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23/06/2024

Les patriotes du SNS obtiennent une majorité absolue au sein du Conseil municipal de Belgrade.

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Serbie. Belgrade. Lors des élections municipales à Belgrade le 2 juin 2024, la coalition autour des patriotes du SNS – le parti lié au président de la République Tomislav Nikolić – obtient 53,79 % et 64 sièges sur 110. Les nationalistes de MI-SN décrochent 10 sièges avec 8,3 %, ceux de MI-GIN n’ont pas d’élu avec 0,95 %, ceux du DJB ont 0,95 % et pas d’élu et ceux de Droite serbe 0,32 % et pas d’élu.

Slovaquie : une nouvelle loi prévoit de changer la direction des médias publics.

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Slovaquie. Une nouvelle loi prévoit de changer la direction des médias publics. Le nouveau directeur sera élu par un conseil d'administration composé de neuf membres, dont quatre seront nommés par le ministre de la Culture et les cinq autres par le Parlement.

[La Slovaquie est dirigée par un gouvernement regroupant deux partis sociaux-démocrates souverainistes et le parti nationaliste SNS.]

22/06/2024

Le vice-chancelier écologiste et ministre de l’Économie Robert Habeck a aussi un passé familial national-socialiste.

Allemagne. Le vice-chancelier écologiste et ministre de l’Économie Robert Habeck révèle que son arrière-grand-père était un national-socialiste, ainsi qu’un ami proche du ministre de la Propagande Joseph Goebbels et un Brigadeführer (général de brigade) des SS, condamné ensuite en tant que criminel de guerre, et que son grand-père était Obersturmführer  (lieutenant) des SA.

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Robert Habeck

(https://www.bunte.de/stars/star-life/stars-privat/robert-...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/09/le-...)

Entretien de Lionel Baland avec Nikola Zbořilová du parti patriotique tchèque SPD de Tomio Okamura.

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Tchéquie. Entretien avec Nikola Zbořilová du parti patriotique tchèque SPD de Tomio Okamura :

https://www.breizh-info.com/2024/06/22/234410/nikola-zbor...

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Nikola Zbořilová

21/06/2024

L’Institut für Staatspolitik s'est auto-dissout.

Allemagne. L’Institut für Staatspolitik (IfS) (Institut pour la politique d’État), plateforme organisationnelle et d’action de la Nouvelle droite allemande, s’est auto-dissoute, par crainte d'une dissolution forcée par l'État. Située à Schnellroda en Saxe-Anhalt,  elle se considérait comme une « fabrique d’idées » et était très influente idéologiquement auprès de l’AfD, surtout de l’Est de l’Allemagne.

L'Institut für Staatspolitik est persécuté, depuis 2020, par l'Office de protection de la Constitution de Saxe-Anhalt et, depuis 2023, par l'Office fédéral de protection de la Constitution.

Le Bündnis Deutschland et la WerteUnion désirent fusionner.

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Allemagne. Les nationaux-conservateurs du Bündnis Deutschland et les conservateurs patriotes de la WerteUnion de Hans-Georg Maaßen désirent fusionner.

Viktor Orbán estime que l'Allemagne n'est plus celle d'autrefois.

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Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orbán a déclaré, à la radio, à propos de l'Allemagne : « Si je compare l'Allemagne d'aujourd'hui avec l'Allemagne d'il y a dix ans, je dois dire que ce n'est plus le pays que nos parents et grands-parents nous présentaient comme modèle. »

Ingrid Coenradie de Leefbaar Rotterdam deviendra Secrétaire d’État à la Justice et à la Sécurité pour le PVV.

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Pays-Bas. Le chef de groupe des élus de Leefbaar Rotterdam au sein du Conseil municipal de Rotterdam, Ingrid Coenradie, deviendra Secrétaire d’État à la Justice et à la Sécurité pour le PVV au sein du nouveau gouvernement.

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Ingrid Coenradie

Richard de Mos a été à nouveau acquitté, cette fois au degré d’appel, de corruption.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Richard de Mos a été à nouveau acquitté, cette fois en appel, de corruption. Il lui est cependant reproché d’avoir divulgué des informations confidentielles.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/04/le-...)

"L’Europe demande à l’Italie de ratifier le MES, mais Giorgetti s’y oppose."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour du travail au noir, suite au décès d’un employé indien d’une exploitation agricole, blessé mortellement et abandonné par son employeur près de Latina, fait les gros titres de la presse : « Le travail qui tue » (Repubblica), « La mort de Satnam secoue le pays et la politique » (Avvenire), « Le tour de vis sur le travail dissimulé » (Messaggero). Les tensions au sein de Forza Italia au lendemain de l'adoption de la réforme sur l’autonomie régionale différenciée fait aussi la une : « Tensions sur l’autonomie régionale » (Corriere della Sera), « La fronde au sein de Forza Italia » (Repubblica). La question du mécanisme européen de stabilité fait la une de la Stampa : « L’Europe demande à l’Italie de ratifier le MES, mais Giorgetti (Ligue) s’y oppose ». Enfin, la défaite de l’équipe italienne de football face à l’Espagne est citée avec large couverture photographique.

Les JT couvrent essentiellement la mort de Satnam Singh, un ouvrier agricole de la province de Latina, la canicule qui touche l’Italie en ce moment et la défaite l’Italie contre l’Espagne à l’Euro de football.

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « Les tensions au Sud et au sein de Fratelli d’Italia » : « Le bras-de-fer politique demeure très animé et promet de laisser des séquelles, notamment entre la majorité et l’opposition, mais aussi au sein même de la coalition de droite. Ce sont surtout les administrateurs régionaux et les élus de Forza Italia dans le Sud du pays qui ont fait part de leurs critiques. Le président de la région Calabre, Occhiuto, a attaqué la réforme, alors que le président de la région Sicile, Schifani, se démarque. Et même au sein de Fratelli d’Italia, il y aurait un mécontentement sous-jacent. Dans le Mezzogiorno, des élus de FDI sont inquiets : ‘’si le récit selon lequel avec l’autonomie régionale le Sud recevra moins de fonds devait s’imposer, nous risquons de payer cher cette loi voulue par la Ligue’’. Par ailleurs, l’adoption de la réforme a renforcé l’unité des partis d’opposition – auxquels s’ajoute aussi Italia Viva – qui ont lancé une campagne pour chercher les signatures nécessaires à un référendum abrogatif. Deux élus du M5S ont même adressé un appel au Président de la République Mattarella en lui demandant d’‘’évaluer l’opportunité d’exercer sa prérogative constitutionnelle’’ de ‘’ne pas signer la loi’’ et de la renvoyer aux Chambres. C’est donc une bataille ouverte qui se fait à l’intérieur des frontières nationales, mais pas seulement. Un document publié récemment par Bruxelles épingle l’Italie sur les retombées de cette réforme [selon ce rapport, l’autonomie régionale accentuerait les disparités entre les régions et risquerait d’aggraver la complexité du cadre fiscal, représentant ainsi un risque pour les comptes publics]. Le mot d’ordre dans toute la majorité est de tenir la barre droite et de mettre en avant les ‘’contradictions’’ du centre gauche comme par exemple le fait que le président de l’Emilie Romagne, Bonaccini (PD) avait demandé que sa région puisse bénéficier de l’autonomie régionale. Le ministre de la mer Musumeci, ancien président de Sicile, demande aux administrateurs locaux du Sud d’assumer leurs responsabilités, ‘’le Sud doit arrêter de se plaindre’’. Antonio Tajani tente pour sa part de concilier les deux positions au sein de la droite : ‘’la réforme est juste, les préoccupations du Sud sont légitimes mais elles seront dissipées par l’application des ordres du jours présentés par FI garantissant les intérêts du Mezzogiorno’’. Or, les divisions semblent être plus évidentes sur le territoire : si les présidents de Vénétie et de Lombardie sont prêts à entamer les négociations avec le gouvernement pour l’autonomie régionale, cinq régions (en majorité du Sud et avec à la tête la Campanie) s’apprêtent à saisir la Cour Constitutionnelle. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco, « Si les réformes représentent une bombe à retardement pour le gouvernement » : « Les difficultés se multiplient et le délai long avant que l’autonomie régionale ne devienne opérationnelle ne fait que les alimenter. Les réassurances venant de la Ligue ne semblent pas convaincre. Et puis il y a également le rapport de l’UE aux 27 pays membres, qui commente la réforme en des termes négatifs. Ce rapport est embarrassant car il évoque deux dangers : la remise en cause de l’unité du pays et un nouveau fardeau pour les comptes publics italiens. A cela s’ajoutent les critiques venant de la Conférence épiscopale italienne, notamment sur la méthode, qui n’a pas associé les partis d’opposition. Ce qui inquiète les évêques italiens, c’est surtout l’attitude du gouvernement Meloni qui ne compte que sur lui-même et veut poursuivre sa réforme malgré le fait que l’hypothèse d’un référendum soit chaque jour plus concrète. La stratégie du bras-de-fer des oppositions ne facilite pas les choses non plus. Bref, le sujet est devenu une sorte de bombe à retardement pour la majorité. Faire avancer trois réformes délicates en parallèle (autonomie régionale, Premierato et séparation des carrières des juges), chacune représentant le défi identitaire de chaque parti de la coalition gouvernementale, soulève de nombreuses inconnues. On ne sait pas si elles avanceront en parallèle ou s’il s’agira plutôt d’une sorte de compétition souterraine propre à alimenter les tensions à l’intérieur et à l’extérieur du gouvernement. »

