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11/01/2023

Article de Lionel Baland : "Les sociaux-démocrates autrichiens désirent une politique migratoire restrictive."

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Autriche. Les sociaux-démocrates autrichiens du SPÖ désirent une politique migratoire restrictive : 

https://www.breizh-info.com/2023/01/11/213504/autriche-le...

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"Carburants, Meloni décide de ne pas baisser les taxes." et "Le gouvernement préfère plutôt miser sur la transparence des prix."

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Italie. Revue de presse.

Les nouvelles mesures contre la hausse du prix des carburants, adoptées hier en conseil des ministres, font les gros titres de la presse italienne. « Essence, une mesure contre la hausse des prix » - Un prix plafond pour les stations d’autoroute a été adopté. Les stations-service devront afficher le prix moyen national à côté de celui qu’elles pratiquent. L’autorité pour la libre concurrence ouvre une enquête. (Corriere della Sera), « Carburants, Meloni décide de ne pas baisser les taxes » - Le gouvernement préfère plutôt miser sur la transparence des prix (La Repubblica) « Cherté de l’essence, une mesure à minima contre les plus malins » (La Stampa), « Un prix-plafond pour le carburant vendu en autoroute » (Sole 24 Ore), « Essence, la mesure contre les hausses injustifiées » (Il Messaggero). La rencontre hier entre le Secrétaire Général de l’Otan J. Stoltenberg et la Présidente de la Commission Européenne U. von der Leyen est citée en Une du Corriere « Le pacte entre l’Europe et l’Otan : « Il faut armer l’Ukraine pour notre sécurité » ». Enfin, l’audience au Vatican entre le Pape François et la présidente du Conseil Giorgia Meloni est également citée par la plupart des quotidiens « Meloni et Pape François, une entente en faveur de la natalité » (Il Messaggero).

COULISSES, T. Ciriaco-G. Colombo, Corriere, « Meloni met un frein aux réticences des alliés : ‘’rétablir les taxes sur les carburants a été un choix partagé’’ » : « ‘’Nous avons décidé de rétablir les taxes sur les carburants dans la loi de finances et avec ces ressources nous avons aidé les plus faibles. Je revendique ce choix et je ne crois pas que quiconque ici veuille le renier, n’est-ce-pas ?’’ dit la présidente du Conseil, jetant un coup d’œil circulaire à la table du conseil des ministres hier. C’est un signal : elle veut l’unité de ses ministres et n’acceptera pas de divisions, très irritée par Forza Italia et la Ligue qui avaient remis en cause la ligne du gouvernement au cours des heures précédentes. Elle admet être ‘’inquiète’’ durant la réunion et en colère contre ces voix qui s’élèvent contre l’unité de la droite et la déstabilisent. G. Meloni, appuyée par Giorgetti, veut une communication claire envers les citoyens sur le carburant et les spéculations dont il a fait l’objet : ‘’expliquer comment se compose le prix de l’essence, démontrer qu’il reste inférieur au prix atteint au printemps 2022 et comment certains ont tenté d’en profiter et de spéculer’’.  Le ministre de l’Economie explique en détail ce qu’entend faire l’exécutif pour les bloquer, il raconte son entretien de l’après-midi avec la Guardia di finanza sur ce thème et se veut rassurant : il prévoit une ‘’stabilisation des prix’’ dans un futur proche. Sur les taxes sur les carburants, il rejette le décret envisagé par la Ligue et FI qui souhaite les supprimer : ‘’cette mesure coûterait cher : un milliard’’, que le ministère dit ne pas avoir. La ligne dure de Meloni se confirme – comme l’avait déjà laissé pressentir le secrétaire d’Etat Fazzolari - malgré les hésitations au sein de la majorité, comme celles de S. Berlusconi et M. Salvini qui craignent des répercussions électorales au nord. Au final, les ministres se rangent aux côtés de Meloni, mais ça ne s’arrête pas là. Sans résultats concrets sur le front de la lutte contre la spéculation présumée, le dossier redeviendra rapidement d’actualité. Et c’est là que Meloni devra décider d’empêcher ou pas une baisse de sa popularité, à quelques jours su premier test électoral pour la droite ».

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Inflation et essence, le test de popularité de la Présidente du Conseil Meloni » : « S’agit-il d’un risque bien calculé ou plutôt d’un risque nécessaire ? Toujours est-il qu’avec la décision de ne pas prolonger la coupe des taxes sur les carburants, Meloni se trouve devant la première mesure impopulaire. Le premier facteur de friction avec les Italiens et ses électeurs. Elle en était consciente lorsque cela a été décidé dans la finalisation de la loi de finances : face à des coûts exorbitants pour l’Etat, un milliard d’euros par mois, et dans le respect des principes européens de limiter les mesures temporaires et généralisées, elle est allée vers ce que chaque leader craint : le risque d’impopularité. Cela ne concerne pas que le prix des carburants, mais aussi celui des produits alimentaires, des transports publics et privés et des factures, déjà élevées en raison de la guerre. Quant à l’opération transparence, annoncée sur les prix des stations d’essence, il n’est pas clair si cela aura un effet contre la spéculation mais il faut la voir surtout comme une réponse à l’électorat. Tout comme un geste à l’encontre de ses alliés, comme Salvini qui voudrait reconduire la baisse des taxes sur les carburants voulue par Draghi. Une chose est sûre, l’inflation représente l’ennemi majeur pour n’importe quel dirigeant, surtout si son emprise dure dans le temps. Cela pourrait affaiblir la classe moyenne et les plus démunis et frapper les employés, publics ou privés, et les retraités. Meloni, qui avait promis une abolition progressive des taxes sur les carburants alors qu’elle était dans l’opposition, doit aujourd’hui les rétablir et faire face à une inflation que l’on ne voyait pas depuis des années ».

EDITORIAL, Il Giornale, A. Minzolini « La rigueur juste et celle qui se trompe » : « Le gouvernement a raison de rester vertueux sur les comptes publics, cela représente sans doute un mérite. Toutefois, s’inspirer de ce nouveau crédo avec un esprit de néophyte risque de transformer une approche juste en une sorte de fondamentalisme des chiffres. Bref, la hausse du prix du carburant ne peut que favoriser l’inflation. On finira par s’apercevoir un jour qu’une décision qui paraissait juste fera au final dépenser à l’Etat beaucoup plus que ce qu’aurait coûté une prolongation de la mesure qui baissait les taxes sur les carburants. Et cela aura un coût aussi en termes sociaux. Le gouvernement aurait mieux fait d’écouter ceux qui, au sein de la majorité, suggéraient de revoir le niveau des taxes sur les carburants. On a préféré mettre au pilori le secteur des stations d’essence, notamment ceux qui spéculent, en misant sur l’affichage du prix moyen. Cela pourrait se révéler infructueux. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Lollobrigida, ministre de l’Agriculture et vice-président de Fratelli d’Italia « Il était trop onéreux de réduire les taxes sur le carburant. Nous utiliserons les ressources pour la croissance » : « ‘’Il faut faire des choix et maintenant que les carburants sont passés à des prix plus abordables, il faut utiliser le peu de ressources disponibles pour des interventions plus ciblées. Il est temps d’investir sur la croissance. Q La Ligue et Forza Italia demandent d’intervenir sur les taxes sur le carburant, vous ferez quelque chose ? Nous sommes en train de décider. Il pourrait y avoir des interventions pour des secteurs spécifiques, comme nous l’avons déjà fait pour l’agriculture, la pêche et les transports routiers. Q Il y a une vidéo d’archives qui a été republiée où Meloni, qui se trouvait à l’époque dans l’opposition, s’indignait pour le poids des taxes sur les carburants et en demandait l’abolition. Vous l’avez vue ? Il s’agissait alors d’une bataille juste et que nous revendiquons. Toutefois, aujourd’hui le conflit en Ukraine et la hausse des prix de l’énergie ont changé la donne et cette conjoncture nous pousse à devoir faire des choix. Q. Les relations avec l’Europe vous inquiètent ?  Au contraire ! En Europe le gouvernement vient juste de remporter deux résultats. Le premier est avoir mis fin à la propagande selon laquelle l’Italie était isolée. Le fait que la présidente de la Commission européenne ait déjà eu deux rencontres en quelques mois avec Giorgia Meloni, dont un dernier échange très fructueux, montre que cette narration était fausse. Et puis il y a le succès dans la bataille pour le plafonnement du prix du gaz’’. »

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Francesco Lollobrigida

COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Bei, « Le spectre des gilets jaunes » : « Au final, la montagne a accouché d’une souris. Les prix à la pompe seront surveillés de près et le prix moyen du carburant y sera affiché. Les taxes resteront élevées. C’est un démenti des mots d’ordre brandis comme arme de propagande pendant la campagne électorale permanente ayant porté un petit parti souverainiste à la tête d’une grande nation européenne. ‘’Nous souhaitons que les taxes sur le carburant soient progressivement abolies car il est scandaleux que les taxes de l’Etat italien compromettent ainsi notre économie’’ tonnait Giorgia Meloni dans un clip de campagne en 2019. Une fois parvenue à la Présidence du Conseil, elle découvre que la mesure du gouvernement Draghi de refroidir de 30 centimes par litre les prix qui s’envolaient, adoptée dans un moment dramatique, était populaire mais extrêmement coûteuse. On parle de 800 millions à 1 milliard d’euros par mois. C’était probablement nécessaire, à ce moment historique donné, mais insoutenable sur le long terme pour un pays endetté comme le nôtre et peut-être pas tellement juste en l’appliquant à tous, riches comme pauvres. Fratelli d’Italia a construit une partie de sa popularité sur cette propagande et cette marche-arrière met à mal un des piliers de la rhétorique de la droite. Or il n’y a pas si longtemps une vague de mobilisation contre le gouvernement s’était élevée en France, déclenchée précisément par une hausse des prix du carburant de quelques centimes qui nous ferait bien sourire aujourd’hui. Qu’auraient fait les gilets jaunes, ces ‘’patriotes’’ de la France profonde, alors cajolés par Le Pen et Mélenchon, face à un bond de 25 centimes comme on le voit aujourd’hui en Italie ? Les mesures prises hier en Conseil des Ministres résonnent comme un aveu d’impuissance de la part d’un gouvernement qui sait qu’il n’a pas les marges budgétaires nécessaires pour en faire davantage. D’où le jeu politique qui traverse aujourd’hui la majorité. Matteo Salvini, tout en sachant que le gouvernement ne disposait pas de la marge de manœuvre nécessaire, a récupéré les frustrations des consommateurs, jouant le rôle de l’opposition interne face à Meloni et à son austérité, sans prendre aucun risque. Au final, l’essence reste chère mais le prix politique de l’absence d’action sera payé cette fois par Fratelli d’Italia, et non par la Ligue, alors même que c’est le ministre léghiste de l’Economie qui a incarné la ligne de la rigueur. C’est la première fois depuis le début de son mandat que Meloni doit prendre son électorat à rebrousse-poil sur un thème aussi sensible. A la différence du MES, il s’agit cette fois d’une question bien concrète pour la population, pas d’un vague et lointain mécanisme européen. L’angoisse est bien présente parmi les responsables au gouvernement et Meloni devrait se livrer à une offensive sur les réseaux sociaux pour répondre à ceux qui la critique pour son incohérence sur les taxes. » 

