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24/01/2023

Tino Chrupalla dénonce la livraison de chars Leopard 2 à l'Ukraine.

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Allemagne. Le co-président de l’AfD Tino Chrupalla communique : « La décision du chancelier Olaf Scholz de livrer des chars de combat de type Leopard 2 à l'Ukraine est irresponsable et dangereuse. Cela menace d'entraîner directement l'Allemagne dans la guerre. »

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Tino Chrupalla

"Meloni s’adresse à Nordio : maintenant ça suffit."

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Italie. Revue de presse.

La visite de la présidente du Conseil en Algérie et les accords signés sur l’énergie, visant notamment à accroître l’autonomie italienne face aux fournitures russes, fait largement les gros titres de la presse italienne : « Gaz, cinq accords anti-Russie » - Meloni signe les accords à Alger. Selon le patron d’ENI, l’Italie sera indépendante vis-à-vis de la Russie d’ici 2024 (Corriere della Sera), « Meloni : voici le Plan Mattei pour l’Algérie » - Selon Bonomi (Confindustria), c’est « un pont entre nos deux économies » (Sole 24 Ore), « Stop au gaz russe en 2024 » - Pour Descalzi (ENI), l’Italie pourra bientôt acheminer le gaz vers l’Europe ; la présidente du Conseil signe un accord avec l’Algérie (Il Messaggero). Les suites de la polémique sur la réforme de la justice après l'intervention du ministre de la justice Carlo Nordio (Frères d'Italie) devant le Parlement prévoyant entre autre l’encadrement du recours aux écoutes dans les enquêtes, sont également citées « Meloni freine Nordio » - La présidente du Conseil intervient sur le tour de vis annoncé par le Garde des Sceaux et demande à cesser les attaques contre les procureurs antimafia (La Repubblica), « Meloni s’adresse à Nordio : maintenant ça suffit » - La présidente du Conseil ne veut pas de frictions avec la magistrature mais Berlusconi est prêt à défendre le ministre et l’encourage à aller de l’avant dans sa réforme sur les écoutes (La Stampa). Enfin, l’arrestation du prête-nom du chef mafieux sicilien Matteo Messina Denaro est aussi citée en Une par plusieurs quotidiens.

Les JT couvrent essentiellement la visite de la Présidente du Conseil italienne en Algérie, l’annonce à cette occasion d’un « plan Mattei » pour une « collaboration d’égal à égal » avec les pays d’Afrique et la signature d’une série d’accords économiques notamment sur les fournitures d’énergie en présence du groupe ENI, les intempéries et les chutes de neige sur la Péninsule italienne, les suites de l’enquête sur le chef mafieux Matteo Messina Denaro, et le débat en Europe sur la fourniture d’armes lourdes à l’Ukraine.

ARTICLE, Corriere, M. Franco, « La justice est un casse-tête même à l’intérieur de la coalition » : « Le mot magique est "rétro-planning" : prévoir les dates d’expiration pour chaque étape d’un projet. Mais dans le lexique gouvernemental, il signifie avant tout endiguer les sorties intempestives de ministres qui parlent sans se coordonner avec la première ministre, et finissent par donner l’image d’un exécutif peu soudé. Mais cette cacophonie n’a pas lieu qu’entre partis d’opposition, mais aussi entre partis coalisés, ce qui est normal à l’approche des élections régionales. On peut aussi noter parfois des divergences au sein de chaque formation, y compris FdI. C’est le cas pour le dossier très délicat de la justice, même si c’est Giorgia Meloni elle-même qui a voulu Carlo Nordio comme Garde des Sceaux. La tentative de Forza Italia de le "berlusconiser", en le décrivant comme le défenseur de la guerre déclarée à la magistrature "politisée", a accru les difficultés, en premier lieu pour le palais Chigi. La présidente du Conseil souhaite une réforme qui n’apparaît pas comme un affrontement avec la magistrature, à commencer par les questions des écoutes et de la séparation des carrières entre ministères publics et juridictionnels. Et pourtant elle doit composer avec un Berlusconi qui dit que Nordio "a une culture profondément similaire à la nôtre". Le fondateur de FI soutient en outre que les propositions du ministre "trouvent un écho significatif également au-delà du périmètre de la majorité" : une déclaration qui ressuscite l’idée d’une convergence entre certains courants berlusconiens et les centristes de Carlo Calenda et Matteo Renzi. Giorgia Meloni a cherché hier depuis l’Algérie d’expliquer l’idée que l’"inscription en 2023 dans un calendrier précis des travaux du gouvernement" n’était pas due à une "affaire Nordio", pour lequel elle avait "lutté pour le nommer à la Justice". Le problème est qu’elle doit composer avec certains alliés qui veulent utiliser cette réforme pour régler de vieux comptes avec le « justicialisme », quand de l’autre côté l’opposition, et en particulier le M5S, se fait le défenseur du monde judiciaire. Et même à FdI, certains ne veulent pas d’une rupture avec la magistrature, dont ils partagent les doutes sur la réforme. » 

PROPOS, La Repubblica, de Claudio Descalzi, directeur général d’ENI, « L’Italie ne doit pas perdre l’occasion de devenir un hub énergétique européen. » : « ‘’Le plan est un des objectifs de notre législature’’ insiste Giorgia Meloni. »

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"Meloni lance le "plan Mattei". L'Italie, hub européen pour le gaz."

ARTICLE, La Repubblica, de C. Tito, « L’UE est divisée sur le plan d’aide à l’industrie, positions divergentes entre l’Italie et l’Allemagne » : « La Commission européenne présentera son paquet d’aides à l’industrie des 27 contre la concurrence déloyale des Etats-Unis le 1er février. Un sommet extraordinaire les 9 et 10 février devrait ensuite permettre de se concentrer sur les mesures de soutien à l’économie. Malgré le pressing de nombreux pays et d’Ursula von der Leyen pour une réponse rapide, les positions entre les Etats divergent. Comme souvent dans ces moments, le schéma nord-sud des ‘’faucons’’ contre les ‘’colombes’’ se répète. L’hypothèse d’un nouveau fonds avec une dette commune est sur la table mais bloquée par les pays du Nord. Face à la proposition de Charles Michel d’extension du SURE, l’Allemagne est sceptique. Von der Leyen penche plus pour un fonds souverain européen. Les doutes portent sur les temps de mise en place et la nature des financements mais, surtout, l’émission d’une nouvelle dette commune. C’est le ‘’non-dit’’ du débat en cours et qui alertent certains Etats comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, alors que la France, l’Italie et l’Espagne seraient favorables à un ‘’nouveau Recovery Fund’’. Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission, se fait le porte-parole des faucons, y compris sur les aides publiques. L’Allemagne souhaite un assouplissement de la règlementation européenne en la matière. Mais cela créerait une concurrence déloyale entre les Etats les plus riches (Allemagne, France…) et ceux dont la marge fiscale est plus réduite, qui risquerait de faire littéralement exploser le marché unique et la libre concurrence. Une concurrence déloyale soulignée par Giorgia Meloni qui s’est dit ‘’inquiète’’ de la gestion de l’UE sur la compétitivité de nos entreprises notamment dans le contexte du plan américain IRA. L’Italie se place donc sur une ligne proche de celle de Charles Michel. Du reste, les récents chiffres d’Eurostat montrent bien que l’UE est en difficulté : le coefficient déficit/PIB de la zone euro est passé de 2 à 3,3% en 2022, même tendance pour l’UE. Une hausse liée à l’augmentation des dépenses des Etats pour faire face aux difficultés actuelles. »

