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03/01/2023

Interview du député européen du PiS Dominik Tarczynski par Álvaro Peñas.

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Pologne et UE. Dominik Tarczynski (PiS) : « Les Ukrainiens sont des réfugiés, mais les Marocains, les Africains ou les Syriens ne sont pas des réfugiés, ce sont des migrants illégaux. » :

https://www.breizh-info.com/2023/01/03/213103/pologne-dom...

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Dominik Tarczynski

"Migrants, Mattarella signe le décret. Une Ong risque déjà de subir les sanctions."

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Italie. Revue de presse.

Le recueillement de fidèles devant le corps de Benoît XVI à la basilique Saint Pierre domine – « 65.000 personnes » (Corriere)

Il Messaggero souligne la présence de Mattarrella et Meloni.

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Giorgia Meloni se recueille devant le corps de Benoît XVI.

La Repubblica titre sur le niveau du prix du gaz: « le gaz baisse, les factures non ».

La situation sociale - «Affrontement sur  travail et autonomies, non au salaire minimum, syndicats en révolte » - est mise en avant dans La Stampa.

L’évolution de l'enquête à Bruxelles sur le scandale de corruption est reprise en Une du Corriere – « De nouveaux députés mis en examen ».

Tous titrent aussi sur la peinture lancée par des activistes environnementaux hier sur le Sénat.

COULISSES, La Stampa, I. Lombardo, « Meloni regrette déjà la réforme pour l’Autonomie qui ‘’n’aide pas le Sud, elle ne pourra pas passer ainsi’’ » - «Le texte est critiqué par ses collaborateurs. L’axe entre le Palais Chigi et le Quirinal. La Ligue prête à des rétorsions : si les alliés nous sabotent, le présidentialisme sautera » : « Il est probable que la réforme pour l’Autonomie reste lettre morte. Ou presque. Le côté non léghiste du gouvernement n’est pas content du travail du ministre Calderoli (ministre des Affaires régionales et pour l’Autonomie, Ligue). Une froideur que Meloni, attentive à l’humeur du Quirinal, partage, et elle compte utiliser les déclarations de Mattarella sur la Constitution avec ses alliés. La tentative de Calderoli d’accélérer et de porter le texte en Conseil des ministres sans passer par la case Conférence Etat-Régions a déplu. Et, entre autres, que le fonds compensatoire destiné au Sud ait disparu du projet, stoppé par la comptabilité de l’Etat, à travers le Ministre Giorgetti car coûtant trop cher. Calderoli, hier, a refusé la proposition de lier cette réforme à celle du présidentialisme comme s’il craignait que ce soit un piège. Mais la prudence qui anime la stratégie de Giorgia Meloni est liée au fait que le Sud risque de l’élever contre son partie et son gouvernement, le Sud étant un terrain de batailles au sein de la coalition et au dehors ».

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Roberto Calderoli

COMMENTAIRE, Repubblica, Stefano Folli, « Derrière la fracture du présidentialisme » : « Si la question du présidentialisme est un rébus irrésolu depuis des années, elle va devenir en 2023 quelque chose qu'elle n'a jamais été : l’occasion d’un conflit politique réel.  Le présidentialisme est de nouveau sur la table car les ressources sont limitées. Il semble peu coûteux économiquement, mais peut produire des forts effets de mise en scène. Le présidentialisme sert à rassurer une certaine partie de la droite qui se demande si G. Meloni n'a pas été trop complaisante vis à vis de l'establishment. Il est aussi utile pour Fratelli d'Italia pour contenir la réforme de l'autonomie régionale qui ne semble plaire qu'à la Ligue. A gauche, c'est une opposition totale, le présidentialisme fait retentir toutes les sonnettes d'alarme, alors qu'on célèbre les 75 ans de la Constitution. N'importe quelle réforme augmenterait le pouvoir de la droite aux dépens d'une gauche qui n'a jamais été aussi faible ».

