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31/08/2008

Italie: la gauche en déroute.

Voici un article paru dans le journal Le Monde à propos de la gauche italienne. Il apparaît clairement que la stratégie d'union de toute la droite et le fait que la droite ne fait aucune concession à la gauche porte ses fruits.

 

Parfum de déprime à la fête de la gauche italienne

FLORENCE ENVOYÉ SPÉCIAL

L'évocation des souvenirs du vieil Oscar Luigi Scalfaro, 89 ans, président de la République italienne de 1992 à 1999, n'a pas suffi à remplir la salle des débats de la fête du Parti démocrate (PD), mercredi 27 août à Florence. Luisa, une militante du Piémont est déçue : "Je suis venue chercher des signes de renaissance, explique cette jeune femme entrée en politique par le parti communiste (PCI) puis les démocrates de gauche (DS), mais je n'ai rien trouvé. J'ai envie d'un vrai parti d'opposition, mais celui-ci est trop modéré." Avant de quitter la salle, emmenant mari et enfant, elle lâche : "Trop de saucisses et pas assez d'idées."

Des saucisses, il y en a dans toutes les allées de la forteresse de Basso, où se déroule l'événement. La fête du PD, qui remplace la Fête de l'unité, tient à la fois de la Foire du Trône et du forum politique. Le forum ? Des débats bipartisans organisés chaque soir, suivis d'un concert. Umberto Bossi, le leader de Ligue du Nord, y a été invité, Giulio Tremonti, le ministre des finances, était attendu jeudi 28 août. La foire ? Des restaurants à ciel ouvert qui côtoient des boutiques de vêtement ethniques. Il y a un marchand de scooters à côté d'une librairie new-age. Les rayonnages sont organisés ainsi : dépression, travail et confiance en soi. Cela tombe bien, c'est exactement ce dont le parti de Walter Veltroni a besoin.

Sa défaite face à Silvio Berlusconi, aux législatives en avril, l'a ébranlé. Ses amis se sont mis à douter de sa stratégie, malgré son score honorable - 33,2 % à la Chambre des députés, 33,7 % au Sénat. La presse de droite dresse le portrait d'un homme sans projet et à la dérive. Sur sa gauche, Antonio di Pietro et l'Italie des valeurs le dénigrent à cause de sa supposée "mollesse". "Il nous pose plus qu'un vrai problème", reconnaît un cadre du parti. Et le berlusconisme a fait le reste.

Pour avoir montré de l'intérêt pour le dialogue bipartisan proposé par le président du conseil, il s'est aliéné le soutien de la gauche radicale sans vraiment, pour l'heure, séduire les centristes. Son attitude déroute. Dans une contribution récente envoyée au quotidien La Repubblica, il cite Woody Allen et des auteurs américains, sans dire un mot de Silvio Berlusconi. "Nous sommes aphones", reconnaît un député. "Il est très difficile de communiquer contre Berlusconi", affirme un autre.

Mais la majorité solide dont dispose la droite n'encourage pas à rêver à un retour rapide au pouvoir. Le congrès n'est prévu qu'à l'été 2009... D'ici là, il faudra faire avec Walter Veltroni. "Il faut se restructurer autour de nos dirigeants actuels et ne pas empêcher le renouvellement de la classe politique au centre gauche dans les quatre prochaines années", analyse Sandro Gozi, un "quadra" du parti. Une manière de sous-entendre que M. Veltroni ne pourra pas être le prochain candidat à la présidence du conseil. Cette génération se dit prête à prendre les rennes et à bousculer les équilibres entre les différentes familles qui composent le Parti démocrate (ex-PCI, ex-DS, ex-Marguerite, etc.).

C'est dans cette atmosphère un rien désenchantée que Ségolène Royal a choisi de conduire sa campagne. Le programme annonce sa venue à Florence samedi 30 août. Pour la fin de la fête, le 7 septembre, Walter Veltroni a choisi, au lieu du traditionnel discours politique de clôture, de donner une simple interview. Pas de quoi galvaniser les militants.

Philippe Ridet

30/08/2008

Haider président du BZÖ

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Ce samedi a eu lieu un congrès du BZÖ, au cours duquel Joerg Haider a été élu, avec un résultat de 100% des voix, par 661 délégués, au poste de dirigeant du parti.

