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19/06/2024

Saxe : les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % et le parti de gauche anti-immigration BSW à 15 %

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Allemagne. Saxe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % et le parti de gauche anti-immigration BSW à 15 % en vue des élections pour le Parlement de Saxe du 1 septembre 2024. (Seuil électoral : 5 %)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Le positionnement par rapport à la guerre en Ukraine empêche le Fidesz de Viktor Orbán d'entrer au sein de l'ECR.

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UE. Mes propos tenus dans l'émission Ligne droite de Radio Courtoisie sont confirmés. Le positionnement par rapport à la guerre en Ukraine empêche le Fidesz de Viktor Orbán d'entrer au sein de l'ECR (Conservateurs et réformistes européens) : les députés de l'AUR (Roumanie) ont rejoint ce jour l'ECR.

Le Fidesz et l'AUR sont deux partis difficilement compatibles dans un même groupe.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/10/gui...)

ECR devient le troisième groupe du Parlement européen.

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UE. Le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) dispose désormais de 83 députés européens. Il dépasse le nombre de députés du groupe libéral Renew.

En effet, aujourd’hui, ont été admis au sein du groupe ECR : Kristoffer Storm des Danmarksdemokraterne (Démocrates danois), Ivaylo Valchev du parti bulgare ITN, Aurelijus Veryga du LVŽS (Union lituanienne agraire et des verts), Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Laurence Trochu qui ont quitté Reconquête (France), ainsi que Claudiu Târziu, Gheorghe Piperea, Maria-Georgiana Teodorescu, Adrian-George Axinia et Serban Dimitrie Sturdza du parti nationaliste roumain AUR.

[L'Union lituanienne agraire et des verts a siégé durant le décennie écoulée au sein du Groupe des Verts/Alliance libre européenne.]

[Nicolas Bay était déjà dans le groupe ECR et a aussi quitté Reconquête.]

[Cristian Terheș, réélu député européen sur les listes de l'AUR (Roumanie), était déjà dans le groupe ECR suite à son élection en 2019 en tant que député européen sur les listes d'un autre parti roumain.]

"L'adoption en première lecture au Sénat du décret sur le "Premierato"."

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Italie. Revue de presse.

L'adoption en première lecture au Sénat du décret sur le « Premierato » ouvrant la voie à l’élection directe du président du conseil fait les gros titres de la presse : « Le premier oui au Premierato » (Corriere della Sera, Messaggero, Giornale), « Les réformes face au test des Chambres » (Avvenire). La manifestation à Rome des partis d'opposition contre cette réforme institutionnelle fait la une de certains quotidiens : « Le Front de la Constitution » (Repubblica) « Schlein dénonce un décret mettant en danger la Constitution » (La Stampa), « Les 180 constitutionnalistes contre le Premierato » (L'Unità), « Le premier coup porté à la Constitution, Schlein attaque Meloni » (Domani). Le naufrage de migrants dimanche au large des côtes calabraises et la disparition d'Anouk Aimée sont aussi cités.

Les JT couvrent essentiellement le premier vote en faveur de la réforme du « Premierato » au Sénat, suivi par une manifestation organisée par les oppositions, le naufrage de deux bateaux de migrants au large de la Calabre, la situation au Proche-Orient et notamment la question d’un plan qui viserait le Liban avec comme objectif la défaite du Hezbollah, ainsi que le viol d’une jeune fille de 12 ans en banlieue parisienne.

Sur X, le hashtag #autononomiadifferenziata (autonomie régionale différenciée) domine suite à l’adoption de la réforme.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Le passage en force sur les réformes et le chemin étroit en Europe » : « Les élections européennes ne semblent pas avoir calmé le climat de tension, que ce soit au sein de la majorité ou des partis d’opposition. Le vote au Parlement des réformes du Premierato et de l’autonomie régionale, marqué par un passage en force évident, montre une droite qui se sent invincible et une opposition prête au bras-de-fer, à coup de manifestations et d’appels de la part des constitutionnalistes. Après l’abstention record lors des européennes, on remarquera l’attitude triomphaliste d’un côté et un certain alarmisme de l’autre. La Ligue se prépare à une manifestation à la ‘’sauce vénitienne’’ pour revendiquer ‘’sa’’ réforme de l’autonomie régionale, sans se rendre compte qu’elle souligne ainsi son caractère partial. Les accélérations qu’elle continue à imposer au Parlement, comme si elle craignait de rester en arrière par rapport à l’élection directe du président du Conseil voulue par FdI, révèle une fatigue et une méfiance de fond entre les alliés. En réalité, nous sommes encore dans une phase de discussion pour le Premierato. On assiste à une sorte de répétition générale d’un référendum désormais probable qui n’arrivera pas dans l’immédiat mais qui laisse présager qu’il y aura un pays coupé en deux et incapable de dialoguer. La Constitution risque alors de devenir le bouc émissaire. On assiste à la mise en place d’une ambiance toxique, dont on se demande si c’est un choix voulu, laissant la place aux dérives extrémistes. Cette ambiance peut accentuer le détachement de la part de l’opinion publique et nous nuire sur le plan international. Les négociations en cours à Bruxelles offrent l’image d’un gouvernement et d’une présidente du conseil piégés par des manœuvres à l’égard desquelles on ne comprend pas si Meloni est en train de dessiner une stratégie ou si elle ne subit pas plutôt celle des autres. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de A. Polito « Les risques pour le gouvernement si le Palais Chigi n’intervient pas sur la réforme » : « Même les observateurs les plus bienveillants sont d’accord pour dire que la loi adoptée hier, améliorée par rapport au texte initial, est encore une réforme inachevée, un bloc de marbre qu’il faut encore travailler pour qu’elle puisse fonctionner réellement. Car le problème, c’est que la réforme établit que le Président du Conseil est élu directement par les citoyens mais sans dire comment. Raison pour laquelle elle contient une norme transitoire qui entrera en vigueur uniquement lorsque le nouveau mode de scrutin sera adopté. Il faudra alors prévoir dans la constitution un système électoral prévoyant deux tours au cas où aucune des coalitions n’arrive à obtenir un seuil minimum de voix. Car, telle qu’elle est conçue, la réforme ne peut pas être mise en place. Elle tend plutôt à favoriser l’opposition pour resserrer les rangs et créer un effet ‘’Tous contre Meloni’’ pouvant même coûter une défaite cuisante à la Présidente du Conseil. Par ailleurs, la perspective de trois référendums constitutionnels (premierato, justice et autonomie régionale) ressemble plutôt à un parcours d’obstacles. Ceux qui apprécient les qualités politiques de Meloni pensent qu’elle est bien consciente du risque de déclencher une tempête parfaite. On s’attend alors à une contre-mesure de la part du Palais Chigi. Il y a trois scénarii possibles : une amélioration du texte pouvant être défendue lors du référendum (désormais inévitable puisque les oppositions ont décidé de faire de l’obstruction), ralentir sur la réforme du Premierato et n’envisager le référendum qu’après la fin de la mandature, ou en même temps que les élections législatives, et enfin faire oublier la réforme elle-même, ce qui serait l’hypothèse la plus surprenante. »

