Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2021

Matteo Salvini : "Nous trouverons bientôt des candidatures partagées."

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre ses Unes tout d’abord au Conseil européen, et aux sujets qui y ont été abordés, notamment les questions migratoires et le pass sanitaire européen.

COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami “Tensions au sein des partis en compétition entre eux. L’irritation du chef du gouvernement suite aux retards sur le calendrier” : “ Le pouvoir use ceux qui ne l’ont pas. Et puisque les partis de la majorité, à ce jour, n’ont pas le pouvoir, ils cherchent l’appui des électeurs et entrent en compétition avec l’exécutif. C’est-à-dire avec Draghi. Le Président du conseil doit ainsi composer avec les manœuvres des forces de sa majorité. Or les petites stratégies de chacun et les désaccords sur les différents décrets (aides aux secteurs économiques, simplification des procédures et du système italien…) risquent d’enrayer toute la machine institutionnelle et de retarder l’ensemble du calendrier pour la mise en œuvre du Plan de relance. Or le calendrier fait pleinement partie de l’accord avec l’UE et le Palais Chigi, qui a un rôle de médiateur, a donc déclaré qu’il ne tolérerait pas d’autres atermoiements. Au début, c’était Matteo Salvini qui menait cette ‘’lutte de gouvernement’’, puis Enrico Letta s’y est mis aussi. Maintenant que les thèmes ont changé (travail, fiscalité, justice…), c’est le Parti démocrate qui se trouve en difficulté et est confronté à un paradoxe : le parti pro-européen par excellence peine à mettre en œuvre des réformes demandées par l’Europe pour mettre fin au système de pouvoir dont le Pd lui-même, de fait, était le gardien. Et le Parti se divise : certains se préparent à sauter le pas, d’autres avertissent Draghi, dénonçant un gouvernement de droite. De façon générale, l’exécutif est conscient que ‘’certaines visions opposées sont sur le point d’exploser’’. Mais il faut être clair, Draghi est un habile médiateur entre ses ministres. L’appui affiché de Luigi Di Maio le montre bien. Ce n’est donc pas le gouvernement en lui-même qui est remis en cause mais la cohésion des forces politiques et des alliances. Hier, la Ligue était tourmentée, aujourd’hui c’est le Parti démocrate, et la roue tourne rapidement. »

ENTRETIEN, il Messaggero, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue " Pour Rome il n'y a pas que Michetti, il y a aussi la juge Matone " : " Il n'y a pas de problème pour le centre-droit : ces derniers jours, nous avons contacté des représentants de la société civile qui se sont rendus disponibles. Nous trouverons bientôt des candidatures partagées. Nous avons pris quelques jours juste pour évaluer toutes les options et faire le meilleur choix. Michetti est certainement un nom valable, tout comme l'est - par exemple - Simonetta Matone, une juriste estimée qui a été élue femme de l'année dans le Latium en 2005. Permettez-moi de dire que nous sommes également en bonne voie avec le programme. Nous devons bien investir dans le Jubilé 2025 et nous avons déjà fait un pas important : grâce au ministre Garavaglia, nous avons réussi à investir 500 millions du Plan de relance dans le projet Rome » Caput Mundi ». Il y a beaucoup de travail à faire. Nous trouverons bientôt une solution pour Milan aussi. Je suis optimiste et confiant, comme le sont tous les alliés du centre-droit. Il y a une difficulté en amont : les maires sont mal payés malgré l'énorme responsabilité qu’ils assument. Rares sont ceux qui se rendent disponibles, car cela signifie quitter leur emploi et risquer des ennuis. La Ligue a déjà fait quelques propositions : mettre à niveau le salaire des maires des grandes villes avec celui des parlementaires et revoir certains délits à commencer par l'abus de pouvoir. Sur la question du travail, les demandes de la Confindustria sont justifiées car les entreprises ont le droit de se réorganiser pour faire face aux nouveaux défis de l'après-Covid, mais les travailleurs ont besoin de certitude et de pouvoir être relocalisés. Nous avons cumulé du retard, mais on peut et on doit faire plus : je pense au contrat d'expansion - fortement soutenu par la Ligue - qui a enfin été porté au seuil de 100 salariés dans ce décret, mais je pense surtout à l'amortisseur unique. En ce qui concerne les simplifications, avec le modèle de Gênes, nous avons montré au monde que nous pouvons reconstruire un pont en un temps record, sans scandales ni accidents du travail. Les limites doivent être supprimées autant que possible, afin d'éviter qu'une bureaucratie excessive ne freine l'envie de relance de l'Italie. La solution réside dans les règles européennes, qui sont beaucoup plus souples que les nôtres. Dans de nombreux cas, nous utiliserons également des fonds du Plan national de Relance. Nous ne pouvons donc pas nous permettre des règles qui nous pénalisent par rapport aux autres pays.''

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco, « Le Premier ministre dessine l’Europe post-covid” : “ Mario Draghi revient du Conseil européen de Bruxelles, avec deux priorités : pousser les partenaires à soutenir l'Italie sur l'immigration plus qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent, et les contraindre à une attitude plus dure envers la Russie, tant sur l'espionnage que sur les droits de l'Homme. Le Palais Chigi prévoit une saison qui s'annonce plus difficile et plus incertaine que l'actuelle. Cela explique la prudence du premier ministre lorsqu'il aborde à nouveau le sujet de l'immigration clandestine, en prévenant que "mettre un problème en sommeil ne l'élimine pas." Bien qu'il pense avoir déjà obtenu un demi-oui de l'Allemagne et de la France, il ne se fait pas d'illusion sur la rapidité et la facilité des résultats. Il attend de voir si la volonté "en paroles" se traduira dans les faits. Il pense surtout aux pays du nord de l'Europe, qui sont enclins à éluder la question, en se déchargeant sur les pays méditerranéens. Draghi sait qu'il faut dépasser le principe de la répartition des migrants sur une base volontaire : une mesure qui a donné des résultats pour le moins insuffisants. Par conséquent, "nous continuerons jusqu'au prochain Conseil européen". Mais la force avec laquelle il a reposé le problème a eu un reflet immédiat sur la politique intérieure. La Ligue, qui oscille depuis des semaines entre combattre et gouverner, est avec lui. "Merci à Draghi, qui a mis sur la table à Bruxelles les questions d'immigration, de défense de l'Europe et de ses frontières", a commenté Matteo Salvini. En fait, le premier ministre a défini une attitude "équilibrée, efficace mais surtout humaine" à l'égard des personnes désespérées qui traversent la Méditerranée. Sur la défense des frontières, il a parlé d'un durcissement stratégique avec Moscou. En politique étrangère, il se révèle être non seulement un européiste mais aussi un atlantiste chevronné. Il indique aux alliés continentaux une ligne moins ambiguë sur la Russie [qu’auparavant]. Il a dénoncé un "niveau alarmant d'ingérence" du Kremlin en termes d'espionnage. Et partant des sanctions décidées contre Biélorussie pour l’acte de piraterie aérienne mis en place pour arrêter un dissident, il va plus loin. Il évoque et minimise la menace d'éventuelles réactions de la Russie, alliée de la dictature biélorusse. "Nous sommes un continent fort", a-t-il déclaré. "Nous ne devrions pas nous considérer si faibles lorsque nous prenons des décisions fortes." Cela aussi fait partie de la nouvelle phase qui s'ouvre. »

ARTICLE, La Stampa, « Draghi et Macron parviennent à un accord sur les migrants. "Mais l'Italie reste seule" » : « Un accord de transition qui permettrait de relocaliser les demandeurs d'asile arrivant sur les côtes italiennes est nécessaire immédiatement, mais seulement après une solution à long terme avec les pays désireux d'en faire partie. Mario Draghi sait que la question des migrants occupera une bonne partie de son été. Une saison qui coïncidera avec les adieux d'Angela Merkel, et une campagne électorale - celle des élections locales en Italie - qui conditionnera sa majorité. La vague de débarquements à Lampedusa et dans l'enclave espagnole de Ceuta, les images terribles et "inacceptables" des corps de trois enfants abandonnés sur les plages libyennes poussent le Premier ministre à attirer l'attention de ses partenaires européens, habituellement habitués à tourner la tête. Draghi a commencé par le plus influent et le plus réticent, Emmanuel Macron, celui qui, il y a quelques années, n'a pas hésité à rejeter des migrants à la frontière de Vintimille. Le rendez-vous est fixé à huit heures du matin, dans l'hôtel qui les accueille tous deux à Bruxelles pour le Conseil européen des chefs d'État. Imaginer l'Union d'Orban et de Kurz comme compacte et unie est une pure utopie. Mais Draghi vise quelque chose de plus que la simple relocalisation des migrants sur une base volontaire, celle adoptée avec les derniers accords de Malte et abandonnée avec l'urgence Covid. Ce qu'il faut, c'est au moins "un sous-ensemble de pays qui s'entraident", souligne le Premier ministre. Draghi demande et obtient que la question soit mise à l'ordre du jour du prochain Conseil, le 25 juin. Mais ce ne sera pas une solution rapide. "Nous nous mentirions à nous-mêmes si nous disions que nous allons résoudre la question dans son intégralité", déclare Macron lors de la conférence de presse qui se déroule dans les mêmes minutes. Chacun d'entre eux doit faire face à des problèmes chez lui : dans un an, le président français jouera sa réélection à l'Élysée et craint la concurrence de Marine Le Pen à droite. M. Draghi précise que l'Italie devra faire cavalier seul "au moins pendant un mois". M. Macron affirme que l'Union peut élaborer des "solutions pratiques concernant les relations avec les pays d'origine ou de transit". Il s'agit plus ou moins du schéma que l'Italie discute bilatéralement avec la Tunisie, à savoir des aides, des investissements et des quotas d'immigration régulière en échange d'un contrôle accru des côtes et des frontières. Le 31 mai, M. Draghi rencontrera également le Premier ministre libyen, M. Dbeibah, à Rome, mais il ne peut pas garantir le contrôle de la Libye, où circulent des milices turques et russes. »

