Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/10/2018

Giorgia Meloni et les pommes italiennes.

FI-AN.jpg

Italie. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni et les pommes italiennes :

FdI 1.jpg

Giorgia Meloni

"Le président de la République défend les institutions des attaques de Salvini et Di Maio."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Quirinal/gouvernement : Unes - : « Mattarella : le pouvoir peut enivrer, la Constitution est là pour cela » (Corriere della Sera), « Mattarella défend les institutions des attaques de Salvini et Di Maio » (La Repubblica), « Le bouclier de Mattarella sur les autorités » (La Stampa), « Mattarella : ‘’non à trop de pouvoir’’ » (Il Messaggero).

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda « Mattarella défend les autorités après les attaques contre Bankitalia : ‘’L’indépendance est une garantie pour tous’’ - ‘’Le pouvoir peut enivrer, personne ne doit en avoir trop » : « L’intervention pédagogique de Mattarella devant des lycéens venus le rencontrer au Quirinal, même si elle ne faisait pas de référence directe à la politique, aura du poids dans le bras de fer engagé par le gouvernement contre quiconque s’oppose à ses décrets. Une épreuve de force qui a culminé avec la déclaration de Di Maio sur les dirigeants de Bankitalia : ‘’si la manœuvre ne leur plaît pas qu’ils présentent leur candidature’’. Le gouvernement aura-t-il compris le message du Quirinal ? A part l’énigmatique ‘’très belles paroles’’ de Salvini, il semble que Paolo Savona aurait eu envie de commenter, mais il a dit : ‘’Moins je parle, mieux cela vaut’’. »

ENTRETIEN de M-E. Alberti Casellati, présidente du Sénat, Corriere della Sera « Attention aux paroles qui secouent les marchés, il faut se montrer responsables » : « Le principe de l’équilibre des pouvoirs et le respect des rôles est une garantie pour tous. La Banque d’Italie exprime un avis, comme autorité ‘’tierce’’ qui ne peut avoir de légitimité par le consensus électoral.  Le respect des institutions est un des piliers sur lequel le pays est fondé. Je ne sais pas quel sera l’avis de la Commission européenne et le verdict des agences de rating mais je ne peux que souhaiter qu’il soit positif pour l’Italie. Le Parlement, de toute façon, décidera en autonomie. Il faut attendre, justement, le texte définitif de la loi de finances. Mais il est inquiétant que le Ministre Savona (qui a dit qu’il faudrait prévoir de modifier le texte ‘’si le spread était hors contrôle’’), considéré par certains comme très critique par rapport à l’UE, soit si perplexe. »

ARTICLE La Stampa I. Lombardo « La fronde des 5 Etoiles responsables : ‘’baissons le ton et dialoguons’’ » : « L’ancien directeur de SkyTG24, Emilio Carelli, reconnait ‘’je dis depuis longtemps que nous devons baisser de ton et dialoguer davantage’’. L’invitation de Di Maio à la Banque d’Italie de se porter candidate après les critiques sur les dépenses de la loi de finances, comme si l’institut était un adversaire politique en compétition électorale, est apparu grotesque à plusieurs membres du M5S. La méthode Di Maio, bien rodée par les stratèges de la communication de Casaleggio et associés prévoit des balcons, des fêtes, des ennemis à créer en série, utiles à la narration antisystème du Mouvement. Même Conte, dit-on, ne vit pas bien les attaques contre le Ministère de l’Economie. Lui qui a choisi comme conseiller économique un dirigeant de la Banque d’Italie, Cipollone, ami et collègue de D. Franco, la cible des piques de Di Maio ».

ARTICLE La Stampa A. Carugati « Feu vert des Chambres à la Loi de finances » : « La Chambre des Députés et le Sénat ont adopté hier la note d’actualisation de la loi de finances qui détermine les objectifs du budget, à commencer par le revenu citoyen et la réforme de la loi sur les retraites ‘’Fornero’’. Toutefois, il n’y a pas de mention des délais. Car il manquerait environ 15 milliards de couverture financière pour les deux réformes. Un report permettrait alors d’économiser mais risque aussi de faiblir la portée de la croissance que les deux volets devraient engendrer. Salvini explique : ‘j’aurais aimé faire davantage, mais faisons un pas à la fois’’. Le contenu principal de ce budget est le dépassement des politiques d’austérité ‘’qui ont compromis la croissance du PIB’’ ».

ARTICLE, La Repubblica, G. De Marchis : « Document Economie et Finances (DEF) du M5S-Ligue : ‘’ Nous sommes des désobéissants civils ‘’. L’opposition ne mord pas » : « Matteo Salvini a suivi la discussion sur la note du DEF (Document économie et finances) au Sénat. Il n’a pas vraiment écouté jusqu’à l’intervention d’Alberto Bagnai, économiste de la Ligue. Son discours a été très dur, sans pitié et violent, il a attaqué tous les bureaucrates de Bruxelles. Il a souligné que ce document représente la désobéissance civile de la Ligue à l’égard de l’Europe comme l’a été l’arrêt du navire Diciotti cet été, un acte de justice qui a sauvé beaucoup de vies humaines. Le PD, dans un coin sur la gauche, a été presque totalement absente et elle n’a pas du tout attaqué ce discours. L’autre minorité, celle de Forza italia, non plus. L’opposition devrait donc se réorganiser pour relever la tête et regarder vers l’avenir ». 

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, vice-président du Conseil et ministre du développement Economique et du travail « Alitalia, une new company avec le ministère de l’Economie et Ferrovie dello Stato » (Sole 24 Ore) : « ‘’Une nouvelle compagnie avec une dotation initiale comprise entre 1,5 et 2 milliards, grâce à la conversion en equity d’une partie du prêt de 900 millions octroyés par le précédent gouvernement et un partenaire industriel important tel Ferrovie dello Stato. Avec une autre société vouée à la modernisation du parking aérien qui pourra être financée par la Caisse de Dépôts et d’Epargne. Le ministère de l’Economie dialogue constamment avec Bruxelles. L’idée est d’une participation étatique qui ne soit pas excessivement différente des expériences européennes. Si la France possède 14,3% d’Air France, nous pouvons imaginer un niveau de participation semblable’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD donnée à 18 %. Les sociaux-démocrates chutent en dessous des écologistes.

