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03/12/2018

Le gouvernement belge en difficulté à cause du Pacte de l'ONU sur la migration.

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Belgique. Le parti nationaliste flamand N-VA, principal parti du gouvernement belge, rejette la signature par ce gouvernement du Pacte de l’ONU sur la migration, ainsi qu’une signature de ce pacte avec une note interprétative.

La N-VA est mise sous-pression par le parti nationaliste flamand Vlaams Belang [siégeant dans l'opposition] qui organise une pétition en ligne ainsi qu’un meeting au Parlement flamand situé à Bruxelles ce samedi 8 décembre 2018 en présence de Marine Le Pen (Rassemblement National – France) et de Steeve Bannon (États-Unis).

Auparavant la N-VA soutenait la signature du Pacte et ce changement d’opinion met le gouvernement belge en difficulté. Certains analystes estiment que cela pourrait conduite à la chute de ce dernier.

Pays-Bas : un autre ministère aurait interféré dans le procès Wilders.

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Pays-Bas. L’avocat de Geert Wilders déclare, lors du deuxième jour du procès en appel dans l’affaire « Moins de Marocains », que non seulement le ministère de la Justice et de la Sécurité, mais aussi celui des Affaires étrangères et des Relations du Royaume, avaient interféré dans la décision de poursuivre Geert Wilders. Il estime que le procès pénal à l’encontre Geert Wilders est de type politique.

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Geert Wilders 

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2018/12/02/pro...)

Alexander Gauland estime que son parti a déjà changé l’Allemagne.

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Allemagne. Le co-dirigeant du groupe des députés de l’AfD Alexander Gauland estime que son parti a déjà changé l’Allemagne car le pays vit, selon lui, - grâce à l ‘AfD - le retour de « vrais débats ».

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Alexander Gauland

"Budget, oui pour un accord avec l’UE."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE: Unes - : « Conte pousse pour un accord » - ‘’Conte décidé à vouloir trouver un accord avec un déficit à hauteur de 2%’’ (Corriere della Sera), « Di Maio et Salvini ouvrent à l’Europe : ‘’un budget contre la récession’’ » (La Repubblica), : « ‘’Nous éviterons une troisième récession » - ‘’Les deux leaders ouvrent à l’UE’’ (La Stampa), « Budget, oui pour un accord avec l’UE » - ‘’La réforme des retraites et la flat tax revues à la baisse’’ (Il Messaggero), « Budget, le déficit revu à la baisse » - ‘’Conte convainc la Ligue et le M5S’’ (Il Mattino).

ARTICLE, Corriere della Sera F. Fubini « Objectif : 8 milliards en 14 jours » : « Il manque deux semaines et 7, voire 8 milliards pour trouver une trêve sur le budget entre le gouvernement et la Commission européenne. L’accord avec la Commission semble désormais possible. Bruxelles serait prête à freiner sur la procédure d’infraction. Pour un déficit à peine en-dessous des 2%, il faudra effectuer des modifications d’ici le 17 décembre. Les deux leaders Di Maio et Salvini seraient prêts à adopter la ligne de septembre dernier présentée par le ministre de l’Economie Tria : des ambitions réduites par rapport aux promesses électorales. En effet, depuis septembre dernier, tout a changé. Il est clair que depuis l’été dernier, l’économie italienne est en train de se contracter, la situation des banques est plus difficile, tout comme l’est l’horizon politique. Le dernier sondage nous montre que 60% des Italiens veulent un compromis avec Juncker. Reste à voir maintenant si les deux leaders Salvini et Di Maio décideront s’ils veulent interrompre leur campagne électorale permanente pour commencer enfin à gouverner ».

ARTICLE, Corriere della Sera A. Ducci « Retraites, les limites qui réduisent les dépenses » : « C’est le professeur A. Brambilla, expert de la Présidence du Conseil, qui indique la solution. A partir de mars il sera possible de partir plus tôt à la retraite par rapport à la loi ‘’Fornero’’ uniquement pour ceux qui auront obtenu depuis deux ans la condition ‘’quota 100’’, soit 62 ans et 38 ans de cotisation. Les bénéficiaires seraient environ 250 000 personnes en 2018, 150 000 en 2019 et 100 000 en 2020. Le coût serait d’environ 3,9 milliards d’euros par an et cela pendant 5 ans ».

SONDAGE Il Messaggero « 69% des Italiens veulent négocier avec l’UE. 42% sont prêts à sacrifier le revenu de citoyenneté » : « Selon le dernier sondage SWG, la plupart des Italiens, soit environ 7 électeurs sur 10, sont favorables à un accord avec l’Union européenne sur la réduction du déficit par rapport au 2,4% fixés en octobre par le gouvernement M5S-Ligue. De cette majorité, il faut noter que 28% sont décidés à négocier sans conditions. 41% préfèreraient le faire avec des concessions restreintes. Du coup, seul 1 Italien sur 6, soit 16%, est favorable à une confrontation avec Bruxelles. Pour 42% des électeurs, le revenu de citoyenneté est considéré comme celui qui peut être sacrifié en premier ».

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, président du Parlement Européen et vice-président de Forza Italia « Le dialogue avec le PD sans importance, bientôt un gouvernement Forza Italia-Ligue » : « ‘’Si le gouvernement fait marche arrière [sur le budget], cela signifie que nous avions raison dès le début sur les risques de leur proposition économique qui a déjà coûté très cher en termes d’investissements et de richesse. Les caprices du gouvernement ont été payés par l’argent des Italiens. Le gouvernement de Rome a déclaré la guerre contre l’UE et se retrouve aujourd’hui isolé. Même l’Autriche et la Hongrie ont pris leurs distances. Le gouvernement dit vouloir sauvegarder l’environnement et puis il décide de bloquer la ligne grande vitesse Lyon-Turin, laissant au Piémont 4 millions de camions faire des allers-retours, avec toutes les conséquences en termes de pollution’’ ».

ARTICLE La Repubblica N. Urbinati « Si la sécurité devient une thématique uniquement policière » « Le décret sur la sécurité adopté au Parlement consacre un grand espace à l’immigration. Il légifère la présence des migrants de manière très restrictive, abrogeant le permis de séjour pour des motifs humanitaires et en enlevant la protection à ceux qui demandent l’asile pour des traitements inhumains et dégradants. N’oublions pas que les dictatures ont commencé par priver les minorités de leurs droits, ouvrant la voie au pouvoir discrétionnaire (comme le disait Mussolini) qui s’est traduit ensuite en gouvernement de police pour tous ».

