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31/08/2024

Reportage : affiches électorales en Thuringe.

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Allemagne. Thuringe.

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AfD : "La paix est tout !"

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Bündnis Deutschland :"Des ponts plutôt que des pare-feux [contre les partis patriotiques]."

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La candidate de tête du BSW Katja Wolf

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AfD : "Et salut [au revoir] Bodo !" [Ramelow, le ministre-président post-communiste de Thuringe.]"

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AfD : "Écris l’histoire !"

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Un stand de la WerteUnion

Article de Lionel Baland à propos des élections en Thuringe ce dimanche.

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Allemagne. Un rapprochement entre, d’une part, les nationalistes de l’AfD, héritiers de la Révolution conservatrice allemande et tout particulièrement des idées d’Oswald Spengler – notamment des deux ouvrages Le Déclin de l'Occident et Prussianité et Socialisme –, et, d’autre part, des marxistes, débarrassés des idées libérales qui ont pénétré le marxisme au cours des dernières décennies, du BSW aura-t-il lieu après les élections en Thuringe de dimanche ? Ce rapprochement des illibéraux de droite et de gauche parviendra-t-il à supplanter le libéralisme mondialiste ? Tout l’appareil du système libéral mondialiste en place – gouvernement, médias, Églises, enseignement … – tente de faire barrage aux nationalistes de l’AfD et au parti de gauche anti-immigration BSW et d’empêcher l’éventuelle émergence d’un Querfront (front transversal) entre l’AfD et le BSW :

https://www.breizh-info.com/2024/08/31/237081/le-systeme-...

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Björn Höche, tête de liste de l'AfD en Thuringe

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Sahra Wagenknecht, co-présidente fédérale du BSW

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Hans-Georg Maaßen, le dirigeant fédéral de la WerteUnion

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Oswald Spengler (1880-1936)

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30/08/2024

"Loi de finances, le véritable défi c’est la dette."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique sur la fin de certaines aides de l’Etat aux familles et la prochaine Loi de Finances - « Bras de fer sur sur les allocations » (La Repubblica) « Loi de Finances, Meloni bride Salvini » (La Stampa), « Loi de finances, le véritable défi c’est la dette » (Sole 24 Ore) ; et la question de l’envoi et de l’usage des armes occidentales par l’Ukraine - « Armes à Kiev, tensions en Europe » (Corriere della Sera), « Sur [l’utilisation] des armes en Russie, l’Italie dit non » (Messaggero) ; font les Unes des médias. La Mostra de Venise reste largement couverte en Une.

ARTICLE, Repubblica, de G. Cerami, « La réunion de la discorde » : « Giorgia Meloni, Matteo Salvini et Antonio Tajani se réunissent ce matin à 10 heures au Palais Chigi. Ils devaient se rencontrer avant les vacances, mais les esprits étaient déjà trop échauffés. Non pas que le climat soit plus serein aujourd'hui, mais la Loi de Finances presse de même que le dossier RAI, déjà trop repoussé. Le Ius scholae, sujet qui a fait l'objet de toutes les attentions ces dernières semaines, fait également partie des nuages qui planent sur la rencontre, le secrétaire de Forza Italia étant prêt à expliquer, si on lui demande des éclaircissements, qu'il ne votera rien avec la gauche. Le leader de la Ligue reste sceptique sur la question et c'est pourquoi la présidente du Conseil fera tout pour qu'elle ne devienne pas le plat de résistance de ce déjeuner de travail. Concernant la Loi de Finances, les deux présidents du Conseil, Tajani et Salvini, illustreront leurs demandes respectives au nom de Forza Italia et de la Ligue. Mais la voie de la loi budgétaire reste étroite, compte tenu de la nécessité d'alléger le bloc de la dette publique. Et Meloni leur dira qu'il ne sera pas possible de satisfaire les appétits de tous. Le problème de la Rai n'est pas mince. La Ligue réclame le directeur général et pourrait l’obtenir, pour contrebalancer ce qui, aux yeux de Salvini et Tajani, est la "surpuissance télévisuelle" de Fratelli d'Italia. Le vrai problème est celui de la direction. Le secrétaire de Forza Italia mettra un niet sur la table : pas de possibilité pour Simona Agnes de se retirer. Mais il manque les voix des oppositions de la commission de Vigilance. Difficile de trouver une solution aujourd'hui. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de F. Fubini, « Sur les comptes, l’Italie et l’UE, sont proches mais sur le plan de la croissance une stratégie est nécessaire » : Le "plan fiscal structurel" de l'Italie est attendu à Bruxelles pour le 20 septembre. Il s'agira du nouveau visage de la loi budgétaire pour 2025, dans le cadre de l’engagement septennal du gouvernement à assainir les comptes et à effectuer des interventions sur l'économie. Car pour respecter les nouvelles normes européennes et pouvoir ainsi répartir la consolidation sur sept ans, les pays de l'euro ne pourront désormais plus seulement indiquer des objectifs de déficit ou de dette. Ils devront présenter des plans de croissance à long terme. Si le document n’a pas encore été envoyé, les techniciens de la Commission et du ministère de l'économie ont au cours de l'été longuement discuté de la manière dont l'Italie pourrait sortir de la procédure de déficit excessif déclenchée en juillet. La voie choisie est précisément celle d'une consolidation sur sept ans, combinée à une liste de réformes pour la croissance - comme le prévoient les nouvelles règles - au lieu d'une correction plus brutale sur quatre ans et reposant largement sur les seules interventions des finances publiques. Bien que le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti se plaigne des règles européennes "éphémères", sur les équilibres budgétaires, les positions de Rome et de Bruxelles sont relativement proches. L'Italie accepte une correction du déficit d'environ 13 milliards par an jusqu'en 2031 et de contenir l'augmentation du volume des dépenses publiques en euros à 1,6 % en moyenne par an. À long terme, cela signifie réduire la part des dépenses publiques dans le produit brut, un engagement qui implique de maîtriser la dynamique des retraites. Plus concrètement, la correction du déficit de l'Italie devrait provenir pour moitié environ d'une augmentation des recettes fiscales. Dix à douze milliards d'économies et de recettes supplémentaires doivent encore être assurés. Des outils existent pour cela : deux milliards supplémentaires provenant d'un doublement de la révision des dépenses prévue ; environ deux milliards provenant d'économies supplémentaires, par rapport aux deux déjà prévues, provenant eux de la réduction des mesures de lutte contre la pauvreté ; potentiellement deux milliards issus de la révision des allégements fiscaux et des exonérations, si la majorité parvient à un accord. C'est précisément la rationalisation des avantages fiscaux qui fait partie des "recommandations" que la Commission européenne a adressées à l'Italie en juin. Les discussions doivent se poursuivre, et une stratégie est certainement nécessaire, car le taux de croissance du pays est à peine d’1 %, même au sommet du PNR 2024 et avec encore un bon coup de pouce du Superbonus. Fin septembre, M. Giorgetti (Ligue) a l'intention de demander au Parlement d'approuver un des mesures structurelles sur lesquelles engager toute la majorité. Pourtant, les cadres du ministère ont expliqué à Bruxelles que cette stratégie de croissance ne dépendait pas que d'eux. La Commission "recommande" également à l'Italie de financer l'allègement de la charge de travail par la mise à jour des valeurs cadastrales, de renforcer la concurrence dans les professions libérales et le commerce de détail et de se doter d'une stratégie de lutte contre le déclin démographique. »