ARTICLE, Sole 24 ore, B. Flammeri, « Le pape François rencontre Meloni : natalité, Ukraine et migrants au centre des discussions » : « La rencontre entre le pape François et la présidente du Conseil s’est tenue à un moment particulier, quelques jours seulement après la poignée de mains à l’occasion des funérailles de Benoît XVI, et, encore avant, des vœux du pape adressés à Giorgia Meloni et Sergio Matarella pour le nouvel an. La rencontre avec le pape a duré un peu plus d’une demie-heure et a été suivie d’une rencontre bilatérale avec le secrétaire d’État du Vatican. La première ministre était accompagnée de sa fille, de son compagnon Andrea Glambruno et de ses plus proches collaborateurs. Il y eut beaucoup de sourires lors de l’entretien, et peut-être pas de circonstance, car sur certains thèmes les affinités sont réelles, comme la famille ou la dénatalité. La sensation au Vatican mais aussi au palais Chigi est celle d’une sympathie réciproque entre les deux personnalités. Les migrants, la lutte contre la pauvreté (selon le Saint Siège), la guerre en Ukraine et le rôle que doit jouer l’Europe dans le conflit ont été les sujets abordés. Même sur les thèmes plus difficiles comme l’accueil des migrants, l’harmonie ne manque pas, puisqu’au prochain Conseil européen extraordinaire des 9 et 10 février, Giorgia Meloni insistera sur la nécessité d’une gestion européenne des migrations, une demande déjà faite à plusieurs reprises par le pape. La première ministre a offert au pape un des anges de sa collection personnelle, un recueil de Saint François d’Assise et un livre de Montessori. Le pontife a quant à lui offert une encyclique sur la paix en Ukraine et une œuvre de bronze intitulée Amour social, qui représente un enfant aidant un autre à se relever. »

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Matteo Piantedosi

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina, « Davantage d'armes pour l'Ukraine. Le pacte UE-Otan scelle une défense portée par les États-Unis. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Le premier ministre japonais Kishida Fumio et Giorgia Meloni

"Introduction d'un référendum dont le résultat lie l'exécutif."

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Pays-Bas.

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"Introduction d'un référendum dont le résultat lie l'exécutif."

10/01/2023

"La rencontre Meloni-von der Leyen."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la visite à Rome de la Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen, et sa rencontre avec la Présidente du Conseil G. Meloni : « L’UE fait des concessions sur les migrants » - La rencontre Meloni-von der Leyen en prévision du Conseil européen de février : « convergences sur les frontières, les accords et les ONG » » (Corriere della Sera), « Meloni-von der Leyen, feu vert pour des modifications du PNRR [Plan européen de relance] et les aides d’Etat » (Sole 24 Ore), « PNRR, une entente sur les modifications » - Von der Leyen à Rome se félicite du Plan de relance italien. Les aides d’Etat aux entreprises et le code de conduite des ONG étaient au cœur de la rencontre (Il Messaggero). La hausse des prix du carburant, après la fin des aides mises en place sous le précédent gouvernement, est aussi citée : « Polémiques sur la hausse des carburants » - Le dossier sera au cœur du prochain conseil des ministres. Les entreprises du secteur énergétique s’adressent au gouvernement et demandent de suivre l’exemple allemand (La Stampa), « Prix du carburant, le gouvernement est enlisé » (La Repubblica). L’assaut sur le Parlement brésilien est encore évoqué : « La justice de Lula » - Environ 1 500 personnes ont été arrêtées. Le Congrès brésilien se dit prêt à ouvrir une enquête sur l’ancien président Bolsonaro (La Repubblica). Enfin, la décision du Vatican de rouvrir l’enquête sur la disparition de Manuela Orlandi est elle aussi mentionnée.

Les JT couvrent essentiellement l’entretien de Giorgia Meloni avec Ursula von der Leyen, notamment sur les engagements de l’Italie dans le cadre du PNRR, le soutien à l’Ukraine et les migrations ; la hausse des prix du carburant qui devrait être discutée en conseil des ministres, et les dégâts causés au Brésil par l’invasion de plusieurs institutions par des manifestants dans la capitale.

ARTICLE, Corriere, P. di Caro, « Meloni rencontre von der Leyen : "Félicitations pour l’engagement sur le PNRR" » : « Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen ont abordé de nombreux sujets lors d’une rencontre d’une heure et quart, importante pour préparer le conseil européen extraordinaire des 9 et 10 février. La discussion était ouverte, bien que des problèmes subsistent. Au cours de l’entretien, l’engagement du gouvernement italien sur le plan de relance a été réaffirmé. Au cours de l’entretien,  la condamnation de l’attaque contre les institutions brésiliennes a été partagée. La question du PNRR était le sujet le plus délicat de l’échange. Toutefois, Giorgia Meloni et son ministre des Affaires européennes et de la mise en œuvre du Pnrr, Raffaele Fitto, ont expliqué qu’ils voulaient revoir ce plan, qui avait été adopté avant le début de la guerre en Ukraine,  où situation socio-économique était différente. Si von der Leyen a félicité Rome pour sa tenue des délais sur le Pnrr, et s’est dite disposée à aider l’Italie pour la mise en œuvre de celui-ci – il y a  d’ailleurs quelques ajustements prévus pour d’autres pays comme le Luxembourg ou l’Allemagne-, la ligne adoptée jusqu’à présent reste claire : il n’y aura pas de bouleversement des engagements pris. Sur la question migratoire, Meloni a demandé une plus grande solidarité dans la répartition des arrivées par les autres pays européens, ce qui ne sera pas facile. Von der Leyen s’est dit ouverte, mais l’Italie devra aussi faire sa part. Quant à lui, le ministre italien de l’Economie Giancarlo Giorgetti a rencontré le président de l’Eurogroupe Pascal Donohoe pour demander des mesures de soutien en faveur des citoyens et des entreprises touchés par la hausse des prix de l’énergie ; si Pascal Donohoe s’est dit ouvert, il a ajouté qu’il s’attendait à ce que l’Italie ratifie le MES (Mécanisme Européen de Stabilité). »

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ARTICLECorriere, M. Galluzzo, « La Présidente du Conseil obtient un oui sur les migrants : je ferai tout pour avoir des principes communs au niveau de l’UE » : « Le climat semblait détendu lors de la rencontre entre Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen. « Giorgia, c’est un plaisir de te revoir » a déclaré la présidente de la Commission, tandis que les deux femmes se sont embrassées comme deux leaders qui ont désormais pris le chemin du dialogue. Cet aspect de la rencontre est d’autant plus révélateur si on le compare à la première rencontre de la présidente du conseil italien avec un chef d’Etat étranger, juste après avoir prêté serment, lors de son entrevue à l’hôtel Melia avec Emmanuel Macron :  la lumière était sombre, même le président français ne parvenait pas à sourire. Hier au contraire, l’ambiance était détendue. D’après ce qui est rapporté par  le palais Chigi, sur le volet des migrations, la première ministre italienne a demandé à ce qu’un plan européen de protection des frontières extérieures plus efficace, ainsi qu’un engagement politique et financier plus important en direction des pays de départ d’Afrique du Nord de la part de l’UE, qui aurait bien plus de poids au  niveau européen qu’un simple accord bilatéral. La présidente de la Commission européenne a semblé ouverte à ces idées. Toutefois, von der Leyen s’est montrée moins enthousiaste sur le sujet du nouveau décret ONG –que l’Italie voudrait étendre au niveau européen-, ce qui était prévisible ne serait-ce qu’au regard de sa nationalité allemande. D’une part, Rome souhaiterait une réglementation européenne plus stricte des navires ONG qui secourent les migrants en  mer, à l’image de la législation de son gouvernement déjà mise en œuvre au niveau national, tandis que Berlin apporte un soutien financier aux opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée. D’autre part, Giorgia Meloni a demandé une réponse commune à la politique fiscale des Etats-Unis à destination de leur secteur industriel (Inflation reduction act, ndlr), et qui ne discriminerait pas les Etats membres en fonction de leurs marges de manœuvre budgétaires respectives. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La voie de la droite vers l’Europe » : « La rencontre entre G. Meloni et Ursula von der Leyen a été marquée par un climat cordial. Aucun résultat concret, toutefois, sur les points les plus délicats, à partir de celui sur la gestion des migrants secourus en Méditerranée, qui restent des dossiers épineux sur la table des relations entre Bruxelles et Rome. Cela sera évoqué lors du prochain Conseil Européen de février, mais il est probable qu’il ne sera pas facile pour le gouvernement italien d’obtenir un consensus européen et encore moins de recevoir des manifestations de solidarité quant à la redistribution des migrants. Toutefois, ces sourires aimables entre les deux femmes servent à confirmer qu’il n’y a pas d’inimitié entre la Présidente de la Commission et l’Italie gouvernée par un gouvernement de droite. Ce sont les faits qui comptent le plus et Meloni sait qu’elle ne peut se permettre de faire de faux pas. Raison pour laquelle elle oublie ses mots de félicitations lors de l’élection de Bolsonaro pour condamner avec von der Leyen la tentative de coup d’Etat à Brasilia de la part de l’extrême droite. C’est là une agilité politique qui a fait défaut à Salvini. La conception de droite que se fait Meloni de l’Europe est différente par rapport à celle imaginée il y a encore quelque temps par Fratelli d’Italia. Le but est de remplacer les socialistes par les conservateurs dans l’alliance avec les populaires après les élections européennes de 2024. Par ailleurs le secrétaire d’Etat Fazzolari, idéologue de Fdi, a déjà dit que le but final serait de briser le couple franco-allemand à la tête de l’UE pour insérer l’Italie dans le nouveau triangle de pouvoir. C’est un projet ambitieux mais dix-huit mois sont un délai bien long à traverser sans perdre d’élan. Surtout quand l’inflation dépasse les 10% et les risques de récessions s’ajoutent à la hausse du coût de la vie. Le président de l’Association Bancaire Italienne a invité clairement la BCE à ne pas trop abuser de la politique de hausse des taux car le risque de tuer l’économie réelle est concret. Le problème des principales chancelleries européennes, dont l’Italie, est d’agir avec prudence et détermination. A Bruxelles on ne veut pas se passer de Rome. Cela devrait être désormais clair pour la Présidente du Conseil que dans les prochains mois, qui sont décisifs, Rome ne pourra pas se passer de l’Union. »