AfD.jpg

Allemagne. Un sondage GMS donne l'AfD à 18 %. Les sociaux-démocrates du SPD chutent en dessous des écologistes.

AfD 3.jpg

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Cottbus : l'AfD donnée à 30 %.

AfD.jpg

Allemagne. Brandebourg. Un sondage donne l'AfD à 30 % à Cottbus pour des élections pour le Parlement de Brandebourg.

Bavière : la CSU donnée à 34 % et l'AfD à 10 %.

AfD.jpg

CSU.jpg

Allemagne. Bavière. Un sondage FG Wahlen donne les conservateurs de la CSU à 34 %, les écologistes à 19 % et les patriotes de l'AfD à 10 % en vue des élections pour le Parlement de Bavière du 14 octobre 2018.

Le gouverneur social-démocrate de Carinthie rend hommage à Jörg Haider.

Autriche. Carinthie. Le gouverneur social-démocrate (SPÖ) de Carinthie Peter Kaiser a déposé une couronne de fleurs à la Vallée des Ours, où se trouve l’urne contenant les cendres de l’ancien gouverneur de Carinthie Jörg Haider, à l’occasion des dix ans du décès de ce dernier. Il a rencontré Claudia, la veuve de Jörg Haider.

Claudia Haider Peter Kaiser.jpg

Claudia Haider et Peter Kaiser

11/10/2018

Reportage de TV Libertés sur Jörg Haider.

TVLibertés.jpg

FPÖ.jpg

BZÖ.jpg

Autriche. TV Libertés (France) a réalisé un reportage sur Jörg Haider, basé sur mon ouvrage Jörg Haider, le phénix, au sein duquel j'interviens à plusieurs reprises : 


 

J 1.jpg

"Feu rouge de Mattarella : "arrêtons les défis envers l’Europe"."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Budget/FMI/Quirinal : Unes - : « Alerte notation pour le budget, tension sur les coupes » - ‘’Le Fitch évoque des risques, le Quirinal demande à éviter les tensions avec l’UE’’ (Corriere della Sera), « Budget, la réforme des retraites pourrait être reportée » - ‘’Inquiétudes du Quirinal sur les retraites’’ (La Repubblica), « Feu rouge de Mattarella : ‘’arrêtons les défis envers l’Europe’’ - ‘’Budget, des erreurs dans les comptes’’ (La Stampa), « Volatilité sur les bons d’État » (Sole 24 Ore).

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, M. Breda, A. Trocino : « Mattarella au gouvernement : Non aux affrontements inutiles avec l’UE. Le M5S divisé par les chiffres » : « Le Président de la République Mattarella a invité hier le gouvernement à la modération et à la prudence dans les choix économiques. Il a lancé aussi un appel pour maintenir ouvert, en ces temps difficiles, le dialogue avec l’Union Européenne afin d’éviter d’affrontements inutiles avec la Commission européenne ».

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Voltattorni : « L’avertissement de Fitch à l’Italie » : « Les commentaires de l’agence de notation Fitch sont arrivés dans la soirée d’hier. Le jugement sur l’Italie de l’agence pourrait empirer parce qu’elle a relevé « les risques considérables pour l’économie italienne notamment après 2019. Il y a encore des tensions entre Matteo Salvini et le ministre de l’Economie Tria à propos de la flat tax. M. Salvini a souligné que ce ne sont pas les bureaucrates qui l’intéressent mais les entrepreneurs ».

ARTICLE La Repubblica V. Conte « Avec un spread à 300 pts, la dépense publique s’élèvera à 5,9 milliards même en 2019 » : « C’est l’observatoire des comptes publics dirigé par C. Cottarelli de l’Université Catholique de Milan qui dévoile ces estimations. Seul un spread ne dépassant pas les 230-240 pts en 2019 pourrait éviter cette dépense additionnelle. Un objectif qui demeure, à ce stade, en doute ».

ARTICLE La Repubblica R. Petrini « Tria cherche 8 milliards d’impôts » : « Forcé de se représenter au Parlement 24 heures après son audition en raison de la ‘’non validation’’ de ses prévisions sur le PIB, le ministre de l’Economie Tria (Indépendant) se défend et contrattaque. L’hypothèse est de revoir à la baisse les aides fiscales pour réaliser les couvertures nécessaires. 7 milliards de coupes sont prévues dont 500 millions à la Défense. Entretemps, l’agence de notation Fitch critique le déficit et revoit le PIB à la baisse ».

ARTICLE La Stampa P. Baroni « Court-circuit Salvini-Tria » : “Selon le ministre de l’Economie Tria, la réforme du système d’imposition dite ‘’Flat tax’’ voit 600 millions alloués dans le budget. Selon le leader de la Ligue, il y aurait une dépense trois fois plus importante : 1,7 milliards. Il est assez inusuel qu’un ministre de l’Intérieur démente un ministre de l’Economie sur les chiffres d’une loi de finances. Un court-circuit critiqué par les partis d’opposition ».

ÉDITORIAL du directeur de La Repubblica, Mario Calabresi « Merci » : « ‘’Je voudrais remercier chacun d’entre vous, qui prenez en ce moment ce quotidien ou qui le feuilletez. Merci car vous avez montré votre solidarité à Repubblica. Imaginez-vous qu’hier le vice-président du Conseil L. di Maio a eu le temps d’accuser ‘’les gros quotidiens’’ (cette insulte finit par être un compliment), notamment Repubblica et Corriere della Sera, de censurer des nouvelles qui dérangent. Il se référait à la condamnation par le juge d’Avellino d’Autostrade pour l’accident d’un autocar en 2013. Or, la nouvelle figurait bien sur notre site. Toutefois, les intentions diffamatoires et l’obsession n’ont pas de répit. Pourquoi ne tentent-ils pas de donner des réponses crédibles aux difficultés de notre pays, pourquoi ne tentent-ils pas de construire un avenir, pourquoi perdent-ils le temps à saturer le Web de polémiques stériles et de bas niveau ? Il faut tenter de garder la lumière allumée. Merci à vous tous qui le faites ». 

