31/07/2024
Le parti de gauche anti-immigration BSW de Sarah Wagenknecht marque des points avant tout parmi les électeurs d'origine turque.
Allemagne. Le parti de gauche anti-immigration BSW de Sarah Wagenknecht marque des points avant tout parmi les électeurs d'origine turque. Le parti est surreprésenté parmi les électeurs issus de l'immigration. Les sociaux-démocrates sont les plus inquiets face à la montée du BSW.
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"Meloni attaque La Repubblica."
Italie. Revue de presse.
Les frappes israéliennes qui ont tué, hier à Beyrouth, un commandant du Hezbollah et, ce matin à Téhéran, le chef politique du Hamas, font les unes des journaux télévisés, radios et sites Internet d’information. Les quotidiens titrent sur : « Un coup porté au cœur du Hezbollah » (Corriere della Sera), « La furie d’Israël » (La Stampa), « Les bombes d’Israël sur Beyrouth » (Messaggero, Sole 24 Ore), « Frappe ciblée à Beyrouth » (Avvenire). Le débat autour de la liberté de la presse, après le rapport de la Commission Européenne sur l’Etat de droit en Italie, est aussi cité : « Meloni attaque La Repubblica » (Repubblica), « L’édit chinois de Meloni sur la presse » (Domani).
ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Depuis la Chine, Meloni se dit « préoccupée par la frontière ». La Farnesina ouvre un canal avec la Syrie et l’Iran » : « Il faut l’aide de chacun, « également celle de la Chine ». Quand Israël attaque le sud de Beyrouth à la chasse des commandants du Hezbollah, Giorgia Meloni est à Shangaï. Aux premières heures du jour, Meloni exprimait ses craintes sur cette crise et sur le risque d’une escalade régionale. La stratégie de la Farnesina est articulée. D’une part, on cherche à empêcher l’ouverture d’un nouveau front en faisant pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu, d’autre part on cherche à parler avec tous les interlocuteurs de la région. La décision du ministère de rouvrir, à la différence des alliés occidentaux, l’ambassade italienne à Damas après une longue période peut être lue dans ce sens. Retrouver un rapport formel avec la Syrie est considéré comme important, non seulement pour l’influence du régime d’al-Assad sur le Hezbollah, mais aussi pour la quantité de réfugiés syriens au Liban. L’autre acteur fondamental est l’Iran. Là aussi, la Farnesina a envoyé un signal avec une lettre de félicitations pour l’élection du nouveau président Massoud Pezeshkian. Alors que la manœuvre, tentée depuis des mois par une sorte de triangulation entre Rome, Washington et Abu Dhabi pour repousser les milices libanaises au nord du fleuve Litani, loin de la frontière avec Israël, est au point mort. C’est cela que Guido Crosetto demande à l’ONU : « Elle doit faire appliquer la résolution 1701, qui invite à la cessation complète des hostilités et renforce le contingent Finul en lui confiant une action tampon au Sud-Liban ». Le ministre avait, dans les mois derniers, envoyé une lettre à l’ONU pour demander une protection renforcée pour les soldats italiens, laissant entendre au Palais de Verre qu’il était prêt à retirer le contingent. Une perspective qui aujourd’hui, n’est pourtant « pas à l’ordre du jour » selon des sources du Ministère de la Défense ».
ARTICLE, Il Messaggero, L. Vita « FINUL, les casques bleus sous les tirs. Une nouvelle brigade venue d’Italie » : « 500 soldats arrivent de la Brigade Sassari pour surveiller la frontière. Mais si l’ONU ne change pas les règles d’engagement, les militaires risquent de se trouver piégés dans le conflit. A la frontière qui n’existe pas, le long de la Ligne Bleue qui sépare Israël du Liban, les casques bleus engagés dans la FINUL réduisent leurs opérations à presque rien. L'opération d'évacuation est prête, mais notre Défense fait venir un nouveau contingent en attendant. Plus de 500 militaires qui remplacent ou s’unissent aux centaines de femmes et d’hommes des forces armées déployées le long du front le plus bouillant du Proche-Orient. La Défense a, depuis longtemps, préparé tous les plans d'évacuation. Guido Crosetto a expliqué que toutes les parties belligérantes ont assuré à la FINUL que les casques bleus ne seraient pas touchés, même en cas d'affrontement ouvert. Si l’objectif de la présence des casques bleus est de tenir les deux parties au large et d’empêcher les affrontements, il semble depuis quelques temps que les résultats ne soient plus satisfaisants. L’armée israélienne et le Hezbollah ont toujours soigneusement évité de frapper les forces internationales de maintien de la paix. Mais le rôle de la mission risque de devenir résiduel. La FINUL peut être une force d'interposition entre les parties belligérantes. Mais tant que la résolution 1701 n'est pas pleinement mise en œuvre, ce scénario est essentiellement exclu».
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni « absout » Ursula et attaque les quotidiens « porteurs d’intérêts » » : « La lettre de réponse de Giorgia Meloni à la Commission, avec laquelle elle espérait se défendre des critiques sur l’Etat de droit en Italie, sur la « RAI mélonisée » et sur les relations (difficiles) avec l’information, finit par la rattraper jusqu’au dernier jour de sa visite à Pékin. A l’hôtel Regent, Meloni a répondu pour la première fois aux journalistes qui l’ont suivie en Chine. Selon la présidente du Conseil, le travail de la Commission européenne "suscite des accents critiques de la part de certaines parties prenantes". Lesquels ? Les quotidiens ‘’Domani, Il Fatto Quotidiano, Repubblica...". Pour la présidente du Conseil, ce rapport n'apporte rien de nouveau par rapport aux années précédentes et s'il a fait tant de bruit, c'est parce qu'il a été "instrumentalisé" par ceux qui, en Italie, s'opposent à son gouvernement et dénoncent, mais Meloni ne l'a pas dit, les attaques contre les journalistes - que même le chef de l'Etat Sergio Mattarella a fortement stigmatisées. ‘’Je ne vois pas de répercussions négatives pour l'Italie, je ne pense pas que les relations avec la Commission se détériorent". Bref, il n’y a pas de "frictions", même si Bruxelles ne semble pas vouloir donner satisfaction : "Nous lirons, nous évaluerons...". Sandro Ruotolo (PD) dénonce : "La présidente du Conseil ne peut pas faire de listes de proscription, sinon elle exposera physiquement les journalistes critiquant Meloni". Pour le Vert Angelo Bonelli, Meloni continue de nier la vérité, alors qu’ "elle a occupé la Rai". Giuseppe Conte l'incite à "essayer de remédier à la situation grave et critique de l'information libre en Italie". Les comités de rédaction des trois journaux attaqués par la présidente du Conseil défendent le rapport de l'UE sur la "situation critique" de l'information en Italie. Repubblica dénonce une attitude de "squadrisme médiatique" ; le syndicat Usigrai et le conseil de rédaction de l’agence Agi solidarisent avec Matteo Pucciarelli, le journaliste et syndicaliste de Repubblica qui s'est retrouvé dans le collimateur de la droite. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de L. Haxhitasim, ambassadrice du Kosovo en Italie : « Nous dans l’OTAN, un message aux Russes » : « J’estime particulièrement le président Mattarella : il fut un des premiers à venir au Kosovo libéré. J’espère que quelque chose va changer dans la reconnaissance du Kosovo par l’UE, cela montrerait qu’il y a enfin une politique étrangère européenne unifiée. Je comprends que reconnaitre un pays dans ces circonstances est difficile mais il faut être ouvert et comprendre les motivations d’un Etat qui de toute façon existe et est indépendant. La décision européenne de janvier, qui autorise les kosovars à circuler sans visa dans les pays de l’espace Schengen aidera. Nous sommes une démocratie sortie de la dernière guerre en Europe. Nous comprenons les Ukrainiens et c’est pour ça que nous tendons la main. Aujourd’hui, tous les Balkans ne désirent qu’une chose : entrer dans l’UE. Il est vrai qu’il existe une présence russe dans les Balkans, avec des formes hybrides de désinformation. Notre perspective est euro-atlantique avec l’adhésion à l’OTAN. Nous sommes la plus jeune démocratie avec la démographie la plus dynamique d’Europe. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Albert Puig, maire de Ribera d'Ondara, est exclu d'Aliança Catalana.
Espagne. Catalogne. Aliança Catalana a exclu de ses rangs Albert Puig, qui est membre du parti et maire de Ribera d'Ondara et qui avait refusé de placer le drapeau LGBTQA+ sur la mairie de sa municipalité et avait affirmé que l’influence du lobby LGTBQA+ est néfaste en Catalogne. La présidente du parti Silvia Orriols a initié la procédure d’exclusion.
Lors d’un congrès tenu en juillet 2024, l'Aliança catalana a réaffirmé son objectif de défendre la communauté LGBTQA+, considérée comme la principale victime de l’islamisme.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/19/rip...)
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/17/le-...)
11:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les voix obtenues par la N-VA en Wallonie lui rapportent de l'argent.
Belgique. Le parti nationaliste flamand N-VA, en présentant des listes aussi en Wallonie lors des élections législatives de juin 2024, obtient de l'argent public pour les voix reçues dans cette partie du pays, alors qu'il n'y a pas décroché de député.
11:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni : "la Chine est un partenaire"."
Italie. Revue de presse.
La visite en Chine de la présidente du Conseil Giorgia Meloni est citée « Meloni-Xi, le dialogue sur l’IA et les voitures électriques est relancé » (Sole 24 Ore), « Meloni : « la Chine est un partenaire » » (Messaggero), « Italie-Chine, les nouveaux accords sur la route de la soie » (Giornale).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La volonté de recoudre des rapports d’amitié et le long tête-à-tête. Les oppositions dénoncent une volte-face »: « Meloni est sortie soulagée de Diaoyutai, la Maison d’Etat de Pékin, et convaincue que sa première mission officielle dans la capitale a été un succès - selon ce qu’elle aurait dit à ses proches. Le face à face avec Xi Jinping a duré une demi-heure de plus que le temps prévu par l’agenda officiel. C’est pour elle un signal positif. La façon dont Meloni s’était, en décembre dernier, retirée des accords de la Nouvelle Route de la Soie, avait mis les rapports Italie-Chine en hibernation. Quand Meloni insiste pour souligner la « stabilité » de son gouvernement, Xi s’attarde sur le rôle que l’Italie pourrait avoir dans des « relations saines » entre la Chine et l’Europe – soit une aide pour les droits de douane. L’espoir, pour les voitures électriques, est que les agences chinoises ouvrent des entreprises en Italie. Sur le plan de la politique internationale, rencontrant dimanche le premier ministre Li Qiang, Meloni avait condamné avec dureté ‘’ l’agression russe’’, et avec Xi elle a abordé plus génériquement le thème des ‘’crises internationales’’ . Par ailleurs, le président chinois nie que son pays puisse fournir des armes à Moscou. La satisfaction du Palais Chigi concerne avant tout l’espoir de rééquilibrer la balance économique et commerciale. La Présidente et ses conseillers raisonnent ainsi : la Chine a 1,4 milliard d’habitants, la classe moyenne veut le luxe italien et puisqu’on parle de 20% de la population chinoise, donc plus de 200 millions de personnes, les entreprises italiennes (comme celles françaises) ont devant elles un champ sans limites. Et puisque le président Xi s’est dit prêt à « accueillir favorablement les entreprises italiennes qui investissent en Chine » et a promis l’importation de « plus de produits italiens de haute qualité », le Palais Chigi fait des prévisions (très) optimistes : ‘’Dans quelques années, notre pays ne sera plus en mesure de satisfaire la demande’’ ».
