Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/04/2022

Serbie : résultats des élections municipales à Belgrade en 2022.

SNS.jpg

NADA.png

Dveri.jpg

POKS.png

Serbie. Belgrade. Lors des élections municipales à Belgrade le 3 avril 2022, les partis patriotiques obtiennent les résultats suivants :

la liste autour du SNS du président de la République ex-nationaliste Aleksandar Vučić obtient 38.15% et 48 sièges (soit -16 sièges)

la coalition nationale-conservatrice NADA obtient 6.28% et 7 sièges (soit +7)

le parti ultranationaliste les Gardiens du serment serbe décroche 3.52% et 4 sièges (soit +4)

la coalition nationaliste Dveri–POKS reçoit 3.40 % et 4 sièges (soit +4)

12/04/2022

Giorgia Meloni à propos de l'Union Européenne.

FI-AN.jpg

Italie. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni : « Pour moi, l’Europe doit être un géant politique et un nain bureaucratique. À la place, nous avons un nain politique et un géant bureaucratique. »

Giorgia Meloni.jpeg

Berlusconi soutient Macron, Salvini fait l’éloge de Marine Le Pen alors que Giorgia Meloni prend ses distances avec elle.

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse. 

La « bataille finale » à Marioupol, suite à l’offensive russe sur la ville portuaire représentant un point stratégique pour le Kremlin, ainsi que le nombre important de morts civils côté ukrainien, fait les gros titres des quotidiens italiens « La bataille finale de Marioupol » - Le port serait déjà sous le contrôle russe. Kiev annonce des milliers de morts civils ; le Chancelier autrichien se rend chez Poutine pour une rencontre « dure et non amicale » (Corriere della Sera), « La résistance de Marioupol » - Au moins 10 000 civils tués dans la ville qui ne se plie pas à l’invasion russe. Une pluie de bombes sur le Donbass (La Repubblica), « La fin de Marioupol » - Le maire de la ville annonce environ 10 000 civils tués. Le port tombe aux mains des Russes, le Donbass est assiégé (La Stampa), « La bataille finale de Marioupol, où l’on combat dans chaque maison » - Les marins ukrainiens affirment n’avoir plus de munitions (Il Messaggero). La campagne électorale française en vue du second tour est également citée. Les observateurs relèvent comment le centre droit italien est divisé sur les candidats : Berlusconi soutenant « Macron l’Européen », Salvini faisant l’éloge de Marine Le Pen alors que G. Meloni prend ses distances avec le Rassemblement National « Les plans de Macron et de Le Pen » (Corriere della Sera), « Macron cherche à séduire les électeurs du monde ouvrier ; Marine Le Pen mise sur les populistes » (La Repubblica), « Macron et Le Pen cherchent à élargir leur base » (La Stampa), « Le centre droit italien se divise sur la France : Meloni affirme n’avoir aucune entente avec Marine Le Pen (Il Messaggero), « Le sort de l’Europe entre les mains d’un communiste » - Les quelque 17 millions d’électeurs de Mélenchon seront déterminants. Les candidats cherchent les voix des jeunes (Il Giornale).

ANALYSE, La Repubblica, S. Folli « Ces différences entre Rome et Paris » : « Existe-t-il une version italienne de Mélenchon ? En réalité, il n’y a pas de véritable sosie. Jadis, on l’aurait comparé à F. Bertinotti. Aujourd’hui, c’est G. Conte qui, de manière pas complètement explicite, se propose pour le rôle. Certes, il n’a pas la malice du politicien français, si l’on pense à ce qu’il a dit sur les plateaux télévisés ‘’Marine Le Pen a soulevé des sujets pour lesquels les 5 Etoiles sont eux-aussi sensibles’’. Alors que Mélenchon a clairement dit dimanche qu’aucune voix ne devait aller à Marine Le Pen. Par ailleurs, Conte représente la seule personnalité politique à avoir donné un avis positif sur la candidate du Rassemblement National. Salvini et Conte emploient un langage différent mais disent la même chose : ils sont tous les deux séduits par les deux versions d’un populisme qui se ressemblent et dont les racines se trouvent dans un mécontentement réel et diffusé. Chez nous, E. Letta n’est pas le Macron italien : dans son programme européen ambitieux qui plairait à Jacques Delors, il ne peut pas se passer d’un Conte qui fait un clin d’œil à la fois à Mélenchon et à Le Pen. C’est là un problème que le centre gauche devra tôt ou tard résoudre. A droite, Salvini maintient son ambiguïté, tandis que Giorgia Meloni garde ses distances de l’extrême droite française (et propoutinienne). Il faut voir maintenant si cette posture est ou pas définitive au cas où Marine Le Pen devait sortir gagnante lors du second tour. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/04/2022

De faux passeports ukrainiens apparaissent sur le marché.

Ukraine et Allemagne. Les passeports ukrainiens, autrefois peu désirés, sont désormais très prisés car ils donnent accès en Allemagne à un logement gratuit et à des avantages, ainsi qu’à un droit de séjour illimité. En conséquence, de faux passeports ukrainiens apparaissent sur le marché.

passeport ukrainien.jpg

"La Ligue félicite Marine Le Pen mais avait misé sur un score plus impressionnant."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Les résultats du premier tour des élections présidentielles en France font les gros titres des quotidiens italiens, qui relèvent en général un « nouveau duel Macron-Le Pen » comme en 2017, ainsi que les voix des électeurs de Mélenchon, jugées déterminantes lors du second tour. La plupart des observateurs met en exergue le « défi sur l’avenir de l’Europe » et la « survie du populisme malgré la pandémie et la guerre » (Corriere), en réfléchissant à l’impact des résultats en Europe et sur la politique intérieure italienne. « Macron devant, Le Pen est plus éloignée » - le Président sortant peut compter sur le soutien des Verts et des Républicains ; mais les voix « antisystème » ont atteint la barre des 50% (Corriere della Sera), « La France [divisée] entre Macron et Le Pen » - Les électeurs de Mélenchon (21%) seront déterminants. Zemmour échoue mais la vague populiste frôle les 50% des voix (La Repubblica), « Le défi pour l’Europe » - Au premier tour, Macron devance Le Pen mais la bataille est encore ouverte (La Stampa), « Elysée, le coup de pouce pour Macron » - L’effet-Poutine sur les élections, tous les candidats sont contre Marine Le Pen, sauf Zemmour (Il Messaggero). Le conflit russo-ukrainien est également cité avec large couverture photographique en Une : « Horreurs et victimes, Poutine est prêt pour l’assaut final sur le Donbass (Corriere della Sera), « Les fosses communes » (La Repubblica), « Donbass, c’est l’assaut final » (Il Messaggero), « Guerre et flambée des prix » - Les secteurs de l’alimentaire, de la chimie et de l’acier sont les plus impactés (Sole 24 Ore).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, A. Cazzullo « C’est l’Europe qui est en jeu » : « Emmanuel Macron est devant et sera très probablement réélu. Toutefois, ceux qui pensaient qu’avec le rappel à l’ordre marqué par la pandémie puis par la guerre, la bête souverainiste aurait baissé la tête, doivent changer d’avis. Ces 24% remportés par Marine Le Pen valent plus que les 60% de voix d’Orban : en France, il n’y a pas un média qui soit de son côté. Or, plusieurs Français ne veulent plus entendre parler de l’élite et de son candidat, E. Macron. A l’évidence, la guerre en Ukraine n’a pas affaibli les populistes pro-Poutine. Si Le Pen devait l’emporter, dans deux semaines, ce serait alors une victoire pour V. Poutine : le front occidental serait divisé. Marine veut faire disparaitre l’UE et elle veut que Paris sorte du commandement intégré de l’Otan. C’est aussi ce que Mélenchon disait au sujet de la responsabilité de l’Otan sur l’agression russe. Ce qui ne veut pas dire que la majorité des Français soit prorusse. Le problème, c’est qu’il y a d’autres priorités : les prix, les salaires, le pouvoir d’achat. Ce sont là des sujets sur lesquels Le Pen et Mélenchon se battent depuis des semaines. Macron a été un bon Président, il a su faire baisser le chômage et a contrôlé la pandémie en inventant le pass sanitaire. Toutefois, il a donné l’impression de ne pas savoir parler à cette France profonde, celles des banlieues et des campagnes, qui craint et qui subit la globalisation et l’immigration. Si vraiment Marine Le Pen devait l’emporter, l’Europe ne serait plus la même. Le monde non plus. Ce résultat peut déjà galvaniser les souverainistes italiens. A commencer par Meloni qui est dans l’opposition, mais surtout Salvini : ce populiste – converti à l’européisme, qui soutient Draghi et qui fait réélire Mattarella – pourrait entendre à nouveau l’appel de la forêt. Les 5 Etoiles aussi – passés des gilets jaunes à Macron et Enrico Letta – sentent que le vent pourrait à nouveau tourner. Encore une fois, la cloche de Notre Dame sonne aussi pour nous. »