ANALYSE, Il Foglio, C. Cerasa, « Contre une ‘’Lepénisation’’ de Meloni » : « Giorgia Meloni trouvera un moyen de se rapprocher de ceux qui dirigeront la prochaine Commission européenne. D'une manière ou d'une autre, elle trouvera le moyen de justifier le fait que son parti se retrouvera pour un long moment du même côté que les socialistes et les libéraux tant détestés. L'Europe est souvent le reflet de ce que les partis devraient être, indépendamment des souhaits des dirigeants. Dans l'agenda de Meloni figurent des choix cruciaux à faire dans les semaines à venir, essentiels pour la trajectoire politique de la Présidente du Conseil et de l'Italie. Tout d’abord la tentation dangereuse que la présidente du Conseil devra réussir à repousser : observer les tendances européennes, et notamment le cas français, observer les pourcentages de Marine Le Pen et essayer par tous les moyens de trouver des points de contact avec ce parti d'extrême-droite. La lepénisation de Meloni est un scénario difficile à imaginer aujourd'hui, compte tenu des positions tranchées, claires et courageuses prises par le gouvernement en matière de politique étrangère (notamment sur la défense de l'Ukraine). Toutefois, à la lumière de ce qui pourrait être un nouveau cadre européen où le parti de Mme Le Pen pourrait compter davantage, non pas tant à Bruxelles qu’à Paris après le 7 juillet, il est clair que Meloni devra prendre une décision. Elle devra choisir entre jouer un second rôle avec ceux qui rêvent de faire faire à l'Europe des progrès fondamentaux, ou jouer les seconds rôles avec ceux qui rêvent de faire faire à l'Europe des pas en arrière dangereux. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bisozzi « Stellantis se tourne vers la Pologne pour les voitures électriques chinoises » : « Stellantis snobe Mirafiori et lance la production de voitures électriques chinoises sous la marque Leapmotor dans l'usine de Tychy, en Pologne. Une décision qui suscite la controverse, notamment parmi les syndicats, qui s'attendaient à un choix différent, à savoir le lancement d'une ligne d'assemblage en Italie. L'accord conclu entre Stellantis et Leapmotor permet d'éviter les nouvelles taxes à l'importation sur les voitures électriques chinoises, avec les premières voitures compactes électriques qui seront livrées en Italie déjà au mois de septembre. Ces derniers jours, la Commission a préparé une manœuvre contre les constructeurs automobiles basés à Pékin pour tenter d'endiguer l'invasion de voitures électriques bon marché fabriquées en Chine. Il y a tout juste un mois, Stellantis Europe - qui s'est retrouvée dans le collimateur du Ministère des Entreprises et du Made in Italy - avait décidé de retirer les couleurs du drapeau tricolore italien d'un élément graphique situé sur le pare-chocs arrière de la Fiat 600, produite en Pologne. Le Leapmotor T03 bénéficiera d'une exonération de droits de douane pour les véhicules électriques chinois, qui seront introduits, sauf report, en juillet. Tychy est l'un des principaux sites de production de Stellantis ; la citadine T03 qui y est produite est semblable à une 500. Leapmotor a déclaré que les premiers modèles de sa petite voiture électrique T03 sont sortis de l'usine d'assemblage de Stellantis en Pologne la semaine dernière et que la production en série est prévue pour septembre. Stellantis détient une participation de 51 % dans l’alliance avec Leapmotor International. Les coûts de production de l'usine polonaise sont estimés à environ 400-500 euros par T03 produite jusqu'à présent, et sont similaires à ceux du fabricant asiatique Leapmotor en Chine. Mais ils représentent moins de la moitié des quelque 1 000 euros pratiqués en Italie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/06/2024

Accord entre Viktor Orbán et Mark Rutte à propos de l'OTAN.

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Hongrie et OTAN. La Hongrie a convenu qu'aucun personnel hongrois ne participerait aux activités de l'OTAN en Ukraine et qu'aucun fonds hongrois ne serait utilisé pour soutenir celles-ci. Le Premier ministre néerlandais sortant libéral de droite VVD Mark Rutte a confirmé qu'il soutenait pleinement cet accord et qu'il continuerait de le faire s'il devenait le prochain secrétaire général de l'OTAN. En conséquence, la Hongrie est prête à soutenir la candidature de Mark Rutte au poste de secrétaire général de l'OTAN.

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"Ursula-bis, le coup de frein de Meloni."

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Italie. Revue de presse. 

Le dîner informel d’hier à Bruxelles en vue des premières discussions pour les nominations à la tête des institutions européennes - et notamment le départ anticipé de Giorgia Meloni avant la fin de la séance, fait les gros titres de la presse : « L’Europe ne trouve toujours pas d’accord » (Corriere della Sera), « UE, le retrait de Meloni » (Repubblica), «Ursula-bis, le défi de Meloni» (La Stampa), « Nominations dans l’UE, Meloni provoque un coup de froid avec Ursula » (Il Messaggero), « Ursula-bis, le coup de frein de Meloni » (Giornale), « Un Ursula-bis sans Meloni » (Avvenire).  Le naufrage de migrants au large des côtes calabraises avec environ soixante personnes portées disparues dont 26 enfants, fait la une de certains quotidiens : « Dix cadavres et 66 disparus, une marée de morts sans secours » (Avvenire), « Le drame sans fin des enfants migrants » (Stampa), « Un autre massacre d’Etat » (l’Unità), « Naufrage en Calabre : « c’est un autre Cutro » » (Domani). Les rumeurs d’un feu vert de la part de la Commission Européenne pour la fusion ITA-Lufthansa sont aussi citées.