COMMENTAIRE, Il Foglio, G. Pompili « Le jeu d’équilibrisme de Meloni avec la Chine » : « L’opération séduction a commencé : la ‘’route de la soie’’ devient surtout spirituelle (et électrique). Il y a cinq ans, Giuseppe Conte, l'homme qui avait fait entrer l'Italie dans le grand projet stratégique chinois de la « Route de la soie », s'était rendu à Pékin. Meloni, en revanche, est la présidente du Conseil qui a retiré l'Italie du mémorandum, considéré comme sensible et controversé, mais qui a toujours essayé de maintenir un certain équilibre avec les dirigeants chinois, et qui a en fait remplacé l'accord par un "partenariat stratégique" Rome-Pékin rassurant tout le monde. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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30/07/2024
Lionel Baland dans le reportage de TV Libertés sur le passage des frontières avec la Russie et le Belarus.
Mon séjour en Russie est cité (avec mes photos) dans le JT de TV Libertés au sein du reportage de Nicolas de Lamberterie sur le passage des frontières entre, d’une part, le Belarus et la Russie et, d’autre part, les pays de l’Union européenne (de 10’20’’ à 23’44’’) :
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Sahra Wagenknecht lie l’éventuelle participation de son parti à un exécutif au sein d’un État aux positions de ses éventuels partenaires par rapport à la guerre en Ukraine.
Allemagne. La figure de proue du parti anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht lie l’éventuelle participation de son parti à un exécutif au sein d’un État de l’Est de l’Allemagne aux positions de ses éventuels partenaires par rapport à la guerre en Ukraine : « Nous ne participerons qu'à un gouvernement d’un des États allemands avec des partenaires qui adoptent également une position politique fédérale claire en faveur de la diplomatie et contre la préparation à la guerre », parce qu'il est clair « qu'une nouvelle course aux armements engloutit les milliards dont nous avons un besoin urgent pour les écoles, les hôpitaux, le logement et l'augmentation des retraites. »
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/29/la-...)
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La Cour constitutionnelle annule la suppression de la possibilité de siéger au Parlement pour un parti qui a 3 mandats directs et pas 5 %.
Allemagne. La Cour constitutionnelle a annulé la réforme de la législation électorale supprimant, lors des élections législatives, pour un parti qui n’a pas obtenu 5 % des voix, la possibilité de siéger à la Chambre des députés s’il obtient 3 mandats directs.
La CSU bavaroise, si elle n’atteint pas les 5 % au niveau fédéral à l’issue d’élections législatives, siégera donc toujours au sein de la Chambre des députés.
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29/07/2024
"Meloni en mission à Pékin : premiers accords sur l'énergie et l’automobile."
Italie. Revue de presse.
La visite en Chine de la présidente du Conseil Giorgia Meloni est aussi citée « Meloni annonce des accords avec la Chine » » (Corriere), « Chine, Meloni fait des concessions aux grands groupes de l’automobile électrique » (Messaggero).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni en mission à Pékin : premiers accords sur l'énergie et l’automobile » : « C'est sur un tapis rouge d'un kilomètre de long, au Grand Hall du Peuple, que Giorgia Meloni fait ses premiers pas officiels dans la capitale chinoise. C’est l’un des voyages les plus longs et les plus délicats sur le plan politique pour la Présidente du Conseil, qui doit reprendre le fil du dialogue après la déchirure dans les rapports entre Italie et Chine suite à l’abandon du projet de la Nouvelle Route de la Soie. Aujourd'hui, se tiendra la rencontre avec le président Xi Jinping, moment central des cinq jours du voyage entre Pékin et Shanghai. Le premier jour de Meloni en Chine a été marqué par la rencontre bilatérale avec le Premier ministre de la République populaire de Chine. "Celui qui trouve un ami trouve un trésor" a affirmé Li Qiang, et ce sont des mots qui, au-delà des cérémonies, évoquent les intérêts en jeu : le "plan d'action triennal pour expérimenter de nouvelles formes de coopération" annoncé par Meloni et les six accords signés. L’objectif de Meloni est celui d’essayer de rééquilibrer la balance commerciale, qui penche drastiquement en faveur du géant de l'Est et de favoriser des relations " de plus en plus équitables et bénéfiques". Aux hauts dirigeants du Parti communiste, la Présidente demande en substance de ne pas dominer, par leur pouvoir économique, les entreprises italiennes. "Notre nation reste désireuse de coopérer, mais il est essentiel que nos partenaires coopèrent véritablement en respectant les règles, afin que toutes les entreprises puissent opérer dans les marchés internationaux sur une base égalitaire ". Les gouvernements chinois et italien ont pour l’instant signé six accords sur l’industrie, l’éducation, la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement et le développement durable. Meloni a également annoncé un plan d'action 2024-2027, avec lequel elle espère ouvrir une nouvelle phase du partenariat et relancer la coopération dans tous les domaines : du commerce aux investissements, en passant par l'éducation et la formation, de l'agriculture à la sécurité alimentaire, jusqu’à l'environnement, la culture et le tourisme. Meloni a qualifié d’ " étape importante " le protocole de coopération industrielle signé avec le gouvernement chinois dans des secteurs stratégiques tels que la mobilité électrique et les énergies renouvelables. Elle ouvre ainsi grand les portes du pays à l'industrie chinoise de la voiture électrique, qui subit une crise à cause des frais douaniers européens. »
Giorgia Meloni et le président chinois Xi Jinping
ENTRETIEN de Antonio Tajani, ministère des Affaires étrangères et vice-président du Conseil italien, Quotidiano nazionale [extraits] : « Ceux qui visent un vote anticipé sont ridicules. Nous sommes prêts à accueillir les centristes déçus » : « Tajani en contact avec Israël et le Liban, souligne qu’il faut "éviter l'escalade" et "protéger les Italiens, civils et militaires, au Liban et œuvrer pour qu'il n'y ait pas d'escalade avec Israël". Tels sont les deux objectifs immédiats que le ministre des Affaires étrangères indique quelques heures après l'attaque du Hezbollah sur le terrain de football des jeunes Israéliens druzes tués sur le Golan et le déclenchement d'un nouveau foyer de crise grave au Proche-Orient. Mais Antonio Tajani est aussi vice-premier ministre et leader de Forza Italia, et à ce titre, il lance un avertissement à ceux qui parlent de tensions au sein du gouvernement avec le risque d'un vote anticipé : "Ceux qui émettent l'hypothèse d'élections anticipées devraient se réveiller de leur rêve. Il faut faire face à la réalité, qui est celle d'un exécutif qui durera jusqu'à la fin de la législature. Je vois plutôt des mouvements au centre et nous sommes prêts à accueillir ceux qui veulent participer à une force à la popularité européenne visant les 20 % ". Commençons par les événements tragiques du Moyen-Orient. Quels sont les risques que nous encourons ? " Les risques sont là, mais il nous appartient d'agir pour les réduire. Nous avons deux contingents militaires au Liban, l'un à Beyrouth et l'autre avec la Finul le long des frontières, et 3 000 civils italiens, dont beaucoup ont un double passeport. Garantir la sécurité de nos compatriotes est donc la première mission. Je suis en contact permanent avec le ministre Crosetto (Frères d'Italie) et notre ambassadeur. Notre cellule de crise est mobilisée et en pleine activité. Donc, d'une part, aucun Italien ne doit se rendre dans ces zones et, d'autre part, nous sommes prêts à évacuer les civils si la situation s'aggrave". La crainte d'une escalade est bien présente. "C'est pourquoi nous nous efforçons, par le biais de contacts avec les ministres des Affaires étrangères israélien et libanais, d'éviter que le conflit ne s'aggrave et ne s'étende. Au contraire, j'espère que le sommet qui s'est tenu à Rome (hier, ndlr) entre les services secrets américains et israéliens et les négociateurs arabes pourra faire avancer la désescalade". Venons-en à l'Italie. Ces dernières semaines, nous avons constaté une augmentation du niveau de tension au sein du gouvernement entre vous, la Ligue et la Présidente du Conseil. Sommes-nous au niveau de la garde ? "Les citoyens peuvent et doivent rester absolument calmes : il n'y a pas de danger pour le gouvernement. Nous arriverons à la fin de la législature. Il est physiologique que nous soyons trois partis différents et qu'il y ait une dialectique, mais nous sommes une alliance stratégique". Pourtant, sur l'autonomie, les prisons, les listes d'attente, vous avez vous-même marqué plus d'une différence avec Salvini et Meloni. "Sur l'autonomie, nous avons voté pour et nous avons seulement dit que nous voulions vérifier comment elle sera appliquée. En revanche, l'amendement de Forza Italia inséré dans le texte approuvé indique la volonté de rééquilibrer les différences avec le Nord du pays qui se sont accumulées au cours des dernières décennies dans le Sud. Sur les autres sujets, j'ai pris soin de dire : attention à ne pas avoir vingt politiques commerciales régionales en contraste avec celles du gouvernement national. En ce qui concerne les prisons, trois de nos quatre amendements ont été approuvés. Et demain (aujourd'hui, ndlr), nous lancerons avec le Parti radical une série d'initiatives et de mobilisations sur la situation carcérale qui concerne aussi bien les détenus que les agents de la police pénitentiaire". Pas d'impulsion de la part de la famille Berlusconi, donc, pour être également un parti "de lutte" à l'égard de Meloni ? "Mais jamais de la vie. Ça, c’est le souhait de la gauche. La ligne politique de Forza Italia n'a jamais changé. Ce qui signifie également que nous ne nous laissons pas faire, par qui que ce soit". Aucune distance, même avec la direction actuelle du parti fondé par son père ? "La famille Berlusconi a toujours été proche de Forza Italia. Il n'y a pas de tension, pas de friction, mais une relation d'amitié qui dure depuis des décennies". »
ARTICLE, La Stampa, F. Moscatelli « L’Italie est inquiète pour ses 1 300 militaires déployés dans le cadre de la Finul. Crosetto demande à l’ONU de modifier les règles d’engagement » : « L’Italie est en alerte pour la situation en cours dans la région. Un communiqué du ministère des affaires étrangères italien fait savoir que ‘’le ministre Tajani est en contact avec Israël et le Liban afin d’éviter une escalade qui pourrait échapper au contrôle ’’. Tout dépendra de la puissance qu’utilisera Tel Aviv dans sa riposte. Ce qui inquiète le ministre de la Défense Guido Crosetto est avant tout la sécurité des quelques 1 300 militaires italiens déployés dans le Liban du sud dans le cadre de la Finul. Le Chef d’Etat-Major de la Défense, l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, a modifié la rapidité du dispositif d’évacuation de 5 jours à 48 heures. L’évacuation des militaires serait cependant la dernière des hypothèses. Le ministre Crosetto a échangé des informations avec plusieurs collègues, allant du ministre de la Défense français au ministre israélien, avec lesquels il a partagé la proposition d’un changement de stratégie concernant les règles d’engagement de la mission. Crosetto demande notamment l’application de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité prévoyant une bande de sécurité sans armes entre la Ligne Bleue et le fleuve Litani. Le but est d’empêcher au Hezbollah d’utiliser des immeubles privés comme dépôts d’armes. Il faut aussi renforcer l’armée libanaise, car le Hezbollah remplit un vide de pouvoir. La prise de position de Crosetto sert aussi à souligner le rôle de l’Italie, présente dans la région depuis 1982 et qui est prête à reprendre le commandement de la mission FINUL, actuellement assurée par l’Espagne. La perspective est aussi d’assumer des responsabilités à Gaza, le moment venu, en collaboration avec d’autres pays arabes modérés. Hier, la Farnesina a invité les civils italiens à quitter au plus vite la région. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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La CDU n'exclut pas une coalition avec le BSW dans certains des États.
