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31/07/2018

Italie : les deux partis de gouvernement donnés ensemble à 60%.

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Italie. Un sondage SWG donne les deux partis du gouvernement, la Ligue et le M5S, ensemble à 60 %. Forza Italia est donné à 8,6 % et Frères d'Italie à 3,7%.

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"Conte aux Etats-Unis."

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Italie. Revue de presse.

« Conte aux Etats-Unis. Trump : ‘’ Allez de l’avant sur le TAP ‘’. Soutien pour la Libye » (Corriere della Sera), « Trump est avec Conte sur Libye et migrants » (La Repubblica), « Trump : en Libye le leader est l’Italie » (La Stampa), « Trump : migrants, l’UE doit suivre l’Italie » (Il Messaggero), « Trump-Conte : nouvel axe » (Il Mattino), « Méditerranée et Libye : l’OK de Trump à Conte » (Sole 24 Ore).

« Affrontement sur le risque racisme » (Corriere della Sera), « Attaques racistes, l’alerte augmente » (La Repubblica), « Affrontement sur le racisme » (Il Messaggero). 

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina : « Trump à Conte : allez de l’avant sur le TAP. En l’Italie obtient le soutien pour la Libye » : « Le président américain Donald Trump a reçu le président du Conseil italien Giuseppe Conte à Washington. Trump a reconnu le leadership italien en Libye et a invité Conte à aller de l’avant sur le TAP (Trans Adriatic Pipeline). Le résultat principal de cette rencontre a été une sorte de ‘’jumelage’’ sur la questions migrants et Méditerranée. L’Italie sera un point de repère en Europe pour la sécurité, l’immigration et la stabilisation de la Libye, avec le soutien de Donald Trump ». 

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, G. Sarcina : « Le soutien de Donald sur le dossier libyen. Défi à l’activisme du « rival » Macron » : « Le programme que le président du Conseil Giuseppe Conte a présenté à Donald Trump lors de sa visite à Washington est très ambitieux. Depuis des années, l’Italie est en train de tenter un saut de qualité pour son rôle en Méditerranée, en particulier sur trois dossiers : immigration, lutte contre le terrorisme et surtout stabilisation de la Libye. Mais la France aussi est en train de jouer le même jeu. Les leaderships de deux pays semblent engagés dans une compétition pour obtenir le soutien des Etats-Unis, même la reconnaissance d’une sorte de primauté géopolitique dans la zone. De ce point de vue, le sommet entre Conte et Trump a été un succès pour la diplomatie italienne. La collaboration  italo-américaine en Méditerranée élargie a été renforcée et la délégation italienne a dû tenir compte de l’activisme d’Emmanuel Macron. En effet, le président français, le 29 mai dernier, avait convoqué à Paris les chefs de principales factions libyennes  dans le but d’organiser des élections générales le 10 décembre prochain. Cette initiative n’avait pas été trop appréciée par Paolo Gentiloni et il en est de même pour le gouvernement actuel. La « feuille de route » française est trop risquée, il s’agit d’un pari qui force les factions opposées. Le risque est que les équilibres fragiles puissent sauter et que l’on en revienne aux armes. Le gouvernement italien a convoqué une conférence internationale sur la Libye en automne. Comment vont réagir les Français ? Il est évident que Macron continuera avec son programme ». 

RETROSCENA, La Stampa, F. Semprini, « Le défi de Rome aux Français sur la question Libye et le ‘’oui’’ de Al-Sissi pour le sommet » : «À Washington, l’Italie affirme sa position de leadership dans la question libyenne, en neutralisant l’incursion de la France poussant de son côté pour des élections d’ici décembre. Cette hypothèse ne provoque pas d’enthousiasme, il manque ‘’les conditions de sécurité minimales et les élections seraient donc compromises par les fraudes et les intérêts personnels’’ d’après des sources proches au gouvernement d’entente nationale soutenu par l’ONU. La stabilisation des ressources énergétiques est aussi centrale et renforcerait le rôle d’Eni en contenant les incursions de Total, dont les intérêts semblent être la prérogative de Macron en Libye. Confirmée la participation de Al-Sissi a la conférence sur la Libye prévue en septembre à Rome.» 

ANALYSE, La Repubblica, F. Rampini, « Trump et l’Iran, dernier ennemi » : « Lors de la rencontre entre Donald Trump et Giuseppe Conte, le climat entre les ‘’deux outsiders de la politique’’ était d’entente et Trump a soutenu la politique migratoire de Salvini et la position phare de l’Italie en Libye. Mais, le Premier ministre Italien a aussi été témoin d’un retournement spectaculaire de la politique étrangère USA. Après qu’il ait dénoncé l’accord sur le nucléaire en mettant fin à la politique de détente commencée par Obama, Trump se dit ‘’prêt à rencontrer les iraniens’’. Il faut donc tenir compte de l’imprévisibilité qui caractérise Trump. De revirement en revirement, qui sait ce qu’il dira de l’Iran dans le futur et si Emmanuel Macron ne pourrait pas le persuader à changer d’avis par rapport à la Lybie. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda : « Migrants esclaves, il ne faut pas regarder ailleurs » : « A l’occasion de la « Journée mondiale contre le trafic d’êtres humains », le Président de la République Sergio Mattarella a lancé un appel sur les valeurs de la solidarité et de l’accueil. Il a associé le terme esclavage avec celui de l’immigration pour affirmer que le « phénomène migratoire est un terrain facile pour les nouvelles formes d’esclavage ».

ENTRETIEN, La Repubblica, Daisy Osakue (athlète italienne) : « Ce pays a changé, il y a un climat de haine » : « Daisy Osakue, jeune championne italienne de lancer du poids d’origine Nigérienne, a été blessée à l’œil suite à une attaque dans la nuit de dimanche à Turin.  Pour Daisy, ‘’c’est le climat de haine qui génère de tels épisodes, je pense avoir été ciblée parce qu’ils cherchaient une personne noire’’. ‘’Comme je l’ai dit à Giuseppe Conte quand il m’a appelée, ce qui m’inquiète sont les préjugés et l’ignorance dans la société et que je ne vois pas dans le monde su sport’’. » 

EDITORIAL, La Repubblica, M. Calabresi, « Le silence complice du Viminal » : « Les épisodes de violence raciale sont en augmentation. Les instincts de haine ne sont plus freinés mais ils semblent plutôt avoir lieu dans un climat d’impunité et de compréhension. Le gouvernement a répondu aux éventements par un silence inquiétant et complice alors qu’il devrait travailler pour garantir la sécurité des citoyens. On peut ne pas apprécier les propos de Matteo Salvini mais s’il respecte les règles démocratiques, il a le droit de mettre en place son programme politique. Ce qu’il n’a pas le droit de faire c’est de flirter avec les violents, rire des faibles et soutenir les racismes et néofascismes – dont sur son t-shirt figurait le slogan ‘’l’offense est la meilleure défense’’, une devise plus adaptée à un supporteur ultra qu’a un ministre de l’Intérieur ». 

ANALYSE, Corriere della Sera, A. Polito : « L’ambiguïté culturelle du ‘’cattivismo ’’ (ndr : se montrer méchant) » : « Quelque chose a changé. Une telle fréquence d’actes de violence contre les personnes d’ethnie et de couleur différentes des nôtres ne s’était pas produite depuis de nombreuses années, même quand les arrivées de migrants étaient bien plus importantes. Il s’agit d’épisodes différents, mais ils sont la preuve d’un ensemble de sentiments et de culture populaire qui peuvent conditionner les comportements des citoyens. C’est la nouvelle idée du ‘’cattivismo ‘’, qui n’est pas seulement le contraire du ‘’buonismo ‘’ (ndr : se montrer bon, à la limite du mièvre) de la gauche, qui invitait à l’accueil de tous les migrants. Maintenant, il existe la conviction d’une ‘’ invasion hostile, voire organisée ‘’ qui donne une justification morale, même si pas encore juridique, à se défendre. ‘’ On va à la guerre et, à la guerre, la pitié est morte ‘’. »  

RETROSCENA, La Stampa, M.Tropeano, « Tav, stop au méga appel d’offre de 2.3 Milliards » : «Les sommets Telt, la société italo-française en charge de la construction et de la gestion de la ligne Turin-Lyon, ont bloqué l’appel d’offre international pour l’un des tunnels. La décision est motivée par la volonté de ne pas paraître arrogants et insensibles face au gouvernement italien et au M5S. En attente de décisions formelles du gouvernement, l’appel sera reporté mais uniquement de quelques mois pour ne pas compromettre le respect des couts et temps prévus par l’accord signé entre Italie, France et l’UE en 2015. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giuseppe Conte et Donald Trump

Brandebourg : l'AfD donnée première.

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Allemagne. Brandebourg. L'AfD est donnée première au Brandebourg au sein d'un sondage Civey. L'AfD y est donnée au double de son score obtenu en 2014 lors des élections pour le Parlement de ce Land.

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AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

die Linke : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

30/07/2018

"Légitime défense."

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Italie. Revue de presse.

« RAI, Ligue-Forza Italia vers la rupture » (Corriere della Sera), « Les Français : la TAV ne s’arrête pas » - « Autre défi de Salvini : il cite le Duce » (La Repubblica), « Di Maio bloque le dossier ILVA » (La Stampa), « Nouvel appel d’offres pour Alitalia d’Etat » (Il Messaggero) ; « ILVA, Tarente contre Di Maio. Alitalia, feu vert au nouvel appel d’offres » (La Stampa). 

ARTICLE, La Stampa, P. Mastrolilli : « Trump vise le gaz libyen. Et il offre à l’Italie des puits dans le Golfe du Mexique » : « Conte rencontrera aujourd’hui le président américain Donald Trump  à Washington. La logique de cette rencontre est claire : Trump a besoin d’un soutien en Europe pour limiter les projets unitaires franco-allemands et Conte a besoin d’être ‘’adoubé’’ par la Maison Blanche. De nombreux dossiers sont à examiner : le soutien de Washington à la conférence de Rome sur la Libye, l’énergie, la défense, la participation de l’ENI aux réserves de pétrole et du gaz dans le Golfe du Mexique, la révision de la mission Sophia ». 