ARTICLE, La Stampa, de M. Tropeano "Ligne Turin-Lyon, le oui du gouvernement débloque le tronçon national" : "Le gouvernement a décidé de débloquer la planification du projet national de ligne Turin-Lyon et de participer à l'appel d'offre européen qui met à disposition des ressources supplémentaires pour les projets d'accès pour les pays-membres et qui s'élèveraient à 750 millions d'euros pour l'Italie. La nouvelle sera annoncée ce matin lors de la réunion préparatoire en vue de la Conférence intergouvernementale (CIG) qui se tiendra le 14 juin à Chambéry avec la participation de représentants de la France et de l'Union européenne. Ainsi, selon le ministre des Transports Enrico Giovannini "le tronçon transfrontalier Turin-Lyon se poursuit. Le tronçon national est en cours de réalisation pour une partie, tandis que pour l'autre, dont la finalisation fait défaut, une accélération est nécessaire et c'est là que le dialogue avec les communautés locales devient crucial". Hier après-midi, au ministère, lors d'une réunion à laquelle ont participé les responsables des structures techniques et le chef de la délégation auprès de la CIG, Paolo Foietta, il a été décidé de rendre cette décision opérationnelle. L'Italie participera ainsi à l'appel d'offre public européen et le consortium Rfi devra reprendre le projet mis en attente pendant deux ans par le ministre de l'époque, Danilo Toninelli. Le ministère devrait donc également inclure le tronçon national de la ligne Turin-Lyon dans sa planification nationale. Ce double feu vert devrait être suivi de la nomination, par le ministère, d'un commissaire chargé des rapports avec les autorités locales. Il devrait s'agir d'une nomination sans rapport avec le décret de déblocage des chantiers actuellement en cours. Il s'agira d'une personnalité à mi-chemin entre un technicien et un politique, disposant de larges marges de manœuvre sur le modèle du statut du président de l'Observatoire pour la ligne Turin-Lyon, assuré d'abord par Mario Virano et puis par Foietta".

(Traduction : ambassade de France à Rome)

25/05/2021

L'AfD est donnée premier parti de Saxe.

AfD.jpg

Allemagne. L'AfD est donnée premier parti de Saxe (les élections pour le Parlement de Saxe sont prévues à l'été 2024).

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)

Saxe 1.png

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Sonstige : autres

"Pour le Quirinal, Draghi est en tête également parmi les électeurs de Fratelli d’Italia."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour du décret sur les interdictions de licenciement et le maintien des mesures compensatoires, qui ne sera finalement pas reconduit en août, est aussi cité : « Licenciements, la prorogation annulée » - Le Palais Chigi et le ministère des Finances interviennent après une journée de fortes tensions (Sole 24 Ore), « Les regrets de Confindustria : les accords ont été trahis » - Entretien avec le chef du Patronat C. Bonomi. Draghi intervient pour trouver une médiation (Il Messaggero), « Confindustria décide et le gouvernement dispose » - Le ministre Orlando, désavoué sur la prorogation en août, est maintenant obligé de changer la réforme (Fatto Quotidiano).

Enfin, la question migratoire, et notamment les enfants naufragés dont les corps ont été laissés sur des plages en Libye, est également citée avec large couverture photographique en Une : « Le massacre infini des enfants que nous ne voulons pas voir » (La Stampa), « Libye, comment on meurt à Zuwara » - Les photos du dernier naufrage, des corps d’enfants abandonnés pendant trois jour sur une plage (La

ARTICLE, La Repubblica, « Pour le Quirinal, Draghi est en tête également parmi les électeurs de Fratelli d’Italia.  Le rappel de Mattarella [à l’unité] a été apprécié » : « L'élection du prochain président de la République aura lieu en février 2022. Toutefois, le débat se déroule "entre les dirigeants" des partis. Mais pas "chez les citoyens", qui perçoivent cette échéance avec un certain détachement. Cette impression est confirmée par le sondage récemment réalisé par Demos. À la question : "Qui aimeriez-vous voir devenir président de la République l'année prochaine, à l'expiration du mandat de M. Mattarella ? ", près de la moitié des Italiens interrogés, pour être précis : 47%, ne répondent pas, ou ne savent pas quoi dire. D'autres (3%) éludent la réponse : "Aucun". Plus qu'une "réticence", cependant, il s'agit d'une "distance" effective par rapport à la question. Dictée par un manque de connaissances et d'implication. D'autre part, l'Italie est une démocratie représentative. Le président n'est pas élu par les citoyens mais par les parlementaires. En première place, cependant, dans les préférences des Italiens "sur le président à venir", on trouve Mario Draghi. Il est désigné par 13% (de l'échantillon) comme le futur Président de la République. Un peu plus loin, avec 11%, se trouve l'actuel président, Sergio Mattarella. Plus bas, on trouve Giuseppe Conte (6%) et Silvio Berlusconi (5%). Enfin, Emma Bonino. La seule femme sur la liste proposée par les Italiens. Si nous examinons les préférences sur la base de l'orientation du vote, des orientations très différentes apparaissent. La seule constante : Mario Draghi. Parmi les trois premiers du classement défini par les électeurs de tous les partis, Mattarella et Draghi sont cependant en "première" place. Y compris parmi la base de Fratelli, contrairement avec la position du parti. Cependant, cette tendance pourrait souligner une différence entre une évaluation "politique" envers le gouvernement et une évaluation "personnelle" envers Draghi. Mattarella serait, au contraire, re-proposé par les électeurs du Pd et de la Ligue. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli « Le paradoxe du centre droit » : « Le paradoxe du centre droit est dans le viseur de tout le monde. Si l’on devait additionner les trois partis qui le composent (Ligue, Fratelli d’Italia et Forza Italia,  il est clair que cette coalition s’apprête à remporter les prochaines élections législatives et par conséquent à assumer la responsabilité du gouvernement dans un futur proche. La rivalité entre Salvini et Meloni semble pourtant ne pas nuire à la coalition, la fluidité de son électorat passant de l’un à l’autre. La somme donne toujours 40%, auquel il faut ajouter 7% des voix de Forza Italia. Le deuxième aspect de cette situation est un manque incroyable d’efficacité. La coalition qui s’apprête à gouverner l’Italie ne parvient pas à s’entendre sur un candidat pour la ville de Rome. Et les choses ne vont pas mieux pour les autres villes. La paralysie des décisions commence à montrer des aspects grotesques car elle se heurte à la force électorale qui devrait pourtant la pousser à faire vite et bien. Si jamais on devait arriver à s’entendre sur un candidat - quelqu’un qui puisse être connu - force est de constater que cette incapacité de décision marque encore une fois les limites de cette classe dirigeante. Le cas de Rome devient ainsi emblématique. Si la gauche a des soucis, la droite fait pire. C’est comme si elle avait peur de détrôner Virginia Raggi. Ceci ne représente certainement pas un bon présage pour l’avenir».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Alice Weidel et Tino Chrupalla conduiront la campagne de l'AfD pour les élections législatives.

AfD.jpg

Allemagne. Alice Weidel et Tino Chrupalla conduiront la campagne de l'AfD pour les élections législatives de fin septembre 2021.

AfD 1.jpg

Tino Chrupalla et Alice Weidel

24/05/2021

"Pour les électeurs du centre-droit, qui doit être le leader du centre-droit lors des prochaines législatives ?"

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie.

Italie.jpg

22/05/2021

Björn Höcke, perquisitionné.

AfD.jpg

Allemagne. La maison du président de l’AfD de Thuringe Björn Höcke a été perquisitionnée dans le cadre d’une enquête visant une de ses publications Internet sur laquelle se trouvait la photo du capitaine Carola Rackete avec comme commentaire : « J’ai importé la torture, la violence sexuelle, le commerce d’êtres humains et des meurtres. »
 
Björn Höcke est soupçonné d’avoir stigmatisé ainsi, en tant que criminels, les réfugiés.

Höcke.jpg

Björn Höcke 

Flandre : le Vlaams Belang donné à 24,7 % et la N-VA à 21,5 %.

VB.jpg

N-VA.jpg

Belgique. Flandre. Un sondage De Standaard / VRT donne les deux partis nationalistes flamands premier et deuxième  : le Vlaams Belang à 24,7 % et la N-VA à 21,5 %.

L’autobiographie de la dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni s’est vendue à 100.000 exemplaires en 10 jours.

FI-AN.jpg

Italie. L’autobiographie de la dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni, Io sono Giorgia (Je suis Giorgia), s’est vendue à 100.000 exemplaires en 10 jours.

Meloni.jpg

(https://www.breizh-info.com/2021/05/18/164455/italie-gior...)