Allemagne. Le secrétaire général du parti démocrate-chrétien CDU n'exclut pas une coalition entre la CDU et le parti de gauche anti-immigration BSW de Sahra Wagenknecht au niveau des différents États. Par contre, au niveau fédéral, la CDU rejette un tel rapprochement.
08:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/07/2024
Les patriotes de l'AfD donnés à 18 % et la gauche anti-immigration BSW à 10 %.
Allemagne.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
(seuil éléctoral : 5 %)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
BSW : gauche anti-immigration
Sonstige : autres
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Viktor Orbán est favorable à la pleine appartenance de la Roumanie à l’espace Schengen.
Hongrie et Roumanie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán déclare en Transylvanie que la pleine appartenance de la Roumanie à l’espace Schengen et la ligne de train à grande vitesse Budapest-Bucarest seront placées à l’agenda de la présidence hongroise de l’Union européenne.
11:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Viktor Orbán : "L'objectif du président Donald Trump est précisément de ramener le peuple américain à l'État-nation."
Hongrie (et Roumanie). Le Premier ministre Viktor Orbán déclare : « L'objectif du président Donald Trump est précisément de ramener le peuple américain de l'État libéral post-national, de le ramener en arrière, de le forcer à revenir, de le ramener à l'État-nation. C’est pourquoi ils veulent empêcher Donald Trump de se présenter aux élections. C'est pour cela qu'ils veulent le mettre en prison. C'est pourquoi ils lui confisquent ses biens. Et comme ça n’aide pas, ils veulent le tuer. »
10:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/07/2024
"Meloni veut privatiser un peu la Rai."
Italie. Revue de presse.
EDITO, La Stampa, M. Sorgi : « En Europe, la Présidente du conseil prise entre deux blocs » : « Giorgia Meloni est déjà en train de payer ses mauvais choix européens, en particulier son opposition au deuxième mandat d’Ursula von der Leyen. Dans le dernier rapport de la Commission européenne sur l’état de droit, l’Italie est perçue comme un pays où la liberté de l’information est mise en danger, ce que le Président de la République Sergio Mattarella a souligné dans son dernier discours. Il y a toutefois une autre façon d’expliquer ce qui est en train de se passer pour Giorgia Meloni en Europe, en passe d’abandonner la présidence d’ECR. Les élections européennes ont sanctionné une logique de bloc : le bloc européiste d’un côté, le bloc souverainiste de l’autre. Et ce dernier est profondément divisé, et ces divisions se ressentent dans chaque pays, comme en Allemagne où des élections partielles ont actuellement lieu. Des divisions qui risquent de nuire à qui, comme Giorgia Meloni, avait tenté d’être un intermédiaire avant de se repositionner. »
ARTICLE/ENTRETIEN, La Stampa, F. Olivo « Tajani (Forza Italia) freine La Russa (Frères d’Italie) » : « « Je ne suis pas d’accord avec cette approche – dit Tajani. Ce qu’a subi Andrea Joly est un passage à tabac, un acte criminel. Et je dis cela indépendamment du fait qu’il se soit déclaré journaliste ou non ». La Russa, insistent les journalistes, a dit que Joly aurait pu se signaler, « mais il aurait été tabassé tout aussi gravement s’il avait été un citoyen ordinaire. Ensuite, - poursuit le vice-Président du Conseil – il est clair qu’ils l’ont agressé, car il faisait des photos et vidéos ». Mais il y a un thème beaucoup plus politique que Tajani souligne : l’hypothèse de la dissolution de CasaPound. Dans ce cas aussi émerge une distance des opinions du Président du Sénat, qui avait exprimé dess doutes à ce sujet. Forza Italia est en train de créer de vifs débats au sein de la majorité. Tant de fronts ouverts, les listes d’attente dans le domaine sanitaire, l’urgence dans les prisons, et évidemment l’autonomie différenciée. »
ARTICLE, Il Messaggero, G. Rosana et F. Malfetano : « Ursula von der Leyen demande deux noms pour la Commission, Raffaele Fitto et Elisabetta Belloni dans la course » : « Hier, la présidente de la Commission a fait savoir aux dirigeants des pays membres qu’elle souhaitait recevoir deux noms, afin de conserver la parité au sein de l’exécutif européen, de candidats pour la Commission avant le 30 août. Une fois la liste des candidats fixés, ceux-ci seront auditionnés courant septembre. Côté Italie, si tous considèrent que le nom de Raffaele Fitto est presque certain, il se pose la question de la candidate. Le nom le plus probable est celui de la directrice du Département de l’Information pour la Sécurité, Elisabetta Belloni. Mais d’après certaines sources, Meloni ne souhaiterait pas ‘’sacrifier’’ la diplomate, par conséquent d’autres noms sont avancés. S’il est très difficile de savoir qui correspond au portrait-robot pour le poste, certains avancent des noms, comme Mara Carfagna ou l’ex-présidente de la Cofindustria, Emma Marcegaglia. Mais au-delà des noms pour la Commission, il y a l’enjeu du nom pour remplacer Raffaele Fitto. Une seule chose semble sûre, c’est que Giorgia Meloni s’attribuera les Affaires Européennes. Restent donc trois missions : PNRR, Cohésion et Sud. Sur la première, elle pourrait échouer au ministère de l’Économie, sous la forme d’un sous-secrétariat, un poste que pourrait récupérer Ylenja Lucaselli, une étoile montante de FdI. Une autre certitude c'est que Giorgia Meloni veut vite en finir avec ces questions afin de n'éviter que ses alliés au sein du gouvernement n’en profitent pour durcir le ton et demander des comptes. La présidente du Conseil aurait à cet égard prévu de s’en charger à son retour de Chine. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Dossiers économiques et conflits. La première visite en Chine de Meloni » : « Quatre jours entre Pékin et Shangaï pour relancer les rapports politiques et les relations commerciales avec la République populaire et recoudre la plaie de la Route de la Soie. Giorgia Meloni est en route pour sa première visite officielle en Chine, cinq ans après la dernière mission d’un Président du Conseil italien. La Première Ministre sera en visite du 28 au 31 juillet, sur invitation du Premier Ministre Li Qiang, et verra également le président de l’Assemblée du peuple Zhao Leji et le secrétaire du Parti communiste chinois de Shangaï, Chen Jining. Pour la Présidente du gouvernement italien, c’est une mission délicate et importante, le Palais Chigi travaille à l’organisation depuis des mois sur trois niveaux. Il y a le thème politique des rencontres bilatérales au plus haut niveau, le thème économique lié au Business Forum Italie-Chine, et il faut tisser la toile des rapports culturels entre les deux pays : le moment le plus significatif sera l'inauguration de l’imposante exposition sur les 700 ans du Livre de Marco Polo. Des sources du gouvernement prévoient que la visite « s’effectuera dans un climat constructif », et qu’outre les dossiers économiques, Meloni abordera avec Xi Jiping la question centrale et stratégique du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Elle atterrira dans la nuit de demain, quelques jours après le Ministre des affaires étrangères de Kiev. Le voyage de Dmytro Kuleba a été narré par le gouvernement chinois comme la preuve d’une attitude « neutre » et « équidistante » sur la guerre de Poutine. La posture diplomatique de Meloni est en accord avec les conclusions du G7 et donc avec la recherche de relations constructives et stables » et d’une coopération jugée « nécessaire pour affronter les défis globaux ». Se passer de la Chine n’est pas possible, du point de vue géopolitique autant qu’économique, et la présidente du Conseil demandera à Xi de faire tous les efforts possibles pour promouvoir la fin du conflit. « La Chine – affirme Antonio Tajani – peut être un interlocuteur porteur de paix. Elle doit être impliquée, elle peut donner des conseils plus modérés à Moscou. Évidemment, les affaires et l’intention réciproque de « relancer les rapports bilatéraux dans les secteurs d’intérêt commun seront également au centre des réunions et de l’étape suivante à Shangaï. Pour préparer les négociations, Rome et Pékin ont travaillé à la relance du Comité de gouvernance et la Commission économique mixte, au 20e anniversaire du partenariat stratégique global. L’échange commercial valait 66,8 milliards en 2023, et l’objectif du gouvernement et de le faire grandir davantage. Pour Mao Ning, porte-parole du Ministère des affaires étrangères, un développement « sain et stable » des relations convient aux deux nations. Pour Pékin, la visite de Meloni est une opportunité pour « consolider l’amitié traditionnelle » avec l’Italie et pour renforcer les relations entre la Chine et l’Europe. Les mots de la porte-parole, sur l’intention de « profiter » de la visite de Meloni pour » valoriser l’esprit de la Route de la Soie », sont étonnants. »
