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22/02/2023

Interview de Ludovit Goga, député de SME Rodina, par Álvaro Peñas.

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Slovaquie. Ludovit Goga : « Le véritable objectif de l’idéologie du genre n’est pas l’égalité ou les personnes LGBT, mais d’apporter le chaos dans les États » :

https://www.breizh-info.com/2023/02/22/215768/slovaquie-l...

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Ludovit Goga

"Avec Zelensky, Meloni lance un avertissement à ses alliés."

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Italie. Revue de presse.

Le discours de J. Biden et celui de V. Poutine font la Une des grands médias italiens : « Poutine-Biden, le défi frontal » - Le Kremlin menace l’Occident en décidant de suspendre le traité sur le nucléaire, Washington accuse la Russie de perpétrer « des crimes contre l’humanité » (Corriere della Sera), « Poutine-Biden, des paroles armées » - Le président russe affirme que l’opération spéciale ira de l’avant jusqu’à la victoire et annonce la suspension du traité sur la prolifération d’armes nucléaires par la Russie. La réponse du Président américain depuis Varsovie : « Les démocraties sont plus fortes que les autocrates » (La Repubblica). La visite à Kiev de la présidente du Conseil Giorgia Meloni est également en Une. Les médias reprennent notamment les propos de la conférence de presse conjointe avec Zelensky. Ils rapportent notamment le « plein soutien » de l’Italie à l’Ukraine : «  « Nous serons toujours à vos côtés » » - La Présidente du Conseil émue lors de sa visite à Boucha et à Irpin (La Stampa), « Meloni : sur [l’aide à] l’Ukraine, l’Italie n’hésite pas » ( Sole 24 Ore), « Meloni promet d’autres armes » - La présidente du Conseil assure à Kiev son plein soutien mais ne livrera pas les avions de chasse (Avvenire), « Zelensky humilie Meloni en insultant Berlusconi » - Le Président ukrainien s’adresse au « Cavaliere » « [il agit ainsi car] les Russes ne  bombardent pas sa maison » et Meloni ne défend pas son allié (Fatto Quotidiano). Enfin, le débat autour de la décision du gouvernement de suspendre la prime de l’Etat pour la rénovation énergétique des logements « Superbonus » est aussi cité : « Superbonus, les entreprises appellent à intervenir immédiatement » (Corriere della Sera), « Superbonus, l’adieu anticipé du gouvernement » (Sole 24 Ore).

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ANALYSE, La Stampa, A. Zaferova « Le discours d’un leader isolé qui parle en tant qu’actionnaire de minorité de Pékin » - Les nationalistes sont déçus, aucun discours sensationnel comme par exemple la tant espérée annexion de la Biélorussie. Au Kremlin, l’heure est aux modérés en attente du plan chinois pour la paix afin de pouvoir sauver la face : « Pendant son discours d’environ deux heures, Poutine a répété les accusations, désormais classiques, contre l’Occident, notamment à l’égard des Etats-Unis et de l’Otan. Comme toujours, il a consacré une grande partie de son discours à détailler sa vision de l’histoire, s’attardant sur la « dégradation et la dépravation de l’Occident ». Quant à la menace de reprendre les tests nucléaires « si les Etats-Unis le faisaient », c’est un message qui contient une invitation à négocier et somme toute une intimidation plutôt prudente par rapport à ce que lancent normalement les propagandistes russes. La décision de Poutine de ne pas annoncer de nouvelles initiatives militaires pourrait être le signe d’une reconnaissance de ne pas avoir beaucoup de ressources – économiques, humaines et politiques – et pourrait même vouloir représenter un pas en arrière. Les faucons ne sont plus à la mode au Kremlin, à en croire l’absence de ses généraux Gerasimov et Surovikine et des seigneurs de la guerre Kadyrov et Prigozhine. Cela pourrait s’expliquer par des conflits internes au régime tout comme par des pressions venant de l’étranger. Hier, le chef de la diplomatie chinois Wang Yi est arrivé à Moscou, il pourrait présenter le plan de paix de Pékin. »

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina « Les négociations enlisées, les doutes sur Pékin : la Maison Blanche voit la solution s’éloigner » : « La stratégie américaine est à la fois simple et ambigüe : mettre l’Ukraine dans une condition plus favorable sur le terrain de bataille et ne pas formuler de schémas pour une négociation possible. La crainte est de provoquer des divisions avant tout en Ukraine et puis dans le bloc occidental. Quant à la Crimée, la Maison Blanche la considère comme cette ligne rouge à ne pas franchir. La réaction de Poutine pourrait être dévastatrice. Enfin, il n’y a aucune confiance à l’égard de ce que Pékin présente comme un « plan de paix ». Selon Washington, ce ne serait qu’une tentative d’assouplir la pression politique et diplomatique sur Poutine. Quant au bloc européen, Washington a pu constater l’engagement majeur de l’Allemagne, le rôle du pays le moins disponible étant désormais de quelqu’un d’autre, peut-être – par exclusion– de la France. L’avis sur l’Italie est en revanche positif. La Présidente du Conseil serait en train d’agir « comme il faut », malgré les résistances prorusses de Berlusconi et le scepticisme de Salvini à l’égard de Zelensky. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Le choix de Giorgia et ses conséquences » : « La journée d’hier restera sans nulle doute dans l’histoire personnelle et politique de Giorgia Meloni. Ce déplacement en Ukraine aura des retombées pour l’image de l’Italie sur la scène internationale mais aussi pour les rapports au sein de la coalition de droite et avec l’opposition. Hier, à Kiev, à Irpin, à Bucha, le profil de la Présidente du Conseil a pris une dimension nouvelle, la portant sur un plan nouveau par rapport à a petite politique romaine quotidienne, entre prime à la rénovation et démêlage des imbroglio parlementaires. Meloni a ainsi choisi l’Occident de manière définitive, notamment à travers un pacte avec les Etats-Unis incluant également la Pologne mais dans lequel restent en arrière-plan les traditionnels équilibres franco-allemands qui régissent l’Union européenne (ce ‘’colosse bureaucratique mais pas politique’’). Ce n’était pas seulement un voyage de solidarité envers l’Ukraine, mais l’expression d’une vaste ambition politique projetée vers les élections européennes de 2024, dans l’espoir d’une alliance entre Populaires et Conservateurs. Un projet qui implique les Polonais, les Espagnols, évidemment les Italiens, mais qui n’inclut pas la France de Macron et les socio-démocrates allemands. Sur le plan intérieur, la Présidente du Conseil prend quelques risques. Silvio Berlusconi semble désormais hors-jeu, mais il reste une frange de la droite et également de la gauche rejetant l’alignement avec les Etats-Unis et regarde davantage vers Poutine. Salvini, Berlusconi, Conte, une partie des courants de gauche proches du Parti démocrate cherchent à faire écho à l’inquiétude d’une part de l’opinion publique prête à abandonner Kiev à son propre destin. C’est un front éparse sur le plan politique mais bien solide sur le plan médiatique. Hier Meloni a défié ceux qui, en Italie et en Europe, n’approuvent pas sa prise de position. A priori, c’est bien Fratelli d’Italia et la Présidente du Conseil qui dictent toute la politique étrangère de la coalition de droite et il semble peu probable que d’autres voix puissent mettre en difficulté l’exécutif. Mais hier Poutine a également cité l’Italie dans son discours : selon lui le pays serait redevable à la Russie pour l’aide fournir en 2020 lors de la première vague de Covid. Une allusion étrange et inhabituelle. On pourrait presque penser qu’il faisait référence à quelque pacte passé lors de la fameuse mission sanitaire de l’époque et qui obligerait certaines personnalités politiques à son égard. »

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ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Avec Zelensky, Meloni lance un avertissement à ses alliés » : « Giorgia Meloni a mené une mission importante afin de définir sa ligne sous le prisme de la politique intérieure et celui de la politique internationale, dans le but de représenter une Italie unie dans son soutien à l’Ukraine. Mettant de côté l’unité de la majorité, il a été intéressant de voir comment la Présidente du Conseil a raconté ce soutien à Kiev, notamment quand elle a voulu comparer la bataille de l’Ukraine au « Risorgimento » italien. Le message politique qu’elle adresse aux Italiens est qu’il ne s’agit pas uniquement d’une question d’alliances ou de l’alignement à l’Otan. C’est une raison plus profonde qui est chère à la droite italienne : Fratelli d’Italia est aux côtés d’un peuple qui est en train de défendre « sa souveraineté et son identité ». Il y a donc un choix idéologique dans ce soutien à Kiev et pas seulement une « realpolitik » internationale. Et c’est justement cela qui la différencie des autres alliés de la majorité. On arrive alors au sujet de l’unité de cette majorité, un argument qui a été évoqué en conférence de presse avec la phrase tranchante de Zelensky contre Berlusconi « son ami Poutine n’a jamais bombardé sa maison ». Une phrase sèche à laquelle Meloni ne pouvait répondre que de cette manière : ce qui compte, ce sont les faits et pas les paroles, puisque la coalition de droite a signé un programme électoral où figure bien le soutien à Kiev. C’est là un message clarificateur qui est aussi un avertissement à ses alliés en Italie, une sorte de ligne rouge au-delà de laquelle on finirait par provoquer une crise politique. Une conséquence bien connue mais que Meloni a voulu néanmoins réaffirmer en présence de Zelensky. »

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ENTRETIEN, Avvenire, de Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 Etoiles et ancien Président du Conseil, « Nous sommes en guerre ? » - «  C’est comme ça qu’ils utilisent les fonds du Superbonus » : « A Kiev, Meloni a dit que l’Italie suivrait l’Ukraine sur toutes ses décisions et ses volontés. Elle semble avoir oublié que sur de telles questions, le débat parlementaire est incontournable. Je me serais plutôt attendu à ce qu’elle tente de faire davantage entendre la voix de l’Italie auprès des instances européennes pour promouvoir enfin la paix. On dit que l’Italie est prête à fournir à Kiev les armes qui seront demandées telles que des drones et sans exclure la fourniture de missiles de longue portée. Le pays a le droit de savoir si nous nous apprêtons ainsi à entrer en guerre. Qu’en serait-il si demain il était demandé à l’Italie d’envoyer des troupes Le discours d’hier de Poutine invoquait une véritable catastrophe, nous devons la conjurer. En matière de politique extérieure, la ligne du gouvernement est très confuse. Concernant les allusions de Poutine à l’aide fournie à l’Italie durant la période Covid, cette aide nous a été offerte par la Russie et nous l’avons acceptée dans le moment le plus difficile de la pandémie. Cette intervention avait été concertée et surveillée. Nous aussi, nous avons aidé les Russes lors de certaines crises mais ça n’enlève en rien que la Russie et Poutine sont responsables d’une agression injustifiée et hors du cadre du droit international. C’est une cabale politique dirigée contre le Mouvement 5 Etoiles, récupérée par Fratelli d’Italia, mais je n’ai rien à cacher et j’ai agi en toute transparence. Sur la politique intérieure et le superbonus, les déclarations de la Présidente du Conseil et du ministre de l’Economie affirmant que la mesure a coûté 2000€ à chaque Italien sont mensongères. 70% de l’investissement est revenu dans les caisses de l’Etat à travers les taxes et les impôts, outre les créations d’emploi et la réduction des émissions de CO2. Ils tentent de faire des économies car ils ne parviennent à obtenir aucun accord de l’UE pour faire face au plan américain IRA. Ils réduisent les budgets de la santé et de la protection sociale. Pendant ce temps, Crosetto (Frères d'Italie) (poursuit la course à l’armement. Une alliance avec Calenda (Azione, troisième pôle, centriste) lors des prochaines élections politiques est inenvisageable. Lui et Matteo Renzi (Italia Viva, troisième pôle, centriste) ne s’entendent déjà pas entre eux. En revanche on peut réfléchir à s’allier sur des thèmes communs comme le salaire minimum à 9€ par exemple. »

ARTICLE, La Repubblica, de V. Conte, « Superbonus, les crédits de la discorde ; le bras de fer entre le gouvernement et les banques » : « Suite à la décision du gouvernement de suspendre les cessions de crédit et les remises immédiates pour les travaux de rénovation, le problème des dépenses déjà engagées mais pas encore remboursées demeure. 19 milliards auraient ainsi été engagés à crédit et la question de leur paiement génère des tensions entre le gouvernement et les banques qui se renvoient la balle. L’association bancaire italienne dément avoir à disposition un ‘’pactole’’ de 34 à 35 milliards de dettes fiscales qui permettraient de couvrir les 19 milliards bloqués, contrairement à ce que soutient le ministère de l’Economie sur la base des données de l’agence fiscale d’Etat italienne (Agenzia delle Entrate). Les banques suggèrent plutôt de puiser dans une partie des taxes prélevées directement par l’Agenzia delle Entrate, ce que n’exclut pas le gouvernement à condition que ce soit sur une somme limitée. Les entreprises du bâtiment s’inquiètent, beaucoup ont arrêté les travaux au lendemain de la suspension de la prime pour les rénovations. Le Président de Confindustria accuse le gouvernement d’avoir agi dans la précipitation et annonce que certaines entreprises du secteur sont prêtes à participer au rachat des crédits. Le commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni juge ‘’compréhensible’’ la décision du gouvernement italien de mettre fin à la ‘’dangereuse spirale des cessions de crédit’’ tout en rappelant que l’Europe partage les objectifs à l’origine du Superbonus auquel elle a contribué. L’examen du décret commencera demain au Parlement où l’on s’attend déjà à une confrontation avec les oppositions mais aussi au sein de la majorité. Le gouvernement envisage une période de transition en repoussant la date de la suppression définitive ou d’introduire des dérogations pour les ménages défavorisés ou en zone post-sismique. En attendant des études tentent d’évaluer les effets du Superbonus en termes de recettes, d’emplois créés, de réduction des factures et d’augmentation de la valeur du parc immobilier. »