ARTICLE, La Repubblica, R. Castelletti « Poutine mise sur Marine pour obtenir un soutien contre les sanctions » : « A Moscou personne ne s’exprime et c’est surtout la retenue qui l’emporte. Les JT du soir ont à peine cité le résultat du premier tour en France. Toutefois, plusieurs souhaitent que Marine Le Pen l’emporte. Tout propos lancé pendant la campagne électorale de la dirigeante du Rassemblement National, pouvant faire le jeu du Kremlin, a été repris avec une certaine bienveillance. Comme lorsqu’elle a dit que les sanctions contre le pétrole russe étaient un vrai « harakiri » ou qu’elle transformera l’UE en une « alliance de nations européennes basée sur la souveraineté » ou encore que la France sortira de l’Otan. Certains, comme K Gasanov, chercheur auprès de l’Université russe de l’Amitié entre les peuples et membre du Conseil russe des Affaires internationales RIAC, affirme ‘’avec Le Pen à l’Elysée, ce serait le début de la fin des sanctions et les entreprises françaises ne seraient pas contraintes de quitter le marché russe’’. Il est vrai que ses députés européens ont toujours voté unis pour défendre les intérêts de Moscou. Certes, l’agression russe en Ukraine a poussé Marine Le Pen à faire un virage retentissant, mais elle a gardé une certaine ambiguïté. Comme lorsqu’elle a déserté la visioconférence de Zelensky avec l’Assemblée Nationale ou quand elle revendique une « équidistance » entre les Etats-Unis et la Russie, sans nommer Poutine. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, F. Basso : « Bruxelles : attention au second tour : ‘’un référendum sur l’UE et sur Poutine’’ » : « Guy Verhofstad, ancien Premier ministre belge, figure de proue de Renew Europe, groupe du mouvement d’Emmanuel Macron au Parlement européen, a twitté dès les premiers résultats : « Macron remporte le premier tour… mais la vraie bataille vient de commencer. Deux semaines pour tenir loin de l’Elysée les alliés de Poutine ! Deux semaines pour renforcer la liberté, l’égalité et la fraternité face à l’autoritarisme et à la haine ! » Par ailleurs, on s’attend, dans les prochaines semaines, à une bataille des forces européistes en faveur du Président sortant, Emmanuel Macron. Le second tour risque de se transformer en vote pour ou contre l’Union Européenne, comme l’a twitté la cheffe de groupe des socialistes au Parlement européen, invitant « tous les progressistes à voter pour bloquer Le Pen qui met en péril la démocratie et la paix sociale ». Le Parti Populaire Européen qui soutenait Pécresse devrait, à la lumière des déclarations de cette dernière, soutenir Macron pour faire barrage à l’anti-européisme. La quatrième victoire d’Orban à la tête de la Hongrie a été un coup dur pour Bruxelles qui espérait un changement. La victoire de Le Pen à Paris, surtout dans le contexte actuel de grande tension avec la Russie, mettrait en grande difficulté le projet européen. »

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Letta, secrétaire du Parti démocrate, « La droite se bat en donnant des réponses au malaise [des citoyens] ; si les populistes arrivaient à l’Elysée, l’Europe se briserait » : « ‘’Le premier tour de la présidentielle française est encourageant, il montre que, face aux souverainistes, ceux qui veulent une Europe plus unie et plus forte l’emportent. Contrairement à Salvini ou Le Pen qui voudraient détruire l’Europe et renvoyer ceux qui nous donnent 200 milliards de fonds et nous protègent. Il est également positif que cette fois Mélenchon ait immédiatement appelé à voter contre Le Pen, alors que la dernière fois une partie de ses électeurs s’étaient reportés à droite. L’inquiétante analogie entre la France et l’Italie me frappe : que ce soit Salvini, Meloni et Berlusconi ou Le Pen, Mélenchon et Zemmour, les partis qui avaient montré une grande proximité avec Poutine par le passé représentent la moitié de l’électorat. Les forces libérales et progressistes ont sous-estimé le risque populiste. Il nous faut répondre au malaise social, facteur de radicalisation. L’Europe doit passer à la vitesse supérieure pour offrir des réponses fortes et unies aux inquiétudes des citoyens. En n’étant pas capables de construire une Union forte parce qu’entravée par les vétos nous favorisons ceux qui cherchent à l’affaiblir. Je pense notamment aux politiques migratoires ou à la Défense commune. Il faut donc mener au plus vite une réforme des Traités afin que les décisions puissent être prises non plus à l’unanimité mais à la majorité. Par ailleurs, nous devons à tout prix éviter la troisième récession en dix ans pour l’Italie, notamment avec une intervention de Bruxelles contre l’augmentation des prix de l’énergie. Concernant les relations internationales, les pays membres et Bruxelles devraient réajuster leur boussole stratégique de façon à ouvrir le dialogue avec la Chine, l’Inde et la Turquie. Le repli dans une optique exclusivement occidentale de ces dernières années a été une énorme erreur. Nous avons participé à l’opposition de l’Occident contre le reste du monde. Je pense que les intérêts de l’Italie et de l’Europe et ceux des Etats-Unis convergent mais qu’il n’y a pas d’identité de position, d’où l’importance de la Défense commune européenne. Sur le plan énergétique, c’est difficile mais je ne vois pas d’alternative possible : nous devons nous affranchir de notre dépendance à Moscou.’’ »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « L’ombre souverainiste française inquiète également Draghi qui craint désormais Salvini et Conte » : « L’inquiétude d’une vague souverainiste qui irait de Paris à Rome pèse sur le chef du gouvernement. Draghi reste inquiet face aux pressions de la Ligue, craignant que la guérilla politique n’augmente au cours des deux prochaines semaines, lorsque l’Europe se concentrera sur la campagne présidentielle française. Emmanuel Macron a l’avantage mais la victoire reste à conquérir. En attendant, cela fait trois semaines que l’opposition de la Ligue et du Mouvement 5 Etoiles est devenue systématique. Il ne suffit plus d’appeler au ‘’bon sens’’ des leaders de la majorité pour surmonter les entraves et l’agenda du gouvernement risque réellement d’être paralysé. Au fur et à mesure que la guerre en Ukraine se complique, les pièges se multiplient. Mario Draghi peine à trouver des compromis. Demain et après-demain, il rencontrera les leaders du centre-droit, prêt à céder quelque chose s’il voit que de leur côté ils cherchent également une entente. A l’inverse, il poursuivra sur sa lancée s’il s’aperçoit que leur objectif est de mettre l’exécutif en difficulté. Le Président du Conseil est convaincu que les stratégies de la Ligue et du M5S pourraient s’associer pour faire sombrer le gouvernement. Le silence de Salvini à l’égard de la Russie de Poutine inquiète et le leader de la Ligue continue à œuvrer pour entraîner Forza Italia dans sa critique de l’exécutif. L’issue des élections françaises sera décisive pour la stabilité du gouvernement. Draghi a beaucoup investi sur Macron dans la première partie de son mandat. Salvini et Conte semblent se tenir prêt à profiter de la déstabilisation de l’Union pour contraindre le gouvernement à capituler avant la fin de la législature. Le premier point faible du gouvernement est le gaz et Draghi doit se rendre ce matin à Alger pour signer les nouveaux accords qui permettront de couvrir un tiers du vide que le gaz russe laissera tôt ou tard, que ce soit sur décision européenne ou de Poutine. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Favale, « ‘’Bravo Le Pen’’, la Ligue félicite [la candidate] mais avait misé sur un score plus impressionnant » : « Le rêve d’un passage devant le Président sortant se brise dès les sondages à la sortie des urnes. La droite italienne comptait sur Marine Le Pen pour se relancer en vue des prochaines élections politiques en Italie. Elle est finalement témoin du barrage qui se prépare pour empêcher une arrivée du Rassemblement national à l’Elysée. Le centre-gauche, à commencer par le Parti démocrate, salue l’avantage pris par Macron mais doit également prendre acte des propos du leader 5 Etoiles, Giuseppe Conte, qui se dit ‘’sensible à certains des thèmes abordés par Le Pen mais éloigné de sa vision politique’’. Au fur et à mesure que les résultats se précisent, les chances de la candidate de droite de battre Macron se réduisent. Le parti Fratelli d’Italia reste silencieux. Quant à Forza Italia, le parti a assurément une vision plus proche de celle du leader d’En Marche que du Rassemblement national. L’ancienne Présidente de la Chambre, Laura Boldrini, invite Macron à prêter attention au malaise social exprimé par le large consensus autour de Mélenchon. Elle souligne le risque de victoire ‘’des amis de Poutine et des ennemis de l’Europe’’ à travers Marine Le Pen. Les partisans de Renzi d’Italia Viva soutiennent avec conviction Macron, qui représenterait les réformistes libéraux face aux populistes de droite (Le Pen) et de gauche (Mélenchon) et le reste ayant totalement disparu. Les 5 Etoiles ont quant à eux changé d’approche vis-à-vis de Macron par rapport à l’époque des gilets jaunes : ‘’je voterais pour lui’’ déclare Luigi Di Maio. Giuseppe Conte se veut plus prudent. »