Les JT couvrent notamment le naufrage d’un bateau de migrants au large de la Calabre, avec 60 disparus dont 26 enfants, le dîner informel entre les chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles, mais aussi le début des épreuves du bac en Italie et les résultats de l’Euro de football avec la victoire de la France contre l’Autriche.

ARTICLE, Repubblica, G.V. « Le jour de la manifestation qui réunit les partis d’opposition contre la réforme du Premierato » : « Ce ne sera sans doute pas l’absence des centristes (Italia Viva de Renzi et Azione de Calenda) qui empêchera les partis de l’opposition de se réunir aujourd’hui à Rome à 17h sur la Piazza Santissimi Apostoli, lieu symbolique des victoires de l’ « Olivier » (alliance autour du PD, ndlr), en présence des forces civiles et sociales, des syndicats, du réseau des étudiants, de l’Association nationale des partisans italiens, et d’autres encore. A l’issue de la manifestation, l’actrice Monica Guerritore lira l’appel signé par 180 intellectuels parmi lesquels figurent aussi des juristes et des présidents émérites de la Cour Constitutionnelle, mobilisés, avec la sénatrice Liliana Segre, contre le décret « Meloni-Casellati ». Il s’agit des débuts de la fameuse « coalition large » PD, M5S, AVS et +Europa, caractérisée par des dirigeants ayant des sensibilités et des positions parfois bien différentes. Parmi ces derniers figure Elly Schlein, renforcée par son score de 24% lors des européennes. Giuseppe Conte, lui, est confronté à des frictions au sein des 5 Etoiles après le score décevant de 9,9%, mais il insiste pour une relation « entre pairs » avec le PD. Il y a ensuite le duo Bonelli-Fratoianni qui a dépassé la barre des 6% pour AVS, et Riccardo Magi, qui n’a pas pu faire franchir à +Europa la barre des 3% pour pouvoir être représenté au Parlement Européen. La manifestation se tiendra au moment où les travaux au Sénat devraient adopter en première lecture le texte du Premierato, et ceux de la Chambre accélérer sur l’autonomie régionale. Cette même Chambre qui a été le théâtre de l’agression du parlementaire 5 Etoiles Donno par des collègues de la Ligue et de Fratelli d’Italia. D’où l’appel de Conte aux manifestants à se présenter avec le drapeau italien afin de répondre ‘’à la violence de la majorité’’. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo: « L’irritation de la présidente du conseil : sa tactique pour faire monter le nombre de députés d’ECR à 84 » : « Giorgia Meloni, beaucoup moins pressée que les partenaires européens, le dit clairement : pour elle, « on se trompe de méthode, je refuse d’accepter une liste de noms préconçue, et surtout en parler n’a aucun sens si on ne fait pas en amont une analyse en profondeur du vote ». L’irritation de la présidente du conseil pourrait bien être tactique : en effet le gouvernement italien n’est pas pressé, et il jouera tous ses atouts dans un second temps, quand il faudra former la Commission. L’agacement de Meloni se tourne aussi vers Emmanuel Macron et Olaf Scholz, qui veulent clore les discussions le plus vite possible, ce qui minimise le rôle de l’Italie. Au début du dîner, la situation semble s’embrouiller. L’Italie n’aime pas certaines propositions, comme l’idée de donner les Affaires étrangères à une représentante des pays Baltes, ce qui concentrerait l’attention sur le front oriental au détriment de la Méditerranée et d’autres dossiers. Le « non » de Meloni n’est toutefois pas le rejet d’un deuxième mandat d’Ursula von der Leyen. Ni le seul, car la présidente du conseil a aussi refusé à Viktor Orban de rejoindre le groupe ECR, lui qui est considéré comme un imprésentable et dont l’entrée ferait imploser le groupe. Le plan que souhaite appliquer Giorgia Meloni consiste plutôt à élargir ses rangs pour devenir le troisième groupe au parlement et donc une force politique impossible à ignorer dans la seconde phase des négociations. Pour ce faire, elle pourrait compter sur les députés de Reconquête, mais aussi sur quelques députés roumains et irlandais, ainsi que sur l’éventuelle exclusion pour alliance avec Geert Wilders de Mark Rutte, l’ancien premier ministre néerlandais, de Renew. De nombreux mouvements sont donc à prévoir, et d’après les collaborateurs européens de Giorgia Meloni, ECR serait mieux placé que les libéraux et que Marine Le Pen pour négocier lors du Conseil européen. » 

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Giorgia Meloni et Emmanuel Macron lors du G7

