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25/08/2024

Le magazine autrichien Profil attribue, sur la carte d'Allemagne, à la Thuringe le rôle de la moustache.

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Allemagne et Autriche. Le magazine autrichien Profil attribue, sur la carte d'Allemagne, à la Thuringe le rôle de la moustache car le parti nationaliste AfD y est donné premier en vue des élections du 1 septembre pour le Parlement de Thuringe.

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"Ils peuvent à nouveau gagner. Pour la première fois depuis la guerre, un parti d'extrême-droite peut atteindre la première place."

Les sociaux-démocrates du SPD pourraient disparaître du Parlement de Thuringe.

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Allemagne. Thuringe. Alors que les deux partis anti-immigration sont donnés ensemble à 50 % pour les élections du 1 septembre, les sociaux-démocrates du SPD pourraient disparaître du Parlement (seuil : 5 %) bien que la Thuringe ait été le berceau de la social-démocratie : August Bebel et Wilhelm Liebknecht y ont fondé en 1869 le Sozialdemokratische Arbeiterpartei ; celui-ci y a fusionné en 1875 avec l’Allgemeiner Deutscher Arbeiterverein de Ferdinand Lassalle ; un programme social-démocrate y a été adopté en 1891.
 

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Die Linke : post-communistes

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"L'Est le fait ! Été, soleil, remigration."

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Allemagne. Est.

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"L'Est le fait ! Été, soleil, remigration."

24/08/2024

La Hongrie propose de rediriger tous les demandeurs d'asile vers Bruxelles.

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Hongrie et UE. La Hongrie a récemment proposé un plan visant à rediriger « volontairement et gratuitement » tous les demandeurs d'asile tentant d'entrer dans le pays vers Bruxelles, la capitale de l'Union européenne. Cette menace fait suite à une amende de 200 millions d'euros que la Hongrie doit payer à l'UE pour avoir violé le droit européen en matière d'asile.

Sahra Wagenknecht critique l'Office de protection de la Constitution.

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Allemagne. La co-présidente du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht critique, dans une interview accordée au Berliner Zeitung, l’Office de protection de la Constitution qu’elle accuse de mener sa propre vie et de faire de la politique.

Le SPD désire une réforme du financement des partis politiques.

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Allemagne. Le secrétaire général du parti social-démocrate SPD Kevin Kühnert estime que le parti de gauche anti-immigration BSW a reçu de l’argent d’un donateur important qui aurait fourni au parti 5 millions d’euros. En conséquence, il désire voir une réforme des règles du financement des partis politiques.

Alice Weidel et Tino Chrupalla prendront part à un rassemblement électoral en Saxe à Görlitz.

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Allemagne. Saxe. Les deux co-présidents de l'AfD Alice Weidel et Tino Chrupalla prendront part le 30 août 2024 à un rassemblement électoral en Saxe à Görlitz.

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"Pour Görlitz, pour la Saxe, avec sécurité !"

23/08/2024

Trois élections partielles locales au Royaume-Uni.

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Royaume-Uni. Le parti Reform UK de Nigel Farage était présent ce 22 août 2024 lors de deux des trois élections partielles locales et a obtenu 18.9% pour l’élection d'une personne au sein du Conseil d’Armadale and Blackridge et 15 % pour l’élection d'une autre personne au sein du Conseil de Cramlington Eastfield.

Privé de ses fonctions au sein de l'Église évangélique car élu et candidat de l'AfD.

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Allemagne. Brandebourg. L’Église évangélique Berlin-Brandenburg-schlesische Oberlausitz (EKBO) a enlevé à l’élu local AfD et candidat direct de l’AfD lors des élections pour le Parlement du Brandebourg de septembre Henry Preuß les fonctions exercées en son sein.

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Henry Preuß

Allemagne : 68% sont favorables à des négociations de paix.

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Allemagne. Une enquête de l’institut d’opinion INSA a produit les résultats suivants sur les questions de guerre et de paix :

68% sont favorables à des négociations de paix
65% sont favorables à un armistice
48% sont contre une livraison de missiles Taurus
46% se plaignent du manque de diplomatie
45% craignent la guerre en Allemagne

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BSW : "Nouveau départ pour la Thuringe. Diplomatie plutôt que belligérance. Nous donnons à nouveau une patrie/un chez soi à la paix !"

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Sahra Wagenknecht : "Nous donnons à nouveau une patrie/un chez soi à la paix !"

Première vague d'affiches FPÖ pour les élections législatives.

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Autriche. Le parti patriotique FPÖ a présenté sa première vague d'affiches pour les élections législatives du 29 septembre 2024.

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Le président du FPÖ Herbert Kickl : "Le seul de votre côté",  "5 bonnes années", "Votre volonté sera réalisée", "Cela commence avec toi. Oser courageusement innover."

Le président de l'AUR George Simion prendra la parole à la CPAC au Mexique.

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Roumanie et Mexique. Le président de l'AUR George Simion prendra la parole à la CPAC au Mexique le 24 août 2024.

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La justice a décidé que le parti nationaliste AfD n'était pas autorisé à refuser à des journalistes et à des médias de prendre part à sa soirée post-électorale.

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Allemagne. Thuringe. La justice a décidé que le parti nationaliste AfD n'était pas autorisé à refuser à des journalistes et à des médias de prendre part à sa soirée post-électorale du 1 septembre.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/08/21/des...)

"Sur la nationalité, les alliés se disputent."

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Italie. Revue de presse.

Le débat sur la citoyenneté en Italie continue de faire les unes également : « Sur le ‘ius scholae’, le piège de Salvini » (Stampa), « Sur la nationalité, les alliés se disputent » (Corriere). Enfin, les suites du naufrage du super voilier restent également en une (« Ils ont cherché à se sauver », Messaggero), tandis que l’avertissement du gouvernement italien à Stellantis sur son plan industriel en Italie est en une du quotidien économique Sole 24 Ore : « Sur l’automobile, Urso avertit Stellantis : « il n’y aura pas d’aides sans la gigafactory ».