ARTICLE, Il Messaggero C. Mangani « La nomination des dirigeants des services de renseignement reportée, la préparation de la conférence se complique » : « Le ministre de l’Intérieur Salvini fait pression pour que la relève des responsables des services de renseignement se fasse rapidement. Le Président du Conseil Conte freine, souhaitant que les responsables en charge puissent rester au moins jusqu’à la conférence sur la Libye. L’ambition du gouvernement italien est d’éviter que la rencontre ne soit comme celle organisé par Macron. Entretemps, Mme Del Re, vice-ministre des affaires étrangères, s’est rendue à Bengazi pour renouveler l’invitation au Maréchal Haftar. Certains évoquent un report de la conférence en décembre. Une possibilité qui ferait du bien à l’Italie et qui pourrait se révéler nécessaire vus les retards dans l’organisation ».

ARTICLE La Stampa G. Longo « Libye, Haftar défie l’Italie : deux bateaux pêcheurs siciliens séquestrés » : « Selon Tripoli, les deux bateaux italiens seraient entrés dans les eaux territoriales libyennes. Le maire de Mazzara, N. Cristaldi, accuse ‘’c’est un scénario qui continue depuis des années’’. Le président de la Région, N. Musumeci, ajoute ‘’lors de la conférence sur la Libye, la sécurité de nos bateaux devrait être également évoquée. C’est une vielle histoire qui se répète cycliquement ’’. Entretemps, l’arrêt des marins effectué par la Marine du général Haftar risque de devenir une ‘’affaire politique’’ si leur libération ne devait pas être immédiate. Des sources libyennes expliquent que cela pourrait représenter ‘’un acte de force en vue d’obtenir quelque chose en échange’’. Notamment lors de la conférence sur la Libye qui se tiendra à Palerme ».

(Traduction ; ambassade de France à Rome)

10/10/2018

Edmund Stoiber attribue les mauvais scores de la CSU dans les sondages à l'immigration interne.

CSU.jpg

Allemagne. Bavière. L’ancien ministre-président CSU de Bavière Edmund Stoiber estime que l’arrivée d’un million de personnes venant d’autres parties de l’Allemagne en Bavière au cours des dix dernières années est responsable des mauvais résultats de la CSU dans les sondages, car, selon lui, parmi ces nouveaux venus, une partie ne sait pas à quel point la CSU est responsable du succès économique que connaît la Bavière.

HC Strache et Claudia Haider se réconcilient à l'occasion des dix ans du décès de Jörg Haider.

FPÖ.jpg

Autriche. La veuve de Jörg Haider, Claudia, et le président national du FPÖ, Heinz-Christian Strache, se sont réconciliés à la Vallée des Ours, le domaine de Jörg Haider, ce 10 octobre 2018 à l’occasion de l’anniversaire du décès [survenu le 11 octobre 2008, tôt le matin] de l’ancien président du FPÖ et ancien gouverneur de Carinthie.

HC Strache, actuel vice-chancelier, et Herbert Haupt, ancien vice-chancelier FPÖ, ont reçu, dans le cadre de la commémoration, la médaille « Jörg Haider ».

Gerald Grosz, ancien compagnon de route de Jörg Haider, a remis la médaille à HC Strache. Claudia Haider a offert un cadeau à HC Strache pour sa femme Philippa et a remis la médaille à Herbert Haupt.

La cérémonie a rassemblé, au début,une centaine de personnes et la messe qui a suivi, tenue au même endroit par un évêque, a attiré 300 participants.

Strache Claudia Haider.jpg

HC Strache et Claudia Haider

Frères d'Italie opposé au "revenu de citoyenneté".

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Frères d’Italie estime que la seule réponse aux problèmes du sud du pays est le travail, et pas le « revenu de citoyenneté » que le M5S désire mettre en place.

Congrès de l'ENL au Pontet.

 ENL.png

RN.jpg

France et Union Européenne. Europe des Nations et des Libertés organise ce 13 octobre 2018 au Pontet en France un colloque intitulé Défendre nos territoires dans l'Europe des nations.

ENL 1.jpg

" Budget, le gouvernement assiégé."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Budget/Marchés/Banque d’Italie : Unes - : « Budget, le gouvernement assiégé » - ‘’Di Maio contre la Banque d’Italie’’ (Corriere della Sera), « Le Budget rejeté par tous, Conte demande un coup de main aux entreprises d’Etat » - ‘’La Banque d’Italie et le bureau des comptes du Parlement rejettent le budget’’ (La Repubblica), « Conte convoque les grandes entreprises publiques : aidez-nous » (La Stampa), « Banque d’Italie et Bureau parlementaire des comptes : deux ‘’non’’ au budget » (Sole 24 Ore), « Budget retoqué, duel au sein du gouvernement » (Il Messaggero), « Budget rejeté, gouvernement divisé, les prêts bancaires déjà plus onéreux » (Il Mattino).

