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25/06/2024

L'appartenance à l'association des écrivains PEN et à l'AfD sont incompatibles.

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Allemagne. L'association des écrivains PEN a décidé que l'appartenance à la PEN et au parti patriotique AfD sont incompatibles.

Le BSW dénonce l’ouverture des négociations en vue de l’entrée de l’Ukraine au sein de l’UE.

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Allemagne. Le parti de gauche anti-immigration BSW de Sahra Wagenknecht dénonce l’ouverture des négociations en vue de l’entrée de l’Ukraine au sein de l’Union européenne. Il considère que l’Ukraine sera un puits sans fond pour le contribuable allemand.

Résultats des élections municipales en Rhénanie-Palatinat.

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Allemagne. Rhénanie-Palatinat. Lors des élections municipales du 9 juin 2024, les patriotes de l’AfD obtiennent 14 % lors de l’élection des conseils de districts.

Lors de l’élection directe des administrateurs de districts au sein de certains districts, l’AfD n’obtient pas d’élu.

Lors de l’élection directe des maires au sein de certaines municipalités, l’AfD n’obtient pas d’élu.

Lors de l’élection des conseils d’associations de municipalités, l’AfD obtient 3,7 %.

Lors de l’élection du Conseil du district du Palatinat, l’AfD obtient 17,4 %.

(https://rlp-kw24.wahlen.23degrees.eu/)

Le PVV vote une motion visant à ne pas autoriser lors des débats à la Chambre des représentants les "théories" à propos du changement de peuple.

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Pays-Bas. Le PVV anti-islamisation de Geert Wilders a voté une motion du parti se voulant le représentant des Néerlandais d’origine étrangère Denk visant à ne pas autoriser lors des débats à la Chambre des représentants la diffusion des « théories racistes du changement de peuple [grand remplacement] ». Le parti patriotique JA 21 et le parti des agriculteurs BBB ont également voté cette motion. 

Les chrétiens réformés du SGP et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet ont voté contre.

État de Hambourg : l'AfD obtient 8,8 % lors de l'élection des conseils de quartiers.

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Allemagne. État de Hambourg. Lors des élections du 9 juin 2024 pour les conseils de quartiers, les patriotes de l’AfD obtiennent 8,8 %.

(https://www.statistik-nord.de/wahlen/wahlen-in-hamburg/be...)

"Meloni et Orban : non aux pactes préconçus pour les postes européens."

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Italie. Revue de presse.

Les résultats du second tour des élections municipales, marqués par la victoire des candidats de centre-gauche dans les grandes villes [la gauche s’impose à Florence, Bari, Pérouse, Campobasso et Potenza ; la droite gagne à Lecce et Rovigo] et par un taux de participation en dessous de 50%, font les gros titres de la presse : « Municipales, » (Corriere della Sera), « La revanche de la gauche » (Repubblica), « Les grandes villes récompensent le PD ;» (La Stampa), « Les chefs-lieux remportés par le centre-gauche. Frères d’Italie demande à supprimer les seconds tours » (Messaggero). Le Giornale titre en une la visite à Rome de V. Orban : « Meloni-Orban, un pacte sur les migrants ». Enfin, la qualification de l’équipe italienne aux 8es de finale de l’Euro 2024 est citée avec large couverture photographique en une. 

Les JT couvrent essentiellement les résultats des élections municipales, et notamment la victoire de candidats du PD à Florence, Bari ou encore Pérouse, la rencontre entre Viktor Orban et Giorgia Meloni en vue de la future présidence hongroise de l’UE, la libération de Julian Assange, mais aussi la situation au Proche-Orient, où les raids se poursuivent à Gaza sur fond d’escalade entre le Liban et Israël. La qualification de l’Italie en huitième de finale de l’Euro de football est aussi mentionnée.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco « Un électorat fluide et un taux d’abstention élevé : une double leçon pour les partis » : « Le résultat positif du centre-gauche à Bari, Florence et Potenza offre un parfum de victoire aux partis d’opposition. La conquête de Pérouse, la victoire de Campobasso et le succès dès le premier tour à Cagliari montrent une coalition gagnante sur tous les 6 chefs-lieux des régions concernées. Encore une fois, le vrai perdant est le taux de participation : 47%, soit 15 points de moins par rapport au premier tour. L’écart entre le monde politique et l’électorat se creuse. Pour la coalition de droite, les victoires à Lecce, Rogivo, Vercelli et Caltanissetta ne suffisent pas à contrebalancer un résultat maigre qui soulève encore une fois la question d’une classe politique qui n’est pas en mesure de proposer des profils pouvant mobiliser l’électorat. Première leçon : dans un rendez-vous local comme les municipales, le rapport entre les électeurs et le candidat est direct. Il n’est donc pas possible d’évoquer des « combines » ou des « complots » comme l’a fait la droite. Cela devrait apprendre aux partis qu’il ne faut pas chercher la faute de leurs limites ailleurs. Le narratif de ce gouvernement, qui se présente comme étant « au premier plan » en Europe et voulant compter n’a eu aucun impact sur l’électorat. Pour les partis d’opposition, le résultat est encourageant : le PD et ses alliés ont pu faire élire plusieurs maires. En général, l’électorat demeure déçu et donc fluide, en attente d’une meilleure offre politique. Croire qu’il serait possible de résoudre le phénomène de l’abstention en supprimant les seconds tours, comme de temps en temps proposé par la droite, a un goût d’escamotage. L’abstention existe et concerne tout le monde. »

COMMENTAIRE, Il Foglio, C. Cerasa « Le luxe d’avoir une politique qui éloigne les extrémistes » : « L’image de l’Italie qui est sortie de ces seconds tours pour 14 chefs-lieux de province et 5 chefs-lieux de région confirme l’état de grâce de notre politique nationale. Les européennes ont récompensé le gouvernement ; les municipales ont plutôt fait primer les partis d’opposition. Il existe toutefois un facteur commun : c’est l’image d’un pays pacifié où les partis pro-européens avancent tandis que les partis anti-système reculent. C’est donc une très bonne nouvelle. Peu de pays peuvent se vanter d’avoir un gouvernement stable qui s’éloigne progressivement des positions anti-européennes. »

