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17/01/2023

"70 années d'immigration : 519.000 Néerlandais sont partis et 2.860.000 immigrés sont arrivés."

Pays-Bas.

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"70 années d'immigration : 519.000 Néerlandais sont partis et 2.860.000 immigrés sont arrivés."

"Arrestation du chef de la mafia sicilienne Matteo Messina Denaro, recherché depuis trente ans."

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Italie. Revue de presse.

L’arrestation du chef de la mafia sicilienne Matteo Messina Denaro, recherché depuis trente ans, domine largement les Unes de la presse italienne. La presse souligne la fin de la fuite d’un des plus dangereux « parrains » siciliens, auteur de plusieurs assassinats et principal commanditaire de la mort du juge Giovanni Falcone, ainsi que le succès de l’Etat sur la mafia sicilienne. « Le parrain des massacres a été arrêté » (Corriere della Sera), « Le dernier des assassins » (La Repubblica), « Le dernier Parrain » (La Stampa), « Le Parrain des massacres » (Il Messaggero). Le décès de l’icône du cinéma italien Gina Lollobrigida est aussi cité avec couverture photographique en Une « Adieu à Lollobrigida, la merveilleuse » (Corriere, Repubblica, Messaggero). Enfin, le quotidien économique Sole 24 Ore titre en Une sur la démission du Ceo de Vivendi A. de Puyfontaine du Conseil d’administration de Telecom Italia « Telecom, énième déchirure de la part de Vivendi » - L’actionnaire français veut une rupture avec le passé et avoir les mains libres sur le réseau ».

Les JT couvrent essentiellement la découverte de la planque du chef de Cosa Nostra arrêté hier à Palerme, les déclarations du président de la République Sergio Mattarella, de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni et de plusieurs hommes politiques évoquant une ‘’journée historique’’ suite à l’arrestation du chef mafieux, le ralentissement de la croissance économique et démographique en Chine, et la disparition de l’actrice italienne Gina Lollobrigida.

COMMENTAIRE, Repubblica, C.Bonini, « La manifestation d'une victoire » : « La capture de Matteo Messina Denaro, qui avait été présenté par Toto Riina comme son dauphin, montre l’extraordinaire résilience des magistrats et agents de police qui n’ont jamais arrêté leur travail. L’enquête s'est heurtée à cette bourgeoise mafieuse qui, profitant d'une rente foncière, se situait dans une zone grise entre connivence consentie et distraite. Pour comprendre leur poids, de rappeler que Messina Denaro a grandi sur les terrains de la famille de Staiti d'Ali et que son frère Salvatore avait travaillé dans leur banque sicilienne, tandis qu’Antonio d'Ali fut désigné par Berlusconi sous-secrétaire à l’Intérieur. Ainsi pendant trente ans, et comme cela avait été le cas avant pour Toto Riina et Bernardo Provenzano, Matteo Messina Denaro a pu jouir de réseaux de complicité, de connivences, d’intérêts partagés. Un réseau capable de supporter au fil des années le poids de plus d'une centaine d'arrestations. La magistrate Teresa Principato a déclaré à la Repubblica que "chaque fois que nous étions proches du fugitif il se passait toujours quelque chose. Il y avait des informations qui d'une manière ou d'une autre fuitaient. Il se passait toujours des choses bizarres dans notre enquête. La vérité est que nous sommes face à un grand fugitif de la mafia qui a un rapport fort avec les réseaux maçonniques et la politique."  Matteo Messina Denaro serait aussi le gardien des archives que Toto Riina avait pu faire disparaître après son arrestation en raison des défaillances des perquisitions de son domicile. Y compris le fameux papier qui contient les demandes de la mafia à l’État pour l'arrêt de l'escalade des violences dans les années 1990. Girogia Meloni a aussi pu, par sa rhétorique, transformer un jour important de la lutte anti-mafia en un chapitre de son récit politique. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Reale, « ‘’Le bien l’emporte sur le mal’’, mais certaines zones d’ombre continuent à peser sur les institutions siciliennes » : « Hier, à Palerme, la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a invité toutes les forces politiques à ‘’ne pas faire de la lutte anti-mafia un sujet de division afin de ne pas rendre service au crime organisé’’. De l’autre côté, les institutions siciliennes viennent de passer une année sous le signe d’un retour en politique des ‘’imprésentables’’, c’est-à-dire d’anciens hommes de pouvoir éloignés et condamnés pour leurs liens – présumés ou avérés avec la mafia. L’ancien Président de la région, Totò Cuffaro, a ainsi passé cinq années en prison avant de fonder son propre parti et de faire son retour à l’Assemblée régionale l’année dernière. L’ancien bras droit de Silvio Berlsuconi, Marcello dell’Utri, lui aussi condamné, s’est taillé un rôle de poids dans la désignation des figures politiques. Par exemple l’été dernier, lors des élections administratives à Palerme, la droite tournait à vide et ce sont précisément Cuffaro et dell’Utri qui ont pesé en faveur de Roberto Lagalla ensuite élu maire de Palerme, et ce malgré plusieurs polémiques ayant secoué sa campagne. La veille du vote, deux candidats figurant sur les listes de Forza Italia et Fratelli d’Italia et qui l’avaient soutenu, ont été incarcérés pour avoir demandé leur aval à plusieurs chefs mafieux. Une situation similaire s’est produite plus tard pour la Présidence de la région Sicile remportée par Renato Schifani, lui aussi candidat choisi avec les faveurs de Cuffaro et Dell’Utri. Pourtant, l’ancien Président du Sénat, poursuivi pour révélations d’informations confidentielles dans le cadre de l’affaire Montante, a largement remporté les élections malgré des soutiens quelque peu encombrants. Hier, les commentaires des deux élus, Schifani et Lagalla, étaient évidemment très enthousiastes, évoquant ‘’la grande victoire de l’Etat sur la mafia’’ ou encore celle du ‘’bien contre le mal’’. C’est dans cette atmosphère que le président de l’organisation Anti-mafia de la région Sicile, le démocrate Antonello Cracolici, a souhaité célébrer ce moment, ‘’sans divisions’’, avec tous les députés de la Commission. Malgré tout, l’année qui vient de s’écouler a été vécue dangereusement par la politique sicilienne et de nombreuses zones d’ombre persistent, que ce monde politique doit encore éclaircir. »

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Giorgia Meloni rend hommage à Palerme au juge Falcone assassiné en 1992 par la mafia.

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et E. Lauria, « ‘’Aucune négociation [avec la mafia]’’ affirme Giorgia Meloni, mais l’affaire sur les écoutes téléphoniques éclate » : « Deux heures après l’arrestation de Matteo Messina Denaro, Giorgia Meloni atterrissait hier à l’aéroport de Palerme pour une journée d’hommage aux victimes de la mafia, de satisfaction et de célébrations. Mais les attaques et les soupçons visant le gouvernement ne manquent pas. Des polémiques circulent notamment sur les circonstances ayant permis l’arrestation de ce ‘’super-fugitif’’ et une présumée médiation entre l’Etat et la mafia. ‘’Cela voudrait donc dire que nous n’avons pas de juges et de forces de l’ordre qui soient à la hauteur pour vaincre la mafia ? », s’agace Giorgia Meloni. ‘’C’est une thèse que je ne soutiendrai jamais, nous n’avons pas besoin de nous mettre d’accord avec les mafieux pour les vaincre’’ insiste-t-elle préférant mettre en avant ‘’le mérite et les compétences’’ des enquêteurs. Elle félicite les juges et les carabiniers affirmant qu’ils peuvent ‘’compter sur le gouvernement pour mener ensemble cette bataille’’. L’événement permet à la Présidente du Conseil d’effacer quelques faux pas politiques récents et de revendiquer notamment le choix de son gouvernement sur la prison à vie sans conditionnelle pour les coupables de crimes mafieux, la peine la plus dure. Elle annonce qu’elle proposera officiellement de faire du 16 janvier ‘’une journée de célébration des hommes et des femmes qui ont permis de faire avancer la lutte contre la mafia’’. L’exécutif a par ailleurs confié au Garde des Sceaux une réforme de la justice selon laquelle le recours aux écoutes téléphoniques ne serait bien plus restreint qu’à l’heure actuelle, hormis pour les délits mafieux et de terrorisme. Une hypothèse qui a déjà provoqué des tensions avec la profession. Le procureur de Palerme, Maurizio De Lucia, est revenu sur la question hier lors de la conférence de presse sur l’arrestation de Messina, ‘’sans les écoutes on ne peut pas mener d’enquête sur la mafia’’ a-t-il affirmé. Une prise de position qui ne laisse pas la Présidente du Conseil indifférente, elle rappelle que ‘’pour ce genre de délits personne n’a jamais remis en question le recours aux écoutes téléphoniques’’. Le soir, à la télévision, Giorgia Meloni revendique à nouveau le mérite de cette victoire, donnant une dimension politique au fruit de plusieurs décennies de travail, ‘’plusieurs dirigeants internationaux m’ont écrit, c’est une victoire que le monde entier reconnait, sauf une partie de l’opposition’’. »

