16/09/2022
"Les Américains ne veulent pas de Salvini dans le prochain gouvernement."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur le débat politique italien autour du rapport adopté par le Parlement Européen sur le respect des valeurs démocratiques par la Hongrie, et au sujet duquel les députés de FdI et de la Ligue ont voté contre, alors que Forza Italia a voté en faveur : « Le défi sur Orban et l’argent russe » - La droite se divise sur la Hongrie. Berlusconi prévient : il faut garder une posture pro-européenne autrement Forza Italia ne participera pas au prochain gouvernement. Blinken à Draghi: l’Italie n’est pas impliquée dans l’affaire des financements russes (Corriere della Sera), « La droite se divise sur Orban » - Le Parlement Européen adopte un rapport qualifiant la Hongrie d’autocratie, Fdi et Ligue votent contre. Berlusconi : avec des alliés anti-européens, nous n’entrerons pas dans le gouvernement (La Repubblica), « Letta : c’est une honte, Meloni et Salvini soutiennent Orban » - Entretien du dirigent du PD. L’UE interrompt les fonds à la Hongrie « ce n’est plus une démocratie ». Berlusconi prévient ses alliés : l’alliance est en danger (Stampa). L’adoption du décret sur les aides pour les ménages et les entreprises face à la hausse des prix énergétiques est aussi citée « Le bonus énergie sera élargi à plusieurs familles » - Le gouvernement alloue 14 milliards d’euros, élargissant la mesure à 600 000 nouveaux foyers (Messaggero). Enfin, la rencontre entre les présidents russe et chinois à Samarcande est elle-aussi citée avec couverture photographique en Une, sur le ton d’un échange jugé plus froid : « A présent l’Ukraine inquiète la Chine » (Repubblica).
Sur Twitter, le hashtag #Orban, en référence au débat au sujet des droits humains et de l’IVG en Hongrie, fait tendance.
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Les Américains ne veulent pas de Salvini dans le prochain gouvernement » : « L’entretien téléphonique du Secrétaire d’Etat Blinken à Draghi a rendu encore plus clair le scénario où se situent les élections italiennes du 25 septembre. Il explique aussi le vrai sens des indiscrétions sur les financements russes en Occident. Tout est lié : la guerre en Ukraine, la détermination américaine et celle de l’Union (voir le discours de von der Leyen), le rôle de Draghi dans l’Otan et aux yeux de Washington. Et surtout, les inconnues du prochain gouvernement. Derrière l’activisme et le jeu des demi-mots, il y a des avertissements, cela ne fait nul doute. Et ils ne sont pas génériques : l’allié est en train de nous dire que la présence au sein du gouvernement d’une personnalité telle que Salvini, interprète numéro un de la ligne pro-russe, est inacceptable. Il y aurait aussi les positions de Conte et de Grillo, mais les sondages placent le M5S loin d’une possible majorité et la question n’est pas urgente. Salvini apparait comme une personnalité étant en mesure de conditionner la politique étrangère de la coalition de droite. Cela est encore plus vrai si c’est une jeune dirigeante inexpérimentée qui s’apprête à aller au Palais Chigi, outre le fait d’être à tête d’un parti qui n’a pas de lettres de créances impeccables au niveau international. Il serait injuste de dire que Blinken n’a pas fait de distinctions entre Salvini et Meloni. Il les a faites. L’objectif de cette campagne est donc le chef de la Ligue. Bref, l’action de Blinken et les éloges faits à Draghi sont aussi une façon d’informer Meloni que l’on ne peut pas se permettre d’avoir une Italie des contradictions, elle doit être atlantique et européenne. »
EDITORIAL, Il Foglio, de C. Cerasa, « L’ennui des Frères de Russie » : « Les alliés de Matteo Salvini semblent être les premiers à avoir des doutes sur la relation entre la Ligue et la Russie. Le leader de la Ligue s’est pour le moins indigné ces derniers jours des soupçons suscités par les révélations de la diplomatie américaine sur les rapports et les financements de partis politiques occidentaux par Moscou. Mais alors que Salvini se défendait de ces soupçons et revendiquait avoir joué les pro-Poutine toutes ces années à titre gratuit, centre-droit s’est retrouvé dans une situation intéressante. Chacun affirme n’avoir jamais reçu un centime de la Russie mais aucun n’est prêt à en dire autant de ses alliés. Le 10 mars dernier, à moins d’un moins du début de la guerre en Ukraine, le Parlement européen a voté une motion contre les ingérences étrangères dans la vie politique des pays de l’UE. C’est la Russie qui est plus particulièrement visée, dénonçant notamment la désinformation et la manipulation de l’information ‘’dans le but d’interférer les processus démocratiques de l’UE’’ dans le cadre d’une ‘’guerre hybride’’. La résolution évoque ensuite les ‘’financements occultes d’activités politiques par des acteurs et des donateurs étrangers’’. Le texte mentionne alors explicitement la Ligue parmi les partis européens avec lesquels la Russie cherche à établir des contacts afin de ‘’légitimer ses positions, alléger les sanctions, limiter les conséquences de son isolement international’’. Le Rassemblement National est également cité. Tous deux ont signé des accords de coopération avec le parti de Poutine Russie unie. Cette motion, qui a pour but d’empêcher la Russie d’exploiter toutes les occasions pour encourager la déstabilisation de l’UE (Brexit, séparatistes catalans…), a été votée à 552 voix. Il y a eu 81 votes contre, venant de la Ligue ou encore de l’AfD et 60 abstentions. Mais parmi ceux qui ont voté favorablement on trouve deux surprises : le groupe parlementaire dirigé par Giorgia Meloni (ECR) et le groupe auquel appartient Forza Italia, le PPE. Des parlemantaires de Fratelli d’Italia et de Forza Italia, comme Raffaele Fitto et Antonio Tajani, ont voté pour. Les alliés de Salvini estiment que son parti a de nombreux points à éclaircir. Le 6 avril dernier le Président du Conseil Mario Draghi intervenait au COPASIR et avertissait tous les partis : ‘’si vous avez des relations avec la Russie, dites-le. Nous finirons de toutes façons par le savoir.’’ Il apparait donc que les premiers à avoir des soupçons sur les relations de Salvini avec la Russie ne sont pas ses ennemis mais bien ses alliés. »
COULISSES, Corriere della Sera, de G. Sarcina et F. Sarzanini, « La stratégie du Président du Conseil et le mail des Etats-unis qui clôt pour le moment le dossier » : « Mario Draghi pourrait confirmer dès aujourd’hui en Conférence de presse que l’Italie ne figure pas dans le dossier américain des 300 millions de dollars que la Russie a distribué à 20 Etats du monde. Le Président du Conseil aurait téléphoné directement à Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, pour faire le point sur le contenu du dossier. Sa réponse aurait explicite ‘’il n’y a rien sur vous’’. Le rapport doit être interprété comme une ‘’alerte globale’’, il ne mentionne pas des pays ni de forces politiques ou de leaders en particulier. Le département d’Etat explique par mail aux gouvernements qu’ils ‘’n’entrent pas dans le détail’’ mais qu’il s’agit avant tout d’exprimer clairement leur inquiétude quant aux interférences de la Russie avec le processus démocratique dans différents pays du monde : ‘’nous continuerons à travailler avec nos partenaires pour mettre en lumière ces tentatives d’influence’’. C’est le même message qui avait été passé à Adolfo Urso, président FDI du COPASIR en visite aux Etats-Unis cette semaine après une série de rencontres au Département d’Etat et avec le Président de la Commission du renseignement au Sénat. Tous l’ont rassuré sur le fait que l’Italie n’était pas citée. Reste toutefois le doute que le dossier fasse références à des sources déjà connues et des informations déjà publiées. On peut voir derrière ces informations qui ont filtré un avertissement au prochain gouvernement italien et ce ne pourrait être qu’un début. Le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio affirme être en contact avec les Américains pour suivre toutes les évolutions du dossier, ce qui indique que de nombreux rapports sont en cours. Il n’est donc en rien exclu qu’au cours des prochaines semaines d’autres documents émergent mentionnant cette fois les Italiens. Ce dossier suscite des craintes et cela est confirmé par le dernier décret d’aides qui prévoit le maintien du COPASIR sous sa forme actuelle. »
COULISSES, La Repubblica, de C. Tito, « Bruxelles craint la contamination, ‘’l’ultra-droite risque de se propager à travers le continent’’ » : « Les institutions européennes craignent que ‘’l’Italie ne crée un précédent’’ et provoque un effet domino dévastateur. Hier à Strasbourg, la Ligue et Fratelli d’Italia ont voté en faveur de la Hongrie, prenant ainsi leurs distances y compris avec les populaires du PPE. Ils ont relancé ainsi les suspicions vis-à-vis d’un parti qui, dans les instances européennes est simplement qualifié de ‘’post-fasciste’’. Avec Giorgia Meloni, ce serait la première fois qu’un pays d’extrême-droite gouvernerait un des pays fondateurs de l’UE. C’est ça, au fond, qui fait vraiment peur au Parlement européen, c’est ce que presque tous mes collègues me disent’’ déclare Sandro Gozi, eurodéputé Renew. Le ‘’cordon sanitaire’’ serait rompu partout ailleurs, en Suède, en Espagne, et surtout en France où le modèle-miroir de Meloni existe déjà à travers Marine Le Pen. Comment pourrait-on encore affirmer, la prochaine fois, que le Front National ne peut pas gouverner ? Même discours pour l’Allemagne face à la montée constante de l’Afd. Ce n’est pas un hasard si cette fois le PPE, malgré le pacte avec les conservateurs d’ECR, ne les a pas suivis sur ce chemin. En réalité, les populaires européens, dirigés par les allemands, ne peuvent se permettre de franchir cette limite. Dimanche prochain la Commission européenne approuvera la suspension d’une partie des fonds européens, probablement 20%, destinés à la Hongrie s’appuyant sur le mécanisme de conditionnalité liée à l’état de droit. Il est vrai toutefois que face à l’éventuel gouvernement de droite en Italie le comportement hostile du Parlement européen est accompagné d’une prudence apeurée de la Commission et du Conseil qui veulent que le futur gouvernement de Rome fasse ses preuves. L’affaire autour de la Hongrie peut devenir le premier véritable test pour mesurer la loyauté vis-à-vis de l’Europe de Giorgia Meloni. Le vote se fera à la majorité qualifiée et d’ici le 18 octobre, quand le gouvernement Draghi aura cédé la place au nouveau. L’Italie pour alors s’avérer décisive alors que la Pologne défendra très probablement Budapest. On verra alors les positions de chaque selon une ligne bien nette. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le problème d’une Italie attirée par le souverainisme » : « Les positions de Fdi et de la Ligue au Parlement européen à l’égard de la Hongrie d’Orban risquent d’avoir des retombées au niveau continental. Il est difficile toutefois qu’elles aient des conséquences sur la campagne électorale. Il est probable qu’une large partie de l’électorat qui s’apprête à voter le 25 septembre n’estime pas qu’il s’agisse d’un problème grave pouvant les toucher de près. Or, le choix fait hier risque d'alimenter la méfiance envers une Italie dirigée par le centre-droit. Combiné à l'appel à une renégociation du plan de relance approuvé par Mario Draghi, il pourrait devenir l'un des arguments permettant de raviver un préjugé anti-italien, aussi instrumental soit-il. En effet, une harmonie est constatée entre Meloni, Salvini et Orbán qui n'est pas seulement politique mais aussi culturelle. Elle s'enracine dans le partage des valeurs les plus traditionalistes. Elle se répercute sur la défense des droits et l'éducation. Et c'est pour cette raison qu'elle inquiète et agite les grandes familles politiques européennes. Meloni n'était pas d'accord avec Orbán sur l'Ukraine. Mais le choix d'hier des représentants du FdI et de la Ligue propose à nouveau un conflit avec les institutions de Bruxelles, qui risque de s'aggraver et d'impliquer aussi Rome après le 25 septembre. »
ARTICLE, La Stampa, A. Di Matteo « La prise de distance de Berlusconi face à ses alliés » : « Aux micros du TG3, le « Cavaliere » va droit au but ‘’si ces messieurs nos alliés, dont j’ai confiance et que je respecte – devaient aller et partir pour d’autres directions, nous de Forza Italia nous ne resterons pas une minute au sein du gouvernement’’. A ce stade, les deux intéressés, Salvini et Meloni, n’ont pas fait de commentaire sur les propos de leur allié Berlusconi. Les différences de vues entre le chef de la Ligue et la dirigeante de Fratelli d’Italia, notamment sur le recours à la dette, enlèvent le sommeil au PPE et aux partis européens. Comment lire donc le message de Berlusconi ? C’est son proche G. Mulè qui nous explique ‘’il s’agit d’une sorte d’assurance vie, la continuation d’une ligne claire, des valeurs qui continueront à être notre phare’’. Derrière les déclarations de Berlusconi, il y aurait aussi une certaine préoccupation diffusée au sein de son parti Forza Italia sur le fait que le 25 septembre puisse de révéler une victoire à la Pyrrhus. Une source anonyme du parti assure ‘’Il y a le risque que le gouvernement dure seulement six ou neuf mois. Et Meloni risque de subir l’effet d’ivresse qu’avait eue Salvini en son temps’’. »
PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Bassi, « Le bonus énergie est étendu à 600 000 familles et il y aura davantage de réductions pour les entreprises. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Interview de Grazia Di Maggio de Frères d'Italie par Álvaro Peñas.