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Elly Schlein, secrétaire du parti démocrate, « La droite sectaire détricote des mesures justes pour revendiquer des batailles, la priorité est le coût de la vie » : « La priorité de cet automne est sans aucun doute la question sociale, le gouvernement évite la question car il ne sait pas comment faire repartir le pays, par exemple sur les retraites, les aides pour les femmes ont été renversées, 5 millions de travailleurs attendent le renouvellement de leur contrat. Ce gouvernement est sectaire, lorsqu’une mesure est bonne mais qu’elle ne vient pas d’eux, ils tentent de la remettre en cause. Sur le salaire minimum, nous continuons à recueillir les signatures afin de présenter à nouveau au Parlement la proposition liquidée par le gouvernement. Les chiffres sur l’emploi dont se vante le gouvernement ne disent pas qu’il s’agit aussi de travail précaire et à temps partiel non voulu qui n’assure pas la dignité. Le centre-droit n’a rien fait sur le coût de la vie et les familles seront en difficulté à la rentrée. Nous voulons amenée des services publics dans les zones les plus isolées et dépeuplées que nous continuons à parcourir. Il faut créer des opportunités économiques dans ces zones grâce à des avantages fiscaux. Nous avons le taux d’emploi des femmes le plus bas d’Europe, et c’est encore pire au Sud. Mais en Emilie-Romagne et en Toscane, les fonds européens permettent d’abaisser considérablement le coût de la crèche, cela réduit aussi les inégalités entre les enfants. L’opacité totale du gouvernement sur le plan fiscal à moyen terme est très grave, il doit être présenté le 20 septembre, il aurait dû faire l’objet de consultations avec les partenaires sociaux, la société civile et l’opposition. Ce qui se passe en Cisjordanie est inacceptable et viol le droit international. Ce qu’a déclaré l’ONU sur l’impossibilité de mener des actions humanitaires à Gaza est gravissime. L’UE doit s’engager pour faire cesser le massacre des civils et obtenir la libération des otages. Le gouvernement israélien viole systématiquement le droit international. En vue des régionales, nous avons des candidats pour l’Emilie-Romagne et la Ombrie et ce sera le cas aussi pour la Ligurie. Avec le Mouvement 5 Etoiles et Italia Viva, nous devons faire front commun afin de remporter nos batailles. Notre adversaire est la droite. Sur le ius scholae, nous considérons que toute personne née ou qui a grandi en Italie est italienne, nous attendons de voir des propositions concrètes. » 

COULISSES, La Stampa, de M. Bresolin, « Les pays divisés sur un ‘’boycott’’ visant V. Orban, la question de la ministérielle prévue à Budapest se pose » : « Poursuivre le boycott de la présidence hongroise de l’UE, quitte à renoncer à l’habituelle réunion mensuelle des ministres, ou alors faire un pas en arrière, au risque de faire émerger des divisions internes ? Les institutions financières européennes se posent la question, notamment Paschal Donohoe, président de l’Eurogroupe qui organise la réunion des ministres de la zone euro, pour l’instant prévue le 13 septembre à Budapest en marge de la réunion informelle Ecofin. Soit le lendemain de la réunion de la BCE et une semaine avant le délai d’envoi des plans budgétaires triennaux par les gouvernements. De nombreux ministres ont suivi la lignée énoncée par la Commission et ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas. Par exemple les pays baltes et l’Allemagne ont décliné, la France hésite même si cela est surtout dû à la formation du nouveau gouvernement, alors que le ministre italien Giancarlo Giorgetti (Ligue) a confirmé sa présence. Mais compte tenu du timing, P. Donohoe semble vouloir maintenir la rencontre, malgré les pressions et les nombreuses défections. On se souvient du déplacement d’Orban en Russie pour discuter d’un ‘’plan de paix’’ sans aucun mandat. La première réaction avait été celle de la Commission européenne, U. von der Leyen ayant annulé le traditionnel voyage dans la capitale de la présidence tournante et demandant aux siens de ne participer à aucune réunion informelle du Conseil en Hongrie. La présidente de la Commission a demandé à Paolo Gentiloni et Valdis Dombrovskis de ne pas participer à l’Ecofin en Hongrie mais il ne sera pas possible d’organiser au même moment une autre réunion à Bruxelles comme cela a été le cas hier avec le Haut-Représentant J. Borrell. Les 13 et 14 septembre à Budapest, les gouverneurs des banques centrales sont également attendus et l’agenda a été fixé : financement de la transition écologique en présence du secrétaire général de l’OCDE, et effets de l’évolution démographique sur la soutenabilité de la dette. »

ARTICLE, Messaggero, de F. Bechis, « La ligne italienne : soutenir Kiev en évitant l’escalade » :  Pas d'armes italiennes en Russie. Même les plus irréductibles partisans de la cause ukrainienne se heurtent à des lignes rouges. Celle de l'Italie peut être résumée comme l’a fait Antonio Tajani en répondant à Josep Borell : plus aucune restriction à l'utilisation d'armes européennes sur le territoire russe. Une "boutade", dit-on au Palais Chigi, qui a réagi hier avec irritation à la déclaration du Haut Représentant en marge du Conseil Affaires étrangères. "Déraisonnable", selon Tajani, est aussi l'invitation de Borrell à sanctionner les ministres ultra-orthodoxes du gouvernement Netanyahou : une mesure qui romprait brutalement les relations diplomatiques avec Tel-Aviv, également rejetée en chœur par les pays de l'UE. Sur Kiev, le ministre italien des affaires étrangères rectifie le tir, en accord avec Giorgia Meloni : la présidente du Conseil n'a aucun intérêt à ce stade à ouvrir un nouveau front au sein de la majorité sur le soutien militaire à Kiev, qui reste monolithique, et sur ce point la leader du centre-droit n'admet aucun doute. Mais avec la proposition Borrell, nous entrons en terrain inconnu. Donner le feu vert au déploiement et à l'utilisation de munitions et de missiles italiens à travers la frontière russe signifie ouvrir une nouvelle phase, pleine d'inconnues et d'embûches. D'une part, cela nous exposerait à la propagande russe et accentuerait les tensions avec Moscou, déjà très vives. En témoignent les informations reprises en chœur par la presse russe et vivement démenties par les autorités italiennes d'un véhicule blindé de fabrication italienne utilisé par les forces ukrainiennes pour participer à l'invasion de la région russe de Koursk. D'autre part, ce feu vert déclencherait de nouvelles tensions au sein de la majorité, la Ligue étant prête à en découdre à nouveau. Fin juillet déjà, au lendemain du sommet de l'OTAN à Washington auquel Meloni a participé, la Ligue a réprimandé la présidente du Conseil pour l'envoi d'armes défensives à Kiev ("Les missiles ne sont pas des armes défensives", ont déclaré Salvini et ses fidèles à l'époque). « Chaque pays est libre de décider comment il convient d'utiliser les armes envoyées à l'Ukraine. Nous avons principalement envoyé des armes défensives : nous sommes sur le point d'envoyer la nouvelle batterie Samp-T, qui est défensive et ne peut être utilisée sur le territoire russe ». Les responsables du dossier expliquent que chaque paquet d'armes et de munitions italiennes destiné à la résistance ukrainienne est accompagné d'instructions claires et de règles d'engagement. Sur le papier, il s'agit donc d'éviter une escalade avec le Kremlin. En réalité, contrôler comment et à quelle distance du front les Ukrainiens utilisent le matériel envoyé par Rome est une tâche difficile, voire impossible. La ligne officielle, répète Tajani, est que l'Italie n'envoie que des armes défensives. L’Italie est un des rares pays à encore conserver le secret de ses envois d’armes. Pour autant, les lignes bougent ; dans le dernier paquet, par exemple, des missiles mortels à longue portée capables de frapper à des distances de plus de 300 kilomètres ont été intégrés aux envois, à même en théorie de frapper le territoire russe. La défense de la cause ukrainienne reste donc solide, et Meloni déclame sa ligne aux siens : le gouvernement n'est pas du tout opposé à l'invasion "défensive" des militaires de Kiev dans la région russe de Koursk, qui empêche Vladimir Poutine de dormir depuis une quinzaine de jours. » 

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères et vice-président du Conseil italien, « Nous sommes avec l'Ukraine, mais pas en guerre contre Moscou – [Borrel] parle pour lui-même, il quitte bientôt son poste. Non à l'escalade. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

La chaîne de supermarchés Edeka appelle à ne pas voter bleu (= les patriotes de l'AfD) lors des élections de septembre.

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Allemagne. La chaîne de supermarchés Edeka appelle à ne pas voter bleu (= les patriotes de l'AfD) lors des élections de septembre en Saxe, en Thuringe et au Brandebourg.

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Juste avant les élections, le gouvernement allemand expulse vers l'Afghanistan.

Allemagne. Juste avant les élections en Thuringe et en Saxe de ce dimanche, le gouvernement allemand expulse, pour la première fois depuis la prise du pouvoir par les talibans, vers l'Afghanistan.

