Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/04/2023

"PNRR, la querelle entre Meloni et la Ligue." et "Élections régionales au Frioul-Vénétie-Julienne : une avalanche de voix pour la droite, un plébiscite pour Fedriga."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Les retards sur la réalisation du Plan national de relance (PNRR) et la polémique au sein de la majorité suite à la proposition de la Ligue de renoncer à une partie des projets font les gros titres : « Bras-de-fer sur le PNRR, Meloni : nous ne renoncerons pas à une partie des fonds » (Corriere della Sera), « PNRR, la querelle entre Meloni et la Ligue » (La Repubblica), « PNRR, le gouvernement dérape » (La Stampa), « Meloni [rassure] : il n’y a pas de retard sur le PNRR » (Il Messaggero). « Attentat à Saint Pétersbourg : la jeune femme arrêtée dénonce un complot» (Corriere della Sera, Repubblica), « Tatarsky, une pacifiste arrêtée mais la piste russe se concrétise » (Il Messaggero). « Elections régionales au Frioul-Vénétie-Julienne : une avalanche de voix pour la droite, un plébiscite pour Fedriga » (Il Giornale), « La droite s’empare du Frioul » (Libero). 

Les JT couvrent essentiellement l’adhésion de la Finlande à l’Otan, le débat autour des retards sur la réalisation du Plan national de relancele sauvetage d’une trentaine de migrants par la garde côtière italienne près de Lampedusa, les élections régionales au Frioul-Vénétie-Julienne, et la comparution de l’ancien président américain D. Trump devant la justice pénale à New York.