Italie. Interview de Grazia Di Maggio de Frères d'Italie par Álvaro Peñas :
https://www.breizh-info.com/2022/09/16/207995/italie-graz...
Grazia Di Maggio
04:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le centre-droit clôturera sa campagne électorale le 22 septembre à Rome.
Italie.
"Élections législatives du 25 septembre 2022. Clôture de la campagne électorale du centre-droit. Rome. Le jeudi 22 septembre à 17h30. Ensemble pour l’Italie."
00:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/09/2022
Slovénie : condamnés pour un écrit satirique sur l'immigration.
Slovénie. L'ancien rédacteur en chef de Demokracija Jože Biščak et l'ancien collaborateur externe de Demokracija Aleksander Škorc ont été condamnés à des peines avec sursis en première instance pour un écrit satirique de décembre 2020 à propos de l’immigration illégale que le gouvernement ne maîtrise pas : « Dieu le fera. Dieu ne s'arrêtera pas aux migrants illégaux, mais s'occupera de toutes les mauvaises personnes sur terre, quelle que soit leur race. » Le juge a estimé qu'il s'agit d'un affront à la dignité humaine.
Le magazine Demokracija est la copropriété du SDS, le parti de Janez Janša.
(https://demokracija.eu/top2/no-more-freedom-of-speech-in-...)
23:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pour le Parlement européen, la Hongrie n’est plus une véritable démocratie.
UE et Hongrie. Le Parlement européen a adopté, ce jeudi 15 septembre 2022, un rapport estimant que la Hongrie de Viktor Orban n’est plus une véritable démocratie, mais un « régime hybride d’autocratie électorale ».
Les eurodéputés se sont prononcés, par 433 voix pour, 123 voix contre et 28 abstentions, en faveur de ce rapport sur la Hongrie.
19:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Maintenant chacun doit se décider : pauvreté ou AfD."
Allemagne.
"Maintenant chacun doit se décider : pauvreté ou AfD. Nous sommes à tes côtés. Notre pays d'abord !"
18:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Salvini-Meloni, presque ennemis."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre encore sur l’affaire des financements russes, qui s’invite dans la campagne électorale. Dans l’attente de nouvelles révélations de la part de Washington, on s’interroge sur la possibilité que certains partis italiens puissent être impliqués : « Bras-de-fer sur l’argent de Moscou » - Letta demande des éclaircissements, la dirigeante de Fratelli d’Italia menace de porter plainte. La Ligue affirme n’avoir « jamais pris un sou ». Selon Urso du Copasir, l’Italie ne figure pas dans la liste (Corriere della Sera), « Argent russe, l’Italie figure dans le dossier américain » - Le rapport du National Security Council, préparé par les diplomates et le renseignement, est classifié. Rome n’a reçu qu’un communiqué sans noms (La Repubblica), « Que l’on donne les noms » - Le dossier américain sur les financements russes ressemble plus à un avertissement aux alliés italiens mais la gauche commence à semer le doute. Berlusconi assure : Forza Italia n’est pas impliqué (Il Giornale). Le plan énergétique annoncé par U. von der Leyen à l’occasion du discours sur l’état de l’Union est aussi cité « L’UE annonce 140 milliards d’aides venant des extra-profits des sociétés énergétiques » (Sole 24 Ore), « Enième report du plafonnement du prix du gaz » - Von der Leyen présente le plan d’économies et les aides communautaires mais le prix-plafond est reporté (Il Messaggero), « Dombrovskis : vous n’aurez plus d’argent si vous modifiez le plan de relance » - Le vice-président de la Commission prévient l’Italie. Le gaz et Moscou au cœur du discours de von der Leyen (La Stampa).
Les JT couvrent essentiellement la visite du président ukrainien Zelensky dans les zones libérées, le débat politique autour des potentiels financements russes aux partis, les obsèques à Londres de la Reine Elizabeth II et la nomination de Samantha Cristoforetti à la tête de la station spatiale ISS.
Sur Twitter, le hashtag #Russia en référence à l’affaire des financements russes, fait tendance.
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Sarzanini « Le rapport classifié et l’impression d’un avertissement adressé au prochain exécutif » : « Le dossier sur les 300 millions de dollars versés par la Russie dans une vingtaine de pays a été confectionné il y a quelques mois, alors que Joe Biden était déjà à la Maison Blanche. Les informations et vérifications auraient été confiées à des fonctionnaires du département du Trésor sur la base de données collectées par la CIA mais sans impliquer la « National Security ». Voici la première information transmise au gouvernement italien par les canaux diplomatiques et de renseignement. Or, cela ne règle pas le problème crucial de la présence de l'Italie sur la liste des États ayant des partis et des hommes politiques "à leur solde". "Pour le moment, cela n'apparaît pas, mais les choses pourraient changer", déclare le président du Copasir, Adolfo Urso, à l’occasion de sa visite à Washington. Les analystes estiment que la nouvelle explosive diffusée il y a deux jours pourrait en fait être un avertissement, une sorte de mise en garde pour le vainqueur des élections italiennes quant à l'attitude à adopter vis-à-vis de Washington. Raison de plus pour pousser l'exécutif en place à solliciter des informations claires sur les éléments recueillis par les analystes américains. Le choix de laisser filtrer les résultats de manière partielle à ce moment précis en Italie se transforme rapidement en une accusation d'ingérence dans la campagne électorale avant le vote du 25 septembre. Même en tenant compte que ces nouvelles concernent également l’Albanie, le Monténégro, l’Equateur et Madagascar et que les Etats-Unis aient précisé qu’ils étaient en train de contacter les ambassades des Etats concernés, notre ambassade et la Farnesina n’auraient pas été saisies. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « ‘’Nous ne rentrerons pas dans le jeu de Poutine’’ déclare Adolfo Urso en visite à Washington » : « Adolfo Urso, le Président du COPASIR (Comité parlementaire pour la sécurité de la République) et membre de Fratelli d’Italia est à Washington lorsqu’arrive la nouvelle des 300 millions de dollars que les Russes auraient dépensé pour influencer et intoxiquer la politique de plusieurs Etats dans le monde. Pour l’instant, l’Italie n’apparait pas dans la liste, ou du moins il n’y a pas de preuves de contacts, de documents, d’argent ayant transité par le Kremlin avant de finir en Italie pour influencer la vie démocratique. Urso souhaite éclaircir cette affaire le plus vite possible et prend contact avec les services de renseignement américains. Il démontre un certain empressement qui s’explique par l’approche des élections. Entre ses différents rendez-vous dans la capitale américaine, on lui pose beaucoup de questions alors qu’il est venu présenter Giorgia Meloni à nos premiers alliés. Il évoque un moment très délicat, en pleine campagne électorale et veut éviter d’alimenter des polémiques pouvant faire le jeu des adversaires. Il souhaite donc que le gouvernement italien et le Parlement soient informés le plus tôt possible des informations pouvant les concerner. A priori, Fratelli d’Italia ne serait pas concerné, comme le souligne avec satisfaction Urso à la presse qui estime que ‘’les premières réponses négatives qui lui ont été fournies pourraient bien être définitives’’. Le COPASIR doit se réunir demain matin et d’ici là il souhaite tout de même recueillir le plus d’éléments possibles auprès des Américains. Il souligne également que ‘’le centre-droit a toujours soutenu les décisions en faveur de l’Ukaine’’ et que ‘’les Américains apprécient le caractère concret et la clarté de Meloni’’. »
ARTICLE, La Repubblica, S. De Ricciardis « Le système de Savoini et l’enquête sur le Metropol enlisée par la Russie » - Les négociations de 2018 ressemblent à une anticipation des révélations américaines mais le travail des enquêteurs est en train de s’enliser : Moscou a ignoré toute demande rogatoire : « Un financement caché derrière une opération commerciale destinée à la Ligue par le biais d’intermédiaires et de sociétés autonomes proches du parti. C’était le système de Savoini, le porte-parole de Salvini et fondateur de l’association Lombardie-Russie, proposé autour d’une table de l’hôtel moscovite et qui aurait dû faire entrer environ 65 millions d’euros dans les caisses de la Ligue. Le but de cet argent a été expliqué directement par Savoini à ses interlocuteurs russes ‘’en mai 2019 il y aura des élections européennes. Nous voulons changer l’Europe, une nouvelle Europe qui soit proche de la Russie, comme avant, car nous voulons avoir notre souveraineté’’. Les trois Russes présents au Metropol sont tous très proches du Kremlin et l’un d’entre eux est un ancien agent du renseignement russe et proche de l’idéologue de Poutine, Douguine. Salvini se trouvait lui aussi à Moscou, à l’hôtel Lotte Plaza, à la conférence des patrons russes ‘’ici je me sens chez moi, beaucoup plus que dans d’autres pays en Europe’’ a-t-il dit à cette occasion. »
