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18/05/2022

HC Strache estime qu’il n’aurait pas dû démissionner après le soi-disant scandale d'Ibiza.

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Autriche. L'ancien vice-chancelier FPÖ Heinz-Christian Strache estime qu’il n’aurait pas dû démissionner après le soi-disant scandale d'Ibiza en 2019 et que son retrait constitue sa plus grande erreur.

[Les médias allemands Spiegel et Süddeutsche Zeitung avaient publié des extraits d'une vidéo dans laquelle  Heinz-Christian Strache apparaissait ivre et possiblement corruptible. Il a depuis pris sa retraite de la politique.]

"Les ambiguïtés sur l’Ukraine affaiblissent l’exécutif."

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Italie. Revue de presse.

La reddition du bataillon de l'aciérie Azovstal et le sort incertain des prisonniers évacués font les gros titres des quotidiens italiens. Les commentaires mettent également en exergue la capitulation de la ville de Marioupol pouvant marquer un tournant pour une reprise des pourparlers entre Kiev et Moscou, les Russes pouvant désormais revendiquer un succès stratégique. « L'heure de la reddition de Marioupol » - La ville est désormais entre les mains des Russes. Le sort des combattants reste incertain (Corriere della Sera), « La monnaie d'échange » - Les négociations entre Kiev et Moscou conditionnent le sort des soldats sortis de l'aciérie Azov. L'ENI est prête à payer en roubles mais pour l'UE il s'agit d'un détournement des règles (La Repubblica), « Entre les mains de Poutine » - Pour la Douma, les soldats évacués sont des criminels qui doivent être jugés (Stampa), « Le destin incertain des combattants d’Azovstal » (Sole 24 Ore), « Zelensky ouvre le Festival de Cannes » (Il Messaggero), « Le gouvernement divisé face à la guerre » - Draghi devra s'expliquer devant les Chambres sur l'envoi d'armes à l'Ukraine (Fatto Quotidiano), « Moscou joue à cache-cache  » - Les négociations sont enlisées et les généraux sont déçus par une campagne perdante. C'est le bras-de-fer sur le sort des prisonniers d’Azovstal (Il Giornale). La réunion des partis de la coalition de centre-droit d'hier à Arcore est aussi citée, la presse reportant le « coup de froid » entre les trois dirigeant.