ARTICLE, Repubblica, V. Giannoli « Le président du Sénat italien, Ignazio La Russa, discrimine les gays est inapte à exercer ses fonctions » - « Fortes réactions suite aux déclarations à la télévision italienne du président du Sénat sur le’’ déplaisir’’ qu'un fils homosexuel lui donnerait » - « Zan (Parti Démocrate) : ce qui est problématique c’est d'avoir un père avec des bustes de Mussolini à la maison ». « Calenda à Meloni : vous ne pouviez pas en trouver un moins fasciste ? » : « "Homophobe", "rétrograde", "inapte au rôle institutionnel", "excuse-toi", "démissionne". La phrase d’Ignazio La Russa a reçu de nombreux commentaires. Ce n’est pas étonnant pour un président du Sénat qui dit que, s’il avait un fils homosexuel, il ‘’ l'accepterait avec regret. Parce qu’en tant qu'hétéro, je voudrais qu'il me ressemble. Et au lieu de cela, au lieu d’un fan de l’Inter de fer, il serait fan de l’AC Milan’’. Huit ans se sont écoulés depuis l’insulte très vulgaire hurlée à un étudiant homosexuel lors d'une conférence, dix ans depuis qu'il a déclaré que "grandir avec deux pères est une incitation injustifiée à devenir homosexuel", et le fondateur de Fratelli d'Italia a accédé à la deuxième plus haute fonction de l'État. Mais à la télévision publique (sur Rai 2), il se cache derrière l’humour exacerbé : "Je dis la vérité. La vérité, c'est que l’annonce d’un fils homosexuel j’aurais du mal à la digérer’’. Nous n'en sommes pas aux extrêmes de son frère Romano, conseiller municipal de Lombardie, qui affirme que ‘'les gays sont malades, ils peuvent se soigner’’. Mais Mario Colamarino, président du Cercle de culture homosexuelle Mario Mieli, parle de "paroles chargées d'une homophobie pas même légèrement déguisée", d'une "horrible idéologie ancrée dans la culture patriarcale" et d'une "responsabilité politique et sociale qui ne peut être ignorée, avec une légèreté qui fait frémir". La comparaison avec les fans de foot est "ridicule, offensante, discriminatoire", pour Fabrizio Marrazzo, leader du parti gay, qui demande des excuses à La Russa ; elle est déplacée pour Rosario Coco, présidente de Gaynet, qui rappelle comment l'homotransfobie fait "beaucoup plus de dégâts dans la famille que les parties de foot". Les mères et les pères d'enfants homosexuels s'expriment : "La Russa devrait savoir que personne n'est l'auteur de son orientation sexuelle et qu'aucune orientation ne représente une valeur ou une dévalorisation. Donner un jugement qualitatif, a fortiori si l'on est une autorité de l'État, est inacceptable’', attaque Fiorenzo Gimelli, président d'Agedo, l'association des parents de personnes homosexuelles. ‘’Que La Russa soit homophobe n'est pas surprenant. Qu'il oublie son rôle institutionnel est grave : avec ces mots, il a également offensé des milliers de couples hétérosexuels ayant des garçons homosexuels alors qu'il les représentait", ajoute Alessia Crocini. Et dire qu'en novembre, La Russa avait envoyé un message de bienvenue au congrès d'Arcigay : "Vous me trouverez toujours en première ligne pour la défense des droits". ‘’Hypocrite", commente Gabriele Piazzoni, aujourd'hui secrétaire général d'Arcigay, "derrière cette singulière ferveur se cachait la compassion de savoir que nous, les homosexuels, étions différents de lui.  La compassion et la tristesse sont des sentiments toxiques". Le dernier rapport de l'Ilga sur la condition des personnes LGBT+ indique que 2022 a été la pire année des dix dernières pour la poussée, surtout dans les milieux politiques et institutionnels, des discours de haine qui, ajoute Piazzoni, "se traduisent par la violence car ils produisent un climat qui la légitime". Les oppositions aussi se révoltent : "Avoir un père avec des bustes de Mussolini, c'est dommage", a tweeté Alessandro Zan, Parti Démocrate. "Le seul regret, c'est la deuxième plus haute fonction de l'Etat qui fait des déclarations homophobes et sexistes démontrant une totale inadéquation au rôle institutionnel", a posté Elly Schlein, aspirante secrétaire démocrate. "Sexiste" parce qu’il y a aussi ce passage où La Russa dit : "Le niveau esthétique des femmes de droite a baissé". La 5 étoiles Alessandra Maiorino demande des excuses, le Vert Angelo Bonelli va plus loin : "Il doit démissionner". Carlo Calenda à Giorgia Meloni : "Mais un poil plus institutionnel et moins fasciste, vous n’en aviez pas à disposition ?’’ »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, du président du Sénat italien, Ignazio La Russa « Homofobe ? Non, mais je ne suis pas hypocrite. Et je respecte l’identité sexuelle » : « ‘’Homophobe moi ? Je croyais que la nouvelle la plus importante était que je n’ai plus de buste de Mussolini chez moi’’. I. La Russa secoue la tête après les accusations qui ont suivi l’enregistrement de l’émission de Rai 2 (‘’Belve’’) : ‘’sexiste’’, ‘’homophobe’’, ‘’ fasciste’’. ‘’J’ai répondu dans l’esprit de l’émission, je ne pouvais pas me montrer institutionnel ou pire, hypocrite’’. ‘’J’ai été à cette émission par gentillesse, j’ai de l’estime pour la présentatrice’’. ‘’A la demande sur ce que j’aurais pensé en ayant un fils homosexuel, j’aurais dû répondre ‘’je ne sais pas puisque ce n’est pas le cas’’. ‘’La député Lgbt Paola Concia (Parti Démocrate) m’a dit que l’erreur était dans la question et non dans la réponse’’. »

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Ignazio La Russa

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thierry Baudet demande au ministre ukrainien des Affaires étrangères de faire la paix.

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Pays-Bas et Ukraine. Le mardi 21 février 2023, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a effectué une visite à la Chambre des députés des Pays-Bas. L’homme fort du Forum voor Démocratie et député Thierry Baudet a, à cette occasion, déclaré au ministre :

« Laissez derrière vous le joug de l'OTAN et le Département d'État à Washington. Ce ne sont pas vos amis. Placez les intérêts du peuple ukrainien en premier. Faites la paix avec la Russie. Cela peut encore être fait aujourd'hui. Laissez tous ces fauteurs de guerre bouillir dans leur jus. »

Le PVV a 17 ans !

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders fête ses 17 ans.

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21/02/2023

"Journée internationale de la langue maternelle."

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Luxembourg.

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"Journée internationale de la langue maternelle. Notre langue maternelle est le luxembourgeois. Notre langue est un élément central de notre identité luxembourgeoise."

Le SDS de Janez Janša est donné à 28,8 %.

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Slovénie. Le SDS de Janez Janša est donné, au sein d’un sondage Ninamedia, à 28,8 %, soit + 5,3 points par rapport aux législatives d’avril 2022.

"L’axe entre Meloni et la Pologne sur l’Ukraine et les migrants, "la défense des frontières européennes"."

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Italie. Revue de presse.

La visite du Président américain à Kiev est largement couverte en une des médias. La visite en Ukraine de la Présidente italienne du Conseil, prévue aujourd’hui, est également citée. « Biden se rend à Kiev, ‘’ [vous êtes des] héros, Poutine échouera’’ ; l’accolade avec Zelensky. Meloni arrivera aujourd’hui, elle était hier en Pologne, elle assure ‘’un soutien à 360°’’» (Corriere della Sera), « [Biden] défie Poutine », « Meloni sera à Kiev aujourd’hui ‘’l’Italie est déterminée à fournir un soutien militaire’’» (La Repubblica), « L’ami américain ; le coup de force du leader des Etats-Unis fait enrager Poutine ‘’il est comme Hitler’’», « Meloni-Zelensky, le pacte de fer » (La Stampa), « Biden exprime son soutien à l’Ukraine et Meloni rencontre Zelensky aujourd’hui » (Il Messaggero), « Biden, une visite historique à Kiev, la promesses des nouvelles armes et aides ; Meloni arrivera aujourd’hui » (Sole 24 Ore).

Plusieurs quotidiens mentionnent l’affaire des postes de direction d’importantes entreprises italiennes brigués par la Ligue. « La compétition entre les alliés, sur les nominations la Ligue passe à l’attaque : du changement pour ENI et ENEL»(Corriere della Sera), « La Ligue à l’attaque sur les nominations : ‘’La Présidente du Conseil doit nous écouter’’» (La Repubblica), « ENI, ENEL et RAI : la Ligue passe à l’attaque » (La Stampa), « Nominations : la Ligue lance l’offensive et demande des changements pour ENI, ENEL et la RAI » (Sole 24 Ore).

La poursuite du débat sur la suppression du Superbonus pour la rénovation des logements apparaît toujours en une. « Tentative d’accord sur le superbonus, une piste identifiée pour débloquer les crédits» (Corriere della Sera), « Le gouvernement prépare un mécanisme pour aider les entreprises et les ménages en difficulté » (La Stampa), « Superbonus, feu vert pour le déblocage des crédits » (Il Messaggero), « Superbonus, des primes bloquées pour 20 milliards d’euros, les banques pourraient compenser le manque » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement le déplacement de la Présidente du Conseil à Varsovie et à Kiev où elle rencontrera aujourd’hui le Président Volodymyr Zelensky, la visite surprise du président américain Joe Biden hier en Ukraine, les consultations menées par le gouvernement avec les différents partenaires suite à l’annonce de la suppression du fonds d’aide à la rénovation des logements et l’alerte sécheresse dans le Nord de l’Italie.

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Giorgia Meloni à Kiev

Sur Twitter, le hashtag #Putin domine suite au discours du Président russe, ce matin.

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Mobili, G. Trovati : « 19, 9 milliards de crédits bloqués. Le gouvernement réfléchit à des compensations. » : « Des rencontres sont en cours avec les banques, les constructeurs, et les propriétaires pour débloquer rapidement les ‘bonus’ bloqués. ‘’ Nous cherchons une solution pour l’ensemble des crédits ‘ a expliqué le ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti. Le dernier mot sur les solutions possibles sera laissé au Parlement, mais le gouvernement estime que quelques corrections pourraient être apportées au décret qui a bloqué les aides à la rénovation des bâtiments, pour les situations les plus compliquées comme celle des reconstructions suite à des tremblements de terre. La possibilité d’introduire des compensations semble aussi calmer les tensions dans la majorité de gouvernement, tandis que l’opposition continue d’attaquer le gouvernement sur ce thème.»

COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami : « Septième envoi d’armes de l’Italie. Des drones dans le nouveau décret » : « ‘’ Le septième décret pour la fourniture d’armes à l’Ukraine est en cours d’élaboration, suite aux nouvelles demandes de Kiev. Quel sera le matériel militaire dépendra des entretiens avec les partenaires occidentaux. Et c’est en assurant cet engagement que Meloni se rend chez Zelensky, après avoir parlé de l’envoi de nouveaux armements avec le Premier ministre polonais Morawiecki. Il y a une raison si le système de défense antimissile Samp-T qui a été promis à Kiev arrivera à destination seulement ‘’ au cours des prochaines semaines ‘’, comme l’a annoncé Tajani : il faut résoudre un problème d’alignement technique des composants italiens et français de l’arme. Mais il est évident que les fournitures militaires sont plus importantes : ‘’il s’agira d’une autre typologie d’armes ‘’, confirment des représentants du gouvernement italien. S’il est improbable que Rome puisse envoyer des avions de chasse, il est possible que l’Italie envoie des drones et, il n’est pas exclu, des missiles à longue portée. Cela marquerait une nouvelle étape. Car jusque-là, les pays de l’Otan avaient imposé des limites sur certains armements pour éviter un engagement dans le conflit. Au sein du gouvernement une partie du centre droit, en complicité avec une partie de l’opposition, ne soutient pas l’envoi d’armes à l’Ukraine. Rome, comme l’a affirmé le président Zelensky, fournit aussi des aides ‘’ qui ne sont pas visibles ‘’, comme la formation des militaires ukrainiens en Italie sur certains systèmes d’armes. Cela semble suffisant pour déduire que le conflit est destiné à durer dans le temps, on attend de voir comment ira la ‘campagne de printemps’ de Moscou, si des négociations seront possibles. Dans cette guerre du siècle dernier, Poutine, selon les militaires italiens ‘’ semble vouloir vérifier jusqu’à quel point l’Occident veut résister aux côtés de Kiev ‘’. Hier, avec sa visite à Zelensky, Biden lui a répondu. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Fiammeri, « La visite de Meloni : ‘’Kiev peut compter sur l’Italie’’ » : « La Présidente italienne du Conseil ne croisera que de loin le Président américain Joe Biden lors du déplacement à Varsovie et à Kiev. Meloni réaffirmera, encore une fois, les engagements pris par l’Italie, notamment sur la livraison d’armes - à commencer par le système anti-missiles et anti-aérien Samp-T réalisé avec la France -, mais aussi sur la reconstruction. ‘’Nous venons d’évoquer de nouvelles livraisons d’armes à Kiev’’ confirme le Premier ministre polonais à l’issue du face à face avec Meloni, or on connait le plaidoyer de la Pologne pour un soutien aérien à Zelensky. Meloni répète inlassablement son soutien. Son dernier échange de quelques minutes avec Zelensky, à Bruxelles, était probablement voué à compenser au moins en partie son exclusion lors du dîner à l’Elysée du leader ukrainien avec le Président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz. Les rapports avec la France restent tendus et avec l’Allemagne aussi il y a un certain froid. La Présidente du Conseil italien minimise et souligne au contraire la proximité de sa vision de l’Europe avec celle de la Pologne, aussi bien sur le plan économique (on pense aux critiques sur l’assouplissement de la réglementation européenne en matière d’aides d’Etat) que sur l’immigration (‘’nous ne pouvons pas accepter que ce soient des bandes d’esclavagistes qui décident qui entre [en Europe]’’ ont-ils déclaré). L’appui ‘’inconditionnel’’ à l’Ukraine n’est en revanche pas remis en question. Elle avait soutenu dès le début, alors qu’elle était à l’opposition, son prédécesseur Mario Draghi sur la question. Toutefois c’est sûr, le déplacement de Meloni a lieu dans un contexte bien différent de celui de son prédécesseur en juin dernier. Il était alors entouré précisément d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz. La photo des trois leaders est devenue le symbole du soutien de l’Europe à l’Ukraine. Aujourd’hui, Meloni sera seule dans ce train. » 