COULISSES, Repubblica, Tommaso Ciriaco, « Sur le présidentialisme les conditions de Meloni. Freiner sur l'autonomie et conflit avec la Ligue » : « Pour le présidentialisme Meloni est ouverte à toutes les hypothèses, dont une commission ad hoc pour changer la Constitution. Comme l'a annoncé G.Meloni à la conférence de presse de fin d’année : "nous avons reçu un mandat explicite des électeurs, et nous le porterons en avant."  Ainsi la ministre pour les réformes Elisabetta Casellati a affirmé qu'"avant l'été la proposition du gouvernement devra être certainement réalisée, mais il est aujourd'hui difficile de donner des délais certains". Forza Italia et la Ligue ont d'autres priorités.  Berlusconi ne semble pas disposé à ce que Forza Italia soit absorbé dans une organisation gérée par d’autres : difficile donc de penser que l'ancien leader ne se mettrait pas en travers de la réforme. De plus, M. Salvini, irrité de la gestion de G. Meloni du dossier Autonomie, pourrait s’élever contre la réforme présidentielle. En effet, tout pousse G.Meloni à ralentir la réforme de l'autonomie des régions : il y a une opposition de divers gouverneurs du Sud, et la présidence de la République devrait veiller avec attention sur le projet cette semaine pour éviter qu'il ne pénalise outre-mesure le Mezzogiorno».

ENTRETIEN, La Stampa, de Roberto Occhiuto, Président de la région Calabre et membre de Forza Italia, « Nous devons relever le défi, cette fois nous ne nous laisserons pas avoir » : « J’ai confiance en Roberto Calderoli [ministre italien des Affaires régionales et pour l’Autonomie, Ligue]. Son souhait de présenter sa proposition de loi d’ici fin janvier au Parlement est ambitieux mais il peut y arriver. Il est nécessaire d’expliquer ce qu’est l’autonomie différenciée, en particulier au Sud. Je ne suis pas contre l’autonomie différenciée, à condition que les obligations prévues par la Constitution (garantie des droits sociaux et civiques de manière uniforme sur l’ensemble du territoire) soient respectées. Avoir un préjugé négatif sans discuter ne produira rien de bon. Il faut faire respecter les droits de nos concitoyens mais, souvent, l’approche défensive ou revendicative des dirigeants du Sud n’a fait qu’accentuer les déséquilibres. J’entends bien prouver qu’il existe un Sud capable de relever le défi sans se faire avoir et en tirant le meilleur de cette autonomie. N’oublions pas que FI a quatre présidents de région au sud et que c’est une importante réserve électorale pour nous. Les préoccupations de l’électorat méridional font l’objet d’une grande considération. »

PREMIER PLAN/SONDAGE, Corriere della Sera, N. Pagnoncelli : « Dégradation du climat social au cours de 2022. L’inflation et la guerre font peur à 8 Italiens sur 10 » : « 2022 enregistre une dégradation claire du climat social, surtout suite à la reprise et à l’optimisme dans différents domaines qui avaient caractérisés l’année 2021. Le retour de l’inflation et le conflit en Ukraine, après la pandémie, ont ultérieurement réduit le sens de sécurité des Italiens et mis en danger le pouvoir d’achat et l’indépendance énergétique. Les priorités des Italiens indiquées dans le sondage se concentrent autour des thèmes économiques et de l’emploi (84 %) et de la protection et de l’assistance sociale (55 %). Les sujets liés à l’immigration (18 %) et à la sécurité (13 %) préoccupent beaucoup moins les Italiens par rapport à 2018, quand ils étaient au centre du débat public. L’inflation est un sujet qui inquiète 4 Italiens sur 5, les personnes interviewées ne pensent pas qu’il s’agisse d’un phénomène transitoire. La guerre en Ukraine est un sujet d’inquiétude pour 3 Italiens sur 4, plus par rapport aux conséquences économiques que par rapport à la crainte que le conflit puisse s’étendre au pays. L’opinion des Italiens sur le conflit a évolué au cours de l’année avec un consensus vers les sanctions contre la Russie qui est passé de 55 % à 45 % des Italiens, 37 % desquels déclarent s’y opposer aujourd’hui. 47% des Italiens déclarent ne soutenir ni l’Ukraine ni la Russie. 34 % des Italiens affirment s’attendre à une dégradation des conditions économiques au cours des 6 prochains mois. 47 % des Italiens considèrent que le coronavirus ne constitue plus une menace, grâce aux gestes barrières et aux vaccins. Dans les 5 dernières années, l’attention pour les thématiques liées à l’environnement apparaît multipliée par 4 (22%), tandis que celle vis-à-vis de la santé diminue. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de L. Moncelli, « Les syndicats se révoltent, ‘’Calderone (Indépendante, ministre du Travail) fait erreur sur la question du salaire minimum’’ » : « [Les principaux syndicats italiens de travailleurs] CGIL, CISL et UIL réitèrent leur demande d’intervention sur les salaires à travers une série de mesures : la réduction des charges salariales, le renouvellement des contrats et des avancées sur la question du salaire minimum. Le gouvernement entend renouer le dialogue avec les partenaires sociaux dès la semaine prochaine. Une rencontre sur la sécurité est prévue pour le 12 janvier et une autre le 19 janvier qui portera sur la réforme des retraites. Malgré une certaine unité entre les trois organisations sur les principaux thèmes (santé, protection sociale, impôt, revenu de citoyenneté, contrats et salaires minimums), les avis divergent quant à la ligne à adopter vis-à-vis du gouvernement. Sur le salaire minium, la ministre entend privilégier des ‘’contrats collectifs de qualité’’ plutôt que la définition d’un salaire-horaire minimum pour tous. La CISL estime qu’une loi fixant le salaire minimum n’est pas nécessaire, préférant le dialogue entre syndicats et associations d’entrepreneurs. CGIL n’est pas d’accord, jugeant ‘’urgente’’ la question des salaires et n’est pas contre la définition d’un seuil légal en matière de salaire. La UIL souhaite une réponse immédiate du gouvernement, notamment sur la réduction des charges salariales, et plaide pour une loi sur le salaire minimum avec un seuil à 11 ou 12 €/h. Les syndicats ont également plusieurs propositions concernant les retraites. »