ENTRETIEN, il Secolo XIX, de Matteo Salvini, « A Gênes, l’urgence est finie, Bucci gagnera au premier tour » : ‘Je crois que les votes pour Mélenchon n’iront pas vers Macron : ce candidat aussi s’oppose aux réductions des dépenses sociales, tandis que Macron est l’hériter de l’étatisme et de l’austérité. Ce sont des données très intéressantes, le schéma droite-gauche a été dépassé. Cela me fait sourire quand j’entends parler de risques pour l’Europe, c’est ça la démocratie, c’est magnifique. Tout le monde a eu des relations d’amitié avec Poutine par le passé, de la gauche à la droite, en Italie comme en Europe. La guerre change les attitudes et le jugement que l’on porte su lui, nous sommes pourla liberté, la démocratie et l’Occident, et la paix est pour moi une valeur suprême. Défendre l’Ukraine est uen valeur sacro-sainte, mais chaque parole ou geste qui éloigne de la paix est inutile. Il faut arrêter les bombes et ne pas risquer de conduire l’Europe et le monde dans une guerre totale. ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

10/04/2022

Le président du Jobbik, Péter Jakab, compte parmi les 10 députés du parti.

Jobbik.jpg

Hongrie. Les 10 députés du Jobbik sont :

Hajnalka Szabó

Péter Balassa

János Bencze

Ferenc Varga

Sas Zoltán

Lukács László György

Koloman Brenner

Dániel Zsiga-Kárpát

Végh Noémi

Péter Jakab

Péter Jakab.jpg

photo : Péter Jakab

(https://vtr.valasztas.hu/ogy2022/orszaggyules-osszetetele)

(https://www.parlament.hu/web/house-of-the-national-assemb...)

Parmi les 135 députés du Fidesz figurent Viktor Orbán et Judit Varga.

Fidesz.png

Hongrie. Parmi les 135 députés du Fidesz figurent Viktor Orbán et Judit Varga.

Viktor Orban.jpeg

Viktor Orbán

Judit Varga.jpeg

Judit Varga

(https://vtr.valasztas.hu/ogy2022/orszaggyules-osszetetele)

László Toroczkai et Dóra Dúró figurent parmi les six élus de Mi Hazánk.

Mi Hazank.jpg

Hongrie.

Mi Hazank.png

(https://vtr.valasztas.hu/ogy2022/orszaggyules-osszetetele)

09/04/2022

Ukraine : l’Union Européenne bafoue l’avis des électeurs néerlandais.

UE et Ukraine. Alors qu’en 2016, 61 % des Néerlandais ont voté contre lors du référendum sur l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne, en avril 2022, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ouvre la porte de l’Union Européenne à l’Ukraine, un pays ultra-corrompu et dévasté par la guerre, sans qu’aucune consultation de la population de l’Union Européenne ou des Pays-Bas ne soit organisée. Le 10 juillet 2018, aux Pays-Bas, le référendum d'initiative populaire a été officiellement aboli.

Ursula von der Leyen s’est rendue à Kiev, capitale de l’Ukraine. Durant le voyage en train, elle a, selon l’agence de presse Reuters, déclaré : « Il faut habituellement des années avant que le Conseil européen accepte une candidature, mais l'Ukraine l'a fait en une semaine ou deux et je veux que l'on avance dans cette direction aussi vite que possible. » Elle espère présenter « dès cet été la candidature de l'Ukraine au Conseil européen ».

Arrivée sur place, elle a remis au président ukrainien Volodymyr Zelensky les documents officiels pour introduire une demande d'adhésion de son pays à l'Union Européenne.

Le Monde.png

FPÖ : distribution d'œufs de Pâques.

FPÖ.jpg

Autriche. Distribution d'œufs de Pâques.

FPÖ 1.jpg

FPÖ 2.jpg

Le FPÖ donné à 19 %.

FPÖ.jpg

Autriche.

FPÖ 1.jpeg

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : conservateurs / sociaux-chrétiens

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

MFG : anti-vaccin obligatoire

08/04/2022

Serbie : résultats des partis patriotiques lors des législatives.

SNS.jpg

Serbie Unie.png

NADA.png

Dveri.jpg

POKS.png

Souverainistes.jpg

Serbie. Lors des élections législatives du 3 avril 2022, la coalition constituée autour du SNS, le parti du président de la République ex-nationaliste Aleksandar Vučić, et intitulée « Aleksandar Vučić - Ensemble nous pouvons tout faire » obtient 44.22 % et 120 sièges sur 250 (soit - 68 sièges).

Parmi la nouvelle coalition de gauche « Unis pour la Victoire de la Serbie », obtenant 14.12 % et 38 sièges, figure un parti national-conservateur intitulé « Patrie » qui représente les Serbes du Kosovo.