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Romano, « UE, l’appel de Josep Borrell : il faut donner des munitions [à l’Ukraine] en puisant dans les réserves » : « Le Haut Représentant pour la politique étrangère et la Sécurité Josep Borrell a lancé hier un appel pour augmenter fortement la production d’armes et de munitions de façon à soutenir l’Ukraine contre la Russie. Au début du mois, le Président ukrainien avait demandé de nouvelles aides, dans un contexte marqué par une opinion publique divisée. Borrell annonce qu’il présentera des propositions concrètes les 7 et 8 mars prochains aux ministres de la Défense à Stockholm. ‘’Nous devons lancer des procédures pour augmenter la capacité de production de l’industrie européenne, si possible à travers des appels d’offres conjoints au sein de l’UE. Mais avant cela nous devons puiser dès maintenant dans nos réserves déjà existantes’’ dit Borrell. A Bruxelles, le travail préparatoire aurait déjà été lancé. Un sondage IFOP paru hier dans Le Figaro montre les différences de sensibilité des différents pays membres sur ces sujets. La popularité de l’Ukraine est particulièrement élevée au Royaume-Uni (82%), en Pologne (79%) ou encore en Espagne (74%). Elle est plus basse en France (64%), en Italie (62%) et en Allemagne (61%). Il est intéressant de noter que cette popularité recule en Europe occidentale un an après le début de la guerre : elle était de 82% en France, 86% en Allemagne et 80% en Italie au début du conflit. La même étude montre que sur les sanctions les pays européens partagent plutôt le même avis alors qu’il y a davantage de discordances sur de nouveaux envois d’armes. La France, l’Allemagne et l’Italie sont parmi les pays les plus réticents avec respectivement 54%, 52% et 49% d’avis favorable. Et ce alors que Moscou prépare une nouvelle offensive et envoie de nouvelles troupes au front. Les 27 préparent un nouveau train de sanctions attendu d’ici vendredi prochain et l’on travaille également pour contrer le contournement de ces sanctions. Enfin, concernant les relations avec la Chine, le Haut Représentant pour la politique étrangère et la Sécurité dit avoir reçu de Pékin l’assurance que la ‘’ligne rouge’’ de la livraison d’armes à la Russie ne serait pas franchie mais affirme que nous ‘’resterons vigilants’’. » 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, « L’axe entre Meloni et la Pologne sur l’Ukraine et les migrants, ‘’la défense des frontières européennes’’ » : « ‘’La Pologne est la frontière matérielle et morale de l’Occident’’. Giorgia Meloni et Joe Biden se croisent à peine à l’aéroport militaire de Varsovie mais leur présence à tous les deux témoigne de l’importance du pays dirigé par Mateusz Morawiecki, devenu le carrefour pour l’avenir, aussi bien de l’OTAN que de l’Europe. L’étape de la Présidente du Conseil dans le cadre de son déplacement à Kiev était donc inévitable. Les deux pays ‘’parlent à l’unisson’’ insistent les dirigeants italiens et polonais. Ils font le point sur l’envoi d’armes à l’Ukraine, ‘’l’Ukraine et la Pologne peuvent continuer à compter sur l’Italie’’ insiste la Présidente du Conseil. Mais l’entente avec Varsovie va au-delà du conflit déclenché par Vladimir Poutine : elle est politique, économique, et surtout fondée sur des valeurs communes. Dans la conférence de presse conjointe, sur le volet économique, l’axe italo-polonais semble se teinter de nuances anti-allemandes. La rencontre bilatérale est en effet l’occasion de rappeler que si ‘’l’UE a besoin de mesures très concrètes pour défendre ses entreprises’’ en réponse au plan Inflation Reduction Act, il n’est pas possible de ‘’favoriser certains pays au détriment d’autres’’. ‘’Cela fait des années que nous avons une idée très semblable de ce que l’Europe doit être aujourd’hui en tant qu’acteur international’’ dit Meloni pour qui l’Europe doit être ‘’un colosse politique et pas bureaucratique’’, une Europe ‘’basée sur le principe de subsidiarité, où l’on ne fasse pas à Bruxelles ce que Rome ou Varsovie peuvent faire seules’’. Les deux amis s’étaient déjà rencontrés il y a dix jours, précisément en marge du brûlant Conseil européen qui avait acté la fracture entre Meloni et Emmanuel Macron. La Présidente italienne du Conseil évoque enfin une ‘’Europe des patries’’ basée sur le partage des valeurs chrétiennes. Entre les deux, l’affinité semble totale, pas seulement pour ce qui est de la défense identitaire des produits qui caractérisent le plus leurs tissus productifs respectifs, mais également sur la question des migrants qui sera au centre du prochain Conseil européen. ‘’Nous devons d’abord discuter des flux primaires, en amont, sinon il est inutile de discuter uniquement des flux secondaires’’ explique Meloni avant que Morawiecki saisisse la balle au bond et lui assure, encore une fois, son soutien à Bruxelles ‘’Nous, nous savons qu’il y a d’autres moyens de faire la guerre, Loukachenko avait par exemple attaqué la Pologne bien avant l’invasion russe de l’Ukraine, en utilisant la pression migratoire’’. »

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Giorgia Meloni et le président polonais Andrzej Duda

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « L’atlantisme qui limite l’incertitude sur les alliés » : « Il s’agit seulement d’une coïncidence, mais importante. La visite du Président Biden et celle de Giorgia Meloni confirment le fait que l’Europe et l’Otan semblent aujourd’hui se superposer.  Le fait que le gouvernement italien veuille se montrer en première ligne représente, probablement, la stratégie la plus importante vis-à-vis des alliés et des chancelleries européennes. Mais il n’est pas sûr que cette attitude atlantiste de Meloni soit suffisante à rassurer l’Europe. Affirmer, comme l’a fait hier la Présidente du Conseil, que l’Italie et la Pologne ‘’ ont la même idée de l’Europe ‘’ provoque la méfiance de pays comme la France et l’Allemagne. »

COMMENTAIRE, Repubblica, B. Guetta : « Ukraine, l’option chinoise » : « La Chine pourrait obtenir trois bénéfices, si le plan de paix qu’elle veut présenter à la fin de la semaine devait réellement mener à la possibilité d’une solution en Ukraine. Pékin éviterait de cette façon un brusque freinage des échanges économiques internationaux, qui entraînerait des graves conséquences tant sur son économie que sur la stabilité politique interne du pays. Si la Chine parvenait à arrêter la guerre en Europe, elle deviendrait une puissance non seulement économique et militaire, mais aussi politique. Troisièmement, son influence internationale en serait tellement renforcée qu’elle pourrait se situer au même niveau des Etats-Unis. Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a commencé un nouveau parcours, en allant d’abord à Paris, puis à la Conférence de Munich, et aujourd’hui à Moscou. Que peut faire la Chine ? Elle peut exercer une influence cruciale sur Poutine, en menaçant d’isoler la Russie au niveau international, si elle condamne l’agression en Ukraine, et elle peut endommager son économie, si elle arrête d’acheter le pétrole russe. Le président russe ne peut donc pas ignorer le seul allié qu’il lui reste au Conseil de sécurité de l’Onu, il est obligé de considérer le plan de paix chinois. D’un côté, les Chinois veulent souligner les principes de l’Onu et donc l’intégrité territoriale des Etats. Cela voudrait dire qu’ils sont favorables à un retrait de la Russie de tout le territoire ukrainien, y compris la Crimée. De l’autre côté, elle défend les ‘intérêts de sécurité de la Russie ‘, qui auraient poussé Poutine à entrer en guerre.  L’Ukraine pourrait renoncer à faire partie de l’Otan et se déclarer neutre, tout en sachant que les puissances militaires occidentales la défendraient. Quelque chose se prépare, mais rien ne pourra se concrétiser sans un accord de paix, sans une intervention de haut niveau qui assure des garanties et des obligations égales. Comme la France, les Chinois l’ont compris également. Mais ce n’est pas encore le moment. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Au sein de la coalition de droite et en matière de relations étrangères, Meloni se positionne et occupe le terrain au centre » : « Le chassé-croisé de Meloni et Biden entre Varsovie et Kiev place la Présidente du Conseil au centre d’un revirement sur le plan international. Elle est devenue le point de référence de l’Italie pour les alliances sur la scène mondiale. C’est le fruit du travail qu’elle a mené en ce sens mais également le résultat d’un vide à combler suite aux prises de position de Berlusconi sur l’Ukraine. Il est vrai que les propos de l’ancien Président du Conseil portent davantage préjudice à lui et à son parti qu’à Giorgia Meloni. Il a provoqué la prise de distance du PPE et généré un court-circuit au sein de Forza Italia dont une partie a réaffirmé le soutien à la ligne du gouvernement. Mais surtout, l’harmonie totale entre Meloni et Zelensky qui répond à Berlusconi par une plaisanterie témoigne d’un échange des rôles à droite. Avant, c’était la droite de Meloni qui avait besoin de l’appui de Forza Italia comme garant pour être admise dans le giron des alliances euro-atlantiques, du PPE à l’administration américaine, et c’est désormais le contraire. Aujourd’hui, c’est Meloni qui rassure les partenaires de l’Italie qu’elle maintiendra le contrôle sur Berlusconi et les siens. Et de fait, peu à peu, l’apport de ce qui était considéré comme l’aile modéré devient de plus en plus marginal parce qu’elle est phagocytée par Fratelli d’Italia. Berlusconi a fait à Meloni un cadeau politique que le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani ou les délcarations des autres dirigeants de Forza Italia pourront difficilement rattraper. C’est Silvio Berlsuconi qui pose problème car sans lui le parti n’existerait pas et de fait Forza Italia est en train de céder du terrain à son aile droite. Le parti poursuit ses batailles à destination d’une certaine tranche d’électeurs (bataille sur les concessions balnéaires) ou sur des mesures parfois au détriment des comptes publics comme sur les aides de l’Etat pour la rénovation des logements. En somme, ce profil construit pour être le pendant plus modéré de la coalition de droite est en train de se dissiper du fait de sa perte de crédibilité en matière de politique étrangère. Et Salvini n’a pas su occuper l’espace vacant. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"À peine des expulsions et toujours plus d'expulsés reviennent en Allemagne." 

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Allemagne. « À peine des expulsions et toujours plus d'expulsés reviennent en Allemagne. En finir avec les échecs de l’État. »

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"Expulsés revenus : 2807 / Expulsés au cours de l'année 2022 : 12945 / Personnes qui devaient quitter le territoire en 2022 : 304308."

Frères d'Italie donné à 31 %, la Ligue à 9,3 % et Italexit à 1,9 %.

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Italie. Frères d'Italie donné à 31 %, la Ligue à 9,3 % et Italexit à 1,9 %. Le M5S est donné à 17 %.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : antisystème

PD : centre-gauche

Ligue : patriotes

Azione - Italia Viva : troisième pôle (centriste)

Forza Italia : conservateurs

 

Italexit : patriotes : 1,9 %

20/02/2023

"Meloni en route pour Kiev, prête à discuter de la livraison d’avions de chasses italiens."

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Italie. Revue de presse. 

Le soutien à l’Ukraine et les propos du président Volodymyr Zelensky lors de sa conférence de presse font les Unes : « ‘’Je gagnerais avec votre aide. J’ai confiance en Giorgia. Macron ? Avec Poutine, il perd son temps’’ » (Corriere della Sera), « ‘’Italiens, ne nous abandonnez pas’’ ; Giorgia Meloni envisage d’envoyer des avions de chasse et travaille à une conférence pour la reconstruction » (La Repubblica), « ‘’Merci l’Italie, la guerre sera brève’’ » (La Stampa), « Zelensky reconnaissant pour les livraisons d’armes : ‘’avec Giorgia le gouvernement italien est solide’’ » (Il Messaggero), « ‘’L’Ukraine est plus forte qu’il y a un an ; l’Europe et la démocratie sont nos horizons’’ dit Zelensky » (Sole 24 Ore). 

L’intervention du gouvernement italien pour supprimer ou revoir la prime de l’Etat pour la rénovation énergétique des logements ainsi que les débats suscités sont également largement cités par les quotidiens. « ‘’Sur le superbonus des modifications sont possibles’’ affirme Giorgia Meloni ; et Berlusconi met fin aux critiques contre le gouvernement » (Corriere della Sera), « Polémiques sur le superbonus, ‘’cela coûtait 40 milliards [à l’Etat]’’ se défend la Présidente du Conseil » (La Repubblica), « Superbonus, trêve entre Meloni et Berlusconi ; ‘’Chaque Italien a dépensé 2000 euros’’ explique la Présidente du Conseil, ‘’nous protégeons les comptes publics’’ dit le leader de Forza Italia » (La Stampa), « Bouclier pénal sur le superbonus » (Il Messaggero), « Superbonus, un tour de vis en huit étapes » (Sole 24 Ore). 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Bulleri, “Superbonus, ‘’nous trouverons une solution’’ rassure Meloni, et Berlusconi se montre plus conciliant » : « ‘’Le [système d’aides à la rénovation énergétique] naissait d’une intention louable mais la mesure, adoptée sous le gouvernement Conte II, est si mal écrite et pensée qu’elle a finalement généré une énorme série de difficultés. Des problèmes dont nous avons hérité et que nous tenté maintenant de résoudre’’ commente Giorgia Meloni. Aujourd’hui la Présidence du Conseil a convoqué les représentants du secteur du bâtiment pour des concertations sur le débat brûlant du moment. Dans son rendez dominical sur les réseaux sociaux, la présidente du Conseil a tenté de défendre le tour de vis du gouvernement sur les crédits d’impôts pour la rénovation des logements. Elle souligne le poids la mesure sur les finances de l’Etat et le coût faramineux pour le contribuable (‘’autour de 105 milliards d’euros à ce jour’’), mais souhaite tendre une main aux entreprises du secteur. Elle assure que l’exécutif est conscient de leurs difficultés et appelle à ‘’chercher des solutions afin d’éviter la faillite de milliers d’entreprises’’ tout en ‘’défendant les comptes publics’’. La Présidente du Conseil reçoit également le soutien, un peu inattendu compte tenu des tensions de ces derniers jours au sein Forza Italia, de Silvio Berlusconi. Il défend la décision du gouvernement et le décret pour suspendre le fonds pour les aides à la rénovation - ‘’justifiée voire inévitable afin de préserver le budget de l’Etat’’- comme pour mettre fin aux bougonnements de son partie. Forza Italia avait notamment une réunion de l’ensemble de la majorité pour revenir sur la question. Son leader rappelle que le décret sera également débattu au Parlement où il pourra faire l’objet ‘’d’utiles amendements’’, se faisant presque l’écho implicite de la requête du parti. La Présidente du Conseil soulève quant à elle le problème de la fraude qui représente environ 9 milliards d’euros, encouragée par l’absence de limites fixées aux crédits d’impôt. Il n’y aura donc pas de retour en arrière sur la suspension de la mesure mais elle réaffirme sa volonté de ne pas abandonner les ménages et les entreprises concernées. Elle souhaite ‘’remettre la mesure sur la bonne voie’’, notamment à travers les concertations au Parlement. Meloni et Berlusconi s’en prennent tous deux au gouvernement de Conte (coalition du M5S et du Parti démocrate) et sa ‘’pluie d’aides de l’Etat sans critère’’. »

