majeur à l’Est pour lutter contre les routes de l’immigration : « Une grande conférence à Rome, des missions politiques et des forums économiques : le gouvernement mise sur les Balkans, il n’y a pas que la Méditerranée qui pose problème. La route de l’Est sera à nouveau centrale, et c’est aussi la raison pour laquelle l’Italie veut renforcer son rôle dans la région. Et pour concrétiser cette stratégie, une conférence des Balkans occidentaux sera organisée à Rome. Devenir le défenseur des pays qui demandent à ne pas être oubliés par l’Europe donnerait plus de pouvoir à l’Italie et faciliterait un contrôle plus rigide sur les frontières. La stabilité de la région, l’autre objectif de la Farnesina, est la condition préalable pour le contrôle des frontières. Demain, G. Meloni se rendra à Tirana avec les autres chefs d’Etat et de gouvernement, pour la réunion entre l’UE et les Balkans occidentaux, avec au cœur la question épineuse de l’élargissement européen qui est un processus riche en obstacles. La stratégie de l’exécutif contre la migration illégale, après une première phase de confusion caractérisée par des frictions (avec la France et l’Allemagne), due à une certaine dose d’improvisation, a enfin trouvé son pivot dans la politique étrangère. Le gouvernement de droite a décidé d’insérer la question migratoire dans tous les aspects de son action, et la politique étrangère ne fera donc pas exception. Quand Tajani a dit que ‘’l’immigration n’est pas un problème lié à un seul navire’’ il veut souligner le fait que le gouvernement veut agir sur un périmètre plus large, du point de vue géographique, par rapport à l’actuel. Il y a les accords avec les pays de l’Afrique du nord, à commencer par la Libye, et l’engagement réaffirmé ces derniers jours dans le Sahel, certes, mais le périmètre sera élargi. La future conférence à Rome a été évoquée le 22 novembre dernier, lors de la visite des ministres Tajani et Crosetto en Kosovo. Une mission-éclair qui avait comme but de faire passer un message aux pays de la région : l’Italie sera présente non seulement du point de vue militaire (avec la mission Kfor) mais aussi politique. Rome estime avoir un avantage sur les autres alliés : la France est historiquement proche de la Serbie (qui n’a pas totalement interrompu ses liens avec la Russie) et l’Allemagne, dans la perception des gouvernements de la région, a trop d’intérêts économiques pour pouvoir être considérée comme un pays neutre. L’Italie, au contraire, selon la Farnesina, peut exploiter son équidistance entre les pays des Balkans. Rome pourrait utiliser l’exercice trilatéral Italie-Serbie-Albanie. La date n’a pas encore été fixée mais la Farnesina souhaite que ce sommet trilatéral se tienne d’ici trois mois en exploitant ainsi le climat d’attente venant du sommet de demain à Tirana. »

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti « Le plan migrants » : « Le problème de l’immigration est visiblement prioritaire dans l’agenda du gouvernement Meloni et se structure en un véritable plan. Le ministre des Affaires étrangères expliquait hier dans les pages de ce quotidien que ‘’l’urgence sur la question migratoire a toujours existé mais il y a maintenant une série de facteurs qui convergent de manière dangereuse : le terrorisme, le réchauffement climatique, la crise économique, la guerre. L’hiver montrera clairement qu’il sera inévitable de faire face aux flux migratoires’’. Il est donc inévitable que l’UE joue son rôle. Le gouvernement italien regarde avec une certaine dose de gêne ce que l’Europe devrait faire. Hier, le ministre délégué aux politiques de la mer, Nello Musumeci, a réalimenté la polémique avec Bruxelles : ‘’cela fait plus de vingt ans que l’UE n’a plus de politique sérieuse sur la Méditerranée. Entretemps, l’Afrique est devenue une terre de conquête des puissances économiques russe et chinoise’’. Par ailleurs, les économies déprimées alimentent les migrations de masse, comme l’a dit G. Meloni au Med Dialogues. Le gouvernement italien se porte candidat pour jouer un rôle plus important dans la région du Sud, avec l’ambition d’entraîner l’Europe, comme l’a expliqué Musumeci, ‘’en liant le développement et les migrations. L’Italie veut être un point de repère pour les pays européens et ceux de la rive Sud, qui veulent construire une saison de paix et de coopération mais aussi de solidarité à commencer par le drame des migrants. Nous devons libérer ces personnes des mains de la mafia des passeurs’’. »

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Nello Musumeci

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Vlaams Belang fête Saint-Nicolas.

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang a fêté, au sein d'un parc d'attraction, la Saint-Nicolas à Hasselt dans le Limbourg [belge] en présence de plus de 2.000 personnes et du Père Fouettard.

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"Protégez nos traditions." Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang

03/12/2022

"Le peuple est le chef !"

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Autriche.

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "Le peuple est le chef !"