ENTRETIEN, Libero, de Matteo Piantedosi, ministre de l’Intérieur italien « ‘’C’est la victoire de toute l’Italie’’ – ‘’La capture de Matteo Messina Denaro est un message lancé à la criminalité. L’Etat finit toujours par l’emporter’’» : « Matteo Piantedosi l’avait souhaité, il y a environ une semaine à Agrigente : ‘’j’espère être ministre de l’Intérieur quand Matteo Messina Denaro sera arrêté’’. Et c’est arrivé hier matin. Le ministère croule sous les messages de félicitations. ‘’La grande émotion qu’a vécu le pays transparait à travers les applaudissements aux magistrats, aux carabiniers, aux forces de police. Cette capture était fondamentale comme signal à donner à la criminalité organisée dans le plan anti-mafia. Nous assistons à une victoire de toutes les forces du pays, profitons de ce moment d’unité nationale. L’Etat est là et il gagne. Le succès obtenu est basé sur un long travail.’’ »

COULISSES, La Stampa, M. Bresolin « L’UE félicite l’Italie sur le MES » : « Les tensions liées à la ratification du mécanisme européen de sauvetage (MES) continuent de créer de l’embarras au sein du gouvernement italien. Cette fois-ci, toutefois, pour des raisons opposées à celles connues jusqu’à présent. L’heure n’est plus aux pressions de Bruxelles pour son adoption rapide mais, au contraire, aux félicitations reçues pour les signaux positifs venant de Rome. D’abord le vice-président de la Commission Dombrovskis (‘’il semblerait y avoir des progrès’’), puis l’Irlandais Donohoe, qui préside la réunion des ministres financiers de l’Europe (‘’je veux reconnaitre le travail en cours au sein du gouvernement italien’’). Des propos qui n’ont pas facilité la tâche du ministre Giorgetti. Le ministère de l’Economie a ainsi tenu à préciser que ‘’la décision relève du Parlement’’, inquiet du fait que le raz-de-marée de louanges venant de Bruxelles puisse agiter à nouveau cette partie de la majorité qui, à ce stade, ne veut pas se résigner à l’idée de ratifier la réforme du MES. Au sein du gouvernement, on craint le spectre d’une motion de confiance, puisqu’en novembre le Parlement avait exhorté l’exécutif ‘’à ne pas approuver le projet de ratification du MES’’. On attend pour ce faire un signal venant des Chambres, mais cela ne semble pas évident, d’autant que l’on se trouve en période préélectorale (pour les régions de Lombardie et du Latium). Il est plus probable qu’on puisse avancer sur ce dossier seulement après les échéances électorales prévues dans moins de quatre semaines. A Bruxelles, tout le monde semble en être conscient. Le nouveau directeur exécutif du MES, Pierre Gramegna, qui a eu une rencontre hier avec Giorgetti, a déclaré –en aidant le ministre sur ce point- que ‘’tout est entre les mains du Parlement italien’’ et que ‘’nous devons respecter sa volonté’’. Pour Giorgetti, le passage du dossier du MES au Parlement est un parcours délicat et il faudra agir avec la plus grande prudence. Des faux pas ne sont pas permis au moment où les discussions sur la création d’un nouveau fonds commun pour aider l’industrie européenne ont atteint un point culminant. Ce n’est pas le moment de soulever des barricades car il faudra aussi rassurer les partenaires européens sur le MES. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Marine Le Pen, Hélène Laporte et Philippe Olivier sont au Sénégal.

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France et Sénégal. Marine Le Pen, Hélène Laporte et Philippe Olivier sont au Sénégal :

https://www.cnews.fr/monde/2023-01-16/pourquoi-marine-le-...

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Marine Le Pen

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Hélène Laporte

Frères d'Italie donné à 31,3 %, la Ligue à 8,3 % et Italexit à 2,3 %.

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Italie. Frères d'Italie donné à 31,3 %, la Ligue à 8,3 % et Italexit à 2,3 %.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

PD : centre-gauche

Ligue : patriotes

Azione - Italia Viva : troisième pôle (centristes)

Forza Italia : conservateurs

 

Itlaexit : patriotes : 2,3 %

16/01/2023

Horst aan de Maas : toutes les habitations sociales qui seront disponibles au cours des trois prochains mois seront octroyées directement à des demandeurs d’asile qui ont obtenu un permis de séjour.

Pays-Bas. Limbourg. Horst aan de Maas. Toutes les habitations sociales qui seront disponibles au cours des trois prochains mois seront octroyées directement à des demandeurs d’asile qui ont obtenu un permis de séjour.

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L'AfD donnée à 16,5 %.

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Allemagne.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Andere : autres

Interview du président du National Party Justin Barrett par Breizh-info.

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Irlande. Interview du président du National Party Justin Barrett :

https://www.breizh-info.com/2023/01/16/213755/justin-barr...

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Justin Barrett

"Le présidentialisme demeure une priorité de la droite postfasciste, alors que l’autonomie différenciée l’est pour l’autre droite, celle de la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur des tensions supposées au sein de la majorité : « Berlusconi-Meloni, une tentative de trêve après les tensions » (Corriere della Sera), « Réformes, la droite est divisée » - Salvini veut accélérer sur l’autonomie régionale différenciée, critiquée par Forza Italia, mais Meloni considère le présidentialisme comme réforme prioritaire. Les distributeurs de carburant confirment leur grève (La Repubblica), « Meloni cède et donne son feu vert au MES [Le mécanisme européen de stabilité ou MES est un dispositif européen de gestion des crises financières de la zone euro] » - Giorgetti (Ligue) informe Bruxelles que le gouvernement est en train de travailler à son adoption. Berlusconi appelle Meloni et l’invite à arrêter de prendre des décisions en solitaire (La Stampa), « Salvini demande la réforme des régions à marche forcée mais Meloni invite à la prudence » (Il Messaggero). Les possibles modifications des projets du Plan de relance national (PNRR) [Plan européen de relance] sont aussi évoquées « PNRR, voici les projets impossibles » - Des tracteurs écologiques aux trains à hydrogène, les appels d’offre sont désertés. L’Italie demandera une révision du plan. Lollobrigida (Frères d'Italie) déplore des demandes « idéologiques » venant de l’Europe et indique des projets plus utiles à réaliser (Il Messaggero), « L’Italie n’a que deux mois pour modifier le PNRR et fait monter les enchères sur le MES » (La Repubblica). Enfin, les bombardements russes sur les villes ukrainiennes sont également cités avec couverture photographique en Une du Corriere « Des missiles sur les civils en Ukraine, pour Moscou « les objectifs ont été atteints » ».   

Les JT couvrent essentiellement l’arrestation de Matteo Messina Denaro, chef mafieux le plus recherché d’Italie depuis plusieurs décennies, et qui fait l’objet d’éditions spéciales sur plusieurs chaînes ce matin.