ENTRETIEN, Domani, de Lorenzo Guerini, ministre de la Défense et membre du Parti démocrate, « Ce que met en lumière le rapport des Etats-Unis n’est qu’une partie des tentatives d’influence de Moscou ; nous soutiendrons Kiev et nous ne voulons pas changer de position » : « Le dernier rapport des services de renseignement américains mettant en lumière des financements de partis européens par Moscou est très délicat à gérer. Les organismes compétents doivent se saisir de l’affaire, à commencer par le COPASIR. Mais il ne s’agit là que d’une partie de l’histoire des tentatives de la Russie pour influencer les démocraties occidentales. Par ailleurs il est indéniable que certaines forces ou figures politiques italiennes et la Russie de Poutine ont eu, et ont parfois encore, des sympathies et des relations y compris à travers des accords formels de collaboration comme ce fut le cas entre la Ligue et Russie Unie en 2017. L’Italie a choisi dès le début d’aider le peuple ukrainien et nous continuerons à le faire, notamment avec l’envoi d’équipements militaires. L’héroïque contre-offensive de Kiev montre que les objectifs stratégiques des Russes ont échoué : plus tôt Poutine s’en rendra compte, plus tôt on pourra parvenir à un cessez-le-feu et à de véritables négociations pour la paix. Les sanctions vis-à-vis de la Russie sont très importantes et continueront de l’être, et j’éprouve un certain embarras face à qui remet en discussion la nécessité de ces aides ou à une position ambiguë sur les sanctions qui ont démontré leur efficacité. Mais la paix ne peut être confondue avec la capitulation de l’Ukraine. Pour ce qui est de l’Italie, quiconque a l’ambition de diriger notre pays devrait émettre des jugements clairs. Nous avons une histoire, des valeurs, un ancrage euro-atlantique : sortir de cet horizon serait dangereux pour l’Italie et pour ses intérêts de sécurité. L’OTAN et l’UE ont invité Poutine à plusieurs reprises à s’assoir autour d’une table, une prétendue culpabilité de l’OTAN et des gouvernements occidentaux est un refrain de la propagande russe. Concernant les élections, le choix irresponsable du Mouvement 5 Etoiles de de faire tomber le gouvernement Draghi, avec Forza Italia et la Ligue, est un fait politique déterminant dont nous ne pouvons pas ne pas tirer les conséquences. Aujourd’hui nous sommes engagés dans une campagne électorale difficile à laquelle nous dédions toute notre énergie avec la conscience que seul le PD peut vaincre une droite qui a montré qu’elle ne savait pas gouverner ce pays. Je pense que la droite est dangereuse de par ses méthodes, que ce soit sur la grande question des droits comme en matière d’économie. N’oublions pas comme elle a amené le pays au bord de la banqueroute en 2011 et le coût que l’Italie a dû supporter. Dans les sphères internationales j’ai perçu la stupeur face aux choix de certains de discréditer une figure d’autorité et reconnue comme Mario Draghi. J’ai aussi vu que le PD est perçu comme une force qui fait preuve de responsabilité et de fiabilité. La crédibilité du PD est un atout pour l’Italie. »
COULISSES, La Stampa, de F. Olivo, « Salvini-Meloni, presque ennemis » : « Ils sont sur le point de gouverner ensemble mais ne parviennent plus à feindre d’être d’accord. Matteo Salvini a changé de stratégie, il est à la traine dans les sondages et a compris que les voix qu’il perd vont vers Fratelli d’Italia. Il critique ouvertement certaines positions de son alliée sur le déficit budgétaire et sur les impayés fiscaux mais le véritable problème et leur rivalité. Mais Giorgia Meloni est en tête des sondages et dans ces cas-là on conseille de ne pas réagir aux provocations. Hier elle a pourtant fini par réagir se surprenant que ‘’Matteo Salvini soit plus polémique avec elle qu’avec les adversaires’’. L’impression au sein de Fratelli d’Italia est que la question de l’écart budgétaire ne soit qu’un prétexte pour une tentative désespérée de remonter dans les sondages et préparer les négociations qui seront engagées le 26 pour obtenir un ministère de poids à commencer par celui de l’Intérieur. Depuis le désastre du Quirinal, ils ne parvenaient pas à se rapprocher à nouveau mais l’occasion des élections anticipées étaient trop belle pour être gâchée. Leur désaccord est évident comme par exemple sur les sanctions en Russie mais la trêve devait durer jusqu’à l’élection et le duel pouvait reprendre une fois au pouvoir. Mais le pacte de non-agression semble déjà avoir été rompu. La nouvelle version ‘’modérée’’ de Meloni ne peut plaire à Salvini. L’opération vouée à rassurer les marchés, les chancelleries et la presse internationale ne peut que les diviser. Le dialogue fluide entre Draghi et Meloni pour une transition sans à-coup agace la Ligue et suscite la méfiance. Ils craignent un écroulement, ‘’si nous passons sous la barre des 10% c’est la fin’’ répètent les léghistes et leur leader a donc décidé d’élever le niveau de confrontation et à chaque nouvelle déclaration la tension monte un peu plus. Pour marquer sa distance avec la leader des sondages il lui a demandé un entretien au Sénat ce mardi. Le soir même à la télévision le leader de la Ligue allait jusqu’à faire le rapprochement avec Letta. La confrontation s’est également reportée entre les parlementaires des deux forces. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Entretien de Lionel Baland avec Robert Steuckers à propos de l’assassinat de Daria Douguine et des idées d’Alexandre Douguine.
Russie et Belgique. Entretien de Lionel Baland avec Robert Steuckers à propos de l’assassinat de Daria Douguine et des idées d’Alexandre Douguine :
https://www.breizh-info.com/2022/09/15/207969/entretien-a...
Alexandre Douguine et Robert Steuckers en face de la « Maison Blanche » à Moscou, siège du Parlement de la Fédération de Russie
Alain de Benoist, Alexandre Douguine et Robert Steuckers face à la presse moscovite, en avril 1992
Alexandre Douguine et son épouse reçoivent Alain de Benoist, Jean Laloux et Robert Steuckers à Moscou, en avril 1992.
Robert Spieler, Alexandre Douguine et Robert Steuckers au Château Coloma (Sint-Pieters-Leeuw, Brabant) en 2005
12:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Janez Janša favorable à une Union européenne des nations.
Slovénie et Pologne. L’ancien vice-Premier ministre slovène Janez Janša a déclaré, lors d’un des panels de discussion du Forum économique à Karpacz en Pologne, qu’il est convaincu que le futur de l’Union Européenne se trouve dans une Union européenne des nations, et pas dans une fédération européenne.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/12/rep...)
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14/09/2022
Suède : le Premier ministre démissionne.
Suède. Le Premier ministre Magdalena Andersson reconnaît la victoire du bloc droite + nationalistes, après un comptage quasi-complet des voix, et démissionne.
Magdalena Andersson
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/13/les...)
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"Le message de Meloni à l'UE : je n'ai pas besoin de recevoir de brevet de reconnaissance."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur les révélations du renseignement américain sur les financements russes à des partis politiques d’environ une vingtaine de pays depuis 2014, le sujet s’invitant désormais dans la campagne électorale, à deux semaines des élections législatives : « L’argent russe aux partis étrangers » - Les États-Unis préviennent les ambassades des pays concernés. La Ligue menace de porter plainte (Corriere della Sera), « Les partis payés par Moscou » - Washington révèle qu’environ 300 millions de dollars auraient été versés pour manipuler la démocratie. Le Palais Chigi a été informé par les États-Unis, sans avoir confirmation d’implications de personnalités italiennes. Le PD et le M5S demandent des éclaircissements (La Repubblica), « L’argent provenant de la Russie aux partis. Letta demande au Copasir d’intervenir » (La Stampa). L’adoption au Sénat du décret sur les aides économiques, prévoyant notamment des fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments, est aussi citée en Une « Superbonus et cession du crédit, voici les nouvelles limites pour les responsabilités » (Sole 24 Ore), « Superbonus, les fonds ont été débloqués » (Messaggero). Enfin, la disparition du cinéaste Jean-Luc Godard est citée en Une avec large couverture photographique des principaux quotidiens italiens.
Sur Twitter, les hashtags #Putin et #Russia en référence à l’enquête américaine sur les financements russes aux partis d’une vingtaine de pays, dominent.
ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina « Selon Washington, les Russes ont versé 300 millions pour interférer dans 24 pays » : « La nouvelle rouvre la polémique sur les manœuvres planifiées par Moscou pour influencer les dynamiques politiques et sociales d’autres pays, notamment ceux qui sont du côté de l’Alliance Atlantique. Clairement, ces nouvelles venant des Etats-Unis arrivent en un moment très délicat pour l’Italie, qui se trouve en pleine campagne électorale. Le document a été signé par Blinken, qui invite les ambassadeurs à ‘’soulever le problème’’ avec les autorités des pays qui les accueillent. Le gouvernement Draghi fait savoir ne pas avoir été contacté. Les informations viennent d’un nouveau rapport des services de renseignement américains et s’insère sur un ensemble d’enquêtes commencées 7 ou 8 années plus tôt. Dans un rapport de la Commission des affaires étrangères du Sénat américain daté mars 2018, il est possible de lire trois pages consacrées à l’Italie. Les parlementaires concentraient leur attention sur les ‘’positions antisystème’’ et favorables à la Russie, du M5S. Mais il n’y avait pas de preuves concrètes. Dans ce rapport, on mentionnait également certains ‘’soupçons’’ de ‘’certains observateurs’’ au sujet de la Ligue qui ‘’pourrait avoir reçu de l’argent de la part des services de renseignements du Kremlin’’. Dans ce rapport, le commentaire final affirmait ‘’l’Italie peut être une cible pour le Kremlin’’ en soutenant des positions ‘’pouvant affaiblir l’unité européenne sur les sanctions’’ de 2014 contre la Russie. »
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et G. Foschini « Le gouvernement avait été déjà informé sur le dossier. C’est maintenant la chasse aux noms » : « Le Palais Chigi sait que le rapport existe. Et il le sait parce que les Américains, sollicités par les renseignements italiens, le lui ont dit. En revanche, en ce qui concerne la liste des pays concernés et les noms des dirigeants qui ont reçu des fonds de Moscou, le jeu est beaucoup plus complexe. Parce que Rome a demandé à Washington si l'Italie faisait partie du dossier et l'identité de toute personnalité politique impliquée dans l’enquête. Elle l'a fait avec une pression croissante, à partir du milieu de la journée d’hier. Elle l’a fait par le biais de tous les canaux disponibles, donc avec les services de renseignements et la diplomatie. Mais les États-Unis ont donné des réponses vagues avec des raisonnements qui restent encore bien génériques. Cette réserve ne signifie qu'une chose : une opération est encore en cours. Il est clair qu’il s’agit d’une « bombe » à tous les niveaux, politiques et institutionnels. La chasse aux noms pourrait chambouler les équilibres et mettre fin à des carrières politiques. Le fait qu’un éventuel scandale puisse devenir public à onze jours des élections, rend tout ce matériel « explosif ». Les services de renseignements américains, après un premier déni, reconnaissent l’existence d’une liste, ajoutant ne pas être en mesure de donner d’autres éléments. S’agit-il de la vérité ou d’une stratégie ? Nous le saurons dans les prochains jours. Il est également probable que les noms soient rendus public directement par Washington ou par les médias américains. Cela éviterait aussi au gouvernement italien la gêne de devoir décider si et comment intervenir dans le débat électoral, à quelques jours des élections. Et le problème des relations entre les Russes et Matteo Salvini a été soulevé il y a quelques jours dans la Repubblica par une ancienne analyste de la CIA, Julia Friedlander. Hier, dans la soirée, la Ligue a menacé de poursuivre en justice quiconque associerait le nom de la Ligue à cette affaire. »
ARTICLE, La Repubblica, « Fratelli d’Italia veut connaitre les noms, Salvini menace, c’est le séisme en pleine campagne électorale » : « Salvini est nerveux. Il craint un scandale à quelques jours des élections et joue sur la défensive. Tard dans la nuit, son porte-parole diffuse un communiqué dans lequel on affirme que la Ligue est prête à poursuivre en justice ceux qui pourraient l’associer à l’enquête. ‘’Une chose est sûre, le seul à avoir encaissé de l’argent du Kremlin a été le Parti Communiste et récemment le quotidien la Repubblica qui, pendant des années, publiait le supplément ‘’Russia Oggi’’ » fait-il savoir. Le dirigeant de la Ligue attend de voir comment évoluera l’affaire. Il craint de voir se concrétiser ces ombres qui le suivent depuis le début de la guerre en Ukraine et qui rappellent un passé récent où il se promenait avec un t-shirt pro-Poutine où quand il signait des accords avec Russie Unie et devait démentir tout soupçon sur l’affaire du Metropol, l’enquête des relations financières entre le Kremlin et la Ligue dans laquelle l’ancien porte-parole Savoini est visé. Au sein de Fratelli d’Italia, on redoute que cette affaire puisse ternir l’image de la coalition de droite. Le président du M5S Giuseppe Conte a dû lui aussi intervenir, lui qui avait soulevé des doutes sur l’utilité des sanctions contre Moscou et qui, encore hier, critiquait Draghi à propos des armes envoyées en Ukraine. ‘’Nous espérons que personne n’exploitera une question de sécurité nationale pour des intérêts politiques’’ a-t-il dit. Enfin Enrico Letta a demandé à ce que les Italiens soient informés des noms de ceux qui auraient pris de l’argent russe avant la date du 25 septembre : ‘’Les Italiens doivent savoir si les partis de ce pays ont été financés par une puissance, la Russie, qui aujourd’hui est contre l’Europe et qui a envahi l’Europe. Nous demandons donc au gouvernement italien de fournir des informations et au Copasir d’intervenir’’. »
EDITORIAL, Il Messaggero, « La cohésion qui sera indispensable pour gouverner », par Paolo Pombeni : « Au regard des divisions dans chaque coalition, Carlo Calenda estime qu’aucune des deux ne pourra tenir plus que quelques mois à la tête du gouvernement. Il faudra alors revenir au gouvernement d’unité nationale. Mais comment y parvenir ? Il est possible que, pour éviter la perspective d'un retour aux urnes, les membres de la coalition gagnante soient poussés à rester ensemble malgré leurs différences non marginales. Mais cela implique de passer des accords au rabais entre eux, d'accepter les diktats des uns en les faisant payer en acceptant d'autres diktats. C’est ce qui s’est passé déjà sous les gouvernements Conte et cela n’a pas marché. Modestement, nous voudrions rappeler que le choix du modèle parlementaire par nos pères constituants découlait précisément de la conviction qu'il fallait garantir un pluralisme articulé dans ce pays en évitant de figer les scissions en deux camps (ce qui était plutôt facile à l'époque). La force d'un modèle parlementaire sérieux réside dans sa capacité à gérer de manière flexible les questions que les temps changeants posent à la classe politique : une opération qui ne se fait pas en agitant des drapeaux pseudo-idéologiques, mais en se mesurant aux problèmes avec la conviction que leur résolution sérieuse dépend de solutions largement partagées. Il nous semble qu'il est souhaitable de disposer d'un cadre politique pluraliste, articulé et ouvert non pas à l'incivisme mais à des rencontres constructives sur des objectifs pertinents, comme cela s'est produit à de nombreuses reprises dans notre passé. La dialectique, même quelque peu stéréotypée, entre conservateurs et progressistes est très bien, pour autant que l'on laisse l'espace et l'initiative à ceux qui sont capables de saisir qu'en réalité chacun a intérêt à la fois à préserver certains acquis et à progresser sur de nouvelles voies. »
EDITORIAL, IL Foglio, « Pourquoi Meloni remporte le duel face à Letta » par Claudio Cerasa : « Il est inutile de regarder les sondages pour comprendre ce qui se passe et pour comprendre clairement ce qui est apparu de façon limpide lundi dernier lors du débat entre Enrico Letta et Giorgia Meloni : elle fait mieux que son principal rival, Enrico Letta. D’abord parce qu’elle ne lui permet pas de convaincre clairement les électeurs qu’il faudrait renoncer à un gouvernement souverainiste à la tête de notre pays, d’autant que sur bien des sujets, leurs propositions sont proches, du soutien à l'Ukraine, au rapport avec l'OTAN, en passant par la question du déficit. Ensuite car Meloni fait disparaitre des références : Le Pen ? Qui la connaît. Orbán ? Vu par erreur. Vox ? Juste un flirt. Draghi ? Mais vous savez, je l'ai toujours respecté. Alors, oui, les distances sur l'Europe demeurent, car c'est une chose de vouloir une Europe dominée par les gouvernements (souveraineté nationaliste modèle Meloni) et une autre de vouloir une Europe dominée par les institutions (souveraineté européiste modèle Draghi). La démonstration ne fonctionne pas : désigner la Pologne comme le symbole absolu du mal à combattre à un moment où la Pologne se plie en quatre pour lutter contre Poutine, jusqu'à quel point cela peut marcher ? Enfin, comment convaincre en disant que le principal problème de Meloni est lié à la présence dans sa coalition de quelques alliés peu présentables, alors que Letta affirme, entre autres, que les alliés que le PD a choisis sont utiles pour faire campagne mais pas pour gouverner ? »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de P. Di Caro, “Meloni, objectif ‘’tranquilliser’’ : avec nous vous aurez des réponses et pas un cataclysme» : « Après le meeting de dimanche à Milan, Giorgia Meloni a fait étape hier à Turin, à la conquête d’un Nord qui sera décisif pour la victoire de son parti et son accession à la tête du gouvernement. Elle poursuit en effet son opération de ‘’tranquillisation’’ des différents secteurs économiques, des marchés et des chancelleries étrangères. En marge du meeting turinois, elle donne une interview au Washington Post et intervient à la Confédération de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises. Chaque déclaration a pour but d’éloigner d’elle l’image de danger pour la démocratie. ‘’Je ne nie pas avoir critiqué l’UE et, souvent, ses priorités, mais peut-être que dans certains cas nous ne nous sommes pas trompés’’ déclare-t-elle au WP, ‘’je veux que l’Italie joue le rôle qu’elle mérite au sein de l’Europe et je ne vois pas pourquoi le Président du Conseil nommé sur la base d’un consensus populaire clair devrait être un problème.’’ A Turin elle ironise : ‘’La gauche ne parle que de nous !’’ et plus sérieusement ‘’La tentative de Di Maio ou Letta de mettre les médias internationaux contre nous m’énerve réellement : cela génère des tensions qui portent préjudice à notre pays. En étant à l’opposition je n’ai jamais mal parlé de mon pays à l’étranger’’. Elle tente de rassurer également sur le plan économique et, face à Matteo Salvini qui réclame une nouvelle dépense de 30 milliards, elle réplique encore une fois qu’elle ‘’ne le juge pas nécessaire à ce jour car les ressources sont bien là entre les fonds européens, les recettes fiscales supplémentaires de l’Etat et la taxe sur les super profits’’. Elle précise par ailleurs ‘’si un prix-plafond n’est pas introduit sur le gaz, nous creuserions notre dette pour faire cadeau de ces 30 milliards à la spéculation des géants du secteur énergétique’’. Elle ne renonce pas pour autant, lors de son meeting, aux thèmes identitaires, des droits civils (non à l’adoption pour les couples gay) et de la ‘’défense des valeurs chrétiennes’’. »
Giorgia Meloni à Turin
ARTICLE, Il Messaggero, « Le message de Meloni à l'UE : je n'ai pas besoin de recevoir de brevet de reconnaissance ». Et le soutien de Sanna Marin : "Je n'ai pas besoin de me sentir acceptée" par l'UE. "Et je ne me considère pas comme une menace, une personne monstrueuse ou dangereuse. Si les Italiens le veulent, je dirigerai le gouvernement". C’est ce que déclare Giorgia Meloni, dans une interview accordée au Washington Post qui la désigne comme la probable "première femme Premier ministre d'Italie". Après avoir déclaré qu'elle aurait aimé être "interprète ou traductrice", la dirigeante du FdI se propose pour le Palazzo Chigi, en précisant que "la décision finale appartient" cependant "au président de la République". Meloni, dans le journal américain, qualifie son parti de "conservateur" et admet que, face à la possibilité de diriger le gouvernement, ses "mains tremblent" : "Nous nous retrouverions à gouverner l'Italie dans ce qui est peut-être l'une des situations les plus complexes qui soient. Dans le contexte européen, nous sommes en bas du classement pour tous les facteurs macroéconomiques, notre dette publique est totalement hors de contrôle. Nous sommes confrontés à une pauvreté croissante". Quant au rapport avec l'Europe et à la méfiance avec laquelle une éventuelle victoire est perçue à Bruxelles, Meloni souligne que les Italiens "sont libres d'élire qui ils veulent" : "Si nous gagnons les élections, lorsque nous présenterons la première loi de finances, peut-être qu'à l'étranger on remarquera qu'il y a des partis plus sérieux que ceux qui ont augmenté notre dette pour acheter des tables de classe à roulettes (référence à une mesure du gouvernement Conte II pour les écoles, ndlr). Je n'ai donc pas besoin de me sentir acceptée". Et la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, lui apporte son soutien : "Les Italiens ont le droit de choisir et de voter pour qui ils veulent".