02/12/2022

Flandre : les deux partis nationalistes flamands donnés ensemble à 47,5 %.

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang est donné premier parti de Flandre avec 25,5 % et la N-VA deuxième avec 22 %.

(sondage Le Soir-RTL Info-Ipsos)

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Vlaams Belang : nationalistes flamands

N-VA : nationalistes flamands

Vooruit : socialistes

CD&V : démocrates-chrétiens

Open Vld : libéraux 

Groen : écologistes

PvdA : communistes

Législative partielle à Chester : Reform UK obtient 2,7 % et l’UKIP 0,6 %.

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Royaume-Uni. Lors de l’élection législative partielle à Chester, Reform UK obtient 2,7 % et l’UKIP 0,6 %. La circonscription est largement emportée par les travaillistes.

"Sécurité plutôt que peur !"

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Allemagne.

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"Sécurité plutôt que peur ! Nous nous impliquons pour cela."

"Le gouvernement uni pour dire oui à l’envoi d’armes à l’Ukraine. Meloni est prête à se rendre à Paris."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les mesures adoptées hier en Conseil des ministres, notamment le décret prolongeant l’autorisation de la fourniture d’armes et d’aides à Kiev et celui plaçant sous tutelle administrative la raffinerie gérée par Loukoïl en Sicile afin d’éviter l’interruption de sa production en prévision de la mise en œuvre de l’embargo européen sur l’importation de pétrole russe : « Le gouvernement dit oui à l’envoi d’armes à Kiev » - Le décret des aides militaires pour l’année 2023 a été adopté (Corriere della Sera), « Loukoïl, le sauvetage par l’Etat » - Le Conseil des ministres décide de nationaliser pendant un an la raffinerie à Priolo, en Sicile, car elle est considérée comme stratégique. L’usine Ilva passera elle aussi sous le contrôle de l’Etat (Il Messaggero), « Priolo, le gouvernement décide de la mise sous tutelle » (Sole 24 Ore). La visite d’Etat à Washington du Président Emmanuel Macon, et notamment l’annonce d’une conférence internationale sur l’Ukraine à Paris, est citée en Une de plusieurs quotidiens : « La main tendue à Poutine » - Macron annonce une conférence internationale à Paris et relance le plan de Kiev pour la fin du conflit. Biden se dit prêt à dialoguer avec Moscou à condition qu’elle prouve vouloir cesser l’agression (La Repubblica), « Biden est prêt à parler à Poutine, la conférence de paix le 13 à Paris » (Il Giornale), « Paix, une lueur : une conférence à Paris le 13 décembre » (Fatto Quotidiano). Enfin, la sentence de la Cour Constitutionnelle reconnaissant la légitimité de la loi imposant l’obligation de vaccin anti-Covid pour les médecins, les infirmiers, le personnel scolaire et les personnes âgées de plus de 50 ans est elle aussi mentionnée en Une.

Les JT couvrent essentiellement le décret du conseil des ministres pour la nationalisation de la raffinerie de Priolo et l’envoi d’armes à l’Ukrainel’annonce d’une conférence internationale à Paris pour l’Ukraine, la poursuite des recherches des personnes portées disparues après l’éboulement meurtrier à l’île d’Ischia et la décision de la Cour constitutionnelle validant les mesures prises pendant la pandémie sur l’obligation vaccinale contre le Covid pour les personnels de santé notamment.

Sur Twitter, le hashtag  #CorteCostituzionale (Cour Constitutionnelle) suite à la décision validant la légalité de l’obligation de la vaccination anti-Covid, domine.