 

Voici un article en français du Journal du dimanche :

 

Haider élu à la tête d'une formation populiste

 

Jörg Haider a été élu samedi à la tête du parti populiste autrichien BZÖ. Le gouverneur de Carinthie depuis 1999 reprend ainsi les rênes de l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche, née d'une scission au sein du FPÖ en 2005. Jörg Haider, qui a été élu à l'unanimité lors d'une convention du parti, est également la tête de liste du BZÖ pour les élections législatives anticipées du 28 septembre. Lors du précédent scrutin en 2006, le parti avait péniblement franchi la barre des 4% nécessaire pour entrer au Parlement. Le Parti libéral (FPÖ) avait rejoint le gouvernement de coalition autrichien en 2000, ce qui avait conduit l'Autriche à connaître des mois de sanctions européennes.

Ouverture du SPÖ en direction des nationalistes.

Le parti social-démocrate tente de faire passer, avant les élections du 28 septembre, des mesures contre la vie chère au parlement : pour cela, le SPÖ cherche des alliés pour obtenir une majorité de votes des députés autrichiens.

 

Le parti social-démocrate a fait des ouvertures aux deux partis nationalistes : le FPÖ et le BZÖ.

 

Hans-Christian Strache, le leader du  FPÖ a répliqué que ce n’était pas suffisant. Qu’il fallait aller plus loin. Joerg Haider, le leader du BZÖ a rejeté ce projet en disant : c’est bien de copier mes idées, mais j’avais proposé plus.

 

On voit que le SPÖ, devenu réticent à l’avancée de la construction européenne, réalise des ouvertures en direction des nationalistes.

 

Les trois grandes possibilités de coalition sont :

 

1/ sociaux-démocrates et conservateurs

2/ conservateurs et nationalistes

3/ sociaux-démocrates et nationalistes

 

La solution 1/ verrait la reconduction d’une majorité impopulaire qui n’a pas fonctionné et placerait les nationalistes dans l’opposition, leur permettant de gonfler électoralement.

 

La solution 2/ amènerait un ou deux partis nationalistes au pouvoir. (Le FPÖ et peut-être le BZÖ)

 

La solution 3/ constituerait un tremblement de terre politique. Les sociaux-démocrates qui ont déjà gouverné en Carinthie avec Joerg Haider et au niveau national avec le FPÖ, alors que ce parti était à l’époque un parti libéral, accepteraient pour la première fois de gouverner au niveau national avec un ou deux partis nationalistes.

29/08/2008

Débat Haider - Molterer

Voici un résumé que j'ai réalisé du débat télévisé:

 

 

La troisième confrontation télévisée a vu s’opposer le dirigeant de l’ÖVP (parti conservateur, tendance sociale-chrétienne) Wilhelm Molterer et le candidat de tête du BZÖ Joerg Haider. 847000 téléspectateurs ont regardé le débat.

 

Le débat a tourné autour du thème de l’augmentation du coût de la vie.  Joerg Haider a plaidé pour l’instauration d’un bonus de taxes non bureaucratique. Wilhelm Molterer s’est concentré sur une augmentation de l’aide aux familles et une meilleure gestion des soins de santé afin de préserver des moyens financiers pour abaisser les impôts sur les classes moyennes.

 

Wilhelm Molterer est le ministre des finances sortant. Joerg Haider lui reproche d’avoir encaissé des taxes mais de n’avoir rien redistribué au peuple.  Joerg Haider y voit la preuve de l’attitude anti-sociale du parti conservateur.

 

Joerg Haider prône 200 euros de bonus d’impôt sur les salaires et 50 euros d’allocations familiales en plus.

 

Molterer dit que les engagements de Joerg Haider ne sont pas financièrement réalisables. Il reproche également à Joerg Haider son attitude très dure envers les demandeurs d’asile en Carinthie, dont il est gouverneur.

 

Les deux protagonistes n’excluent pas la formation d’une coalition qui comprendrait leurs deux partis respectifs. Après le débat, ils ont bu ensemble une bière.

 

Voici une petite vidéo (en allemand) du débat:

http://www.kleinezeitung.at/nachrichten/politik/regierung... 

 

28/08/2008

Haider, candidat en Italie lors des élections européennes?

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Voici un texte trouvé sur le site Internet http://www.nachrichten.at que j’ai traduit :

 

Haider réfléchit à une candidature lors des élections européennes.

 

ROME. Le gouverneur de Carinthie Jörg Haider (BZÖ) n’exclut pas sa candidature dans la région du Nord de l’Italie du Frioul - Vénétie Julienne lors des élections européennes du printemps prochain. « Je pourrais présenter ma candidature en Italie, bien que je doive d’abord étudier l’italien » a déclaré Joerg Haider, selon une dépêche de l’agence de presse Ansa, ce mercredi.