PREMIER PLAN, La Stampa, d’E. Camilli, « Prise de distance d’Antonio Tajani (Forza Italia) dans le débat sur le ‘’ius scholae’’ » : « Lors du meeting de Rimini (‘’rencontre pour l’amitié entre les peuples’’), Antonio Tajani a relancé la polémique interne au gouvernement autour du ius scholae [possibilité d’obtenir la nationalité italienne sans être né en Italie mais en y ayant suivi une partie de sa scolarité, ndlr] : ‘’je préfère quelqu’un qui n’a pas un nom italien et dont les parents ne sont pas nés en Italie mais qui chante notre hymne national plutôt qu’une personne née en Italie de parents italiens mais qui se refuse de le chanter’’ a déclaré le vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères. Il reconnait que ce sujet ne fait pas partie du programme du gouvernement mais observe, à l’intention de ses alliés, qu’il ‘’n’impose rien à personne’’ et ne vouloir que ‘’personne ne lui impose quelque chose à lui’’. Il répond plus particulièrement à Matteo Salvini et à la Ligue ayant opposé un refus sec à l’ouverture de Forza Italia sur une modification des conditions d’obtention de la nationalité. Hier soir le chef de groupe de la Ligue au Sénat, Massimiliano Romeo, a même observé que ‘’l’insistance de Tajani ouvrait une brèche en faveur de l’opposition et risque de déstabiliser le gouvernement’’. La Ligue a également republié une veille interview de Silvio Berlusconi dans laquelle il se disait opposé au ‘’ius scholae’’ comme au droit du sol. Antonio Tajani a répliqué immédiatement en disant ‘’bien connaitre la pensée de Berlusconi’’ et qu’elle ne devait pas être ‘’utilisée pour alimenter des polémiques politiques’’. ‘’Forza Italia dit qu’il faut fréquenter l’école obligatoire jusqu’à 16 ans et obtenir le diplôme attestant de la connaissance de la langue et de la culture italiennes ; cela garantit une bien meilleure intégration que la loi actuelle’’ explique-t-il appelant à ‘’regarder la réalité telle qu’elle est : on n’est pas italien et européen en raison de notre couleur de peau, mais par nos convictions intimes’’. S’il poursuit donc sur cette ligne, les alliés de la coalition freinent et le chef de groupe Fratelli d’Italia à la Chambre Tommaso Foti déplore ‘’un thème de l’opposition pour semer la confusion au sein de la majorité’’. Gianfranco Fini, leader historique du Parti de droite Alleanza Nazionale dont Fratelli d’Italia est issu, a réaffirmé sa ‘’position de toujours en faveur du ius scholae’’, et sur la nécessité d’une intervention sur la loi afin de s’adapter à la société qui change. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Tommaso Foti, chef de groupe Fratelli d’Italia à la Chambre, « [Concernant le ius scholae] il n’y a pas d’urgence à changer la loi, en neuf ans le Parlement ne l’a pas fait » : « La loi de Finances sera au centre de la réunion avec la Présidente du Conseil le 30 août prochain. Il me semble que les chiffres de l’OCDE placent l’Italie devant l’Allemagne [en matière de dette publique] et que les données sont tout à fait normales. Cela montre même que, malgré la forte corrélation entre les économies italienne et allemande, le PIB italien connait encore une croissance de 0,5%. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter outre-mesure. La réforme des conditions d’acquisition de la nationalité italienne et le ‘’ius scholae’’ sont-ils si urgents ? Cela fait 9 ans que le Parlement se penche sur la question et le débat n’a jamais abouti. Lors des débats en 2022 sur le ‘’ius culturae’’, Fratelli d’Italia qui était alors dans l’opposition l’a refusé, mais aussi la Ligue et Forza Italia qui appartenaient quant à eux à la majorité dirigée par Mario Draghi. Il est tout à fait légitime que Tajani soulève une question qui ne fasse pas partie du programme électoral d’aucun des partis de la coalition et veuille en discuter, mais il faut aussi identifier les priorités. Il y a par ailleurs des faits incontestables : entre 2012 et 2022, 1,5 millions d’étrangers ont obtenu la nationalité italienne, soit l’équivalent de la population de Milan. En 2022, l’Italie a été le premier pays d’Europe pour le nombre de naturalisations, avec plus de 220 000 dossiers approuvés. Ce sujet est utilisé pour mettre en difficulté la majorité et cela finit par discréditer le débat. Mais l’opposition peut être tranquille, la Ligue ne se désolidarisera pas du gouvernement. Le gouverneur de la Banque d’Italie Fabio Panetta, outre qu’il faudrait plus d’immigrés en situation régulière, a dit beaucoup de choses intéressantes, notamment sur le problème des intérêts de la dette qui ne permettra pas une loi de finances extraordinaire. Nous devrons nous concentrer sur la réduction des charges salariales, la baisse des taxes et le maintien des aides pour les familles avec des enfants afin de donner un nouvel élan à la démographie. »

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Tommaso Foti

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/08/2024

Le roi Philippe accepte de décharger Bart De Wever de sa mission de formateur.

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Belgique. Le président du parti nationaliste flamand N-VA Bart De Wever est déchargé de sa mission de formateur.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/08/22/bar...)

Thuringe : l'AfD est donnée à 30 % et le BSW à 17 %.

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Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 30 % et la gauche anti-immigration BSW à 17 % en vue des élections du 1 septembre pour le Parlement de Thuringe. (Seuil : 5 %)

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/thueringen.htm)

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Die Linke : post-communistes

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Saxe : l'AfD est donnée à 30 % et le BSW à 14 %.