21/05/2021

"Copasir, Salvini cède mais veut en contrepartie Rome ou Naples."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

Les aides à hauteur de 40 milliards d'euros pour soutenir les entreprises et les ménages face aux effets de la pandémie de Covid, adoptées hier en Conseil des ministres, font les gros titres des médias italiens. Le refus de Mario Draghi de créer un nouvel impôt sur les successions, proposition émanant du chef du PD, E. Letta, afin de financer un fonds pour les jeunes est aussi commenté. « Draghi, 40 milliards pour le futur» - Le déblocage des licenciements reporté en août. Accord sur le pass sanitaire (Corriere della Sera),  « Taxe sur les successions, le non de Draghi à Letta» - La proposition de la Flat tax de Salvini est elle aussi rejetée (La Repubblica), « Croissance, le coup de fouet de Draghi » - Avec l'adoption du décret à hauteur de 40 milliards, le gouvernement croit en la reprise de la croissance au second trimestre. Draghi rejette la proposition de Letta (La Stampa), « Plan d'aides, des subventions et des aides à hauteur de 15,4 milliards » (Sole 24 Ore), « Les licenciements interdits jusqu'en août » - Le nouveau décret d'aides relancera l'économie aussi grâce  au tourisme. La proposition de Letta sur la taxation sur les successions est rejetée (Il Messaggero),  « Le gouvernement des riches » - Draghi s'oppose au fonds pour les jeunes via la taxation des successions et dit oui aux appels d'offre publics et aux licenciements sauvages (Il Fatto Quotidiano), « L'obsession de l'impôt sur la fortune » - Draghi rejette la proposition de Letta d'une subvention pour les jeunes en taxant les successions (Il Giornale).

ARTICLE, La Stampa, « Le dirigeant du PD Enrico Letta insiste : “Draghi est le président du Conseil mais moi je représente la gauche“ » : « Dans la majorité où des partis opposés cohabitent, l’idée d'une proposition de taxe a suffi à déclencher une guerre de tranchées. Le secrétaire du PD Enrico Letta propose un impôt sur les donations et les héritages des millionnaires pour financer une allocation de 10 000 euros pour la moitié des jeunes Italiens de dix-huit ans. Le taux de cette taxe pourrait passer progressivement à 20 % au-delà de 5 millions d'euros d’héritage. "Une aide concrète pour étudier à la maison et au travail", explique Letta, payée avec un impôt qui pèse sur 1% de la population. Pour être clair, en France, où Letta a vécu, ce taux est à hauteur de 45%, en Espagne de 34%, en Allemagne de 30%. En Italie, il est à 4 %. Et pourtant, il reste compliqué d'en parler. Draghi s'est empressé de rejeter l'idée du leader du PD : "Nous n'en avons jamais parlé - c'est le commentaire du Président du Conseil - mais j'ai dit plusieurs fois que ce n'est pas le moment de prendre de l'argent aux citoyens italiens mais de leur en donner. Sur la réforme fiscale, il ne faut pas  procéder au coup par coup". Avec une économie en récession, à un moment où le chômage est élevé, selon Draghi, la seule recette possible reste une politique expansive. Pour faire simple, c'est tout le contraire de l'austérité qui, à l'époque pré-pandémique, dominait en Europe.  Il est sûr que le secrétaire du PD n'a pas apprécié le ton tranchant utilisé par le chef du gouvernement. ‘’Draghi est le Président du Conseil d'une majorité exceptionnelle née dans une période exceptionnelle - c'est le commentaire de Letta -. Moi, je suis le leader d'un parti de gauche. Être loyal, c'est aussi aller jusqu'au bout de ses convictions’’. Sur la loyauté, sa pensée est tout aussi claire que celle du chef du gouvernement : "soutenir le gouvernement, c'est aussi dire à Draghi et à l'opinion publique que l'heure est à la redistribution des richesses. Nous avons le devoir de donner des  réponses à ceux qui n'ont pas un matelas de protection offert par leurs familles“Au siège du Parti démocrate, on sait que ce sera "une bataille du PD", car "il n'y a pas de contradiction entre faire des propositions qui correspondent à notre ADN et soutenir le mandat du gouvernement Draghi, qui a prévu aussi une réforme fiscale". Et le PD s'attend à ce que le Président du Conseil tienne son engagement de la présenter d'ici juillet.»

COULISSES, Il Messaggero :  « Copasir, Salvini cède mais veut en contrepartie Rome ou Naples »   : «  Le pas de côté du léguiste Volpi à la tête de la commission parlementaire sur la sécurité de la République est une manœuvre qui permet de négocier en position de force sur les élections municipales. Et sur d’autres dossiers encore : ‘’les nominations de la RAI et des sociétés publiques, car Fratelli d’Italia veut une participation’’ explique-t-on au sein du Parti démocrate. Au-delà des soupçons, il est clair que la Ligue mise sur un rééquilibrage des candidatures pour les prochaines élections. La ligue veut tenter d’obtenir ‘’des candidatures gagnantes’’ à travers une stratégie : ‘’il faut des noms qui incarnent la société civile et qui puissent remporter la compétition’’. La Ligue veut faire entendre sa voix non seulement sur la ville de Naples (le choix se portera inévitablement sur le magistrat Maresca) mais aussi sur Rome, après le retrait de Bertolaso. Pour sa part, Giorgia Meloni peut se dire satisfaite sur le Copasir. Quant à la Capitale, elle souhaite ne pas avoir de candidature hostile. Par ailleurs, Fratelli d’Italia préfère miser son va-tout à la région  Latium avec son candidat Lollobrigida.  Pour Rome, elle est plus ouverte à la discussion et pourrait accepter d’autres candidats, tel que celui soutenu par la Ligue, le juge Matone, où encore Gasparri de Forza Italia. A Milan, le centriste M. Lupi pourrait, enfin, obtenir l’investiture du centre-droit. »

ARTICLE, La Stampa, de F. Grignetti « Lamorgese à Tunis pour augmenter les rapatriements ; Salvini dit au Premier ministre : ‘’Non à l’arrivée de milliers de personnes’’ » : « Des aides de l’UE et des accords sur les flux migratoires. Petit à petit, une sorte de ‘’plan Afrique’’ du gouvernement Draghi se dessine. En quelques jours, des membres du gouvernement italien se sont rendus ou se rendront en mission en Tunisie, en Libye, au Niger et au Mali, parfois accompagnés de leurs homologues européens. Des visites ayant le même but : pousser l’UE à intervenir hors de ses frontières, dans le but d’agir sur les arrivées clandestines de migrants sur le territoire communautaire. Mario Draghi a en effet évoqué la nécessité d’une intervention économique de l’Union européenne dans son ensemble et d’un changement de cap complet. La Ligue se coordonne de façon à faire systématiquement barrage contre la répartition sur le territoire national des personnes arrivant sur les côtes siciliennes. Salvini exige une rencontre avec le chef du gouvernement afin d’empêcher l’arrivée de ‘’dizaines de milliers de clandestins durant l’été de la relance’’. Il compte bien montrer les crocs, comme en 2019, se vantant d’avoir réduit les arrivées de 90% au prix de plusieurs procès. En parallèle, ses camarades mettent des bâtons dans les roues du ministère de l’Intérieur. Roberto Fedriga, président du Frioule-Vénétie-Julienne et de la Conférence des régions, dénonce un message ‘’très dangereux’’, le fait qu’ ‘’accueillir encourage les départs’’ et que la ‘’situation risque d’empirer’’. La visite d’hier en Tunisie a jeté les bases d’un partenariat stratégique avec l’UE, même si la ministre Lamorgese aurait préféré que toutes les mesures soient explicitées d’emblée. Mais les premiers résultats obtenus restent positifs pour la ministre de l’Intérieur : l’augmentation des vols de rapatriement de clandestins et la collaboration entre Rome et la garde côtière tunisienne. La bonne volonté manifestée par la partie tunisienne a évidemment rassuré les Européens après ce que l’on a pu observer ces derniers jours entre le Maroc et l’Espagne. Le Niger et le Mali sont quant à eux des pays qui semblent éloignés [de la Méditerranée] mais qui partagent des problématiques très proches. Le ministre de la Défense Lorenzo Guerini s’est rendu sur place pour rencontrer les militaires des missions de l’ONU et de l’UE. Il a rappelé notamment que l’aide dans la région du Sahel a aussi pour objectif la sécurité et la lutte contre le terrorisme. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

20/05/2021

Municipales en Italie : le centre-droit se présentera uni.

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Le dirigeant des élus de Frères d’Italie à la Chambre des députés Francesco Lollobrigida annonce que les partis du centre-droit la Ligue, Forza Italia et Frères d’Italie ont conclu dans de nombreuses municipalités des accords afin de se présenter unis aux élections municipales.

Allemagne : le ministre de la Famille démissionne.

AfD.jpg

Allemagne. Le ministre social-démocrate (SPD) de la Famille Franziska Giffey a démissionné de son poste, suite à des accusations de plagiat dans sa thèse de doctorat présentée en 2010 à l’université libre de Berlin.

AfD 1.jpg

"Grâce aux députés AfD, le ministre de la Famille Giffey se retire ! Allemagne. Mais normal. AfD."

"Les présidents des régions de la Ligue s’opposent à l’accueil des réfugiés."