ARTICLE, la Stampa, S. Riformato : « Meloni : des actes inhumains qu’il faut punir fermement. Aujourd’hui se tiendra la réunion avec Lollobrigida (Frères d’Italie) et Calderone (Indépendante) » : « Vingt-quatre heures après la mort de Satnam Singh, Girogia Meloni n’intervient pas publiquement, mais fait savoir qu’elle a exprimé une « condamnation ferme » en conseil des ministres [sur les circonstances du décès du travailleur agricole indien à Latina, laissé sans soins par son employeur après avoir eu le  bras coupé, ndlr] : « ce sont des actes inhumains qui ne ressemblent pas au peuple italien, et je souhaite que cette barbarie soit sévèrement punie ». Aujourd’hui, la ministre du travail Elvira Calderone et celui de l’agriculture Francesco Lollobrigida rencontreront les syndicats et les employeurs, une rencontre prévue pour désamorcer la situation : « Nous lisons des témoignages émus et des dénonciations qui ont toute leur place, mais aussi des instrumentalisations habituelles de certains qui occupent des rôles institutionnels importants mais n’ont pas fait grand-chose d’utile », a déclaré Lollobrigida. Demain, les travailleurs agricoles de la province de Latina (rejoints par les professionnels du commerce, du tourisme, des services, et de la restauration) se mettront en grève pour deux heures à l’appel des syndicats. Lors de la manifestation des syndicats à Latina, Elly Schlein sera présente : « Nous voulons être là parce qu’il faut défendre l’agriculture vis-à-vis des recrutements illégaux, des organisations mafieuses, de l’exploitation, des salaires de misère, et aussi de la connivence des politiciens ». Les sénateurs démocrates préparent aussi une question parlementaire sur « le choix de TG1 de raconter le tragique assassinat de ce journalier en utilisant la voix du père de l’employeur, mis en examen pour homicide et non-assistance à personne en danger », le père qui a rejeté la faute sur le travailleur en évoquant une « légèreté » de sa part. Pour Giuseppe Conte, cette histoire « semble celle d’un esclave d’il y a plusieurs siècles ». Parmi la majorité et le gouvernement, personne ne parle de recrutement illégal. Le leader de Sinistra Italiana commente : « Cet ouvrier agricole de Latina n’est pas un mort au travail, il est mort à cause de l’exploitation et de la violence ».

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « La conviction de la Présidente du Conseil (quelle que soit l’issue des négociations) : la droite pèsera dans l’agenda européen » : « La législature qui s’ouvrira d’ici quelques mois sera totalement différente de toutes les précédentes. Ce sera la première fois que les forces politiques de droite, avec les groupes Identité & Démocratie et des Conservateurs et réformistes, dirigés respectivement par Marine Le Pen et Giorgia Meloni, pèseront beaucoup plus dans les dossiers de l'UE. Mais ce n'est pas tout : les partis de droite ayant rassemblé presque deux fois plus de députés européens que le Parti populaire européen (23 sièges contre 13) à l’issue des élections de juin, et étant donné que les deux partis de droite au Parlement européen ont gagné ensemble plus de députés européens que les libéraux n'en ont perdu, on peut parier sur un net virage à droite du PPE dès l'année prochaine. Giorgia Meloni a fait part de ces réflexions à divers interlocuteurs depuis son retour en Italie. C’est une analyse que, selon elle, ni Emmanuel Macron ni Olaf Scholz n'ont été en mesure de faire ces dernières semaines, et qui est pourtant fondamentale en vue de conclure les négociations sur les nouveaux dirigeants de l'UE et de former le futur gouvernement. Pour la Présidente du Conseil italien, ces réflexions sont indépendantes d’un éventuel soutien à la réélection d'Ursula von der Leyen. En effet, Giorgia Meloni est convaincue que l'Italie, la force de son gouvernement, l'histoire du pays et sa relation personnelle avec Ursula von der Leyen elle-même vont au-delà d'un éventuel soutien du groupe ECR et de quelques dizaines de voix à la Présidente de la Commission candidate à sa réélection, qui consisteraient en un appui supplémentaire pour faire face aux ‘’francs-tireurs’’ [ceux qui ne voteront finalement pas, lors du vote anonyme, pour le candidat qu’ils avaient annoncé soutenir]. La Cheffe du gouvernement n’a pas encore décidé ce qu’elle fera et poursuivra sa réflexion en fonction de ce qui se produira dans les prochaines semaines, lorsque se préciseront les mouvements des leaders de l'actuelle majorité et les possibles fonctions auxquelles aspirent les différents pays, dont l’Italie. Giorgia Meloni n'a pas dissimulé sa satisfaction de s’être imposée comme la troisième force au Parlement européen, non seulement pour être passée devant Renew, mais surtout parce que son parti peut désormais se targuer d'avoir progressé plus encore que le PPE, qui a gagné 13 eurodéputés supplémentaires contre 14 pour ECR. La situation reste toutefois fluctuante, puisqu'au moins 20 élus n'ont pas encore rejoint un groupe. Tout cela rend la leader de Fratelli d'Italia plus que confiante quant aux objectifs que le gouvernement italien se fixe actuellement. L’objectif principal est une vice-présidence opérationnelle, chapeautant également d'autres commissaires, disposant de compétences en matière budgétaire élargies aux Fonds de cohésion et à la supervision des différents plans du NextGenerationUE. Un objectif qui semble taillé sur mesure pour Raffaele Fitto, candidat déjà envisagé, y compris par U. von der Leyen et son entourage. Au-delà de la place qui reviendra à l'Italie, la Présidente du Conseil est convaincue que pour la prochaine législature, son parti et celui de Marine Le Pen seront beaucoup plus influents lors des discussions et décisions au Parlement. Ils ne fusionneront probablement jamais, car les conditions politiques ne sont pas réunies et que ce n’est pas intéressant non plus sur le plan électoral, mais ils pourront faire front commun sur de nombreux dossiers. Et Giorgia Meloni parie aussi sur une évolution de la majorité, même si von der Leyen reste en place. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Mécanisme européen de Stabilité, le retour de la pression » : « Le moratoire de six mois suite au refus de l’Italie de ratifier le nouveau Mécanisme européen de stabilité (MES) est arrivé à échéance et le débat réémerge, compliquant aussitôt la position de l’Italie à Bruxelles. Hier, le Fonds monétaire international a également pris position, qualifiant de "prioritaire" la ratification du traité révisé dans son rapport annuel. "Lorsque vous disposez d’une assurance et que vous traversez une période de risques, mieux vaut l'utiliser", a résumé la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, en faisant notamment référence au filet de sécurité bancaire introduit par la réforme, jusqu'à présent bloquée par l'opposition de l'Italie. Comme on s’y attendait, la question a été au centre de la réunion d'hier du conseil des gouverneurs du MES, au cours de laquelle le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti s'est retrouvé une fois de plus dans une position difficile. Déjà parce qu’un nouvel examen par le Parlement italien de la proposition de ratification donnerait lieu presque inévitablement à un nouveau refus de la majorité, comme l'a expliqué Giorgetti. En tous cas, d’après des sources proches du ministre, celui-ci aurait jugé "très positif" le rapport du directeur du MES, Pierre Gramegna, sur les hypothèses de nouvelles finalités pour lesquelles le MES pourrait être utilisé. Mais Giorgetti aurait également déploré le traitement réservé à l'Italie au cours des dernières négociations européennes, résultat d'une "convention d’exclusion [de l’Italie de la part des autres pays européens] qui est une erreur" et de "préjugés à l'égard de [l’Italie]". Une analyse partiellement démentie par Gramegna, pour qui « de telles choses n'ont jamais été évoquées", et regrettant "un malentendu évident". Afin de faciliter une évolution de la position italienne qui semble encore difficile aujourd'hui, il serait utile de faire un pas concret vers la révision évoquée par Giorgetti. Une perspective qui se heurte toutefois au fait que les autres pays, qui ont ratifié la réforme, attendent le "oui" italien pour se pencher officiellement sur la question. En attendant, à Rome, Italia Viva défie les centristes de Forza Italia en annonçant le réexamen à la Chambre du projet de loi pour la ratification. »

ARTICLE, il Messaggero, L. Vita : « Une base face à l’Italie : les navires militaires russes accostent dans les ports libyens. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Pignatelli : « Le pro-européen Rutte arrive à l'OTAN le 2 octobre. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le site officiel de la présidence hongroise du Conseil de l'Union européenne est en ligne.

