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Compte-rendu du voyage de Filip Dewinter en Syrie.
Retour de Syrie, Filip Dewinter, l’homme fort du Vlaams Belang (Flandre – Belgique), raconte son périple :
Filip Dewinter se rend en avion à Beyrouth au Liban. Il prend ensuite la route vers Damas, la capitale de la Syrie. Après l’entrée en Syrie, l’ambiance est morne. Une cérémonie d’accueil avec du thé et du café a lieu, avant le départ pour Damas accompagné des services de sécurité syriens. La route entre Damas et Beyrouth est l’axe qui relie la capitale syrienne au monde extérieur. L’armée syrienne dispose sur cette voie de postes de contrôle. Des portraits géants du président Assad jalonnent le parcours.
Damas, la capitale syrienne qui compte 3 millions d’habitants, poursuit son existence malgré le conflit : les magasins et restaurants sont ouverts tard dans la soirée, le trafic automobile est dense et de nombreuses personnes se trouvent dans les rues. Les patrouilles militaires et des contrôles sont le lot quotidien. L’hôtel où logent les invités ressemble à une forteresse. Des blocs de béton protègent l’endroit d’attaques via des voitures piégées. Un service de sécurité armé contrôle les entrées et sorties.
La guerre semble loin, mais cette impression est dangereuse. Damas est régulièrement victime d’attaques, de tirs et le front se trouve à quelques kilomètres en dehors de la capitale. Le régime tente de normaliser à tout prix la situation. Lors de la deuxième journée du séjour, un attentat suicide d’Al Qaida a lieu au cours duquel 14 agents de police et citoyens décèdent et plusieurs dizaines de personnes sont blessées : un premier attentat suicide se déroule dans le hall d’entrée du commissariat et un deuxième dans la rue devant le commissariat lorsque les policiers blessés par la première explosion sortent.
La délégation est conduite sur place une heure après les faits. Une équipe de journalisme de la BBC arrive en même temps. Les ravages au sein du poste de police sont énormes. Des restes humains et beaucoup de sang collent aux murs, portes et meubles. Des morceaux d’habits jonchent les lieux. Une heure après, les magasins et les terrasses de bistros du quartier fonctionnent comme si rien ne s’était passé.
La délégation est reçue par le Ministre de l’intérieur Feisal Al Mikdad, par le Minstre de l’information Umran Ahid al-Za’bi et par le Premier ministre Wael al-Halqi. Ce dernier affirme que le processus démocratique est en cours en Syrie.
Filip Dewinter visite ensuite un hôpital militaire.
Bien que seul le parti du régime dirige le pays (ministère, administrations, etc…), le Parlement syrien compte neuf partis. La Syrie est depuis 40 ans un havre de paix religieuse. Si le régime se bat pour survivre, c’est parce que les chrétiens, Druzes, Alawites et Kurdes savent pertinemment que si les rebelles prennent le pouvoir, ils auront à choisir entre la valise et le cercueil. Le régime en place, s'il survit au conflit, évoluera vers la démocratisation car les temps ont changé.
La délégation visite une prison militaire à Damas où séjournent des prisonniers djihadistes. Filip Dewinter s’entretient avec certains d’entre eux. Il demande à un kamikaze qui a raté son attentat si le fait de tuer des enfants innocents lors d’attentats ne lui pose pas un problème éthique. Le djihadiste répond qu’il a mis ses propres enfants à disposition pour des attaques terroristes. Un autre kamikaze qui a échoué explique que la méthode utilisée consiste toujours à faire exploser une première bombe, puis à en faire exploser une deuxième afin de toucher un maximum de gens qui fuient le premier attentat.
Des prisonniers dhihadistes interrrogés par Filip Dewinter
15/06/2013 | Lien permanent
Le Jobbik manifeste devant l’ambassade d’Israël.
Hongrie. Malgré le temps froid, un millier de personnes ont manifesté devant l’ambassade d’Israël à Budapest afin de protester contre l’intervention israélienne à Gaza et l’« occupation permanente de la Palestine par Israël. » Le président du Jobbik Gábor Vona ainsi que plusieurs hauts responsables du parti ont pris part à l’événement.
Parmi les organisations présentent figuraient la Jeunesse du Jobbik, la Nouvelle Garde hongroise, la Garde nationale et l’association des Palestiniens vivant en Hongrie.
Le porte-parole du Jobbik pour les affaires étrangères Márton Gyöngyösi a remarqué que les ambassades des États-Unis et d’Israël ressemblent à des forteresses, ce qui montre que ces deux pays sont liés. Il a déclaré que ce qu’Israël fait en Palestine est un génocide planifié, alors que les États-Unis qui se proclament champion des droits de l’homme soutiennent le bain de sang à Gaza. Il a accusé le ministre hongrois des affaires étrangères de couardise pour son soutien à la position de l’Union européenne en la matière.
Le président du Jobbik Gábor Vona a remarqué qu’Israël parle sans cesse de la Shoah tout en dirigeant le plus grand camp de concentration au monde, avec l’assistance des États-Unis, au sein de la Bande de Gaza. Il a ajouté que l’Union européenne qui critique l’économie hongroise est très timide lorsqu’il s’agit de condamner l’agression israélienne. Gábor Vona se demande pourquoi les partis hongrois du système ne se dissocient pas de l’agression israélienne ? Il propose que les différentes organisations de défense des droits de l’homme qui critiquent en permanence la situation à Gyöngyöspata (une municipalité dirigée par le Jobbik) déménagent à Gaza.
Gábor Vona a lu une lettre qui inclut diverses demandes :
1. Réaliser un inventaire complet des investissements israéliens en Hongrie.
2. La clarification par le Premier ministre hongrois Viktor Orban de la rumeur persistante selon laquelle l’Allemagne, la Hongrie et la Pologne ont signé un traité confidentiel avec Israël afin d’accueillir en cas d’urgence les réfugiés juifs (le quota hongrois serait de 500.000). Si cet accord exite, il doit être, selon le président du jobbik, rejeté immédiatement.
3. La fin de l’accord d’association avec Israël.
4. Le Jobbik va introduire au Parlement une résolution condamnant le « massacre de Gaza ». Gábor Vona espère que tous les partis du Parlement soutiendront cette résolution.
5. La surveillance des politiciens hongrois en vue d’être certain qu’il n’y a pas parmi eux de double nationaux (hungaro-israéliens) qui influent en faveur d’Israël au sein de l’appareil d’État.
Le président du Jobbik a déclaré : « Nous sommes solidaires des Palestiniens. La hongrie est la Palestine de l’Europe. »
La foule s’est ensuite rendue devant l’ambassade de Palestine où un membre du corps diplomatique a reçu les manifestants. Ces derniers ont ensuite allumé des bougies en hommage aux victimes palestiniennes de l’attaque israélienne à Gaza.
Márton Gyöngyösi
Gábor Vona
"Palestine libre."
22/11/2012 | Lien permanent
Nouvelles tensions Berlusconi-Tremonti à propos des modifications du plan d’austérité.
« Nouvelles tensions entre Tremonti et le président du Conseil sur les modifications du plan d’austérité » (Marco Galluzzo, Corriere della Sera) : « Une dizaine d’idées et d’hypothèses de modification de la loi de finances rectificative étudiées par le PdL ont été démontées une à une par le ministre de l’Economie, lors d’un appel téléphonique, jeudi matin, avec Berlusconi. Vue de l’extérieur, la bataille semble reposer aussi sur le fond : pour la première fois le PdL a un secrétaire, Alfano, fait des propositions, et pour la première fois, Tremonti doit affronter une dialectique interne à laquelle il n’est pas habitué. Berlusconi aurait rétorqué : ‘ces propositions viennent de mon parti et du tien’, soit : il faut les traiter sans préjugés. Etant donné la situation, Berlusconi a dû téléphoner au siège de son parti pour souligner que ‘les liens avec la Ligue ne peuvent pas être compromis’, s’adressant à ceux qui pensent pouvoir défier ouvertement le parti de Bossi. Les négociations vont de l’avant mais le compromis auquel devraient parvenir Berlusconi et Bossi, qui se rencontrent lundi, donnera probablement un résultat ‘à la baisse’, alors que des amendements ont déjà été torpillés par Tremonti. ‘Les experts étudient les propositions, voilà à quoi ils servent’, a rappelé ce dernier. A la rencontre de lundi, qui se tiendra probablement à Arcore, nous verrons d’un côté le PdL à la recherche de garanties pour sa survie, de l’autre Bossi et Tremonti sur la ligne de l’intangibilité du plan de rigueur et, au milieu, Berlusconi. Ce dernier est conscient qu’il ne pourra pas rompre avec son ministre et ses alliés, ni ignorer les premiers pas d’autonomie du PdL guidé par Alfano. »
« Les nouveaux chefs libyen, un pari risqué » (Alberto Negri, Il Sole 24 Ore) : « Abdel Salam Jalloud, ancien n°2 du régime, vieil ami de G. Andreotti et de la famille Scaroni (ENI), avait dit une fois ‘Kadhafi a fait 3 bonnes choses : il a fermé les bases aériennes américaines et anglaise, il a nationalisé le pétrole et chassé les Italiens’. Il y a un an, quand Kadhafi est venu à Rome, il semblait représenter l’un des plus solides associés en affaires et, grâce à son pétrole, il pouvait se permettre tout type de mascarade. Nous sommes liés à Tripoli par le gazoduc de l’ENI, nous avons en main des actions libyennes dans les banques et les sociétés et nous devrions donc retourner en Libye même au cas où les anciens accords ne devaient plus être respectés. Mais sur le plan de la sécurité des côtes et de l’immigration, les nouveaux seigneurs de Tripoli devront démontrer qu’ils savent tenir en main un pays qui fait dix fois la superficie de l’Italie. La Libye a toujours été un pari risqué : la frontière au Sud a toujours craché des larmes, du sang et du pétrole. Après notre aventure en 1911 et l’arrivée des Anglais dans l’après-guerre, maintenant les Européens retentent la partie. Ils sont en train de former un gouvernement, représenté par les notables de Benghazi, auquel verser des milliards de dollars : un univers d’anciens ministres et fonctionnaires du Colonel qui ont rapidement blanchi leur passé. Seront-ils nos interlocuteurs de demain ? Nous oublions que la république de Kadhafi reposait sur le travail quotidien de deux millions d’étrangers, dans un pays dont le taux de chômage était de 30% avant le début de la guerre, et dont le PIB, par tête, dépasse celui égyptien ou tunisien. Nous, les Européens, nous misons sur un peloton de membres de l’ancien régime et de quelques nouveaux visages. Ce mélange devrait nous assurer le pétrole et la stabilité. Qu’on ne se plaigne pas un jour quand quelqu’un tapera du poing sur la table voulant lui aussi faire ‘trois bonnes choses’, comme le disait Jalloud dans un passé lointain pas encore oublié. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
26/08/2011 | Lien permanent
Italie. La majorité ”aidée” par la situation en Libye : Bossi dit ce que les autres pensent.