Les expulsés afghans à bord du vol reçoivent chacun 1.000 euros d'argent de poche.
 

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29/08/2024

Sahra Wagenknecht a été attaquée à la peinture lors d'un meeting électoral à Erfurt en Thuringe.

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Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht a été attaquée à la peinture lors d'un meeting électoral à Erfurt en Thuringe.

Saxe : l'AfD donnée à 30 % et le BSW à 12 %.

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Allemagne. Saxe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 30 % et la gauche anti-immigration BSW à 12 % pour les élections de ce dimanche pour le Parlement de Saxe. (Seuil à 5 %)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Thuringe : l'AfD donnée à 29 % et le BSW à 18 %.

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Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 29 % et la gauche anti-immigration BSW à 18 % pour les élections de ce dimanche pour le Parlement de Thuringe. (Seuil à 5 %)

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Die Linke : post-communistes

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Andere : autres

Le gouvernement allemand présente un paquet de mesures pour couper l'herbe sous les pieds de l'AfD et du BSW.

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Allemagne. Après l’attaque au couteau de Solingen et avant les élections de dimanche en Saxe et en Thuringe, le gouvernement fédéral a présenté un paquet de mesures pour tenter de « couper l’herbe sous les pieds » du parti nationaliste AfD et du parti de gauche anti-immigration BSW.

Le gouvernement fédéral allemand a convenu de nouvelles mesures de protection contre le terrorisme islamiste, contre l'immigration irrégulière et pour renforcer la législation sur les armes à feu.

"Manfred Weber demande à Giorgia Meloni un tournant pro-UE."

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Italie. Revue de presse.

La rentrée politique du gouvernement italien, les nominations européennes et la Loi de Finances - « Double défi pour le gouvernement italien » (Corriere della Sera), « La fin de certaines aides de l’Etat aux familles » (La Repubblica) ; l’ouverture de la Mostra de Venise font les Unes des médias.

Les JT couvrent essentiellement le raid israélien en Cisjordanie et sur les réactions internationales, la rencontre entre la présidente du Conseil Giorgia Meloni et le leader du Parti populaire européen Manfred Weber (CSU), à propos notamment de la nomination italienne pour un poste à la Commission européenne, la poursuite de l’enquête sur le naufrage du voilier en Sicile, le typhon au large du Japon, ainsi que la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques à Paris, et le début du festival de la Mostra de Venise.

COULISSES, La Repubblica, d’A. Fraschilla, « Du Sud à la pauvreté : la Présidence du Conseil craint l’interventionnisme du monde catholique » : « "Plus que préoccupés par les répercussions sur notre électorat, nous sommes très étonnés", un député de longue date de Fratelli d'Italia, l'un proche de Meloni et du Palazzo Chigi, rapporte ainsi l'état d'esprit qui y règne, y compris pour G. Meloni. Les méloniens ont pour l'instant instruction de ne pas répondre et de ne pas hausser le ton. Et surtout, de ne pas suivre la Ligue qui, d'abord avec le gouverneur de la Vénétie Luca Zaia et ensuite avec Matteo Salvini lui-même, a répondu dans des termes très durs au vice-président de la Conférence épiscopale italienne, Francesco Savino, qui a exprimé l'opposition de tous les évêques italiens à la réforme de l'autonomie différenciée, vue comme une loi qui divise le pays et risque de rendre le Sud encore "plus pauvre et plus dépeuplé". Une attaque, celle de la Conférence épiscopale italienne, qui intervient après des mois de mécontentement contre le gouvernement sur les questions sociales : de l'immigration à l'abolition du revenu de citoyenneté, en passant par le manque d’attention envers les catégories les plus vulnérables du pays. Fratelli d'Italia, parti qui se positionne comme un agrégateur de conservateurs et de catholiques, se retrouve à nouveau dans le collimateur des représentants du monde catholique et de l'Eglise sur l'autonomie des régions. La loi de finances qui sera votée à l'automne risque d'aggraver les tensions avec les catholiques : rien n'est prévu à l'agenda social, au contraire. A la Présidence du Conseil, où le syndrome de l'état de siège règne depuis longtemps, on murmure que "même dans l'Église, il y a des positions différentes et des amis du Parti démocrate". Il est difficile cependant de faire passer Zuppi ou Savino pour des paladins de la gauche dans le monde catholique. L'espoir est que la polémique prenne fin dans quelques jours et que l'on passe à autre chose dans les médias. Hier, Salvini a haussé le ton : "Les évêques italiens (tous ?) s’en prennent à l'autonomie. Avec tout le respect que je leur dois, je ne suis absolument pas d'accord". » 

TRIBUNE, Foglio, d’Emilio Del Bono, vice-président du conseil de la région Lombardie, « La Loi Calderoli (Ligue) sur l’autonomie est néfaste aussi pour le Nord » : « Le débat sur le référendum relatif à la loi Calderoli sur l’autonomie régionale différenciée s'intensifie. La question est complexe ne peut être liquidée par un instrument abrupt comme le référendum d'abrogation, qui est pourtant devenu le seul moyen possible d’un processus lancé sans réflexion ni conditions adéquates, selon la Banque d'Italie, la Conférence épiscopale, la Commission européenne et le Bureau d'études du Sénat. Le débat est confus et l’on risque de jeter le bébé (un processus sain de régulation des autonomies dans notre pays) avec l'eau du bain (la loi Calderoli). La loi Calderoli définit 23 domaines dont les compétences peuvent être transférées aux régions selon un modèle de réglementation très peu convaincant. Par ailleurs, sans moyens financiers importants, l'autonomie différenciée ne peut être réalisée. On a donc à faire à une loi dont le contenu et le calendrier manquent de certitude et de rationalité. Pour que la négociation des compétences transférables soit pertinente, il manque encore deux éléments : le fédéralisme fiscal et la réforme du Texte de synthèse des collectivités locales. Tout d'abord, il n'existe pas de loi mature régissant le fédéralisme fiscal, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de certitude que pour chaque compétence transférée, il y ait également l'autonomie fiscale nécessaire pour que le décideur (qu'il s'agisse d'une région, d'une province ou d'une municipalité) soit responsable de l'adoption de résolutions qui soient également financièrement et budgétairement responsables. Aujourd'hui, cependant, les principaux domaines transférables resteraient financés par l'État, qui transférerait les ressources nécessaires par le biais de la finance dérivée. Il suffit de rappeler qu'actuellement plus de 70% des dépenses de santé sont couvertes par la TVA, dont les taux et la destination des recettes sont et resteront à la charge de l'Etat. Deuxièmement, la grande question de la réforme du texte consolidé des autorités locales (municipalités, provinces, communautés de montagne, villes métropolitaines), qui est vraiment nécessaire si nous ne voulons pas remplacer le centralisme étatique par un centralisme régional coûteux et inefficace, est absente. Enfin, sommes-nous toujours convaincus, à l'ère de la concurrence mondiale et des défis auxquels nous sommes confrontés, que des domaines telles que l'éducation, la recherche scientifique, la production et le commerce d'énergie, le commerce extérieur, les grands réseaux de transport aérien et naval peuvent être fragmentées en 21 législations et compétences différentes ? On pourrait toutefois s'accorder sur le transfert éventuel de domaines tels que la protection civile, l'administration territoriale ou la mise en valeur du patrimoine culturel et environnemental. Il faudrait un véritable débat entre le centre-droit et le centre-gauche. Notre pays a besoin de normes mises au point et approuvées par tous. » 