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina : « La mission de Conte : demander de l’aide aux Etats-Unis en Méditerranée » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte sera aujourd’hui à Washington pour rencontrer le président américain Donald Trump. Les thèmes les plus importants abordés lors de cette rencontre seront : la lutte contre le terrorisme, la gestion des flux migratoires et surtout la Libye.  L’Italie est en train de renforcer son rôle en Méditerranée depuis plusieurs années et elle aurait besoin d’un fort soutien américain pour freiner l’activisme français.  Le Président Macron insiste : les élections en Libye devront avoir lieu le 10 décembre. Mais le gouvernement italien est perplexe : le vote pourrait compromettre définitivement les équilibres fragiles parmi les factions. D’autres thèmes seront aussi discutés : énergie, pétrole, gaz, droits des douanes et relations entre Trump et Poutine, ainsi que les sanctions contre la Russie ». 

PORTAIT, La Repubbblica, C. Bonini et F. Tonacci, « Le Ministre de la propagande qui hésite entre slogan et vérité par rapport au Décret Sécurité » : « Les jeux se compliquent pour Salvini : le Décret Sécurité prévu en Septembre va réécrire le système d’aide humanitaire, prolonger les temps de détention dans les Centres de Permanence et Rapatriement (Cpr) et introduire les nouveaux critères d’expulsion immédiate et la perte de droit d’asile obtenu en précédence. Il coupera probablement le lien entre propagande et gouvernement, entre les deux Matteo Salvini. Celui qui, les manches retroussées, excite les foules de Twitter et des rassemblements de place et la boussole néophyte du gouvernement qui écoute avec attention les techniciens du Viminal et ne se mêle pas trop des sommets internationaux. Ne pouvant pas avouer à son électorat qu’il a construit sa campagne électorale sur des mensonges qu’il ne pourra pas respecter, il se voit forcé de choisir une autre stratégie. Tout d’abord faire croire aux Italiens qu’on vit une urgence débarquement, alors que les chiffres disent le contraire. Deuxièmement, en faisant oublier les morts en Méditerranée depuis début 2018. Enfin introduire des mesures phares, comme le Décret Sécurité, qui devrait lui permettre de gagner des voix en jouant sur le marché de la propagande. » 

OPINION, Corriere della Sera, A. Polito, « Citations dangereuses et le risque de fournir un alibi à la haine» : « Le danger du racisme en Italie est une réalité et non une ‘’invention de la gauche’’ comme le dit Salvini. Il existe un risque concret de développement des sentiments de discrimination, voire de haine. Salvini invite à considérer les agressions fréquentes contre les immigrés comme des crimes. Mais quand un groupe de jeunes en frappe un autre en criant ‘’sale noir’’ comme à Partinico en Sicile, le droit pénal prévoit la circonstance aggravante de ‘’haine raciale’’. Ce n’est pas un ‘’simple’’ crime, pourquoi devrait-on fermer les yeux ? Le Ministre de l’Intérieur ne peut faire semblant de ne pas comprendre que c’est à lui que revient la tâche de surveiller de près le risque que des personnes ne se méprennent sur sa campagne et l’interprètent comme une légitimation de la ‘’légitime défense’’préventive contre les immigrés. C’est justement en considérant que le Ministre a entrepris une action sévère, et en grande partie justifiée, pour contrôler les flux migratoires qu’il doit l’accompagner d’une pédagogie de respect et d’accueil envers ceux qui sont nés dans notre pays et ceux qui ont le droit d’y résider. Un Ministre de l’Intérieur ne peut adopter la devise Mussolinienne ‘’beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur’’ ». 

ENTRETIEN, La Repubblica, Giulia Bongiorno (Ligue), ministre de l’administration publique, « Légitime défense oui, mais jamais de Far west » - « En matière de migration ‘’il est impossible que l’Italie prenne en charge seule ce drame collectif. La ligne de rigueur de Salvini a généré un changement en Europe’’. Par rapport à la question des armes en Italie ‘’je suis favorable au droit de réaction, ceux qui sont agressés doivent avoir un droit de réaction ample et incontestable’’ néanmoins ‘’personne ne veut plus d’armes ou plus de liberté dans leur usage. Je trouve que parler de Far West (ndr. terme employé par le Président de la République Sergio Mattarella) est trompeur’’. »  

ARTICLE, La Repubblica, « Le ‘’non’’ Français à Rome. Désormais il est impossible d’arrêter la Tav’’ » : « D’après Yves Sarrand, directeur général de la Savoie, ‘’il est impossible d’interrompre la construction du tunnel. Le point de non-retour a déjà été dépassé’’, ‘’nous espérons que les positions du gouvernement italien soient moins radicales que ce que les journaux présentent et que l’on puisse trouver une solution’’. Les constructions du tunnel entre Susa et Saint-Jean-de-Maurienne ont déjà commencé et ‘’la discussion par rapport à la possible réalisation du projet appartient au passé. La Turin-Lyon n’est pas un projet, c’est un chantier en plein travaux’’. Les propos sont en opposition avec l’image présentée par le M5S  qui parle de ‘’doutes’’ français. Si pour Beppe Grillo ‘’le projet représente un monde qui n’existe plus, une manière de faire tourner l’économie et de créer des emplois qui n’a plus de sens’’ comme il l’exprime sur son blog,  d’après Sarrand il est important de soutenir le projet qui est  ‘’la solution plus écologique pour le transport de marchandises’’ ». 

ENTRETIEN, La Repubblica, Président de la région Lombardie Attilio Fontana (Ligue), « Sur la même ligne que Chiamparino, le gouvernement doit évaluer les choses mais l’infrastructure doit être réalisée » : « Attilio Fontana approuve le projet de la ligne Turin-Lyon, ’’en général je suis favorable à tout projet d’infrastructure utile et je resterai favorable à la Tav, à moins qu’ils ne me démontrent qu’il y a en effet des raisons valables pour ne pas la réaliser’’ ». 

ANALYSE, La Repubblica, P. Griseri, « Avec le stop aux travaux : un remboursement de plus de 2 milliards aux entreprises et à l’Europe » : « Le scénario, si le gouvernement Ligue-M5S devait arrêter les travaux de construction de la ‘’Tav’’prévoit le remboursement de milliards d’euros aux États et entreprises impliqués.  Le gouvernement se comporte comme si le tunnel devait encore être entamé alors qu’en réalité 4,5 km ont déjà été réalisés et les travaux d’excavation continuent au rythme de 15 mètres par jour. Ceci pour un coût de 1.75 milliards dont 75% a été payé par France et Europe, à qui l’Italie devrait rembourser grande partie de la somme. Tout compte fait le stop aux travaux reviendrait à environ 2 milliards alors qu’il en faut 3 à l’Italie pour conclure les travaux ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

28/07/2018

Lionel Baland, orateur lors du rassemblement de PEGIDA à Munich.

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Allemagne. Bavière. Munich. J'étais l'orateur lors du rassemblement de PEGIDA à Munich ce 27 juillet 2018. J'ai parlé de la situation des partis patriotiques en Europe.

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27/07/2018

"Conte défie la Ligue : Stop au Tav."

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Italie. Revue de presse.

Projet Lyon-Turin : « Conte défie la Ligue : Stop au Tav. » (la Repubblica), « Tav, Conte cède à la pression du M5S, ‘’la construction n’aura pas lieu’’ » (La Stampa), 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco, « Conte : On ne remet pas en question la monnaie unique et l’OTAN » : « Conte met en évidence les pierres angulaires de son gouvernement, pendant une réunion informelle : ‘’Je suis peut-être l’expression du populisme. Mais pour moi la monnaie unique, ainsi que l’appartenance à l’OTAN ne peuvent pas être remise en question. Il en est de même pour le gouvernement dont je suis le Premier Ministre’’. Conte a le rôle important de médiateur entre les personnalités imposantes de Di Maio et Salvini, ‘’si la Ligue et le M5S continue à grandir ensemble, et confirment un consensus dans le pays, l’exécutif peut tenir 5 ans’’. Sur l’économie, il indique que ‘’Tria ne quittera pas le gouvernement’’. Dans une Europe faible et désorientée, on essaye de faire comprendre qu’on peut l’aider à se renforcer si elle reconnaît que le contexte dans lequel elle agit a changé’’. Il note un changement de l’attitude en faveur de l’Italie. Sur la Libye, il a déclaré : « J’ai dit à Emmanuel Macron que les élections en Libye doivent avoir lieu seulement quand les différentes parties du pays seront réconciliées. Sur cette question l’un de nos principaux interlocuteur reste l’Allemagne ». 

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco : « TAV, le stop de Di Maio-Conte ouvre un duel avec la Ligue » : Giuseppe Conte est prêt à suivre le M5S dans le projet de bloquer au plus vite le projet du Train Haute Vitesse Lyon-Turin (Tav). Le problème est que la Ligue s’est toujours opposée à l’arrêt (qui ne fait pas partie du contact de gouvernement) et elle considère la construction comme d’intérêt stratégique. Si le M5S devait formaliser la demande d’arrêt du projet, la réponse serait surement négative de la part de la Ligue. Pour Di Maio, la construction du TAV aurait un coût électoral élevé en vue des élections européennes de 2019.  D’après des sources du gouvernement, la stratégie pour les semaines à venir sera de rediscuter les obligations qui avaient déjà été prises par le gouvernement précédent en dénonçant la responsabilité d’un contrat qui défavorise Rome et favorise Paris. » 

RETROSCENA, La Stampa, A.  Lo Mattino, « Lega et Salvini dans l’ombre : voilà le premier déchirement dans le gouvernement jaune et vert » : « La Ligue attend que le M5S formalise son intention de bloquer la TAV pour les bloquer à son tour en citant le contrat de gouvernement sur lequel la ‘’fermeture’’ du projet ne figurait pas et où il était plutôt question de ‘’rediscuter le projet’’. C’est l’une des manifestations du rapprochement entre deux sensibilités différentes : le M5S, qui nait principalement des rencontres autour de questions environnementales, et la Ligue qui représente les gouvernements régionaux qui considèrent les infrastructures comme un grand moteur du développement économique. D’après le sous-secrétaire de la Ligue Siri ‘’on ne peut arrêter les travaux sur la Tav, il y aurait des coûts très élevés et il n’est pas possible de procéder unilatéralement avec la France’’. 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Magdebourg : "Jusqu'à 72 % d'étrangers dans les écoles primaires."

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Allemagne.

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"Jusqu'à 72 % d'étrangers dans les écoles primaires de Magdebourg [ville de l'Est, au sein de laquelle il y a 1/4 de siècle, il n'y avait quasi pas d'étrangers]. L'AfD propose d'introduire des classes seulement pour les étrangers ou d'instaurer une limite de 10 % de migrants par classe. "Nous ne voulons pas d'expérience sociale ou de formation avec nos enfants.""