ANALYSE, Domani, G. Merlo « Le Sud sanctionne le gouvernement » : « Au vu des résultats des élections municipales, le Sud semble devenu un problème difficilement sous-estimable pour le gouvernement. Le hasard a voulu que ce rendez-vous coïncide avec l’adoption de la réforme sur l’autonomie régionale différenciée, qui a soulevé un grand mécontentement notamment dans les régions du sud. Les résultats ont ainsi montré une certaine désaffection de l’électorat de centre-droit. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Fotina « Rejet par la cour constitutionnelle de la décision de la Sicile visant à reporter les appels d’offre sur les concessions balnéaires. Une décision qui crée de l’embarras, au vu de la candidature de Fitto (Frères d’Italie) en Europe » : « Il s’agit de l’énième rebondissement dans le dossier des concessions balnéaires, cette fois-ci provoqué par la Cour constitutionnelle. Le sens de cette décision surprend, alors même que la saisine avait été faite par le gouvernement Meloni. L'exécutif – expression de la majorité parlementaire (Ligue-Forza Italia-FdI) la plus pro-balnéaire qui soit – a été contraint de déposer un recours au moment même où il commençait à étudier la situation des littoraux face à une procédure d'infraction communautaire en cours. Le gouvernement espérait établir une cartographie permettant de présenter à Bruxelles la thèse selon laquelle il n'y aurait pas de pénurie plages libres à céder en concession et qu'il n'y a donc pas d'obligation de procéder à des appels d'offre, comme le prévoit la directive Bolkestein. Au contraire, c'est précisément à cette directive européenne que la Cour se réfère dans l'arrêt n° 109 publié hier, dans lequel elle déclare des dispositions de l'article 36 de la loi régionale sicilienne n° 2 de 2023 comme inconstitutionnelles. […] Chaque décision sur la question semble faire glisser un peu plus le gouvernement qui tente de garder un équilibre dans la discussion avec la Commission européenne. La nécessité de maintenir un dialogue avec Bruxelles, dans le contexte de la candidature au poste de commissaire du ministre chargé des affaires européennes et donc des procédures d'infraction, Raffaele Fitto, provoque un clivage au sein de la majorité. Une certaine prudence de la part de Fratelli d'Italia, le parti du ministre, est contrebalancée par la ligne plus interventionniste de la Ligue, qui a brandi comme un drapeau un amendement au décret sur la cohésion (ensuite retiré et transformé en ordre du jour) qui aurait introduit la préemption ou la compensation pour les concessionnaires actuels dans le cas de nouveaux appels d'offres. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Marroni : « Meloni et Orban : non aux pactes préconçus pour les postes européens » : « ‘La Hongrie ne peut pas apporter son soutien à un accord d’appareil fait à trois sur les top jobs. Le projet initial de l’UE était d’impliquer tout le monde, petits et grands’. À la fin de sa rencontre avec Giorgia Meloni au Palais Chigi, le premier ministre hongrois, Viktor Orban, réaffirme l’opposition de Budapest aux propositions de noms pour les top jobs qui ont émergé lors de la rencontre informelle de la semaine dernière. Pour Orban, l’enjeu est « la division des positions sur ce qui se passe à Bruxelles. Je pense être le plus ancien premier ministre, et selon moi la racine du problème est la politisation de la Commission ». C’est donc une amitié qui le lie à Rome, mais pas une alliance politique : « j’ai déjà été clair : nous défendons les intérêts nationaux, et nous ne pouvons pas adhérer à un groupe qui comprend un parti roumain anti-hongrois. Cependant, nous nous engageons dans la collaboration des partis de droite en Europe ». À partir du 1er juillet, la Hongrie présidera l’Union, et Viktor Orban a décidé de se rendre à Berlin, à Rome, puis à Paris, pour parler de ses objectifs. Avec Giorgia Meloni, la question économique est reportée à plus tard. Ce qui occupe les discussions, c’est le point de tension, c’est-à-dire l’Ukraine. Giorgia Meloni résume ainsi l’échange : « Nous avons parlé du conflit ukrainien, nos positions ne sont pas les mêmes mais j’apprécie que la Hongrie laisse les alliés prendre des décisions sans bloquer ni l’UE ni l’OTAN ». D’autres sujets lient les deux leaders, comme le « champ de la migration et de la compétitivité », celui de la « démographie », mais aussi l’élargissement de l’UE : « Quelle honte que les pays des Balkans attendent depuis quinze ans leur adhésion à l’UE », affirme Orban. Enfin, Giorgia Meloni a loué l’attention donnée par la Hongrie à « la politique agricole » et à la « cohésion », des objets de préoccupation des Européens d’après la présidente du conseil. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Meloni, l’Europe et le prix à payer » : « Le gouvernement de Giorgia Meloni a une priorité : ne pas être exclu des accords décisifs au niveau européen, à commencer par l'élection du président de la Commission et la plausible reconduction d'Ursula von der Leyen. Il serait inconcevable que l'Italie, l'un des pays fondateurs de l’UE, reste en marge des discussions. En coulisses, les désaccords, parfois durs, ne manquent pas. Rome n’obtiendra pas tout à fait le rôle de premier plan qu’elle demandait, voire exigeait (Raffaele Fitto commissaire européen pour la mise en œuvre du PNRR), et probablement aussi une des vice-présidences. Mais pour la Présidente du Conseil italien la priorité est de faire un pas significatif vers les Populaires, le groupe dont l'Allemagne est le leader, s’éloignant sans trop de coups d’éclat des souverainistes. L'opération semble possible, certainement au prix d'une fracture du front nationaliste. Jusqu'à présent, la dirigeante de Fratelli d'Italia s'était efforcée de maintenir unis tous les groupes de la droite conservatrice proche d’elle. Mais après deux ans de gouvernement et d’ambiguïtés excessives, un choix s'imposait, ne serait-ce que pour contenir les critiques acerbes d’E. Macron, celui qui a condamné le plus durement le gouvernement de droite italien, en dépit des règles de l'étiquette internationale (on l'a vu lors du sommet du G7 dans les Pouilles). Sur le plan international, Giorgia Meloni vient de réaffirmer la ligne atlantiste et son soutien explicite à l'Ukraine. Une position réitérée en dépit de celle d’autres membres de la droite européenne, comme Viktor Orban, et qui, à l'approche du sommet européen dédié aux nominations, montre bien quel est le cap de la droite melonienne. Ce n'est pas un hasard si Joe Biden apprécie la ligne italienne ; la Présidence du Conseil italien n'attend pas impatiemment la victoire de Trump, ou du moins Meloni ne mise pas sur le candidat républicain. Contrairement à Salvini, qui cultive par ailleurs une relation privilégiée avec Marine Le Pen. Or on voit bien que la Présidente du Conseil n'a aucune envie de voir le Rassemblement national triompher aux élections françaises. Cela perturberait sa trajectoire de rapprochement, lent mais constant, avec les Populaires et offrirait de nouvelles occasions au rival léghiste, qui tente dès qu’il le peut de la doubler sur sa droite, de Vannacci à Bardella. Par ailleurs, le triomphe de l'extrême droite en France reste à voir. Les sondages indiquent même que le scrutin à deux tours pourrait encore une fois s'avérer un piège pour les Le Pen. Une Assemblée nationale sans majorité certaine pourrait profiter à l'Italie en favorisant les relations de Fratelli d’Italia avec les chrétiens-démocrates allemands. Le travail de médiation effectué par Antonio Tajani ne doit pas non plus être sous-estimé : le résultat obtenu par Forza Italia aux européennes a renforcé le rôle politique du ministre des Affaires étrangères à un moment crucial pour les perspectives de Meloni. Si les rebondissements sont toujours possibles, certaines choses bougent, liant de plus en plus la politique intérieure aux scénarios internationaux, avec des institutions européennes qui ont acquis un rôle central sans précédent. »