ARTICLE, Corriere della Sera M. Sensini « La Banque d’Italie critique et Di Maio attaque » : « Les prévisions de croissance de la loi de finances sont ‘’excessivement optimistes’’, selon le Bureau parlementaire du budget (UPB), autorité indépendante de contrôle des comptes publics. Les mêmes perplexités proviennent de la Banque d’Italie et du FMI. Toujours selon l’UPB, ce budget risque ‘’de manière particulièrement grave’’ d’aller à l’encontre le pacte de stabilité. Quant aux critiques de la Banque d’Italie, Di Maio (M5S) attaque : ‘’ qu’elle se porte candidate aux élections puisqu’elle défend la loi Fornero sur les retraites ’’ »

ARTICLE Corriere della Sera A. Trocino « Salvini met Tria (Indépendant) au pied du mur, mais les premiers doutes commencent à se manifester » : « Matteo Salvini et Luigi Di Maio sortent du Palais Chigi (bâtiment du Premier ministre) et se rendent dans la rue pour confirmer de manière convaincue la direction qu’ils ont prise. C’est un geste spectaculaire qui voulait surtout faire taire ceux qui avaient soulevé des doutes et s’étaient montrés ouverts à des modifications de la loi de finances. Car ‘’modifier le budget serait trahir les citoyens’’. Tria apparait fatigué, étant sollicité de tous les côtés. Il finit par annoncer, même s’il est démenti, que la réforme des retraites sera ‘’temporelle’’. Le ministre de l’Economie se dit prêt à se présenter aujourd’hui devant la commission pour expliquer (à nouveau) la loi de finances ».

ANALYSE, La Repubblica, C. Tito : « Le gouvernement de l’absurde » : « Cette majorité semble désormais être une compagnie du théâtre de l’absurde. Elle avait déclaré être le gouvernement du peuple et avait promis de résoudre tous les problèmes du ‘’peuple ‘’ ainsi que la fin de la pauvreté. Et maintenant Salvini affirme : « Je suis convaincu que si le spread monte, les Italiens seront prêts à nous donner un coup de main ». C’est-à-dire qu’il demande de l’argent aux citoyens. Salvini et Di Maio n’arrivent pas à trouver des solutions pour le pays et ils demandent de l’aide et s’attendent à que les citoyens ouvrent leurs tirelires. Les mesures de la loi des finances ont été rejetées par toutes les instances internationales mais surtout par les instances nationales. La vérité est que l’équipe du président du Conseil Conte ne sait plus quoi faire. Fondamentalement le budget n’existe toujours pas et la loi des finances doit être présentée d’ici cinq jours. Il existe un sens d’irresponsabilité qui enveloppe les protagonistes de ce drame. Voilà donc la condition que notre pays vit, notre gouvernement n’est plus crédible à l’étranger et même le ministre de l’Economie Tria, considéré jusqu’il y a dix jours une garantie pour les marchés, après avoir accepté le rapport déficit/PIB à 2,4 %, a perdu son rôle. L’UE va rejeter, elle aussi, la loi des finances du gouvernement comme la Banque d’Italie et le bureau des comptes du Parlement l’ont déjà fait hier. Il ne s’agit pas d’un complot mais tous simplement de faits et de chiffres ».

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco : « Les marchés effraient le gouvernement et les vice-présidents du Conseil attaquent Tria » : « Après les doutes de différentes institutions, notamment la Banque d’Italie et le bureau des comptes du Parlement qui ont rejeté le budget, les deux vice-présidents du Conseil Salvini et Di Maio ont lancé leurs attaques contre le ministre de l’Economie Tria. Ce dernier craint la hausse des taux et est en train de pousser pour une réduction des dépenses et une évaluation correcte de l’évaluation du niveau du déficit. Même le ministre des Affaires Européennes Savona (Indépendant) a affirmé que si le spread montait, il faudra changer la loi des finances ».

ENTRETIEN de Roberto Fico (M5S), président de la Chambre des Députés Corriere della Sera « Il faut baisser les tons, je souhaite un dialogue aussi avec l’opposition » : « ‘’La stabilité de notre pays n’est pas en discussion. Nous sommes une République démocratique forte et unie. Je l’ai dit aussi à tous mes interlocuteurs européens que j’ai rencontré à Bruxelles. Conte et Tria disent qu’il faut affronter les choses et aller au-delà de l’affrontement, dont les causes ne m’échappent pas, raison pour laquelle j’ai parlé de la nécessité de baisser de ton : c’est dans l’intérêt de l’Italie et de l’Europe. Je suis convaincu que les prochaines élections européennes modifieront la donne. À mes interlocuteurs européens j’ai dit que l’Union devait redevenir une communauté. Cette Europe doit changer pour survivre. Il faut arrêter de parler d’austérité, il faut raisonner sur comment favoriser la croissance et éliminer les inégalités entre personnes et entre pays. J’ai évoqué à Juncker l’affaire Giulio Regeni (assassiné). C’était un chercheur européen. L’Europe a été trop faible : elle n’a pas été solidaire. Juncker m’a promis qu’il en reparlera au président égyptien Al Sissi ». 

ENTRETIEN de Maurizio Martina, secrétaire du PD : « ‘’Je dis à Renzi, Zingaretti et aux autres : ne parlez pas uniquement à vos partisans ’’ » (La Repubblica) : « ‘ Aujourd’hui, le défi à droite est trop important pour nous diviser et nous devons changer nos propositions pour pouvoir donner un véritable signal aux électeurs. La manifestation des partisans du PD a été un ballon d’oxygène et un tournant. Maintenant, il faut conserver l’esprit de cette journée et renforcer cette petite inversion de tendance montrée par les sondages. Il ne faut plus parler uniquement aux partisans du parti, le PD sera le pivot de toutes les forces de centre gauche. Salvini, Le Pen et Orban sont en train de construire la fin de l’Europe, il faudra donc travailler en unissant toutes nos énergies de lutte pour le changement ‘’ ». 