ARTICLE, E. Buzzi-L. Salvia, Corriere, « Primaires du Parti démocrate, le vote dans les cercles du PD est clos : Bonaccini devant Schlein, qui conquiert la ville de Milan – En Lombardie, Bonaccini l’emporte. Dimanche, vote ouvert à tous sur les places. Et les ‘’vip’’ affichent leur soutien aux candidats » : « Bonaccini est devant Schlein en Lombardie – 45% contre 38. L’avantage pris par le gouverneur de la Région Emilie-Romagne dans le reste de l’Italie (54,3% contre 33,7%) se réduit : ces 21 points pourraient descendre à 17 ou 18. Et le vote des non-inscrits au PD s’ouvre dimanche : un peu plus de 5000 sièges, soit 2000 en moins qu’en 2019. Ce soir, les candidats s’affronteront sur Sky TG24. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, d’I. Lombardo, « Meloni dans la capitale ukrainienne, ‘’nous sommes atlantistes et nous le démontrons’’ » : « C’est le voyage promis depuis longtemps, annoncé et reporté à plusieurs reprises. Le déplacement à Kiev comme preuve d’amour atlantiste. Giorgia n’aurait pas pu attendre davantage. La Présidente du Conseil sera à Kiev demain pour garantir à Volodymyr Zelensky tout le soutien possible d’un point de vue humanitaire et militaire. Elle insistera à nouveau sur le fait que le gouvernement italien ne s’éloignera pas d’un millimètre de la ligne à laquelle il adhéré dès la première heure. Elle tentera en somme de faire oublier aux Ukrainiens les propos de Silvio Berlusconi, notamment au sujet de Zelensky (‘’personnellement, je ne l’aurais pas rencontré’’ a-t-il déclaré la semaine dernière). Se rendre à Kiev à 3 jours de l’anniversaire de l’invasion aux côtés du leader de l’invasion est la réponse de Meloni à ceux qui pensent qu’elle pourrait se retrouver prise en otage par ses alliés, plus réticents sur les livraisons d’armes. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a lui aussi rappelé que la position restait inchangée, et qu’au Parlement tous les partis du centre-droit, Forza Italia et Ligue comprises, avaient voté pour. La Présidente du Conseil pourrait également demander à Zelensky de laisser libre les deux journalistes italiens bloqués en Ukraine et sans possibilité de travailler car ils sont soupçonnés de ‘’collaboration avec les russes’’ par les autorités ukrainiennes. Les détails de la mission sont secrets. Elle passera d’abord par Varsovie où elle rencontrera le Premier ministre polonais Morawiecki, le principal allié en Europe de la leader souverainiste mais aussi l’un des plus fervents partisans de la ligne de la fermeté contre Poutine. Lorsque Meloni sera à Kiev, le président Joe Biden prendra le relais à Varsovie pour un sommet avec les pays de la frontière est. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La Présidente du Conseil à Kiev pour réaffirmer que ‘’ce sont les faits qui comptent’’ » : « Giorgia Meloni ne suivra pas les conseils de Silvio Berlusconi. ‘’En tant que Président du Conseil, je ne parlerais pas avec Zelensky’’ avait averti il y a quelques jours le leader de Forza Italia, suscitant des tensions avec le PPE et renfonçant la défiance de la coalition occidentale quant à la position de Rome. C’est entre autres pour clore l’incident diplomatique que la Présidente du Conseil se dirige vers Kiev en ce moment. Giorgia Meloni s’était engagée à faire ce déplacement avant la date anniversaire de l’invasion afin de réaffirmer la solidarité de l’Italie et la détermination de Rome à fournir un soutien logistique et humanitaire. Cela passe notamment par le sixième décret italien sur l’envoi d’armes à l’Ukraine et la livraison conjointe de Samp-T par l’Italie et la France. ‘’Ce qui compte ce sont les faits au Parlements, pas les mots’’ déclare le gouvernement balayant ainsi les déchets semés par Berlusconi. Mais tous les nuages n’ont pas été dissipés, et Kiev avait réagi de façon très dure aux élans philorusses de Berlusconi. La Présidente du Conseil a hâte de tourner la page et la diplomatie italienne s’y emploie chaque jour, malgré certaines prises de position de Matteo Salvini également. Elle montrera que la ligne de l’Italie reste inchangée depuis Mario Draghi, en suivant les traces de son prédécesseur qui, en juin dernier, avait parcouru l’Ukraine de nuit, en train, alors accompagné de Scholz et Macron. Les deux leaders européens qui, il y a dix jours, étaient attablés à l’Elysée aux côtés du leader ukrainien. Le fameux dîner dont la leader italienne avait été exclue. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et F. Tonacci, « Meloni en route pour Kiev, prête à discuter de la livraison d’avions de chasses italiens » : « L’exécutif aurait déjà donné son accord pour la livraison d’un nombre tenu secret d’avions de chasses italiens à l’Ukraine. Il pourrait y en avoir cinq, à condition que Rome ne soit pas la première sur la liste des ‘’contributeurs’’, et ce pour des raisons d’opportunité politique. Il faudrait en effet donner l’impression d’être presque contraints à suivre la même direction que les alliés. La Grande-Bretagne est le partenaire qui se dirige avec le plus de conviction vers cette nouvelle étape décisive. Giorgia Meloni fera part à Zelensky de la disponibilité de l’Italie dès les prochaines heures, lors de son déplacement à Kiev. L’Italie ne prendra donc pas la tête du mouvement pour l’envoi d’avions de chasses, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, sa majorité compte d’authentiques fans de Vladimir Poutine. Mais l’exécutif est également conscient du scepticisme diffus de l’opinion publique à cet égard. Toutefois, la Présidente italienne du Conseil ne s’opposera pas si l’Occident devait décider de franchir ce cap. Rome pourrait favoriser le processus de livraison de ces avions militaires de deux façons : d’abord en ne s’opposant pas à un éventuel envoi par le Royaume-Uni d’une dizaine de Typhoon. Pour la livraison à un pays tiers, l’aval de tous les membres du consortium des pays producteurs est nécessaire. L’Italie en fait partie et donnera son accord. De plus, si plusieurs pays se lançaient vraiment dans les envois, l’Italie pourrait leur emboiter le pas, sans pour autant céder ses Eurofighter, fleuron de l’aéronautique italienne, et modèle le plus avancé jamais réalisé en Europe. Meloni s’orienterait probablement plutôt vers les AMX ou sur les Tornado, ce qui s’accompagnerait de la formation de pilotes ukrainiens. Mais il y a un autre terrain sur lequel Meloni ne veut pas que l’Italie soit en reste : celui de la reconstruction. Les Etats-Unis joueront un rôle de premier rang, mais en Europe, l’Italie a pour principal antagoniste la France. Le dîner à l’Elysée organisé par Emmanuel Macron avec Olaf Scholz et le Président ukrainien avait pour objectif premier de se positionner en vue de la fin du conflit, craint la Présidence du Conseil italien. Les relations avec Macron sont désormais dictées par une forte compétition, et pour le prendre de court la leader de Fratelli d’Italia entend lancer dans les prochaines heures l’idée d’une conférence internationale pour la reconstruction de l’Ukraine qui serait accueillie par l’Italie. En se focalisant sur la reconstruction, Meloni se protège également sur le front interne – et des alliés de sa propre majorité – en compensant le soutien de guerre par une action projetée vers l’après-guerre. La visite à Kiev sera également une occasion de rassurer Zelensky sur le soutien du gouvernement italien. Un exercice d’équilibrisme compliqué compte tenu de l’écho international des critiques du leader de Forza Italia à Zelensky mais nécessaire pour sauver la position de l’Italie au sein de l’Alliance atlantique et la face de celle qui dirige le gouvernement. »

 

 

ENTRETIEN, de Vlodomyr Zelensky, président de l’Ukraine, à Kiev, accordé au Corriere della Sera, Repubblica, Il Sole 24 ore, en marge de sa conférence de presse - « ‘’Je gagnerais avec votre aide. J’ai confiance en Giorgia. Macron ? Avec Poutine, il perd son temps’’ »

J : Président, la guerre dure depuis presque un an. Comment allez-vous ?

VZ :  « Je vais bien, je me sens fort. Savez-vous pourquoi ? Car parfois j'ai encore la chance de voir mes enfants, par exemple hier j'ai pu les voir. Ma fille est grande et mon fils a 10 ans, c'est lui qui me donne une grande énergie. Ils sont mes superpouvoirs. Chaque fois que j'ai l'occasion de déjeuner avec eux, c'est le meilleur moment ». 

Les Russes préparent une grande offensive. Comment allez-vous réagir ?

« Cette semaine, nous pourrions être confrontés à la revanche de la Russie, il pourrait y avoir une offensive. Il y a de la nervosité. Certaines parties de l'Ukraine vivent ainsi depuis 2014. Mais les Russes ne sont pas aussi puissants qu'il y a un an, même si de toute façon ils ont prouvés ne pas avoir assez de ressources pour occuper notre pays. Aujourd'hui, ils sont plus faibles et nous, en revanche, nous sommes plus forts. De plus, ils n'ont pas la même motivation que nos soldats. Nous nous battons pour notre pays, pour défendre nos maisons, nos familles. Si nous perdons, nous perdons tout : nos maisons, nos familles. Nous vivons ici ».

A Bakhmout, cependant, les choses ne vont pas bien. Vous affirmez ne pas craindre l'offensive russe, mais vaut-il encore la peine de défendre cette ville complètement détruite et sans grande valeur stratégique au prix de la vie de tant de soldats ukrainiens ?

« Nous ne pouvons pas regarder Bakhmout comme si c'était Hong Kong. Tout est en ruines. Qu'elle soit stratégique ou pas dépend de la façon dont vous la regardez. Ce n'est pas une métropole, et je vais vous en dire plus, toutes les villes de cette région sont petites et dans un état critique. Les gens sont partis, beaucoup de gens sont morts. Ceux qui n'ont pas eu le temps de s'échapper ou qui ont voulu rester subissent un sort différent. Cette région n'est pas constituée de très grandes villes, mais la plupart sont des villages, certains de mille habitants, d'autres de 300.000, d'autres encore de 500.000, comme Marioupol. Qu'aurions-nous dû faire de Marioupol, alors ? En ce qui concerne Bakhmout, il ne s'agit pas d'ordonner aux forces armées de rester et de tenir la position jusqu'à la mort. Cet ordre n'a pas été donné. Cette guerre ne consiste pas à résister et à mourir, il s'agit du fait que nous sommes sur notre terre et que nous la protégerons tant que nous le pourrons. La Russie sait parfaitement que Bakhmout va lui ouvrir la voie vers Sloviansk et Kramatorsk. Sloviansk n'est pas une métropole, Kramatorsk est une grande ville. Et c'est leur plus grande cible dans l'est de l'Ukraine. Et chaque petite ville comme Bakhmout que les Russes conquièrent les rapproche des grandes villes. Je ne dis pas que les habitants de Kramatorsk sont meilleurs que ceux de Bakhmout, non. Mais chaque petite ville que nous perdons est un pas en avant pour les Russes, qui, comme nous le savons maintenant, veulent prendre les frontières administratives des régions de Donetsk et de Lugansk. C'est pourquoi nous résistons ainsi à Bakhmout ».

La tension est au plus haut en Moldavie, qui ne fait partie ni de l'UE ni de l'OTAN. Il n'est pas exclu que Poutine utilise la Transnistrie, où se trouvent 2.000 soldats russes, pour ouvrir un autre front. Si la Présidente moldave, Maia Sandu, se tournait vers vous pour demander de l'aide, quelle serait votre réponse ?

« De nos services de renseignements, nous avons reçu des informations selon lesquelles la Russie visait à profiter de ce moment pour changer le leadership moldave. Nous avons partagé cette information avec la présidente Sandu. Cela a également été confirmé par les pays européens. Les Russes planifiaient tout. Cependant, il n'y a pas de frontières terrestres entre la Moldavie et la Russie. Alors comment pouvaient-ils mener à bien leur projet ? Par où envoyer les troupes et l'armement ? Les Russes avaient besoin d'aéroports. Et il n'y a qu'un seul aéroport en Moldavie, dans la capitale Chisinau. Donc ils devraient utiliser cet aéroport et toutes les ressources possibles en Transnistrie. Maia Sandu ne m'a jamais demandé de l'aide, mais elle m'a remercié pour ces informations. Elle connaît bien notre position. L'Ukraine est toujours prête à aider la Moldavie ».  

Ne craignez-vous pas que, tôt ou tard, l'Occident se lasse de vous soutenir et que vous restiez seul face à la Russie ?

« Personne n'aime se battre seul, c'est normal. Si quelqu'un croit que l'Ukraine restera seule, cela signifie que cette personne ne comprend pas pour qui et pourquoi nous nous battons. Ce n'est pas du pathos, je ne dis pas que nous sommes comme les trois cents Spartiates et qu'il y a un désert derrière nous. Il n'y a pas de désert derrière nous. Ce n'est pas un mythe ou une légende, c'est la vie réelle. Et dans la réalité, nous avons une frontière avec la Russie. Et la Russie a un leader qui veut restaurer l'Union Soviétique. Je dis cela très calmement, sans émotion. Je veux juste expliquer. Parfois, il faut agir comme au football : vous pouvez gagner une fois, mais vous ne pouvez pas gagner tous les matchs si vous n'êtes pas un pays qui a une solide tradition de football. C'est impossible. Et c'est la même chose ici. L'Ukraine a une histoire. Nous nous sommes toujours battus pour notre indépendance. L'Occident peut cesser de nous aider et notre pays sera détruit et n'existera plus, mais au final, pensez-vous que les occupants réussiront à le rendre comme la Russie ? Impossible. Les Ukrainiens détestent la politique de Poutine et il ne peut rien y faire. Poutine veut reconstruire l'Union soviétique, mais il n'y parviendra pas. Des millions de Polonais ne veulent pas de troupes russes sur leur territoire. Vous ne pouvez pas dire aux Slovaques ce qu'ils doivent faire, vous ne pouvez pas prendre la Lettonie, l'Estonie et la Lituanie, vous ne pouvez pas occuper l'Ukraine. En tant que président, je ne pourrai jamais accepter cela ou l’expliquer devant notre peuple. Parce que je pense la même chose que notre peuple : nous ne voulons pas être occupés. Nous ne sommes pas prêts, nous ne voulons pas faire partie de l'URSS, nous ne voulons pas faire partie de la Fédération de Russie. Nous ne sommes pas deux ou trois personnes, nous sommes quarante millions ».

La Présidente du Conseil Giorgia Meloni est en route pour Kiev. Elle est une fervente partisane de l'Ukraine, mais dans la coalition, ses deux alliés, Berlusconi et Salvini, sont très proches de la Russie. Craignez-vous que l'Italie ne quitte la coalition qui vous soutient ?

« Je vais vous dire honnêtement qu'il est très important pour moi de ne pas perdre le soutien de l'Italie, tout comme de ne pas perdre le soutien de tout autre Etat. Nous devons surmonter le mur de désinformation que la Russie a construit pendant de nombreuses années. Leur désinformation arrive à l'heure du petit-déjeuner. C'est leur politique.  Il est nécessaire que les gens observent la vérité, qu'ils soient capables de la distinguer et de l'analyser en ayant accès à de multiples plateformes d'information. Depuis le début de l'invasion, je me suis engagé à construire des canaux d'information fiables à grande échelle. L'essentiel est que la désinformation de la Russie ne puisse percer. Et c'est la chose la plus importante contre laquelle je me bats. Pour être honnête, je me suis battu contre cela depuis le début de ma présidence. La guerre de l'information est le problème numéro un. Les Russes ont fait de la désinformation en Crimée, puis dans le Donbass, pendant de nombreuses années. En Ukraine, ils ont réussi seulement en partie. Nous devons donc travailler pour ne pas perdre le soutien de l'Italie. En perdant l'Italie, nous perdrions d'autres pays. L'Italie est l'un des leaders de l'Union européenne. Économiquement, historiquement et politiquement. Aujourd'hui, la société italienne est unie face à la tragédie de l'Ukraine, espérons qu'aucun problème ni division interne ne surviendra. Il est important que l'Italie et l'Ukraine se comprennent bien ».

Quand vous affirmez que vous allez vous battre pour maintenir le soutien italien, voulez-vous dire que vous allez en parler avec Meloni ?

« Certainement, j'en parlerai avec Giorgia. J'ai entendu les déclarations de Berlusconi. Je ne le connais pas personnellement, je devrais peut-être lui envoyer quelque chose..... Je ne sais pas, qui pourrais-je lui offrir ? De la vodka ? J'ai une bonne vodka. Si une caisse de vodka suffit à mettre Berlusconi de notre côté, alors nous résoudrons enfin ce problème ».

Il y a des sondages qui affirment que 49 % des Italiens n'approuvent pas le choix de soutenir l'Ukraine. Cela ne vous fait-il pas peur ?

