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11/06/2025

Sahra Wagenknecht estime que le gouvernement de Thuringe doit gouverner avec des "majorités changeantes".

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Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht estime que le fait que le gouvernement de Thuringe, auquel prend part la CDU, le SPD et le BSW, dépende des voix du parti post-communiste Die Linke est une erreur.

[Le gouvernement CDU-SPD-BSW dispose de 44 sièges sur 88 et dépend de Die Linke qui a 12 sièges.]

Selon elle, c'est une « erreur » que la coalition « s'enchaîne uniquement à Die Linke au lieu de gouverner avec des majorités changeantes », donc aussi avec le seul parti non-cité qui est la formation politique nationaliste AfD qui dispose de 32 sièges.

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Die Linke : post-communistes

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2025/04/26/kat...)

Résultats des élections municipales en Lettonie.

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Lettonie. À Riga, lors des élections municipales du samedi 7 juin 2025, le parti populiste de droite Lettonie d'abord obtient 18,2 % et arrive premier. Les nationaux-conservateurs de l’Alliance nationale obtiennent 14 %. Les populistes de droite de Tauta. Zeme. Valstiskums décrochent 0,4 %.

(https://dati.cvk.lv/PV2025/en/velesanu-rezultati/riga/riga/)

Autres municipalités :

https://dati.cvk.lv/PV2025/en/velesanu-rezultati/

Le gouvernement de l’État de Berlin continuera de dissimuler les prénoms des suspects de délits ayant la nationalité allemande.

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Allemagne. État de Berlin. Le gouvernement de l’État de Berlin a annoncé qu'il continuera de dissimuler aux députés de  l'AfD les prénoms des suspects de délits ayant la nationalité allemande, alors que, la semaine dernière, la Cour constitutionnelle de l’État de Berlin a ordonné de communiquer à un député de l’AfD les vingt prénoms les plus courants des suspects d'attaques au couteau en Allemagne. Le gouvernement de l’État de Berlin craint que la publication de cette liste conduise à des interprétations erronées.

"L’Italie contre l’arrivée de migrants : message à l’UE."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur les suites du référendum sur l’emploi et la citoyenneté « Tensions après le référendum » (Corriere della sera), la situation en Californie « Révoltes américaines, le poing serré de Trump » (Repubblica, Domani) et la fusillade dans un lycée à Graz (Stampa, Messaggero).

La fiscalitéMessaggero : « Giorgia Meloni poursuit sur sa trajectoire en matière d’impôts, les classes moyennes sont désormais concernées, le ministre Giorgetti (Ligue) dicte le calendrier » : « La Présidente du Conseil a fait une intervention surprise lors des Etats généraux des experts-comptables, confirmant que le gouvernement poursuivra sa réforme fiscale avec des réductions d’impôts également pour les classes moyennes. Celles-ci représentent 11,2% des contribuables et payent pourtant 36% de l’impôt sur le revenu prélevé, une situation qualifiée d’insoutenable par le secteur. Le vice-ministre de l’économie, M. Leo, approuve tout en appelant à la prudence. Le gouvernement a été récompensé de ce point de vue avec un recul du spread arrivé hier à 90 points. Ces Etats généraux rouvriront probablement le débat sur la prochaine Loi de Finances. Les ressources sont faibles et il faudra financer la hausse des dépenses militaires décidée lors du prochain sommet de l’OTAN. Antonio Tajani a revendiqué le blocage de la norme qui prévoyait des contrôleurs du ministère de l’Economie au sein des sociétés privées bénéficiant de fonds publics. Forza Italia se pose en défenseur des classes moyennes et pour l’allègent de la bureaucratie. Matteo Salvini insiste sur la paix fiscale et les ‘millions de procédures [pour impayés] qui bloquent l’économie du pays. »