La coalition de trois partis « SPS–JS–ZS », socialiste, Serbie Unie –  qui est un parti national-conservateur – et écologiste décroche 11.77 % et 31 sièges (soit -1).

La coalition nationale-conservatrice et monarchiste Alternative nationale démocratique (NADA) obtient 5.55 % et 15 sièges. Elle est composée du Parti démocratique de Serbie, du Mouvement pour la restauration du Royaume de Serbie – dirigé par Vojislav Mihailović, petit-fils du chef des Tchetniks Draža Mihailović – et Ensemble pour Šumadija.

L’alliance entre les nationalistes de Dveri et les nationaux conservateurs monarchistes du POKS (Mouvement pour la restauration du Royaume de Serbie) obtient 3,93% et 10 sièges (soit + 10).

Le parti ultranationaliste intitulé Parti serbe des gardiens du serment obtient 3.83 % et 10 sièges (soit + 10).

Les Souverainistes – de droite – obtiennent 2.34 % et pas d’élu.

Les ultranationalistes du Parti radical serbe (SRS) n’ont pas d’élu avec 2.23 %.

Vladimir Poutine a assisté aux funérailles de Vladimir Jirinovski.

Russie Unie.jpg

Russie. Vladimir Poutine a assisté aux funérailles de l'ultranationaliste Vladimir Jirinovski.

Poutine.jpeg

"Ces Italiens qui sont neutres sur Poutine, alors qu’un sondé sur trois ne veut pas de sanctions."

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

L’exclusion de la Russie du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU et les nouvelles sanctions adoptées par l’UE prévoyant notamment un embargo graduel sur le charbon russe font les gros titres de la presse italienne. Les observateurs relèvent une « Russie de plus en plus isolée » (Stampa) et soulignent qu’elle subit un « déshonneur à l’instar de la Libye de Kadhafi » (Repubblica). La rencontre de M. Draghi avec son homologue hollandais M. Rutte, à Rome, est aussi citée dans les pages intérieures. « Embargo et armes contre Poutine » - L’UE prend des décisions sur l’énergie russe ; l’Otan annonce plus d’aides militaires à Kiev et l’ONU chasse Moscou du Conseil pour les droits de l’Homme (Corriere della Sera), « Ce qui reste de Marioupol » - Des photos documentent la destruction totale de la ville, les soldats russes ont été interceptés à Boutcha :  « tuons les civils ». Le gouvernement italien met en place plus de sobriété énergétique pour ses bâtiments publics (La Repubblica), « Le front du Donbass » - On va vers un règlement de comptes dans la région contestée par les parties. Un vote historique suspend Moscou du Conseil des droits de l’Homme (La Stampa), « Charbon russe, feu vert à un stop graduel » (Sole 24 Ore), « Marioupol, la ville fantôme » - Poutine critique la posture italienne ; Draghi lui répond : ce sont les massacres qui sont indécents (Il Messaggero), « Le plan pour une guerre sans fin » - Johnson envoie ses tanks et les négociations s’enlisent (Fatto Quotidiano).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Marco Galluzzo, « Un nouveau train de sanctions est approuvé ; Draghi négocie avec Rutte sur le gaz. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, G. Vernetti : « La ligne de partage du droit » : « Hier matin, l’Assemblée générale de l’ONU a voté la résolution de « suspension du droit de participation de la Russie au Conseil des Droits de l’Homme ».

SONDAGES, La Stampa, N. Carratelli « Ces Italiens qui sont neutres sur Poutine, alors qu’un sondé sur trois ne veut pas de sanctions » : « M. Draghi l’a répété plusieurs fois ‘’l’Italie est aux côtés de l’Ukraine’’, malgré le positionnement à part de Salvini. Or, cela ne vaut pas pour tous les Italiens. Selon le dernier sondage Ipsos, seuls 57% des Italiens sont du côté de l’Ukraine, alors que 5% se disent ouvertement du côté de la Russie. Au milieu, nous trouvons ces 38% de sondés qui préfèrent rester neutres. D’après les chercheurs de l’institut Ipsos ‘’on a l’impression que les prorusses soient bien plus nombreux ’’ qu’on ne le croit. Par exemple, 34% des sondées estiment que la Russie a raison de se sentir menacée par l’Otan et 32% sont contre le maintien des sanctions ‘’face à une augmentation des prix’’. Le début des négociations a réduit les craintes de voir la guerre s'étendre à l'échelle mondiale : pour plus de 50 %, elle restera une affaire entre la Russie et l'Ukraine ou, tout au plus, cela s'étendra à d'autres pays d'Europe orientale. De même, pour 45% d'entre eux, la probabilité d'une utilisation des armes nucléaires est faible ou nulle. Cependant, 85% des Italiens sont très ou assez inquiets des conséquences de ce conflit. Ils s'inquiètent notamment des conséquences économiques, tant pour leur famille que pour le pays dans son ensemble : hausse des prix des biens et services, risques pour l'épargne, dégradation des comptes publics, ralentissement des exportations et de la production industrielle. Mais la crainte d'une participation directe de l'Italie aux opérations militaires est également en hausse, jusqu'à 30 %. Enfin, Pour 37% des sondés, les médias italiens sont trop biaisés en faveur de l'Ukraine et du président Zelensky. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/04/2022

Saxe : l'AfD donnée première à 28 %.

AfD.jpg

Allemagne. Saxe. L'AfD est donnée première en vue des élections pour le Parlement de Saxe de l'été 2024.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)

Saxe.png

CDU : démocrates-chrériens

AfD : patriotes

die Linke ; post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Freie Wähler : Électeurs libres

Sonstige : autres

Forum voor Democratie : la victoire du Fidesz et de Victor Orban marque le début réussi de la résistance contre la Grande Réinitialisation.

FvD.png

Fidesz.png

Pays-Bas et Hongrie. Pour le Forum voor Democratie de Thierry Baudet, la victoire du Fidesz et de Victor Orban marque le début réussi de la résistance contre la Grande Réinitialisation (Great Reset) : le nationalisme européen s'est réveillé à l'époque d'un monde globalisé.

"L'irritation de Giorgia Meloni et l'attentisme des autres partis face à un éventuel retour au système électoral proportionnel en disent long."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Les nouvelles sanctions européennes et américaines contre le Kremlin et la réunion de l’Otan à Bruxelles, au lendemain de nouvelles révélations sur des exactions commises en Ukraine, font les gros titres de la presse italienne. Les observateurs commentent également la loi de finances rectificative adoptée par le gouvernement Draghi prévoyant des aides aux ménages et aux entreprises dans la perspective d’une réduction des hydrocarbures venant de Russie et d’un ralentissement de l’économie italienne. « Des sanctions pour stopper les atrocités » - Biden annonce des mesures visant les filles de Poutine. Les viols à Boutcha, les crématoires mobiles à Marioupol et les 400 victimes à Gostomel (Corriere della Sera), « La vente d’enfants » - Les ONG dénoncent le risque d’un trafic d’enfants. L’Otan défie la Russie et la Chine : un sommet avec les alliés du Pacifique (La Repubblica), « Le brasier humain en Ukraine » - A Marioupol, des civils brûlés vifs lors des bombardements sur un hôpital. L’Otan lance l’alerte : la guerre sera longue (La Stampa), « Gaz russe, l’hypothèse d’un blocus » - Draghi nous demande : préfère-t-on la paix ou son climatiseur ? Dans le prochain budget, des aides sont prévues en cas d’interruption du gaz (Il Messaggero), « La paix ou la climatisation ? » - Draghi pose ses conditions et adopte un plan économique « de guerre » avec 5 milliards d’aides tout en annonçant un été de sacrifices (Il Giornale), « La guerre est une bonne affaire » - voici ceux qui s’enrichissent : Leonardo, qui fait +44% de bénéfices, mais aussi les géants énergétiques américains (Fatto Quotidiano).

PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Mattera : « Une loi de finances de guerre. Draghi : ‘’le contexte est dramatique’’ » : « Le président du Conseil, Mario Draghi, et le ministre de l’économie, Daniele Franco, ont présenté au Conseil des Ministres le Document d’économie et de finances (Def), aux perspectives sombres. L’incertitude domine. Pour l’heure, la prévision est celle d’une chute du PIB de 4.7% (estimé en octobre) à 3.1%. La tendance le porterait à 2.9% mais, explique Franco, les mesures prises par le gouvernement le stimuleraient un peu. Les données, cependant, sont provisoires car l’inconnue de la guerre est énorme, particulièrement parce que l’Italie est prête à s’aligner avec l’UE sur le blocage des importations de gaz russe. Les retombées seraient lourdes en automne et impliqueraient des rationnements. Pour faire face aux contrecoups du conflit, Draghi fait pression en faveur d’une « réponse européenne » qui prévoirait un nouveau plan de relance ainsi que le plafonnement des prix du gaz (auquel restent opposés l’Allemagne et les Pays-Bas).  Draghi cherchera à convaincre son homologue hollandais, Rutte, lors de leur rencontre, aujourd’hui, à Rome. Les décisions européennes (y compris au sujet du pacte de stabilité) interviendront au mois de mai, soit trop tard. C’est pourquoi Draghi a demandé aux chefs des délégations d’approuver le Def d’ici le 20 avril, de manière à ce que le gouvernement puisse signer tout de suite après le nouveau décret pour les aides. Les ressources proviennent, souligne Franco, d’une gestion « prudente » des comptes publics. Le budget mobilisé s’élève à 9.5 milliards mais 4.5 ont déjà été dépensés : il en reste 5 pour les nouvelles mesures mais il n’est pas exclu d’en débloquer davantage, sans toutefois s’endetter. Pour cela, le Def confirme un déficit à 5.6%, tandis que la dette chute de 4 points, à 147%. Draghi rencontrera aujourd’hui les syndicats : le secrétaire de la CGIL déplore que le Def ait été lancé avant la rencontre tandis que Carlo Bonomi, président de Confindustria, trouve les chiffres trop optimistes. Au Conseil des Ministres, le vote est unanime mais le mécontentement est diffus au sein de la majorité, de la Ligue au M5S en passant par le PD. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Des frictions qui sont le reflet de logiques typiquement électorales » : « L'irritation de Giorgia Meloni et l'attentisme des autres partis face à un éventuel retour au système électoral proportionnel en disent long. Cela montre comment, derrière les divisions sur la fiscalité, les rallonges budgétaires et la politique étrangère, se cachent surtout des calculs et des manœuvres électorales. Une dérive que Mario Draghi a encore soulignée hier, en rappelant la nécessité de l'unité du pays comme jadis démontrée au moment de la pandémie. En réalité, les partis politiques ont les yeux rivés sur les élections et tentent d’élaborer un mode de scrutin pouvant les avantager. Par conséquent, la dirigeante de Fratelli d’Italia estime avoir tout intérêt à garder le système majoritaire, ce qui devrait lui permettre de diriger la coalition de centre droit. Et, en cas de victoire, de se porter candidate au Palais Chigi en faisant entrer tous ses proches. Raison pour laquelle la Ligue et Forza Italia freinent. Ils savent bien qu’avec un mode de scrutin proportionnel, elle serait mise à l’écart. Le M5S aussi chercherait cette solution, de manière à pouvoir faire valoir sa voix, évitant une coalition décidée d’avance. Le PD est traditionnellement pour la solution majoritaire depuis R. Prodi. Pourtant, au sein de son parti, plusieurs seraient tentés par la solution proportionnelle, comme évoquée par le maire de Rome Zingaretti, idée soutenue aussi par ceux qui craignent l’effondrement de la « large coalition » avec les 5 Etoiles et son alliance instable. Le débat, malgré la crise économique et énergétique, demeure sur le fond. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Elena Bonetti, ministre de la Famille et pour l’Egalité des chances, « Le Family Act est désormais une loi ; il prévoit un chèque universel et davantage de places en crèche pour lutter contre la baisse de la natalité » : « Le Family Act est un ensemble articulé de mesures et de réformes de fond devant amener à un véritable changement de paradigme dans le domaine des politiques familiales. Celles-ci ne sont plus envisagées comme un coût mais comme un investissement. Le grand objectif est d’endiguer la baisse de la natalité qui ne sera bientôt plus viable pour l’Italie et contre laquelle nous souhaitons ainsi intervenir avec force. Le Family Act est avant tout basé sur la garantie de ressources économiques stables : il prévoit l’octroi d’un chèque universel aux familles, mais également des ressources économiques pour les dépenses liées à l’éducation, comme la mise en œuvre de services éducatifs territoriaux dès la crèche. Une réforme des congés parentaux est aussi prévue, en particulier l’allongement de la durée minimum du congé paternel actuellement de 10 jours. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD se félicite du rejet de l'obligation vaccinale à partir de 60 ans.

AfD.jpg

Allemagne. L’AfD se félicite du fait que le gouvernement du chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz a échoué à faire voter par les députés une obligation vaccinale contre la Covid à partir de 60 ans.

AfD 2.png

Manifestation de PEGIDA à Dresde.

PEGIDA.jpg

Allemagne. Manifestation de PEGIDA à Dresde ce 10 avril 2022, avec Michael Stürzenberger :

PEGIDA 1.jpeg

"Cela suffit ! Il est temps d'agir !"

06/04/2022

"L’Italie expulse 30 diplomates russes. La Ligue se démarque : "Il faut dialoguer.""

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse. 

Les massacres de civils dans plusieurs villes ukrainiennes perpétrés par l'armée russe et les sanctions décidées par l'Union Européenne font les gros titres des quotidiens italiens. Les commentaires mettent également en exergue la division en Italie au sein de la majorité au sujet de l'expulsion de 30 diplomates russes, la Ligue s'y opposant et craignant un enlisement des négociations. « Massacres et tortures, une horreur sans fin » - Environ 200 cadavres découverts à Borodyanka, Zelensky secoue l'ONU et demande un nouveau procès à l'instar de Nuremberg. L'UE décide de nouvelles sanctions (Corriere della Sera), « « Un procès comme Nuremberg pour Poutine »» -  Zelensky montre à l'ONU les images des massacres en Ukraine et évoque un tribunal pour juger les crimes de guerre des Russes. L'UE sanctionne le charbon et ferme ses ports. La Ligue s'oppose à l'expulsion des diplomates russes; Draghi répète : nous sommes fidèles à l'Otan (La Repubblica), « « Des enfants torturés » » -  Bras-de-fer entre la Ligue et le M5S sur l'expulsion des diplomates russes (Stampa), « Charbon, ports, banques et technologie : les nouvelles sanctions de l'UE contre Moscou » (Sole 24 Ore), « Le stop de l'UE au charbon russe » (Il Messaggero), « Expulsions et sanctions, le bluff habituel » (Fatto Quotidiano), « Ils ont tué les pourparlers  » -  La Ligue s'oppose à l'expulsion des diplomates russes : de cette manière on bloque les négociations et la paix s'éloigne (Il Giornale).