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Allemagne. Saxe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 30 % et la gauche anti-immigration BSW à 14 % en vue des élections du 1 septembre pour le Parlement de Saxe. (Seuil : 5 %)

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Bart De Wever a annoncé demander au roi Philippe d'être déchargé de sa mission de formateur.

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Belgique. Le président du parti nationaliste flamand N-VA Bart De Wever a annoncé demander au roi Philippe d'être déchargé de sa mission de formateur d’un nouveau gouvernement fédéral, car les partis réunis autour de la table ne sont pas arrivés à se mettre d’accord, les libéraux francophones et les socialistes flamands s’opposant sur des questions fiscales.

"Salvini s’oppose à Tajani : "Pas de Ius scholae.""

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Italie. Revue de presse.

Le meeting de Rimini réunissant plusieurs ministres et organisé par l’association « Communauté et libération » fait la une de plusieurs journaux avec l’intervention du gouverneur de la banque d’Italie, Fabio Panetta et la réaction de Matteo Salvini, vice-président du Conseil, au débat relatif à la réforme de l’accès à la nationalité: « Panetta : ‘notre dette plombe notre avenir’ » - « Salvini s’oppose à Forza Italia : c’est non pour le « ius scholae » (Corriere della Sera) ; « Panetta : la dépense consacrée aux intérêts de la dette est du niveau de celle que nous consacrons à l’éducation » (Sole 24 Ore) ; « Une ouverture de Piantedosi [ministre de l’intérieur, indépendant] sur les droits, et Salvini s’oppose à Tajani : pas de ‘ius scholae’, la loi sur la nationalité fonctionne et ne doit pas être changée » (Repubblica) ; « la croissance est essentielle : l’intervention de Fabio Panetta » (Foglio) ; « Dette et retraites : l’alerte de la Banque d’Italie » (Stampa).

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Matteo Salvini et Antonio Tajani

COULISSES, Repubblica, T. Ciriaco « La stratégie de Forza Italia pour conquérir les catholiques et les soupçons de Meloni sur les manœuvres des partis de centre » : « Giorgia Meloni se réveille sous le soleil dans son mas après une journée de pluies diluviennes et d'oliviers battus par les vents. Mais au petit-déjeuner, la grisaille revient : Antonio Tajani a présenté à Repubblica un projet que la Présidente du Conseil déteste. Il propose d'enrichir le programme de la coalition au gouvernement avec une réforme du droit d’accès à la nationalité italienne, fondée sur le  « Ius scholae », peut-être même de l'approuver avec une majorité transversale. Meloni est furieuse. Lors de l'entretien téléphonique à trois avec Tajani et Salvini, elle avait demandé de ne pas insister sur cette demande. Elle n'a pas été entendue. Les pires soupçons s'accumulent. La peur d'un désengagement de Forza Italia, le seul parti de gouvernement qui fait partie de la "majorité Ursula " en Europe, se couple à l'hostilité envers les frères Berlusconi. Meloni donne l'ordre d'ignorer les déclarations de Tajani, mais est inquiète. Elle sait que la situation ne peut qu'empirer. En effet, en milieu d'après-midi, le gouvernement se déchire avec la sortie de Matteo Piantedosi (indépendant) : si le ministre de l'Intérieur propose de changer les règles pour devenir italien, Meloni ne peut plus faire comme si de rien n'était. Il y a un détail qui exaspère la Première ministre : le « Ius scholae » dont parle Forza Italia se fonde sur une idée que Meloni avait elle-même soutenue publiquement en 2022. Il y a deux ans, pas deux décennies. Elle a du mal donc à s'y opposer, mais elle est prise au piège : le projet d’un parti de Vannacci se profile et l'objectif de n’avoir "pas d'ennemi à droite" reste l'obsession. Ce n'est pas dans le programme, déclarent les dirigeants de Frères d’Italie, ni même dans celui des oppositions. Et ce n'est pas une urgence. Meloni considère alarmante l’initiative de Tajani. Et elle attend de voir, agacée, ce que feront les frères Berlusconi. Soupçons et paranoïa reflètent un syndrome d'encerclement au Palais Chigi. Il en va de même pour la crainte que des pouvoirs forts non définis se mettent en marche pour renverser l'exécutif. Il y a un point qui inquiète Meloni et ses colonels plus que les autres : un passage de l’entretien de Tajani dans lequel il indique la cible électorale de Forza Italia : "Entre Meloni et Schlein". La leader n'aime pas l'idée de vouloir faire de Forza Italia un pont entre les deux coalitions, tout en restant loyalement au gouvernement. Pour Meloni, la position de Tajani est potentiellement utile à se désengager à l'avenir si l'exécutif actuel entrait en crise et que différents scénarios s'ouvraient. Tajani de son côté se montre soucieux de ne pas rompre avec Meloni et très attentif à traduire la sensibilité des Berlusconi. L'objectif politique reste celui d’obtenir plus d’électeurs à l’avenir et de maintenir Forza Italia ancrée au Ppe. Dans le viseur du ministre des Affaires étrangères, il y a surtout l’aire des catholiques. Dans ce cas également, le calcul est le résultat d'une analyse des sondages. Les plus récents indiquent que le « Ius scholae » est en général apprécié par l'opinion publique ; il n'est pas particulièrement apprécié par les électeurs de droite, mais il est soutenu par le monde catholique. Le même monde auquel Piantedosi s'adresse depuis la scène du meeting de Rimini. Le signal est clair. C'est maintenant au tour de Meloni de défier le chaos. »