"Tria et les problèmes de communication avec Di Maio."

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Italie. Revue de presse.

RETROSCENA, La Repubblica, T. Ciriaco, « Tria et les problèmes de communication avec Di Maio » : « Cohabitation difficile entre le Ministre de l’économie Tria (ndépendant) et les vice-Premier Ministres Italiens.  Il y a parfois un problème de communication comme le soutient Tria auprès des émissaires M5S qui lui font la cour. C’est en effet lui qui devra autoriser la mesure déterminante pour le futur de Di Maio : le revenu de citoyenneté. De son côté, Di Maio aurait dit à ses collaborateurs : « j’ai expliqué a Tria, que d’ici janvier il faut pouvoir dire à l’Italie qu’il y a un revenu de citoyenneté. L’alternative est qu’il n’y aura plus de gouvernement ». Mais Tria reste ferme sur la nécessité de ne pas dépasser la limite des 3% imposée par l’UE. Derrière les mouvements de Di Maio, on peut voir une nécessite politique : faire contrepoids à l’immense pouvoir médiatique de Salvini pour éviter de succomber aux élections européennes. On revient alors à la menace de remplacer Tria pour réduire la résistance du Trésor. Ce sont des pressions mais surtout de la propagande, parce que sans Tria les marchés devraient faire un saut dans le vide jaune et vert du gouvernement’’ 

 

ARTICLE, Il Messaggero, S. Piras, « Crimée, Moavero stoppe Salvini : l’Italie ne reconnaît aucune annexion » : « Dans un entretien publié sur le Washington Post, Salvini avait jugé légitime l’annexion de la Crimée par la Russie ainsi que le résultat du réferendum. Hier, le ministre des affaires étrangères Enzo Moavero (indépendant) a indiqué que ‘’le gouvernement Italien ne reconnaît pas l’annexion de la Crimée’’ et que ‘’l’Italie a une position cohérente avec l’Union Européenne’’ et adhère donc au régime de sanctions imposé à la Russie. »

 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Imarisio, « TAV, un destin qui change d’un jour à l’autre » : « Au sujet du projet Lyon-Turin, le ministre des infrastructures Toninelli a soutenu des propos contradictoires le mardi 24 Juillet. Dans la matinée il a déclaré à Radio RAI 1 que la construction de la ligne aurait lieu et que le seul objectif était de ‘’l’améliorer, comme prévu par le contrat de gouvernement’’. Sur Facebook dans l’après-midi, il a précisé qu’il fallait plutôt ‘’rediscuter entièrement l’accord avec la France’’. Le  projet actuel est déjà le fruit de onze modifications faites avec l’accord de la majorité des maires des territoires intéressés. L’attitude vague du M5S par rapport aux grands travaux publics est le coût du détachement entre la propagande lancée quand ils étaient à l’opposition et la confrontation à la réalité qu’impose leur rôle au gouvernement ».

 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/07/2018

"Migrations : Salvini contre l’UE."

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Italie. Revue de presse.

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « La techno-idéologie de Casaleggio » : « Voici l’idée de Gianroberto Casaleggio : dépasser le Parlement, considéré comme une simple délégation, pour porter le citoyen à entrer directement dans la vie politique, voire même à le transformer en homme politiqueCette prophétie provocatrice a été plusieurs fois avancée par le Mouvement 5 Etoiles. La démocratie directe par le biais des plateformes numérisées sur le modèle de la plateforme Rousseau. Mais ce système présente un problème de contrôle des données privées des utilisateurs. Mais aussi celui des conséquences du potentiel politique et commercial de ces plateformes, financées par les élus et dirigées par des non-élus. C’est là que se trouve le problème de démocratie. Le débat public aussi serait, lui aussi, éliminé tout comme l’intermédiation des compétences, annulée par la solitude anonyme de l’élu, seul devant son ordinateur. En réalité, en dehors du pacte de représentativité, il n’y a pas de peuple, uniquement une foule d’individus ».

ANALYSE, Corriere della Sera, A. Polito, « PD et Forza Italia dans le ‘’desert’’ : Un pays sans opposition ?» : « S’il n’y a pas d’opposition, la faute n’est pas uniquement celle des dirigeants. Les partis au gouvernement, à la fois de droite et de gauche, captent l’électorat des partis traditionnels. Le paradoxe de la situation italienne consiste en l’impossibilité pour les oppositions d’espérer que la contradiction explose. Car à cause de leur faiblesse, il n’y aurait pas une crise « normale » de gouvernement, mais une crise systémique : les deux partis populistes, encore fortement soutenus par l’opinion publique, attribueraient la crise aux règles européennes ou aux marchés  et aux forces politiques qui ne les laissent pas travailler. Ceux qui tiennent à la reconstitution d’une dialectique politique saine et d’une opposition capable d’influencer le gouvernement doivent donc espérer que quelque chose de nouveau naisse bientôt. »

ARTICLE Il Messaggero C. Mangani « L’étau sur l’accueil, les aides uniquement pour les réfugiés » : « La note d’hier du ministère de l’Intérieur annonce ‘’une rationalisation plus importante des dépenses’’, prévoyant une différenciation des services offerts en fonction des différentes phases de l’accueil. On passerait d’une dépense de 35 à 20 € pour chaque migrant, avec des restrictions sur l’assistance psychologique et la scolarisation. Le vrai changement concernera les interventions ‘’pour favoriser l’inclusion sociale’’ : non pas à tous les demandeurs d’asile mais uniquement aux bénéficiaires des formes de protections. Ceux qui sont « en attente » se verront assurés ‘’des services d’assistance de premier accueil’’. Enfin, l’autorité anticorruption ENAC devra désormais veiller à la vigilance de l’assignation d’appel d’offre [aux associations] pour l’accueil des migrants ».

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Caccia, « Migrations : Salvini contre l’UE, ‘’l’Italie ne veut pas d’aumône’’ » : « La Commission européenne a proposé un système dans lequel elle propose de donner 6 000 euros pour chaque migrant accueilli. Or Salvini s’attaque à la mesure : ‘’s’ils veulent distribuer de l’argent à quelqu’un, qu’ils fassent, mais l’Italie n’a pas besoin d’aumône’’ et il pousse pour l’adoption en Italie d’en décret prévoyant l’annulation de la protection humanitaire pour ceux qui n’ont pas de droit d’asile et l’institution de centres d’identification et d’expulsion. Le Premier Ministre Conte souligne l’intérêt de certains points du « document de discussion » sur les migrations de la Commission mais il reste critique : ‘’la solidarité européenne n’a pas de prix, l’Italie n’en a jamais fait une question d’argent, il n’est pas suffisant de penser ‘’on s’en occupe et vous nous donnez les fonds’’ ou ‘’Un État s’en occupe et il reçoit les fonds’’ alors que les autres pays restent indifférents’’. Le premier Ministre souligne plutôt l’importance du partage de l’accueil.

ARTICLE, La Stampa, Fabio Martini. « Mattarella protège Tria pour prévenir la crise ». Après les récentes attaques de Luigi Di Maio et Matteo Salvini, la Présidence de la République cherche le soutien des hautes autorités de l’Etat pour protéger le Ministre de l’économie Tria. Les récents propos des deux chefs de la majorité sur les rapports avec Bruxelles, dans la perspective de la prochaine loi de stabilité, ont été pris très au sérieux par le chef de l’Etat. Le Président a décidé de faire des rencontres informelles avec Conte et les Présidents du Sénat et de la Chambre.  Naturellement le chef de l’Etat n’a aucune intention d’interférer sur le parcours législatif mais son intention est d’éviter des déclarations qui feraient dérailler le processus, avant tout avec la Commission européenne mais aussi avec les marchés. Car avant même la sanction de la Commission, la première sanction viendra des marchés et du spread ».

ARTICLE, Il Messaggero, L. De Cicco, « Roms : Stop à l’expulsion du campement » : « La Cour Européenne des Droits de l’Homme a bloqué l’expulsion des nomades du campement River de Rome, voulu par la Maire Virginia Raggi.  La cour de Strasbourg a accueilli favorablement le recours de trois habitants du campement et a demandé des propositions alternatives. D’après les autorités italiennes, le démantèlement est déjà un dernier ressort après de nombreuses propositions-dont un ‘’bonus loyer’’ de 800 euros par mois pendant 2 ans, l’offre de 5000 euros pour ouvrir une activité commerciale ou le rapatriement volontaire en Roumanie, payé par la mairie de Rome- toutes rejetées par la majorité des occupants du campement. Au cours de son entretien avec Salvini d’aujourd’hui, Raggi demandera la présence de l’armée pour contrôler les principaux campements Rom de la Capitale. ».

ARTICLE, Il Messaggero, U.Mancini, « Turin-Lyon, stop de Toninelli : « c’est un gaspillage de fonds publics » : « Le Ministre des infrastructures Danilo Toninelli a bloqué le dossier  sur le train à haute vitesse entre Turin-Lyon. Sur Facebook il précise que le projet ‘’doit être revu dans sa totalité, ainsi que l’accord avec la France’’.  Avant cela, pas d’avancement du projet. D’après le Ministre, celui-ci représente un énorme gaspillage de fond publics ‘’qui a favorisé les puissants, les cliques politico-économiques et même le crime organisé’’. ‘’Pendant les années 2000 le gouvernement Italien avait décidé de prendre en charge la majorité des dépenses pour convaincre la France d’accepter un projet sur lequel elle était réticente. Par ailleurs, en raison de la diminution constante des échanges entre la France et l’Italie, le Tav est inutile’’. Réaction dure de Forza Italia : « l’attitude de Toninelli fait preuve de « révisionnisme historique » et montre que le M5S n’aucune volonté de conclure le projet ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/07/2018

"La circulaire du ministre Salvini ignorée."

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Italie. Revue de presse.

Gouvernement : Une « Matteo Salvini « ‘’Que Bruxelles revoie ses règles’’ » (Corriere della Sera).