ARTICLE La Stampa A. Mondo « Les entreprises et les coopératives dans les rues de Turin ensemble pour la TAV et les investissements » : « Une mobilisation sans précédents pour solliciter la relance des investissements sur les infrastructures et pour défendre les grands travaux publics stratégiques au niveau européen, notamment la ligne Lyon-Turin. Cette fois-ci il s’agit de 12 associations d’entreprises qui représentent au total 13 millions de travailleurs. Un signal fort et qui veut être une réponse à celui ‘’no Tav’’ prévu toujours à Turin le 8 décembre prochain ».

 ARTICLE Il Messaggero U. Mancini « Les partisans de la Tav dans la rue, le Piémont a un plan B » : « Toutes les associations d’entreprises (industriels, artisans, commerçants, le monde de l’agriculture) se retrouveront aujourd’hui à Turin pour dire ‘’oui’’ à la Ligne grande vitesse Lyon-Turin (Tav) et aux autres grands chantiers. Et si le gouvernement devait décider de bloquer le chantier, comme cela a été menacé à plusieurs reprises par le M5S, la Région du Piémont serait disposée à se substituer à l’Etat pour terminer l’infrastructure. C’est le président de la Région S. Chiamparino qui a lancé l’idée, pour mettre la pression au gouvernement mais aussi pour faire comprendre qu’il serait possible de trouver les financements nécessaires pour compléter le chantier par le biais de la Banque Européenne pour les Investissements (Bei), puisque la ligne est considérée comme stratégique au niveau continental ».

ENTRETIEN de Paolo Gentiloni (PD) ancien Président du Conseil « J’espère que le PD et le M5S voteront oui au Global compact » : « ‘’La décision [de la part du gouvernement] de ne pas ratifier le ‘’Global compact’’ est incroyable. Au moment où il y a un consensus global demandant aux pays riches de s’engager à accueillir un certain nombre de migrants et aux pays de provenance d’accepter les accords de rapatriement, Salvini décide que le gouvernement doive suivre Orban et la République tchèque et de se défiler. Dommage que ces derniers ne soient pas intéressés alors que cela est important pour l’Italie’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/12/2018

Vox entre au Parlement d'Andalousie.

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Résultats quasi-complets

Espagne. Andalousie. Lors des élections de ce 2 décembre 2018 pour le Parlement d'Andalousie, le parti patriotique espagnol Vox fait son entrée au sein de cette assemblée en décrochant près de 11 % et 12 élus. La Phalange espagnole de la JONS obtient 0,07 % et pas d'élu.

(https://resultados.elpais.com/elecciones/2018/autonomicas...)

Procès en appel de Geert Wilders.

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Pays-Bas. Le ministre de la Justice a envoyé une réponse à la Chambre des députés : le président de l’époque du Collège des procureurs généraux avait discuté avec le ministre de la Justice de l’époque du procès contre Geert Wilders dans l’affaire « Moins de Marocains ».

Au début de 2018, le Collège des procureurs généraux avait refusé de reconnaître vis-à-vis de la Cour de cassation qu’une telle discussion avait eu lieu. Divers ministres de la Justice avaient également suggéré, par rapport à la Chambre des députés, qu’une telle discussion ne s'était pas déroulée.

Wilders estime qu’il s’agit d’une raison de plus afin de demander que les ministres et hauts-fonctionnaires concernés soient appelés à témoigner sous serment à ce propos.

L’actuel ministre de la Justice ne reconnaît pas que des influences ont eu lieu lors de la discussion et refuse de rendre public la teneur de celle-ci car il estime que cela pourrait empêcher le procès en appel.

[Geert Wilders avait été condamné, mais n’avait pas reçu de peine. Wilders et le ministère public ont introduit ensuite une demande d’appel. Le procès en appel est désormais en cours depuis le 30 novembre 2018.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2014/03/23/gee...)

La pétition en ligne du Forum voor Democratie récolte 130.000 signatures.

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Pays-Bas. La pétition en ligne du parti Forum voor Democratie de Thierry Baudet contre le Pacte de l'ONU sur la migration a recueilli, pour le moment, plus de 130.000 signatures. Le débat sur le sujet aura lieu à la Chambre des députés le mardi 4 décembre 2018 à partir de 16h45.

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(https://forumvoordemocratie.nl/petities/stop-marrakesh)

41 % des Néerlandais sont opposés à la signature du Pacte de l’ONU sur la migration.

Pays-Bas. Selon un sondage Maurice de Hond de ce 2 décembre 2018, 41 % des Néerlandais sont opposés à la signature du Pacte de l’ONU sur la migration, 26 % estiment que le Pacte doit être signé mais avec une déclaration complémentaire et 8 % désirent que le Pacte soit signé sans déclaration complémentaire. 25 % ne savent pas ou ne désirent pas répondre.

Pays-Bas : les patriotes donnés ensemble à 33 sièges sur 150.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders est donné à 19 sièges de député sur 150 et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 14 sièges au sein du sondage Maurice de Hond du 2 décembre 2018. [Le  Forum voor Democratie qui fait campagne massivement contre le Pacte de l'ONU sur la migration progresse de 2 sièges en une semaine alors que le PVV recule d'1 siège.]

01/12/2018

Le Danemark déportera les étrangers indésirables sur une île.

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Danemark. Les trois partis du gouvernement et les patriotes du Parti du Peuple danois se sont mis d’accord sur le budget de l’année prochaine : les retraités seront mieux lotis, les taxes sur la bière et le vin seront abaissées afin de diminuer les achats de ces produits à l’étranger et la politique migratoire sera une nouvelle fois resserrée.

Ainsi, les demandeurs d’asile reconnus n’obtiendront plus automatiquement un permis de séjour de longue durée. Cette mesure s’applique également dans le domaine du regroupement familial. De plus, des moyens consacrés à l’intégration des réfugiés seront désormais alloués à des programmes, pour ces personnes, de prise en charge financière de soi-même et de retour vers le pays d’origine. Les étrangers non-souhaités seront placés sur la petite île de Lindholm, qui abritait jusqu’à présent un centre de recherche médical sur les animaux et qui est une propriété de l'État.

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Lindholm

30/11/2018

Matteo Salvini déclare que le gouvernement est solide.

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Italie. Matteo Salvini déclare que le gouvernement est solide et a beaucoup à faire. Salvini ajoute qu’il n’a aucun désir de voir émerger une autre majorité ou survenir des élections anticipées.

