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04/07/2024

"Réformes et démocratie, l’alerte lancée par [le président] Mattarella."

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Italie. Revue de presse. 

L’hypothèse d’un retrait de la candidature de Joe Biden pour un second mandat font la une de la presse : « Pressions sur Biden, mystère sur son retrait » (Corriere della Sera, Il Messaggero), « NYT : « Biden pourrait retirer sa candidature » » (Stampa, Repubblica). L’allocution du Président de la République S. Mattarella à Trieste sur les équilibres des pouvoirs institutionnels est aussi citée : « Mattarella : « non à des pouvoirs illimités » » (Repubblica), « Réformes et démocratie, l’alerte lancée par Mattarella » (Stampa). Enfin l’autorisation par la Commission Européenne du rachat de la compagnie Ita par Lufthansa fait la une de certains quotidiens : « Feu vert de Bruxelles aux noces entre Ita e Lufthansa » (Sole 24 Ore, Corriere, Giornale).  

COMMENTAIRE, Corriere della Sera. M. Franco « Une large coalition de gauche inspirée de la France est condamnée à l’ambiguïté » : « L’allocution du Chef de l’Etat Sergio Mattarella à Trieste représente un appel dramatique à apprendre l’alphabet de la démocratie. Cet appel plane sur la majorité et sur un gouvernement de droite tentés par la simplification des institutions au nom de la stabilité. A droite, les tensions s’intensifient entre Frères d’Italie, Forza Italia et la Ligue, que ce soit sur la RAI, les alliances en Europe ou sur l’Ukraine. L’appel de Mattarella plane aussi sur les partis d’opposition qui ont tendance non seulement à montrer du doigt le passage en force des adversaires mais aussi à les délégitimer. Bref, ils semblent d’abord vouloir trouver des prétextes à un bras-de-fer plutôt qu’à entamer un dialogue. L’alliance entre les partis d’opposition semble bien compliquée. Le « modèle français » de tous les partis hostiles à l’extrême-droite de Marine Le Pen semble faire des émules ici en Italie. Il est vrai que cette coalition hétérogène est censée tenir jusqu’au test du second tour en risquant de se diviser ensuite sur la politique étrangère, sur les questions économiques et sur de nombreux sujets. La situation en Italie n’est pas trop différente. Les partis d’opposition se sont réunis à Bologne mais leurs divergences semblent même s’accentuer. Le M5S est en train de chercher au niveau européen un abri sous le toit d’une gauche extrême hostile à l’Ukraine et beaucoup moins à la Russie, tout en faisant savoir qu’il ne veut pas d’ententes avec les centristes d’Azione et d’Italia Viva. Ces derniers, affaiblis par les résultats aux élections européennes, font pression sur leurs dirigeants Calenda et Renzi pour qu’ils fassent un pas de côté car leur querelle éternelle est vue comme contre-productive. Au sein des 5 Etoiles, le mécontentement augmente : certains remettent en cause le rôle de Giuseppe Conte et une alliance avec le PD, rêvant d’un retour aux origines. C’est la raison pour laquelle la photo de Bologne de cette « large coalition » apparait comme une nébuleuse d’intérêts aléatoires et remplie d’ambiguïté. On risque d’assister à des affrontements entre partis minoritaires, à gauche comme à droite, ce qui ne pourra qu’alimenter le phénomène de l’abstention. » 

COULISSES, Repubblica, T. Ciriaco : « Vote anticipé et nouvelles réformes : la carte cachée de Meloni » : « Sur la réforme pour l’élection directe du Premier ministre, Giorgia Meloni commence à douter de tout : de la stratégie, du parcours, jusqu’à la vision finale de la réforme. Elle ne se repent pas, mais s’inquiète de ne pas réussir à atteindre son objectif. Elle craint de rassembler contre elle ses adversaires, et, en privé, affirme percevoir une hostilité du Quirinal au projet de loi constitutionnelle. Elle a peur d’échouer lors du référendum, sans réussir à obtenir ce dont elle rêvait : un présidentialisme absolu, qui donnerait encore plus de pouvoirs à ceux qui sont au pouvoir. Et donc, elle doute, et même si elle continuera à dire publiquement que tout va bien, elle est terrifiée à l'idée d'avoir choisi la mauvaise voie. C’est pourquoi elle n’exclurait aucun scénario. Y compris celui d'une remise à zéro : des élections anticipées, une nouvelle légitimation populaire et, seulement ensuite, une réforme présidentielle sans plus d'obstacles. Pour comprendre la tempête actuelle, il faut revenir quelques jours en arrière, au début du mois de juin, quand tout était parfait et que Meloni occupait le devant de la scène du G7 à Borgo Egnazia, avec ses 28,8 % aux élections européennes. Trois semaines plus tard, tout a changé : la Présidente du Conseil est sortie humiliée des négociations sur les postes européens les plus importants, exclue de la majorité de la prochaine Commission, acculée et contrainte de s'excuser pour les révélations scandaleuses immortalisées par les vidéos de Fanpage. Au Palais Chigi, on sait que les caisses sont vides et qu’on ne pourra pas faire de promesses permettant de gagner en popularité lors de la prochaine loi de finances. Le risque d'un assaut des marchés à l’automne sur les obligations du gouvernement italien (en pleine procédure d'infraction pour déficit excessif) perdure. Comme si cela ne suffisait pas, Matteo Salvini est entré dans la danse, bénissant un groupe de "patriotes" poutiniens, ce que la Présidente du Conseil devra expliquer avec embarras hors de nos frontières : aux réunions de l'OTAN, à la Maison Blanche et dans les principales chancelleries européennes. Est-il judicieux de risquer de tout perdre lors d'un référendum ? Il serait peut-être préférable d'anticiper les élections et de n'approuver le présidentialisme qu’après, ce qui serait de toute façon suivi d'un référendum. C'est une voie qui comporte des risques énormes. Il s'agirait de forcer la main pour sortir du coin. Le ‘bain’ électoral pour se relancer. Le doute subsiste : menace tactique ou véritable désir de rédemption ? Pendant ce temps, la Ligue mène l’offensive et multiplie les obstacles : l'amendement sur les concessions balnéaires, la proposition sur la redevance RAI qui pénaliserait Mediaset, le ‘mariage poutinien’ de Salvini avec Orban. Et encore, l'échec de la négociation avec Ursula von der Leyen, que Meloni gérera probablement avec une abstention au Parlement européen, le désaccord sur la réforme pour l’autonomie des Régions avec Forza Italia et puis la crainte d'un automne compliqué pour les comptes du pays. Sans argent, avec et au moins dix milliards à trouver déjà en 2024. Enfin, le chaos des décrets : il y en a neuf et ils doivent être approuvés en 35 jours. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore : « Feu vert de Bruxelles pour les noces entre Ita Airways et Lufthansa » : « C’est un feu vert ‘’sous conditions’’ que la commission européenne a exprimé sur l’entrée de Lufthansa dans le capital de Ita Airways. Cette acquisition partielle d’Ita par Lufthansa est conditionnée au respect de garanties en faveur de la concurrence : cession de plusieurs « slots » dans les aéroports de Milan et de Rome pour les compagnies concurrentes et arrivée de concurrents sur des routes où Ita et Lufthansa ont un monopole direct ou indirect. Le compte à rebours commence donc, car les deux entreprises ont quatre mois pour proposer une liste de concurrents à qui donner les places laissées vacantes et les liaisons aériennes, et Ita doit de son côté attendre novembre pour voter l’augmentation de capital de Lufthansa et élire le nouveau conseil d’administration. Pour le ministre de l’économie et des finances, Giancarlo Giorgetti (Ligue), ‘’nous avons sélectionné un partenaire industriel pour que la compagnie ait des perspectives sur le long terme. Nous pouvons affirmer aux contributeurs italiens que nous n’utiliserons plus un seul euro de leurs taxes pour financer Ita Airways’’. ‘’À la fin, l’accord prévoit que la gestion soit faite par les actionnaires majoritaires. L’Etat ne doit pas s’immiscer, mais il sera présent pour veiller au contrôle stratégique et au soutien des intérêts nationaux’’. Carsten Spohr, quant à lui, ne s’est pas prononcé sur le non du prochain administrateur délégué, il s’est limité à dire qu’il faudrait ‘’quelqu’un qui comprend Lufthansa, l’aviation, et l’Italie’’. Selon Lufthansa, Ita profitera de la synergie avec l’entreprise allemande, que ce soit sur la vente internationale, le programme de fidélité ou l’acquisition de nouveaux avions et carburants. L’Italie devrait par ailleurs devenir le deuxième marché domestique de Lufthansa en Europe, et Roma Fiumicino sera l’un des hubs les plus importants de la compagnie. Les seuls inquiets, en revanche, sont les voyageurs : ils dénoncent le manque de clarté sur les mesures visant à protéger les passagers. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Allemagne : les invectives devraient être punies plus lourdement au sein de la Chambre des députés.