ARTICLE, Corriere della Sera, de F. Chiesa et F. Savelli, « [Sur la raffinerie Lukoil-ISAB] de Priolo [en Sicile], l’Etat entre dans le jeu ; l’hypothèse d’un commissariat temporaire » : « Le modèle allemand est envisagé pour l’usine de Priolo : une nationalisation de fait mais pas formellement. La suite des événements pour l’usine Lukoil – ISAB de Priolo dépendra de la société concernée par la mesure, à savoir si elle acceptera de bon gré d’être temporairement dirigée par l’Etat, en attribuant au ministère des Entreprises et du Made in Italy dirigé par Adolfo Urso le rôle de garant, ou si elle s’y opposera, entraînant la nomination d’un véritable commissaire. Le gouvernement prendrait provisoirement possession de la raffinerie contrôlée en amont par la chaîne russe Lukoil. Ce site représente à lui seul 20% de la capacité de raffinage de l’Italie. Le choix de l’exécutif a une double motivation. ‘’L’intérêt national’’ d’abord, car l’usine est destinée à la faillite du fait de l’embargo européen sur le pétrole russe qui entrera en vigueur le 5 décembre et cela aurait des répercussions sur tout le secteur, surtout en Sicile. Mais aussi la question sociale, à cause des pertes d’emploi que cela entrainerait et qui pourraient concerner indirectement 3 500 employés. L’imposition d’une solution via l’administration par un commissaire pourrait déboucher sur un contentieux, avec le possible recours à un arbitrage international demandé par les dirigeants de Lukoil. Il est en tous cas certain que, vu la situation géopolitique actuelle, aucune banque n’acceptera de leur faire crédit de crainte d’encourir des sanctions. Mais en cas de prise en main par l’Etat, le consortium des diverses banques sortirait de cette impasse, avec en plus une possible intervention de la CDP compte tenu de l’intérêt stratégique que représente l’usine de Priolo pour le pays. La garantie des prêts des banques, qui devraient atteindre un total de 600 millions d’euros, devrait être assurée par La SACE (Services d’assurances du Commerce Extérieur), contrôlée par le ministère italien de l’Economie. Une garantie de l’Etat qui devrait atteindre les 90% -contre 70% habituellement- du fait de ce nouvel instrument juridique approuvé hier en Conseil des ministres qu’est ‘’l’administration fiduciaire’’. Les 10% restants seraient garantis par la région Sicile ou directement par le ministère. En parallèle, les tractations se poursuivent entre ISAB et le fonds américain Crossbridge Energy Partners. La valeur estimée serait comprise entre 1 et 1,5 milliards d’après le Financial Times. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, « France-Etats-Unis, le chemin vers la paix. Biden se dit prêt à rencontrer Poutine » par Anais Ginori et Paolo Mastrolilli : « Biden est prêt à rencontrer Poutine, s'"il montre des signes qu’il veut mettre fin à la guerre", et Macron organise une conférence d'aide à l'Ukraine à Paris le 13 décembre, qui pourrait aussi devenir le lieu où relancer le dialogue, si les parties le veulent. C'est la main tendue au Kremlin qui ressort de la rencontre d’hier à la Maison Blanche entre les présidents américain et français, à laquelle s'ajoute également la volonté de Washington de trouver des solutions aux accusations de protectionnisme lancées par les Européens, précisément pour le but de préserver l’unité de l'alliance occidentale, indispensable pour affronter ensemble le défi lancé aux démocraties par les autocraties russe et chinoise. Le chef de l'Elysée voulait profiter de cette visite pour se présenter comme le véritable leader de l'Europe, et en effet la veille il avait haussé le ton au nom de l’ensemble de notre continent, reprochant à son collègue que la loi de réduction de l'inflation approuvée par Le Congrès a un esprit protectionniste et risque de saper les relations transatlantiques. Macron a confirmé sa détermination à continuer de soutenir Zelensky, réitérant que la paix ne peut être faite que si et quand l'Ukraine le veut, à ses conditions, car c'est le pays attaqué. Mais en parallèle, il accueillera le 13 décembre à Paris une conférence destinée à promouvoir la résilience ukrainienne, c'est-à-dire l'aide matérielle nécessaire pour survivre à l'hiver, à commencer par l'électricité. Cependant, il n'est pas exclu qu'elle puisse changer de format, devenant l'instrument de relance du dialogue, si Poutine souhaite le poursuivre. Ce n'est pas un hasard si la secrétaire d'État adjointe Sherman sera en Europe du 5 au 11 décembre, où outre Paris elle se rendra à Londres, Berlin, Prague et Rome, où elle verra le conseiller diplomatique de Meloni, Talò , le secrétaire général de la Farnesina Sequi , et le secrétaire d'État du Vatican Parolin, longtemps occupé à chercher des lueurs de paix. Justement pour préserver l’unité occidentale, Biden a fait cette concession sur la loi anti-inflation, qui oblige pour certains achats les Américains à n'acheter que des produits Made in USA : « On peut faire des ajustements pour impliquer davantage les pays européens. Ce n'était pas mon intention de nuire à l'Europe, ou de remettre les États-Unis sur la bonne voie aux dépens de l'Europe." ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et co-fondateur de Fratelli d’Italia, « Aucun problème avec Forza Italia et la Ligue ; Conte attise la haine mais il a dit oui aux 5 [décrets précédents] » : « Guido Crosetto récuse avec force les accusations lancées par Giuseppe Conte d’un ‘’gouvernement va-t-en guerre’’ et qui ‘’engraisse le lobby des armes’’. Jusqu’à présent, sur l’Ukraine, notre gouvernement n’a fait que mettre en œuvre les décisions prises par le précédent exécutif, dirigé par Mario Draghi et dont le Mouvement 5 Etoiles faisait partie. Toutes les aides, et pas uniquement militaires, envoyées ces derniers mois à Kiev, ont fait l’objet de 5 décrets émis par ce gouvernement de coalition. Pour ma part, venir en aide à une nation attaquée est différent d’être va-t-en guerre. Concernant une possible rupture par rapport à ce qu’a fait Draghi, je pense qu’elle est à exclure, les engagements de notre nation vis-à-vis des alliances internationales dont nous faisons partie ne changent pas d’un gouvernement à l’autre. Quant à l’opinion publique défavorable, elle l’était déjà il y a neuf mois, mais les gouvernements ont le devoir de prendre des décisions même lorsqu’elles sont impopulaires. Conte est complètement incohérent entre ses propos et ses actes d’avant et ses propos actuels. Changer d’avis est légitime mais il doit employer les mots de façon responsable et ne pas faire preuve d’une telle violence dans ses propos. La façon dont il personnifie ses attaques et attise la haine est très grave. La ligne politique indiquée par la motion de la majorité approuvée mercredi est très claire, et avec Forza et la Ligue il n’y a pas de problème. Personne ne voudrait envoyer d’armes, nous voulons tous que la guerre cesse, mais cela sera possible lorsque celui qui a engagé le conflit acceptera de s’asseoir à la table des discussions. Loin des projecteurs, nous discutons des tentatives pour sortir de la crise. Nous parlons avec la Turquie d’une possible médiation de leur part, et idem avec notre collègue britannique. Concernant les entraînements militaires ukrainiens qui auraient eu lieu en Italie selon Lavrov, il n’y a jamais eu aucune activité en Italie. Nous avons seulement envoyé quatre personnes en Allemagne au sein d’un groupe européen, qui planifie pour l’instant des entrainements futurs. Concernant Calenda, je pense qu’il est juste que le Président du Conseil et l’exécutif dialoguent avec l’ensemble du Parlement et des forces politiques, y compris de l’opposition, lorsque celles-ci entendent traiter les problèmes et non faire de la démagogie. »

