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15/06/2024

Le nouveau président social-démocrate souverainiste slovaque Peter Pellegrini est entré en fonction.

Slovaquie. Le nouveau président social-démocrate souverainiste Peter Pellegrini est entré en fonction.

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Peter Pellegrini (à gauche)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/04/07/le-...)

Le FPÖ réclame la nomination d’un commissaire européen à la remigration.

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Auttriche et UE. Lors d’une conférence de presse, faisant suite aux élections européennes, le FPÖ a réclamé la nomination d’un commissaire européen à la remigration.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le co-président de l'AfD Tino Chrupalla.

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Allemagne et Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le co-président de l'AfD Tino Chrupalla lors de l'Euro 2024 de football :

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Viktor Orbán et Tino Chrupalla

14/06/2024

Hongrie : l'alliance Fidesz–KDNP obtient 11 députés européens et Mi Hazánk 1.

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Hongrie. Lors des élections européennes, l’alliance Fidesz–KDNP – qui gouverne la Hongrie – obtient 11 députés européens. Le parti nationaliste Mi Hazánk entre au Parlement européen avec 6,75 % et 1 député. Les nationalistes recentrés du Jobbik ont 1 % et pas d’élu. Le parti 2RK de l’ancien président du Jobbik Gábor Vona a 0,68 %.

Roumanie : les nationalistes de l’AUR obtiennent 6 députés européens et ceux de S.O.S. Romania 2.

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Roumanie. Lors des élections européennes, les nationalistes de l’AUR entrent au Parlement européen, avec 14,9 %, en obtenant 6 sièges et ceux de S.O.S. Romania, avec 5,04%, en décrochant 2 sièges. Le parti nationaliste dénommé Parti de la Grande Roumanie obtient 0,66 % et pas d’élu. Les nationaux-conservateurs d’Alternativa Dreaptă ont 0,45 % et pas d’élu. Les patriotes du Partidul Patriotilor ont 0,73 % et pas d'élu.

Croatie : les nationalistes de Domovinski pokret obtiennent 1 député européen.

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Croatie. Lors des élections européennes, les nationalistes de Domovinski pokret obtiennent 1 député européen avec 8.82 %. La coalition de nationalistes et souverainistes Most–HS–HSP décroche 4.02 % et pas d’élu. Les nationaux-conservateurs de Pravo i Pravda ont 2.99 % et pas d'élu. Les nationalistes radicaux d'Autohtona-Hrvatska stranka prava ont 0,18 % et pas d’élu.

(https://www.izbori.hr/eup2024/rezultati/)

Le ministre de la Justice hongrois Bence Tuzson a déclaré que la Hongrie ne reculerait pas sur la migration.

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Hongrie et UE. Le ministre de la Justice hongrois Bence Tuzson a déclaré que la Hongrie ne reculerait pas sur la migration, malgré l'amende de 200 millions d'euros imposée par la justice européenne.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/13/la-...)

La justice intervient afin que le congrès de l'AfD puisse avoir lieu à Essen.

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Allemagne. La justice a décidé que la ville d’Essen est obligée d'influencer le hall des foires d’Essen afin que le congrès fédéral de l’AfD puisse y avoir lieu.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/04/la-...)

"Le transformisme politique de Giorgia Meloni."

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Italie. Revue de presse. 

Le G7 des chefs d’Etat et de gouvernement dans les Pouilles, et notamment l’accord pour un prêt de 50 milliards de dollars à l’Ukraine grâce à l’utilisation des actifs russes gelés, ainsi que la polémique autour de la formulation sur l'accès à l’avortement dans la déclaration finale, fait la Une des principaux quotidiens : « G7, un accord historique sur les actifs russes » (Il Messaggero, Sole 24 Ore), « Les priorités du G7 » (Avvenire), « G7, tension entre Macron et Meloni» (Corriere della Sera, Repubblica), « Coup de froid entre Macron et Meloni sur l’avortement » (La Stampa), « Meloni « efface » le droit à l’avortement » (Domani). Les suites de la séance houleuse mercredi à la Chambre lors de la discussion sur la réforme de l’autonomie régionale sont encore en une « Onze députés suspendus, les oppositions manifestent dans la rue » (RepubblicaCorriere), « La Chambre sanctionne à la fois les responsables et la victime » (Fatto). 

Les JT couvrent essentiellement Le G7 des chefs d’Etat et de gouvernement dans les Pouilles, les sanctions pour les députés responsables de la séance houleuse de mercredi à la Chambre, et le coup d’envoi du championnat d’Europe de football 2024 