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Guido Crosetto, Ministre de la Défense, par Maria Latella : « Le problème de l’UE ce ne sont pas les noms mais le programme » : « Q : Notre conversation ne peut pas ne pas commencer avec le dîner qui se tiendra à Bruxelles d’ici peu, avec les 27 chefs de gouvernement. Trois noms circulent : Ursula von der Leyen à la présidence, Kaja Kallas pour les affaires étrangères, et Antonio Costa pour la présidence du Conseil. Ce seront les noms définitifs ? La Commission et les futures directions données aux institutions, en ce moment, n’ont pas besoin de précipitations, elles ont besoin de cohésion, de raison, et de perspective. La question n’est pas, et ne devrait jamais être, celle des noms. Il ne s’agit pas de dire « faisons vite, faisons vite », mais de comprendre quel chemin nous souhaitons faire prendre à l’Europe pour ces cinq prochaines années. Il faut remettre sur la table des sujets majeurs oubliés depuis trop longtemps : notre économie, notre industrie, notre défense. Je citerai un exemple : la dépendance de l’Europe à la Chine, sur les terres rares, le magnésium, le lithium… Ces matières sur lesquelles repose le futur de l’industrie et de la recherche, c’est la Chine qui nous les livre, et ce doit être un thème majeur pour l’agenda de la future Commission. Beaucoup pensent que la nouvelle Commission rediscutera du ‘Green Deal’. Qu’en pensez-vous ? Voulons-nous, oui ou non, réfléchir sur le choix qui a été fait de tuer l’industrie automobile européenne ? Le choix de l’électrique a détruit notre industrie et nous livre aux Chinois, alors qu’il est scientifiquement prouvé que les biocarburants, s’ils sont utilisés avec des moteurs nouvelle génération, polluent moins qu’une voiture électrique. L’Europe s’est concentrée sur des normes toujours plus subtiles plutôt que d’inciter à la recherche, au développement technologique, nous transformant en une grande agence normative attachée seulement à réguler. Ce qui a fait fuir les entreprises et offert le leadership en ce domaine aux Etats-Unis et à la Chine. C’est donc un choix qui doit être complètement remis en question. Ursula von der Leyen commence à aller dans ce sens. Giorgia Meloni et le gouvernement soutiendront-ils sa candidature ? Je ne veux pas m’exprimer sur les noms, c’est le projet européen qui compte. Ces dernières années, nous avons transformé l’Europe en un endroit où il ne faut pas produire, pas polluer, mais seulement débattre des droits, et jamais des devoirs. Nous avons considéré notre système de protection sociale comme une évidence, en pensant que les services et la finance suffiraient pour le maintenir à flot. Mais c’est sur l’industrie de pointe que nous avons construit cette protection, sur l’industrie métallurgique, chimique, sur l’agriculture. Cette richesse, nous voulons aujourd’hui la détruire tout en augmentant la protection. Combien de temps cela peut-il durer ? Nous avons aussi détruit la volonté de faire des enfants, et notre système de protection est aussi menacé par la démographie européenne. À propos de démographie, l’Afrique, un thème cher à Giorgia Meloni, a été au cœur des discussions du G7. L’Afrique est un continent plein de diversité et de richesses : 50% des terres cultivables, 60% des réserves d’eau potable, et c’est le seul continent qui rajeunit. Et depuis quelques années, la Russie et la Chine s’y sont implantés, militairement pour l’une, économiquement pour l’autre. La Chine détient la dette africaine, la Russie fomente des coups d’Etat à travers Wagner, et tout cela mène à un sentiment anti-occidental, un sentiment qui, il faut le reconnaître, se fonde sur une réalité historique. Depuis l’arrivée de Giorgia Meloni à la tête du gouvernement, elle n’a cessé d’expliquer que l’Europe et l’Occident doivent dialoguer avec les pays du Sud, BRICS compris, et grâce à elle le plan Mattei est entré dans le document final du G7. Et j’espère qu’il sera appliqué, car nous ne pouvons plus nous permettre de regarder avec mépris, comme les nobles français à la veille de la Révolution, ces pays, ou alors nous finirons nous aussi à la guillotine. Giorgia Meloni a déclaré que l’Italie mérite plus. En quel sens ? Nous méritons plus, bien sûr, car pendant des années les gouvernements italiens se sont contentés de suivre les autres pays. Mais nous devons aussi faire mieux, nous avons des problèmes à régler, par exemple sur la productivité. Les chiffres sont incompréhensibles, nous ne pouvons pas nous permettre un système productif deux fois moins efficace que nos voisins. Ce n’est pas comme ça qu’on crée de la richesse, un avenir meilleur, une protection sociale efficace. Nous devons donc demander de l’aide à l’Europe, mais aussi démontrer que nous sommes prêts à changer les lois qui bloquent le développement. Nous ne pouvons pas faire mine d’ignorer que le principe d’accepter le Mécanisme Européen de Stabilité continuera à peser sur le ministre de l’économie Giorgetti (Ligue). Personnellement, je considère le MES comme inadapté. Il faudrait le reconstruire de zéro, et je conteste aussi le fait qu’il soit une entité autonome indépendante des législations nationales. Ceci dit, un instrument qui aide lors des crises liées à la dette, ça me va, tout comme un instrument qui soutienne les émissions de dette dans certains secteurs me convient. Mais ce n’est pas ce MES. Vous pensez à la Défense ?  Oui, aussi. Exclure les dépenses de Défense du pacte de stabilité serait une mesure cruciale. Nous voudrions d’un instrument qui s’occupe des émissions de dettes pour la Défense. Il faut innover et ne pas rester attaché à des règles écrites il y a vingt ans. On a beaucoup écrit ces derniers jours sur le G7 et les tensions entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni. Pourtant, il y a tant de thèmes sur lesquels une alliance serait bénéfique, à commencer par la dette publique. C’est vrai. Mais au-delà de la dette, il y a bien d’autres thèmes. L’Italie s’est montrée très ouverte lors du G7. Macron, selon moi, a manqué de style avec cette sortie, sûrement à cause de la situation française. Il a voulu faire campagne dans les Pouilles, car le 30 juin il joue gros : il risque d’être celui qui a donné les clefs du pouvoir à Marine Le Pen. Je ne sais pas si ça arrivera, mais entre chefs d’Etat et lors de sommets de ce genre, il faut du respect et des bonnes manières. C’est ce qui a manqué dans les Pouilles. »