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Marina Elvira Calderone

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino : « Migrants, Mattarella signe le décret. Une Ong risque déjà de subir les sanctions » : « Le décret sur les nouvelles règles sur les sauvetages en mer par les Ong est en vigueur : hier, il a été signé par le Président Mattarella et la procédure de conversion en loi a tout de suite débuté à la Chambre des députes. Le navire de Médecins sans Frontières, Geo Barents, qui navigue vers le port de Tarenten, qui lui a été assigné, est le premier navire à devoir s’adapter aux nouvelles règles. Et aussi à risquer les sanctions. Car dans le décret, il est prévu que les navires des Ong doivent immédiatement demander un port sûr et ne doivent pas rester en mer après avoir effectué un secours. Sinon, ils risquent des amendes jusqu’à 50 mille euros et la confiscation du navire. Mais Geo Barents, après avoir secouru 85 migrants en deux différentes opérations et avoir reçu l’indication du port sur de Tarente, a répondu à une troisième demande de secours par ‘Alarm phone’. Cette déviation pourrait donc être considérée une violation des nouvelles règles qui interdisent les secours multiples. ‘’Nous avons répondu à une demande de secours, mais nous craignons d’avoir des problèmes avec les autorités italiennes‘’ a déclaré MSF. Le navire Ocean Viking de Sos Méditérranée se trouve en ce moment à Ravenne, le Rise Above est en Sicile, le Life support à Livourne tandis que 5 autres navires d’Ong se trouvent dans des ports espagnols. Les derniers chiffres du Ministère de l’Intérieur indiquent que 105.140 migrants ont débarqué en Italie en 2022, dont 12 mille mineurs non accompagnés. »

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Le Geo Barents de MSF

ARTICLE, C. Guasco, Messaggero, « L’UE : stop à l’immunité de deux autres parlementaires européens » - « Strasbourg demande des sanctions pour l’italien Cozzolino et le belge Tarabella » :  « Le Parlement européen a enclenché une procédure d’urgence pour révoquer l’immunité de des députés européens : l’italien Cozzolino et l’italo-belge Tarabella. La demande provient des magistrats belges qui enquêtaient sur le plan de corruption présumé mis en place par le Qatar et le Maroc pour que les décisions de Bruxelles soient en leur faveur. La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola a twitté : ‘’pas d’impunité, aucune’’. C’est un moment crucial pour l’enquête. La demande de révocation de l’immunité sera annoncée lors de la prochaine plénière du 16 janvier, puis transmise à la commission juridique, qui devra l’approuver, et enfin soumise à un vote du Parlement ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Viktor Orbán et sa femme rendent hommage au pape émérite Benoit XVI.

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Vatican et Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et sa femme Anikó Lévai étaient présents ce 3 janvier 2023 au sein de la basilique Saint-Pierre à Rome afin de rendre hommage au pape émérite Benoit XVI.