ARTICLE, Repubblica, C. Vecchio, « Salvini s’oppose à Tajani (Forza Italia) : “Pas de Ius scholae'', mais Piantedosi ne ferme pas la porte » : « Ce n’est pas une priorité », a répondu Matteo Salvini au forcing d’Antonio Tajani sur le « ius scholae ». À Rimini, où il pensait profiter d’un bain de foule, le leader de la Ligue n’a trouvé que des journalistes pour le ramener au débat. « Nous sommes dans le pays européen qui concède le plus de naturalisations. La loi est très bien comme ça, elle fonctionne ! » a déclaré le ministre des Transports. Son ministère a loué un pavillon entier au meeting de Rimini dans le but de faire la publicité de son projet de pont sur le détroit de Messine. « Notre priorité est d’augmenter les salaires des italiens », répond-t-il, piqué au vif une fois de plus sur la question du ius schloae. C’est dans cette ambiance que le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi, invité à un débat intitulé « Du besoin d’intégration », ouvre la porte à la proposition de Forza Italia, se démarquant de la droite et faisant surgir un nouveau front à l’intérieur du gouvernement. « Il faut se questionner sur la manière de faire des migrants nos concitoyens ». Il faut selon lui « satisfaire cette aspiration de chacun à se trouver un rôle et à se sentir utile dans la société. La viabilité des processus migratoires se nourrit aussi du fait que nous devons imaginer la centralité de ces personnes dans la société, d’où qu’elles proviennent ». Une intervention qui suscite les applaudissements du public. L’opposition mise elle sur les divisions de la majorité sur ce sujet. Du député M5s Patuanelli au vert Bonelli, chacun lance son invitation à voter la réforme du « ius scholae » au Parlement. « L’Italie est prête », pour l’eurodéputé Pd Antonio Decaro. Si la réaction de Tajani sera vite connue, Salvini exclut lui un vote de Forza Italia avec l’opposition. Selon Salvini il n'y aura « aucun problème concernant les nominations Rai : « La solution sera trouvée vendredi 30 août avec Meloni et Tajani ».

ARTICLE, La Stampa, par C. Luise « L’alarme de Panetta sur la dette : « Nous dépensons autant que pour l’instruction, nous avons besoin de l’Europe et de l’immigration pour croître » : « Moins de 80 milliards d'euros consacrés à l'éducation, près de 83 milliards pour payer les intérêts de la dette. Le gouverneur de la Banque d'Italie, Fabio Panetta, part de ce chiffre (lors de son intervention au meeting de Rimini, ndlr) pour souligner la nécessité de réduire la dette publique afin de ne pas hypothéquer la croissance future. En résumé, l'urgence est de penser à l'avenir, car l'Italie est le seul pays de la zone euro dont les dépenses publiques pour les intérêts de la dette sont presque égales à celles pour l'instruction, et la dette élevée pèsera sur les jeunes générations en limitant leurs opportunités. L'accent est mis avant tout sur l'Europe, avec une réflexion sur "les choix qui nous offriront un avenir meilleur". "Le problème crucial reste la réduction de la dette publique par rapport à la production". La comparaison entre les montants consacrés aux intérêts de la dette et à l'éducation est pour Panetta " emblématique de la façon dont l'endettement élevé pèse sur l'avenir des jeunes générations, en limitant leurs opportunités". Un cas entièrement italien, si l'on compare avec d'autres pays européens. Les pays de l'OCDE, selon un rapport 2023, ont alloué en moyenne 5,1 % de leur PIB et 10 % de leurs dépenses publiques aux systèmes d'éducation et de formation. L'Italie est à la traîne, même par rapport aux autres grands États européens, avec seulement 4,2 % du PIB et 7 % des dépenses publiques. C'est pourquoi "la croissance reste l'objectif fondamental de l'Italie", souligne le gouverneur de Bankitalia, "mais pour l'atteindre, il faut s'attaquer de manière décisive aux problèmes structurels non résolus. Nous devons nous concentrer sur les objectifs essentiels : renforcer la concurrence, valoriser le capital humain, augmenter la productivité du travail, l'emploi des jeunes et des femmes, définir des politiques migratoires appropriées". Panetta insiste sur l'intégration, sujet particulièrement brûlant pour la majorité, partagée entre l'ouverture au « Ius scholae » de Tajani et la rigidité de Salvini. Un argument également cher au public de Comunione e Liberazione, qui tente ces jours-ci de lancer le dialogue pour chercher un compromis au sein du gouvernement. Pour l'économiste, cependant, la politique n'a rien à voir là-dedans. En Europe, "les mesures qui favorisent l'afflux de travailleurs étrangers réguliers constituent une réponse rationnelle sur le plan économique, indépendamment d'appréciations d'une autre nature". Ainsi, l'entrée d'immigrants légaux "devrait être gérée de manière coordonnée au sein de l'Union, en équilibrant les besoins de production et les équilibres sociaux et en renforçant l'intégration des citoyens étrangers dans le système éducatif et le marché du travail". Enfin, pour surmonter ses faiblesses et se mettre au diapason du progrès mondial, Panetta reste convaincu que l'UE, en plus de "lancer des réformes profondes et de réaliser des investissements substantiels dans les années à venir", doit "fonder une capacité fiscale commune, sans laquelle l'actuelle gouvernance européenne, caractérisée par une politique monétaire unique et des politiques budgétaires fragmentées au niveau national, reste déséquilibrée". Quant à la BCE, "la fin de la rigueur monétaire a déjà commencé" avec la baisse des taux décidée en juin et le gouverneur espère une nouvelle baisse en septembre. »