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Emilio Del Bono

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Manfred Weber, « La Présidente du Conseil et Antonio Tajani ont obtenu plus de voix que Macron et Scholz, un rôle fort doit être attribué à Rome » : « Il est très important pour [le PPE] de travailler ensemble, avec la Présidente du Conseil, pour maintenir nos promesses de campagne. Les deux figures qui ont un rôle-clef au sein du gouvernement italien sont Giorgia Meloni et Antonio Tajani. La perception de Giorgia Meloni depuis Bruxelles est qu’en deux ans elle a considérablement évolué et que Tajani y a largement contribué. Elle est respectée en tant que cheffe du gouvernement et son exécutif est perçu comme pro-européen, crédible et tentant de résoudre les problèmes. En tant que leader du PPE, il m’est impossible d’ignorer l’Italie qui est un pays central en Europe. Je veux voir l’Italie parmi les pays qui dirigent l’UE et c’est pourquoi je suis là aujourd’hui. Le Pacte législatif mis sur pied en matière d’immigration par von der Leyen avec Meloni et Tajani est une réussite de l’Italie qui a dirigé le débat sur l’un des sujets les plus importants pour l’UE. Les chiffres disent que les arrivées de migrants ont reculé de 60%. Concernant Matteo Salvini, je ne me concentre pas sur les partis mais sur le gouvernement italien qui est un partenaire fiable. La Ligue appartient au groupe des Patriotes qui n’ont pas de poids sur les décisions qui seront prises sur l’agriculture, l’industrie ou le commerce. Ce sont Meloni et Tajani qui défendent les intérêts des Italiens à Bruxelles. Raffaele Fitto (Frères d'Italie) est un ami, une personne compétente et responsable, nous attendons la décision de l’Italie concernant son candidat commissaire européen. Meloni et Tajani ont obtenu bien plus de voix lors des Européennes que Macron et Scholz qui en sont les grands perdants ; je soutiens l’attribution d’un rôle fort à l’Italie. Je soutiens Tajani et sa proposition de ius scholae qui est juste ; il montre que le populisme ne résout pas les problèmes de l’Italie et nous avons besoin de canaux pour une immigration légale, les personnes qui veulent s’intégrer doivent respecter nos règles. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Manfred Weber demande à Giorgia Meloni un tournant pro-UE, ‘’elle est isolée à Bruxelles à cause de Salvini’’ » : « Manfred Weber a rencontré Raffaele Fitto le matin, déjeuné avec Giorgia Meloni puis dîné avec son ami Antonio Tajani. Il nous confie de manière informelle que ‘’Giorgia Meloni est actuellement isolée en Europe parce que Scholz et Macron ont demandé à U. von der Leyen de ne pas aller au-delà du périmètre du PPE, des socialistes et des libéraux. Ils ont fait pression pour qu’elle ne parle pas avec la Présidente du Conseil italien afin d’écarter les Conservateurs’’. Le président du PPE ajoute que ‘’Scholz à poser son véto contre elle et que Macron a eu de fortes tensions avec Giorgia Meloni’’. C’est d’après lui cet isolement qui a éloigné Rome de l’exécutif européen, au moins dans un premier temps. Une situation qui ne plait pas à M. Weber, à droite du PPE et en compétition avec U. von der Leyen. Il dit souhaiter que Meloni soit à nouveau au centre mais que cela dépendra d’elle et de sa ligne dans les prochains mois. ‘’Le vrai problème de Meloni c’est Salvini’’ observe M. Weber, car il la ‘’fait dévier de sa trajectoire’’ pro-européenne. S’il exclut une fusion avec les Populaires, Weber affirme en tous cas vouloir coopérer avec les Conservateurs, en particulier sur l’environnement et l’énergie, c’est-à-dire sur le Pacte vert, sur lequel ses positions divergent de celles des socialistes et des libéraux. Il reconnait toutefois qu’il ‘’existe un problème de croissance de l’économie italienne’’. Weber estime que Fitto ‘’est modéré et est un gage de stabilité’’, il lui assurera le soutien du PPE lors du passage au Parlement européen. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Italie : 65 % de baisse du nombre de migrants clandestins.

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Italie.

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28/08/2024

L’Église catholique attaque l’AfD et le BSW.

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Allemagne. Le président de la Conférence des évêques catholiques allemands déconseille, avant les élections de dimanche en Thuringe et en Saxe, de voter pour les nationalistes de l’AfD et est critique à l’égard du parti de gauche anti-immigration BSW considéré comme pro-russe.

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"Sur l’autonomie des régions, Forza Italia se met en retrait."

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Italie. Revue de presse.

En Unes des médias, les incursions ukrainiennes hier en Russie - « Kiev conquiert 100 villages russes » (Corriere della Sera), « Missiles et F16, la riposte de Zelensky » (Stampa), « Le super missile de Zelensky » (Il Messaggero) et les dissensions au sein du gouvernement italien entre la Ligue et Forza Italia notamment sur la question des retraites - « Forza Italia dit stop à la Ligue » (La Repubblica), « Agitation au sein du gouvernement sur le thème des retraites » (La Stampa).

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, « Sur l’autonomie des régions, Forza Italia se met en retrait : ‘’Sans les niveaux essentiels de prestations, la réforme n’existe pas’’ » : « Sur l’autonomie régionale, la Ligue se retrouve coincée par ses alliés. Forza Italia conditionne l’application de la réforme à l’approbation des Lep, les niveaux essentiels de prestations qui sont le cœur politique de la loi. La nouveauté est que le malaise grandit aussi au sein de Fratelli d’Italia. Le gouverneur léghiste de la Lombardie, Attilio Fontana, répond : ‘’Les Lep ? C’est un problème qui sera étudié et surmonté, mais dans un second temps’’. La confirmation d’une volonté claire d’avancer, de la part de la Ligue, même sans entente sur un plan de ressources à attribuer aux Régions. Raffaele Nevi, porte-parole de Forza Italia, ne cache pas ses réserves : « Sans les Lep, il n’y a pas d’autonomie. Si Fontana dit le contraire, il n’a pas lu la loi. Personne ne peut dire pour le moment combien de temps il faudra. La réforme sera appliquée oui, mais sans fuite en avant’’. La Ligue, en attendant la définition des Lep, veut prendre les devants sur d’autres questions. Exactement le contraire de ce que Forza Italia, mais aussi Fratelli d’Italia, ont exprimé au Parlement. Au sein de Forza Italia commence à circuler de façon insistante l’idée d’une résistance au Parlement, qui serait une antichambre de crise pour le centre-droit et son gouvernement. Meloni continue d’observer en silence le débat sur l’autonomie qui enflamme sa majorité mais certains représentants de FdI entrent dans le débat, comme le chef de groupe adjoint de Fratelli d’Italia à la Chambre Manlio Messina : ‘’même si nous encourageons l'application de la loi et que nous ne pensons pas qu'elle portera préjudice à un Sud qui, sans autonomie, ne semble pas avoir décollé, la définition des Lep ne peut être ignorée. Le Sud a besoin qu’ils soient fixés et que les ressources soient déterminées’’. En Sicile Gaetano Galvagno (Frères d'Italie), proche de La Russa (Frères d'Italie), répète une ligne prudente : ‘’L’autonomie ne m’effraie pas, je me préoccupe plutôt que toutes les Régions partent du même point’’. En Campanie, au sein de Frères d'Italie, le climat est similaire : « Seule, l’autonomie ne résout pas les déséquilibres sur le territoire » affirme le coordinateur régional Antonio Iannone. »