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Les députés patriotes néerlandais opposés à une interdiction des feux d’artifice.

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Pays-Bas. Une majorité de députés, parmi lesquels les patriotes du PVV, du Forum voor Democratie, de JA21 et de BVNL – ainsi que le parti des agriculteurs BBB – sont opposés à une interdiction des feux d’artifice.

02/01/2023

Hongrie : avantage aux femmes qui ont un enfant et un prêt étudiant.

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Hongrie. À partir du 1 janvier 2023, les femmes qui ont un prêt étudiant et qui ont un enfant avant l'âge de 30 ans verront leur dette de prêt étudiant entièrement annulée, si l'enfant est né pendant leurs études ou dans les deux ans suivant leur fin.

Rotterdam demande un référendum en vue d’obtenir l’interdiction des feux d’artifice.

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Pays-Bas. Rotterdam. Leefbaar Rotterdam demande un référendum en vue d’obtenir l’interdiction des feux d’artifice.

Allemagne : vidéo d'incidents survenus lors du réveillon et provoqués essentiellement par des jeunes issus de la migration.

Allemagne. Vidéo d'incidents survenus lors du réveillon et provoqués essentiellement par des jeunes issus de la migration :


La police de Berlin prescrit à ses agents l’utilisation du terme "Asiatique de l’ouest" plutôt que "Originaire de pays du sud".

Allemagne. La police de Berlin prescrit à ses agents l’utilisation du terme « Asiatique de l’ouest » plutôt que « Originaire de pays du sud » pour désigner certains auteurs de délit, car ce terme serait discrédité par son utilisation par des médias de ré-information.

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"Stop au gaspillage de l'argent des contribuables : la sortie de l'Allemagne de l'euro maintenant."

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Allemagne. L’AfD prône la sortie de l’Allemagne de l’euro, ainsi que le retour à une sorte de Communauté économique européenne.

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"Stop au gaspillage de l'argent des contribuables : la sortie de l'Allemagne de l'euro maintenant ! Notre pays d'abord ! AfD."

Entretien d’Álvaro Peñas avec Alarico Lazzaro : "Le centre-droit que représente Meloni est une véritable révolution conservatrice."

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Italie. Entretien d’Álvaro Peñas avec l’écrivain, essayiste et collaborateur du journal du think tank conservateur Nazione Futura Alarico Lazzaro : « Le centre-droit que représente Meloni est une véritable révolution conservatrice. » :

https://www.breizh-info.com/2023/01/02/213063/alarico-laz...

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Alarico Lazzaro

La Suède prend la présidence tournante de l’Union européenne pour six mois, alors qu’elle est dirigée par un gouvernement de centre-droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois.

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Suède et UE. La Suède prend la présidence tournante de l’Union européenne pour six mois, alors qu’elle est dirigée par un gouvernement de centre-droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois :

https://www.ouest-france.fr/europe/suede/en-suede-une-dro...

L'AfD désire, à partir de 2024, participer aux gouvernements en Thuringe, en Saxe et au Brandebourg.

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Allemagne. Selon la co-présidente de l’AfD Alice Weidel, l’AfD désire participer, à partir de 2024, aux gouvernements de certains États allemands, avant tout en Thuringe, en Saxe et au Brandebourg.

Des élections sont prévues en 2024 au sein de ces trois États de l’Est de l’Allemagne.

"Soutenez les entrepreneurs locaux."

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Pays-Bas.

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"Soutenez les entrepreneurs locaux."

Giorgia Meloni : "Le plus dur commence."

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Italie. Revue de presse.

Tous les médias italiens (les quotidiens ne sont pas parus le 1er janvier) se concentrent sur le décès du Pape émérite Benoît XVI – « Le dernier conservateur » (Repubblica), « Un professeur devenu Pape » (Foglio) - et sur les implications de la « cohabitation » avec le Pape François, qui a duré 10 ans, pour l’église catholique - « L’adieu à Benoît a changé l’Eglise » pour le Corriere. Selon le Messaggero « l’idée d’un adieu effleure le Pape François ».

Tous ont également repris « l’appel de Mattarella » (Corriere) dans son discours de fin d’année, insistant sur la « Constitution qui doit rester la boussole » de l’Italie, les réformes et les impôts, entre autres thèmes abordés. La Stampa évoque une « insolite cohabitation entre le Quirinal et le Palais Chigi ».