ENTRETIEN de Matteo Salvini, vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur « ‘’Que Bruxelles revoie ses règles’’ » (Corriere della Sera) : « ’’On nous a voté pour changer les choses. Si les Italiens avaient voulu continuer sur la ligne de Monti, Letta, Padoan, Renzi et Gentiloni, ils auraient voté différemment. Nous tenterons de modifier aussi certaines règles décidées par Bruxelles et que plusieurs pays ignorent ouvertement : France, Espagne, Allemagne. Nous mettrons au centre [de notre politique] la croissance et la ‘’paix fiscale’’, qui produira de l’argent et qui permettra d’entamer la ‘’flat tax’’. Ensuite, il y aura la réforme des retraites pour ouvrir le marché aux jeunes, qui sera réalisée en faisant abstraction des chiffres de Bruxelles. Une chose est sûre, le budget d’automne sera différent par rapport à ceux des années précédentes et nous donnerons les premières et significatives réponses à la réduction des impôts. Le ‘’Décret Dignité‘’ est une mesure sacrosainte qui peut être améliorée au Parlement. L’appel du Pape pour plus d’humanité envers les migrants ? Je ne me sens pas visé. Car moins de départs se traduisent en moins de morts. J’associe l’appel du Pape aux actions concrètes, en dépensant de l’argent en Afrique : le Trust Fonds est exigu et tardif, mais c’est la voie à suivre. En arrivant au Ministère de l’Intérieur, j’ai trouvé des dizaines de millions d’euros consacrés à accueillir de nouveaux migrants : nous avons destiné une bonne partie de cet argent à la sécurité. J’ai d’ailleurs demandé à revoir tous les contrats avec les centres pour les immigrés’’ ».

ARTICLE, La Stampa N. Lillo « Tria freine Di Maio sur le budget : les contraintes budgétaires seront respectées » : « Depuis le G20 de Buenos Aires, le ministre de l’Economie Giovanni Tria lance un message pour tranquilliser ses homologues, même si ses mots semblent adressés surtout à ses collègues de gouvernement : ‘’il faut appliquer le programme dans le respect des limites budgétaires, qui sont nécessaires afin d’avoir la confiance des marchés et pour éviter l’instabilité’’. Des mots prudents et de rigueur qui sont nettement en opposition avec ceux prononcés quelques heures plus tôt par le vice-président du Conseil Luigi Di Maio. Ce dernier évoquait un budget ‘’courageux et qui ne vise pas à vivoter’’ ».

SONDAGE IPOS Corriere della Sera « Ligue et M5S ex-aequo, le PD fléchit. Le centre droit à 41,7% » : « Le Mouvement 5 Etoiles devance à nouveau les autres partis politiques. Il est tablé à 31,5%, soit +1,5% par rapport aux intentions de vote du mois de juin. La Ligue baisse légèrement : 31% (- 0,2%). Le PD fléchit encore 17% (-1,9%), tout comme Forza Italia 7,7% (-0,6%). Les indécis représentent toujours le premier parti italien : 33,5% ».

ENTRETIEN de Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen aux Migrations : « ‘’ L’Europe vous aidera, mais Salvini se trompe, la Libye n’est pas un port sûr ’’ » (La Repubblica de dimanche) : « ‘ Nous voulons continuer à travailler avec l’Italie et à coopérer avec le nouveau gouvernement. Une salle de contrôle pour les migrations existe déjà, il faut créer aussi des centres de contrôle dans toute l’Union européenne pour pouvoir coordonner les débarquements et la gestion des réfugiés. L’Italie mérite le soutien et la solidarité pour tout ce qu’elle a fait jusque-là, mais nous ne pouvons pas agir au cas par cas. Il faut trouver une solution structurelle et durable en adoptant les règles établies lors du Conseil européen de fin juin. Je suis optimiste et je veux faire comprendre à tous les gouvernements que l’Italie et la Grèce ne peuvent plus être les victimes de ce système et qu’il faut absolument réformer le droit d’asile. Il faut identifier les migrants qui arrivent pour offrir de la protection à ceux qui en ont besoin et faire rapatrier les autres. Je demande à toutes les capitales de montrer leur solidarité, le problème des débarquements n’est pas seulement de l’Italie, de la Grèce et de l’Espagne. Il est temps de trouver une volonté politique pour mieux gérer les flux. Il faut aussi travailler tous ensemble pour stabiliser la Libye, parce qu’elle n’est pas un port sûr ‘’ ».

ARTICLE/DOSSIER, La Repubblica, P.G. Brera : « Tortures et tribu en guerre : voilà pourquoi la Libye n’est pas un port sûr » : « Le récit des tortures que les trafiquants d’êtres humains infligent aux migrants en Libye est terrible et il existe des dizaines de centres de détention non officiels. C'est pour cette raison que la Libye n’est pas un port sûr. Ramener ceux qui échappent du pays est injuste et l’Italie a déjà été condamnée une fois par la Cour européenne des Droits de l’Homme. La Cour accuse aussi Tripoli. La ligne dure de Salvini a malheureusement des effets secondaires dramatiques : la Garde côtière libyenne n’arrive pas à contrôler les centaines de kilomètres de côtes où opèrent les passeurs. Le résultat est que le nombre de morts en mer a augmenté. ‘’La situation à Tripoli est dramatique - raconte le chef de la mission UNHCR Roberto Mignone – et les centres de détention sont surpeuplés. ‘’ En Libye, les milices contrôlent tout, la corruption est extrêmement généralisée, même dans les institutions ».

ARTICLE, La Repubblica, V. Polchi : « Asile, trop de permis : ‘’ La circulaire du ministre Salvini ignorée ‘ » : « Il y a encore trop de permis d’asile et trop de migrants qui reçoivent une forme de protection de notre pays. C’est pour cette raison que le ministère de l’Intérieur italien a envoyé un nouvel avertissement aux présidents des commissions territoriales pour le droit d’asile : il faut adopter tout de suite la récente directive du Viminal et réduire ainsi les cas de protection humanitaire. En effet, les pourcentages des protections humanitaires sont restés inchangés. Les associations pour l’asile ont réagi très durement à cette nouvelle directive, en précisant que le ministre n’avait aucune compétence sur les décisions des commissions ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Kaufbeuren : les habitants votent contre la construction d'une mosquée.

Allemagne. Bavière. Kaufbeuren. Les habitants de la municipalité se sont prononcés ce 22 juillet 2018 à un peu moins de 60 % contre la future construction d’une mosquée. Le taux de participation est de 45 %.

(http://wahlen.kaufbeuren.de//762000_000083/index.html)

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20/07/2018

"Di Maio et Salvini mettent Tria au pied du mur."

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Italie. Revue de presse.

Nominations /Gouvernement : Unes : « Tensions au sein du gouvernement sur Tria » - ‘’La réunion sur les nominations saute’’ (Corriere della Sera), « Tria et Boeri, les épines du gouvernement » - ‘’Ultimatum Ligue-M5S sur le ministre au sujet de la Cdp : d’autres candidats ou qu’il s’en aille’’ (La Repubblica), « Di Maio et Salvini mettent Tria au pied du mur » - ‘’Qu’il collabore ou qu’il s’en aille’’ (La Stampa), « Haute tension sur la Cdp » (Sole 24 Ore), « Tria aux couteaux tirés avec Di Maio et Salvini » (Il Mattino).

ARTICLE, La Repubblica T. Ciriaco « M5S et Ligue isolent Tria, la réunion chez Conte reportée » : « Les vice-présidents du Conseil Di Maio et Salvini sont si audacieux qu’ils ont fait sauter une réunion déjà convoquée au Palais Chigi par le chef de l’exécutif. Et ils menacent de manière officieuse d’utiliser l’arme de la démission du ministre de l’Economie. Une démission impossible à un mois de la formation du gouvernement. Mais la guérilla a commencé de manière ouverte. L’impasse sur les nominations est totale. Les vétos sont très clairs : le candidat Scannapieco, apprécié par Tria, le Quirinal et Draghi, n’a pas l’aval de Salvini. En réalité ce dernier et Di Maio ne sont pas du tout alignés sur les nominations. Pourtant, ils remettent à Conte l’ultimatum à l’adresse de Tria : d’ici mardi le responsable de l’Economie devra accepter de négocier sur un nom consensuel ou laisser le titulaire du Palais Chigi en décider. Tria, en effet, est le pivot essentiel des équilibres exigés par le Quirinal : la garantie de la stabilité, interne et internationale, sur les comptes publics ».

ARTICLE, Il Messaggero, Bassi et A. Agentili. « Tria, le ‘’Cerbère’’ dans les tranchées » : « Le Ministre de l’économie résiste, avec le support du Quirinal et des marchés il ne peut être chassé, mais il répète : ‘’si c’est ce qu’ils veulent, je pars’’. Il met à l’épreuve les deux vice-premier-ministres : pas de procurations aux sous-secrétaires, pas de confrontation sur les nominations publiques et il ne parle qu’avec Conte. ‘’Je ne passerai pas à l’Histoire comme le ministre qui a détruit les comptes publics’’. Mais les rapports avec le gouvernement, surtout avec les 5 Etoiles, sont dans un mauvais état. Le problème pour le gouvernement, et la chance de Tria, est que Di Maio et Salvini mènent le siège différemment. De plus, tous deux savent que le destituer coûterait très cher sur les marchés. Dans ce cadre, Salvini semble vouloir être réaliste ».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « Cabinets de travail chez les vice-présidents du Conseil. Au Palais Chigi, Conte est encerclé » : « Luigi Di Maio, chef politique du M5S, ministre du Travail et du développement économique, est aussi vice- président du Conseil. Et, en tenant compte des trois rôles au sein du gouvernement, il aura aussi trois cabinets : les deux ministères, très près, à Via Veneto et le troisième, seulement pour lui, au Palais Chigi. Au troisième étage. En réalité, quelqu’un avait demandé, pour lui et pour son homologue de la Ligue, Matteo Salvini, des bureaux au premier étage, là où il y a aussi ceux du président du Conseil Conte et du sous-secrétaire Giancarlo Giorgetti. Mais cette demande avait l’air de vouloir être une espèce de forme de contrôle de Conte, et puis le protocole et la tradition sont clairs : le cabinet du vice –président du Conseil, s’il existe, a été toujours au troisième étage. Et donc, les deux vice-présidents ont dû se contenter de cela et Giuseppe Conte a évité que l’encerclement n’arrive à quelques mètres de sa porte. Ainsi, le Palais Chigi est en train de devenir un peu surpeuplé, parce que Di Maio a amené, avec lui, ses collaborateurs. Autre nouveauté, encore plus importante, pour le palais, sera la coordination des porte-parole, après deux mois caractérisés par la même dynamique.  Salvini déclare quelque chose, de façon rude et incisive, aux réseaux sociaux et aux agences, et tout de suite Conte et les autres ministres doivent adoucir le ton du leader de la Ligue, avec une grande diplomatie. L’image qui en sort est celle d’un gouvernement divisé. Comme dans l’affaire du navire Diciotti : le ministre des Transports Toninelli avait déclaré que les ports pour les migrants sauvés dans le naufrage en Méditerranée restaient ouverts tandis que Salvini déclarait qu’ils étaient fermés. Pour remédier à cette situation, Iva Garibaldi, porte-parole de Salvini, et Rocco Casalino, porte-parole de Conte, faisant toujours attention à Di Maio, ont décidé de créer une « salle de contrôle » pour réparer les divisions entres les ministres ainsi que les déclarations en contradiction évidente. Idée très appréciée par le président Conte ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « L’insoutenable légèreté du pouvoir » : « L’état de confusion actuelle est le fruit d’un vice originel : le manque de vraie cohésion entre les partis politiques (Ligue et M5S) et les protagonistes institutionnels, en l’occurrence avec le ministre de l’Economie Tria. Le résultat est que la crédibilité de Conte en tant que Président du Conseil n’a guère grandi. Ce qui est pire c’est que le duo Salvini-Di Maio a offert un exemple de sadomasochisme politique. Le profil professionnel de Scannapieco est indiscutable. On s’attendrait alors à une proposition de la part des deux partis de majorité sur un profil semblable. Une alternative valable pour Tria. Mais non. L’impression est celle d’une stratégie à yeux fermés pour délégitimer les ‘’techniciens’’, les ennemis de toujours, ne parvenant pas à proposer une classe dirigeante sans provoquer des fissures dans le pays ».