COULISSES, M. Bresolin, I. Lombardo, Stampa, « Ursula lance le plan de l’UE pour les entreprises. La présidente du Conseil fait pression pour que le ‘’fonds pour la souveraineté européenne’’ soit rapidement mis en place » : « L'atmosphère est cordiale, mais derrière les bises, à l'entrée et à la sortie du Palais Chigi, derrière les sourires et les échanges de politesses, il reste beaucoup à négocier.  Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni ont parlé pendant quatre-vingt-dix minutes : du PNRR, des migrants, de la crise énergétique, du soutien à l'Ukraine. Le sujet le plus brûlant a cependant été le programme d'aide aux entreprises européennes, qui est également fondamental, notamment pour répondre au plan anti-inflation lancé par l'administration américaine. La présidente de la Commission présentera une proposition avant le Conseil européen des 9 et 10 février, mais elle réitère une approche en deux étapes : d'abord un assouplissement des règles relatives aux aides d'État, puis, à l'été, la création d'un ‘’Fonds pour la souveraineté européenne’’. Meloni insiste elle sur la position du gouvernement : le feu vert italien sera conditionné à la création du fonds, qui doit intervenir en même temps que l'assouplissement des contraintes sur les aides d'Etat. Pas par la suite. L'Italie - c'est son raisonnement, n'est pas l'Allemagne, elle a des marges de dépenses plus faibles. Le ministre Raffaele Fitto, le conseiller diplomatique Francesco Maria Talò et l'ambassadeur auprès de l'UE, Pietro Benassi, sont également présents à cette réunion. Le chapitre de l’immigration, qui sera abordé au sommet de février, reste source de tensions, malgré les convergences apparentes. Meloni s'est plainte à plusieurs reprises de la non-application du plan de redistribution volontaire, celui lancé en juin dernier en attendant un accord sur le pacte sur les migrations. Et, avec une pensée pour les Français, et son cher ennemi Emmanuel Macron, elle a expliqué que ‘’les accords n'ont pas été respectés’’. La présidente de la Commission a promis des avancées, mais sans s’avancer sur les détails. Une ouverture, bien que générique, pour augmenter les financements aux pays de départ et de transit des migrants et raisonner sur un réseau de hot-spots en Afrique du Nord, aurait été faire par von der Leyen, selon des sources italiennes. L’attitude ’’conciliante’’ d'Ursula von der Leyen serait liée au fait que, depuis Bruxelles, on considère sa visite comme ‘’une étape clé de sa tournée électorale’’ en prévision des élections européennes de 2024 – même si elle n’a pas confirmé son intention de briguer un second mandat. La récente visite de Manfred Weber à Rome doit également être lue sous cet angle : le leader du Parti populaire européen veut faire en sorte que Fratelli d'Italia et d'autres partis conservateurs qu'il considère comme ‘’modérés’’ (du flamand N-Va aux tchèques du Premier ministre Petr Fiala) se séparent des Polonais de Droit et Justice (PiS) pour se rapprocher des Populaires. Selon des sources proches de M. Weber, lors de sa conversation avec M. Meloni, il aurait répété que le PPE était prêt à soutenir une réforme de Dublin afin de s'assurer ‘’que l'Italie ne soit pas laissée seule’’ en introduisant une véritable redistribution des demandeurs d'asile. Ce que les alliés polonais continuent cependant de rejeter. Une main tendue et en même temps un avertissement pour rappeler à Meloni un vieux proverbe : c'est dans le besoin que l'on reconnaît les vrais amis ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, E. Mauro « Le grand froid » : « Une rencontre rapide qui a duré une heure, un bref communiqué diffusé par le Palais Chigi et un tweet de quelques lignes venant de Bruxelles. La venue de la Présidente de la Commission à Rome n’était qu’une visite de courtoisie. Son déplacement avait pour but de présenter la sortie d’un recueil de discours de son ami David Sassoli, vrai européen disparu il y a un an. Lors de ce déplacement, von der Leyen ne pouvait pas ne pas saluer la cheffe du gouvernement italien. L’Italie souverainiste est sortie du directoire européen franco-allemand, où elle était entrée grâce au prestige personnel de Mario Draghi. Rome a très peu de voix dans les décisions que l’UE s’apprête à prendre dans les prochains mois. Meloni a l’intention justement de garder un profil bas en Europe : elle est trop fragile et vulnérable pour prendre part à la bataille antieuropéenne lancée par son ami Orban. Elle est également trop faible et isolée pour jouer un rôle proactif aux côtés des pays qui comptent. Elle s’est disputée avec la France au sujet des migrants et elle n’a pas de vrai dialogue avec l’Allemagne de Scholz, surtout en raison d’une incompatibilité politique. Par conséquent, la nouvelle stratégie européenne de l’Italie peut se résumer par la devise « j’aimerais bien mais je ne peux pas ». Et von der Leyen a écouté avec courtoisie les doléances italiennes sur le PNRR, sur les migrants et sur la faiblesse de la politique méditerranéenne de l’UE en promettant de faire ce qu’elle pourra, soit pratiquement rien. Meloni le sait très bien, mais elle n’a aucun intérêt à l’avouer. L’Italie continue de faire semblant de jouer un rôle majeur à Bruxelles car notre perte d’influence, en Europe, est l’échec majeur du gouvernement Meloni. Et dans les institutions européennes on fera semblant de rien, en faisant mine que le gouvernement Meloni n’est que la continuation de celui de Draghi, car avouer qu’un « cas Italien » existe, comme au temps de Berlusconi, ouvrirait une boite de pandore que personne n’a envie de toucher. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « Le Commissaire Gentiloni : il faut une réforme des aides d’Etat avec un fonds souverain européen » : « Avec le mandat des Vingt-Sept, la Commission européenne est en train de travailler à une réforme des règles sur les aides d’Etat. L’objectif est de donner aux gouvernements la possibilité de répondre à la concurrence internationale, qui n’est pas toujours loyale, en leur permettant d’être plus généreux lorsqu’il s’agit d’aider sa propre économie. Le débat entre les pays membres a mis en relief des divergences. L’Italie, par exemple, craint que des règles plus souples finissent par favoriser les pays les plus forts aux dépens des pays les plus endettés. Le Commissaire Gentiloni a ainsi expliqué la nécessité d’associer ‘’de nouvelles mesures prises au niveau national avec des instruments communs basés sur le financement conjoint’’. ‘’ Dans les semaines à venir, nous devrions décider des contours de ce nouveau fonds. Nous devrions aussi décider comment le financer et sur cela les pourparlers ne seront pas faciles’’. Le Commissaire a poursuivi en soulignant que la réforme des règles relatives aux aides d'État "ne doit pas remettre en cause le modèle économique européen fondé sur la concurrence. Nous ne voulons certainement pas créer une économie dirigée par des bureaucrates… Ce serait de la folie". Pour en revenir au nouvel instrument commun, "je suis convaincu de sa nécessité. Je ne pense pas que tous les pays soient encore de cet avis, bien qu'il y ait une prise de conscience de la nécessité de s'en occuper’’. Le Commissaire Gentiloni se veut optimiste ‘’un accord est possible dans les prochains mois’’. Bruxelles veut trouver un équilibre entre l’assainissement de la dette et les facilitations économiques aux investissements. » 

ARTICLE, Corriere della sera, F. Cavallaro, « Piantedosi : les bateaux des ONG doivent débarquer partout en Italie. Il y a trop de débarquements en Sicile et en Calabre" : « Il s'est passé moins de 36 heures entre l'appel du maire de Lampedusa et l'arrivée du ministre de l'Intérieur Mateo Piantedosi en Sicile, qui a rassuré les îles devenues "première frontière de l'Europe" qu'elles ne manqueront pas d'aide. Cet engagement a été étendu à la Sicile et la Calabre : "ces régions ne seront pas des camps de réfugiés". Ainsi les bateaux des ONG doivent maintenant se diriger vers les villes du nord comme Ancône. Jusqu’à présent la couleur politique des villes où les navires ont été orientés pouvait laisser penser que les migrants étaient volontairement dirigés vers les villes administrées par le Pd, ce que réfute pourtant le ministre de l’intérieur Matteo Piantedosi: "notre objectif est de garantir une distribution équitable. De plus, je rappelle que la ville d'Ancône est dans une région qui n'est pas administrée par le Pd". Le ministre a aussi rappelé qu'il "n'y avait aucun risque pour les bateaux à atteindre les ports désignés [en dépit du temps supplémentaire découlant de l’attribution de ports plus éloignés]. Ces bateaux sont restés dans le passé en mer plus de deux, trois semaines". Matteo Piantedosi a aussi affirmé qu'il y aura une première réunion avec la Turquie le 16 janvier, et très probablement après il parlera avec son homologue tunisien. »