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Guido Croseto

ARTICLE, Domani, B. Senatore « Naufrage à Roccella, une autre tragédie après Cutro : l'indifférence du gouvernement et de l'UE » : « C'est un va-et-vient de personnes au Port delle Grazie de Roccella Jonica. Depuis le matin du lundi 17 juin, les portes sont grandes ouvertes pour laisser passer les huit ambulances qui ont tenté de secourir les survivants du dernier naufrage entre les côtes italiennes et grecques. Les opérateurs n'ont cessé de travailler un instant pour gérer la situation. Un voilier a coulé au large de la Turquie. Il y avait probablement plus de 70 personnes à bord, et la surcharge a compromis la stabilité du bateau jusqu'à ce qu'il coule ; les garde-côtes ont réussi à ramener à terre 12 personnes. Le naufrage s'est produit à environ 120 miles des côtes, et il a fallu cinq heures pour atteindre les côtes italiennes. Il s'agissait d'une course contre la montre, d'autant plus que parmi les naufragés, se trouvait une femme enceinte. Le bateau était parti il y a huit jours de la côte d'Izmir et s'il n'avait pas coulé, il serait probablement arrivé à Roccella Jonica, comme c'est le cas depuis 2021. Parfois, ce sont les garde-côtes qui ont conduit les bateaux au port, d'autres fois les débarquements ont été autonomes, toujours le long de la côte ionienne, entre Siderno et Caulonia. Une fois en Turquie, les migrants peuvent en effet choisir de franchir la frontière bulgare et de remonter la route des Balkans, ou bien de payer pour une traversée en mer, ce qui est long et cher, mais plus facile que la remontée des Balkans. C'est pourquoi, ce sont souvent des familles, des femmes avec enfants, les plus fragiles, qui choisissent cette voie. Croyant que c'est plus sûr, alors que ce n'est souvent pas le cas, comme cette fois-ci. Les voiliers sont fournis par les trafiquants qui vendent la route à un prix qui dépend du type de bateau. Les goélettes coûtent moins cher, tandis que les bateaux en fibre de verre sont considérés comme luxueux et donc les places sont vendues à un prix beaucoup plus élevé. Dans un bateau prévu pour 13 personnes, 60 à 70 personnes soient entassées pendant au moins une semaine. Sur le bateau qui a coulé, il y avait probablement aussi beaucoup de monde, mais les corps n'ont pas encore été retrouvés. Les garde-côtes italiens sont à leur recherche, mais ils ne peuvent pas aller au-delà de 100 milles de la côte italienne, car ils pénétreraient alors dans la zone grecque de Sar. Ce sont donc les garde-côtes d'Athènes qui pourraient récupérer les corps de cette nouvelle tragédie en mer. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, de S. Sciandivasci, « Le dernier affront de Macron à Meloni, Antonio Scurati nommé ‘’Chevalier’’ [de l’Ordre des Arts et des Lettres] » : « Pris pour cible en Italie, décoré en France, Antonio Scurati a été nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, l’un des titres les plus prestigieux décernés par l’Elysée. Difficile de ne pas y voir un nouvel épisode de la saga Meloni-Macron, tourmentée, pleine d’incidents, de piques, de provocations. Antonio Scurati est un écrivain qui déplait au gouvernement italien mais aussi, et c’est encore pire, à certains dirigeants de la RAI qui avaient estimé en avril dernier que l’un de ses textes, dénonçant notamment le ‘’nazi-fascisme’’ et soulignant la difficulté de Giorgia Meloni à ‘’répudier dans son ensemble l’expérience fasciste’’, aurait pu gêner le gouvernement. Le monologue, et le débat embarrassant qu’il avait suscité, avait fait parler au-delà de l’Italie et Le Monde avait publié le texte dans son intégralité avec cette façon de faire française comme pour dire ‘’comme c’est misérable, chez nous ça n’arriverait pas, ça n’arrivera jamais’’. Finalement, ce qui est arrivé en France est bien pire, l’extrême-droite a remporté les élections européennes et qui exprime les mêmes idées que le général Vannacci en Italie. A côté de la France et de l’Allemagne, l’Italie semble presque un avant-poste du progressisme. Une honte qui repose sur les épaules de Macron, de même que l’hostilité de la gauche pour avoir convoquer les élections anticipées (seule chose que Giorgia Meloni lui envie et que la réforme dite du ‘’premierato’’ devra lui permettre de faire). Au G7 elle arrive en triomphe, en maîtresse de maison et Macron en arrogant puni, leader en déclin, passablement toléré, ne pouvant que murmurer son regret pour la mention disparue de l’IVG alors qu’elle rayonnait, dansait la pizzica, plaisantait avec le Royaume-Uni, grondait amicalement Biden. Giorgia Meloni se trouvait pour la première fois du ‘’bon’’ côté, celui de la popularité, de l’acclamation, qui pouvait enfin ne pas être laissée dans un coin, comme lorsque Macron avait invité O. Scholz à l’Elysée pour parler de l’Ukraine mais pas elle ou qu’il l’avait accusée de mal gérer les flux migratoires sans se rendre compte qu’il s’agissait de la gestion dont tout le monde voulait, y compris en Europe. Désormais les choses sont inversées, Emmanuel Macron est fragilisé et la seule chose qu’il semble pouvoir faire est jouer sur le terrain de la culture : la République est à la débandade mais nous pensons tout de même à la littérature, à la Résistance, nous offrons des médailles, des honneurs, du soutien aux écrivains. Mais c’est précisément là que la France fait comme l’Italie, que Macron fait comme Berlusconi, roi du selfie doublé à droite par Bardella, homme politique réduit au rôle d’influenceur. C’est une pure exécution du slogan lepéniste ‘’la France revient’’, selon lequel quoiqu’elle fasse la France le fait, y compris décoré un intellectuel dans le but d’attaquer un adversaire. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thuringe : les nationalistes de l'AfD donnés à 28 % et la gauche anti-immigration du BSW à 21 %.

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Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 28 % et la gauche anti-immigration du BSW à 21 % pour les élections pour le Parlement de Thuringe du 1 septembre. (Seuil électoral : 5 %)

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Die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Opposition au fait que le président de la Chambre des députés des Pays-Bas dépose une couronne.

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Pays-Bas. Des organisations et des individus s’opposent à ce que le président de la Chambre des députés Martin Bosma du PVV dépose une couronne lors de la commémoration nationale annuelle de l'esclavage, à Amsterdam, le 1 juillet 2024. La tradition veut que les présidents du Sénat et de la Chambre des députés le fassent.

17/06/2024

Tchéquie : le SPD a un député européen.

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Tchéquie. Lors des élections européennes, les nationalistes du SPD ont 5,73 % et 1 député européen et ceux de PRO ont 2,15 % et pas d’élu. 

La gauche anti-immigration du ČSSD a 0.26 % et pas d’élu.

Les populistes de droite de Přísaha a Motoristé ont 10,26 % et 2 députés européens et ceux de Volte Pravý Blok www.cibulka.ne 0,11 % et pas d’élu. Les souverainistes de REFERENDUM - Hlas Lidu ont 0,07 %.

Estonie : les nationalistes de l'EKRE ont un député européen.

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Estonie. Lors des élections européennes, le parti nationaliste EKRE obtient 1 député européen avec 14,86 %.

Les Démocrates suédois obtiennent 3 députés européens.

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Suède. Lors des élections européennes, les partis nationalistes obtiennent les résultats suivants : les Démocrates suédois conservent 3 sièges avec 13.18 %, Folklistan a 0 siège avec 0.62 %, Alternativ för Sverige a 0 siège avec 0,41 %.

Les conservateurs anti-immigration et eurosceptiques de Medborgerlig Samling ont 0,30 % et pas d’élu.

Le gouvernement de Thuringe estime que les pompiers volontaires doivent "s’engager en faveur de l’ordre fondamental démocratique libre."

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Allemagne. Thuringe. Le gouvernement rouge-rouge-vert de Thuringe a ajouté dans un texte législatif que les pompiers volontaires doivent, pour pouvoir exercer leur fonction, « s’engager en faveur de l’ordre fondamental démocratique libre ».