« La majorité ‘aidée’ par la situation en Libye : Bossi dit ce que les autres pensent » (Stefano Folli, Il Sole 24 Ore) : « Umberto Bossi dit tout haut ce que les autres pensent tout bas : ‘le risque immigration aide Berlusconi et nous aide’, a-t-il affirmé au moment où la ligne officielle du gouvernement consiste à mettre en exergue le danger, réel du reste, de l’arrivée de clandestins en provenance de Libye. Bossi sait à quel point le thème inquiète l’électorat léghiste, il n’a pas perdu de temps pour exploiter le filon, ni Berlusconi. Le président du Conseil a exprimé clairement une crainte commune à bien des pays occidentaux – qui ne le disent pas de façon aussi explicite – en évoquant le risque intégriste pour l’après-Kadhafi. Beaucoup préfèrent se taire, en effet, pour éviter de paraître offrir un quelconque soutien à un régime qui est en train de mener une répression féroce. Sur un autre point, bien des gens doutent que l’Italie, pendant toutes ces années, ait su bâtir une relation avec des figures libyennes en dehors de la famille Kadhafi. Au sein de la communauté internationale, on tentera sans doute d’imputer à l’Italie sa longue proximité avec Kadhafi : ce sera un test capital pour la politique étrangère italienne et comme tel, il faudrait pour y faire face un élan de cohésion nationale. Cela vaut pour le moyen terme. A court terme, il y a le malaise croissant au sein de la Ligue qui a du mal à se positionner, entre sa loyauté envers Berlusconi et la nervosité de sa base. Voilà pourquoi Bossi voit dans le drame libyen une diversion utile. Presque un ‘reconstituant’ politique. Et le vieux chef de la Ligue l’admet, sans l’hypocrisie qui est de mise en pareil cas. »
« Le printemps de guerre du président du Conseil sur la justice » (Marcello Sorgi, La Stampa) : « Un printemps de feu se prépare sur le thème de la justice. Non seulement Berlusconi va se trouver, en cinq semaines, au centre de 5 procès, mais en outre, dans cette même période, les affrontements vont reprendre entre gouvernement et opposition, entre juges et gouvernement, et sans doute, entre Palais Chigi et Quirinal – dans la mesure où le Président de la République est aussi le chef de la magistrature, selon la Constitution. Après deux semaines d’intense agitation et de débats très vifs, à la suite du renvoi en jugement du Cavaliere dans l’affaire Ruby, la montagne berlusconienne a accouché de la souris du procès court : le projet de loi, adopté au Sénat, a ensuite été abandonné à la Chambre pour éviter trop de polémiques, le Cavaliere se contentant alors de l’empêchement légitime pour se protéger de ses problèmes judiciaires. Maintenant, au contraire, étant donnés l’atteinte portée par la Cour constitutionnelle à cette protection et la pression procédurale accrue venant des juges, Berlusconi a décidé d’aller à la guerre comme à la guerre ! La réforme mise à l’ordre du jour pour le 28 mars devrait lui assurer la prescription de tous les procès en cours, sauf celui du 6 avril sur le Rubygate (mais, même là, il ne serait pas étonnant que Berlusconi décide de revenir à la charge sur les écoutes, pilier de l’enquête). Ce coup d’accélérateur de Berlusconi, sûr d’avoir une majorité suffisante pour aller au combat, anéantit tout espoir résiduel d’accord avec tel ou tel secteur de l’opposition à propos de justice. Toute tentative d’élargir les marges politiques de dialogue et de négociation a été balayée par la décision de Berlusconi de repartir à l’attaque. »
« Berlusconi : un président du Conseil sans pouvoir, impossible de gouverner ainsi » (Carmelo Lopapa, La Repubblica) : « Berlusconi le redit : ‘je continue, les élections n’ont pas d’utilité, rien ne changerait’. Ce mercredi, il déclare : ‘notre système institutionnel ne donne au gouvernement que l’image du pouvoir : Le gouvernement ne peut pas adopter de décrets sans la signature du chef de l’Etat. Tout décret sortant du conseil des ministres comme un pur-sang se change ensuite en hippopotame.’ C’est encore pire pour les lois, où il faut ‘l’aval du président, puis celui des deux chambres, avec des délais très longs et plein d’amendements. Comme chef d’entreprise j’avais un vrai pouvoir ! Si on ne réforme pas les institutions, il n’y a aucun espoir’ – fédéralisme en tête. Bossi, lui, souligne que les élections sont peu probables, le risque ‘immigration’ tendant à ‘aider Berlusconi et la Ligue’. Après le coup d’arrêt donné par le Quirinal au texte du décret milleproroghe (visant à faire passer les décrets 2010 en retard) à cause de ses graves irrégularités, le conseil des ministres a décidé de demander la confiance à la Chambre et au Sénat sur le texte dûment modifié. Hier, Tremonti a expliqué les changements à Napolitano, puis aux chefs des groupes majoritaires à la Chambre. Cependant, la trêve entre Tremonti et Berlusconi serait déjà finie : Berlusconi désigne à nouveau le super-ministre comme le ‘vrai responsable du cafouillage’ sur ce texte. En effet, les corrections sont assorties de nouvelles coupes, lourdes, qui mécontentent divers parlementaires de la majorité et inspirent des soupçons à Berlusconi : ‘Giulio rame à contre-courant’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome).
24/02/2011 | Lien permanent
”Sur le poste à Bruxelles, l’Italie Insiste : ''Nous voulons un vice-président exécutif. ''”
Italie. Revue de presse.
La recherche des causes du naufrage du voilier qui a sombré au large de Palerme est en une de plusieurs quotidiens : « Naufrage du voilier : l’hypothèse d’une erreur humaine » (Messaggero), « Voilier : le canot de sauvetage en question » (Gazzetino), « Ce voilier qui a coulé en quelques secondes » (Corriere), « Mystère autour du naufrage en quelques secondes alors que le mât était intact » (Repubblica). La convention démocrate de Chicago est également en une : « Obama s’engage : « C’est le moment de Kamala » (Repubblica), « Harris, le soutien d’Obama » (Corriere). Enfin, plusieurs sujets de politique intérieure occupent les unes : la réforme de l’acquisition de la nationalité (« au gouvernement, dispute sur la question des droits » - Repubblica), la politique familiale (« Bientôt une réduction des allocations pour les mères » - Stampa), ou la réforme de la justice (« les magistrats déclarent la guerre au gouvernement – Giornale).
Les JT couvre le débat interne au M5S suite aux déclarations du fondateur Beppe Grillo qui veut que le mouvement conserve son nom et la limite des deux mandats et la nouvelle vague de chaleur sur l’Italie.
Sur X, le hashtag #Bersani domine, du nom du politique de gauche Pierluigi Bersani qui sera jugé pour diffamation à l’encontre du général Vannacci, élu au parlement européen comme tête de liste de la Ligue, en raison de propos qu’il a tenus concernant son livre.