COULISSES, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « Les doutes des Etats-Unis quant aux retards de Rome, ‘’l’inquiétude est infondée, la défense ne restera pas dégarnie’’ » : « Les hésitations de l’Italie quant à l’envoi d’un système de défense contre les attaques aériennes à Kiev suscitent la perplexité de Washington. Si l’Italie avait prêté une batterie Samp/T à la Turquie pendant deux ans sans que cela ne pose aucun problème de sécurité intérieure, pourquoi ses exigences en termes de défense empêcheraient désormais d’accorder la même courtoisie à l’Ukraine ? D’autant plus que l’OTAN ne laisserait jamais un allié en première ligne à découvert. Giorgia Meloni a été très claire en confirmant son soutien au Président Zelensky. On peine donc à comprendre d’où vient le problème. Les deux responsables de la sécurité nationale, américain et italien, se sont entretenus le 5 janvier condamnant l’agression de la Russie contre l’Ukraine et réaffirmé leur engagement à fournir notamment du matériel militaire à Kiev. Une façon pour Rome de clarifier ses intentions quant au sixième décret sur l’envoi d’armements (encore en cours de définition) mais surtout sur les Samp/T, nécessaires immédiatement. En effet, Poutine qui perd sur le terrain déchaine les représailles contre les civils et les infrastructures. L’Italie peut contribuer à l’arrêter tout en restant dans son rôle d’allié occidental et sans aller au-delà des instruments de défense. La position de Giorgia Meloni sur la guerre en Ukraine a toujours été très nette, ce serait surprenant que les faits ne suivent pas précisément maintenant. »

ARTICLE, Repubblica, Gianluca Di Feo, « Moscou contre Rome sur les mines « italiennes ». Crosetto : ‘’c’est un mensonge" » : « La porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, puis l'ambassadeur russe à Rome, ont accusé le gouvernement italien de fournir des mines antipersonnel, armes pourtant interdites par les conventions internationales, et qui ne sont plus produites en Italie depuis 1997. Ainsi, selon les traités, tous les stocks de l'armée italienne ont été détruits depuis plus de 20 ans. La représentation diplomatique Russe a diffusé une photo qui montre des "mines de fabrication italienne désamorcées sur le territoire ukrainien". L'image provient d'une opération de propagande organisée par Moscou l'été dernier avec les armes retrouvées en Ukraine.  Ainsi ces mines de couleur sable n'ont pas été construites en Italie ni été en possession de l'armée italienne. Elles viennent probablement de Singapour, qui a construit un modèle identique de couleur sable, exporté probablement en Irak. Elles pourraient aussi être de fabrication Iranienne ou Égyptienne. Le ministre de la défense Guido Crosetto a affirmé que "le dernier tweet de l'ambassadeur russe contient des informations fallacieuses, non-exactes et diffamatoires. Il s'agit d'une propagande contre notre pays’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Frères d'Italie de Giorgia Meloni est donné à 31,3 %.

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Italie.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

PD : centre-gauche

Ligue : patriotes

Azione-Italia Viva : Troisième pôle (centriste)

Forza Italia : conservateurs

 

Italexit : patriotes : 2,2 %

09/01/2023

Gianni Alemanno reçu par le pape François.

Vatican et Italie. Gianni Alemanno, ancien maire de Rome, est désormais le porte-parole d’un comité demandant l’arrêt de la guerre en Ukraine et intitulé « Stop à la guerre ». Il a été reçu à ce titre par le pape François.

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"Les ports assignés pour débarquement sont éloignés des zones de sauvetage, et tous dirigés par une municipalité du centre-gauche."

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Italie. Revue de presse.

L’assaut sur le parlement, le siège du gouvernement et le tribunal suprême brésilien par les partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro fait les gros titres de la presse italienne, avec large couverture photographique en Une : « Brésil, l’assaut au Parlement » - Les bureaux détruits par les partisans de Bolsonaro, qui occupent aussi le palais de Lula (Corriere della Sera), « Les partisans de Bolsonaro s’en prennent au Parlement » (La Repubblica), « Le Brésil assiégé » (La Stampa). La hausse du prix du carburant et les mesures envisagées pour la limiter sont aussi citées « Le gouvernement réagit à la hausse des prix du carburant : « nous arrêterons ceux qui spéculent » » (Corriere della Sera), « Carburant, des enquêtes sur des spéculations présumées sont lancées mais le gouvernement ne baisse pas les taxes » (La Repubblica). Enfin, le décret pour l’envoi d’armes en Ukraine fait le gros titre du quotidien Repubblica « Envoi d’armes à Kiev, les délais pour adopter le décret seront plus importants » - Le décret ne sera pas adopté avant février en raison des doutes militaires et politiques. Meloni et Crosetto souhaitent cependant respecter les engagements pris (La Repubblica).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Ursula von der Leyen se rend au Palais Chigi, Giorgia Meloni est prête à négocier sur le PNRR [Plan européen de relance] » : « Un tête-à-tête entre la Présidente de la Commission européenne et la Présidente du Conseil italien est prévu aujourd’hui à Rome. Bien qu’elle n’en soit pas la raison principale, la visite de la Présidente Ursula von der Leyen dans la capitale italienne est aussi un signe de courtoisie faisant suite au premier voyage à l’étranger de Giorgia Meloni, qui s’était justement fait à Bruxelles. L’entretien devrait porter entre autre sur le décret que vient d’approuver l’Italie pour réglementer l’activité des ONG [secourant les migrants naufragés]. L’Italie estime qu’il s’agit d’un modèle dont devrait s’inspirer le plan d’action européen auquel travaille la Commission. La cheffe de l’exécutif entend insister sur le principe selon lequel les ONG doivent respecter les lois nationales et les dispositions prises par les autorités du pays où les navires demandent d’accoster. La question migratoire sera discutée notamment en vue du prochain Conseil européen, le 9 février, une question qui a été inscrite à l’ordre du jour suite à l’insistance de Rome. ‘’Nous demandons à l’UE de concentrer ses efforts et ses ressources pour endiguer les causes profondes des migrations et agir de manière préventive sur les départs, pour renforcer le contrôle de ses frontières externes et intensifier la lutte contre les trafiquants d’êtres humains’’ avait déclaré Raffaele Fitto, ministre chargé des Affaires européennes. Les deux leaders évoqueront également l’urgence d’un agenda économique pour le soutien des entreprises des 27 pays membres, en réponse à la récente politique américaine de subventions massives à ses entreprises. Elles parleront aussi du PNRR alors que les négociations pour revoir les modalités de réalisation des objectifs portés par Rome ont bien avancé. Cette remodulation pourrait valoir à l’Italie de nouveaux fonds, pour plus de 10 milliards d’euros. »

ENTRETIEN, Libero, de Giovanbattista Fazzolari (Frères d’Italie), secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil : « L’Europe axée sur le couple franco-allemand est révolue, il y aura d’autres équilibres » : « La gauche s’insurge sur nos décrets contre les rave-party ou sur les ONG en mer, en nous accusant d’être liberticides mais c’est l’inverse, nous voulons que l’Italie redevienne un lieu où les citoyens honnêtes pourront être plus libres.  Nous sommes en train d’imprimer un tournant culturel pour extirper les maux qui freinent l’Italie. Cela fait enrager les partis de gauche. Les partis de la majorité sont eux aussi en train de voir ce changement. Cela peut être vu pendant les conseils des ministres : le climat est positif. Les polémiques des premières semaines de la naissance du gouvernement sont désormais loin et la perspective de travail ne peut être que celle des 5 ans de la mandature. Jusque-là, le gouvernement a surtout aidé les classes sociales les plus démunies. Quant à la récession, la décision de la BCE d’augmenter son taux directeur n’aide certainement pas les choses. La hausse des prix, aujourd’hui, n’est pas liée à une phase expansive de l’économie mais surtout à la hausse des prix des matières premières. Hausser les taux d’emprunt ne freinera pas l’inflation mais, au contraire, ralentira l’économie. Nos relations avec l’Union Européenne sont bonnes. Sans cela, le succès sur le prix-plafond du gaz, initiative italienne, ne s’expliquerait pas.  Le projet sur lequel travaillait Mario Draghi a été longtemps bloqué par l’Allemagne et les Pays-Bas. Nous avons réussi en mettant en minorité les faucons européens en nous alliant avec les pays de l’Est. C’est une chose que le PD n’aurait jamais osé faire, puisqu’il est subordonné aux pays qu’il qualifie lui-même de « série A ». Je ne suis pas favorable à des relations privilégiées avec certains pays membres au sein de l’Union, car cela risque de défavoriser les autres pays membres. On doit repartir du constat qu’une UE trop centrée sur l’axe franco-allemand a montré ses limites. On le voit au regard de la désaffection croissante des citoyens à l’égard des institutions et le fait que nous ne soyons pas prêts [collectivement] à faire face aux grands défis de notre époque. Une chose est sûre : l’Italie de Meloni n’est pas isolée en Europe, comme le prévoyait la gauche. Fratelli d’Italia est en train de travailler pour déplacer les équilibres de l’UE : après les élections de 2023 et en cas d’un effondrement des socialistes, nous sommes pour une nouvelle majorité entre le PPE et les Conservateurs, qui sont dirigés en ce moment par Giorgia Meloni. Il n’y a pas de rupture avec la France ou l’Allemagne : il s’agit de deux alliés fondamentaux de l’Italie et les liens entre nos peuples sont précieux. Il est temps toutefois que l’Italie revienne au dialogue en position d’égalité, sans complexes d’infériorité face à ses partenaires européens. Cela va aussi dans l’intérêt de toute l’Union. La mise en œuvre de notre programme de gouvernement commencera par la réforme du Présidentialisme. L’idée d’une commission bicamérale a un sens si l’opposition veut contribuer avec un esprit de collaboration, autrement il s’agit d’une perte de temps. Quant à la réforme sur l’autonomie des régions, nous sommes tous d’accord, Fdi et la Ligue, pour que les régions qui dépensent bien leurs ressources puissent bénéficier de plus de compétences.’’ »