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Allemagne. Les invectives devraient être punies plus lourdement au sein de la Chambre des députés. En cas de récidive, la sanction pourrait atteindre 4.000 euros. Les députés de l’AfD sont particulièrement visés par cette mesure. Un d’entre eux a accusé le chancelier social-démocrate (SPD) d’être un belliciste et l’autre a visé la présidente sociale-démocrate (SPD) avec la même accusation.

Curiosité : l’ultranationaliste a été battu au deuxième tour à Hildburghausen.

Allemagne. Thuringe. Hildburghausen. Lors du deuxième tour de l’élection de l’administrateur d’arrondissement de Hildburghausen, le 9 juin 2024, l’ultranationaliste a été battu par le candidat des Électeurs libres qui a obtenu 70 %.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/28/cur...)

(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)

Le licenciement de Simone Baum, pour avoir pris part à la réunion de Potsdam, était illégal.

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Allemagne. Simone Baum, qui avait été licenciée par l’administration municipale de Cologne pour avoir pris part à la réunion de Postdam, a obtenu gain de cause devant une juridiction qui a estimé que son licenciement était illégal. La ville de Cologne examine les possibilités d'aller au degré d'appel contre ce jugement.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/02/lic...)

03/07/2024

Présidents, vice-présidents et trésoriers d'ECR.

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UE. Le groupe ECR (CRE) est constitué. Nicola Procaccini de Frères d’Italie et Joachim Brudziński du PiS (Pologne) en sont les co-présidents. Assita Kanko de la N-VA (Flandre, Belgique), Hermann Tertsch de Vox (Espagne), Alexandr Vondra d’ODS (Tchéquie) et Charlie Weimers des Démocrates suédois en sont les vice-présidents. Denis Nesci (Frères d’Italie) et Kosma Złotowski (PiS) en sont les co-trésoriers.

Jack Madison rejoint l'ECR.

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UE. Le député européen Jack Madison, qui a quitté le parti nationaliste estonien EKRE après les élections européennes, a été admis au sein du groupe ECR (CRE). Lors du scrutin européen, l’EKRE n’avait obtenu qu’un siège. L’EKRE est dans le parti ID.

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Jack Madison

"Meloni : "Il faut chasser les nostalgiques de Fratelli d'Italia.""

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Italie. Revue de presse.

Les désistements aux triangulaires en vue du second tour des élections législatives en France font la une de la presse : « Le pacte électoral anti-Le Pen » (Corriere della Sera), « La France stagne. Une vague de désistements pour arrêter l’extrême-droite au second tour dimanche, 218 candidats renoncent à se présenter » (Repubblica), « France, les 218 désistements et les difficultés à trouver une majorité » (Il Messaggero). La lettre de Giorgia Meloni aux cadres de son parti Fratelli d'Italia dénonçant les attitudes et propos racistes et antisémites au sein du mouvement de jeunesse de Frères d’Italie, après les révélations de Fanpage, est aussi citée : « Antisémitisme, la lettre de Meloni au Parti » (Corriere) « Meloni : « il faut chasser les nostalgiques de Fratelli d'Italia » » (Messaggero), « Meloni : « Il n'y a pas de place pour les racistes » ». Enfin, la visite du Premier ministre hongrois V. Orban à Kiev est aussi citée avec large couverture photographique en une.

Les JT couvrent essentiellement l’autorisation donnée par la Commission pour la cinquième tranche du plan de relance européen pour l’Italie, la condamnation par Giorgia Meloni des propos racistes et antisémites au sein de l’organisation de jeunesse de son parti, la première visite du premier ministre hongrois Viktor Orban à Kiev alors que débute le semestre de présidence hongroise de l’UE et enfin les suites de l’enquête sur la mort de Satnam Singh, l’ouvrier agricole qui avait été abandonné malgré un bras amputé.

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ginori, « Le front républicain freine les ambitions de Marine Le Pen. Le risque d’un pays ingouvernable. » 