ARTICLE, la Repubblica, C. Tito : « La logique du tous contre tous : le risque d’une impasse sur les nominations. Dernière discorde en date : ‘Entre le PPE et le PSE, il y a un manque de confiance’ » : « ‘Qui peut nous garantir que tout le monde sera loyal ? Qui peut nous assurer que Ursula von der Leyen sera élue ? Qui nous dit que les socialistes ne feront pas défection ?’. Un responsable du PPE résume ainsi les tensions en vue du Conseil européen de jeudi et vendredi prochain. Personne ne se fait confiance, et à droite aussi, les souverainistes doivent maintenant gérer des dissensions internes. C’est une variable essentielle qui conditionne toutes les négociations : le président du Conseil européen est élu par les gouvernements, mais la présidente de la commission l’est par le parlement, et à bulletin secret. Les responsables du PPE s’inquiètent : ils s’imaginent élire Antonio Costa, le candidat des socialistes, au Conseil mais être trahi par des francs-tireurs du PSE en ce qui concerne le deuxième mandat de von der Leyen. Et le PSE de répondre que, le vote étant à bulletin secret, rien ne leur garantit que les francs-tireurs ne viennent pas de ceux qui les accusent. La situation se crispe autour d’un contexte assez exceptionnel, car même au sein du PPE les divisions existent. Il y a la ligne Weber-Tajani, qui consiste à s’ouvrir aux conservateurs européens, et notamment à Giorgia Meloni, et la ligne Tusk, qui préfère conserver de bons rapports avec les socialistes et craint que tout rapprochement avec ECR ne leur aliène immédiatement le PSE. Sans oublier la CDU, parti majoritaire au sein du PPE, qui semble entré dans une lutte interne sur la question du vote pour Ursula von der Leyen. Le dernier élément d’instabilité se trouve précisément à droite, où l’archipel souverainiste semble prêt à exploser : le PiS et ses 20 élus songent à quitter le groupe ECR. Dans un contexte aussi irrégulier et complexe, aucun antidote à l’instabilité ne semble exister. D’autant qu’il faut garder en tête que, au Conseil Européen, il sera difficile de faire sans l’Allemagne, l’Espagne, et la France, dont l’objectif est de clore les discussions avant vendredi. De son côté, Giorgia Meloni laisse entendre qu’elle agit de concert avec Tajani pour que soient reconnus son pays (ce qui devrait être le cas, avec une commission importante qui est à prévoir) et son parti (ce qui est moins évident et risque de marginaliser l’Italie). »

ARTICLE, La Repubblica, d’A. Ginori, « Le défi lancé par J. Bardella, ‘’c’est nous qui désignerons le commissaire européen’’ » : « L'extrême-droite française se projette déjà au pouvoir et menace de soustraire à Emmanuel Macron le leadership auprès des institutions européennes. Le premier objectif évoqué explicitement est le commissaire européen que la France devra désigner dans les prochaines semaines : "ce sera l’une des premières décisions que nous prendrons’’ a déclaré hier Jordan Bardella, certain que ce choix reviendra à son gouvernement. La victoire aux législatives semble possible selon le dernier sondage Ifop : 36% (+0,5%) pour le Rassemblement national, 29,5% (+0,5%) pour le Nouveau Front populaire, 20,5% (-0,5%) pour l'actuelle majorité. "Le commissaire européen devra s’aligner sur notre volonté de défendre un certain nombre d’intérêts français au sein de la Commission ", a ajouté le président du RN et candidat pour être premier ministre. En revanche, il n’a pas répondu sur l’usage du drapeau de l'UE s'il est au gouvernement ("j’y réfléchirai"), mais a affirmé vouloir travailler avec tous les dirigeants européens, y compris Olaf Scholz qui l'a critiqué. Dans le cas d'une cohabitation, l'extrême-droite entend remettre en cause l’usage républicain de la politique étrangère comme "domaine réservé" du chef de l'Etat conserve. Dans les trois cohabitations que la France a connues, les précédents sont différents. Du reste, Jacques Chirac avait été contraint d'impliquer le socialiste Lionel Jospin, notamment lors de ses déplacements à Bruxelles. Certains se souviennent des scènes surréalistes des deux dirigeants français, issus de familles politiques opposées, menant des débats presque schizophréniques. Aujourd'hui, les Conseils européens sont plus restreints, mais le scénario qui se profile est semblable : un siège pour deux à Bruxelles, le cauchemar d'une France bicéphale. Alexandre Loubet, directeur de campagne de Bardella, est encore plus explicite : "Si nous avons la majorité absolue, Bardella sera premier ministre et il nous appartiendra de nommer le commissaire français", déclare-t-il à Repubblica. ‘’Nous avons quelques idées sur des candidats et sur certains postes, mais il est trop tôt pour les dévoiler". L'équation est compliquée : le candidat en question devrait obtenir la bénédiction de Strasbourg où les Lepénistes, dans le groupe I&D avec la Ligue, ne font actuellement pas partie de la majorité. L'un des responsables économiques du parti, Jean-Philippe Tanguy, explique qu'un hypothétique gouvernement Bardella "respectera la trajectoire de déficit" indiquée par la majorité actuelle. Un message rassurant pour Bruxelles, même si les points de friction ne seront pas rares. Le RN veut réduire la participation, de Paris au budget de l'UE, baisser la TVA sur les carburants, sortir du marché unique de l'électricité et créer une "double frontière" dans l'espace Schengen. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/06/2024

Résultats des élections municipales au Bade-Wurtemberg.

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Allemagne. Bade-Wurtemberg. Lors des élections municipales du 9 juin 2024, les patriotes de l’AfD ont 11,7% lors de l’élection des conseils de districts et 4,2 % lors des élections des conseils municipaux.

L’AfD obtient 13,8 % lors de l’élection de l’assemblée de la Région de Stuttgart.

(https://www.kommunalwahl-bw.de/ergebnisse-2024)

Carlo Fidanza : "Il faut que les populaires regardent à droite, c’est Macron qui est fragilisé, pas Meloni."

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Italie. Revue de presse.

Les discussions pour les nominations à la tête des institutions européennes en vue du Conseil Européen des 27 et 28 juin, ainsi que la visite à Rome de V. Orban, font les gros titres de la presse : « Les tractations brunes contre l’UE » (Repubblica), « Nominations, Orban en visite à Rome, les populaires font des concessions à Meloni » (La Stampa), « Meloni prête à voter Ursula » (Il Messaggero). La réforme sur l’autonomie régionale différenciée fait la une de Repubblica « Autonomie régionale, les doutes de Mattarella ». Enfin, l’attentat terroriste dans une synagogue et une église orthodoxe au Daghestan et la victoire du joueur de tennis italien J. Sinner à l’Open de Halle sont aussi cités avec couverture photographique en une. 

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Viktor Orbán et Giorgia Meloni

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Busia, président de l’autorité nationale contre la corruption « Effacer le délit d’abus de pouvoir est une erreur, cela fera fuir les investisseurs étrangers » : « Le projet de loi arrive aujourd’hui à la Chambre pour son adoption finale. Le président de l’autorité anti-corruption met en avant les aspects difficiles. ‘’Pour rassurer les maires au moment où ils apposent leur signature sur des actes publics, craignant des mises en cause pénales, il ne faut pas abroger les sanctions contre ceux qui ne respectent pas les normes mais écrire les lois de manière claire. Il faut aussi aider les petites communes en leur fournissant les moyens de suivre la bonne démarche. Effacer le délit d’abus de pouvoir fait perdre de crédibilité à l’administration en lui ôtant l’impartialité prévue par la ConstitutionEt les investisseurs internationaux, pour décider où investir, évaluent attentivement qu’il y ait des instruments à la hauteur pour lutter contre la corruptionIls exigent de la transparence et de la certitude.’’ »