ARTICLE, Repubblica, D. Ranieri : « L'Italie nomme un ambassadeur et rouvre un dialogue avec Assad » : « Le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani annonce que le gouvernement italien a choisi un ambassadeur italien en Syrie, ce qui signifie qu'il se prépare à remettre en service l'ambassade à Damas. Il s'agit d'une petite révolution diplomatique, qui sera certainement menée avec d'autres pays de l'UE. En mars 2012, l'ambassade d'Italie en Syrie avait été évacuée pour des raisons de sécurité et pour rompre les relations avec le régime du président Bashar el Assad. Le retour, aujourd’hui, d'un ambassadeur italien à Damas signifie que l'Italie veut rompre l'isolement international de la Syrie, qui avait été décidé en guise de punition pour les nombreuses atrocités commises contre les civils – avec un nombre de morts qui pourrait dépasser le demi-million. " Avec cette nomination, nous voulons donner un signal, également à nos amis européens, d'une attention accrue. Nous ne pouvons pas laisser le monopole de la situation aux Russes et à d'autres". Il y avait déjà eu des signes de cette ouverture du gouvernement italien à l'égard de Bachar el Assad. Le 28 mai, la télévision syrienne avait annoncé la visite de Gianni Caravelli, chef de l'Aise - les services secrets qui s'occupent des activités à l'étranger - pour rencontrer le directeur des services syriens. Les deux hommes auraient discuté de l'éventuelle création d'une zone de sécurité près de la ville de Homs pour rapatrier les réfugiés syriens à l'étranger. Lundi, Tajani a envoyé avec les ministres de Croatie, de Chypre, de la République tchèque, de Grèce, de Slovaquie et de Slovénie une lettre à Joseph Borrell, Haut représentant de l'UE, en affirmant que l'Union européenne doit revoir sa stratégie sur la Syrie, qu'elle doit être "plus réaliste, proactive et efficace pour accroître l'influence politique" (traduit : elle doit rouvrir les relations diplomatiques avec Assad). Ces dernières années, durant les phases les plus violentes de la guerre civile, le parti de Giorgia Meloni, Fratelli d'Italia, avait à plusieurs reprises défendu le régime d'Assad. »
EDITORIAL, Il Foglio, C. Cerasa « Meloni veut privatiser un peu la Rai » : « Dans l’agenda politique de Giorgia Meloni, une surprise pourrait prendre au dépourvu tant l'opposition que la majorité. Un coup de théâtre qui pourrait devenir l'un des thèmes de la prochaine loi de stabilité : privatiser la Rai. L'évocation soudaine du scénario d’une privatisation de la RAI est plus qu'un simple raisonnement comptable et s'apparente plutôt à une manœuvre politique et culturelle. Politique, car si les adversaires de Meloni accusent la Présidente de vouloir accaparer le service public en le transformant en dépotoir du ‘melonisme’, enlever une partie de politique dans la RAI et au contraire faire entrer un peu de marché dans la RAI, permettrait de modifier cette narration. La formule sur laquelle raisonne Meloni est encore vague : avec certains collaborateurs la Présidente serait allée jusqu'à dire que la privatisation idéale coïnciderait avec 50 pour cent de la valeur de la RAI. C’est un raisonnement qui pourrait surprendre ses alliés dont certains, comme Forza Italia, et comme la famille Berlusconi, qui pourraient être inquiets à l'idée d'avoir à l'avenir une Rai plus désireuse de concurrencer Mediaset sur le marché de la publicité. Aller dans la direction d'une privatisation importante de la RAI est cependant une voie inévitable pour tous ceux qui ont un minimum de connaissances sur la délicate et dramatique question de la dette accumulée par la RAI au fil des ans, qui s’élève à 568 millions. Mercredi prochain, a déclaré hier le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani, les présidents de la Chambre et du Sénat tenteront de fixer une date pour élire les quatre membres du Conseil d'administration de la RAI. Et qui sait si, lorsqu'elle se retrouvera à déplacer les pions de la Rai du futur, Meloni ne donnera pas suite à son idée : sortir la politique du Viale Mazzini et mettre la Rai sur le marché. L'idée est là. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
20:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un drapeau allemand enlevé car des migrants se sentent provoqués.
Allemagne. Bade-Wurtemberg. Pforzheim. Le drapeau qui flotte depuis des années au-dessus d’un plongeoir de piscine doit être enlevé car des migrants se sentent provoqués. Cette décision a été prise par la municipalité dirigée par les démocrates-chrétiens de la CDU.
11:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un recours juridique a été introduit contre l’interdiction du magazine Compact.
Allemagne. Un recours juridique a été introduit contre l’interdiction du magazine Compact.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/16/la-...)
11:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le groupe ECR obtient des postes au sein du Parlement européen.
UE. Lors de l’élection des commissions et des sous-commissions au sein du Parlement européen, le groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) n'a pas été affecté par le cordon sanitaire appliqué aux des autres groupes patriotes. Il a obtenu trois présidences de commissions (Budgets, Agriculture et Pétitions) et neuf vice-présidences de commissions.
Il a également décroché deux vice-présidences du Parlement européen et un questeur.
(https://www.europarl.europa.eu/topics/en/article/20190705...)
11:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les autorités de Saxe-Anhalt interdisent la "fête d’été de la liberté de la presse".
Allemagne. Les autorités de Saxe-Anhalt interdisent la « fête d’été de la liberté de la presse », en prétendant que cette dernière a pour vocation de remplacer la fête d'été initialement prévue ce jour-là par le magazine, désormais interdit, Compact.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/16/la-...)
10:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2024
"Prisons, Meloni bloque Forza Italia : ‘Non à une grâce masquée’."
Italie. Revue de presse.
Le discours du Président de la République Sergio Mattarella, et notamment sa défense de l’information et de la liberté de la presse lors d’une cérémonie officielle, hier, à quelques jours de l’agression d’un journaliste par Casapound fait la une des médias : « ‘Tout acte commis contre la presse est une action subversive’’ prévient le Président de la République italienne » (Corriere della Sera, La Repubblica, La Stampa).
ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Breda, « Contestations et intimidations, voici ce qui a motivé le chef de l’Etat » : « Le 28 juin, intervenant au sujet de l’enquête publiée par Fanpage qui dévoilait les nostalgies fascistes et l’antisémitisme de certains membres de la Gioventù Nazionale, Giorgia Meloni exprimait un jugement dur sur ce modèle journalistique et posait une question à la Présidence de la République italienne : ‘’Je prends acte qu’il est maintenant possible de s’infiltrer dans les partis, d’assister secrètement aux réunions et de les publier. Est-ce autorisé ? Je le demande au Président de la République’’. L’interrogation est restée en suspens. Sergio Mattarella ne veut pas de polémiques au sommet des institutions. Il reste cependant ferme sur le fait que l’état de l’information dans notre pays l’inquiète. Le message alarmant à travers lequel il a fait le lien entre une série d’épisodes le démontre : ‘’Ces derniers temps, les contestations et les intimidations, si ce n’est les agressions à l’égard des journalistes qui documentent les faits s’accumulent. Mais l’information, c’est précisément ça, comme on l’a vu à Turin il y a quelques jours… C’est la documentation de ce qui existe, sans obligation de rendre des comptes. La lumière sur des faits jusqu'ici négligés’’. Mattarella use rarement d’un ton aussi net et péremptoire. Mais ce qui l’inspire cette fois, c’est une véritable ‘’altération de la réalité’’, qui devrait être surveillée avant tout par ceux à qui on a confié le devoir d’informer. Voilà le point critique sur lequel se concentre le Président avant d’évoquer le règlement sur la liberté des médias, mis en chantier par l’UE et qui sera ‘’mis en œuvre progressivement’’ à partir du 8 novembre prochain. Et ici, il serait absurde d’affirmer que Mattarella ne fait pas allusion aux nouveaux postes attribués au sein de la Rai, pour en contrôler les contenus ».
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Ignazio La Russa, Président du Sénat « Oui, je suis parfois négligent, non à l’antisémitisme des années 70 », par T. Ciriaco : « A travers ce genre de [déclarations polémiques] je ne cherche pas à susciter une vague de soutien à mon égard. Je suis comme ça, je dis ce que je pense […] des fois je me dis que c’est une erreur, mais ensuite je me convaincs que j’ai 77 ans et que je préfère vraiment dire ce que je pense. Moi, je défends la liberté, j’ai tout à fait conscience de l’aberration des lois fascistes et de la lutte pour les institutions démocratiques. Mais si vous me parlez d’antifascisme, je pense aux années 1970 (les ‘’années de plomb’’ marquées par le terrorisme en Italie, ndt). J’ai vécu les années 70 à Milan, c’est quelque chose de marquant. Mon père était fasciste, il me disait que ce n’était pas que du mauvais. Quand je lis Renzo De Felice [historien italien spécialiste du fascisme, ndt] je pense : peut-être que ce que me disait papa n’était pas si absurde ».