PREMIER PLAN, Il Sole 24 Ore, B. Romano : « Sanctions sur le charbon, les ports et les banques. Un premier feu vert de Bruxelles. »  

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et G. Foschini, « Draghi s’adresse au COPASIR et prévient les partis : il faut de la transparence sur la Russie et la Chine » : « L’audition de Mario Draghi par le Comité parlementaire pour la sécurité a duré deux heures. Le Président du Conseil a beaucoup insisté sur le rôle de l’Italie, sur ses engagements vis-à-vis des partenaires internationaux et sur ‘‘l’unité’’. Concernant les relations des partis politiques avec la Chine et la Russie, il appelle à la ‘’cohérence’’ mais surtout à la transparence. Mario Draghi a ainsi voulu adresser un message clair aux partis et en particulier à Matteo Salvini (Ligue) et à Giuseppe Conte (Mouvement 5 Etoiles) en lien avec les récentes révélations. Alors que pour lui la guerre va durer, cela a aussi été l’occasion de présenter la boussole géopolitique de l’Italie : toute décision doit être prise en concertation avec les alliés de l’OTAN et de l’UE, notamment en ce qui concerne le gaz, terrain particulièrement délicat. Si telle est la décision prise tous ensemble, Rome ne reculera pas sur l’embargo sur le gaz, n’interrompra pas l’envoi d’armes à Kiev et ne renoncera pas non plus à l’effort diplomatique pour un cessez-le-feu. Son message s’adresse également aux entreprises publiques (Leonardo, Fincaniteri, Enel…) qui devront agir de manière coordonnée et surtout en accord avec la position nationale. Mario Draghi rappelle toutefois que pour l’instant aucun rationnement de l’énergie n’est prévu, même si l’exécutif a déjà défini un plan d’urgence au cas où la position de l’UE évoluerait. Rome se tient prête à tous les scénarios, tout en cherchant à garantir la production industrielle. La semaine prochaine, il se rendra à Alger pour la signature d’un nouvel accord sur les fournitures de gaz. Draghi rappelle également que l’attention en matière de cybersécurité doit rester très élevée. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Galluzzo : « L’Italie expulse 30 diplomates russes. La Ligue se démarque : ‘’il faut dialoguer’’ » : « Dans le cadre d’une opération coordonnée à l’échelle européenne, l’Italie a expulsé hier 30 diplomates russes. Cette opération fait suite à celles – similaires – de l’Allemagne (40 diplomates expulsés), de la France (35 diplomates) et précède les expulsions décidées par l’Espagne, la Roumanie, la Suisse, la Slovénie, le Danemark et l’Union Européenne. Depuis le début de l’invasion, 315 diplomates russes ont été expulsés des pays occidentaux. Si Mario Draghi a déclaré que « la décision que nous avons prise est en accord avec nos partenaires atlantiques et européens », c’est le ministre des Affaires étrangères, Luigi di Maio, qui a annoncé, depuis Berlin, la décision de l’Italie : « Cette mesure, prise en accord avec nos partenaires européens, est devenue nécessaire pour des raisons de sécurité nationale, dans le contexte de la situation actuelle de crise due à l’agression injustifiée de l’Ukraine par la Fédération de Russie ». Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a qualifié de « décision myope » le fait de « limiter les possibilités de communication diplomatique ». Selon lui, ces expulsions « compliqueront davantage notre communication, nécessaire à la recherche d’un accord et (…) conduiront inévitablement à des mesures réciproques ». L’ambassadeur de Russie en Italie, Razov, a affirmé que les autorités italiennes n’avaient « fourni aucune preuve » sur les actes des diplomates expulsés. Au sein de la majorité, on relève la réaction de la Ligue : « L’Histoire nous enseigne que la paix s’atteint par le dialogue et la diplomatie, pas en expulsant des diplomates » et la réponse du PD, par la voix de Lia Quartapelle : « Voilà une étrange conception de la sécurité nationale que de permettre aux espions d’un pays étranger de faire leurs affaires, et d’appeler ça la ‘’paix’’. »

ARTICLE, La Stampa, « Le M5S s’abstient sur la question de la défense européenne : nouvelle fracture au gouvernement » : « Des armes, le Mouvement Cinq-Etoiles ne veut pas entendre parler – surtout après la montée dans les sondages enregistrée à la suite des protestations de Conte contre l’augmentation des dépenses militaires à hauteur de 2% du PIB d’ici 2024. Le M5S fracture de nouveau la majorité en Commission des Finances, au Sénat, où devait être examinée une directive européenne visant à supprimer la TVA et les taxes sur la vente de matériel et de services « destinés à la réalisation d’une activité européenne dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune » aux forces armées des pays membres de l’UE. Le gouvernement avait demandé au Sénat d’examiner la directive peu après l’invasion russe en Ukraine. Si, initialement, les partis avaient entretenus quelques craintes au sujet de la directive, - cette dernière pouvant être interprétée comme l’indice d’une course au réarmement -, après étude du dossier, tous se sont déclarés favorables – sauf le M5S : « Nous sommes favorables à la construction d’une défense européenne commune, mais nous considérons inconcevable d’exempter la vente d’armes de TVA ». Dans les couloirs du Palazzo Madama, les critiques sont âpres : le PD critique « la position idéologique habituelle » du M5S, tandis que Fratelli d’Italia fustige « un distinguo seulement utile à leur campagne électorale ». Il suffirait, en réalité, de lire le texte pour comprendre que l’Italie vend déjà des armes et des services de défense sans TVA depuis longtemps : une directive européenne de 2006 prévoit une exemption de TVA sur l’importation et l’exportation de matériel militaire pour chaque pays européen membre de l’OTAN. Selon des sources de la Défense, il se serait simplement agi d’étendre ces facilités aux quelques Etats européens qui ne font pas partie de l’Alliance, « pour unifier le marché interne ». Le Mouvement, qui n’était peut-être pas informé des accords précédents, soutient s’être abstenu au motif que le gouvernement n’avait pas apporté suffisamment d’«éclaircissements » sur la mesure. Peut-être, cependant, s’est-il seulement arrêté au mot ‘’armes’’. »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « L’Italie et la guerre : une partie de la politique italienne n’est pas à la hauteur de la situation » : « Le bras-de-fer au sein de la majorité, avec la Ligue qui attaque le ministre des Affaires étrangères pour l’expulsion des 30 diplomates russes, a dévoilé un élément jusque-là sous-entendu mais jamais exprimé ouvertement : Salvini est le chef du parti poutinien, prorusse et anti-occidental, avec une ligne ouvertement en défense des intérêts de Moscou, même au moment où la Russie et son autocrate se retrouvent dans un isolement quasi-total en Europe et dans la plupart du monde. La posture de Salvini sous-entend une position de justification pour la Russie. Il faut reconnaitre qu’il n’est pas le seul : la veille, G. Conte, président du M5S, avait invité à ne pas se laisser avoir par les Américains. Mais aussi la direction de l’Association des Résistants ainsi qu’une partie de la gauche la plus radicale, qui ne veut pas se voir alignée sur les positions de l’Occident. »