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

La question migratoire, avec la reprise des flux venant d’Afrique du Nord et le problème de la relocalisation au niveau national et européen, est aussi citée : « Migrants, le plan européen : l’Italie ne sera pas abandonnée »  - La commissaire Johansson annonce des accords avec la Libye et la Tunisie et un pacte pour la relocalisation. Draghi demande à ce que le sommet européen se consacre aussi à cette urgence. Di Maio se rend à Tripoli pour discuter des nouvelles mesures (La Repubblica), « Migrants, l’opposition des régions du Nord » - La Lombardie et le Piémont disent non à la relocalisation de 110 réfugiés. Lamorgese demande plus de solidarité pour la Sicile (La Stampa), « Carola Rackete acquittée » - C’est l’immigration sauvage qui l’emporte, les juges enterrent l’enquête : les ONG peuvent très bien s’en prendre aux policier de la « guardia di finanza » (Il Giornale). Enfin, la politique intérieure, avec les déclarations de Sergio Mattarella écartant tout souhait de briguer un second mandat à la Présidence de la République, est aussi largement citée en Une et dans les pages intérieures. 

COMMENTAIRE, Repubblica, de Stefano Folli, « [Ce qui se cache] derrière les mots du Président » : « Le Président de la République demande que son nom ne soit pas inclus dans le manège médiatique qui, dans les mois à venir, portera le titre de "Toto Quirinale". Il s'agit du jeu politique le plus prenant et il est renouvelé tous les sept ans. Mattarella veut s'en sortir par avance, pour éviter que les journaux mesurent de manière obsessionnelle le degré de probabilité d'un second mandat, avec diverses déductions sur la propension de l'intéressé à l'accepter ou à le refuser. Cependant, il ne serait pas exact de dire que rien ne se passe autour du palais présidentiel. Au regard de la prudence et du style auxquels il nous a habitués, le chef de l'État parle plus que d'habitude. Deux discours en deux jours, quelques phrases qui se prêtent à être lues successivement dans le cadre d'une même réflexion. On sent l’irritation, car si Salvini est agité, avec un pied dans le gouvernement et un autre en dehors, on ne sait pas si Letta devrait être la colonne vertébrale de l'exécutif et ou s’il est encore plus nerveux que l'autre, soucieux qu'il est de l'envoyer dans l'opposition. Un été passé à polémiquer sur les migrants ou à se diviser sur la réforme de la justice - nécessaire mais gênante pour environ un tiers de la coalition (le M5S) - risque de compromettre l'architecture institutionnelle à laquelle Mattarella tient au plus haut point. D'où la fatigue personnelle à laquelle le président a fait référence hier, le sentiment de son âge sur ses épaules. Il est clair que si ce gouvernement, né au-delà des anciennes formules, est enterré, il n'y a pas de solution à portée de main. Il n'y a pas d'autre Draghi à l'horizon. Cela vaut également pour l'élection présidentielle de janvier. Le système ne peut pas se permettre une guerre entre factions pour imposer un candidat ou l'autre sur la base de majorités minces. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Toutes les réserves européennes sur le Plan de relance italien» : « La Commission Européenne fera attention à chaque euro dépensé et aux engrenages du Plan, non seulement avec le gouvernement Draghi mais aussi avec ceux qui viendront après, jusqu’en 2026. Il s’agira donc d’une attention constante aux détails. La Commission est maintenant très attentive. Elle a demandé des éclaircissements concernant notamment les réformes de la justice, les aides pour les entreprises, jusqu’aux pouvoirs de décision et de contrôle sur les dépenses. Le 19 février, environ 40 questions sont parvenues depuis Bruxelles. Rome a répondu par une quarantaine de ‘’oui’’. Le défi, pour Draghi et le ministre de l’Economie Franco sera de concrétiser ces ‘’oui’’ par des lois qui manquent encore à l’appel. Parmi les commentaires de Bruxelles, il n’y a pas de projets recalés. Toutefois, sur la réforme de la justice, la discussion est encore formellement ouverte. Parmi les parties en attente de validation par Bruxelles figure l’embauche des personnels auxiliaires pour la justice et l’accélération de la procédure judiciaire. En réalité, le gouvernement a déjà répondu : une partie du personnel concernera les prisons, une autre l’accélération du système judiciaire, et seuls les fonctionnaires des tribunaux se verront verser des primes pour coordonner l’entrée des nouveaux personnels au secrétariat des procès. Cela devrait être suffisant pour débloquer les choses. Il y a ensuite des observations sur l’argent pour les entreprises. Bruxelles souhaiterait savoir pourquoi l’on offre des subventions et des prêts facilités au lieu des garanties. Elle souhaiterait aussi savoir comment sera réutilisé l’argent non dépensé. A ce stade, le gouvernement répond au point par point. Ce n’est que le début d’un parcours qui se terminera (peut-être) en 2026 ».

ENTRETIEN, Repubblica, avec Ylva Johansson, commissaire européenne aux affaires intérieures, "L'Europe soutiendra l'Italie sur les migrants pendant l’été" : "Nous sommes déjà en train de parler avec les autorités libyennes et avec le gouvernement intérimaire d'Abdel Hamid Dbeibah il y a des retours positifs et des opportunités, je suis prête à m'engager pour explorer la possibilité de conclure un nouvel accord avec la Libye sans attendre les élections de décembre." C'est la première fois qu'un responsable européen parle de négociations avec le nouveau gouvernement de Tripoli pour mettre fin aux départs incontrôlés, et souvent mortels, de migrants vers Lampedusa. La Suédoise Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures, l'a fait avec Repubblica alors qu'elle était à Rome, en attendant de partir aujourd'hui, avec la ministre Luciana Lamorgese pour la Tunisie, un pays avec lequel l'Europe, poussée par la diplomatie italienne, est prête à conclure le premier grand accord mondial ("d'ici la fin de l'année") pour la gestion des migrants. Toutefois, le calendrier de ces accords n'est pas immédiat et Yohansson l’explique : "Je contacte les gouvernements de l'UE pour mettre en place un système de redistribution volontaire et temporaire afin d'aider l'Italie à affronter l'été. Il est fondamental que l'Italie reçoive la solidarité européenne. Nous avons appris que la redistribution volontaire ne suffit pas et qu'il est donc essentiel d'approuver la réforme des politiques migratoires avec des relocalisations obligatoires. Je cherche à savoir dans quelle mesure les partenaires sont disposés à s'engager. Je pense que l'Italie recevra une aide pour la redistribution, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment. Je ne sais pas encore si nous allons procéder à une deuxième déclaration comme celle de Malte ou si nous allons utiliser un mécanisme différent. Dans l'intervalle, nous nous efforçons également de bloquer les départs. Je serai avec le ministre Lamorgese en Tunisie pour un accord global qui, d'une part, permet au pays de se remettre de la forte crise économique provoquée par le Covid, d'autre part, de lui donner les moyens de lutter contre les trafiquants d'êtres humains. Il y aura des financements européens pour l'économie, les investissements et l'emploi tandis que les autorités tunisiennes s'engageront à gérer les frontières, à reprendre leurs citoyens partis en Europe (15% des migrants en Italie, ndlr) et à rapatrier les étrangers dans leur pays qui ne sont pas des réfugiés. Sur la Libye, nous avons des retours très positifs avec le gouvernement intérimaire, il y a des possibilités de bien travailler avec Tripoli. Je suis prêt à m'engager avec la Libye pour explorer les possibilités d'un nouvel accord. Cela dit, chaque pays a ses propres spécificités, on ne peut pas se contenter de copier-coller d'autres accords comme celui avec la Turquie. La Libye a également besoin d'outils et de capacités dans la gestion des migrants et il est également inacceptable de laisser les gens dans les camps dans lesquels ils sont actuellement confinés".

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Francesca Basso, « ‘’Pas de chantage’’ déclare l’UE ; Lamorgese en mission à Tunis » : « ‘’Les frontières de l’Espagne sont celles de l’Union européenne’’ a souligné dans un tweet il y a deux jours le Président du Conseil européen, employant une formule similaire à celle qu’on a souvent entendue lorsque l’urgence se situait à Lampedusa. Et elle vaut également pour l’île de Lesbos en Grèce. Ce sont en effet les trois portes de l’Europe pour les désespérés en quête d’un futur, que les pays de provenance utilisent parfois comme une arme. ‘’L’Europe ne se laissera intimider par personne et ne cédera au chantage d’aucun pays tentant d’instrumentaliser la migration’’ a donc tenu à rappeler Margaritis Schinas, vice-président de la Commission. Mais en ne s’accordant pas sur le nouveau pacte pour la migration et l’asile, les pays membres laissent au Maroc, à la Libye et à la Turquie la prérogative de la gestion du phénomène. Pour l’instant, l’accord ne progresse pas. La commissaire européenne aux Affaires internes et arrivée hier en Italie pour s’entretenir avec son homologue italienne, la ministre Luciana Lamorgese, avant de s’embarquer ensemble pour la Tunisie, deuxième pays de provenance des embarcations clandestines de migrants. Avec la pandémie, la Tunisie connait une crise économique importante et la Commission se dit prête à mettre sur la table des aides ‘’conséquentes’’. L’intervention de l’UE serait triple : le contrôle et la surveillance renforcés des frontières, des projets pour l’emploi et la formation, favoriser l’immigration légale. Hier l’ambassadeur italien auprès de l’UE a demandé à ce que la question soit traitée lors du prochain sommet européens, les 24 et 25 mai. »