 

Lors d’une visite à Udine, où il a rencontré le Président de la région du Frioul Renzo Tondo, Joerg Haider s’est exprimé en faveur de listes qui dépassent les frontières. "Si les régions veulent avoir plus de poids à Bruxelles, elles doivent s’unir. Nous voulons une Europe des régions. C’est pourquoi l’idée de listes électorales par delà les frontières entre les régions de différents pays me fascine", déclare Haider.

 

Á la question de savoir avec quel allié il veut être candidat,  Haider répond: « Pour cela nous avons le temps. Il faut d’abord se concentrer sur les élections nationales en Autriche et, au printemps 2009, sur les élections prévues pour le parlement de Carinthie. Ensuite nous penserons aux élections européennes. »

 

 

© apa/nachrichten.at      16:10 27.08.2008

27/08/2008

bracelet électronique

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Voici la traduction que j’ai réalisée d’une dépêche en allemand trouvée sur Internet.

 

Haider veut un bracelet électronique

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pour les demandeurs d’asile.

 

 

AFP – Mardi  26. August, 14h33

Vienne (AFP) – Le populiste de droite autrichien Jörg Haider veut que les demandeurs d’asile en Autriche porte un bracelet électronique. Dans un interview du magazine "Profil", il dit qu’au moins les demandeurs d’asile condamnés doivent être surveillés de cette manière. "Je peux aussi me le représenter pour chaque demandeur d’asile", dit Haider. Il veut garantir que chaque personne qui vient en invité, se comporte comme un invité, dit le président de l’orienté à droite Mouvement pour l’Avenir de l’Autriche (BZÖ).

 

25/08/2008

Débat Haider - Strache

Voici un résumé que j’ai réalisé à partir d’articles en allemand sur le débat Haider - Strache.

 

La première confrontation télévisée à l’ORF avec le "Killer-Match" Strache contre Haider qui a eu lieu vendredi- au vu du passé des adversaires – s’est déroulé sur le plateau télévisé calmement et sans scandales. Jörg Haider (BZÖ) s’est montré pragmatique et a cherché dés le début à se réconcilier avec son ex-collège HC Strache (FPÖ). Haider a démarré promptement et s’est comporté d’une manière amusante, comme on y était habitué auparavant. Pour le sondeur d’opinion Wolfgang Bachmayer et pour d’autres personnes Joerg Haider s’est présenté en grande forme et a emporté le duel.

 

 

 

Il n’y a pas eu de règlement de compte entre les deux hommes.

Joerg Haider a utilisé chaque possibilité pour présenter la Carinthie comme preuve du succès de sa politique.

Le sondeur d’opinion voit un succès pour Strache dans la partie finale du débat. Le chef du FPÖ a pu marquer des points par rapport à son rôle d’opposant au gouvernement SPÖ-ÖVP.

Haider commence: "Nous ne pouvons pas nous conduire comme les rouges et les noirs. Nous devons discuter de coopération après les élections, afin d’éviter une grande coalition (SPÖ – ÖVP)"

Il n’y a pas eu de contacts entre Strache et Haider avant le duel télévisé.

Haider : « On doit s’être rencontré pour la dernière fois lors d’un bal en Carinthie (au temps commun du FPÖ). »

Strache: « Mais Monsieur Haider, nous ne nous tutoyons plus depuis l’an 2005. Vous avez trahi et vendu le FPÖ. »

Haider: « Vous êtes une photocopieuse complète de moi ! « Il sont contre lui, parcequ’il est pour vous .» C’est mon slogan, je vais vous envoyer la facture »

« Depuis mon retrait de la politique, vous n’avez apporté aucune idée neuve. »

 

Débat Strache - Haider: présentation vidéo

Un débat a eu lieu en Autriche entre les leaders du FPÖ et du BZÖ, Monsieur Strache et Monsieur Haider. Voici une courte présentation vidéo (en allemand) du débat.
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Voici la traduction que j’ai réalisée d’un article paru sur le site Internet http://salzburg.orf.at/stories/302322/

 

Le duel télévisé, décisif pour vous?

 

Jusqu’à 915.000 téléspectateurs ont vu ce vendredi soir (22 août) le premier duel TV, pour l’élection au parlement national à la fin du mois de septembre, entre les deux dirigeants de partis Jörg Haider (BZÖ) et Heinz-Christian Strache (FPÖ). 

    

Mobilisation des indécis

 

La confrontation entre les deux anciens amis de partis, le mentor et son ancien supporter marquait le début de dix duels télévisés sur la chaîne ORF et un débat entre des candidats de tête.

 

Les politologues et les personnes qui étudient l’opinion sont d’accord pour dire que ce débat à mobilisé aussi bien les partisans que les indécis et a une signification dans le débat politique.