COULISSES, Il Foglio, V. Valentini « Rome appelle Berlin » - Le plan d’action avec Scholz, le dialogue avec Macron, Meloni et le risque de l’isolement : « Il faut assumer une position et jouer un rôle important, tout en évitant de rester immobile face aux événements. La sonnette d’alarme a été déclenchée au Palais Chigi, après les photos de l’amitié retrouvée entre E. Macron et O. Scholz, dimanche dernier. Car, même si le couple franco-allemand est un peu affaibli, c’est toujours l’axe par lequel transitent les destins de l’Europe. C’est pour cela que Giorgia Meloni tente de s’insérer dans le couple entre le Chancelier et le Président, et relancer le « Plan d’action » entre l’Italie et l’Allemagne. La date serait déjà fixée, le 3 février, lors de sa visite à Berlin. Le dossier avait été ouvert du temps de Draghi et aurait dû être signé en octobre. Il y a un dossier sur lequel Meloni doit se positionner : celui des soutiens aux entreprises face au plan anti-inflation de Joe Biden. Dans les coulisses, un dialogue secret aurait lieu entre l’Elysée et le Palais Chigi, qu’il faudrait éclairer. Malgré le récit selon lequel ils seraient en désaccord total depuis le jour de l'incident de l' « Ocean Viking », en réalité l’échange entre leurs diplomaties respectives a toujours été nourri. En effet, des sources proches du président français racontent qu'il y a eu une tentative de la part de Paris de convaincre le gouvernement italien de soutenir la position française sur la nécessité d'une réponse puissante de Bruxelles au plan économique américain. Une tentative qui aurait pris forme dès la naissance de l'exécutif Meloni fin octobre et qui s'inscrit d'ailleurs dans la continuité de la collaboration que Macron avait déjà établie avec Mario Draghi sur le sujet. La pression de l'Elysée sur le Palazzo Chigi, c'est-à-dire l'effort pour avoir un appui afin d’affaiblir la résistance allemande, a été constante ces derniers mois. Cependant, selon la version française, l’accueil aurait été plutôt tiède de la part de Meloni : pas tant sur le fond du plan de politique industrielle proposé par Macron, que sur la forme. Meloni se serait donc opposée à l’idée de faire une réponse explicitement dirigée contre une mesure lancée par l'administration Biden. Pour la Présidente du Conseil Meloni, le maintien de bonnes relations avec Washington est, à ce stade, prioritaire. Mais c’est aussi la réponse timide de von der Leyen, avec un simple assouplissement des règles sur les aides d’Etat (que ceux qui peuvent, dépensent davantage) qui aurait remis en marche le moteur de la négociation, donnant ainsi de la force et de la crédibilité à la demande française d’un véritable plan industriel européen. Sur ce point également, les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone la semaine dernière, lors d'une conversation qui a marqué le début officiel de la détente. Reste cependant à savoir, et ce n'est pas une mince affaire, comment financer ce plan. »

ARTICLE, Corriere, M. Cremonesi, « Tajani à Bruxelles : "Il y a de l’unité. Nous enverrons des systèmes de défense anti-aérienne". M5S, Verdi e Sinistra sont contre » : « "Nous respecterons les engagements pris : l’Italie a fait sa part et continuera à la faire, l’objectif principal demeurant celui de parvenir à la paix". Antonio Tajani parle à Bruxelles au moment où le Parlement italien discute du décret qui prolonge jusqu’au 31 décembre les aides à Kiev. Il peut y avoir des "idées non identiques" entre alliés européens sur des points de détail, mais il y a une "unité substantielle" sur la "stratégie générale" : soutenir l’Ukraine pour que la paix puisse se faire. L’Italie n’est pas concernée par ce qui regarde l’envoi de chars par l’Allemagne. "On a parlé de systèmes de défense aérienne et nous y travaillons avec les Français. C’est l’instrument militaire qui sera probablement envoyé en Ukraine". Il s’agit concrètement du Samp-T, qui sera toutefois inclus dans le prochain décret. Le ministre de la défense Guido Crosetto a dit qu’il "y aura un sixième décret et je pense qu’il sera adopté par presque tout le parlement. Il donnera la possibilité aux Ukrainiens de se défendre des attaques aériennes. Des missiles qui abattent d’autres missiles." La discussion à la Chambre des députés devrait se conclure demain sans réserver de surprises. Le Sénat avait déjà donné son feu vert il y a quelques semaines et les positions avaient été très claires. Les seuls à s’opposer sont le M5S, l’Alliance Verte et Sinistra. Giuseppe Conte a répété sa position : "nous voyons seulement une perspective d’envoi constant mais aucune perspective de négociation de paix". Le PD, au contraire, n’a pas d’hésitations : "nous voulons vraiment la paix et donc nous la préparons en aidant qui est agressé à se relever". La majorité sera quant à elle compacte. Si la Ligue pourrait émettre quelques doutes dans ses déclarations, comme elle l’avait fait au Sénat, elle votera oui sans incertitudes. Et la même chose vaut pour FI. Paola Maria Chiesa, cheffe du groupe FdI à la commission des Affaires étrangères, a rappelé que jusqu’à présent les décrets avaient été composés par le gouvernement précédent, celui de Mario Draghi, et jusqu’ici le gouvernement de Giorgia Meloni n’avait fait que les mettre en œuvre. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/01/2023

Frères d'Italie donné à 30,8 %, la Ligue à 8,5 % et Italexit à 2,3 %.

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Italie. Frères d'Italie donné à 30,8 %, la Ligue à 8,5 % et Italexit à 2,3 %. Le M5S est donné à 17,4 %.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

PD : centre-gauche

Ligue : patriotes

Azione-Italia Viva : Troisième pôle (centriste)

Forza Italia : conservateurs

 

Italexit : patriotes : 2,3 %

"Déportez tous les criminels étrangers hors du Royaume-Uni."

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Royaume-Uni.

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"Déportez tous les criminels étrangers hors du Royaume-Uni."

"Giorgia Meloni souhaite, voire revendique, l’ordre et la coordination au sein de la majorité."

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Italie. Revue de presse.

Le soutien de la Présidente du Conseil au ministre Carlo Nordio (Frères d'Italie), à la suite des polémiques autour de la réforme de la justice prévoyant notamment un encadrement plus strict du recours aux écoutes dans les enquêtes, critiqué aussi par une partie de la majorité, fait les gros titres de la presse italienne : « Meloni réaffirme sa confiance en Nordio mais le gouvernement demeure divisé » (La Stampa), « Meloni « sécurise » Nordio et craint les attaques des alliés » (La Repubblica), « Meloni en mission pour le gaz, et à Nordio, elle assure sa « pleine confiance » » (Corriere della Sera). Les perquisitions du FBI dans une des résidences du Président Joe Biden fait la Une du Corriere della Sera « La pression du FBI sur Biden » - La maison du président perquisitionnée pendant 13 heures. Sa candidature pour 2024 est en danger ; les mesures permettant de lutter contre l’Inflation Reduction Act américain en vue du Conseil Européen,  fait en revanche la Une du quotidien Repubblica, qui publie également un entretien de Charles Michel dans ses premières pages :  « « Plus d’aides de la part de l’UE » » - Le Président du Conseil européen Michel annonce dans un entretien l’extension du fonds SURE, la création d’un fonds souverain et un nouveau plan de relance. Macron et Scholz demandent une réponse « ambitieuse et rapide » de l’Europe face aux aides américaines. Enfin, la fusillade en Californie pendant le nouvel an chinois est aussi citée en Une de plusieurs quotidiens.

Les JT couvrent essentiellement la visite de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni en Algérie, la position de l’Allemagne sur la fourniture de chars Leopard à Kiev, la fusillade aux Etats-Unis pendant le Nouvel An chinois ainsi que les intempéries et les fortes chutes de neige qui touchent le centre et le sud de l’Italie ces jours-ci.