PREMIER PLAN, Repubblica, « "Un accord avec la Libye" : Voici le plan de l'UE pour arrêter les débarquements [de migrants] » : « Sur la question des migrants, l'Europe tente de reprendre le dossier en main. Après la tragédie de Ceuta, à la frontière entre le Maroc et l'Espagne, et après les débarquements massifs à Lampedusa, un premier pas pourrait être franchi la semaine prochaine. Le commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage, le Hongrois Oliver Varhelyi, ainsi que le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, et le Maltais, Carmelo Abela, prévoient une mission en Libye. Dans un délai très court, peut-être dès la semaine prochaine. Dans le but de jeter les bases d'une entente totalement nouvelle avec le gouvernement unitaire d'Abdul Hamid Al Dbeibah. Un geste que beaucoup considèrent comme un saut qualitatif dans la gestion de cette urgence. Les négociations devraient  concerner surtout trois points. D’abord un véritable accord de partenariat, en partie inspiré du traité que notre pays a signé en 2008 avec le président libyen de l'époque, Mouammar Kadhafi, et qui a été progressivement oublié au fil du temps. Il prévoyait une mesure qui pourrait maintenant être rétablie : la télédétection des frontières libyennes. Deuxièmement, la sécurité de la frontière sud de la Libye. C'est de là, en effet, que passe la principale route des migrants : le Niger et le Tchad. Un paquet de ressources économiques sera mis sur la table : de l'argent pour protéger les frontières sud. Le troisième point concerne toujours les garde-côtes. La coopération reprendrait dans son intégralité. Pour rétablir le contrôle de la côte et aussi pour empêcher que cette zone ne passe sous l'influence solitaire et exclusive de la Turquie. Il est clair que les résultats de cette négociation et les effets sur le contrôle de la traite des êtres humains dépendront largement de la solidité de l'exécutif libyen. Les capitales européennes sont conscientes que le tandem Tripolitaine-Cyrénaïque avance sur un fil très fragile. Et le chemin qui mènera aux élections reste à vérifier. Ceci représente un des éléments de faiblesse du cadre dans lequel l'Italie s'insère. Contrairement à la Turquie - en ce qui concerne la route des Balkans - et au Maroc - en ce qui concerne l'avant-poste espagnol de Ceuta en Afrique du Nord - l'État libyen ne garantit pas l'efficacité des fonds à transférer. Le gouvernement italien a demandé que la question des migrants soit inscrite à l'ordre du jour du prochain Conseil européen. »

ARTICLE, La Stampa, « Les présidents des régions de la Ligue s’opposent à l’accueil des réfugiés mais Lamorgese fait pression » : « Les arrivées des migrants sont en train d’augmenter. L'immigration revient donc enflammer le débat politique. Matteo Salvini, avec le flair habituel d'un animal politique, ayant désormais encaissé une victoire sur le front des ouvertures, repart immédiatement à la charge. S'il avait auparavant le ministre Roberto Speranza dans son collimateur, il vise maintenant Luciana Lamorgese. Les porte-parole de Salvini ont fait savoir ces derniers jours : "Les territoires gouvernés par notre parti n'accepteront pas la répartition des immigrés illégaux qui est envisagée par l’Intérieur’’. C’est une position qui a été réitérée hier également par les léghistes présents au sein du Comité Schengen. Face à ce véritable boycott, même Lamorgese, qui garde souvent son sang-froid, s'est emportée : "Il n'est pas juste de tout laisser sur les épaules de la Sicile, juste parce que c’est par cette région que les migrants arrivent’’. "La redistribution est une procédure normale que nous avons fait ces derniers mois", a ajouté la ministre. Lamorgese place désormais ses espoirs dans le protocole actuellement en préparation avec la France et l'Allemagne, et qui devrait revitaliser l'accord de Malte de 2019. »

COMMENTAIRE, La Stampa, de G. Linardi « Carola Rackete a défendu l’Etat de droit » : « Après environ deux ans, l’enquête sur Carola Rackete a été classée sans suite : la capitaine du Sea-Watch 3 a fait son devoir. Il aura fallu un acte de désobéissance civile afin de respecter celui d’un droit supérieur, qui établit le principe du secours en mer. Il s’agissait ainsi d’un acte contre les interdictions - injustes -prévues par l’ancien décret signé par Salvini et qui criminalisaient l’entrée dans les eaux italiennes des ONG ayant sauvé des vies dans des eaux internationales. Du coup, la vraie violence n’était pas celle de ‘’résistance contre un navire de guerre’’ comme le demandaient les enquêteurs mais au contraire, la violence avait été faite par le biais de l’obstructionnisme de l’autorité. Le patrouilleur de la brigade des finances qui a reçu l’ordre de se mettre entre le dock du port de Lampedusa et le Sea-Watch 3 reste le symbole de l’Etat qui se dresse physiquement entre la responsabilité individuelle d’une personne, le capitaine, devant son accomplissement : assurer le débarquement des rescapés, après des semaines en mer et des mois passés en Libye dans les mains des tortionnaires face auxquels l’Europe a choisi de renoncer à sa responsabilité de les protéger. Carola, après l’avis des médecins à bord évoquant une ‘’situation insoutenable’’, avait dû prendre toute seule la décision de prendre la barre et d’entrer dans le port ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/05/2021

"Les tourments de Salvini, taraudé par Fratelli d’Italia."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg 

Italie. Revue de presse.

ARTICLE, La Repubblica, d’E. Lauria « ‘’On aurait pu faire plus’’ : les tourments de Salvini, taraudé par Fratelli d’Italia » : « La bataille sur l’horaire du couvre-feu n’a pas eu l’issue escomptée et la concurrence avec Giorgia Meloni constitue un problème grandissant. Pour passer du ‘’il faut tout ouvrir’’ à ‘’on aurait pu faire plus’’, Matteo Salvini a dû faire le grand écart alors même que les sondages ne sont pas de son côté. Le ‘’jour d’après’’ la réunion du gouvernement pour les réouvertures n’est pas de tout repos pour la Ligue qui doit dissimuler ses doutes sous une satisfaction apparente pour avoir ‘’poussé le gouvernement dans la bonne direction’’. Mais quelle est la stratégie la plus judicieuse sur le plan politique ? Le fait est que la Ligue a perdu 2 points dans les sondages depuis le début du gouvernement Draghi, passant de 23,6 à 21,7%. A l’inverse, la côte de Giorgia Meloni augmente de 2 points. Matteo Salvini continue de soutenir qu’il restera l’allié le plus fidèle du Président du Conseil, pourtant l’idée de pouvoir perdre le leadership du centre-droit l’inquiète. La sensation d’isolement se renforce avec la prise de position des berlusconiens dans le débat sur les réouvertures. L’opinion publique est partagée : d’un côté les gens n’en peuvent plus du couvre-feu, de l’autre 3 Italiens sur 4 ont encore peur d’être contaminés et apprécient la ‘’prudence raisonnée’’ de Draghi. Salvini, dans une sorte d’entre-deux, n’arrive arriver aucun de ces électorats alors que Giorgia Meloni commence à se faire à l’idée qu’elle pourrait être la prochaine candidate du centre-droit à la présidence du Conseil. Des voix de plus en plus nombreuses affirment qu’après l’élection du chef de l’Etat, le secrétaire de la Ligue ne résistera pas au sein du gouvernement. Tout reste à voir mais en attendant, Fratelli d’Italia continue de défier Salvini et affirme vouloir le convier à une manifestation de l’opposition pour les réouvertures : ‘’nous sommes sûrs qu’il acceptera…’’. »

ARTICLE, Corriere della Sera, d’A. Arachi « Homophobie, querelle sur les différents textes ; la Ligue exige plus de 100 auditions » : « Il y a désormais deux textes de loi sur l’homophobie à discuter suite à l’ajout par le centre-droit d’un texte au projet de ‘’loi Zan’’, donnant lieu à l’énième fracture hier en commission Justice au Sénat. Le centre-gauche reproche au centre-droit d’avoir forcé les règles institutionnelles en faisant en sorte que soit ajouté ce nouveau texte à la discussion, alors que le projet de ‘’loi Zan’’ avait déjà été approuvé par la Commission. D’autant plus que pour le centre-gauche, le nouveau texte va à l’encontre de l’esprit du projet de loi. Le débat s’est donc davantage cristallisé sur la conformité avec la procédure institutionnelle que sur le contenu du projet de loi. Le centre-droit annonce vouloir vérifier la légitimité du refus d’ajouter le nouveau texte. Entre temps, la Ligue a présenté des demandes pour une centaine d’auditons. Le chanteur Fedez a, quant à lui, demandé à être entendu par la commission de vigilance sur la Rai suite au contentieux du 1er mai. »

PROPOS, Il Foglio, de Roberto Cingolani, ministre de la transition écologique : « Sans les réformes, on échouera » : « ‘’Tout le monde semble apprécier la transition écologique. Mais la vérité, c’est que ce processus peut aussi être traumatisant, il peut obliger quelqu'un à renoncer à quelque chose, et il peut pousser certaines entreprises à devoir accepter que le mot immobilisme ne coïncide plus avec celui d'environnementalisme. L'environnementalisme, c'est la croissance, la création d'emplois, le progrès, pas la décroissance’’. Interrogé sur le fait que Salvini affirme que certaines réformes ne seront jamais faite par ce gouvernement, il répond : ‘’Le PNRR est un contrat avec une entité qui nous finance, l’Europe. Et si vous voulez l'argent que nous avons demandé, il n'y a pas d'autre solution que de faire toutes les réformes que nous avons promises de faire. Après cela, je ne sais pas ce qui se passe dans les partis, mais je sais ce qui se passe en Conseil des ministres. Et là, je peux dire sans aucun doute que parmi les ministres qui font partie du Conseil, il y a une conscience pleine, totale et claire que le PNRR est comme une bicyclette : si on arrête de pédaler, le pays s'arrête et l'argent s'en va. Et ceux qui ne veulent pas faire de réformes, c'est comme si on enlevait du terrain sous nos pieds et sous nos roues. Et quand vous prenez de la vitesse, c’est particulièrement dangereux’’. Quant aux réacteurs nucléaires de nouvelle génération, le ministre Cingolani nous explique que ‘’la France, ainsi que neuf pays d'Europe de l'Est, ont soumis une demande à la Commission européenne pour voir si ces microréacteurs peuvent être reconnus comme des sources d'énergie verte. Si la Commission européenne considère qu'il s'agit d'une source d'énergie propre, il serait de notre devoir d'avoir une discussion et d'envisager une mini-énergie nucléaire. Sans préjugés idéologiques’’».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/05/2021

Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet demande un débat à la Chambre sur La grande réinitialisation.