 

Est-ce que ces confrontations vont modifier votre vote, à vous aussi ?

Sondages en Autriche.

Voici un tableau représentant l'évolution des résutats de sondages électoraux réalisés en Autriche.
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Nous voyons que les deux partis nationalistes sont crédités, ensemble, de 20 à 25 % des voix (FPÖ+BZÖ).
SPÖ = Parti social-démocrate
ÖVP = Parti conservateur (social-chrétien)
Grüne = vert, écologistes
FPÖ = nationaliste (H.C. Strache)
BZÖ = nationaliste (Haider)
Dinkhauser = dissidence du parti conservateur
Lif = forum libéral, ancienne dissidence du FPÖ constituée de libéraux centristes.
Nous constatons que 3 partis sont proches de la barre des 4%: le BZÖ, Dinkhauser et Lif (Forum libéral). Pour entrer au parlement autrichien, un parti doit obtenir 4 % des voix au niveau national ou des mandats directs.

15/08/2008

Le retour.

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C’est confirmé : Joerg Haider a annoncé, lors d’une conférence de presse, qu’il dirigera la campagne du BZÖ (Mouvement pour l’Avenir de l’Autriche) lors des prochaines élections législatives. La presse germanophone a largement relayé l’information.

 

Voici la traduction que j’ai réalisée d’un article paru sur le site Internet du Spiegel, un des plus grands hebdomadaires d’Allemagne.

 

14.08.2008

Autriche

Haider veut revenir dans la politique fédérale.

Il y a huit ans, il avait proclamé son retour. Maintenant, le populiste de droite veut faire son retour au niveau fédéral. Lors des élections de fin septembre, il s’engage en tant que candidat de tête pour le BZÖ.

Vienne – Agé de 58 ans, il confirme lors d’une conférence de presse sa candidature en tant que candidat de tête du Bündnisses Zukunft Österreich (BZÖ) lors des élections du 28 septembre. Il voit sa candidature en tant qu’obligation patriotique précise Joerg Haider à propos de son nouvel engagement. Un mandat à l’assemblée nationale ne l’intéresse pas, il veut rester gouverneur du Land de Carinthie. En tant qu’objectif  électoral  pour son parti: devenir plus fort, mais il ne fixe pas de pourcentage, ni de limite vers le haut.

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Dans les semaines à venir, Haider sera nommé au poste de nouveau président du BZÖ. L’élection doit avoir lieu lors d’un congrès spécial du parti à Graz.

Celui qui est, jusqu’à présent, président du BZÖ Peter Westenthaler avait renoncé à la candidature de tête, après qu’il ait été condamné à une peine de neuf mois de prison pour faux témoignage dans un procès à l’encontre d’un de ses gardes du corps.

Le BZÖ est une scission du Freiheitlichen Partei Österreichs (FPÖ), dont le chef était autrefois Haider. Le fait de savoir si le parti passerra la barre des 4 % pour pouvoir siéger au perlement fédéral n’est pas certain.

De par ses déclarations à l’encontre des étrangers, Haider est un des politiciens autrichiens les plus controversés. En l’an 2000, il avait fait ses adieux à la politique au niveau fédéral, tout en continuant à s’immiscer dans les débats. Au printemps prochain, il veut à l’issue des élections pour le parlement de Carinthie continuer à être gouverneur de Carinthie.

asc/AFP/AP

Joerg Haider se profile comme candidat du BZÖ au poste de chancelier, mais il prépare surtout les élections du printemps prochain en Carinthie, dont il est gouverneur.

13/08/2008

Interview de HC Strache, leader du FPÖ

Voici la traduction que j'ai réalisée d'un Interview de HC Strache, leader du FPÖ, parue dans Profil, un organe de presse autrichien.

Im aktuellen PROFIL profil 33/08

"Si Haider entre en campagne, je m’en réjouis"

  • Le chef du FPÖ, Strache en conversation avec Profil.

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Le chef du FPÖ Heinz-Christian Strache à propos de ses vacances à l’étranger, la  “maladie homosexuelle“, le footballer Ümit Korkmaz et son job de rêve en politique.

profil: vous êtes le seul candidat de tête qui part maintenant pour un long moment en vacances. Ne renoncez-vous pas maintenant?

Strache: je suis le seul honnête. Je m’amuse du fait que les autres politiciens ne vont jamais en voyage, et quand ils le font c’est seulement en Autriche. Je rencontre souvent dans l’avion des collaborateurs politiques. J’ai rencontré Peter Wes­tenthaler dans un vol vers la Thailande. Il a raconté qu’il était pendant ce temps là en Autriche. Qui dit qu’il a beaucoup de travail et qu’il n’a pas besoin de vacances est un escroc. Je ne trompe pas les gens.

profil: le choix du lieu de vos vacances nous émerveille aussi. Vous êtes le représentant d’un parti autrichien et partez en voyage à l’étranger.