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Hongrie. Le site officiel de la présidence hongroise du Conseil de l'Union européenne est en ligne :

https://hungarian-presidency.consilium.europa.eu/en/

Le logo :

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Un octogénaire deviendra député PVV.

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Pays-Bas. Nico Uppelschoten, qui a 80 ans, deviendra député du PVV de Geert Wilders suite au fait que des députés de ce parti deviendront ministres.

20/06/2024

Nigel Farage de Reform UK est donné, dans un sondage Survation, élu député.

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Royaume-Uni. Nigel Farage de Reform UK est donné, dans un sondage Survation, élu député au sein de la circonscription de Clacton.

"Ouverture d’une procédure pour déficit public excessif contre l’Italie par la Commission Européenne."

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Italie. Revue de presse.

L'adoption hier de la réforme sur l’autonomie régionale différenciée fait les gros titres de la presse : « L’autonomie régionale est adoptée sous les protestations » (Corriere della Sera, Messaggero)« Un référendum contre l’autonomie régionale est proposé par les oppositions » (Repubblica), « Une Italie différenciée » (Avvenire), « La réforme divise l’Italie et la droite » (Domani), « Autonomie régionale : la fronde au sein de Forza Italia » (Mattino). L’ouverture d’une procédure pour déficit public excessif contre l’Italie par la Commission Européenne fait la une de certains quotidiens : « Déficit, une facture à hauteur de 12 milliards d’euros » (Stampa) « Comptes publics, la procédure de l’UE supposera de faire des coupes de 10-12 milliards » (Sole 24 Ore). Enfin, le décès d’un employé indien d’une exploitation agricole, blessé mortellement et abandonné par son employeur près de Latina, est largement cité.

Les JT couvrent essentiellement l’adoption de la loi sur l’autonomie différenciée, saluée par le gouvernement mais fustigée par l’opposition, l’intervention de Sergio Mattarella, en déplacement en Roumanie, qui a appelé l’Union Européenne à ne pas se diviser dans la discussion sur les portefeuilles à la tête des institutions, l’ouverture d’une procédure pour déficit excessif contre l’Italie et la France, ainsi que la situation au Proche-Orient et le déplacement de Vladimir Poutine en Corée du Nord, où des accords de coopération ont été signés.

Sur X, le hashtag #autonomiadifferenziata (autonomie différenciée) continue de dominer suite à l’adoption de la réforme sur l’autonomie des Régions.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La perspective d’un conflit permanent entre les partis » : « C’est une mandature marquée par des campagnes référendaires qui s’annonce. Par conséquent, le Parlement est destiné à se voir doublé, voire remplacé par la « rue », restant ainsi prisonnier des positions les plus extrêmes. On pouvait prévoir que les partis d’oppositions allaient demander l’organisation d’un référendum pour abroger la réforme de l’autonomie régionale différenciée. Et, dans un horizon plus éloigné, il y aura aussi le référendum sur le Premierato. Cette perspective n’est pas rassurante pour l’Italie, qui doit maintenant aussi faire face à une procédure pour déficit excessif. Les conditions sont réunies pour un conflit permanent entre les partis et entre différentes franges de l’opinion publique. L’approbation de la réforme de l’autonomie régionale voulue par la Ligue avec quelques passages en force rend plus difficile la réforme constitutionnelle. Pas seulement car la loi sur l’autonomie régionale creuse des fractures plus profondes entre zones riches et zones pauvres, entre le Nord et le Centre-Sud. Les drapeaux régionaux qui ont été brandis au Parlement ont laissé présager un second risque : une nouvelle compétition entre les régions pour réclamer un maximum [de compétences] nouvelles, ce que certaines d’entre elles ne pourront pas faire. Le parti de Salvini a réussi à imposer l’autonomie régionale au reste de la coalition en échange de son soutien au Premierato, voulu par la présidente du Conseil Meloni. La pression de la Ligue a été d’autant plus forte après le maigre score obtenu lors des européennes et visait aussi à calmer le mécontentement de l’électorat du Nord, humilié par l’hémorragie de voix vers Fdi et FI. Quant à Forza Italia, hier ses députés calabrais ont fait savoir qu’ils n’ont pas voté la réforme. Par ailleurs, les présidents des régions de Calabre (Occhiuto) et de Basilicate (Bardi), tous deux berlusconiens, ont exprimé leurs doutes : trop de précipitation pour la faire adopter, au risque concret que le Sud puisse sanctionner toute la majorité de droite, en offrant ainsi un argument et une unité inespérés aux oppositions. »

ARTICLE, Repubblica, S. Folli « Des jeux dangereux sur les réformes » : « Il s’agit désormais de sauver ce qui est encore sauvable. La loi sur l’autonomie régionale étant désormais adoptée, il ne nous reste plus qu’à faire confiance au bon sens des Italiens, à l’instinct pragmatique de ceux qui veulent corriger les erreurs d’une réforme qui répond aux pulsions basiques de la Ligue. Quant à la réforme principale, celle du Premierato, elle se fonde sur un texte qui est à ce stade un véritable fouillis. Il semble peu probable qu’il puisse être prêt après les 4 lectures aux Chambres, à moins qu’il ne soit profondément réécrit. On s’aventure donc sur un terrain inexploré. Les oppositions ont organisé une manifestation dénonçant une perte de pouvoir pour le Parlement. La majorité, quant à elle, consciente de sa force numérique, demeure sourde aux demandes de l’opposition qui, tout en critiquant la réforme, n’est pas tout à fait unie sur la stratégie pour la combattre. Le centre gauche semble s’opposer à l’idée de proposer une solution alternative, comme par exemple un système à l’allemande, ou encore un système électoral à deux tours comme dans le cas du système français. On aurait alors un vrai débat parlementaire. Or, on préfère plutôt le bras-de-fer, où ce sont toujours les positions les plus radicales qui l’emportent. Les partis d’opposition misent sur l’adoption d’un texte de réforme le plus mauvais possible afin de remporter facilement le référendum constitutionnel. Mais c’est là un pari dangereux. »

ARTICLE, la Repubblica, C. Lopapa : « Le Sud, les oppositions, l’Eglise : le piège parfait pour les choix hasardeux de Meloni » : « ‘C’est un pas en avant pour construire une Italie plus forte et plus juste’ a réagi hier Giorgia Meloni après l’adoption des articles sur l’autonomie différenciée. Mais c’est précisément sur cette réforme pseudo-fédérale que la présidente du conseil affrontera le plus risqué de ses paris politiques, plus encore que le ‘Premierato’. En premier lieu parce que l’opposition toute entière se mobilise déjà contre cette réforme ‘adoptée à la faveur des ténèbres’ selon Giuseppe Conte. Matteo Renzi et Carlo Calenda, du pôle centriste, se disent prêts à rejoindre la bataille pour un référendum d’abrogation.  Sans oublier les deux tiers du pays qui craignent d’être abandonnés à leur sort sur la gestion des services publics, et surtout la santé. C’est d’ailleurs pour ça que Forza Italia est restée en retrait, car son électorat modéré est plus que perplexe face aux nouvelles compétences des régions. Il suffit de parcourir les registres du vote à la Chambre pour voir que nombre de parlementaires de Forza Italia, et même quelques-uns de Fratelli d’Italia, ont profité de la nuit pour disparaître et éviter d’être complices. Après des élections européennes satisfaisantes, ces onze articles sont une défaite pour Antonio Tajani. Au téléphone, il s’entretient avec le gouverneur de Calabre pour prendre la température dans les régions, lui qui n’a pas pu freiner l’adoption de ces articles. En dehors du palais, tous les syndicats sont vent debout, mais ce ne sont pas les seuls. Au président de la conférence des évêques italiens, Matteo Zuppi, s’est ajouté le secrétaire d’Etat du Vatican, Pietro Parolin qui appelle à ce que ‘de nouveaux déséquilibres ne soient pas créés’ : désormais c’est le Vatican lui-même qui prend position contre le gouvernement. C’est donc un avenir moins rose que prévu qui attend Giorgia Meloni. Le référendum sur l’autonomie pourrait devenir un piège mortel pour elle, d’autant plus qu’un récent sondage indique que 45% des italiens sont contre, tandis que seulement 35% le soutiennent, avec 20% d’indécis. Ce vote semble donc ouvrir une fenêtre qui serait la ‘grande occasion’ d’entreprendre un changement de cap. »