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni « Le défi lancé à Poutine » : « Les sept dirigeants de l’Occident démocratique, arrivés amoindris au rendez-vous italien, se lancent réciproquement des piques électorales et post-électorales sur l’avortement. En réalité, ils tentent de rétablir l’ordre des priorités dans un monde qui semble leur tourner le dos, à l’extérieur comme en interne. Il fallait donc remettre la guerre déclenchée par Poutine au cœur de l’attention occidentale. Les sept ont trouvé une pleine convergence de positions et d’intérêts politiques sur la question ukrainienne. La décision du G7 a trois objectifs : 1/ montrer que le soutien occidental à Kiev n’a point faibli après plus de deux ans de conflit. 2/ mettre fin au jeu de la Chine qui ne pourra plus soutenir la Russie en cachette, les entreprises aidant Moscou avec la fourniture de matériel militaire seront désormais sanctionnées.3/ briser les espoirs de Poutine avec le mécanisme de financement à l’Ukraine que Trump ne pourra pas démanteler s’il devait être élu. Les autres dirigeants européens ont eux aussi intérêt à souligner comment l’attaque russe (et de la Chine) contre les démocraties est et doit rester le principal facteur discriminant du point de vue des valeurs dans les différentes crises politiques faisant suite aux élections européennes. Macron peut facilement souligner combien son adversaire Marine Le Pen est proche de l’ennemi russe. Pour Scholz, remettre l’urgence ukrainienne au centre du débat politique allemand pourrait représenter ce pont pour construire avec le CDU/CSU une alliance alternative. » 

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Une nuit marquée par les coups bas, Biden menace d'opposer son veto et la Présidente du Conseil s’en prend à l' "ennemi" de l'Elysée » : « Voilà ce qui se cache derrière la confrontation entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron. Avant-hier soir, à Borgo Egnazia, les sherpas négocient sur les derniers détails, se penchent sur la question des avoirs russes, mais aussi sur l'avortement. À un moment le débat dérape. Joe Biden (qui rencontrera Giorgia Meloni aujourd'hui) demande à ses diplomates de menacer d'opposer son veto sur les déclarations finales du sommet, s’opposant à la ligne italienne conservatrice concernant les droits des femmes. Or, sans la signature des Etats-Unis, ce serait un coup très dur pour le Sommet. Les conseillers de Rome et de Paris s’accordent alors sur une tournure de phrase afin de sauver ce qui peut l'être. A trois heures du matin, Elisabetta Belloni, la sherpa italienne qui dirige la réunion, estime que la discussion a porté ses fruits et peut prendre fin. En réalité, s’il y a un accord sur les fonds souverains de Moscou, pas de trêve en revanche sur l'IVG. La tension s’immisce au sommet. Il ne pouvait en être autrement, à la veille de choix décisifs pour les institutions européennes et, pour ne rien arranger, en pleine campagne pour les élections législatives en France. La Présidente du Conseil entend frapper l'Elysée afin de faire le jeu de Marine Le Pen. Ensemble, elles voudraient repousser les nominations en Europe au mois de juillet, après le résultat des élections françaises, convaincues qu'une défaite écarterait le président français des négociations. En réalité, il s'agirait d'une cohabitation dramatique qui paralyserait la France mais laisserait aussi le Président libre de s'imposer sur la scène européenne. Reste que Giorgia Meloni fait le pari de jouer sur deux tableaux. Pour Macron, c’est une menace et pour Washington, qui n'oublie pas à quel point les Lepénistes étaient pro-russes hier encore, c’est une erreur. Revenons aux négociations de Borgo Egnazia, la France demande un nouveau passage sur le droit à l'avortement, allant plus loin que lors du précédent sommet d'Hiroshima. Rome s'y oppose sans dire explicitement non, mais en proposant de mettre également par écrit l'engagement à soutenir les femmes qui ont des difficultés à mener à terme leur grossesse, en aidant celles qui n'ont pas l'intention de recourir à l'avortement. Une attention que la Présidence du Conseil juge nécessaire, compte tenu notamment de la participation du Pape. La France s'y oppose, puis l'Allemagne et le Canada. Joe Biden menace d'opposer son veto. La mention de l’avortement ne peut être supprimée, affirme l'administration américaine. Les sherpas inventent alors un compromis : un rappel du document d'Hiroshima. Meloni peut dire : il n'y a aucune mention de l'avortement. Biden peut ajouter : il se trouve dans le texte de l'année dernière. Des sources françaises divulguent la nouvelle, la Maison Blanche met son grain de sel, la présidence italienne doit réagir. Giorgia Meloni veut laisser filtrer une ligne qui accuse à la fois Macron et qui tente en même de faire passer l'incident au second plan, en mettant l’accent sur le reste de l'agenda : ceux qui ont diffusé l’information l'ont fait par "souci électoral". En d'autres termes, ce serait à cause de la défaite du président français. Pour l'Italie, il s'agit d'un grave "impolitesse". Ce n’est pas tout, hier en fin de journée, Macron s’en prend au gouvernement italien en présence de la presse. La Présidente du Conseil est désormais furieuse et lance une déclaration de guerre par le biais des agences de presse, reprenant les accusations déjà divulguées quelques heures plus tôt. Une véritable bombe, qui pourrait occulter l'accord des Sept sur la crise à Gaza, l'idée de coordonner les investissements du Plan Mattei sur l'Afrique avec le programme d'infrastructures américain et l’accord sur les avoirs russes. Des semaines tendues et potentiellement déstabilisantes se profilent. Dans la soirée, les dirigeants se retrouvent au château de Brindisi, accueillis par Sergio Mattarella. Macron salue chaleureusement le Président de la République italienne, Meloni les observe, l'air sombre. Lorsqu’il la salue d’un baise-main, celle-ci reste immobile, agacée, le regard plein de colère. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello « Bergoglio, la star la plus attendue. Entente avec Giorgia sur la natalité et l'intelligence artificielle » : « Tout le monde ne parle que de lui. Tout le monde l'attend. La vedette de ce sommet, le leader des leaders du G7, c'est François. Le Pape a réussi son coup et ce n'était pas si simple, étant donné la controverse sur l'avortement. Il arrive au sommet aujourd'hui ; Meloni a déclaré à ses convives que la présence du Pape la rendait "fière au plus haut point". Mais il ne s’agit pas d’une grâce, et elle le sait : pour François, il s'agit d'une mission à très fort enjeu politique et culturel. Les dix rencontres bilatérales que le pape aura dans quelques heures seront très intéressantes. Outre celle avec Biden et avec Macron, qui considère le pacifisme total du Saint-Père moralement irréprochable mais trop rigide dans une phase dramatique pour le sort de l'Ukraine. Les sherpas du président français soulignent que "chacun, à tous les niveaux, dans tous les domaines, doit lutter plus efficacement contre le militarisme russe et aux côtés de l'Occident". Le pape rencontrera aussi Zelensky. Ce dernier se sent peu soutenu par l'Église catholique, même si les courtoisies diplomatiques finiront - mais pas nécessairement - par prévaloir lors de la rencontre en tête-à-tête. La rencontre bilatérale avec Erdogan, sur le thème de l'Ukraine et du Moyen-Orient, promet d'être très intéressante. Car François considère le Premier ministre turc comme un précieux bâtisseur de paix. Et encore. Tout le monde s'interroge : comment le pape et Macron se regarderont-ils l'un l'autre, étant donné que ce dernier a réussi à inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution française ? L’entente entre Giorgia Meloni et le pape est particulière. La décision du gouvernement d'ouvrir les portes aux associations Pro Vita en est une preuve ; sur le thème de l’immigration, les distances auraient pu être plus grandes, mais le désir de se comprendre l'un l'autre l'emportera. Quant à l'intelligence artificielle, le simple fait que le Palais Chigi ait confié au père Benanti la direction de la commission en dit long sur les bons rapports entre les deux rives du Tibre. » 