"La nouvelle hégémonie léghiste."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE: Unes - : « Salvini ouvre à l’UE. Tria : ‘’il est possible de bloquer les sanctions’’ » (Corriere della Sera), « Départ à la retraite avec une réduction à hauteur de 12% » - ‘’Alerte de la Fed sur l’Italie, risques de récession’’ (La Stampa, Il Sole 24 Ore), « Entente avec l’UE, déficit à 2% » - ‘’Plan de Conte et Tria pour éviter la procédure d’infraction’’ (Il Messaggero), « L’UE s’oppose à la réforme des retraites » - ‘’Au G20, Conte tente de rassurer ses partenaires’’ (Avvenire). 

ARTICLE, Corriere della Sera L. Salvia « Le gouvernement prêt à une motion de confiance sur le budget » : « Sur le plateau de Porta a Porta (RaiUno), M. Salvini assure que le maintien du déficit à hauteur du 2,4% ‘’n’est pas écrit dans la Bible’’. L’autre vice-président du Conseil, Di Maio, est plus prudent ‘’le problème n’est pas une affaire de chiffres mais l’intérêt des citoyens, nous trouverons un point de convergence sans sacrifier les citoyens qui veulent que les promesses soient maintenues’’. Lundi, la loi de finances sera déjà discutée à la Chambre et le gouvernement serait prêt à demander un vote de confiance. Entretemps, les deux partis de majorité sont divisés sur les grands chantiers, telle la ligne Lyon-Turin (Tav), et l’adoption du Global compact sur les migrants ». 

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « L’inexplicable hâte du gouvernement sur la loi de finances » : « Le gouvernement se prépare à demander, la semaine prochaine, un vote de confiance à la Chambre pour accélérer les temps de l’adoption de la loi. C’est une nouvelle difficilement compréhensible. Si la procédure est la même au Sénat, le budget pourrait être adopté une semaine avant les vacances de Noël, contrairement à ce qui se passait auparavant. Les raisons de cette hâte ne sont pas claires. Cela est aussi dû au fait que, sur cette même loi, le président du Conseil Conte et le ministre de l’Economie Tria se sont engagés pour une négociation avec les autorités européennes pour éviter la procédure d’infraction brandie par la Commission. La décision de raccourcir le parcours parlementaire pourrait être née dans ce contexte, pour pouvoir donner, une fois la loi adoptée, la possibilité de décider avec davantage de liberté sur le destin du gouvernement ainsi que sur la législature. Le budget représente, en effet, l’obstacle le plus proche à une éventuelle dissolution des Chambres et à de nouvelles élections. Si l’horizon du gouvernement devait devenir brumeux, en raison du durcissement de l’UE, Salvini et Di Maio, au lieu de lancer le revenu et les retraites, pourraient rompre avec l’UE, interrompre la législature et inaugurer une nouvelle campagne électorale pour accuser l’Europe de les avoir empêchés de réaliser leurs objectifs ». 

ENTRETIEN de Mario Monti, ancien président du Conseil et ancien commissaire européen pour la concurrence Corriere della Sera « La majorité vit dans une bulle, il est temps qu’elle se réveille » : « ‘’Je crois que les partis qui soutiennent ce gouvernement n’ont pas eu jusque-là de vrais moments de confrontation avec la réalité objective, avec la réalité internationale. J’ai l’impression que l’impact avec la Commission européenne a été la première véritable découverte de la réalité pour les hommes politiques qui avaient dans la tête une version personnelle construite pour diaboliser le passé. C’est ce qu’on appelle le ‘’Tsipras-moment’’. Le ‘’Salvini-Di Maio-moment’’ est plus dilué dans le temps. Tsipras avait changé d’avis en très peu de temps’’ ». 

INTERVENTION de François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France « Les règles de l’UE doivent être respectée. L’euro renforce l’Italie » (Corriere della Sera) : « La politique monétaire contribue à la croissance soutenable, en stabilisant le cycle économique et en garantissant des taux d’intérêts modérés. Les politiques budgétaires et structurelles sont en revanche de la compétence de chaque Etat membre. C’est une bonne nouvelle pour la démocratie de chaque pays. Mais la contrepartie de cette décentralisation est, naturellement, le respect des règles que nous avons établies ensemble, dont le pacte de stabilité et de croissance. En qualité de banquier central d’un pays ami, ce n’est pas à moi de me prononcer sur les choix italiens. Toutefois, le respect des règles est de l’intérêt national de nos deux pays. Si le déficit et la dette publique étaient les clés de la croissance, la France et l’Italie seraient les premiers de la classe en Europe. Hélas, ce n’est pas ainsi. Dans la zone euro, il faut davantage de solidarité publique. Au-delà de la rigueur budgétaire, une prévention crédible des crises nécessite la disponibilité, par un mécanisme européen de stabilité, des instruments nécessaires pour aider un Etat membre à absorber les contrecoups. Le budget européen proposé, pourrait jouer un rôle stabilisateur, en soutenant les investissements ». 

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Marroni : « Sortir de l’euro coûterait à l’Italie 70 milliards » : « Une quantification très précise d’une éventuelle sortie de l’euro de la part de l’Italie a été faite hier par François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France lors d'un discours à Rome à l’Université Luiss. Villeroy a lancé des messages sur la réforme de la zone euro, en soulignant, amicalement, que la France et l’Allemagne avaient fait leurs premières propositions en juin et que l’Italie devrait discuter de l’essence de ces propositions, avant de se préoccuper d’une discussion franco-allemande à ce propos. En définitive, un discours avec une forte connotation européenne de la part de Villeroy, qui est tourné vers la date toujours plus proche de la nomination du successeur de Mario Draghi à la présidence de la BCE ». 