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, B. Fiammeri, « La Ligue envisage de renoncer à une partie des fonds, confrontation au sein du gouvernement » : « Giorgia Meloni se veut rassurante et affirme : « je n’envisage pas l'hypothèse d'une perte de ressources ». Elle le dit en quittant l’événement « Vinitaly », probablement après avoir appris que le chef de groupe de la Ligue à la Chambre des députés, Riccardo Molinari, avait évoqué  l'idée de « renoncer à une partie des fonds du PNRR ». Il a, en effet, déclaré : « J'ai parlé avec de nombreux maires de petites communes et il y a beaucoup de problèmes. Est-il raisonnable de s'endetter auprès de l'UE pour faire des choses qui ne sont pas nécessaires ? ». C'est la première fois qu'un membre influent du parti de Matteo Salvini est aussi explicite. Le gouvernement est contraint d’intervenir : « Nous sommes en train de travailler pour remodeler le plan et résoudre les points critiques ». Mais l’idée de « renoncer à une partie des fonds » n’est plus sur la table car, comme l’avait dit Meloni peu de temps auparavant à Vérone, le volume financier libéré sera fléché « vers d'autres projets » si certains ne peuvent pas être mis en œuvre d'ici 2026. Malgré les assurances et les sourires, la tension est évidente. Tout aussi constante est la tentation de reprocher au gouvernement précédent d'avoir inclus des « projets impossibles à mettre en œuvre dans les délais ». Le nom de Mario Draghi a résonné à plusieurs reprises ces dernières semaines, et le gouvernement été contraint hier de démentir avec un « étonnement amusé » les articles de presse portant sur une prétendue rencontre entre Mattarella et Draghi. Un démenti qui concerne également l'autre rendez-vous prétendu attribué au chef de l'État avec le commissaire européen Paolo Gentiloni. Mais les propos de Molinari ont évidemment fait réagir l'opposition, qui pointe du doigt les divisions au sein de la majorité. Le PD demande au gouvernement, et en particulier au ministre Raffaele Fitto (Frères d'Italie), de venir rendre des comptes au Parlement. Pour le parti Azione et le mouvement 5 étoiles, « ce n'est pas un dommage matériel mais un désastre en termes d’image qui est en jeu ».  A ce stade, il est probable que Fitto présente le rapport semestriel au Parlement dans les plus brefs délais. Selon certaines sources de Fdi proches de Meloni, il n'est pas exclu que ce soit la première ministre elle-même qui fasse un discours au Parlement sur l'évolution du dossier. Le calendrier est serré : d'ici avril, le chapitre supplémentaire du Repower Eu et les changements proposés au PNR devront être présentés. Meloni reste confiante : « la coopération avec la Commission est excellente ». » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le court-circuit qui ternit la victoire aux élections régionales » : « La victoire écrasante de la droite en Frioul-Vénétie Julienne a été ternie par les ombres lourdes que la majorité a laissé planer, hier, sur le plan de relance. C’est la Ligue, par le biais du chef de ses députés, Riccardo Molinari, qui a fait savoir qu’il était sans doute préférable de renoncer à une partie des fonds européens plutôt que de les gaspiller. Cette phrase arrive après deux jours de polémiques sur les retards du gouvernement dans la réalisation de certains projets et de tentatives de renvoyer la responsabilité de projet ‘’irréalisables’’ aux exécutifs précédents. Les propos du léguiste exacerbent les tensions et mettent dans l’embarras le Palais Chigi et ses alliés. La Présidente du Conseil a voulu immédiatement préciser que ce scénario n’était pas prévu. Les oppositions ont demandé que la question soit débattue au Parlement, s’agissant d’une thématique stratégique pour l’avenir. Il est vrai que le ministre pour les affaires européennes, Raffale Fitto, avait déjà laissé connaitre ses doutes sur ce qui avait été mis en place par Mario Draghi. La différence, par rapport à la majorité actuelle, est que l’ancien président de la BCE bénéficiait d’une autorité pouvant lever les inquiétudes. Par ailleurs, Draghi avait dû réécrire en un temps record le plan mis au point à la hâte par le gouvernement Conte. Aujourd’hui, les problèmes refont surface. Le ministre Fitto l’a dit ouvertement, admettant qu’il n’y avait pas assez de temps pour réaliser certains projets. Puis les propos de Riccardo Molinari ont relancé la machine, et sont un aveu d’impuissance. Alors qu’au début on voulait revendiquer une « continuité » avec Draghi pour rassurer les marchés financiers et l’Europe, à présent on dit que c’est de sa faute. La reconfiguration du plan de relance, réitérée [par Meloni] pour édulcorer les propos de Molinari, risque alors d’allonger les délais et la reprise même de l’Italie. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de F. Merlo, « L’école autarcique de la revancharde Giorgia » : « Pour Giorgia Meloni, l’école italienne est un peu comme la Commune de Paris, lieu de rébellion et de résistance, où s’est retranché le pouvoir syndical et où chaque enseignant est un militant communiste raté. Elle a donc inventé le ‘’lycée Made in Italy’’, grâce auquel la Nation doit laisser de côté la philosophie cartésienne pour se réapproprier le parmesan, laisser tomber la phénoménologie pour la mozzarella AOP, et l’idéalisme hégélien pour le fromage caciocavallo dont le ministre de la culture Sangiuliano (Indépendant, autrefois au MSI) raffole. Voici donc la dernière invention du gouvernement, ce ‘’lycée Made in Italy’’ qui serait une école en autarcie, coupée du reste du monde, qui n’a pas été inventée par un des habituels illuminés de la majorité (Donzelli (Frères d'Italie), Fazzolari (Frères d'Italie), Rampelli (Frères d'Italie), La Russa (Frères d'Italie), Sangiuliano (Indépendant, autrefois MSI), …) mais par Giorgia Meloni elle-même, invitée d’honneur du Salon international du vin organisé chaque année à Vérone, en chair et en os. Tout cela sous les applaudissements des ministres qui étaient plus nombreux pour l’occasion qu’en Conseil des ministres. Du reste, le lycée Made in Italy, on ne sait pas bien ce que c’est mais mieux vaut ne pas creuser vue la tendance de Giorgia à dénigrer l’institution. Selon elle les lycées professionnels seraient du côté du peuple et de la droite, alors que le lycée littéraire serait de gauche, appartenant à l’élite bobo. En Italie, on avait eu la fatwa contre le diabolique téléphone portable en classe, le port d’armes par les enseignants ou encore l’obligation de punir les écoliers. Heureusement qu’ils ne sont pas encore souvenus du mouvement de défense du coup de pied aux fesses, né à Rouen en France il y a vingt ans. Notre ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, lui aussi de la partie, se félicite de mener avec le ministre de l’Agriculture Francesco Lollobrigida la bataille pour ‘’arrêter l’onde de néo-prohibition menaçant le vin’’. On ne sait pas bien de quoi ils parlent mais on comprend surtout qu’ils s’en prennent à la gauche qui maltraite la tradition et ‘’détruit les lycées professionnels’’, ont dénoncé hier Giorgia Meloni et son ministre de la culture Sangiuliano. La brochette de ministres, présidents de régions et autres députés de la droite nationaliste fustigent, entre deux verres de prosecco, les excès des étrangers, les paradis artificiels des Français, les ivrognes mélancoliques du nord de l’Europe, pour encenser l’art de vivre à l’italienne. Certains journalistes d’investigation dépeignent, avec une impertinence feinte, l’agacement de la Présidente du Conseil face à ces ‘’fumisteries fascistes’’ : c’est faux. C’est bien elle et toujours elle qui dirige. C’est sûr, avec son lycée Made in Italy Giorgia Meloni a plus de fantaisie que Fabio Rampelli, chef du groupe Fratelli d’Italia à la Chambre, qui entend faire la guerre aux mots d’origine étrangère dans la langue italienne, comme Mussolini un siècle avant lui. Mais elle fait moins bien que son ministre de l’Agriculture rendant illégale la viande de synthèse encore loin d’être commercialisée puisque les scientifiques y travaillent encore. D’abord, cela fait toujours plaisir aux réactionnaires d’arrêter la science, mais surtout cette idée bouleverse la tradition de leur monde imaginaire. Ce que l’on retiendra surtout de cette édition du Salon Vinitaly, c’est que, sous le barnum du cirque, la vraie impresario et metteuse en scène, c’est bien elle. » 