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « La revanche d'Ursula » : « Qui sait ce qu'elle pense de la politique italienne depuis Bruxelles. Ces jours-ci, Ursula von der Leyen est aux prises avec le dossier italien. Le dernier grand pays qui ne lui a pas encore indiqué le nom de son commissaire. Giorgia Meloni négocie avec elle - de manière serrée - pour apporter à Raffaele Fitto le meilleur portefeuille possible. Y compris la vice-présidence exécutive. Pourtant, si l'on aligne tous les protagonistes de notre scène politique, on constate qu'au cours des derniers mois, ils ont commis des erreurs de calcul face à la politique allemande. Le premier a peut-être été Mario Draghi qui, en avril dernier, lors de la Conférence européenne sur les droits sociaux, a présenté l'esprit du rapport sur la compétitivité que lui avait demandé la présidente de la Commission de l'UE sur un ton politique. À Bruxelles, on se souvient que von der Leyen n'avait pas très bien accueilli cette sortie faite à la veille des scrutins et en plein choix des candidats pour la présidence. Plus curieuse encore a été l'approche d'Antonio Tajani à l'égard de la candidate du Parti populaire. Le 13 mai, von Der Leyen était en visite à Rome. Mais elle a été presque cachée par les leaders de Forza Italia qui ouvraient leur campagne électorale le jour même. Il n'y a pas de photos publiques de cette visite, seulement un déjeuner et Licia Ronzulli, vice-présidente FI du Sénat, est allée jusqu'à la définir publiquement comme "un cheval boiteux". Enfin, il y a la relation avec Giorgia Meloni : forte, personnelle – les deux politiques se sont montrées, à plusieurs reprises ensemble devant les caméras, de Lampedusa à Bologne, en passant par Forlì. Von der Leyen était à la recherche d'un soutien politique, et Meloni semblait tout à fait disposée à le lui offrir afin de prouver qu'elle pouvait influencer une commission qui, selon elle, avait une approche erronée et idéologique. Mais au cours du dernier mois de la campagne électorale, Meloni, en tant que chef de file des conservateurs, a fait non pas un, mais deux pas en arrière, en Conseil européen puis par le vote contre au Parlement européen à la candidature de Von der Leyen. Et en fin de compte, elle a été cohérente. La Première ministre, peut-être conditionnée par sa peur d'avoir des ennemis à droite, à savoir l'orbanien-lepéniste Salvini, a finalement revendiqué à la fois l'abstention au Conseil européen sur la nomination de von der Leyen et, surtout, le vote contre au Parlement UE. Ce fut un tournant important. Aujourd'hui, von der Leyen rembobine le film italien de ces mois, aligne les protagonistes et se prépare à la dernière négociation en position de force. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thuringe : la CDU est prête à discuter avec le BSW de Thuringe.

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Allemagne. Thuringe. Le candidat de tête du parti démocrate-chrétien CDU Mario Voigt est prêt à discuter avec le parti de gauche anti-immigration BSW de la formation d’un futur gouvernement de Thuringe, à condition de parler directement avec la tête de liste de ce parti en Thuringe Katja Wolf : « Tant que Sahra Wagenknecht fera les annonces pour la Thuringe depuis la Sarre, nous n'aurons aucune base de discussion avec la BSW. » [Sahra Wagenknecht habite en Sarre.]

Mario Voigt exclut une coalition entre la CDU de Thuringe et l'AfD, mais Voigt adopterait des propositions législatives avec l'AfD.

La CDU de Thuringe exclut toute alliance avec les nationalistes de l’AfD, les post-communistes de Die Linke et les écologistes.

21/08/2024

Le Conseil du district de Bautzen vote la suppression du poste de chargé aux étrangers.

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Allemagne. Saxe. District de Bautzen. Le Conseil de district a voté, à la demande de l’AfD, la suppression du poste de chargé aux étrangers.

Sahra Wagenknecht s’impliquera personnellement dans d’éventuelles négociations en Thuringe et en Saxe.

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Allemagne. La co-présidente du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht annonce qu’elle s’impliquera personnellement dans d’éventuelles négociations, après les élections en Thuringe et en Saxe du 1 septembre, pour la formation des exécutifs.

Sahra Wagenknecht met en avant le modèle social-démocrate danois en matière de politique migratoire restrictive.

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Allemagne. La co-présidente du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht reproche au gouvernement d’être responsable de l’immigration illégale et affirme que, même si le gouvernement s’effondre, cette situation aura encore des effets sur le long terme dans le futur et sera difficile à résoudre : « En Allemagne, il y a des incitations financières élevées et pratiquement pas d’expulsions, même si la demande d’asile est rejetée. »

Sahra Wagenknecht met en avant le modèle social-démocrate danois en matière de politique migratoire restrictive.

Des médias exclus de la soirée post-électorale de l'AfD de Thuringe.

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Allemagne. Les médias Welt, Bild, Der Spiegel et Taz ont introduit un recours en justice contre le fait que le parti nationaliste AfD ne les autorise pas à prendre part à la soirée post-électorale à l’issue des élections du 1 septembre pour le Parlement de Thuringe.

"Sur le poste à Bruxelles, l’Italie Insiste : ''Nous voulons un vice-président exécutif. ''"

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Italie. Revue de presse.

La recherche des causes du naufrage du voilier qui a sombré au large de Palerme est en une de plusieurs quotidiens : « Naufrage du voilier : l’hypothèse d’une erreur humaine » (Messaggero), « Voilier : le canot de sauvetage en question » (Gazzetino), « Ce voilier qui a coulé en quelques secondes » (Corriere), « Mystère autour du naufrage en quelques secondes alors que le mât était intact » (Repubblica). La convention démocrate de Chicago est également en une : « Obama s’engage : « C’est le moment de Kamala » (Repubblica), « Harris, le soutien d’Obama » (Corriere). Enfin, plusieurs sujets de politique intérieure occupent les unes : la réforme de l’acquisition de la nationalité (« au gouvernement, dispute sur la question des droits » - Repubblica), la politique familiale (« Bientôt une réduction des allocations pour les mères » - Stampa), ou la réforme de la justice (« les magistrats déclarent la guerre au gouvernement – Giornale).

Les JT couvre le débat interne au M5S suite aux déclarations du fondateur Beppe Grillo qui veut que le mouvement conserve son nom et la limite des deux mandats et la nouvelle vague de chaleur sur l’Italie. 

Sur X, le hashtag #Bersani domine, du nom du politique de gauche Pierluigi Bersani qui sera jugé pour diffamation à l’encontre du général Vannacci, élu au parlement européen comme tête de liste de la Ligue, en raison de propos qu’il a tenus concernant son livre.