COULISSES, La Repubblica « Meloni, en colère, rappelle ses alliés à la discipline et soupçonne Forza Italia et le Troisième pôle de faire double jeu » : « Giorgia Meloni souhaite, voire revendique, l’ordre et la coordination au sein de la majorité. Elle veut éviter une réédition du chaos après l’affaire des taxes sur le carburant. Elle en fait aussi une question de méthode, car elle considère contre-productif le fait d’annoncer les réformes avant même de les adopter. L’effet, d’après la présidente du Conseil, est doublement néfaste : cela ravive trop longtemps avant l’adoption des mesures les frictions au sein des alliés et provoque la colère de la magistrature en lançant des slogans qui ne se traduiront pas dans les actes ensuite. Ou du moins pas avec la méthode utilisée qui a conduit à un bras-de-fer avec les magistrats. Meloni n’a aucune envie d’ouvrir ce front-là : « nous ne pouvons pas nous le permettre et cela n’aurait aucun sens ». Elle dressera ainsi une feuille de route sur la justice mais en évitant les polémiques. Cela ne regarde pas que Nordio mais la gestion des rapports entre Fratelli d’Italia et le ministre de la Justice et également entre ce dernier et son secrétaire d’Etat Andrea Delmastro. Tout comme la relation compliquée et de plus en plus complexe entre Nordio et le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil Alfredo Mantovano. Ce dernier, lui aussi magistrat, garde une position bien différente par rapport à lui. Les soupçons du Palais Chigi sont concentrés sur le Troisième pôle et Forza Italia, qui agissent ensemble au nom d’une approche « garantiste » (la primauté de la présomption d’innocencendlr) sur la justice. Il ne faut pas offrir à un des alliés les plus insatisfaits, Silvio Berlusconi, un alibi pouvant affaiblir la présidente du Conseil. Meloni a demandé d’avancer dans le calendrier l’entrevue avec Nordio : à cette occasion, elle lui demandera de limiter ses sorties publiques et de contrôler ses propos. Il y aura ainsi une feuille de route : il s’agira d’adopter une approche modérée sur la réforme de la justice, moins que ce qui a été annoncé sur les écoutes et rien (à ce stade) sur la séparation des carrières entre juges et procureurs. Quant aux propos du dirigeant de la Ligue, qui a tenu à défendre les magistrats tout en plaidant l’apaisement, ils ont alimenté la confusion et poussé Meloni à intervenir. En réalité, Salvini aurait tout simplement exploité la querelle pour adresser un message à la magistrature en vue de l’élection du Président du CSM. Dans cette compétition, figure en lice le léguiste Fabio Pinelli. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Meloni lance le « plan Mattei » » - La présidente du Conseil se rend en Algérie : « Le projet a été évoqué avec le Chef de l’Etat Sergio Mattarella, lors du dernier Conseil suprême de défense.  Il s’agit des objectifs du plan stratégique que le gouvernement Meloni veut atteindre sur le moyen terme : arriver à se passer totalement du gaz russe d’ici deux ans pour ensuite devenir une plateforme de distribution d’énergie du Nord de l’Afrique au cœur de l’UE. Les prévisions du gouvernement disent que d’ici 5 ans, l’Italie pourrait commencer à distribuer au reste des partenaires européens jusqu’à 60 milliards de mètres cubes de gaz, voire plus. Notamment à l’Allemagne, l’Autriche et la Hongrie. C’est dans cet horizon que s’inscrit la visite de Meloni en Algérie. C’est le cadre d’un modèle que l’ENI poursuit avec plusieurs pays et qui prévoit même dans ce cas-là des accords multiples impliquant la compagnie publique Sonatrach. Transformer l’Italie en hub d’énergie signifie augmenter considérablement le flux gaz de la part de tous les Etats producteurs qui sont liés à la péninsule : de l’Egypte au Mozambique en passant par l’Azerbaïdjan et la Libye. Ensuite, cela implique aussi d’investir de manière importante dans la transition énergétique des Etats producteurs. Car aujourd’hui c’est leur gaz qui arrive en Europe mais un jour, pour nous comme pour eux, il s’agira de distribuer de l’énergie propre. Les accords que l’Eni s’apprête à signer aujourd’hui avec la compagnie d’Etat algérienne se font dans ce cadre. Selon le gouvernement, le projet, appelé « Plan Mattei » par Meloni, est réalisable, durable et géopolitiquement nécessaire. Berlin, par ailleurs, le soutient et Vienne serait parmi les principaux bénéficiaires. Il s’agit d’un projet ambitieux et complexe et que certains jugent velléitaire, en raison de sa complexité. Le gazoduc qui relie Alger à la Sicile pourrait augmenter sa capacité par le biais de nouveaux compresseurs pour accélérer le flux de gaz. En revanche le TAP, qui relie les Pouilles à l’Egypte, devrait lui prévoir la construction d’un deuxième gazoduc. En se rendant à Alger avec le Directeur général d’ENI, Claudio Descalzo, Giorgia Meloni a souligné en s’adressant aux marins italiens de la frégate « Carabiniere » ‘’La plupart de nos intérêts nationaux transitent par la méditerranée. Il s’agit pour nous d’une zone cruciale et votre travail est stratégique pour protéger nos projets’’. »

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Giorgia Meloni et le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thuringe : les nationalistes de l'AfD sont donnés à 29,2 % et les post-communistes de Die Linke à 26,3 %.

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Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 29,2 % et les post-communistes de Die Linke à 26,3 %.

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(changements pas rapport aux législatives de 2019)

AfD : nationalistes

die Linke : post-communistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Grüne : écologistes

Bürger für Thüringen : écologistes-libéraux

22/01/2023

Le Forum voor Democratie défend les automobilistes.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet présente un plan de mobilité visant à réduire les taxes et les réglementations sur les voitures.

Le parti demande que plus de ronds-points soient construits car ceux-ci améliorent considérablement la fluidité du trafic, réduisent de moitié les accidents de la circulation et nécessitent moins d'entretien car il n'y a pas de feux de circulation. Le Forum voor Democratie demande que la vitesse maximale passe de 100 à 120, voire 130 km/h, que les radars tronçons soient supprimés et que les accises sur l’essence soient réduites.

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Thierry Baudet

"Les bistrots à Rotterdam seront ouverts jusque 3 h !"

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Pays-Bas. Rotterdam. Leefbaar Rotterdam (Rotterdam vivante), qui prend part à la majorité, se félicite du fait que les débits de boissons seront ouverts une heure de plus, désormais jusque 3 h du matin.

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"Les bistrots à Rotterdam seront ouverts jusque 3 h !"

21/01/2023

Le FPÖ donné premier parti d'Autriche à 28 % !

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Autriche. Un sondage donne les patriotes du FPÖ premier parti du pays à 28 %.

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SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

ÖVP : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

MFG : antivaccin

L’AfD est totalement opposée à la livraison de chars lourds Léopard 2 à l’Ukraine.

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Allemagne. Les patriotes de l’AfD sont totalement opposés à la livraison de chars lourds Léopard 2 à l’Ukraine. Selon un sondage, 96 % des électeurs de l’AfD sont contre une telle livraison, ainsi que 91 % des électeurs du parti post-communiste die Linke.

Par contre, 55 % des électeurs écologistes et 54 % des électeurs sociaux-démocrates du SPD sont favorables à une telle livraison.

 
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20/01/2023

Les cinq livres préférés du président du FPÖ Herbert Kickl.

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Autriche. Les dirigeants des groupes parlementaires ont choisi leurs cinq livres préférés. Ceux-ci sont exposés au sein de la bibliothèque du Parlement. Le dirigeant du groupe parlementaire du FPÖ Herbert Kickl – qui est aussi le président du parti – a opté pour : 

Friedrich Schiller : La Conjuration de Fiesco à Gênes

Victor Hugo : Les Misérables

Emmanuel Kant : Critique de la raison pure

Georg Wilhelm Friedrich Hegel : Science de la logique I

Jean-Jacques Rousseau : Les confessions

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La CSU désire instaurer 1.500 km de nouvelles pistes cyclables d'ici 2030.

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Allemagne. Bavière. La CSU désire instaurer 1.500 km de nouvelles pistes cyclables d'ici 2030.

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"1.500 km de nouvelles pistes cyclables pour la Bavière."