ENTRETIEN, de Antonio Tajani, vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères « Réveillons-nous, le monde a changé, le pays est prêt pour le « Ius scholae », Repubblica, T. Ciriaco : « L’Italie a changé ! Nous avons accueilli en deux ans 170 000 Ukrainiens. C’est notre histoire, l’empire romain accueillait déjà des étrangers. Le monde change et continue de changer, réveillons-nous ». Q : Pourtant le « Ius scholae » [proposition d’étendre les conditions d’acquisition de la nationalité après une période d’études dans le secondaire, ndlr] n’est pas dans le programme commun et Meloni et Salvini n’y sont pas favorables. T : « C’est vrai, ce n’est pas dans le programme, mais tout n’y est pas toujours au départ. Ensuite, nous avons d’autres priorités : l’économie et l’urgence de la situation des prisons. Nous ne sommes pas un parti unique, chacun a ses idées. Le programme ne mentionnait pas Von Der Leyen ; nous avons voté pour, Meloni et Salvini ont légitimement voté contre. Le gouvernement n’est pas tombé pour autant. » « Il ne suffira pas d’être inscrit à l'école, mais il faudra avoir terminé un parcours complet d’études secondaires. Cela n’a rien à voir avec l’immigration illégale, pour laquelle on parle de droit du sol concernant les clandestins. Le « Ius scholae » concerne les enfants de réfugiés ukrainiens ou ceux qui travaillent légalement après leur arrivée sur le territoire. » « Il n’y aura pas d’accord avec le Pd, s’ils sont d’accord avec moi, ce n’est pas moi qui aurais changé d’avis en les écoutant. Les Italiens y sont favorables, mais je veux d’abord en parler avec les parlementaires de Forza Italia. » « La famille Berlusconi ne m’a jamais rien imposé ; ils expriment des positions personnelles, qui correspondent d’ailleurs avec celles de leur père. » « Je suis ami des fils Berlusconi depuis 40 ans et ils n’ont que de bonnes opinions sur moi. Je ne peux pas vous lire les SMS privés qu’ils m’envoient, mais croyez-moi, c’est vrai. Certains sont préoccupés par la croissance importante du parti, et veulent nous délégitimer. Mais je le répète : tout ici n’est qu’estime et amitié. » « La loi de finances ne sera pas un projet de loi marqué par « le sang et les larmes », même si ce ne sera pas facile. Nous avons des priorités, sur la réduction des charges salariales, sur la baisse des contributions des mères de plus de trois enfants, et sur l’augmentation des petites retraites. Nous en parlerons avec Meloni e Salvini le 30 août. » « Sur les retraites, il s’agit de collaborer, sans imposer ou accepter de diktat. Je pense aussi aux jeunes, avec la relance du fonds au mérite pour les étudiants, pour 30 millions d’euros, ou aux 300 millions de garanties de l’Etat pour les couples de moins de 36 ans souhaitant emprunter pour l’acquisition de leur premier logement. » « Concernant les recettes, la solution n'est pas celle de surtaxer les banques, qui contribuent aussi en payant des impôts. Toucher les banques de crédit coopératif signifierait impacter les familles et les start-ups. Une réduction du coût des crédits serait utile pour appuyer la croissance. La Bce devrait imiter la Fed et réduire ses taux ». « Aujourd’hui, le gouvernement et les institutions sont stables. Nous pouvons avoir des désaccords, mais nous sommes loyaux et respectons les ententes. Être actif signifie occuper une place politique : la nôtre est au centre, entre Meloni et Schlein. ». (Sur l'affaire Arianna Meloni) « Cela est déjà arrivé avec Berlusconi. Je ne peux pas ignorer ce qu’a écrit Sallusti, c’est un journaliste sérieux, il doit avoir ses sources. Personnellement je n’ai jamais vu Arianna Meloni participer à des réunions sur des nominations ». [Sur le conflit en Ukraine] « Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie, et nous ne sommes pas pour l’utilisation d’armes en territoire russe. Pour autant, les Ukrainiens doivent se défendre. Nous devons éviter l’escalade, mais il y a un agresseur et un agressé. » (Sur un accord de paix à Gaza) : « Je connais bien Blinken, et je suis en discussion avec le gouvernement égyptien et tous les autres acteurs : il y a une volonté d’installer la paix ; une escalade n’est bonne pour personne ».
EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Ferrara « S’ouvrir aux autres est juste et avantageux » : « L'ouverture de Forza Italia au « Ius scholae » est une nouvelle importante. Cela fait quinze ans qu'on en parle, mais les refus des uns et des autres ont fait échouer toutes les propositions de loi présentées au Parlement. Les mineurs immigrés de deuxième génération sont les perdants dans l’affaire : ils doivent attendre d'avoir dix-huit ans pour demander la naturalisation, même s'ils sont nés en Italie et y ont été régulièrement scolarisés. Avec le « Ius scholae », l'accomplissement d'un cycle scolaire (cinq, maximum huit ans) serait suffisant. Combien y a-t-il de mineurs qui n’ont pas la nationalité italienne aujourd'hui ? Si nous fixons le seuil à 14 ans, ils représentent environ 15 % du total, et 25 % si nous incluons également ceux qui sont arrivés en Italie après leur naissance. Ce sont des jeunes qui jouent et étudient avec nos enfants, parlent comme eux, apprennent l'histoire, la géographie et la littérature, regardent la télévision. Et surtout, ce sont des jeunes qui deviendront des travailleurs et des contribuables italiens. Pourquoi devrions-nous les traiter comme des étrangers jusqu'à leur majorité ? L'OCDE souligne également que le fait de ne pas avoir la nationalité d’un pays où l’on réside est une source de discrimination. Les jeunes qui n'ont pas la nationalité italienne disent qu'ils ne se sentent pas à l'aise à l'école et qu'ils sont beaucoup plus les victimes de brimades que les nationaux. En outre, 60 % de leurs camarades nourrissent encore des préjugés et peinent à reconnaître que "les immigrés doivent être traités comme des membres de notre communauté nationale". Il est regrettable de constater que les pourcentages italiens sont plus élevés que ceux des pays avec lesquels nous nous comparons habituellement. Le « Ius scholae » contribuerait à contrer ce phénomène et à promouvoir une culture de tolérance et d'inclusion. De nombreuses études ont également montré que la naturalisation précoce a des effets positifs sur l'intégration des jeunes immigrés, leurs résultats scolaires et leurs trajectoires professionnelles. La pertinence de cette constatation pour un pays dont le taux de natalité est l'un des plus bas au monde devrait être évidente pour tous. Pourquoi tant de résistance ? Il y a les tactiques des partis (de la Ligue surtout) mais aussi les restes d'une longue tradition culturelle plus intéressée par l'exclusion que par l'intégration. En Italie, la naturalisation des étrangers s'inspire toujours du droit du sang : la présence de parents ou d'ancêtres déjà "nationaux". Ce critère n'a guère changé depuis l'époque du Statut Albertin. Cependant, nous devons nous demander quel sens cela a aujourd'hui d'accorder la citoyenneté sur la base des "liens du sang" à ceux qui sont nés et résident à l'étranger et qui n'ont peut-être aucune relation avec leur pays d'origine. Il s'agit d'un critère obsolète, qui renvoie aux concepts de race et de lignée. Et il reflète un concept objectif de "peuple-nation", par opposition au concept subjectif de "nation-république", plus conforme à notre Constitution et fondé sur des valeurs, des droits et des devoirs partagés au sein d'une société libérale et démocratique. Ceux qui sont acclimatés à la culture et à la langue d'un pays sont plus susceptibles d'en partager les valeurs et d'en respecter les règles. La nation-république admet des appartenances multiples, y compris au sein de communautés multinationales comme l'Union européenne. Avec Ursula von der Leyen, Giorgia Meloni a plaidé en faveur de partenariats entre pays d'origine et pays de destination, notamment pour favoriser la régulation des flux migratoires. L'accès aux droits de citoyenneté se présente comme un chapitre prometteur de ces accords, en lien avec les parcours d'éducation et de formation. La « triple » appartenance (italienne, européenne et du pays des parents) pourrait encourager des formes de migration pendulaire entre les pays de l'UE et les pays tiers, avec des avantages pour tous. Nous savons que les économies et les Etats européens ne peuvent plus se passer des migrants. Pensons aux retraites. Les prestations versées sont financées par le flux des cotisations de ceux qui travaillent. Comment les flux de cotisations pourraient-ils être maintenus si une fraction des travailleurs extracommunautaires réguliers manquait à l'appel ? La grande majorité de ces travailleurs se sont parfaitement intégrés dans notre société. Ne laissons pas leurs enfants dans un flou pénalisant, au prétexte qu'à l'âge de dix-huit ans, ils seraient libres de choisir de rester étrangers, voire de quitter ce qui est, en fait, déjà leur pays. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni : l’hypothèse d’un technicien pour remplacer Fitto (Frères d'Italie) » : « Giorgia Meloni a toujours exclu de procéder à un remaniement, car elle a l'ambition d'être la première locataire du Palais Chigi à conclure la législature avec la même équipe. Mais cela ne veut pas dire que l'équipe ne puisse pas être renouvelée ou renforcée par l'arrivée d'une ou deux "vedettes". L'idée, qui a commencé à circuler depuis son lieu de villégiature dans les Pouilles par des échanges téléphoniques avec des ministres et des cadres de Frères d'Italie serait de confier une partie des délégations gouvernementales actuellement gérées par Raffaele Fitto à une personnalité extérieure à la famille politique de Fratelli d'Italia. Un profil technique, qu'un membre du gouvernement définit comme quelqu’un dont la " notoriété sera évidente", par exemple un nom "du calibre de Roberto Cingolani". Un choix qui permettrait à Meloni de tenir à distance les appétits des partis. Quant aux dossiers dont le ministre Fitto a la charge, la possibilité de les "découper" en deux blocs de compétences est discutée au plus haut niveau. D'une part, les affaires européennes, que Giorgia Meloni pourrait reprendre à son compte ou confier à Giulio Terzi di Sant'Agata, un très proche et ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement Monti. De l'autre côté, le bloc PNRR-Cohesion-Sud : l'hypothèse d'un découpage de ce type est envisagée depuis longtemps au palais Chigi, mais les deux secrétaires d’Etat à la présidence, Alfredo Mantovano et Giovanbattista Fazzolari, se disent tous deux surchargés de travail. En ce qui concerne la nomination du commissaire italien, Meloni devrait intervenir officiellement lors du premier Conseil des ministres après la pause estivale, qui pourrait se tenir le 28 août. La première ministre souhaite partager la responsabilité du choix et faire en sorte de « tenir » la Ligue. L'hostilité de Salvini était connue, mais il y a deux jours, il a admis que "Fitto a tous les atouts pour être un excellent commissaire". Après la réunion du Conseil des ministres, la lettre à la "chère Ursula" sera envoyée du Palais Chigi, avec la proposition du nom du candidat. Giorgia Meloni semble vouloir attendre avant l’envoi de cette lettre, signe que les négociations n'ont pas encore abouti à un accord. La présidente de la Commission européenne n'a pas changé d'avis, elle veut toujours Fitto dans son nouveau gouvernement. Et la locataire du Palais Chigi semble résignée à se passer du ministre pour l'"envoyer" à Bruxelles. Mais pour que les objectifs des deux leaders puissent aboutir dans un accord solide, il faut quelque chose de plus à l’Italie : Meloni ne veut pas se contenter d'un portefeuille comprenant le Budget, le PNRR et la Cohésion et veut obtenir pour l'exécutif de Fratelli également une vice-présidence exécutive. Mais il y a deux obstacles. La France, l'Espagne et la Pologne visent le même objectif, et il n'est même pas certain qu'Ursula von der Leyen veuille répéter le schéma de son premier mandat, lorsqu'elle avait nommé six vice-présidents, dont trois exécutifs. Mais la Première ministre a l'intention de faire comprendre à la présidente de la Commission que le donner à d'autres pays et non à l'Italie "serait un problème pour nous". Un autre problème non-négligeable qui se profile à l'horizon du gouvernement Meloni est la loi de finances italienne, qui doit être votée cette année selon les nouvelles règles du pacte de stabilité européen. La question du budget sera au cœur des discussions de la réunion du 30 août entre la Première ministre et ses adjoints, Tajani et Salvini. Ils feront le point sur la meilleure méthode pour relancer le moteur de l'exécutif et Meloni lancera les premiers avertissements à ses alliés, en les appelant à ne pas grever sur les caisses de l'État à coup d’amendements parlementaires au projet de loi de finances. Compte tenu aussi de la dette publique monstrueuse qui approche le seuil des trois mille milliards d’euros, le projet de loi de finances devra arriver à la Chambre sans qu’il ne soit possible de le retoucher. Lors de la réunion du 30 août, Giorgia Meloni tentera également de débloquer la question des nominations à la RAI et de régler la guerre de pouvoir entre Forza Italia et la Ligue au sujet des nominations de Simona Agnes et de Giampaolo Rossi. Il sera aussi question du sujet épineux des concessions balnéaires, et de différentes mesures visant à renforcer la sécurité des citoyens. »
ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Sur le poste à Bruxelles, l’Italie Insiste : ''Nous voulons un vice-président exécutif ''» : « Les noms proposés par les vingt-sept pays pour les postes de commissaires, même s’ils ne sont pas annoncés de manière officielle, sont plus ou moins tous connus. Mais pour les délégations des nouveaux commissaires européens, la discussion est encore largement engagée. Les contacts entre Ursula von der Leyen et les dirigeants européens, dont Giorgia Meloni, se poursuivent. Une question semble centrale à présent : aura-t-on ou non une vice-présidence exécutive ? Sur ce sujet, pas de réponse de la présidente de la Commission, ce qui expliquerait pourquoi Meloni attend pour le moment, du moins d’après ce qu'expliquent ses proches. Parmi ses alliés, toutefois, certains font fuiter des rumeurs, sans pour autant comprendre la stratégie de la première ministre. Meloni semble déterminée à profiter de tout le temps dont elle dispose (elle a jusqu’au 31 août) pour continuer à négocier et obtenir le meilleur résultat. Notamment parce que si, finalement, il y avait vraiment des vice-présidences exécutives et qu'aucune n'était attribuée à l'Italie, pour Rome "un problème politique s'ouvrirait qu'il serait impossible d'ignorer". Le succès de l’obtention d’une délégation importante, par exemple le PNRR et la Cohésion, pourrait en effet être terni si la vice-présidence n’était pas attribuée à l’Italie. Un scénario redouté par Rome, mais on l’espère, qui ne serait pas ce que Ursula Von der Leyen prévoit, alors qu’elle fera savoir son choix dans la deuxième semaine de septembre. Ceux qui connaissent bien la présidente allemande de la Commission garantissent en outre que "l'Ursula que l’on a connue au cours des six premiers mois de cette année, à la recherche d'un consensus, sera très différente de l’Ursula qui va choisir la composition de la Commission, qui aura beaucoup moins d’états d’âmes". En parallèle, un poids lourd du PPE, le Polonais Donald Tusk, tenterait de convaincre sa collègue de parti de lui confier la vice-présidence exécutive au Budget, ce qui pourrait finir par phagocyter la délégation au PNRR et à la Cohésion que vise l'Italie. Des pressions de ce type sont éga
21/08/2024 | Lien permanent
”La rencontre entre Meloni et Rama : les centres pour les migrants seront opérationnels dès août.”
Italie. Revue de presse.
La presse titre largement sur la visite de G. Meloni en Albanie et l'accord italo-albanais pour la construction de centres d’accueil des migrants sauvés en mer, fortement critiqué par les partis d’opposition : « Polémique sur les migrants et le système sanitaire » (Corriere della Sera), « Meloni, tensions sur les migrants » (La Stampa), « Meloni en Albanie : « migrants, voici un modèle pour l’UE » » (Messaggero), « La rencontre entre Meloni et Rama : les centres pour les migrants seront opérationnels dès août » (Giornale), « Meloni lance la « campagne d’Albanie » » (Avvenire).
Les JT couvrent essentiellement la guerre en Ukraine et les propos de Vladimir Poutine, qui menace d’armer des pays pour frapper l’OTAN en réponse aux frappes ukrainiennes en Russie, les célébrations du débarquement en Normandie, auxquelles le président Sergio Mattarella assistera, l’annonce de l’ouverture des centres d’accueil de migrants en Albanie à partir d’août, mais aussi la situation au Proche-Orient, où Israël a bombardé une école gérée par l’ONU, faisant 27 morts et le début des élections européennes, notamment aux Pays-Bas.