EDITORIAL, Il Foglio, de C. Cerasa, « Le show de Meloni contre Giorgia » : « Souverainistes du monde entier, désunissez-vous ! Si Marine Le Pen savait ce qui se passe en Italie ces jours-ci, elle y réfléchirait à deux fois avec d’accepter la main tendue de Giorgia Meloni et les lepénistes feraient peut-être moins l’éloge de la leader italienne. La nouvelle du jour représente un véritable petit manifeste d’économie : après 25 ans de crises, de sauvetages par l’Etat, d’accords, de prêts, la compagnie aérienne nationale, Alitalia devenue Ita, sera officiellement vendue à la compagnie allemande Lufthansa. Oui, vendue. La vieille compagnie italienne sera ainsi non seulement ‘’sauvée’’ mais aussi ‘’relancée’’ par ce choix hautement inattendu venant de ce gouvernement qui, à la différence d’autres gouvernements par le passé, et pas seulement les populistes, a décidé de placer l’ancienne Alitalia entre les mains de certains capitaux courageux. Une nouvelle à mettre en perspective avec une autre annonce économique d’hier concernant TIM, la plus grande entreprise de télécommunications en Italie, dont l’Etat est actionnaire à travers la Cassa Depositi e Prestiti à hauteur de 9,8% et qui après des années de crises, de sauvetages par l’Etat, d’accords, de prêts, a accepté de s’ouvrir un peu plus au marché à travers la vente au fonds d’investissement américain KKR de son réseau. Un réseau stratégique par lequel passent des informations précieuses, délicates, que les amis de Marine Le Pen définiraient stratégiques et souveraines et que le gouvernement italien a accepté de vendre afin de libérer TIM d’une dette monstrueuse. Valeur de l’opération : entre 18 et 19 milliards, réduction d’environ 14 milliards de la dette de TIM. Les souverainistes voire les lepénistes qui nous lisent pourraient être fortement perturbés. La double histoire d’Ita est de TIM relève presque du fantastique pour l’Italie, pour Giorgia Meloni et pour son ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti : le gouvernement qui devait marquer la rupture avec celui de Draghi a mené à bien deux opérations que le gouvernement Draghi avait lui-même tenté de réaliser sans succès. Si la Giorgia leader de Fratelli d’Italia voyait ce qu’est en train de faire en matière d’économie la Meloni à la tête du gouvernement, elle l’accuserait au bas mot de brader le pays, de baisser son pantalon, de livrer l’Italie aux Allemands, de céder au chantage des fonds de spéculation. ‘’J’ose espérer que le président du Conseil Draghi démentira l’hypothèse d’accélérer le processus de vente d’ITA et Lufthansa’’ disait Giorgia Meloni le 2 août 2022, ‘’nous rappelons à ces messieurs de Lufthansa que nous ne sommes pas sous la domination du Reich allemand’’ disait le même jour Fabio Rampelli [désormais vice-président de la Chambre et député FDI]. Mais aujourd’hui, fort heureusement, ils font preuve de beaucoup de ‘’draghisme’’ et de bien peu de lepénisme, du moins sur ces dossiers industriels. Voici donc l’énième formidable incohérence de Meloni (en campagne électorale, Fratelli d’Italia avait même proposé de nationaliser TIM), soulignant la distance (heureusement) entre la Meloni d’hier et celle d’aujourd’hui et entre le modèle Le Pen (‘’les marchés, non merci’’) et le modèle Meloni (‘’les marchés, pourquoi pas’’). Or dans la période que nous traversons, alors que peu de pays peuvent garantir aux investisseurs un critère de plus en plus rare et précieux, la stabilité, le gouvernement italien ne devrait pas faire de la France qui va vers Le Pen un modèle à suivre. L’Italie de Meloni ferait mieux de garder son cap et présenter son pays sur la scène internationale comme une alternative au désordre français, allemand, et peut-être américain d’ici peu. Ce gouvernement qui a promu avec désinvolture le nationalisme nous fait pousser un soupir de soulagement en refermant un long chapitre politique italien marqué par le nationalisme, le souverainisme et le corporatisme. Cela nous rappelle que [le gouvernement italien] est peut-être proche de l’angoissante France populiste, protectionniste, souverainiste et nationaliste dans les discours mais pas dans les faits. »

COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi « Il faut que Giorgia Meloni laisse tomber les derniers « oui mai » » : « Il lui aura fallu huit jours. Il y a eu entretemps l’appel de Gianfranco Fini, son prédécesseur, qui avait déjà dû faire les comptes avec l'histoire trente ans plus tôt. A la fin, Meloni s'est convaincue qu’il fallait une clarification moins alambiquée que les fois précédentes. Arrêter avec les nuances entre le "nazisme" et le "fascisme", qui a enfin été appelé par son nom pour la première fois. Et entre le "fascisme" et l’"antisémitisme". Les relents antisémites sont l’élément le plus grave qui ressort de l'enquête de Fanpage, qui a provoqué la réaction de la sénatrice Mieli de Fratelli d'Italia puis de la sénatrice à vie Liliana Segre. En outre, ce qui s'est passé en Italie n'est rien comparé à la consternation suscitée en Europe par ces révélations, précisément au moment où la présidente du Conseil était engagée dans une négociation de plus en plus compliquée sur les postes de haut niveau dans les institutions européennes. C’est aussi à cause de l'affaire Gioventù Nazionale que l'Italie a été marginalisée sans pouvoir jouer pleinement son rôle à Bruxelles. Mais l'approche de Meloni risque aussi d'affaiblir la condamnation ferme d’hier à l'égard du fascisme, du nazisme, du racisme et de l'antisémitisme, car elle n'a pas complétement abandonné la thèse selon laquelle ce reportage serait le fruit d’une stratégie de ses opposants politiques ».

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COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de L. Cremonesi, « Pour la paix entre la Russie et l’Ukraine, Orban ne suffit pas » : « Viktor Orbán peut-il réellement contribuer à la paix entre la Russie et l'Ukraine ? La réponse est tout simplement non. Cependant, la question semble plus que légitime et planait lors de la visite du premier ministre hongrois à Kiev hier. Cette question n'est pas nouvelle. Elle avait déjà été abordée il y a quelques jours à Bruxelles, juste avant le début de la présidence hongroise de l'UE, lors d'une discussion entre Orbán et Zelensky. C’était un moment important, étant donné que, depuis le début de l'invasion russe, Budapest a critiqué l'embargo économique contre Moscou et s'est prononcé contre l'envoi d'armes à l'Ukraine. Surtout, la situation évolue. Zelensky sait bien que son pays est fatigué de la guerre : après le sommet de la mi-juin en Suisse, qui devait créer un front allié pour élaborer une proposition de paix, il se projette sur le prochain, qui, selon ses intentions, devrait aussi inclure une délégation russe. L'impasse est palpable sur les champs de bataille, avec des centaines de victimes chaque jour. Grâce aux nouvelles arrivées d'armes américaines et européennes, un grand nombre de soldats russes tombent en essayant de gagner quelques dizaines de mètres par jour. Orbán entretient des relations amicales avec le Kremlin et a rencontré des dirigeants chinois : il n'est pas étrange qu'il aspire au rôle de médiateur du destin, de faucon de la droite populiste européenne capable de rapprocher Poutine et Zelensky. Il aimerait bien, mais il ne peut pas. Moscou et Kiev ont clairement indiqué que la Hongrie n'était pas la voie à suivre pour une éventuelle négociation. "Nous n'attendons aucun résultat de sa visite en Ukraine. Orbán n'a eu aucun contact avec nous avant son départ", a déclaré le porte-parole russe, Dmitri Peskov. À ce stade, la proposition de cessez-le-feu est considérée à Kiev comme une reddition à Poutine et l'acceptation d'un territoire occupé par l'armée russe. Mais Zelensky ne fera aucune concession territoriale à moins que l'OTAN ne garantisse un parapluie de défense militaire. Personne ne cache que Poutine attend le résultat des élections américaines pour traiter avec le prochain président. Or, Orbán n'a aucun poids auprès des électeurs américains. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Un couple privé de permis de détention d'armes car membre de l'AfD.

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Allemagne. Un couple qui possède plus de 220 armes doit les détruire, ainsi que les munitions associées, car le mari et la femme sont membres de l’AfD. En effet, leur permis de détention d’armes à feu avait été révoqué et le tribunal administratif de Düsseldorf vient de rejeter leur demande visant à récupérer ce permis, car l’AfD est classée comme cas suspect par l'Office fédéral pour la protection de la Constitution, ce qui implique que l’AfD pourrait mener « des efforts anticonstitutionnels ».

(https://rp-online.de/nrw/landespolitik/verwaltungsgericht...)

02/07/2024

Les ministres et secrétaires d'État du PVV de Geert Wilders.

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Pays-Bas. Le nouveau gouvernement compte 5 ministres et 4 Secrétaires d’État proposés par le PVV de Geert Wilders.