ARTICLE La Repubblica, L. Rivara « Gouvernement, 6 mois au ralenti, de nombreux litiges et peu de lois » - « L’exécutif Conte a produit moins de décrets que Gentiloni, Renzi et Letta. Les normes-symboles sont peu nombreuses. Des promesses ont été maintenues, d’autres pas. Et le Parlement se traîne » : « De nombreux litiges, peu de lois : c’est la photographie du gouvernement Conte, secoué par de nombreux conflits internes. La conséquence ?  Des effets négatifs sur l’image mais aussi sur la productivité. Ces six premiers mois, le ‘’gouvernement du changement’’ semble avoir des difficultés à avancer. Peu de décrets-symboles : le décret-dignité et le décret-sécurité (devenus lois) et celui anti-corruption avec blocage de la prescription (au Sénat) – le décret-Gênes étant un acte obligé. Le gouvernement Conte, comme décidé par le fameux ‘’contrat’’ Ligue-M5S, comme le dépassement du Jobs act, la prescription, le tour de vis sur l’immigration. Les deux lois emblématiques arrivent : le revenu de citoyenneté et la révision de la Loi Fornero sur les retraites. Sur la flat tax, c’est quasiment loupé. Sur les rapatriements de migrants, la volonté de Salvini d’expulser 100 000 irréguliers par an est dans la réalité tombée à 500 par mois environ. Quant à la réduction des pensions pour les parlementaires et autres réductions de salaires, la coupe de 30 milliards annoncé par Di Maio est loin d’être effective. » 

ARTICLE La Repubblica C. Tito « La nouvelle hégémonie léghiste. Ainsi Salvini a avalé le M5S. Et maintenant la coalition est en danger » : « « Le vrai problème n’est pas la loi de finances. C’est qu’on ne pourra pas faire celle de l’an prochain’’. Il suffit de parler avec des parlementaires de la majorité pour comprendre le vrai état d’âme de la Ligue. Après ces 180 jours au palais Chigi, l’horizon est brouillé avec deux données : l’inversion des rapports de force entre le M5S et la Ligue, qui a pris le dessus dans les sondages et a une capacité supérieure d’agir sur la coalition ; avec la difficulté d’imposer sur le plan économique nombre des promesses électorales. Le gouvernement agit dans une logique de ‘’tout et tout de suite’’ parce que nul ne parie plus sur sa durée. Casaleggio a dit en juin que ‘’les médias ne donnent pas une image réelle de l’Italie’’, mais ce n’est pas la faute des médias si, dans la majorité, presque tous parlent d’un gouvernement, non plus de législature mais à délai limité ». 

ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Ludovico : « Débarquement en baisse, la réduction de l’engagement de Frontex en Italie va arriver » : « L’Italie considère l’engagement aérien de Frontex stratégique, pour connaître à l’avance les départs des migrants des côtes africaines. Mais les positions du ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, pour une fermeture définitive de la mission Sophia à la fin de l’année, restent fermes ». 

ENTRETIEN, Nicola Molteni, secrétaire d’État à l’Intérieur, Messaggero, « Urgence sécurité – ‘’Nous nous attendons à de la loyauté de la part du M5S, la loi est dans le contrat de gouvernement » : « Pas seulement sur la légitime défense, il faut des ressources pour la police et 8 000 hommes en plus ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD a voté contre le Pacte de l’ONU sur la migration.

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Allemagne. Ce 29 novembre 2018, la Chambre des députés a voté en faveur du Pacte de l’ONU sur la migration : 372 pour, 153 contre et 141 abstentions.

Les députés de l'AfD ont voté contre, ainsi que les députés post-communistes (die Linke).

Les libéraux du FDP et les écologistes se sont abstenus.

Parmi les députés de la CDU/CSU : 229 ont voté pour, 4 contre et 2 se sont abstenus. 

Les élus sociaux-démocrates (SPD) ont voté pour.

29/11/2018

L'AfD n'a toujours pas de vice-président à la Chambre des députés.

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Allemagne. Alors que l’AfD a droit à un poste de vice-président de la Chambre des députés, la candidate de l’AfD au poste de vice-présidente de la Chambre des députés Mariana Harder-Kühnel n’a pas obtenu le nombre nécessaire de voix afin d’être élue. Elle a reçu 223 voix de députés, 387 ont voté contre. Suite à cet échec, les élus de l’AfD la proposent désormais une nouvelle fois et un nouveau vote doit avoir lieu.

[Son collègue Albrecht Glaser, à qui il est reproché d’avoir tenu des propos critiques à l’encontre de l’islam, avait échoué il y a un an lors de trois tours. L’AFD a refusé longtemps de désigner un candidat de remplacement, avant de choisir Mariana Harder-Kühnel.]

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Mariana Harder-Kühnel

"Conte s’énerve."

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Italie. Revue de presse.

Migrants/ONU/décret ‘’sécurité’’ : Unes - : « Migrants, l’Italie dit non, nouvelle fracture Ligue-M5S » (La Repubblica), « Migrants, Salvini pousse le gouvernement à revenir sur ses pas » (La Stampa), « Migrants, divisions entre la Ligue et le M5S » (Il Messaggero), « La bombe de Salvini sur le gouvernement » - ‘’Salvini stoppe l’accord voulu par Conte et M5S’’ (Il Giornale), « Le gouvernement fait marche arrière sur le pacte global ONU » (Avvenire).

ARTICLE, M. Cremonesi, Corriere, « Migrants, tensions au gouvernement sur le plan migration de l’ONU. Salvini : ‘’jamais’’. Conte : ‘’c’est le Parlement qui décide’’ » : « La tension est forte entre G. Conte et M. Salvini.  Après une discussion interne -discrète- au sein du gouvernement, le « global compact pour une migration sûre, ordonnée et régulière » se transforme en une nouvelle occasion d’étincelles entre la Ligue et les 5 étoiles. Conte, le 26 septembre dernier à New York s’était exprimé en faveur de l’accord, et Moavero l’avait également fait, à plusieurs reprises. Salvini a dit hier : « le gouvernement du changement laisse le choix aux citoyens à travers les parlementaires. Mieux que ça, plus démocratique et transparent que ça, cela n’existe pas ». Il a ajouté : « cette fois encore vous ne réussirez pas à créer une dispute entre les 5 étoiles et nous ». Quant à Conte il dit n’avoir ‘’pas changé d’avis sur le ’’Global compact’’, qui reste compatible avec « la stratégie italienne à plusieurs niveaux ». Mais la réunion des ministres n’a pas été sereine comme l’a dit Conte. Des sources des deux partis ont même parlé de « dispute » entre le président du Conseil et le ministre de l’Intérieur. Reste à savoir quand la décision arrivera devant les Chambres et ce qui se passera, car si une partie de la majorité veut prendre son temps, les parlementaires d’autres groupes pourraient ne pas laisser passer l’occasion d’isoler la Ligue. Et si Salvini annonce que le gouvernement n’ira pas à Marrakech, le groupe européen des cinq étoiles y participera avec une délégation emmenée par Laura Ferrara. De nombreuses réactions très dures des démocrates : pour Delrio, c’est ‘’Salvini le vrai président du Conseil’’ qui ‘’dément ce que disent le ministre des Affaires étrangères et le président du Conseil’’. Laura Boldrini (ancienne présidente de la Chambre, Leu) a elle souligné : ‘’l’Italie se plaint toujours d’être laissée seule, mais quand elle en a l’occasion, elle ne va pas à la rencontre prévue ».