FvD.png

Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet demande un débat à la Chambre des députés sur La grande réinitialisation (The Great Reset).

" L’avancée irrémédiable de Meloni qui devance le PD et talonne la Ligue."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

L'assouplissement des restrictions hier en Conseil des ministres fait les gros titres des médias italiens. Le gouvernement a décidé de mettre en place des réouvertures graduelles pour les activités de restauration, les salles de sport et sur le couvre-feu. La presse souligne également la nouvelle stratégie de Mario Draghi consistant à faire les annonces avant même la réunion du Conseil des ministres, ce qui a permis de recueillir l'unanimité lors de celle-ci. « Restaurants et sport, l'Italie rouvre » - Le couvre-feu, fixé à 23 heures, sera supprimé le 21 juin. Il sera possible de dîner à l'intérieur des restaurants à compter du 1er juin (Corriere della Sera), «L'Italie rouvre d'ici deux semaines » - Draghi choisit la méthode des réouvertures graduelles mais elles sont toujours trop lentes selon la Ligue. Le « pass vert » sera bientôt prolongé (La Repubblica), « Draghi, un autre pas vers la normalité » - Le gouvernement accélère sur les restaurants, les piscines et les salles de sport. Le 21 juin, le couvre-feu sera complètement supprimé (La Stampa), « L'Italie va vers la normalité » - Le gouvernement adopte à l'unanimité les mesures de Draghi. Les contagions et les décès baissent. 6 régions passent en zone blanche (Il Messaggero), « L'Italie rouvre par étapes » - Mais cela n'est pas encore suffisant pour Salvini (Il Fatto Quotidiano), « La disparition prochaine du couvre-feu» - Voici les nouvelles réouvertures (Il Giornale).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni “Bars, salles de sport, mariages, le décret qui marque la réouverture du pays” : “Au Palais Chigi, on se félicite de la médiation menée par Mario Draghi qui a su renouer avec la Ligue après la rupture lors du précédent décret et mettre sur pied le nouveau, le tout en moins de 24h. Le couvre-feu est déplacé à 23 heures à partir de demain, puis à minuit à partir du 7 juin, avant d’être supprimé complètement après le 21 juin. Il sera possible dès ce week-end de retourner dans les centres commerciaux et à partir du 15 juin les fêtes, banquets et cérémonies tels que les mariages seront à nouveau permis pour les invités munis du pass sanitaire. A partir du 1er juin, les salles internes des bars et restaurants seront accessibles, y compris le soir. C’est sûr, ce n’est pas exactement la feuille de route qu’attendait Salvini et pourtant la Ligue a approuvé la ligne de Draghi. Lorsque le Président du Conseil est arrivé à la réunion de la task-force pour la gestion de l’épidémie, il avait déjà l’accord en poche, notamment grâce aux négociations menées par son équipe auprès des ministres. Il a su mettre d’accord tout le monde avec son calendrier, même Speranza qui se dit soulagé. Seul Giorgetti a regretté un excès de prudence du chef du gouvernement, notamment sur le couvre-feu qui aurait pu être levé plus rapidement selon lui. La discussion est encore ouverte au sujet du pass sanitaire qui pourrait être rendu nécessaire afin de prendre part aux activités les plus à risque. Il pourrait en outre inciter les plus jeunes à se faire vacciner, pour retourner danser par exemple. Les discothèques resteront en effet fermées tant que les jeunes n’auront pas le pass, ‘’autrement ce serait du suicide’’ dit le gouvernement qui craint particulièrement cette étape. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giancarlo Giorgetti, ministre du Développement économique (Ligue), « C’est la bonne direction ; Nous voulions plus mais nous nous sommes retrouvés seuls à soutenir cette position » : « ‘’Les données sont rassurantes et le décret fait passer le message d’une réouverture imminente ; de ce point de vue, c’est une bonne nouvelle. Mais nous avions aussi soulevé d’autres questions, notamment sur l’horaire du couvre-feu, et sincèrement je m’attendais à davantage de soutien de Forza Italia sur ces points. Nous sommes toutefois parvenus à obtenir la levée complète et immédiate du couvre-feu dans les régions en zone blanche.  Nous allons demander des dérogations spéciales pour la Coupe d’Italie et l’inauguration de la saison de l’opéra aux Arènes de Vérone. Avec le nouveau décret, des signaux positifs ont été envoyés à de nombreux secteurs touchés par la crise, mais pas pour les discothèques. En tant que ministre du Développement économique j’ai demandé au ministre des Finances Daniele Franco de travailler ensemble à des indemnités spécifiques. Mon rôle est de défendre ces catégories, Roberto Speranza lui, avec son inquiétude, joue son rôle ministre de la Santé ; il est juste que chacun fasse entendre sa voix en Conseil des ministres, sans pour autant tomber dans la peur perpétuelle. Nous aurions voulu que le gouvernement soit moins sur la réserve et aille un peu plus loin, mais somme toute la machine va dans le bon sens’’. » 

ENTRETIEN, Libero, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « C’est un début mais il faut plus de courage » : « ’’Depuis que j’ai décidé d’entrer dans ce gouvernement, j’ai adopté l’approche du pêcheur, c’est-à-dire de me doter d’un maximum de patience et de choisir la politique des petits pas. Aujourd’hui, par exemple, je savoure les messages et les appels des nombreuses catégories de professionnels qui, grâce à la Ligue, pourront voir redémarrer leur activité d’ici quelques semaines. Je pense aux centres commerciaux : avec le PD et le M5S, ils auraient été oubliés meme dans ce décret. Au contraire, ils pourront rouvrir et faire revenir au travail plus de 300 000 personnes. Nous avons réintroduit les zones blanches et d’ici une semaine un tiers de l’Italie sera libérée de ces restrictions pénibles. Si cela dépendait du ministre Speranza, les réouvertures n’auraient pas vu le jour avant juin ou juillet. Concernant les piscines et les discothèques, il n’y a pas de raisons scientifiques pouvant justifier ce choix d’attendre encore des semaines. La Ligue ne lâche pas et nous nous emploierons dans les prochains jours à demander plus de courage dans les choix et obtenir d’avancer les réouvertures. J’ai parlé avec le ministre Giorgetti et nous nous sommes accordés pour que ceux qui ne pourront pas rouvrir avec ce décret obtiennent des dédommagements adéquats. Je n’ai pas peur d’avancer les réouvertures car nous aurons, d’ici la fin de l’été, la plupart du pays vacciné. Les chiffres de ces jours nous le disent, malgré les prévisions catastrophiques des experts après les rassemblements des supporteurs dans les rues, trois semaines après les contagions avaient baissé. D’ici peu, la réforme de la justice, de l’administration et celle de la fiscalité arriveront au Parlement. Nous ne les laisserons pas entre les mains de l’extrême gauche constituée par le PD et le M5S. Nous serons présents pour jouer les gardiens de la démocratie. Vous vous imaginez leur réforme ? Les Italiens verraient arriver un tas d'impôts et de taxes. Sur la justice, nous sommes d’accord avec les propositions de la ministre Cartabia pour écourter les délais des procès. Nous continuerons aussi la campagne de signatures avec les radicaux pour un référendum sur la réforme de la justice, qui n'est pas une initiative contre le gouvernement mais, au contraire, une aide. Pour les élections municipales, il faut que le centre droit puisse identifier ses candidats d’ici la fin du mois de mai. J’ai tout essayé pour trouver des candidats communs mais j’ai entendu trop de refus. Il est encore possible de gagner à Milan comme à Rome, Turin ou Naples. Il suffit d’y croire’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, par Stefano Folli, « Le Quirinal, variable d’ajustement pour les partis faibles » : « La réouverture progressive mais maintenant décisive de l'Italie post-Covid marque un succès significatif du gouvernement Draghi. Le "risque calculé" s'est avéré être un pari gagnant, ce qui ne signifie pas qu'il y ait un accord général sur le calendrier proposé par le Premier ministre. Cela signifie toutefois qu'il n'a jamais perdu le fil de l'écheveau, guidant sa majorité rebelle vers une issue sans doute positive pour un pays épuisé par des mois de sacrifices. Bien sûr, il n'est pas illusoire de penser que ce passage, neutre en soi et pourtant plein de sous-entendus politiques, servira à ramener la sérénité dans la coalition droite-gauche. Les querelles entre les partis vont se poursuivre dans les mois à venir. Ce n'est pas une question à sous-estimer, car elle révèle une impatience mutuelle entre la Ligue et le PD capable de perturber le parcours de Draghi lors du semestre blanc, à partir d'août. En arrière-plan, il y a un élément qui n'est pas encore pris en compte par les forces politiques, occupées à se courir après sur des aspects souvent marginaux : c'est le retour lent et pas encore perçu de l'inflation. Aujourd'hui, personne ne se soucie de cette question, demain elle pourrait devenir cruciale dans une Italie dont le niveau d'endettement est très élevé. Lorsque nous nous chamaillons sur des scénarios d'avenir, il serait intéressant que quelqu'un explique comment il compte faire face à cette perspective, avec quel cadre politique. Pour le moment, la nation semi-unifiée, avec toutes ses limites, semble être la seule formule capable d'assurer la stabilité. C'est un équilibre, certes précaire, qui tourne nécessairement autour de Mario Draghi et qui permet d'envisager avec réalisme les inconnues économiques des prochaines années. Il est difficile de dire combien de temps cela va durer. De plus, l'avenir est écrit dans le sable : l'intersection avec le vote municipal de l'automne et surtout avec l'élection du chef de l'État en janvier autorise diverses questions sans réponse. Le système de partis est faible et malmené, à tel point qu'il a dû déléguer la plupart de ses prérogatives à Draghi. Par le passé, ce système a su se montrer suffisamment fort pour gérer l'élection présidentielle - toujours le moment politique le plus délicat -, réussissant peut-être à renouer in extremis les fils déchirés. Or, les coups échangés par Salvini et Letta ne sont pas de bon augure pour janvier. Tous deux tendent à radicaliser le débat, sans que cette stratégie ne produise un changement dans l'opinion publique. Il est vrai que la Ligue a perdu des points et que Fratelli d’Italia en a gagné, mais en substance le débat public est pauvre. Le Parlement apparaît vide, affecté par la coupe des députés et des sénateurs, sans rôle et voué à la simple survie. Un retour aux urnes serait logique, mais l'urgence sanitaire le déconseille. Le président sera donc élu sans avoir identifié un "faiseur d’élection" ou du moins un bloc de forces capable de guider les Chambres réunies. Proposer Draghi, comme le fait Salvini, relève plus d'un jeu tactique sans scrupules que d'une solution. Augmenter le niveau de controverse au sein de la majorité, comme le réplique Letta, sert à irriter Mattarella et le premier ministre lui-même, mais ne résout pas le problème. La seule solution serait d'appliquer la méthode de l'unité nationale - celle-là même sur laquelle repose l'exécutif - et de choisir ensemble un nom avant que la corrida parlementaire ne commence. Cependant, nous en sommes loin ».