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Conte affiche sa distance avec le Pd : non à un nouvel envoi d’armes en Ukraine » par Emilia Patta : « Conte remporte son pari avec la défense du super-bonus de 110% dans le décret d'aide qui vient d'être approuvé au Sénat, et accuse le PD d'avoir mené une campagne de dénigrement contre les M5S ("maintenant Letta doit s'excuser, grâce à nous une solution a été trouvée pour 40 000 entreprises de construction, travailleurs et familles qui avaient été oubliés par tout le monde"). Et il n'y a pas que la défense à fond du revenu de citoyenneté, l'autre bannière qui semble apporter des voix aux 5 étoiles, surtout dans le Sud, où dans de nombreux endroits ils sont le premier parti. Le fossé entre le président du M5, Giuseppe Conte, et le secrétaire du Pd, Enrico Letta, est toujours marqué, en arrière-plan, par la question de la guerre en Ukraine et l'envoi d'armes. Le mot d'ordre des 5 étoiles reste ce "non au réarmement" qui a d'ailleurs ouvert la crise du gouvernement Draghi en juin dernier. Hier, à l’occasion du feu vert de la commission de la défense du Sénat au lancement des programmes de réarmement, seuls les 5 étoiles ont voté contre. Un pacifisme de Conte, qui, aux yeux de Letta, frise une dangereuse neutralité dans la guerre en cours. D'où l'éloignement entre les deux, et donc les calculs du président du M5s pour l'avenir : "Avec la direction actuelle du PD, il ne sera pas possible de reconstruire l'alliance », même si Letta se montre optimiste : "Si on me demande si nous dialoguons plus facilement avec Salvini et Meloni ou avec Conte et Calenda, il est clair que la réponse est Conte et Calenda, donc toute forme de dialogue après le vote aura plus facilement Conte et Calenda comme interlocuteurs".
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le « camp » de gauche et l’opération nostalgie entre les anciens alliés » : « L’opération nostalgie est en train d’apparaitre évidente. Une nostalgie pour le « camp large », qui signifie l’alliance entre le PD et le M5S, mise en échec par la décision de Conte de contribuer à la crise du gouvernement Draghi. Pourtant, depuis quelques jours, il est possible de capter des signes prouvant une volonté allant au-delà du simple dialogue, une fois que les élections seront terminées. Il suffit de voir les déclarations du ministre 5 Etoiles Patuanelli qui a salué hier l’ancien dirigeant du PD Zingaretti avec ces mots ‘un bonjour nostalgique à l’idée d’une coalition large. Une idée que nous pouvons peut-être recréer’’. Cela semble vraiment un message crypté adressé aux ministres du PD qui n’ont pas métabolisé ni la rupture avec Conte ni la décision du dirigeant démocrate de soutenir Draghi. Letta sait très bien que la rupture entre les deux partis a laissé une longue liste de nostalgiques appartenant aux deux camps. Les 5 Etoiles tentent de séduire les électeurs de gauche au Sud, en se présentant comme les « pères » du revenu de citoyenneté. Conte l’a dit ‘’au Sud nous serons le premier parti’’ : c’est une tentative de se présenter après les élections comme un interlocuteur ayant une position de force d’un camp de gauche considérée comme voué à la défaite. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. Mattera, « Du superbonus au smartworking, voici le nouveau décret d’aides » : « Les ménages aux revenus modestes continueront à bénéficier d’aider et de tarifs spéciaux sur leurs factures d’énergies et le seuil des revenus va être augmenté. Pour les employés, la réduction des charges sociales passe de 0,8% à 2% jusqu’à la fin de l’année pour les salaires inférieurs à 35 000€. Les pensions de retraites inférieures à 2 692€ vont être revalorisées. Les charges pour les entreprises sont réduites et la TVA sur le gaz est maintenue à 5%. Les entreprises les plus énergivores continueront à bénéficier d’un crédit d’impôt de 25% et de 15% pour les entreprises ‘’gazivores’’. Pour les employés, l’exemption des charges sur les avantages en nature est étendue. La réduction de 30 centimes par litre d’essence est prolongée jusqu’au 17 octobre. Au travail, le smartworking fait son retour pour les travailleurs fragiles et les parents d’enfants de moins de 14 ans, au moins jusqu’à la fin de l’année. La mesure était vivement souhaitée par le ministre du Travail Andrea Orlando et fait l’objet de 18,66 millions d’euros pour 2022. Le décret comprend en outre des aides pour les communes, pour renforcer les bonus sur les transports et les séances chez le psychologue mais aussi les piscines, avec un fonds de 50 millions d’euros. Le système d’élection du COPASIR (Comité parlementaire pour la sécurité de la République) qui sera nommé sous sa forme définitive 20 jours après la naissance du gouvernement. Les contrats des personnes embauchées à durée déterminée au sein de l’administration dans le cadre du PNRR seront pérennisés à partir de janvier 2027. Il y a aussi une contribution biennale de plus de 300 millions à l’entreprise italo-française STMIelectronics pour encourager la production nationale de micro puces. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, « La droite dresse déjà les barricades [suite aux annonces de l’UE sur la réduction de la consommation d’électricité] : ‘’Abaissons les prix plutôt que de couper l’électricité’’ » : « Perplexité, défiance, scepticisme, le doigt est pointé sur l’Europe. La solution des réductions de la consommation d’électricité imposée aux familles et aux entreprises ne plait pas à la droite. L’idée est qu’il existe des alternatives qui n’ont pas été correctement envisagées et que l’Europe est une marâtre qui entre chez les gens pour éteindre les interrupteurs. Naturellement, certains apportent des nuances, comme le responsable du programme de Fratelli d’Italia qui estime qu’avant de s’attaquer au privé il faut d’abord éliminer le gâchis dans le secteur public, notamment par les communes. Ce sénateur de FDI préférerait notamment parler d’abord de ‘’l’accord privilégié avec Gazprom qui permet à l’Allemagne de ne payer qu’un tiers du prix du gaz’’. S’il estime que l’idée de réduire la consommation n’a rien de scandaleux eu soi, il regrette qu’on en arrive à couper l’électricité parce qu’on ne parvient pas à un accord sur le plafonnement des prix et sur la dé-corrélation entre électricité et gaz. Pour la Ligue, le problème ce sont les prix et qu’il faut les réduire pour pouvoir demander des sacrifices. Les petites entreprises ou les plus énergivores finiront par souffrir de la concurrence avec le marché extra-européen. D’autres léghistes sont plus tranchants et s’agacent de l’attitude de Bruxelles qui ‘’prend goût à imposer’’ les choses. »
COULISSES, La Repubblica, de S. Mattera, « Le gouvernement italien freine : pour mettre en œuvre les règles européennes il faut attendre le nouvel exécutif » : « Il n’existe pas encore de plan italien pour rationner la consommation d’électricité. Jusqu’à présent, Mario Draghi a demandé à ses ministres de travailler afin d’éviter des économies obligatoires, en accord avec les entreprise et en misant sur la sensibilisation des citoyens. Mais la direction prise par la Commission fait réfléchir le gouvernement encore en place. La priorité est d’éviter que économies d’énergie à caractère obligatoire n’impactent trop la croissance, de plus en plus fragile. Par ailleurs le plan permettant de respecter les nouvelles obligations européennes devra probablement être mis au point après les élections, par le prochain gouvernement. Draghi peut tout au plus préparer le terrain. La proposition européenne impactera les familles, avec les compteurs moins d’énergie pourrait arriver dans les foyers. Les horaires les plus critiques sont compris entre 10h et 12h et entre 17h et 20h. L’idée est de limiter l’impact au maximum mais si le projet de l’UE entre en vigueur, il sera difficile de ne pas demander leur contribution aux citoyens. L’hypothèse serait alors de compenser la gêne par un bonus sur leur facture. Mais c’est l’impact sur les entreprises qui inquiète le plus la Présidence du Conseil. Le ministre de la Transition écologique a engagé les discussions depuis plusieurs semaines avec la Confindustria dans le but d’éviter les rationnements. Il n’est pas possible de demander des réductions à certains secteurs comme ceux de l’alimentation, de l’agriculture ou des transports, mais l’on peut tenter de rationnaliser et revoir les activités de production en misant davantage sur les heures creuses. Enfin, sur les prix, le troisième décret d’aides aux familles et aux entreprises attendu en fin de semaine, devrait comprendre un mécanisme national de dé-corrélation des prix du gaz et de l’électricité. En attendant le ‘’plafonnement des prix du gaz à 60-65% des cotations actuelles’’ qu’il demande à l’UE, le ministre Cingolani doit signer aujourd’hui le décret pour garantir 20 TW/h d’électricité issue de sources renouvelables et à un prix administré aux entreprises énergivores. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
Haute-Autriche : le FPÖ donné premier.
Autriche. Haute-Autriche. Un sondage Unique-Research-Institut réalisé pour le Kronen Zeitung donne le FPÖ juste devant les conservateurs/sociaux-chrétiens pour des élections pour le Parlement de Haut-Autriche.
Le vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner se réjouit de ce sondage.
(comparaison avec les élections de 2021)
FPÖ : patriotes
ÖVP : sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
Écologistes : 13 %
MFG : anti-vaccin contre la Covid : 6 %
NEOS : 5 %
Manfred Haimbuchner, vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche
13:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Démocrates suédois ne sont pas le parti frère du Parti du Progrès.
Norvège et Suède. La dirigeante du Parti du Progrès (Norvège), Sylvi Listhaug, estime que sa formation politique n’a pas de parti frère en Suède, mais pense que les Démocrates suédois ont les meilleures solutions, parmi l’ensemble des partis suédois, aux problèmes de criminalité et d’immigration. Elle préfère les partis politiques suédois de droite à ceux de gauche.
L’ancienne présidente du Parti du Progrès Siv Jensen considère que les Démocrates suédois n’ont rien en commun avec sa formation politique, qui est avant tout anti-fiscaliste, alors que les Démocrates suédois ont des idées sociales et ont pour matrice politique l’opposition à l’immigration.
Sylvi Listhaug et Siv Jensen
03:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/09/2022
La percée de l'AfD à Cottbus est due, avant tout, à la délinquance des migrants.
Allemagne. Brandebourg. Cottbus. Au sein d’un entretien accordé à Junge Freiheit, le candidat de l’AfD Lars Schieske, qui s’est qualifié pour le deuxième tour de l’élection du maire, explique que la situation sécuritaire s’est fortement dégradée au cours des années passées et que de plus en plus de citoyens évitent les places et les parcs. La raison de cette situation est l’arrivée de migrants, lors de l’ouverture des frontières en 2015 par la chancelière de l’époque Angela Merkel.
(https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2022/mein-wahl...)
Lars Schieske
Cottbus
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/11/ele...)
23:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Progression de Russie Unie lors des municipales à Moscou.
Russie. Moscou. Lors des élections municipales qui se sont déroulées à Moscou le 11 septembre 2022, Russie Unie, le parti proche du Kremlin, a obtenu 1160 sièges (soit + 7) sur 1417. Le Parti communiste de la Fédération de Russie, de tendance nationaliste, obtient 42 sièges (=), le parti ultranationaliste Parti libéral démocrate de Russie décroche 11 sièges (soit + 7) et le parti social-démocrate patriote Russie juste - Patriotes - Pour la vérité reçoit 20 sièges (soit + 10).
22:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Démocrates suédois obtiennent 20,6 % lors des législatives.
Suède. Les Démocrates suédois arrivent en deuxième position, derrière les sociaux-démocrates, lors des élections législatives du dimanche 11 septembre 2022, obtenant 1.282.352 voix et 20,6 % (soit + 3,1 points) et 73 députés (soit + 11) sur 349. L'AfS (Alternative pour la Suède) obtient 0,26 % (soit - 0,05 point).
(https://www.val.se/valresultat/om-rostrakning-och-valresu...)
Résultats des Démocrates suédois lors des législatives
20:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
Premier débat en face-à-face entre Enrico Letta et Giorgia Meloni.
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la campagne électorale et notamment sur le premier débat en face-à-face entre Enrico Letta (PD) et Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) hier sur le site internet du quotidien Corriere della Sera : « Droits et UE, le défi entre Meloni et Letta » - Les deux adversaires se sont affrontés et restent divisés sur le Plan de relance national. Salvini critique son alliée : tu tergiverses sur le recours à l’endettement pour contrer la hausse des factures. Calenda déplore un débat dépourvu de bon sens (Corriere della Sera), « Meloni et Letta divisés sur l’UE et sur le plan de relance » - Une confrontation sans échanges trop vifs au cours duquel la leader de Fdi a insisté sur le présidentialisme alors que pour Letta les élections représentent « un choix aussi grave que le vote sur le Brexit » (Il Messaggero), « Salvini : continuons avec les sanctions mais il faut que l’Europe compense [les retombées économiques » - Le leader de la Ligue demande l’aide de l’Union pour affronter les conséquences économiques d’une posture anti-Poutine (Il Giornale). La rencontre, hier au Vatican, entre le Pape François et les patrons italiens est aussi citée, notamment pour l’appel à défendre un impôt progressif et « partager la richesse » avec les plus pauvres « Le Pape : il faut créer des emplois et donner la priorité aux jeunes » (Sole 24 Ore), « L’appel du Pape : plus d’argent aux jeunes et aux femmes » (La Stampa). Enfin, la présentation du plan de la Commission sur l’énergie dans la perspective du discours sur l’Etat de l’Union fait la Une du quotidien La Repubblica « L’UE éteint la lumière » - La Commission proposera une réduction obligatoire des consommations électriques laissant à chaque pays membre le choix de décider des créneaux horaires (La Repubblica).
Les JT couvrent essentiellement l’avancée des forces ukrainiennes sur les forces russes et les propos du Président Zelensky excluant des négociations jusqu’à la libération des territoires. Le débat entre les candidats Giorgia Meloni et Enrico Letta en vue des élections législatives à la fin du mois, le deuxième décret d’aides aux familles et aux ménages qui sera examiné aujourd’hui au Sénat, les annonces de Bruxelles sur de possibles réductions obligatoires de la consommation d’électricité et le cortège funèbre de la Reine Elisabeth II qui se poursuit vers Londres sont également des sujets traités par les JT.
ARTICLE/ENTRETIEN, Corriere della Sera « Famille, Europe, réformes : frictions entre Meloni et Letta » : « Nous avons assisté à un débat qui a duré une heure et demie, avec des règles bien strictes : les mêmes questions et deux minutes et demi chacun pour y répondre. Quelques extraits des réponses de Giorgia Meloni (GM) et Enrico Letta (E.L)
Q. Dans les deux coalitions, il y a de fortes critiques à l’encontre du soutien à Kiev et des doutes sur les sanctions.
E.L Les sanctions sont en train de fonctionner, même si elles ont des répercussions sur notre économie, elles demeurent le seul instrument à notre disposition pour freiner la Russie, aujourd’hui. Nous sommes en faveur de la résistance ukrainienne.
G.M. Dès le début, notre position a été claire, nous n’avons montré aucune hésitation. Et il ne fait aucun doute que les choses resteraient ainsi même avec un gouvernement de droite. Mais l'Italie doit garder la tête haute en Europe et à l'OTAN.
Q. Comment peut-on sauvegarder les intérêts nationaux en Europe ?
G.M. Notre position est le principe de subsidiarité. Nous voulons une Europe dans laquelle l'Italie peut également défendre ses intérêts. L'axe de l'UE entre Paris et Berlin doit être rééquilibré. Par exemple, les sanctions ont un impact plus important sur certains pays que sur d'autres et nous demandons un fonds de compensation pour aider les pays les plus exposés.
E.L. La raison pour laquelle l'Europe ne fonctionne pas est que les conservateurs et certains pays ne veulent pas de décisions prises à la majorité. Le droit de veto, qui plaît à la Hongrie et à la Pologne, par exemple, et qui est souvent utilisé contre l'Italie, doit être supprimé. Ils se sont opposés au « Next Generation Eu » qui a ensuite permis la mise en place du Plan de relance italien. Nous ne voulons pas d'une Italie qui met son veto, mais d'une Italie qui compte. Et les positions de Salvini et de Berlusconi, proches de Poutine, sont un problème : notre crédibilité à Bruxelles est en danger.
Q. Concernant le Plan de relance national, à quel point est-il possible de le modifier ? Risque-t-on de le mettre en danger ?
E.L Si nous renégocions les fonds européens pour notre Pnrr, le message est que nous ne sommes pas fiables et je suis contre cette idée d'une Italie non fiable. Fratelli d'Italia n'a jamais été en faveur, dans les démarches officielles, du Next Generation Eu.
G.M. Le Portugal aussi a demandé la révision, et Gentiloni a répondu "très bien". Nous n'étions pas contre le Next Generation mais contre le MES. Et si nous nous sommes abstenus, c'est parce que le texte nous a été remis au Parlement une heure seulement avant le vote. L'argent du PNRR vient, pour une part, de prêts. Lorsque nous avons demandé à quel taux d'intérêt ils étaient accordés, Gentiloni ne nous l'a pas dit.
Q. Les partis sont en train de faire des promesses électorales, qui coutent des dizaines de milliards. Court-on le danger de recourir à l’endettement public ?
E.L. Nous avons fait une seule proposition pour réduire les impôts, les taxes sur le travail, afin d'avoir une quatorzième mensualité à la fin de l'année...
G.M. Nos plans sont réalisables : nous proposons une réduction d'impôts avec une flat tax progressive. Nous sommes favorables à la réduction des charges salariales. Mais il n'y a pas d'amnistie fiscale dans notre programme.
Q. Comment est-il possible de régler les flux migratoires ?
G.M. Les gouvernements précédents n'ont arrêté ni les migrants irréguliers ni permis aux réguliers d'entrer. Une mission européenne est nécessaire pour négocier avec les gouvernements d'Afrique du Nord afin d'empêcher les bateaux de partir et d'ouvrir des « hotspot » en Afrique pour accueillir les migrants.
E.L. Je constate que la formule du blocus naval n'a finalement pas été utilisée [par Giorgia Meloni, ndlr]. C'est tellement évident que c'est inapplicable : celui qui aspire au gouvernement d'un grand pays européen ne peut pas dire de telles choses. Nous avons besoin d'intégration, de la citoyenneté octroyée grâce aux études faites (ius scholae) et de la réouverture du décret sur les flux. Mais Orbán et la Pologne, avec leur veto, ont toujours bloqué les politiques de l'UE en la matière.
G.M. Mais Macron bloque les frontières, alors que la Pologne se fait charge des réfugiés ukrainiens…
Q. Mme Meloni, quelle est votre position sur les droits civils ?
G.M. Il y a eu beaucoup de désinformation dans cette campagne électorale. Sur l’IVG : nous n'avons jamais proposé de l'abolir, ni même de la modifier, mais seulement de l'appliquer en garantissant sa pleine mise en œuvre, c'est-à-dire le soutien aux femmes qui choisissent de ne pas interrompre leur grossesse. En ce qui concerne les droits des homosexuels, il existe des unions civiles et elles sont très bien. Je ne suis pas d'accord avec le droit des homosexuels d'adopter parce que les enfants qui ont déjà souffert doivent se voir garantir le maximum, qui pour moi est un père, une mère, la stabilité du couple (…) »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un débat sans échanges vifs, entre deux Italies qui se trouvent en désaccord » : « Le ton utilisé hier par G. Meloni et E. Letta a offert un bol d’oxygène en faisant preuve de politesse politique dans une campagne électorale marquée par les insultes et les accusations. Cela a permis de mesurer aussi les distances culturelles entre la principale représentante de la droite et le principal dirigeant de gauche. Pendant ce débat d’une heure et demie, leur position ne se sont pas rapprochées, au contraire. On a la sensation de plus en plus claire qu’un gouvernement d’unité nationale ne verra pas le jour, au lendemain du 25 septembre. Il n’y a ni l’espace ni la volonté de le faire. Toutefois, les deux ont confirmé une cohérence sur les choix de politique intérieure et internationale. Elles sont différentes non pas sur l’atlantisme mais plutôt par rapport aux relations avec les institutions européennes. La prudence avec laquelle ils ont parlé de leurs alliés (ou ex-alliés) respectifs souligne à quel point il s’agit d’un terrain glissant. Les critiques de Salvini contre Meloni se poursuivent et les réassurances de Berlusconi disant que Forza Italia sera le garant de l’européisme dans la coalition de droite, alimentent le doute sur la crédibilité internationale de la dirigeante de Fratelli d’Italia. A gauche, Calenda et Renzi attaquent et délégitiment quotidiennement Letta. Pour cette raison, la tentative de concentrer la campagne électorale exclusivement sur Meloni et Letta demeure un mirage, en attendant que les électeurs se prononcent. »
