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26/08/2011

Nouvelles tensions Berlusconi-Tremonti à propos des modifications du plan d’austérité.

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« Nouvelles tensions entre Tremonti et le président du Conseil sur les modifications du plan d’austérité » (Marco Galluzzo, Corriere della Sera) : « Une dizaine d’idées et d’hypothèses de modification de la loi de finances rectificative étudiées par le PdL ont été démontées une à une par le ministre de l’Economie, lors d’un appel téléphonique, jeudi matin, avec Berlusconi. Vue de l’extérieur, la bataille semble reposer aussi sur le fond : pour la première fois le PdL a un secrétaire, Alfano, fait des propositions, et pour la première fois, Tremonti doit affronter une dialectique interne à laquelle il n’est pas habitué. Berlusconi aurait rétorqué : ‘ces propositions viennent de mon parti et du tien’, soit : il faut les traiter sans préjugés. Etant donné la situation, Berlusconi a dû téléphoner au siège de son parti pour souligner que ‘les liens avec la Ligue ne peuvent pas être compromis’, s’adressant à ceux qui pensent pouvoir défier ouvertement le parti de Bossi. Les négociations vont de l’avant mais le compromis auquel devraient parvenir Berlusconi et Bossi, qui se rencontrent lundi, donnera probablement un résultat ‘à la baisse’, alors que des amendements ont déjà été torpillés par Tremonti. ‘Les experts étudient les propositions, voilà à quoi ils servent’, a rappelé ce dernier. A la rencontre de lundi, qui se tiendra probablement à Arcore, nous verrons d’un côté le PdL à la recherche de garanties pour sa survie, de l’autre Bossi et Tremonti sur la ligne de l’intangibilité du plan de rigueur et, au milieu, Berlusconi. Ce dernier est conscient qu’il ne pourra pas rompre avec son ministre et ses alliés, ni ignorer les premiers pas d’autonomie du PdL guidé par Alfano. »  

« Les nouveaux chefs libyen, un pari risqué » (Alberto Negri, Il Sole 24 Ore) : « Abdel Salam Jalloud, ancien n°2 du régime, vieil ami de G. Andreotti et de la famille Scaroni (ENI), avait dit une fois ‘Kadhafi a fait 3 bonnes choses : il a fermé les bases aériennes américaines et anglaise, il a nationalisé le pétrole et chassé les Italiens’. Il y a un an, quand Kadhafi est venu à Rome, il semblait représenter l’un des plus solides associés en affaires et, grâce à son pétrole, il pouvait se permettre tout type de mascarade. Nous sommes liés à Tripoli par le gazoduc de l’ENI, nous avons en main des actions libyennes dans les banques et les sociétés et nous devrions donc retourner en Libye même au cas où les anciens accords ne devaient plus être respectés. Mais sur le plan de la sécurité des côtes et de l’immigration, les nouveaux seigneurs de Tripoli devront démontrer qu’ils savent tenir en main un pays qui fait dix fois la superficie de l’Italie. La Libye a toujours été un pari risqué : la frontière au Sud a toujours craché des larmes, du sang et du pétrole. Après notre aventure en 1911 et l’arrivée des Anglais dans l’après-guerre, maintenant les Européens retentent la partie. Ils sont en train de former un gouvernement, représenté par les notables de Benghazi, auquel verser des milliards de dollars : un univers d’anciens ministres et fonctionnaires du Colonel qui ont rapidement blanchi leur passé. Seront-ils nos interlocuteurs de demain ? Nous oublions que la république de Kadhafi reposait sur le travail quotidien de deux millions d’étrangers, dans un pays dont le taux de chômage était de 30% avant le début de la guerre, et dont le PIB, par tête, dépasse celui égyptien ou tunisien. Nous, les Européens, nous misons sur un peloton de membres de l’ancien régime et de quelques nouveaux visages. Ce mélange devrait nous assurer le pétrole et la stabilité. Qu’on ne se plaigne pas un jour quand quelqu’un tapera du poing sur la table voulant lui aussi faire ‘trois bonnes choses’, comme le disait Jalloud dans un passé lointain pas encore oublié. »

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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