Strache: c’est une absurdité que de vouloir lier le patriotisme au choix d’un lieu de vacances. Cela se mesure à bien d’autres choses.

profil: Vous ne serez pas, comme attendu, opposé au cours de la campagne à Peter Westenthaler, mais probablement à Jörg Haider. Comment est-ce lorsque l’on doit affronter le mentor et le grand exemple qu’est pour vous Joerg Haider.

Strache: Haider n’a jamais été mon mentor. Et je ne combats pas contre les petits mais contre les grands partis complètement encroûtés: SPÖ et ÖVP. Je me réjouirais si Haider s’engageait dans la campagne et s’il assumait enfin, une fois lui-même, la défaite. Mais j’ai peur qu’il soit trop lâche pour cela et qu’il utilise Westenthaler comme paravent.

profil: Votre ancien dauphin à la tête du parti Karlheinz Klement a été exclu du parti et se présente en Carinthie avec sa propre liste FPÖ. Comment est-ce que les électeurs peuvent s’y reconnaître ?

Strache: C’est un non-sens et ce n’est pas légitime. Les autorités de vote doivent aussi décider que ce n'est pas légitime. Il y a seulement un FPÖ. Tout autre est une tromperie à bon marché de l’électeur, comme nous en connaissons de la part du BZÖ.

profil: Pourquoi avez-vous exclu Klement du FPÖ. Vous était-il si extrême?

Strache: il n’avait pas d’esprit d’équipe, il ne nous renforçait pas. Qui veut un mandat chez nous doit être performant.

profil: Klement a entre autre désigné l’homosexualité comme « culture de la mort ».  Approuvez-vous ces propos?

Strache: Je n’approuve pas cette représentation, ce ne sont pas mes mots. Mais nous écartons le mariage homosexuel. Nous n’avons pas besoin en Autriche de la promotion de relations basées seulement sur la sexualité. Je suis catholique et chrétien, aussi l’église parle-t-elle de la maladie homosexuelle. Je suis de l’avis du Saint-Père, que tous les politiciens catholiques partagent, de ne pas subventionner le couple homosexuel.

profil: Klement a aussi parlé de folie du genre.

Strache: Quand nous voyons que les femmes sont à peine représentées sur sa liste, ça doit être ses idées..La folie du genre se joue aujourd’hui. Lors des séparations, les femmes sont préférées.

profil: Financièrement, les hommes sont privilégiés lors des séparations.

Strache: C’est vrai, mais il y a de nombreux cas, où les hommes ne sont plus autorisés à voir leurs enfants. Là, les hommes sont lésés.

profil: Pourquoi le FPÖ est-il un parti dominé par les hommes?

Strache: Nous sommes un parti de la justice et de la liberté.

profil: Et ça ne correspond pas aux femmes?

Strache: Bien entendu que si. Nous augmentons aussi la participation des femmes, mais nous n’avons pas de pourcentages imposés. Les femmes ne sont peut-être pas si égoïstes que les hommes, qui sont plus orientés vers leurs carrières. La question, de savoir si quelqu’un représente la requête féminine, on ne peut pas le réduire au sexe. Moi, par exemple, en tant que politicien, je me sens également excellement représenté par une politicienne telle que Barbara Rosenkranz.

profil:... à propos de l’Islam.

Strache: Nous restons sur nos exigences. Dans notre pays européen chrétien l’Islam n’a pas de bien-fondé historique et culturel. Nous n’allons pas mener de combats anti-étrangers, mais nous voulons placer les intérêts des Autrichiens au centre. Les étrangers ne doivent pas recevoir de prestations sociales

profil: ce n’est pas praticable. Les immigrés payent aussi les cotisations sociales

Strache: c’est pourquoi il y a 22 organismes de sécurité sociale. Nous voulons les réduire à trois : un pour les Autrichiens, un pour les citoyens de l’Union européenne, un pour les autres.

profil: Différencier les citoyens européens des Autrichiens, c’est contraire aux principes fondamentaux de l’Union européenne

Strache: C’est ce que disent l’ÖVP et le SPÖ, mais ce n’est pas vrai.

profil: Ca se trouve dans tous les jugements de la Cour européenne.