ARTICLE/SONDAGE, La Stampa, « L’avancée irrémédiable de Meloni qui devance le PD et talonne la Ligue » : « L’avancée de Giorgia Meloni continue, du moins selon les sondages. Le plus récent est celui de Swg pour Tg La7 : Fratelli d'Italia dépasse le Parti Démocrate et se trouve juste derrière la Ligue. C'est un transfert de voix qui semble imparable au sein du centre-droit, au détriment de Matteo Salvini qui se trouve dans la position inconfortable en raison de son soutien au gouvernement Draghi. Le ‘’Carroccio’’ (la ligue) reste le premier parti avec 21% des intentions de vote mais perd 0,3 points, tandis que le FdI en gagne 0,4, passant ainsi à 19,5%, et dépassant le PD qui passe de 19,5% à 19,2%. La stratégie de Letta ne semble pas trop relancer les démocrates, tandis que la présence de Meloni dans l'opposition la récompense et la lance dans une perspective pouvant être embarrassante pour l'équilibre du futur centre-droit. En effet, la coalition conservatrice est destinée à se rassembler à l'automne pour le rendez-vous des élections municipales et surtout en vue des élections législatives. L’avancée du parti de Giorgia Meloni est embarrassante pour les membres de cette coalition qui avaient établi une règle bien précise : celui qui a une voix de plus par rapport aux autres a le droit de proposer le candidat à la Présidence du Conseil de toute la coalition. C’est une règle que Salvini avait créée au lendemain de son succès aux élections européennes de 2019 et qui avait été suivie depuis. Or, maintenant, si la tendance devait continuer ainsi, d’ici quelques mois Fratelli d’Italia pourrait devancer la Ligue et Meloni pourrait ainsi revendiquer sa candidature pour le Palais Chigi.»

ARTICLE, La Repubblica, « La droite essaie encore : un texte anti-Zan pour saborder la loi [contre l’homophobie] » : « La discussion sur la loi Zan (contre l’homophobie) est débattue actuellement au Sénat. Il y a deux semaines, les M5S et le PD avaient remporté une victoire au sein de la commission « justice » du Sénat, en s'assurant que la discussion reprenne bien à partir du texte déjà approuvé à la chambre, et portant le nom du député démocrate et militant LGBT, Alessandro Zan. Mais aujourd'hui, une proposition nouvelle a été déposée, émanant de la Forzista Licia Ronzulli, du leader de la Ligue Matteo Salvini et des centristes Paola Binetti et Gaetano Quagliariello. Une sorte de projet de loi "anti-Zan", en trois articles, qui durcit les peines pour les discriminations "fondées sur l'ethnie, les convictions religieuses, la nationalité, le sexe, l'orientation sexuelle, l'âge et le handicap". Cependant, il supprime le terme de "genre", fait référence à l'article 61 du code pénal (ignorant la loi Mancino), et étend le champ d'action à l'âge. Le projet de loi Zan risque donc de se retrouver dans une impasse. La droite demande que les deux propositions soient combinées, pour faire disparaitre le projet de loi Zan. "On pourrait peut-être en faire un seul texte", argumente Ronzulli. "Certes, conformément au règlement du Sénat, c’est possible", affirme la léghiste Simone Pillon. A ceux qui font remarquer que même les électeurs de la Ligue sont largement (60%, selon les sondages) favorables à la loi Zan, Pillon répond vertement : « Ce sont des conneries". Dans un post sur Facebook, Salvini a réitéré : "Oui à une loi qui introduit des sanctions plus sévères pour la discrimination comme celle présentée par la Ligue et le centre-droit... mais non à une loi qui introduit un bâillon et la prison pour les idées". Même les plus sceptiques parmi les démocrates sont convaincus qu'il n'y a pas de temps à perdre pour assurer la protection de ceux qui, en raison de leur orientation sexuelle, sont victimes de menaces et d'agressions. Les cas d'homophobie ont augmenté. La loi est attendue depuis plus de 20 ans. Le secrétaire du Parti démocrate, Enrico Letta, à l'occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie hier, a déclaré dans un tweet : " Nous célébrons cette journée avec un engagement concret pour les droits en approuvant immédiatement le projet de loi Zan au Sénat“. Mais la balle est dans le camp du président de la commission, Andrea Ostellari, qui s'autoproclame rapporteur et se fixe pour objectif de fusionner les deux projets de loi. Dans le cadre de la discussion, pas moins de 200 demandes d'audition d'associations et d'experts ont été présentée, dont 9 par le PD et 70 par la Ligue, sans compter les amendements : le front léguiste a menacé d’en déposer des millions. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : Italie, Giorgia Meloni concurrence désormais Matteo Salvini.

Breizh-info.png

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Giorgia Meloni concurrence désormais Matteo Salvini :

https://www.breizh-info.com/2021/05/18/164455/italie-gior...

17/05/2021

Italie : les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d'Italie, donnés en première et deuxième position.

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d'Italie, donnés en première et deuxième position.

Italie.jpg

Ligue : patriotes

Frères d'Italie : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

"Rendre l'Allemagne sûre !"

AfD.jpg

Allemagne.

AfD 1.png

"Rendre l'Allemagne sûre ! Allemagne. Mais normal. AfD."