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Guido Crosetto

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « le gouvernement uni pour dire oui à l’envoi d’armes à l’Ukraine. Meloni est prête à se rendre à Paris » : « La ligne atlantiste de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni s’impose encore : le conseil des ministres a adopté le décret donnant la couverture à l’envoi d’armes à Kiev également en 2023. Il a été adopté à l’unanimité, les résistances de Berlusconi et Salvini ont disparu. Les derniers temps du gouvernement Draghi, Salvini s’était prononcé à plusieurs reprises contre la fourniture d’armes. Il est vrai aussi que le soutien à Kiev figurait dans le programme de la coalition de droite, et cela avait été signé par tous les dirigeants. Par ailleurs, mercredi, la Chambre a voté la résolution de la coalition de droite confirmant le soutien militaire à l’Ukraine. Toutefois, l’existence de sensibilités différentes au sein du gouvernement est prouvée par le fait que seul Fratelli d’Italia s’est empressé de commenter le prolongement du décret. Ce dernier prévoit qu’il y ait un acte politique préalable des Chambres. Une autre résolution, donc, comme celle que le Parlement avait voté à l’unanimité au lendemain des bombardements russes sur Kiev. Cette résolution anticipera la conversion en loi du décret : elle sera discutée le 13 décembre en présence du ministre de la Défense Guido Crosetto. A cette occasion, les différences de position au sein de la majorité et de l’opposition pourraient refaire surface. En tout cas, le décret adopté au Palais Chigi confirme les termes et les modalités de celui de Draghi, c’est-à-dire l’utilisation d’actes interministériels pour les différentes tranches d’armement envoyé en Ukraine : le sixième depuis le début de la guerre et qui devrait se faire en janvier. La décision du gouvernement arrive le jour où les présidents Biden et Macron ont annoncé une conférence de paix à Paris le 13 décembre. Giorgia Meloni, fait-on savoir, n’a pas encore reçu une invitation formelle. Normalement, elle a des engagements parlementaires (les communications qui anticipent le Conseil européen et l’élection des membres du CSM, mais elle pourrait y renoncer pour se rendre à Paris. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD donnée à 15 %.

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Allemagne.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

01/12/2022

Le FPÖ donné premier parti d'Autriche.

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Autriche.

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FPÖ : patriotes

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : conservateurs

NEOS : libéraux

écologistes

(sondage Lazarsfeld Gesellschaft pour le média Österreich)

Frères d'Italie donné à 30,3 %, la Ligue à 8,4 % et Italexit à 1,8 %.

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Italie.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

PD : centre-gauche

Ligue : patriotes

Troisième pôle (libéraux)

Forza Italia : conservateurs

écologistes

libéraux europhiles

Italexit : patriotes

autres

Vienne : le FPÖ donné à 19 %.

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Autriche. Vienne. Le W24-Weihnachts-Stadtbarometer donne le FPÖ à 19 % en vue d’élections pour le Parlement de l’État de Vienne/Conseil municipal de Vienne.