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Le pape François et Giorgia Meloni au G7

ARTICLE, Il Foglio, C. Cerasa « Le transformisme politique de Giorgia Meloni » : « La caractéristique la plus intéressante du gouvernement Meloni est peut-être qu'elle a réussi à réunir des politiques apparemment incompatibles entre elles. Giorgia Meloni est à la fois pro-européenne et eurosceptique. Elle est à la fois un outsider dans ses propos et mainstream dans ses actes. Elle est à la fois l'alternative à l'agenda de Draghi et sa continuité naturelle. Elle est à la fois l’héritière de l'ère Berlusconi et une alternative à cette période. Elle est à la fois une digue face à l'aile droite sur le modèle AfD et une alliée des vieux amis de l'AfD. Elle est simultanément une interlocutrice de Marine Le Pen et une alliée possible de Macron dans la prochaine Commission. Elle est à la fois l'interlocutrice de pays sceptiques quant à la défense de l'Ukraine, comme Orbán, et une fière partisane de la défense de l'Ukraine. Elle est à la fois une partisane de Donald Trump et une alliée privilégiée de Joe Biden. Et dans le monde des droites mondiales, elle est peut-être la seule dirigeante qui a quelque chose en commun avec toutes les droites. Toutefois, ce transformisme a des limites : quel est le vrai visage de Meloni et où commence le masque ? Cela permet de comprendre les contorsions auxquelles sont contraints les populistes lorsqu’ils se retrouvent face à la réalité. »

 (Traduction : ambassade de France à Rome)

Un sondage donne le parti patriotique Reform UK de Nigel Farage au-dessus des conservateurs.

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Royaume-Uni. Un sondage YouGov donne le parti patriotique Reform UK de Nigel Farage au-dessus des conservateurs, pour les élections législatives :

travaillistes : 37 %

Reform UK : 19 %

conservateurs : 18 %

Lutte d'influence au sein de l'aile nationaliste de l'AfD.

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Allemagne. Une lutte d’influence a lieu au sein de l’aile nationaliste de l’AfD entre, d’une part, Maximilian Krah, qui n’est pas admis au sein du groupe des députés européens de l’AfD, et, d'autre part, René Aust qui dirige désormais la délégation de l’AfD au Parlement européen.

Les coprésidents de l’AfD de Thuringe Björn Höcke et Stefan Möller  ont exprimé leur solidarité avec René Aust et ont pris leurs distances avec Maximilian Krah, tout en dénonçant les attaques conduites contre René Aust.

13/06/2024

Frères d'Italie obtient 24 députés européens et la Ligue 8.

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Italie. Lors des élections européennes, Frères d’Italie obtient 28.76 % et 24 députés (soit + 18). La  Ligue décroche 8 sièges (soit - 21) avec 8.98 %. Le M5S reçoit 8 sièges (soit – 6) avec 9,98 %. La liste électorale, qui rassemble une série de formations politiques parmi lesquelles figurent Italexit et Grande Nord, Libertà a 0 élu avec 1,22 %.

La gauche radicale souverainiste et antiglobaliste Democrazia Sovrana Popolare a 0,15 % et pas d’élu.

Le Rassemblement Valdôtain a 0.06 % et pas d'élu.

La justice européenne a condamné la Hongrie à payer une amende de 200 millions d’euros, ainsi qu’une astreinte d’un million d’euros par jour.