ARTICLE, Corriere della Sera M. Cremonesi « La Ligue, moteur de l’alliance souverainiste, prône pour un candidat unique » : « Au G6 de Lyon, M. Salvini répond aux journalistes ‘’oui, nous sommes en train de penser à un candidat unique. Parmi nous, plusieurs le demandent. J’en ai parlé à Marine Le Pen mais nous sommes en octobre et je dois travailler pour l’Italie et pour la loi de finances’’. Ce qui veut dire que la question n’en est qu’à un état embryonnaire. Plusieurs voient en Salvini le leader de la famille souverainiste. Or, comme l’explique le ministre L. Fontanta ‘’la Ligue veut une coalition la plus large possible’’. Bref, Salvini fait des ouvertures au PPE et a pris ses distances avec le sulfureux Steve Bannon, comme l’a fait aussi Marine Le Pen »  

ARTICLE, Corriere della Sera S. Montefiori « Le ministre Salvini obtient les félicitations sur les migrants » : « Le G6 des ministres de l’Intérieur de l’Union a été le plus étrange de l’histoire. D’abord le lieu : après la réunion, les ministres se sont rendus au stade de l’Olympique Lyonnais pour assister à une simulation d’attentat. La France, qui accueillait le G6, après la démission surprise de Gérard Collomb, était d’abord représentée par le Premier ministre E. Philippe, puis par la Secrétaire d’Etat J. Gourault. L’Allemagne n’a pas envoyé son ministre mais son vice-ministre. Bref, aussi en raison de l’absence de ses adversaires, c’est Salvini qui a encaissé les fruits. Le Commissaire Avramopoulos a parlé de ‘’discussion très amicale’’, l’Italie allant ‘’bien’’ et pouvant ‘’ jouer un rôle décisif avec les pays de l’Afrique du Nord’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/10/2018

Bulgarie : les partis du gouvernement donnés en recul.

Ataka.jpg

VMRO.jpg

FNSB.jpg

Bulgarie. Un sondage trimestriel conduit en septembre 2018 montre que les partis du gouvernement reculent. Le GERB, parti du Premier ministre de centre-droit Boiko Borissov, est donné à 22 % alors que les Patriotes unis (regroupant les partis patriotiques Аtaka, FNSB et VMRO) sont donnés à 4,7 %.

(Lors des législatives de mars 2017, le GERB avait obtenu 32,65 % et les Patriotes unis 9,07 %.)

Krassimir Karakatchanov.jpg

Le vice-Premier ministre patriote Krassimir Karakachanov

Valeri Simeonov.jpg

Le vice-Premier ministre patriote Valeri Simeonov

Bavière : la CSU donnée à 33 % et l'AfD à 14 %.

CSU.jpg

AfD.jpg

Allemagne. Bavière. Un sondage Insa réalisé en vue des élections pour le Parlement de Bavière du 14 octobre 2018 donne les conservateurs de la CSU en forte chute à 33 % (contre 47,7 % en 2013), les écologistes à 18 % (soit + 9,4 % par rapport à 2013) et les patriotes de l'AfD à 14 %.

AfD 1.jpg

CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Freie Wähler : électeurs libres

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

Sonstige : autres

Le Forum pour la Démocratie tiendra son troisième congrès le 24 novembre 2018.

FvD.png

Pays-Bas. Le Forum pour la Démocratie tiendra son troisième congrès le 24 novembre 2018 à Amsterdam.

FvD 1.jpg

Theo Hiddema et Thierry Baudet

"Le boom de la Ligue : elle est à 48 % dans le Nord-Est et dépasse 22 % au Sud."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Budget/Marchés/UE : Unes - « Marchés, tension sur l’Italie » - ‘’Savona : l’UE va vers un iceberg’’ (Corriere della Sera), « Spread à 300 pts, la Bourse en baisse » - ‘’Salvini : ce ne sera pas comme la Grèce’’ (La Repubblica), « Le seuil critique fixé à 400 pts » (Sole 24 Ore), « Le Spread s’envole, les Bourses mises à mal » - ‘’Budget, Savona : des vérifications tous les trois mois’’ (Il Messaggero). 

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Voltattorni : « Le spread dépasse les 300 points, la Bourse s’enfonce. Savona : l’UE est un navire qui se dirige vers l’iceberg » : « Matteo Salvini a affirmé que l’Italie ne subira pas le sort de la Grèce et il a lancé ses critiques contre les spéculateurs voulant soi-disant ‘’racheter à bas prix les entreprises italiennes’’. Mais ce énième lundi noir a vu la hausse du spread qui a dépassé les 300 points et la Bourse italienne couler à pic. Savona, ministre des Affaires Européennes, a déclaré que le gouvernement vérifiera les comptes publics tous les trois mois et il a ajouté que l’UE est un navire qui se dirigeait vers un iceberg ». 

COMMENTAIRE La Stampa M. Sorgi « La Ligue, le M5S et le danger sous-estimé » : « Les deux leaders, Di Maio et Salvini, imaginaient qu’à la veille des élections européennes, une Commission contestée dans presque tout le territoire continental par les partis souverainistes et populistes, n’aurait pas la force de faire payer au gouvernement italien la violation des paramètres du déficit et l’inversion de la tendance, par rapport au parcours vertueux de la réduction de la dette publique concordés par les précédents exécutifs italiens. L’annonce d’un rejet a commencé à provoquer de graves dégâts, que Di Maio et Salvini ont malheureusement minimisés en attribuant la responsabilité aux spéculateurs. La réalité a été expliquée par le directeur du Fonds européen de sauvetage Klaus Regling : ‘’En s’éloignant des engagements pris avec l’UE, l’Italie est entrée dans une situation de danger’’ ». 

EDITORIAL La Repubblica M. Giannini « La loi de finances face aux faits » : « Entre un verre sur le balcon et une boutade au balcon, les ‘’enfants merveilleux’’ de Beppe Grillo sont en train de perdre la bataille épique contre les ennemis les plus irréductibles et les plus dangereux : les faits. C’est une très mauvaise nouvelle pour l’Italie, car tandis que les 5 Etoiles et la Ligue s’envolent dans les sondages, l’Italie perd du poids, de la crédibilité, et de la richesse. Ce sont les faits qui le disent, pas les méchants journaux ou les conspirationnistes »

ANALYSE, Corriere della Sera, R. Benedetto : « Le boom de la Ligue : elle est à 48 % dans le Nord-Est et dépasse 22 % au Sud » : « Les protestations et les mauvaises humeurs soulevées par le Nord à l’égard du gouvernement Ligue-M5S, d’abord contre le décret dignité et puis contre la loi des finances, ont frappé surtout le M5S. En effet, selon les sondages, la Ligue est à 48 % dans le Nord-Est, en gagnant 19 points. Au contraire, le M5S en a perdu 6,8, en atteignant son minimum au Sud avec 17 %. Même chose au Nord-Ouest : la Ligue se trouve à 43,2 % et le M5S à 17,6 %.  C’est au Nord donc que la Ligue a consolidé ses acquis sur les Cinq Etoiles (au niveau national, c’est 33,8 % contre 28,5 % ».