ENTREVUE avec Antonio Tajani, Corriere, P. Di Caro, « Tajani (Forza Italia) : "Nous nous sommes loyaux, mais le centre-droit n’est pas un monolithe" » : « Nos alliés peuvent dormir tranquilles : nous ne voulons pas créer de problèmes au sein du gouvernement, parti pour durer cinq ans et qui va donner les réponses que les Italiens attendent. C’est notre engagement et nous voulons l’honorer. Nous avons toujours été loyaux, et nous le serons, tout en faisant valoir nos positions, parce que le centre-droit est composé de forces diverses, ce n’est pas un parti unique." On dit que Berlusconi ne serait pas pleinement satisfait du gouvernement, en raison du "protagonisme excessif" de Giorgia Meloni. C’est le cas ? Absolument pas. Il l’a appelée pour son anniversaire, et puis ils discutent souvent, comme avec Salvini, et on ne comprend pas comment naissent certaines rumeurs de presse fantaisistes ou malveillantes. Il peut y avoir du mécontentement de certains qui n’ont pas eu ce qu’ils pensaient mériter, comme dans tous les partis. Mais ce sont les faits qui comptent : FI a toujours soutenu le gouvernement loyalement, dans tous les votes, dans toutes les décisions, collaborant et souvent apportant des solutions décisives aux problèmes. Berlusconi souffre d'un rôle trop distant par rapport aux leaders alliés et cela complique-t-il les choses ? Mais Berlusconi n’est pas et ne peut pas être en compétition avec qui que ce soit. Il est le leader indiscuté de FI, le père du centre-droit, le leader sans lequel nous aujourd’hui ne serions pas là. Son nom appartient à l’Histoire, pas dans une déclaration ou un rassemblement de plus ou de moins. Il est toujours en lien avec nous, la ligne politique c’est lui qui la donne. Je ne plaisante pas. Mais il y a des problèmes, comme des divergences sur l’autonomie différenciée. Salvini voudrait acter la mesure d’ici 2023, vous semblez freiner. Nous ne voulons ni freiner ni jouer sur les délais. Mais ce n’est pas une course contre la montre que nous devons mener, mais bien une réforme bien faite. Que signifie « bien faite » ? Cela veut dire que l’Italie est faite de 60 millions d’habitants, qui ne sont pas seulement ceux de certaines régions. Et il faut travailler, comme le prévoit la Constitution, pour que chacun ait les mêmes possibilités de développement, d’assistance, de protection, de bien-être. Le Nord mais aussi le Sud, qui ne peut être laissé derrière. Et puis il y a le projet Roma Capitale, une bataille que nous avons été les premiers à mettre en avant. Nous voulons une capitale à la hauteur de Paris, Berlin, Washington. Vous craignez que le Nord puisse effectivement aspirer les ressources du Sud ? Nous devons éviter que cela arrive, et pour cela notre engagement sera maximal. Les grandes usines qui ont rendu le Nord plus développé ont aussi été possibles grâce au capital humain des citoyens du Sud. Maintenant nous devons travailler pour réformer la LEP, penser à un fond de péréquation, en tenant compte au fait que nous ne ferons pas un décret, mais un projet de loi, et le Parlement aura les moyens et le temps pour en discuter. Frères d'Italie porte la bannière du présidentialisme, la Ligue celle du fédéralisme et vous aucune ? Absolument pas. Le présidentialisme est une bataille historique de Berlusconi, et l’autonomie, faite avec équilibre, nous sommes d’accord. Ma notre présence est constante et décisive : en politique étrangère, sur les décisions cruciales comme le plafonnement du prix du gaz pour lequel s’est battu notre ministre Pichetto. La ministre Casellati est en train de travailler sur les réformes pour l’augmentation des retraites et les déductions fiscales pour les nouvelles embauches, et nous allons de l’avant avec détermination. Nous en sommes et nous en serons, aussi des difficultés que le gouvernement affrontera, qui peuvent faire changer l’agenda d’un jour à l’autre pour des facteurs endogènes comme les coûts de l’énergie, l’inflation, la guerre. Sur ce point la relation à l’Europe sera décisive. Dans la coalition de droite, vous étiez les seuls favorables au Mes : l’êtes-vous encore ? Oui, mais avec des règles moins strictes. Avec des modifications, qui n’impliquent pas par exemple que la Troïka intervienne pour qui le demande. Mais êtes-vous toujours pour la ratification? Sans ratification le mécanisme est bloqué pour toute l’Europe. Pouvez-vous vous le permettre ? Nous sommes en train d’en discuter. Une chose est certaine : si on demande de la flexibilité à l’Europe aussi sur le Pnrr, comme nous le faisons, il faut que nous soyons ouverts à la même flexibilité. Je suis optimiste, comme sur les perspectives du gouvernement : parce que nous savons tous que notre engagement est de gouverner cinq ans. Et personne ne veut ne manquer à son devoir. »

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Antonio Tajani

COMMENTAIRE, La Repubblica, I. Sales « Le patriotisme et les petites patries » : « Salvini a voulu souligner l’impatience avec laquelle la Ligue veut faire adopter la l’autonomie différenciée des régions qui l’ont demandée (‘’au maximum, d’ici un an’’). Or, Gianfranco Fini [ancien leader du parti Aleanza Nazionale, ndlr], en voulant interpréter la pensée de Fratelli d’Italia, a invité à ne pas être pressé sur les réformes qui risquent de diviser l’Italie. Le présidentialisme demeure une priorité de la droite postfasciste, alors que l’autonomie différenciée l’est pour l’autre droite, celle de la Ligue.  Les deux positions apparaissent inconciliables à la fois du point de vue des délais (le présidentialisme a besoin d’au moins deux ans, s’agissant d’une modification de la Constitution) que sur le plan des différentes idéologies qui les défendent. Quel est le rapport entre un amoindrissement des compétences de l’Etat central en faveur des régions du Centre et du Nord avec un projet prévoyant plus de pouvoirs au Président de la République ? Comment ce dernier pourrait-il représenter au mieux une nation, élu enfin directement par les électeurs, alors que l’on amoindrit davantage la structure unitaire de l’Etat ? Comment concilier le patriotisme de la droite de Meloni avec les « petites patries » chères à la Ligue ? Dans le domaine des réformes, les distances entre Frères d'Italie et la Ligue sont visiblement énormes. »

ENTRETIEN, Libero, de Massimiliano Romeo, chef de groupe au Sénat de la Ligue « La coalition est unie mais nous nous opposons à la pensée unique. Une fois l’urgence terminée, la Russie devra jouer un rôle dans l’échiquier international » : « Q. Est-ce qu’il y a quelqu’un au sein de la majorité qui veut ralentir l’action du gouvernement et mettre en difficulté la Présidente du Conseil ?  L’expression ‘’mettre les bâtons dans les roues’’ utilisée par Meloni me semble un peu trop forte : je parlerais plutôt de sensibilités différentes. Nous sommes une coalition et devons transformer cette diversité en point de force. Q. Sur l’autonomie régionale, les points de vue semblent de plus en plus distants. J’ai l’impression que sur le sujet il y a un préjugé injustifié. L’autonomie ne divise pas le pays. Au contraire, elle aidera à combler l’écart entre le Nord et le Sud. Notre défi, au sein de la coalition, est de faire comprendre ces choses-là. Q. Selon vos propos prononcés au Sénat, il y aurait une diversité de position entre Fratelli d’Italia et la Ligue sur le rôle de la Russie. La Présidente du Conseil mène un « atlantisme absolu ». Nous, nous sommes plutôt pour un atlantisme pondéré. Il ne fait pas de doute que Poutine a tort, qu’il est l’agresseur et qu’il faut le punir. Toutefois, il ne faut pas l’humilier car il est clair qu’une fois l’urgence terminée, la Russie devra de toute manière avoir un rôle dans l’échiquier international. C’est Kissinger qui l’a dit dans les pages du Spectator : la Russie ne doit pas être humiliée. Autrement, on risque d’avoir des tensions et des désirs de revanche, comme celles qui ont poussé l’Allemagne de Hitler à la Seconde Guerre Mondiale. Q. Quel rôle devrait alors jouer l’Italie ? Une position de médiation entre les parties, soit la même qu’elle a eue pendant la guerre froide à l’égard de l’URSS. Je l’ai dit dans l’hémicycle du Sénat : notre gouvernement devrait être le promoteur, à l’intérieur de l’Alliance Atlantique, d’une négociation pour la paix.’’ »

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Massimiliano Romeo

LETTRE de Gennaro Sangiuliano (Indépendant, autrefois MSI), ministre italien de la Culture, au Corriere, « Ma provocation sur Dante » : « Cher Directeur, comme je l’ai déjà dit, l’affirmation selon laquelle ‘’Dante est l’initiateur de la pensée de droite’’ est une évidente provocation culturelle. Mais elle a un fondement bien précis que l’on retrouve dans le volume monumental ‘’Croce et Gentile’’ de l’Institut de l’encyclopédie italienne où le professeur E. Ghidetti évoque Dante comme étant l’’’épicentre idéologique de l’avènement du principe de nationalité’’ tandis que G. Gentrile écrit que ‘’avec Dante, l’Italie commence à être idéalement affirmée ; il est considéré comme le ‘’père spirituel de la nation’’. De nombreux autres écrits corroborent ces interprétations, par exemple le philosophe A. Del Noce le décrit comme le symbole d’unité spirituelle ‘’perdue au cours des siècles de décadence morale et politique italienne et qu’il faut reconquérir’’. Sur le même ton Federico Chabod, résistant antifasciste. Alighieri croit, comme Aristote et Saint Thomas D’Aquin, que l’Etat a un fondement rationnel et naturel basé sur des liens hiérarchiques en mesure d’apporter de la stabilité et de l’ordre. C’est vrai, ‘’droite’’ et ‘’gauche’’ n’existaient pas à son époque. On peut le définir ‘’conservateur’’ si l’on préfère. Je n’ai pas été le seul cependant à étudier et définir ‘’politiquement’’ Dante. Je citerai deux exemples : Umberto Eco pour qui Dante serait de droite, et le professeur Sanguinetti (PCI) avec son ‘’Dante réactionnaire’’. Qui entend défendre l’identité nationale, le sens de l’histoire et de la tradition - c’est-à-dire les conservateurs - ne peut que retrouver dans Dante un noble ancêtre. L’analyse de sa pensée ne peut se résumer à une déclaration. Et nul ne pense, y compris moi, que son œuvre et ses idées puissent être transposées au monde contemporain - et simplifiées. Mais si ma provocation a servi à certains à rouvrir ses livres, si jamais ils en avaient déjà ouvert un, c’est déjà un bon résultat. »