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, D. Palmiotti, « Ilva, l’Anac repère trois points critiques sur les appels d’offre, Di Maio il faut évaluer les prochains pas » : « L’Anac, autorité anti-corruption italienne, identifie des problèmes dans l’appel d’offre pour lequel Am Investco (Arcelor Mittal et Marcegaglia) avait été sélectionné. Contestation du renvoi du plan environnemental, des échéances et du manque de relance. Mais les irrégularités ne suffisent pas pour annuler l’appel d’offre, il faut une décision du gouvernement. »

ENTRETIEN, Il Mattino, N. Santonastaso, « Entretien avec Barbara Lezzi, Ministre pour le Sud » : «Barbara Lezzi (M5S) révèle des propositions pour réduire l’écart Sud-Nord et atténuer les tensions avec les entreprises par rapport au décret dignité. Le gouvernement est prêt à prolonger le bonus pour l’emploi des jeunes en 2019 et de passer l’âge maximal pour accéder à l’incitation économique ‘’Resto al Sud’’ (Je reste au Sud) de 35 à 50 ans pour favoriser le retour au Sud de ceux qui pourraient participer à son développement par leur expertise. Nous maintiendrons les mesures des gouvernements précédents qui permettent de contribuer au développement du Sud, comme le demandent les entreprises, mais avec des modifications positives. Par rapport à la question Nord-Sud, je ne crains pas de divergences avec les ministres de la Ligue, et il est impossible que les demandes d’autonomie de régions du Nord menacent au sein du gouvernement l’objectif de réduire l’écart

ARTICLE, La Repubblica A. D’Argenio « L’UE fait couler ‘’Sophia’’ et laisse isolée l’Italie » : « L’Italie est de plus en plus isolée en Europe : le gouvernement Conte risque maintenant de perdre Sophia, la mission militaire européenne qui, depuis 2015, patrouille dans le canal de Sicile pour lutter contre les passeurs et sauver les migrants. Mercredi, notre diplomatie a demandé au Comité politique et de sécurité de l’Union (COPS) de modifier le plan opérationnel en éliminant la règle selon laquelle les personnes sauvées débarquent systématiquement dans les ports italiens. Il s’agit en fait d’un diktat : si les autres pays n’offrent pas leurs ports, Rome boycottera la mission. Une position qui a surpris nos partenaires car elle n’a pas été anticipée au préalable. Une position inattendue aussi car l’Amiral Credendino a le commandement de l’équipe navale permettant le contrôle des eaux en face de la Libye. L’ambassadeur L. Franchetti Pardo s’est trouvé isolé ‘’ils étaient 27 contre 1’’, reportent des sources de l’UE. A Bruxelles on parle désormais d’ ‘’irritation’’ pour les méthodes du gouvernement Salvini-Di Maio et la mission Sophia est en ce moment considérée comme étant en danger. D’où deux issues possibles : 1) le gel de l’opération navale, qui pourrait être confiée à une autre capitale (peut-être Madrid) ; 2) le gouvernement italien accepte de discuter de la requête à l’intérieur de la révision de Sophia, par ailleurs déjà demandée par Mogherini qui souhaite en élargir les compétences. Une discussion qui durera des mois et qui pourrait ne pas satisfaire Rome. S’allier avec le groupe de Visegrad et bloquer les navires chargés de femmes et d’enfants n’est pas en train de susciter les sympathies».

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin : « Mission Sophia en danger, l’UE menace l’arrêt » : « L’Italie est isolée à Bruxelles parce qu’elle ne permet pas l’accostage des navires d’autres Etats dans ses ports. Les dernières déclarations du président de la Commission européenne Jean Claude Juncker sont un éloge de l’Espagne, qui est en train de faire preuve d’une grande empathie et solidarité, tandis que d’autres Etats tournent le dos aux autres. Ces mots ont eu l’air d’être une attaque indirecte au récent comportement de l’Italie. Mais la ligne dure sur l’immigration ne paie pas et Viktor Orbán en sait quelque chose. En effet, hier, le gouvernement hongrois a été déféré à la Cour de Justice UE, puisque les récentes lois sur l’asile et sur les rapatriements sont contraires à sa réglementation ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Frères d'Italie rend hommage à Paolo Borsellino.

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Italie. Frères d’Italie a rendu hommage ce 19 juillet 2018 au juge Paolo Borsellino assassiné par la mafia le 19 juillet 1992.

Bart De Wever refuse de débattre avec Filip Dewinter.

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Belgique. Flandre. Anvers (Antwerpen). Le maire N-VA Bart De Wever refuse de participer à un débat télévisé qui se déroulera deux jours avant les élections municipales du 14 octobre 2018, car il ne désire pas prendre part à un débat avec la tête de liste du Vlaams Belang Filip Dewinter.

Le Pakistan désire introduire une protestation contre un concours de caricatures de Mohamed.

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Pays-Bas. Le Pakistan a contacté l’Organisation de la Coopération Islamique afin d’introduire une protestation contre l’organisation par Geert Wilders d’un concours de caricatures de Mohamed.

"Le tournant nationaliste du gouvernement M5S-Ligue : ‘’Alitalia sera italienne."

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Italie. Revue de presse.

Patronat/Gouvernement : Unes : « Bras-de-fer Di Maio-Industriels » - ‘’Le ministre de l’emploi dénonce un harcèlement psychologique’’ (Corriere della Sera).

RETROSCENA (Coulisses) Il Messaggero A. Gentili « La médiation de Conte et de Giorgetti ‘’évitons une rupture avec les entreprises’’ » : « Le Palais Chigi intervient après les appels des industriels qui craignent la marginalisation. [la relation de la DG de Confindustria Marcella Panucci table sur une baisse des investissements, de la croissance et des emplois si le décret devait être adopté sans modifications, ndt.] Entretemps, le leader du M5S, L. di Maio, se sent visé et décide de ne pas prendre de risques : le décret avancera par étapes rapprochées. Chez les 5 Etoiles, la tension est palpable. Di Maio craint de ne pas réussir à convertir en loi le décret d’ici la pause estivale, le 10 août. »

Alitalia/Gouvernement : Unes « Le tournant nationaliste du gouvernement M5S-Ligue : ‘’Alitalia sera italienne’’ » - ‘’Toninelli : nous voulons 51% d’Alitalia’’ (La Stampa).

OPINION, La Stampa, M. Sorgi, « Si l’Etat reprend contrôle » : « Le gouvernement montre qu’il y aura une inversion de tendance, en retournant vers un imprévisible jacobinisme plutôt qu’avoir recours aux privatisations pour réduire les dépenses publiques. Deux exemples sont la Caisse Dépôts et Prêts et Alitalia pour laquelle le ministre des transports parle de gestion de l’État. Le projet serait difficilement réalisable selon les commissaires en charge du plan de redressement de la compagnie Alitalia ‘’n’étant pas capable de résister seule dans un marché où agissent des géants multinationaux’’.  Il est impossible de s’en prendre à la réalité et aux données. En changeant les gestions il n’est pas possible de changer les bilans- et surtout de ne pas en faire payer le prix aux citoyens ».

Nominations/Gouvernement : Unes « Nominations, querelle Ligue-M5S » - ‘’L’accord sur la Caisse des dépôts et Prêts saute’’ (La Repubblica).

ARTICLE, La Repubblica, G. De Marchis : « Tria assiégé pas les vétos, les nominations CDP sautent. Ligue : exclus des jeux » : « Le bras-de-fer entre le M5S et la Ligue sur les nouvelles nominations de l’administration publique va de l’avant. Hier, les nominations et l’accord sur la CDP (Caisse des dépôts et Prêts) ont sauté, juste quand Dario Scannapieco et Fabrizio Palermo étaient prêts à devenir respectivement AD et DG du coffre-fort de l’Etat. Une secousse retentissante qui a frappé le ministre de l’Economie Tria. Tout est à refaire et l’Assemblée a été reportée à mardi prochain.  L’affrontement  politique a été clair, puisque Matteo Salvini, qui ne faisait pas du tout confiance au ministre Tria et au président du Conseil Conte, a souligné de manière très forte que la Ligue n’était pas présente dans le schéma décidé. Conte a remarqué qu’il s’agissait de choix très importants pour le pays ».