"Nordio critique les procureurs mais Meloni invite à cesser les polémiques avec les juges."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre sur la présentation par le ministre Carlo Nordio (Frères d'Italie) de la réforme de la justice, qui suscite notamment des critiques autour de l’encadrement du recours aux écoutes téléphoniques dans les enquêtes et des propos tenus sur le rôle des procureurs : « Le gouvernement se divise sur Nordio » - Le ministre invite les élus à ne pas subir la pression des procureurs, mais Bongiorno le corrige et le Palais Chigi tente de le contourner par le biais des secrétaires d’Etat (La Repubblica), « Nordio critique les procureurs mais Meloni invite à cesser les polémiques avec les juges » - Le ministre insiste pour limiter l’utilisation des écoutes et invite les élus à ne pas être « soumis » aux procureurs (La Stampa). Les nouvelles nominations au sein du ministère de l’Economie font la Une du Corriere della Sera, notamment le remplacement du Directeur du Trésor  « Changements à la direction de l’Economie » - L’entente Meloni (Frères d'Italie) -Giorgetti (Ligue) : Rivera remplacé par Barbieri à la direction générale du ministère. Les suites de l’arrestation du chef mafieux sicilien Matteo Messina Denaro sont encore largement citées « Le livre de comptes sur les appels d’offre et ses commentaires sur la politique ont été trouvés » (Il Messaggero), « La troisième cache de Messina Denaro a été trouvée » - Dans ses notes, des noms et des numéros de téléphone qui devront être vérifiés.

Les JT couvrent essentiellement la découverte d’un troisième logement appartenant au chef mafieux Matteo Messina Denaro ainsi que certains documents, le sommet aujourd’hui à Ramstein des ministres de la défense sur le soutien à l’Ukraine, les suites de l’affaire du Qatargate, Eva Kaili restant incarcérée, ainsi que les intempéries frappant le sud de l’Italie et les dégâts provoqués sur le territoire.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Une crise de rejet de la réforme du ministre Nordio »  : « Par un effet « domino » assez prévisible, l’affaire Messina Denaro est devenue l’affaire Nordio. L’attention s’est dirigée vers le ministre de la Justice et la question est désormais s’il est vraiment en mesure d’accomplir la délicate tâche à laquelle l’a appelé, avec beaucoup d’insistance, Giorgia Meloni. C’est une véritable tentative de délégitimation du Garde des Sceaux qui est en train de se dérouler à la Chambre, en mettant en exergue ses propos peu habiles et sur une certaine imprécision dans son souhait de réduction du champ des écoutes comme instrument d’enquête. Le malentendu, s’il s’agit bien de cela, aurait pu être évité avec une plus grande clarté. En même temps, au ministère de la justice, on a agi, peut-être par inexpérience, sans la prudence nécessaire dans des situations aussi délicates [que l’arrestation d’un chef mafieux]. La tempête politique et médiatique a donc éclaté, montrant que l’affaire des écoutes était le détonateur d’une question bien plus compliquée et sans doute sous-estimée par le ministre. C’est une sorte de crise de rejet de la réforme de la justice dont Nordio est le défenseur et qui prévoit aussi la séparation des carrières entre juges et procureurs, le tabou ultime. L’opposition est passée rapidement sous l’aile des 5 Etoiles, habiles comme toujours à se placer comme les défenseurs de la magistrature intransigeante. La voix du PD est apparue encore une fois très faible. Le soutien à la réforme Nordio par le Troisième Pôle de Renzi pourrait un jour compenser les réserves d’une partie de la droite, entre les léguistes et certains de Fratelli d’Italia. Il faut croire que la Présidente du Conseil apprécie la voie empruntée par son ministre et que son gouvernement puisse être vu comme le « garant » [c’est-à-dire le défenseur de la primauté de la présomption d’innocence]. Cela a aussi permis un rapprochement avec les renzistes, alors que le PD s’est borné à suivre le M5S. Dans les jeux du pouvoir, cela n’est pas sans intérêt. Toutefois, la matière est très délicate et personne ne devrait sous-estimer le pouvoir de la magistrature et sa force médiatique. »

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Carlo Nordio

ARTICLE, Repubblica, C. Sannino, « Des propos fâcheux et exagérés. Mécontentement dans le gouvernement sur le discours du garde des Sceaux » : « Contenir la bombe Nordio. ‘’Comment est-il possible d’accomplir pareil exploit, à savoir se mettre à dos le front anti-mafia pendant la semaine où la justice a écrit une page historique ?’’, dénonce un sénateur FdI. Il était difficile, en effet de réaliser une capture aussi importante que celle de Matteo Messina Denaro, tout en déchainant l’opposition des magistrats et de la société civile au projet de réforme de la justice, dont la réforme des écoutes, et accompagné de ‘leçons’ aux procureurs. ‘’Avions-nous vraiment besoin de réveiller le chien qui dormait ?’’ déclare un autre parlementaire FdI. Pour le ministre de la Justice il faut donc maintenant corriger et apaiser. Hier Meloni et Nordio se sont rencontrés et l'objectif est d'harmoniser les positions des plus radicaux. G. Meloni aurait l'intention de faire levier sur deux personnes en particulier : Andrea Delmastro, secrétaire d’Etat à la justice, qui a déclaré à la télévision il y a trois jours que « les procureurs ne seront jamais privés d’écoutes », alors que Nordio ouvrait le feu sur les écoutes, les logiciels espions et les abus des magistrats, et sur Alfredo Mantovano, sous-secrétaire à la présidence, magistrat calme et figure clef de Chigi. »

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Giorgia Meloni

COULISSES, Corriere, M. Guerzoni, « La première preuve de l’axe Meloni-Giorgetti. La match des nominations aux hautes fonctions de l’Etat » : « Un compromis honorable. Qui consolide, après l’avoir malmenée, l’entente entre Giorgia Meloni et Giancarlo Giorgetti. La présidente du Conseil avait déjà laissait entendre qu’Alessandro Rivera critiquerait prochainement son poste, en critiquant publiquement, sans le nommer, la "gestion assez mauvaise" du dossier Monte dei Paschi di Siena. Le ministre de la Défense Guido Crosetto avait ensuite justifié la stratégie de changements des directeurs, au motif que le gouvernement ne peut pas conserver à des postes-clés des fonctionnaires "qui servent des idéologies face auxquelles nous représentons l’alternative", faisant référence à la proximité supposée entre Rivera et le PD. Toutefois, le ministre de l’Economie a résisté, car il ne partageait pas la critique de manque de perspicacité de Rivera sur les dossiers cruciaux comme Ita et Ferrovie. A la fin, le numéro 2 de la Ligue a dû céder, mais il obtient une révolution douce. Biagio Mazzotta, ragionere generale dello Stato, [équivalent de chef de l’Inspection générale des finances en France, ndlr], reste à son poste, tandis que Rivera n’est pas remplacé par un manager extérieur, comme le président d’Ita Antonino Turicchi, mais par Riccardo Barbieri Hermitte, un poids lourd du ministère. "C’est un excellent économiste", assure une source gouvernementale, qui regrette cependant la "stature internationale" de Rivera. Giorgetti n’a que des mots d’estime pour le sortant, lui faisant savoir en privé son déplaisir à n’avoir pas réussi à lui sauver son poste, malgré le soutien de deux ministres modérés, Raffaele Fitto et Adolfo Urso. Dans l’entourage de la première ministre, les tensions suscitées par cette alternance sont dédramatisées ; le ministre Francesco Lollobrigida suspecte que "quelqu’un, dans l’appareil ou dans les oppositions, fait percevoir des divisions quand en réalité il s’agit d’une simple rotation structurelle, un nouveau moyen de valoriser le mérite". En conseil des ministres, Giorgia Meloni a également insisté sur la nécessité de réduire le nombre trop important d’organismes coûteux et peu efficaces, qui alourdiraient les ministères, promettant de faire des économies au palais Chigi aussi. D’ailleurs, le conseil des ministres de jeudi devra évaluer le nouveau modèle administratif du Trésor préparé par Giorgetti : d’une part gestion de la dette, politiques macroéconomiques et relations internationales, et de l’autre gestion des participations d’Etat. »