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Gaetano Galvagno

EDITORIAL, Corriere della Sera, d’E.  Galli della Loggia, « Le ius scholae, une opportunité pour la droite » : « Nous ne savons pas ce qu'il adviendra de la proposition sur le "ius scholae" visant à accorder la citoyenneté italienne à tous les jeunes immigrés qui ont suivi une scolarité en Italie. La proposition, comme nous le savons, a été présentée par l'opposition.  Forza Italia l’a accueillie favorablement, la Ligue s’y est fortement opposée, tandis que Fratelli d’Italia s’est enfermé jusqu'à présent dans un silence énigmatique. Dans la majorité, dans une tentative de reporter les questions qui menacent de la diviser, on a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'une question urgente. Cette déclaration me semble assez surprenante. En effet, avec la dette publique astronomique et l'évasion fiscale massive, l'indomptable dénatalité - et donc l'absolue nécessité de garantir à l'Italie un patrimoine démographique acceptable - est l'une des trois questions vitales dont dépend notre avenir. Du point de vue de Giorgia Meloni, la proposition devrait être considérée non pas comme dangereuse, mais au contraire comme une importante opportunité. Personne, en effet, ne pourra jamais l'accuser d'avoir eu une politique complaisante à l'égard du phénomène migratoire, de ne pas avoir tout fait - et réussi en grande partie - pour en limiter la portée.  Le cas du ius scholae est emblématique du problème que Giorgia Meloni rencontre depuis le début de son gouvernement : celui des relations entre les partis de la majorité, en particulier les relations avec la Ligue. Mais pas avec la Ligue en général, plutôt avec la Ligue de Salvini. A mille occasions, à commencer par la politique étrangère, celle-ci s'est révélée incompatible avec le projet national-libéral, bien que d'orientation conservatrice, qui ne peut être que celui du gouvernement de la présidente du Conseil. Un projet qui, toutefois, pour se préciser et se consolider, doit nécessairement trouver un moyen de s'élargir vers le centre. C'est une condition absolument nécessaire, entre autres, pour procéder à la cooptation dans la classe dirigeante mélonienne de personnalités d'une origine différente de celle du leader.  Un tel élargissement peut avoir comme acteurs le couple Fratelli d'Italia/Forza Italia - protagonistes possibles d'une sorte de réincarnation italienne du couple allemand Cdu/Csu. Salvini tend continuellement à déplacer vers des positions radicales de populisme dans le but de clouer FdI dans un immobilisme stratégique qui, à long terme, menace de se transformer aussi en paralysie programmatique. De nombreux indices montrent cependant que Giorgia Meloni a encore du mal à s'en rendre compte. Elle a du mal à se convaincre que la tâche qui lui incombe est de contribuer à la refondation du système politique italien par une redéfinition des acteurs de ce système qui gravitent à droite. Et donc, au moins en ce sens, contribuer à la refondation de la République. Elle ne manque pas d'intelligence et de courage pour essayer ; peut-être doit-elle croire davantage en elle-même et en son propre leadership renouvelé avec plus de vision, plus d'énergie, plus d'autorité. »

ARTICLE, La Stampa, de M. Bresolin, « Un espoir pour Fitto (Frères d'Italie) à la vice-présidence [de la Commission européenne], le rapport de Draghi guidera l’agenda européen » : Il reste deux jours pour recevoir les noms des derniers candidats, dont celui de l'Italie, et deux semaines pour distribuer les fonctions du nouvel exécutif, qui sera présenté entre le 11 et le 12 septembre. Mais avant cela, Ursula von der Leyen a demandé à Mario Draghi de lui remettre son rapport sur la compétitivité européenne, initialement prévu pour le début de l'été puis reporté : la présidente de la Commission souhaite en effet que le contenu et les recommandations issues des travaux de l'ancien Président du Conseil fassent partie intégrante des lettres de mission qui seront envoyées aux nouveaux membres de son équipe et donc du programme législatif. Elle finalise l'agenda, mais surtout elle tente de construire le délicat puzzle de la nouvelle Commission. Tous les pays de l'Est souhaitent des délégations pour la sécurité et la défense, tandis que les autres États aspirent à un portefeuille économique "de poids". Le dialogue concernant la vice-présidence entre Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen, malgré l'absence de soutien pour un second mandat, ne semble pas avoir été particulièrement tendu. Selon La Stampa, U. von der Leyen envisage de modifier la structure de sa Commission par rapport à la précédente. Les vice-présidents "simples" disparaîtront, mais les vice-présidents "exécutifs" resteront. Lors de la dernière législature, ils étaient au nombre de trois, représentant les partis de la coalition ayant soutenu sa candidature (socialistes, populaires et libéraux). Il est évident que dans un tel schéma, le commissaire italien - qui, selon toute vraisemblance, sera Raffaele Fitto - aurait été exclu, représentant un parti qui a décidé de rester en dehors de la majorité de Von Der Leyen. Mais cette fois, la logique et le nombre de vice-présidences pourraient changer, afin de récompenser non pas les représentants des partis les plus fidèles, mais ceux des pays les plus grands. L'Italie verrait ainsi ses chances d'obtenir la vice-présidence exécutive tant convoitée augmenter, tout comme la France, l'Espagne et peut-être la Pologne, mais la partie n'est pas encore gagnée. Paris entend donner un rôle de premier plan au commissaire sortant Thierry Breton, qui a su tirer son épingle du jeu lors de son précédent mandat, malgré son absence de grade, mais un portefeuille très large. Parmi les autres "pointures" qui seront sans doute reconnues, la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, devrait être en charge du climat et de l'énergie. Quant à la Pologne, Tusk a présenté son bras droit Piotr Serafin, qui veut la délégation du budget, ce qui risque de faire double emploi avec le portefeuille "Cohésion et Pnrr" auquel Fitto aspire. Et puis il y a Valdis Dombrovskis, qui avait le rang de vice-président exécutif dans la dernière Commission, mais il n’est pas sûr qu’il le gardera. Mme Von der Leyen mettra à profit les deux prochaines semaines pour rencontrer individuellement tous les candidats commissaires. Les premiers entretiens ont déjà commencé hier et se poursuivront aujourd'hui. Outre l'Italie, les candidatures de la Belgique, de la Bulgarie (toutes deux aux prises avec la formation d'un nouveau gouvernement), du Portugal et du Danemark manquent encore à l'appel. Mais les retardataires ne semblent pas susciter d'inquiétude particulière. Après la répartition des délégations et la présentation du collège, les commissaires devront passer l’épreuve du Parlement européen avec des auditions qui s'annoncent difficiles. Si tout se passe bien, la nouvelle Commission pourrait entrer en fonction dès le 1er novembre. Mais s'il y a un seul rejet, ce qui est très probable, le nouveau mandat commencera le 1er décembre. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Alice Weidel et Björn Höcke à Erfurt.

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Allemagne. La co-présidente fédérale de l'AfD Alice Weidel et le candidat de tête de l'AfD en Thuringe Björn Höcke seront à Erfurt en Thuringe le samedi 31 août.

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Geert Wilders propose de désigner la Syrie en tant que "pays sûr".

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders propose de désigner la Syrie en tant que « pays sûr » et de procéder à des expulsions de Syriens. Il explique sur X qu’un tribunal allemand a récemment statué que la Syrie était désormais suffisamment sûre et que la Suède et le Danemark ont ​​déjà estimé que certaines parties de la Syrie étaient sûres.

Hans-Georg Maaßen s’est rendu à Triptis.

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Allemagne. Le dirigeant de la WerteUnion Hans-Georg Maaßen s’est rendu en Thuringe, à Triptis,  une municipalité au sein de laquelle la WerteUnion et l’AfD forment un groupe d’élus commun au sein du Conseil municipal.

27/08/2024

Simulation d'élection pour les jeunes en Thuringe.

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Allemagne. Thuringe. 2.000 jeunes ont pris part à une simulation d’élection. Les nationalistes de l’AfD décrochent 37,4 % et la gauche anti-immigration BSW 6,9 % :
 
 

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AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Die Linke : post-communistes

BSW : gauche anti-immigration

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Simulation d'élection pour les jeunes en Saxe.

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Allemagne. Saxe. 9.000 jeunes ont pris part à une simulation d’élection. Les nationalistes de l’AfD décrochent 34,5 % et la gauche anti-immigration BSW 4,8 % :
 

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AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Meloni et l’enjeu du commissaire européen."

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Italie. Revue de presse.

Les frappes russes d’hier contre plusieurs régions en Ukraine font la une de tous les médias. « Pluie de missiles sur l’Ukraine » (Corriere della Sera), « Kiev, la vengeance de Poutine » (La Repubblica), « La vengeance de Poutine, bombes sur Kiev » (La Stampa). La prochaine loi de finances est aussi évoquée (« Loi de finances, un plan pour les retraites », Messaggero). Tous les médias annoncent la disparition de l’entraîneur de football suédois Sven Eriksson, ancien entraîneur de la Lazio.

Les JT couvrent essentiellement l’attaque ‘’massive’’ de la Russie sur plusieurs régions ukrainiennes, les nouveaux raids au Proche-Orient au nord de Gaza, le débat politique en Italie sur le ius scholae, les suites de l’enquête sur le naufrage du super-voilier au large de Palerme, les alertes météorologiques en vue de forts orages sur la Péninsule.

