18/07/2018
"Négociations pour nommer le Conseil d’Administration de la Rai."
Italie. Revue de presse.
Rencontre D. Trump-V. Poutine à Helsinki : Unes : « Trump choisit l’axe avec Poutine » - ‘’Trump met fin à un long bras-de-fer avec le leader de Moscou’’ (Corriere della Sera), « La grande entente Trump-Poutine » - ‘’Mais le service de renseignement s’insurge au sujet du Russiagate’’ (La Repubblica), « Trump-Poutine, accord à l’ombre du Russiagate » - ‘’Deux heures en tête-à-tête, convergence contre la reconstruction du FBI sur l’interférence russe sur les élections américaines’’ (La Stampa), « Trump-Poutine : le Russiagate est une farce » (Sole 24 Ore), « Tump-Poutine, on tourne la page » - ‘’Mais les distances demeurent sur la Crimée et la Syrie’’ (Il Messaggero).
COMMENTAIRE Sole 24 Ore U. Trimballi : « Poutine remporte le match » : « Les Etats-Unis sont une superpuissance économique et militaire. La Russie n’a pas d’alliés, juste quelque soumis et ses dépenses militaires peuvent se comparer à une simple augmentation annuelle des dépenses américaines. Mais malgré toutes raisons, le sommet d’Helsinki a été avant tout une victoire pour Poutine. Avec ce sommet, la Russie a été élevée au même rang que les Etats-Unis. Moscou a également obtenu son deuxième objectif : reprendre un dialogue entre superpuissances, hostiles depuis trop longtemps. Si la Russie est le vrai acteur sur la scène globale, elle le doit aussi grâce à Donald Trump et à l’incertitude la plus totale que le président américain sème auprès de ses amis. Comme la Corée du Sud et le Japon, nous Européens, devrions nous demander s’il faut continuer de croire que l’Amérique est encore un ami ».
ARTICLE, La Stampa, G. Agliastro : « Salvini prévient Bruxelles : je n’exclus pas l’option d’un véto Italien sur les sanctions européennes contre la Russie » :« Salvini soutient la fin des sanctions contre la Russie et menace l’UE en indiquant que l’Italie est prête à mettre son veto, en dernier recours, dans le cadre d’un bras de fer avec les Institutions européennes. Salvini a indiqué : ‘’Nous désirons convaincre l’Europe à travers l’art de la démocratie, des données et des évidences. Mais on ne peut rien exclure ».
RETROSCENA (Coulisses) La Stampa M. Bresolin et F. Schianchi « Le défi de l’Intérieur : des accords avec Tripoli pour les refoulements » : « Furieux contre l’Europe, après le ‘’non’’ à la possibilité de pouvoir considérer les ports libyens comme sûrs, Salvini veut renchérir. Il a attaqué l’Europe en parlant de ‘’clowns’’ et critiqué de manière très dure Mogherini. L’idée est de vouloir forcer la main, de chercher un accord bilatéral avec Tripoli afin de ramener en Libye les migrants débarqués. Entretemps, les contacts entre Bruxelles et Rome vont de l’avant. On travaille au projet de ‘’centres contrôlés’’ pour les migrants débarqués. Ils devraient être opérationnels en 10-15 jours : l’UE veut éviter que d’autres navires ne soient pris en otage par l’Italie en attente de négocier la solidarité avec les partenaires UE »
COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Rester dans l’UE entre défi et médiation » : « A l’évidence, Salvini est en train d’introduire dans la discussion une nouvelle variable : l’idée que la solution ne soit pas dans les quotas à partager à l’intérieur de l’Union, mais plutôt par la fin du flux de migrants. Salvini adopte ainsi la réponse méprisante de la République tchèque de la fermeture des frontières extérieures de l’Europe car il ne croit pas dans les délais trop longs ni aux quotas. Salvini est lié au groupe de Visegrad et la récente visite en Russie l’a galvanisé dans ses convictions ».
REPORTAGE, Corriere della Sera, M. Caprara : « Un pays sans stabilité » : « Tripoli, capitale du pays dont en Italie on parle simplement en tant que plateforme de départ des migrants, est entre les mains de quatre milices. Son panorama est spectral, silence dans les rues et presque aucun piéton, du sable partout tandis que les voitures remplissent les chaussées. C’est la routine en Libye, pays qui n’a pas encore trouve une paix authentique, sept ans après la guerre, la liberté a disparu. Le général Haftar, soutenu par la Russie et l’Egypte, utilise des méthodes brutales. Sa décision de bloquer les puits de pétrole, annulée suite aux pressions des Etats-Unis, de la France et de l’Italie, avait réduit de moitié la production libyenne de brut. La structure verticale des milices ressemble à celle de la ‘’ mafia ‘’. Les ressources des groupes armés se basent sur la spéculation de l’argent, sur la monnaie locale et sur le ‘’ pizzo ‘’ (somme d’argent exigée régulièrement). Chaque faction a ses propres domaines de suprématie, mais dès qu’ils entrent en collision, la fusillade se déclenche. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, en mission à Tripoli, a déclaré que la Libye aurait besoin d’une efficace unité nationale ainsi que d’une stabilité nécessaire pour son développement et que tous les pays doivent intensifier leurs efforts pour pouvoir l’aider à les rétablir ».
ENTRETIEN d’Antonio Tajani, président du Parlement Européen et vice-président de Forza Italia « Les flux ne peuvent pas être arrêtés en tenant en otage les gens » (La Repubblica): « ‘’Ce n’est pas en renvoyant 250 migrants aux partenaires qu’il est possible de résoudre les problèmes. Le gouvernement manque de stratégie globale. Pour la Libye et le Sahel, les 500 millions alloués par l’UE ne sont pas suffisants. Il en faudrait 6 milliards immédiatement et puis 40 milliards à insérer dans le budget 2021-2027 pour un plan Marshall. La stratégie du gouvernement italien ne marche pas : ses alliés, les pays du groupe de Visegrad, ont répondu par un « non sec » à la solidarité. La solution ne sera pas trouvée par le biais d’accords théoriques et irréalisables avec les souverainistes. Salvini et le gouvernement devraient changer d’alliés. L’Allemagne, la France, l’Espagne et le Portugal ont montré qu’il y avait une solution européenne. Macron a fait un tout d’Afrique. Je n’ai pas l’impression que Conte aille au Maroc, en Algérie, Tunisie, Tchad ou Niger pour signer des accords. Il manque une vision globale’’ ».
ARTICLE, Il Mattino, E.Pucci, « Rai : pacte entre Giorgetti et Di Maio: Bianchi Clerici présidente et le PDG sera choisi par les 5 Etoiles » :« Négociations pour nommer le Conseil d’Administration de la Rai, principal groupe audiovisuel public italien, qui sera composé d’un membre choisi par la Chambre des Députes, un par le Sénat, deux par le Trésor et un par l’assemblée des travailleurs de la Rai. Il y a accord entre la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles. Le Président sera choisi par la Ligue qui mise sur Bianchi Clerici, ex parlementaire et ex conseillère administrative Rai. Le Mouvement 5 Etoiles choisira aujourd’hui son candidat pour le rôle de PDG à travers un vote sur la plateforme en ligne Rousseau. Les favoris ont des profils techniques avec des expériences dans le monde de l’innovation informatique et des médias, en ligne avec la volonté de ‘’faire évoluer la Rai vers un modèle de media company moderne, visant à l’innovation et au digital’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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