SONDAGES, La Repubblica, de C. Vecchio, « Les Italiens sont divisés quant à l’envoi d’armes à Kiev ; 9 sur 10 sont favorables aux réductions de la consommation d’énergie » : « Selon une étude menée entre le 30 mars et le 1er avril par l’ISPI-IPSOS, près de 9 Italiens sur 10 (86,6%) se disent prêts à réduire leur consommation d’énergie en cas de crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. Près de 6 sur 10 accepteraient de recourir au charbon et 51,3% se disent prêt à discuter de la possibilité que l’Italie investisse à nouveau dans le nucléaire. D’après un précédent sondage, ils n’étaient encore que 33% à y être favorables en janvier dernier. Pour 70% des Italiens, la plus grande peur en lien avec la guerre en Ukraine concerne le risque, jugé bien réel, de conflit nucléaire. Plus de 60% estiment par ailleurs que Poutine est le responsable de cette crise, contre 17,3% pour l’OTAN et 4,5% pour Zelenski. La plupart est opposée à une intervention de l’OTAN. 45% des interrogés pensent que la paix ne peut être rétablie qu’à condition que chacune des partie cède quelque chose. La question de l’envoi d’armes divise particulièrement les politiques mais aussi la population. 28,6% des interrogés se disent favorables et 9,1% pensent même que les armes envoyées doivent être plus puissantes, alors que 38,6% y sont opposés. 37% des Italiens sont défavorables aux sanctions contre la Russie, qui pénaliseraient l’économie italienne et n’aideraient pas à résoudre le conflit. Pour 30,3% elles nuisent à l’économie italienne mais participent à la résolution du conflit. Enfin, 85,5% des Italiens sont favorables à l’accueil des réfugiés ukrainiens, de façon inconditionnée pour une moitié et ‘’pour une durée limitée’’ pour l’autre moitié. A noter donc que si le conflit devait s’installer dans la durée le pourcentage favorable à l’accueil pourrait sensiblement baisser. Actuellement, seulement 7% se disent contre.»

ARTICLE, Sole 24 Ore « La quatrième dose a été autorisée pour les plus de 80 ans, les admissions à l’hôpital augmentent et la barre des 160 000 morts a été dépassée. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Vladimir Zhirinovsky est décédé.

Russie. L’ultranationaliste, dirigeant du Parti libéral-démocrate de Russie, Vladimir Zhirinovsky est décédé.

Poutine et Vladimir Zhirinovsky.jpg

Vladimir Poutine et Vladimir Zhirinovsky

05/04/2022

Selon le Parti du Progrès, la politique norvégienne doit se décider en Norvège.

Fpr.jpg

Norvège. Selon le Parti du Progrès, la politique norvégienne doit se décider en Norvège. C'est pourquoi le parti est opposé à l'adhésion de la Norvège à l'Union Européenne.

Donald Trump félicite Viktor Orbán.

Fidesz.png

États-Unis et Hongrie. Donald Trump a félicité, lors d'un appel téléphonique, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán pour sa victoire électorale écrasante.

Serbie : résultats préliminaires des 6 candidats patriotes (sur les 8 candidats) lors des présidentielles. 

Serbie. Résultats préliminaires des 6 candidats patriotes (sur les 8 candidats) lors des présidentielles  :

 
Miša Vacić, ultranationaliste : 0,87 %
Branka Stamenković, souverainiste : 2,03 %
Milica Đurđević Stamenkovski, ultranationaliste : 4,25 %
Aleksandar Vučić, ex-nationaliste : 58,59 % : élu au premier tour
Miloš Jovanović, national-conservateur : 5,97 %
Boško Obradović, nationaliste : 4,38 %

Serbie 1.jpeg

Milica Đurđević Stamenkovski.jpg

Milica Đurđević Stamenkovski

""Bravo Viktor!" De Salvini à Meloni, les droites exultent."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Fidesz.png

SNS 1.jpg

RN.png

Italie. Revue de presse. 

Le massacre de Boutcha perpétré par l’armée russe et les réactions du monde occidental demandant une enquête internationale font toujours les gros titres des quotidiens italiens. Les commentaires mettent également en exergue les divisions de l’UE sur l’embargo au gaz russe « « Il faut juger Poutine le criminel » » - Biden accuse, Zelensky se rend à Boutcha et qualifie les Russes de « bouchers ». L’Italie est prête à expulser les diplomates russes (Corriere della Sera), « L’abattoir de Poutine » - Des fosses communes, des exécutions, des tortures et des viols : les témoignages se multiplient sur la brutalité de l’envahisseur. Lavrov rejette toute accusation : c’est un mensonge (La Repubblica), « Les martyrs de Boutcha » - Zelensky se rend sur les lieux du drame ; l’Occident tout entier condamne le massacre, Biden promet de nouvelles sanctions (Stampa), « Un procès contre l’horreur » - L’Europe se divise sur le gaz russe, l’Allemagne et l’Autriche s’opposent à l’embargo sur le méthane de Moscou. Draghi insiste sur l’instauration d’un prix-plafond. Berlin et Paris expulsent 70 diplomates (Il Messaggero), « L’horreur, fin aux importations de gaz russe puis le rétropédalage » - L’Europe, hypocrite, menace d’instaurer des sanctions qu’elle ne peut mettre en œuvre  (Fatto Quotidiano), « L’Europe divisée, le gaz vaut plus que les morts » - La pierre tombale sur le dialogue, Macron et les « modérés » s’alignent avec Biden (Il Giornale). 

ARTICLE, Corriere della Sera, de S Montefiori, « A Paris et Berlin, des diplomates de Poutine deviennent ‘’persona non grata’’ ; l’Italie aussi prépare des expulsions. »

ARTICLE, Il Corriere della Sera, A. Marinelli et G. Olimpio : « Des bombes sur Odessa et les contre-attaques ukrainiennes. Poutine a besoin de nouveaux soldats » : « Le conflit est entré dans une phase de transition, dans l’attente que l’Etat-major russe tente de relancer une offensive. Entretemps, la Russie frappe à coups de canons et de missiles les cibles ennemies, y compris Odessa. Les Ukrainiens répliquent à Tchernihiv. Les unités russes qui se replient au Nord se dirigent vers deux directions : une partie se rend en Biélorussie pour une pause, l’autre se déplace vers le sud-sud-est. Il s’agit d’un « regroupement » pour remettre ensuite la pression. La situation dépendra également beaucoup du sort de Marioupol. Moscou doit prendre la ville pour trois raisons : c’est un symbole, une prise de guerre, une victoire partielle qui permettra à Moscou de déplacer ailleurs ses forces. La conquête de ce bout de terre finalisera la création d’un corridor avec la Crimée et fera naître une continuité « physique » utile au Kremlin aux niveaux militaire et politique. Selon Michael Kofman, Moscou ne peut, en théorie, pas déployer le contingent parce qu’elle n’a pas déclaré « l’état de guerre ». Peut-être Poutine sera-t-il obligé d’appeler « l’opération militaire spéciale » par son vrai nom. Il a besoin de fantassins pour former de nouveaux bataillons et pourrait donc faire les fonds de tiroirs. A ces bataillons devraient s’unir les miliciens de la Wagner et, peut-être, les mercenaires syriens (Damas dit ne pas avoir reçu de demandes) et tous ceux qui se porteront volontaires. Reste à savoir quelle sera la qualité de l’offensive, même si Moscou, selon la tradition, pourrait plutôt miser sur la quantité. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de Gianluca Di Feo, « Aides militaires : dans un parc les Ukrainiens montent les premières armes fournies par l’Italie » : « Les premières images des soldats ukrainiens essayant les mitraillettes envoyées par l’Italie nous sont parvenues. A première vue, les soldats semblent un peu désorientés. Il s’agit de MG 42/59,, connue pour sa capacité de feu et que des unités italiennes avaient utilisé dans les affrontements contre les talibans. Il est toutefois certain que la contribution de guerre italienne ne se distingue pas pour son niveau de technologie. Les militaires ukrainiens préfèrent exhiber les missiles Javelin et Nlaw de dernière génération fournis par les Américains et les Britanniques. L’armée italienne disposerait de missiles encore meilleurs, les Spike, mais le constructeur israélien n’aurait pas autorisé leur envoi à Kiev par le gouvernement Draghi, pour des raisons diplomatiques et de peur qu’ils soient saisis par les Russes. L’opération de soutien à l’Ukraine reste entourée du secret militaire, rendant difficile d’éclaircir ces points. L’Italie a quoi qu’il en soit fourni des missiles terre-air, précieux pour la défense contre les avions de chasse et les hélicoptères de Moscou, ainsi que des roquettes anti-char. Les quantités sont toutefois limitées car depuis la Guerre Froide il y avait moins d’attention pour les armements traditionnels. Un contrat pour l’achat de 1000 nouveaux missiles Panzerfaust efficaces contre les chars russes a été signé le 28 février dernier. D’autres missiles ont également été envoyés, datant de 1993 mais encore efficaces. La question de l’entraînement des soldats ukrainiens à leur usage se pose toutefois. Idem pour les mortiers de 120 millimètres. Autant d’éléments qui n’ont pas enthousiasmé les commandements à Kiev et les armes envoyées par l’Italie n’avaient pas été vues sur le front pendant plusieurs semaines. Mais dans la guerre d’usure qui s’installe, toute arme est désormais bonne à prendre. En réalité, il y a bien un équipement militaire italien très apprécié des Ukrainiens : les véhicules blindés ‘’Lynx’’ que nous ne leur avons pas fourni directement mais qu’ils ont soustrait aux Russes. En 2011, sous le dernier gouvernement Berlusconi, une licence avait été signée avec Moscou pour la construction de près de 1700 exemplaires. Au moins 600 véhicules seraient en service dont certains sont utilisés à Marioupol et dans le Donbass. Une dizaine aurait fini entre les mains des soldats ukrainiens qui les utilisent avec une grande satisfaction pour leur efficacité. »