OPINION, Corriere della Sera, « Les nominations et les idées » par Ernesto Galli della Loggia : « C'est au moment où le gouvernement de droite s'attelle à la tâche cruciale des nominations que la question se pose : doit-on nommer un majordome ou un valet de pied ? Quel choix fera la droite qui se reconnaît dans le leadership de Giorgia Meloni et dans son ambition de représenter non pas n'importe quel gouvernement mais le début d'un nouveau cycle politique, d'un véritable changement ? Car, on le sait, la droite italienne a un problème : elle a la légitimité des urnes, mais elle n'a que cela. Et la victoire électorale, comme l'a démontré la chute des différents gouvernements Berlusconi, n'est pas suffisante pour donner au pays une direction vraiment nouvelle et différente.  Avec l'autorité, avec la capacité d'influence et de relation, avec la connaissance des conventions et du bon ton institutionnel, avec l'initiative personnelle et la crédibilité. Ce sont précisément ces éléments qui distinguent une classe dirigeante, la classe dirigeante qui fait défaut à l'actuel gouvernement de droite. Non pas par sa faute, mais pour des raisons historiques : parce que, bien qu'elle ait été plusieurs fois au gouvernement, la droite n'a jamais fait partie de la classe dirigeante de la République. Certes, elle a toujours compté dans ses rangs quelques personnalités importantes, mais derrière elle, elle n'a jamais disposé d'un véritable environnement intrinsèque au pouvoir social. Ce qui, n'ayant jamais eu l'occasion de se mesurer à un véritable contrepoids, a fini par générer, entre autres, un conformisme généralisé, une acceptation vaste et molle d'idées et de récits. Le débat public italien est ainsi devenu ce qu'il est : trop souvent une interminable galerie de lieux communs. Aujourd'hui, l'actuel gouvernement de droite, et surtout ceux qui le dirigent, doivent décider s'ils ont l'intention de changer cet état de fait ou non. Il doit décider s'il entend n'être qu'un sigle et un programme électoral, qu'une organisation politique et peut-être même une majorité parlementaire comme c'est le cas aujourd'hui, ou quelque chose de différent. S'il veut représenter uniquement un pouvoir ou un véritable moteur de changement. Rappelons toutefois que tout changement commence par des idées. Il commence par le choix des bons maîtres d'hôtel, et non par le recrutement des valets. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, de C. Zapperi, « Massimiliano Fedriga reconfirmé [en tant que président de la région Frioul-Vénétie-Julienne] avec 64% des voix ; sa liste remporte un fort succès, la Ligue passe devant Fratelli d’Italia » : « Massimiliano Fedriga, candidat de la Ligue, obtient une victoire nette dans le Frioul-Vénétie-Julienne, ainsi reconfirmé pour un deuxième mandat comme président de région. Le candidat de centre-gauche, soutenu par le Parti démocrate et le M5S, n’atteint que 30% des voix. Ces régionales confirment que dans le Nord de l’Italie, de la Lombardie à la Vénétie, la droite l’emporte très largement sur la gauche, et l’élection de la nouvelle secrétaire n’y a rien changé. Au sein de la coalition de droite, le résultat de la Ligue, loin devant les listes des autres forces, montre une forte remontée par rapport aux élections politiques de septembre 2022. Depuis les régionales en Lombardie puis celles du Latium, le parti de Salvini a su inverser la tendance et remonter la pente. Le parti de Giorgia Meloni en revanche n’a fait que 18% (contre 31% aux élections politiques). On peut donc dire que M. Fedriga sera tranquille pour les cinq prochaines années : les rapports de force lui sont largement favorables, personne ne pourra s’opposer à lui au sein de sa coalition et il aura les mains libres pour prendre des décisions de poids. A noter le résultat de la cheffe de file du mouvement anti-vaccin qui obtient plus de 4% des voix entrant ainsi au Conseil régional. Ce n’est pas le cas du candidat du Troisième Pôle qui n’atteint même pas les 3% alors que le Mouvement 5 Etoiles fait historiquement son plus mauvais score (2,4%). »