« La première chose que j'observe, c'est que si seulement 51 % sont contre Poutine, cela ne signifie pas que 49 % sont en sa faveur. C'est toujours ainsi : dans chaque société, il y a un énorme pourcentage de gens qui ne sont tout simplement pas intéressés. Je veux faire passer un message direct : vous aussi, si vous étiez dans notre situation, vous feriez les mêmes choses que nous. Il est difficile de comprendre ce désintérêt lorsque quelqu'un entre chez vous et tue sous vos yeux. Malheureusement, ce n'est pas un film avec une fin heureuse : ils ont torturés et tués chaque jour. Ici, en Ukraine, nous sommes comme les Italiens, nous mangeons le même pain, nous avons les mêmes valeurs, nous voulons aussi vivre en paix avec nos enfants. Si quelqu'un entre dans votre maison et essaie de vous tuer, vous ne pouvez pas rester neutre. Je veux dire aux Italiens pourquoi nous nous battons : pour survivre. C'est pourquoi les Italiens doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas nous abandonner, vous ne pouvez pas le faire. L'histoire est injuste et elle est imprévisible : aujourd'hui c'est notre problème et demain le même malheur pourrait arriver dans un autre pays. La tragédie n'est pas en Russie, elle est en Ukraine et c'est la Russie qui l'a apportée ici. Les Italiens doivent comprendre cela. C'est pourquoi ils ne peuvent pas être neutres. Il vaut mieux avoir un pourcentage plus élevé de personnes pour ou contre, et avoir moins de personnes qui s'en fichent. Je ne crois pas que 49 % soutiennent Poutine, qui n'est qu'un meurtrier. Je ne veux pas le croire et je ne le crois pas. Ces personnes peuvent se déclarer contre la guerre en Ukraine, contre l'inflation, contre les problèmes que ce conflit génère, mais elles devraient protester contre la Russie et son président. Je me suis rendu en Italie plusieurs fois : les Italiens et les Ukrainiens ont les mêmes valeurs familiales. Les Italiens sont très sentimentaux par rapport aux thématiques de la famille et ont des familles très nombreuses, ils aiment réunir toute la famille. Je n'ai jamais entendu de silence dans les familles italiennes à table. Et si le silence doit être, qu'il soit contre la Russie. Se désintéresser signifie rester en "silence" ».

Les tensions entre Washington et Pékin ont augmenté ces derniers jours. Craignez-vous que cela puisse pousser la Chine à soutenir militairement la Russie ?

« La question de la Chine est complexe. Il est important pour nous que la Chine n'aide pas la Fédération de Russie dans cette guerre. En fait, je souhaite qu'elle soit de notre côté. Je ne pense pas que cela soit probable pour l'instant. Mais je vois une opportunité pour la Chine de faire une évaluation pragmatique de ce qui se passe. Parce que s'ils s'allient à la Russie, cela devient une guerre mondiale et je pense que la Chine l'a bien compris. »

Quels arguments soutenez-vous pour convaincre Pékin de sortir de la neutralité ?

« Il y a d’anciens accords, des garanties de sécurité qui étaient une conséquence du Mémorandum de Budapest, auquel d'autres pays ont ensuite adhéré. Il y avait un engagement clair de la Chine à défendre l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Nous avions de telles garanties. Et je voudrais maintenant que la Chine adhère à notre plan de paix en 10 points. La sécurité nucléaire est le premier point, sur lequel la Chine devrait jouer un rôle, avec les États-Unis et certains États de l'UE. Pour assurer la sécurité non seulement de l'Ukraine, mais du monde entier. C'est pourquoi ils ne peuvent se contenter d'être neutres, comme ils l'ont été jusqu'à présent. La Chine devrait prendre position en faveur de la formule de paix que nous proposons et des garanties de sécurité.  Je ne parle pas du fait que nous avons d'excellents échanges et relations bilatéraux. La clé est la sécurité nucléaire. Car les Russes se sont emparés de la centrale nucléaire. C'est un défi sérieux et personne ne peut encore le relever, pas même l'AIEA. Personne ne peut avoir une forte influence sur les Russes. Il ne reste que la diplomatie, ou bien nous devons les chasser. Les pousser dehors ».

Voyez-vous des signes d'une aide militaire de la Chine à la Russie en ce moment ?

« Je ne vois pas de tels signaux ».

Le président français Macron déclare que "la Russie doit être vaincue mais pas écrasée". Cela signifie de rester être ouvert à des discussions avec Poutine. Que pensez-vous de cela ?

« Ce serait un dialogue inutile, Macron perd son temps. Je suis arrivé à la conclusion que nous ne sommes pas capables de changer l'attitude des Russes. S'ils ont décidé de s'isoler du reste du monde dans leur rêve de reconstruire l'ancien empire soviétique, nous ne pouvons rien y faire, c'est à eux de choisir de coopérer ou non avec la communauté des nations sur la base d’un respect mutuel. Lorsque les sanctions économiques ont été imposées, certains nous ont accusés d'isoler la Russie, mais ce n'était pas la vérité : c'est plutôt la décision de lancer la guerre qui a marginalisé Poutine ».

Votre pays a besoin d'être reconstruit. Quelles sont vos priorités ?

« Nous travaillons sur nos faiblesses, sur les vulnérabilités que la guerre nous a montrées. Nous avons choisi la voie européenne car le marché de l'UE est le marché de référence. Nous voulons comprendre qui nous aide vraiment, qui sont les vrais partenaires, et dans quel secteur nous avons un déficit productif. Ensuite, il y a les États-Unis, qui sont pour nous le marché de la technologie. Notre haute technologie est l'un de nos secteurs plus importants. Au cours de cette guerre, nous avons vu que notre peuple peut développer des drones, des radars, des systèmes technologiques. Nous avons trois priorités. Premièrement : le secteur de l'énergie, nous voulons le diversifier. Je ne parle pas seulement du gaz naturel et de l'électricité produite par les centrales nucléaires. Nous considérons qu'il est essentiel de développer la capacité à diversifier la production d'énergie et à stocker l'électricité. Ce sont les nouvelles technologies sur lesquelles je veux collaborer avec les États-Unis et l'Europe. Nous devons construire des installations de stockage de l'électricité. La deuxième priorité est le développement agricole. Nous avons approuvé la réforme des terres agricoles. Nous devons maintenant engager des partenaires pour développer le système d'irrigation et le système logistique. Pour construire de nouvelles plateformes céréalières dans l'UE, en Afrique et en Asie. D'énormes dépôts où nous pourrons livrer et stocker le blé, le maïs et les nombreuses cultures que nous produisons en Ukraine. Une fois les plateformes construites, nous pourrons transporter nos marchandises. Nous en avons discuté avec certains pays africains qui aiment l'idée de construire des greniers à céréales. Nous espérons, sur ce projet, avoir des partenaires européens, car un financement important est nécessaire. La protection du secteur de l'eau potable n'est pas moins importante. La Russie a essayé à plusieurs reprises de nous frapper avec des cyberattaques, mais nous les avons repoussées. Nous avons uni les entreprises de haute technologie. Elles n'étaient ni en première ni en deuxième ligne, mais elles ont bien travaillé pour combattre la Russie. C'est pourquoi nous avons une autre ligne de développement devant nous, celle de la cybersécurité ».

Dans le processus de reconstruction, cependant, il semblerait que les entreprises françaises et allemandes soient les protagonistes, pour les entreprises italiennes il ne semble plus rester grand-chose...

« Lorsque nous parlons de reconstruction, nous devons garder à l'esprit deux phases. La première est la reconstruction d'urgence, c'est-à-dire ce dont nous avons besoin immédiatement : des abris anti-bombes pour les crèches, les écoles, les universités. Les gens ne retourneront pas au travail s'il n'y a pas de mesures adéquates pour protéger leurs enfants. Nous devons donner des signaux à notre économie. Donner des signaux pour que les gens s'impliquent à nouveau, pour qu'ils reprennent leurs activités et leurs entreprises. Et pour y parvenir, nous avons besoin de ces mesures de sécurité. Quand je parle d'unr première relance rapide, c'est de cela que je parle. Trouver des partenaires pour reconstruire des maisons où les gens peuvent revenir des pays européens où ils ont été déplacés et recommencer à travailler. Retourner travailler et vivre. Les enfants doivent revenir. La deuxième phase sera la reconstruction du pays. Nous n'avons pas seulement besoin des entreprises françaises, allemandes et italiennes. Pour reconstruire le pays, nous avons besoin du savoir-faire du monde entier. Des investissements, de l'intérêt de tous. Bien sûr, la société italienne soutient notre peuple. Mais maintenant, nous parlons d'affaires. Comment impliquer les entreprises italiennes ? Venez ici et travaillez. Nous vous invitons à venir. Pour nous, la création d'emplois pour les Ukrainiens reste fondamentale. Venez ici et nous reconstruirons l'Ukraine ensemble. Les entreprises françaises et allemandes seules ne suffiront pas ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Serbie : une plateforme nationale-conservatrice dénommée Rassemblement national voit le jour.

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Serbie. Le mouvement national-conservateur Dveri, le parti Zavetnici et la coalition DSS-POKS (Nouveau Parti démocratique de Serbie et Mouvement pour la restauration du royaume de Serbie) se rapprochent sur la question du Kosovo et créent une nouvelle plateforme politique nationale-conservatrice dénommée Rassemblement national et axée sur la souveraineté nationale, les valeurs familiales traditionnelles, le christianisme et l'opposition au transhumanisme, à la politique d'immigration irresponsable, à la politique verte et culturelle de gauche radicale.

Au niveau international, la plateforme s'oppose à l'introduction de sanctions contre la Russie depuis la Serbie et estime que des négociations de paix sont nécessaires. Ces trois partis comptent ensemble 21 députés et, avec environ 15% dans les sondages, représentent la deuxième force politique en Serbie.

19/02/2023

Pim Fortuyn aurait eu 75 ans.

Pays-Bas. Le dirigeant patriote Pim Fortuyn aurait eu ce jour 75 ans, s'il n'avait pas été assassiné en 2002.

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"Cela doit vraiment changer."

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Pays-Bas. Tract de JA 21 pour les élections provinciales du 15 mars 2023.

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"Cela doit vraiment changer."

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Interview par Lionel Baland de Georges Feltin-Tracol sur les idées d'Alexandre Douguine.

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Russie. Entretien avec Georges Feltin-Tracol sur les idées d'Alexandre Douguine :

https://www.breizh-info.com/2023/02/19/215417/georges-fel...

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Alexandre Douguine et Édouard Limonov

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Ouvrage de Georges Feltin-Tracol

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Georges Feltin-Tracol avait tenu en septembre 2022 une conférence sur le sujet.

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Affiches à la mémoire de Daria Douguine collées aux débuts de l'année 2023 à Paris.

18/02/2023

Le ministre autrichien des Affaires étrangères craint une visite d'officiels russes au bal du FPÖ.

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Autriche. Le bal des corporations étudiantes nationalistes se déroule cette année le 24 février 2023. Le même jour, dans la même ville, à Vienne, se tient l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Une délégation russe y prendra part, et en vertu du droit international, l’Autriche est tenue de la laisser se rendre à Vienne.

Le ministre social-chrétien/conservateur ÖVP des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a évoqué le fait que la délégation pourrait profiter de son séjour pour assister à ce bal et que ce serait alors « une violation flagrante du droit international ». Les Russes abuseraient ainsi de leurs visas. En effet, ceux-ci ne sont valables que pour la durée de la conférence de l'OSCE les 23 et 24 février, après quoi ils devraient quitter le pays. « Les Russes en ont déjà été informés », a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

L'organisateur du bal et député au sein du Parlement de l’État de Vienne Udo Guggenbichler dément cette allégation : « Schallenberg l'a sortie de nulle part. »

Le bal étant ouvert à tous, les organisateurs ne peuvent être tenus pour responsables de la présence de telle ou telle personne.

(https://www.wiener-akademikerball.at/)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/01/16/aut...)

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17/02/2023

Plusieurs associations de circonscription de la CDU soutiennent Hans-Georg Maassen.

Allemagne. La résistance au sein de la CDU contre l'expulsion de Hans-Georg Maassen du parti s'intensifie. Plusieurs associations de circonscription soutiennent l'ancien chef de l'Office de protection de la Constitution et réclament l'expulsion de son plus grand détracteur au sein du parti, une des vice-présidentes : Karin Prien.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/13/le-...)

"Superbonus, fin des primes [pour la rénovation]."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la décision du gouvernement Meloni de mettre fin au fonds d'aides pour la rénovation énergétique des bâtiments, mesure-phare du M5S, jugée trop onéreuse pour les caisses de l'Etat. « Superbonus, c’est fini selon le gouvernement » - Le ministre Giorgetti (Ligue) met fin à une mesure qualifiée « d'imprudente ». Le secteur du bâtiment s'insurge (Corriere della Sera), « L'opération-éclair contre le suberbonus » - Le gouvernement prend la décision sans préavis, les associations protestent. ‘’Nous avons dû intervenir à cause d'un trou budgétaire important’’ explique Meloni » (La Repubblica), « Le superbonus est mis au placard » (Stampa), « Le gouvernement dit adieu aux aides fiscales » (Sole 24 Ore), « Superbonus, fin des primes [pour la rénovation] »  (Il Messaggero). L'ouverture d'une enquête visant le secrétaire d'Etat à la justice suite à la révélation d'informations confidentielles est aussi largement citée : « Delmastro fait l'objet d'une enquête. FdI le défend, le M5S demande sa démission » (Corriere della Sera), « Ouverture d'une enquête visant Delmastro à Rome » (La Repubblica).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de G. Bianconi, « Delmastro fait l’objet d’une enquête, ‘’les documents concernant Alfredo Cospito étaient classifiés » : « Une enquête pour ‘’violation de la clause de confidentialité’’ a été ouverte visant le secrétaire d’Etat à la Justice, Andrea Delmastro, suite à une reconstitution précise des faits par le parquet de Rome. A l’annonce de son interrogatoire, prévu aujourd’hui, les oppositions ont immédiatement appelé à nouveau à sa démission. Le député (et vice-président du Comité parlementaire pour la sécurité de la République) Giovanni Donzelli, lui aussi membre de Fratelli d’Italia, sera est également entendu dans cette affaire, probablement en qualité de témoin. Toute l’affaire était partie de son audition devant le Parlement sur le cas du détenu anarchiste Alfredo Cospito placé en régime d’isolement strict. Alors qu’il reprochait à des députés du Parti démocrate d’avoir rendu visite au détenu en prison, au point de se demander si ‘’la gauche est plus du côté de l’Etat ou du côté des terroristes et des mafieux’’, Donzelli avait révélé des éléments confidentiels du dossier, qui lui avaient été fournis par son collègue et colocataire Andrea Delmastro. Les juges doivent aujourd’hui déterminer si le secrétaire d’Etat à la Justice pouvait être en possession de ces documents et s’il pouvait en révéler le contenu à un collègue qui en a ensuite fait un usage politique ? Le ministre de la Justice Carlo Nordio a expliqué devant le Parlement que ces documents ne faisaient pas l’objet du ‘’secret d’Etat’’ et que donc rien d’illicite n’avait été commis. Mais pour les juges, le problème du secret professionnel et de la clause de confidentialité qui vaut pour tout fonctionnaire, y compris ceux du ministère de la Justice, demeure. Le contenu des écoutes téléphoniques en partie cité par Donzelli ne relevait pas directement de la fonction de Delmastro et ces informations lui avaient été communiquées parce qu’il en avait fait la demande. Or il n’aurait jamais dû pouvoir accéder au contenu de ces écoutes (ni même être au courant de leur existence) dans lesquelles Cospito évoque avec d’autres détenus concernés par le régime 41 bis, et donc condamnés pour crimes mafieux et/ou terroristes, sa stratégie de grève de la faim pour plaider en faveur de l’abolition de ce régime. Les chefs de groupe au Parlement de Fratelli d’Italia défendent la position de Nordio en soutien à Delmastro, alors que le M5S s’associe au PD à l’opposition pour dénoncer les ‘’graves responsabilités politiques et institutionnelles’’ et demander la démission du Secrétaire d’Etat.»

ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta « Réformes, le gouvernement préfère le présidentialisme mais Meloni voudrait plutôt une commission bicamérale » : « Désormais, il n’y a plus de doutes entre le Palais Chigi et le Ministère des réformes sur la méthode à suivre pour entamer le grand chantier de la réforme constitutionnelle annoncée par Meloni et prévue dans le programme commun de la coalition de droite. Ce sera un présidentialisme sur le modèle américain ou un semi-présidentialisme à la française. Le gouvernement peut trouver un soutien également avec un parti d’opposition : le Troisième pôle, comme cela a pu être constaté par la ministre Casellati à la fin d’une série de rencontres avec les groupes parlementaires. A noter toutefois que le PD a déposé une proposition de loi prévoyant une solution sur le modèle allemand : un Chancelier et une motion de défiance constructive. Afin d’associer les oppositions, Meloni souhaite privilégier la voie d’une commission bicamérale. C’est aussi la préférence indiquée par le Président du Sénat Ignazio La Russa, malgré les réserves de Forza Italia et de la Ligue, craignant une dilution des délais. Car, pour instituer une commission bicamérale, il faut adopter une loi constitutionnelle avec une lecture dans les deux Chambres et une pause de trois mois entre les deux scrutins. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, « De Giorgetti à Meloni, la mesure-surprise inspirée de Draghi. Colère de Forza Italia : "Un coup porté à nos électeurs" par Emanuele Lauria : « Le ministre de l'économie, pour défendre la règle qui met fin aux crédits d’impôt à la construction, fait référence à la formule de Draghi au Sénat le 22 juillet : "Le problème n'est pas ce « superbonus ». Le problème, avait dit Draghi, ce sont les mécanismes de transfert qui ont été conçus. Ceux qui ont conçu ces mécanismes sans discrimination et sans discernement sont les coupables de cette situation où des milliers d'entreprises attendent des crédits'. En réalité, l'exécutif de Giorgia Meloni fait ce que Draghi n'avait pas réussi à faire, souvent au grand dam de la Ligue et de Forza Italia. Ce n’est que trois quarts d'heure avant le début de la séance du Conseil des ministres que l’on ajoute le sujet bonus à la rénovation des bâtiments à l’ordre du jour. "Nous n'en savions rien, rien du tout", dira plus tard le chef de groupe de Forza Italia à la Chambre des députés, Alessandro Cattaneo : "Je ne sais même pas si la présidente Meloni était au courant....". ". En fait, elle était au courant du contenu de la règle. Et même si elle avait été informée, elle a donné son feu vert au décret. Présidant le conseil en visio depuis chez elle, pour cause de grippe, elle a dit : " Nous devons intervenir, il y a un risque de grand trou dans les comptes ". A savoir 110 milliards d’euros, le montant des crédits d'impôt prévus par la mesure. Giorgetti répète : "Nous risquons de faire exploser les caisses de l'État". Il est soutenu par Guido Crosetto qui rappelle les "conséquences possibles sur les marchés financiers". Tous les membres du conseil des ministres ont la nette impression d'accomplir un acte impopulaire. La consigne du premier ministre est donc de bien expliquer que "la responsabilité de cette situation revient à ceux qui nous ont précédés". Une référence aux M5S de Giuseppe Conte, à ces 'politiques imprudentes' dont Giorgetti parlera ouvertement devant les journalistes. « Il y a quelqu'un qui a dit qu'on pouvait rénover des immeubles gratuitement, un sérieux manque de responsabilité", dit encore Meloni à ses collègues du gouvernement. Pour amortir la colère, on va rencontrer les associations professionnelles. Le vice-président de la Chambre des députés, Giorgio Mulé, déclare : "Ce n'est pas la voie, ce n'est pas la méthode, ce n'est pas bon". Un autre membre éminent de Forza Italia fait circuler les dizaines de messages reçus d'entrepreneurs dans lesquels ils parlent de "tsunami", de "désastre", d'"indécence". »

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Giancarlo Giorgetti

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, « ‘’La suspension des crédits d’impôt pénalise les entreprises et les particuliers’’ alerte l’Association nationale des entreprises du bâtiment » : « ‘’Si le gouvernement confirme la suspension définitive des primes et des aides [à la rénovation] sans proposer de solution pour les dépenses déjà engagées, cela signifierait qu’il a décidé de plomber les entreprises du secteur ainsi que les ménages [ayant déjà entrepris des travaux]’’ déclare la présidente de l’association nationale des entreprises du bâtiment. Elle a exprimé sa profonde inquiétude hier après-midi alors que les rumeurs commençaient à circuler quant aux intentions du gouvernement de mettre fin sans préavis au bonus pour la rénovation énergétique. Federica Brancaccio met en garde contre des conséquences dévastatrices sur le plan économique et social si le gouvernement devait suspendre le rachat de crédits par les organismes publics, alors que ces derniers ‘’tentent d’apporter une solution à une urgence sous-estimée par l’administration centrale’’. Des milliers d’entreprises du secteur comptaient sur ce coup de pouce de l’Etat qui aurait pu être décisif pour relancer le marché. Il va falloir que le gouvernement propose rapidement une solution aux citoyens et aux entreprises car sinon on risque d’avoir une réaction très dure et désespérée. Les mesures approuvées hier en Conseil des ministres ne présagent rien de bon mais le dialogue entre les parties n’est pas totalement rompu. Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti a déclaré publiquement qu’il était prêt à ‘’faire tout son possible’’ pour le secteur du bâtiment. Mais la situation qui remonte des territoires est dramatique. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, leader du M5S et ancien Président du Conseil, par N. Carratelli, « Les promesses électorales ont été trahies, avec le bonus à 110 % [pour la rénovation des bâtiments], le PIB pouvait décoller » : « Giuseppe Conte n’arrive pas à contrôler sa colère. Non seulement car le fonds d'aides pour la rénovation énergétique des bâtiments était une mesure phare du M5S, voulue par son ancien gouvernement, mais parce qu’il considère que de cette façon ‘’ on porte un coup mortel au secteur du bâtiment, on joue avec la vie des employés et de leurs familles et on se moque des Italiens. Il s’agit d’une trahison organisée, si l’on considère qu’elle a été mise en œuvre tout de suite après les élections régionales. Ce que le ministre Giorgetti définit comme une ‘anomalie’ a permis une hausse de 6.7 % du PIB en 2021 et de 3.9 % en 2021, des chiffres inédits en Italie depuis 35 ans. Grace au  ’Superbonus’, 900 000 emplois ont été créés et 979 000 tonnes de CO2 ont été évitées. Nous sommes face à une hypocrisie insupportable de la part des forces de la majorité de gouvernement : Tajani ne peut ne pas savoir que son parti, Forza Italia, a défendu officiellement le fonds à la Chambre des Députés. Comment peuvent-ils continuer à faire partie du gouvernement ? Quelques corrections pouvaient être nécessaires, mais de cette façon on met le pays en déroute, sans avoir imaginé d’alternative. Le gouvernement n’a pas été loyal, si l’on considère que Giorgia Meloni, en campagne électorale promettait de ‘’ protéger les aides et d’améliorer les allégements fiscaux pour le bâtiment. ‘’ Le M5S continuera à soutenir ce secteur, nous ne permettrons pas qu’il revienne en arrière. Delmastro et Donzelli doivent démissionner ; ils ont joué avec des informations réservées sur la mafia et le terrorisme, comme deux adolescents. Et Meloni, en les protégeant, prouve qu’elle préfère mettre son parti avant l’Etat et la lutte contre les mafieux et les terroristes. »

 

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Giuseppe Conte

ARTICLE, Domani, V. Poti « Wang Yi à Rome en quête de soutien afin de rétablir le prestige chinois » : « Dans l’agenda bien chargé de la tournée européenne de Wang Yi, directeur de la commission Affaires étrangères du parti communiste chinois, figure aussi Rome. Le chef de la diplomatie chinoise a rencontré hier le ministre des affaires étrangères A. Tajani et rencontrera aujourd’hui le président de la République S. Mattarella. L’Italie représente l’étape qui vient juste avant celle de Munich. Au-delà des « bonnes manières » et de la rhétorique officielle, cette tournée représente pour la Chine une occasion de relance après la pandémie, les manifestations et des ballons-espions. Wang Yi est en train de chercher en Europe ce prestige que la Chine a tant fait pour construire et qu’elle a en partie perdu aujourd’hui. Lors de ses échanges avec Tajani et Mattarella sur la « Route de la Soie », Wang tente d’obtenir la participation de G. Meloni au troisième forum qui réunit les pays faisant partie du projet, dont l’Italie (depuis le mémorandum de 2019). Ce forum se veut une prémisse à la reconduite du mémorandum d’entente signé par Giuseppe Conte lors de son premier gouvernement. Il y a toutefois deux facteurs pouvant compliquer cet objectif tant convoité par Pékin : la ligne, atlantique et anti-chinoise de Meloni, et le réalignement atlantique de Rome après le départ de G. Conte du Palais Chigi. »  

ARTICLE, Il Messaggero, A. Gentili « Le Quirinal et Tajani (Forza Italia) font pression sur Pékin pour favoriser les négociations de paix » : « Au menu du dîner d’hier à la Farnesina avec Antonio Tajani et de la visite au Quirinal de ce matin avec Sergio Mattarella, on avait la paix en Ukraine et les rapports commerciaux. Le ministre chinois Wang Yi est arrivé dans la Capitale avec un objectif prioritaire : convaincre l’Italie de renouveler en 2024 le mémorandum d’entente signé en mars 2019. D’après ce que le Palais Chigi laisse entendre, Giorgia Meloni serait très prudente à cet égard. Dans les sphères diplomatiques on évoque même un « soft facing out », un renoncement graduel et poli afin de ne pas remettre en cause les rapports commerciaux avec Pékin. La partie jouée par Tajani et Mattarella n’est pas facile. L’Italie est le seul pays de l’UE à avoir adhéré au mémorandum d’entente sur les Routes de la Soie. Il n’est pas simple de fermer la porte au nez de Pékin sans en subir des conséquences économiques. Toutefois, l’approche est très prudente, comme le confirment les propos de Tajani ‘’il est aujourd’hui prématuré de parler de l’accord sur la Route de la Soie’’ car ‘’il y a d’autres priorités et urgences’’. D’après des sources diplomatiques, la Farnesina et le Quirinal ‘’poussent avec force la Chine à assumer la responsabilité d’une action continue en faveur de la paix’’. Comme l’a expliqué Tajani hier soir pendant le dîner, ‘’la Chine doit jouer un rôle majeur pour pousser vers une paix juste. Je suis sûr que Pékin est prêt à s’engager afin de convaincre la Russie à négocier’’. Si la posture chinoise est en apparence neutre, elle est en réalité caractérisée par de fortes tendances pro-russes, accentuées après l’affaire des ballons-espions avec les Etats-Unis. »  

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello « Metsola arrive à Rome : un pacte avec l’Italie sur les migrants et contre la hausse des prix énergétiques » : « En raison d’une forte grippe, la rencontre au Palais Chigi entre la Présidente du Parlement Européen et la Présidente du Conseil a été annulée. Toutefois, Metsola et Meloni ont déjà eu un entretien téléphonique. Metsola nous dit qu’elle entretient une relation « ouverte et franche » avec Meloni. « Je faire comprendre aux citoyens italiens que je comprends leurs craintes sur la hausse des factures et l’impact des nouvelles lois européennes sur certains secteurs de l’industrie : le Parlement européen est à leurs côtés ». Metsola est convaincue du rôle central de l’Italie dans les politiques européennes, du plein soutien de Rome à l’Ukraine (malgré les propos de Berlusconi qui ont fortement irrité les populaires, dont la présidente du Parlement européen fait partie). Elle fait des concessions à notre gouvernement sur la question migratoire et des frontières méridionales de l’Europe en la qualifiant de « problème communautaire et pas uniquement national ». Et puis il y a la bataille commune contre la hausse des prix énergétiques. Voici donc le sens de la visite de Metsola, porteuse de « messages positifs » aux autorités italiennes. En arrière-plan, il y a aussi la stratégie qui lie Metsola à Meloni et qui concerne le rendez-vous européen de 2024. Meloni veut à tout prix pousser les conservateurs européens, dont elle est la présidente, vers une grande famille de droite atlantiste et réformatrice (rien à voir donc avec Marine Le Pen) pouvant s’allier avec le PPE et pouvant favoriser l’élection de Metsola à la succession de von der Leyen. C’est un projet ambitieux, qui est cher à Meloni, et qui vise à chambouler l’alliance historique entre le PPE et le PSE afin de marginaliser les libéraux et isoler Macron, qui se verrait ainsi affaibli dans son axe franco-allemand. Cela expliquerait aussi, selon le gouvernement, la rancune du Président français envers l’Italie melonienne. Ce sont ainsi deux visions différentes et divergentes sur les équilibres futurs de l’Union. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le FPÖ donné à 28 %.

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Autriche.

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(variations par rapport au sondage de la semaine précédente : FPÖ : - 1 point) 

ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

BIER : satirique

Andere : autres

"Arrêtons la migration. Forteresse Allemagne."

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Allemagne. Thuringe.

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16/02/2023

"Le revenu de citoyenneté et les allocations familiales discriminent les étrangers : procédure d’infraction de l’UE contre l’Italie."

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Italie. Revue de presse.