Sur X le hashtag #Albania, en référence à la visite de G. Meloni en Albanie, fait tendance.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Migrants en Albanie, Meloni défend l’accord » : « Le secrétaire de +Europa, Riccardo Magi, était hier dans le port de Shengjin pour protester contre le "Guantanamo italien", en réaction à l'annonce de Giorgia Meloni sur les deux centres italiens d'accueil et de détention des migrants sur le sol albanais qui entreront en fonction le 1er août. Cela se produit à l’issue du point presse au cours duquel Edi Rama rejette la "campagne de calomnie" attribuée à certains médias italiens. La leader de la droite salue les policiers et les militaires qui dirigeront le premier centre d'accueil. Lorsque Riccardo Magi tente de forcer le passage pour proteste, il est vivement empoigné par les agents de sécurité de Tirana. "Si un député est traité ainsi devant les caméras, imaginez ce qui arrivera à ces pauvres migrants" s’écrie-t-il en présence de Meloni. Sur les réseaux sociaux, Matteo Renzi exprime sa solidarité. La journée mouvementée de la Présidente du Conseil a commencé à Gjader, où elle arrive en hélicoptère avec le ministre Piantedosi, sans journalistes. La Présidence du Conseil invoque ‘’des raisons de sécurité’, car tout le monde sait bien que les travaux ont pris beaucoup de retard. À Shengjin, en revanche, tout est prêt. Des portes métalliques infranchissables et des conteneurs pour l’identification et le tri des naufragés. Si les travaux se terminent bien le 31 juillet à Gjader aussi, il y aura dans un premier temps mille places pour aller progressivement jusqu’à trois mille". La Présidente du Conseil remercie le Premier ministre albanais pour cet "accord de grande portée européenne qui est déjà un modèle", déplore la "dure campagne de diffamation qui a dépeint l'Albanie comme un narco-État". Elle répond aux oppositions et notamment à la secrétaire démocrate Elly Schlein, qui lui reprochait "800 millions d’euros dépensés pour un coup électoral" : l’accord avec l’Albanie prévoit une dépense de 670 millions sur cinq ans et, si la capacité maximale est atteinte, "136 millions d’euros seront économisés". Au reproche de ne pas avoir investi cet argent pour la santé, elle rétorque que "17 milliards d’euros de fonds publics ont été gaspillés avec la fraude sur le bonus de l’Etat pour la rénovation énergétique des bâtiments, et ainsi soustraits aux personnes malades". Le Président de la région Campanie, Enzo De Luca, se défend se défend des accusations de la Présidente du Conseil sur les flux migratoires réguliers gérés par des réseaux mafieux : "Elle n'aurait pas dû s’adresser au Procureur pour la lutte anti-mafia, mais à Piantedosi. C’est le gouvernement qui s'occupe des migrants". On se souviendra également longtemps de la furieuse invective d'Edi Rama à l'encontre des "journalistes d'investigation" qui ont dévoilé les coulisses des chantiers de ces centres pour migrants. A ces durs propos contre la presse, Meloni hoche la tête et sourit, pour que tout le monde comprenne qu'elle approuve. »
ENTRETIEN, La Stampa, d’Edi Rama, Premier ministre albanais, « Les Italiens jugeront eux-mêmes de l’utilisation de cet argent pour ces centres qui ne seront pas un ‘’Guantanamo’’ européen » : « ‘’Nous sommes prêts. Nous avons donné à l'Italie un lieu afin de résoudre un problème. En ce qui concerne les hotspots, j'ai dit non aux demandes d'autres pays, j'ai seulement accepté celle de l'Italie, qui est spéciale pour moi. Des milliers d'années d'histoire commune nous lient et la mer nous unit. Parler de Guantanamo pour ces centres de migrants, c'est cracher au visage des victimes de cet enfer, alors qu'il ne fait aucun doute qu'il existe des risques potentiels sur le non-respect des droits humains. Le projet a pris en compte ces questions cruciales et nous avons donc limité le nombre de migrants à trois mille. Quant aux fonds investis par l'Italie, ce sont les Italiens qui jugeront de leur utilité, pas moi ni les Albanais. La presse italienne ne fait qu’attaquer un accord entre deux gouvernements. Certains parlent même de propagande électorale. Quant à Riccardo Magi, [un député italien bloqué de force par les services de sécurité], mes forces de sécurité, comme celles des autres chefs de gouvernement, ont agi correctement, ils ne font que leur travail. La responsabilité de la sécurité dans les centres relève des autorités italiennes mais, si besoin, nos forces de l'ordre s'en chargeront. Le personnel italien restera à l’intérieur du périmètre des hotspots. Enfin, concernant l’entrée de l’Albanie dans l’UE, c’est un processus qui n’est pas facile, il y a des conditions à remplir. Ceci dit, tous les gouvernements italiens ont été des ‘’avocats’’ exceptionnels de la cause albanaise". »
COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi, « La tension pré-électorale » : « La campagne électorale demande plus de retenue et de sang-froid que d’autres moments de la vie politique, car le moindre événement peut devenir un sujet de propagande, parfois involontairement. Comme le couac d’hier en Albanie entre Meloni et Magi. Le paradoxe veut que la polémique entre la présidente du Conseil et le dirigeant de +Europa apparait plus importante que l’agression de ce dernier par les forces de l’ordre albanaises, filmée et devenue virale sur les réseaux sociaux. Il est légitime de se demander ce qui aurait pu se passer si Meloni n’était pas intervenue pour dire qu’il s’agissait d’un parlementaire italien. En réalité, c’est surtout l’échange entre les deux sur le terme de « pauvres gens » employé par Magi pour qualifier les migrants pouvant être ainsi détenus, terme que Meloni a tourné en dérision [‘’pauvres gens, tu parles’’, ndt.], qui a fait couler de l’encre. Cela est révélateur de la tension avec laquelle Meloni affronte les derniers jours de campagne électorale. Toutefois, Meloni aurait dû garder son sang-froid. Surtout car il faudra assurer le respect des droits humains pour les migrants qui seront conduits dans les centres albanais pour le compte de Rome. Il est possible que les clandestins transférés en Albanie fassent appel à la justice, cette dernière ayant manifesté leur attention pour ces ‘’pauvres gens’’ et pour le respect des droits fondamentaux. Bref Meloni, décrite comme une experte en communication, s’est sans doute rendue compte de l’effet néfaste et involontaire provoqué par le différend avec Magi. D’autant plus que le déplacement à Tirana avait déjà en soit un air de propagande, puisque les travaux pour la réalisation de ces nouveaux centres sont très en retard. »
ARTICLE, la Repubblica, C. Tito, « Elections européennes : guerre hybride sur les réseaux sociaux, Moscou alimente l’abstentionnisme » : « Une guerre se cache derrière la campagne électorale, une guerre à base de désinformation de la part des Russes afin de discréditer l’UE et ses institutions. À quelques jours des élections, l’alerte a été lancée par la Commission européenne, pour qui l’opération de désinformation va en s’intensifiant. Ce sont les pays les plus grands qui sont touchés : Allemagne, France, Italie (à eux trois presque 50% des électeurs européens), des pays où certaines listes ont été épinglées par le passé pour leur rapport à Moscou, comme c’est le cas du RN ou de l’AfD. 275 profils pro-russes ont été identifiés sur les réseaux Facebook et Instagram, et ils auraient réussi à toucher 1,5 millions d’utilisateurs en Italie, quasi un million en France, et environ 400 000 en Allemagne et en Pologne. L’objectif est de discréditer les partis pro-européens et de renforcer les listes ‘’antisystème’’, principalement d’extrême-droite. La stratégie est simple : alimenter un vote protestataire en pointant du doigt les médias traditionnels, en propageant des fakes news, et en créant la peur d’attentats. L’objectif est aussi d’augmenter le taux d’abstention et de montrer que l’UE ne compte pas. En Italie, l’hashtag « Jenevotepas » a été remis sur le devant de la scène, et les propos « NoEU » ou « NoVax » ont aussi été partagés en masse. Certaines campagnes sont même directement soutenues, comme celle de Vannacci, candidat de la Ligue, par exemple. Une bonne partie de la désinformation concerne la guerre en Ukraine, car Poutine espère pouvoir affaiblir le soutien à Zelensky et éviter la formation d’une Commission déterminée à contrecarrer les plans russes. Vladimir Poutine, depuis Moscou, nie : « Nous ne faisons aucune désinformation sur les élections ». Et il ajoute sur l’Italie : « Chez vous, la russophobie primitive ne prend pas ». L’UE a réagi en mettant en place une veille qui devrait permettre de bloquer ces tentatives, avec la conscience que le plus gros reste à venir : ce sont dans les trois derniers jours que la désinformation pourrait le plus frapper, avec une amélioration des moyens utilisés, notamment l’IA. Les institutions européennes mettent toutefois en garde sur le caractère systémique de cette entreprise, qui n’est pas limitée aux élections et résulte de dynamiques de long terme. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
06/06/2024 | Lien permanent
”Les deux âmes de l’Europe.”
Italie. Revue de presse.
PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Vitale « Le Président du Conseil opte pour la fermeté en accord avec Mattarella pour défendre l’Etat italien » : « Avant son intervention au Sénat, Mario Draghi s’est entretenu avec le Président de la République et a rencontré Napolitano. Ce contentieux avec l’Eglise catholique sera résolu grâce à la voie du droit, et ses conseillers juridiques préparent déjà une réponse écrite. Ceux qui le connaissent bien ne pouvaient pas s’attendre à un discours différent, au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la Constitution ayant toujours été sa bible laïque. Il fera donc savoir au Vatican sa foi en la République et les institutions démocratiques, tout en veillant à ne pas briser le lien et à rétablir de bonnes relations diplomatiques dans les meilleurs délais. S’il était bien conscient de l’irritation de la Curie, l’ancien dirigeant de la BCE a été surpris par la Note verbale formulant expressément la désapprobation du Saint-Siège la loi Zan contre la transhomophobie, arrivée sans préavis. Mais le Premier ministre garde ce sang-froid qui le caractérise depuis son arrivée au palais Chigi. Chaque mouvement est réalisé en accord avec le Chef de l’Etat, également destinataire de la note bien qu’il ne puisse à aucun titre intervenir sur un projet de loi en cours d’approbation par les pouvoirs législatifs. Le Vatican ne s’est peut-être pas rendu compte de la portée de ses propos alors qu’il rappelait à Sergio Mattarella qu’il est le garant de la Constitution, remettant en doute la figure du Président et insinuant qu’une loi italienne puisse violer les principes constitutionnels. Le Saint-Siège a commencé à s’inquiéter du possible coup porté aux relations avec l’exécutif italien et à relativiser les faits. Mais Mario Draghi s’est montré ferme et a appelé les forces politiques à ne pas alimenter les polémiques, message reçu par Giorgia Meloni et surtout Matteo Salvini. Enrico Letta a fait preuve de la même fermeté vis-à-vis du Saint-Siège, tout en cherchant le compromis entre les forces parlementaires, en harmonie avec le Président du Conseil. A présent, le PD cherche à inscrire la début de la discussion au calendrier du Sénat le 13 décembre ; c’est le 6 juillet, jour de la réunion des groupes sur l’agenda parlementaire, que la décision devrait être prise, selon le souhait du PD. Même si la Ligue et FDI a cherché à demander une vérification des arguments avancés par le Vatican avant d’envisager une inscription au calendrier, en vain».