Fedriga.jpg

Massimiliano Fedriga

Vrais Finlandais.jpg

ARTICLE, La Repubblica, « La Finlande passe à droite mais les frugaux d'Helsinki n'aideront pas l'Italie » par Daniele Castellani Perelli : « La droite a gagné en Finlande et c'est un gros problème. Pour la droite italienne. Notre gouvernement aurait tort de se réjouir. Leurs idées ont gagné, sur l'euroscepticisme et surtout sur les migrants, oui. Mais comme le montre le cas du dirigeant hongrois Viktor Orbán, cela signifie que sur des questions cruciales, l'Italie aura un allié de moins au Conseil de l'UE. Petteri Orpo et Riikka Purra, les leaders de centre-droit et d'extrême-droite qui ont remporté les élections de dimanche dernier, auront du mal à faire accepter à leurs électeurs les fonds et les renflouements pour les pays du sud de l'UE, après avoir attaqué les dettes budgétaires de la première ministre sociale-démocrate sortante, Sanna Marin, au cours de la campagne électorale. En fait, les frugaux sont de retour à Helsinki. Et Purra, leader du Parti des Finlandais, qui veut zéro demandeur d'asile, n'a aucun intérêt à dire oui à la relocalisation des migrants arrivant en Italie par la Méditerranée. Lors des élections législatives, la Coalition nationale dirigée par Petteri Orpo est arrivée en tête et a le droit de choisir maintenant avec qui former un gouvernement. En théorie, les sociaux-démocrates, arrivés en troisième position, sont encore dans la course, et Sanna Marin s'est d'ailleurs ouverte à une grande coalition. Mais c'est précisément la discipline budgétaire qui constitue l'un des principaux arguments contre ce scénario à l'heure actuelle. Pour Orpo, c'était le thème dominant de la campagne électorale : Marin a trop dépensé, les comptes doivent être équilibrés à tous points de vue.  Tout porte donc à croire qu'Orpo tentera de tisser une alliance avec le Parti des Finlandais, qu'il a défendu dimanche soir devant la presse étrangère : "L'extrême droite n'existe pas ici", a tranché le futur chef de gouvernement. Les deux formations politiques sont divisées sur l'UE (l'extrême droite veut en sortir) et sur les migrants (Orpo en veut plus, comme les industriels, pour relancer l'économie). Il sera très intéressant de voir combien de compromis le Parti des Finlandais sera prêt à accepter sur l'UE, qui pour Orpo n'est pas un sujet de discussion. Il l'a dit clairement, il est un homme du PPE, dont les dirigeants sont venus le voir pendant la campagne électorale. »