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Giovanbattista Fazzolari

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Adolfo d’Urso (Frères d’Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy, « Des augmentations injustifiables, nous travaillons à de nouvelles initiatives pour la protection des consommateurs » : « Sur la hausse des prix du carburant, nous coordonnons une double action afin de contrer la spéculation. Nous avons demandé une surveillance constante du marché pour identifier toute anomalie et certains cas de hausses non justifiées ont en effet été repérés. Je réunirai la semaine prochaine les associations de consommateurs pour une consultation sur les réponses les plus adaptées. Nous appelons à une politique industrielle européenne qui permette à l’UE et à chacun des Etats de répondre au double défi représenté par les Etats-Unis et la Chine en termes de compétitivité. Il faut une politique énergétique commune, une politique industrielle basée sur un nouveau Pacte de Stabilité axé vers le développement, la réforme des aides d’Etat et un fonds souverain européen pour la réduction des écarts internes à l’Union. Le mécanisme Sure a été un succès, suivons ce modèle. Quant au Plan de Relance, il doit être revu en tenant compte notamment de l’initiative RepowerEU, de la hausse des coûts des matières premières, à travers un dialogue positif avec la Commission et dans le respect des règles du PNRR. Nous ne sommes pas les seuls à le demander et l’Italie est loin d’être isolée en Europe. Au contraire le pays compte plus qu’avant, nous l’avons vu dans les cas de la ‘’minimum tax’’ et du plafonnement du prix du gaz. Dans les deux cas, c’est Meloni qui a su débloquer les négociations. Nous devons instaurer une compétition équitable, lutter contre le commerce déloyal qui perturbe le marché interne et appliquer au contraire les valeurs de l’UE (droits humains, environnement, climat…) au commerce international. Nous devons atteindre ce qu’on appelle le ‘’level playig field’’ et introduire le principe de ‘’buy european’’ afin de préserver notre modèle social. Il est probable qu’on assiste prochainement à un extraordinaire ‘’alignement des planètes’’ avec une majorité de droite au Parlement européen, l’alliance entre le groupe des Conservateurs et celui des Populaires, et un net report à droite des gouvernements de l’Union. Le leadership de l’Italie en sortirait renforcé, notamment au sein de la Commission. Je pense que c’est ce que beaucoup souhaitent, y compris à Berlin et à Paris aussi car ils sont conscients de leurs propres difficultés et de la nécessité de trouver une voie européenne commune face à la transition globale et au défi posé par les Etats-Unis et la Chine. Nous œuvrons pour garantir la frontière externe de l’Europe et pour une politique méditerranéenne qui combatte le trafic des migrants. L’Europe ne remportera le défi mondial qu’en se tournant davantage vers le Sud, en libérant l’Afrique de l’hégémonie russe et chinoise et en grandissant ensemble. Enfin, en Europe comme en Italie, il n’y a pas un unique parti de centre-droit mais bien une coalition de centre-droit. »

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Adolfo d’Urso

ARTICLE, Repubblica, A. Ziniti, « L’Intérieur s’oppose à la solution du port le plus proche pour les navires des ONG. Les maires affichent leur mécontentement » : « Alors que la GeoBarents vient d’accueillir 73 migrants à son bord, le ministère de l’Intérieur italien poursuit sa nouvelle stratégie : les ports assignés pour débarquement sont éloignés des zones de sauvetage, et tous dirigés par une municipalité du centre-gauche. Officiellement, l’objectif est d’épargner les ports du Sud, qui doivent déjà gérer la majeure partie du flux migratoire, mais pourtant les navires de la Garde côtière et la Brigade des finances continuent à les utiliser, et ce sont eux en réalité qui recueillent l’écrasante majorité des migrants. Pour les ONG, l’objectif du gouvernement est d’entraver leurs opérations de recherche et de sauvetage en mer. Le PD demande lui aussi des explications. »

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Le GeoBarents

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Ferrera, « Nous et l’Union Européenne : l’entente possible sur les migrants » : « La gestion européenne des flux migratoires est inefficace et injuste. Le régime actuel ne tient pas compte des asymétries entre pays : les migrants doivent être gérés avant tout par les pays de débarquement, d’ailleurs souvent en difficulté comme l’Italie ou la Grèce, tandis que les pays de destination réelle leur refuse l’entrée. Une réforme ambitieuse a été proposée : le Pacte européen pour l’immigration, qui prévoit un mécanisme de solidarité obligatoire, avec des seuils minimaux de relocalisation des migrants entre les Etats membres en fonction de la population et du PIB. Mais les Etats nordiques et le groupe de Visegrad sont opposés au projet, et la Suède a déjà affirmé que ce ne serait pas une priorité de sa présidence du Conseil de l’Union européenne. Giorgia Meloni doit donc affronter aujourd’hui 4 défis difficiles : soutenir un pacte sur l’immigration, et les normes sur l’obligation de solidarité des pays, qui conviennent à l’Italie. Ensuite, se réconcilier avec la France qui soutient le pacte. Ensuite, jeter de l’eau sur le feu allumé par la Ligue, qui a intérêt à politiser le thème de l’immigration à des fins électorales. Enfin, elle doit parler avec ses propres alliés souverainistes, dont les démocrates suédois, qui font partie du parti des conservateurs et réformistes européens, qu’elle préside. Ces 4 défis seront un vrai banc d’essai pour Meloni, en abandonnant la logique souverainiste pour créer des alliances constructives et non « négatives » et choisir l’approche euro-réaliste. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. L. Mazzei et V. Meis « En Italie il y a plus de 20 000 mineurs étrangers non accompagnés. L’accueil est en difficulté » - Leur présence a été multipliée par trois depuis 2020 : « Les mineurs étrangers isolés en Italie sont 20 032, soit un chiffre multiplié par trois par rapport aux 7 080 de 2020, et qui est en train de mettre fortement en difficulté le système d’accueil. Cela n’est dû qu’une partie aux 5 000 Ukrainiens mineurs entrés en Italie après l’invasion russe du 24 février. La plupart d’entre eux sont accueillis par des parents ou des amis. Le phénomène est donc plus complexe. Tout en excluant les Ukrainiens, les mineurs étrangers isolés ont augmenté de 22% par rapport à décembre 2021 et ont doublé par rapport à décembre 2020. La forte augmentation est liée à la crise économique qui a frappé l’Egypte et la Tunisie : c’est de ces pays qu’arrive la plupart des enfants. C’est une situation délicate car ces jeunes isolés risquent de tomber aux mains des organisations criminelles ou d’être victimes de violences. Selon le rapport du ministère de l’Emploi et des politiques sociales, ce phénomène a touché surtout certaines régions, dont notamment la Sicile (4 021 mineurs étrangers) et la Calabre (2 351 mineurs étrangers), et qui ont vu ce phénomène multiplié par deux. Pour répondre aux demandes des communes, en difficulté pour trouver les logements nécessaires, le ministère de l’Intérieur a décidé d’augmenter la contribution quotidienne de 60 à 100 euros par enfant. Les difficultés concernent notamment la deuxième phase de l’accueil, c’est-à-dire le système « Sai » géré par les communes sur base volontaire (seule une minorité y adhère) et les 6 347 places disponibles sont inférieures au nombre des enfants mineurs. Le maire de Prato Matteo Biffoni, responsable pour l’immigration de l’ANCI, l’association nationale des communes italiennes, s’exprime ‘’l’augmentation de la contribution quotidienne à 100 euros est positive mais cela n’est pas suffisant. Le mineur est transféré dans les structures Sai en un deuxième temps. Maintenant, les municipalités sont en train de se substituer aux carences de l’Etat. La première phase doit être gérée par l’Etat et ne pas retomber sur nous.’’. Avant Noël, une délégation de l’ANCI a rencontré le ministre de l’Intérieur Piantedosi ‘’nous lui avons demandé la réalisation d’un centre de premier accueil dans toutes les régions (et deux dans les régions les plus grandes) ainsi que l’augmentation de 4 000 places Sai.’’ »

ARTICLE, La Repubblica, Tommaso Ciriaco, « Le bouclier anti-missile pour Kiev devient un problème, en raison de doutes techniques et politiques. Un nouveau décret ne devrait arriver qu’en février » : « Le bouclier anti-missile pour aider Kiev, une demande faite par Zelensky à Meloni, et relancée par Washington il y a deux jours, ne peut être envoyé faute de décret, malgré la volonté de Meloni. Ce décret ne pourra pas intervenir avant le mois de février, quand le gouvernement aura fixé quels moyens envoyer aux Ukrainiens. Ce qui se joue, ce n’est pas seulement l’envoi de missiles Samp-T, mais aussi des missiles Aspide.  Meloni espère pouvoir apporter une réponse avant le 24 février, pour ne pas arriver à Kiev pour sa visite les mains vides. Parmi les raisons qui compliquent [le chemin vers cet envoi], il y a les divisions politiques internes : si le gouvernement nie toute résistance de la Ligue et de Forza Italia, ce n'est un mystère pour personne que Mateo Salvini et Silvio Berlusconi sont sceptiques vis à vis du soutien militaire à l'Ukraine. Deuxièmement explication, la peur de vider les ciels italiens, et de fragiliser le parapluie italien. Si l'armée italienne possède cinq batteries, dont une pour l’entraînement, une seule batterie de missiles est aujourd'hui disponible. Parmi les autres, une est active au Koweït, une autre devait aller en Slovaquie, et deux autres sont en maintenance. Un détail éclaire aussi la faiblesse de l’argument du risque d’affaiblissement de la protection de l'Italie : la batterie Samp-T déployée en Turquie en 2016 après la tentative de coup d'Etat dans le cadre de l'opération de l'Otan "Active Fence" est encore en place. Puis, un autre frein pourrait être celui des coûts : un Samp-T complet coûte normalement environ 750 millions d'Euro. Cependant le Samp-T fournit aux Ukrainiens ne vaudrait que 250 millions d'euros, car il sera privé de quelques éléments, comme les missiles qui seront fournis par les Français. Ce sont des chiffres importants, mais dans la lignée des cinq décrets précédents qui mobilisaient aussi en moyenne 200 millions d'euros. »