La fin de vie. Messaggero : « Entente pour une loi sur la fin de vie » : « Lors de la réunion des quatre leaders du centre-droit, des ministres de la Justice, de la Santé et de la Famille et du secrétaire à la Présidence du Conseil Alfredo Mantovano (indépendant, autrefois Alliance nationale), tout le monde semble s’accorder sur la nécessité d’une loi sur la fin de vie, notamment après le précédent de la loi régionale de la Toscane. L’examen du projet de loi sur la fin de vie est prévu au Sénat le 17 juillet. Pour la Présidente du Conseil, une loi venue du centre-droit permettrait certaines garanties, tenant compte de l’avis du monde catholique. Compte tenu des réserves en particulier d’Eugenia Roccella (Frères d'Italie) et d’Alfredo Mantovano, on ne peut pas dire qu’un accord ait toutefois été trouvé sur le fond. La prochaine loi de finances pourrait prévoir des fonds pour garantir l’accès aux soins palliatifs. Un comité éthique spécifique pourrait être créé pour examiner chaque cas individuellement selon des critères définis par un décret. La question du rôle du système de santé public reste centrale et Fratelli d’Italia exprime le plus de craintes. »

Les référendumsCorriere della Sera : « Le vote dans les grandes villes, moteur du centre-gauche, l'abstentionnisme du centre-droit, les divergences sur la question relative à la citoyenneté : plusieurs facteurs ont influencé le vote référendaire. L'Institut Cattaneo dresse un bilan qui fait état d'une « stabilité substantielle » avec « les alignements électoraux enregistrés lors des élections politiques de 2022 et des élections européennes de 2024 ». Selon l'analyse du centre d'études bolognais, « les légères augmentations par rapport à leur électorat historique enregistrées sur la position référendaire soutenue par le PD, l'AVS et le M5S sont contredites par les pertes importantes subies sur la question de la citoyenneté ». Selon l'Institut, le nombre de votes favorables a été influencé par le manque de soutien de la partie libérale-réformiste, par celui de la majorité de l'électorat du Mouvement 5 étoiles et enfin par le vote contraire d'un pourcentage compris entre « 15 et 20 % des électeurs du Parti démocrate ». Corriere della Sera : « Elly Schlein imagine d’anticiper le congrès de son parti en janvier 2026. Le but serait d’isoler les réformistes, qui ont déjà levé leurs boucliers après l’échec des référendums, et de les isoler. L’un des pères nobles du PD, Pierluigi Castagnetti, poste sur les réseaux sociaux « que quelqu’un prévienne Schlein, même de manière discrète, que continuer sur cette voie nous conduira droit contre un mur ». Au sein des partis d’opposition, une autre faille s’ouvre. Giuseppe Conte, dirigeant du M5S, a critiqué « concernant le référendum proposé par Magi de +Europa, la bataille était juste mais l’instrument utilisé était erroné » ».

Elections régionalesCorriere della Sera « Il n’est pas anodin si lors de la réunion de majorité le gouvernement ait évité d’aborder le sujet des élections régionales. Les trois principaux partis sont sur des positions différentes. La Ligue est favorable à hausser la limite à un troisième mandat, ce qui éliminerait des problèmes internes à Salvini, notamment en ouvrant la voie à la candidature de Luca Zaia (Ligue) en Vénétie. Fratelli d’Italia semble la soutenir ; Forza Italia s’y oppose toujours. La majorité est enlisée sur ce point et n’arrive pas à sortir de ce piège. Cela bloque toute hypothèse d’un accord sur quel candidat opposer aux partis d’opposition. Ce dossier peut représenter un pari risqué pour la majorité. Les élections en mai ont déjà montré les limites de candidatures choisies au rabais et montré l’incapacité de la droite d’offrir une classe dirigeante partagée et de haut niveau ».

