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29/09/2008

Autriche : les nationalistes en position de force.

par Lionel Baland

 

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Les résultats des élections en Autriche mettent les deux partis du régime dans une posture inconfortable.

 

Soit ils gouvernent ensemble, alors que les électeurs viennent de les sanctionner. Ils apparaissent comme ayant dépensé beaucoup d’argent pour organiser des élections qui n’ont servi à rien et ils bafouent la volonté des électeurs en poursuivant une coalition qui vient d’être rejetée par l’électeur.

 

Soit les sociaux-démocrates gouvernent avec les nationalistes. Ce qu’ils rejettent pour le moment. Mais ils peuvent changer d’avis.

 

Soit les conservateurs et les nationalistes s’allient. La question qui se pose alors est de savoir si le chancelier sera conservateur ou nationaliste. En effet, les deux partis nationalistes obtiennent ensemble plus de voix que les conservateurs.

 

Les meilleures solutions pour les patriotes sont :

 

soit une coalition entre les sociaux-démocrates et les nationalistes, ce qui mettrait en mauvaise posture les partis de gauche en Europe et briserait les derniers tabous en matière d’alliance avec les nationalistes.

 

soit une reconduction de la majorité actuelle sociale-démocrate conservatrice, ce qui ouvrirait la porte à une poussée encore plus spectaculaire des partis nationalistes.  De plus, les élections en Carinthie ayant lieu l’année prochaine, cela favoriserait l’obtention d’une majorité absolue pour les deux partis nationalistes dans ce Land gouverné par Jörg Haider.

 

soit une coalition conservatrice nationaliste avec un chancelier nationaliste.

 

Une moins bonne solution serait une coalition conservatrice nationaliste avec un chancellier conservateur, puisque cette formule a déja existé dans le passé.

28/09/2008

Les nationalistes maîtres du jeu?

Par euronews.

Le leader d'extrême-droite Heinz-Christian Strache est le grand vainqueur des élections législatives anticipées qui se sont déroulées ce dimanche. Avec autour de 18% et 35 sièges, son parti le FPÖ enregistre une progression spectaculaire par rapport à 2006. Ce jeune dirigeant politique - il a 39 ans - réalise ainsi un coup de maître en s'imposant sur la scène nationale pour son premier essai.

Son grand rival, un vieux loup de la politique autrichienne, Jörg Haider, obtient lui aussi un excellent résultat. Son parti, le BZÖ, triple son score de 2006, et il disposera de 23 sièges. Haider estime au vu des résultats que son parti est devenu "respectable". Et il a fait acte de candidature pour participer au futur gouvernement.

Ce ne sera en tout état de cause pas avec le parti social-démocrate, le SPÖ, de Werner Faymann. Arrivé en tête avec près de 30% des suffrages, soit 56 sièges, Faymann va être chargé par le président de former un nouveau gouvernement. Et il a dès ce soir exclu tout accord avec l'extrême-droite. Il a d'ailleurs d'emblée proposé au parti populaire ÖVP de Wilhelm Molterer de reconduire une grande coalition. Mais Molterer, dont le parti subit une chute de 9 points par rapport à 2006, soit 50 sièges, s'est bien gardé de lui répondre. Il veut réfléchir.

Les Verts d'Alexander van der Bellen stabilisent leur score. 10,0% et 19 sièges. Ils aimeraient participer au prochain gouvernement. Mais il faudrait pour cela que se constitue une coalition à trois. C'est bien là l'un des éléments du casse-tête politique autrichien. Avec cette progression impressionnante de l'extrême-droite, le scénario le plus vraisemblable semble une reconduction de la coalition entre sociaux-démocrates et conservateurs du parti populaire.

 

3 élections, 3 déroutes pour les partis du système.

par Lionel Baland

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Ce dimanche 28 septembre ont eu lieu trois élections : les législatives en Autriche ; les élections au parlement de Bavière et les municipales au Brandebourg.