ARTICLE, Il Corriere della Sera : « Les menaces de mort contre Di Maio » : « « Poutine, envoie quelqu’un pour le tuer ». Le ministre des Affaires étrangères, Luigi di Maio, a été menacé de mort sur les réseaux sociaux et sur certains canaux Telegram. Une partie des profils qui ont émis les messages sont caractérisés par la lettre « Z », symbole de l’invasion russe en Ukraine. Le président du Conseil, Mario Draghi, a fortement condamné ces propos, qualifiés de « menaces horribles », et a exprimé sa solidarité envers le ministre. Des messages de soutien à Di Maio sont arrivés de l’ensemble de la classe politique italienne. Dans la soirée, le ministre a déclaré : « Les menaces ne mettront pas fin à notre action pour condamner la guerre de Poutine » ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Si la guerre finit par rapprocher Conte et Salvini » : « La guerre en Ukraine, avec ses atrocités, continue de creuser l’écart entre les partis politiques en Italie. De vieilles alliances se heurtent à de nouvelles réalités et le résultat final n’est pas complètement prévisible. G. Conte, par exemple, dans un entretien à Repubblica, s’en prend à « un vieil atlantisme quasi-religieux uni par un esprit belliciste ». Acculé par la position clairement atlantiste de son allié Enrico Letta du PD, Conte fait un clin d’œil au sentiment antiaméricain et anti-Otan, tout en gardant son ambiguïté. Salvini aussi se retrouve au pied du mur : si Forza Italia n’effectue pas une action de clarification comme le PD en raison de veilles amitiés – aujourd’hui refroidies – entre Berlusconi et Poutine, Salvini se retrouve néanmoins en position de déclin. A l’instar de Conte. Ils sont tous les deux enlisés dans leur ambiguïté et cela finira tôt ou tard par impacter l’équilibre politique ». 

ARTICLE, Corriere della Sera « Isoler ou négocier ? La victoire d’Orban met dans l’embarras l’UE alors que Poutine s’en réjouit » : « Le score avec lequel V. Orban a remporté les élections, 53% des voix, a choqué l’Europe. Et les remerciements dans la nuit ont ajouté le désarroi : il a dit qu’il a gagné aussi contre Zelensky, au moment même où l’on découvrait les horreurs de Boutcha. Comment peut-on maintenant s’associer, en Europe, avec un Premier ministre qui triomphe sur la base de politiques liberticides, contre l’UE et avec une position sur l’Ukraine appréciée par Poutine ? Sanctionner davantage Orban signifie sanctionner les Hongrois qui ont voté pour lui. L’expérience en 2000 contre l’Autriche d’Haider est parlante. S’agit-il d’une exception hongroise ou bien d’un phénomène qui peut se reproduire auprès d’autres électorats préférant se tenir à l’écart de la guerre en Ukraine ? Il est difficile de répondre. Les élections en France nous diront probablement quelque chose à cet égard. » 

ARTICLE, La Repubblica, de C. Vecchio, «‘’Bravo Viktor!’’ De Salvini à Meloni, les droites exultent » : « [Suite à la réélection de Viktor Orban] les souverainistes italiens font la course à qui félicitera en premier l’autocrate reconfirmé à Budapest. Matteo Salvini poste immédiatement une photo d’eux deux, comme il l’avait fait pour Trump et Poutine. Le secrétaire de la Ligue lui dédie deux publications sur les réseaux sociaux, alors qu’il ne fait aucun commentaire sur les horreurs de Boutcha. Giorgia Meloni souligne quant à elle ‘’une extraordinaire victoire’’. Simone Pillon, sénateur léghiste connu pour son opposition à la Loi Zan, et l’eurodéputée no-vax Francesca Donato ont eux aussi exprimé leur satisfaction. Carlo Calenda compare quant à lui ces réactions à celle du Kremlin et s’indigne de la présence de la Hongrie au sein du l’UE alors qu’elle est pour lui ‘’la cinquième colonne de la Russie’’. » 

ARTICLE, Il Messaggero, F. Pierantozzi : « L’ombre du vote pro-Poutine atteint la France. Le Pen menace Macron » : « Les élections de Vucic en Serbie et d’Orban en Hongrie montrent que le front anti-Poutine n’est pas aussi compact que le voudraient les principaux leaders européens. A cinq jours du premier tour des élections présidentielles françaises, les sondages annoncent un duel entre Macron et Le Pen au second tour, crédités chacun de 47% et 45% des intentions de vote : une fourchette qui entre dans la marge d’erreur. Le Pen n’a jamais été aussi près de l’Elysée. Cependant, comme le fait remarquer le think tank Terranova, « si Marine Le Pen était élue, la Présidente de la République française serait quelqu’un qui dépendrait financièrement de l’entourage de Poutine pour toute la durée du mandat ». Sa campagne est, en effet, financée par des fonds russes et hongrois. Le remboursement d’une dette de 8 millions d’euros à la société russe Aviazapchast (qui avait racheté le prêt du RN à la banque russe FCRB) a été gentiment repoussé à 2028. Tandis que pour la campagne actuelle, Le Pen s’est adressée à « la banque hongroise MKB, de laquelle elle a obtenu un prêt de 10.6 millions d’euros ». La banque est dirigée par l’oligarque hongrois Loring Mészàros, ami d’enfance de V. Orban.  Selon Terranova, si Marine Le Pen était élue en avril, elle « serait encore fortement endettée envers les Russes et les Hongrois ». Sans compter que, si la position du RN envers Poutine a changé en paroles, le programme de défense de Marine Le Pen propose toujours « une alliance avec la Russie sur certains sujets de fond : la sûreté européenne, la lutte contre le terrorisme, (…) la Méditerranée orientale, l’Afrique du Nord et centrale, les pays du Golf et le Moyen-Orient ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)