 Strache: Qui dit que quelque chose n’est pas possible ne veut simplement pas. Nous voulons l’équité des prestations: les citoyens peuvent prétendre à toutes les prestations sociales  particulières. Les immigrés, par contre, ne doivent pas dés le premier jour recevoir des allocations familiales et une habitation sociale. Ils doivent cotiser dix ans avant de recevoir cela.

profil: Il y a aussi des Autrichiens, qui sont bénéficiaires net de l’Etat social.

 Strache: Mais dans ce cas, les générations précédentes ont payé, le père, le grand-père. Et on doit faire une différence entre les citoyens et les non citoyens.…

profil: C’est aussi valable chez certains Autrichiens.

Strache: Chez les Autrichiens, je ne peux pas me représenter, si c’est courrant ou pas. Chez les étrangers, c’est courrant.

...

profil: L’action du bus de Joerg Haider vous plait-elle? Non, je n’attends rien du fait d’envoyer un demandeur d’asile d’un Land vers un autre.: Si c’est un criminel , il doit être expulsé du pays.

profil: Le footballer Ümit Korkmaz a demandé dans une interview: Que fait Strache, quand le stade crie « Ü-Ü » ? Que faites-vous ?

Strache: Que dois-je faire? Quand quelqu’un joue bien au football, alors je m’en réjouis Et je me réjouis quand il est bien intégré. Il y a assez de gens qui viennent d’Europe de l’Est, comme des Serbes, qui sont excellemment intégrés. Mais les gens qui viennent des pays musulmans ne montrent pas souvent de volonté d’intégration.

profil: Vous appréciez les Serbes. Vous êtes allés souvent à Belgrade. Lors de l’arrestation de Radovan Karadzic, vous vous êtes visiblement tu. Pourquoi?

Strache: Je peux seulement condamner fermement cette arrestation. Visiblement, jusque là, Monsieur Karadzic pouvait se mouvoir librement et maintenant la Serbie a décidé de plier le genoux devant l’Union européenne et de le  livrer …

profil: Karadzic est rendu responsable de massacres et génocides. Doutez-vous de cela ?

Strache: Ie n’ai pas à pré-condamner quelqu’un. Il y a la présomption d’innocence.

profil: Sans quoi vous accordez moins de valeur à la présomption d’innocence.


Strache: Je n’ai pas examiné les reproches que l’on fait à Monsieur Karadzic. Mais je condamne tous les crimes contre l’humanité. Aussi longtemps qu’il n’y  a pas de jugements, on doit attendre pour savoir qui est responsable pour les crimes.

profil: Que pensez –vous du Tribunal Pénal international?

Strache: Cela a un sens de juger les crimes contre l’humanité, de manière internationale. C.a me consterne seulement que les Américains n’aient pas reconnu le TPI C’est un des plus grands crimes de l’administration Bush. Une super-puissance autoproclamée ne se trouve pas sous juridiction internationale. Il serait sage que l’Europe ne soit pas seulement orientée vers les USA et l’Otan, mais un peu plus vers la Russie.  L’union européenne doit accroître chaque contact.

profil: Votre ligne par rapport à l’Union européenne ne nous est pas claire. Si vous pouviez aujourd’hui décider,  quitteriez vous l’Union européenne?

Strache: La question ne se pose pas.

profil: Nous vous la posons.

Strache: Nous avons d’autres problèmes: l’Union européenne n’est pas sociale et est loin du citoyen. Je veux changer l’Europe et ne pas devenir une province de Bruxelles. La majorité du peuple serait pour une Europe sociale.

profil: Qu’est ce que c’est pour vous que la justice sociale?

Strache: Le grand problème, c’est l’augmentation des prix et l’inflation. L’Etat doit intervenir pour réguler les prix dans le domaine de l’énergie, des aliments de base et des médicaments. En outre, la TVA doit être divisée en deux. Et à moyen terme, nous devons renforcer les classes moyennes. Abaissement de tous les impôts. Les impôts les plus hauts doivent être limités à 45% et pas à 50%.

profil: De nos jours, il se trouvent réellement à 43%, si on inclut dans le calcul les 13 et 14ème mois.

Strache:je parle des douze mois. Noël et primes de vacances, je ne les inclus pas ici.

profil: la réduction de moitié de la TVA coûterait deux milliards d’Euros. Votre paquet global coûterait des  milliards. Comment voulez-vous financer cela?

Strache: Le ministère des finances a augmenter les impôts de huit milliards depuis l’an 2000, une réforme de l’administration peut rapporter 5 milliards et moins de bureaucratie peut raporter un milliard. Il y a des sommes énormes si l’on est un peut innovant et a un peu de courage. Mais le ministre des finances est l’inverse de cela. Il est exsangue. Notre concept coûte 6 milliards d’euros. Il y a également les allocations familiales qui doivent être versée jusque l’âge de six ans.

profil: Ce n’est pas possible

Strache: Combien d’enfants naissent par an?

profil: environs 80.000.