 

En Autriche, les deux partis nationalistes obtiennent près de 30 % des voix, au détriment des deux partis du régime.

 

En Bavière, la CSU qui gouvernait la région depuis 1962 avec une majorité absolue perd sa majorité absolue. Le grand vainqueur est le mouvement des « électeurs libres », constitué de citoyens rejetant les partis politiques.

 

Au Brandebourg, la région située autour de Berlin, mais dont Berlin ne fait pas partie, les élections municipales servaient de test et de préparation aux élections du parlement du Land qui auront lieu l’année prochaine. Le parti Die Linke, héritier du parti communiste d’Allemagne de l’Est est le grand vainqueur. Il est à noter que la DVU (1,5%) ne progresse pas. Il s’agit d’un parti nationaliste extrémiste qui appartient à un richissime éditeur munichois. Le NPD, un parti ultranationaliste et ultra-extrémiste, adepte des solutions musclées passe de 0,5 à 2%. Le NPD et la DVU ont l’habitude de travailler ensemble. (Il est bien entendu que nous n’avons rien en commun avec ces deux partis).

 

Le lien entre ces trois élections est le rejet des partis du régime.  En Autriche, ce sont les patriotes qui empochent la mise, en Bavière « les électeurs libres » et au Brandebourg les postcommunistes.

Elections en Bavière: cuisante défaite pour la CSU, alliée d'Angela Merkel

Voici une dépêche de l'AFP à propos des élections au parlement de Bavière.

AFP - il y a 12 minutes

BERLIN (AFP) - La CSU, alliée de la CDU de la chancelière conservatrice allemande Angela Merkel, a perdu dimanche aux élections régionales en Bavière la majorité absolue qu'elle détenait depuis 46 ans, selon des sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote pour les télévisions

L'Union chrétienne-sociale (CSU), alliée bavaroise de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Mme Merkel, recueillerait 43% des suffrages, contre 60,7% en 2003, selon ces sondages.

Elle obtiendrait 87 sièges au parlement régional de ce riche Etat, contre 124 en 2003, et devra se trouver un partenaire de coalition pour continuer à gouverner.

Celui-ci pourrait être le Parti libéral FDP, qui reviendrait au parlement de Bavière après 14 ans d'absence, avec environ 8% des suffrages, soit 17 sièges, et/ou les "sans étiquette" qui obtiendraient 10% des voix (20 sièges).

"C'est le meilleur résultat que notre parti ait jamais obtenu en Bavière", s'est félicité Guido Westerwelle, président du FDP.

En revanche, le parti social-démocrate (SPD), adversaire traditionnel des conservateurs mais leur partenaire dans le gouvernement de coalition au niveau fédéral, n'a pas profité du recul de la CSU, recueillant 19% des voix contre 19,1% en 2003.

"C'est un jour noir pour la CSU", a admis la secrétaire générale du parti, Christine Haderthauer. "Nous avons clairement raté notre cible".

"C'est un jour noir pour la CSU et une bonne journée pour la Bavière", a estimé de son côté la responsable des Verts Margarete Bause, dont la formation serait passé de 7,7% à 9% des suffrages (15 à 18 sièges).

Les représentants de l'opposition ont affirmé qu'il était désormais possible de former une majorité contre la CSU qui, selon Mme Bause, n'a plus de mandat pour gouverner.

La participation électorale se serait élevée à 57%, selon les projections, comparable à celle de 2003.

Autriche : premiers résultats (AFP)

Voici une dépêche AFP à propos des premiers résultats

Les Autrichiens ont sévèrement sanctionné la coalition gauche-droite, au terme de 20 mois de paralysie gouvernementale, au profit des partis d'extrême droite lors des législatives anticipées dimanche, selon les estimations des médias à la clôture du scrutin.

Les deux grands partis autrichiens, le social-démocrate SPÖ et le conservateur ÖVP, devraient, selon ces estimations publiées à 15h00 GMT, enregistrer leur plus mauvais score historique.