ARTICLE, La Repubblica, Floriana Bulfon, « L'inconnue des Samp-T, un système que l’on assemble avec les Français. Un soutien qui vaut un milliard » : « Selon une estimation, le coût du soutien militaire italien à l'Ukraine serait d'un milliard d'euros, comprenant la valeur des armements et les dépenses liées au transport. Munitions et armes légères ont été transportées par pont aérien jusqu'à l'aéroport polonais de Rzeszow, alors que les équipements plus lourds ont été envoyés par la route. Le premier décret a permis d’envoyer des armements qui n'étaient plus en service depuis la fin de la guerre froide : mortiers de 120 millimètres, mitraillettes, missiles anti-char. L'unique exception était les missiles anti-aériens de courte portée Stinger. De plus, à la fin de printemps, il a été décidé de livrer les canons FH-70 de 155 millimètres, les Jeeps Lince, et les véhicules de transport blindés M-113. Le dernier décret a envoyé du matériel plus avancé : cinq canons autopropulsés PzH-2000 de 155 millimètres et deux lance-roquettes multiples MLRS. Dans les deux cas, il y a eu des accords pour former les soldats ukrainiens à leur utilisation et pour la maintenance : ces formations se sont réalisées aux Pays-Bas pour les PzH-2000 et en France pour les MLRS. De plus, Repubblica a révélé qu'il avait été prévu deux autres envois lors de la dernière réunion de l'Otan avant le prise de fonction de Giorgia Meloni : les vieux missiles Terre-Air Aspide. Il était aussi prévu une initiative conjointe Macron-Draghi pour envoyer un bouclier anti-aérien Samp-t de dernière génération. Le dossier sur les Samp-T est resté fermé, en attente de choix sur le sixième décret d'aide militaire. En attendant, le commandement ukrainien a demandé l'envoi de véhicules blindés, dans la peur que Poutine lance une nouvelle offensive. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

08/01/2023

La CSU soutient l’idée d’une entrée de la Moldavie dans l’Union Européenne.

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Allemagne et Moldavie. La CSU (Bavière) soutient l’idée d’une entrée de la Moldavie dans l’Union Européenne.

"Logeons l'Irlandais ! Pas le monde !"

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Irlande.

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"Logeons l'Irlandais ! Pas le monde !"

07/01/2023

Deux sondages donnent les patriotes du FPÖ premiers, à respectivement 28 % et 29 %.

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Autriche. Deux sondages donnent les patriotes du FPÖ premiers, à respectivement 28 % et 29 %.

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FPÖ : patriotes

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

NEOS : libéraux

écologistes

MFG : anti-vaccin

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ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

Bier (Bière) : satirique

Sonstige : autres

"Forteresse Autriche. Fermer les frontières. Garantir la sécurité."

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Autriche.

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "Forteresse Autriche. Fermer les frontières. Garantir la sécurité."

"Stop à la propagande anti-viande."

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Pays-Bas.

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06/01/2023

Émission Cette année-là sur TV Libertés "36 nuances de populisme : quel populiste êtes-vous ?"

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France et Monde. Émission Cette année-là sur TV Libertés « 36 nuances de populisme : quel populiste êtes-vous ? » :


Le FPÖ tiendra sa rencontre traditionnelle de la nouvelle année le 14 janvier 2023.

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Autriche. Le FPÖ tiendra sa rencontre traditionnelle de la nouvelle année le 14 janvier 2023 à Wiener Neustadt en Basse-Autriche, en présence du président fédéral du FPÖ Herbert Kickl et de celui du FPÖ de Basse-Autriche Udo Landbauer.

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L'AfD dénonce l'envoi de véhicules de combat d'infanterie à l'Ukraine.

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Allemagne. L’AfD dénonce le fait que le chancelier social-démocrate (SPD) allemand Olaf Scholz a cédé à la pression des États-Unis et fournit directement des véhicules de combat d'infanterie à l'Ukraine. L’AfD ajoute que l'Allemagne risque de devenir un protagoniste de la guerre et exige le recours à la diplomatie au lieu de l'escalade par des livraisons d'armes.

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Marder_(v%C3%A9hicule_de_co...)

"Forteresse Autriche. Burgenland plutôt qu’Orient. Stop à l’asile."

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Autriche. Burgenland. Le FPÖ du Burgenland sort une affiche à l’occasion de l’Épiphanie : « Forteresse Autriche. Burgenland plutôt qu’Orient. Stop à l’asile. »

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Johann Tschürtz, chef de file des élus FPÖ au Parlement du Burgenland, et Alexander Petschnig, président du FPÖ du Burgenland

"Priorité aux Néerlandais."

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Pays-Bas.

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"Priorité aux Néerlandais."

"Bonne épiphanie."

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Italie.

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05/01/2023

"Obsèques de Benoît XVI, Meloni verra d’abord les leaders souverainistes et ensuite Scholz."

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Italie. Revue de presse.

Les adieux au pape Benoît XVI ce matin à Saint Pierre sont à la une de nombreux journaux – « Cent mille personnes pour l’adieu à Benoît XVI » (Stampa)

Le refus de la Suède de mettre à l’agenda de sa présidence de l’UE un pacte sur les migrants est mis en avant – « Pas de pacte sur les migrants, Stockolm refroidit Rome » Corriere, « La Suède : stop au plan de l’UE pour les migrants, Fitto (Frères d'Italie) : ‘’ce n’est pas contre l’Italie’’ » Repubblica.

La politique de la BCE et la dette souveraine italienne font débat notamment suite aux déclarations, hier, du Ministre Crosetto (Frère d’Italie) - « Monti : les attaques contre la BCE sont négatives, que les Chambres invitent Lagarde » (Repubblica). 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. De Bac : « Spoil system, le gouvernement va de l’avant. Magrini quitte la direction de l’Aifa » : « Le directeur de l’Agence italienne du médicament (Aifa), Nicola Magrini, a reçu une lettre du ministre de la Santé qui met fin à son mandat. Son poste est soumis au système du ‘’spoil system’’ (changement des dirigeants publics suite à un changement de gouvernement) mais sa destitution ne s’accomplit pas sans polémiques. Sur Twitter, Enrico Letta affirme qu’ ‘’une continuité est nécessaire dans le domaine de la santé et de protection des personnes fragiles, au contraire de choix partisans ’’. Le nouveau directeur devrait prendre ses fonctions le 23 janvier, mais la réforme de l’Agence pourrait engendrer des retards sur cette nomination. »

COULISSES, Corriere della Sera, F. Fubini : « Les indiscrétions sur le Trésor qui énervent Giorgetti (Ligue) et le message de Meloni aux bureaucrates » : « Des sources anonymes du gouvernement font paraître sur les médias que le principal candidat à perdre sa place au Ministère du Trésor, suite au système de ‘ spoil system’, serait Alessandro Rivera, directeur général depuis 4 an et demie. Les rapports sont également froids entre le Palais Chigi et le Comptable général de l’Etat, Biagio Mazzotta, au point qu’il n’a pas été convoqué aux réunions sur la loi de Finances, ce qui ne s’était jamais produit auparavant. ‘Le remplacement des 40 dirigeants plus importants entraînera le spoil system également d’au moins 400 autres dirigeants de second niveau. Le compte à rebours pour les licenciements arrive à sa fin, les changements doivent être fait avant le 24 janvier et il faut d’abord en informer le Quirinal, qui examine les candidatures et signe les décrets de nomination. Tout changement au Ministère du Trésor intéresse particulièrement le Quirinal, ainsi que l’Europe. Le dernier gouvernement qui a débuté en licenciant les dirigeants du Trésor a été celui de Liz Truss, et pour les marchés, ce fut le signal d’une instabilité politique qui a ensuite mené à la chute de la première ministre. En Italie, le cadre est plus stable, grâce à une politique des finances prudente. L’ex président de Ita, Antonino Turicchi pourrait succéder à Rivera, tandis que Giuseppe Lucibella pourrait remplacer Mazzotta. D’un point de vue politique, le ministre de l’Economie Giorgetti n’est pas favorable à changer ni le Comptable ni le Directeur général du Trésor : au contraire, il voit dans l’attaque à Rivera une attaque contre lui, et une tentative de l’affaiblir de la part de certains au sein du gouvernement. Et à la fin ce sera lui à décider, et il faut peut-être s’attendre à des surprises. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Obsèques de Benoît XVI, Meloni verra d’abord les leaders souverainistes et ensuite Scholz » : « Plusieurs dirigeants européens se croiseront aux funérailles de Benoît XVI. Sergio Mattarella et Giorgia Meloni représenteront l’Italie, pays d’adoption du défunt pape ; Frank-Walter Steinmeier et Olaf Scholz l’Allemagne, son pays de naissance. Pour la France, c’est le ministre de l’Intérieur qui sera présent. Mais d’autres assisteront aussi à la cérémonie, notamment les premiers ministres polonais et hongrois, Mateusz Morawiecki et Viktor Orban, sur qui Giorgia Meloni compte pour former une alliance conservatrice en Europe. Plus tard dans la journée, elle rencontrera le chancelier allemand, notamment pour insister sur l’idée de faire de l’Italie le hub énergétique de l’Europe ». 