L’immigration. Repubblica : « L’Italie contre l’arrivée de migrants : message à l’UE ». « Une réunion sur le cadre financier européen s’est tenue à Palais Chigi. Le gouvernement a fixé ses priorités pour la « liste des courses » de Bruxelles. « L’attention portée à l’immigration doit être renforcée » affirme Giorgia Meloni. « Une approche basée sur le remplissage de certains critères peut fonctionner pour les pays candidats - notent des sources du gouvernement – mais cela ne devrait être étendu aux partenariats stratégiques internationaux, en particulier dans le voisinage méridional ou en Afrique ». Meloni exige de von der Leyen et du Conseil Européen une nouvelle approche sur les financements versés aux pays tiers. Dans le passé, les négociations avec la Tunisie de Kais Sayed ont échoué à plusieurs reprises à cause des diktats européens. Avec une impitoyable realpolitik, l’Italie s’apprête cette fois-ci à obtenir des avancées, en demandant de survoler les nombreux problèmes (aussi sur les droits humains) des pays africains qui servent de mur aux flux migratoires vers l’Europe. » Lors de cette réunion, « un thème qui divise la majorité et l’opposition a fait son apparition : le réarmement de l’UE. Le scénario est complexe. Certes, Trump et l’Amérique demandent de doubler voire tripler les fonds pour l’OTAN et la défense. Mais – et c’est le cœur du discours – les finances européennes battent de l’aile. Ce sont surtout les remboursements de la relance européenne [suite au Covid-19] qui pèsent sur le budget communautaire. Que faire ? « Je suis favorable aux Eurobonds » soutient le vice-premier de Forza Italia Antonio Tajani. Matteo Salvini répond à tour de bras : « évitons de créer une autre dette en Europe, qui risque de nous coûter plus que celle italienne ». L’impasse du gouvernement, pour le moment, sur le réarmement européen est ainsi prononcée. Les nœuds à démêler sont nombreux. Le ministre Giorgetti a aussi mis en avant celui de la digital service tax européenne : le ‘couteau’ du fisc européen contre la big tech américaine. Trump la considère comme une injustice et menace des droits de douanes sans précédents. « Il faut en discuter » avance le ministre de la Ligue. Et dans les plus brefs délais. »

Corriere della Sera, Matteo Salvini (Ligue), vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures : « La loi sur la citoyenneté actuellement en vigueur convient telle qu’elle est. Le résultat du référendum est éclatant, il serait erroné d’imaginer des escamotages pour la modifier. C’est la raison pour laquelle je ne comprends pas l’insistance de Forza Italia sur ce point. Concernant la fiscalité, la Ligue propose toujours le moratoire fiscal, c’est un instrument qui fait du bien aux caisses de l’Etat et je rappelle que c’était d’ailleurs une idée de Berlusconi. Pour ce qui est de la fin de vie, l’objectif est de trouver un équilibre entre la garantie des soins et le choix libre des individus. Sur l’Ukraine, nous avons toujours été du côté de Kiev. L’UE adopte le 18e paquet de sanctions mais la Russie continue son avancée : j’ai l’impression que c’est une mauvaise stratégie. Nous sommes catégoriquement contre les armées et les endettements européens pour acheter des armes. En tant que responsable de la Garde Côtière, si je peux, je dépenserais pour avoir plus d’agents ou pour acheter des navires, mais envoyer mon fils faire le militaire pour Macron, ça non. L’interdiction des voitures diesel Euro 5 dans les grandes villes ? il est hors de question, nous préparons une contre-mesure dans le prochain décret infrastructure. Enfin, concernant le meeting des Patriotes à Paris, nous avons constaté une croissance constante de nos partis et, dans quelques mois, nous espérons que notre allié Andrej Babiš remportera la victoire en République tchèque. Avec un impératif avant tout : mettre fin à la folie du Green Deal, qui démontre l'échec idéologique total d'une Union menée par Greta Thunberg. ».

Il Tempo, Antonio Tajani (Forza Italia) vice-président du Conseil et ministre des affaires étrangères : « La priorité est la réduction du taux d’imposition, car il s’agit d’un choix stratégique et pas d’une mesure adoptée de manière non structurelle. Je suis contre l’idée d’un moratoire fiscal, il faut baisser les charges salariales, car c’est un message clair qu’il faut adresser à la classe moyenne. Concernant les limites de mandat, aux Etats-Unis le maximum est de deux mandatures. En Italie, un président de région a plus de pouvoir qu’un président du Conseil : trois mandats risqueraient des incrustations de pouvoir trop lourdes. Quant à la proposition de Forza Italia sur le « Ius Scholae », c’est une proposition plus stricte que la loi en vigueur car elle prend en considération également les résultats scolaires et cela n’implique pas les migrants irréguliers. C’est une proposition pour rendre sérieux l’obtention de la citoyenneté. Concernant le Proche-Orient, nous avons toujours adressé des messages très clairs, mais l’impression est que Netanyahu n’écoute personne, ni les Etats-Unis, ni l’ONU. Nous condamnons ce qui est en train de se passer tout comme nous condamnons le Hamas. Ce n’est pas uniquement un problème humanitaire mais aussi une question politique. Par exemple, nous accueillons le petit palestinien Adam pour le soigner : il n’est pas possible d’obtenir cela sans un accord politique. Seules de nouvelles sanctions peuvent pousser Poutine à ne pas payer des salaires aussi importants à ses soldats ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)