ENTRETIEN, de Antonio Tajani, vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères « Réveillons-nous, le monde a changé, le pays est prêt pour le « Ius scholae », Repubblica, T. Ciriaco : « L’Italie a changé ! Nous avons accueilli en deux ans 170 000 Ukrainiens. C’est notre histoire, l’empire romain accueillait déjà des étrangers. Le monde change et continue de changer, réveillons-nous ». Q : Pourtant le « Ius scholae » [proposition d’étendre les conditions d’acquisition de la nationalité après une période d’études dans le secondaire, ndlr] n’est pas dans le programme commun et Meloni et Salvini n’y sont pas favorables. T : « C’est vrai, ce n’est pas dans le programme, mais tout n’y est pas toujours au départ. Ensuite, nous avons d’autres priorités : l’économie et l’urgence de la situation des prisons. Nous ne sommes pas un parti unique, chacun a ses idées. Le programme ne mentionnait pas Von Der Leyen ; nous avons voté pour, Meloni et Salvini ont légitimement voté contre. Le gouvernement n’est pas tombé pour autant. » « Il ne suffira pas d’être inscrit à l'école, mais il faudra avoir terminé un parcours complet d’études secondaires. Cela n’a rien à voir avec l’immigration illégale, pour laquelle on parle de droit du sol concernant les clandestins. Le « Ius scholae » concerne les enfants de réfugiés ukrainiens ou ceux qui travaillent légalement après leur arrivée sur le territoire. » « Il n’y aura pas d’accord avec le Pd, s’ils sont d’accord avec moi, ce n’est pas moi qui aurais changé d’avis en les écoutant. Les Italiens y sont favorables, mais je veux d’abord en parler avec les parlementaires de Forza Italia. » « La famille Berlusconi ne m’a jamais rien imposé ; ils expriment des positions personnelles, qui correspondent d’ailleurs avec celles de leur père. »  « Je suis ami des fils Berlusconi depuis 40 ans et ils n’ont que de bonnes opinions sur moi.  Je ne peux pas vous lire les SMS privés qu’ils m’envoient, mais croyez-moi, c’est vrai. Certains sont préoccupés par la croissance importante du parti, et veulent nous délégitimer. Mais je le répète : tout ici n’est qu’estime et amitié. » « La loi de finances ne sera pas un projet de loi marqué par « le sang et les larmes », même si ce ne sera pas facile. Nous avons des priorités, sur la réduction des charges salariales, sur la baisse des contributions des mères de plus de trois enfants, et sur l’augmentation des petites retraites. Nous en parlerons avec Meloni e Salvini le 30 août. » « Sur les retraites, il s’agit de collaborer, sans imposer ou accepter de diktat. Je pense aussi aux jeunes, avec la relance du fonds au mérite pour les étudiants, pour 30 millions d’euros, ou aux 300 millions de garanties de l’Etat pour les couples de moins de 36 ans souhaitant emprunter pour l’acquisition de leur premier logement. » « Concernant les recettes, la solution n'est pas celle de surtaxer les banques, qui contribuent aussi en payant des impôts. Toucher les banques de crédit coopératif signifierait impacter les familles et les start-ups. Une réduction du coût des crédits serait utile pour appuyer la croissance. La Bce devrait imiter la Fed et réduire ses taux ». « Aujourd’hui, le gouvernement et les institutions sont stables. Nous pouvons avoir des désaccords, mais nous sommes loyaux et respectons les ententes. Être actif signifie occuper une place politique : la nôtre est au centre, entre Meloni et Schlein. ».  (Sur l'affaire Arianna Meloni) « Cela est déjà arrivé avec Berlusconi. Je ne peux pas ignorer ce qu’a écrit Sallusti, c’est un journaliste sérieux, il doit avoir ses sources. Personnellement je n’ai jamais vu Arianna Meloni participer à des réunions sur des nominations ». [Sur le conflit en Ukraine] « Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie, et nous ne sommes pas pour l’utilisation d’armes en territoire russe. Pour autant, les Ukrainiens doivent se défendre. Nous devons éviter l’escalade, mais il y a un agresseur et un agressé. » (Sur un accord de paix à Gaza) : « Je connais bien Blinken, et je suis en discussion avec le gouvernement égyptien et tous les autres acteurs : il y a une volonté d’installer la paix ; une escalade n’est bonne pour personne ».

EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Ferrara « S’ouvrir aux autres est juste et avantageux » : « L'ouverture de Forza Italia au « Ius scholae » est une nouvelle importante. Cela fait quinze ans qu'on en parle, mais les refus des uns et des autres ont fait échouer toutes les propositions de loi présentées au Parlement. Les mineurs immigrés de deuxième génération sont les perdants dans l’affaire : ils doivent attendre d'avoir dix-huit ans pour demander la naturalisation, même s'ils sont nés en Italie et y ont été régulièrement scolarisés. Avec le « Ius scholae », l'accomplissement d'un cycle scolaire (cinq, maximum huit ans) serait suffisant. Combien y a-t-il de mineurs qui n’ont pas la nationalité italienne aujourd'hui ? Si nous fixons le seuil à 14 ans, ils représentent environ 15 % du total, et 25 % si nous incluons également ceux qui sont arrivés en Italie après leur naissance. Ce sont des jeunes qui jouent et étudient avec nos enfants, parlent comme eux, apprennent l'histoire, la géographie et la littérature, regardent la télévision. Et surtout, ce sont des jeunes qui deviendront des travailleurs et des contribuables italiens. Pourquoi devrions-nous les traiter comme des étrangers jusqu'à leur majorité ? L'OCDE souligne également que le fait de ne pas avoir la nationalité d’un pays où l’on réside est une source de discrimination. Les jeunes qui n'ont pas la nationalité italienne disent qu'ils ne se sentent pas à l'aise à l'école et qu'ils sont beaucoup plus les victimes de brimades que les nationaux. En outre, 60 % de leurs camarades nourrissent encore des préjugés et peinent à reconnaître que "les immigrés doivent être traités comme des membres de notre communauté nationale". Il est regrettable de constater que les pourcentages italiens sont plus élevés que ceux des pays avec lesquels nous nous comparons habituellement. Le « Ius scholae » contribuerait à contrer ce phénomène et à promouvoir une culture de tolérance et d'inclusion. De nombreuses études ont également montré que la naturalisation précoce a des effets positifs sur l'intégration des jeunes immigrés, leurs résultats scolaires et leurs trajectoires professionnelles. La pertinence de cette constatation pour un pays dont le taux de natalité est l'un des plus bas au monde devrait être évidente pour tous. Pourquoi tant de résistance ? Il y a les tactiques des partis (de la Ligue surtout) mais aussi les restes d'une longue tradition culturelle plus intéressée par l'exclusion que par l'intégration. En Italie, la naturalisation des étrangers s'inspire toujours du droit du sang : la présence de parents ou d'ancêtres déjà "nationaux". Ce critère n'a guère changé depuis l'époque du Statut Albertin. Cependant, nous devons nous demander quel sens cela a aujourd'hui d'accorder la citoyenneté sur la base des "liens du sang" à ceux qui sont nés et résident à l'étranger et qui n'ont peut-être aucune relation avec leur pays d'origine. Il s'agit d'un critère obsolète, qui renvoie aux concepts de race et de lignée. Et il reflète un concept objectif de "peuple-nation", par opposition au concept subjectif de "nation-république", plus conforme à notre Constitution et fondé sur des valeurs, des droits et des devoirs partagés au sein d'une société libérale et démocratique. Ceux qui sont acclimatés à la culture et à la langue d'un pays sont plus susceptibles d'en partager les valeurs et d'en respecter les règles. La nation-république admet des appartenances multiples, y compris au sein de communautés multinationales comme l'Union européenne. Avec Ursula von der Leyen, Giorgia Meloni a plaidé en faveur de partenariats entre pays d'origine et pays de destination, notamment pour favoriser la régulation des flux migratoires. L'accès aux droits de citoyenneté se présente comme un chapitre prometteur de ces accords, en lien avec les parcours d'éducation et de formation. La « triple » appartenance (italienne, européenne et du pays des parents) pourrait encourager des formes de migration pendulaire entre les pays de l'UE et les pays tiers, avec des avantages pour tous. Nous savons que les économies et les Etats européens ne peuvent plus se passer des migrants. Pensons aux retraites. Les prestations versées sont financées par le flux des cotisations de ceux qui travaillent. Comment les flux de cotisations pourraient-ils être maintenus si une fraction des travailleurs extracommunautaires réguliers manquait à l'appel ? La grande majorité de ces travailleurs se sont parfaitement intégrés dans notre société. Ne laissons pas leurs enfants dans un flou pénalisant, au prétexte qu'à l'âge de dix-huit ans, ils seraient libres de choisir de rester étrangers, voire de quitter ce qui est, en fait, déjà leur pays. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni : l’hypothèse d’un technicien pour remplacer Fitto (Frères d'Italie) » : « Giorgia Meloni a toujours exclu de procéder à un remaniement, car elle a l'ambition d'être la première locataire du Palais Chigi à conclure la législature avec la même équipe. Mais cela ne veut pas dire que l'équipe ne puisse pas être renouvelée ou renforcée par l'arrivée d'une ou deux "vedettes". L'idée, qui a commencé à circuler depuis son lieu de villégiature dans les Pouilles par des échanges téléphoniques avec des ministres et des cadres de Frères d'Italie serait de confier une partie des délégations gouvernementales actuellement gérées par Raffaele Fitto à une personnalité extérieure à la famille politique de Fratelli d'Italia. Un profil technique, qu'un membre du gouvernement définit comme quelqu’un dont la " notoriété sera évidente", par exemple un nom "du calibre de Roberto Cingolani". Un choix qui permettrait à Meloni de tenir à distance les appétits des partis. Quant aux dossiers dont le ministre Fitto a la charge, la possibilité de les "découper" en deux blocs de compétences est discutée au plus haut niveau. D'une part, les affaires européennes, que Giorgia Meloni pourrait reprendre à son compte ou confier à Giulio Terzi di Sant'Agata, un très proche et ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement Monti. De l'autre côté, le bloc PNRR-Cohesion-Sud : l'hypothèse d'un découpage de ce type est envisagée depuis longtemps au palais Chigi, mais les deux secrétaires d’Etat à la présidence, Alfredo Mantovano et Giovanbattista Fazzolari, se disent tous deux surchargés de travail. En ce qui concerne la nomination du commissaire italien, Meloni devrait intervenir officiellement lors du premier Conseil des ministres après la pause estivale, qui pourrait se tenir le 28 août. La première ministre souhaite partager la responsabilité du choix et faire en sorte de « tenir » la