COULISSES, La Stampa, de F. Capurso et F. Olivo, « Prisons, Meloni bloque Forza Italia : ‘Non à une grâce masquée’ » : « Fratelli d'Italia craint depuis le début les effets du débat sur les prisons. Selon Giorgia Meloni, la solution pour alléger la population carcérale en Italie ne peut pas être d’assouplir les peines ou gracier les détenus, et sur ce point, elle ne veut pas céder. C'est précisément de la Présidence du Conseil qu'est venu l'ordre péremptoire de ne pas parler du décret, si cher à la Présidence de la République, comme un "vide-prisons". Pour Fratelli d’Italia, il s'agirait d'un "message dévastateur" pour l'électorat de droite et qui contrasterait avec l'image de rigueur absolue imposée par Meloni. Ces derniers jours la Présidente du Conseil a découvert qu'elle avait un nouveau problème au sein de la majorité, il s’agit de Forza Italia. Le parti de Tajani au Sénat a insisté sur le décret sur les prisons, comme il l'a rarement fait pour d'autres mesures dans le passé : il voulait que ses 9 amendements soient débattus et votés. Une réunion d’urgence est convoquée dans le bureau de la présidente de la Commission Justice, Giulia Buongiorno entre les membres du gouvernement FDI, dont le ministre Nordio, et des représentants de FI. Peu après, la résistance de ces derniers fond comme neige au soleil. À l’issue de la réunion, seuls deux amendements survivent. Pour Tajani, c'est une défaite difficile à digérer. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La difficile voie des réformes » : « Certains en doutent encore, mais il est fort probable que l'Italie paye le prix de son vote contre la réélection d’Ursula von der Leyen. Le spécialiste de la Constitution Stefano Ceccanti, figure de référence de la gauche, estime, par exemple, que le rapport annuel sur l'état de l'Union est sévère en ce qui concerne l'Italie. Les critiques adressées à l'Italie à travers une longue série d'arguments sont-elles exagérées ? Peut-être, mais il ne faut pas pour autant les ignorer. Si même le Président de la République parle d'"actes subversifs", à propos d'actions d'intimidation contre la liberté d'information, cela signifie que la ligne rouge a été franchie. C'est du moins le sentiment qui se répand dans une partie non-négligeable de l'opinion publique. Car ce qui compte, ce sont les faits, et plus encore la manière dont ils sont perçus, ce qui accroît le sentiment collectif d'incertitude. Quelles conséquences politiques peut-on en tirer ? On pourrait dire que le gouvernement Meloni s'affaiblit. L'enchaînement des mésaventures et des mauvais choix crée une impression de précarité croissante. En revanche, il n'y a aucune raison d'imaginer une crise gouvernementale à court ou même à moyen terme. À l'heure actuelle, personne dans la coalition de droite n'a intérêt à faire trébucher Giorgia Meloni. Nous sommes dans la phase où les contrastes et les frictions entre les partis visent à gagner des espaces de pouvoir, certainement pas à renverser la table. Après tout, le vote pour les élections européennes est le signe de la bonne santé de Fratelli d'Italia et de leur leader. Par conséquent, si l'on parle d'une Meloni affaiblie, on ne se réfère pas au rapport de forces avec une opposition qui est encore loin de constituer une alternative à portée de main. Parler d'affaiblissement signifie que la première phase du gouvernement est terminée et que la Présidente du Conseil n'a plus la touche magique des premiers mois. On pourrait multiplier les exemples, mais un seul suffira. La réforme pour l’élection directe du Premier ministre, l'une des réformes phares de Meloni, mais aussi parmi les plus controversées, aurait besoin d'un élan extraordinaire pour être débattue et approuvée au Parlement. Au lieu de cela, en cette période où apparaissent les premiers signes d'une usure qui affecte principalement la figure de la Présidente du Conseil, il devient plus difficile, et même risqué d'insister avec la même conviction des débuts de la législature. Aujourd'hui qu'émergent toutes les ombres du texte préparé par le gouvernement aller à l'épreuve de force dans un moment de faiblesse semblerait un non-sens. »
ANALYSE, Sole 24 Ore, B. Romano : « La Commission européenne lance des avertissements sur les médias et le ‘’premierato’’ » : « La Commission européenne a publié hier un rapport sur l’état des droits en Italie. Entre autres choses, Bruxelles y souligne les risques sur l’indépendance de la RAI. La Commission rappelle que les règles sur le financement de l’audiovisuel public visent à garantir le bon fonctionnement du service public et son ‘’indépendance’’. Le rapport souligne particulièrement la diminution de la redevance télé de 90 à 70€, ce qui pose le souci du financement de l’entreprise publique et compromet sa stabilité économique, alors qu’un règlement européen entré en vigueur en mai, le Media Freedom Act, entend protéger l’indépendance de la presse et des médias. Edulcoré, d’après certaines sources, sous la pression du gouvernement italien, le rapport critique aussi l’abolition du délit d’abus de pouvoir, qui met selon lui à mal la lutte contre la corruption : ‘’les modifications proposées pourraient réduire le temps disponible pour mener des poursuites judiciaires dans le cas de délits pénalement répréhensibles’’, peut-on lire. Sur la réforme du premierato, la Commission s’inquiète aussi du déséquilibre des institutions et particulièrement des contre-pouvoirs. Bruxelles note aussi l’interdiction de publier la mise en détention provisoire avant le début d’un procès, le manque de réglementation sur le lobbying, des critiques qui adoptent souvent le point de vue d’organismes tiers, ce qui est d’après certains une stratégie pour contourner les pressions de Rome et ne pas supprimer toutes les remarques. Enfin, sur les médias, on relève 75 agressions de journalistes depuis le début de l’année, une augmentation des comparution judiciaires avec comme objectif d’intimider et la multiplication des dénonciations pour diffamations de la part du gouvernement. »
EDITORIAL, Il Foglio, de C. Cerasa, « Vous voulez être les Chamberlain de l’Italie ? Grande leçon de Sergio Mattarella sur Kiev. Contre les idiots utiles de Poutine et les pro du drapeau blanc » : « Le Président Sergio Mattarella s’exprime parfois indirectement ou par allusions, laissant le soin aux journalistes d’interpréter le lendemain dans la presse le moindre de ses mots et attitudes. Mais ça n’a pas été le cas hier, lors de la cérémonie officielle dite de l’éventail, [réunion annuelle du Président de la République, des Présidents des Chambres et de l’Agence de presse parlementaire avant la pause estivale des travaux parlementaires]. Le Chef de l’Etat s’est exprimé avec clarté sur un sujet où les allusions et les ambiguïtés ne manquent pas : la guerre en Ukraine. Il a remis les points sur les i, s’adressant notamment aux faux pacifistes, c’est-à-dire ceux qui appellent à désarmer l’Ukraine et à laisser Poutine tranquille. Sergio Mattarella a réitéré l’engagement convaincu de l’Italie pour soutenir l’Ukraine, aux côtés de la quasi-totalité des pays de l’UE et de l’OTAN. ‘’La Russie a offert à l’OTAN une relance imprévisible de son rôle de protagoniste, or on se souvient des mots de plus d’un chef d’Etat et de gouvernement de l’OTAN, il y a à peine trois ans, jugeant l’Alliance reléguée au second plan, pour utiliser une expression très réductrice par rapport aux expressions employées alors’’. S. Mattarella s’est dit attristé des énormes ressources financières dédiées à l’armement dans le monde mais son message reste ferme ‘’à qui la faute ? à ceux qui défendent leur liberté, à ceux qui aident un pays à la défendre ou à ceux qui attaquent la liberté des autres ?’’. Mattarella évoque la parabole de Neville Chamberlain qui, en 1938, avait laissé l’Allemagne annexer une partie de la Tchécoslovaquie sous couvert de garantir ainsi la paix. ‘’L’Italie, ses alliés et ses partenaires européens soutiennent l’Ukraine et défendent ainsi la paix, afin d’éviter une succession d’agression de ses voisins les plus vulnérables car cela provoquerait, au XXI° siècle, l’explosion d’une guerre mondiale’’. S. Mattarella en a après la gauche pacifiste et la droite nationaliste, après les idiots utiles de Poutine, la gauche réformiste, timide sur le dossier ukrainien, après le monde catholique et peut-être ceux qui suivent à la lettre les mots du Pape François qui a invité l’Ukraine à avoir le courage de ‘’hisser le drapeau blanc’’. Mais il en a aussi après le gouvernement et ce qu’il pourrait faire à l’avenir. Peut-être qu’il faut un dessin à certains pour faire comprendre que défendre l’Ukraine ce n’est pas seulement défendre les frontières d’une démocratie attaquée, c’est aussi apprendre à défendre toutes les démocraties dans le monde, y compris l’Italie. Cela vaudrait aussi en cas d’une victoire de D. Trump. Vive Mattarella ! »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, B. Splitz : « La salvinisation du parti de Marine Le Pen » : « Lorsque le RN semblait proche de Matignon, un petit refrain rassurant s’est diffusé : le parti est en train de se méloniser. Ce slogan est en fait une fable : le RN n’est pas du tout en voie de mélonisation, il est en pleine salvinisation. Le Rassemblement national n’est en effet pas Fratelli d’Italia, parti au sein duquel se trouvent de nombreux responsables formés à la Démocratie Chrétienne, comme Guido Crosetto. Le RN ressemble beaucoup plus à la Ligue pour sa proximité historique avec Moscou, son rejet de l’atlantisme, son approche économique étatiste, là où Meloni est libérale. Et puis il y a aussi l’Europe, où les deux partis restent accrochés à des positions très différentes, jusqu’à la création récente du groupe des Patriotes pour l’Europe, où le RN tient la dragée haute aux autres partis, mais que FdI a refusé de rejoindre. Il est donc facile de voir comment le RN se rapproche plutôt de Salvini sur les sujets relatifs à l’immigration, à l’économie, aux affaires étrangères aussi. Le RN a aussi accepté d’avoir comme vice-président de Jordan Bardella à Strasbourg un homme, Roberto Vannacci, ouvertement homophobe et qui a écrit ‘’oui, il y a eu la Shoah, mais ça ne veut pas dire qu’il faut garantir l’impunité aux juifs’’. Voilà pourquoi la comparaison entre Giorgia Meloni et Marine Le Pen ne tient pas, surtout que par le passé les autorités françaises se sont montrés très méfiantes avec Giorgia Meloni, compliquant les relations franco-italiennes en dépit du traité du Quirinal. Alors que l’Europe semble embrasser le populisme, on peut se demander quelle tendance sera privilégiée : continuer à inclure Meloni à la droite européenne du PPE, ou bien la marginaliser et la laisser en proie aux courants internes qui voudraient la voir se rapprocher du RN ? Là est l’enjeu franco-italien, et plus largement européen, si nous voulons réussir à conjurer la ruine annoncée de l’UE. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Le soleil se lève à l'Est [de l'Allemagne] !"
Allemagne. Affiches de l'AfD pour les trois élections pour des parlements d'États de septembre :
"L'Est [de l'Allemagne] le fait ! Le soleil se lève à l'Est [de l'Allemagne] !"
"L'Est [de l'Allemagne] le fait !"
12:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le groupe Patriots for Europe dénonce le fait qu’il n’a pas pu obtenir les postes de présidents et de vice-présidents de commissions qui lui reviennent.