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ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Francesco Paolo Sisto (Forza Italia), vice-ministre de la Justice, « Prudence sur les modifications de la [réforme] Cartabia [ancienne ministre de la Justice sous Mario Draghi] ; nous apporterons des changements seulement sur la criminalité organisée et le flagrant délit » : « Concernant la réforme de la justice présentée par l’ancienne ministre de la Justice Marta Cartabia, nous retoucherons le texte présenté à l’époque en intervenant sur deux points seulement. Les autres hypothèses qui circulent ne sont que l’expression d’opinions personnelles. On ne peut en aucun cas dire que cette réforme du procès pénal favorise d’une quelconque manière les criminels et encore moins les mafieux. Comme pour toute réforme, certaines interventions sont nécessaires mais le ministère soutient le projet avec conviction. Du reste, les réformes des procès pénaux et civils ont déjà reçu l’aval de la Commission européenne et permis l’octroi d’une partie des fonds du PNRR. Toute modification devra donc être apportée avec prudence. Au ministère, nous cherchons la meilleure formule pour que le délit mafieux constitue une circonstance aggravante qui fasse l’objet d’un traitement spécial, sans qu’un dépôt de plainte préalable ne soit nécessaire. Le second point à rectifier concerne le flagrant délit, pour faire en sorte que le dépôt d’une plainte ne soit plus une contrainte pour pouvoir procéder à l’arrestation. Cela fait longtemps déjà, et dans de nombreux cas, que la justice ne traite certains délits que dans les cas où une plainte a été déposée. Ceux qui soulèvent le problème maintenant n’ont pas de motivations juridiques mais tentent une récupération politique. Au sein de la majorité, toutes les forces sont parfaitement alignées sur le ministre Carlo Nordio concernant les questions de justice, y compris Forza Italia. Nous voulons renouer avec un juste équilibrée entre l’accusation et la défense dans le cadre des procès, un équilibre qui s’était perdu au cours de ces dernières décennies focalisées sur les magistrats. »

COMMENTAIRE, Repubblica, Walter Verini, sénateur du Pd, « Président La Russa, maintenant cela suffit » : « Président la Russa, vous êtes le président du Sénat et la deuxième personnalité de l’État. En cas d'empêchement du Président, c'est vous qui assumerez ses fonctions temporairement. C'est une fonction qui demande un sens institutionnel aigu. Mais vous célébrez l'anniversaire du Msi, vous participez à des initiatives électorales de la droite et votre présence a même été annoncée à une réunion du sommet de Frères d'Italie. Votre action n'est pas celle du numéro 2 de l’Italie mais celle du numéro 2 de Fratelli d'Italia.  Vous répondez que vous ne pouvez pas être empêché de faire toutes ces choses et que votre impartialité est nécessaire seulement dans les murs du palais Madama, le Sénat. Si vos prédécesseurs, que ce soit au sénat ou à la chambre, n'ont pas effacé leurs appartenances et parcours politiques, ils ne faisaient pas comme vous le président à mi-temps : moitié président, moitié dirigeant de parti. J'espère président, que vous ne répondrez pas que cela ne vous concerne pas, comme vous avez fait jusqu'à maintenant. »

ENTRETIEN, Libero, d’Adofo Urso (Frères d'Italie), ministre pour les entreprises et le Made in Italy « Les systèmes autoritaires sont en train de nous défier. Il faut créer un marché libre en Occident» : « ‘’La politique industrielle, avec la lutte contre l’inflation, sera la thématique majeur de l’année. Q. Parlez-vous de la relance de la politique industrielle italienne ? Nous seulement en Italie mais aussi en Europe, voici le vrai défi. Je l’avais dit il y a deux mois et maintenant nous y sommes. En quelques semaines, avec la pression constante exercée avec le gouvernement français, nous avons réussi à construire un consensus inattendu, y compris avec l’Allemagne. Le dernier document de la SPD, le parti d’O. Scholz, et surtout les positions exprimées par la Présidente de la Commission, le prouvent. Je suis sûr qu’au prochain Conseil d’Europe des 9 et 10 février, les bases seront posées pour une nouvelle politique industrielle. C’est le moment de bâtir l’Europe de l’entreprise et du travail, devant protéger le Made in Europe. Il faut qu’il y ait un esprit d’équipe en Italie, entre syndicats et représentants d’entreprises, allant dans la même direction. Q. Qu’attendez-vous de Bruxelles ? Nous attendons une révision du Pacte de Stabilité, qui doit se concentrer sur la croissance. Il faut un fonds souverain européen destiné aux secteurs de l’innovation numérique et environnementale. Des ressources communautaires permettant de réduire l’écart compétitif entre les pays. Il faut une réforme des règles pour les aides d’Etat, nécessaire pour soutenir les secteurs stratégiques. Il faut aussi une politique promouvant le principe du « achète européen », un peu comme ce que sont en train de faire les Etats-Unis pour contraster le défi systémique de la Chine.  Nous devons répondre comme Washington, cela nous permettra de créer une zone de libre-échange euro-atlantique qu’il faudra par la suite élargir aux autres démocraties occidentales. La globalisation est révolue et notre Occident subit le défi de systèmes autoritaires, et il doit se doter d’une politique industrielle, économique et sociale partagée, basée sur des valeurs communes de fond. La « minimum tax » est une brique de cette politique. Mais il faut plus d’ambition. Nous sommes en train de préparer un document de notre position national qui représentera notre contribution à la proposition générale que devra faire la Commission. Sur le PNRR, je crois que le bon sens doive prévaloir. Il peut être revu selon ce qui est prévu par ses règles de manière à concentrer l’attention sur la production énergétique et revoir les paramètres sur la base des nouveaux prix des matières premières.’’  »

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Adolfo Urso

ARTICLE, Repubblica, C. Tito, « L’Italie a seulement deux mois pour changer le Pnrr. Et met le Mes aussi dans la discussion » : « L’Italie a deux mois pour changer le Pnrr, car en mars la partie sera close. Si officieusement les jeux sont déjà lancés, officiellement il faut atteindre début février, c’est-à-dire quand le Parlement et le Conseil européens approuveront le fonds RePowerEu, financé avec l’argent non-utilisée du Recovery fund. L’Italie pourrait toucher environ neuf milliards. Les modifications seront donc inévitables pour tous, et l’Italie compte saisir cette opportunité, en s’appuyant sur l’article 21 du règlement du Pnrr, qui lui permet de proposer des changements à la Commission européenne en raison de "circonstances objectives". Toutefois, lors de sa visite à Rome, Ursula von der Leyen a fait comprendre que seulement des modifications limitées pourraient être acceptées, parce que reformuler tous les projets signifierait remettre en question les réformes et objectifs atteints jusqu’ici. Il est évident qu’après la guerre en Ukraine et la hausse des prix, les comptes doivent être revus, d’autant plus que la tactique du palais Chigi est de miser sur une hausse des prix de 30 % des matières premières. L’unique solution vraiment praticable consiste alors à réduire le nombre de projets à réaliser, en en abandonnant certains. D’autant plus que tous sont conscients qu’un grand nombre de ces projets seront mis en œuvre par le biais d'appels d'offres et de contrats qui relèvent de la responsabilité des municipalités et des régions, ce qui n’est pas exactement une garantie de respect des délais, même avec la réforme du code des appels d’offre. Ainsi, pour l’exécutif, diminuer le nombre de travaux publics permet de réduire les risques de ne pas respecter la feuille de route. Le gouvernement contemple en effet la possibilité que la prochaine tranche de financement ne soit pas versée, ou seulement partiellement. Et puis l’Italie connaît historiquement un déficit structurel dans l’utilisation des fonds européens. Il suffit de penser à ce que 50 % des fonds de cohésion a été effectivement dépensé. Un problème non négligeable, si l’on considère que l’Italie devra dépenser 350 milliards d’argent européen d’ici 2026. L’autre question sur laquelle Bruxelles a été consultée est le "détournement" de ressources vers le secteur de l’énergie. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Saxe-Anhalt : l'AfD donnée deuxième à 26 %.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. L'AfD  est donnée deuxième à 26 %, soit + 3 points par rapport au sondage de juin 2022 et + 5,2 points par rapport aux élections de juin 2021.