L’acquittement de Silvio Berlusconi dans le procès relatif à l’affaire ‘’Ruby ter’’ et les réactions de ce dernier, qui a dénoncé un acharnement de la justice à son égard font la une de la presse italienne. «Ruby ter, Berlusconi acquitté. ‘’11 ans de calomnie’’ dénonce le leader, Forza Italia demande la création d’une commission d’enquête, Fratelli d’Italia tente de tempérer » (Corriere della Sera), « Berlusconi, maintenant c’est aux juges de se présenter à la barre. Le chef de Forza Italia exulte suite à son acquittement et son parti demande une commission d’enquête sur ‘’l’utilisation politique de la magistrature’’. Fratelli d’Italia tempère : ‘’les priorités en matière de justice sont autres’’ » (La Repubblica), « Berlusconi dénonce ‘’Onze années de calomnie’’ à son égard » (La Stampa), « Nouvel acquittement pour Silvio Berlusconi » (Il Messaggero), « Ruby ter, Berlusconi acquitté, les témoignages sont inexploitables » (Sole 24 Ore). La démission de la première ministre d’Ecosse Nicola Sturgeon est largement citée. « Ecosse, la décision de Sturgeon ‘’j’arrête, la politique est brutale’’ » (Corriere della Sera), « Douche écossaise, Sturgeon démissionne, ‘’la politique est trop brutale’’ » (La Repubblica), « En Ecosse, Sturgeon démissionne ‘’la politique est trop brutale’’ » (La Stampa). De même que la future direction du Salon du livre de Turin pour laquelle l’écrivain Paolo Giordano retire sa candidature et qui dénonce l’ingérence de la majorité sur cette nomination. “Salon de Turin, Giordano retire sa candidature pour la direction” (Corriere della Sera), “Giordano renonce à la direction du Salon du Livre de Turin, ‘’, « Salon du livre, Giordano accuse ‘’la droite a tenté de m’influencer’’ » (La Stampa). Le quotidien économique Sole 24 ore cite également en une les « Exportations record en 2022 pour le Made in Italy, 625 milliards d’euros, l’Italie fait mieux que la France et l’Allemagne ».

Les JT couvrent essentiellement l’acquittement de Silvio Berlusconi dans le procès relatif à l’affaire ‘’Ruby ter’’, l’intensification de l’offensive russe dans le Donetsk, les nouvelles secousses en Turquie et Syrie, la sècheresse dans le nord de l’Italie et enfin le décès de l’actrice Rachel Welch.

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Silvio Berlusconi (Forza Italia)

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Berlusconi, le déclin et l’enjeu européen » : « Quelles que soient les raisons de l’acquittement de Silvio Berlusconi dans l’énième procès Ruby, on comprend le soulagement de Forza Italia. Les proches et les parlementaires tentent immédiatement de relancer l’idée d’une commission d’enquête sur la magistrature qui serait trop ‘’politisée’’. Mais la polémique ne ferait qu’exacerber les éternelles tensions entre le pouvoir politique et l’ordre juridique et il est probable que cette commission ne voie jamais le jour. La Présidente du Conseil est la première à vouloir éviter un tel scénario, car elle tient à ne pas compromettre la réforme de la justice à laquelle travaille le ministre Carlo Nordio (Frères d'Italie). En réalité, le verdict ne changera pas le scénario politique autour du leader de Forza Italia. Un scénario de décadence, l’ère Berlusconi semble en effet avoir touché à sa fin dans le nouveau contexte italien. Lorsque l’ancien Président du Conseil tente de s’exprimer sur des sujets d’actualité, l’effet relève souvent du tragi-comique, comme on l’a vu avec les récentes déclarations philo-russes sur la guerre en Ukraine. Il joue à chaque fois un pan de sa réputation (et malheureusement de celle de l’Italie aussi, comme certains le soulignent). Les commentaires presque méprisants du PPE marquent un point de non-retour. On voit à l’inverse comment, jour après jour, Giorgia Meloni construit peu à peu sa stratégie pour conquérir le pouvoir politique en Europe dans un futur proche. Elle a déjà su franchir les portes de l’establishment de Bruxelles et les vieilles alliances entre PPE et socio-démocrates sont remises en cause. Macron l’a vite compris et il opère avec une grande détermination afin de maintenir le paysage traditionnel que la France souhaite préserver à travers son leadership et l’apport de nouvelles forces libérales-démocratiques. Mais surtout, en freinant l’ascension du front conservateur dont la leader italienne se propose de prendre la direction. A une autre époque, Bruxelles aurait fermé ses portes face à une ambition aussi effrontée, mais le tandem PPE-socialiste fonctionnait alors bien mieux et certains groupes français, italiens ou de l’Est n’apparaissaient que comme une extrême-droite anti-euro destinée à rester à la marge. Le succès de Giorgia Meloni, qui a l’air de durer, a rebattu les cartes. Elle échouera peut-être mais personne ne peut se permettre de la sous-estimer. En attendant, les rencontres de ces prochains jours à Rome et en Europe pourraient aider à y voir plus clair sur les intentions de la Présidente du Conseil. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. Zapperi « ‘’[Les propos du] leader de Forza Italia sur Kiev sont inquiétants’’ le Parti socialiste européen attaque [Berlusconi] et Manfred Weber applaudit » : « Les images en disent long. Hier le chef de groupe du Parti populaire européen, Manfred Weber, a applaudi le vice-président des socialistes Pedro Marques qui s’est élevé contre les propos de Silvio Berlusconi ‘’justifiant Poutine et inculpant l’Ukraine’’ sur la guerre en cours. Cela donne une idée de l’isolement dans lequel se retrouve le leader de Forza Italia suite à ses déclarations sur Zelensky. Le climat est glacial est les pays baltes et de l’Est menaceraient même de ne pas participer au traditionnel sommet annuel des populaires organisé à Naples si Berlusconi y participe. Dans son discours, Manfred Weber n’a pas un mot pour défendre son allié italien et rappelle au contraire le soutien de la première heure du PPE vis-à-vis de l’Ukraine. Le ministre italien des Affaires étrangères et vice-président du PPE vole au secours de Berlusconi. ‘’Il n’a jamais défendu Poutine, c’est un homme de paix qui promeut la voie de la diplomatie’’ affirme Antonio Tajani (Forza italia). L’eurodéputée de Forza Italia, Alessandra Mussolini, répond à l’attaque du vice-président du groupe socialiste ‘’c’est une attaque honteuse contre Berlusconi, du temps perdu plutôt que de parler de l’Ukraine. La gauche cherche à faire diversion suite à l’affaire du Qatargate’’. »

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Alessandra Mussolini est une élue du parti de Silvio Berlusconi

ARTICLE, Repubblica, V. Conte : « Le revenu de citoyenneté et les allocations familiales discriminent les étrangers : procédure d’infraction de l’UE contre l’Italie » : « Une double procédure d’infraction de l’UE contre l’Italie sur le revenu de citoyenneté et les allocations familiales pour les enfants. La Commission demande d’enlever l’indication de l’adresse de résidence pour obtenir ces bénéfices, car elle considère ce critère ‘ discriminatoire ‘ vis-à-vis des citoyens européens et des Italiens. La décision suscite la réaction de Fratelli d’Italia qui parle d’ ‘’un nouvel affront de l’Europe ‘’. Pour obtenir le revenu de citoyenneté, il faut être résident depuis 10 ans en Italie, dont 2 années consécutives, tandis que pour obtenir les allocations familiales la résidence dans le pays depuis 2 ans est suffisante. La Commission UE considère que le revenu de citoyenneté italien ‘’ n’est pas cohérent avec le droit de l’UE en matière de libre circulation des travailleurs et des citoyens ‘’, car elle empêche aux citoyens de l’UE de bénéficier de ces aides. Le critère des 10 ans de résidence dans le pays pénalise aussi les Italiens de retour de l’étranger. En Europe, douze pays prévoient des critères liés aux années de résidence pour obtenir les revenus de soutien : 9 ans au Danemark, 5 ans en Autriche, Bulgarie, Chypre et en France, 1 an en Espagne et au Portugal, et 3 mois en Belgique, Allemagne et Lettonie. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Paolo Giordano, écrivain italien candidat à la direction du Salon du Livre de Turin, « Le grand refus de l’écrivain, ‘’pressions de la droite, je n’étais pas libre’’ » : « Le moment est venu d’expliquer la situation : j’estime que les conditions ne sont plus réunies pour que je maintienne ma candidature pour la direction du Salon du Livre. Je ne suis pas un politique et je ne veux pas le devenir. Je me suis rendu compte et j’ai senti qu’en tant que directeur du Salon, je ne serai pas pleinement libre dans mes choix de gestion. Je me suis interrogé sur la nécessité de créer un poste de vice-direction mais je n’avais rien contre l’idée de travailler avec la vice-directrice pressentie. En revanche, d’autres requêtes se sont ajoutées concernant le comité éditorial, avec des noms bien précis de collaborateurs qui auraient dû être à mes côtés. Des personnes plus politisées et que je n’avais pas choisies, mais qui m’étaient imposées. En l’occurrence, c’était des figures de droite, mais ce n’est pas le problème en soi. L’indépendance de la fonction est pour moi une condition non négociable. Les conditions ne sont donc pas réunies pour une nomination en toute confiance et liberté dont devrait faire l’objet la direction d’une institution culturelle et dont avait bénéficié [mon prédécesseur]. J’estime que le problème devait être soulevé, quitte à faire des vagues. La culture mérite de rester indépendante et de ne pas être accaparée comme tout le reste par les partis politiques. »

COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Revelli, « Si la droite veut le salon du livre » : « Ce qui est en train de se produire autour de la direction du Salon du Livre de Turin relève de l’incroyable mais aussi de l’intolérable. La renonciation de Paolo Giordano à cette direction révèle la tentative de la majorité au pouvoir de mettre les mains sur une sphère, celle de la culture, qui par nature doit rester en-dehors de telles velléités et ambitions de prédation et de propriété. On connait les noms de ces fameuses personnes qui auraient été désignées sans aucune consultation ni transparence : Giordano Bruno Guerri, Pietrangelo Buttafuoco et Alessandro Campi. Si cela se confirme, cela constituerait un cas sans précédent d’abus de pouvoir par la sphère politique qui serait disposée à occuper manu militari les rares espaces où la liberté d’expression des idées et des valeurs est encore possible et dont fait partie le salon de Turin. Le Salon du livre est en effet un véritable joyau à cet égard, promouvant le pluralisme et la libre circulation des idées auprès d’un très large public, et nous sommes prêts à le défendre bec et ongles contre les incursions barbares d’un pouvoir si grisé qu’il semble en avoir oublié jusqu’à la pudeur. Les candidats présumés pour cette incursion devraient au moins se retirer pour dissiper cette ombre. Mais si ce n’était pas le cas, nous sommes prêts à mener une fière résistance. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre de l’industrie et du Made in Italy « Une approche trop idéologique de l’Europe sur les voitures, nous nous battrons pour modifier le texte » : « ‘’Le stop aux voitures diesel et à essence à partir de 2035 est le fruit d’une vision myope et idéologique qui ne considère pas la réalité. La guerre en Ukraine nous a enseigné que l’on ne peut pas dépendre d’autres pays. Or, on risque de passer d’une dépendance russe sur le gaz à une dépendance chinoise sur la technologie. Le secteur automobile représente environ 20% du PIB italien avec plus de 260 000 employés. La nouvelle de l’adoption de cette loi par le Parlement Européen nous est arrivée alors que nous rencontrions les représentants de Stellantis et des syndicats sur le plan industriel du groupe mais nous ne jetterons pas l’éponge. Nous sommes engagés, chaque jour, à récupérer aux omissions ou aux erreurs et doter le pays des instruments pour relever ce défi décisif. Le gouvernement a alloué 4 milliards pour les aides à l’achat. Nous avons cumulé du retard alors qu’il reste encore 127 millions d’euros inutilisés du fonds d’aides pour l’achat de voitures électriques. Je ne veux pas ouvrir une polémique avec les gouvernements précédents mais il n’y a que 37 000 bornes de recharge en Italie. Nous sommes en train de récupérer du terrain mais il suffit de penser que dans la petite Hollande il y en a déjà 90 000.  La partie la plus significative d’achat est allée aux voitures Stellantis. Or, environ la moitié concernera les modèles produits par ce groupe dans ses usines à l’étranger. En fait, avec l’argent des Italiens, nous avons facilité la production et l’emploi dans d’autres régions de l’Europe. [Pour le plan vert européen] il existe une clause de révision en 2026 et cela devra représenter pour nous un tournant important. Nous aurons une autre Commission avec un nouveau Parlement : nous nous préparons d’ores-et-déjà les bonnes alliances. Nous demandons plus de flexibilité en Europe sur l’utilisation des ressources communes pour concentrer les investissements sur des technologies vertes. S’ils avaient associés les investissements aux slogans, ces dix dernières années, nous ne serions pas en retard. Concernant les camions et les bus, j’en ai déjà parlé à Bruxelles et cela fera l’objet des prochaines rencontres avec Habeck à Berlin et puis avec Le Maire à Rome. Nous devons créer un front commun pour gérer la transition. Sur l’électrique, la France et l’Allemagne nous devancent largement. Il suffit de voir les investissements de Stellantis dans les deux pays, notamment sur les modèles électriques. Nous soutiendrons Stellantis mais le groupe doit d’abord miser dans le pays où elle est née. Concernant le retard italien, les ressources sont là, il faut les utiliser comme il faut. D’autres ressources seront récupérées du Plan national de relance et du RePowerUE, et concentrées sur de grands projets pour entamer un processus d’autonomie stratégique dans des secteurs de l’automobile, en partant par la sidérurgie et les semi-conducteurs. Il faut un esprit d’équipe car il ne s’agit pas d’un enjeu de ce gouvernement mais de tout un pays.’’ » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Des voitures électriques au Pacte de stabilité, Meloni teste ses alliances européennes en vue de 2024 » : « Les élections européennes de 2024 mettent les partis devant les thématiques soulevées par l’Europe qui détermineront ensuite les alliances à Bruxelles. Si Meloni veut réellement rapprocher les populaires des conservateurs, le banc de preuve se jouera sur les dossiers qui font débat aujourd’hui. Or, c’est un jeu à géométries variables qui ne voit pas forcément les alliés potentiels d’accord sur tous les dossiers. Le gouvernement italien pense alors mettre l’ensemble de ces thématiques sur la même table de négociation : de la voiture électrique au Pacte de Stabilité, en passant par la règle des aides d’Etat pour répondre au plan « IRA » de Biden. C’est dans cette perspective que le ministre de la défense Crosetto conditionne l’augmentation des dépenses jusqu’au 2% du PIB à la révision des règles budgétaires européennes. Il y a ensuite des dossiers moins importants, comme la prorogation des concessions balnéaires, où l’on mesurera la capacité politique de trouver les bons alliés. Si le parti de Meloni a voté avec le PPE contre la loi sur les voitures thermiques, les deux se séparent sur d’autres points, telle la révision des aides d’Etat qui favorise les Allemands et les Français, mais pas les Italiens en raison de marges de manœuvrés budgétaires mineures. Bref, les résultats des négociations en Europe préfigureront la prochaine gouvernance européenne de 2024 et ses alliances potentielles.»