Strache Cela coûtera plus, mais seuls les Autrichiens doivent recevoir cela et pas les étrangers.



profil: Afin d’appliquer tout cela, vous devez gouverner. En février, vous avez dit que le SPÖ vous était sympathique. Est-ce encore valable.

Strache: Les différences de personnes n’interfèrent pas avec les qualités politiques. Depuis deux ans nous voyons que le ÖVP et SPÖ n’ont pas la volonté et la capacité de travailler ensemble. Maintenant, ils provoquent des élections qui coûtent des millions d’euros et malgré cela ne réfléchissent pas

...

profil: Voulez-vous gouverner en coalition, ou non?


Strache: Je veux faire chuter les rouge
s et les noirs et réaliser une coalition avec les Autrichiens.

profil: Les coalitions, on les fait avec les partis, pas avec le peuple.


Strache: Si. Je voudrais, ensemble avec les Autrichiens, briser la majorité des 2/3 du SPÖ et de l’ÖVP. ... Nous devons devenir si fort et les autres partis si faibles que cela provoque un changement de mentalité au sein des partis.

profil: Á quel pourcentage pensez-vous ?

Strache: nous démarrons à 11%. Peut-être y aura-t-il un miracle bleu et nous atteindrons 20%.

profil: Vous nous avez plusieurs fois communiqué vos plans Vous voulez devenir chancelier et maire de Vienne Quel job préférez-vous?


Strache: On fait son travail, là où on est en fonction.

profil: Vous êtes le chef, vous pouvez vous même décider où vous serez engagé.

Strache: Pour le moment, il y a des élections fédérales et nous nous concentrons là dessus. S’il y avait en ce moment une élection à Vienne, nous devrions réfléchir à la manière d’expulser le SPÖ du fauteuil de maire.



Interview: Eva Linsinger, Rosemarie Schwaiger

 

 

12/08/2008

Autriche: vers une coalition socialiste-nationale-nationale?

Un article paru sur le site Internet du journal Le Monde, nous dit que le nouveau leader social-démocrate est eurosceptique.

Les sociaux-démocrates autrichiens se sont dotés d'un nouveau leader pour affronter les élections, mais celui-ci marche dans les pas de son prédécesseur et maintient sa position eurosceptique. Il réclame, lui aussi, un référendum pour chaque nouveau traité européen. Position rejetée par les conservateurs de l'ÖVP.

Verrons-nous les sociaux-démocrates autrichiens s'allier avec les deux partis nationalistes FPÖ et BZÖ? Ce n'est nullement impossible. Joerg Haider a gouverné deux fois la Carinthie avec l'appui des sociaux-démocrates.

Les sociaux-démocrates nous disent qu'ils n'accepteront jamais une telle alliance au niveau national. Mais, au lendemain des élections, tout sera possible. 

Si tel était le cas, la coalition SPÖ-FPÖ-BZÖ serait-elle dirigée par un chancelier social-démocrate ou nationaliste? Et si ce chancelier est nationaliste, qui de Joerg Haider ou HC Strache obtiendra le poste?

Lionel Baland

Voici l'article du journal Le Monde:

 

Les sociaux-démocrates autrichiens

 

misent sur un nouveau leader affable

VIENNE CORRESPONDANCE

A un mois et demi des élections législatives autrichiennes, le Parti social-démocrate (SPÖ), sorti K.-O. de l'épreuve de grande coalition avec les conservateurs, intronise son nouveau chef et présente son programme de campagne.

L'élection de Werner Faymann par 98,36 % des voix, vendredi 8 août, lors du 40e congrès du SPÖ, n'est que la régularisation statutaire du coup de force opéré le 16 juin. Ce jour-là, le chancelier Alfred Gusenbauer, accusé d'être le principal responsable de la crise traversée par le SPÖ, avait remis ses fonctions de chef de parti à son ministre des transports.

Trois semaines plus tard, le Parti conservateur (ÖVP), prenant prétexte d'un revirement du SPÖ sur la politique européenne, a rompu la coalition. Des élections anticipées ont alors été fixées pour le 28 septembre, ne laissant qu'une période très brève au SPÖ pour reconquérir un électorat désenchanté.