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Hongrie et UE. La justice européenne a condamné la Hongrie à payer une amende de 200 millions d’euros, ainsi qu’une astreinte d’un million d’euros par jour, pour non-respect du droit de l’Union européenne en matière d’asile.

Les députés européens de l'AfD ne pourront pas réintégrer le groupe Identité et démocratie.

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UE. Les élus du parti patriotique allemand AfD, même sans Maximilian Krah, ne pourront pas réintégrer le groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen. Cette décision a été prise lors de cette réunion :

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/12/les...

"Un député 5 Etoiles agressé par la droite pour avoir brandi le drapeau italien."

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Italie. Revue de presse. 

L’ouverture du G7 des chefs d’Etat et de gouvernement dans les Pouilles fait la Une des principaux quotidiens : « Accord au G7 : 60 milliards à Kiev assurés par les actifs russes gelés » (Corriere della Sera), « G7, le double défi lancé à Poutine » (Il Messaggero) « Le G7 se divise sur l’avortement » (La Repubblica, La Stampa). Le débat en France en vue des élections législatives est aussi cité : « La bataille en France : Macron appelle à un front commun contre l’extrême droite » (Avvenire), « France, chaos chez les Républicains, Ciotti exclu de son parti » (Corriere, Domani). Enfin, la séance houleuse d’hier à la Chambre lors de la discussion sur la réforme de l’autonomie régionale fait l’objet d’une large couverture photographique en une « La Chambre devient un ring » (Corriere), « Bagarre à la Chambre » (Repubblica, Stampa, Giornale), « Un député 5 Etoiles agressé par la droite pour avoir brandi le drapeau italien » (Fatto). 

(https://www.bfmtv.com/international/europe/italie/italie-...)

Sur X le hashtag #Donno (du nom du député 5 Etoiles Leonardo Donno) fait tendance suite à la rixe ayant éclaté hier à la Chambre des députés. 

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La toile diplomatique de Meloni, de Gaza à l'aide à Zelensky » « Pour que "son" sommet du G7 soit "historique", Giorgia Meloni a également choisi personnellement les fleurs et le lieu de la séance photo. La Présidente fera de tout son possible pour que le sommet des sept "grands" ne soit pas offusqué par les négociations entre les leaders des différentes familles européennes, ni par les polémiques sur l'avortement qui ont enflammé la veille. "Ce sommet – a expliqué Meloni à ses plus proches collaborateurs – certifie la nouvelle autorité de notre nation et le poids politique plus fort que nous avons en Europe". La Présidente est concentrée sur les dossiers préparés avec la sherpa du G7 Elisabetta Belloni, et sur lesquels elle veut caractériser sa présidence. La tragédie de Gaza et la paix en Ukraine sont considérées des "priorités absolues", ainsi que les migrations et l'Afrique. Parmi les thèmes centraux il y aussi l'intelligence artificielle, avec l'objectif d'introduire un label pour certifier les entreprises qui respecteront des "normes éthiques" ainsi que le sujet crucial des biens russes gelés en Europe, sur lequel Meloni souhaite mettre tout le monde d'accord. La présence du Pape, invité d'honneur du G7 et dont la participation est une première, représente déjà un succès évident pour le Meloni. L’entretien avec Francois, aura lieu demain, le même jour que la rencontre avec Joe Biden. C'est la troisième bilatérale entre le président des États-Unis et Giorgia Meloni. La rencontre la plus difficile sera celle avec Macron, et non seulement à cause du fait que le président français vit le moment le plus dramatique de son mandat. Ce qui complique des relations, déjà houleuses dans le passé, est la nouvelle entente de Meloni avec Marine Le Pen, le sujet de l'avortement qui a disparu du projet des conclusions du G7 et, non moins importants, les insultes que le vice-premier ministre Matteo Salvini a adressé, pendant la campagne électorale, au Président : Macron "belliciste", "fou", "instable". Avec Zelensky, la Présidente signera aujourd'hui l'accord bilatéral de sécurité et avec son amie Ursula, elle renouera le fil du dialogue, sans trop se prononcer sur sa possible réélection. Marine Le Pen s'oppose radicalement à un "bis" de von der Leyen et Meloni, qui attend le résultat des élections françaises, n'est pas encore prête à montrer ses cartes. » 