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Autres

La N-VA et le Vlaams Belang ont tenu ce week-end leur réception du Nouvel An.

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Belgique. Flandre. Les deux partis nationalistes flamands, la N-VA et le Vlaams Belang, ont chacun tenu ce week-end leur réception du Nouvel An.

Claudiu Tarziu félicite André Ventura pour ses 40 ans.

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Roumanie et Portugal. Le co-président de l’AUR (Roumanie) Claudiu Tarziu félicite le président de Chega (Portugal) André Ventura pour ses 40 ans.

15/01/2023

Le FPÖ a tenu sa traditionnelle réunion du Nouvel An à Wiener Neustadt.

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Autriche. Le FPÖ a tenu sa traditionnelle réunion du Nouvel An ce samedi 14 janvier 2022 à Wiener Neustadt en Basse-Autriche. Les élections pour le Parlement de Basse-Autriche se dérouleront le 29 janvier 2023.

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"Forteresse Autriche. Fermer les frontières. Garantir la sécurité."

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/06/le-...)

14/01/2023

64,2 % des Polonais contre l’adoption de l’euro par la Pologne.

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Pologne. L’idée d’introduire l’euro est rejetée par une majorité de la population :

https://visegradpost.com/fr/2023/01/14/leuro-ne-seduit-to...

Tchéquie : Jaroslav Bašta obtient environ 4,45 %, lors du premier tour de l'élection présidentielle.

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Tchéquie. Le candidat du parti patriotique SPD Jaroslav Bašta obtient environ 4,45 %, lors du premier tour de l'élection présidentielle.

Le second tour de l’élection présidentielle se déroulera entre l’ancien Premier ministre Andrej Babiš et Petr Pavel.

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Hongrie : 97 % des participants à la consultation nationale s'opposent aux sanctions imposées par l'UE à la Russie pour avoir attaqué l'Ukraine.

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Hongrie et UE. 97 % des participants à la consultation nationale s'opposent aux sanctions imposées par l'UE à la Russie pour avoir attaqué l'Ukraine.

(https://abouthungary.hu/blog/alexandra-szentkiralyi-sanct...)

"Comment le Woke détruit notre culture."

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Belgique. Flandre. Le président de la N-VA et bourgmestre (maire) d'Anvers (Antwerpen) Bart De Wever tiendra une conférence à Hasselt dans le Limbourg [belge] sur le Woke.

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"Comment le Woke détruit notre culture."

(https://www.eventbrite.co.uk/e/tickets-bdw-studententourn...)

Le ministre allemand de la Défense aurait décidé de démissionner.

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Allemagne. Selon des informations concordantes, le ministre social-démocrate de la Défense Christine Lambrecht (SPD) a décidé de démissionner. Elle l'annoncera probablement la semaine prochaine.

Le porte-parole fédéral adjoint de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) Stephan Brandner déclare que « La série de scandales, de faux pas personnels et d'incompétences techniques de Lambrecht a massivement déshonoré l'Allemagne à l'échelle internationale, de sorte que la démission annoncée arrive trop tard. Le monde se moque de la Bundeswehr. Les soldats très motivés et bien entraînés ne méritent pas cela. »

13/01/2023

Le gouvernement de Castille-et-León présente une initiative "pro-vie".

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Espagne. Castille-et-León. Le gouvernement de cette région, dirigée par les conservateurs du Parti Populaire et les nationaux-conservateurs de Vox, a présenté une initiative « pro-vie » qui comprend l’accès des parents à l’écoute des battements cardiaques du fœtus dès la sixième semaine de grossesse et la défense des médecins qui refusent de pratiquer des avortements en invoquant leur objection de conscience.

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Le vice-président de Castille-et-León Juan GarcíaGallardo (Vox)

Roman Haider considère la nouvelle coopération étroite entre l'UE et l'OTAN comme une menace pour la neutralité de l'Autriche.

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Autriche, UE et OTAN. Le député européen du FPÖ Roman Haider considère la nouvelle coopération étroite entre l'UE et l'OTAN comme une menace pour la neutralité de l'Autriche.

Pays-Bas : "Les éoliennes tuent 50.000 oiseaux par an."

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Pays-Bas.

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"Le savez-vous ? Les éoliennes tuent 50.000 oiseaux par an."

""Marche arrière sur les taxes pour le carburant" - Après les frictions avec les alliés, l’exécutif revoit son décret."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre principalement sur la décision du gouvernement Meloni de proposer finalement une réduction des taxes sur les carburants en cas de hausse du prix de ceux-ci. Les commentaires mettent notamment en relief la « marche arrière » de la Présidente du Conseil à la suite des polémiques des derniers jours : « Essence, le décret a été modifié » - Meloni annonce des allégements possibles en cas de recettes supplémentaires venant de la TVA. Le gouvernement convoque les gérants des stations-service après l’annonce d’une grève (Corriere della Sera), « Marche arrière sur les taxes pour le carburant » - Après les frictions avec les alliés, l’exécutif revoit son décret (La Repubblica), « Essence, le gouvernement est en panne » - Le secteur de la distribution des carburants annonce sa première grève contre l’exécutif. Une rencontre se tiendra aujourd’hui au Palais Chigi. La Ligue et Berlusconi affichent leur mécontentement : « Giorgia a tort » » (La Stampa), « Meloni : des allègements seront possibles en cas de hausse des recettes de la TVA » (Sole 24 Ore). La visite à Kiev du ministre du commerce et de l’Industrie et du président du patronat italien Confindustria est aussi citée « Urso (Frères d'Italie) et Bonomi en Ukraine » - Le président du Patronat et le ministre du Made in Italy se rendent à Kiev pour le renforcement des liens économiques et pour la reconstruction (Sole 24 Ore), « « Voilà comment nous reconstruirons l’Ukraine » » - La mission du gouvernement et de Confindustria auprès de Zelensky. Le ministre Urso annonce : Trieste et Venise seront les ports de Kiev » » (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement les mesures du gouvernement contre la hausse des prix du carburant.

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Les tensions avec la Ligue et Forza Italia « Meloni et Giorgetti agissent seuls » » : « Que ce soit sur la hausse des carburants, les nominations, les concessions balnéaires ou encore l’élection des membres « laïcs » du CSM, il n’y a pas un jour où un représentant de la majorité ne s’exprime en contradiction avec la ligne du Palais Chigi, ce qui alimente les turbulences dans le gouvernement. Si dans les murs de la Présidence du Conseil le mot d’ordre est « pas de marche arrière », les pressions de la Ligue et de Forza Italia sur l’urgence carburant ont réussi néanmoins à ouvrir une faille dans la forteresse Meloni. Le décret « transparence » sur le prix des carburants, adopté en Conseil des ministres et conçu au Palais Chigi, suscite des réactions. « Ce sont Meloni et Giorgetti (Ligue) qui ont tout décidé », rapporte à voix basse un représentant de l’exécutif. De la nomination des directeurs généraux des grandes entreprises d’Etat jusqu’à l’affaire des carburants, « c’est elle qui décide », répète-t-on à la Ligue et à Forza Italia. Parfois on cite aussi le ministre de l’Economie, G. Giorgetti. L’incident de parcours dans la communication sur les mesures concernant les carburants montre bien le niveau de confusion au sein de la majorité. Si Meloni au micro du JT de RaiUno a qualifié d’« affabulations » les rumeurs sur des relations tendues entre les partis de la majorité, il suffit d’écouter les différentes déclarations pour constater les premières failles dans la coalition.  A cela s’ajoute le silence de ceux qui, Salvini le premier, assistent aux difficultés de la Présidente du Conseil sans venir à son secours. Par ailleurs, il y a un autre front où la distance entre les alliés est importante : le mécanisme européen de stabilité (MES). Forza Italia est favorable à voter sa réforme « pour ne pas rester isolés en Europe ». Meloni s’y oppose depuis toujours. Ce qui a poussé le directeur général du MES, Pierre Gramegna, à se rendre à Rome pour une rencontre avec elle. Meloni estime qu’il s’agit d’un instrument « anomal » et demande à l’UE de « vérifier de possibles améliorations ». »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Les discussions sur le gouvernement, le regard rivé sur les élections régionales » : « L’attention se concentre sur le gouvernement et sur la crainte de Meloni de sembler se contredire sur une mesure, le prix de l’essence, trop épineuse pour être sous-estimée. Les oppositions, de leur côté, semblent occupées essentiellement à rivaliser réciproquement tout en critiquant la coalition de droite. En réalité, les regards sont rivés sur les élections régionales en Lombardie et dans le Latium du 12 février, et sur le congrès du Parti démocrate. Les premières nous diront si et à quel point la popularité de Meloni aura été érodée par l’électorat de ses alliés. Il s’agit du premier véritable test après les élections du 25 septembre dernier. Surtout en Lombardie, une avance trop marquée de Fdi aux dépens de la Ligue et de FI risquerait de représenter un problème pour l’exécutif. Le leadership de Salvini serait remis en cause au sein de son parti et l’hémorragie d’élus de Forza Italia pourrait s’accentuer. Cela agrandirait les failles d’une majorité qui veut se montrer unie. Quant au Latium, une défaite de la gauche aurait de lourdes conséquences sur le congrès du PD. La façon dont le parti prépare cette échéance, au beau milieu du casse-tête sur les règles des primaires, met en exergue la confusion et les querelles internes. Il faudra voir si le résultat du congrès parviendra à chambouler les dynamiques en cours au sein de l’opposition. A ce stade, il n’y a pas de signes d’une remontée du PD, en raison d’un manque de clarté. Les craintes sur le résultat des élections régionales ne font qu’augmenter. »