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « Tensions Conte-Di Maio, et maintenant Conte s’énerve » : « Conte - un peu comme l’entraîneur de foot de Milan qui a invité Salvini à rester dans son camp en s’occupant de politique et pas de foot – a invité Salvini à ne pas parler au nom du ministre des Affaires étrangères et encore moins au nom de toute la coalition. La déclaration de Salvini a fortement irrité la Farnesina. Le bras-de-fer en cours risque de peser également sur l’accord à Bruxelles sur la loi de finances. Conte a parlé en leader, il s’agit pour le M5S de l’aider à rester un interlocuteur crédible à Bruxelles et à faire survivre le gouvernement ».

COMMENTAIRE La Repubblica, Ezio Mauro « Le pays de la peur » : « Nous consommons davantage de peur que ce qu’une démocratie peut nous permettre. Une peur que nous croyions reconnaitre et dominer, mais qui en réalité est en train de déborder, devenant un tout indiscernable. Dans l’histoire du vendeur de pneus ayant tué le voleur, un immigré moldave, il y a tout le précipice italien de ces dernières années. Un homme qui se sent abandonné par l’Etat, qui garde son pistolet sous son oreiller, ne connaissant pas d’autre manière de se défendre. Et avec les migrants, nous avons construit une image pouvant absorber toutes nos inquiétudes. L’ennemi naturel, capable d’alimenter tous nos instincts, toutes les inquiétudes et les pulsions profondes d’une partie de la population. En agissant de plus en plus comme le chef du gouvernement, Salvini est en train de décharger tout le poids de son ministère sur les épaules des migrants. Hier, avec l’adoption du décret abolissant le permis de séjour pour de raisons humanitaires, Salvini en a profité pour annoncer une réforme de la légitime défense. On comprend bien pourquoi l’Italie d’aujourd’hui n’a rien à voir avec le global comptact, tout comme l’Amérique de Trump. C’est la peur qui revient. La peur de l’homme qui fait feu, la peur des bons principes, la peur de l’étranger. Ensuite, quelqu’un fera exploser la bulle de la peur et la politique reprendra son cours ».

COULISSES, S. Canettieri, Messaggero, « Luigi Di Maio appelle en soutien les ministres 5 étoiles : si je tombe, nous tombons tous » : « C’est, plus qu’une affaire de famille, c’est une affaire de gouvernement. L. Di Maio a réuni les ministres du Mouvement en expliquant que c’est toute la ‘’réputation du M5S qui est en jeu’’ {ndr : suite aux révélations sur les ouvriers travaillant illégalement chez son père}. La ministre de la Justice Bonafede ne s’est pas exposée mais lui a démontré son estime et sa solidarité en privé.  La ministre de la Défense le soutient encore plus ouvertement. Même « s’il s’agit de son père et ça n’a rien à voir avec la politique’’, a-t-elle déclaré mais l’inquiétude sur la prochaine émission de « Le Iene », dimanche, demeure ».

COULISSES, E. Pucci, Messaggero, « Affaire Battisti : Salvini en action – Bolsonaro peut le déclarer ‘’persona non grata’’. En janvier, Salvini sera au Brésil pour la mise en place du nouveau président. L’objectif : obtenir tout de suite l’extradition » : « Les diplomaties sont au travail : Battisti est près de San Paolo, surveillé 24h sur 24. Bolsonaro veut contenter le gouvernement italien. Conte pourrait parler du thème au G20 en Argentine. »

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio « L’UE condamne enfin le Kremlin mais l’Italie freine sur les sanctions » : « L’Europe parvient à parler d’une seule voix sur la nouvelle crise ukrainienne provoquée par la Russie. Mais le ton de ses mots a été amoindri par le cabinet pro-russe dirigé par G. Conte. Le langage de la réponse, sous l’insistance de l’Italie, a été dilué, non seulement la référence à de possibles nouvelles sanctions contre le Kremlin mais aussi en ce qui concerne l’intensité de la condamnation. Le ‘’non’’ italien a ralenti d’au moins 24 heures la prise de position des capitales européennes. Certes, Rome n’a pas pu éviter le texte. Elle s’était trouvée pratiquement isolée dans la défense de Poutine. Elle a néanmoins réussi à éviter une référence explicite à l’étude technique de nouvelles sanctions, allant en direction des attentes du Kremlin ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Autriche : réduction d’1/3 du montant de l'aide sociale pour ceux qui ont une mauvaise connaissance de la langue allemande.

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Autriche. Parmi les détails de la réforme de l’aide sociale [accordée aux personnes qui ne bénéficient pas des allocations de chômage], qui ont été présentés ce 28 novembre 2018 au sein du Conseil des ministres, figure la réduction d’1/3 du montant de celle-ci pour ceux qui disposent d’une mauvaise connaissance de la langue allemande. La moitié des personnes qui bénéficient de l’aide sociale sont des étrangers. Plus de 60 % des bénéficiaires de l’aide sociale sont des personnes issues de l’immigration. À Vienne, 68 % des bénéficiaires de l’aide sociale sont des personnes issues de l’immigration.

28/11/2018

Leefbaar Rotterdam désire un référendum sur le maintien des Pères Fouettards.

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Pays-Bas. Rotterdam. Leefbaar Rotterdam désire que soit organisé un référendum [contraignant l’exécutif de la ville] à propos du maintien des Pères Fouettards. Ceux-ci seront bannis l’année prochaine de la fête pour les enfants.

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Saint-Nicolas et des Pères Fouettards

Frères d'Italie contre le Pacte de l'ONU sur la migration.

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Italie. Des élus et cadres de Frères d'Italie se sont rassemblés ce 28 novembre 2018 devant le bâtiment du siège du Premier ministre.

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"L'Italie dit non au Pacte de l'ONU sur la migration. Stop à l'invasion."

Matteo Salvini déclare que son pays ne signera pas le Pacte de l’ONU sur la migration.

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Italie et ONU. Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini (Ligue) déclare que son pays ne signera pas le Pacte de l’ONU sur la migration et que le gouvernement n’ira pas à la réunion de Marrakech.

"Salvini craint l'explosion du M5S."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE : Unes - : « Conte à l’Europe : la stabilité sociale prioritaire sur les comptes » (Corriere della Sera), « L’UE prévient le gouvernement : ‘’la correction doit être consistante’’ » (La Stampa), « Budget, pression du Quirinal » (ll Mattino) « Sécurité, le oui obtient la confiance » - ‘’Alerte des maires : cela favorisera les migrants irréguliers’’ (La Repubblica).