ARTICLE, il Messaggero, F. Bechis : « Le plan de Fratelli d’Italia : les maires pourraient être élus immédiatement avec 40% des voix » : « Rompre le blocus. Les seconds tours ont souvent pour effet de sortir la gauche de sa torpeur électorale, de compacter les blocs, afin de laisser le champ libre aux rivaux de la droite, qui est décidée à changer la loi électorale dans les communes de plus de 15 000 habitants. Concrètement, il s’agit d’éliminer le second tour : il suffirait alors d’atteindre 40% des suffrages pour conquérir la mairie, et non plus 50%, le seuil fatidique et souvent indépassable pour les « patriotes » au gouvernement. C’est le plan préparé par la majorité à la Chambre et au Sénat, alors que la présidence du conseil retient son souffle pour les 102 élections municipales où des duels avec la gauche d’Elly Schlein se profilent, notamment à Florence, Pérouse ou Bari. Le gouvernement pourrait essayer d’introduire cette loi anti-second tour dans le « texte unique des collectivités locales », sûrement à la reprise des travaux après l’été. L’objectif majeur de cette loi serait de préparer le terrain pour la conquête de Rome, en 2026, d’autant que d’ici là elle devrait avoir obtenu des pouvoirs et des financements élargis, comparables à une région. En effet à Rome, à l’exception de l’élection de 2008 qui s’est tenue juste avant le raz-de-marée de Silvio Berlusconi aux élections générales, la droite a en effet toujours vu le chemin du Capitole barré par la gauche. Au quartier général de Fratelli d’Italia, on estime qu’une loi électorale modifiée et l’implantation locale du parti pourrait permettre de conquérir Rome, et même d’autres grandes villes comme Milan. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Réunions et appels téléphoniques : le nom de Fitto (Frères d'Italie) est évoqué pour la vice-présidence » : « Une semaine décisive commence aujourd'hui pour le gouvernement italien et pour Giorgia Meloni. À partir d'aujourd'hui et jusqu'au début du Conseil européen de jeudi prochain, de nouvelles iront certainement s'ajouter au puzzle des nominations des hauts responsables de l'UE, qui pourraient être identifiés lors du prochain sommet européen. Meloni tentera d’agir avec plus de force et un rôle différent de celui qu'elle pouvait avoir il y a dix jours. Et non seulement parce que le groupe parlementaire européen qu'elle préside, ECR, a dépassé les libéraux avec de nouvelles entrées d'eurodéputés. L'insistance avec laquelle notre ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani (Forza Italia), demande aux Populaires d'inclure les conservateurs de Meloni dans la majorité tient aussi aux échanges confidentiels avec Rome, qui ont été plus intenses ces derniers jours, L'appel téléphonique de la Présidente du Conseil avec Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre grec mais surtout l'un des négociateurs du PPE, peut en effet être considéré comme un avant-gout des discussions des prochains jours. Si l’on considère qu’Ursula von der Leyen - évidemment si elle sera reconfirmée - doit recevoir le soutien parlementaire de Ecr, l'Italie semble plus proche d'obtenir cette vice-présidence opérationnelle de la Commission, avec un paquet important de délégations, qu'elle n'avait pas lors de la dernière législature et dont Meloni a déjà discuté avec la Présidente. Les indiscrétions qui circulent continuent d’identifier Raffaele Fitto, actuel ministre des Affaires européennes, comme le candidat le plus probable du gouvernement pour une délégation à la mise en œuvre du PNRR. Aujourd’hui, Meloni verra Orbán, qui est engagé dans une tournée des capitales européennes dans son rôle de président de l’UE pour le semestre qui s’ouvre, plus que dans celui de président hongrois. Une réunion au cours de laquelle seront discutés l’agenda et les priorités de la Présidence hongroise, mais qui prévoira nécessairement aussi une discussion politique, liée aux négociations en cours et au destin parlementaire du groupe d’Orbán. Le groupe ECR, donc le parti de Meloni, lui a fermé la porte en lui demandant une déclaration d’engagement contre Moscou. Or, il n’est pas exclu qu’Orbán tente finalement de former un troisième groupe des droites européennes. Meloni sera à la Chambre mercredi matin, pour expliquer la position de notre gouvernement en vue du Conseil européen. Jeudi, elle se rendra à Bruxelles, pour essayer de faire valoir les considérations qu’elle a déjà présentées à ses collègues européens, à savoir que le vote a déplacé les équilibres politiques vers la droite et qu’il est juste que ce fait soit reconnu. »

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Raffaele Fitto et Giorgia Meloni

COMMENTAIRE, La Repubblica, E. Mauro « Les Colonnes d’Hercule de la droite » : « Il est désormais clair que les élections européennes, loin d'être un affrontement final, n'ont été que la première partie du grand jeu politique qui se joue sur notre avenir. En dehors des urnes, trois enjeux s'entremêlent : la compétition parlementaire pour le gouvernement de l'Europe à un moment décisif pour son destin, l'enjeu culturel entre la droite radicale-populiste et la gauche occidentale, et enfin l'enjeu national entre le souverainisme au pouvoir et les oppositions dispersées. Jamais auparavant l'Europe n'avait été le carrefour de tous nos choix. Oui, mais quelle Europe ? Le projet alternatif de l’extrême droite ne reconnait pas l’existence d’un « peuple européen », préférant une alliance européenne des Etats basée sur l’identité des peuples et sur la coopération volontaire des Etats membres. De manière silencieuse, les Colonnes d’Hercule refont surface, renfermant l’Europe dans sa dimension domestique de la Méditerranée, prisonnière de sa géographie et privée d’ambition de faire valoir son histoire, en agissant dans les grandes crises internationales comme un acteur politique. C’est une vision qui pourrait être synthétisée par les mots prononcés par Marine Le Pen : ‘’l’Europe n’est pas un Etat et doit rester à sa place’’. Ce jeu décisif ne fait que commencer et l’enjeu est l’hégémonie culturelle. D’une part l’idée de République basée sur l’égalité des citoyens dans les droits et devoirs, de l’autre l’idée de nation comme défenseur ethnique et généalogique d’une communauté en héritage. Ce sont donc deux visions opposées. Ce que la droite veut réaliser, après le changement de gouvernement, est un changement de système, à Rome comme à Bruxelles. Il faut en être conscient afin de transformer tout acte politique en un grand référendum permanent sur le destin libéral-démocratique de la démocratie européenne. »