COULISSES, La Repubblica, de C. Tito, de « Le vrai visage de Fratelli d’Italia fait peur aux chancelleries ‘’il faudra qu’elle collabore ou non réagirons’’ » : « Les institutions européennes et quelques-unes des plus importantes chancelleries en Europe continuent à se demander quel est le vrai visage de Giorgia Meloni. Suite à son meeting dimanche dernier à Milan et à certains propos comme ‘’la fête est finie’’, les doutes concernant son ‘’européisme’’ se ravivent. Ces questions ne manqueront pas d’agiter les discussions informelles en marge de la session parlementaire à Strasbourg, et au sein du PPE beaucoup devraient demander des explications à Antonio Tajani. Ces derniers temps, les éléments rassurants distillés par la leader de Fratelli d’Italia avaient induit Bruxelles à une sorte de ‘’trêve implicite’’ ouvrant la porte à une possible ‘’coopération constructive’’ pour peu que Giorgia Meloni respecte les règles européennes. Le meeting de dimanche dernier a relancé les doutes en Europe et l’impression des institutions européennes n’est pas tellement positive. Ce n’est pas un hasard si le commissaire aux affaires économiques Paolo Gentiloni a éprouvé le besoin de rappeler que ‘’la mise en œuvre efficace du plan de relance européen et du PNRR est fondamental pour notre résilience et éviter les divergences au sein de l’UE“. Tout propos déplacé ravive la peur que les idées de Fratelli d’Italia n’aient été édulcorées uniquement dans le but de remporter les prochaines élections. Ce n’est pas tout. Les Populaires ont noué une alliance avec les Conservateurs, présidés par Meloni à Bruxelles. Le PPE utilise le groupe de droite pour contenir les socialistes et maintenir leurs positions de pouvoir. Mais on commence à se demander si les Conservateurs guidés par FDI ne pourraient pas céder à l’attraction fatale des Tories anglais, atlantistes mais anti-européens. Hier Giorgia Meloni a réaffirmé sa vision de l’Italie ‘’fermement ancrée dans sa dimension occidentale, européenne, au sein de l’OTAN, tout en défendant son propre intérêt national’’. Demain le chef de groupe de l’ECR, Raffaele Fitto, tentera d’expliquer que la position de Giorgia Meloni sur le futur de l’UE ne changera pas après la campagne électorale. Il s’efforce depuis des mois de distinguer les positions de FDI de celles de Matteo Salvini. L’éventuel prochain gouvernement de droite devra toutefois se souvenir que dès lors qu’il s’éloignera des règles européennes, la ligne budgétaire de l’Italie sera immédiatement fermée. Il suffira que la BCE sourcille sur notre dette publique pour que le spread explose et que nos comptes deviennent insoutenables. »
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Les deux visages de Meloni à l’égard de l’UE » : « Sur l’Europe mais pas seulement, Meloni a alterné des positions modérées à des rappels au souverainisme. ‘’Nous respecterons les traités’’ rassure-t-elle, mais dégaine ensuite la carte de l’identité : ‘’l’Italie se fera respecter’’. Ce double registre a été repris ces dernières années au Parlement Européen. Dans ses discours, le sujet de la relation entre Paris et Berlin revient régulièrement. La semaine passée, à Florence, elle a même fait référence aux ingérences de l’Elysée sur la vie politique italienne. Quand Meloni a critiqué l’opposition de Letta à l’idée d’une réforme pour instaurer le présidentialisme, elle a dit ‘’pourtant, les Français ne vous semblaient pas aussi autoritaires quand ils vous aidaient à rester au gouvernement, même quand vous perdiez les élections’’. L’idée qui circule au sein de Fratelli d’Italia est que le PD ait voulu volontairement ignorer l’intérêt national en échange de la protection politique de la part de ‘’nations amies de la gauche italienne’’ (dixit Meloni). Plusieurs évoquent ainsi les légions d’Honneur remises à des ‘’personnalités du PD’’ en échange (voici le raisonnement) de faveurs au gouvernement de Paris. A Bruxelles, les diplomates des différentes délégations expriment leur inquiétude sur les effets possibles d’une rupture des relations entre Paris et Rome. ‘’Au moment où il faudra avoir besoin d’autres instruments de dette commune pour affronter la crise énergétique, le soutien de Macron sera fondamental. Comment Meloni pense-t-elle de pouvoir remporter ce match toute seule ?’’ ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, d’A. Bonnani, « Caméléons d’Europe » : « Giorgia Meloni se félicité du succès électoral de l’extrême-droite suédoise à travers Jimmie Akesson, chef d’un parti aux racines néonazies, comme Fratelli d’Italia a des racines néofascistes. Mais les deux leaders ont avant tout en commun leur extraordinaire capacité de dissimulation. Akesson, un extrémiste jusque-là tenu à distance y compris par les droites démocratiques, a réussi à se faire passer auprès des électeurs pour un ‘’suédois lambda’’ qui souhaite de l’ordre, de la discipline et, naturellement, l’arrêt de l’immigration. C’est la même opération de camouflage qu’avait réussi Matteo Salvini et qu’est en train de réussir Giorgia Meloni. En Europe, on commence à s’apercevoir que nos systèmes démocratiques sont relativement démunis face au venin de la dissimulation. Les mensonges à l’électorat potentiel est de plus en plus diffus, surtout depuis que Berlusconi et les droites dites ‘’libérales’’ se sont alliées avec les droites populistes et autoritaires. Giorgia Meloni nie être fasciste, ou vouloir réduire la discipline budgétaire, elle nie être pro-Poutine alors que sa coalition est guidée par les meilleurs amis du despote russe, elle nie être contre les droits des femmes alors qu’elle prêche les valeurs de ‘’Dieu, Patrie et Famille’’, elle nie être anti-européenne mais prétend renationaliser l’Europe et dirige à Bruxelles le parti eurosceptique créé par ceux qui ont voulu le Brexit,… L’Europe a déjà fait l’expérience de cette duplicité. La Pologne et la Hongrie ont depuis plusieurs années fait table rase de la presse d’opposition, assujetti les juges au pouvoir politique, remis en discussion les droits sexuels des minorités, interféré avec la liberté d’enseignement et d’entreprise, construit des murs et des grillages contre les migrants non-chrétiens, non-aryens. Giorgia Meloni n’invente rien, elle copie. Tout cela empoisonne le processus démocratique, en Italie comme en Europe. Si la vérité nous rend libre alors la dissimulation est le premier ennemi de la liberté. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Ludovico « Le gouvernement travaille au cinquième décret concernant les aides pour l’Ukraine » : « Le cinquième décret concernant l’envoi d’armes à l’Ukraine est prêt. Il s’agit d’un décret interministériel concernant la Défense, les Affaires étrangères, l’Economie et les Finances. On attend juste le signal de la part du président du Conseil, Mario Draghi, qui pourrait arriver la semaine prochaine ou celle d’après. L’Italie a pris des engagements formels et partagés auprès de l’Otan, en soutien de Kiev, à l’aéroport militaire allemand Ramstein. Par ailleurs, laisser au prochain exécutif l’adoption du décret aurait signifié attendre plusieurs mois, jusqu’à l’arrivée de l’hiver, ce qui aurait représenté une contradiction avec les accords pris le 8 septembre dernier à Ramstein. Bien qu’il s’agisse d’un exécutif sortant, comme nous l’explique un ancien ministre de la Défense Mario Mauro ‘’le président Draghi a fait en sorte que l’Italie soit le deuxième pays européen en fournitures d’armes à l’Ukraine à partir de l’artillerie qui s’est révélée décisive. ‘’. Il aurait été difficile de se défiler de ce rôle et de ces positions atteintes. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Enrico Letta (à gauche) et Giorgia Meloni (au centre)
13:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2022
Brandebourg : l'AfD donnée à 25 %
Allemagne. Brandebourg. L'AfD est donnée à 25 % au Brandebourg, soit + 6 points par rapport au sondage de mai 2022. Le SPD recule de 3,5 points, la CDU de 4, les écologistes de 1. Le BVB/Freie Wähler gagne 1 point. Les post-communistes et les libéraux stagnent.
SPD : sociaux-démocrates
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
Grüne : écologistes
die Linke : post-communistes
BVB/FW : Électeurs libres
FDP : libéraux
autres
(Autres sondages du passé :
19:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Forum voor Democratie se demande si l’arrestation de Steve Bannon relève de persécutions politiques ?
Pays-Bas et États-Unis. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet se demande si l’arrestation de Steve Bannon aux États-Unis, avant les élections de mi-mandat, relève de persécutions politiques ? Thierry Baudet pose des questions parlementaires au ministre néerlandais des Affaires étrangères à ce propos.
(https://fvd.nl/nieuws/steve-bannon-aangeklaagd-voor-fraud...)
17:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Reportage et article de Lionel Baland sur le Forum économique 2022 à Karpacz en Pologne.
Pologne et autres pays. J'étais invité, parmi 3.000 hommes politiques, hommes d'affaires, chercheurs, représentants des médias et des organisations non gouvernementales, au Forum économique qui s'est déroulé du 6 au 8 septembre 2022 à Karpacz.
Mon article pour Breizh-info :
https://www.breizh-info.com/2022/09/12/207768/leurope-fac...
Des invitations et la carte pour entrer
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki
Le président du parti Droit et Justice Jarosław Kaczyński
Un des 400 panels de discussion
Avec l’ancienne présidente croate Kolinda Grabar-Kitarović
Avec l’ancien Premier ministre slovène et ex-président de l'Union Européenne Janez Janša
Avec Krzysztof Bosak, député polonais et candidat à la présidentielle de 2020 à l'issue de laquelle il est arrivé quatrième.
15:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
""L’UE est inquiète ? Je défendrai les intérêts des Italiens." affirme Giorgia Meloni."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur l’avancée de l’armée ukrainienne dans la région de Kharkiv, poussant l'armée russe à « un retrait précipité », soulignant le « succès « de la stratégie militaire de Kiev pouvant fragiliser Poutine. Les inquiétudes sur la sécurité autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia ainsi que l'entretien téléphonique entre les présidents E. Macron et V. Poutine sont eux-aussi mentionnés : « La nouvelle avancée de Kiev » - Moscou tente de résister et attaque les centrales électriques. Macron appelle Poutine afin que les frappes autour de Zaporijjia cessent (Corriere della Sera), « Les Ukrainiens aux portes de la Russie » - La contre-offensive de Kiev arrive aux frontières de la région de Karkiv. Le parti de la guerre au Kremlin se fissure (La Repubblica), « Les Ukrainiens arrivent aux portes de la Russie. Macron appelle Poutine » - Paris fait pression pour favoriser les négociations (La Stampa). Le débat politique autour des mesures pour contrer la hausse des prix énergétiques dans le cadre de la dernière ligne droite de la campagne électorale est également cité en Une. « Les aides économiques extraordinaires ne seront décidées qu'après les élections » - Le Palais Chigi fait savoir qu'il n'y aura pas d'autres mesures, les suivantes relevant désormais du prochain exécutif (Il Messaggero) « Energie et ménages, c'est la course pour faire des économies » (Sole 24 Ore), « Conte annonce : nous ne voterons pas pour l'envoi d'autres armes à Kiev, nous sommes en récession» - (Fatto Quotidiano), « Berlusconi annonce ses recettes économiques » - Les familles sont déjà en difficulté, les amendes automatiques sont une folie (Il Giornale).