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Giancarlo Giorgetti

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Le prix que représente la grève des stations de service pour Meloni » : « A l’issue d’une longue négociation avec le ministre des transports Urso, et malgré les promesses du gouvernement d’adoucir les sanctions prévues par le décret « transparence », la grève des 25 et 26 janvier a été confirmée. Si Meloni avait été encore dans l’opposition, elle se serait mise à la tête de la manifestation. Aujourd’hui à la tête du palais Chigi, si elle cédait, elle verrait tout une série de catégories se présenter à sa porte et devoir tôt ou tard les contenter tous. A ce stade, la côte de popularité de Fratelli d’Italia n’a pas été entamée, cela aussi parce que les prix des carburants n’ont pas grimpé comme imaginé. Toutefois, les conséquences et les dérangements de deux jours de fermeture des stations-service, avec les queues pour faire de l’essence et les retards sur les livraisons de la part des transporteurs, ne passeront pas inaperçus. Si la grève n’est pas levée à la dernière minute, cela risque de représenter le premier vrai test pour le gouvernement. »

ARTICLE, La Repubblica, de G. vitale, « Salaire minimum, environnement, travail, le duel Bonaccini-Schlein est lancé » : « Entre le Président de la région Emilie-Romagne, Stefano Bonaccini, et la vice-présidente, Elly Schlein, la guerre des sondages est lancée. Malgré un électorat déçu, la bataille pour prendre la tête du Parti démocrate est rude. Si les programmes des candidats ont de nombreux points communs (salaire minimum, santé publique, éducation), il y a aussi de vraies différences politiques. Bonaccini promeut un élan venant du bas pour que le PD soit à nouveau un parti gagnant. Il entend appliquer le ‘’modèle réformiste’’ de l’Emilie-Romagne. Il veut instaurer un ‘’pacte de qualité’’ entre travailleurs et entreprises, sans pour autant délaissés les indépendants. Le revenu de citoyenneté ne doit pas être aboli mais modifié dans son volet sur les politiques d’emploi, celui qui pêche le plus. Il veut également introduire un ‘’revenu de formation’’ et des congés paritaires pour les femmes ainsi que des services universels pour la petite enfance. En matière d’environnement il mise sur la neutralité carbone, la compensation de l’utilisation du sol, l’économie circulaire et l’autosuffisance des systèmes régionaux. Il entend aussi réguler la gestion des déchets en Italie. En face, Elly Schlein souhaite reconstruire le parti en s’appuyant sur les mêmes thèmes : travail, réduction des inégalités, climat. Elle veut créer de l’emploi stable et de qualité à travers un nouveau modèle de développement basé sur l’économie verte, les entreprises numériques et le secteur de la santé (salaire minimum, garanties pour les travailleurs des grandes plateformes, aides publiques pour la stabilité de l’emploi). Pour la vice-présidente, la réduction des inégalités passe par redistribution des rémunérations, le savoir et le pouvoir avec un système fiscal plus progressif, un système de santé public plus solide face au privé, et l’investissement sur la protection sociale régionale et l’éducation. En matière d’environnement elle veut sortir des énergies fossiles, mettre fin aux subventions néfastes pour investir dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Mais il y a aussi deux autres candidats : Gianni Cuperlo, qui veut mettre en place un réseau de ‘’comités pour l’alternative’’ pour faire opposition à la ‘’flamme’’ qui siège au Palais Chigi, mise sur le droit des femmes, la paix, le désarmement atomique, la dignité humaine. Il veut pour cela l’augmentation des salaires, le droit universel aux soins et à la santé, l’obligation de fréquenter l’école jusqu’à 18 ans et pendant 12 ans au moins et mettre en place une ‘’cotisation de solidarité’’ dans les impôts. Enfin, Paola De Micheli, ancienne ministre des Infrastructures, entend représenter le monde du travail dans tous les secteurs et pour toutes les catégories avec un ‘’Statut des travailleurs’’ qui reconnaisse de nouveaux droits sociaux. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/01/2023

Autriche : le FPÖ est donné premier à 27 %.

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Autriche. Les patriotes du FPÖ sont donnés premiers à 27 %. De plus, 1 sondé sur 3 désire voir le FPÖ dans le prochain gouvernement.

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FPÖ : patriotes

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

NEOS : libéraux

écologistes

autres

Les profil de JA 21 et du BBB pour les élections provinciales.

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Pays-Bas. JA21, ainsi que le parti des agriculteurs BBB, sont opposés à la politique en matière d’azote visant les agriculteurs et aux éoliennes. Ils désirent le maintien des traditions locales, sont favorables à l’énergie nucléaire et veulent moins de loups dans les campagnes.

Les élections provinciales auront lieu le 15 mars 2023 dans les 12 provinces. Les élus issus de ce scrutin éliront le 30 mai 2023 les membres du Sénat.

Thierry Baudet s'est rendu de sa propre initiative à Davos.

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Pays-Bas. La figure de proue du Forum voor Democratie, Thierry Baudet, est à Davos.

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La CSU promeut la migration rapide de soignants originaires de pays des Balkans.

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Allemagne. Bavière. La CSU promeut la migration rapide de soignants originaires de pays des Balkans.

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"Reconnaissance rapide des diplômes étrangers dans le domaine des soins."

"Leefbaar Rotterdam veut plus de caméras dans le quartier."

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Pays-Bas. Rotterdam.

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"Il ressort de 76 études que la délinquance a baissé en moyenne de 13 % dans les zones qui disposent d'une surveillance par caméras."

"Le projet de loi sur l’autonomie différenciée entre les Régions."

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Italie. Revue de presse.

Les suites de l’arrestation du dernier chef de Cosa Nostra, Matteo Messina Denaro, continuent d’occuper les unes qui s’intéressent aujourd’hui aux révélations des perquisitions menées dans les « caches » découvertes, ainsi qu’au débat sur l’encadrement des écoutes, que le ministre de la justice veut restreindre, suscitant de fortes critiques dans la mesure où elles ont notamment permis l’arrestation de Messina Denaro : « La cache du chef et ses mystères » (Corriere della Sera), « La deuxième cache a été fouillée, mais les archives de Toto Riina n’y sont pas » (Il Giornale), « Le ministre de la justice Nordio porte un coup à l’antimafia » (Repubblica), « Les médecins et le réseau maçonnique qui ont couvert Messina Denaro » (Fatto Quotidiano). La réforme de l’autonomie régionale en Italie fait également la une des quotidiens Il Messaggero et Il Mattino, alors que le projet devrait être inscrit à l’un des prochains conseil des ministres : les journaux rappellent que la réforme devrait suivre « le processus parlementaire ordinaire » tandis que la Repubblica juge que le calendrier annoncé permet au gouvernement de ‘gagner du temps’ tout en satisfaisant une demande de longue date de la Ligue.  Le crash d’un hélicoptère sur une école à Kiev, ayant entrainé la mort du ministre de l’intérieur ukrainien, fait la une de la plupart des quotidiens.

ARTICLE, La Repubblica, de L. Martinelli, « Migrants, Tajani (Forza Italia) et Piantedosi (Indépendant) en Tunisie. Davantage de fonds, mais stop aux bateaux » : « Davantage de soutien à l'économie tunisienne si le pays fait plus d’efforts sur la lutte contre la migration illégale. Depuis le début de l'année 2023 plus de 1800 migrants ont débarqué en Italie depuis la Tunisie. Le président tunisien Kais Said, de plus en plus impopulaire et en manque de soutien sur plan international, a accueilli A.Tajani à bras ouvert. 50 millions d'aide au développement ont été alloués à l’État tunisien et 50 millions également aux petites et moyennes entreprises. L'Italie en aussi en train de programmer 700 millions d'euros d’aides, sans compter la construction du Elmed, le câble sous-marin électrique entre la Tunisie et la Sicile, qui devrait etre opérationnel à partir de l'année prochaine et suppose un investissement de 850 millions au niveau européen. La Tunisie l'année dernière a intercepté en mer plus de 40 000 migrants, et c'est le pays vers lequel l'Italie réalise le plus de rapatriements. Mais elle demande à la Tunisie de faire plus d’efforts dans ce domaine. En échange, "nous serons prêts à offrir plus de possibilités pour les migrants tunisiens formés, qui arrivent de façon régulière", a déclaré Tajani. Le ministre des affaires étrangères, qui a aussi réalisé une visite en Turquie récemment, se rendra en fin de semaine en Égypte. "Nous voulons être présents en Italie et jouer un rôle de paix". Il a aussi rendu hommage à Bettino Craxi, mort à Hammamet le 19 janvier 2000, et a rappelé l'importance de sa stratégie méditerranéenne active. »

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Le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, a reçu, ce mercredi 18 janvier 2023, à Carthage, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Antonio Tajani et son homologue de l’Intérieur Matteo Piantedosi. 