Mais, paradoxalement, l'arithmétique et la logique politique devraient conduire à une reconduction du gouvernement de grande coalition des deux perdants.

Quoique toujours en tête, les sociaux-démocrates perdent plus de 6 points de pourcentage avec un résultat autour de 29% par rapport à leur score de 2006. Pour les conservateurs, la chute est encore plus lourde, à 25,1% contre 34,3% il y a deux ans.

Le parti d'extrême droite FPÖ fait un bond de plus de 7 points autour de 18% et le parti populiste BZÖ de Jörg Haider est crédité de 11,7% à 11,9%, triplant presque son score de 2006 (4,1%).

Quant aux Verts, encore de justesse troisième formation politique en 2006, ils sont relégués au 5e rang avec autour de 10% des voix (11,5% auparavant).

Ainsi, si l'on additionne les voix de l'extrême droite FPÖ et du parti populiste BZÖ, l'extrême droite dépasserait son score historique de 1999 lorsque le parti de Jörg Haider avait atteint 26,9% des voix.

Si ces estimations de l'institut ARGES pour l'agence de presse APA et de l'institut SORA pour la télévision publique ORF se confirment, les Autrichiens ont sanctionné les partis de la coalition gouvernementale gauche-droite qui a échoué après 20 mois de querelles, au profit de l'extrême droite.

Le Parti social-démocrate SPÖ, fondé en 1885, et les démocrates-chrétiens du Parti du peuple (ÖVP) enregistreraient ainsi leur plus mauvais score historique. Et cela non seulement depuis l'après-Deuxième Guerre mondiale, mais même depuis la naissance de la République, issue en 1918 de l'Empire austro-hongrois après la défaite de la Première Guerre mondiale.

L'impasse gouvernementale sur tous les grands dossiers a surtout profité au FPÖ du bouillant Heinz-Christian Strache qui redevient ainsi la troisième force politique du pays, position déjà occupée dans les années 1990 et au début des années 2000. Mais, son ancien mentor, Jörg Haider, peut lui aussi se considérer comme l'un des vainqueurs du scrutin.

La gauche s'était dotée d'un nouveau dirigeant en juin, Werner Faymann, 48 ans, en remplacement du chancelier Alfred Gusenbauer, qui n'avait plus la confiance des militants.

Affichant un perpétuel sourire, Werner Faymann a caracolé en tête des cotes de popularité des chanceliers potentiels, battant son rival conservateur, le vice-chancelier Wilhelm Molterer, 53 ans, peu charismatique.

Dans une campagne électorale axée surtout sur la lutte contre la vie chère, en s'alliant tantôt avec l'extrême droite, tantôt avec les Verts, Werner Faymann avait in extremis fait adopter pêle-mêle lors de la dernière séance du Parlement le 24 septembre la réduction de moitié du taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les médicaments, l'abolition des droits d'inscription universitaires, une substantielle augmentation des retraites et des allocations d'entraide.

En cette journée ensoleillée, le taux de participation parmi les 6,3 millions d'électeurs a atteint un peu plus de 70% contre 78,5% lors du précédent scrutin.

Les résultats définitifs ne seront toutefois connus que le 6 octobre après dépouillement des votes par correspondance, une formule choisie cette année par plus de 580.000 électeurs (9,27%).

Pour la première fois, 183.000 jeunes de 16 et 17 ans, soit 3% de l'électorat, ont pu participer au scrutin et le mandat des députés sera de cinq ans, contre quatre auparavant.

25/09/2008

Autriche : les nationalistes sont de retour.

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par Lionel Baland

 

Article publié dans Synthèse nationale 10.

 

Les élections législatives en Autriche ont lieu ce 28 septembre 2008. Aux cours des dernières années, l’Autriche a connu une percée spectaculaire des formations nationalistes. En 1999, ayant obtenu 27 % des suffrages, le FPÖ entre dans le gouvernement autrichien. Le FPÖ connaît ensuite un effondrement électoral et une scission : le leader charismatique du parti, Jörg Haider, le quittant pour fonder le BZÖ.