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/01/thu...)

Lituanie : les nationaux-centristes de TTS ont 1 député européen.

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Lituanie. Les nationalistes de l‘Alliance nationale (Nacionalinis susivienijimas) n‘ont pas d‘élu avec 3.79 %. Les nationaux-centristes de Tautos ir teisingumo sąjunga (TTS) ont 1 député européen avec 5,45 %.

[Laisvė ir Teisingumas, qui avait absorbé les nationaux-conservateurs d‘Ordre et justice, obtient 1,25 % et pas d‘élu.]

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Action électorale des Polonais de Lituanie – Alliance chrétienne des familles a un député européen avec 5,78 %.

Lettonie : l'Alliance nationale obtient 2 députés européens.

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Lettonie. Lors des élections européennes, les nationalistes d’Alliance nationale, arrivés deuxièmes, obtiennent 2 députés européens avec 22,32 %. Les populistes de droite de Latvija pirmajā vietā décrochent 1 député européen avec 6,23 %. Parmi les partis n’ayant pas obtenu d’élus figurent des formations politiques aux idées un peu populistes ou patriotiques.

"Nous allons mener des enquêtes financières sur le trafic d’êtres humains."

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Italie. Revue de presse. 

Le sommet pour la paix en Ukraine en Suisse - et notamment l’abstention de certains pays lors du vote sur la déclaration finale, fait les gros titres de la presse : « Paix, le « oui » au plan mais avec des défections » (Corriere della Sera), « Les pays du Sud n’adhèrent pas au plan de paix » (La Stampa), « Le Sud du monde reste aux côtés de Poutine » (Il Messaggero), « L’Italie n’abandonne pas Kiev » (Giornale). Le sommet informel qui se tient aujourd’hui à Bruxelles en vue des premières discussions pour la nomination à la tête des institutions européennes, fait la une de certains quotidiens : « UE, Ursula cherche des voix » (Repubblica), « Sur les nominations, Meloni est isolée en Europe» (Domani), « Giorgia défie Scholz et Macron [et demandera un commissaire important] » (Libero). 

Les JT couvrent essentiellement la conférence de paix en Suisse et notamment le fait que le document final reconnaisse l’intégrité territoriale de l’Ukraine, le dîner informel entre les chefs d’Etat et de gouvernement européens afin de définir les alliances et de préparer le conseil de l’UE des 27 et 28 juin prochains, ainsi que la situation au Proche-Orient où une « pause tactique » a été décrétée par l’armée israélienne à Gaza et les premières répétitions générales sur la Seine en vue de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. 

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur : « Nous allons mener des enquêtes financières sur le trafic d’êtres humains et préparer un plan pour le Jubilé de Rome » : « Q. Parmi les initiatives décidées par le G7, il y a une « coalition de volontaires » contre le trafic d’êtres humains. Pourriez-vous nous expliquer comment elle fonctionnera ? Nous sommes en train de travailler à une solution qui satisfasse les points définis par le G7 afin de rendre concrète la lutte contre le trafic d’êtres humains. Nous voulons proposer des actions qui s’inscrivent dans la démarche innovante portée par le plan Mattei. La réunion que je présiderai avec les partenaires du G7 en octobre prochain définira des axes de coopération en mettant en exergue la coopération entre nos polices, comme c’est déjà le cas pour d’autres organisations criminelles internationales. Nous soulignerons l’importance du capacity building, c’est-à-dire renforcer les forces de sécurité dans les pays d’origine et de transit, le but étant d’améliorer leurs capacités d’investigation et leur organisation interne. Q. Vous présiderez mardi une réunion avec la Slovénie et la Croatie. La suspension de la libre circulation à notre frontière orientale sera-t-elle prolongée ? Oui, la fermeture de la frontière et les contrôles à l’Est seront prolongés jusqu’au 21 décembre prochain. C’est une initiative partagée en toute conscience : contrôler la route balkanique est un enjeu non seulement en ce qui concerne l’immigration mais aussi d’éventuels foreign fighters et des sujets radicalisés. Q. Les déclarations de Giorgia Meloni au sujet des infiltrations mafieuses dans le cadre de l’application des décrets sur les flux migratoires a beaucoup fait parler. Comment allez-vous intervenir ? Nous avons deux pistes d’action : comme ministère, nous nous organisons pour mettre sur pied un système de certification, c’est-à-dire que l’accès au portail ne sera pas permis à n’importe qui, les données des demandeurs seront contrôlées de façon préventive. Un groupe de travail interministériel réfléchira aussi à des modifications légales pour permettre une intervention encore plus efficace. Q. Où verra-t-on apparaitre les nouveaux centres pour l’immigration ? Nous effectuons en ce moment les dernières vérifications techniques. À Pozzallo, le centre est déjà actif, d’autres ouvriront vite en Sicile et en Calabre. Q. 2025 sera l’année du Jubilé pour Rome. Quel est le plan pour la sécurité ? Il y a un plan ainsi qu’un groupe de travail où nous coopérons avec la préfecture de Rome et la conférence épiscopale italienne. Nous ne sommes pas inquiets de la gestion, en tant que telle, d’un grand flux de pèlerins, mais par l’infiltration en leur sein d’éventuels loups solitaires. Pour les arrêter, nous faisons de la prévention en les repérant dès qu’ils s’exposent à un processus de radicalisation. Depuis le 7 octobre, nous avons reconduit 68 personnes dans leur pays pour des raisons de sécurité nationale. » 