ARTICLE, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Retraites, aide et redevance télé : mise au point pour Salvini en vue de la Loi de Finances » : « Le 30 août, au Palais Chigi, Giorgia Meloni recevra Matteo Salvini et Antonio Tajani (Forza Italia) et indiquera au leader de la Ligue qu’il n’est pas question de toucher aux retraites pour introduire sa proposition dite ‘’quota 41’’. C’est la ligne décidée avec Giancarlo Giorgetti (Ligue). La présidente du Conseil est plutôt disposée à augmenter les retraites minimales, une demande d’Antonio Tajani, que la présidente du Conseil fera sienne. Le gouvernement ne mettra en revanche pas en place la proposition ‘’quota 41’’ car il dépenserait beaucoup et ne résoudrait pas le problème. S’il devait y avoir une intervention, elle serait à la fin de la législature. Cela sera une déception pour Salvini. L’exécutif fait face au risque d’une troisième loi de finances marquée par l’austérité et doit en plus, cette fois, mettre au point la trajectoire de réduction du déficit excessif d’ici un mois. Meloni et Giorgetti comptent couper dans les aides de l’Etat et autres mesures considérées comme inefficaces et en renflouer d’autres. Une autre mesure chère à Salvini pourrait être concernée : la réduction de la redevance Rai, introduite début 2024 qui coûte à l’Etat au moins 400 millions d’euros. Meloni souhaite soutenir en priorité les femmes qui travaillent en élargissant les conditions pour toucher les aides. La réunion de rentrée entre les alliés viendra aussi entériner une autre décision de Meloni et Giorgetti : l’allocation unique, telle que conçue, ne fonctionne pas et changera. La ligne dictée par la présidente du Conseil est la suivante : il faut des réformes à l’impact immédiat sur le pouvoir d’achat des familles, permettant de lutter contre l’inflation et de protéger les plus vulnérables. Cela sera également utile lors des prochaines échéances électorales importantes, notamment les régionales début 2025. Giorgetti travaille par ailleurs au soutien des entreprises et de la classe moyenne, une nouvelle répartition des taux d’imposition et la poursuite de la baisse des charges fiscales parmi d’autres formes de soutien aux entrepreneurs seront nécessaires. Meloni ne semble ainsi pas inquiète de décevoir Salvini, au risque de créer un conflit sur les retraites. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Le dilemme des deux centres » : « ‘’Au centre, il y a des prairies’’, a déclaré Matteo Renzi avant les élections européennes. C'est vrai, mais elles restent vierges : ni lui, ni Carlo Calenda, ni personne d'autre n'a réussi à les exploiter. C'est au tour de Tajani de voir "d'immenses espaces" entre Giorgia Meloni et Elly Schlein : des espaces à occuper avec la proposition politique de Forza Italia, modérée et centriste par définition. Le thème du Centre refait surface et chacun l'interprète à sa guise. Mais les questions sous-jacentes sont compliquées et ont été bien résumées par Michele Salvati (l'un des plus sérieux spécialistes de la politique italienne et le père - désillusionné, du PD modernisateur) dans une interview au Riformista. Il répète en substance qu'il n'est pas possible de revenir sur le bipolarisme et qu'un parti centriste comme le DC d'antan ne peut donc plus exister. En revanche, deux espaces devraient se former, en miroir, l'un libéral-socialiste et l'autre libéral-conservateur, qui sèment la culture réformiste dans leur camp respectif et favorisent, si nécessaire, les accords parlementaires transversaux sur les lois d'intérêt national. Lorsque Tajani s'efforce de revitaliser Forza Italia, il signale que l'espace libéral-conservateur existe et peut être élargi sans porter atteinte à la majorité - ce qui n’est pas escompté car seule Meloni peut être le liant de la coalition. Être libéral-conservateur, comme le suggère Salvati, c'est s'attaquer à une idée de l'économie, du système fiscal, des relations industrielles. Se dire centriste ou modéré ne suffit donc pas. Il serait beaucoup plus utile de préciser quel est l'apport libéral en termes de réforme que l'ancien parti de Berlusconi veut offrir à la coalition.  Libéral est également le terme qui devrait caractériser les réformateurs de centre-gauche. A commencer par Renzi et Calenda, ainsi que ceux qui sont au PD. Mais le chemin est semé d'embûches. A droite, pour le meilleur et pour le pire, Tajani est dans une coalition et est vice-Président du Conseil. A gauche, nous sommes toujours dans la phase des vetos. Par Giuseppe Conte et du Mouvement 5 Etoiles, en premier lieu, contre Renzi. Et c'est un sentiment partagé par une partie du PD, à tel point que la secrétaire Schlein sera tôt ou tard appelée à se prononcer clairement sur cette intersection entre le Centre et la Gauche. Nous sommes à la croisée des chemins. D'un côté, une coalition très "libérale" à l'américaine, d'ailleurs minée par l’agitation de G. Conte. De l'autre, une perspective libérale à l'italienne : ce ‘’libéral-réformisme’’ dont l'absence est la plus grande limite du PD et de ses alliés. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Meloni et l’enjeu du commissaire européen, la ‘’compétition’’ avec l’Espagne et la France » : « Giorgia Meloni est de retour aujourd’hui au Palais Chigi après la pause estivale. La réunion politique avec Antonio Tajani et Matteo Salvini se tiendra vendredi. Entretemps, il y aura le premier Conseil des ministres de la rentrée, à l’occasion duquel la leader souhaiterait formaliser le choix de Raffaele Fitto comme candidat au poste de commissaire européen, pour en faire une décision non pas personnelle mais de l’ensemble de l’exécutif. A trois jours de l’échéance, G. Meloni prend son temps et ses proches se veulent rassurants, affirmant à la presse qu’il n’y a ‘’pas de tensions avec Ursula von der Leyen’’ et qu’un ‘’compromis sera trouvé’’. La Présidente du Conseil a pour objectif de poursuivre les négociations au-delà de l’échéance du 30 août dans le but non déclaré que la France, l’Espagne et la Pologne ‘’n’obtiennent pas plus que l’Italie’’. Si U. von der Leyen décidait d’attribuer des portefeuilles plus importants voire une vice-présidence aux autres grands pays et pas à l’Italie – par exemple pour valoriser les socialistes et les libéraux et exclure les conservateurs – cela serait ‘’inacceptable’’ pour G. Meloni. Le rôle de l’Italie doit être reconnu, insiste Fratelli d’Italia qui n’a pourtant pas voté pour la Présidente de la Commission réélue. La principale difficulté pour Meloni est le remplacement du ministre R. Fitto. L’option d’un technicien extérieur au parti ayant été écartée, c’est la répartition des trois responsabilités de l’actuel ministre entre trois membres du gouvernement déjà en fonction qui prévaut. Deux ministres et un secrétaire d’Etat, ‘’qui devront être de Fratelli d’Italia’’ préviennent les proches de Meloni. Elle redoute le spectre du remaniement et pourrait atermoyer la décision récupérant elle-même les fonctions en question par intérim jusqu’en décembre. La rencontre la plus importante sera celle de vendredi, elle tentera de rétablir l’unité entre les alliés, notamment en vue de clore l’épineuse question des nominations à la RAI, parlera des prisons, de l’autonomie régionale, de la question de la nationalité. Antonio Tajani devrait se montrer déterminé quant à sa proposition d’ensemble sur le ius scholae et le droit du sang. Meloni leur demandera de trouver un candidat commun pour la présidence de la région Ligurie. Le Conseil des ministres devrait en revanche être très bref, le décret concernant les concessions balnéaires doit encore être finalisé et sera probablement traité lors du prochain Conseil. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland sur le passé familial national-socialiste des dirigeants écologistes allemands.

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Allemagne. Article sur le parti écologiste allemand, dont les dirigeants, descendants de cadres nationaux-socialistes, désirent suicider le pays afin d'amender leur passé familial :

https://www.breizh-info.com/2024/08/27/236951/le-vice-cha...

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Le vice-chancelier écologiste Robert Habeck, dont l'arrière-grand-père a organisé le mariage de Joseph et Magda Goebbels

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Le mariage de Joseph et Magda Goebbels en décembre 1931

26/08/2024

Didier Reynders pratique le népotisme.

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UE et Belgique. Le commissaire européen libéral belge à la Justice Didier Reynders, qui attaque sans cesse la Hongrie – et autrefois la Pologne – en prétendant que la justice n'y serait pas indépendante, alors qu'il a placé sa femme et sa sœur comme magistrats, met désormais sa fille sur les listes électorales de son parti.