"La ligne atlantiste est confirmée par le gouvernement Meloni."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour des questions économiques, allant de la finalisation de loi de finances aux délais du Plan de relance,  fait les gros titres de la presse italienne : « Fonds européens, le gouvernement lance l’alerte» - L’exécutif veut revoir les délais et les coûts du PNRR. Fitto annonce que l’on est loin des 22 milliards prévus (Corriere della Sera), « «Le gouvernement ne doit pas toucher au revenu de citoyenneté »» - Selon le PDG de Banca Intesa Sanpaolo, il faut donner la priorité aux personnes les plus démunies (La Stampa), « Emploi, un plan pour les personnes de moins de 36 ans » - Dans la loi de finances, les exonérations fiscales pour embaucher les jeunes ont été renforcées. L’exécutif cherche 80 millions de crédits pour permettre le départ anticipé des femmes ayant eu des enfants (Il Messaggero), « Le gouvernement a retiré 734 millions aux pauvres pour les donner aux fraudeurs du fisc » - L’argent économisé pour le revenu de citoyenneté servira à couvrir le coût des amnisties fiscales (Fatto Quotidiano). Le vote favorable à la chambre d’une résolution en faveur du prolongement de l’envoi d’armes à l’Ukraine est aussi cité : « Un bouclier italien pour Kiev » - Dans la prochaine tranche d’aides, les missiles antiaériens « Aspide » pour protéger les villes des attaques russes, seront insérés. Le vote à la Chambre unit la coalition de droite, le PD et le Troisième pôle (La Repubblica).

Les JT couvrent essentiellement le débat autour de la loi de finances, qui doit être adoptée d’ici la fin de l’année, les bombardements russes sur les villes ukrainiennes, et la proposition de la Commission Européenne d’instituer un tribunal pour juger les crimes russes en Ukraine.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « PNRR, retards sur les dépenses » : « Le gouvernement italien est convaincu qu’il est nécessaire de revoir les délais et les coûts prévus pour la réalisation du Plan de Relance. Plusieurs ministres ont fait des déclarations dans ce sens hier, alors que l’équipe de techniciens de la Commission européenne est justement en visite à Rome ces jours-ci pour le suivi du PNRR. Matteo Salvini, ministre des Infrastructures, souligne la nécessité ‘’non pas de changer mais de retoucher’’ le PNRR. Il juge également ‘‘absolument ambitieux’’ de tenter de lancer tous les projets et d’en rendre compte d’ici 2026. Le ministre chargé de l’Environnement, Gilberto Picetto Fratin (Forza Italia) souligne la hausse des coûts qui nécessitera selon lui soit de revoir les fonds à la hausse, soit de revoir le nombre de projets à la baisse. Il souligne également le problème de la complexité des procédures, directement gérées par les collectivités locales, et qui peuvent facilement rester bloquées. Au sujet des lenteurs et retard, le ministre chargé de la Protection Civile Nello Musumeci envisage de demander un délai supplémentaire de deux ans, pour arriver ainsi à 2028. Le ministre chargé des Affaires européennes, Raffaele Fitto, confirme la problématique de la lenteur, notamment dans les dépenses, craignant que les 22 milliards d’euros de dépenses ne soient pas atteints au 31 décembre (contre les 42 puis 31 milliards initialement prévus). Dans l’immédiat, la priorité est de réaliser les 55 objectifs fixés pour 2022 et dont dépend le déblocage de 19 milliards de fonds. ’’Nous nous efforçons tous d’atteindre les objectifs, mais nous devons aussi être capables de voir au-delà de l’échéance du 31 décembre’’ déclare Raffaele Fitto. Il faut toutefois être attentif à ne pas compromettre les relations avec Bruxelles : ‘’il est important de travailler en bonne entente avec la Commission’’ souligne le ministre qui annonce qu’un rapport complet sur la mise en œuvre du PNRR sera établi. Hier, la Chambre a approuvé la motion de la majorité pour que le gouvernement ‘’n’approuve pas le projet de loi de ratification du Mécanisme européen de stabilité’’. Le MES prévoit une intervention, à certaines conditions, pour aider les pays ayant des difficultés à se financer sur le marché. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Ciriani (Frères d'Italie), ministre pour les Relations avec le Parlement et membre de Fratelli d’Italia, « La situation est difficile, le budget provisoire doit être évité à tout prix » : « La situation est très difficile, nous avons quatre décret en attente d’être examinés, plus la Loi de Finances et les communications de la Présidente du Conseil en vue du Conseil européen. L’Italie ne peut pas se permettre de recourir à un budget provisoire, ce causerait du tort à l’économie mais aussi à notre image. La majorité ne m’inquiète pas, il y a toujours eu un bon climat en Conseil des ministres [avec Forza Italia et la Ligue]. Le débat entre le gouvernement et le Parlement est nécessaire, mais je ne suis pas inquiet, l’obstructionnisme contre la Loi de Finances d’un gouvernement d’à peine trente jours serait lunaire. Je ne pense pas que Forza Italia veuille saboter le gouvernement, peut-être que Calenda voudrait semer un peu la zizanie chez nous. Quoi qu’il en soit je considère le dialogue entre la majorité et l’opposition absolument positif, mais notre périmètre ne change pas. Nous voulons envoyer un message de sérénité et de normalité au pays. Dans un pays normal, il peut y avoir une opposition qui ne dit pas systématiquement non comme le fait le Parti démocrate ou qui invoque toujours les manifestations, comme le syndicat CGIL. L’appel au sérieux et à la responsabilité dans un gouvernement est essentiel, cela ne signifie pas qu’il y ait un manque de confiance vis-à-vis de Forza Italia. Le projet de Loi de Finances peut être retouché et amélioré, mais pas complètement réécrit. Concernant le PNRR, nous sommes inquiets. Nous essaierons d’atteindre les objectifs de 2022 mais il est évident que le plan avait été pensé à une époque différente. Il y a un problème de délais et de fonds. Soit on trouve davantage de fonds, soit on réalise moins de projets. La fraude fiscale est un mal pour ce pays, nous partageons l’appel du Président Mattarella. Mais il faut éviter de pénaliser certaines catégories : nous voulons dire aux petits commerçants, aux PME, aux artisans que nous les comprenons. Nous ne faisons pas de faveur aux fraudeurs mais ceux qui produisent de la richesse doivent être aidés à se relancer. »