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COMMENTAIRE, La Repubblica, P. Galimberti « Le sommet des canards boiteux » : « Le G7 qui s’ouvre à Borgo Egnazia est en fait un sommet de canards boiteux. Sur les sept dirigeants, quatre sont susceptibles de subir un revers électoral ou l’ont déjà subi. Emmanuel Macron a reçu un coup dur suite au vote européen, le poussant au pari risqué de décider des élections anticipées. Le parti de Scholz a même été devancé par l’ultra-droite de l’AfD. Quant au Britannique Sunak, il sera très probablement sanctionné lors des élections législatives du 4 juillet. Enfin, Joe Biden, déjà en difficulté dans les sondages face à Trump, a été fragilisé par la condamnation de son fils Hunter. Enfin, concernant le Canadien et le Japonais, ils ne vont pas très bien non plus. Cela explique en partie pourquoi le G7 a perdu cette attraction charismatique et ce pouvoir décisionnel d’antan. Du point de vue économique, le G20 est aujourd’hui plus important car il rassemble et met en relation les puissances historiques et celles émergentes, à commencer par la Chine et l’Inde. C’est la raison pour laquelle dans ce forum un peu mélancolique, le sourire du seul canard non boiteux, Giorgia Meloni, émerge d’autant plus. Elle est tellement euphorique (aussi en raison de la présence sans précédents du Pape François) qu’elle est allée jusqu’à faire éliminer dans le projet de communiqué présenté aux sherpas toute référence au droit à l’avortement qui figurait dans le document du G7 d’Hiroshima, provoquant une forte irritation chez les autres chefs d’Etat et de gouvernement, notamment français et canadien. Renforcée par le résultat des européennes, Meloni se sent en mesure de défier ses partenaires-invités, mais elle risque de dérailler si elle accélère trop ou si elle ne respecte pas, sur le plan des valeurs, les axes du mainstream européen et occidental. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Médiations françaises et bagarres italiennes » : « Confirmant une relation privilégiée, Matteo Salvini et Marine Le Pen se sont rencontrés hier à Bruxelles pour parler de grandes stratégies post-électorales. Ils ne pouvaient pas savoir qu'au cours de l’après-midi, un député de la Ligue donnait un coup de poing à un député du M5S dans l'hémicycle de la Chambre des députés. Dans une atmosphère de bagarre générale, alors qu'étaient débattues les réformes constitutionnelles, on assistait au spectacle honteux d'élus incapables de dialoguer, au point d'en venir aux mains. On dira que c’est à cause de mesures controversées telles que l'autonomie des régions et l’élection directe du Premier ministre ou bien de l'arrogance de la majorité de droite ou des provocations et des préjugés des oppositions. Quelle que soit la raison, malheureusement, elle justifie rétrospectivement pourquoi, lors des élections européennes de samedi et dimanche, plus de la moitié des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes, ne se sentant pas représentés. Les scènes d'hier après-midi contribueront à creuser le fossé. À ‘ Paris, après que le président Emmanuel Macron ait été humilié dans les urnes au point de convoquer les élections, les chocs se succèdent (ndr suite à la révolte contre Ciotti chez les Républicains). Ils montrent l'hétérogénéité de la droite européenne et reproposent aussi le thème incontournable de la présence de "deux droites", aux idées opposées, sur le Vieux Continent. Cela s'applique aux relations avec l'UE, à la relation avec l'extrémisme et au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Ce contraste se reflète dans l'appartenance à des familles politiques différentes. Et il explique pourquoi la majorité gouvernementale italienne, composée du FdI, du FI et de la Lega, est divisée au sein de l'UE. Salvini insiste pour que, à Bruxelles, les conservateurs de Meloni, le Parti populaire européen de Tajani et le groupe Id, auquel appartiennent la Ligue et Le Pen, présentent un front uni. Mais FI a réitéré le "non" du Ppe et la présidente du Conseil n'a montré qu'une volonté théorique, notamment parce que les membres de l'Ecr sont divisés sur la présence de Viktor Orbán. Tout cela ne manquera pas de se refléter dans les négociations pour la présidence de la Commission et du Conseil de l'UE. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, d’Isaia Sales, « Le signal lancé par le Sud » : « Le résultat des élections européennes dans le sud de l'Italie mérite une réflexion spécifique. Tout d'abord, le taux d'abstention le plus élevé de l'histoire politique italienne y a été enregistré : seulement 43,73% des citoyens ont voté dans le sud de la péninsule et 37,31% dans les îles. Ensuite, ce vote n’était pas en faveur du gouvernement. Et dans les six régions du sud de la péninsule, le Parti Démocrate a dépassé le parti de Meloni (24,34 % contre 23,59 % des voix). On peut donc considérer le vote (et l’abstention) méridional comme un avertissement pour Giorgia Meloni et une série de conseils pour Elly Schlein. Le message adressé au gouvernement par la partie du pays la plus fragile sur le plan social est qu’au sud, la nouvelle ère de prospérité annoncée n'a pas encore été constatée. Un sentiment qui a en partie nourri l'abstention mais aussi le désir de s'opposer au projet d'autonomie régionale différenciée. Il y a un mois, dans un sondage Demopolis, 81 % des habitants du sud se sont déclarés contre l'autonomie. Sous Silvio Berlusconi, le ministre Gianfranco Fini avait contré le sécessionnisme leghiste. Aujourd'hui, Fratelli d'Italia est sur le point d'approuver le plus grand échec de la tradition unitariste de la droite italienne – et d’offrir à la Ligue un succès politique qu’elle poursuit depuis 40 ans alors qu’elle se trouve dans une période de déclin évident. En revanche, dans le Sud, la coalition du Parti démocrate, du Mouvement 5 Etoiles, des Verts et de la Gauche totalise 46,85% des voix, dépassant la coalition de centre-droit qui est à 41,12%. Bien sûr, d'autres apports, d'autres forces politiques sont nécessaires, mais le camp progressiste italien avait besoin de retrouver son âme avant de se lancer à la conquête un centre. L'indifférence à la souffrance d'une partie de la population, l'aveuglement face à la détresse sociale, ont dévasté le camp de la gauche. Elly Schlein a redonné de l'espoir à une partie de la société qui souffre socialement et économiquement. Les forces du centre peuvent et doivent être les alliées d'une gauche solide dans ses convictions, mais pas lui dicter son agenda. Le PD doit avoir la même attention aujourd'hui pour les travailleurs précaires, les personnes sans revenus ou qui, tout en travaillant, vivent dans la privation qu'il avait autrefois pour la classe ouvrière. Le Parti démocrate se doit de les représenter, même sans s’y consacrer exclusivement. Et puis il y a ceux qui, malgré le talent, n’ont pas les mêmes opportunités que les autres, les précaires, souvent des jeunes, qui sont humiliés et offensés. La gauche doit s’attaquer aux grandes structures d'inégalité que sont devenus la santé publique, l'école, l'université, le marché du travail ou les services publics du Sud, au nom du progressisme social. Le PD a trouvé en Elly Schlein un radicalisme doux, une intransigeance attentive aux arguments de chacun, qu’elle associe au besoin de société ouverte que représente l'UE pour les jeunes. Ce n'est pas un hasard si le PD l’a emporté auprès des 18/35 ans. Le nationalisme est à l’opposé d'une société ouverte et l'autonomie différenciée est à l’opposé de la nation. Se fermer à l'Europe et s'enfermer dans des frontières régionales représente la sénilité de la politique, tout ce qu’il y a de plus anti-jeunes et anti-méridional dans l'Italie d'aujourd'hui. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