Les JT couvrent essentiellement la mort du Pape émérite Benoît XVI dont l’inhumation aura lieu jeudi, 60.000 fidèles étant attendus, les déclarations du Pape François à l’angélus du 1er janvier à cet égard, la visite du Président Mattarella à la chapelle ardente ce matin. Ils évoquent aussi les attaques russes en Ukraine et le décès en Iran de Mehdi Zare Ashkari, après 20 jours de torture.

ANALYSE, S. Cappellini, Repubblica, « L’enjeu des réformes mis en avant par Mattarella » : « Les messages de Sergio Mattarella sont toujours aussi fins. Ils contiennent toujours un lien concret avec le débat public et une orientation politique visant toujours l'intérêt général. Dans le cas du discours du Nouvel An, l'incipit consacré à la politique a éclairé en moins de deux minutes une question fondamentale : les règles du jeu et leur fondement naturel, la Constitution. Mattarella s'est exprimé à ce sujet immédiatement après s'être félicité du changement avec la première femme chef du gouvernement et des élections ayant donné un ‘’résultat clair’’. Il ainsi rappelé qu'il existe un gouvernement pleinement légitimé et qui bénéficie en outre de l'impulsion d'une femme leader. Mattarella, en rappelant qu'en l'espace de quelques années toutes les forces parlementaires ont fait l'expérience de la majorité gouvernementale, a voulu exprimer clairement ce que signifie passer de l'opposition à la lourde charge de diriger: ‘’Reconnaître la complexité, exercer la responsabilité des choix, affronter les limites imposées par une réalité de plus en plus caractérisée par des phénomènes globaux’’. Et faire tout ce qui est prévu par la Constitution. Mattarella a été lapidaire en évoquant le ‘’respect dans le langage entre majorité et opposition, qui conduit à une vision commune de notre système démocratique, au respect des règles incontournable, du rôle de chacun dans la vie politique de la République., ce qui correspond à l'esprit de la Constitution’’. ‘’La Constitution est notre boussole’’ a-t-il conclu. Et Mattarella ne dit jamais un mot de trop. La Constitution, dont le soixante-quinzième anniversaire de l'entrée en vigueur est tombé hier, est la boussole de tous parce qu'elle a été écrite par un très large éventail de forces politiques et culturelles, comme un héritage de valeurs communes après les ravages de la guerre et du fascisme. Et pas seulement par ceux qui regrettaient le régime mussolinien, comme le Mouvement social italien, dont l'anniversaire de la fondation vient d'être célébré par le président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d'Italie). Une leçon, le partage des règles, que Giorgia Meloni devrait bien garder à l'esprit. Personne ne lui reproche ses sympathies présidentialistes. Ce qui n’est logique, par rapport aux propos de Mattarella, c'est l'idée d'aller de l'avant en dépit des avis du Parlement et de l'opposition. » 

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « L’appel au Quirinal et la stratégie du Palais Chigi pour une ‘’nouvelle’’ relation » : « La nouvelle année de Giorgia Meloni débute avec un appel de remerciement au chef de l’Etat et avec ses vœux aux Italiens, diffusés en vidéo sur les réseaux sociaux, ‘’pour une année d’orgueil et d’optimisme’’. Meloni a apprécié le message de fin d’année du Président Mattarella et l’a appelé pour le remercier. Et si plusieurs membres de la majorité gouvernementale, qui a introduit dans la loi de finances des amnisties fiscales, ont dû se sentir concernés quand le Président a rappelé que ‘’ la République s’exprime à travers le sens civique de ceux qui payent les impôts ’’, au Palais Chigi l’avis sur ce discours est essentiellement positif. ‘’Mattarella ne nous a adressé aucune critique, même indirectement’’ affirme Lucio Malan, président des sénateurs de Forza Italia. Pas même sur le Traité du Quirinal avec la France, sur lequel Meloni a évité de s’exprimer lors de la conférence de presse de fin d’année. Le Quirinal s’en est bien sur aperçu, mais n’a pas réagi. Meloni apprécie l’attitude super partes du Président, qui exerce son mandat sans créer d’obstacles à l’action du gouvernement. L’entourage de Meloni et celui de Mattarella appartiennent à deux univers lointains, mais qui commencent à se connaître. Le secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, est l’homme du gouvernement chargé des rapports avec les conseillers du Quirinal, et il faut reconnaître que c’est grâce à sa capacité d’écoute que les premiers décrets provoquant des discussions entre le Quirinal et le Palais Chigi n’ont pas mené à un conflit. Au cours de leur appel Mattarella et Meloni n’ont pas parlé de réforme, mais reste à se demander ce qui se passerait si Meloni tentait vraiment de changer la Constitution. » 