COULISSES, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Meloni participera à la Conférence de Munich. Une bilatérale est prévue avec von der Leyen » : « Après les polémiques qui ont suivi les déclarations de Berlusconi sur la guerre en Ukraine, l’Italie tente de relancer sa position avec la participation, samedi, à la Conférence de Munich sur la sécurité du ministre des Affaires étrangères, Tajani, et de la présidente du Conseil, Meloni. Le programme de Meloni sera très chargé : la bilatérale avec le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, la rencontre avec la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, le panel avec la Première ministre de la Finlande, Sanna Marin, et la bilatérale avec Ursula Von der Leyen pour faire le bilan du dernier Conseil européen. Cette année, la conférence de Munich sera surtout l’occasion d’une rencontre entre tous les Etats qui soutiennent l’Ukraine. La participation du Chancelier allemand Scholz est confirmée, Emmanuel Macron pourrait également décider de s’y rendre, tandis que Zelensky pourrait envoyer un message vidéo. La présence de Meloni, après les polémiques avec la France suite au diner de l’Elysée du leader ukrainien, apparait comme une tentative de réaffirmer la centralité de notre pays dans la coalition qui défend Kiev. Wang Yi, responsable des affaires étrangères du Parti communiste chinois, sera aussi présent à Munich, à l’occasion de son tour diplomatique en Europe qui touchera Londres, Paris, Rome et Moscou. Il rencontre aujourd’hui à Rome le président Mattarella et le ministre Tajani. Ces rencontres seront aussi l’occasion de revenir sur l’adhésion de l’Italie au projet de la ‘ Route de la Soie ‘ : les diplomates italiens seraient en train de travailler à une renonciation, sans compromettre les relations avec Pékin. Vendredi, la présidente du Parlement UE, Roberta Metsola, sera reçue au Palais Chigi. Metsola et Meloni ont une forte affinité politique. En mars, Meloni se rendra en visite en Inde et aux Emirats Arabes Unis. »

ARTICLE, La Repubblica, G. Modolo « Voie de la Soie, la mission de Pékin pour convaincre le gouvernement italien » : « Le principal dossier qui fera l’objet de l’étape italienne du chef de la diplomatie chinoise Wang Yi est bien celui du mémorandum d’entente que notre pays avait signé en mars 20109 et qui devrait se renouveler en 2024. C’est un dossier stratégique pour la Chine, qui a été mis à mal d’abord par la pandémie, puis par les nouvelles exigences économiques de Pékin. Lors de cette étape, le ministre chinois rencontrera d’abord le Chef de l’Etat S. Mattarella, et puis le ministre des affaires étrangères A. Tajani. Wang sait qu’il pourrait rencontrer une certaine résistance, comme cela fut le cas avec le gouvernement Draghi. Cette visite sera aussi l’occasion pour préparer le voyage de la Présidente du Conseil G. Meloni, après l’invitation du Président Xi lors du G20 de Bali. La guerre en Ukraine et Taïwan seront les autres dossiers évoqués avec Tajani. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/02/2023

Limbourg : le CDA et le VVD n'excluent pas une future coalition avec le PVV.

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Pays-Bas. Province du Limbourg. Dans cette province, où le PVV obtient de hauts scores, les démocrates-chrétiens du CDA et les libéraux de droite du VVD laissent la porte ouverte à une coalition avec le PVV de Geert Wilders à l'issue des élections provinciales.

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Les électeurs habitant depuis moins de 10 ans à Berlin ont fortement voté pour les écologistes.

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Allemagne. État de Berlin. Les personnes qui habitent depuis moins de 10 ans à Berlin ont fortement voté pour les écologistes.

Vote selon la durée d'habitation à Berlin : vingt ans et plus / moins de 10 ans :

Berlin 1.png

écologistes

post-communistes

sociaux-démocrates

démocrates-chrétiens

patriotes

libéraux

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/13/l-a...)

Pourquoi la CDU a-t-elle gagné à Berlin ?

Allemagne. État de Berlin. Au sein d’un article publié sur le site allemand de ré-information Pi-News, Manfred Rouhs explique que la CDU a gagné lors des élections pour le Parlement de l’État de Berlin grâce aux thèmes que ce parti et son parti frère en Bavière la CSU ont laissés dans d’autres endroits à l’AfD. Selon lui, le candidat de tête de la CDU pour ce scrutin, Kai Wegner, en est l’initiateur. Il a su formuler l’instrumentalisation de ces thèmes de telle manière qu’il n’a pas encouru des contestations au sein de son parti, contrairement au président de la WerteUnion Hans-Georg Maassen qui est l’objet d’une procédure d’expulsion de la CDU.

[CDU : démocrates-chrétiens ; CSU : sociaux-chrétiens bavarois ; AfD : patriotes]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/13/l-a...)

Polémique autour des déclarations de Silvio Berlusconi contre le président ukrainien : "Le Parti populaire européen prend ses distances avec Berlusconi." et "Meloni, gênée, se rend à Munich pour rassurer ses alliés."

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Italie. Revue de presse.

La fin de la production de moteurs thermiques à partir de 2035, votée hier par le Parlement Européen, fait les gros titres de la presse italienne. Plusieurs articles mettent en avant les critiques venant de la coalition de droite, qui craint un impact sur la filière italienne de l’automobile : « Voitures vertes, la polémique avec l’UE » - Adoption définitive à Strasbourg, les populaires et les conservateurs votent contre. Les craintes pour l’emploi. Salvini : « c’est une décision folle » (Corriere della Sera), « Voitures, stop au diesel et à l’essence à partir de 2035 » - L’étau se resserre aussi sur les camions et les bus (Sole 24 Ore), « Essence et diesel, la fin à partir de 2035 » - Le Parlement européen se divise mais adopte la loi. Pour Salvini (Ligue) et Urso (Frères d'Italie) « c’est une folie qui nous pénalise » (Il Messaggero), « L’envoi à la casse de l’UE » - Enième coup bas pour l’Italie après les logements « verts » mais la gauche se réjouit (Il Giornale). Les rumeurs sur la présence de navires nucléaires russes dans la Baltique sont aussi largement citées « Les navires russes dans la mer Baltique » - A Odessa, la menace vient de la mer. L’alerte a été lancée par les services de renseignement norvégiens (La Stampa), « Les chars livrés à Kiev, Poutine déploie les navires nucléaires » (Il Messaggero). Repubblica et Avvenire reviennent sur la polémique autour des déclarations de Silvio Berlusconi contre le président ukrainien « Le Parti populaire européen prend ses distances avec Berlusconi » - Meloni, gênée, se rend à Munich pour rassurer ses alliés (La Repubblica), « Berlusconi gêne une droite gagnante » - Les phrases sur Zelensky irritent les populaires et Meloni (Avvenire).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Une opposition prisonnière de ses vieux schémas » : « Il est difficile de dire si la victoire de la coalition au gouvernement est dû au mérite du gouvernement ou au démérite des oppositions. Les deux affirmations sont très probablement justes. La vague électorale du 25 septembre n’a pas perdu son inertie et Giorgia Meloni (et ses alliés Berlusconi et Salvini dans une moindre mesure) peut en profiter. Cela permet à la majorité d’aller de l’avant sans trop de craintes. Quant aux partis d’opposition, leur réaction confirme leur incapacité à se projeter dans le futur et à exprimer une stratégie et une culture pouvant surmonter les vieux schémas. Il ne faudrait peut-être pas trop réfléchir sur la défaite du PD, du M5S et du Troisième Pôle. La vraie question est : combien de temps va durer leur traversée du désert ? Qui en sortira vivant du point de vue politique ? Il n’est pas possible de voir comment ils pourraient se rapprocher les uns des autres, alors qu’ils continuent de se lancer des accusations et des reproches réciproques. C’est la réaction typique de ceux qui demeurent dans des habitudes du passé, basée sur la simple survie. On assiste à une « guerre civile » électorale qui favorise les divisions au lieu de favoriser le dialogue et les alliances. L’absence d’alternative crédible au gouvernement Meloni ne traduit pas seulement l’inadaptation de ces partis et leur vision erronée. Si ce phénomène devait perdurer, cela deviendrait un problème pour tout le pays : avoir une opposition incapable de s’opposer et de contrôler l’activité d’un gouvernement. Les oppositions doivent éviter de tomber dans l’illusion qu’il suffit de changer leur nomenklatura pour se racheter. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Stefano Bonaccini, candidat à la direction du Parti Démocrate « Je m’oppose à l’idée d’un parti minoritaire. Il faut un PD pouvant gagner à nouveau » : « ‘’La capacité de savoir construire des coalitions fortes et larges dépend tout d’abord de la force et de la capacité d’expansion de celui qui la propose. C’est pour cela que j’ai parlé d’un PD à vocation majoritaire : il ne suffit pas de faire une simple addition de partis, il faut un projet alternatif à la droite, pouvant avoir au centre un PD en mesure de parler au pays. C’est ce que j’ai toujours fait en tant que président de la région Emilie-Romagne. Pour gagner, il faut l’unité et la cohésion. Je compte faire du PD le premier parti lors des élections européennes de 2024. Cela est possible si on abandonne la vocation « minoritaire » [par la candidate Elly Schlein, ndlr.] et dont je n’accepte pas de leçons sur la gauche. Mon père était camionneur et ma mère ouvrière, je me suis toujours battu pour faire vivre dans de meilleures conditions la classe sociale d’où je viens. Le problème est le suivant : je veux m’adresser à tous les Italiens en offrant une proposition qui soit meilleure et plus crédible par rapport à celle de la droite. Si je suis élu secrétaire du parti, je rencontrerai assez rapidement les dirigeants du M5S et du Troisième pôle. Il est indispensable d’organiser une opposition qui soit plus efficace. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Urso (Frères d'Italie) demande à Stellantis de protéger la filière italienne » : « La mobilité était au cœur de la première rencontre qui s’est tenue hier au ministère des entreprises et du made in Italy entre le gouvernement et les représentants de Stellantis et des syndicats (Fiom Cgil, Uilm, Fim Cisl, Fismic, Ugim et Aqcfr). A cette occasion, le ministre Urso a souligné que ‘’l’objectif est un développement durable pouvant assurer l’emploi’’ avec ‘’l’engagement à protéger avec les partenaires européens les intérêts de la filière de l’automobile, et donc l’emploi, à Bruxelles’’. Cela prouve ainsi l’importance de ce dossier pour le gouvernement italien. Le ministre Urso a rappelé les fonds publics qui sont arrivé à Stellantis par le biais des contrats de développement (à hauteur de 2,7 milliards) ainsi que le fonds pluriannuel pour le secteur de l’automobile à hauteur de 8,7 milliards jusqu’en 2030. De son côté, Stellantis salue ‘’un dialogue fructueux et proactif’’ et confirme ‘’le rôle central de l’Italie dans les stratégies du groupe’’ mais demande aussi de ‘’faire redémarrer le marché de l’électrique en Italie en reconfigurant le principe des facilitations et en proposant de nouveaux’’. Selon Stellantis, la mobilité électrique doit être accessible à tous, comme cela se passe en Europe où le grand nombre de facilitations a poussé le marché. Le ministre Urso a promis de revoir le système des facilitations, tout en remarquant que ‘’les aides doivent aller à bénéfice de l’emploi italien’’. Selon le syndicat Fiom Cgil, il est nécessaire de construire de nouveaux modèles en Italie, afin de ‘’redevenir l’un des premiers producteurs en Europe’’. Les syndicats invoquent ainsi une discussion continue avec toute la filière pour le passage à l’électrique. » 

ENTRETIEN, La Repubblica, de Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères : « ‘’Armes et sanctions : l’Italie reste aux côtés de Kiev, mais pour l’instant aucun nouveau décret » : « "Nous voulons la paix en Ukraine. Mais un an après le début de cette guerre désastreuse qui a fait des milliers de morts, nous savons qu'elle ne peut être obtenue qu'en continuant à armer les forces de Kiev. L'Italie est aux côtés du peuple ukrainien et fera tout ce qu’elle peut pour que l’épilogue de ce conflit ne soit pas une reddition à l'oppresseur russe. Le gouvernement dont je suis ministre des affaires étrangères et vice-président du Conseil est très solidement ancré à l'Europe, aux États-Unis, à l'Occident".  Q : Après les propos du chef de votre parti, Berlusconi, peut-on encore affirmer que l'Italie soutient pleinement la résistance ukrainienne ? Ou, au contraire, une fissure s’est ouverte par rapport à la position qu’a soutenue la Présidente du Conseil Meloni au cours de ces premiers mois de gouvernement ?  ‘’ L'Italie n'a pas changé de position, nous travaillons pour la paix et l'indépendance de l'Ukraine, aux côtés de l'OTAN et de l'Europe. Cela ne veut pas dire pas que nous enverrons des armes pour attaquer la Russie, nous ne sommes pas contre le peuple russe, mais nous soutenons pleinement Kiev et sa résistance. Ce sont les faits qui comptent. Et notre président, souvenez-vous, a voté au Parlement européen les résolutions contre l'agression russe. À commencer par celle, très dure, du 1er mars 2022". Q : Pourtant, le PPE, dont vous êtes des hauts représentants, a pris ses distances avec les propos de dimanche dernier de l'ancien Président. "Berlusconi veut la paix. Mais la position des groupes de FI, en Italie et en Europe, n'a jamais été distante de celle du PPE, à Bruxelles, et du Parlement italien, à Rome. On a toujours voté en faveur de Kiev. Cela dit, Berlusconi est l'homme qui a amené la Russie et les États-Unis à se serrer la main à Pratica di Mare. Le problème est que nous ne vivons, malheureusement, plus la même époque". Q : Mais en agissant de cette façon, l'Italie ne risque-t-elle pas de devenir le maillon faible de la coalition occidentale ? Pourrait-elle même en sortir ? "L'Italie n'est pas un maillon faible. Chercher une solution pour arrêter les armes ne signifie pas être faible. Il s'agit simplement de favoriser la voie de la paix de la manière la plus appropriée. C'est-à-dire celle qui garantit l'indépendance de l'Ukraine et, en même temps, la fin des hostilités".  Q : La paix ou la capitulation ? "La paix. Sans aucun doute. Une paix qui ne peut pas se faire à travers le désarmement de l'armée ukrainienne. Au contraire. Les armes sont nécessaires, mais pas seulement. Nous essayons d’assurer une assistance humanitaire complète : des approvisionnements pour les militaires, mais aussi, et surtout, pour les civils. Mais jamais, je dis bien jamais, nous n’avons fait manquer nos votes sur la décision d'envoyer des armes".  Q : A’ quel point est le nouveau décret ? Le gouvernement Meloni va-t-il envoyer davantage d'armes comme il s'est engagé à le faire auprès des alliés ? ‘’Le Parlement a autorisé l'envoi et nous avons déjà adopté le sixième décret, au cours de ces dernières semaines. Avec le ministre Crosetton, nous l'avons détaillé devant le Copasir. Nous travaillons actuellement avec les Français pour envoyer un système de défense aérienne (le Samp-T), le plus rapidement possible. Un nouveau décret n'est pas en cours de préparation. Mais, si cela était le cas, Forza Italia voterait pour son adoption ‘’. Q : Continuerez-vous à soutenir également les sanctions contre la Russie ? "Nous continuerons sur la même ligne s'il n'y a pas de signaux de changement de la part de Moscou. C'est la Fédération de Russie qui a violé le droit international. D'où la nécessité de défendre l'indépendance de l'Ukraine et de travailler à sa reconstruction." Q : De quelle manière ? ‘’ En mars ou en avril, nous organiserons une conférence italienne visant précisément à nous confier un rôle dans la reconstruction. Il s'agira d'un forum ouvert aux entreprises. Nous sommes en mesure d'exporter notre savoir-faire et considérons qu'il est juste que ceux qui se sont battus aux côtés de l'Ukraine puissent contribuer à la reconstruction". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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