ENTRETIEN Repubblica, de Giovanbattista Fazzolari (Frères d'Italie), Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil « Nous respectons notre programme. Des diminutions [de taxes] auront lieu dès que possible" » : « Giorgia Meloni est dans une tempête politique pour avoir affirmé que la baisse des accises n’était pas dans le programme de FdI. En tant que rédacteur de ce programme qu’avez-vous à dire ? Le programme est clair : "stérilisation des recettes de l'État provenant des taxes sur l'énergie et les carburants et réduction automatique de la TVA et des droits d'accise". Cela signifie que nous nous sommes engagés à utiliser les revenus supplémentaires de TVA quand ils sont issus de la hausse des prix du carburant, et ce pour réduire les accises. Mais certains font semblant de ne pas le comprendre. Tout de même, les stations essence annoncent une grève : réussirez-vous à l’empêcher ? Je suis désolé que les distributeurs se soient sentis attaqués, l’objectif de la mesure est de les protéger. Ils dénoncent aussi "la vague de boue" dont ils ont été couverts, et dans la coalition même FI affirme que c’est une erreur d’avoir parlé de spéculation de leur part. Qu’en pensez-vous ? En réalité, il y a peu de phénomènes de spéculation observés. Pour quelques cas isolés c’est toute la filière qui a été mise en cause. Pas par le gouvernement, mais par une onde médiatique entraînée surtout par les forces d’opposition. Je répète, notre intention est de lutter contre les abus et les anomalies. Par exemple avec la mesure qui prévoit qu’on ne puisse pas appliquer un prix supérieur d’un certain pourcentage à la moyenne nationale pour les stations essence des autoroutes. Il faut rappeler que sur certains segments d’autoroute le distributeur opère en situation de monopole. Ne craignez-vous pas que cette affaire détériore vos rapports avec un bloc historique qui a contribué à faire élire le centre-droit ? Les distributeurs de carburant sont en grande partie des électeurs de la coalition du centre-droit. Mais la mesure sur le prix du carburant décidée par le gouvernement Draghi ne récompensait pas les distributeurs. Donc en y réfléchissant, l’abolition, maintenant, de cette mesure temporaire ne leur retire pas d’argent. La question des accises semble la première pierre d’achoppement du gouvernement. Nous assumons ce décret, mais nous savons que ceux qui cherchent des prétextes faciles pour nous attaquer peuvent l’utiliser. Nous avons décidé de ne pas dépenser dix milliards par an pour une réduction généralisée des accises, qui favorise avant tout les classes moyennes supérieures, comme l’a montré la Commission européenne. Au contraire, nous utilisons ces fonds pour aider les familles et les entreprises. Le cas est-il clos ? Ou y a-t-il une marge de manœuvre pour repenser le décret ? Hier il a été corrigé. Il n’y aura pas de réplique de la mesure du gouvernement Draghi. Mais dans le décret nous respectons notre programme : les accises seront réduites, à condition qu’il y ait une augmentation des prix du carburant qui dégage des revenus supplémentaires de TVA. Le décret reprend d’ailleurs une norme de 2007 qui prévoyait ce mécanisme, difficile à appliquer, que nous rendons effective. »

Guerre en Ukraine

ENTRETIEN de Adolfo Urso, ministre des entreprises et du Made in Italy, Il Messaggero,  « Trieste et Venise seront les nouveaux ports de l'Ukraine »: « Adolfo Urso, premier membre de la coalition de droite à se rendre à Kiev en septembre dernier et maintenant ministre des Entreprises et du Made in Italy vient de réaliser une "mission groupée"  à Kiev avec le président de la Confindustria Carlo Bonomi et le conseiller diplomatique de Georgia Meloni Francesco Talo. “Je suis satisfait car aujourd'hui j'ai maintenu la promesse que nous avons faite en septembre, celle que le changement de gouvernement ne modifierait pas le soutien à l'Ukraine.  Avec le président Bonomi nous avons inauguré un nouveau bureau de la Confindustria à Kiev, et la promesse d'ouverture d'un bureau de l’institut pour les affaires étrangères à Lviv est maintenue. Les secteurs italiens les plus présents dans la reconstruction de l'Ukraine seront la haute technologie, l'aérospatial, la sidérurgie. Nous interviendrons probablement aussi dans la logistique avant que les Ukrainiens ne puissent récupérer pleinement les corridors maritimes. Nous nous engageons à coopérer sur le corridor terrestre numéro 5 qui va de Kiev au nord-est de l'Italie. Ainsi Trieste et Venise seront-elles les ports de l'Ukraine, et Vérone sa base logistique. Nous avons aussi discuté des partenariats industriels dans les secteurs de pointe du Made in Italy, du mobilier à l'habillement en passant par l'agroalimentaire. Nous nous sommes aussi mis d'accord pour allouer des espaces d'exposition à l'Ukraine dans les salons commerciaux italiens. Les Ukrainiens, je dois dire, ont été frappé du fait qu'il existe un ministère du Made in Italy, et nous avons convenu que nous les aiderons à faire de même pour qu'ils puisent promouvoir leurs produits à l’échelle internationale. »

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Adolfo Urso et le président ukrainien Volodymyr Zelensky

ARTICLE, La Stampa, G. L. « Piantedosi (Indépendant) et Tajani (Forza Italia) se rendent à Ankara : « moins de départs et plus de rapatriements » » : « Les deux ministres se rendent en Turquie pour promouvoir une collaboration plus importante dans la gestion des migrants. D’abord le chef de la diplomatie, A. Tajani, ce vendredi. Ensuite ce sera le tour du ministre de l’Intérieur, M. Piantedosi, lundi prochain. ‘’Le gouvernement travaille pour résoudre la question migratoire’’ précise Tajani, ‘’ Un engagement fort est nécessaire de la part des pays de la région pour contrer le départ irrégulier des migrants et encourager davantage de rapatriements". Le voyage de Piantedosi s'inscrit dans le cadre de la stratégie gouvernementale de gestion des flux migratoires basée sur des accords avec les pays de départ mais aussi de transit. Entre-temps, la controverse sur le décret relatif à l'immigration, notamment sur le front des opérations de secours menées par les ONG, ne s'est pas apaisée. La présidente d'Azione, Mara Carfagna, accuse : "Ce décret n'est que de la fumée aux yeux de l'opinion publique, c’est de la propagande. Elle ne vise pas à s'attaquer au problème de l'immigration clandestine et à le résoudre, notamment parce que vous n'avez pas la force, la crédibilité et les bonnes alliances au niveau international pour le faire. Les chiffres le disent : plus de 3700 migrants sont déjà arrivés depuis le 1er janvier, soit dix fois plus qu'à la même période en 2022, mais il n'y en avait que 113 à bord des navires des ONG". Mais la députée de la Ligue Laura Ravetto rétorque vivement : " N'est-ce pas ma collègue Carfagna qui, en 2019, avait fait un amendement au décret « sécurité bis » dans lequel elle demandait que les ONG soient obligées d'identifier les personnes à bord ? " »