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Luca Ciriani

ENTRETIEN, La Stampa, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia) ministre de l’Environnement « Mon ministère aura 5 milliards d’euros de moins que prévus, nous devrons faire des économies sur les projets » : « Nous devrons revoir avec l’Europe le Plan de relance (PNRR) car en raison de l’inflation, rien que mon ministère aura 5 milliards de moins par rapport à ce qui avait été prévu sur les interventions. Il faudra prévoir des coupes sur les projets, autrement on n’y arrivera pas. [En général] Il y a des retards sur la réalisation du PNRR mais mon ministère est en train de respecter tous les délais et les objectifs. Je suis en train de doter mon département d’une structure de consultation pour les collectivités locales, car 80% de la réalisation du Plan de relance relève de leur compétence. Nous devons faire en sorte que les interventions ne soient pas bloquées pendant des années en attente d’une expertise. La transition énergétique a chamboulé les choses et nous nous retrouvons à chercher au Sud le gaz qui nous arrivait autrefois du Nord. Cela pourrait cependant favoriser l’Italie par rapport à d’autres pays européens. Nous ne sommes pas encore totalement dans une condition d’indépendance du gaz russe. Nous passerons l’hiver facilement mais la préoccupation demeure car en mai nous devrons commencer les approvisionnements pour l’année suivante et cela représente un défi difficile. D’après les derniers rapports, l’Italie a importé 250 millions de mètres cubes de gaz, dont 90 d’Algérie, qui est devenue notre premier fournisseur, mais 30 millions arrivent encore de la Russie. Heureusement, il y a les 25 millions venant du gazoduc TAP, une dizaine de Norvège et 45 millions de gaz liquéfié qui sont en train, en ce moment, de remplir nos regazéificateurs. Concernant celui de Piombino, nous voulons le rendre opérationnel d’ici mars-avril. La saisine par cette ville au tribunal administratif est légale mais l’Etat défendra ses intérêts. Il s’agit d’une question nationale et ne pas pouvoir compter sur 5 milliards de mètres cubes de stockage pour 2023 créerait des problèmes énormes pour tout le pays. La société russe Lukoil, qui emploie environ 10 000 personnes avec ses industries connexes et qui est également très importante pour le secteur des plastiques, prenait environ 10-15% de son pétrole en Russie, mais étant un groupe russe, avec les sanctions elle a dû prendre 100% de son pétrole en Russie parce qu'elle ne pouvait pas l'acheter ailleurs. Après le 5 décembre, le problème se pose car elle ne pourra plus s'approvisionner et le système sera bloqué. Sur ce point, le gouvernement réfléchit à différentes solutions. L'une d'elles, pourrait être l'intervention de l'État, avec des garanties si elles sont suffisantes, ou en dernier ressort une opération de quasi-nationalisation. Ou bien avec une exemption du mécanisme de sanctions comme cela a été prévu pour la Bulgarie, et s’il n’y a pas de repreneur, une opération relais par l’Etat. »