ENTRETIEN, Il Sole 24 Ore, de Carlo Nordio (Frères d’Italie), Ministre de la Justice: « Le plan pour les prisons est prêt. La réforme des procès civils sera en ligne avec le PNRR" » par G. Negri: « ‘’ Nous n'acceptons pas les procès d'intention, il n’a aucune subordination du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif. Le texte du projet de loi est très clair : le pouvoir judiciaire est indépendant et autonome. Si un autre gouvernement et un autre parlement voulaient un jour changer ces principes, ils devraient adopter une nouvelle loi constitutionnelle. Et je serais le premier à m'y opposer ’’. ‘’ L'indice de surpopulation dans nos prisons est légèrement plus élevé que ces dernières années, mais il est inférieur par rapport à la période 2010-2015. Cela ne signifie pas du tout qu'il est tolérable : il reflète une situation qui s'est installée dans le temps et que l’on ne peut résoudre en quelques semaines. Mais certains remèdes sont déjà à l'horizon, comme le décret-loi qui a été présenté aujourd'hui au Conseil des ministres : il prévoit des moyens supplémentaires, augmente les effectifs du personnel pénitentiaire, accélère la construction de nouveaux pavillons, mais surtout, il simplifie la procédure de libération anticipée. De plus, pour apaiser les tensions dans les prisons, il augmente la possibilité pour les détenus de pouvoir avoir plus de conversations téléphoniques intrafamiliales ’’. ‘’ Le projet de loi Nordio, qui vient d'être adopté par la commission de justice à la Chambre des députés, constitue un deuxième remède : il aura un impact significatif sur la surpopulation des prisons, car il y a aujourd'hui près de 10.000 détenus en attente d'un procès en première instance ; beaucoup d’entre eux seront acquittés et leur emprisonnement se sera avéré injustifié. Nous travaillons également sur la possibilité que les étrangers purgent leurs peines dans leur pays d'origine. S’agissant de 19.300 individus, même la réduction d'un quart nous ramènerait dans les rangs de la normalité. Enfin, nous étudions des mesures alternatives pour les détenus qui ont des problèmes de toxicomanie et nous travaillons depuis longtemps afin de mettre en place toutes les actions possibles pour prévenir les suicides en prison‘’. ‘’Les retards judiciaires dans les procédures civiles ont diminué de manière significative et, mis à part quelques cas isolés, ils diminuent comme prévu par les plans : nous sommes parfaitement en ligne avec les objectifs fixés avec l'Europe.’’ »

ENTRETIEN, Il Giornale, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil italien, par A. Sallusti, « Il y aura des surprises » : « A mes yeux, le résultat des élections européennes est très positif, encore plus important que les élections législatives de 2022 en Italie. Après 20 mois au pouvoir, le vote des Italiens a été une confirmation de notre gouvernement et ce alors que nous avançons dans un contexte difficile, devant faire des choix difficiles, courageux. Certains pensent que communiquer voire mentir fonctionne mieux que de faire, mais les gens comprennent et se rendent compte des choix complexes qu’il faut parfois faire. Je suis extrêmement fière des résultats obtenus par la majorité, pas seulement par Fratelli d’Italia. Nous avons encore une fois montré que le centre-droit peut grandir ensemble, contrairement à certaines analyses qui prédisent que l’un devra forcément prendre le dessus sur les autres. Nous devons travailler pour aller chercher des voix ailleurs et parmi les abstentionnistes. Avec ces élections, nous nous rapprochons à nouveau quelque peu de la bipolarisation politique. Nous n’y sommes pas encore car, s’il existe une coalition de centre-droit unie, ce n’est objectivement pas le cas à gauche. Au contraire, j’observe qu’entre le Parti démocrate d’Elly Schlein et les résultats de Bonelli et Fratoianni il y a un risque de radicalisation de la gauche alors que l’électorat plus modéré s’est clairement reporté vers le centre-droit. Quoi qu’il en soit, nous avons reçu le message des Italiens et nous entendons poursuivre notre travail avec détermination. [Dans les négociations pour la future Commission européenne,] il me semble qu’il faille distinguer deux phases : la première concerne l’identification des plus hautes fonctions, à savoir le président du Conseil, le président de la Commission, le président du Parlement et le Haut-Représentant. Habituellement, on tient compte pour cela du poids des différents groupes politiques. Il y a actuellement une tentative d’accord entre socialistes, populaires et libéraux en vue de ces nominations, or le changement de tendance qu’on avait envisagé ne se profile pas pour l’instant. Par honnêteté intellectuelle, il faut dire aussi que cela découle du résultat des élections car en Europe le message de changement n’a pas été assez fort pour changer tout à fait le cadre. Je suis très surprise par le fait que, lorsque nous nous sommes rencontrés informellement à l’issue du scrutin, certains ont proposé des candidatures en ne tenant même pas compte des indications des citoyens sur le changement d’approche et les nouvelles priorités. C’est ce genre de comportement qui a détourné les citoyens européens des institutions. Les promoteurs de cette tentative sentent bien que l’accord peut être fragile. Vient ensuite la seconde phase : quelles que soient les forces qui obtiendront ces hautes fonctions au sein des institutions européennes, tout le monde sait bien l’importance du rôle qui revient à l’Italie, pays fondateur de l’UE, deuxième industrie, troisième économie, dirigée par l’un des gouvernements les plus solides. J’entends donc clairement revendiquer un rôle de premier plan pour l’Italie. De plus, le barycentre politique s’est clairement déplacé à droite et je pense que cela pourra imprimer un changement de cap dans certains domaines, sur certaines priorités, sur l’analyse de certaines politiques. Je pense que les populaires se rendent compte que la poursuite de certaines politiques de gauche comme ces dernières années serait fatale. Mon rôle est donc d’organiser un front alternatif à la gauche, de dialoguer avec tout le monde. Les Conservateurs sont devenus le troisième groupe européen en termes de parlementaires. J’agrège les forces et je pense qu’il pourrait y avoir quelques surprises quant aux majorités qui se formeront au niveau européen sur les différents dossiers traités par le Parlement. Je suis satisfaite du G7 car l’Italie soit parvenue à indiquer la direction à suivre sur plusieurs des priorités que nous avions identifiées : gouvernance de l’Intelligence artificielle, relations avec l’Afrique, place fondamentale de la Méditerranée, immigration (sujet jamais évoqué en 50 ans de G7). Ces dernières années le paradoxe selon lequel ceux qui voulaient lutter contre les trafics d’êtres humains et l’immigration clandestine étaient les méchants, et ceux qui favorisaient le trafic d’hommes et de femmes étaient les gentils a prévalu. Aujourd’hui, nous avons changé notre façon de raisonner, cela a été une initiative italienne qui a amené des résultats concrets. Idem sur les volets de l’IA et de la coopération avec l’Afrique. Je revendique l’organisation d’un G7 à la hauteur de la réputation italienne, dans le sud de l’Italie en dépit des préjugés, d’avoir fait manger les « panzerotti » (croissants frits fourrés, ndlr) des Pouilles aux leaders du monde entier. Le message est que nous ne serons pas en mesure de résoudre des problèmes à l’échelle mondiale si nous ne partons pas de notre identité propre, de nos traditions et de nos spécificités qui ont fait notre civilisation. C’était un pan de la grandeur de l’Italie que nous ne pouvions pas ne pas montrer, tout en discutant des enjeux globaux. Tout le monde nous a complimenté pour l’un des G7 les plus réussis de l’histoire des G7. Sur le plan intérieur, nous avons mené en 20 mois plus de réformes que lors des dernières années, des réformes courageuses, contre l’opposition contre quel que changement que ce soit. La réforme fiscale attendue depuis 50 ans serait en faveur des fraudeurs, la réforme de l’autonomie régionale différenciée, qui vient d’être approuvée, diviserait l’Italie, la réforme pour l’élection directe du Président du Conseil ne va pas non plus alors qu’elle permet aux citoyens de décider. La réforme du code des appels d’offre n’allait pas non plus, sans parler de la réforme de la justice. Mais les Italiens nous ont récompensés. Toutes ces réformes sont des réformes économiques. La réforme du système fiscal établit une relation complètement nouvelle entre l’Etat et les citoyens, nous faisons passer le message que nous n’entraverons pas ceux qui veulent créer de la richesse. Aujourd’hui les travailleurs ont à leurs côtés un Etat qui les accompagne et les aides à produire ces richesses. Cela vaut également pour l’autonomie régionale différenciée qui est au fond une norme de responsabilisation des classes dirigeantes, pour le ‘’premierato’’ alors qu’on observe les effets positifs de la stabilité politique et d’un gouvernement répondant à un mandat clair des citoyens, pour la réforme de la justice alors que les investisseurs internationaux soulignent très souvent le mauvais fonctionnement du système judiciaire italien. Le prochain grand chantier sera celui de la simplification administrative. Nous poursuivrons notre travail et les Italiens déciderons de quel côté ils veulent être. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de G. Trovati, « Plan de Relance, concessions balnéaires, cadastre et démographie : les rappels à l’ordre de la Commission européenne adressés à l’Italie » : « Le nouvel ensemble de règles budgétaires européennes n’a pas encore été présenté, la procédure pour déficit excessif a donc été lancée, mais la méthode pour revenir sous le seuil des 3% n’a pas été définie. Les recommandations de Bruxelles pour le redressement des comptes publics arriveront en novembre, à l’issue des négociations sur le plan structurel budgétaire à présenter d'ici le 20 septembre. Mais la réduction minimum du déficit de 0,5 point par an est plus que probable. Il ne s’agit pas d’une ‘’contrainte d’austérité’’ a souligné le commissaire Paolo Gentiloni, ‘’car c’est le moment de soutenir la croissance’’ et les exigences auraient été bien plus sévères dans le cadre de l’ancien Pacte de stabilité. Les principaux reproches adressés à l’Italie par la Commission, pour certains désormais ‘’traditionnels’’, sont clairs. La situation démographique de l’Italie, qui préfigure une hausse des dépenses pour les retraites et l’assistance sociale, complique un cadre déjà difficile. L’UE demande une ‘’augmentation de la concurrence et une amélioration de la réglementation’’ afin de soutenir la croissance dans de nombreux secteurs, soutenue également par la réforme du système fiscal et plus particulièrement la ‘’réduction des charges salariales’’. Sur ce point, Rome et Bruxelles semblent converger, à l’exception des doutes suscités par certains mécanismes tels que la revalorisation des valeurs du cadastre au cœur de l’agenda européen et la susceptibilité du centre-droit italien sur ces sujets. Sur le volet de la concurrence, la protection de certains secteurs entrave les avancées, comme sur les concessions balnéaires. Mais le destin économico-financier de l’Italie ne repose évidemment pas que sur les plages. Bruxelles encourage toutefois l’Italie à se pencher sur cette question pour une ‘’meilleure concurrence et une meilleure réglementation du secteur’’ qui joueraient ‘’en faveur des consommateurs et amélioreraient les finances publiques, contribuant à affronter les points faibles de l’Italie en lien avec la dette publique élevée et la faiblesse croissance de la productivité’’. Les éternels retards dans la ‘’mise en œuvre de procédures d’attribution transparente et compétitive pour la gestion privée des plages de même que le manque de rentabilité pour les autorités publiques restent une source de préoccupation, compte tenu des améliorations permises par la loi annuelle sur la concurrence de 2021 suspendues par les interventions législatives ultérieures’’. Le sujet des concessions est également lié au Plan de Relance qui jouer sur le plan des réformes pour soutenir la croissance. D’où le rappel de la Commission sur le fait que Rome devrait ‘’maintenir le rythme de la mise en œuvre du PNRR’’ et que ‘’de nouveaux efforts politique seraient utiles’’ afin d’éviter tout ‘’relâchement’’ sur les objectifs de fond. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les élus nationalistes au Parlement bruxellois.