ARTICLE, La Stampa, G. Longo « L’Iran et les critiques à l’Italie » : « Lors de sa première rencontre avec la presse italienne, l’ambassadeur iranien à Rome, Mohammad Reza Sabouri, a exclu que les manifestants condamnés à mort aient reçu un procès sommaire et ajoute ‘’ La République d'Iran respecte les valeurs humaines mais nous n'acceptons pas que d'autres pays veuillent imposer leur culture. La liberté est l'une des valeurs de l'Islam’’. Ses mots apparaissent comme une réplique aux critiques avancées contre le régime iranien par le Président de la République Sergio Mattarella à l’occasion de la remise de sa lettre de créances, au Quirinal. L’ambassadeur est toutefois prudent ‘’ Téhéran ne se sent pas trahi par l'Italie, mais nous attendons et espérons voir une attitude plus constructive de la part des autorités italiennes, et elles sont là pour maintenir et renforcer nos relations bilatérales’’. Or, la résistance gardée par l'ambassadeur sur la répression des manifestations en Iran a indigné le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, qui a stigmatisé : "Ce qui se passe en Iran est inacceptable. L'Italie continue de demander la fin immédiate de la répression et un moratoire immédiat sur la peine de mort. Les autorités continuent dans une action de répression aveugle, dans un recours arbitraire à la peine capitale, rendant de plus en plus difficile la reprise d'un dialogue constructif". Il ajoute ensuite : "La ligne rouge a été franchie avec l'exécution des condamnations à mort". Enfin, au sujet de la récente impulsion donnée par Téhéran à son programme nucléaire, il conclut : "Il n'y a pas de troc entre les droits et le dialogue sur la question nucléaire, ce sont deux choses différentes. Si la bombe atomique était en train d'être réalisée, ce ne serait pas négligeable, le monde entier est en train de dialoguer’’. »

ARTICLE, La Repubblica, de T. Ciriaco et G. Colombo, « PNRR [Plan européen de relance], des projets revus et davantage de moyens humains ; les négociations avec l’Europe commencent » : « Lors de la réunion dirigée par le ministre de l’Agriculture Francesco Lollobrigida, tous les ministres déploraient le même problème : le manque de moyens humains et des contrats à durée déterminée inadaptés. Ils demandent à Raffaele Fitto le dépassement de l’échéance fixée à 2026 par Mario Draghi. Ces carences posent un sérieux problème alors que le système requiert une accélération pour que, d’ici fin juin, 27 objectifs aient été remplis et que Bruxelles verse le quatrième chèque d’une valeur de 16 milliards. Fitto ne veut pas de surprises et insiste sur le respect des échéances, les ministres devront en particulier déposer leurs rapports sur l’avancée des projets d’ici la semaine prochaine, pas un jour de plus. L’essoufflement des ministères et la nécessité d’accélérer amène à une autre décision contrainte : la liste de tous les projets d’ici 2026 doit être revue. Il va falloir négocier cela avec Bruxelles. Le gouvernement italien propose de se concentrer sur les projets qui suscitent le plus d’adhésion. Matteo Salvini explique par exemple que personne n’est intéressé aux expérimentations pour développer l’hydrogène vert sur les routes alors que le ministre de la Culture estime que le projet pour Cinecittà est trop vaste et qu’il faut réduire le nombre de studios sur lequel on interviendra. L’objectif est que les négociations avec Bruxelles aboutissent d’ici fin février. Le gouvernement italien souhaiterait également davantage de temps pour dépenser les fonds et que l’échéancier fixé dans le cadre du PNRR soit moins contraignant. De plus, l’intention serait d’intervenir sur la direction italienne en charge du Plan. La majorité, et Fratelli d’Italia en particulier, souhaite évincer l’actuelle directrice du secrétariat technique, Chiara Goretti, et ce n’est pas une simple question de noms. En effet c’est la centralisation de cette tâche par la présidence du Conseil qui est jeu, ce qui implique que le service central opérant aujourd’hui au ministère de l’Economie soit de fait ‘’absorbé’’ par le Palais Chigi. Pour le moment, l’urgence est de renvoyer un signal immédiat sur la mise en œuvre des projets. C’est pourquoi début février au plus tard, il y aura un nouveau décret visant à accélérer les mécanismes qui bloquent encore l’avancée des investissements, une nouvelle opération de simplification avant de s’attaquer à ce qui compte le plus. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, « [Contre l’ingérence] de puissances étrangères, davantage de contrôles étaient nécessaires. Je supprimerai les pensions de retraite des députés condamnés »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

12/01/2023

Un politicien de l'AfD est attaqué dans un bus : le chauffeur le jette alors dehors.

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Allemagne. Hambourg. Le politicien de l’AfD Marc-Manuel Kunstmann, chef de file des élus de ce parti au sein de l’assemblée de l’arrondissement de Hamburg-Mitte, a été frappé dans un bus par deux hommes « originaires de pays du sud ». Au lieu d’appeler la police, le chauffeur l’a jeté dehors et les deux hommes issus de l’immigration ont continué à le frapper dans la rue.

"Meloni jette l’éponge : "Impossible de baisser les taxes sur le carburant maintenant"."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre encore largement sur la polémique autour de la décision du gouvernement Meloni de ne pas reconduire l’allègement des taxes sur les carburants, malgré les pressions de ses alliés et de l’opposition face à la hausse des prix : « Carburant, les taxes deviennent une affaire »  - Meloni reconnaît que les réductions sont « impossibles » car les ressources servent pour d’autres mesures. L’opposition critique le choix du gouvernement (Corriere della Sera), « Taxes sur l’essence, les mensonges de Meloni » - La Présidente du Conseil dément avoir promis l’abolition des taxes sur l’essence mais cela figurait bien dans son programme électoral. La Ligue et Forza Italia font pression pour baisser les prix. Les gérants des stations de service menacent de faire grève (La Repubblica), « Meloni jette l’éponge : « impossible de baisser les taxes sur le carburant maintenant » » (La Stampa). Le message du Président de la République au nouvel ambassadeur iranien pour condamner la répression des manifestations, à l’occasion de la présentation des Lettres de Créances de ce dernier, est aussi cité « Mattarella exprime son indignation face à la répression en Iran » (Il Messaggero, La Stampa). Enfin, la course des primaires du Parti démocrate pour la succession d’E. Letta est mentionnée en Une par La Repubblica : « PD, l’entente pour le scrutin en ligne a été trouvée malgré plusieurs restrictions ».

Les JT couvrent essentiellement les déclarations de Giorgia Meloni défendant le choix de son gouvernement de ne pas reconduire l’allègement des taxes sur le carburant, la rencontre entre le nouvel ambassadeur d’Iran et le Président de la République italienne, lequel a condamné la violente répression des manifestations, et les combats en Ukraine pour la prise de Soledar.

ARTICLE, Corriere, T. Labate, « Cette entente entre la première ministre et le ministre de l’Economie et des Finances » : « "Vous avez confiance en moi, n’est-ce pas ? Alors vous devez avoir confiance en lui". C’est le message que Giorgia Meloni a tranmis à plusieurs députés FdI à propos de son ministre de l’Economie et des Finances, Giancarlo Giorgetti (Ligue), au moment du vote du budget. Hier encore, le tandem Meloni-Giorgetti a confectionné pratiquement seul la nouvelle mesure sur l’essence, ignorant les nombreuses voix dissidentes dans et hors les murs du palais Chigi. C’est un élément supplémentaire qui confirme la relation très étroite entre la présidente du Conseil et son ministre, axe autour duquel semble construit le gouvernement. Pour un ministre du gouvernement, il ne s’agit "pas seulement" d’une "vision commune, comme celle de respecter les normes de l’Union Européenne en résistant à la tentation de dépasser le budget", c’est que "vraiment Meloni et Giorgetti sont en pleine harmonie", dans un rapport d’amitié qui naît d’une estime réciproque depuis de longues années, et jamais entachée, même quand Meloni était la seule leader d’opposition au gouvernement Draghi dont faisait partie Giorgetti, en tant que ministre du Développement économique. Au point que leur relation puisse être considérée comme disruptive, voire dangereuse, pour le lien qu’entretiennent Giorgia Meloni et Matteo Salvini. La fermeté avec laquelle certains démentent ou minimisent l’entente entre la cheffe de gouvernement et son ministre de l’économie en dit long sur cette inquiétude. Jusqu’à présent, lors qu’ils étaient ensemble, Meloni et Giorgetti se sont pour autant montrés unis en conseil des ministres. Mais à présent leur relation est soumise à une double épreuve : le nouveau tour de nominations, dont celle du directeur du Trésor, et la réforme de la loi Bassanini. Entre le palais Chigi et le ministère de l’Economie et des Finances, qui se déchiraient autrefois ouvertement, c’est un temps de paix qui s’ouvre. »