Les ministres PVV

Fleur Agema, Premier vice-Premier ministre et ministre de la Santé, du Bien-être et des Sports :

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Reinette Klever, ministre du Commerce extérieur et de l'Aide au développement :

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Marjolein Faber-van de Klashorst, ministre de l'Asile et de la Migration :

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Dirk Beljaarts, ministre des Affaires économiques :

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Barry Madlener, ministre des Transports, des Travaux publics et de la Gestion de l'eau :

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Les Secrétaires d’État

Ingrid Coenradie du parti fortuyniste (idées de Pim Fortuyn assassiné en 2002) local (Rotterdam) Leefbaar Rotterdam devient secrétaire d'État à la Justice et à la Sécurité, au nom PVV :

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Zsolt Szabó, Secrétaire d’État aux Territoires d'outre-mer et à la Digitalisation

Vicky Maeijer, Secrétaire d’État aux Soins de longue durée et sociaux

Chris Jansen, Secrétaire d’État aux Transports publics et à l’Environnement

"Un appel téléphonique a été programmé entre Mme Le Pen et G. Meloni, qui s'est félicitée du succès électoral de la leader française."

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Italie. Revue de presse.

Les  positionnements des partis au lendemain des résultats du premier tour des élections législatives en France, ainsi que le débat interne en Italie, font les gros titres de la presse : « Second tour, Macron est hors-jeu » (Corriere della Sera), « L’heure du désistement [aux triangulaires pour le second tour] » (Repubblica), « Un désistement extrême » (Avvenire), « Législatives en France, les marchés sont soulagés » (Sole 24 Ore), « Macron : « la France risque l’ingouvernabilité » » (Domani) « Schlein : « il faut arrêter les divisions à gauche, à l’instar de la France » » (La Stampa), « Meloni : ‘’La droite est unie, je soutiens Marine Le Pen’’ » (Il Messaggero). La décision de la Cour Suprême américaine sur l’immunité de Donald Trump est aussi citée : « Trump, une immunité presque totale » (Repubblica, Corriere), « La Cour Suprême vient au secours de Trump » (Domani).  

Les JT couvrent essentiellement les élections législatives en France avec les accords de désistement en vue du second tour ; les réactions des politiques italiens aux résultats des élections en France ; la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis d’étendre l’immunité partielle de Donald Trump dans le cadre de son procès suite à l’assaut du Capitole ; la situation à Gaza avec des évacuations de civils en vue de nouvelles attaques terrestres par l’armée israélienne ; les intempéries dans la Vallée d’Aoste et le Piémont ; et la nouvelle éruption du volcan Etna. 

COMMENTAIRE, il Foglio, D. Carretta « Le Frexit implicite dans les plans lepénistes (au grand dam de la Défense) » : « Avec le RN, la perspective de Frexit n’est pas aussi éloignée qu’on pourrait le croire. En effet, le programme du Rassemblement national entrerait en collision directe avec les règles de l’UE : du pacte de Stabilité au marché unique, de la concurrence à l’énergie, en passant par l’agriculture, la libre circulation, les frontières, l’immigration, la préférence nationale, la primauté du droit national sur le droit européen : il n’y a pas un secteur dans lequel un éventuel gouvernement Bardella serait compatible avec l’UE. Sur les règles budgétaires, la France s’inscrirait hors de la zone euro. Le coût du programme du RN s’élève à 3% du PIB, ce qui ferait exploser le déficit et la dette. En violant les nouvelles règles du Pacte de stabilité, un gouvernement RN limiterait les possibilités d’intervention de la BCE sur les marchés en cas de crise de la dette souveraine française, avec des retombées aussi sur d’autres pays ayant une dette élevée, comme l’Italie. Un gouvernement RN mettrait fin aux ambitions de l’UE en matière de politique étrangère et de sécurité. Outre le fait de sortir du commandement de l’Otan, le RN veut éviter toute cession de souveraineté dans le secteur. Le soutien à l’Ukraine pourrait être remis en cause, puisque c’est Matignon qui décide des dépenses. Macron pourrait même être contraint de confier à Bardella la formation d’un gouvernement de minorité ou de coalition. L’alternative serait de laisser Marine Le Pen dénoncer que ‘’la volonté populaire a été bafouée ‘’ pendant deux ans et demi, laissant ouverte la voie du Frexit. » 

COMMENTAIRE, il Foglio, P. Peduzzi « Le pari sur le long terme de Macron » : « La stratégie d’Emmanuel Macron va au-delà de ce mois marqué par la peur et la panique : elle pourrait se révéler perdante, certes, mais il n’est pas possible de la comprendre pleinement en se limitant à observer la carte politique de la France. L’objectif déclaré par Macron va au-delà du résultat des législatives et concerne les trois prochaines années. Il compte sur le fait que le RN au pouvoir fera tomber son masque et finira par décevoir son électorat. Le charme antisystème pourrait se dissiper, comme cela a été vu par exemple en Italie avec la Ligue, qui est d’ailleurs l’allié du RN au Parlement Européen. Il est alors préférable d’essayer le RN au gouvernement plutôt que de subir une usure lente depuis l’opposition à travers de slogans irréalistes. Il s’agit donc d’un pari sur le long terme. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Giorgia Meloni commente les élections législatives en France dans la perspective d’un référendum sur la réforme du ‘’premierato’’ » : « S’il est vrai qu’il faut attendre le résultat définitif du second tour des législatives en France, il est prématuré de parler des possibles avantages ou risques pour Meloni, que ce soit du point de vue de la politique intérieure ou de la politique internationale. Toutefois, son commentaire à chaud d’hier met en avant le fait que la chute du mur entre les partis de droite représente la nouveauté du vote transalpin. La réflexion de Meloni va au-delà du cas français et s’étend à Bruxelles et aux prochains défis de politique intérieure. Les prochaines batailles sur les réformes institutionnelles feront réémerger le débat sur les risques pour la démocratie et un front républicain et progressiste prêt à se mobiliser et à s’unir en tentant d’emmener avec eux les partis modérés. Il s’agit des référendums sur les réformes, notamment celle du premierato pour laquelle le gouvernement est accusé de « tentation autoritaire » par les oppositions. Giorgia Meloni pourra alors évoquer un éventuel succès de Marine Le Pen et sa « melonisation », voire l’abandon de la part du RN de sa posture pro-russe. Ainsi, un parti d’extrême droite plus proche que jamais de la Présidence de la République et ce par le biais d’une élection directe serait une arme politique puissante pour Meloni, en pleine campagne référendaire. Ce serait la preuve que ce danger antidémocratique n’existe plus. C’est aussi la raison pour laquelle Meloni a parlé de ‘’la tentative constante de cette diabolisation des droites et d’isoler un électorat ne votant pas pour les partis de gauche’’. Il y a aussi les nominations en cours en Europe et la nécessité de transformer les vétos contre Kallas et Costa et l’abstention sur la nomination de von der Leyen en un résultat concret. A ce stade, toutefois, on assiste à la mobilisation des souverainistes contre un second mandat d’Ursula von der Leyen. Là aussi, Meloni plaide pour la fin des hostilités entre les partis de droite afin de ne pas se retrouver isolée dans les négociations. » 