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Belgique. Région bruxelloise. Les députés nationalistes au Parlement de la Région de Bruxelles :

N-VA :

Cieltje Van Achter, Mathias Vanden Borre

Vlaams Belang :

Bob De Brabandere, Sonja Hoylaerts

Les élus nationalistes au Parlement belge.

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Belgique. Les élus nationalistes au Parlement belge lors des élections de juin 2024 :

N-VA (24 sièges)

Anneleen Van Bossuyt, Axel Ronse, Bart De Wever, Bert Wollants, Charlotte Verkeyn, Christoph D’Haese, Darya Safai, Dorien Cuylaerts, Eva Demesmaeker, Frieda Gijbels, Jean-Marie Dedecker, Kathleen Depoorter, Koen Metsu, Kristien Van Vaerenbergh, Lotte Peeters, Maaike De Vreese, Michael Freilich, Mireille Colson, Peter Buysrogge, Peter De Roover, Sophie De Wit, Steven Vandeput, Theo Francken, Wouter Raskin.

Vlaams Belang (20 sièges)

Alexander Van Hoecke, Annick Ponthier, Barbara Pas, Britt Huybrechts, Dieter Keuten,  Dominiek Spinnewyn-Sneppe, Ellen Samyn, Francesca Van Belleghem, Frank Troosters, Katleen Bury, Kristien Verbelen, Kurt Moons, Kurt Ravyts, Lode Vereeck, Marijke Dillen, Ortwin Depoortere, Reccino Van Lommel, Sam Van Rooy, Werner Somers, Wouter Vermeersch.

Les élus nationalistes au Parlement flamand.

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Belgique. Flandre. Les élus nationalistes au Parlement flamand lors des élections de juin 2024 :

N-VA (31 sièges)

Jan Jambon, Annick De Ridder, Paul Van Miert, Liesbeth Homans, Freya Perdaens, Sofie Joosen, Els Van Doesburg, Koen Dillen, Sanne Van Looy, Philippe Muyters, Karl Vanlouwe, Zuhal Demir, Tom Seurs, Karolien Grosemans, Jan Peumans, Matthias Diependaele, Sarah Smeyers, Koen Daniëls, Tomas Roggeman, Andries Gryffroy, Lieven Dehandschutter, Ben Weyts, Nadia Sminate, Katrien Houtmeyers, Arnout Coel, Ine Tombeur, Sander Loones, Eva Ryde, Bert Maertens, Gijs Degrande en Griet Vanryckeghem.

Vlaams Belang (31 sièges)

Tom Van Grieken, Anke Van dermeersch, Dries Devillé, Wim Verheyden, Filip Dewinter, Bart Claes, Bart Van Opstal, Els Sterckx, Dominiek Lootens-Stael, Chris Janssens, Roosmarijn Beckers, Michiel Awouters, Leo Pieters, Mercina Claesen, Guy D’haeseleer, Freija Van den Driessche, Filip Brusselmans, Kristof Slagmulder, Johan Deckmyn, Ilse Malfroot, Adeline Blancquaert, Klaas Slootmans, Suzy Wouters, Frédéric Erens, Jan Laeremans, Immanuel De Reuse, Sarah T’Joens, Stefaan Sintobin, Yves Buysse, Tom Lamont en Carmen Ryheul.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/10/fla...)

19/06/2024

"La grande majorité des musulmans en Grande-Bretagne sont des patriotes qui estiment que l'immigration nette est trop élevée."

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Royaume-Uni.

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"Un entrepreneur musulman offre le plus gros don de campagne électorale à Reform UK [le parti de Nigel Farage]. Zia Yusuf dit que la grande majorité des musulmans en Grande-Bretagne sont des patriotes qui estiment que l'immigration nette est trop élevée."

Ripoll : annonce pour des activités à partir de 12 ans : autodéfense, diffusion des idées LGBT, ...

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Espagne. Catalogne. La mairie de Ripoll, dirigée par les nationalistes catalans anti-immigration, anti-islamisation et pro-LGBT d'Aliança catalana, publie sur Twitter une annonce pour des activités à partir de 12 ans : autodéfense, diffusion des idées LGBT, ...

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Saxe : les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % et le parti de gauche anti-immigration BSW à 15 %

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Allemagne. Saxe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % et le parti de gauche anti-immigration BSW à 15 % en vue des élections pour le Parlement de Saxe du 1 septembre 2024. (Seuil électoral : 5 %)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Le positionnement par rapport à la guerre en Ukraine empêche le Fidesz de Viktor Orbán d'entrer au sein de l'ECR.

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UE. Mes propos tenus dans l'émission Ligne droite de Radio Courtoisie sont confirmés. Le positionnement par rapport à la guerre en Ukraine empêche le Fidesz de Viktor Orbán d'entrer au sein de l'ECR (Conservateurs et réformistes européens) : les députés de l'AUR (Roumanie) ont rejoint ce jour l'ECR.

Le Fidesz et l'AUR sont deux partis difficilement compatibles dans un même groupe.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/10/gui...)

ECR devient le troisième groupe du Parlement européen.

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UE. Le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) dispose désormais de 83 députés européens. Il dépasse le nombre de députés du groupe libéral Renew.

En effet, aujourd’hui, ont été admis au sein du groupe ECR : Kristoffer Storm des Danmarksdemokraterne (Démocrates danois), Ivaylo Valchev du parti bulgare ITN, Aurelijus Veryga du LVŽS (Union lituanienne agraire et des verts), Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Laurence Trochu qui ont quitté Reconquête (France), ainsi que Claudiu Târziu, Gheorghe Piperea, Maria-Georgiana Teodorescu, Adrian-George Axinia et Serban Dimitrie Sturdza du parti nationaliste roumain AUR.

[L'Union lituanienne agraire et des verts a siégé durant le décennie écoulée au sein du Groupe des Verts/Alliance libre européenne.]

[Nicolas Bay était déjà dans le groupe ECR et a aussi quitté Reconquête.]

[Cristian Terheș, réélu député européen sur les listes de l'AUR (Roumanie), était déjà dans le groupe ECR suite à son élection en 2019 en tant que député européen sur les listes d'un autre parti roumain.]

"L'adoption en première lecture au Sénat du décret sur le "Premierato"."

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Italie. Revue de presse.