ANALYSE Corriere della Sera F. Fubini « Le marché à un tournant mais l’engrenage européen va de l’avant » : « L. Di Maio et M. Salvini auraient obtenu un résultat cette semaine : le sablier de l’engrenage européen pourrait commencer à couler en février et non plus en janvier. C’est un butin plutôt de nature tactique et de durée nécessairement provisoire. Les investisseurs, toujours attentifs à se protéger des risques et à saisir les occasions de jouer à la hausse, ont décidé d’accorder à l’Italie le bénéfice du doute. Mais avant de lui accorder de la confiance, ils attendent que le gouvernement montre, faits à l’appui, qu’il accepte réellement les règles européennes ».

COULISSES, M. Guerzoni, Corriere, « Salvini ne pense pas à renverser le gouvernement mais craint plutôt l’implosion du Mouvement 5 étoiles » : « Salvini a retrouvé sa bonne humeur après le vote positif sur le décret sécurité. Le ‘’capitaine’’ de la Ligue monte constamment dans les sondages et certains le décrivent comme étant prêt à prendre le Palais Chigi, d’autant que Di Maio est dans le collimateur à cause d’une affaire d’ouvriers employés au noir chez son père (comme révélé dans l’émission TV « Le Iene »). Mais les légistes assurent que ce n’est pas le cas, considérant que le gouvernement est déjà dirigé de facto par eux. Même si l’hypothèse d’un remaniement est évoquée par plusieurs partis politiques, Salvini se montre prudent. Pour lui, le meilleur choix est de ‘’tenter de faire tenir la baraque debout, comme elle est actuellement’’ au moins jusqu’aux européennes si le M5S n’implose pas d’ici là. Cette dernière hypothèse serait d’ailleurs ce qui qui le préoccuperait le plus »

COULISSES, A. Barbera-A. La Mattina, Stampa, « Merkel craint la crise Italie-UE et envoie le vice chancelier et ministre des Finances Scholz pour négocier – Il voit Di Maio (M5S) et Tria (Indépendant) pour tenter de trouver un compromis. Bras-de-fer du gouvernement sur les délais de la loi de finances » : « Scholz est venu à Rome pour rencontrer Di Maio et Tria, son approche est diamétralement opposée à celle de Schauble dans la crise grecque. Tout en soulignant que ‘’la Commission fait bien son travail, il n’est pas opposé à un revenu pour les plus pauvres si c’est compatible avec les comptes publics. Difficile de dire si la médiation donnera des résultats mais l’emphase avec laquelle Di Maio, en sortant du rendez-vous,k a dit qu’il était dans l’intention du gouvernement de réduire le déficit est prometteuse. Le premier test sera le 19 décembre, quand le Conseil européen se réunira à Bruxelles pour valider la décision de la Commission sur la procédure de déficit excessif. Salvini a dit ‘’nous refaisons la totalité des comptes. Nous ferons tout pour éviter la procédure d’infraction’’. »

ENTRETIEN de Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, La Stampa, « Il faut une correction des comptes. Réduire le déficit de 0,2% ne suffit pas » : « Le gouvernement italien doit prendre des mesures concrètes, dit le vice-président, une réduction de 0,2% ne suffit pas, il faudrait arriver à une réduction, comme recommandé par la Commission, de 0,6% du PIB. A l’écouter, il semblerait que les marges pour trouver un point d’équilibre entre la Commission et le gouvernement sont vraiment réduites.  Il lance un nouvel avertissement lié aux risques potentiels pour l’économie italienne et par effet miroir pour le système bancaire, dont la situation est ‘’liée à la situation économique en général’’. ‘’La trajectoire du budget choisi par l’Italie est contre-productive pour l’Italie elle-même. Il est important qu’elle la reconsidère »

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le signal sur l’UE attendu par le Quirinal et par le Parlement » : « Tous sont accrochés à une négociation qui est encore virtuelle. Le Parlement, où l’incertitude sur les négociations et ses résultats ne permettent pas une perspective claire, reste dans le brouillard. On raconte qu’au dernier Conseil des ministres on a encore discuté sur comment couper 3 milliards : certains souhaitent qu’ils soient consacrés aux investissements, d’autres à la réduction du déficit. Entretemps, le ministre des Affaires Européennes P. Savona a choisi le camp de ceux qui demandent de modifier le budget car l’actuel est trop timide sur les investissements. Salvini dit que le dernier mot sur la loi de finances sera prononcé non pas par le gouvernement mais par le Parlement : cela montre qu’une volonté de négocier existe mais qu’elle n’a pas encore trouvé une traduction en termes politiques ».  

ARTICLE, Il Messaggero « ‘’Le troisième tunnel se fera’’ » : « L’équipe du ministre des transports Toninelli (M5S) fait savoir que ‘’la relation coûts-bénéfices est pour nous négative mais, puisque l’œuvre est à un état avancé, nous ne pourrons pas l’arrêter’’. Aujourd’hui, le ministre est attendu en audition »

ENTRETIEN de Riccardo Molinari, chef de groupe de la Ligue à la Chambre des Députés « Avec le M5S nous avons les mains libres. La légitime défense sera adoptée en janvier » (Il Mattino) : « ‘’Il faut reconnaître aux 5 Étoiles le mérite de ne pas nous avoir mis de bâtons dans les roues. Ils ont été loyaux. L’absence des responsables du M5S sur les bancs du gouvernement pendant les déclarations de vote ? Oui, je l’ai remarqué mais ce qui compte est le vote de confiance, le respect de l’alliance. Avec les 5 Étoiles nous avons des sensibilités différentes : sur la justice nous sommes plus garants alors qu’ils sont moins rigides sur la sécurité’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera G. Bianconi « La Cour de Strasbourg dit oui à Berlusconi et choisit de ne pas se prononcer » : « L’affaire ‘’Berlusconi contre l’Italie’’ se clôt sans une sentence. Les violations présumées de l’ancien président du Conseil restent présumées. Sans le verdict, le cas reste ouvert à toute interprétation. Il est présumable que les questions soulevées par S. Berlusconi ne figuraient pas parmi les droits fondamentaux sur lesquels les juges auraient dû se prononcer ».