ARTICLE, Corriere della Sera, de P. Di Caro et M. Cremonesi, « Sur les réformes, une trêve au sein de la coalition de droite ; approbation imminente du projet sur l’autonomie des régions » : « La Présidence du Conseil parle d’un ‘’climat de grande harmonie’’ alors que la coalition de droite s’apprête à lancer une série de réformes annoncées. Le programme commun de la coalition prévoyait notamment celle sur l’autonomie différenciée entre les régions italiennes, sur le présidentialisme ou encore sur le statut de la capitale romaine. Giorgia Meloni et ses ministres Matteo Salvini (transports et VP du conseil, Ligue), Antonio Tajani (affaires étrangères et Vp du conseil, Forza Italia), Elisabetta Alberti Casellati (chargée des réformes, Forza Italia), Roberto Calderoli (chargé de l’autonomie, Ligue) et Raffaele Fitto (chargé des politiques de cohésion, Frères d'Italie) se sont réunis hier. Le chemin reste long et ne sera probablement pas sans embûches : les trois réformes devront faire face à des parcours parlementaires objectivement compliquées. ‘’La volonté politique a été affirmée, nous ferons toute les réformes inscrites dans notre programme, avec une autonomie équilibrée qui puisse convenir pour le Nord, pour le centre, et pour le sud’’ affirme Antonio Tajani. C’est le premier dossier auquel va s’attaquer la droite qui affirme dans un communiqué que le projet de loi sera approuvé prochainement en Conseil des ministres. Une réunion technique a déjà été convoquée pour mardi prochain sur la question des mécanismes de péréquation et des ‘’niveaux essentiels de prestations’’ entre les régions. Ainsi, l’approbation préliminaire devrait se faire le 1er février. ‘’Nous sommes largement le premier parti en Lombardie et, nous aussi, nous représentons les Lombards’’ remarque non sans malice un député de Fratelli d’Italia [la Lombardie étant un fief historique de la Ligue, ndlr]. Quant aux deux autres réformes, dont celle sur le présidentialisme, il s’agit de réformes constitutionnelles qui requièrent donc un parcours plus articulé. La ministre Casellati a lancé une consultation au sein des différents partis au gouvernement et a aussi échangé avec Noi moderati. L’idée revendiquée est de mener ces réformes en dialoguant avec l’opposition, en travaillant par exemple conjointement avec les commissions Affaires constitutionnelles de la Chambre et du Sénat. La Ligue devrait être satisfaite : la réforme sur l’autonomie sera positive pour la campagne électorale en Lombardie. Mais dans le Latium, la région de Rome, il y a moins d’enthousiasme, le candidat de droite s’y veut plus prudent. Les oppositions s’apprêtent à mener la bataille en dénonçant une ‘’fracture de l’Italie en deux’’ et une ‘’condamnation du Sud à vivre toujours avec un train de retard sur des questions de droit universel’’. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, A. Bassi : « Fonds, coûts et fiscalité : tous les pièges de la proposition de Calderoli » : « Le projet de loi sur l’autonomie différenciée entre les Régions présente de nombreuses contradictions. Sur différents points, le texte semblerait tenir compte des demandes des régions du Centre et du Sud, comme par exemple, sur les niveaux essentiels des prestations sanitaires, mais qui seront seulement ‘identifiés’ et non pas ‘garantis’. La réalité est que le projet de loi sur l’autonomie différenciée reste ancré aux requêtes très exigeantes qui avaient été formalisées par les régions de Vénétie et de Lombardie en 2019 et qui avaient été rebaptisées comme la ‘sécession des riches’. Voici donc le réel péché originel de la loi Calderoli. Tout d’abord l’article 11 qui, non seulement ne renie pas les vieux accords, mais au contraire les légitime à nouveau. Et les articles 4 et 6, qui font référence aux transferts de fonds et de personnel de l’Etat aux Régions, qui constituent le corps central des requêtes du Nord du pays. Le calcul des ressources qui seront transférées sera fait sur la base des coûts dans le passé, et historiquement l’Etat a dépensé plus dans le Nord. En outre, toute nouvelle loi sur les fonds ne pourra contredire ce qui a été établi dans les accords de 2019, ce qui pourrait conduire à ce que la Vénétie et la Lombardie récupèrent une fiscalité résiduelle, comme elles l’avaient demandé lors des référendums régionaux. »

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Roberto Calderoli

ARTICLE, La Repubblica, C. Sannino, « Le piège di Nordio sur les écoutes : "Nous ne vacillerons pas" » : « Le mot-clé est "abusif". Et le ministre de la Justice Carlo Nordio (Frères d'Italie) le brandit à nouveau lors de son audition au Sénat hier, trois jours après la capture de Matteo Messina Denaro. Il attaque le système des écoutes, qu’il entend conserver seulement pour les "crimes très graves, de mafia et de terrorisme". Et donc tant pis pour les délits, de la fraude à la corruption, qui peuvent porter directement aux bandes mafieuses à col blanc. Le Garde des Sceaux insiste : il faut une "révolution copernicienne" du système des écoutes, qui fait ressortir dans les journaux les conversations de personnes totalement étrangères aux enquêtes. Il n’est pas certain que la première ministre adhère totalement. Et il est vrai que Nordio lance cette bataille au moment même où le procureur à la tête de la Direction nationale antimafia et antiterroriste, interviewé hier par la Repubblica, a rappelé avec fermeté que les écoutes sont "fondamentales", et que leur soustraction porterait "un coup sérieux à la lutte contre la mafia". C’est aussi le cas du trojan, type de logiciel espion utilisé par l’État italien pour espionner certaines conversations, et bête noire de Nordio. Le ministre met en avant la distinction entre les écoutes qui visent à chercher une preuve, et celles qui constituent une preuve en elles-mêmes. Un passage suscite de vives contestations : "croît-on vraiment que la mafia parle au téléphone ?" ; mais deux téléphones portables ont été saisis lors de la capture de Messina Denaro. Le Garde des Sceaux corrige précipitamment ses propos. Outre les écoutes, le ministre doit affronter de nombreux autres défis : les abus de pouvoir, les suicides en prison, les concours de la magistrature où pas assez de magistrats parviennent à être recrutés. Le vote intervenu à la suite du discours se clôt avec 95 voix pour, 55 contre et 7 abstentions. L’opposition se divise. Si le Terzo Polo applaudit, le PD et M5S sont sur les barricades. Le député Roberto Scarpinato du M5S critique la mise en parallèle des fonds destinés aux écoutes et le manque de fonds pour les prisons et l’augmentation de suicides carcéraux : "Monsieur le ministre, c’est immoral". »

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Carlo Nordio

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/01/2023

L'AfD fortement sous-représentée dans les émissions de débat politique de la télévision publique allemande.

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Allemagne. Le journaliste Oliver Brendel a réalisé une étude sur les émissions de débat politique de la télévision publique allemande (ARD et ZDF). Il apparaît que l’AfD, qui pèse électoralement 10 %, a été invitée seulement dans 1 % de ces émissions et est donc ainsi très largement sous-représentée dans ces débats.

"Parce que regarder ailleurs ne va plus."