Ligue. L'hostilité de Salvini était connue, mais il y a deux jours, il a admis que "Fitto a tous les atouts pour être un excellent commissaire". Après la réunion du Conseil des ministres, la lettre à la "chère Ursula" sera envoyée du Palais Chigi, avec la proposition du nom du candidat. Giorgia Meloni semble vouloir attendre avant l’envoi de cette lettre, signe que les négociations n'ont pas encore abouti à un accord. La présidente de la Commission européenne n'a pas changé d'avis, elle veut toujours Fitto dans son nouveau gouvernement. Et la locataire du Palais Chigi semble résignée à se passer du ministre pour l'"envoyer" à Bruxelles. Mais pour que les objectifs des deux leaders puissent aboutir dans un accord solide, il faut quelque chose de plus à l’Italie : Meloni ne veut pas se contenter d'un portefeuille comprenant le Budget, le PNRR et la Cohésion et veut obtenir pour l'exécutif de Fratelli également une vice-présidence exécutive. Mais il y a deux obstacles. La France, l'Espagne et la Pologne visent le même objectif, et il n'est même pas certain qu'Ursula von der Leyen veuille répéter le schéma de son premier mandat, lorsqu'elle avait nommé six vice-présidents, dont trois exécutifs. Mais la Première ministre a l'intention de faire comprendre à la présidente de la Commission que le donner à d'autres pays et non à l'Italie "serait un problème pour nous". Un autre problème non-négligeable qui se profile à l'horizon du gouvernement Meloni est la loi de finances italienne, qui doit être votée cette année selon les nouvelles règles du pacte de stabilité européen. La question du budget sera au cœur des discussions de la réunion du 30 août entre la Première ministre et ses adjoints, Tajani et Salvini. Ils feront le point sur la meilleure méthode pour relancer le moteur de l'exécutif et Meloni lancera les premiers avertissements à ses alliés, en les appelant à ne pas grever sur les caisses de l'État à coup d’amendements parlementaires au projet de loi de finances. Compte tenu aussi de la dette publique monstrueuse qui approche le seuil des trois mille milliards d’euros, le projet de loi de finances devra arriver à la Chambre sans qu’il ne soit possible de le retoucher. Lors de la réunion du 30 août, Giorgia Meloni tentera également de débloquer la question des nominations à la RAI et de régler la guerre de pouvoir entre Forza Italia et la Ligue au sujet des nominations de Simona Agnes et de Giampaolo Rossi. Il sera aussi question du sujet épineux des concessions balnéaires, et de différentes mesures visant à renforcer la sécurité des citoyens. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Sur le poste à Bruxelles, l’Italie Insiste : ''Nous voulons un vice-président exécutif ''» : « Les noms proposés par les vingt-sept pays pour les postes de commissaires, même s’ils ne sont pas annoncés de manière officielle, sont plus ou moins tous connus. Mais pour les délégations des nouveaux commissaires européens, la discussion est encore largement engagée. Les contacts entre Ursula von der Leyen et les dirigeants européens, dont Giorgia Meloni, se poursuivent. Une question semble centrale à présent : aura-t-on ou non une vice-présidence exécutive ? Sur ce sujet, pas de réponse de la présidente de la Commission, ce qui expliquerait pourquoi Meloni attend pour le moment, du moins d’après ce qu'expliquent ses proches. Parmi ses alliés, toutefois, certains font fuiter des rumeurs, sans pour autant comprendre la stratégie de la première ministre. Meloni semble déterminée à profiter de tout le temps dont elle dispose (elle a jusqu’au 31 août) pour continuer à négocier et obtenir le meilleur résultat. Notamment parce que si, finalement, il y avait vraiment des vice-présidences exécutives et qu'aucune n'était attribuée à l'Italie, pour Rome "un problème politique s'ouvrirait qu'il serait impossible d'ignorer". Le succès de l’obtention d’une délégation importante, par exemple le PNRR et la Cohésion, pourrait en effet être terni si la vice-présidence n’était pas attribuée à l’Italie. Un scénario redouté par Rome, mais on l’espère, qui ne serait pas ce que Ursula Von der Leyen prévoit, alors qu’elle fera savoir son choix dans la deuxième semaine de septembre. Ceux qui connaissent bien la présidente allemande de la Commission garantissent en outre que "l'Ursula que l’on a connue au cours des six premiers mois de cette année, à la recherche d'un consensus, sera très différente de l’Ursula qui va choisir la composition de la Commission, qui aura beaucoup moins d’états d’âmes". En parallèle, un poids lourd du PPE, le Polonais Donald Tusk, tenterait de convaincre sa collègue de parti de lui confier la vice-présidence exécutive au Budget, ce qui pourrait finir par phagocyter la délégation au PNRR et à la Cohésion que vise l'Italie. Des pressions de ce type sont également arrivées à Bruxelles de la part du libéral Emmanuel Macron et du socialiste Pedro Sanchez. Des mouvements que Meloni espère contrebalancer grâce à la relation personnelle établie avec Ursula et au fait qu'elle a mis sur la table une carte potentiellement gagnante. Fitto est tellement estimé par les politiciens allemands que, selon des sources autorisées, c'est Ursula von der Leyen elle-même qui aurait suggéré à Meloni de le proposer. En attendant, afin de renforcer le soutien de l’ensemble de la majorité à la candidature, au-delà de l'approbation du nom de Fitto déjà exprimée par Matteo Salvini et Antonio Tajani, le nom sera soumis au prochain Conseil des ministres. Une manière d’éviter les divisions qui pourront survenir ensuite, et notamment sur qui va récupérer le portefeuille de Fitto, qui couvre quatre domaines : Affaires européennes, PNRR, Cohésion et Sud. Plusieurs hypothèses circulent : soit un découpage entre plusieurs nouveaux secrétaires d’Etat, ou bien réduire la taille de son portefeuille et le confier à un « technicien ». Mais l’on ne devra procéder à cette nomination qu’en novembre, lorsque Fitto, sauf coup de théâtre, devrait occuper son bureau à Bruxelles, et si son portefeuille est découpé, il n’est pas exclu que le palais Chigi (en réalité Meloni) récupère directement certaines délégations. Et les proches qui travaillent au plus près de Meloni expliquent que parmi toutes les délégations, celle que le palais Chigi pourrait d’abord récupérer serait les Affaires européennes. Tandis que le reste des délégations pourrait revenir à ce technicien, extérieur aux partis, qui aurait l’avantage de mettre ce ministre à l’abri des tentatives de récupération par la Ligue ou FI, et d’avoir une sorte de fusible si la réalisation du PNRR n’avançait pas aussi vite que prévu. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)