12/06/2024

Slovaquie : les nationalistes de Republika obtiennent deux députés européens.

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Slovaquie. Lors des élections européennes, les deux partis sociaux-démocrates souverainistes et peu favorables à l’immigration SMER et Hlas obtiennent respectivement 5 sièges et 1 siège.

Les nationalistes de Republika ont 2 sièges avec 12,53 %. Ceux du SNS n’ont pas d’élu avec 1,9 %  et ceux de Slovenský PATRIOT n’ont pas d’élu non plus avec 0,37 %.

Le parti nationaliste défenseur des droits des retraités SRDCE vlastenci a dôchodcovia - Slovenská národná jednota a 0,09 % et pas d’élu.

Les ultranationalistes du L’SNS ont 0,48 % et n'ont plus de siège.

Les dirigeants des partis membres du parti européen ID sont réunis à Bruxelles.

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UE. Les dirigeants des partis membres du parti européen ID sont réunis à Bruxelles : Chega, PVV, Lega, RN, FPÖ, VB, SPD.

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Belgique : le Roi a nommé le président du parti nationaliste flamand N-VA Bart De Wever informateur.

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Belgique. Le Roi a nommé le président du parti nationaliste flamand N-VA Bart De Wever informateur.

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Bart De Wever et le roi Philippe

Pas d'élu patriote à Malte lors des élections européennes.

Malte. Lors des élections européennes, les ultranationalistes d’Imperium Europa obtiennent 2,62 % et les conservateurs chrétiens nationalistes d’ABBA 0,2 %.

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Pays-Bas : le PVV obtient 6 députés européens.

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Pays-Bas. Lors des élections européennes, le parti anti-islamisation PVV arrive deuxième avec 17 % et 6 sièges. Les autres partis patriotiques n’obtiennent pas de siège : le Forum voor Democratie avec 2,48 %, JA 21 avec 0,65 % et BVNL avec 0,37 %. 

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Le parti des agriculteurs BBB, qui est un parti patriotique édulcoré, obtient 2 sièges avec 5,4 %.

Le parti chrétien réformé SGP, qui siège au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens, conserve 1 siège.

Les Démocrates danois décrochent 1 siège et le Parti populaire danois 1 siège lors des élections européennes.

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Danemark. Lors des élections européennes, les Démocrates danois décrochent 1 siège avec 7,39 % et le Parti populaire danois obtient 1 siège avec 6.37 %.

Le Vlaams Belang et la N-VA obtiennent chacun 3 députés européens.

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Belgique. Lors des élections européennes, au sein du collège électoral néerlandophone, les nationalistes flamands du Vlaams Belang obtiennent 22,94 % et 3 sièges. Ceux de la N-VA décrochent 22,09 % et 3 sièges.

Au sein du collège électoral francophone et du collège électoral germanophone, aucun parti patriotique n’était présent.

Les (vrais) Finlandais reculent lors des élections européennes.

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Finlande. Lors des élections européennes, les (vrais) Finlandais reculent et obtiennent 1 siège (soit – 1) avec 7,6 %. Les nationaux-conservateurs de Vapauden Liitto décrochent 0.91 % et pas d'élu et ceux de Totuuspuolue 0,04 % et pas d'élu.

La carte des résultats de l'AfD selon les circonscriptions électorales lors des élections européennes : de 4,8 % à Münster à 40,1 % à Görlitz.

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Allemagne. La carte des résultats de l'AfD selon les circonscriptions électorales lors des élections européennes : de 4,8 % à Münster à 40,1 % à Görlitz.

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"Les deux Italies issues des urnes : les grandes villes couronnent le Parti Démocrate, Fratelli d’Italia l’emporte en province."

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Italie. Revue de presse. 