ARTICLE, Stampa, d’I. Lombardo, « Conservateurs, Meloni : des contacts plus isolés pour retenir les Polonais - Le pacte des patriotes » - « Un appel téléphonique a été programmé entre Mme Le Pen et G. Meloni, qui s'est félicitée du succès électoral de la leader française : "Finie la diabolisation de ceux qui ne votent pas à gauche". Les craintes d'une querelle à droite pénalisent le groupe ECR » :  « C'est à Varsovie, et non à Bruxelles ou à Paris, que Giorgia Meloni joue son destin européen. Ces dernières heures, les contacts se sont intensifiés pour convaincre les Polonais du PiS, du groupe Droit et Justice, de ne pas abandonner les Conservateurs (ECR), la formation qu’elle dirige. La naissance des ‘’patriotes’’, sous la direction de Viktor Orban, et avec la participation de Matteo Salvini et, peut-être, de Marine Le Pen, conditionne l'humeur et les choix de Meloni. Le Pacte des Patriotes, signé à Vienne, recueille adhésions et consensus. Les Polonais sont tentés de le rejoindre. Un déchirement qui affaiblirait Meloni, isolant un peu plus le groupe ECR au sein de l'Europarlement. Selon des sources proches de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni se serait entretenue à plusieurs reprises avec Mateusz Morawiecki, l'ancien premier ministre polonais et leader du PiS, pour le persuader de rester. L'argument utilisé par Meloni a un poids incontestable en Pologne : les sympathies pro-russes d'Orban et de ses nouveaux camarades. La question ukrainienne et les relations avec Moscou représentent une ligne infranchissable. "Comment vont-ils cohabiter ?" s'interroge Meloni. La même question que son entourage se pose sur les choix futurs de Marine Le Pen. Si elle a réellement entamé une opération de normalisation à l’internationale pour faire oublier l’anti-atlantisme et les financements russes, pour tenter de construire un axe avec Meloni, alors la dirigeante du RN ne peut pas se retrouver avec les Patriotes, de plus en plus indifférents à la défense de l'Ukraine, estiment la Présidence du Conseil et les cadres de FDI. Marine Le Pen s'exprimera après le 7 juillet, quand elle saura si elle a la France entre ses mains ou non. Meloni sent la concurrence grandir à droite, avec Salvini qui tisse sa toile de Le Pen à Orban, en passant par Donald Trump. Hier, le premier ministre hongrois a confirmé que "bientôt, les Patriotes seront rejoints par un parti italien" et que "nous deviendrons le troisième groupe le plus important au Parlement européen". Ce parti, comme l'a confirmé hier la Stampa, est la Ligue. Le fait que G. Meloni ait rompu sa neutralité habituelle en commentant les résultats des élections dans d'autres pays prouve qu'elle est très inquiète. Elle ne simule pas la normale équidistance diplomatique, le jour où elle peut profiter de la faiblesse d'Emmanuel Macron, après les nombreux '’revers’' qu'au G7 (sur l'avortement et les droits) puis à Bruxelles (sur les nominations au sommet de l'UE) elle estime avoir subis de la part du chef de l'Élysée.  Il y a "une tentative constante de diaboliser les personnes qui ne votent pas pour la gauche. C'est un tour de passe-passe par lequel de moins en moins de gens se laissent prendre" dit-elle. Meloni a d'abord hésité, puis, conseillée par le secrétaire d’Etat Fazzolari, elle a décidé de s'exprimer publiquement. Un appel téléphonique avec Le Pen était également prévu, une manière de contenir Salvini et de ne pas lui laisser l'exclusivité de l'amitié et de l'alliance avec la Française. » 

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Mateusz Morawiecki

PREMIER PLAN, Il Sole 24 Ore, B. Romano : « Le vote des Français et les manœuvres d'Orban agitent Bruxelles » : « Dans quelle mesure le vote des Français influencera-t-il le fonctionnement de l'UE et notamment l'équilibre du Parlement ? D'une part, un réajustement des partis de droite se profile dans l'hémicycle, notamment en raison de la volonté du Premier ministre hongrois Viktor Orbán de former un nouveau groupe parlementaire autour du parti Fidesz. D'autre part, on s'interroge sur l'impact que les élections françaises pourraient avoir sur le vote de confiance à venir sur la candidate-présidente de la Commission européenne. La victoire relative du Rassemblement National dimanche dernier en France n'a laissé personne indifférent à Bruxelles. Il est encore trop tôt pour dire quelle majorité sortira des urnes dimanche prochain, mais il est à craindre que le résultat inédit d'un parti nationaliste, xénophobe et eurosceptique dans l'un des principaux pays de l'Union ne donne un nouveau souffle aux partis les plus extrémistes. Ce n’est probablement pas une coïncidence si le Premier ministre Orbán a annoncé dimanche dernier son intention de former un nouveau groupe parlementaire autour du parti Fidesz. Hier soir, le FPÖ autrichien, issu d'Identité et Démocratie (ID), l'ANO tchèque, issu des libéraux du Renew, et le Chega portugais avaient déjà rejoint le groupe. D'autres partis pourraient suivre. Matteo Salvini, secrétaire de la Ligue, a salué l'initiative du Fidesz. Identité et Démocratie a reporté la date de formation du nouveau groupe du 3 au 8 juillet ; manifestement, les partis siégeant actuellement au sein du groupe parlementaire veulent attendre les résultats du second tour en France avant prendre des décisions. Les regards se tournent également vers l'avenir des conservateurs de ECR : des rumeurs font état d'un transfert de Vox vers le nouveau groupe et le PiS polonais serait également tenté de le rejoindre. Bref, la réorganisation des partis de droite est en cours et son issue reste incertaine. À Bruxelles, beaucoup s'attendent à ce que le succès de l'extrême droite en France conduise à une plus grande cohésion de l'alliance populaire-socialiste-libérale qui devra soutenir le 18 juillet la candidate-présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La coalition dispose d'une majorité de 38 voix. Entre autres, un nouveau succès du Rassemblement national au second tour du scrutin français pourrait compliquer les possibilités de collaboration de Fratelli d'Italia, le parti de Giorgia Meloni, avec von der Leyen. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Chega et la Ligue rejoindront l'alliance autour du Fidesz, d'ANO et du FPÖ.

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UE. Viktor Orbán a annoncé deux autres partenaires qui rejoindront la nouvelle alliance autour du Fidesz, du FPÖ et d'ANO : le parti patriotique portugais Chega et un parti italien (la Ligue).

Le nouveau gouvernement néerlandais entre en fonction.

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Pays-Bas. Le nouveau gouvernement entre en fonction. Il est chargé de mettre en œuvre la politique d'immigration la plus stricte jamais vue dans le pays. Il est constitué autour de quatre partis, parmi lesquels figure le PVV anti-islamisation de Geert Wilders.

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01/07/2024

Björn Höcke condamné pour avoir déclaré "Tout pour".

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Allemagne. Björn Höcke, le chef de file de la tendance nationaliste de l’AfD, est condamné à une amende de 16.900 euros pour avoir déclaré « Tout pour », lors d’un rassemblement politique à Gera en Thuringe. Le juge a estimé que Björn Höcke attendait du public qu'il réponde « l'Allemagne ! »

Björn Höcke avait été condamné en mai pour avoir utilisé le slogan « Tout pour l'Allemagne ! » à Merseburg en Saxe-Anhalt.

