19/05/2021
"Les tourments de Salvini, taraudé par Fratelli d’Italia."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, d’E. Lauria « ‘’On aurait pu faire plus’’ : les tourments de Salvini, taraudé par Fratelli d’Italia » : « La bataille sur l’horaire du couvre-feu n’a pas eu l’issue escomptée et la concurrence avec Giorgia Meloni constitue un problème grandissant. Pour passer du ‘’il faut tout ouvrir’’ à ‘’on aurait pu faire plus’’, Matteo Salvini a dû faire le grand écart alors même que les sondages ne sont pas de son côté. Le ‘’jour d’après’’ la réunion du gouvernement pour les réouvertures n’est pas de tout repos pour la Ligue qui doit dissimuler ses doutes sous une satisfaction apparente pour avoir ‘’poussé le gouvernement dans la bonne direction’’. Mais quelle est la stratégie la plus judicieuse sur le plan politique ? Le fait est que la Ligue a perdu 2 points dans les sondages depuis le début du gouvernement Draghi, passant de 23,6 à 21,7%. A l’inverse, la côte de Giorgia Meloni augmente de 2 points. Matteo Salvini continue de soutenir qu’il restera l’allié le plus fidèle du Président du Conseil, pourtant l’idée de pouvoir perdre le leadership du centre-droit l’inquiète. La sensation d’isolement se renforce avec la prise de position des berlusconiens dans le débat sur les réouvertures. L’opinion publique est partagée : d’un côté les gens n’en peuvent plus du couvre-feu, de l’autre 3 Italiens sur 4 ont encore peur d’être contaminés et apprécient la ‘’prudence raisonnée’’ de Draghi. Salvini, dans une sorte d’entre-deux, n’arrive arriver aucun de ces électorats alors que Giorgia Meloni commence à se faire à l’idée qu’elle pourrait être la prochaine candidate du centre-droit à la présidence du Conseil. Des voix de plus en plus nombreuses affirment qu’après l’élection du chef de l’Etat, le secrétaire de la Ligue ne résistera pas au sein du gouvernement. Tout reste à voir mais en attendant, Fratelli d’Italia continue de défier Salvini et affirme vouloir le convier à une manifestation de l’opposition pour les réouvertures : ‘’nous sommes sûrs qu’il acceptera…’’. »
ARTICLE, Corriere della Sera, d’A. Arachi « Homophobie, querelle sur les différents textes ; la Ligue exige plus de 100 auditions » : « Il y a désormais deux textes de loi sur l’homophobie à discuter suite à l’ajout par le centre-droit d’un texte au projet de ‘’loi Zan’’, donnant lieu à l’énième fracture hier en commission Justice au Sénat. Le centre-gauche reproche au centre-droit d’avoir forcé les règles institutionnelles en faisant en sorte que soit ajouté ce nouveau texte à la discussion, alors que le projet de ‘’loi Zan’’ avait déjà été approuvé par la Commission. D’autant plus que pour le centre-gauche, le nouveau texte va à l’encontre de l’esprit du projet de loi. Le débat s’est donc davantage cristallisé sur la conformité avec la procédure institutionnelle que sur le contenu du projet de loi. Le centre-droit annonce vouloir vérifier la légitimité du refus d’ajouter le nouveau texte. Entre temps, la Ligue a présenté des demandes pour une centaine d’auditons. Le chanteur Fedez a, quant à lui, demandé à être entendu par la commission de vigilance sur la Rai suite au contentieux du 1er mai. »
PROPOS, Il Foglio, de Roberto Cingolani, ministre de la transition écologique : « Sans les réformes, on échouera » : « ‘’Tout le monde semble apprécier la transition écologique. Mais la vérité, c’est que ce processus peut aussi être traumatisant, il peut obliger quelqu'un à renoncer à quelque chose, et il peut pousser certaines entreprises à devoir accepter que le mot immobilisme ne coïncide plus avec celui d'environnementalisme. L'environnementalisme, c'est la croissance, la création d'emplois, le progrès, pas la décroissance’’. Interrogé sur le fait que Salvini affirme que certaines réformes ne seront jamais faite par ce gouvernement, il répond : ‘’Le PNRR est un contrat avec une entité qui nous finance, l’Europe. Et si vous voulez l'argent que nous avons demandé, il n'y a pas d'autre solution que de faire toutes les réformes que nous avons promises de faire. Après cela, je ne sais pas ce qui se passe dans les partis, mais je sais ce qui se passe en Conseil des ministres. Et là, je peux dire sans aucun doute que parmi les ministres qui font partie du Conseil, il y a une conscience pleine, totale et claire que le PNRR est comme une bicyclette : si on arrête de pédaler, le pays s'arrête et l'argent s'en va. Et ceux qui ne veulent pas faire de réformes, c'est comme si on enlevait du terrain sous nos pieds et sous nos roues. Et quand vous prenez de la vitesse, c’est particulièrement dangereux’’. Quant aux réacteurs nucléaires de nouvelle génération, le ministre Cingolani nous explique que ‘’la France, ainsi que neuf pays d'Europe de l'Est, ont soumis une demande à la Commission européenne pour voir si ces microréacteurs peuvent être reconnus comme des sources d'énergie verte. Si la Commission européenne considère qu'il s'agit d'une source d'énergie propre, il serait de notre devoir d'avoir une discussion et d'envisager une mini-énergie nucléaire. Sans préjugés idéologiques’’».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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