ENTRETIEN, Avvenire, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Sur la loi Zan, la Ligue est prête à un texte partagé. Le PD ne doit pas ériger de barricades » : « ‘’Sur le décret de loi Zan, la Ligue a toujours été prête à discuter sur un texte partagé. J’ai demandé publiquement à pouvoir rencontrer Enrico Letta mais je n’ai pas obtenu de réponse. Avant moi, le président de la Commission sur la Justice, P. Ostellari, avait demandé une réunion de discussion. Si l’objectif est de lutter encore plus durement contre la haine et la violence, nous sommes tous d’accord, même si les lois en vigueur sont déjà suffisamment claires. Je ne voudrais pas que l’on fasse une campagne idéologique au détriment des enfants ou pour limiter la liberté d’expression. C’est surtout l’article 1 qui pose problème : nous ne voulons pas que l’éducation sur le genre entre dans les écoles. Je suis content que le Saint-Siège ait exprimé ses doutes. Orban? Je pense que chaque pays, dans le respect des lois et des droits, peut décider de manière autonome de ses propres programmes scolaires, son université, sa justice, ses impôts et ses règles sur le travail. Je pense que l’éducation des enfants relève exclusivement des parents’’. »
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Les deux âmes de l’Europe » : « La journée qui s’annonce aujourd’hui au Conseil européen est très tendue. Les dirigeants européens sont divisés sur la question des droits. La pomme de discorde est la loi hongroise voulant ''empêcher la propagande homosexuelle’’ et qui a suscité un tollé auprès d’une grande partie des partenaires européens. Jamais auparavant, la Présidente de la Commission ne s’était exprimée aussi durement contre un Etat membre. C’est le signe, fait savoir une source diplomatique, que ‘’cette fois-ci Orban a vraiment dépassé la ligne rouge’’. Seuls les pays de l’Est défendent encore le leader hongrois. Orban a décidé de ne pas se rendre à Munich pour le match Allemagne-Hongrie et a préféré aller à Bruxelles pour dîner avec Giorgia Meloni. La dirigeante de Fratelli d’Italia a entamé son opération séduction pour faire entrer dans le groupe des Conservateurs les eurodéputés de Fidesz, qui ont quitté les rangs du PPE. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
24/06/2021 | Lien permanent
”La mise sous bracelet électronique de la militante italienne Ilaria Salis détenue en Hongrie.”
Italie. Revue de presse.
L’attentat contre le Premier ministre slovaque Robert Fico fait les gros titre de la presse « Choc en Europe après la tentative d’assassinat contre un Premier ministre » (Corriere della Sera), « Du sang au cœur de l’Europe » (Repubblica), « Fusillade contre le Premier ministre slovaque, selon le suspect : « Fico veut la dictature » » (Stampa), « L’attentat qui secoue l’Europe » (Messaggero). La mise sous bracelet électronique de la militante italienne Ilaria Salis détenue en Hongrie est aussi largement citée « Salis, le tournant d’Orban, mais elle restera en Hongrie » (Repubblica), « Salis est libre mais le père critique le gouvernement italien » (Corriere), « Le gouvernement Meloni obtient la libération d’Ilaria Salis » (Giornale). Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti et les données de l’Istat sur la pauvreté sont aussi citées en une.
ENTRETIEN, Libero, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Le mérite [de l’assignation à résidence d’Ilaria Salis, détenue italienne en Hongrie,] revient à l’Ambassade italienne, pas à ceux qui ont fait du bruit. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La force du « non » de la sénatrice Liliana Segre et les marges étroites pour adopter la réforme du Premierato » : « L’intervention de Liliana Segre sur les dangers d’une ‘’autarcie’’ liés au projet mélonien de « Premierato » va-t-elle secouer le Parlement ou est-elle destinée à tomber dans l’oubli ? La réponse n’est pas simple, tout comme la question. L’autorité morale de la Sénatrice nous pousse à réfléchir avec attention à ses propos. Segre a été témoin des atrocités du siècle dernier et son jugement dur contre cette réforme à la fois ambitieuse et lacunaire ne peut être ignoré. Le chemin parlementaire de la réforme (qui prévoit 4 votes) est long et semé d’embûches. On a encore du temps pour adopter des améliorations, à condition que l’on veuille modifier le texte au lieu de le rejeter en bloc car jugé dangereux pour les équilibres démocratiques. Le discours de Segre, en raison de son autorité morale, est ouvert à ces deux possibilités. La sénatrice a exprimé un sentiment partagé dans notre pays parmi ceux qui craignent une aventure à l’aveugle. Il est utile aussi de rappeler qu’il s’agit d’une personne qui est très proche du Président de la République Mattarella. Cela ne veut certainement pas dire que l’intervention de la sénatrice dans l’hémicycle ait été concordée avec le Quirinal. Le Chef de l’Etat s’est toujours abstenu d’interférer dans les travaux du Parlement, notamment en matière de réformes constitutionnelles. Toutefois, dans son for intérieur Mattarella a probablement apprécié les propos de la sénatrice. C’est cet aspect que le gouvernement Meloni devrait considérer quand le texte sera discuté au Parlement avec les amendements éventuels. En ce moment, c’est le bras-de-fer ouvert entre les partis, mais il est vrai aussi que nous sommes à trois semaines des élections européennes. Rappelons aussi la proposition d’un groupe de réformistes du PD : l’introduction d’un second tour pour les deux candidats recueillant le plus de suffrages. Cela empêcherait l’élection directe d’un président du Conseil disposant d’une base électorale trop faible. Cela mettrait aussi les bâtons dans les roues à la coalition de droite qui a toujours été contre le système à deux tours. Pour ce faire, il faudrait une posture plus souple de la part des oppositions et une attitude constructive de la part de la droite. Cela représenterait un avantage à la fois pour Meloni (à qui plusieurs demandent un sursaut pour modifier le visage de cette droite et relancer son leadership) et pour le centre gauche (qui obtiendrait un résultat politique important : un premier pas vers une identité retrouvée). »
ENTRETIEN, Il Giornale, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), ministre de la transition énergétique : « Sans l’énergie nucléaire, l’Italie est dans une impasse. »
ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Economie, « L’Italie doit être consciente des réformes et des investissements prévus par le Plan de Relance national » : « La politique économique reste le talon d’Achille de l’Italie. Alors que le gouvernement italien se hâte de préparer un plan pluriannuel de redressement de la dette qui est difficile, sur la base des nouvelles règles budgétaires, Bruxelles continue de suivre de près la bonne mise en œuvre du Plan de Relance national. Bruxelles examine en ce moment la demande présentée par Giorgia Meloni pour le versement d’une cinquième tranche, à hauteur de 10,5 milliards d’euros. Pour l’instant, l’Italie a reçu 102 milliards d’euros et en a dépensé à peine 46. Le commissaire Paolo Gentiloni déplore un manque de prise de conscience des acteurs italiens quant à la nécessité de concrétiser les réformes et les investissements. ‘’Le respect des délais est important, et les engagements pris sur l’adoption de réformes et les investissements le sont encore plus. Le processus est en cours et la conclusion est encore lointaine. Pour le moment, l’Italie respecte plus ou moins le calendrier prédéfini. Mais je crois que tous les acteurs italiens doivent être bien conscients de la nécessité de mener les réformes prévues et les investissements attendus. Puisque vous posez la question, je dirais que cette prise de conscience n’est pas suffisante actuellement’’. Le commissaire Gentiloni est convaincu que le NextGenerationEU doit être répliqué, par exemple dans le domaine de la défense : ‘’nous avons besoin de financements publics communs, sinon nous serions la seule région au monde à ne pas en avoir besoin’’ insiste-t-il. Pour Gentiloni, ‘’la question des objectifs communs et des financements communs devrait être posée dès cette année’’ après les élections européennes. Sauf imprévu, Bruxelles devrait annoncer en 2025 le montant de l’ajustement budgétaire demandé aux Etats. Paolo Gentiloni souligne que les nouvelles règles budgétaires européennes ne prévoient pas d’indications sur la méthode de la part de la Commission, ce serait à chaque pays de ‘’faire des propositions et négocier avec la Commission’’ les trajectoires d’ajustement sur quatre ou sept ans. ‘’Chaque trajectoire sera définie de manière concertée, c’est important pour que les règles soient crédibles et applicables, d’autant que dans les faits elles sont plus flexibles que les précédentes’’ explique le Commissaire qui rappelle que ‘’la flexibilité vaudra aussi pour les pays visés par une procédure pour déficit excessif’’. Pour l’Italie, ce n’est pas anodin, Giorgia Meloni vise un déficit de 3,6% du PIB en 2025 contre les 4,3% cette année, excluant toutefois certaines mesures appliquées en 2024, comme la réduction des charges salariales. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
16/05/2024 | Lien permanent
Le ”scandale du bonus Covid” qui concerne au moins 3 parlementaires et environ 2 mille représentants politiques locaux.