COMMENTAIRE La Repubblica F. Manacorda « Tria, le ministre entre le marteau et l’enclume » : “Dans la lutte de pouvoir pour la présidence de la Caisse des dépôts et des Prêts, identique comme par le passé – chose pourtant critiquée par ceux qui sont maintenant au gouvernement – le ministre de l’Economie se trouve dans une position de fragilité. Mais ce n’est là qu’un début du parti unique du fisc élastique et de la dépense publique illimitée, peut-être grâce aux caisses de la CDP, ou grâce à l’épargne des Italiens »

Entretien du Président du Conseil Giuseppe Conte : Une « Voilà qui je suis et ce que je fais » (Fatto Quotidiano)

ENTRETIEN de Giuseppe Conte, Président du Conseil (Fatto Quotidiano) extraits : « ‘’Après 50 jours en tant que Président du Conseil, je m’aperçois que le silence studieux n’est pas considéré par tous comme une vertu. Je parlerai donc un peu plus mais uniquement quand j’aurai quelque chose de concret à dire sur ce que je suis en train de faire. Freiner ou corriger un ministre ? Il y a de temps en temps quelques déclarations inappropriées. Mais je préfère résoudre les choses en tête à tête : c’est moi le Président du Conseil et c’est moi qui dois donner le cap politique au Gouvernement. J’ai voté une fois pour l’Olivier de Prodi, une fois pour les centristes, et pour le PD jusqu’en 2013. Ensuite, déçu (notamment pour la réforme constitutionnelle à laquelle j’ai dit non au référendum), j’ai voté pour le M5S. Mon modèle de président du Conseil est Aldo Moro. Sur l’affaire de l’ONG open arms, nous n’avons pas encore d’informations définitives. Toutefois, il est inacceptable qu’une ONG – admettant même le manque d’intervention de la garde-côtière libyenne – puisse inculper le gouvernement italien. J’ai écrit mardi une lettre à Juncker et à Tusk pour demander que ce qui a eu lieu dimanche [le partage volontaire de migrants par d’autres pays de l’UE, ndt.] devienne une pratique, confiée non plus à nos appels téléphoniques à nos partenaires mais à un « comité de crise » sous l’égide de la Commission européenne, pour qu’elle se pose comme médiateur avec les différents gouvernements. Si après, comme je l’espère, d’autres pays hors UE acceptent de créer des ‘’centres de protection’’ pour évaluer les demandes d’asile, les vrais réfugiés auront droit à aller en Europe, nous pourrions les prendre directement nous, par le biais de couloirs humanitaires, mettant fin au trafic des passeurs. Je suis en train de convaincre les pays de l’Est (voici pourquoi je viens d’inviter le Premier ministre tchèque à Rome) qu’ils ne sont pas exclus de la problématique migratoire. Qu’il faut régler les flux et l’accueil au niveau européen. Je rencontrerai Haftar. En automne j’organiserai à Rome une conférence sur la Libye, invitant toutes les parties prenantes intéressées, des pays européens aux Etats-Unis aux dirigeants de l’Afrique et de la Méditerranée. Si Macron le sait ? Je le lui ai dit lors du G7 : l’objectif n’est pas représenté par les élections en décembre mais plutôt par la stabilisation du pays. Sans cela, les élections pourraient se traduire en un boomerang. Macron pense que la Libye est à lui ? Si vraiment il pense cela, il se trompe. La Libye n’est ni à lui, ni à nous. C’est un Etat indépendant qui, dans son histoire, a un rapport privilégié aussi avec l’Italie. Nous n’y renoncerons jamais. Je m’entends bien avec tous les leaders internationaux. Macron ? Il est très amical et franc, à part les frictions générées par le fait qu’il défend les intérêts des Français et moi ceux des Italiens’’ ».

ARTICLE, La Repubblica T. Ciriaco et A. d’Argenio « La lettre de Conte à Juncker : cellule de crise UE pour gérer les secours » : « La dernière tentative du gouvernement M5S-Ligue pour bénéficier de la solidarité sur les migrants tient sur une page. Le président du Conseil demande à  J-C Juncker et à D. Tusk une ‘’cellule de crise’’ au sein de la Commission européenne pour coordonner les sauvetages et distribuer les migrants sauvés en mer entre les partenaires européens. Une décision pour éviter de passer à nouveau trois jours au téléphone pour distribuer quelques centaines de migrants. En parallèle, Conte travaille à un échange de migrants entre Rome et Berlin, plutôt loin des initiatives demandées par les Italiens. Pour sortir de l’impasse, Conte est prêt à se replier sur un accord a minima avec Merkel : Berlin pourra prendre volontairement jusqu’à 500 réfugiés par mois de l’Italie et pourra aider Rome pour mettre la pression aux autres partenaires pour distribuer de manière plus juste les migrants. En échange, l’Italie annoncera en septembre la volonté de reprendre un chiffre inférieur de migrants secondaires arrivés en Allemagne. Mais uniquement ceux qui passeront la frontière à l’avenir. Aucun des 40 000 déclarés par Berlin ».

ARTICLE, La Stampa, U.Magri, « Mattarella protège le gazoduc Tap : un choix stratégique, il sera complété » : «  La Tap (Trans Adriatic Pipeline), qui acheminera du gaz de l’Azerbaïdjan vers l’Italie est d’après le Président de la République Mattarella, un ‘’choix stratégique pour notre approvisionnement en énergie’’ vu qu’il est essentiel pour l’Italie de diversifier ses fournisseurs. Actuellement, les ressources Libyennes sont à risque en raison de la guerre entre factions, le contrat avec l’Algérie finira l’année prochaine et le méthane Russe porte au premier plan les relations avec Moscou et impacte les problèmes de sécurité européenne. Ne pas réaliser le gazoduc serait de plus une ‘’farce nationale’’. L’Italie devrait payer des sanctions pénales s’élevant au mois à 8 milliards et au lieu d’arriver dans les Pouilles -où le mouvement No Tap (avec les 5 Etoiles au premier rang) conteste la construction- le pipeline remonterait dans les Balkans vers l’Autriche à qui l’Italie devrait alors acheter le gaz à des prix majorés. En considération des critiques des No Tap, d’après le Ministre des Affaire Etrangères Moavero, la question environnementale a amplement été considérée et il y a un dialogue entre les populations locales et les constructeurs’’.»

ARTICLE, La Repubblica, G. Foschini : « Ilva, il faut continuer avec Mittal. Arrêter la reprise pourrait coûter 4 milliards » : « Malgré les pressions très fortes qui arrivent de la région des Pouilles, le ministère du Développement Economique est en train de chercher une voie pour résoudre le dossier Ilva sans devoir passer par les tribunaux et sans être obligé à revoir l’idée de principe de la vente du groupe sidérurgique le plus important du pays. Pour la nouvelle Ilva, le gouvernement Conte partira donc d’une certitude : Arcelor Mittal sera le nouveau propriétaire  d’Ilva, mais il faudra que le consortium Arcelor Mittal améliore la proposition sur l’emploi et le plan de mise en œuvre environnementale. Tout cela, pour donner un signal clair d’un ‘’ gouvernement de changement ‘’ et d’une affaire viable à long terme, que le ministre Di Maio est en train de gérer personnellement ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/07/2018

"Salvini, de retour de Moscou : "L’Europe est un problème."

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Italie. Revue de presse.

ONG/Italie/Libye : Unes : « Bras-de-fer sur les migrants entre les ONG et Salvini » (Corriere della Sera), « ‘’La faute des Libyens’’ » (La Repubblica), « Morts en mer, accusations contre les Libyens, l’Intérieur dément » (Il Messaggero), « ‘’Aucun corps laissé en mer’’ » - ‘’Le récit des journalistes présents sur le navire libyen’’ (Il Mattino). « Le plan du gouvernement pour la trêve avec Berlin sur les migrants de retour » (La Stampa).

EDITORIAL, Il Messaggero, G. Gaiani : « L’enjeu dans la guerre médiatique » : « La volonté du gouvernement italien de fermer la route libyenne est en train de provoquer une bataille dans laquelle tous les coups sont permis, même sur le front médiatique. Les accusations portées hier par ONG espagnole Proactiva Open Arms contre la garde-côtière libyenne pour la mort de certains migrants confirme la dureté de cette bataille. L’accusation, accompagnée par des images de femmes et d’enfants morts doit être prise avec des pincettes : l’intervention des patrouilles libyennes a eu lieu très loin de la zone où Open Arms affirme avoir trouvé les victimes. Cette source n’est pas neutre et les deux navires d’ONG espagnole, Open Arms et Astral (avec 4 eurodéputés à bord), utilisent l’affaire pour tenter de forcer l’accès, interdit pour eux, aux ports italiens ».

ARTICLE, La Repubblica, V. Nigro : « Libye mise en accusation : ‘’ Sont-ils pas fiables ? Là-bas il n’y a pas d’Etat… ‘’ » : « Un diplomate italien déclare : ‘’Les garde-côtes libyens ont sauvé  des migrants, ils n’en ont pas tué deux ou trois, en les laissant en mer : nous les Italiens, travaillons avec eux et nous les connaissons, ils peuvent avoir beaucoup de problèmes mais ce sont de bons marins, surtout ceux de Tripoli. Il n’y a pas seulement le ministère de l’Intérieur qui défend les Libyens, il y a aussi le ministère de la Défense et celui des Affaires Etrangères. Personne ne croit  à la version d’Open Arms et une source des Affaires Etrangères confirme : ‘’ Les Libyens sont en train de collecter tous les éléments pour les rendre publics. Le sauvetage qui aurait été refusé à deux femmes et à deux enfants est contre tout ce que la garde-côtière, soutenue par les Italiens, fait habituellement. ‘’ L’attaché naval italien à Tripoli a envoyé des messages au ministère de la Défense pour confirmer que « peut-être » il y a eu un accident mais qu’il n’y a jamais eu la volonté d’abandonner les migrants en mer. A la question de savoir si on peut faire confiance à l’Etat libyen, un commandant italien a donné une réponse compliquée : ‘’Non, là-bas l’Etat n’existe pas. Le gouvernement Sarraj est reconnu par l’ONU, mais ce sont les hommes politiques qui ont des liens plus ou moins forts avec l’étranger ou qui sont soumis aux milices. Dans cette situation, nous sommes en train de tenter de stabiliser la meilleure partie, comme la garde-côtière et la Marine ‘’».

ARTICLE, La Stampa, F. Paci, « Mère et fils décédés, l’Ong accuse les libyens. Pour L’Intérieur ce sont des Fake news et ils en fourniront les preuves » : « L’Ong Open Arms accuse la garde côtière de Tripoli : ces personnes abandonnées refusaient de monter sur le patrouilleur libyen, qui a coulé leur bateau. Pour Salvini, c’est une diminution des débarquements qui diminuera le nombre des victimes et ‘’les mensonges et les insultes de quelques Ong étrangères montrent que nous sommes sur la bonne voie’’. Aujourd’hui au sommet de Bruxelles, l’Italie demandera de nouvelles règles pour les secours ».

