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30/07/2018

"Légitime défense."

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Italie. Revue de presse.

« RAI, Ligue-Forza Italia vers la rupture » (Corriere della Sera), « Les Français : la TAV ne s’arrête pas » - « Autre défi de Salvini : il cite le Duce » (La Repubblica), « Di Maio bloque le dossier ILVA » (La Stampa), « Nouvel appel d’offres pour Alitalia d’Etat » (Il Messaggero) ; « ILVA, Tarente contre Di Maio. Alitalia, feu vert au nouvel appel d’offres » (La Stampa). 

ARTICLE, La Stampa, P. Mastrolilli : « Trump vise le gaz libyen. Et il offre à l’Italie des puits dans le Golfe du Mexique » : « Conte rencontrera aujourd’hui le président américain Donald Trump  à Washington. La logique de cette rencontre est claire : Trump a besoin d’un soutien en Europe pour limiter les projets unitaires franco-allemands et Conte a besoin d’être ‘’adoubé’’ par la Maison Blanche. De nombreux dossiers sont à examiner : le soutien de Washington à la conférence de Rome sur la Libye, l’énergie, la défense, la participation de l’ENI aux réserves de pétrole et du gaz dans le Golfe du Mexique, la révision de la mission Sophia ». 

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina : « La mission de Conte : demander de l’aide aux Etats-Unis en Méditerranée » : « Le président du Conseil Giuseppe Conte sera aujourd’hui à Washington pour rencontrer le président américain Donald Trump. Les thèmes les plus importants abordés lors de cette rencontre seront : la lutte contre le terrorisme, la gestion des flux migratoires et surtout la Libye.  L’Italie est en train de renforcer son rôle en Méditerranée depuis plusieurs années et elle aurait besoin d’un fort soutien américain pour freiner l’activisme français.  Le Président Macron insiste : les élections en Libye devront avoir lieu le 10 décembre. Mais le gouvernement italien est perplexe : le vote pourrait compromettre définitivement les équilibres fragiles parmi les factions. D’autres thèmes seront aussi discutés : énergie, pétrole, gaz, droits des douanes et relations entre Trump et Poutine, ainsi que les sanctions contre la Russie ». 

PORTAIT, La Repubbblica, C. Bonini et F. Tonacci, « Le Ministre de la propagande qui hésite entre slogan et vérité par rapport au Décret Sécurité » : « Les jeux se compliquent pour Salvini : le Décret Sécurité prévu en Septembre va réécrire le système d’aide humanitaire, prolonger les temps de détention dans les Centres de Permanence et Rapatriement (Cpr) et introduire les nouveaux critères d’expulsion immédiate et la perte de droit d’asile obtenu en précédence. Il coupera probablement le lien entre propagande et gouvernement, entre les deux Matteo Salvini. Celui qui, les manches retroussées, excite les foules de Twitter et des rassemblements de place et la boussole néophyte du gouvernement qui écoute avec attention les techniciens du Viminal et ne se mêle pas trop des sommets internationaux. Ne pouvant pas avouer à son électorat qu’il a construit sa campagne électorale sur des mensonges qu’il ne pourra pas respecter, il se voit forcé de choisir une autre stratégie. Tout d’abord faire croire aux Italiens qu’on vit une urgence débarquement, alors que les chiffres disent le contraire. Deuxièmement, en faisant oublier les morts en Méditerranée depuis début 2018. Enfin introduire des mesures phares, comme le Décret Sécurité, qui devrait lui permettre de gagner des voix en jouant sur le marché de la propagande. » 