 PREMIER PLAN, La Repubblica, F. Tonacci : « L’Ukraine sous le choc à cause de la reddition d’Azovstal. ‘’Mais nous n’avions pas le choix’’ » : « Le gouvernement de Zelensky cherche à convaincre son pays que l’évacuation des défenseurs de l’aciérie de Marioupol n’est pas une défaite mais bien l’issue – inévitable – d’une mission accomplie. ‘’Leur résistance a servi à soulager la pression sur Kiev et à bloquer l’avancée de 20 000 envahisseurs vers Zaporizhzhia et dans la région de Donetsk, permettant à notre armée de se réorganiser et de recevoir les armes de l’Occident.’’ Cela est vrai, sans aucun doute. Les Ukrainiens, cependant, savent que leurs héros, muets et blessés, montent à cette heure-ci dans des bus qui les mènent tout droit sous le contrôle de Poutine. La capitulation d’Azovstal est vécue comme un drame national. Zelensky a dû faire confiance à la Russie, il n’a pas eu le choix. La négociation avec le Kremlin a été menée par la vice-Première ministre Iryna Verenshchuk, mais le Président a personnellement donné l’autorisation finale. ‘’Nous avons été obligés, il n’y avait pas d’autres façons de les sauver’’ admet la vice-ministre de la Défense, Hanna Mailar. Encerclés, isolés, dans des conditions sanitaires inhumaines, les résistants sont réfugiés dans les tunnels de l’usine, dernière parcelle d’Ukraine libre dans la ville martyre. ‘’Il s’agit seulement de la première phase du sauvetage, l’opération durera jusqu’à leur retour du territoire non contrôlé par l’Ukraine’’ – à condition que Poutine, qui, maintenant, dispose non seulement de prisonniers de guerre mais surtout de prisonniers considérés comme des héros, ne décide de les garder pour les utiliser comme monnaie d’échange à la table des négociations. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Nicastro, “Les ‘’jours difficiles’’ du président et le choix pragmatique » : « Le Président ukrainien V. Zelensky parle d’un ‘’jour difficile’’ suite à la prise définitive de Marioupol par les Russes, notamment suite à son ordre d’ ‘’évacuer’’ l’aciérie d’Azovstal. C’était une proie indispensable pour les ambitions russes et à la fois une perte douloureuse pour l’Ukraine. Désormais, le couloir menant de la Russie à la Crimée est continu, et les têtes nucléaires pourront être amenées jusqu’au port de Sébastopol. Moscou maintient son statut de superpuissance. Pour les forces ukrainiennes et leur patriotisme légendaire, c’est un coup dur. Les héros de l’aciérie d’Azovstal ont été décisifs pour retenir les soldats russes le temps que les armes occidentales arrivent, mais aussi pour le moral du reste des troupes. Le commandant du bataillon Azov, le seul concurrent possible de Zelensky pour incarner le mythe de la résistance nationale, peine à croire que le moyen de rompre le siège de Marioupol n’ait pas été trouvé, mais quelque chose a manifestement fait échouer la mission pour sauver les héros défenseurs de Marioupol. Ce siège est rentré dans la légende, contribuant au prestige du président ukrainien comme commandant des armées. Pour l’instant le commandant d’Azov Denis Prokopenko laisse la lumière à Zelensky. Le message de ce dernier était peut-être que même le courage et les valeurs martiales ne suffisent pas toujours : la politique et la diplomatie sont nécessaires. Or maintenant que Moscou a eu cette satisfaction, les négociations semblent plus proches. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La ligne de Draghi sur les aides militaires ; le vote à la Chambre n’est pas au programme » : « En plus de Salvini et de Conte, le Premier ministre italien est maintenant aux prises avec Silvio Berlusconi qui s’en prend à Joe Biden et à l’OTAN, réprouvant l’envoi d’armes à l’Ukraine et justifiant même Poutine, avant de corriger le tir. L’agitation est grande au sein de la majorité. Le nouveau président de la Commission Affaires étrangères du Sénat doit être élu aujourd’hui pour succéder à Petrocelli. Les partisans de Conte et ceux de Di Maio se déchirent, alors que Berlusconi tentera de faire élire Stefania Craxi. Par ailleurs, si Draghi présentera demain sa ligne sur les aides militaires à l’Ukraine devant les deux Chambres, il ne semble avoir aucune intention de soumettre la question au vote du Parlement, comme le demande Giuseppe Conte. Ce dernier continue quant à lui de qualifier « d’indispensable » ce passage. Il n’est toutefois pas parvenu à convaincre Matteo Salvini d’appuyer sa requête. Mario Draghi tentera quoiqu’il en soit de répondre à tout le monde lors de son intervention à la Chambre de demain et d’apaiser la majorité tourmentée. Il restera prudent et n’évoquera pas explicitement le possible quatrième décret d’aides, mais expliquera que l’Italie restera fidèle à la ligne déjà tracée. Le gouvernement conserve sa ligne « plus européenne » conciliant la condamnation de Poutine, le soutien à Kiev, les sanctions sévères contre Moscou et l’effort en faveur des négociations de paix. Mais la paix ne pourra pas passer par une capitulation de l’Ukraine et devra suivre les conditions des Ukrainiens. Draghi rencontrera également la première ministre finlandaise et réaffirmera le soutien de l’Italie à l’adhésion d’Helsinki (et Stockholm) à l’OTAN. Ils reviendront notamment sur une possible médiation de l’Italie afin de convaincre la Turquie de lever son veto. Parmi les partis de la majorité, c’est le Parti démocrate et Enrico Letta qui restent les plus fidèles à Mario Draghi. Ils ont appelé à un retour au calme : ‘’nous avons besoin de l’unité de l’Europe et de la majorité pour soutenir l’effort de paix du gouvernement’’. »

ARTICLE, Il Messaggero E. Pucci « Centre-droit : la fumée noire » : « La réunion qui aurait dû permettre le « dégel » n’a donné lieu qu’à une énième fumée noire et à un bras-de-fer de plus en plus âpre sur la question des élections en Sicile. Les trois dirigeants se sont rencontrés dans un climat lourd, après l’interruption des échanges au lendemain du résultat des élections du Quirinal. Salvini et Meloni sont désormais à des années-lumière d’un rapprochement même interpersonnel. Les efforts du leader de Forza Italia ont échoué. Or, le coup de froid s’est installé également entre Meloni et Berlusconi, ce dernier ayant été « irrité » par les propos de la dirigeante de Fratelli D’Italia qui demandait « une unité au-delà des slogans ». Salvini était accompagné de Calderoli pour parler de la loi électorale et pousser FdI et FI à un engagement sur les référendums concernant la réforme de la justice. Le leader de la Ligue a quitté la réunion au bout d’une heure à peine. Un autre aspect clivant est l’affaire de la candidature de Musumeci en Sicile : Salvini fait barrage et rappelle que « ce sont avant tout les Siciliens qui ont des doutes ». Sur les élections municipales, la coalition est divisée à Vérone, à Parme, à Catanzaro et à Viterbe. Berlusconi ne s’en cache pas devant les journalistes mais assure qu’un accord sera sans doute trouvé lors du second tour. Si Berlusconi a expliqué que « seul un fou ferait exploser la coalition de centre droit », Fratelli d’Italia a cependant jugé cette rencontre plus comme un pas en arrière qu’un pas en avant.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)