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Giancarlo Giorgetti

ENTRETIEN, La Stampa, de Luca Squieri, responsable énergétique de Forza Italia « Le conseil des ministres a adopté des mesures populistes » : « La spéculation n’existe pas, ce sont les données publiées par le ministère de la transition énergétique qui le prouvent. Ceux qui parlent de spéculation ont désinformé l’opinion publique et cela est très grave. Tant qu’il s’agissait d’une phrase, d’une déclaration, cela pouvait passer. Or, c’est sur cette fausse idée que s’est basée l’action du gouvernement. Q. Au moment où le ministère de l’Economie publiait son rapport, le ministre de l’Economie Giorgetti demandait au commandant général de la Brigade des finances d’effectuer plus de contrôles auprès des stations-service. C’est un véritable court-circuit, en effet. L’opération transparence décidée par le gouvernement est totalement inefficace et difficilement réalisable.  Le problème ne peut se résoudre en demandant de mettre une affiche des prix moyens pratiqués au niveau national. Même l’autorité pour la libre concurrence pourrait soulever des objections car [forcer les distributeurs d’essence à] publier les prix moyens à côté de ceux proposés irait contre le principe de marché libre. La diversification des prix n’est pas de la spéculation.’’ »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La gauche absente et son déclin » : « Certains ont proposé un vote en ligne pour les primaires du Parti démocrate [qui doit élire son nouveau secrétaire] en utilisant la plateforme Rousseau, un instrument mis au point par le Mouvement 5 Etoiles. Le fait que cette plateforme soit proposée aujourd’hui par un courant du PD, en l’occurrence celui d’Elly Schlein, revient à adopter les méthodes de la force concurrente. Le recours au web – en apparence l’accomplissement abouti du principe démocratique, mais qui représente dans la pratique l’abandon définitif du parti politique né du XIX° - peut répondre au rêve d’atteindre des millions d’électeurs potentiels qui, autrement, ne se déplaceraient pas jusqu’aux urnes. La décision tourmentée du PD autour du système de vote interne est l’exemple éclatant du délitement d’une force qui, il y a peu, avait pour ambition de diriger le centre-gauche italien. Aujourd’hui, le PD est à 14% dans les sondages les plus récents, soit 3 points derrière son principal concurrent, le M5S de Giuseppe Conte qui s’apprête à la phagocyter, et ce loin derrière Fratelli d’Italia. Certains pensent même que seul un naufrage complet peut permettre l’ouverture d’un nouveau chapitre, même si cela laisserait dans un premier temps le champ libre au M5S. Mais en réalité le scénario risque d’être encore plus confus. L’amalgame entre les démocrates-chrétiens de gauche et les post-communistes n’a jamais vraiment été une réussite. Aujourd’hui, alors que le PD se consume dans les disputes internes, les anciennes composantes post-communistes et catholico-populaires tendent à se diviser à nouveau. A cela s’ajoute une composante qui ne peut pas être qualifiée de pro-Cinq Etoiles mais qui lui emprunte son style presque sans s’en rendre compte. La désagrégation peut amener à une scission que beaucoup anticipent, pourtant les différents protagonistes et concurrents de la primaire sont nombreux et il est difficile de diviser les factions selon une ligne nette. »

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Matteo Piantedosi

COMMENTAIRE, La Stampa, de V. Zegrebelsky « La honte des « ports sûrs » » : « La véritable nouveauté se trouve dans les décisions gouvernementales relatives à l'attribution du port sûr dont le navire a besoin, selon les conventions internationales, pour débarquer les personnes secourues. Il ne s'agit plus des ports en Sicile, en Calabre ou dans les Pouilles, mais - on le voit ces jours-ci - d'Ancône. Et puis peut-être qu’ensuite, ce sera Gênes ou Trieste : aussi loin que possible, de manière à engager les navires dans de longs voyages et rallonge l’opération de secours pour les personnes prises à bord. Le décret-loi impose à chaque navire, après avoir embarqué des naufragés, de se rendre immédiatement au port sûr indiqué par les autorités, sans embarquer d'autres personnes à secourir et sans transférer sur d'autres navires celles déjà embarquées. Le but est évident : faire voyager les navires inutilement et longtemps. On ne se soucie pas de la santé des personnes à bord, alors qu'elles sont souvent dans une condition précaire. Il est également possible que telle ou telle disposition contenue dans le décret-loi, en soi et dans l'abstrait, ne soit pas illégale et relève d'un domaine où prévaut la discrétion des États. Cependant, l'appréciation purement juridique n'est pas la seule qui s'impose. Il y a aussi celle qui donne lieu à des critiques sur le plan politique et moral. Le gouvernement a manifesté son intention d'utiliser les migrants sauvés par les ONG comme l'instrument d'un message cynique et cruel : n'essayez pas de traverser la mer car nous vous rendrons la vie difficile. L’exploitation des personnes et de leurs corps pour poursuivre un but politique, quel qu’il soit, est une chose honteuse, inhumaine et dégradante. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Manacorda, « Le gouvernement anti-mondialisation » : « Cinquante-deux chefs d’Etat et de gouvernement sont annoncés la semaine prochaine au forum de Davos, autant de ministres des Finances, 35 ministres des Affaires étrangères, 30 ministres du Commerce, 19 gouverneurs de Banques centrales et autant de dirigeants de grandes organisations internationales. Pour la délégation italienne seul le ministre de l’Education, Giuseppe Valditara (Ligue), a été annoncé pour le moment. Il est utile de s’interroger sérieusement sur la décision aussi ostentatoire du gouvernement de Giorgia Meloni de ne pas participer – ou presque - au forum qui, pour le meilleur ou pour le pire, constitue l’occasion annuelle où la communauté internationale de la politique et des affaires se rencontre et échange. Ce choix évoque la fermeture, le repli sur une dimension nationale imaginaire et réduite, un ‘’non’’ aux ‘’élites mondialisées’’, selon les mots de Giorgia Meloni elle-même en avril dernier. Un rêve d’autarcie impossible en somme, y compris au sein de l’Europe. Une propagande électorale mais aussi une idéologie identitaire qui, parfois se plie à une réalité intransigeante (comme dans le cas la compagnie ITA entrée dans le giron de l’allemande Lufthansa) et parfois renie la réalité. Que ce soit clair, Davos n’a rien d’un lieu de vérité, c’est plutôt un cirque de la globalisation qui reprendra cette année après deux ans de pandémie. C’est le summum de la mondialisation sans filtre et sans limite, souvent caricaturale, comme en 2017 avec l’accueil enthousiaste du leader communiste Xi Jinping ou en 2018 avec la large ouverture de crédits en faveur du prince saoudien Mohammed Ben Salman. Toutefois, la participation de l’exécutif italien au sommet suisse ne reviendrait pas à s’agenouiller devant les élites contre lesquelles Meloni se pose légitimement en adversaire. Au contraire, cela pourrait être intéressant que notre Présidente du Conseil et ses principaux ministres y formulent leur critique radicale de la mondialisation – une mondialisation qui n’est pas dépourvue de fautes – et permettent à la communauté internationale d’entendre le programme et les idées d’une force politique qui a remporté les élections après avoir passé plus de 50 ans dans l’opposition. Pour discuter, en somme. Les entreprises italiennes, à commencer par ENI, seront quant à elles présentes en grand nombre. Elles au moins ont compris qu’il ne suffisait pas de fermer les yeux pour faire semblant que la mondialisation n’existe pas. »

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Giuseppe Valditara

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Francesca Basso, « Union européenne, la prudence de la présidence suédoise » : « Si on se limite aux slogans, l’immigration n'est pas parmi les priorités de la présidence suédoise. Les quatre priorités de Stockholm sont la sécurité, la compétitivité, la transition environnementale et le respect de l'état de droit. Cependant la ministre des affaires européennes Suédoise Jessika Roswell a affirmée il y a deux jours que la question migratoire rentrait dans le chapitre sécurité. En effet pour la Suède le phénomène migratoire est depuis 2015 une crise permanente à gérer. Il est ainsi indispensable de travailler sur la dimension externe du phénomène migratoire, en renforçant les frontières externes, notamment grâce à l'action de Frontex et en favorisant les accords avec les pays d'origine pour rendre possibles les rapatriements. L'Italie ne doit cependant nourrir aucun espoir à l'égard d’un futur mécanisme de redistribution des migrants : l'ambassadeur Suédois auprès de l'Union européenne a expliqué lundi à Bruxelles "qu'aucune initiative ne serait prise de son côté"."

ARTICLE, Sole 24 Ore, R. Beda, « Le premier ministre Kristersson : nous avons confiance dans un oui de la Turquie pour l’entrée de la Suède dans l’OTAN. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les (Vrais) Finlandais donnés à 19 %.

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Finlande. Un sondage Taloustutkimus donne les (Vrais) Finlandais à 19 %, deuxième parti du pays.

11/01/2023

Pourcentage d'allochtones à Amsterdam, La Haye et Rotterdam en 1960 et en 2020.

Pays-Bas. Pourcentage d'allochtones à Amsterdam, La Haye et Rotterdam en 1960 et 2020.

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