"Assez de querelles". Ce surprenant slogan, leitmotiv de la campagne, semble aller comme un gant au nouveau leader social-démocrate. Figure lisse et toujours souriante, Werner Faymann, âgé de 48 ans, est issu du sérail viennois dominé par le puissant maire Michael Häupl. Son principal trait de caractère est d'avoir peu d'ennemis. A l'inverse de son prédécesseur, Alfred Gusenbauer, porté en 2000 à la tête du parti et en 2006 à la chancellerie, qui était parvenu à s'aliéner la plupart des courants et des cadres du SPÖ. Pour beaucoup, il était devenu "celui qui capitule" devant le partenaire conservateur. Une image qui avait fini par déteindre sur le parti : le SPÖ est passé pour la première fois de son histoire sous la barre des 30 % dans les sondages.

Le Parti social-démocrate mise désormais sur un homme neuf pour sortir de la crise. Werner Faymann suscite la sympathie auprès de l'électorat (44 % des sondés), mais il n'est pas encore jugé crédible (30 %). Homme de réseaux, l'ancien ministre des transports, qui dispose aussi de nombreuses accointances dans la presse populaire, a su se réconcilier avec les syndicats et s'assurer leur appui dans la campagne. Pour rallier les jeunes sociaux-démocrates, il a placé leur représentante en quatrième position de la liste électorale.

 

VIRAGE EUROSCEPTIQUE

 

Son programme de campagne, placé sous le signe de la lutte contre la vie chère, promet une réforme fiscale en faveur des classes moyennes, un contrôle des prix de l'énergie et l'abolition des frais universitaires. Il reprend les grandes lignes du programme de 2006. A une variante près : le nouveau chef du parti social-démocrate confirme son virage eurosceptique. Il a affirmé que toute nouvelle modification du traité de Lisbonne serait soumise à un référendum.

Ce revirement avait déclenché l'ire de nombreux cadres. Prise sans consultation, la décision avait été annoncée sous forme de lettre ouverte à la Kronen Zeitung, quotidien populaire à grand tirage, réputé pour ses campagnes antieuropéennes. Sur le plan tactique, le calcul est rationnel. D'après les sondages, le SPÖ, tombé dans les suffrages entre 24 % et 27 %, aurait perdu un quart à un tiers de ses électeurs séduits par le parti d'extrême droite FPÖ. Celui-ci obtiendrait entre 16 % et 19 % des suffrages, tandis que le second parti d'extrême droite (BZÖ de Jörg Haider) récolterait encore 5 % des voix.

Le Parti conservateur, pour sa part, atteindrait 26 à 30 % des suffrages ; les Verts entre 14 % et 15 %. Aucun des deux grands partis ne pourrait donc former une coalition avec ces derniers.

A ce stade, sociaux-démocrates et conservateurs récusent vigoureusement une alliance avec le FPÖ. Cependant, ni la population ni les acteurs politiques n'ont plus le goût d'une nouvelle expérience de grande coalition paritaire.

Laurence Monnot

08/08/2008

Mannequin de Carinthie

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Voici une traduction que j'ai réalisée d'un article paru ce jour sur le site Internet http://www.krone.at, un des plus grands quotidiens d'Autriche.

 

La photographe munichoise des stars
 
réalise les photos de Joerg Haider.

 

  

 

Peut-être que Jörg Haider s’est trompé de profession: en tant que mannequin, âgé de 58 ans, il fait excellente figure sur les photos pour les affiches électorales du FPÖ. Le photographe responsable de cela est à nouveau la photographe munichoise des stars Astrid Obert, dont la campagne d’été de l’année dernière était déjà consacrée à cela.

 

 

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"Les photos de l’année dernière étaient si bonnes, que le candidat de tête du Parti Social-démocrate Werner Faymann a demander à Obert, de photographier sa campagne, rapporte le chef de campagne du BZÖ Stefan Petzner.

"Ils sont prêts"

 
Durant quatre jours le modèle Haider et sa  photographe étaient en chemin en Carinthie. "Nous sommes préparés de la même manière pour une campagne au niveau fédéral que pour une campagne en Carinthie, déclare énigmatique Petzner."

Il est clair après les premières photos que Haider s’adresse à un public urbain. Le slogan a pour objectif d’éviter une coalition rouge-noire

Probablement Haider candidat de tête

Les variantes probables actuelles: Haider sera candidat de tête et pourra ainsi prétendre au poste de chancelier. De toute façon, il n’est pas obligé d’être élu député pour prétendre au poste de chancelier et peut aussi prétendre à cette fonction en tant que gouverneur du Land de Carinthie.

Von Waltraud Dengel/Kärntner Kronee

On ne sait donc pas si Joerg Haider va diriger la campagne du BZÖ en tant que tête de liste du parti, ou pas. Mais dans tous les cas, il va tenter de briguer le poste de chancelier.