REPORTAGE, F. Amabile, Stampa, à Pomigliano d’Arco (province de Naples), ville où a grandi L. Di Maio«’’Nous regrettons d’avoir donné notre voix’’, les premiers doutes dans la forteresse du M5S » : « Le pragmatisme prévaut dans la ville où a grandi le vice-président du Conseil : le travail au noir chez le père de Di Maio ne scandalise pas plus que ça, mais les critiques au M5S ne manquent pas : ‘’ il y a trop de dilettantisme au gouvernement, heureusement que la Ligue est là’’ ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore G. Pelosi « L’Italie vise les dossiers travail et migration » : « Dans la finalisation du communiqué final, le paragraphe incluant parmi les thèmes globaux le contrôle de l’immigration sur la base de la « responsabilité partagée » est dû, en bonne partie à l’apport de l’Italie. Une autre contribution importante de l’Italie, selon des sources du gouvernement, serait celle fournie par l’écriture des paragraphes dédiés à la lutte contre la corruption et contre le financement d’organisations terroristes. Le Président du Conseil G. Conte partira aujourd’hui pour l’Argentine, où une réunion bilatérale avec le chef de l’Etat Macri est aussi prévu ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/11/2018

Le Forum voor Democratie lance une pétition contre le Pacte de l'ONU sur la migration.

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Pays-Bas. La pétition du Forum voor Democratie de Thierry Baudet contre le Pacte de l'ONU sur la migration a atteint les 5.000 signatures au cours de la première heure.

(https://forumvoordemocratie.nl/petities/stop-marrakesh)

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Pays-Bas : motion du PVV contre l'approbation du Pacte de l’ONU sur la migration.

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Pays-Bas. La motion déposée par les députés du PVV Sietse Fritsma et Geert Wilders en faveur de la non-approbation du Pacte de l’ONU sur la migration a été rejetée par une large majorité des membres de la Chambre des députés.

"Les oppositions en sont réduites à s’accrocher au spread."

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Italie. Revue de presse.

Budget/UE : Unes - : « Gouvernement : retouches aux dépenses » - ‘’Salvini : les objectifs seront maintenus’’ (Corriere della Sera), « Le gouvernement à l’UE : ne nous sanctionnez pas jusqu’aux élections européennes » (La Repubblica), « Les coupes promises par Rome ne suffisent pas à l’Europe » - ‘’Draghi prévient contre les politiques insoutenables’’ (La Stampa), « Draghi : le QE terminera en décembre » - ‘’Il faut encore de la liquidité’’ (Sole 24 Ore), « Moins de dépenses et plus d’investissements » (Il Messaggero), « Marche arrière : le revenu citoyen et la réforme des retraites reportés » (Il Giornale), « Di Maio au Quirinal pour faire la paix avec l’UE » (Fatto Quotidiano).

COULISSES La Stampa M. Bresolin « L’Europe insiste : ‘’un déficit au-delà des 2% n’est pas acceptable » : « ‘’Nous pouvons être flexibles mais pas créatifs’’. La ligne établie par la Commission européenne est très claire : pour éviter l’ouverture de la procédure, il ne suffira pas de faire un petit rabotage du déficit. Il faudra un effort bien plus consistant par rapport à ce qui a été annoncé ces dernières heures. Dombrovskis et Moscovici ont été clairs : le problème n’est pas tant le niveau du déficit nominal mais plutôt l’évolution du déficit structurel. D’après les estimations de la Commission, tenant compte de toutes les marges de flexibilité possibles et d’interprétation des règles, le budget produit un dérapage supérieur à 1,2% du PIB (21 milliards). Et même si on utilisait les estimations du gouvernement italien, le « trou » qu’il faudrait couvrir serait à hauteur de 0,8%, soit 14 milliards ».

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « Le président du Conseil : la loi de finances est à réécrire. Salvini ouvert aux modifications mais Di Maio doute » : « Afin d’éviter de devoir faire une campagne électorale avec le pays en récession, les deux vice-présidents du Conseil laissent à Conte et Tria l’initiative. Renoncer à 0,2% de déficit en plus, soit 3,6 milliards, et trouver des ressources pour renforcer la partie de la loi de finances relative à croissance et investissements signifie cependant ne pas ‘’re-moduler’’ le revenu de citoyenneté et les réformes de la Fornero sur la retraite. Si Salvini semble l’avoir pris en compte, Di Maio a du mal à lâcher sur le revenu. Hier soir Salvini et Di Maio se sont mis au travail avec le Trésor, tandis que Conte reste le gardien d’un accord politique qui, au minimum, sera revu dans le temps. »

ANALYSE, Il Mattino, L. Covatta, « Les oppositions en sont réduites à s’accrocher au spread » : « L’auteur Ennio Flaiano était coutumier des bons mots, comme ‘’je plie mais je ne m’explique pas’’, il n’imaginait pas que ce serait le cas de nos gouvernants, qui continuent de plier sans s’expliquer. Ils ont compris que la rhétorique des ‘’petits chiffres’’ et du ‘’zéro virgule’’ est réversible : bonne pour minimiser les raisons de l’Union européenne mais aussi pour justifier un ‘’retrait stratégique’’ comme celui annoncé par Conte après son dîner avec Juncker. Maintenant que le spread baisse et que la Bourse récupère, les oppositions devraient se faire une raison, elles qui ont laissé les marchés jouer leur rôle au lieu de demander au gouvernement de s’expliquer. « Indécis à tout » est un autre mot de Flaiano, et c’est ce que sont le PD et Forza Italia. Tout le système politique de la seconde République est tombé en morceaux et il vaudrait mieux que ses protagonistes s’en rendent compte ».

ARTICLE Corriere della Sera F. Fubini « L’UE veut des signes importants sur les mesures-phare » : « Depuis Bruxelles, on ne voit aucun tournant concret. L’Italie n’a qu’une vingtaine de jours pour désamorcer la procédure d’infraction. Une fois que la Commission aura obtenu l’aval de tous les autres pays, il sera trop tard pour sortir d’un piège où le gouvernement s’est lancé tout seul. Pour Bruxelles, l’Italie devrait obtenir 7-8 milliards provenant des coupes ou de nouvelles taxes. Il s’agit de revoir la structure même du budget et d’en discuter avec la Commission ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Avancée ou marche arrière ? Les versions de la négociation » : « La vraie énigme pour les deux vice-présidents du Conseil est politique : comment transformer une marche arrière en un pas en avant. Comment expliquer un affaissement par rapport au totem des 2,4%. Hier, Mario Draghi a rappelé l’importance d’éviter une déchirure alors que le quantitative easing connaît bientôt sa fin ».