L'adoption en première lecture au Sénat du décret sur le « Premierato » ouvrant la voie à l’élection directe du président du conseil fait les gros titres de la presse : « Le premier oui au Premierato » (Corriere della Sera, Messaggero, Giornale), « Les réformes face au test des Chambres » (Avvenire). La manifestation à Rome des partis d'opposition contre cette réforme institutionnelle fait la une de certains quotidiens : « Le Front de la Constitution » (Repubblica) « Schlein dénonce un décret mettant en danger la Constitution » (La Stampa), « Les 180 constitutionnalistes contre le Premierato » (L'Unità), « Le premier coup porté à la Constitution, Schlein attaque Meloni » (Domani). Le naufrage de migrants dimanche au large des côtes calabraises et la disparition d'Anouk Aimée sont aussi cités.

Les JT couvrent essentiellement le premier vote en faveur de la réforme du « Premierato » au Sénat, suivi par une manifestation organisée par les oppositions, le naufrage de deux bateaux de migrants au large de la Calabre, la situation au Proche-Orient et notamment la question d’un plan qui viserait le Liban avec comme objectif la défaite du Hezbollah, ainsi que le viol d’une jeune fille de 12 ans en banlieue parisienne.

Sur X, le hashtag #autononomiadifferenziata (autonomie régionale différenciée) domine suite à l’adoption de la réforme.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Le passage en force sur les réformes et le chemin étroit en Europe » : « Les élections européennes ne semblent pas avoir calmé le climat de tension, que ce soit au sein de la majorité ou des partis d’opposition. Le vote au Parlement des réformes du Premierato et de l’autonomie régionale, marqué par un passage en force évident, montre une droite qui se sent invincible et une opposition prête au bras-de-fer, à coup de manifestations et d’appels de la part des constitutionnalistes. Après l’abstention record lors des européennes, on remarquera l’attitude triomphaliste d’un côté et un certain alarmisme de l’autre. La Ligue se prépare à une manifestation à la ‘’sauce vénitienne’’ pour revendiquer ‘’sa’’ réforme de l’autonomie régionale, sans se rendre compte qu’elle souligne ainsi son caractère partial. Les accélérations qu’elle continue à imposer au Parlement, comme si elle craignait de rester en arrière par rapport à l’élection directe du président du Conseil voulue par FdI, révèle une fatigue et une méfiance de fond entre les alliés. En réalité, nous sommes encore dans une phase de discussion pour le Premierato. On assiste à une sorte de répétition générale d’un référendum désormais probable qui n’arrivera pas dans l’immédiat mais qui laisse présager qu’il y aura un pays coupé en deux et incapable de dialoguer. La Constitution risque alors de devenir le bouc émissaire. On assiste à la mise en place d’une ambiance toxique, dont on se demande si c’est un choix voulu, laissant la place aux dérives extrémistes. Cette ambiance peut accentuer le détachement de la part de l’opinion publique et nous nuire sur le plan international. Les négociations en cours à Bruxelles offrent l’image d’un gouvernement et d’une présidente du conseil piégés par des manœuvres à l’égard desquelles on ne comprend pas si Meloni est en train de dessiner une stratégie ou si elle ne subit pas plutôt celle des autres. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de A. Polito « Les risques pour le gouvernement si le Palais Chigi n’intervient pas sur la réforme » : « Même les observateurs les plus bienveillants sont d’accord pour dire que la loi adoptée hier, améliorée par rapport au texte initial, est encore une réforme inachevée, un bloc de marbre qu’il faut encore travailler pour qu’elle puisse fonctionner réellement. Car le problème, c’est que la réforme établit que le Président du Conseil est élu directement par les citoyens mais sans dire comment. Raison pour laquelle elle contient une norme transitoire qui entrera en vigueur uniquement lorsque le nouveau mode de scrutin sera adopté. Il faudra alors prévoir dans la constitution un système électoral prévoyant deux tours au cas où aucune des coalitions n’arrive à obtenir un seuil minimum de voix. Car, telle qu’elle est conçue, la réforme ne peut pas être mise en place. Elle tend plutôt à favoriser l’opposition pour resserrer les rangs et créer un effet ‘’Tous contre Meloni’’ pouvant même coûter une défaite cuisante à la Présidente du Conseil. Par ailleurs, la perspective de trois référendums constitutionnels (premierato, justice et autonomie régionale) ressemble plutôt à un parcours d’obstacles. Ceux qui apprécient les qualités politiques de Meloni pensent qu’elle est bien consciente du risque de déclencher une tempête parfaite. On s’attend alors à une contre-mesure de la part du Palais Chigi. Il y a trois scénarii possibles : une amélioration du texte pouvant être défendue lors du référendum (désormais inévitable puisque les oppositions ont décidé de faire de l’obstruction), ralentir sur la réforme du Premierato et n’envisager le référendum qu’après la fin de la mandature, ou en même temps que les élections législatives, et enfin faire oublier la réforme elle-même, ce qui serait l’hypothèse la plus surprenante. »

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa, « Contre une ‘’Lepénisation’’ de Meloni » : « Giorgia Meloni trouvera un moyen de se rapprocher de ceux qui dirigeront la prochaine Commission européenne. D'une manière ou d'une autre, elle trouvera le moyen de justifier le fait que son parti se retrouvera pour un long moment du même côté que les socialistes et les libéraux tant détestés. L'Europe est souvent le reflet de ce que les partis devraient être, indépendamment des souhaits des dirigeants. Dans l'agenda de Meloni figurent des choix cruciaux à faire dans les semaines à venir, essentiels pour la trajectoire politique de la Présidente du Conseil et de l'Italie. Tout d’abord la tentation dangereuse que la présidente du Conseil devra réussir à repousser : observer les tendances européennes, et notamment le cas français, observer les pourcentages de Marine Le Pen et essayer par tous les moyens de trouver des points de contact avec ce parti d'extrême-droite. La lepénisation de Meloni est un scénario difficile à imaginer aujourd'hui, compte tenu des positions tranchées, claires et courageuses prises par le gouvernement en matière de politique étrangère (notamment sur la défense de l'Ukraine). Toutefois, à la lumière de ce qui pourrait être un nouveau cadre européen où le parti de Mme Le Pen pourrait compter davantage, non pas tant à Bruxelles qu’à Paris après le 7 juillet, il est clair que Meloni devra prendre une décision. Elle devra choisir entre jouer un second rôle avec ceux qui rêvent de faire faire à l'Europe des progrès fondamentaux, ou jouer les seconds rôles avec ceux qui rêvent de faire faire à l'Europe des pas en arrière dangereux. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bisozzi « Stellantis se tourne vers la Pologne pour les voitures électriques chinoises » : « Stellantis snobe Mirafiori et lance la production de voitures électriques chinoises sous la marque Leapmotor dans l'usine de Tychy, en Pologne. Une décision qui suscite la controverse, notamment parmi les syndicats, qui s'attendaient à un choix différent, à savoir le lancement d'une ligne d'assemblage en Italie. L'accord conclu entre Stellantis et Leapmotor permet d'éviter les nouvelles taxes à l'importation sur les voitures électriques chinoises, avec les premières voitures compactes électriques qui seront livrées en Italie déjà au mois de septembre. Ces derniers jours, la Commission a préparé une manœuvre contre les constructeurs automobiles basés à Pékin pour tenter d'endiguer l'invasion de voitures électriques bon marché fabriquées en Chine. Il y a tout juste un mois, Stellantis Europe - qui s'est retrouvée dans le collimateur du Ministère des Entreprises et du Made in Italy - avait décidé de retirer les couleurs du drapeau tricolore italien d'un élément graphique situé sur le pare-chocs arrière de la Fiat 600, produite en Pologne. Le Leapmotor T03 bénéficiera d'une exonération de droits de douane pour les véhicules électriques chinois, qui seront introduits, sauf report, en juillet. Tychy est l'un des principaux sites de production de Stellantis ; la citadine T03 qui y est produite est semblable à une 500. Leapmotor a déclaré que les premiers modèles de sa petite voiture électrique T03 sont sortis de l'usine d'assemblage de Stellantis en Pologne la semaine dernière et que la production en série est prévue pour septembre. Stellantis détient une participation de 51 % dans l’alliance avec Leapmotor International. Les coûts de production de l'usine polonaise sont estimés à environ 400-500 euros par T03 produite jusqu'à présent, et sont similaires à ceux du fabricant asiatique Leapmotor en Chine. Mais ils représentent moins de la moitié des quelque 1 000 euros pratiqués en Italie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/06/2024

Accord entre Viktor Orbán et Mark Rutte à propos de l'OTAN.

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Hongrie et OTAN. La Hongrie a convenu qu'aucun personnel hongrois ne participerait aux activités de l'OTAN en Ukraine et qu'aucun fonds hongrois ne serait utilisé pour soutenir celles-ci. Le Premier ministre néerlandais sortant libéral de droite VVD Mark Rutte a confirmé qu'il soutenait pleinement cet accord et qu'il continuerait de le faire s'il devenait le prochain secrétaire général de l'OTAN. En conséquence, la Hongrie est prête à soutenir la candidature de Mark Rutte au poste de secrétaire général de l'OTAN.