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Björn Höcke

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/14/bjo...)

"Les nouvelles en provenance de France font sensation."

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Italie. Revue de presse. 

Les résultats du premier tour des élections législatives en France, et notamment la question des consignes de vote et des désistements en cas de triangulaire face au RN, font les gros titres de la presse : « France, la poussée de [l’extrême-]droite » (Corriere della Sera), « Marine le Pen l’emporte, la France est divisée » (Repubblica)« France, le premier round remporté par Marine Le Pen » (La Stampa), « La France vire à [l’extrême-]droite, l’appel de Macron » (Il Messaggero, Giornale), « Marine Le Pen gagne mais ne peut pas gouverner ; Macron appelle à l’unité contre le RN » (Domani). La réunion des démocrates à Camp David pour décider de l’avenir de la campagne présidentielle de J. Biden, après sa mauvaise prestation lors du débat télévisé face à D. Trump, est aussi citée : « Biden est assiégé mais ne cède pas » (Stampa), « Jill demande à son mari de continuer la course » (Repubblica). Enfin les intempéries dans le nord-ouest de l’Italie sont aussi citées avec couverture photographique en Une.  

PREMIER PLAN, Repubblica, T. Ciriaco : « Meloni déçue par la demi-victoire ; elle craint désormais une offensive de Salvini en Europe » : « Giorgia Meloni rêvait d'une victoire pleine de Marine Le Pen. Elle s'attendait à ce que la mainmise de la fille de Jean-Marie sur le pouvoir soit claire dès le premier tour. Non pas qu'elle considère la leader française comme la meilleure alliée possible – elles se parlent juste quand cela est nécessaire et se tolèrent par intérêt - mais plutôt pour une raison tactique évidente : une affirmation totale du Rassemblement national aurait bouleversé les équilibres européens dès hier soir, affaiblissant encore Emmanuel Macron et ouvrant peut-être une brèche dans le front pro-européen qui a marginalisé Meloni lors de l'attribution des postes européens de premier plan. Sans victoire de Bardella et sans cohabitation, le pouvoir de négociation de la présidente du Conseil en Europe sera encore plus limité. Le dilemme de ces derniers jours devient ainsi encore plus pressant : céder ses voix à Ursula von der Leyen par esprit de responsabilité et sans contrepartie politique, ou se placer dans l’opposition pour guetter les choix des droites souverainistes qui s'organisent entre-temps ? Si elle choisissait la première voie, elle pourrait établir un dialogue avec la nouvelle Commission ; si elle se convainc plutôt de la voie de la radicalisation, elle se retrouvera sans une réelle influence à Bruxelles et risquerait de se transformer en une copie défraîchie des identitaires Le Pen, Viktor Orban et Matteo Salvini. À Bruxelles, le profil d'une formation souverainiste, eurosceptique, aux influences poutinienne marquées, commence à se dessiner. Un regroupement qui serait plus combatif que ECR, et peut-être aussi plus nombreux. C'est en tout cas le sentiment de Meloni, qui s’alarme par les manœuvres de Salvini et du Premier ministre hongrois. Orban a présenté un projet avec l'extrême droite autrichienne et a obtenu la bénédiction du secrétaire de la Ligue, qui souhaite une convergence entre les nationalistes de l'Europe de l’Est et Identité et Démocratie, en promettant que le mot "Patriotes" figurerait dans le logo. Une gifle pour Meloni. Potentiellement, il s'agit d'un groupe d'au moins 75 députés. Si le nouveau groupe était rejoint par le Pis polonais - qui a 20 députés au sein d’ECR et qui est en froid avec Fratelli d'Italia - alors aurait lieu un dépassement mortifiant : 95 à 63, les conservateurs perdant la troisième marche du podium à Bruxelles. Il n'est pas certain que Le Pen puisse en tirer un avantage et qu’elle donne son feu vert, mais Salvini fait des efforts. Et cette seule possibilité crée de l'agitation au Palais Chigi. En effet, si Meloni voulait se réconcilier avec von der Leyen, l'éventuelle union des droites extrémistes pourrait même jouer en sa faveur : elle se retrouverait à la tête de la seule droite prête à maintenir un dialogue avec la Commission. À une condition toutefois : accepter d'offrir ses voix à Ursula sans la reconnaissance politique espérée. Meloni garantirait les 25 voix de Frères d’Italie ainsi en tant que Présidente du Conseil italien et non en tant que leader d'ECR, afin d’obtenir, au maximum, un bon portefeuille pour le commissaire italien. » 

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli « Mais Rome et Paris sont différentes » : « Les nouvelles en provenance de France font sensation, même si elles ne sont pas inattendues. Cependant, les élections au-delà des Alpes se gagnent au second tour. Et elles ne concernent évidemment pas le président de la République, qui restera en place jusqu'en 2027. Matteo Salvini, qui se voit comme la branche italienne du Rassemblement de l'extrême droite française, devra s’en faire une raison. Il regarde aussi avec sympathie le nouveau groupe de "patriotes pour l'Europe" né au Parlement de Strasbourg. Et bien sûr, il se voit comme l'interlocuteur numéro un de Trump au lendemain du vote de novembre aux Etats-Unis. Bien sûr, le leader de la Ligue a tort car le parti, sous sa direction, s'est étiolé en cinq ans et joue sa survie. Cependant, il ne fait aucun doute que l'agitation française apporte un nouveau souffle à l'ancien front eurosceptique. Reste à savoir quel est l'avantage pour le gouvernement italien dans son ensemble et pour Giorgia Meloni en particulier. Le simple fait que ce soit Salvini qui s’enthousiasme montre que ce qui se passe en France sera compliqué à gérer pour FDI. Jusqu'à hier, Meloni était la protagoniste incontestée de la droite européenne, ce qui lui a conféré une certaine popularité mais l'a poussé à s'opposer au duo Macron-Scholz. Aujourd'hui, la victoire des lepénistes change la donne, c'est évident. Mais la patience est encore de mise pour une semaine. Quoi qu'il en soit, au vu du scrutin, la reine de la droite européenne est désormais Marine Le Pen. C'est elle qui décidera du rôle de la France par rapport à l'Union, ce qui implique d'abord de définir les limites entre le pouvoir constitutionnel du président Macron et celui de la droite, en cas de victoire le 7 juillet. Sur le papier, l'Italie gagne de l'espace en Europe grâce à son allié français. En pratique, tout reste à voir et l'Italie risque d'être réduite à un rôle subalterne dans l’hypothèse d’une bataille à la tête de la France, entre le président E. Macron et un Bardella premier ministre. Ou si elle se verra contrainte à accepter une radicalisation croissante de l'affrontement, en se rangeant du côté lepéniste. Dans les deux cas, la politique de Meloni serait dépassée par les faits. Tout aussi dépassée, sauf coup de théâtre, semble être la reconduction d'Ursula von der Leyen à la Commission. Le Pen a réussi à effacer les traces d'antisémitisme qui étaient autrefois évidentes dans la droite française, en déchargeant le fardeau sur l'électorat de Mélenchon. En Italie, les efforts de Meloni viennent d'être contrecarrés par l'enquête de Fanpage. Macron a lancé un appel au "bloc démocratique" contre les partisans de la droite. Mélenchon a immédiatement applaudi et on le comprend. L'extrême gauche se prépare à être le "second vainqueur" de l'affrontement électoral. Même si elle accepte la logique du retrait et fait voter pour le candidat centriste, au cas par cas. Ce sera toujours lui, le leader teinté d'antisémitisme, qui distribuera les cartes. » 

