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16/05/2024

"La mise sous bracelet électronique de la militante italienne Ilaria Salis détenue en Hongrie."

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Italie. Revue de presse. 

L’attentat contre le Premier ministre slovaque Robert Fico fait les gros titre de la presse « Choc en Europe après la tentative d’assassinat contre un Premier ministre »  (Corriere della Sera), « Du sang au cœur de l’Europe » (Repubblica), « Fusillade contre le Premier ministre slovaque, selon le suspect : « Fico veut la dictature » » (Stampa), « L’attentat qui secoue l’Europe » (Messaggero). La mise sous bracelet électronique de la militante italienne Ilaria Salis détenue en Hongrie est aussi largement citée « Salis, le tournant d’Orban, mais elle restera en Hongrie » (Repubblica), « Salis est libre mais le père critique le gouvernement italien » (Corriere), « Le gouvernement Meloni obtient la libération d’Ilaria Salis » (Giornale). Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti et les données de l’Istat sur la pauvreté sont aussi citées en une. 

ENTRETIEN, Libero, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Le mérite [de l’assignation à résidence d’Ilaria Salis, détenue italienne en Hongrie,] revient à l’Ambassade italienne, pas à ceux qui ont fait du bruit. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La force du « non » de la sénatrice Liliana Segre et les marges étroites pour adopter la réforme du Premierato » : « L’intervention de Liliana Segre sur les dangers d’une ‘’autarcie’’ liés au projet mélonien de « Premierato » va-t-elle secouer le Parlement ou est-elle destinée à tomber dans l’oubli ? La réponse n’est pas simple, tout comme la question. L’autorité morale de la Sénatrice nous pousse à réfléchir avec attention à ses propos. Segre a été témoin des atrocités du siècle dernier et son jugement dur contre cette réforme à la fois ambitieuse et lacunaire ne peut être ignoré. Le chemin parlementaire de la réforme (qui prévoit 4 votes) est long et semé d’embûches. On a encore du temps pour adopter des améliorations, à condition que l’on veuille modifier le texte au lieu de le rejeter en bloc car jugé dangereux pour les équilibres démocratiques. Le discours de Segre, en raison de son autorité morale, est ouvert à ces deux possibilités. La sénatrice a exprimé un sentiment partagé dans notre pays parmi ceux qui craignent une aventure à l’aveugle. Il est utile aussi de rappeler qu’il s’agit d’une personne qui est très proche du Président de la République Mattarella. Cela ne veut certainement pas dire que l’intervention de la sénatrice dans l’hémicycle ait été concordée avec le Quirinal. Le Chef de l’Etat s’est toujours abstenu d’interférer dans les travaux du Parlement, notamment en matière de réformes constitutionnelles. Toutefois, dans son for intérieur Mattarella a probablement apprécié les propos de la sénatrice. C’est cet aspect que le gouvernement Meloni devrait considérer quand le texte sera discuté au Parlement avec les amendements éventuels. En ce moment, c’est le bras-de-fer ouvert entre les partis, mais il est vrai aussi que nous sommes à trois semaines des élections européennes. Rappelons aussi la proposition d’un groupe de réformistes du PD : l’introduction d’un second tour pour les deux candidats recueillant le plus de suffrages. Cela empêcherait l’élection directe d’un président du Conseil disposant d’une base électorale trop faible. Cela mettrait aussi les bâtons dans les roues à la coalition de droite qui a toujours été contre le système à deux tours. Pour ce faire, il faudrait une posture plus souple de la part des oppositions et une attitude constructive de la part de la droite. Cela représenterait un avantage à la fois pour Meloni (à qui plusieurs demandent un sursaut pour modifier le visage de cette droite et relancer son leadership) et pour le centre gauche (qui obtiendrait un résultat politique important : un premier pas vers une identité retrouvée). » 

ENTRETIEN, Il Giornale, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), ministre de la transition énergétique : « Sans l’énergie nucléaire, l’Italie est dans une impasse. »  

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Economie, « L’Italie doit être consciente des réformes et des investissements prévus par le Plan de Relance national » : « La politique économique reste le talon d’Achille de l’Italie. Alors que le gouvernement italien se hâte de préparer un plan pluriannuel de redressement de la dette qui est difficile, sur la base des nouvelles règles budgétaires, Bruxelles continue de suivre de près la bonne mise en œuvre du Plan de Relance national. Bruxelles examine en ce moment la demande présentée par Giorgia Meloni pour le versement d’une cinquième tranche, à hauteur de 10,5 milliards d’euros. Pour l’instant, l’Italie a reçu 102 milliards d’euros et en a dépensé à peine 46. Le commissaire Paolo Gentiloni déplore un manque de prise de conscience des acteurs italiens quant à la nécessité de concrétiser les réformes et les investissements. ‘’Le respect des délais est important, et les engagements pris sur l’adoption de réformes et les investissements le sont encore plus. Le processus est en cours et la conclusion est encore lointaine. Pour le moment, l’Italie respecte plus ou moins le calendrier prédéfini. Mais je crois que tous les acteurs italiens doivent être bien conscients de la nécessité de mener les réformes prévues et les investissements attendus. Puisque vous posez la question, je dirais que cette prise de conscience n’est pas suffisante actuellement’’. Le commissaire Gentiloni est convaincu que le NextGenerationEU doit être répliqué, par exemple dans le domaine de la défense : ‘’nous avons besoin de financements publics communs, sinon nous serions la seule région au monde à ne pas en avoir besoin’’ insiste-t-ilPour Gentiloni, ‘’la question des objectifs communs et des financements communs devrait être posée dès cette année’’ après les élections européennes. Sauf imprévu, Bruxelles devrait annoncer en 2025 le montant de l’ajustement budgétaire demandé aux Etats. Paolo Gentiloni souligne que les nouvelles règles budgétaires européennes ne prévoient pas d’indications sur la méthode de la part de la Commission, ce serait à chaque pays de ‘’faire des propositions et négocier avec la Commission’’ les trajectoires d’ajustement sur quatre ou sept ans. ‘’Chaque trajectoire sera définie de manière concertée, c’est important pour que les règles soient crédibles et applicables, d’autant que dans les faits elles sont plus flexibles que les précédentes’’ explique le Commissaire qui rappelle que ‘’la flexibilité vaudra aussi pour les pays visés par une procédure pour déficit excessif’’. Pour l’Italie, ce n’est pas anodin, Giorgia Meloni vise un déficit de 3,6% du PIB en 2025 contre les 4,3% cette année, excluant toutefois certaines mesures appliquées en 2024, comme la réduction des charges salariales. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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