Elections européennes de mai 2019/ rencontre Salvini-Le Pen Une : « Salvini et Le Pen à l’assaut de l’UE’’ (La Stampa).

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Ducci : « Salvini et Le Pen, pacte pour l’Europe : En mai il y aura une révolution » : « Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a été reçue hier à Rome par le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini et a scellé avec lui une coalition transnationale des ‘’souverainistes’’ en vue des prochaines élections européennes. ‘’ Le Front de la Liberté ‘’ est le nom qui sera donné à l’alliance entre la Ligue et RN ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Salvini à mi-chemin entre Le Pen et la Bavière » : « Il s’agit d’un projet politique qu’il faut prendre au sérieux et pas seulement parce que la rencontre d’hier a eu la faveur des caméras. La constellation des ‘’souverainistes’’ est désormais étendue à tous les pays s’apprêtant à envoyer leurs représentants au Parlement européen. Si la majorité n’est pas à leur portée, ils connaitront toutefois une avancée suffisante pour pouvoir conditionner la nouvelle Commission et la nouvelle Assemblée. Salvini a tenté ces derniers mois de s’accréditer auprès de la droite du PPE : les Bavarois et les Autrichiens. Son but : pousser le PPE à un accord avec les ‘’souverainistes’’. Un pari risqué. Il faut voir avant si les marchés, le spread et les agences de notation feront couler l’Italie avant les élections européennes ».

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio  « Les débuts (avec une gaffe) de Fico (M5S) à Bruxelles » : « L’homme qui devait se rendre à Bruxelles au nom de la modération, rencontre des difficultés. L’agenda est chargé : les entrevues avec les groupes parlementaires européens, la réunion bilatérale avec le président Tajani et les poids lourds de la Commission et surtout la rencontre avec le commissaire pour les Affaires économiques, Moscovici. Ce dernier a dû lui faire un cours accéléré sur le Pacte de stabilité. Et puis la gaffe quand il s’adresse ‘’au Conseil de l’Europe’’ au lieu du Conseil européen. Ensuite la réunion où Fico se dit favorable à la révision du Traité de Dublin, interrompu par le député 5 Etoiles Carrao qui lui précise ‘’en réalité nous avons voté contre...’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Paris)

L'AfD donnée deuxième à 18 %.

AfD.jpg

CSU.jpg

Allemagne. Un sondage Insa donne l'AfD deuxième à 18 %, devant les sociaux-démocrates du SPD donnés à 16 %.

AfD 1.jpg

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

L'UDC obtient 2 sièges sur 7 lors des élections pour le gouvernement du Canton de Zoug.

UDC.jpg

Suisse. Canton de Zoug. Lors des élections du 7 octobre 2018 pour le gouvernement du canton, l’UDC (SVP en allemand) décroche 2 sièges sur 7. Les 5 autres sièges sont emportés par des partis de droite.

(https://www.zg.ch/behoerden/staatskanzlei/kanzlei/abstimm...)

Élection du législatif du Canton de Zoug.

UDC.jpg

Suisse. Canton de Zoug. Lors des élections du 7 octobre 2018 pour le législatif du Canton, l’UDC (SVP en allemand), décroche, avec presque 22 % (soit -1 % par rapport à 2014), 18 sièges (soit – 1 siège par rapport à 2014) sur 80.

(https://www.zg.ch/behoerden/staatskanzlei/kanzlei/abstimm...)

Canton de Zug.jpeg

08/10/2018

Italie : la Ligue donnée à 33 %, le M5S à 31 % et Frères d'Italie à 3 %.

Ligue.jpg

M5S.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Un sondage Demopolis donne la Ligue à 33 %, le M5S à 31 %, le Parti Démocrate [centre-gauche] à 17 %, Forza Italia de Silvio Berlusconi à 9 %, Frères d’Italie à 3 %.

Horst Seehofer exclut toute coalition avec l'AfD.

CSU.jpg

AfD.jpg

Allemagne. Le président de la CSU et ministre de l’Intérieur Horst Seehofer a, au sein d’un interview donnée au Welt am Sonntag, rejeté catégoriquement toute coalition future entre la CDU/CSU et les patriotes de l’AfD.

Le 3 octobre 2018, le nouveau président du groupe des élus CDU au Parlement de Saxe Christian Hartmann n’avait pas exclu une coalition en Saxe avec l’AfD, à l’issue des élections pour le Parlement de Saxe de 2019. Le co-président de l’AfD Alexander Gauland avait déclaré ne pas exclure, à moyen terme, une coalition avec la CDU.

Marine Le Pen prend des distances avec Steve Bannon.

 RN.jpg

Ligue.jpg

France et Italie. Marine Le Pen (Rassemblement National) a pris ses distances lors d’une conférence de presse tenue aux côtés du vice-Premier ministre italien Matteo Salvini (Ligue) avec Steve Bannon :

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2018/10/08/25001...

Marine Le Pen chez Matteo Salvini.

 RN.jpg

Ligue.jpg 

Italie et France. Marine Le Pen (Rassemblement National) et Matteo Salvini (Ligue) ont pris part, ce 8 octobre 2018 à Rome, à une conférence mise en place par l'organisation syndicale UGL :

https://www.lepoint.fr/europe/italie-marine-le-pen-en-pel...


Salvini Le Pen.jpg

Matteo Salvini et Marine Le Pen

RN 1.jpg

"Croissance économique et des perspectives sociales dans une Europe des Nations."

