18/06/2025
"Trump prêt à une opération militaire en Iran."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent à nouveau sur la situation au Moyen-Orient et les propos de Président américain D. Trump : « Iran, Trump prêt à entrer en guerre » (Corriere della sera, Repubblica), « Iran reddition inconditionnelle » (Stampa, Avvenire), « Iran, les États-Unis entrent en jeu » (Messaggero), « Trump prêt à une opération militaire en Iran » (Sole 24 Ore).
Le G7. Il Messaggero : « Sur la guerre en Iran, les sept dirigeants trouvent l’unanimité en s’alignant sur les États-Unis. Le magnat bloque les sanctions contre Moscou, dément le président français (« Il ne comprend jamais rien ») puis quitte le sommet plus tôt. Meloni rencontre Trump. La discussion s'arrête immédiatement sur l'Iran, entre les deux une discussion franche, comme le montrent les photos diffusées. Meloni insiste sur la nécessité de lancer un signal d’unité : ne pas signer un document sur la crise iranienne serait une erreur. Pour tout le monde. Et elle demande d’arrêter les armes à Gaza, où la volonté d’Israël d’éliminer le Hamas s’est traduite par un massacre de la population civile qui a horrifié la planète. Pour la dirigeante italienne, raisonne-t-elle avec Trump, arrêter la guerre à Gaza signifierait « refroidir » une zone incandescente. Un résultat qui finit par ramener à la maison : « J’ai trouvé des convergences de la part de tous sur un cessez-le-feu à Gaza. Je pense que c’est le bon moment » pour faire taire les armes. Et « impliquer les pays arabes » pour repartir. Avec Trump, Meloni aborde également le dossier ukrainien. Le président américain reste sur ses positions, qu’il réitérera également lors du dîner avec les autres dirigeants du G7 : il n’est pas question de nouvelles sanctions contre Moscou, que les autres bougent ». Repubblica : « Meloni ne diffère pas trop non plus de Macron, qui avait plutôt déconseillé les aventures guerrières pour déterminer un changement de régime : « Même pour moi, le meilleur scénario serait que le peuple iranien opprimé se libère seul, mais il faut faire tout son possible avec les conditions données. Il faut faire du pain avec la farine que nous avons. L'objectif est d'empêcher Téhéran d'avoir la bombe atomique. Tant que cette menace existe, Israël a le droit d'agir », souligne-t-elle. Cependant, tout dépend, comme toujours, des mouvements imprévisibles de Donald Trump, de ses virages brusques. Meloni n’a pas l’intention d’entrer en collision, au contraire : elle se tient à l’écart de toute polémique avec lui. ». Corriere della Sera : « « Meloni reconnait qu’il s’agit de ‘’l’un des G7 les plus compliqués’’ et ne répond pas à la possibilité que l’Italie mette à disposition des Etats-Unis ses bases s’ils devaient attaquer l’Iran ». Domani : « Dans la déclaration finale du G7, la France, l’Allemagne et l’Italie s’alignent sur la position du duo Trump-Netanyahu sur l’Iran. Cette subordination est contreproductive, l’Europe ayant vu arriver de la part du Tycoon un énième chantage sur les droits de douane. Les « volontaires » Merz, Macron et Starmer se heurtent face aux guerres déclenchées par Netanyahu et Trump. L’UE misait sur ce G7 comme une dernière tentative d’engager les Etats-Unis dans les nouvelles sanctions contre Moscou ».
Donald Trump et Giorgia Meloni
Réunion des ministres européens à Messine et Taormina. Corriere della Sera : « Soixante ans après la conférence de Messine et de Taormina qui ouvrit le chemin à la naissance de l’Europe, les deux villes siciliennes relancent les réflexions sur le futur de l’Union : en 1955, elles accueillirent la rencontre entre les six ministres des Affaires étrangères des pays fondateurs, posant ainsi les bases pour le traité de Rome de 1957, qui donna vie à la Communauté Economique Européenne. (…). Aujourd’hui ces deux villes symboles accueilleront non seulement les représentants de 27 pays de l’Union mais aussi ceux des pays candidats. C’est Tajani, ministre des Affaires étrangères, qui préside les travaux, ainsi que son homologue polonais Radostaw Sikorski, président actuel de l’UE (…) « Accueillir les pays membres avec les pays candidats est la démonstration concrète de l’engagement de notre pays à construire une UE plus solide et capable d’affronter les défis internationaux » considère Tajani. »
Fin de vie. Corriere della Sera : « Tandis que le secrétaire d’Etat du Vatican Pietro Parolin rappelle la position de l’Eglise sur la fin de vie – « nous espérons que toute décision soit prise en sauvegarde de la dignité humaine » – le gouvernement semble accélérer. La présidente de la commission de justice au Sénat Giulia Bongiorno (Ligue) confirme que le texte sur la fin de vie sera approuvé en séance le 17 juillet. La loi – soulignent les Fratelli d’Italia à travers la voix de Francesco Zaffini, président de la commission des affaires sociales– ne devra pas impliquer le service sanitaire national : « l’argent public ne pourra pas être utilisé pour une prestation qui se traduit par le droit de mourir ». (…) Et il y a, immédiatement, un face à face avec les oppositions. Le parti démocratique proteste : « la supervision sur la fin de vie doit revenir au service sanitaire national – dit le sénateur démocrate Alfredo Barzoli – il ne peut y avoir une privatisation des procédures ». « L’on risque de créer une discrimination insupportable entre les citoyens » écrivent les sénatrices du M5S Anna Bilotti, Mariona Castellone et Elisa Pietro. »
Le réarmement. Sole 24 Ore : « Le compte à rebours du réarmement européen. Le calendrier des rendez-vous internationaux contraint, en effet, la leader du parti démocratique et la première ministre à tenir des propos clairs. (…) Maintenant, si à droite le camp du « non aux armes » est occupé par Salvini, aussi pour sa place parmi les Patriotes européens proches de partis pro-russes et anti-européens, à gauche, il y a un écart explicite entre Avs et 5 étoiles avec le PD sur le mot d’ordre pacifisme. Et c’est exactement ce mot qui constitue un piège pour le PD de Schlein qui ne sait pas où se diriger. Le démonstration pratique est la marche anti-réarmement du 21 juin où défileront Conte, Frantoiani et Bonelli, mais la leader démocratique n’y participera pas. (…) Pourtant, il suffirait de rappeler que celui qui se sentait le plus en sécurité sous le parapluie de l’OTAN était le communiste Enrico Berlinguer, encore respecté et honoré aujourd’hui. C’était une période historique différente, il y avait des blocs contrastants mais, aujourd’hui plus que jamais, avec un monde qui est en train de se décomposer vers un nouvel axe, il faudrait avoir des propos clairs de la part de Schlein sur ce qui devrait être notre bouclier, en tant qu’italiens et européens. » Corriere della Sera : « L’embarras au sein du PD pour la participation au cortège anti-réarmement du 21 juin, organisé par des associations civiles et auquel ont adhéré le M5S et AVS. La ligne adoptée par le Parti démocrate est « ni adhérer ni saboter ». Les membres du PD qui participeront le feront « à titre personnel », fait-on savoir. Pourtant, au sein du courant des progressistes, la participation de certains (P-L Bersani, A. Scotto) provoque des remous « cela risque de ternir la crédibilité du parti », souligne Pina Picierno « mettre en discussion le plan de réarmement de von der Leyen me parait absurde ». »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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