 

Les électeurs autrichiens sont en présence de deux partis nationalistes aux programmes proches : le FPÖ et le BZÖ. Ces deux partis peuvent-ils survivre ou un des deux partis tuera-t-il l’autre?

 

Le FPÖ

 

En 1945, Vienne et l’Autriche sont, à l’instar de Berlin et de l’Allemagne, partagées en zones d’occupation. En 1955, l’occupation de l’Autriche se termine. Les Soviétiques ont accepté la neutralisation du pays et se retirent. Les Alliés occidentaux font de même. C’est à cette époque que le FPÖ est fondé en tant que parti libéral. En 1983, le FPÖ entre dans une coalition avec les sociaux-démocrates (SPÖ).

 

En 1986, lors de la convention nationale du FPÖ à Innsbruck, Jörg Haider prend le contrôle du parti. Docteur en droit de l’université de Vienne, il représente la tendance nationaliste du FPÖ. En 1989, Jörg Haider devient gouverneur du Land de Carinthie en s’alliant aux conservateurs (ÖVP). Il démissionne de son poste en 1991, suite à des propos controversés sur la politique de l’emploi.

 

En 1994, la tendance libérale du FPÖ, conduite par Heide Schmidt, quitte le parti. En 1999, Jörg Haider est réélu gouverneur du Land de Carinthie et amène sont parti, qui a obtenu 27% des suffrages au niveau national, au gouvernement national dans une coalition avec les conservateur de l’ÖVP.

 

Lors des élections de 2002, le FPÖ, ayant mal résisté à l’exercice du Pouvoir, tombe à 10% des voix. Malgré cela, le FPÖ reste au sein du gouvernement, avec les conservateurs. En septembre 2003, Jörg Haider obtient plus de 40% des voix pour le FPÖ lors du scrutin pour le parlement de Carinthie. Il est à nouveau gouverneur du Land dans une coalition avec les sociaux-démocrates (SPÖ).

 

Le BZÖ 

 

En Avril 2005, des dissensions éclatent entre les dirigeants du FPÖ (toujours au pouvoir). Jörg Haider, partisan de la poursuite de l’exercice du pouvoir, fonde le BZÖ (Mouvement pour l’Avenir de l’Autriche). Les adeptes d’un retour dans l’opposition restant au FPÖ. En octobre 2006, le BZÖ obtient 4,2% des suffrages lors des élections au parlement national. Un gouvernement social-démocrate–conservateur voit le jour : les nationalistes se retrouvent dans l’opposition.

 

Le FPÖ poursuit sa route sans Haider.

 

Après le départ de Jörg Haider, Heinz-Christian Strache, l’homme fort du FPÖ de Vienne, est élu président du parti en avril 2005. Lors des élections législatives de 2006, le FPÖ remonte la pente et obtient 11,2% des suffrages nationaux, malgré la concurrence du BZÖ.

 

Heinz-Christian Strache a 39 ans. Il a fait des études de technicien dentaire, est séparé de son épouse et a deux enfants. Sa ligne politique est liée à la dénonciation du « trop plein d’étranger » et de l’islamisme. Ces thèmes centraux sont : la politique d’immigration, le thème social, la sécurité, les demandes d’asile abusives et la prostitution forcée.

 

Il a également lancé une campagne intitulée « Liberté pour le Tyrol du Sud ». Il exige un élargissement de l’autonomie pour ce territoire germanophone d’Italie et s’est rapproché du parti "die Freiheitlichen" qui représente les intérêts des germanophones de cette région.

 

Joerg Haider est de retour

 

Joerg Haider, gouverneur de Carinthie, ne participait plus à la vie politique nationale depuis plusieurs années. Au début du mois d’août de cette année, Jörg Haider ressurgit sur la scène politique nationale autrichienne. Il dirige le BZÖ lors des prochaines élections législatives.