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Matteo Piantedosi

ARTICLE, il Messaggero, F. Bechis et F. Malfetano : « Ursula bis, ‘‘une garantie contre Moscou’’, le dîner des négociations » : « Un dîner, un apéritif ou juste un verre ? La diplomatie européenne se pratique à table. Alors qu’elle a très brièvement rencontré Giorgia Meloni durant le G7, lors d’une « simple discussion », Ursula von der Leyen sait que ses chances d’obtenir un deuxième mandat à la tête de la Commission grandissent grâce aux délais fixés (le Conseil européen des 27 et 28 juin est presque la seule fenêtre avant septembre) et à la modification de la géographie électorale européenne (les macronistes ont tout intérêt à conclure les discussions avant l’éventuel couronnement de Marine Le Pen). Après le G7 de Borgo Egnazia, les partisans d’Ursula von der Leyen se sont retrouvés à Lucerne, en Suisse. Certes, ils étaient là pour discuter d’autre chose, mais même Volodymyr Zelenski ne peut ignorer ce qui se joue en coulisses, puisqu’il est directement concerné. « On va partir sur Ursula », le bis repetita est à un pas, et le raisonnement mis en avant est celui de la « stabilité » qu’il faut à l’UE pour tenir tête à la Russie. Une stabilité qui se traduit par la continuité de l’axe PPE-PSE-Renew et qui tient à distance les droites. Le casse-tête est encore loin d’être résolu, et Meloni n’a aucune intention de se tenir à l’écart. Au dîner, elle compte s’asseoir avec l’assurance de ceux qui savent qu’ils sont déterminants, mais pas tout de suite, car aucun nom ni commissariat ne seront fixés aujourd’hui. Sur la stratégie, Meloni aura peu de choses à dire car les conservateurs n’ont pas un poids suffisant pour influencer la coalition de von der Leyen. Le jeu de la présidente du Conseil commencera quand, officiellement investie, Ursula von der Leyen devra s’assurer des votes et se protéger face aux frondeurs, qui lui ont déjà fait des frayeurs il y a cinq ans. Et cette fois, le risque est encore plus fort : la droite française d’Éric Ciotti ne l’a jamais soutenue et ne le fera pas, et la position de Donald Tusk pose aussi question. C’est là que Giorgia Meloni pourrait faire peser les 77 députés d’ECR dans la balance. Ce n’est pas par hasard si elle arrivera à Bruxelles en avance, pour prendre le temps de discuter avec le Fidesz et le PiS, les deux trouble-fêtes dans son plan. Pour Ursula von der Leyen, il est clair que mécontenter l’Italie sur le sujet des commissaires risque de lui coûter sa place. La présidente du Conseil, conciliante, demande juste à être respectée et vise la Défense, la Concurrence, le Marché intérieur, ou même l’Economie, avec des prérogatives élargies au budget européen ou aux instruments financiers. » 

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G7

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-président du Conseil, ministre des affaires étrangères et dirigeant de Forza Italia : « Le PPE a remporté les élections européennes. Les socialistes et les libéraux n'ont pas gagné, il faudra en tenir compte » par Paola di Caro : « La route "est encore longue", mais pour Antonio Tajani elle est déjà tracée, du moins pour ce qui est des revendications : celles de son parti, Forza Italia, en tant que membre essentiel d'un PPE qui doit avoir une "large représentation" après avoir remporté les élections du 9 juin ; et celle du gouvernement italien qui, en Europe, demande avec force "un portefeuille important et un vice-président de la Commission". Dès aujourd'hui, avec la première réunion du PPE avant le Conseil européen, le leader de FI et ministre des affaires étrangères est prêt à se battre à Bruxelles sur plusieurs fronts. Et en Italie, son horizon est tout aussi clair : travailler "pour un grand projet politique qui rassemble les modérés, qui atteigne les 20 %, et représentent la maison des Italiens". Q. : Aujourd'hui, le Parti populaire européen tient sa première réunion pour faire le point sur les alliances, les nominations et le poids qu’il aura dans l’Union. Quelle position votre parti défendra-t-il ? R. : « La position d’un parti qui a obtenu un très bon résultat aux élections européennes et est maintenant le troisième parti italien avec le SVP, un parti qui fait partie de la famille européenne qui a gagné les élections et doit revendiquer sa place ». Q. : Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? R. : « Que nous devons tenir compte de la nouvelle situation européenne, des résultats obtenus par les différents groupes. Le Parti populaire européen doit avoir les "top leaderships" ». Q. : Les droites, certaines en tout cas, ont également obtenu de bons résultats, à l'image de Le Pen. R. : « Mais ils ont trop de différences avec nous, les populaires. J'espère que nous parviendrons à une alliance entre les populaires, les conservateurs et les libéraux ». Q. : Un nouvel accord avec les socialistes pour élire la prochaine Commission n'est donc pas exclu ? R. : « A ce jour, rien n'est exclu. Nous allons commencer à y réfléchir dès maintenant, au niveau des familles européennes et bien sûr des gouvernements ». Q. : Et Meloni ? Fera-t-elle partie de la nouvelle majorité ou, comme le dit Olaf Scholz, est-elle "d'extrême-droite" ? R. : « FdI est un parti de droite, c'est un fait, mais il est faux de dire qu'il est trop à droite ou d'extrême-droite. Meloni est à la tête des conservateurs, une famille politique historique qui a déjà occupé des fonctions en Europe. Seul ID est resté à l’écart. Et le fait qu’en Italie, au gouvernement, il y ait un parti comme le nôtre, cela renforce le gouvernement italien et même la première ministre ». Q. : Mais pour faire partie d'une majorité, Frères d'Italie devrait voter pour vos candidats : cela veut-il dire qu’il y aura de nouveau Metsola au Parlement européen et von der Leyen à la Commission ? R. : « Il est clair que pour faire partie d'une majorité, il faut voter pour les candidats sur lesquels on s'est mis d'accord. Nos candidats PPE sont Metsola et von der Leyen. Nous verrons quelle majorité se formera autour d'eux » Q. : Pour le Conseil européen, le nom d'Enrico Letta est également cité, puisque ce sera le tour des socialistes : seriez-vous pour ? R. : « Pour nous, au sein du PPE, son profil est certainement important, notamment parce qu'il est issu de la tradition démocrate-chrétienne. Mais je pense qu'il est prématuré de citer des noms. Il est certain que l'Italie demandera un commissaire de poids et un vice-président. Elle mérite un rôle central ». Q. : Et vous, FI, en tant que représentants du PPE, que demandez-vous ? R. : « Nous sommes intéressés par des fonction qui font structurellement partie de notre programme, par exemple le sujet des réformes, les affaires constitutionnelles et la politique industrielle ». Q. : En parlant de réformes, une grande partie de l'opposition descendra demain dans la rue pour protester. Allez-vous poursuivre avec ces réformes ou allez-vous tenter à nouveau d'ouvrir le dialogue ? R. : « Nous n'avons jamais été fermés au dialogue, mais l'engagement de faire des réformes, nous l'avons pris devant nos électeurs, pas devant la gauche. Nous leur avons promis de travailler à la réforme de la justice, à la réforme institutionnelle et à celle de l'autonomie régionale ». Q. : Vous parlez souvent d'un élargissement de FI : pensez-vous ouvrir les portes à des politiques comme Mariastella Gelmini, Mara Carfagna, Ettore Rosato ? R. : « Notre projet est un projet politique, évidemment ouvert à tous ceux qui veulent collaborer. Mais nous n’allons pas "piller" les autres partis, nous voulons convaincre les Italiens que nous sommes le seul centre possible qui peut attirer les modérés et leur donner les réponses qu'ils recherchent. Ce n'est pas une question de personnalités individuelles, c'est un projet à long terme ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Fleur Agema sera le vice-Premier ministre du parti anti-islamisation PVV de Geert Wilders.