ARTICLE, Il Mattino, V. Di Giacomo, « Nous étions sur le navire libyen, personne n’était resté en mer » : « Il existe deux versions de l’histoire des migrants retrouvés en mer par l’Ong Catalane Open Arms. Deux journalistes -Nadja Kriewald de N-tv et le freelance Libyen Emad Matoug- étaient sur le patrouilleur  libyen ayant secouru les migrants pendant la nuit et ils affirment ‘’à notre départ, il ne restait plus personne à l’eau’’. Si les migrants ont ‘’éclaté en sanglots en découvrant qu’il ne s’agissait pas d’une Ong’’ le comportement des agents a semblé être ‘’un excellent travail, avec beaucoup d’humanité’’. D’autre part Erasmo Palazzotto, le députe de Liberi Uguali, qui était sur le navire d’Open Arms, a assisté dans la matinée à la récupération des corps d’une mère et d’un enfant morts et d’une femme prouvée par l’expérience mais en vie.  D’après lui ‘’le gouvernement libyen est criminel et le ministre Salvini est complice de ces crimes’’. »

RETROSCENA (Coulisses) La Stampa  F; Capurso : « le plan du gouvernement : migrants régularisés par un décret sur les flux » : « Depuis hier, le destin des demandeurs d’asile déjà présents sur le territoire européen est arrivé parmi les premiers documents du ministre des Affaires Etrangères Moavero Milanesi. Selon le gouvernement, une proposition italienne sur les mouvements secondaires pourrait devenir l’élément  pivot pour décrocher un bon accord avec la France et l’Allemagne sur la gestion des débarquements et des routes africaines. L’idée, déjà évaluée par les dirigeants de la Ligue, prévoit une révolution substantielle du ‘’décret flux’’. Le gouvernement établit chaque année le chiffre de citoyens extracommunautaires pouvant entrer en Italie pour des raisons de travail. Cela permettrait de gérer surtout le flux des migrants irréguliers et les demandeurs d’asile déjà présents en Italie, faisant baisser le quota d’arrivées venant des frontières extérieures de l’UE. Cela ferait économiser de l’argent et du temps. Une fois testé en Italie, ce système sera proposé à Bruxelles, où plusieurs saluent l’idée. La Ligue y est favorable mais craint une réaction de ses électeurs ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « Deux visions opposées sur l’Europe » : « Quand Mattarella parle aujourd’hui de l’Union comme d’un ‘’succès unique dans l’histoire, un espace de paix et de prospérité’’, cela signifie vouloir la relancer contre ceux qui veulent délégitimer ce qui a été fait. Une revendication d’un projet qui n’a ‘’ni de barrières physiques ni mentales’’. Mattarella ne s’adressait pas uniquement à l’Italie, mais à une grande partie de l’Occident. Toutefois, ces mots s’insèrent dans le débat politique italien. Notamment sur la question des migrants. Quant à Salvini, de retour de Moscou, ce dernier souligne ‘’L’Europe est un problème : pensons aux migrants, les banques, la politique agricole, les sanctions envers la Russie’’ ».

ARTICLE Il Messaggero S. Menafra « Coup d’envoi pour les négociations sur ‘’Sophia’’, les navires près des côtes » : « L’idée d’impliquer davantage la Libye demeure au centre de la stratégie de Salvini. Les titulaires de l’Intérieur, de la Défense et des affaires étrangères bougeront ensemble dans deux directions : revoir les contenus de la mission ‘’Sophia’’ en faisant reculer les navires européens vers les côtes continentales, afin que les Libyens puissent intervenir sur les canots en difficulté. Ensuite, forcer sur la mise en sécurité d’un port tripolitain (toujours avec la coopération des autorités libyennes) après la visite de la ministre Trenta en Libye prévue pour la fin de juillet. Cela afin que les institutions censées se prononcer sur la question de la sécurité (le CS de l’ONU et l’OCDE) la jugent de manière positive. Aujourd’hui s’ouvre le COPS dédié à la mission dirigée par l’Italie, ‘’Sophia’’. L’amiral Credendino insistera sur deux points essentiels : 1) modifier le principe hérité par la mission Triton prévoyant l’automaticité de porter les rescapés en Italie ; 2) modifier le fonctionnement pratique du dispositif militaire, donnant indication aux navires de se tenir davantage plus proches des côtes européennes. F. Mogherini devrait proposer d’ajouter à la mission ‘Sophia’’ d’autres objectifs : la lutte contre le trafic de pétrole et accompagner la formation de la brigade garde-côte libyenne avec une garnison permanente à leur côté ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/07/2018

"Négociations pour nommer le Conseil d’Administration de la Rai."

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Italie. Revue de presse.

Rencontre D. Trump-V. Poutine à Helsinki : Unes : « Trump choisit l’axe avec Poutine » - ‘’Trump met fin à un long bras-de-fer avec le leader de Moscou’’ (Corriere della Sera), « La grande entente Trump-Poutine » - ‘’Mais le service de renseignement s’insurge au sujet du Russiagate’’ (La Repubblica), « Trump-Poutine, accord à l’ombre du Russiagate » - ‘’Deux heures en tête-à-tête, convergence contre la reconstruction du FBI sur l’interférence russe sur les élections américaines’’ (La Stampa), « Trump-Poutine : le Russiagate est une farce » (Sole 24 Ore), « Tump-Poutine, on tourne la page » - ‘’Mais les distances demeurent sur la Crimée et la Syrie’’ (Il Messaggero).

COMMENTAIRE Sole 24 Ore U. Trimballi : « Poutine remporte le match » : « Les Etats-Unis sont une superpuissance économique et militaire. La Russie n’a pas d’alliés, juste quelque soumis et ses dépenses militaires peuvent se comparer à une simple augmentation annuelle des dépenses américaines.  Mais malgré toutes raisons, le sommet d’Helsinki a été avant tout une victoire pour Poutine. Avec ce sommet, la Russie a été élevée au même rang que les Etats-Unis. Moscou a également obtenu son deuxième objectif : reprendre un dialogue entre superpuissances, hostiles depuis trop longtemps. Si la Russie est le vrai acteur sur la scène globale, elle le doit aussi grâce à Donald Trump et à l’incertitude la plus totale que le président américain sème auprès de ses amis. Comme la Corée du Sud et le Japon, nous Européens, devrions nous demander s’il faut continuer de croire que l’Amérique est encore un ami ».

ARTICLE, La Stampa, G. Agliastro : « Salvini prévient Bruxelles : je n’exclus pas l’option d’un véto Italien sur les sanctions européennes contre la Russie » :« Salvini soutient la fin des sanctions contre la Russie et menace l’UE en indiquant que l’Italie est prête à mettre son veto, en dernier recours, dans le cadre d’un bras de fer avec les Institutions européennes. Salvini a indiqué : ‘’Nous désirons convaincre l’Europe à travers l’art de la démocratie, des données et des évidences. Mais on ne peut rien exclure ».

RETROSCENA (Coulisses) La Stampa M. Bresolin et F. Schianchi « Le défi de l’Intérieur : des accords avec Tripoli pour les refoulements » : « Furieux contre l’Europe, après le ‘’non’’ à la possibilité de pouvoir considérer les ports libyens comme sûrs, Salvini veut renchérir. Il a attaqué l’Europe en parlant de ‘’clowns’’ et critiqué de manière très dure Mogherini. L’idée est de vouloir forcer la main, de chercher un accord bilatéral avec Tripoli afin de ramener en Libye les migrants débarqués. Entretemps, les contacts entre Bruxelles et Rome vont de l’avant. On travaille au projet de ‘’centres contrôlés’’ pour les migrants débarqués. Ils devraient être opérationnels en 10-15 jours : l’UE veut éviter que d’autres navires ne soient pris en otage par l’Italie en attente de négocier la solidarité avec les partenaires UE »

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Rester dans l’UE entre défi et médiation » : « A l’évidence, Salvini est en train d’introduire dans la discussion une nouvelle variable : l’idée que la solution ne soit pas dans les quotas à partager à l’intérieur de l’Union, mais plutôt par la fin du flux de migrants. Salvini adopte ainsi la réponse méprisante de la République tchèque de la fermeture des frontières extérieures de l’Europe car il ne croit pas dans les délais trop longs ni aux quotas. Salvini est lié au groupe de Visegrad et la récente visite en Russie l’a galvanisé dans ses convictions ».

REPORTAGE, Corriere della Sera, M. Caprara : « Un pays sans stabilité » : « Tripoli, capitale du pays dont en Italie on parle simplement en tant que plateforme de départ des migrants, est entre les mains de quatre milices. Son panorama est spectral, silence dans les rues et presque aucun piéton, du sable partout tandis que les voitures remplissent les chaussées. C’est la routine en Libye, pays qui n’a pas encore trouve une paix authentique, sept ans après la guerre, la liberté a disparu. Le général Haftar, soutenu par la Russie et l’Egypte, utilise des méthodes brutales. Sa décision de bloquer les puits de pétrole, annulée suite aux pressions des Etats-Unis, de la France et de l’Italie, avait réduit de moitié la production libyenne de brut. La structure verticale des milices ressemble à celle de la ‘’ mafia ‘’. Les ressources des groupes armés se basent sur la spéculation de l’argent, sur la monnaie locale et sur le ‘’ pizzo ‘’ (somme d’argent exigée régulièrement). Chaque faction a ses propres domaines de suprématie, mais dès qu’ils entrent en collision, la fusillade se déclenche. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, en mission à Tripoli, a déclaré que la Libye aurait besoin d’une efficace unité nationale ainsi que d’une stabilité nécessaire pour son développement et que tous les pays doivent intensifier leurs efforts pour pouvoir l’aider à les rétablir ».

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, président du Parlement Européen et vice-président de Forza Italia « Les flux ne peuvent pas être arrêtés en tenant en otage les gens » (La Repubblica): « ‘’Ce n’est pas en renvoyant 250 migrants aux partenaires qu’il est possible de résoudre les problèmes. Le gouvernement manque de stratégie globale. Pour la Libye et le Sahel, les 500 millions alloués par l’UE ne sont pas suffisants. Il en faudrait 6 milliards immédiatement et puis 40 milliards à insérer dans le budget 2021-2027 pour un plan Marshall. La stratégie du gouvernement italien ne marche pas : ses alliés, les pays du groupe de Visegrad, ont répondu par un « non sec » à la solidarité. La solution ne sera pas trouvée par le biais d’accords théoriques et irréalisables avec les souverainistes. Salvini et le gouvernement devraient changer d’alliés. L’Allemagne, la France, l’Espagne et le Portugal ont montré qu’il y avait une solution européenne. Macron a fait un tout d’Afrique. Je n’ai pas l’impression que Conte aille au Maroc, en Algérie, Tunisie, Tchad ou Niger pour signer des accords. Il manque une vision globale’’ ». 