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli, « Le syndrome du siège » : « Les critiques émises par le ministre Crosetto à l’encontre de la BCE rendent compte de la relation entre l’Italie et l’Union européenne. Rome a le sentiment que Bruxelles ne lui fait pas confiance, et ne serait pas mécontente de la voir trébucher. Pourtant Giorgia Meloni a une véritable stratégie européenne, plus réfléchie que celle des souverainistes habituels. Elle espère que les élections européennes de 2024 entraîneront un changement de coalition au Parlement européen, jusque-là dominé par la « grande coalition » socialistes-populaires, avec l’arrivée au pouvoir d’une alliance des droites entre populaires et conservateurs dont FdI serait un membre influent. Mais pour cela, il s’agit d’abord de conserver sa popularité à travers 2023 ». 

COULISSES, Repubblica, T. Mastrobuoni : « La surprise de Francfort : de cette façon, le gouvernement italien risque de se faire du mal tout seul » : « ‘’ Je suis surprise, je ne comprends pas ‘’. Officiellement, les bouches sont cousues. Mais, loin des micros, à partir de Christine Lagarde, c’est le commentaire unanime des dirigeants de la BCE suite au nouvel affront d’un politique italien aux gardiens de l’euro. Hier le ministre de la Défense, Guido Crosetto, sur Repubblica, a mis en cause l’indépendance de la Banque Centrale en se prononçant, de façon accusatoire, contre l’annonce de la fin de l’achat des titres d’Etats italiens et en regrettant l’époque Draghi, quand les charges sur les dettes souveraines avaient été annulées. Même des ministres plus modérés, comme Antonio Tajani, ont appelé à arrêter le rehaussement des taux d’intérêts. La BCE explique que la situation est complétement différente par rapport à l’époque Draghi : aujourd’hui l’inflation est en hausse, et la Banque Centrale ne peut rien faire d’autre que d’augmenter les taux. Cependant, les banquiers européens ne sont pas inquiets pour l’Italie et jettent de l’eau sur le feu, suite aussi à l’article du Financial Times, en affirmant qu’il n’est pas du tout évident qu’une hausse des taux engendre une majeure fragilité de la dette. La prudence de la loi de finances italienne a été appréciée à Bruxelles qui, déjà à partir du dernier trimestre 2022 avait commencé à ne plus acheter les titres italiens. La raison est qu’il n’y en avait pas besoin : les marchés sont calmes. Et l’arrivée du gouvernement Meloni n’a pas provoqué de changement d’humeur. L’Italie, en outre, a encore un budget de 200 milliards de fonds du Recovery Fund à dépenser, et sa croissance reste supérieure à celle de nombreux autres pays européens, dont l’Allemagne. Mais si les attaques du gouvernement contre la Bce ne cessaient pas, les marchés pourraient redevenir plus instables.  ‘’ C’est le gouvernement qui, par sa nervosité, risque de rendre instables les marchés ‘’ résument les sources. Et à la réunion du 2 février, quand il faudra décider de combien rehausser les taux, quelle force pourront avoir les très respectés banquiers italiens, Vincenzo Visco et Fabio Panetta, si la réunion est précédée par des sorties de ce type du côté du gouvernement ? »

COMMENTAIRE, Il Foglio Quotidiano, M. Seminerio« La Bce et le dur réveil de l'Italie dans un monde qui a disparu » : « L'augmentation des taux par les banques centrales entraîne une augmentation de la tension dans les gouvernements des États les plus endettés. L'Italie est le mouton noir de l'Europe car son économie n'arrive pas à croître plus que le coût de sa dette. La solution est toujours la même : avoir une croissance supérieure au coût moyen de la dette, ce qui est une situation normale en Europe, sauf en Italie où cela semble être un mirage inatteignable ».

ENTRETIEN, Nicola Molteni dans la Repubblica, secrétaire d’Etat au ministre de l’Intérieur (Ligue), « Nous ne pouvons pas perdre encore du temps. Si rien ne bouge, l’Italie agira seule » : « ‘’Avec tout le respect dû à l’Ambassadeur Danielsson, je voudrais une déclaration de la part d’un ministre ou d’un chef d’Etat. Ceci étant, il est clair que l’Europe, et pas juste l’Italie, ne peut se permettre de perdre encore six mois. C’est la crédibilité des institutions européennes qui est en jeu’’. N. Molteni est étonné de l’affirmation l’Ambassadeur suédois à Bruxelles qui a dit qu’aucun accord ne serait trouvé sur les migrants avant 2024. Certes, les problèmes des pays méditerranéens ne sont pas ceux des pays de l’Est, et même ceux du Nord (qui ont été jusque-là les plus accueillants, ont désormais une sensibilité plus faible que par le passé à cet égard. Le problème des Balkans est là et aussi celui de la route entre la France et l’Angleterre. Il faut faire une synthèse et c’est à l’Europe de le faire. Nous devons comprendre ce que veut dire la Suède quand elle parle du pacte sur les migrants. Ce qui nous intéresse c’est que l’Action plan soit approuvé, s’il y avait un ralentissement ce serait un problème pour l’Europe entière. Si on veut affronter de manière réaliste le problème des mouvements secondaires, on ne peut ne pas commencer par les primaires. Et pour ce faire, il faut bloquer les départs et proposer des voies légales. Actuellement, l’Italie est le seul pays qui propose des quotas d’entrée, avec le décret sur les flux, et des couloirs humanitaires ».

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Nicola Molteni

COMMENTAIRE, Il Foglio Quotidiano, « Le décret ONG n’arrête pas les bateaux » : « Durant les trois premiers jours de l’année 2023 sont arrivés en Italie 1651 migrants. Le premier bateau humanitaire à arriver en Italie en 2023 a débarqué hier matin dans le port de Tarante avec 85 personnes. Le même jour est entré en vigueur un décret voulu par ministère de l'Intérieur Mateo Piantedosi qui régule, et de fait limite le travail des ONG. Hors de ce cadre, d'autres bateaux opèrent cependant, qui ces derniers jours ont été nombreux. Selon le ministère de l’Intérieur, 1651 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes entre le 1 et le 3 janvier. Et parmi ces migrants aucun n'a été secouru par les Ong. La vraie question est donc celle du mécanisme de demande d'asile et de répartition des migrants en Europe. Pour cela, il ne faut cependant pas compter sur la Suède, qui a fait savoir que dans sa présidence il n'y aura aucun pacte sur les migrants ». 

PREMIER PLAN, La Stampa, de V. D’Autilia, « Les rescapés du navire Geo Barents ‘’des sévices infligés devant les proches’’ » : « Des survivants de la traversée racontent comment certains compagnons de voyages ont été exécutés sous leurs yeux par les trafiquants libyens pour n’avoir pas donné assez d’argent. Deux témoins ayant fui les camps de réfugiés palestiniens en Syrie ont débarqué hier à Tarente du Geo Barents, navire de l’ONG Médecins Sans Frontières, qui transportait 85 personnes dont 9 mineurs non-accompagnés, presque tous des hommes, très jeunes. Ils ont été mis en sécurité juste avant l’entrée en vigueur du nouveau ‘’décret sécurité’’. Ils évoquent des sévices infligés par leurs geôliers filmés et montrés à leurs proches pour réclamer de l’argent. Les personnes secourues portent toutes des traces de violences ou sont profondément affaiblis par les conditions de détention et par la traversée. Dans le cas présent, le Geo Barents est intervenu sur demande du service de Coordination des Secours maritimes. Des opérations souvent périlleuses et menée dans l’urgence. A l’approche de Tarente, des sanctions et une confiscation du navire avaient été évoqués suite au nouveau décret visant les ONG, mais les migrants avaient été secourus avant son entrée en vigueur. Autrement, une autorisation préalable des autorités compétentes aurait été nécessaire pour le débarquement. ‘’Le droit international ne prévoit pas que quiconque puisse jouer les ferries en Méditerranée ni faire la navette pour transférer les personnes d’une nation à l’autre’’ a déclaré Giorgia Meloni ces dernières heures. Le navire de MSF est quant à lui déjà prêt pour une autre mission humanitaire et vient de repartir en mer. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Premier ministre Giorgia Meloni et le président ont assisté à la cérémonie funèbre du pape émérite Benoît XVI.

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Vatican et Italie.

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Basse-Autriche : le FPÖ donné à 19 %.

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Autriche. Basse-Autriche. Le FPÖ est donné à 19 % en vue des élections du 29 janvier 2023 pour le Parlement de Basse-Autriche.

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sociaux-chrétiens / conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

Sonstige : autres

04/01/2023

"Éric et Anne-Marie reçoivent les clés demain. (Omar et Samira pas)"

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Pays-Bas. En réponse à une affiche anti-discrimination de la municipalité d’Eindhoven « Éric et Anne-Marie reçoivent les clés demain. (Omar et Samira pas) », le dirigeant du PVV Geert Wilders écrit « J'aimerais que ce soit vrai ! Malheureusement, c'est exactement l'inverse. Omar et Samira vident notre État providence, obtiennent gratuitement des soins, un logement et des allocations et Éric et Anne-Marie peuvent payer tout cela et attendre des années pour un logement. »

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"Rendre immédiatement la baisse des prix de l'énergie aux clients."

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Autriche.

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Herbert Kickl : "Rendre immédiatement la baisse des prix de l'énergie aux clients !"

"Les équilibres à construire pour une unification du centre droit."

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Italie. Revue de presse. 

La hausse du prix de l’énergie et la baisse du pouvoir d’achat font la Une des médias italiens – « Deux millions de pauvres à cause du coût élevé de l’énergie » (Stampa), « Gaz et essence, augmentations maximales » (Corriere), « Factures très élevées en décembre » (Messaggero).

 

Les JT couvrent essentiellement les derniers jours de recueillement et la foule à Saint-Pierre avant l’enterrement, jeudi, du Pape émérite Benoît XVI, les tensions entre l’UE et la Chine autour des mesures anti-covid et la hausse des prix de l’énergie attendue pour ce début d’année.

