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07/07/2021

"Des candidats choisis parmi les membres de la société civile pour cacher les tensions de la coalition."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour de la proposition de loi contre la transhomophobie est toujours cité, confirmant l’enlisement de la discussion entre le centre-droit et la gauche qui refuse de modifier le texte avant le vote, tandis que Italia Viva plaide pour des amendements permettant de garantir son adoption, mais qui pourraient affaiblir considérablement la portée des mesures : « Loi Zan, bataille au Parlement » - Aucune entente pour modifier le texte, la discussion au Sénat à partir du 13 juillet. Bras-de-fer entre la Ligue et le PD (Corriere della Sera), « La loi Zan en danger, la bataille passe maintenant au Sénat » (La Repubblica), « Loi Zan, tous contre Letta » - Le front jaune-rouge assiégé, discussion les 13 et 14 juillet (Fatto Quotidiano), « La gauche s’entretue sur la loi Zan » - Le PD refuse la médiation, insulte Renzi et va vers le règlement de comptes. 40 voix vacillent. (Il Giornale).

COULISSES, Corriere della Sera, de MT Meli « Le retour de la confrontation entre Letta et Renzi ; les votes secrets sur la sellette et les doutes parmi les démocrates » : « Avec le vote au Sénat de la Loi Zan, la bataille de toujours entre le Parti démocrate et Italia Viva ne fait que se répéter, et on en perdrait presque de vue l’objet du débat. Matteo Renzi se montre confiant quant à l’issue de ce duel. A gauche, la question divise aussi bien le Parti démocrate que le Mouvement 5 Etoiles et même LeU. Si Alessandro Zan déclare, presque résigné, ‘’Croisons les doigts et nous verrons bien comme ça se passe à la Chambre’’, Enrico Letta s’est montré beaucoup plus combatif et intransigeant, ‘’on ne négocie pas’’ a-t-il indiqué à son groupe au Sénat. Pour le secrétaire du PD, la mise au calendrier est déjà une victoire contre l’obstructionnisme de la droite et montre qu’il y a, au Sénat aussi, une majorité favorable. La loi Zan est désormais devenue la bataille d’Enrico Letta mais il semble que la totalité de son parti ne le suive pas dans ce face à face. Certains silences ou esquives sont éloquents, comme ceux de Lorenzo Guerini ou de Dario Franceschini. Au Sénat, le groupe démocrate assure que tous ses membres voteront pour, mais les réticences de certains sont bien réelles, que ce soit pour des raisons éthiques ou pour régler des comptes personnels. Idem parmi les 5 Etoiles et même au sein de LeU certaines voix s’élèvent appelant à une médiation du PD pour revoir certains aspects du texte. La loi pourrait donc bien ne pas passer, contrairement à certains amendements voulus par IV. Dans ce cas, le PD devrait choisir entre accepter la loi mutilée ou l’abandonner complètement. Pour éviter cela, seul Letta peut assouplir sa ligne et se résoudre à une médiation. »

ANALYSE Corriere della Sera de Massimo Franco « Des candidats choisis parmi les membres de la société civile pour cacher les tensions de la coalition » : « Les profils des candidats du centre-droit pour les grandes villes ont tous quelques points en commun : ce ne sont pas politiciens ni des noms connus et ils n’ont pas un profil politique. C’est le résultat d’une combinaison entre obligation et stratégie. En réalité la compétition entre les trois partis est trop forte pour qu’un nom puisse être soutenu de manière commune tout en étant étroitement relié à l’une des forces politiques. De plus, le centre-droit part en conquête dans les villes de Milan, Rome, Naples, Turin et Bologne, toutes détenues soit par le M5S soit par le PD. Une candidature «civique » permet d’élargir le périmètre traditionnel de la droite et donc d’éviter d’éventuelles défaites qui contrediraient les sondages qui placent la coalition de centre-droit comme majoritaire dans le pays. De plus, l’instance sur l’adjectif « unitaire » permet de se distinguer des divisions du centre-gauche. Mais l’idée que l’unité se trouve uniquement en présentant des candidats « externes » ne résout pas le problème, qui est sans cesse renvoyé et la solidité de la coalition pourrait être vraiment mise à l’épreuve lors des élections présidentielles de février 2022 ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini: « L’attaque de Mattarella contre ceux qui bloquent l’Europe » : « Il s’agit de deux Présidents dont le mandat est en train d’arriver à expiration. Macron est déjà en campagne électorale et Mattarella s’apprête à terminer son septennat en février. Toutefois, ils se sont tous les deux engagés pour faire avancer l’Europe. La visite du Chef de l’Etat à Paris renforce l’entente avec Macron, après le coup de froid qu’il y avait eu avec le gouvernement M5S-Ligue. Au Quirinal, on regarde avec optimisme les prochaines étapes. L’appel de Mattarella pour une nouvelle souveraineté partagée et sa critique ouverte au droit de véto constituent un coup de main à la campagne électorale de Macron, qui se bat justement sur le renforcement de l’UE, comme il l’a lui-même confirmé pendant les discours au Palais de l’Elysée. Les prochains mois nous diront comment se feront les négociations sur cette thématique. Entretemps il y aura les élections en Allemagne, l’élection du nouveau Président de la République en Italie et enfin l’élection présidentielle de 2022. Après ces trois étapes, nous connaitrons la composition des trois pays fondateurs devant imprimer un tournant à l’UE. Au Quirinal, il y a la certitude que les souverainistes cherchent une revanche en jouant sur l’immigration, tout comme les pays frugaux feront pression sur les dettes. Le pari est qu’à Rome comme à Paris il y aura toujours le même front pro-européen d’aujourd’hui».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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