UE. Le groupe au Parlement européen Patriots for Europe dénonce le fait qu’il n’a pas pu obtenir les postes de présidents et de vice-présidents de commissions qui lui reviennent en fonction de ses résultats, car tous ses candidats à ces postes ont été rejetés par une coalition regroupant les élus socialistes, écologistes, libéraux et du PPE.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/09/les...)
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24/07/2024
"CasaPound, les tentatives de justification de La Russa."
Italie. Revue de presse.
L’affaire autour de l’agression d’un journaliste par des membres de CasaPound et les déclarations du président du Sénat à ce sujet « CasaPound, les tentatives de justification de La Russa » (La Stampa), de même qu’un rapport européen « épinglant l’Italie » : « L’UE retoque l’Italie » (La Repubblica).
Sur X le hashtag #La Russa, en référence au Président du Sénat Ignazio La Russa, domine suite à ses déclarations sur l’agression d’un journaliste par un groupe néofasciste.
ANALYSE, La Stampa, de F. Olivo et F. Capurso, « Fratelli d’Italia ignore les sorties d’Ignazio La Russa : “ce qui compte, c’est ce que dit Giorgia’’ » : « Chez Fratelli d’Italia, on aurait préféré qu’Ignazio La Russa se contente de condamner, sans ajouter de ‘’mais’’, l’agression dont a été victime un journaliste de la Stampa par des militants d’extrême-droite proches de CasaPound. Mais après la condamnation, il y a bien eu un ‘’mais’’ : ‘’S’est-il fait reconnaitre comme étant journaliste ?’’ et ‘’Je ne pense pas qu’il était là par hasard’’. À Forza Italia, on note que les doutes du président du Sénat sont exactement ceux exprimés par Casa Pound. Chez Fratelli d’Italia, les dirigeants haussent les épaules et se réfugient derrière la position de Giorgia Meloni : ‘’Elle a été extrêmement claire, il n’y aucune nuance dans notre condamnation, telle est la ligne du parti’’. Ainsi, pour les partisans, c’est ‘’la parole de Giorgia qui compte’’. Certains dans le parti pensent que La Russa a voulu ‘’utiliser’’ l’affaire pour dénoncer entre les lignes ‘’les méthodes’’ qu’il ne voudrait pas voir utilisées au quotidien par les journalistes, une façon de faire le lien entre cette affaire et l’enquête de Fanpage sur le mouvement de jeunesse du parti. Une position qui, si elle était avérée, serait tout aussi condamnable. Dans les rangs de Frères d'Italie, les partisans semblent toutefois s’être habitués aux sorties douteuses de leur co-fondateur. De plus, ces deux dernières années, La Russa a déjà montré qu’il ne s’avait pas s’arrêter lorsqu’il s’engage sur un terrain particulièrement glissant, comme lorsque, quelques jours avant la fête du 25 avril, il avait soutenu un version fantaisiste de l’attentat des partisans de via Rasella, expliquant que les soldats attaqués n’étaient pas des SS mais seulement des militaires proches de la retraite ; un an plus tard, il avait pris la défense de son fils, Leonardo Apache, accusé de violences sexuelles en le déclarant innocent et en doutant de la sincérité de la femme de 22 ans qui l’avait dénoncé. Des dérapages récurrents que Frères d'Italie a décidé d’ignorer, en croisant les doigts pour que les polémiques disparaissent vite et en ramenant toujours la ligne du parti aux déclarations de sa présidente, comme si elle l’incarnait désormais totalement. »
Ignazio La Russa
ARTICLE, Corriere della Sera, d’I. Sacchettoni, « Décret sur les prisons, l’opposition se révolte. La surpopulation est de 14.000 prisonniers » : « Les partis d’opposition sont unis contre le décret pénitentiaire présenté par l'exécutif. Treize articles - dont ceux sur les Rems (Résidences pour l'exécution des mesures de sécurité), plus ceux sur la nomination d'un commissaire aux bâtiments pénitentiaires, qui ont convaincu l’opposition d’exiger le retrait immédiat du décret et d'abandonner dans la soirée les travaux de la commission de justice du Sénat. La confrontation a éclaté au cours d'une journée riche en actualités alarmantes sur la situation dans les prisons, des émeutes dans plusieurs centres de détention comme à Gorizia, à l'arrestation des trois jeunes évadés de la prison pour mineurs de Rome, en passant par les données présentées par l'association Antigone. Il y a dans les prisons italiennes 14 000 détenus de plus que le nombre maximal de lits réglementaires, soit une surpopulation de 130 %. Depuis le début de l'année 58 suicides ont été enregistrés. Plusieurs maires attaquent également le gouvernement : comme la maire de Pérouse Vittoria Ferdinandi et le maire de Rome Roberto Gualtieri : "Je visiterai certains instituts avec notre garant. Le gouvernement doit faire quelque chose." »
PREMIER PLAN, La Stampa, d’I. Famà, « [Le naufrage meurtrier] de Cutro aurait pu être évité » : « En février 2023, le naufrage de Cutro, sur les côtes calabraises, avait fait 98 victimes parmi les 180 migrants amassés sur une petite embarcation. Hier, le parquet de Crotone, chargé de l’enquête, a rendu son verdict et clos l’affaire : ‘’la tragédie aurait pu être évitée’’. Six militaires italiens, quatre membres de la Garde des Finances et deux du Corps de la Capitainerie du port, ont été visés par l’enquête. Il a été établi que l’alerte sur le risque de naufrage avait été lancée par Frontex alors que l’embarcation se trouvait encore à bonne distance des côtes calabraises. S’en est suivie une longue série d’erreurs et d’omissions. Le plan ‘’Search and Rescue’’ pour porter secours aux migrants n’est pas activé, la dégradation des conditions en mer n’est pas signalée à l’embarcation, la Garde Côtière n’est pas déployée, la Capitainerie ne cherche pas à obtenir davantage d’informations… ‘’Toutes [les autorités impliquées] avaient l’obligation prioritaire, fondamentale et inéluctable de sauver les vies en mer, y compris face à la conduite imprudente et négligente des passeurs’’ conclue le rapport du Parquet. Enfin, suite à une erreur de navigation l’embarcation heurte les rochers et cède ; près d’une centaine de personnes dont un tiers d’enfants et de nouveau-nés meurent noyés. Sur les plages, dans un premier temps, il n’y a que les pêcheurs pour leur porter secours. Les passeurs ont été condamnés à 20 ans de prison. Les secours vont maintenant être jugés. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi a déclaré ‘’connaitre la compétence et le dévouement de l’ensemble du corps de la Garde des Finances et de la Capitainerie du Port, qui s’engagent dans la lutte contre le trafic d’êtres humains’’ et se dit certain que ‘’les enquêtes démontreront que les six militaires visés ne sont pas responsables’’. Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti écrit sur les réseaux avoir le ‘’plus grand respect pour la magistrature et en défendre le travail et la méthode. Je défends dans le même temps le travail de la Garde des Finances et de la Capitainerie du Port, certain qu’ils ont toujours agi pour le bien commun’’. La secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein souligne que ‘’les victimes du naufrage auraient pu être évitées si les autorités compétentes avaient fait leur devoir’’. »
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Les batailles d’Elly Schlein à Bruxelles, aux frontières de la coalition » : « Une des présidences de commissions parlementaires a été attribuée au PD, la commission Environnement et santé, un choix stratégique car il s’agit d’enjeux qui se trouvent à la frontière de l’actuelle coalition à Bruxelles, ‘’le’’ point névralgique, encore plus que les Affaires économiques. En effet, ce sera sûrement ce sujet que la droite, sous la pression des forces souverainistes, tentera de saper le plus. Par conséquent, il s’agit d’une commission cruciale dans la bataille politique, mais aussi pour ouvrir un dialogue avec le monde de l’industrie. C’est aussi là que s’affronteront les deux visions du développement de la droite et de la gauche, ce qui aura forcément des conséquences au niveau national. Surtout que c’est Antonio Decaro, ancien maire de Bari et de l’association des maires italiens, qui en a hérité, et il est plus proche du médiateur habile que de l’ayatollah de l’écologie. Petit à petit, la gauche essaie de se relever, un peu avec les référendums, un peu avec des projets de loi, et maintenant un peu avec l’Europe. Une autre conquête importante revient au Mouvement 5 Etoiles, puisque Pasquale Tridico obtient la sous-commission aux questions fiscales, sans oublier d’autres postes concernant le dialogue avec les entreprises, attribués au Parti démocrate : Dario Nardella devient le coordinateur pour les politiques agricoles tandis que Brando Benifei se chargera du commerce international et de la délégation UE-Etats-Unis du parlement européen. Elly Schlein essaie donc de structurer le défi qu’elle souhaite imposer à Giorgia Meloni en exploitant sa situation européenne délicate. Sur le versant environnemental, de nombreux dossiers ont certes été traités par la précédente législature, mais l’affrontement entre droite et gauche se fera maintenant sur le terrain des politiques industrielles, un terrain sur lequel Elly Schlein a décidé de s’engager, mais jusqu’où ? »
ARTICLE, Messaggero, de F. Bechis, « Rai, Marinelli Soldi anticipe son départ : bras de fer sur le Conseil d’administration - La présidente part le 10 août (pour son affectation à la BBC). Délai serré pour un accord sur la nouvelle direction générale. Rossi sera CEO, mais le problème du directeur général demeure : Roberto Sergio (actuel Administrateur Délégué) et un candidat de la Ligue sont en lice » : « Un éclair dans le ciel (peu) dégagé de la RAI. Marinella Soldi, présidente de la télévision publique italienne, s'en va : elle rejoindra la BBC, où elle travaille déjà depuis longtemps, à partir du 10 août prochain. Elle l'a annoncé dans une lettre envoyée hier au ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti. Ainsi, une valse que la Présidente du Conseil Giorgia Meloni aurait volontiers reportée est lancée en plein été. Quid du Conseil d’administration ? A-t-on le temps - et la volonté - de trouver un accord au centre-droit et de renouveler la direction de la télévision publique ? Le départ de la présidente de la Rai - en conflit, pour ne pas dire plus, avec la droite à la Présidence du Conseil - était en effet considérée comme imminente. Le Cda a expiré depuis deux mois et survit, en attendant que la majorité décide de ce qu'il faut faire. L'accord initial, signé entre Forza Italia et Fratelli d'Italia, prévoyait une rotation à la tête de la RAI et un "relais" entre les deux dirigeants. Rossi, qui a toujours été un chien de garde de la télévision de droite, était prêt à prendre le rôle de PDG, Roberto Sergio celui de directeur général. Avec Simona Agnes, conseillère municipale de Forza Italia, lancée vers la présidence. Tel était le pacte qui commence à présenter des fissures transversales. Tout d'abord, l'accord n’a pas été signé par Matteo Salvini ni la Ligue, qui se dispute avec ses alliés l'espace au sein de la RAI. En attendant, la loi prévoit qu'à partir du 10 mai, les délégations passent au conseiller le plus ancien. Surprise : il s'agit de Roberto Sergio, qui se retrouverait, à moins qu'il ne renonce, dans la position (presque) inédite de jouer également le rôle de président, jusqu'à ce que la Présidence du Conseil sorte de l'impasse. L'idée ne déplaît pas à la Ligue, qui est en ligne directe avec Sergio. Il est cependant peu probable que Meloni remette à plus tard une affaire qui n'a que trop duré : elle serait dit-on agacée par le brouhaha autour de la Rai et la campagne de la Ligue, et déçue par la gestion de la télévision publique par sa classe dirigeante qui, au cours de ces deux années de gouvernement, lui a causé plus d'un ennui, entre gaffes et polémiques montées en épingle – par exemple les accusations de censure dans l'affaire Scurati-Bortone. Son super-conseiller Giovanbattista Fazzolari est tout autant énervé. Meloni aurait admis sa perplexité lors d'une récente confrontation avec Rossi, qui reste cependant un vétéran du parti Fratelli d’Italia et donc en pole position pour prendre les rênes de la télévision. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Hamm : un paroissien doit suspendre son engagement dans l'Église car il est actif au sein de l'AfD.