LA NOTE, M. Franco, Corriere, « Les équilibres à construire pour une unification du centre droit » : « La froideur avec laquelle le parti de Giorgia Meloni a accueilli la proposition de construire un parti unique ‘’conservateur, libéral et chrétien’’, n’a rien d’étonnant. Les alliés qui le proposent, Forza Italia en tête, sont aussi ceux qui pensaient à une fusion larvée avec la Ligue, afin de redimensionner la droite ‘’mélonienne’’ qui monte. Etendre ce projet à FdI est donc à la fois tardif et prématuré. Le 25 septembre, le parti a remporté les élections avec quasiment le double des voix obtenues par la Ligue et Forza Italia. S’unir à FdI signifierait donc mettre un voile sur le déclin de ces partis et tenter de conditionner les actions de Meloni de l’intérieur. L’offre d’une sorte de ‘’couverture libérale’’ est mal perçue : on dirait que Berlusconi veut offrir une légitimation post-fasciste à Fratelli d’Italia - comme il l’avait fait avec Alleanza nazionale en son temps. ‘’Un parti conservateur existe déjà, c’est le nôtre’’ est une réponse du cercle de Meloni qui définit une ambition, et non une réalité. Au sein de FdI, on semble penser que le ‘’parti unique’’ est en train d’être naturellement créé par les électeurs. Un rapprochement avec le PPE serait ainsi facilité. Il a d’ailleurs pris de l’ampleur en englobant des partis ‘’étrangers’’ - comme celui de Berlusconi après 1994, malgré les protestations de l’époque. D’ici 2024, année des Européennes, un rapprochement avec FdI n’est pas à exclure, à condition bien sûr que le gouvernement tienne. Il est actuellement aux prises avec l’Autonomie différenciée pour les régions, voulue par la Ligue - tellement énervée que le parti est prêt à porter plainte contre qui l’accuse de vouloir diviser l’Italie. L’idée de forcer la main à Meloni sur l’Autonomie, en faisant bien comprendre que le présidentialisme pourrait sinon être remis en cause, parle d’un parcours institutionnel qui reste à écrire ».

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Des trumpistes aux opposants à l'avortement, Meloni s'organise pour un parti unique, Berlusconi : "Je dirigerai moi" » : « Meloni considère l'idée de fonder un parti conservateur unique qui rassemblerait les membres de la coalition actuellement au pouvoir, à l'image de la droite conservatrice américaine. Toutefois, elle ne passera à l'action qu'avant les élections européennes de 2024. En Italie, ce projet aurait le soutien de dirigeants ultra-catholiques et de membres influents de Confindustria (association des représentants des entreprises italiennes). Aux Etats-Unis, les cercles trumpistes seraient eux aussi favorables à une opération qui renforcerait un FdI atlantiste et marginaliserait la Ligue, davantage liée à la Russie. Berlusconi quant à lui a une position ambiguë, mais il laisse entendre qu'il pourrait accepter une "dissolution" de son parti FI s'il devenait lui-même président du nouveau parti conservateur. »

 

ENTRETIEN de Roberto Calderoli, ministre pour les Affaires Régionales et les Autonomies, La Stampa, F. Capurso : « ‘’ Nous ne divisons pas l’Italie, toute la droite me soutient ‘’ » : « ‘’J’en ai assez des critiques superficielles sur l’autonomie, il n’y a que les imbéciles qui la mettent en compétition avec le présidentialisme. Ces deux réformes doivent avancer en parallèle, dans la lignée de la Constitution. J’ai la confiance de la droite et je constate que Fratelli d’Italia est à mes côtés. En tant que ministre je représente toutes les Régions, pas seulement quelques-unes. Le 15 janvier, nous créerons une commission qui sera composée de personnalités de très haut niveau : des constitutionnalistes, des présidents émérites de la Cour constitutionnelle, et d’autres personnalités qui donneront leur contribution : on leur soumettra une liste des services qui sont actuellement garantis par l’Etat et les régions et la commission évaluera la compétence de chacun de ces services par rapport au maintien des droit sociaux et civiques. Mon objectif est celui de garantir ces droits sur l’ensemble du territoire national et je veux le réaliser non seulement sur les 23 matières qui pourront être transférées de l’Etat aux Régions, mais également sur les autres matières de compétence de l’Etat. Ce sera au Parlement de décider s’il faut augmenter la dette pour garantir les Niveaux essentiels des prestations ; mais je pense que cela ne sera pas nécessaire, une meilleure gestion des dépenses sera suffisante. Un fonds de péréquation est prévu, ainsi qu’un rééquilibrage des ressources même pour les Régions qui n’ont pas demandé l’autonomie ‘’. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, D. Manca : « L’avertissement à l’Italie (et à Francfort) » : « Une enquête du Financial Times, hier, a montré que 9 économistes sur 10 considèrent notre pays le potentiel danger majeur, si la Banque Centrale européenne décide de maintenir la promesse d’augmenter les taux, de façon plus ou moins importante, pour pouvoir contrôler l’inflation. L’attention autour de notre pays est toujours très élevée. Et peut-être même injustifiée : le spread est au niveau de juin 2022 et la loi de finances ne s’est pas éloignée des objectifs de réalignement des comptes publics. Le gouvernement ne doit pourtant pas ignorer ce message ; il s’agit de prendre conscience que notre pays représente une composante essentielle par rapport aux évolutions de l’économie mondiale. Tant du côté positif, en ce qui concerne un pays qui a une croissance plus importante et meilleure par rapport à ses partenaires européens ; tant du côté négatif, en ce qui concerne les comptes publics lestés par une dette élevée. Mais probablement ces économistes parlaient à Rome pour être entendu à Francfort : le fait que la BCE commencera, même si c’est au ralenti, à se défaire des 5 milliards en titres d’Etat, pourrait mettre sous pression les pays qui ont une dette publique élevée. Ce qui inquiète les analystes et les économistes c’est la hausse des taux d’intérêts dans une phase qui, selon le Fonds monétaire international, sera marquée, pour une large partie d’Europe, par la récession. L’inflation reste aussi un casse-tête. Hier ont été diffusées les données de l’inflation en Allemagne, principale force économique européenne : +8.6 % en décembre, en diminution par rapport au +10% de novembre. Mais sur l’année l’inflation est de + 7.9 %, le chiffre le plus haut depuis 1951. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et co-fondateur de Fratelli d’Italia, « La BCE a trop de pouvoirs, ses erreurs nous mettent aujourd’hui en situation de risque » : « Les conditions économiques du pays risquent de se détériorer si les ‘’garanties externes’’ qui nous ont aidés ces dernières années sont supprimées. J’ai donc du mal à comprendre ce qui pousse la BCE à revenir sur sa politique de rachat de titres d’Etats européens dans un moment déjà très compliqué économiquement, voire parfois dramatique, pour le monde et l’Europe en particulier. La dette publique de l’Italie est très élevée depuis des années mais cela avait moins pesé dernièrement du fait du whatever it takes de Mario Draghi. La situation économique et sociale d’alors était bien meilleure que ce vers quoi nous nous dirigeons actuellement. L’Italie risque d’être particulièrement affectée par le changement de politique de la BCE, qui risque seulement d’amplifier la crise et qui n’était en rien nécessaire à ce jour. Nous avons laissé des organismes indépendants et qui ne répondent qu’à eux-mêmes influencer la vie des citoyens et l’économie, plus encore que la Commission européenne et, surtout, plus que les gouvernements nationaux. On peut légitimement se demander si cela est juste. L’observation des marchés nous indique que le bouclier anti-spread de la BCE n’est pas suffisant. Concernant un nouvel écart budgétaire, le gouvernement italien a élaboré un budget adressant un message clair à l’Europe : du sérieux et aucune démagogie. Mais nous devons aussi reconstruire le pays et intervenir sur des situations de fragilité et d’extrême pauvreté. Nous prendrons donc acte de l’évolution de la situation. L’‘’effet Covid’’ en provenance de Chine aura probablement pour effet d’augmenter davantage l’inflation dès les prochaines semaines. Nous espérons que les prix du gaz poursuivent leur baisse, nous déciderons plus tard si nous prolongerons les aides au-delà de mars. Concernant la nomination d’un nouveau directeur du Trésor et le cas d’Alessandro Rivera, c’est à Giancarlo Giorgetti, ministre de l’Economie, de prendre cette décision. Tous les précédents gouvernements ont choisis leurs collaborateurs, pourquoi Meloni ne le pourrait pas ? ».

ARTICLE, La Stampa, L. Grassia« ITA, la privatisation repart, Lufthansa vers une offre de 40% » : « Lufthansa est l'unique option : les investisseurs purs et durs comme Certares ne serait pas bienvenus par ce gouvernement, pas plus que des investisseurs arabes ou chinois. Le ministre Giorgetti (Ligue) était pro-Lufthansa avant de devenir ministre de l'Economie, et c’est la seule possibilité - sans certitude, qu’Ita puisse faire des profits dans le futur. En effet, les Allemands ont un groupe avec divers hubs, un pour chaque compagnie aérienne contrôlée, et Lufthansa est intéressée à développer Fiumicino comme un hub des vols vers l’Amérique et l'Afrique, où le groupe est faible. Il reste deux problèmes à résoudre : combien payera Lufthansa pour les actions qu’elle achètera, et comment sera gouverné la nouvelle Ita. L'idéal serait de confier à Lufthansa la gestion et la stratégie de développement, qui est compétente dans ces domaines. Le syndicat Unione Sindicale di Base dénonce "un suicide du marché national"». 

ARTICLE, Corriere, « La colère des russes, bloqués à Bakhmut » - « Le chef du groupe Wagner admet les difficultés : ‘’c’est une forteresse’’. L’Italie ‘’travaille’’ à la demande d’envoi d’armes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/01/2023

Le Parti du Progrès se bat pour la voiture.

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Norvège. Le Parti du Progrès se bat pour la voiture, pour que celle-ci puisse être utilisée quand on veut et pour aller où on veut sans que cela coûte une fortune.

Le Parti du Progrès désire réduire les taxes sur les voitures, construire plus de routes et supprimer les péages.