"Le Plan de Salvini : un candidat populiste pour diriger l’UE."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Budget/gouvernement/UE : Unes - « Migrants, coup de freins de Berlin » ‘’Salvini s’oppose et menace la fermeture des aéroports aux vols charters’’ (Corriere della Sera), « L’Allemagne ne bloque pas les rapatriements » - ‘’Salvini : je fermerai les aéroports’’ (La Repubblica),  « Bras-de-fer sur les rapatriements, coup de freins Berlin » - ‘’Les réfugiés sur les charters de l’Allemagne’’ (Il Messaggero), « Rapatriements sur des charters, bras-de-fer » - ‘’Merkel dément les bruits sur des vols imminents’’ (Il Mattino). 

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa, T. Mastrobuoni : « Migrants, dispute Italie-Allemagne et Berlin n’arrête pas les charters » : « L’alchimie avec l’ami souverainiste bavarois Seehofer est déjà un lointain souvenir. Le ministre de l’Intérieur Salvini (Ligue) menace maintenant de fermer les aéroports, comme il avait bloqué les ports. La question migratoire a déchaîné de fortes frictions entre Rome et Berlin, suite aux possibles rapatriements de migrants par vol charter de l’Allemagne vers l’Italie. La réaction de Salvini a été donc très forte, même si Merkel dément les bruits sur des vols imminents ». 

ARTICLE/DOSSIER, La Repubblica, A. Ziniti : « Rome toujours plus isolée sur la redistribution » : « L’Italie est de plus en plus isolée en Europe. L’offensive du ministre de l’Intérieur Salvini, complètement concentrée sur la route libyenne plutôt que sur les flux en provenance de la Turquie et de Tunisie, a fait en sorte que l’Europe a trouvé des solutions pour accueillir et redistribuer les migrants, mais a abandonné l’Italie à son destin. L’Espagne a été la plus accueillante, la France la plus rapide dans l’application des accords de répartition. La possibilité d’un mécanisme stable de répartition des migrants sauvés en Méditerranée était peut-être la seule voie qui aurait pu maintenir ensemble le devoir des sauvetages en mer avec la responsabilité de l’Europe. Mais les promesses des 6 pays européens d’accueillir les 450 migrants, arrivés à Pozzallo cet été, sont restés lettre morte. Seule la France a emmené tout de suite ses 50 migrants. Et les migrants, qui arrivent en Italie, s’évanouissent pratiquement tous en quelques jours. Pour l’Italie c’est la dernière farce ». 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Le gouvernement ne souhaite pas de nouveaux accords : tout restera bloqué jusqu’aux élections européennes » : « Au sein du gouvernement italien, ceux qui suivent le dossier de près ne s’étonnent pas des échanges entre notre vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur avec les autorités allemandes. ‘’En gros, les Allemands sont en train d’appliquer un traité qui, tous le savent, est sur une voie morte’’ fait-on savoir du Palais Chigi. L’entente avec le gouvernement de Merkel était mise en avant pendant un mois, puis est tombée à l’eau. ‘’Rien ne se passera avant les élections européennes’’. L’idée est de renégocier le tout avec de nouveaux équilibres. Di Maio mise sur un exploit des partis souverainistes. Macron, Merkel et le PPE font le pari inverse et ont tout intérêt à mettre en crise l’exécutif italien ». 

ENTREITEN Nicola Molteni, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Il Messaggero : « Aucun accord avec nous, ils font leur campagne électorale. Faire passer l’idée de transfert massif est erroné. Chaque mois, 50 réfugiés arrivent de l’Allemagne mais comme par le passé, avec des vols réguliers et pas dans des charters ». 

ENTRETIEN de Luigi Di Maio (M5S), vice-Président du Conseil, Corriere della Sera de dimanche « Le déficit demeure à 2,4%. Nous ferons les nouvelles règles européennes le lendemain des élections » : « ‘’Nous savions que notre loi de finances n’aurait pas été appréciée, mais cette Europe dans six mois sera révolue. Il n’y a pas de plan B, l’appartenance à l’UE de l’Italie n’est pas en discussion, ni la sortie de l’euro. C’est cette Commission qui n’a plus que six mois de vie. Il y aura dans tous les pays un tel séisme contre l’austérité que les règles seront modifiées dès le lendemain. Non, il n’existe pas de plan B, cette loi de finances sera discutée avec les institutions européennes. S’ils sont ouverts au dialogue, nous le sommes aussi. Il y a la volonté d’expliquer ce budget du peuple, pour les citoyens après tant d’injustices’’ ». 

ARTICLE, M. Conti, Messaggero, « Loi de finances, la Ligue glaciale : nous risquons gros. Conte convoque une nouvelle réunion » : « Demain, au palais Chigi devrait se tenir l’énième réunion pour définir les mesures annoncées et trouver un accord sur la couverture financière du budget. La Ligue pousse pour des assurances aux marchés et à Bruxelles, et pour éviter que les travailleurs indépendants paient les mesures destinées à financer l’assistanat. Il reste une semaine de négociations avant la présentation de la loi de finances à Bruxelles et aux Chambres mais entre-temps, l’inquiétude de la Confindustria s’ajoute à celle des syndicats qui contestent l’absence d’investissements. Un crescendo qui pourrait changer l’histoire qu’hier encore Di Maio a tenté de raconter. Seul ». 

Décret de loi pour la reconstruction du pont Morandi à Gênes. ENTRETIEN de Danilo Toninelli (M5S), ministre des Transports La Stampa de dimanche « Nous avancerons les dédommagements. Autostrade ne participera pas à la reconstruction mais devra payer » « ‘’L’Etat avancera l’argent pour les dédommagements destinés aux déplacés, puis Autostrade nous remboursera. Nous améliorerons le texte du décret pour prévoir plus d’argent pour les entreprises et le port de la ville. Autostrade ne participera pas à la reconstruction du pont. Je m’attends à des recours mais le décret est solide. Le maire de la ville, Bucci, sera le commissaire de cette reconstruction et agira par volonté du gouvernement. Que le président de la région Toti (FI) arrête de faire de la polémique politique et se mette au travail lui aussi’’ ». 