INTERVIEW, La Stampa, de Guido Crosetto, cofondateur de Fratelli d’Italia, “Le pays risque de devenir Gotham City ; l'opposition doit nous aider, mais pas le manque de civisme", par Antonio Bravetti : « Meloni n’a jamais parlé d’un gouvernement de large entente. La droite a la possibilité de gouverner pendant cinq ans, il serait stupide de la gâcher. Le gouvernement sera composé des meilleurs talents de la droite italienne, des conservateurs. Il y aura aussi des moments où ce gouvernement devra appeler l'opposition au sens des responsabilités institutionnelles pour faire face aux situations dramatiques que le pays connaîtra à l'automne. Tout le monde devra apporter son aide, jeter de l'eau sur le feu. C'est une chose complètement différente d’un "gouvernement multicolore et de large entente". Nous sommes dans un moment de crise où nous risquons de voir des pans entiers de l'économie mourir. Ajoutez à cela l'inflation qui a dramatiquement appauvri les familles italiennes. Ensuite, il y a l'impact de ce qu'ils nous disent d'économiser sur l'électricité et le gaz. La somme de toutes ces choses me fait penser que si la politique est irresponsable, nous nous retrouverons dans un scénario de guerre civile. Ce sera Gotham City. Et une personne ne particulier, Giuseppe Conte, attise le feu avec son comportement dans cette campagne électorale, qui est inadmissible. Il le fait pour jouer sur ce ressentiment collectif qui grandit. Donc il fait du mal au pays. Je pense que Fratelli d'Italia peut atteindre les 30%. J'espère que les alliés de Forza Italia et de la Ligue maintiendront tous deux des pourcentages significatifs parce qu'ils font partie de la coalition et qu'ils apportent une approche différente. Ce sont des partis représentent certaines revendications. Parmi les adversaires, le plus intelligent me semble être Renzi, qui pour la première fois de sa vie parle très peu. Enrico Letta est un homme de gouvernement, issu des institutions, plus un ambassadeur qu’un guerrier. Je crois au semi-présidentialisme, une réforme qui prendra du temps, et je ne comprends pas les craintes car en France cela a fait gagner Macron et avec un système comme le nôtre Le Pen gouvernerait pendant des années. Le fascisme est mort il y a des décennies et Mussolini n'est plus. Meloni a une approche démocratique. Elle se bat pour sauver la centralité du Parlement, au milieu de personnes qui l'ont humilié pendant des années. »
ENTRETIEN, Giorno-Carlino-Nazione, de Lorenzo Guérini (Parti démocrate), ministre de la défense : « Il faut maintenir les sanctions. La droite ne doit pas renier l’alliance euro-atlantique » : « Ce sera une folie de revenir sur les sanctions. D’abord il faut voir qu’en réalité elles fonctionnent, et on le constate ne serait-ce que par la réaction de Poutine, elles sont un moyen pour faire pression sur la Russie afin qu’elle mette fin à une agression injustifiée et dont on voit l’échec d’un point de vue stratégique. Enfin revenir sur les sanctions remettrait en cause l’unité de la communauté internationale en soutien à l’Ukraine. [Avec l’objectif de 2% du PIB en matière de défense], nous avons mis fin à des années où nos moyens militaires étaient en diminution, et désormais nous allons pouvoir moderniser nos armées, afin de pouvoir renforcer notre souveraineté technologique, préserver nos engagements internationaux à partir de nos alliés historiques. Les paroles de Salvini et Berlusconi sur la Russie sont inquiétantes, Meloni devrait dire plus clairement sa position, nous l’attendons patiemment. La seule alternative à une droite qui nous éloignera de l’Europe reste le PD. »
EDITORIAL, La Repubblica, d’E. Mauro, «Le silence de Salvini” : “Peut-on parvenir ensemble au gouvernement tout en étant divisé sur la question la plus significative du moment, à savoir la position quant à la guerre d’invasion russe en Ukraine, la réponse de l’UE à Moscou et le soutien de l’Italie à la résistance de Kiev ? C’est à peine croyable mais c’est bien ce à quoi se prépare la droite, comme si le pouvoir fraichement conquis allait permettre de recoller les morceaux d’une politique étrangère que la campagne ne parvient pas à maintenir, éparpillée et incohérente. On comprend l’attention portée par les partenaires internationaux à notre pays. L’Italie redevient une zone de frontière alors que la division entre l’Est et l’Ouest du continent émerge à nouveau. Elle redevient une zone disputée par les deux camps, politiquement poreuse, stratégiquement ambiguë, culturellement confuse. Je m’étonne que l’opinion publique n’exige pas davantage de clarté des leaders politiques. On discute des conséquences du conflit en Ukraine mais on ne se demande pas comment il est en train de changer notre identité, dans l’ombre, sans que le pays en ait conscience. Avons-nous encore des valeurs de référence que nous voyons être menacées et jusqu’où est-on prêt à aller pour les défendre. L’Italie risque de faire la première l’expérience de l’extrémisme de droite traduit au gouvernement. Le leader de la Ligue Matteo Salvini a de plus en plus le rôle de relai occidental des intérêts de Poutine et il est important de rappeler l’enthousiasme léghiste pour le président russe affiché par le passé. De plus, un enregistrement daté de 2018 montre la pointe de l’iceberg entre politique et affaires avec une négociation pour la vente de 6 millions de tonnes de pétrole russe prévoyant un pot de vin de 4% à la Ligue dans le but de financer la campagne des européennes. Mais ce n’est là que la moitié d’un scandale que Salvini n’a jamais éprouvé la nécessité de clarifier. En échange de financements issus du pétrole russes, la Ligue, au gouvernement, met à disposition des pans significatifs de la politique étrangère italienne. Dans le fameux enregistrement, on entend Gianluca Savoiani, léghiste et président de l’association Lombardie-Russie affirmer que ‘’nous sommes réellement en train de changer la situation en Europe et il est impossible de nous arrêter’’ il parle de ‘’New deal’’ et d’un ‘’nouvel avenir pour nous’’. Un pourcentage de bénéfices pétroliers sous la table en échange de la servitude italienne en matière de politique étrangère. C’est le moment pour Salvini de faire la lumière sur tout cela, de débarrasser ses propres propos sur la Russie et sur les sanctions de tous soupçons de subordination à un lien avec Moscou et démontrer sa pleine liberté. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. Pagni et S. Mattera, « Le gouvernement relance les forages en mer ; des mesures incitatives pour les entreprises du secteur afin d’extraire plus de gaz » : « A quelques jours des élections, le gouvernement Draghi présente un nouveau projet pour relancer les extractions de gaz naturel et inverser la tendance d’une production nationale en baisse depuis 20 ans. L’idée est d’encourager les forages de l’Adriatique au canal de Sicile, où se trouve au moins la moitié des ressources avérées d’hydrocarbures italiens, environ 112 milliards de mètres cube selon Assorisorse. C’est le ministre de la Transition écologique, Roberto Cingolani, qui est en charge de ces mesures incitatives, lui qui a toujours plaidé pour la reprise de la production nationale de gaz. S’il s’était alors retrouvé confronté au Mouvement 5 Etoiles et aux communautés locales, il a aujourd’hui le soutien de ceux qui, de Matteo Renzi à Giorgia Meloni, pensent qu’il est urgent d’agir. Le gouvernement a un double objectif : doubler la production annuelle pour parvenir à 7-8 milliards de mètres cube par an d’ici la fin de l’année prochaine. Cela représente 5% de la consommation annuelle des Italiens. L’autre objectif est de destiner cette production supplémentaire aux PMI les plus énergivores et ce avec des tarifs préférentiels. Le gestionnaire des services énergétiques (GSE) avait déjà lancé un appel d’offre aux opérateurs du secteur pour fournir aux entreprises du gaz à des prix administrés. Aucun opérateur ne s’étant présenté, l’appel d’offre sera sûrement prolongé et le gouvernement compte justement sur les mesures incitatives, probablement sous forme d’abattements fiscaux, pour le rendre plus attractif. Il s’agit surtout de réactiver ou d’intensifier rapidement l’exploitation de gisements déjà identifiés (possible en 6 à 8 mois) plutôt que de lancer de nouvelles explorations qui requièrent 2 à 3 ans. Les extractions dans l’Adriatique ne seront pas autorisées pour le moment confirme le ministre Cingolani. La zone est riche de ressources mais des experts mettent en avant le risque pour les côtes de la Vénétie alors que Giorgia Meloni appelle à les extraire ‘’avant que ne le fasse la Croatie’’. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Pour payer les factures, un bonus plus important. Le vote de la Chambre est incertain » : « L'attente est grande pour le double vote de jeudi à la Chambre. La première sur le décret Aiuti-bis avec l'amendement contesté des Cinq Etoiles sur le transfert des crédits du Superbonus. La seconde concerne le rapport sur les finances publiques que le gouvernement a envoyé au Parlement pour obtenir l'autorisation d'utiliser les 6,2 milliards supplémentaires accumulés en juillet et août pour servir de "trésorerie" afin de financer les interventions contre les factures élevées. La facture énergétique déborde maintenant dans la campagne électorale et est devenue le thème principal.. Même la dirigeante de Fratelli d'Italia, Giorgia Meloni, se dit convaincue qu'"un plafonnement européen des prix du gaz est certainement la mesure la plus utile". C'est l'approche que le gouvernement italien a toujours eue. Nous attendons maintenant la proposition de la Commission européenne, qui pourrait également arriver cette semaine ou glisser jusqu'en octobre. Si l'écheveau du Superbonus venait à se défaire, le décret Aiuti-bis pourrait être converti et ouvrir la voie au troisième paquet d'aide d'une valeur, selon les sources, de plus de 13,5 milliards. Le Conseil des ministres pourrait se tenir le vendredi 16 septembre sur le sujet, à condition que la Chambre et le Sénat donnent leur feu vert. Des sources indiquent que le seuil de l'Isee pourrait être porté à 15 000 euros (contre 12 000 actuellement) afin d’obtenir le bonus sur les factures. Carlo Calenda, leader d'Azione, épouse la ligne du palais Chigi car décider de puiser davantage dans les comptes publics reviendrait alors à "gouverner sur des décombres". Alors que Matteo Salvini appelle "l'Europe à protéger les épargnants et les travailleurs si les sanctions contre la Russie devaient durer des mois". »
PREMIER PLAN, La Stampa, «Macron rouvre le canal avec Poutine : "Éviter un cauchemar nucléaire". »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Ginevra, la fille de Giorgia Meloni, entre à l'école élémentaire.
Italie. Ginevra, la fille de Giorgia Meloni, a fait son entrée aujourd'hui à l'école élémentaire. Elle aura bientôt 6 ans.
Ginevra et Giorgia
(https://www.breizh-info.com/2021/06/06/165609/giorgia-mel...)
12:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/09/2022
Élection du maire de Cottbus : le candidat de l’AfD se qualifie pour le deuxième tour.
Allemagne. Brandebourg. Cottbus. Lors de l’élection directe du maire de Cottbus, le candidat de l’AfD Lars Schieske, député au Parlement de Brandebourg, arrive deuxième. Il sera, lors du deuxième tour qui sera organisé dans un mois, face au candidat social-démocrate.
AfD : patriotes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Unser Cottbus : un groupement électoral local
FDP : libéraux
Die Basis : anti-vaccin contre la Covid
Indépendant
Lars Schieske : "Afin que Cottbus reste notre chez nous."
(https://www.cottbus.de/opt/wahl/ergebnisse_gemeinde_12052...)
21:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Meeting de Giorgia Meloni à Milan.
Italie. Meeting de Giorgia Meloni à Milan.
20:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le dirigeant des Démocrates suédois Jimmie Åkesson a voté.
Suède. Le dirigeant des Démocrates suédois Jimmie Åkesson a voté lors des élections législatives qui se tiennent aujourd'hui.
Jimmie Åkesson
17:13 | Lien permanent | Commentaires (0)