 

Bénéficiant des succès engrangés en tant que gouverneur du Land de Carinthie, il a pour objectif d’appliquer à l’ensemble de l’Autriche les méthodes qui ont été les siennes dans la gestion du Land de Carinthie. Son programme : stop à l’augmentation des prix, lutte contre l’immigration, euro scepticisme, rejet de la corruption.

 

Le système électoral voulant que pour être représenté au Parlement, un parti doit obtenir 4% des voix (ou des mandats directs), la question qui se pose est celle de savoir si le BZÖ passera cette barre des 4%.

 

Au-delà des élections législatives, se profilent pour 2009 les élections dans le Land de Carinthie. Le BZÖ y est crédité, dans les sondages, de 42% des voix et le FPÖ de 5% des voix. Cela signifie que dans cette partie d’Autriche dirigée par Joerg Haider, un électeur sur deux est prêt à voter nationaliste. 

 

Les deux partis peuvent-ils survivre ensemble?

 

Les faits nous ont montré que deux partis politiques qui roulent sur la même bande de l’autoroute politique ne peuvent survivre sur le long terme. Un des deux disparaît.

 

Dans le cas de l’Autriche, une particularité pourrait nous laisser penser que, cependant, les deux partis pourraient exister l’un à côté de l’autre et obtenir tous les deux de bons résultats. Cette particularité vient du fait que le BZÖ est très puissant en Carinthie, dont son membre le plus célèbre, Jörg Haider, est gouverneur ; et quasi inexistant en terme de résultats politiques dans les autres Länder d’Autriche.

 

Nous pourrions donc assister à un scénario qui verrait le BZÖ représenter le nationalisme en Carinthie et le FPÖ représenter le nationalisme dans le reste de l’Autriche. C’est ce qui se passe en Allemagne, avec les partis de la droite chrétienne. La CSU (Union Sociale Chrétienne : ultraconservatrice, qui roule à droite toute) gouverne la Bavière avec une majorité absolue depuis soixante ans et a fait de cette région, qui au sortir de la Seconde guerre mondiale était la plus pauvre d’Allemagne, un bastion de l’ordre, de la sécurité, de la richesse et du plein emploi. La CDU (Union démocrate chrétienne, de centre droit) représente l’Union dans les autres Länder. Lorsque l’Union participe à un gouvernement, les deux partis obtiennent des ministres nationaux. Il s’agit donc de deux partis différents, totalement indépendants qui gouvernent ensemble.

 

Si le FPÖ et le BZÖ arrivaient à un tel compromis, cela permettrait aux deux ténors que sont   Heinz-Christian Strache et Jörg Haider de coexister au niveau national tout en empêchant les interférences au niveau local. Chacun gardant le contrôle de ses bastions. 

 

En attendant, les deux partis se tirent dessus à boulet rouge. Tous les coups sont permis.

 

Les enjeux

 

Le BZÖ passera-t-il la barre des 4% ? Verrons nous à l’issue du scrutin une coalition conservatrice - nationale ÖVP-FPÖ-BZÖ ou une coalition social-démocrate - nationale SPÖ-FPÖ-BZÖ ? Ou l’ancienne coalition entre les sociaux démocrates et les conservateurs SPÖ-ÖVP sera-t-elle reconduite, ouvrant la porte à un succès encore plus grand pour les partis nationalistes? Outre les 3 possibilités citées ici, l’arithmétique électorale permettra-t-elle une autre coalition, par exemple entre les sociaux-démocrates et les écologistes? Le prochain chancelier d’Autriche sera-t-il nationaliste ? Rendez-vous ce 28 septembre 2008, pour les premiers résultats.

 

Sièges pour chaque parti : (total des sièges au parlement: 183).