Italie. Revue de presse.
Le "scandale du bonus Covid" qui concerne au moins 3 parlementaires et environ 2 mille représentants politiques locaux (maires, conseillers régionaux etc..) continue de faire la Une des quotidiens : " Le scandale des bonus : plus jamais aux parlementaires " (Repubblica), " Bonus, première admission. L’amertume du Quirinal " (Corriere), ‘Fico, président de la Chambre : qu’ils demandent pardon’ (Stampa). Il Fatto Quotidiano lance une pétition sur son site internet pour que les noms des politiques soient rendus publics. Tous les quotidiens reprennent aussi l’annonce de la nouvelle candidature de la maire de Rome, Virginia Raggi. La situation politique en Biélorussie suite à la réélection du président Lukashenko : ‘Trois mille arrestations, Biélorussie dans le chaos’ (Corriere), ‘La jeunesse trahie de Biélorussie, de la dissidence à la révolte’ (Stampa), ‘Affrontements et sangs dans les rues’ (Repubblica) ; la démission du gouvernement libanais suite aux explosions du 4 aout ‘Beyrouth, première victoire de la révolte) (Repubblica) , ‘Beyrouth, la corruption dévore l’Etat’ (Stampa). Les mesures pour contenir une recrudescence de Covid avec l'hypothèse de tests systématiques pour les vacanciers de retour de Grèce et d’Espagne : ‘Virus, test rapides à l’aéroport’ (Corriere) et l’organisation des classes en vue de la rentrée : ‘Des tentes dans les écoles, comme pour les tremblements de terre ’ (Repubblica).
ENTRETIEN, de Roberto Fico, président de la Chambre des Députes, La Stampa : « Les malins doivent s’excuser mais je dis non aux campagnes de haine » : « ‘’ Cette affaire fait du mal aux institutions mais il s’agit aussi d’un signal d’alarme : les élus ont une énorme responsabilité, agir de cette façon veut dire ne pas avoir compris l’ampleur de son propre rôle. C’est cela qui m’inquiète le plus. Il y a un problème éthique et de conscience. Personne ne m’a contacté. J’ai demandé à ces parlementaires de s’excuser. Il n’y a pas eu une violation de la loi mais il s’agit d’une question de dignité et d’opportunité politique. Il est inacceptable, d’un point de vue moral, qu’une mesure qui a été pensée pour aider ceux qui sont en difficulté a été utilisée de cette façon, en passant au-delà de tout esprit de communauté. Nous n’avons pas besoin de campagnes de haine, les institutions sont toujours au-dessus des personnes qui les représentent. Une erreur de quelques députés ne peut pas porter atteinte à la crédibilité de la Chambre, c’est pourquoi j’exige des excuses et la restitution du bonus. Ceux qui iront voter pour le référendum (pour la réduction des nombres de parlementaires) devront le faire indépendamment de ce qui s’est passé ces jours-ci. Cette affaire concerne 0.5% des députés, tandis que le référendum concerne l’architecture institutionnelle du pays. Pendant la crise du Covid, le gouvernement a utilisé des instruments pour l’urgence dans une situation d’urgence. J’estime que la grammaire institutionnelle a été respectée.’’ »
COMMENTAIRE, Il Sole 24 Ore, B. Fiammeri, « Règlement de comptes en septembre pour le président du Conseil » : « Le destin du deuxième gouvernement Conte semble devoir se décider entre septembre et octobre, en particulier à partir des élections régionales du 20 et 21 septembre, qui constitueront un véritable tournant pour l’équilibre de la majorité dans le cas d’un succès du centre droit. Le président du Conseil devra affronter un ‘’automne chaud’’, à cause du report de thématiques source de divisions au sein de la majorité, notamment la loi électorale, les décrets Sécurité, le MES, la loi contre l’homophobie, jusqu’à la séparation des carrières des magistrats. Chambre et Sénat devront également procéder à l’adoption du décret Simplifications et du décret Août, sur la table du gouvernement pour la présentation du Recovery Plan. Face à cette ‘’course d’obstacles’’, la seule solution possible pourrait être un remaniement du gouvernement, mais là aussi, les divisions internes à la majorité semblent trop importantes pour être recomposées à traver des nouvelles arrivées. »
COULISSE, La Stampa, F. Capurso : « Candidature Raggi, le PD entre gêne et colère. Orlando : rien de personnel mais Rome mérite plus » : « Dans le PD la nouvelle de la candidature di Virginia Raggi est accueillie avec un peu d’agacement mais sans surprise. L’hypothèse de sa deuxième course pour le Capitole était connue et l’envie de Raggi avait déjà miné les bases d’une candidature commune. Raggi a choisi en autonomie, sans attendre une décision du parti. ‘’ Le Pd travaille pour construire un projet alternatif ‘’ affirme le vice-secrétaire Andrea Orlando. Giuseppe Conte doit métaboliser la nouvelle. Son projet politique, de guider le M5S et le pousser dans le camp progressiste pour construire une alliance structurelle avec le Pd, subit un autre coup, après la défaite des accords manqués aux élections Régionales. »
ENTRETIEN de Giorgia Meloni, présidente du parti Fratelli d’Italia, Messaggero, « Oui à la fiscalité préférentielle mais elle doit être permanente » : « ‘’Les 80 milliards prévus par les décrets ‘’Cura Italia’’ et ‘’Rilancio’’ ont été dilapidés en mille ruisselets avec une logique d’assistanat et en bonne partie ils ne sont pas arrivés aux entreprises, ni à celles du Nord ni à celles du Sud. La réduction de la taxation devrait être ouverte à tout le monde. Par ailleurs, une fiscalité préférentielle pour le Sud serait sans doute nécessaire mais elle devrait être permanente et ne pas durer seulement quelques mois. Et surtout elle doit s’accompagner d’importants investissements pour les infrastructures matérielles et numériques : trains grande vitesse, autoroutes, ports et bassins de carénage, et haut débit jusqu’aux zones les plus internes. Permettre la reprise des régions du Sud constituerait aussi un levier important pour les activités productives du Nord de l’Italie. Dès le début de la pandémie, nous avons dénoncé l’attitude du gouvernement, qui semblait voir dans le Coronavirus pas seulement un ennemi à éliminer mais aussi une opportunité pour se renforcer. La prolongation de l’état d’urgence, votée il y a deux semaines sur la base d’aucune preuve scientifique, démontre encore une fois cette évidence. Pour cette raison nous continuerons de nous battre pour obtenir la vérité et pour clouer le gouvernement à ses responsabilités’’. »
ENTRETIEN de Matteo Renzi (Italia Viva), ancien président du Conseil, Corriere della Sera, « Stop aux reports, il n’est pas possible de gouverner en recherchant seulement le consensus. Et le vaccin doit être obligatoire » : « ‘’En Europe Conte a bien agi : avec les populistes au pouvoir, nous étions considérés les gilets jaunes d’Europe, maintenant nous avons fait retour du côté de l’axe franco-allemand. Il faudra voir comment le président du Conseil travaillera en Italie : beaucoup de mesures prises sont fonctionnelles au consensus, comme il est possible de voir dans le récit des sondages et les consensus sur les réseaux sociaux. Mais si on veut sauver un pays, on ne peut pas se faire guider par l’anxiété du consensus. Il faut des réformes courageuses, même en allant à contre-courant. Pour nous, l’importance réside dans le choix du gouvernement sur les modalités pour utiliser le fonds de relance : il faudra favoriser les investissements et la croissance et arrêter l’assistanat et les aides. A propos des grands défis internationaux, l’Italie doit être plus présente : par exemple nous avons perdu la Libye dans le silence des commentateurs. Au Liban, j’ai apprécié que Macron se soit rendu à Beyrouth pour réaffirmer la présence européenne dans la région : l’Italie doit se bouger’’. »
COMMENTAIRE, La Stampa, K. Moual : « Arrêtons la vague noire qui monte » : « ‘’Dehors les nègres’’. C’est seulement la dernière dédicace, depuis l’insoupçonnable Ivrea, ville modèle de l’intégration dans le Piémont, qui s’ajoute à la longue liste d’actes de racisme et d’intolérance vers le différent. En Italie une vague noire est en train de monter, et essaye d’effacer les visages, les histoires et les parcours d’intégration. Une vague beaucoup trop sous-estimée mais qui mise dangereusement à toucher la partie la plus intégrée et stable de l’immigration, celle que nous devrions défendre et dont nous devrions être orgueilleux. La saison estivale, qui conduira en voyage dans la péninsule bonne partie des 5 millions d’étrangers qui vivent en Italie et qui ne peuvent pas cette année faire retour dans leur pays d’origine, mettra à rude épreuve beaucoup de citoyens, de part et d’autre. Pour les immigrés ce sera l’occasion pour se sentir comme faisant partie de ce pays, ou ce sera le réveil du préjugé, de la peur, de l’intolérance. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
11/08/2020 | Lien permanent
Article d'Andrej Sekulović : culpabilité blanche et ethnomasochisme.