Allemagne. Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Hamm. Paroisse catholique Saint-François d'Assise. Le curé local Ralf Dunker a déclaré, début juillet, au paroissien, âgé de 20 ans, Julian-Bert Schäfer que son engagement dans l'Église doit être suspendu tant qu'il est actif au sein de l'AfD. Julian-Bert Schäfer est enfant de chœur, organiste funéraire et lecteur. Il est membre de l’AfD depuis quatre ans et travaille en tant que chef de bureau de la faction AfD au conseil municipal de Hamm.
Julian-Bert Schäfer a médiatisé l’affaire et désire aller en justice contre cette décision. La communauté catholique locale se réfère à une déclaration de la Conférence épiscopale allemande de février 2024, qui affirme que le nationalisme ethnique et le christianisme sont « incompatibles » afin de justifier cette décision.
Julian-Bert Schäfer et Alice Weidel
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23/07/2024
"De la Padanie à la bataille de Lépante, la ‘métamorphose’ de la kermesse de la Ligue à Pontida."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, Corriere della Sera, de C. Zapperi « De la Padanie à la bataille de Lépante, la ‘métamorphose’ de la kermesse de la Ligue à Pontida » : « Trente-quatre ans (et 35 éditions) plus tard, la Ligue "utilise" à nouveau Pontida comme lieu symbolique, comme ancrage évocateur de ses stratégies politiques. Et toujours dans l’esprit d’un conflit - et avec l’impulsion de diviser les bons des mauvais, les défenseurs des valeurs et des vertus contre les envahisseurs - qui est fonctionnel pour serrer les rangs et réchauffer l'esprit de cohésion. Matteo Salvini a choisi le 6 octobre prochain, pas par hasard, pour le traditionnel rassemblement du parti, soit à la veille de l'anniversaire de l'affrontement historique entre l'Occident et l'Orient, entre les chrétiens et les musulmans. La Sainte Ligue voulue par le pape Pie V contre l'Empire ottoman pour repousser les tentatives d'hégémonie sur le bassin méditerranéen et arracher des terres à la République de Venise (assauts sur Nicosie et Famagouste). À Lépante, le 7 octobre 1571, l'alliance européenne bat la flotte turque. Cette bataille a été évoquée comme un exemple de "choc des civilisations" et la rappeler en 2024 a une signification politique évidente pour la Ligue de Salvini, qui peut ainsi accentuer sa nouvelle posture souverainiste, avec des références fortes aux valeurs de la tradition catholique, qui plaît tant au député européen nouvellement élu Roberto Vannacci. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco : « Les tensions au sein du gouvernement peuvent bloquer les réformes » : « La question en suspens au sein de la majorité ne concerne pas que la possibilité de mettre d’accord la Ligue et Forza Italia, notamment en matière de politique étrangère. Le front, officiellement inexistant, mais qui existe pourtant bien et pourrait s’aggraver, concerne les réformes institutionnelles. On peut se demander si elles survivront à un conflit entre les partis de la coalition. Il y a encore peu de temps, la question ne se posait pas, au contraire, puisque, au nom de la cohésion, chacun présentait une réforme qu’il présentait comme complémentaire à celle des autres : le « premierato » tempérerait la réforme de la Ligue sur l’autonomie régionale et la réforme de la justice d’inspiration berlusconienne contenterait tout le monde. Mais le vote des européennes a rebattu les cartes. Le parti qui en sort vraiment vainqueur est celui d’Antonio Tajani, tandis que la Ligue est marginalisée au sein de son groupe pro-Russe et que la Présidente du conseil, après avoir, non sans surprise, voté contre Ursula von der Leyen, ne peut rien faire d’autres que protester face à la nomination d’un espagnol, Javier Colomina, comme représentant spécial de l’OTAN pour la Méditerranée, un véritable affront à l’Italie selon la majorité. Mais la coalition au pouvoir à Bruxelles, qui va des verts au PPE, pousse aussi la Ligue à faire des reproches à Forza Italia, là où cela confirme juste, du point de vue d’Antonio Tajani, que FI joue la carte de la centralité et des principes européistes et de coopération internationale. Reste maintenant à savoir si le délitement de la majorité sur le plan européen aura des conséquences sur des réformes largement rejetées par les oppositions et que certains proposent de soumettre à des référendums, quitte à diviser le pays et la coalition. Les ministres de la Ligue et de Fratelli d’Italia jurent que le gouvernement navigue sur une mer d’huile ; peut-être, mais il reste à comprendre comment il réussira à récupérer une cohésion qui semble de plus en plus intermittente ».
SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « La moitié des Italiens estiment appartenir à la ‘’classe moyenne’’, les forces politiques veulent conquérir le ‘’centre’’ de la société » : « Seuls 1% des personnes interrogées estiment appartenir à une classe sociale ‘’élevée’’, 8% à une catégorie socio-économique ‘’moyenne-haute’’ et 28% à la catégorie ‘’moyenne-basse’’. Suite à la crise de 2008, la part de personne estimant appartenir à la classe moyenne chute car de nombreux Italiens estiment qu’eux et leurs familles ont basculé vers la classe ‘’moyenne-basse’’ : en 2006, 28% déclaraient appartenir à la classe ‘’moyenne-basse’’ et 60% à la classe moyenne, contre 40% et 50% aujourd’hui. La profession (ou l’absence de profession) est déterminante pour ce sentiment d’appartenance. D’après cette étude Demos, ceux qui se sentent le plus en marge sont les personnes sans emploi (59% estiment appartenir à la classe ‘’moyenne-basse’’ contre 37% à la classe moyenne et seulement 4% à la classe ‘’moyenne-haute’’ ou ‘’haute’’), mais aussi les ouvriers (respectivement 51%, 45% et 4%), cela s’équilibre un peu avec les femmes au foyer (46%, 48%, 4%), viennent ensuite les retraités (41%, 48%, 8%) et les étudiants (38% estiment appartenir à la classe ‘’moyenne-basse’’ et 48% à la classe moyenne). Ces proportions s’inversent nettement chez les cadres, les techniciens, les fonctionnaires dont 29% estiment appartenir à la classe ‘’moyenne-basse’’ et 61% à la classe moyenne, et les travailleurs indépendants (respectivement 18% et 69%). Les Italiens estimant appartenir à la classe moyenne expriment une préférence élevée pour la droite (61%) mais leur poids apparait important également pour les autres forces. D’où l’enjeu politique de conquérir ce ‘’centre’’ de la société. »
COULISSES, La Stampa, « Inscrits aux partis ou candidats dans les petites communes, voici la stratégie pour se faire une place en politique » : « Multiples sont les militants de CasaPound qui, ces dernières années, ont abandonné leur chemise emblématique et se sont inscrits dans les partis « classiques » ou les nouvelles formations pour s’essayer à une carrière politique dans les communes de toute l’Italie. Le Piémont en est un exemple. Prenons le cas d’Igor Bosonin, technicien industriel de 45 ans qui, aux élections administratives de l’an dernier à Ivrea, dans le Piémont, était un des grands noms de la liste de la Ligue de Salvini. Formation qui soutenait le candidat à la mairie Andrea Cantoni. Mais Bosonin lui-même s’était présenté en 2018 aux municipales sous l’insigne de CasaPound. Et dire que le centre-droit avait alors gagné. Pendant la dernière campagne électorale, Bosonin théorisait : « Ivrea a toujours été une ville rouge, il y a eu il y a cinq ans un changement important et j’espère qu’il n’y aura pas de revirement maintenant ». Prévision erronée puisqu’à Ivrea, le centre-gauche porté par le Parti démocrate a renoué avec le succès. Il y a ensuite le cas de Matteo Rossino, militant historique de CasaPound version turinoise, atterri lui aussi au sein de la Ligue après être passé par l’Italexit de Gianluigi Paragone. Un tournant effectué il y a un an, annoncé par une série de post sur les réseaux avec la députée Elena Maccanti. Rossino, qui s’est toujours défini comme « libre et souverainiste », a fondé dans la ville divers comités de quartier – et notamment l’association Turin Tricolore –, organisant des « marches » contre la contrebande. Rossino n’a jamais renié CasaPound. Le changement de veste est pour sûr une habitude dans ces milieux. Voici, pour comprendre, une brève liste des communes dans lesquelles des personnages proches de CasaPound se sont présentés : Varisella, Sauze di Cesana, Traversella, Piossasco e Settimo Torinese. A Varisella, Toni Cuttaia, activiste vénérien de CasaPound et alors coordinateur local du « Comité Onoranze Continuità Ideale » qui, en 2016, demandait au maire 5 Etoiles Roberto Falcone de poser une pierre en mémoire des combattants vénériens de la République Sociale Italienne fusillés en 1945, a été élu il y a cinq ans au sein de l’opposition. A Verolengo, Domenico Giraulo, en 2019, se présenta comme candidat à la tête du pays avec CasaPound. Aux dernières élections administratives, il a pourtant soutenu le groupe de la maire sortante Rosanna Giachello. La stratégie de la double ligne d’action (CasaPound d’un côté et partis de l’autre) a porté quelques fruits. Mais Rome reste encore très loin. C’est le côté moins présentable du mouvement. Qui ne rapporte pas de voix. »
PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de M. Perrone et G. Trovati, « Plan national de Relance pour 2024, seulement 9,4 milliards ont été dépensés mais 85% des fonds ont été attribués » : « Le Plan de Relance italien avance-t-il au ralenti comme beaucoup le craignent, y compris au ministère de l'Economie, ou va-t-il à vive allure comme l’a maintes fois revendiqué la Présidence du Conseil ? Les chiffres du dernier rapport semestriel sur l'état d'avancement du Plan national de relance et de résilience, présenté hier par le ministre Raffaele Fitto en présence de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni, demande une lecture plus articulée, qui ne balaie pas les inquiétudes, mais indique plusieurs éléments encourageants en perspective. En effet, les dépenses restent faibles. Au 30 juin, elles étaient estimées au total à 51,36 milliards d'euros, soit seulement 9,4 milliards de plus que fin 2023 (42 milliards, puisque les 45,6 inscrits dans le rapport précédent ont ensuite été revus en décembre). On observe toutefois que 164,79 milliards des 194,42 milliards de fonds ont d’ores et déjà été alloués et les projets à financer identifiés. Dans la pratique, 85% des fonds ont donc trouvé leur destination. Et ce n'est pas tout : concernant, les projets qui font l'objet d'un appel d'offres (pour un total de 132,77 milliards d’euros), les procédures ont été engagées pour 122,04 milliards (92 %) et les appels d'offres lancés pour 111,62 milliards. Si les dépenses se poursuivent lentement, elles laissent présager une hausse de la courbe des dépenses réelles, et ce à court terme, d’après R. Fitto, qui invite à voir "le verre à moitié plein". Après avoir obtenu la cinquième tranche de 11 milliards et demandé la sixième de 8,5 milliards, l'Italie a reçu en tout 102,5 milliards, soit 53% de la dotation globale, et a pu attester de la réalisation des objectifs à hauteur de 63% des fonds du Plan. Des données qui, pour Fitto, sont une ‘’important vecteur de confiance". En réalité, cela varie sensiblement d’un volet à l’autre du PNR. Par exemple, la première Mission, dédiée à la numérisation, à l'administration, à la culture et au tourisme se distingue très nettement : avec 18,33 milliards d’euros, elle représente à elle seule 35,7 % des dépenses effectives, alors qu'elle ne représente que 21,3 % du Plan. A titre de comparaison, la Mission 2 (transition écologique), arrive en deuxième position avec 33 % des dépenses, alors qu'elle est en valeur absolue la plus importante de tout le Plan, alors que la mission 5 (inclusion et cohésion), reste bloquée à 10 % de dépenses, et la mission 6 (santé), ne dépasse pas 12 %. L'attention quant au risque de retards reste donc élevée. Les administrations chargées de la mise en œuvre des différents volets et misions on jusqu’à aujourd'hui pour rendre compte de l'état réel d’avancement à ce jour. Le gouvernement pourra envisager de remplacer les acteurs qui sont en retard par rapport aux différentes échéances. Pour Fitto, le principe est clair : "si vous êtes en retard, vous vous occupez de rembourser les ressources", ce qui a déjà suscité à plusieurs reprises la controverse parmi les parties chargées de la mise en œuvre, les autorités locales in primis. »
ARTICLE, Il Messaggero, de G. Andreoli, « Plan de relance, des remboursements extrêmement lents pour les petits centres : 3 milliards d’euros en suspens pour la transition numérique » : « La bureaucratie ministérielle risque de faire subir un revers aux petites communes de moins de 5000 habitants. Il y aurait en effet 3 milliards d’euros pour la transition numérique des petits centres qui ont été dépensés et déclarés, mais environ 85% des remboursements n’ont pas encore été effectués d’après l’Union nationale des communes, communautés et entités de montagne. Près de 3000 communes, principalement d’Italie centrale, seraient concernées et risqueraient une banqueroute. La partie du plan de relance concernée concerne la numérisation des petits centres d’ici à 2026, notamment à travers le cloud, les infrastructures digitales et la cybersécurité, visant à réduire la paperasse et offrir des services efficaces aux citoyens. D’après Marco Bussone, président de l’UNCEM, les remboursements prennent du retard car ils ne sont pas validés assez vite par le ministère de l’Intérieur, ce qui pose un problème de finances publiques. Selon l’Association des entreprises d’ingénierie et d’architecture, il faut entre 8 mois et un an pour obtenir ces remboursements, ce qui se traduit par une baisse des appels à projet par rapport à l’année dernière : une chute de 86,6%. Le gouvernement, pour résoudre ce problème, a prévu dans le prochain décret sur le plan de relance des avances de 30% dans certains cas, des mesures qui ne conviennent ou ne suffisent pas pour beaucoup de communes. ‘’Le processus de vérification est lent et les coûts sont difficiles à soutenir pour nous’’ soulignent plusieurs maires. D’autres évoquent le ‘’manque de main d’œuvre pour tenir à jour les comptes-rendus ce qui les pousse à payer des cabinets de consultants dont les services ne sont pas remboursés par l’Etat’’. L’UNCEM propose de son côté d’avancer plus de 30% en impliquant la Caisse de Dépôts et de Prêts, qui ‘’a la solidité nécessaire pour affronter des situations financières difficiles que les petites communes n’ont pas’’. »
ANALYSE, Foglio, de S. Canettieri, « Meloni est préoccupée par l’après Fitto et envisage de confier le portefeuille du PNRR et de la Cohésion à son secrétaire d’Etat » : « Rome est préoccupée par l’après Fitto, et n’a qu’une demie-certitude : seul Giovanbattista Fazzolari, le sous-secrétaire délégué à la mise en œuvre du programme du gouvernement et maître de la communication du gouvernement et de Fratelli d’Italia, pourrait remplacer Raffaele Fitto. Le cerveau du mélonisme pourrait prendre en charge aussi bien le PNRR que la Cohésion, lui qui répond aux critères de ‘’cohérence’’ et de ‘’confiance’’ martelés par Giorgia Meloni. Déjà impliqué sur tous les dossiers, Fazzolari serait préféré à Alfredo Mantovano, d’autant que Meloni ne veut pas concéder ce poste à ses alliés, en pleine phase de tensions. Il s’agit toutefois d’un scénario encore incertain, pour deux raisons. Premièrement, la décision devrait être prise en octobre ; deuxièmement, Fitto n’ira à Bruxelles que ‘’si ça en vaut la peine’’, c’est-à-dire si l’Italie obtient un portefeuille économique de poids. Giorgia Meloni, plutôt à l’offensive ces derniers jours, semble maintenant changer son fusil d’épaule. Elle a rencontré hier le nouveau président du Conseil européen, Antonio Costa. Le moment était plutôt à l’apaisement, malgré son opposition à cette nomination en juin. Les deux dirigeants auraient discuté immigration et compétitivité, et surtout Antonio Costa aurait appelé à un ‘’leadership partagé et pragmatique au Conseil européen’’, une façon d’oublier le passé pour aller de l’avant. Meloni semble donc décidée à ne pas poursuivre son bras de fer avec Bruxelles, ce qui explique aussi le renvoi à vendredi prochain du décret sur la concurrence que Salvini voulait exploiter en insistant sur ses mesures à propos des concessions autoroutières. Raffaele Fitto, dans une conférence de presse, a été clair : ‘’le travail que nous avons toujours mené est celui d’une discussion avec la Commission européenne, ayant souvent pour but de prévenir la création de situations polémiques’’. L’heure est donc à l’apaisement vis-à-vis de l’UE, sur fond de tensions toujours plus palpables entre les deux vice-présidents du conseil. »
Giovanbattista Fazzolari
COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et P. Mastrolilli, « Un évènement ECR-Républicains, Meloni se rapproche de « The Donald » » : « En équilibre, sans trop se déstabiliser. Avançant pas à pas vers le trumpisme, mais sans exagérer. Voici la stratégie de Giorgia Meloni, aux prises avec le dilemme de la présentielle américaine. Un projet qui devrait amener ses conservateurs à accueillir une délégation de Trump lors d’un CPAC (Conservative Political Action Conference) à venir en Europe – et peut-être même en Italie – avant le 5 novembre. C’est encore un plan embryonnaire, qui fournit, en fait, au moins trois issues possibles. Une étape utile à l’accueil des trumpistes pourrait être la convention ECR, déjà planifiée pour septembre en Croatie. Une seconde possibilité serait plutôt en novembre à Stockholm : elle se tiendrait cependant après le vote américain. La troisième est la plus suggestive : élargir le rendez-vous des groupes Fratelli d’Italia du 4 au 6 octobre à Brucoli, en Sicile, en organisant une journée de travaux « européens » et « atlantiques » pour accueillir les républicains américains. »
ARTICLE, Il Messaggero, de F. Pierantozzi : « ‘’Trêve olympique et politique’’ : Emmanuel Macron revient sur scène » : « Les JO arrivent comment une bouffée d’air frais pour Emmanuel Macron. Le président a demandé une trêve non seulement ‘’olympique’’ mais aussi ‘’politique’’. Hier, Emmanuel Macron s’est présenté à l’Elysée pour saluer la presse internationale. Il y a déclaré que les Jeux ne sont pas là pour donner ‘’du pain et des jeux’’ mais espère qu’ils ramèneront tout le monde à un climat ‘’plus apaisé’’. Il y a également affirmé que ‘’oui, il y aura une trêve, je le garantis’’. Le président Sergio Mattarella sera présent pour représenter l’Italie : ‘’J’aime beaucoup le président Mattarella’’, dit Macron. Selon lui l’Italie ne peut pas être une source d’inspiration institutionnelle : ‘’nos systèmes sont très différents, ce que ça inspire, c’est l’amitié’’. A l’extérieur, Paris est une ville blindée, et la fête n’est pour l’instant pas au rendez-vous, Paris semble se vider de ses habitants là où les touristes approchent ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Frères d'Italie est donné à 30 % et la Ligue à 8,5 %.
Italie.
Frères d'Italie : patriotes
Parti démocrate : centre gauche
M5S : anti-système
Ligue : patriotes
Forza Italia : conservateurs libéraux
Verdi e sinistra : gauche
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