Partis

2008

2006

2002

1999

1995

SPÖ (social-démocrate)

 

68

69

65

71

ÖVP (conservateur)

 

66

79

52

52

Grüne (écologiste)

 

21

17

14

9

FPÖ (nationaliste - HC Strache depuis 2005)

 

21

18

52

41

BZÖ (nationaliste – Joerg Haider)

 

7

0

0

0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La réaction en chaîne.

 

Ces élections anticipées sont la conséquence directe du « non » irlandais au référendum sur le Traité de Lisbonne. En effet, le chancelier social-démocrate d’Autriche, voyant dans les sondages l’Union européenne totalement discréditée auprès de la population autrichienne, a profité du « non » irlandais pour réclamer l’approbation de tout nouveau traité européen par référendum. Suite à cette déclaration, les conservateurs ont fait tomber le gouvernement.

 

Il est vrai qu’en Autriche, les sociaux-démocrates sont loin d’être allergiques au nationalisme. Ils n’ont pas hésité à gouverner en Carinthie avec Joerg Haider et le Parti social-démocrate n’a abandonné l’idée d’une annexion de l’Autriche à l’Allemagne qu’en 1950 (1).

 

Pour plus d’informations :

 

Mon site : http://lionelbaland.hautetfort.com/

Le site du FPÖ (en allemand) : http://www.fpoe.at/

Le site du BZÖ (en allemand) : http://www.bzoe.at/

 

(1) HUBERT Laurence, Jörg Haider, le successeur ?, Éditions Luc Pire, Bruxelles, 2000, p.41.

23/09/2008

Autriche: les listes en présence

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SPÖ = sociaux-démocrates

ÖVP = conservateurs, sociaux-chrétiens

Grune = écologistes

FPÖ = patriotes

BZÖ = patriotes

Lif = forum libéral

Dinkhauser = dissidence "sociale-chrétienne"

KPÖ = parti communiste

Autriche: derniers sondages

Voici le résultat des derniers sondages en Autriche, avant les élections de dimanche.

Pour siéger au parlement national, un parti doit obtenir 4% des voix ou des mandats directs.

Quatre partis sont assurés de passer cette barre des 4%: les sociaux-démocrates (SPÖ), les conservateurs (ÖVP) et les écologistes (Grüne), ainsi que les patriotes du FPÖ. Le BZÖ de Joerg Haider, l'autre parti patriotique devrait lui aussi être représenté au parlement.

La question est de savoir si le Forum libéral sera rreprésenté, la liste Dinkhauser quant à elle ne devrait pas passer la barre des 4%.

Les deux partis nationalistes devrait obtenir plus de 25%.

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Interview Haider

Alors qu'un tremblement de terre politique est annoncé en Autriche , la presse francophone n'aborde pas le sujet. Euronews, télévison européenne multilingue, a rencontré Joerg Haider.

Voici l'interview.

http://www.euronews.net/fr/article/17/09/2008/jorg-haider...

22/09/2008

Irlande

L’Irlande fut longtemps un pays d’émigration. Ensuite, dans les années 90, l’Irlande connu un boom économique au détriment d’autres pays de l’Union européenne. Certaines entreprises quittèrent le continent pour aller s’installer sur l’île.

 

Face à ce boom, l’Irlande eu recours à de la main d’œuvre immigrée en provenance d’Europe, d’Asie  et d’Afrique. De nos jours, un nombre impressionnant de Polonais travaillent en Irlande. Résultat des courses : les Irlandais doivent à nouveau émigrer pour trouver du travail.

 

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Devant un magasin de Dublin : « prix anti-récession ».

Scandale politique à Cologne!



Le Députe européen Andreas Mölzer du FPÖ autrichien a été empêché, par la terreur de groupuscules d’extrême-gauche, de prononcer un discours contre la construction de mosquées.

Le Députe européen du FPÖ Andreas Mölzer a participé au congrès contre l’islamisation de Cologne avec d’autres représentants du FPÖ et devait y prendre la parole. Après des violences organisées par des groupuscules gauchistes, une conférence de presse a été empêchée ce samedi et la police n’est pas intervenue. L’organisation du congrès n’était pas non plus possible ce dimanche.