ENTRETIEN, Formiche, De Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre du développement économique, « L'État stratège. Comment Urso allie politique industrielle et intérêt national » par Gabriele Carrer : « Ce gouvernement a une vision claire de la politique industrielle qui conjugue les vocations de notre pays, avec ses particularités issues de plus de deux millénaires d'histoire, avec les besoins économiques et productifs que nous impose la transition écologique et numérique. Nous sommes en train de préparer une mesure stratégique de grande envergure, précisément pour combiner au mieux les besoins de la sécurité nationale avec ceux du marché libre et de la nécessaire compétitivité du pays, ce qui est aussi le résultat de mon expérience antérieure au Copasir. Les relations entre les États et vis-à-vis des marchés ne doivent pas être abordées avec les œillères des idéologies. Cela devrait également s'appliquer à certains commissaires européens qui ne tiennent pas compte de la réalité. Par exemple dans les modalités de la transition écologique : elle est absolument nécessaire, mais elle doit être combinée avec le potentiel et le calendrier du système de production. Lors de la réunion ministérielle de l'ESA à Paris, j'ai réussi à sauvegarder et à renforcer les positions de notre industrie spatiale dans une logique européenne, comme il ressort du document d'orientation que j'ai signé avec mes collègues français et allemands sur les lanceurs européens du futur, à la veille du sommet, et qui a influencé les conclusions de la réunion ministérielle, lesquelles, de l'avis de tous, ont été extrêmement positives pour l'Italie, surtout en référence aux graves craintes de ces derniers mois. Entre autres, les premiers résultats sont arrivés mardi avec la commande par la Commission européenne des cinq lanceurs Vega C pour le projet Copernicus. L'autonomie stratégique est absolument fondamentale, notamment pour rendre l'intégration européenne plus solide. Nos pères fondateurs l'avaient déjà compris après la guerre lorsqu'ils ont pensé à commencer par la défense européenne avec le CED et l'indépendance énergétique avec le tchèque. Mais l'une a été sabordée par le parlement français et l'autre a été rapidement épuisée par les choix autonomes de certaines nations. Il nous faut maintenant construire ces fondations alors refusées pour faire tenir l'édifice commun, avec une autonomie stratégique dans les domaines de la défense, de l'énergie et j'ajouterais aujourd'hui aussi du numérique, face à la concurrence de la Chine et des États-Unis eux-mêmes. Évidemment dans le cadre de notre zone Atlantique et Ouest. Pour ce faire, nous avons besoin d'une véritable révision du pacte de stabilité pour nous permettre de mettre en œuvre une politique industrielle européenne qui déploie les mêmes instruments que le président américain Joe Biden a également déployés récemment avec l'Inflation Reduction Act. Nous sommes cependant inquiets d'assister au feuilleton sur le gaz en Europe, qui se poursuit depuis plus de six mois. La montagne bruxelloise a accouché de la souris qui a déjà fini dans la cage russe.  Le Conseil "Compétitivité" se tient à Bruxelles et parmi les points à l'ordre du jour figure la loi sur les micropuces. Premier acte important de l'Europe. Ici, nous sommes à la traîne, nous avons laissé la Chine aller loin. Et le risque est que l'économie s'arrête sans ces composants qui sont désormais la base de nombreux produits. Nous ne pouvons pas passer d'une dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie à une dépendance technologique vis-à-vis de la Chine. Les considérations géopolitiques se combinent aux intérêts industriels stratégiques.  L'Italie suivra la voie prévue par l'Europe et ses partenaires atlantiques en matière de matières premières critiques, car le sujet est si vaste qu'il ne peut être traité qu'avec une vision géopolitique. En plus des accords avec les États-Unis, l'Amérique du Sud, l'Afrique et le Moyen-Orient. Le bon sens amène aussi à se demander s'il ne faut pas s'intéresser à notre propre sous-sol en relançant l'exploitation minière, faite de manière durable, ainsi que les centrales d'énergie renouvelable, et évidemment en multipliant toutes les actions de recyclage et de valorisation pour accroître l'économie circulaire. Le MIMT joue son rôle avec de nombreux instruments à sa disposition, financés à la fois par des fonds Pnrr et par d'autres ressources pour soutenir l'autonomie et la résilience du système de production national et européen. L'Italie, la France et l'Allemagne sont les trois grands pays fondateurs de l'Europe. Nous sommes "obligés" de nous entendre. Comme je l'ai indiqué, j'ai immédiatement souhaité rencontrer mes homologues et signer avec eux une déclaration commune à Paris, car ce n'est qu'en relançant le dialogue entre nous que nous pourrons renforcer l'Europe. Renforcer l'Europe, c'est donc renforcer l'Italie, surtout dans le domaine spatial où nous avons toujours eu des entreprises de niveau mondial, une chaîne de PME que le monde nous envie. La conversation avec Le Maire a été un moment important car j'ai trouvé un interlocuteur attentif et proactif. Nous avons décidé d'activer immédiatement le mécanisme de consultation sur les politiques industrielles prévue par le Traité du Quirinal. Nous avons convenu de renforcer les relations industrielles bilatérales, en particulier dans certains secteurs, tels que l'énergie, les microprocesseurs, l'industrie de la mode, l'acier et l'automobile, ainsi que la défense, l'énergie et les politiques spatiales. Demain, je participerai au sommet des Confindustrias italienne, française et allemande, précisément pour confirmer la nécessité d'agir ensemble pour nos systèmes de production, car ce n'est qu'ensemble que nous pouvons servir les intérêts de nos entreprises. »