Le ralliement du chef du parti Les Républicains, Eric Ciotti, au Rassemblement National, fait la Une des principaux quotidiens : « Alliance à droite contre Macron » (Corriere della Sera), « Le recul français » (La Repubblica), « Le cas français secoue l’Union Européenne » (Il Messaggero), « Macron reste seul » (Avvenire), « Le cordon sanitaire anti-Marine Le Pen s’écroule » (Domani). La décision de la justice américaine de juger Hunter Biden coupable de détention illégale d’armes à feu est aussi largement citée « Hunter Biden jugé coupable » (La Repubblica), « Le fils de Biden risque jusqu’à 25 ans de prison » (Corriere). Enfin le Giornale titre sur le G7 des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’ouvre demain dans les Pouilles « Le sommet pour sauver l’Ukraine ».  

ARTICLE, Il Foglio, P. Peduzzi « Les trois paris risqués qui secouent la France » - Macron fait éclater la droite et la gauche. Les socialistes tentent de former un front « amer », les gaullistes se divisent : « Macron - qui dans une interview au Figaro Magazine a affirmé ‘’non, je ne suis pas fou’’ - veut montrer aux Français que le Rassemblement national, pour qui s’ouvre une éventuelle perspective de gouvernement, ne sait pas s’y prendre. Il veut aussi demander aux Français s'ils sont vraiment sûrs d’accorder une telle place aux lepénistes dans la construction des lois françaises, et compte naturellement sur cela pour montrer leur inadéquation (‘’nous sommes là pour gagner’’, dit le président). Or, tout cela signifie accepter l'hypothèse d'une cohabitation avec les lepénistes. A droite, les gaullistes pensent pouvoir sauver les meubles et conserver un minimum de poids, balayant la perspective d’un front uni allant de la droite à la gauche qui avait jusque-là empêché le lepénisme de gouverner la France. Annihilés par le macronisme, qui a déjà capté l'âme modérée du gaullisme, ceux qui restent pensent qu'il vaut mieux se livrer à l'extrême droite, au risque d’imploser, pour survivre. A son tour, R. Glucksmann renonce au véto contre l’extrême gauche antieuropéenne et pro-Poutine : il le fait en position de force, ayant remporté aux européennes le double des voix de la Nupes de Mélenchon. Toutefois, le risque d’altérer l’essence démocratique de la France est élevé. Il suffit de voir ce qui s’est passé à la Bundestag, qui a accueilli le président ukrainien Zelensky : ils étaient tous présents sauf les députés d’extrême droite et d’extrême gauche. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, C. Vecchio : « Les deux Italies issues des urnes : les grandes villes couronnent le Parti Démocrate, Fratelli d’Italia l’emporte en province » : « Viterbe est la nouvelle capitale du 'melonisme'. Aux élections européennes, Fratelli d'Italia y a obtenu 44,4 %, le PD 17 %. Dans la province de Vicenza, Fratelli d'Italia obient 39,63 %, le PD 17 %; ce fief de la Ligue a changé de couleur à l’instar de nombreuses communes du Nord-Est. Plus au nord, dans la province de Pordenone, Fdi est à 41,7 % ; à Rovigo à 40,6%. En Sicile, le Pd n'arrive qu’à la quatrième place, après Forza Italia, Fdi et M5S, de même qu'en Calabre. Les provinces italiennes ont donc choisi 'Giorgia'. Dans les grandes villes, c’est le Parti démocrate qui l’emporte. Elly Schlein arrive nettement en tête à Turin, Milan, Gênes, Bologne, Naples et Bari. Rome fait exception, mais de justesse. Il y a donc deux Italies. Les régions de la province semblent avoir le fort sentiment que leur valeur n'est pas reconnue par les classes dirigeantes de gauche. Elles ont l'impression de n'avoir que peu de poids, d'où ce rejet par les urnes. C'est un mécontentement qui couve depuis un certain temps. C'est l'une des raisons pour lesquelles Sergio Mattarella voyage inlassablement à travers le territoire. Par ailleurs, avec la fin du système électoral des préférences, les leaders qui protégeaient les territoires ont également disparus. Toutefois, en ce moment, la périphérie se rebelle contre la gauche et, en général, la politique. "L'abstention n'est pas uniforme et creuse des sillons profonds entre les régions du pays " affirme l'analyste de la société YouTrend, Lorenzo Pregliasco. Il suffirait d'apprendre à parler à ces masses populaires pour récupérer une partie du terrain perdu. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Galluzzo: « Concurrence ou défense. Les objectifs de Meloni dans l'UE » : « Ursula von der Leyen est convaincue d'avoir toutes les cartes en main. Au point qu'au sein de son équipe, un recueil informel des souhaits des différents gouvernements a déjà commencé, et que chaque case du futur commissaire européen correspond désormais à au moins trois ou quatre pays. Une partie de la confiance de la présidente de la Commission, moindre ou importante, est également accordée à Giorgia Meloni. Aujourd'hui, bien que convaincue qu'un nouveau mandat soit à sa portée, von der Leyen cherche des garanties contre les francs-tireurs (le vote est secret) et l'une d'entre elles est la patrouille de députés européens que Meloni peut lui offrir. Cependant, il n'est pas envisageable pour l'ensemble des conservateurs européens dirigés par Meloni, de voter pour von der Leyen de manière unie. Le risque de francs-tireurs demeure. En échange de son consentement, Meloni a déjà évoqué quelques objectifs avec