ANALYSE, La Repubblica, S. Folli « L’Europe qui change et l’Italie du PNRR. Le risque d’un suicide collectif » : « Il est difficile de dire jusqu’à quel point le changement des équilibres politiques en Europe ira de l’avant. Il s’agit néanmoins d’un processus important, qui s’explique en partie par la conséquence de la guerre en Ukraine et par l’incertitude sociale. La Finlande est le dernier exemple d’une tendance électorale européenne vers la droite qui a déjà investi la Suède et qui pourrait bientôt concerner d’autres pays, comme la Pologne ou l’Espagne. Il faudra ensuite démontrer que ce tournant politique pourra réellement favoriser les projets européens de Giorgia Meloni : la création d’une majorité populaires-conservateurs au lendemain des élections de 2024. Le chemin est long et parsemé de contradictions, à commencer par l’attitude qu’adoptera le PPE. Avant même cela, il faudra résoudre des questions à la fois politiques et techniques. On parle encore une fois du PNRR. Du côté italien, les retards existent bien et il serait inutile de le nier. Le problème est de sortir du labyrinthe sans provoquer des retombées sur l’Italie, sans soulever un bras-de-fer sur les responsabilités qui signifierait un suicide collectif au moment où l’intérêt national devrait nous pousser à aller dans la même direction. Du moins pendant quelque temps. Le président de l’autorité bancaire Patuelli a proposé par exemple d’éviter les retards en suggérant d’anticiper par décret de loi les facilitations fiscales aux entreprises, au lieu d’attendre les délais longs du projet de loi, dont les résultats seront visibles à la fin de la mandature. Il y a donc de l’espace pour intervenir de manière rationnelle avant que l’Italie ne paie le prix d’une inertie politique ou de la lenteur bureaucratique de l’administration. Il y a ensuite une autre inconnue : la Commission Européenne. Veut-on encourager la négociation et trouver un compromis sur le PNRR ? Ou bien veut-on plutôt punir l’Italie et son gouvernement souverainiste ? Les répercussions seraient alors imprévisibles. Dans une Europe qui vire à droite, on risque d’accélérer les nationalismes, au lieu de les combattre. Tout ce qui alimente l’inquiétude économique et sociale en Europe mérite une réponse qui soit à la fois prudente et clairvoyante. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Tobias Billström, ministre des affaires étrangères suédois : « OTAN, nous sommes prêts à renforcer le flanc est. Les Russes doivent quitter aussi la base de Sébastopol » : « Le ministre suédois, Tobias Billström, vient de sortir de la rencontre bilatérale avec son homologue italien Antonio Tajani. M. Billstrom est membre du "parti modéré" au gouvernement depuis octobre 2022, en coalition avec la droite. La Suède présidera l'UE jusqu'au 30 juin 2023. « Il était très important pour nous de rejoindre l’OTAN en même temps que la Finlande. Nous attendons maintenant que les parlements turc et hongrois ratifient notre adhésion. Concernant la force aérienne avec la Finlande, la Norvège et le Danemark, cette initiative n'affecte pas notre engagement sur l'ensemble du territoire de l’OTAN. Nous sommes également prêts à envoyer nos soldats pour renforcer le flanc oriental de l'Alliance, notamment dans les pays baltes. Concernant la guerre en Ukraine, l’armée ukrainienne a repris de larges portions du territoire occupé, montrant qu'elle sait faire bon usage des armes que nous avons envoyées. Il appartiendra aux Ukrainiens de décider de la marche à suivre et nous, Européens, avons le devoir de les soutenir. J'ai écouté le discours passionné de Giorgia Meloni dans l'hémicycle à ce sujet et sur celui des migrants. C'est très bien. Si tous les premiers ministres s'exprimaient de la sorte, je serais très confiant dans le soutien conjoint de l’UE. Nous nous sommes engagés à travailler intensivement avec tous les pays pour empêcher les départs irréguliers, les pertes de vies humaines et pour augmenter le retour des migrants arrivant de Libye et de Tunisie. C'est notre priorité et nous travaillons avec l’Italie. Au sujet de la Tunisie, la situation interne est très préoccupante et le message de l'UE doit être très clair : les droits de l'homme et l'État de droit doivent être respectés. Cependant, nous devons engager le gouvernement tunisien à stopper le flux de migrants irréguliers. La Commission a déjà présenté un plan d'action sur la route méditerranéenne. Les gouvernements vont maintenant discuter d'autres propositions, comme celle présentée par l’Italie. Le règlement de Dublin fera également l'objet de discussions au Parlement européen. Il y a beaucoup de questions à examiner, mais je pense qu’il n’est pas question de changer le principe de base, c'est-à-dire celui qui prévoit qu'il appartient aux autorités du pays de première arrivée d'examiner les demandes d'asile». »

PS 1.jpg

Riikka Purra des (Vrais) Finlandais

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.