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"Ursula-bis, le coup de frein de Meloni."

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Italie. Revue de presse. 

Le dîner informel d’hier à Bruxelles en vue des premières discussions pour les nominations à la tête des institutions européennes - et notamment le départ anticipé de Giorgia Meloni avant la fin de la séance, fait les gros titres de la presse : « L’Europe ne trouve toujours pas d’accord » (Corriere della Sera), « UE, le retrait de Meloni » (Repubblica), «Ursula-bis, le défi de Meloni» (La Stampa), « Nominations dans l’UE, Meloni provoque un coup de froid avec Ursula » (Il Messaggero), « Ursula-bis, le coup de frein de Meloni » (Giornale), « Un Ursula-bis sans Meloni » (Avvenire).  Le naufrage de migrants au large des côtes calabraises avec environ soixante personnes portées disparues dont 26 enfants, fait la une de certains quotidiens : « Dix cadavres et 66 disparus, une marée de morts sans secours » (Avvenire), « Le drame sans fin des enfants migrants » (Stampa), « Un autre massacre d’Etat » (l’Unità), « Naufrage en Calabre : « c’est un autre Cutro » » (Domani). Les rumeurs d’un feu vert de la part de la Commission Européenne pour la fusion ITA-Lufthansa sont aussi citées.

Les JT couvrent notamment le naufrage d’un bateau de migrants au large de la Calabre, avec 60 disparus dont 26 enfants, le dîner informel entre les chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles, mais aussi le début des épreuves du bac en Italie et les résultats de l’Euro de football avec la victoire de la France contre l’Autriche.

ARTICLE, Repubblica, G.V. « Le jour de la manifestation qui réunit les partis d’opposition contre la réforme du Premierato » : « Ce ne sera sans doute pas l’absence des centristes (Italia Viva de Renzi et Azione de Calenda) qui empêchera les partis de l’opposition de se réunir aujourd’hui à Rome à 17h sur la Piazza Santissimi Apostoli, lieu symbolique des victoires de l’ « Olivier » (alliance autour du PD, ndlr), en présence des forces civiles et sociales, des syndicats, du réseau des étudiants, de l’Association nationale des partisans italiens, et d’autres encore. A l’issue de la manifestation, l’actrice Monica Guerritore lira l’appel signé par 180 intellectuels parmi lesquels figurent aussi des juristes et des présidents émérites de la Cour Constitutionnelle, mobilisés, avec la sénatrice Liliana Segre, contre le décret « Meloni-Casellati ». Il s’agit des débuts de la fameuse « coalition large » PD, M5S, AVS et +Europa, caractérisée par des dirigeants ayant des sensibilités et des positions parfois bien différentes. Parmi ces derniers figure Elly Schlein, renforcée par son score de 24% lors des européennes. Giuseppe Conte, lui, est confronté à des frictions au sein des 5 Etoiles après le score décevant de 9,9%, mais il insiste pour une relation « entre pairs » avec le PD. Il y a ensuite le duo Bonelli-Fratoianni qui a dépassé la barre des 6% pour AVS, et Riccardo Magi, qui n’a pas pu faire franchir à +Europa la barre des 3% pour pouvoir être représenté au Parlement Européen. La manifestation se tiendra au moment où les travaux au Sénat devraient adopter en première lecture le texte du Premierato, et ceux de la Chambre accélérer sur l’autonomie régionale. Cette même Chambre qui a été le théâtre de l’agression du parlementaire 5 Etoiles Donno par des collègues de la Ligue et de Fratelli d’Italia. D’où l’appel de Conte aux manifestants à se présenter avec le drapeau italien afin de répondre ‘’à la violence de la majorité’’. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo: « L’irritation de la présidente du conseil : sa tactique pour faire monter le nombre de députés d’ECR à 84 » : « Giorgia Meloni, beaucoup moins pressée que les partenaires européens, le dit clairement : pour elle, « on se trompe de méthode, je refuse d’accepter une liste de noms préconçue, et surtout en parler n’a aucun sens si on ne fait pas en amont une analyse en profondeur du vote ». L’irritation de la présidente du conseil pourrait bien être tactique : en effet le gouvernement italien n’est pas pressé, et il jouera tous ses atouts dans un second temps, quand il faudra former la Commission. L’agacement de Meloni se tourne aussi vers Emmanuel Macron et Olaf Scholz, qui veulent clore les discussions le plus vite possible, ce qui minimise le rôle de l’Italie. Au début du dîner, la situation semble s’embrouiller. L’Italie n’aime pas certaines propositions, comme l’idée de donner les Affaires étrangères à une représentante des pays Baltes, ce qui concentrerait l’attention sur le front oriental au détriment de la Méditerranée et d’autres dossiers. Le « non » de Meloni n’est toutefois pas le rejet d’un deuxième mandat d’Ursula von der Leyen. Ni le seul, car la présidente du conseil a aussi refusé à Viktor Orban de rejoindre le groupe ECR, lui qui est considéré comme un imprésentable et dont l’entrée ferait imploser le groupe. Le plan que souhaite appliquer Giorgia Meloni consiste plutôt à élargir ses rangs pour devenir le troisième groupe au parlement et donc une force politique impossible à ignorer dans la seconde phase des négociations. Pour ce faire, elle pourrait compter sur les députés de Reconquête, mais aussi sur quelques députés roumains et irlandais, ainsi que sur l’éventuelle exclusion pour alliance avec Geert Wilders de Mark Rutte, l’ancien premier ministre néerlandais, de Renew. De nombreux mouvements sont donc à prévoir, et d’après les collaborateurs européens de Giorgia Meloni, ECR serait mieux placé que les libéraux et que Marine Le Pen pour négocier lors du Conseil européen. » 

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Giorgia Meloni et Emmanuel Macron lors du G7

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Guido Crosetto, Ministre de la Défense, par Maria Latella : « Le problème de l’UE ce ne sont pas les noms mais le programme » : « Q : Notre conversation ne peut pas ne pas commencer avec le dîner qui se tiendra à Bruxelles d’ici peu, avec les 27 chefs de gouvernement. Trois noms circulent : Ursula von der Leyen à la présidence, Kaja Kallas pour les affaires étrangères, et Antonio Costa pour la présidence du Conseil. Ce seront les noms définitifs ? La Commission et les futures directions données aux institutions, en ce moment, n’ont pas besoin de précipitations, elles ont besoin de cohésion, de raison, et de perspective. La question n’est pas, et ne devrait jamais être, celle des noms. Il ne s’agit pas de dire « faisons vite, faisons vite », mais de comprendre quel chemin nous souhaitons faire prendre à l’Europe pour ces cinq prochaines années. Il faut remettre sur la table des sujets majeurs oubliés depuis trop longtemps : notre économie, notre industrie, notre défense. Je citerai un exemple : la dépendance de l’Europe à la Chine, sur les terres rares, le magnésium, le lithium… Ces matières sur lesquelles repose le futur de l’industrie et de la recherche, c’est la Chine qui nous les livre, et ce doit être un thème majeur pour l’agenda de la future Commission. Beaucoup pensent que la nouvelle Commission rediscutera du ‘Green Deal’. Qu’en pensez-vous ? Voulons-nous, oui ou non, réfléchir sur le choix qui a été fait de tuer l’industrie automobile européenne ? Le choix de l’électrique a détruit notre industrie et nous livre aux Chinois, alors qu’il est scientifiquement prouvé que les biocarburants, s’ils sont utilisés avec des moteurs nouvelle génération, polluent moins qu’une voiture électrique. L’Europe s’est concentrée sur des normes toujours plus subtiles plutôt que d’inciter à la recherche, au développement technologique, nous transformant en une grande agence normative attachée seulement à réguler. Ce qui a fait fuir les entreprises et offert le leadership en ce domaine aux Etats-Unis et à la Chine. C’est donc un choix qui doit être complètement remis en question. Ursula von der Leyen commence à aller dans ce sens. Giorgia Meloni et le gouvernement soutiendront-ils sa candidature ? Je ne veux pas m’exprimer sur les noms, c’est le projet européen qui compte. Ces dernières années, nous avons transformé l’Europe en un endroit où il ne faut pas produire, pas polluer, mais seulement débattre des droits, et jamais des devoirs. Nous avons considéré notre système de protection sociale comme une évidence, en pensant que les services et la finance suffiraient pour le maintenir à flot. Mais c’est sur l’industrie de pointe que nous avons construit cette protection, sur l’industrie métallurgique, chimique, sur l’agriculture. Cette richesse, nous voulons aujourd’hui la détruire tout en augmentant la protection. Combien de temps cela peut-il durer ? Nous avons aussi détruit la volonté de faire des enfants, et notre système de protection est aussi menacé par la démographie européenne. À propos de démographie, l’Afrique, un thème cher à Giorgia Meloni, a été au cœur des discussions du G7. L’Afrique est un continent plein de diversité et de richesses : 50% des terres cultivables, 60% des réserves d’eau potable, et c’est le seul continent qui rajeunit. Et depuis quelques années, la Russie et la Chine s’y sont implantés, militairement pour l’une, économiquement pour l’autre. La Chine détient la dette africaine, la Russie fomente des coups d’Etat à travers Wagner, et tout cela mène à un sentiment anti-occidental, un sentiment qui, il faut le reconnaître, se fonde sur une réalité historique. Depuis l’arrivée de Giorgia Meloni à la tête du gouvernement, elle n’a cessé d’expliquer que l’Europe et l’Occident doivent dialoguer avec les pays du Sud, BRICS compris, et grâce à elle le plan Mattei est entré dans le document final du G7. Et j’espère qu’il sera appliqué, car nous ne pouvons plus nous permettre de regarder avec mépris, comme les nobles français à la veille de la Révolution, ces pays, ou alors nous finirons nous aussi à la guillotine. Giorgia Meloni a déclaré que l’Italie mérite plus. En quel sens ? Nous méritons plus, bien sûr, car pendant des années les gouvernements italiens se sont contentés de suivre les autres pays. Mais nous devons aussi faire mieux, nous avons des problèmes à régler, par exemple sur la productivité. Les chiffres sont incompréhensibles, nous ne pouvons pas nous permettre un système productif deux fois moins efficace que nos voisins. Ce n’est pas comme ça qu’on crée de la richesse, un avenir meilleur, une protection sociale efficace. Nous devons donc demander de l’aide à l’Europe, mais aussi démontrer que nous sommes prêts à changer les lois qui bloquent le développement. Nous ne pouvons pas faire mine d’ignorer que le principe d’accepter le Mécanisme Européen de Stabilité continuera à peser sur le ministre de l’économie Giorgetti (Ligue). Personnellement, je considère le MES comme inadapté. Il faudrait le reconstruire de zéro, et je conteste aussi le fait qu’il soit une entité autonome indépendante des législations nationales. Ceci dit, un instrument qui aide lors des crises liées à la dette, ça me va, tout comme un instrument qui soutienne les émissions de dette dans certains secteurs me convient. Mais ce n’est pas ce MES. Vous pensez à la Défense ?  Oui, aussi. Exclure les dépenses de Défense du pacte de stabilité serait une mesure cruciale. Nous voudrions d’un instrument qui s’occupe des émissions de dettes pour la Défense. Il faut innover et ne pas rester attaché à des règles écrites il y a vingt ans. On a beaucoup écrit ces derniers jours sur le G7 et les tensions entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni. Pourtant, il y a tant de thèmes sur lesquels une alliance serait bénéfique, à commencer par la dette publique. C’est vrai. Mais au-delà de la dette, il y a bien d’autres thèmes. L’Italie s’est montrée très ouverte lors du G7. Macron, selon moi, a manqué de style avec cette sortie, sûrement à cause de la situation française. Il a voulu faire campagne dans les Pouilles, car le 30 juin il joue gros : il risque d’être celui qui a donné les clefs du pouvoir à Marine Le Pen. Je ne sais pas si ça arrivera, mais entre chefs d’Etat et lors de sommets de ce genre, il faut du respect et des bonnes manières. C’est ce qui a manqué dans les Pouilles. »