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Pays-Bas. Fleur Agema sera le vice-Premier ministre du parti anti-islamisation PVV de Geert Wilders. Elle sera également ministre de la Santé.

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Fleur Agema

Élection directe du maire de Budapest.

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Hongrie. Budapest. Lors de l’élection directe du maire de Budapest le 9 juin 2024, le maire écologiste, soutenu par différents partis de gauche et du centre, sortant a été réélu, avec très peu de différence de voix, face au candidat soutenu par les verts libéraux en faveur duquel le candidat du Jobbik et la candidate du Fidesz se sont retirés. Le troisième candidat, András Grundtner de Mi Hazank, obtient 4.99%.

(https://vtr.valasztas.hu/onk2024/valasztopolgaroknak/varm...)

16/06/2024

Reform UK a désormais 50.000 membres.

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Royaume-Uni. Le parti Reform UK a désormais 50.000 membres.

15/06/2024

Pologne : le PiS obtient 18 députés européens, Pologne souveraine 2 et la Confédération 6.

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Pologne. Lors des élections européennes, la coalition autour des conservateurs de Droit et justice obtient 20 sièges avec 36,16 %  (18 pour Droit et justice avec 30,4 %, 2 pour Pologne souveraine avec 4,89 % et 0 indépendant avec 0,87 %). La coalition autour des nationalistes de la Confédération décroche 6 sièges avec 12,08 % (3 pour la Confédération, 2 pour Nowa Nadzieja et 1 pour Konfederacja Korony Polskiej, 0 pour Ruch Narodowy, 0 pour Ruch Prawdziwa Europa, 0 pour Wolnościowcy, 0 pour Polska Jest Jedna et 0 indépendant).

La coalition autour de Bezpartyjni Samorządowcy, au sein de laquelle figure KORWIN et une dissidence de Nowa Nadzieja,  obtient 0,93 % et pas d’élu.

La coalition autour de PolEXIT, au sein de laquelle figure le Kongres Nowej Prawicy, obtient 0,25 % et pas d’élu.

La coalition autour de Ruch Naprawy Polski, au sein de laquelle figure le parti de gauche nationale Samoobrona, obtient 0,04 % et pas d’élu.

Les nationalistes de Głos Silnej Polski ont à 0,02 % et pas d’élu.

Coup porté par un policier au président du Vlaams Belang : le dossier est classé sans suite.

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Belgique. Un an après les faits, le dossier, portant sur le fait que le président du Vlaams Belang a été frappé par un policier et qu’un député de ce parti a été jeté au sol, est classé sans suite.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/13/le-...)

"Le soleil brillera à nouveau aux Pays-Bas !"

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders : « Le soleil brillera à nouveau aux Pays-Bas ! »

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Bulgarie : Vazrazhdane obtient 2 députés européens et Ima takav narod 1.

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Bulgarie. Lors des élections européennes, les nationalistes de Vazrazhdane (Renaissance) obtiennent 2 députés européens avec 7,2  % et les nationaux-conservateurs d’Ima takav narod 1 député européen avec 6,2 %.

Les nationalistes de Velichie n’ont pas d’élu avec 4,2 %. Les nationalistes du VMRO - Mouvement national bulgare ont 2,2 % et pas de siège. Les nationaux-conservateurs de Bulgarski vuzkhod obtiennent 0,5 % et pas de siège. La coalition Bulgarie bleue, regroupant différentes formations politiques parmi lesquelles figurent les nationaliste du FNSB et les nationaux-conservateurs de Konservativno obedinenie na desnitsata (КОД/KOD), obtient 1,3 % et pas d’élu.

Pas de député européen patriote en Irlande.

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Irlande. Lors des élections européennes, les partis patriotiques n’obtiennent pas d’élu. Ireland First récolte 1.87%, Irish Freedom 1.7% et le National Party 0.74%.

Divers partis patriotiques grecs siègent au Parlement européen.

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Grèce. Lors des élections européennes, les nationalistes de Solution grecque (Ellinikí Lýsi) obtiennent 9.30 % et 2 députés européens et ceux de Niki 4.37 % et 1 député européen. Les nationalistes de gauche de Plefsi Eleftherias ont 3,4 % et 1 député européen. Les nationaux-conservateurs de Foní Logikís obtiennent 3,04 % et 1 élu.

Les nationalistes de Patriótes ont 1,41 %, les nationaux-conservateurs de Dimiourgía 0,35 %, les nationalistes du LAOS 0,25 %, les nationalistes d’Ethniko Metopo (Front national) 0,19 %, les ultranationalistes d’Ellínon Sinélefsis 0,18 %.

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Notons que l’alliance entre le parti des chasseurs KEKA et celui des agriculteurs eurosceptiques Akkel obtient 0,52 %.

[Akkel avait signé la déclaration de Sofia : 

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/04/13/con...]

Trois partis nationalistes siègent au Parlement bulgare.

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Bulgarie. Lors des élections législatives du 9 juin 2024, le parti nationaliste Vazrazhdane (Renaissance) obtient 13,38 % et 38 députés (soit +1), les nationaux-conservateurs de Ima takav narod 5,79 % et 16 députés (soit +5), les nationalistes de Velichie 4.52 % et 13 sièges (soit +13). Les nationalistes du VMRO - Mouvement national bulgare ont 0,96 % et pas de siège. Les nationaux-conservateurs de Balgarski vazhod ont 0,56 % et pas d’élu. Les ultranationalistes de BNS-ND ont 0,1 % et les nationalistes du BNO 0,1 %.

Notons que la coalition, regroupant des sociaux-démocrates et des communistes BSPzB, a un côté souverainiste et obtient 6,85 % et 19 élus (soit - 4).