OPINION, Corriere della Sera, A. Polito, « Citations dangereuses et le risque de fournir un alibi à la haine» : « Le danger du racisme en Italie est une réalité et non une ‘’invention de la gauche’’ comme le dit Salvini. Il existe un risque concret de développement des sentiments de discrimination, voire de haine. Salvini invite à considérer les agressions fréquentes contre les immigrés comme des crimes. Mais quand un groupe de jeunes en frappe un autre en criant ‘’sale noir’’ comme à Partinico en Sicile, le droit pénal prévoit la circonstance aggravante de ‘’haine raciale’’. Ce n’est pas un ‘’simple’’ crime, pourquoi devrait-on fermer les yeux ? Le Ministre de l’Intérieur ne peut faire semblant de ne pas comprendre que c’est à lui que revient la tâche de surveiller de près le risque que des personnes ne se méprennent sur sa campagne et l’interprètent comme une légitimation de la ‘’légitime défense’’préventive contre les immigrés. C’est justement en considérant que le Ministre a entrepris une action sévère, et en grande partie justifiée, pour contrôler les flux migratoires qu’il doit l’accompagner d’une pédagogie de respect et d’accueil envers ceux qui sont nés dans notre pays et ceux qui ont le droit d’y résider. Un Ministre de l’Intérieur ne peut adopter la devise Mussolinienne ‘’beaucoup d’ennemis, beaucoup d’honneur’’ ». 

ENTRETIEN, La Repubblica, Giulia Bongiorno (Ligue), ministre de l’administration publique, « Légitime défense oui, mais jamais de Far west » - « En matière de migration ‘’il est impossible que l’Italie prenne en charge seule ce drame collectif. La ligne de rigueur de Salvini a généré un changement en Europe’’. Par rapport à la question des armes en Italie ‘’je suis favorable au droit de réaction, ceux qui sont agressés doivent avoir un droit de réaction ample et incontestable’’ néanmoins ‘’personne ne veut plus d’armes ou plus de liberté dans leur usage. Je trouve que parler de Far West (ndr. terme employé par le Président de la République Sergio Mattarella) est trompeur’’. »  

ARTICLE, La Repubblica, « Le ‘’non’’ Français à Rome. Désormais il est impossible d’arrêter la Tav’’ » : « D’après Yves Sarrand, directeur général de la Savoie, ‘’il est impossible d’interrompre la construction du tunnel. Le point de non-retour a déjà été dépassé’’, ‘’nous espérons que les positions du gouvernement italien soient moins radicales que ce que les journaux présentent et que l’on puisse trouver une solution’’. Les constructions du tunnel entre Susa et Saint-Jean-de-Maurienne ont déjà commencé et ‘’la discussion par rapport à la possible réalisation du projet appartient au passé. La Turin-Lyon n’est pas un projet, c’est un chantier en plein travaux’’. Les propos sont en opposition avec l’image présentée par le M5S  qui parle de ‘’doutes’’ français. Si pour Beppe Grillo ‘’le projet représente un monde qui n’existe plus, une manière de faire tourner l’économie et de créer des emplois qui n’a plus de sens’’ comme il l’exprime sur son blog,  d’après Sarrand il est important de soutenir le projet qui est  ‘’la solution plus écologique pour le transport de marchandises’’ ». 

ENTRETIEN, La Repubblica, Président de la région Lombardie Attilio Fontana (Ligue), « Sur la même ligne que Chiamparino, le gouvernement doit évaluer les choses mais l’infrastructure doit être réalisée » : « Attilio Fontana approuve le projet de la ligne Turin-Lyon, ’’en général je suis favorable à tout projet d’infrastructure utile et je resterai favorable à la Tav, à moins qu’ils ne me démontrent qu’il y a en effet des raisons valables pour ne pas la réaliser’’ ». 

ANALYSE, La Repubblica, P. Griseri, « Avec le stop aux travaux : un remboursement de plus de 2 milliards aux entreprises et à l’Europe » : « Le scénario, si le gouvernement Ligue-M5S devait arrêter les travaux de construction de la ‘’Tav’’prévoit le remboursement de milliards d’euros aux États et entreprises impliqués.  Le gouvernement se comporte comme si le tunnel devait encore être entamé alors qu’en réalité 4,5 km ont déjà été réalisés et les travaux d’excavation continuent au rythme de 15 mètres par jour. Ceci pour un coût de 1.75 milliards dont 75% a été payé par France et Europe, à qui l’Italie devrait rembourser grande partie de la somme. Tout compte fait le stop aux travaux reviendrait à environ 2 milliards alors qu’il en faut 3 à l’Italie pour conclure les travaux ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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