Des députés européens originaires d’Autriche, France et Italie ont été empêchés par des groupuscules violents d’extrême-gauche de s’exprimer sans que les autorités allemandes n’interviennent afin de rétablir la démocratie et la liberté d’expression.

16/09/2008

Synthèse nationale 10

IL VIENT DE SORTIR :

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Synthèse nationale n°10

Septembre-octobre 2008

 

LA FIN DU NOUVEL ORDRE MONDIAL ? Editorial de Roland Hélie

OSSETIE : CONFLIT EXEMPLAIRE Patrick Parment

POUR UNE ARMEE AUTHENTIQUEMENT POPULAIRE Ulric Hellier

ALEXANDRE SOLJENITSYNE ET NOUS Nicolas Tandler

LES SOUCIS DE L'ONCLE SAM Pieter Kerstens

AUTRICHE : LES NATIONALISTES SONT DE RETOUR Lionel Baland

LE DENIER BELGE EST PRIE D'ETEINDRE LA LUMIERE AVANT DE PARTIR Jean-Claude Rolinat

QU'AVONS-NOUS DE COMMUN AVEC NOS ELUS ? Pierre Descaves

LES DELIRES XENOPHILES DE L'UNION EUROPENNE Arnaud Raffard de Brienne

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13/09/2008

Joerg Haider et les sociaux-démocrates.

Un article intéressant est paru sur le site du Standart, un des grands organes de presse d’Autriche, ce 12 septembre 2008.

 

Voici la traduction que j’ai réalisée :

 

Père omnipotent et fils adoptif.

 

De Leopold Wagner (SPÖ) à Jörg Haider (BZÖ).

Klagenfurt – Il est le gouverneur de Carinthie qui est resté en place le plus longtemps : le social-démocrate Leopold Wagner (81) a gouverné la Carinthie de 1974 jusqu’en 1988, sans interruption et avec une majorité absolue.  Après les élections de 2009, Haider aura la même durée d’exercice dans la fonction de gouverneur de Carinthie que Leopold Wagner.  Malgré de nombreux scandales et son départ de la politique fédérale, Haider s’est accroché en Carinthie et est, à l’instar de Wagner, invaincu.

L’originaire de Haute-Autriche Haider a été recruté en 1976, par le chef du groupe parlementaire du FPÖ en Carinthie : Mario Ferrari-Brunnenfeld, en tant que secrétaire du parti du Land. Il devait ensuite, en tant qu’espoir libéral, nettoyer le parti carinthien poussiéreux de notables. Cependant ça s’est passé autrement.

Wagner trouva enfin en Haider son fils adoptif et meilleur élève, a côté duquel son propre dauphin se fanait. Haider attaqua le parti social-démocrate. Cela lui réussit. Il a thématisé avec succès l’abus de pouvoir et l’incompétence économique du  SPÖ. Aussi, beaucoup de « nationaux » et « anciens » que Wagner, de par ses relations et le fait qu’il était un haut gradé de la Jeunesse hitlérienne, avait lié au SPÖ, le réflexe national-socialiste aidant, changèrent de camp  et rejoignirent le FPÖ de Haider.

Après un attentat avec arme à feu, Wagner se retira de la politique en 1987. Son successeur Peter Ambrozy perdit en 1989 la majorité absolue rouge et Haider devint gouverneur pour la première fois. En 1991, après avoir loué la politique de plein emploi du Troisième Reich, Haider démissionna et s’occupa de politique au niveau fédéral. Depuis ce moment, le SPÖ ne fut plus tranquille. Dans les combats intenses entre les camps « nationaux » et « libéraux » déchirés, on cherche infructueusement, jusqu’à aujourd’hui, un homme qui peut tout faire du calibre de Leopold Wagner.