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ENTRETIEN, la Stampa, Carlo Fidanza, chef délégation de FdI au sein des Conservateurs : « Il faut que les populaires regardent à droite, c’est Macron qui est fragilisé, pas Meloni » : « Carlo Fidanza, Giorgia Meloni participera-t-elle à l’accord sur les tops jobs ? Tout le monde a compris qu’on ne peut pas court-circuiter l’Italie. Giorgia Meloni a eu le courage de parler pour tant de leaders qui n’acceptent pas que quelques ‘illuminés’ se répartissent les sièges sans penser à quelle Europe nous voulons. Y a t -il un risque que l’Italie reste en dehors de la discussion ? Parmi les pays fondateurs, Meloni guide l’unique gouvernement qui jouisse encore d’un important soutien populaire et elle obtiendra pour l’Italie ce qu’elle mérite, eu égard à son poids. Ceux qui risquent le plus gros, ce sont Macron, qui court à la défaite, et Scholz, dont le gouvernement est dans l’incertitude. Les socialistes mettent leur véto sur une alliance avec vous, et vous faites de même avec eux. Comment sortir de cette situation ? Il revient au PPE de décider du chemin à prendre. Les citoyens ont décidé de récompenser dans les urnes ECR et de rejeter les socialistes, les verts et les macronistes. Il faut un virage de la droite sur le Green Deal et l’immigration, c’est ce que demandent les européens. Vous êtes le représentant de FdI, comment jugez-vous la création d’un nouveau groupe souverainiste, avec l’ex-premier ministre tchèque Andrej Babis et peut-être Viktor Orban ? C’est une clarification. La naissance de plusieurs groupes à droite du PPE permettra à Giorgia Meloni de renforcer son rôle, et de construire des majorités de droite pour créer une alternative à la gauche. Pourquoi Orban n’est pas entré dans ECR ? Aujourd’hui, il présentera à Giorgia Meloni les objectifs de la présidence hongroise de l’UE, des objectifs que nous soutenons pour la plupart. Nous coopérerons, même dans des groupes différents, contre l’instrumentalisation de ‘l’Etat de droit’. Sur l’Ukraine en revanche, il a une position différente, et un mariage forcé serait inutile. Dans le gouvernement italien, il y a trois positions différentes sur l’Europe. Cela met-il à risque la stabilité italienne ? Au contraire, cela nous permet de porter la position italienne dans trois familles politiques importantes. Ces derniers jours, Antonio Tajani pousse pour que le PPE se tourne vers nous et non pas vers les Verts. Il y a des candidats que vous préféreriez à Ursula von der Leyen ? Cette obsession sur les noms est écœurante. Les citoyens veulent savoir s’ils seront obligés d’acheter des voitures électriques ou de rénover leurs maisons en dépensant des dizaines de milliers d’euros. Les agriculteurs veulent savoir si les politiques contre leur secteur vont se poursuivre, et les industriels se demandent combien de cadeau on fera à la Chine. Il serait temps de penser à ces sujets, Ursula ou pas Ursula. » 

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Carlo Fidanza et Giorgia Meloni

PREMIER PLAN, Affari&Finanza, de F. Santelli, « L’effet Paris, le syndrome français aggrave les maux de l’Italie » : « Le ‘’risque Europe’’, incarné par les visages de Marine Le Pen et de son dauphin Jordan Bardella, agite à nouveau les marchés. Le phénomène est encore contenu, en particulier par rapport aux crises souveraines passées, et il est probable qu’un point d’équilibre soit trouvé. Mais cela maintiendra une volatilité et une tension à des niveaux élevés au moins jusqu’à la fin de l’année. Or, les économistes, analystes et investisseurs sont d’accord, le fait que l’épicentre se trouve cette fois en France ne met pas à l’abri les pays les plus exposés comme l’Italie. L’architecture fiscale et financière de l’Europe pourrait être déstabilisée. L’avancée des droites changerait peu de choses aux équilibres institutionnels européens avec une substantielle reconduction de la ‘’majorité Ursula’’, mais le triomphe du RN en France a poussé le Président Emmanuel Macron à convoquer des élections anticipées, imprévues, qui pourraient offrir aux forces eurosceptiques et à leur programme fait de dépenses, la majorité parlementaire dans un pays où la dette s’élève à 112% du PIB et qui vient d’être déclassé par les agences de notation. L’effet sur les marchés a été immédiat, le spread français et d’autres pays voisins s’est élargi de façon plus marquée sur les titres à échéance brève et même sur les échéances décennales avec un pic à 80 points en France (record depuis 2017) et à plus de 150 pour l’Italie (record de ces deux dernières années). Le discours rassurant de Le Pen qui ne ‘’demandera pas la démission d’Emmanuel Macron’’ en cas de victoire (probable) et le ‘’bouclier anti-spread’’ évoqué par la BCE ont calmé le jeu. L’ouverture de procédures pour déficit excessif n’a finalement pas provoqué de trop fortes secousses. Une stabilisation qui rime avec normalisation, le scénario le plus probable semble somme toute gérable, d’après les observateurs. Pour Vincent Mortier (Amundi), la droite lepéniste devra de toute façon composer avec un président de la République fort et, concernant les propositions les plus dispendieuses telles que la retraite à 60 ans, avec la réalité ‘’comme nous l’avons vu en Italie avec Giorgia Meloni’’. Mais l’existence-même de ‘’scénarios encore pire’’ maintient le niveau de risque élevé. Il n’y a pas eu tant de cas de cohabitation, fait-on remarquer, et la répartition des compétences n’est pas si nette. Pictet Asset Management appelle à bien évaluer les effets d’une impasse politique française sur l’UE : ‘’sans la France, l’Europe s’arrête, dans un contexte mondial qui demande des décisions fortes et avec des chantiers cruciaux à mener, comme l’union bancaire, l’union des marchés de capitaux et à terme un parcours de convergence vers les eurobonds’’. Depuis la proposition de Frexit, Marine Le Pen a certes modéré ses propositions mais le RN pourrait bien remettre en cause les institutions et les règles européennes. On pourrait le vérifier très vite avec le nouveau Pacte de stabilité et le plan que la France devra présenter, dont dépend également l’activation du mécanisme anti-spread par la BCE. Un rejet des recommandations européennes compliquerait l’activation des mécanismes de protection et affaiblirait surtout sa capacité de dissuasion. L’issue du scrutin apportera une réponse partielle mais pas définitive, il y aura d’autres rendez-vous décisifs pour les équilibres européens et l’ampleur du ‘’risque Europe’’. L’Allemagne est par exemple l’autre grand moteur de l’Europe qui est en panne. Il y aura ensuite les élections américaines or les investisseurs américains peuvent ‘’être encouragés ou découragés par l’attitude de l’administration [à la tête du pays] et avec Trump nous aurons un président hostile à l’Europe’’ souligne l’économiste et vice-président de la Bocconi Guido Tabellini. Mais il faudra attendre 2027 pour savoir si le pari de Macron décrédibilisera Le Pen ou lui livrera la France. Le fait qu’aujourd’hui la France soit le maillon faible, la rendant plus semblable à l’Italie, ne met pas notre pays à l’abri. ‘’En matière de spread BTP-bund, ce qui se passe en Europe compte beaucoup plus que ce qui se passe en Italie’’ remarque le chef conseiller en Investissement de Pictet Asset Management. ‘’L’hypothèse d’une discipline financière moindre, dans un contexte toutefois de collaboration, diviserait les pays en fonction de leur fiabilité et pourrait amener le spread italien à 200 points ; ce ne serait pas un problème majeur en revanche, ne serait-ce qu’évoquer un Frexit ou le moindre doute émis quant à la cohésion de l’Europe, aurait des effets dévastateurs’’ observe Andrea Delitala. Pour les marchés, une Italie sans contraintes européennes endiguant ses dérives sur la dette et la compétitivité, même en étant plus solide financièrement que par le passé, représenterait un risque bien plus fort. Le choix de Meloni sur le parti qu’elle soutiendra en Europe sera donc crucial et la prochaine loi de finances, avec une dette de 140% du PIB, un plan de rééquilibrage à 10 milliards l’année et 20 milliards à réunir pour reconduire la réduction des charges fiscales et de l’impôt sur le revenu, sera particulièrement délicat. ‘’Il faudra accélérer sur le plan de redressement car il était basé sur des scénarios optimistes, quoiqu’il en soit le gouvernement devra revoir significativement ses plans’’ observe Tabellini. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Résultats des élections municipales en Sarre.