ARTICLE, Il Mattino, E.Pucci, « Rai : pacte entre Giorgetti et Di Maio: Bianchi Clerici présidente et le PDG sera choisi par les 5 Etoiles » :« Négociations pour nommer le Conseil d’Administration de la Rai, principal groupe audiovisuel public italien, qui sera composé d’un membre choisi par la Chambre des Députes, un par le Sénat, deux par le Trésor et un par l’assemblée des travailleurs de la Rai. Il y a accord entre la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles. Le Président sera choisi par la Ligue qui mise sur Bianchi Clerici, ex parlementaire et ex conseillère administrative Rai. Le Mouvement 5 Etoiles choisira aujourd’hui son candidat pour le rôle de PDG à travers un vote sur la plateforme en ligne Rousseau. Les favoris ont des profils techniques avec des expériences dans le monde de l’innovation informatique et des médias, en ligne avec la volonté de ‘’faire évoluer la Rai vers un modèle de media company moderne, visant à l’innovation et au digital’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/07/2018

Matteo Salvini à Moscou.

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Italie et Russie. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini (Ligue) a rencontré ce 16 juillet 2018 au matin à Moscou le ministre de l’Intérieur russe Vladimir Kolokoltsev (Russie Unie).

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Matteo Salvini et Vladimir Kolokoltsev

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Mario Borghezio donne une interview à l’organe de presse autrichien Zur Zeit.

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Italie et Autriche. Le député européen de la Ligue Mario Borghezio (Italie) donne une interview à l’organe de presse autrichien Zur Zeit :

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/07/09/e...

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La police bavaroise conduira des contrôles frontaliers aux côtés de la police fédérale.

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Allemagne. Le ministre de l’Intérieur CSU d’Allemagne Horst Seehofer et son homologue CSU de Bavière Joachim Herrmann se sont mis d’accord : la police bavaroise conduira des contrôles frontaliers aux côtés de la police fédérale. La police bavaroise devra cependant livrer les clandestins à la police fédérale, qui seule peut ordonner à ceux-ci de quitter le territoire allemand.

"Berlusconi, ultimatum à la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

Question migratoire : Unes : « Navires et migrants, l’Europe divisée sur l’accueil » (Corriere della Sera), « Migrants, les pays de l’Est divisent l’UE » (La Stampa), « Les 450 migrants iront dans 5 pays de l’UE, non du bloc de l’Est » (Il Messaggero), « Le revers des pays de l’Est : ‘’nous ne prenons pas les migrants’’ » (Il Mattino).

ARTICLE Il Messaggero A. Gentili « Conte reprend les commandes : ‘’stop aux fonds européens aux pays qui refusent les quotas’’ » : « Il y a une grande satisfaction au Palais Chigi. Après la France et Malte, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal se sont engagées eux aussi dans le groupe des « pays de bonne volonté ». Le président du Conseil se félicite aussi parce qu’il a réussi, après la campagne assourdissante et solitaire de Matteo Salvini (Ligue), à reprendre en main le dossier des migrants. Une source haut placée souligne ‘’une approche enfin institutionnelle qui rassurera sans doute le Quirinal’’, après l’opposition entre ministres sur le navire ‘’Diciotti’’. Conte a réussi à faire une synthèse entre l’approche musclée de Salvini et institutionnelle du responsable des affaires étrangères Moavero Milanesi (Indépendant). Par ailleurs, l’Italie organisera en octobre une conférence internationale sur l’immigration, ouverte à tous les pays africains et aux États-Unis. Des sources du Palais Chigi soulignent que Conte parlera de cela lors de sa rencontre avec Trump prévue le 30 juillet prochain ».

ARTICLE, La Stampa, G.Longo, « Migrations : d’autres réponses positives pour l’Italie, mais le groupe de Visegrad divise l’UE » : « La médiation politique, menée par Giuseppe Conte a apporté un succès relatif. L’Allemagne, le Portugal et l’Espagne vont chacune accueillir 50 des 451 migrants bloqués à Pozzallo. Conte a indiqué que ʺla solidarité européenne se matérialisait. Les pays de l’Est ont refusé, et notamment la Hongrie et la République tchèque dont le Premier Ministre a déclaré dans un tweet ʺnotre pays ne recevra aucun migrant, la seule solution à la crise est le modèle australien, c’est-à-dire, ne pas faire débarquer les migrants en Europeʺ. Pour l’instant les navires restent en rade, suivant la volonté du ministre Salvini de ne pas procéder au débarquement, sauf pour les femmes et les enfants. »

ENTRETIEN de Manlio Di Stefano (M5S) secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères « Le groupe de Visegrad ? Aucun point en commun avec eux »  (Corriere della Sera) : « ‘’Il n’y a aucune syntonie avec les pays du groupe de Visegrad car leur vision politique générale est très différente de la nôtre : nous croyons, œuvrons et nous nous engageons pour une Europe unie et solidaire, qui puisse fonctionner et qui grandisse ensemble. Tous doivent soutenir les devoirs et les sacrifices de l’accueil. Il n’y a pas de pays méchants ou gentils. Si quelque chose bouge, c’est grâce à notre action sérieuse et décidée’’ ».

Frictions Inps/gouvernement : Unes « Le gouvernement accuse l’Inps » (Corriere della Sera), « Le gouvernement à l’assaut de Boeri, Tria aussi  dans le collimateur » (La Repubblica), « Emploi, les ministres attaquent l’Inps » - ‘’Boeri : je démissionne uniquement si Conte me le demande’’ (La Stampa), « Gouvernement-Inps, défi sur les retraites » (Il Messaggero).

ARTICLE, La Stampa, A. Di  Matteo, « Paix entre Di Maio et Tria, front uni contre l’Inps » : « Luigi di Maio et le Ministre de l’Economie Giovanni Tria (Indépendant), entre lesquels il avait presque eu « court-circuit » autour du décret dignité, trouvent un accord. Dans la ligne de mire du gouvernement se trouve Boeri, président de l’Inps -l’Institut National de la Sécurité Sociale Italien- et sa critique du décret Dignité. Salvini demande sa démission et déclare : ʺBoero continue de répéter que la Loi Fornero est intouchable et que les immigrés payent pour les retraites des italiens. Je pense qu’il se trompe et qu’il devrait démissionner »

RETROSCENA, La Stampa, R. Giovannini, « Boeri : s’ils veulent se débarrasser de moi, le Premier Ministre doit me le demander» : « Il est probable que l’expérience de Tito Boeari à l’Inps finisse bientôt en raison des frictions avec le gouvernement. Convoqué par le Premier Ministre lui annonçant la fin de son mandant, Boeri serait prêt à démissionner. Il considère en revanche que les posts sur Twitter ou Facebook demandant sa démission, tel que ceux de Salvini, soient insuffisants et qu’il faut une procédure institutionnelle. Boeri a accusé Di Maio, Ministre du Travail, et Tria, Ministre de l’Économie, de ʺnégationnisme économiqueʺ et a souligné que, l’Inps n’agit pas pour entraver le gouvernement mais fournit des évaluations techniques sur des données et méthodes statistiques et économiques, qui sont les mêmes que celle employés sous d’autres gouvernement. Ce sont des données ʺqui ne se laisseront pas intimider.ʺ » 

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale : « Berlusconi, ultimatum à la Ligue. Mais Meloni : centre - droit fini » : « Silvio Berlusconi est en train de faire tout son possible pour convaincre Matteo Salvini d’abandonner le M5S et sauvegarder l’alliance avec Forza Italia et le centre-droit. Berlusconi demande à la Ligue de débrancher le gouvernement Conte, mais Giorgia Meloni (présidente de Fratelli d’Italia) affirme qu’il est impossible de reconstruire l’alliance avec la Ligue et que le centre-droit est fini ».

ARTICLE Il Messaggero S. Piras « L’isolement du M5S à Strasbourg » : « Le Mouvement 5 Etoiles se trouvera orphelin avec le départ de leur ancien allié Farage, qui ne sera pas présent à partir de 2019. Impliqué dans une alliance de gouvernement, le M5S tente de comprendre avec qui s’allier lors des élections européennes. Le dialogue avec En Marche serait interrompu. Il y a quelque temps, des bruits évoquaient un M5S voulant s’accréditer auprès d’En Marche du Président Macron. ‘’En Marche doit choisir entre les partis du changement, comme nous ou ceux du passé’’, c’est le refrain des 5 Etoiles qui ont donc joué leur carte ».

SONDAGES Il Messaggero « Les eurosceptiques se renforcent, les socialistes et les populaires en baisse » : « Les simulations de l’Institut Cattaneo, basée sur des sondages dans les 27 pays de l’Union, affiche ses chiffres. Ensemble, le PSE et le PPE perdent environ 11 points, alors que les partis de droite vont au-delà du seuil des 20% sans pour autant faire un exploit. Les libéraux et les nouveaux partis comme les centristes français d’En Marche seront ainsi décisifs. PPE à 25,5% (-6,5%), PSE à 20,5% (-4,5%), les libéraux à 10,2% (+0,3%) les souverainistes à 21 % (+4,5%) les autres partis, inclus En Marche, passent de 16,6% à 22,8% ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/07/2018

Gerard Batten à propos des gangs pédophiles musulmans.

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Royaume-Uni. Lors de la manifestation ce 14 juillet 2018 à Londres en vue de réclamer la libération de Tommy Robinson, le dirigeant de l’UKIP Gerard Batten a déclaré que les gangs pédophiles musulmans sont inspirés par le culte de Mohamed avant d’ajouter que « le fondateur de ce culte était lui-même un pédophile qui retenait des esclaves sexuels. »

14/07/2018

Jimmie Åkesson déclare que les migrants sont responsables de l’augmentation des crimes violents.

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Suède. Le dirigeant des Démocrates suédois Jimmie Åkesson déclare que les migrants sont responsables de l’augmentation des crimes violents et de l’insécurité qui règne, selon lui, dans le pays. Il estime que les étrangers auteurs d’actes graves de violence ou d’attaques sexuelles doivent être bannis à vie, en plus d’une peine de prison, du pays.

Filip Dewinter à Londres.

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Belgique et Royaume-Uni. L’homme fort du Vlaams Belang et député Filip Dewinter a pris la parole ce samedi 14 juillet 2018 à Londres au Royaume-Uni lors de la manifestation en vue de réclamer la libération de Tommy Robinson. Il a déclaré : « Donald Trump a raison : « L’Europe est en train de perdre sa culture à cause de l’immigration. ». »

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