von der Leyen. Tout d’abord, Rome veut un vice-président opérationnel, avec des pouvoirs importants. Dans le viseur de la Présidence italienne du Conseil il y au moins cinq objectifs : l'Industrie, qui est cependant presque un choix de second ordre, la Défense (si elle est créée), la Concurrence, pour laquelle un savoir-faire considérable est nécessaire ; le Commerce, un portefeuille délicat avec de nombreux choix stratégiques sur les matières premières et le commerce avec d'autres États et continents ; et enfin l'Énergie. Pour l'instant, parmi les noms qui circulent pour les futurs commissaires, il y a celui de l'ambassadrice Elisabetta Belloni, cheffe du département qui contrôle les services et sherpa du G7, et le ministre de l'Économie Giancarlo Giorgetti, qui serait peut-être heureux de laisser la responsabilité du Ministère de l’Economie et des Finances à d'autres. Autre indiscrétion bruxelloise : Roberta Metsola pourrait également être réélue à la tête du Parlement. Deux des quatre postes les plus importants de l'UE seraient ainsi attribués au PPE. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, dirigeant de Forza Italia, ministre des Affaires étrangères et vice-président du Conseil italien « Nous voulons élargir la maison des modérés mais sommes distants des positions de Marine Le Pen » : « ‘’Tout au long de la campagne électorale, j'ai rappelé de manière presque litanique que le PPE serait décisif dans la formation de la nouvelle direction de l'UE. Je continue d'espérer qu'il sera possible de construire une majorité comprenant les Populaires, les Libéraux et les Conservateurs. Le travail sera long, mais c'est ce que j'espère". Q. Mme Meloni devrait donc voter pour Mme von der Leyen ?: "Je ne dis pas à Giorgia Meloni ce qu'elle doit faire, elle est la dirigeante des conservateurs européens, c'est elle qui établira sa ligne. Je parle de mon projet. Il est certain que Meloni, en tant que Présidente du Conseil, a les compétences pour faire jouer à l'Italie un rôle de premier plan et moi, avec FI, je ferai en sorte que cela se produise en proposant et en promouvant des initiatives favorables à notre pays. Nous verrons, les négociations commencent maintenant". Q. Seriez-vous prêt à une alliance avec Marine Le Pen ? Même si Madame Le Pen est différente de l'AfD, le PPE a une vision profondément différente de son parti sur l'Europe et sur la relation avec l'OTAN. Nous verrons comment leurs positions évolueront". Q. A qui cette alliance pourrait-elle s'étendre ? Peut-être à la Ligue, pourquoi pas, mais nous avons besoin de temps pour construire des alliances, il faut procéder progressivement". Q. Qui sera le commissaire italien de référence, Giancarlo Giorgetti ? Je ne sais pas, il n'a pas semblé très intéressé. Une chose est sûre : il faudra un commissaire de haut niveau, avec une délégation importante, qui soit aussi vice-président, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour l’Italie". »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Roncone « Les sherpas et les agents secrets dans la résidence de luxe qui héberge le G7 » : « Toute l’organisation du G7 a été confiée à Elisabetta Belloni, l’ancienne secrétaire générale de la Farnesina qui est actuellement à la tête du service de renseignement intérieur. Certes, Mme Belloni ne pouvait pas prévoir le résultat des élections européennes : les rencontres entre Meloni avec Macron et Scholz seront ainsi de véritables hors-programme. La Présidente du Conseil est déterminée : elle veut peser auprès des dirigeants de France et d’Allemagne, sortis fortement amoindris de ces élections. Un gouvernement fort ‘’renforce l’Italie dans toutes les instances internationales’’ raisonne-t-elle, y compris au Conseil Européen où la fondatrice de FdI veut jouer toutes ses cartes dans les nominations à la tête des institutions européennes. Environ 1 500 militaires ont été déployés dans le lieu où se tiendra le sommet, auxquels s’ajoutent 5 000 agents (police, Carabiniers, Guarde des Finances). Pas de casseurs « black-bloc » en vue, à ce stade. » 

ARTICLE (extrait), il Messaggero : « G7, accord en vue : 50 milliards pour Kiev grâce aux actifs russes » : « La présidence italienne, dans ce sommet au cours duquel sont prévues 130 groupes de travail et 21 réunions interministérielles, a voulu attirer l’attention sur une séries de sujets. Concernant les zones de crise, les délégations ne se concentreront pas seulement sur l’Ukraine et le Moyen-Orient, mais aussi sur la Lybie, le Venezuela (où les électeurs se rendront aux urnes le 28 juillet, sur fond de crainte quant au respect des règles démocratiques) et l’Indopacifique, où l’implication de la Chine pourrait avoir des conséquences sur l’économie globale. La priorité donnée à l’Afrique est fortement liée au Plan Mattei porté par le gouvernement italien, tandis que sur l’immigration trois thèmes seront abordés : les investissements dans les pays de départ et de passage, la collaboration avec les Etats qui combattent l’immigration illégale, et le renforcement des moyens légaux. À propos de l’intelligence artificielle, le but est d’engager une réflexion sur l’éthique, l’impact dans le monde du travail et le risque d’une accentuation des écarts avec les pays en voie de développement »

(Traduction : ambassade de France à Rome)