Culpabilité blanche et ethnomasochisme.
Par Andrej Sekulović
Le XXe siècle a été un siècle de grands changements. Outre les innovations technologiques, les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale ont été marquées par de nombreux changements sociaux, principalement dus à l'hégémonie culturelle de gauche qui s'est finalement consolidée dans les sociétés occidentales au cours de cette période. En conséquence, la nouvelle gauche, qui préférait se concentrer sur les droits des groupes marginalisés, y compris diverses minorités ethniques et sexuelles, plutôt que sur les droits des travailleurs et les inégalités de classe, a commencé à redéfinir les termes et concepts communément acceptés, puis à inventer de nouveaux vocabulaires pour répondre à ses besoins idéologiques.
La culpabilité des Blancs comme stratégie de gauche
C'est ainsi que sont apparus des termes tels que la xénophobie et, plus tard, l'islamophobie. Ces termes ont une connotation péjorative et sont utilisés par la gauche, lorsque cela est nécessaire, dans la guerre culturelle contre ses adversaires idéologiques. Parce que la gauche a établi une hégémonie culturelle, elle a pu introduire ces termes dans le discours public, de sorte qu'ils ont été largement acceptés et sont désormais utilisés dans les médias grand public, les discours politiques et les universités. Cependant, toute personne étiquetée comme souffrant de l'une de ces "phobies" peut rencontrer des problèmes dans sa vie professionnelle et publique. C'est le but de ces termes : discréditer les arguments de leurs adversaires. Une phobie est un type de trouble qui provoque souvent une peur infondée. Les gauchistes modernes utilisent donc ces termes pour affirmer que les personnes qui s'opposent à l'ouverture des frontières sont en fait des personnes déséquilibrées qui éprouvent une peur infondée des migrants musulmans et qui ont simplement peur du changement social. Tous leurs arguments devraient donc être fondés sur cette peur irrationnelle. Ce n'est évidemment pas le cas, car ces arguments sont étayés par des statistiques démographiques et criminelles. Néanmoins, les marxistes culturels contrôlent désormais les médias grand public et les institutions éducatives où ils tentent de convaincre les gens qu'il s'agit simplement d'une peur irrationnelle du changement. Ils utilisent également leur position dans les médias et les universités pour promouvoir l'idée que les Européens blancs devraient avoir honte de leur passé et des prétendus péchés de leurs ancêtres, qui auraient commis toute une série de crimes contre les autres peuples de la planète. Tout comme de nouveaux termes sont apparus dans les rangs de la gauche, dans les cercles de droite, le terme "culpabilité blanche" en est venu à désigner cette imposition d'un sentiment collectif de culpabilité à tous les Blancs. Ce terme représente la culpabilité générale des Blancs à l'égard de l'esclavage, du colonialisme, de la discrimination raciale et des divers crimes que les Européens sont censés avoir commis contre le reste de la population mondiale. Ce terme, bien sûr, a une connotation négative parmi ceux qui sont immunisés contre le politiquement correct car, outre sa définition, il désigne une stratégie par laquelle les élites libérales tentent de convaincre les Blancs qu'il est immoral de s'associer et de s'unir sur la base de leur race, c'est-à-dire en tant qu'Européens blancs, ou d'agir en faveur de leurs intérêts raciaux collectifs. Pour toute la misère qu'ils ont soi-disant causée, les Blancs d'aujourd'hui, en tant que descendants de criminels, doivent céder pacifiquement leurs terres aux migrants qui sont soi-disant les descendants des victimes de l'impérialisme européen. La culpabilité blanche a donc commencé à se répandre spécifiquement parmi les anciens peuples coloniaux. Aujourd'hui, cependant, le terme englobe tous les peuples blancs, y compris ceux qui n'ont jamais eu de colonies mais qui étaient eux-mêmes souvent soumis à des empires et des États plus puissants.
La duplicité de la gauche moderne
Le fait qu'il s'agisse d'une stratégie destinée à protéger les intérêts des élites libérales internationales et des démagogues de gauche est particulièrement évident dans leur interprétation unilatérale et trompeuse de l'histoire. Tous les peuples indigènes des territoires conquis par la suite par les Blancs sont censés avoir vécu dans des sociétés harmonieuses jusqu'à ce que les Européens arrivent et commencent par les dépouiller, puis les assassinent dans le sang. Mais nous n'entendons jamais parler des massacres et des génocides sanglants que les tribus indiennes ont perpétrés les unes contre les autres, ni des conditions de vie brutales des tribus maories en Nouvelle-Zélande, qui sont devenues si intolérables que les Maoris ont, pour la plupart, accepté volontairement et pacifiquement la domination britannique au XIXe siècle. Les Africains se massacraient et se réduisaient en esclavage bien avant l'arrivée des colons blancs. Dès la fin de l'ère du colonialisme européen, le continent noir a replongé dans le chaos, les guerres civiles et les nettoyages ethniques. Au XXe siècle, 10 millions de personnes auraient été tuées dans des génocides en Afrique centrale ; pas une seule d'entre elles n'a été tuée par un homme blanc. Lors du génocide rwandais de 1994, 800 000 Tutsis ont été tués par des Hutus en seulement 100 jours. La gauche, cependant, est réticente à parler de ces choses parce qu'elles ne correspondent pas à sa vision d'un monde dans lequel les Européens, en particulier, sont capables de massacres et d'autres actes brutaux, tandis que les autres races agissent principalement en tant que victimes ou spectateurs innocents. Le fait est que toutes les races de ce monde ont pratiqué l'esclavage à certaines époques, que tous les peuples ont eu un appétit de guerre et de conquête, et que tous les peuples sont capables d'actes sanglants. Cependant, les marxistes culturels déforment le tableau à cet égard en se concentrant uniquement sur les injustices prétendument causées par les Européens. Dans le même temps, ils gardent le silence sur toutes les réalisations des Européens qui ont enrichi l'ensemble de l'humanité. Un autre exemple de la duplicité de la mise en avant constante des crimes passés présumés des Blancs en tant que programme est celui de l'esclavage. La gauche affirme que les descendants d'esclaves méritent des réparations, indépendamment de tous les avantages dont bénéficient les Noirs aux États-Unis grâce à la soi-disant "discrimination positive". La gauche estime également que tous les anciens pays coloniaux devraient payer des réparations aux pays africains pour les avoir réduits en esclavage. Ce qu'ils ne vous disent pas, en revanche, c'est que les marchands d'esclaves, qui étaient souvent des Arabes et des Juifs, achetaient les esclaves noirs aux Africains eux-mêmes, qui les vendaient comme prisonniers de guerre à des tribus rivales, et ne les revendaient qu'ensuite aux Européens. Aujourd'hui, le rôle des commerçants arabes et juifs dans la vente d'esclaves est rarement mentionné. Les gauchistes préfèrent brosser le tableau de méchants Blancs enlevant de paisibles Noirs en Afrique. Et ce, malgré le fait que les Européens ont presque exclusivement acheté des esclaves à des commerçants arabes, juifs ou noirs. Un autre fait dont on entend rarement parler dans les grands médias de gauche est que ce sont les Européens qui ont été les premiers à interdire l'esclavage aux XVIIIe et XIXe siècle, alors qu'il existe encore aujourd'hui dans d'autres parties du monde. Personne à gauche n'exige non plus que la Turquie verse une compensation pour tous les Slaves et autres Européens qui ont été emmenés comme esclaves dans l'Empire ottoman.
L'ethnomasochisme comme conséquence
La conséquence de la culpabilité blanche est l'ethnomasochisme. Ce terme a été popularisé par le penseur identitaire français Guillaume Faye, qui a écrit dans son livre Pourquoi nous combattons – Manifeste de la Résistance européenne (2001) que l'ethnomasochisme est une conséquence de la haine de soi et de la honte, du racisme contre sa propre race et de la tendance à blâmer et à déprécier son propre peuple. Malheureusement, grâce aux marxistes culturels, l'ethnomasochisme est très présent chez les Blancs aujourd'hui. Cela est dû à l'ignorance de leur propre histoire et de leur culture, à l'absence d'un sentiment d'appartenance nationale et de patriotisme, et à l'endoctrinement constant par les médias et les institutions éducatives désormais aux mains de ceux qui souhaitent soumettre et détruire les peuples européens. Cependant, la meilleure défense contre l'ethnomasochisme réside dans l'éducation sur sa propre culture et l'histoire de son propre peuple, dans la capacité à penser de manière critique et indépendante, et dans la fidélité à la vérité, qu'elle soit ou non conforme aux tendances politiquement correctes actuelles.
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24/04/2021 | Lien permanent