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Adolfo Urso

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Un pacifisme sans retenue pour reprendre la tête de l’opposition » : « L’analyse du comportement du Mouvement 5 Etoiles selon le critère de la cohérence est, comme d’habitude, compliquée. Le discours enflammé de Giuseppe Conte hier suite à l’approbation de la motion sur l’aide à l’Ukraine est l’énième pirouette et ne sera pas la dernière. En fait, il s’agit pour le leader 5 Etoiles d’une tentative pour se présenter en référent unique, non pas du pacifisme, mais de l’opposition. L’ambition légitime de soutirer son rôle et ses voix au Parti démocrate alimente les pulsions extrémistes et certaines nostalgies, déportant le M5S sur une ligne anti-atlantiste et philo-russe. Le vote en bloc de la droite –la Ligue et Forza Italia étant conscients de ne pas pouvoir se démarquer – est un succès. Le vote favorable du PD et d’Azione-Italia Viva renforce l’image de l’Italie dans le contexte international. Mais au final, l’isolement des 5 Etoiles au Parlement n’est pas pour leur déplaire, c’est une occasion d’accentuer leur différence, de déroger au sens des responsabilités, de récupérer du consensus à gauche, auprès du front anti-américain. La propagande des 5 Etoiles est convaincue que désormais il vaut mieux être ‘’contre la guerre et pour la paix’’. Giuseppe Conte n’a rien à perdre, il a renoncé au rêve de reprendre la tête du gouvernement. Il s’agit plutôt de savoir où conduit un populisme qui mélange de façon confuse pacifisme et défense du revenu de citoyenneté. LE M5S attise un mal-être social qu’il exploite ensuite, sans intention de le gérer mais plutôt de l’exaspérer. C’est un jeu très risqué. »

COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « La ligne atlantiste sur la ligné de Draghi ; les aides à Zelensky depuis un bunker aux portes de Rome » : « Aujourd’hui Meloni ‘’copiera’’ Draghi et le ministre de la Défense Guido Crosetto approuvera le décret tel que rédigé par son prédécesseur Guerini sur l’engagement de l’Italie à défendre l’Ukraine contre l’invasion russe. Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2023, le gouvernement pourra décider de l’envoi d’armes à l’Ukraine. La ligne atlantiste est confirmée par le gouvernement Meloni qui avait accepté la demande du Parti démocrate de ne pas insérer la mesure dans un autre décret pour qu’elle fasse l’objet d’un ‘’passage formel et politique’’ par le Parlement. Un dirigeant démocrate confie toutefois croire en la bonne foi du gouvernement sur ce point : ‘’il ne s’agissait pas d’un passage en force mais de la volonté d’accélérer le processus’’. La réunion entre le PD et le Troisième Pôle semble avoir libéré le champ d’éventuelles tendances à l’obstruction. Le texte pourrait ainsi être approuvé aux Chambres sous deux semaines et par une très large majorité. Vaste majorité dont le M5S ne fera donc plus partie. Giuseppe Conte, maintenant qu’il est passé à l’opposition, retourne sa veste et se réinvente pacifiste dans l’espoir de conquérir les sondages. Une récente enquête d’EMG indique que les Italiens favorables à de nouveaux envois ne seraient plus que 36% contre 41% opposés. La pirouette de Conte au Parlement a ‘’rendu fou’’ Crosetto à deux doigts de lever la confidentialité pour rendre public le contenu des armements fournis à Kiev afin de démentir le leader 5 Etoiles qui avait, lorsqu’il était président du Conseil, signé le plan d’investissement en armement le plus important de l’histoire républicaine. Pour l’instant, le nouveau ministre de la Défense tient les engagements pris par le précédent gouvernement mais début 2023 il définira, en accord avec les alliés occidentaux, les nouvelles interventions de soutien. Soutien qui, loin de s’interrompre, s’intensifie sur le terrain. Des sources accréditées par l’OTAN affirment que le soutien de Rome consiste surtout à recueillir l’information sensible (activités des services de renseignement) et l’entraînement des militaires ukrainiens, qui a lieu sur le territoire italien. Changement de gouvernement mais pas de ligne, donc. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L’AfD rejette la nouvelle loi sur l'immigration décidée par le gouvernement.

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Allemagne. L’AfD rejette la nouvelle loi sur l'immigration décidée par le gouvernement. La co-présidente de l’AfD et du groupe des députés de l’AfD Alice Weidel déclare : « C'est une illusion de croire qu'une loi sur l'immigration de main-d'œuvre qualifiée pourrait résoudre les problèmes du marché du travail allemand. » et ajoute : « L'Allemagne n'est pas attractive pour les personnes vraiment hautement qualifiées. » Elle dénonce le fait que le pays attire des personnes qui désirent bénéficier du système social :

https://www.lefigaro.fr/international/immigration-l-allem...