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ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi : « La ligne prudente de la présidence du conseil. La réaction réjouie de Salvini irrite Frères d’Italie » : « Bien avant la fermeture des bureaux de vote français, Matteo Salvini ne manque pas d’encourager ‘l’amie’ Marine Le Pen : ‘Bon vote à tous mes amis français ! Pour changer cette Europe, pour licencier Macron’. Mais il n’est pas le seul à attendre les résultats, car ceux-ci sont cruciaux pour toute l’Europe. Lorsqu’ils tombent à 20h, Matteo Salvini est le premier à se féliciter du ‘score exceptionnel obtenu au premier tour’ par le RN. Mais la fin de son message est peu appréciée par FdI : ‘Quelle honte Macron qui, en appelant à faire bloc contre le RN, se comporte comme une von der Leyen quelconque et cherche à s’opposer, par tous les moyens, à un changement exprimé par des millions de Français’. Au sein du parti de Giorgia Meloni, on lit les références à von der Leyen comme autant de piques envoyées à Giorgia Meloni, en plein milieu de négociations difficiles. Depuis le palais Chigi, siège de la présidence du conseil, aucune félicitation n’est exprimée pour Marine Le Pen, car on préfère attendre l’issue définitive du scrutin. Une différence d’attitude qui illustre les divergences au sein du gouvernement sur la marche à suivre en Europe, ce qui pose un problème de ‘crédibilité’ selon le chef du groupe Azione au parlement, Metteo Richetti. Pour ne rien arranger, un nouveau groupe européen a été créé hier par les souverainistes hongrois, autrichiens et tchèques, le groupe des ‘patriotes’. La Ligue a laissé entendre qu’elle y adhérerait et Marine Le Pen, en pleine campagne, ne s’est pas encore prononcée. Une grande inconnue pour Giorgia Meloni réside dans l’attitude du PiS polonais qui pourrait vouloir quitter le groupe des conservateurs pour celui-ci, ce qui serait une défaite pour FdI. Du côté des oppositions, Enrico Letta souligne sur la7 que le second tour sera majeur pour l’UE : ‘L’attitude du gouvernement italien dépendra de ce vote. C’est déjà sûrement la perspective d’une victoire de Le Pen qui a poussé le gouvernement à adopter une position intransigeante dans les négociations européennes’. Pour Angelo Bonelli d’AVS, ce qui apparaît surtout c’est que ‘l’Italie n’a jamais été aussi isolée et peu influente’. »

COMMENTAIRE, La Stampa, A. De Angelis « La nouvelle dirigeante « défavorisée » qui inquiète Meloni » : « Meloni peut en partie se réjouir du résultat du premier tour des législatives en France car son antagoniste choisi pour son récit de « l’Europe des élites », Emmanuel Macron, en sort battu. Elle avait misé sur cela dans la perspective des négociations en Europe sur les nominations. Toutefois, Meloni devrait contenir sa joie. Tout d’abord parce que Marine Le Pen représente une autre « outsider » pouvant arriver au pouvoir, et rivaliser ainsi sur le même terrain que notre présidente du Conseil. Jusque-là, Meloni a joué son match en Europe en tant que cheffe d’un groupe politique, les Conservateurs, au lieu de le faire en tant que cheffe de gouvernement défendant les intérêts de son pays. La possible victoire de Marine Le Pen fait davantage pression sur Meloni face à son dilemme : défendre les intérêts de l’Italie ou ceux de l’internationale souverainiste-populiste ? Quant à Mme Le Pen, elle pensera avant tout à la France. En l’absence d’une Europe fédérale, la confrontation se fera surtout plus sur les drapeaux des intérêts nationaux brandis avec détermination que sur les alignements politiques. » 