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Allemagne. Sarre. Lors des élections municipales du 9 juin 2024, les patriotes de l’AfD obtiennent 10,4 % et la gauche anti-immigration du BSW 3,6 % pour l’élection des conseils de districts.

Lors de l’élection des conseils municipaux, l’AfD a 8,9 % et le BSW 0,4 %.

(https://wahlergebnis.saarland.de/)

Peter Volker Weimer de l'AfD est élu maire de Wilhelmsburg.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Wilhelmsburg. Peter Volker Weimer de l'AfD est élu, ce 23 juin 2024, au deuxième tour, maire.

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Mecklembourg-Poméranie occidentale : l'AfD arrive première lors de l'élection des conseils de districts.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Lors des élections municipales du 9 juin 2024, les nationalistes de l’AfD son arrivés premiers avec 25,6 % et 136 sièges lors de l’élection des conseils de districts. Les nationaux conservateurs du Bündnis Deutschland ont 1 siège avec 0,2 %. Les ultranationalistes de Heimat ont 0,5 % et 2 élus. La gauche anti-immigration du BSW a 6,1 % et 30 sièges et en occupera 29 (par manque d’un candidat). L'AfD est première dans 5 des 9 districts.

Résultats de l'élection des conseils de districts :

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AfD : nationalistes (bleu)

CDU : démocrates-chrétiens (noir)

 

Résultats de l'élection des conseils municipaux :

L'AfD arrive première dans 6 des quelques municipalités au sein desquelles le scrutin s'est déroulé.

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes 

orange : autres

gris : pas de scrutin

 

(https://wahlen.mvnet.de/dateien/ergebnisse.2024/kreistags...)

L'AfD gagne les élections municipales au Brandebourg.

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Allemagne. Brandebourg. Lors des élections municipales du 9 juin 2024, les nationalistes de l’AfD ont obtenu, au total, 25,7 % et sont arrivés, au total, premiers dans le cadre de l’élection des conseils de districts. Ils sont premiers dans 15 des 17 districts. Ils obtiennent 248 sièges. Les ultranationalistes de Die Heimat ont 2 élus et ceux de III. Weg 1.

Résultats de l'élection des conseils de districts :

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AfD : nationalistes

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

 

Lors de l’élection des conseils municipaux, l’AfD obtient 18,1 % et est première.

(https://wahlergebnisse.brandenburg.de/)

23/06/2024

Vague nationaliste en Saxe lors des élections municipales.

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Allemagne. Saxe. Lors des élections municipales du 9 juin 2024, les nationalistes de l’AfD gagnent au sein de 12 districts sur 13 lors de l’élection des conseils de districts. L’AfD gagne au sein d'une série de municipalités lors de l’élection des conseils municipaux.

De plus, les nationalistes radicaux de Freie Sachsen, une formation politique concurrente, obtiennent plusieurs douzaines de sièges.

Le parti de gauche anti-immigration BSW obtient des élus.

Résultats de l'élection des conseils de districts :

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Résultats de l'élection des conseils municipaux :

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes 

Électeurs libres : localisme de centre-droit

autres

(https://www.mdr.de/nachrichten/sachsen/politik/kommunalwa...)

L'AfD obtient de très bons résultats lors des élections municipales en Saxe-Anhalt.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Lors des élections municipales du 9 juin 2024, les nationalistes de l’AfD gagnent au sein de 9 districts sur 14 lors de l’élection des conseils de districts. L’AfD gagne au sein de très nombreuses municipalités lors de l’élection des conseils municipaux.

Résultats de l'élection des conseils de districts :

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Résultats de l'élection des conseils municipaux :

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes 

Électeurs libres : localisme de centre-droit

autres

 

Résultats de l'AfD en % par municipalité :

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(https://www.mdr.de/nachrichten/sachsen-anhalt/landespolit...)

Les patriotes du SNS obtiennent une majorité absolue au sein du Conseil municipal de Belgrade.

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Serbie. Belgrade. Lors des élections municipales à Belgrade le 2 juin 2024, la coalition autour des patriotes du SNS – le parti lié au président de la République Tomislav Nikolić – obtient 53,79 % et 64 sièges sur 110. Les nationalistes de MI-SN décrochent 10 sièges avec 8,3 %, ceux de MI-GIN n’ont pas d’élu avec 0,95 %, ceux du DJB ont 0,95 % et pas d’élu et ceux de Droite serbe 0,32 % et pas d’élu.

Slovaquie : une nouvelle loi prévoit de changer la direction des médias publics.

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Slovaquie. Une nouvelle loi prévoit de changer la direction des médias publics. Le nouveau directeur sera élu par un conseil d'administration composé de neuf membres, dont quatre seront nommés par le ministre de la Culture et les cinq autres par le Parlement.

[La Slovaquie est dirigée par un gouvernement regroupant deux partis sociaux-démocrates souverainistes et le parti nationaliste SNS.]

22/06/2024

Le vice-chancelier écologiste et ministre de l’Économie Robert Habeck a aussi un passé familial national-socialiste.

Allemagne. Le vice-chancelier écologiste et ministre de l’Économie Robert Habeck révèle que son arrière-grand-père était un national-socialiste, ainsi qu’un ami proche du ministre de la Propagande Joseph Goebbels et un Brigadeführer (général de brigade) des SS, condamné ensuite en tant que criminel de guerre, et que son grand-père était Obersturmführer  (lieutenant) des SA.

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Robert Habeck

(https://www.bunte.de/stars/star-life/stars-privat/robert-...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/09/le-...)

Entretien de Lionel Baland avec Nikola Zbořilová du parti patriotique tchèque SPD de Tomio Okamura.

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Tchéquie. Entretien avec Nikola Zbořilová du parti patriotique tchèque SPD de Tomio Okamura :

https://www.breizh-info.com/2024/06/22/234410/nikola-zbor...

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Nikola Zbořilová

21/06/2024

L’Institut für Staatspolitik s'est auto-dissout.

Allemagne. L’Institut für Staatspolitik (IfS) (Institut pour la politique d’État), plateforme organisationnelle et d’action de la Nouvelle droite allemande, s’est auto-dissoute, par crainte d'une dissolution forcée par l'État. Située à Schnellroda en Saxe-Anhalt,  elle se considérait comme une « fabrique d’idées » et était très influente idéologiquement auprès de l’AfD, surtout de l’Est de l’Allemagne.

L'Institut für Staatspolitik est persécuté, depuis 2020, par l'Office de protection de la Constitution de Saxe-Anhalt et, depuis 2023, par l'Office fédéral de protection de la Constitution.

Le Bündnis Deutschland et la WerteUnion désirent fusionner.

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Allemagne. Les nationaux-conservateurs du Bündnis Deutschland et les conservateurs patriotes de la WerteUnion de Hans-Georg Maaßen désirent fusionner.

Viktor Orbán estime que l'Allemagne n'est plus celle d'autrefois.

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Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orbán a déclaré, à la radio, à propos de l'Allemagne : « Si je compare l'Allemagne d'aujourd'hui avec l'Allemagne d'il y a dix ans, je dois dire que ce n'est plus le pays que nos parents et grands-parents nous présentaient comme modèle. »

Ingrid Coenradie de Leefbaar Rotterdam deviendra Secrétaire d’État à la Justice et à la Sécurité pour le PVV.