(https://www.sudinfo.be/id872508/article/2024-08-26/clara-...)

Après l’attaque au couteau à Solingen, l'AfD et le BSW appellent à un changement en matière d’asile.

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Allemagne. Après l’attaque au couteau à Solingen, le parti patriotique AfD et le parti de gauche anti-immigration BSW appellent à un changement en matière d’asile.

La co-présidente de l’AfD Alice Weidel a appelé à « un arrêt immédiat de l’immigration, de l’admission et de la naturalisation pendant au moins cinq ans », tout en ajoutant que « les groupes de personnes présentant les niveaux de criminalité les plus élevés » doivent être expulsés et que « les principaux facteurs d'attraction tels que les prestations sociales élevées, le regroupement familial généreux, les règles de séjour simplifiées et la naturalisation hâtive doivent être éliminés ». Elle précise que sans un « revirement immédiat de l’immigration », l’Allemagne est menacée d’un « déclin civilisationnel irréversible ».

La figure de proue du parti anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht a déclaré que l’immigration incontrôlée a amené une augmentation de la criminalité et de la violence, tout en militant une nouvelle fois en faveur d’« une transition vers l’asile basée sur le modèle danois ». Elle a également déclaré que ce phénomène est la conséquence de l’ouverture des frontières par l’ancienne chancelière démocrate-chrétienne Angela Merkel.

Markus Söder opposé à un gouvernement fédéral avec les écologistes.

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Allemagne. Le dirigeant du parti social-chrétien bavarois CSU Markus Söder désire empêcher, à l’issue des élections législatives de 2025, l’avènement d’un gouvernement fédéral regroupant les démocrates-chrétiens de la CDU, la CSU et les écologistes.

"Une voix pour le BSW est une voix pour la paix."

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Allemagne. Saxe.

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"Une voix pour le BSW est une voix pour la paix."

"Les échanges glaciaux entre Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni ne semblent pas s’apaiser."

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Italie. Revue de presse.

L’attaque préventive d’Israël lancée hier contre le Hezbollah au Liban fait la Une de la plupart des quotidiens : « Israël et les raids, éclairs de guerre » (Corriere della Sera), « Éclairs de guerre » (La Repubblica), « Israël bombarde le Hezbollah, 'ce n’est pas finit’ affirme B. Netanyahou » (La Stampa), « Israël, l’attaque ’préventive’ qui provoquera la suivante » (Fatto Quotidiano), « Israël-Hezbollah, essais de guerre » (Il Messaggero), « ‘La première phase est conclue’ affirme le Hezbollah, ‘Cela ne s’arrête pas là’ affirme B. Netanyahou, les négociations pour une trêve de 72 heures à Gaza » (Sole 24 Ore). L’arrestation du suspect après l’attaque au couteau à Solingen en Allemagne vendredi est également citée « Allemagne, l’assaillant devait être expulsé » (Corriere della Sera), « Terrorisme, l’Allemagne en proie à la peur, alerte sur les très jeunes jihadistes » (La Repubblica), « Terreur en Allemagne, la droite se déchaîne ‘ce Syrien aurait dû être expulsé’ ; la France renforce la protection de toutes les synagogues » (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement les raids croisés entre le Hezbollah et Israël, et les négociations à Gaza pour un cessez-le-feu, l’arrestation de l’assaillant de Solingen après l’attaque au couteau vendredi soir en Allemagne, et l’enquête pour homicide involontaire visant le commandant du super-voilier ayant fait naufrage au large de la Sicile la semaine dernière.

Sur X les hashtag #Telegram et #Durov dominent après l’arrestation à Paris du fondateur de la messagerie Telegram, Pavel Durov.

ARTICLE, Sole 24 Ore, d’E. Bruno et M. Finizio, « Ius scholae, 16% des élèves du Nord sont étrangers » : « 914 000 élèves scolarisés en Italie n’ont pas la nationalité italienne, d’après les dernières statistiques du Ministère de l’Instruction publique, publiées le 8 aout. Cela représente 11.2% des élèves inscrits, un chiffre qui atteint 16% dans le Nord et qui passe à 4% dans le Sud. Parmi ces élèves, 65% n’est pas né sur le territoire national, et appartient donc à ‘’l’immigration de deuxième génération’’. En s’intéressant aux élèves qui achèvent de manière régulière un cycle d’études élémentaires, on estime qu’environ 60 000 d’entre eux complètent ce cycle chaque année. Sur la base des chiffres de l’année scolaire 2022-2023, 330 000 élèves étaient inscrits à l’école primaire, avec une répartition de 66 000 têtes pour chaque année, de la première à la cinquième. Le Ministère précise que les élèves « en retard scolaire » représentent 11.6% du total, un pourcentage qui monte à 26.1% pour le collège et 48% pour le lycée. A cela s’ajoutent 161 238 élèves inscrits à l’école maternelle (soit 17.6% du total), 195.782 (21%) au collège, et 227 697 (25%) au lycée, auxquels pourraient se voir ajouter à leur dossier scolaire la demande de naturalisation en fonction de leur situation migratoire, comme le prévoit la réforme. Alors que se poursuit la chute de la population étudiante italienne, liée au déclin démographique (145 000 élèves de moins pour l’année scolaire 2022-2023), l’augmentation du nombre d’élèves non-nationaux se poursuit (42 500 nouveaux élèves, soit +4.9% par rapport à l’année dernière). Leur proportion augmente dans le total des élèves en Italie (11.2% aujourd’hui par rapport à 9% il y a 10 ans). Le nombre de ces élèves non-nationaux nés en Italie augmente également (9 759 de plus sur l’année 2022-2023, soit +1.7%), même si la tendance ralentit par rapport aux années précédentes. Leur répartition géographique est tout sauf homogène ; 65.2% vivent dans les régions du Nord, 23.3% dans le Mezzogiorno et 11.5% dans le Sud. Par rapport à la population totale, l’Emilie-Romagne compte le plus grand nombre d’élèves non-nationaux (18.4% du total), suivie par la Lombardie (17.1%) et la Ligurie (15.8%) et la Vénétie (15.2%), contre 8.5% dans les Abruzzes et 3% en Sardaigne. Dix provinces absorbent à elles-seules 38.9% du total des élèves non-nationaux, parmi lesquelles on compte Milan (82 396), Rome (66 385) et Turin (40 605). » 

ARTICLE, Messaggero, de F. Malfetano, « Le centre-droit se réunit bientôt : ‘’nous préparons nos priorités’’, mais Forza Italia freine sur l’autonomie » : « Ce vendredi 30 août, la Présidente du Conseil veut faire tomber le rideau et laisser derrière elle un mois d’août houleux y compris au sein du gouvernement. Giorgia Meloni demandera surtout aux deux vice-présidents du Conseil de limiter les affrontements. ‘’L’unité du centre-droit passe avant tout’’ commente l’un des ministres les plus proches de la présidente du Conseil. Et en effet, Meloni compte s’attaquer aux dossiers les plus clivants pour les alliés et travailler à un compromis. Sur le chapitre du ius scholae par exemple, Meloni demandera la garantie de tons plus modérés et d’initiatives parlementaires qui ne mettent pas en péril les relations entre les alliés. De même en ce qui concerne les réformes, sur lesquelles le leader forziste a haussé la voix par exemple sur l’autonomie régionale différenciée : ‘’nous avons dit qu’il faut d’abord définir les Lep [Livelli essenziali delle prestazioni, prestations minimales que l’Etat doit assurer sur tout le territoire national] dans toutes les régions, avant de faire l’autonomie ». Et puis la nomination des dirigeants de la Rai, les interventions sur les prisons, les concessions balnéaires et, plus généralement, la définition des priorités vers lesquelles orienter une loi de finance complexe. Si la ligne de crédit principale concernera à nouveau le soutien aux revenus et aux salaires des catégories les plus basses, des mesures ciblées seront destinées à la débureaucratisation, à la sécurité et aux périphéries. Sur la vague du « modèle Caivano », le Palais Chigi réfléchit à un « plan étendu » qui, exploitant les fonds de cohésion et (un peu) la flexibilité budgétaire, se traduira par une série d’interventions dans les périphéries les plus en difficulté du pays, en particulier dans le Sud. La Commission est un projet sur lequel la Présidente du Conseil impliquera tout le gouvernement. En attente de la lettre à Ursula von der Leyen avec l’investiture officielle qui arrivera dans les prochaines heures, un point sur le siège laissé vacant sera fait au plus haut niveau du gouvernement. En l’absence de remplaçants, la solution d’une répartition à trois secrétaires d’Etat du portefeuille du ministre (Affaires européennes, Plan de relance, Cohésion et Sud) semble probable. Aussi bien Tajani que Salvini voient l’après-Fitto comme une opportunité pour obtenir un nouvel espace à l’intérieur du gouvernement et se préparent à le revendiquer. Et cela, sans aucun doute, n’est pas une priorité pour Meloni. »