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Meloni cherche une confirmation de son récit en Europe dans les résultats du RN » : « Si les données réelles devaient confirmer la tendance constatée hier soir malgré la forte participation, l'affirmation du Rassemblement National serait substantielle et représenterait pour Meloni une confirmation de ce qu'elle dit depuis des semaines, alors même qu'une grande partie des Vingt-Sept l'a exclue des négociations avec Ursula von der Leyen : "le vent a tourné en Europe". Il reste des inconnues sur le type de relations qu'une majorité lepéniste (qui se refléterait dans la composition de l'exécutif français) entretiendrait avec l'UE et l'Italie. S'il est vrai qu'elle modifierait les relations avec le moteur central de l'Union que représente l'axe Paris-Berlin au nom d'une "souveraineté" que Le Pen a toujours revendiquée, il est également vrai qu'elle ne serait en aucun cas positive pour Rome. Surtout si l'on considère les déclarations programmatiques de l'enfant prodige de Le Pen, Jordan Bardella. Un exemple ? Il promet une réduction de 2 à 3 milliards d'euros de la contribution française au budget européen (ce qui, sur le papier, est désormais irréalisable). Un autre exemple ? Il prévoit d'abolir le droit du sol français et de limiter l'espace Schengen aux citoyens de l'UE après les élections anticipées. Ce n'est peut-être pas l'apocalypse, mais les effets que cela pourrait avoir sur le Vieux Continent seraient très conséquents. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Utiliser le « bouclier » français ou corriger complètement les finances : l’hésitation de Giorgetti (Ligue) sur les comptes publics » : « À Rome, et plus précisément au ministère de l’économie, deux possibilités sont discutées en coulisses alors que l’Italie et la France sont visées par des procédures européennes pour déficit excessif et subissent les fluctuations des marchés à cause de l’incertitude politique à Paris. Bien sûr ce matin, les marchés ont été rassurés que le scénario d’une arrivée au pouvoir de la gauche s’éloigne. De son côté, l’Italie pourrait poursuivre la stratégie qui consiste à se cacher derrière la France en matière budgétaire. Ainsi, si Paris obtient des concessions auprès de Bruxelles, l’Italie pourra demander les mêmes. C’est en tout cas la ligne qu’a toujours suivi le gouvernement : laisser les Français être les plus mauvais élèves pour rassurer les marchés sur la situation italienne. Si l’Italie pouvait obtenir des concessions de la part de Bruxelles, cela permettrait au gouvernement de proposer une loi de finances qui, pour l’instant, doit permettre de réaliser 20 milliards d’économies. Mais une deuxième option existe, celle qui prévoit un assainissement complet des finances, ce qui revient à appliquer le nouveau Pacte de stabilité, sans se soucier de Paris. La stratégie consisterait à faire le bon élève plutôt que le moins pire, une stratégie qui s’était avérée payante pour l’Espagne et le Portugal. Reste à savoir si Giorgetti en a parlé avec Giorgia Meloni, et s’il prévoit de s’aligner sur Paris. Cette dernière option paraît la plus périlleuse, puisque la BCE réfléchit justement aux outils qu’elle pourrait mobiliser pour absorber le choc d’une crise provoquée par la France. Ses règles prévoient la possibilité d’acheter des titres financiers menacés, mais si et seulement si le pays concerné se plie aux règles du Pacte de stabilité. Un élément qui doit encourager Meloni à rester constructive avec la Commission européenne, même s’il n’est pas certain que tout le gouvernement en soit très conscient. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Antonio Tajani (Forza Italia), vice-président du Conseil et ministre des affaires étrangères, « "Nous travaillerons avec Paris. L'Europe a besoin de stabilité. Ursula [von der Leyen] doit s’ouvrir aux conservateurs" par Paola di Caro : « Le vote en France comptera parce que "nous avons besoin de stabilité en Europe. Tout ce qui la mettrait en danger serait mauvais pour tout le monde. Nous coopérerons donc avec le gouvernement français, quel que soit le vainqueur. Si mon homologue appartient au parti de Le Pen, je discuterai avec lui. Mais attendons le second tour. Notre principal interlocuteur, les Républicains, sera décisif. Je le répète : nous avons besoin d'une Europe stable. Et nous en avons tous besoin". Antonio Tajani, ministre des affaires étrangères et leader de FI, se trouve dans la position la plus confortable et en même temps la plus délicate qui soit. FI est résolument ancré au Parti populaire européen, parti décisif pour toute alliance européenne, mais il est aussi le centre de gravité modéré de la majorité italienne, dont les deux partis alliés – Frères d’Italie et la Ligue - se sont opposés aux nominations en Europe, l'un regrettant d’avoir été exclu des négociations, l'autre invoquant « un coup d'État ».  [Sur les nominations] : « Ill faut connaître la politique européenne pour juger, ne pas pécher par superficialité. Au sein de l'UE, il existe différentes majorités. L'une au sein du Conseil, créée par l'accord entre les chefs d'État et de gouvernement en exercice : c'est celle exprimée par Mme von der Leyen. Puis il y en a une autre au Parlement, qui doit élire von der Leyen, qui donne son accord sur les commissaires, qui peuvent changer d'un dossier à l'autre ». « J'ai moi-même protesté lors de la réunion du PPE en disant que nos demandes auraient dû être davantage écoutées, et j'ai précisé que nous n'aurions pas accepté une ouverture aux Verts, parce que nous sommes pour une troisième voie entre le fondamentalisme et le négationnisme climatique, la voie de la sauvegarde sociale et économique de l'emploi. Et j'ai dit, et je m'y emploierai jusqu'au 18, que nous devons nous ouvrir aux conservateurs dont Meloni est le leader si nous voulons être certains que von der Leyen sot élue. Pour la stabilité, il faut que la majorité qui la soutiendra soit large et certaine. » (..) J’explique pour ma part que le gouvernement italien n'est pas seulement composé de représentants des conservateurs ou d'Id comme la Ligue : il y a nous de FI, moi qui ai été 22 ans vice-président du Ppe, nous sommes la deuxième force de la coalition, nous donnons un équilibre au gouvernement et nous sommes fiables. C'est une grave erreur de ne pas en avoir tenu compte. Cela arrive parce que, contrairement au passé, nous manquons malheureusement de grands leaders qui savent prendre ces négociations en main". "L'Italie est en droit de jouer un rôle important : c'est un pays fondateur, le deuxième pour l'industrie manufacturière, le troisième pour la puissance économique. Elle ne peut pas ne pas avoir un commissaire de poids et un vice-président". "Le commissaire doit avoir certaines caractéristiques : connaître la machine bruxelloise, être connu et pouvoir passer les auditions. Fitto remplit toutes ces conditions. Maintenant, les négociations vont se poursuivre entre G. Meloni et von der Leyen, qui a besoin des voix de FdI pour être sûre d'être élue. Elle a une majorité, celle du Conseil, mais elle a besoin de celle du Parlement et elle a besoin de Meloni, qui pourra apporter ses voix pour obtenir le meilleur au niveau des commissaires. » (..) « Je suis vice-président du PPE, j'ai voté pour mon candidat, cela a toujours été ma position et Meloni le sait bien. Il n'y a pas de problème entre nous. Nous appartenons à des familles différentes, je ne suis pas conservateur, tout comme elle n'appartient pas aux "populaires". "Elle est le leader des conservateurs et je ne lui dis pas ce qu'elle doit faire. On n'entre pas dans un parti comme ça, comme dans un jeu. Il y a des histoires, des valeurs, des affiliations, des origines. Chacun a son propre ADN. Tout ce qui compte aujourd'hui, c'est que l'Europe soit forte et stable". Concernant la Ligue, « elle a toujours fait comme ça. Les majorités en Europe sont différentes des majorités dans les différents pays. Ce n'est pas la position de la Ligue qui détermine la force que l'Italie aura aussi parce que, je le répète, nous sommes profondément et loyalement ancrés au Ppe. Nous sommes une garantie pour tous, personne ne peut se permettre de nous faire du tort. Cela n'aurait pas de sens pour le PPE et cela n'aurait pas de sens pour l'Italie, qui est un pays fondamental pour l'équilibre européen". 

ENTRETIEN, La Stampa, d’Adolfo Urso (Frères d’Italie) ministre des entreprises et du Made in Italy, « Dix milliards d’investissement sur les semi-conducteurs. Oui au nucléaire de nouvelle génération » par Luca Monticelli : « Avec StMicroelectronis nous réalisons la première usine au monde totalement intégrée pour des dispositifs de puissance en carbure de silicium. Ce sont des éléments fondamentaux pour la transition verte et pour l’électrification automobile. Avec Silicon Box, c’est la première usine en Europe pour la production de semi-conducteurs qui va naître, ce qui représente la dernière étape de fabrication avancée, jusqu'à présent uniquement présente en Asie. Nous sommes en dialogue avec la Commission Européenne pour l’autorisation. Pour l'Italie, le principal désavantage concurrentiel est le coût de l'énergie. La seule solution est l'énergie nucléaire de nouvelle génération, à combiner avec les sources renouvelables. C'est pourquoi nous nous préparons à produire de petits réacteurs avec notre technologie, de petits réacteurs modulaires construits sur une base industrielle, qui pourraient être installés dès le début de la prochaine décennie. L'Italie dépassera les 10 milliards d'euros d'investissement dans la micro-électronique en un an. Pour les investisseurs étrangers, il y aura des projets sur mesure : des incitations sont prévues sur 200 sites et les procédures sont simplifiées. Concernant l’aciérie de l’ex-Ilva, Tarente peut devenir un pôle sidérurgique européen le plus avancé sur le plan environnemental et le plus sûr du point de vue de la santé. Les trois groupes internationaux intéressés qui ont visité le site le savent très bien. Concernant ma mission en Chine, j’espère qu'elle permettra de jeter les bases d'un partenariat industriel solide dans le domaine des technologies vertes et de la mobilité électrique, et de développer de nouveaux débouchés pour les produits pharmaceutiques italiens et les produits de haut de gamme. Nous sommes des partenaires fiables. Et ils le savent". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les patriotes du FPÖ sont donnés à 32 %.

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Autriche. Les patriotes du FPÖ sont donnés à 32 % pour les élections législatives du 29 septembre.

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FPÖ : patriotes

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

écologistes

NEOS : libéraux

Bier : satirique

KPÖ : communistes