COULISSES, T. Ciriaco, Repubblica, « Présidentialisme et Conservateurs : le plan de Meloni pour résister à la crise et aux alliés » : « ‘’Le plus dur commence’’ dit depuis quelques jours Giorgia Meloni. C'est l'année ‘’où beaucoup de choses se jouent’’. ‘’Nous pouvons relever cette nation ensemble. Je voudrais que vous y croyiez avec moi’’ : tel est le message qu’elle a lancé hier sur les réseaux sociaux. Plus d'excuses, les électeurs vont demander des comptes sur les promesses électorales, les alliés vont essayer de l'affaiblir, les opposants vont se réorganiser. La présidente du Conseil donc décidé de jouer sur le terrain politique, car l'argent continue de manquer. Elle a identifié deux objectifs avec son équipe, des réformes à coût nul et à fort impact symbolique : le présidentialisme et la construction d'un grand parti Conservateur. Si elle échoue, elle aura du mal à franchir l'obstacle des élections européennes de 2024. Si elle réussit, elle tiendra le pays entre ses mains et réduira Matteo Salvini et Silvio Berlusconi au néant. Le discours de de Sergio Mattarella dans son message de fin d'année n'ont pas laissé le Palais Chigi indifférent. Les proches de Meloni apprécient manifestement la reconnaissance du passage historique d'une femme pour la première fois à la tête du gouvernement, et ils soulignent l'accord total sur la politique internationale et la position atlantique, du moins en ce qui concerne la guerre en Ukraine (sur la relation avec l'Europe, en revanche, les divergences ne manquent pas). Le chef de l'État a cependant rappelé la boussole de la Constitution, au moment même où la majorité envisage une réforme présidentielle. Il a insisté sur la valeur civique du paiement des impôts, ce qui contraste fortement avec une droite qui pense à de nouvelles amnisties et promet une flat tax. Ce sont les deux points les plus délicats. Au fond, Meloni sait bien qu'il n'y a pas trace de ressources pour une véritable "flat tax" dans le budget asphyxié de l'État. L'option de nouvelles grâces fiscales, revendiquée par Forza Italia et la Ligue, la porte sur un terrain glissant. Sans oublier l'autonomie, que réclame le Carroccio. Par ailleurs, la ‘’cour’’ de Matteo Renzi au Cavaliere semble être le prélude à l'ouverture d'un front centriste. La promesse de Renzi est : ‘’Nous ferons tomber Meloni d'ici 2024‘’. Pour toutes ces raisons, elle a décidé de tenter la voie du renouveau, en imaginant un parti Conservateur italien. La stratégie est ambitieuse, l'objectif est double. Tout d'abord, il y a la volonté d'essayer de changer l'équilibre en Europe, grâce à une alliance avec les Populaires. Mais il y a aussi un jeu interne. Meloni, avec son équipe, a l'intention de lancer une opa hostile sur ses alliés, anticipant d'éventuelles représailles sur son exécutif.  Les Conservateurs constituent une assurance pour l'avenir du FdI, car ils peuvent influer sur le rapport de force à Bruxelles, point faible de Meloni. Mais c'est aussi la raison pour laquelle Berlusconi pourrait se rebeller. Elle est convaincue qu'elle peut se passer de moi", confie-t-il à des amis, ‘’mais elle devrait se rappeler qui a fondé le centre-droit et qui, le premier, l’a voulu comme ministre’’. » 

ANALYSE, La Stampa, U. Magri, « Le futur selon Mattarella » : « Le chef d'Etat a fait l'éloge de la Constitution et pousse les politiques affronter la modernité. En abordant les thématiques telles que la jeunesse, l'écologie ou la santé, il a invité les Italiens à être ‘’dans notre temps, et non dans le passé’’ Nombreux sont les politiques à avoir fait l'éloge de son discours : Meloni, Letta, Shlein, Salvini, Renzi... Il a été suivi par plus de onze millions de téléspectateurs. Ce succès s'explique notamment par l'équilibre de son message de seize minutes qui a touché de nombreuses cordes. Mattarella nous invite à ‘’lire le présent avec les yeux de demain’’ : les attitudes nostalgiques sont des ennemis à combattre. Le Président dénonce la pauvreté des mineurs qui a quadruplé depuis 2008, l'évasion fiscale ou encore les sources d'énergie polluantes. Si le message a plu à G.Meloni, c'est aussi car il a souligné ‘’la grande signification sociale et culturelle’’ de l'arrivée d'une femme à la tête du pays. »