Elections européennes de mai 2019 Une : « Le Plan de Salvini : un candidat populiste pour diriger l’UE » - ‘’contacts avec les partis souverainistes d’Autriche et de Suède’’ (La Stampa). 

ARTICLE, Stampa, « Plan de Salvini : un candidat populiste pour prendre la tête de l’Union européenne » : « Le front souverainiste est à la recherche d’un candidat commun pour les élections européennes de mai. Salvini l’avait déjà évoqué avec Orban. Des contacts sont en cours avec les partis nationalistes de Suède et d’Autriche. Aujourd’hui, Marine Le Pen est à Rome. Di Maio élève la voix avec Bruxelles : ‘’un tremblement de terre politique changera tout, il se passera bientôt (dans l’UE) ce qui s’est produit en Italie le 4 mars’’. Les Socialistes et les Démocrates sont eux aussi à la recherche de leur candidat, mais ils attendent de comprendre ce qu’entend faire Macron». 

EDITORIAL, G. Orsina, Stampa, « Le dessein européen de la Ligue » : « Ceux qui continuent à souligner, comme pour l’exorciser, que le dessein européen de la Ligue ne peut fonctionner car les souverainistes sont iniquement concentrés sur les intérêts de leurs propres pays et ne sauront pas donner vie à une alliance cohérente, se trompent. Les intérêts des souverainistes convergent parfaitement pour affaiblir Bruxelles et reprendre le pouvoir. Sur de nombreux autres objectifs ils ne seront pas d’accord et s’affronteront mais cela se produira demain, pas aujourd’hui. Malgré les déclarations de Di Maio, le M5S en en retard par rapport à la ligue qui construit depuis longtemps son réseau et il a pu le faire car il s’agit d’une idéologie claire, présente dans de nombreux autres pays européens, et sans équivoque possible. Le M5S est née de la réaction au gouvernement Monti et l’hostilité face aux ‘’mandarins’’ de Bruxelles. Elle ne se cristallise pas dans un projet, ne se situe ni à droite ni à gauche. Ce qui explique que sur l’Europe, le M5S est à la traîne de son allié. Le gouvernement est poussé par la Ligue car Salvini comme Di Maio doivent souhaiter que les élections européennes soient un tremblement de terre mais si c’était le cas, Salvini aura un dessein, tandis que Di Maio ne l’a pas encore ». 

ARTICLE, La Repubblica de samedi, B. Valli « Le courage de Macron, le héros solitaire du front européen » : « Emmanuel Macron est le principal point de référence pour ceux qui sont favorables à une relance du processus d’intégration des 27 pays appartenant à l’Union. Il voudrait faire adopter de nouvelles initiatives communautaires. Ses ambitions ont été dévoilées il y a un an, lors de son discours à la Sorbonne : un budget pour la zone euro, une convergence fiscale et sociale, une défense commune, la gestion de l’asile des migrants, une taxe sur les transactions financières et la cessation des subventions aux pays qui ne respectent pas l’Etat de droit. Comme la Hongrie d’Orban. Ce dernier est l’opposant principal, le champion « illibéral », souverainiste et anti-migrant. Le défi a été lancé en août quand Salvini a reçu Orban à Milan. A cette occasion, Salvini avait défini Macron comme ‘’le chef du parti pro-migrants’’. Le président français lui a répondu très rapidement. Les élections de printemps seront ainsi décisives pour l’Europe. Macron ne manque pas de courage, et c’est bien ce courage qui a raccourci la lune de miel avec les Français. Il a même reconnu que l’armée française avait appliqué la torture lors de la guerre en Algérie. Il sait être audacieux. C’est le leader du front européen, le plus crédible. Son tremplin est la France, prestigieuse certes mais aussi, en partie, eurosceptique ». 

ENTRETIEN de Manfred Weber, candidat PPE à la présidence de la Commission européenne, Corriere della Sera  « J’apprécie la ligne dure italienne mais pas l’égoïsme et l’agressivité » : « ‘’L’UE et notre façon d’agir ensemble font l’objet d’un défi interne. Mais même à l’extérieur Trump, Poutine et Xi-Jinping veulent une Europe faible. Oui, je suis d’accord avec le Président Macron. Nous devons décider ce que nous voulons faire ensemble. L’immigration est un défi auquel nous n’avons pas encore trouvé une solution. Les populistes et les extrémistes en profitent. La question des mouvements secondaires entre Berlin et Rome ? C’est aux deux pays de trouver un accord bilatéral. Mais, pour l’affaire Aquarius, cela montre que les solutions nationales ne marchent pas et la seule réponse reste européenne. Quant au budget italien, il est essentiel de discuter de comment la croissance et les investissements peuvent redémarrer en Italie. Toute l’Europe en a besoin ». 

ENTRETIEN de Jack Lang, ancien ministre de la Culture : « ‘’ Ce gouvernement empoisonne l’Italie, il ne durera pas. Mais l’Europe est trop faible ’’ » (La Repubblica) : « ‘ Je ne reconnais plus l’Italie. J’ai été peiné de voir Salvini attiser les sentiments anti-français et qui veut chasser les directeurs étrangers des musées italiens. C’est une bêtise, moi, je n’avais pas nommé un français à la direction du Théâtre de l’Europe à Paris mais l’italien Giorgio Strehler. La France et l’Europe sont responsables de ne pas avoir assez aidé votre pays sur l’accueil des migrants et donc elles sont aussi responsables de la victoire de ce gouvernement. Il n’y a pas eu assez de solidarité, mais ce n’est pas une raison valable pour agresser et insulter les étrangers. Aujourd’hui Macron est critiqué, il traverse une phase d’impopularité, comme il en arrive souvent, mais c’est un véritable européen. Si je devais choisir entre lui et Salvini, je n’aurais aucun doute ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)