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Allemagne. Berlin. Affiche en vue des élections pour le Parlement de l'État de Berlin :

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"Parce que regarder ailleurs (ne pas regarder la réalité en face) ne va plus : AfD Berlin. Maintenant, d'abord à droite."

Les adjoints au maire de Leefbaar Rotterdam ont reçu une ancienne affiche du parti.

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Pays-Bas. Rotterdam. Lors de la réunion du Nouvel An, les échevins [adjoints au maire] de Leefbaar Rotterdam ont reçu du parti une ancienne affiche du parti.

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Robert Simons devant l'ancienne affiche avec Pim Fortuyn qu'il a reçue.

Giorgia Meloni est, parmi les dirigeants des différents pays d'Europe, celui qui obtient le plus haut taux de consentement de sa population, avec 48 %.

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Europe et Italie. Le Premier ministre nationaliste italien Giorgia Meloni est, parmi les dirigeants des différents pays d'Europe, celui qui obtient le plus haut taux de consentement de sa population, avec 48 %.

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(https://morningconsult.com/global-leader-approval/)

"L'élite à Davos ? Pour nous le peuple est le souverain !"

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Allemagne.

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"L'élite à Davos ? Pour nous le peuple est le souverain ! Notre pays d'abord !"

"Les preuves de dégel entre Meloni et Macron."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre encore largement sur l’arrestation du chef mafieux sicilien Matteo Messina Denaro et les révélations des fouilles de son appartement, et un sujet lié, le projet de réforme, antérieur à l’arrestation, visant à encadrer davantage le recours aux écoutes téléphoniques dans les enquêtes, alors que celles-ci ont largement contribué à l’arrestation du chef de Cosa Nostra : « La chasse aux secrets du Parrain » - Voici le réseau des complices, allant des documents aux soins sanitaires. Le ministre de la Justice Nordio : je suis favorable à l’utilisation des écoutes mais limitons les l’abus (Corriere della Sera), « La cache des secrets » - Le chef mafieux se cachait dans un appartement au centre de Campobello di Mazara. Les agendas et les téléphones ont été saisis (La Repubblica), « « Le régime de prison ferme pour les mafieux ne sera pas touché » » - Le ministre de l’Intérieur M. Piantedosi rassure sur le fait que les écoutes demeurent déterminantes dans les enquêtes et dément toute négociation avec l’Etat dans l’arrestation de Messina Denaro (La Stampa), « L’homme de paille du Parrain se repent » - Le vrai Andrea Bonafede lâche Messina Denaro : j’ai acheté avec son argent la maison où il se cachait (Il Messaggero). L’échange téléphonique d’hier soir entre le Président E. Macron et la Présidente du Conseil G. Meloni, en vue du prochain Conseil Européen, est largement cité dans les pages intérieures. Le Corriere et Repubblica évoquent un « dégel » entre les deux dirigeants depuis l’affaire des migrants de l’ « Ocean Viking ».

Les JT couvrent les déclarations du Président de la République italienne à la suite de l’arrestation de  Matteo Messina Denaro, l’enquête sur les complices et le réseau ayant permis sa cavale de 30 ans ; l’entretien téléphonique entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron ; la poursuite de l’enquête dans l’affaire du Qatargate, le député italien Pier Antonio Panzeri ayant reconnu les faits et décidé de collaborer avec les enquêteurs en vue d’obtenir une réduction de peine ; et les intempéries qui toucheront dans les prochains jours le sud de la péninsule italienne. Les funérailles de l’actrice Gina Lollobrigida et l’hommage de la presse française sont également mentionnés.

PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Capurso, « Entre ‘Ndrangheta et conflits d’intérêt, Forza Italia divise le gouvernement en deux camps » : « Assister au sabordage d’un candidat de la majorité au Conseil supérieur de la magistrature, un candidat du reste choisi par Fratelli d’Italia qui voulait en faire le vice-président de ce Conseil, est du ‘’plus mauvais effet’’, une ‘’gaffe d’amateur’’ commise par les proches de Giorgia Meloni, estime Forza Italia. Le torpillage de Giuseppe Valentino a lieu après qu’un repenti l’ait cité dans une enquête encore en cours impliquant la ‘Ndrangheta [organisation mafieuse calabraise]. Silvio Berlusconi lance à Giorgia Meloni un avertissement dissimulé : ‘’la loyauté [de Forza Italia] est assurée mais seulement quand les décisions du gouvernement sont prises de façon collégiale’’. En d’autres termes, Giorgia Meloni ne peut se plaindre d’être attaquée et critiquée sur des choix faits sans entente préalable. L’atmosphère se tend au sein de la majorité, alors que la coalition n’avait trouvé qu’à grand peine un accord sur la nomination du Conseil supérieur de la Magistrature. L’accord prévoyait quatre juges désignés par Fratelli d’Italia, deux par la Ligue et un par Forza Italia. Silvio Berlusconi avait en effet préféré sacrifier deux candidatures féminines initialement demandées par Giorgia Meloni pour ne pas renoncer à celle d’Enrico Aimi. Forza Italia déplore la gestion de cette négociation à laquelle a été associé le Président du Sénat Ignazio La Russa, fréquemment consulté par Giovanni Donzelli, grand fidèle de Giorgia Meloni chargé de mettre au point cet accord. Au point que le ministre de l’Agriculture Francesco Lollobrigida (FdI) s’est adressé au Président du Sénat en disant ‘’cette fois-ci tu ne peux pas te plaindre, c’est toi qui les a tous choisis’’. L’équipe de La Russa dément toutefois un tel rôle dans la désignation du CSM alors que Forza Italia lui reproche d’avoir outrepassé  son rôle institutionnel. Forza Italia, au fond, ne digère pas le revirement de Fratelli d’Italia sur le choix de Valentino qui plaisait à tous y compris Berlusconi, cédant ainsi aux pressions ‘’justicialistes’’ du Parti démocrate et du Mouvement 5 Etoiles. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Forza Italia doit renoncer à un candidat pour des implications présumées avec la ‘Ndrangheta. ‘’Ce sont des 5 Etoiles déguisés’’ se plaint Berlusconi face aux refus de Giorgia Meloni déplorant une ‘’négation de l’Etat de droit et de la présomption d’innocence’’. Le vice-président du Sénat, Maurizio Gasparri (FI) fait également part de son amertume louant les qualités d’avocat de Giuseppe Valentino. Au sein de Forza Italia, l’incompréhension règne vis-à-vis de leurs ‘’alliés’’, si l’on peut encore les appeler ainsi.»