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Guido Croseto

ARTICLE, Domani, B. Senatore « Naufrage à Roccella, une autre tragédie après Cutro : l'indifférence du gouvernement et de l'UE » : « C'est un va-et-vient de personnes au Port delle Grazie de Roccella Jonica. Depuis le matin du lundi 17 juin, les portes sont grandes ouvertes pour laisser passer les huit ambulances qui ont tenté de secourir les survivants du dernier naufrage entre les côtes italiennes et grecques. Les opérateurs n'ont cessé de travailler un instant pour gérer la situation. Un voilier a coulé au large de la Turquie. Il y avait probablement plus de 70 personnes à bord, et la surcharge a compromis la stabilité du bateau jusqu'à ce qu'il coule ; les garde-côtes ont réussi à ramener à terre 12 personnes. Le naufrage s'est produit à environ 120 miles des côtes, et il a fallu cinq heures pour atteindre les côtes italiennes. Il s'agissait d'une course contre la montre, d'autant plus que parmi les naufragés, se trouvait une femme enceinte. Le bateau était parti il y a huit jours de la côte d'Izmir et s'il n'avait pas coulé, il serait probablement arrivé à Roccella Jonica, comme c'est le cas depuis 2021. Parfois, ce sont les garde-côtes qui ont conduit les bateaux au port, d'autres fois les débarquements ont été autonomes, toujours le long de la côte ionienne, entre Siderno et Caulonia. Une fois en Turquie, les migrants peuvent en effet choisir de franchir la frontière bulgare et de remonter la route des Balkans, ou bien de payer pour une traversée en mer, ce qui est long et cher, mais plus facile que la remontée des Balkans. C'est pourquoi, ce sont souvent des familles, des femmes avec enfants, les plus fragiles, qui choisissent cette voie. Croyant que c'est plus sûr, alors que ce n'est souvent pas le cas, comme cette fois-ci. Les voiliers sont fournis par les trafiquants qui vendent la route à un prix qui dépend du type de bateau. Les goélettes coûtent moins cher, tandis que les bateaux en fibre de verre sont considérés comme luxueux et donc les places sont vendues à un prix beaucoup plus élevé. Dans un bateau prévu pour 13 personnes, 60 à 70 personnes soient entassées pendant au moins une semaine. Sur le bateau qui a coulé, il y avait probablement aussi beaucoup de monde, mais les corps n'ont pas encore été retrouvés. Les garde-côtes italiens sont à leur recherche, mais ils ne peuvent pas aller au-delà de 100 milles de la côte italienne, car ils pénétreraient alors dans la zone grecque de Sar. Ce sont donc les garde-côtes d'Athènes qui pourraient récupérer les corps de cette nouvelle tragédie en mer. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, de S. Sciandivasci, « Le dernier affront de Macron à Meloni, Antonio Scurati nommé ‘’Chevalier’’ [de l’Ordre des Arts et des Lettres] » : « Pris pour cible en Italie, décoré en France, Antonio Scurati a été nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, l’un des titres les plus prestigieux décernés par l’Elysée. Difficile de ne pas y voir un nouvel épisode de la saga Meloni-Macron, tourmentée, pleine d’incidents, de piques, de provocations. Antonio Scurati est un écrivain qui déplait au gouvernement italien mais aussi, et c’est encore pire, à certains dirigeants de la RAI qui avaient estimé en avril dernier que l’un de ses textes, dénonçant notamment le ‘’nazi-fascisme’’ et soulignant la difficulté de Giorgia Meloni à ‘’répudier dans son ensemble l’expérience fasciste’’, aurait pu gêner le gouvernement. Le monologue, et le débat embarrassant qu’il avait suscité, avait fait parler au-delà de l’Italie et Le Monde avait publié le texte dans son intégralité avec cette façon de faire française comme pour dire ‘’comme c’est misérable, chez nous ça n’arriverait pas, ça n’arrivera jamais’’. Finalement, ce qui est arrivé en France est bien pire, l’extrême-droite a remporté les élections européennes et qui exprime les mêmes idées que le général Vannacci en Italie. A côté de la France et de l’Allemagne, l’Italie semble presque un avant-poste du progressisme. Une honte qui repose sur les épaules de Macron, de même que l’hostilité de la gauche pour avoir convoquer les élections anticipées (seule chose que Giorgia Meloni lui envie et que la réforme dite du ‘’premierato’’ devra lui permettre de faire). Au G7 elle arrive en triomphe, en maîtresse de maison et Macron en arrogant puni, leader en déclin, passablement toléré, ne pouvant que murmurer son regret pour la mention disparue de l’IVG alors qu’elle rayonnait, dansait la pizzica, plaisantait avec le Royaume-Uni, grondait amicalement Biden. Giorgia Meloni se trouvait pour la première fois du ‘’bon’’ côté, celui de la popularité, de l’acclamation, qui pouvait enfin ne pas être laissée dans un coin, comme lorsque Macron avait invité O. Scholz à l’Elysée pour parler de l’Ukraine mais pas elle ou qu’il l’avait accusée de mal gérer les flux migratoires sans se rendre compte qu’il s’agissait de la gestion dont tout le monde voulait, y compris en Europe. Désormais les choses sont inversées, Emmanuel Macron est fragilisé et la seule chose qu’il semble pouvoir faire est jouer sur le terrain de la culture : la République est à la débandade mais nous pensons tout de même à la littérature, à la Résistance, nous offrons des médailles, des honneurs, du soutien aux écrivains. Mais c’est précisément là que la France fait comme l’Italie, que Macron fait comme Berlusconi, roi du selfie doublé à droite par Bardella, homme politique réduit au rôle d’influenceur. C’est une pure exécution du slogan lepéniste ‘’la France revient’’, selon lequel quoiqu’elle fasse la France le fait, y compris décoré un intellectuel dans le but d’attaquer un adversaire. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)