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Pays-Bas. Le chef de groupe des élus de Leefbaar Rotterdam au sein du Conseil municipal de Rotterdam, Ingrid Coenradie, deviendra Secrétaire d’État à la Justice et à la Sécurité pour le PVV au sein du nouveau gouvernement.

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Ingrid Coenradie

Richard de Mos a été à nouveau acquitté, cette fois au degré d’appel, de corruption.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Richard de Mos a été à nouveau acquitté, cette fois en appel, de corruption. Il lui est cependant reproché d’avoir divulgué des informations confidentielles.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/04/le-...)

"L’Europe demande à l’Italie de ratifier le MES, mais Giorgetti s’y oppose."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour du travail au noir, suite au décès d’un employé indien d’une exploitation agricole, blessé mortellement et abandonné par son employeur près de Latina, fait les gros titres de la presse : « Le travail qui tue » (Repubblica), « La mort de Satnam secoue le pays et la politique » (Avvenire), « Le tour de vis sur le travail dissimulé » (Messaggero). Les tensions au sein de Forza Italia au lendemain de l'adoption de la réforme sur l’autonomie régionale différenciée fait aussi la une : « Tensions sur l’autonomie régionale » (Corriere della Sera), « La fronde au sein de Forza Italia » (Repubblica). La question du mécanisme européen de stabilité fait la une de la Stampa : « L’Europe demande à l’Italie de ratifier le MES, mais Giorgetti (Ligue) s’y oppose ». Enfin, la défaite de l’équipe italienne de football face à l’Espagne est citée avec large couverture photographique.

Les JT couvrent essentiellement la mort de Satnam Singh, un ouvrier agricole de la province de Latina, la canicule qui touche l’Italie en ce moment et la défaite l’Italie contre l’Espagne à l’Euro de football.

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « Les tensions au Sud et au sein de Fratelli d’Italia » : « Le bras-de-fer politique demeure très animé et promet de laisser des séquelles, notamment entre la majorité et l’opposition, mais aussi au sein même de la coalition de droite. Ce sont surtout les administrateurs régionaux et les élus de Forza Italia dans le Sud du pays qui ont fait part de leurs critiques. Le président de la région Calabre, Occhiuto, a attaqué la réforme, alors que le président de la région Sicile, Schifani, se démarque. Et même au sein de Fratelli d’Italia, il y aurait un mécontentement sous-jacent. Dans le Mezzogiorno, des élus de FDI sont inquiets : ‘’si le récit selon lequel avec l’autonomie régionale le Sud recevra moins de fonds devait s’imposer, nous risquons de payer cher cette loi voulue par la Ligue’’. Par ailleurs, l’adoption de la réforme a renforcé l’unité des partis d’opposition – auxquels s’ajoute aussi Italia Viva – qui ont lancé une campagne pour chercher les signatures nécessaires à un référendum abrogatif. Deux élus du M5S ont même adressé un appel au Président de la République Mattarella en lui demandant d’‘’évaluer l’opportunité d’exercer sa prérogative constitutionnelle’’ de ‘’ne pas signer la loi’’ et de la renvoyer aux Chambres. C’est donc une bataille ouverte qui se fait à l’intérieur des frontières nationales, mais pas seulement. Un document publié récemment par Bruxelles épingle l’Italie sur les retombées de cette réforme [selon ce rapport, l’autonomie régionale accentuerait les disparités entre les régions et risquerait d’aggraver la complexité du cadre fiscal, représentant ainsi un risque pour les comptes publics]. Le mot d’ordre dans toute la majorité est de tenir la barre droite et de mettre en avant les ‘’contradictions’’ du centre gauche comme par exemple le fait que le président de l’Emilie Romagne, Bonaccini (PD) avait demandé que sa région puisse bénéficier de l’autonomie régionale. Le ministre de la mer Musumeci, ancien président de Sicile, demande aux administrateurs locaux du Sud d’assumer leurs responsabilités, ‘’le Sud doit arrêter de se plaindre’’. Antonio Tajani tente pour sa part de concilier les deux positions au sein de la droite : ‘’la réforme est juste, les préoccupations du Sud sont légitimes mais elles seront dissipées par l’application des ordres du jours présentés par FI garantissant les intérêts du Mezzogiorno’’. Or, les divisions semblent être plus évidentes sur le territoire : si les présidents de Vénétie et de Lombardie sont prêts à entamer les négociations avec le gouvernement pour l’autonomie régionale, cinq régions (en majorité du Sud et avec à la tête la Campanie) s’apprêtent à saisir la Cour Constitutionnelle. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco, « Si les réformes représentent une bombe à retardement pour le gouvernement » : « Les difficultés se multiplient et le délai long avant que l’autonomie régionale ne devienne opérationnelle ne fait que les alimenter. Les réassurances venant de la Ligue ne semblent pas convaincre. Et puis il y a également le rapport de l’UE aux 27 pays membres, qui commente la réforme en des termes négatifs. Ce rapport est embarrassant car il évoque deux dangers : la remise en cause de l’unité du pays et un nouveau fardeau pour les comptes publics italiens. A cela s’ajoutent les critiques venant de la Conférence épiscopale italienne, notamment sur la méthode, qui n’a pas associé les partis d’opposition. Ce qui inquiète les évêques italiens, c’est surtout l’attitude du gouvernement Meloni qui ne compte que sur lui-même et veut poursuivre sa réforme malgré le fait que l’hypothèse d’un référendum soit chaque jour plus concrète. La stratégie du bras-de-fer des oppositions ne facilite pas les choses non plus. Bref, le sujet est devenu une sorte de bombe à retardement pour la majorité. Faire avancer trois réformes délicates en parallèle (autonomie régionale, Premierato et séparation des carrières des juges), chacune représentant le défi identitaire de chaque parti de la coalition gouvernementale, soulève de nombreuses inconnues. On ne sait pas si elles avanceront en parallèle ou s’il s’agira plutôt d’une sorte de compétition souterraine propre à alimenter les tensions à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement. »

ARTICLE, la Stampa, S. Riformato : « Meloni : des actes inhumains qu’il faut punir fermement. Aujourd’hui se tiendra la réunion avec Lollobrigida (Frères d’Italie) et Calderone (Indépendante) » : « Vingt-quatre heures après la mort de Satnam Singh, Girogia Meloni n’intervient pas publiquement, mais fait savoir qu’elle a exprimé une « condamnation ferme » en conseil des ministres [sur les circonstances du décès du travailleur agricole indien à Latina, laissé sans soins par son employeur après avoir eu le  bras coupé, ndlr] : « ce sont des actes inhumains qui ne ressemblent pas au peuple italien, et je souhaite que cette barbarie soit sévèrement punie ». Aujourd’hui, la ministre du travail Elvira Calderone et celui de l’agriculture Francesco Lollobrigida rencontreront les syndicats et les employeurs, une rencontre prévue pour désamorcer la situation : « Nous lisons des témoignages émus et des dénonciations qui ont toute leur place, mais aussi des instrumentalisations habituelles de certains qui occupent des rôles institutionnels importants mais n’ont pas fait grand-chose d’utile », a déclaré Lollobrigida. Demain, les travailleurs agricoles de la province de Latina (rejoints par les professionnels du commerce, du tourisme, des services, et de la restauration) se mettront en grève pour deux heures à l’appel des syndicats. Lors de la manifestation des syndicats à Latina, Elly Schlein sera présente : « Nous voulons être là parce qu’il faut défendre l’agriculture vis-à-vis des recrutements illégaux, des organisations mafieuses, de l’exploitation, des salaires de misère, et aussi de la connivence des politiciens ». Les sénateurs démocrates préparent aussi une question parlementaire sur « le choix de TG1 de raconter le tragique assassinat de ce journalier en utilisant la voix du père de l’employeur, mis en examen pour homicide et non-assistance à personne en danger », le père qui a rejeté la faute sur le travailleur en évoquant une « légèreté » de sa part. Pour Giuseppe Conte, cette histoire « semble celle d’un esclave d’il y a plusieurs siècles ». Parmi la majorité et le gouvernement, personne ne parle de recrutement illégal. Le leader de Sinistra Italiana commente : « Cet ouvrier agricole de Latina n’est pas un mort au travail, il est mort à cause de l’exploitation et de la violence ».