(Elisabeth Steiner, DER STANDARD, Printausgabe, 13.9.2008)

Les débats entre les différents candidats se poursuivent à la télévision.

 

Voici le lien vers une petite video (en allemand) sur le débat Haider – Faymann (SPÖ).

 

http://www.kleinezeitung.at/allgemein/video/oesterreich/1...

 

Voici un article trouvé sur le site Internet Kleinezeitung.at, que j'ai traduit.

 

 

Débat Haider contre Faymann: dispute avant tout sur le passé.

 

  Haider-Faymann.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Foto: APA

 

Lors d’un débat télévisé sur la chaîne ORF, jeudi soir, le chef  du SPÖ (Parti social-démocrate) Werner Faymann et  le leader du BZÖ Jörg Haider se sont affrontés. Haider et Faymann confirment vouloir négocier le paquet anti-vie chère du parti social-démocrate.


Haider "content". Haider s’est montré content de Faymann. Celui-ci a corrigé la trajectoire du SPÖ, depuis le référendum sur l’Union européenne jusqu’à la diminution de moitié de la T.V.A. sur les aliments et les médicaments. Ce sont des anciennes exigences du BZÖ. Haider pensait pouvoir obtenir beaucoup pour les gens avec le SPÖ. Haider a adressé des critiques à Faymann, parce que l’attitude hésitante du SPÖ en la matière a assez duré. De plus, pour lui, les sociaux-démocrates sont responsables de la chute des pensions.

Faymann attend le vote du BZÖ. La diminution de moitié de la T.V.A., Haider la votera, si entre autre les privilèges qu’il a constatés pour les pensionnés de la Banque nationale sont supprimés. Faymann veut la division de moitié de la T.V.A. sur les aliments et les médicaments, et le ministre des finances pourrait étendre le nombre de produits de luxe qui ne sont pas concernés par la mesure (exemple : caviar) à plus de douze. Faymann s’attend au vote du BZÖ pour la diminution de moitié de la T.V.A. au parlement, car Haider avait déjà trouvé l’idée auparavant. Il n’est pas opposé à une association parlementaire sur d’autres points.

 
Approximation et démarcation.
 Le point de tension s’est cristallisé sur le fait de savoir quel gouvernement a eu le plus d’impact négatif sur la protection sociale dont bénéficient les gens; le gouvernent noir-bleu-orange ou le gouvernement noir-rouge. Les deux contradicteurs se sont accusés de ne pas dire la vérité.

11/09/2008

Affiches électorales de Joerg Haider.

Cliquez sur ce lien et vous voyez les affiches de Joerg Haider.

http://www.bzoe.at/index.php?content=kampagne_wahl08

Joerg Haider, l'"original"; par opposition à la "copie" Hans-Christian Strache.

Deinetwegen signifie en Autriche et dans ce contexte: "cela dépend de toi".

 

Les slogans peuvent être en français:

"Emprunter la voie, le chemin social(e)."

"L'Autriche aux Autrichiens."

"Relever (ou retrousser) ses manches."

 

Les affiches se déclinent en quatre formats différents.

 

 

Sondage NEWS-Market

Sondage NEWS-Market

 

Résultats d’un sondage News: les sociaux-démocrates (SPÖ), ainsi que Joerg Haider, montent et le parti conservateur (ÖVP) descend.

 

Á deux semaines et demi des élections, le SPÖ monte de 2,5% et atteint 29%, l’ÖVP perd 2 point et tombe à 27 %. LE FPÖ perd 2% et se trouve à 18 %, les verts à 11% et Joerg Haider à 7%.

 

On constate donc que, parmi les partis du système, les sociaux-démocrates gagnent du terrain au détriment des conservateurs. Les sociaux-démocrates sont eurosceptiques, alors que les conservateurs sont plus favorables à l’Europe.

 

Parmi les formations nationalistes, il y a un déplacement de voix du FPÖ de H-C Strache vers le BZÖ de Joerg Haider.