ENTRETIEN de Matteo Piantedosi, Corriere della Sera, « Il n’y a eu aucune négociation (pour l’arrestation de Messina Denaro). C'est une victoire sans couleur politique » : « L’État a-t-il négocié pour parvenir à l'arrestation de Messina Denaro? Cette arrestation est un résultat d'un long travail d’enquête mené par une unité dédiée avec des méthodes traditionnelles. Le mérite revient aux magistrats et aux forces de police. La lutte contre la criminalité n'a pas de barrières ni de couleur politique : c'est une victoire de tous. Le procureur De Lucia a souligné que l'arrestation a été possible grâce à des écoutes. Les écoutes sont un instrument d’enquête important et indispensable. Elles n'ont jamais été en discussion pour les crimes de la mafia, encore moins par ce gouvernement. Nous n'acceptons aucune leçon sur le plan de la légalité. Nous avons donné des signaux clairs sur la lutte contre la mafia, en soutenant les peines incompressibles et fournissant un soutien total aux juges et forces de police. L’État n'a jamais eu peur des éventuelles réactions des organisations mafieuses. Avec cette arrestation se ferme la page des grands fugitifs issue de la période de violence perpétuée par la mafia. C'est un message fort pour les jeunes qui va l'encontre d'une narration inacceptable qui mythifiait le rôle des chefs mafieux ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Les preuves de dégel entre Meloni et Macron : il faut des réponses de la part de l’UE » : « L’échange, qualifié de « long et cordial » par le Palais Chigi, marque un autre pas vers le dégel entre Meloni et Macron, depuis les frictions à l’automne sur les migrants. L’appel d’hier était programmé depuis des jours et concordé par les diplomaties de Rome et de Paris. Les deux dirigeants, qui continueront à échanger en vue du Conseil Européen, ont parlé d’Ukraine, et « des principaux points au cœur de l’agenda européen et international », d’industrie, d’énergie et de questions migratoires. Le Palais Chigi qualifie l’entretien de « très positif, mais on sait bien que la sympathie ne caractérise pas le rapport, et les méfiances réciproques et anciennes sont connues. Les jours de la tempête provoquée par le non débarquement de l’Ocean Viking sur les côtes italiennes sont bien loin, mais la distance politique et diplomatique doit encore être en grande partie comblée. Pour réduire les distances et mettre fin aux incompréhensions de novembre, le communiqué du Palais Chigi souligne que l’accueil des migrants est une des thématiques « largement partagée » par la Présidente du Conseil et le locataire de l’Elysée. Meloni est persuadée de la nécessité d’un instrument européen pour « garantir le contrôle des frontières » et veut arriver « avec urgence » à une entente entre les 27 prévoyant la défense des frontières, le frein aux arrivées des flux et une stratégie de politique économique conjointe sur les Etats d’origine des migrations. Macron et Meloni ont parlé aussi de Kiev, ainsi que des solutions pour freiner l’augmentation des prix de l’énergie et les instruments pour soutenir l’économie européenne. Si Paris insiste sur les « mécanismes pour renforcer l’investissement et le soutien aux projets industriels stratégiques », Rome estime urgent de repérer « des solutions efficaces pour soutenir la compétitivité des entreprises ». Ce qui veut dire une réponse au plan américain contre l’inflation. »

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « Migrants, le dégel Meloni-Macron : la Présidente du Conseil se rendra bientôt à Paris » - Les distances demeurent mais pour Rome il y a de premiers signaux : « L’échange est qualifié de « cordial » par le Palais Chigi. G. Meloni et E. Macron se parlent à nouveau, dans un climat qui est défini comme un dégel, après les frictions sur l’accueil et la redistribution des migrants. La thématique migratoire a été également évoquée mais il y a d’abord une convergence sur une question de fond : « la lutte » des flux par « un contrôle efficace des frontières externes de l’UE ». En réalité, certains problèmes persistent, comme celui de la redistribution des migrants après leur arrivée mais l’objectif de Meloni est de trouver un chemin commun sur lequel arriver au Conseil Européen des 9 et 10 février. Des sources françaises se limitent à citer, vers la fin du communiqué, « les questions migratoires ». Une chose est claire, l’échange téléphonique – après l’appel en novembre où Macron avait exprimé sa solidarité pour la tragédie d’Ischia, jette les bases pour d’autres échanges. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « L’échange avec Macron et la recherche d’une voie sur l’Europe » : « Quand on parle d’Europe, il n’y a pas que le dossier épineux du MES, il y a aussi le tout premier signal de dégel entre la Présidente du Conseil et Macron. Le coup de froid était tombé au sujet de la question de l’Ocean Viking. Une tension qui s’est prolongée jusqu’à hier, quand le Palais Chigi et l’Elysée ont fait savoir de l’échange et ont cité brièvement les points évoqués. De là, on comprend que tout est lié.  C’est-à-dire que les dossiers sur la table de Bruxelles ne sont plus séparés, mais représentent un enchevêtrement d’échanges et de négociations. Les corrections du Plan de relance, la ratification du MES, les pourparlers sur la réforme du Pacte de stabilité et surtout la discussion qui est en train d’animer l’Europe avec les Etats-Unis sur les aides aux entreprises stratégiques. Le facteur d’union est surtout la guerre en Ukraine, qui voit les deux pays fondateurs placés du même côté, malgré les distances entre Macron et Meloni. Il y a donc une force de gravité qui pousse à atterrir sur la réalité, et à reprendre le fil du dialogue. Une réalité qui peut se voir dans les communiqués de l’Elysée et du Palais Chigi et il est clair que dans ce contexte, les voies de communication entre Rome et Paris doivent être rétablies. Puis, bien entendu, chacun soulignera sa position : Macron met l’accent sur le soutien à Kiev tandis que Meloni met en avant la lutte contre l’immigration illégale et le contrôle des frontières. Le sens est que l’on veut arriver au Conseil Européen extraordinaire du 9 février sans afficher des points de divergences. » 

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Le chaos de Fratelli d’Italia sur la nomination des juges du CSM trouble la fête à Meloni pour l’échange avec Macron » : « Pour Giorgia Meloni, il s’agissait d’une journée importante : celle de l’échange avec Emmanuel Macron après les tensions sur les migrants. Le Palais Chigi évoque un appel téléphonique « concordé » afin d’éviter de dire qui a décroché l’appareil en premier. La nouvelle a été diffusée par Rome et confirmée ensuite par l’Elysée. Cela suffit pour comprendre la dynamique. Les deux dirigeants se sont exprimés en français, évoquant la défense des frontières, l’Ukraine, l’énergie et les flux migratoires. Ils se sont ensuite donné rendez-vous au Conseil Européen. Bref, cela aurait été une belle soirée s’il n’y avait pas eu l’imbroglio de la nomination des juges du CSM, ce qui n’est pas proprement l’élection d’un chef de syndic. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, A. Biondi e C. Fotina, « Tim, l’aide du Sénat arrive. Casse-tête sur les objectifs du nouveau plan » : « La réunion d’aujourd’hui sera la première sans Arnaud de Puyfontaine, démissionnaire hier du conseil d’administration de Tim, et la dernière avant le rendez-vous du 14 février, date de l’approbation des comptes et de la présentation de la révision du plan industriel – mais sans le premier actionnaire représenté, et avec toute l’incertitude qui peut en résulter. Le gouvernement veut aller de l’avant, et travaille sur le paquet de mesures de soutien. Hier soir, en commission Industrie du Sénat, un amendement au décret Priolo / Golden power a été présenté en forme identique par Fratelli d’Italia, la Lega et Forza Italia, qui devrait avoir pour effet de permettre à Tim et aux autres compagnies de télécommunication de bénéficier des facilités prévues pour les entreprises énergivores. L’amendement n’est pas passé en commission pour des problèmes de budget, mais il sera présenté à nouveau en séance ce matin, dans une version moins onéreuse pour obtenir l’assentiment du Trésor. La mesure prévoit que les entreprises considérées comme stratégiques au sens du golden power puissent accéder à des crédits d’impôt si leur consommation d’énergie dépasse les 150 Gwh par an. Les entreprises de la Défense sont concernées, comme Fincantieri et Leonardo, mais Tim ou Sparkle ont déjà été considérées comme liées à la sécurité nationale dans le passé, et donc soumises aux prescriptions du golden power. Le directeur général de Tim Pietro Labriola met en avant l’importance pour son entreprise de bénéficier de cette mesure, qui pourrait représenter selon certains analystes jusqu’à 90 millions pour 2023. Mercredi prochain, il participera à une discussion technique organisé par le ministère des Entreprises et du Made en Italy sur la réorganisation du réseau. Quant à la démission de de Puyfontaine, le ministre Adolfo Urso a déclaré que "ce sont des choix de l’entreprise, je n’ai pas de jugement à donner : ce qui m’intéresse c’est que le dialogue continue". Au cours d’une audition au Sénat, le ministre s’est montré pour la première fois explicitement ouvert à une autre demande de Tim et des compagnies de téléphonie mobile : une hausse des limites d’émission électromagnétiques, plus strictes en Italie que dans les autres grands pays européens. Adolfo Urso a dit avoir écrit une lettre à ce sujet au ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, pour engager un approfondissement sur ce thème. Dans le même temps, une intervention normative pour accélérer le passage du réseau en cuivre à la fibre optique est à l’étude, avec un mécanisme tarifaire pour accompagner Tim dans la transition. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)