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « La conviction de la Présidente du Conseil (quelle que soit l’issue des négociations) : la droite pèsera dans l’agenda européen » : « La législature qui s’ouvrira d’ici quelques mois sera totalement différente de toutes les précédentes. Ce sera la première fois que les forces politiques de droite, avec les groupes Identité & Démocratie et des Conservateurs et réformistes, dirigés respectivement par Marine Le Pen et Giorgia Meloni, pèseront beaucoup plus dans les dossiers de l'UE. Mais ce n'est pas tout : les partis de droite ayant rassemblé presque deux fois plus de députés européens que le Parti populaire européen (23 sièges contre 13) à l’issue des élections de juin, et étant donné que les deux partis de droite au Parlement européen ont gagné ensemble plus de députés européens que les libéraux n'en ont perdu, on peut parier sur un net virage à droite du PPE dès l'année prochaine. Giorgia Meloni a fait part de ces réflexions à divers interlocuteurs depuis son retour en Italie. C’est une analyse que, selon elle, ni Emmanuel Macron ni Olaf Scholz n'ont été en mesure de faire ces dernières semaines, et qui est pourtant fondamentale en vue de conclure les négociations sur les nouveaux dirigeants de l'UE et de former le futur gouvernement. Pour la Présidente du Conseil italien, ces réflexions sont indépendantes d’un éventuel soutien à la réélection d'Ursula von der Leyen. En effet, Giorgia Meloni est convaincue que l'Italie, la force de son gouvernement, l'histoire du pays et sa relation personnelle avec Ursula von der Leyen elle-même vont au-delà d'un éventuel soutien du groupe ECR et de quelques dizaines de voix à la Présidente de la Commission candidate à sa réélection, qui consisteraient en un appui supplémentaire pour faire face aux ‘’francs-tireurs’’ [ceux qui ne voteront finalement pas, lors du vote anonyme, pour le candidat qu’ils avaient annoncé soutenir]. La Cheffe du gouvernement n’a pas encore décidé ce qu’elle fera et poursuivra sa réflexion en fonction de ce qui se produira dans les prochaines semaines, lorsque se préciseront les mouvements des leaders de l'actuelle majorité et les possibles fonctions auxquelles aspirent les différents pays, dont l’Italie. Giorgia Meloni n'a pas dissimulé sa satisfaction de s’être imposée comme la troisième force au Parlement européen, non seulement pour être passée devant Renew, mais surtout parce que son parti peut désormais se targuer d'avoir progressé plus encore que le PPE, qui a gagné 13 eurodéputés supplémentaires contre 14 pour ECR. La situation reste toutefois fluctuante, puisqu'au moins 20 élus n'ont pas encore rejoint un groupe. Tout cela rend la leader de Fratelli d'Italia plus que confiante quant aux objectifs que le gouvernement italien se fixe actuellement. L’objectif principal est une vice-présidence opérationnelle, chapeautant également d'autres commissaires, disposant de compétences en matière budgétaire élargies aux Fonds de cohésion et à la supervision des différents plans du NextGenerationUE. Un objectif qui semble taillé sur mesure pour Raffaele Fitto, candidat déjà envisagé, y compris par U. von der Leyen et son entourage. Au-delà de la place qui reviendra à l'Italie, la Présidente du Conseil est convaincue que pour la prochaine législature, son parti et celui de Marine Le Pen seront beaucoup plus influents lors des discussions et décisions au Parlement. Ils ne fusionneront probablement jamais, car les conditions politiques ne sont pas réunies et que ce n’est pas intéressant non plus sur le plan électoral, mais ils pourront faire front commun sur de nombreux dossiers. Et Giorgia Meloni parie aussi sur une évolution de la majorité, même si von der Leyen reste en place. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Mécanisme européen de Stabilité, le retour de la pression » : « Le moratoire de six mois suite au refus de l’Italie de ratifier le nouveau Mécanisme européen de stabilité (MES) est arrivé à échéance et le débat réémerge, compliquant aussitôt la position de l’Italie à Bruxelles. Hier, le Fonds monétaire international a également pris position, qualifiant de "prioritaire" la ratification du traité révisé dans son rapport annuel. "Lorsque vous disposez d’une assurance et que vous traversez une période de risques, mieux vaut l'utiliser", a résumé la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, en faisant notamment référence au filet de sécurité bancaire introduit par la réforme, jusqu'à présent bloquée par l'opposition de l'Italie. Comme on s’y attendait, la question a été au centre de la réunion d'hier du conseil des gouverneurs du MES, au cours de laquelle le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti s'est retrouvé une fois de plus dans une position difficile. Déjà parce qu’un nouvel examen par le Parlement italien de la proposition de ratification donnerait lieu presque inévitablement à un nouveau refus de la majorité, comme l'a expliqué Giorgetti. En tous cas, d’après des sources proches du ministre, celui-ci aurait jugé "très positif" le rapport du directeur du MES, Pierre Gramegna, sur les hypothèses de nouvelles finalités pour lesquelles le MES pourrait être utilisé. Mais Giorgetti aurait également déploré le traitement réservé à l'Italie au cours des dernières négociations européennes, résultat d'une "convention d’exclusion [de l’Italie de la part des autres pays européens] qui est une erreur" et de "préjugés à l'égard de [l’Italie]". Une analyse partiellement démentie par Gramegna, pour qui « de telles choses n'ont jamais été évoquées", et regrettant "un malentendu évident". Afin de faciliter une évolution de la position italienne qui semble encore difficile aujourd'hui, il serait utile de faire un pas concret vers la révision évoquée par Giorgetti. Une perspective qui se heurte toutefois au fait que les autres pays, qui ont ratifié la réforme, attendent le "oui" italien pour se pencher officiellement sur la question. En attendant, à Rome, Italia Viva défie les centristes de Forza Italia en annonçant le réexamen à la Chambre du projet de loi pour la ratification. »

ARTICLE, il Messaggero, L. Vita : « Une base face à l’Italie : les navires militaires russes accostent dans les ports libyens. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Pignatelli : « Le pro-européen Rutte arrive à l'OTAN le 2 octobre. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le site officiel de la présidence hongroise du Conseil de l'Union européenne est en ligne.

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Hongrie. Le site officiel de la présidence hongroise du Conseil de l'Union européenne est en ligne :

https://hungarian-presidency.consilium.europa.eu/en/

Le logo :

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