COMMENTAIRE La Stampa M. Sorgi « Le pied sur le frein » : « Difficile de dire si les changements au budget décidés – ou plutôt esquissés – par l’énième réunion au Palais Chigi (chez le Premier ministre) serviront à adoucir l’attitude de la Commission européenne et à éviter la procédure d’infraction. Après des semaines passées à se moquer des autorités européennes, les deux vice-présidents du Conseil ont mis le pied sur le frein et ont envoyé G. Conte à Bruxelles à négocier, la tête basse. Mieux vaut tard que jamais. Mais une question est légitime : pourquoi ne pas y avoir pensé avant ? Était-il nécessaire d’attendre deux mois et de brûler 5 milliards d’euros ? ».

ARTICLE Corriere della Sera I. Caizzi « Draghi : ‘’Des politiques insoutenables, un danger pour l’UE’’ » : « Le président de la BCE Mario Draghi soutient un compromis entre l’Italie et l’UE sur la loi de finances pour 2019, tout en rappelant l’importance de la part de Rome de maintenir bas l’endettement afin d’éviter des problèmes en cas de nouvelles crises économiques. Draghi a rappelé qu’en baissant sa dette, un pays se renforçait, autrement ‘’la vulnérabilité augmente’’. Car des ‘’politiques nationales insoutenables forcent à la fin à des ajustements économiques socialement douloureux et financièrement coûteux’’. Le président de la BCE partage le projet franco-allemand prévoyant des financements uniquement pour ceux qui respectent les règles européennes ».

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « La Ligue prête aux réductions sur les fonds pour les retraites. Revenu, le M5S ne cède pas » : « C’est le moment crucial : le gouvernement est à un tournant très important, il faut décider s’il faut prendre la voie du dialogue avec l’Europe et réduire ainsi le rapport déficit-PIB sous la prévision actuelle des 2,4 %. Les deux vice-présidents du Conseil se sont rencontrés encore une fois avec Giuseppe Conte, le ministre de l’Economie Tria et leurs collaborateurs, mais ils n’ont pas encore décidé les mesures concrètes à prendre pour réduire le budget. La mise en œuvre de certaines promesses coûteuses serait reportée de trois mois, la Ligue serait prête à réduire les fonds pour les retraites, mais le M5S ne veut pas faire marche arrière. Le cœur de la question se trouve derrière ce report et il est uniquement politique. Le gouvernement affirme que les objectifs seront maintenus mais voudrait quand même gagner du temps pour arriver aux prochaines élections européennes sans être sanctionné »

RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, C. Tito : « L’objectif de Salvini et Di Maio : arriver aux élections européennes sans sanctions » : « Les leaders de la Ligue et du M5S, Salvini et Di Maio, veulent attendre les prochaines élections européennes et voudraient y arriver sans sanctions. Di Maio et Salvini visent maintenant à prolonger la procédure d’infraction mais, pour avoir le feu vert de Juncker, ils seront obligés à modifier le budget et donc réduire le déficit initialement prévu à hauteur de 2,4%, pour arriver entre 2 et 2,2 % du PIB. La négociation entre l’Italie et la Commission européenne est désormais focalisée sur cette possibilité et, en effet, le dîner de samedi soir entre le président du Conseil Conte, le ministre de l’Economie Tria et le président de la Commission Juncker est en train de parvenir à ce résultat. Jean-Claude Juncker a quand même demandé aux représentants italiens d’arriver à la prochaine rencontre avec des mesures concrètes, parce que le seul moyen d’éviter une procédure d’infraction pour l’Italie est de changer la loi de finances. Et donc le gouvernement tente maintenant de gagner du temps ».

ARTICLE, Il Messaggero, S. Canettieri, « OK au Troisième Tunnel (Gênes) mais Toninelli (M5S) garde l’acte secret » : « Le rapport donnant le feu vert sur l’analyse coûts-bénéfices pour la réalisation du ‘’Terzo Valico’’ (tunnel) serait sur la table du ministre depuis trois semaines. Il semblerait que Toninelli craigne les réactions de la base du M5S, et tente d’éviter une réplique de la ‘’réaction Tap’’ ayant eu lieu dans les Pouilles après le oui au gazoduc. »

ARTICLE Corriere della Sera « La ministre depuis Paris : ‘’Que Rome prenne sa décision sinon la ligne Lyon-Turin (TAV) s’arrêtera’’ » : « La ministre des transports Elisabeth Borne demande au gouvernement italien de décider ‘’rapidement’’ ‘’d’ici le début de 2019’’ s’il souhaite continuer ou pas les travaux de la Ligne Grande Vitesse Lyon-Turin. E. Borne a dit ‘’nous ne pouvons que respecter la position du gouvernement italien’’. Le nouveau calendrier, initialement attendu pour l’automne, lui aurait été communiqué directement par son collègue Toninelli, lors de leur entrevue d’il y a un mois. Pour sa part, le commissaire extraordinaire de la TAV parle de ‘’tergiversations hypocrites de la part du gouvernement’’ italien ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/11/2018

Bulgarie : Valeri Simeonov remplacé par Mariana Nikolova.

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Bulgarie. Le vice-Premier ministre nationaliste Valeri Simeonov (Patriotes Unis) estime que sa démission du gouvernement le 16 novembre 2018 est le résultat d’une campagne continue des médias :

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/16/97001-201811...

Il est remplacé par Mariana Nikolova :

http://bnr.bg/fr/post/101047866/le-parlement-a-elu-marian...

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Mariana Nikolova

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2017/04/27/les...)

Tyrol du Sud / Haut-Adige : le SVP a choisi la Ligue comme partenaire pour l'exécutif.

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Italie. Tyrol du Sud / Haut-Adige (=Province autonome de Bolzano). Le parti démocrate-chrétien [germanophone] SVP a décidé de former le prochain exécutif de la Province de Bolzano avec la Ligue [italophone] (vote au sein du comité du SVP : 65 voix pour, 11 contre et 7 abstentions).

Les conditions posées par le SVP sont : l’adhésion de la Ligue aux valeurs fondamentales de la République, à la vie commune pacifique, à la poursuite du développement de l’autonomie et à une Europe commune en tant que garante de la sécurité, de la paix et du bien-être.

Le SVP avait comme possibilité, soit de poursuivre avec le Parti Démocrate [centre-gauche] tout en ajoutant les écologistes à la coalition, soit de s’allier à la Ligue.

[Lors des législatives de 2013 et de 2018, le SVP s’était allié au Parti Démocrate].

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