ARTICLE, La Repubblica, de C. Tito, « UE, Giorgia Meloni ne désigne pas de commissaire, le retard de l’Italie irrite Ursula von der Leyen » : « Les échanges glaciaux entre Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni ne semblent pas s’apaiser. Il n’y a jamais eu de réel éclaircissement entre les deux leaders après le vote contraire de Fratelli d’Italia à la réélection de la présidente de la Commission. Or, ces derniers jours, le temps pris par la Présidence du Conseil italien pour la nomination du nouveau commissaire européen alors que l’échéance arrive à la fin du mois est parmi les motifs d’irritation. Rome est parmi les 5 pays sur 27 qui n’ont pas encore donné d’indications, mais ‘’parmi les principaux pays, il ne manque plus que l’Italie’’. A Bruxelles, on s’agace du fait que l’Italie prétende obtenir un portefeuille de poids et la vice-présidence mais n’est même pas capable de formuler des propositions. Mais la Présidente de la Commission aurait eu la confirmation que d’ici quelques jours, peut-être dès mercredi, la candidature de Raffaele Fitto serait officialisée. Si U. von der Leyen est consciente des difficultés internes à la majorité et la question du remplacement de l’actuel ministre des Affaires européens, cela ne suffit pas à justifier cette incertitude. Compte tenu des retards conséquents de l’Italie dans la mise en œuvre de son plan de relance, le remplacement du ministre en charge de ce dossier semble un véritable défi. R. Fitto est jugé comme ‘’l’un des seuls méloniens’’ capables de comprendre les dynamiques des institutions européennes, et U. von der Leyen n’a pas caché estimer qu’il était ‘’un des seuls’’ en mesure d’occuper une place au sein de la Commission. L’Italie se fait à nouveau remarquer à cause de son plan de relance, d’autant plus depuis que le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti l’a comparé aux plans quinquennaux de l’URSS sous Lénine. La plaisanterie n’a pas du tout plu à Bruxelles ni à plusieurs pays membre, notamment en Europe du Nord. La Présidente du Conseil se veut rassurante, et assure depuis plusieurs semaines du vote favorable de Fratelli d’Italia en vue du dernier vote, probablement en octobre, du Parlement européen pour la nouvelle Commission. Enfin, Ursula von der Leyen n’a pas apprécié la large majorité d’hommes parmi les commissaires désignés et il n’est pas exclu qu’un rééquilibrage du nombre de femmes soit opéré avec les vice-présidences. Parmi les aspirants vice-présidents, R. Fitto -qui pourrait obtenir le portefeuille des fonds de cohésion et du Budget – ne semble pas pami les favoris. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, de C. Zapperi, « Le ministre et les louanges adressées à Ursula von der Leyen : l’annonce sur la simplification est une bonne chose » : « "Nous risquons de devoir choisir entre devenir une colonie chinoise ou américaine" alerte Enrico Letta, chargé par l'UE de rédiger un rapport sur le marché unique européen, au meeting de Rimini, ‘’il y a quatre secteurs stratégiques - télécommunications, énergie, marché financier et défense – dans lesquels, soit nous allions nos forces, soit nous nous condamnons à un rôle de second plan". L'ancien Président du Conseil démocrate se heurte aux contre-arguments du ministre des Affaires européennes Raffaele Fitto (Frères d’Italie), homme de confiance de Giorgia Meloni et possible nouveau commissaire européen, qui lui répond par des préoccupations différentes. "Nous ne pouvons aller vers l'élargissement sans soulever la question des coûts, parce qu'il ne serait pas possible de faire les mêmes choses avec une Europe beaucoup plus grande et avec les mêmes ressources". Les deux hommes politiques partagent toutefois la même inquiétude quant aux moyens à mettre en œuvre pour la transition technologique et environnementale. Selon Letta, le défi de la nouvelle Commission européenne sera de trouver 500 milliards pour financer le changement. M. Fitto, quant à lui, a fait l'éloge d'Ursula von der Leyen car, dans son discours d'investiture, "l'un des passages qui m'a frappé en bien concernait la volonté nette d’engager un processus de débureaucratisation et de simplification". Pour le ministre, qui cite l'Italie comme le pays qui dépense le mieux les fonds de son Plan de Relance et souligne les bonnes relations avec la Commission, il est nécessaire d'agir sur la qualité des dépenses et sur le calendrier car "le coût de la transition est considérable et des choix fondamentaux doivent être faits". Raffaele Fitto déplore que le débat italien porte essentiellement sur les ressources et non sur les réformes, ‘’ces ressources sont uniques, elles doivent être bien dépensées et doivent être intégrées dans un système de réformes qui permette à notre pays de s'engager sur une nouvelle voie pour l'avenir". L’actuel ministre emploie un ton modéré, pensant à Bruxelles où les négociations pour le choix des commissaires européens sont en cours, là où Letta est beaucoup plus explicite dans son ‘’non au nationalisme" suscitant les applaudissements du public du Meeting qui a consacré une exposition au grand européen Alcide De Gasperi. » 

ARTICLE, Stampa, de D. Ceccarelli, « L'Internationale souverainiste se mobilise pour défendre Durov : "Telegram, c'est la liberté" - Le fondateur de la messagerie est en détention à Paris pour des infractions liées à la plateforme ; Salvini accuse : "Nous en sommes maintenant à la censure, la puanteur d'un régime". Soutien également d'Elon Musk » : « La parabole de Pavel Durov a pris une tournure géopolitique depuis son arrestation samedi soir à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris. Le fondateur de l'application de messagerie instantanée Telegram, né il y a 39 ans à Saint-Pétersbourg et détenteur de plusieurs nationalités dont celle française est sous le coup d’un mandat d'arrêt l'accusant d'une longue liste de délits, allant de l'escroquerie au trafic de stupéfiants, en passant par l'apologie du terrorisme. Durov avait par le passé refusé de fournir au Kremlin des données sur les utilisateurs, notamment ukrainiens, qui avaient participé aux manifestations du Maïdan et les tensions se sont poursuivies en 2018, lorsque la justice russe a tenté de bloquer Telegram, suscitant la colère de nombreuses ONG. Aujourd'hui, l'Occident "va se mordre la langue", a déclaré la porte-parole de la diplomatie moscovite Maria Zacharova, ajoutant que son ambassade à Paris avait "immédiatement commencé à travailler" sur l'affaire et accusant Paris de "ne pas coopérer". Pour le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, M. Durov a fait un "mauvais calcul" en quittant son pays. C'est l'Ukraine qui explique le zèle de Moscou, par la voix d'Andriy Kovalenko, chef du Centre de lutte contre la désinformation du Conseil national de sécurité et de défense, affirmant notamment que l'affaire "pourrait également faire tomber tout le réseau d'agents russes en Europe". Les milieux réactionnaires occidentaux sont intervenus pour défendre Durov, criant à l'attaque contre la liberté de pensée et d'expression : entre autres, des cercles trumpiens à Elon Musk qui a lancé le hashtag #FreePavel, ou Edward Snowden, aujourd'hui réfugié en Russie, qui s'est dit "surpris et profondément attristé" que M. Macron "se soit abaissé à la prise d'otages comme moyen d'accéder à des communications privées". En Italie, Matteo Salvini a critiqué Paris : "En Europe, nous en sommes à la censure, à la puanteur du régime". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)