"Salvini isolé à droite. Forza Italia l'abandonne. Meloni : je peux prendre le poste de premier ministre."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

ARTICLE, La Repubblica, « Salvini isolé à droite. Forza Italia l'abandonne. Meloni : je peux prendre le poste de premier ministre » : « Ces prochaines semaines, ce ne sera pas lui, jure Salvini, qui mettra Draghi en difficulté. Mais ses doutes, qu’il a confiés [samedi, ndlr] à la Repubblica sur la capacité de cette majorité à lancer des réformes ont fait resurgir de vieilles ombres, d'anciennes peurs. Et déclenché les protestations du PD et des M5 mais ont aussi fragilisé Salvini au sein du centre-droit. D'un côté, ses compagnons de route gouvernementaux, ceux de Forza Italia, qui ne le soutiennent que formellement en disant que ce sont les autres, les jaunes et les rouges, qui déstabilisent. Mais ils sont aussi les premiers à souligner que des réformes doivent être faites. C'est ce qu'affirme le coordinateur Antonio Tajani, en rappelant le besoin de réformer la bureaucratie. C'est ce que répète le chef du groupe bleu de la Chambre, Roberto Occhiuto, en ajoutant les lois sur la justice et les impôts, celles sur la réalisation desquelles Salvini a plus de doutes. Au sein de Forza Italia, nombreux sont ceux qui pensent que le secrétaire de la Ligue a pour objectif le vote anticipé en mars, et pour cette raison, milite pour envoyer Draghi au Quirinal. Cette hypothèse ne plaît pas aux nombreux parlementaires qui craignent de ne pas être réélus. Les autres alliés du centre droit, chez Fratelli d'Italia, n'ont pas réclamé des "élections toute de suite" depuis un certain temps, et ce n'est pas un hasard. Giorgia Meloni sait qu'attendre 2023 signifierait profiter à nouveau de sa position solitaire dans l'opposition et faire ce dépassement contre la Ligue qui la conduirait à être la première candidate de la coalition. Une éventualité que la présidente de FdI ne cache même plus : "Je me prépare à gouverner la nation. Je suis prête - a dit Meloni hier - à faire ce que les Italiens me demandent de faire en prenant la mesure de la responsabilité. Que ferais-je en politique si je n'étais pas prêt à relever les défis ?" En bref, l'ancienne ministre, âgée de 44 ans, se propose ouvertement - c'est une nouveauté - comme la première femme Premier ministre de l'histoire italienne. Une phrase qui a un destinataire précis : Salvini lui-même. Cependant, Giorgia Meloni n'est pas pressée, elle observe les sondages "qui augmentent, qui augmentent, qui augmentent" et sait qu'éloigner la date des élections, jusqu'à l'échéance naturelle, pourrait l'aider. Autre non-coïncidence, Draghi au Quirinal n’est pas une hypothèse qu’elle rejette : "Moi, contrairement à Salvini, je n'ai pas encore décidé.“ En bref, le secrétaire de la Ligue risque de rester isolé dans sa ligne. Et on ressent le silence de ses collègues de parti, à commencer par les grands, qui n'ont pas commenté sa sortie sur les réformes "compliquées". Aussi parce que la tactique de Salvini pour aller aux urnes s'arrête devant une inconnue : la volonté de Draghi de se présenter au Quirinal. Que fera le dirigeant de la Ligue s'il n’y ava pas ? "Ah je ne pense vraiment pas qu'on laisserait le gouvernement à une majorité Ursula, comme l'espère le PD : les Italiens ne méritent pas qu'on leur impose une énième formule politique sans vote", estime le léghiste Claudio Borghi. Dernière question : si Draghi devait rester au Palazzo Chigi, Salvini aurait-il un autre nom pour le Quirinal ? Derrière cette question se cache la crainte de beaucoup, parmi les dirigeants et les sherpas de la coalition : que le centre-droit se divise et rate l'occasion d'être décisif, pour la première fois, dans l'élection du chef de l'État. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Mara Carfagna, ministre pour le Sud et la Cohésion sociale (Forza Italia), « Finissons-en avec les étiquettes politiques, personne n’aura le courage de faire tomber ce gouvernement » : « Concernant l’opposition sur la question des réformes au sein de la majorité [la Ligue veut qu’elles soient menées par le prochain gouvernement alors que le Parti démocrate veut engager le processus dès maintenant], sans réformes le plan de Relance ne pourrait tout simplement pas exister, sans réformes nous n’aurons ni fonds européens, ni nouvelles infrastructures, ni relance, ni création d’emplois. Ce gouvernement a été mis sur pied précisément dans ce but. Pour Forza Italia, le fisc et la justice sont les domaines de priorité, de même que la simplification de toutes les procédures publiques. Il y a un autre point dans le Plan de relance très important à mes yeux : celui de la définition des ‘Niveaux essentiels de prestation’ qui permettront de combler le fossé qui persiste au sein du territoire, en particulier entre le Nord et le Sud de la Péninsule. Tous nos concitoyens doivent avoir accès aux mêmes services minimums, en partant de l’eau potable, des égouts et des routes. Par ailleurs, je pense que nous avons effectivement besoin d’une loi contre l’homophobie et la transphobie mais ces lois ne peuvent pas être récupérées comme des étendards par les partis. Malgré tous les conflits, personne n’aura le courage de faire tomber Draghi en ce moment. Forza Italia, en tant que libéraux, nous représentons le barycentre de cette coalition. Sergio Mattarella grâce à sa sagesse a su être le Président de tous les Italiens malgré les diverses crises, je pense donc à la difficulté que nous aurons à trouver un successeur à la hauteur. Concernant la pandémie, nous voyons que la stratégie du ‘’risque calculé’’ et de la prudence a payé et le gouvernement est prêt à maintenir cet effort pour une sortie progressive de la crise. Il doit maintenant faire en sorte que personne n’ait à renoncer à la deuxième injection parce qu’elle aurait lieu sur le lieu de vacances en optimisant la vaccination et les rappels dans les zones les plus touristiques. “

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Protéger les gens, les animaux, les paysages."

AfD.jpg

Allemagne.

AfD 1.png

"Protéger les gens, les animaux, les paysages. Allemagne. Mais normal. AfD."

16/05/2021

Législative partielle à Airdrie and Shotts.

UKIP.jpg

Reform UK.png

Royaume-Uni. Lors d’une législative partielle à Airdrie and Shotts (en Écosse) pour le Parlement du Royaume-Uni, l’UKIP obtient 0,2% et le Reform UK 0,2 %.

(https://www.bbc.com/news/uk-scotland-scotland-politics-57...)

"Une voix pour l'AfD est une voix pour la liberté d'expression."

AfD.jpg

Allemagne.

AfD 1.jpg

"Une voix pour l'AfD est une voix pour la liberté d'expression. Joana Cotar, deputé. Allemagne. Mais normal. AfD."

15:33 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

15/05/2021

"Jour de la famille. Père, mère & enfant."

AfD.jpg

Allemagne.

AfD 1.png

"Jour de la famille. Père, mère & enfant. Allemagne. Mais normal. AfD."

14/05/2021

Le dirigeant de l’Office de Thuringe de protection de la Constitution retire sa candidature.

AfD.jpg 

Allemagne. Thuringe. Le dirigeant de l’Office de Thuringe de protection de la Constitution retire sa candidature pour les élections législatives sur les listes sociales-démocrates (SPD) en prétendant vouloir se concentrer pleinement sur sa tâche de dirigeant de l’Office de Thuringe de protection de la Constitution.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/05/12/l-a...)

"Migrants, l’attaque de Meloni et de la Ligue."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Le nouveau plan de vaccination, prévoyant notamment une administration sans limite d’âge à partir du mois de juin et les mesures économiques du gouvernement contre les effets de la pandémie: « Vaccins sans limite d’âge » - En juin le gouvernement donnera son feu vert, succès en région, les créneaux de rendez-vous pour les plus de 40 ans sont pris d’assaut. Les contagions ont baissé de 95% : AstraZeneca revient en grâce (La Repubblica), « Le Latium et la Lombardie demandent à recevoir les vaccins refusés au Sud » - Figliuolo annonce la redistribution des sérums. Retraites, départs anticipés 5 ans plus tôt, le tournant pour les entreprises moyennes » (Il Messaggero), « Plan de Relance, voici les 48 réformes » (Sole 24 Ore). 

Enfin, la question migratoire est en une du quotidien La Stampa, avec les tensions à Lampedusa et le débat politique autour des ONG : « Migrants, l’attaque de Meloni et de la Ligue » - Un autre bateau fait naufrage avec 17 personnes à bord. Colère à Lampedusa sur les navires de quarantaine. Meloni attaque le ministre des infrastructures Giovannini : « qu’il pense plutôt aux navettes pour les travailleurs ». La Ligue attaque les ONG (La Stampa).

ARTICLE, La Repubblica, de G. Vitale, « Letta et la contrattaque sur les alliances et la réforme de la justice, un double défi pour le Pd et les 5 Etoiles » : « Enrico Letta n’a pas l’intention de se laisser faire, ni face au front interne à son parti - qui se divise sur la question des alliances et de la loi électorale, ce qui avait amené au départ de son prédécesseur -, ni face aux 5 Etoiles, qui ont tiré la corde jusqu’à la rompre dans les négociations en vue des municipales. L’ambiance a changé : ‘’Les discussions, y compris sur les sujets les plus épineux, doivent être menées à visage découvert’’. Le secrétaire du PD a ainsi convoqué sans préavis la Direction nationale pour la première fois depuis son arrivée. Il entend être clair sur le fait que s’en prendre au quartier général porte préjudice à l’ensemble du parti et le décrédibilise ; et qu’une entente avec le M5S est indispensable pour pouvoir rivaliser avec le centre-droit. Ensuite, dans l’après-midi, il présentera la position du Pd sur la réforme de la Justice, parfois éloignées de celles du M5S. La question de la prescription fait notamment débat. La priorité est pour lui d’abréger les procédures en misant sur la numérisation et la simplification. Il insiste sur le fait que ‘’ces questions nécessitent une réponse rapide, si nous ne voulons pas bloquer le plan de Relance’’. Mais le secrétaire se montre ferme. Mais il y a une troisième bataille, presque sans espoir mais nécessaire, celle pour le retour de Carlo Calenda leader d’Azione, dans la coalition. Sa participation est en effet nécessaire pour assurer l’arrivée au second tour de l’ancien ministre Roberto Gualtieri dans la course pour la mairie de Rome. Mais dans les différentes villes, les deux forces politiques risquent de présenter deux candidats différents presque partout, ce à quoi certains cadres du Parti démocrate (PD) résistent.

(Traduction : ambassade de France à Rome)