ENTRETIEN de Marina Elvira Calderone (Indépendante), ministre du Travail, La Stampa, P. Baroni : « ‘’ Il faut soutenir le pouvoir d’achat, et baisser les charges sur l’emploi de 5 % ’’ » : « ‘’ Sur le revenu de citoyenneté, il faut séparer le thème de l’assistance de celui de la recherche d’emploi ; dans le premier cas, nous allons insérer un revenu d’inclusion, renforcé par rapport au passé, dans le deuxième, il faut mettre en place un système pour que se croisent les offres et les demandes d'emploi. À’ partir du 19 janvier nous allons ouvrir une confrontation avec les partenaires sociaux pour une réforme des retraites. Aux syndicats qui ont appelé à la grève contre la loi de finances, je demande d’être ouvert au dialogue, à partir de réunions techniques. Le premier thème est celui de la sûreté du travail : nous allons y travailler avec tous les acteurs concernés à partir du 12 janvier, l’idée est aussi celle d’introduire un système de prix pour les entreprises plus attentives à la sûreté. Il ne faut pas oublier les problèmes des travailleurs indépendants, la crise a fait perdre leur activité à 500 mille d’entre eux. Le thème du pouvoir d’achat et des salaires est très important ; pour favoriser la dynamique salariale, il est nécessaire d’intervenir sur les charges fiscales et des cotisations sociales. ‘’ »

ENTRETIEN de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur, Repubblica du 31/12A. Ziniti : « ‘ Nous viderons les centres de détention en Libye ’’ » : « ‘’L’Etat garantit les secours en mer. Les Ong se concentrent uniquement sur la voie de la Tripolitaine et encouragent les départs ; 93 % des personnes qu’ils secourent part de là. Le gouvernement veut mettre en œuvre une politique vers les pays d’origine et de transit des flux migratoires qui puisse mené à vider les centres en Libye. Nous avons déjà activé les contacts avec les ministres de l’Intérieur des pays concernés et nous sommes en train de programmer des rencontres. 43 % des sauvetages en mer sont réalisés par la police des douanes et les garde-côtes italiens. Je trouve étrange le raisonnement des Ong qui affirment d’avoir un rôle marginal sur les débarquements, mais qui en même temps affirme que sans eux les migrants sont destinés à mourir en mer. Les naufrages et les présences en Libye se réduisent uniquement en empêchant les départs irréguliers. Une étude sur les débarquements prouve qu’ils augmentent avec la présence des navires des Ong en Méditerranée. L’activité des Ong est déterminante pour les arrivés depuis la Tripolitaine, qui constituent environ un tiers de tous les débarquements en Italie. De là sont arrivés en 2021 27.264 personnes, dont 8.665 par les navires des Ong ( 34.76 % ), 31.860 en 2022, dont 11.076 par les navires des Ong. Cette année, les Ong ont conduit en Italie 11.892 personnes dont 93.2 % depuis la Tripolitaine ; cela prouve que l’activité des Ong est concentrée sur cette voie et a l’effet d’encourager les départs. Pour les personnes fuyant la guerre nous devons continuer avec les couloirs humanitaires et les évacuations, un engagement que l’Italie soutien avec les organisations internationales et les Ong. Au cours des deux derniers mois, nous avons déjà inversé la courbe par rapport aux chiffres de l’an dernier : une hausse de seulement + 35 % contre un + 59 % dans les dix premiers mois de l’année. Nous envoyons désormais les migrants dans tous les ports italiens et non seulement en Calabre et en Sicile où les structures d’accueil sont sous pression. La Commission européenne a annoncé un plan d’action ; j’espère que nous pourrons avancer rapidement avec des actions concrètes. Je ne suis pas le visage méchant du gouvernement ; au cours de mes 30 ans de carrière comme fonctionnaire de l’Etat j’ai toujours eu une grande attention pour l’impact social de mes décisions.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/01/2023

Bonne et heureuse année 2023 !

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