19/07/2008
En Italie, l’union des droites est possible.
L’exemple nous vient d’Italie. Les trois ténors de la droite ont obtenu un résultat retentissant. Umberto Bossi, Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini ont mené la droite à la victoire. L’Italie, pays par excellence de la politique, berceau de tant d’expériences politiques, laboratoire de nombreuses idées et ayant accouché d’hommes politiques extraordinaires est, une fois de plus, le laboratoire de la politique.
Pourquoi cette union des droites est-elle possible ? Parce que le centre et le centre-droit ont accepté une alliance avec les formations nationalistes, patriotiques et régionalistes. L’effondrement de l’ancien centre-droit (la démocratie chrétienne) a laissé la place à la formation de Silvio Berlusconi qui, elle, accepte une alliance avec la Ligue du Nord et l’Alliance Nationale. Ce qu’aurait refusé la Démocratie Chrétienne. Les autres formations du centre et centre-droit ont-elles aussi accepté cette alliance.
Gianfranco Fini
Gianfranco Fini débute en politique au sein du Mouvement Social Italien, un parti politique qui entretient l’héritage politique du Duce. Devenu le dauphin du dirigeant du parti, Giorgio Almirante, il lui succède à la présidence du mouvement en 1987.
Au fil du temps, il fait évoluer le M.S.I. vers le centre et lui permet d’apparaître plus fréquentable. Ce mouvement entre en 1994 dans le gouvernement de Silvio Berlusconi. En 1995, le M.S.I. est réformé en Alliance nationale. En 2001, Gianfranco Fini devient ministre du gouvernement Berlusconi. Le 30 avril 2008, Gianfranco Fini devient président de la chambre des députés.
Le fait que Gianfranco Fini se soit progressivement démarqué de l’aile la plus à droite de son parti et qu’il ai réformé progressivement l’image que donne son mouvement, lui a permis de faire de l’Alliance nationale une force politique capable de supplanter celle de Silvio Berlusconi, lorsque celui-ci quittera l’arène politique.
Umberto Bossi.
Certaines entreprises mondialement connues et cotées sur le Nasdaq, (l’indice des valeurs technologiques de la bourse de New York) ont été créées au domicile de leurs dirigeants. Partis de rien, ces capitaines d’industries se sont taillés, grâce à leurs talents, des empires économiques et ont placé à la disposition des consommateurs des biens technologiques exceptionnels. Il en est de même, en politique, d’Umberto Bossi, le leader de la Ligue du Nord. Il a créé la Ligue dans l’appartement de sa compagne.
Umberto Bossi naît en 1941 dans un village situé près de Varèse en Lombardie, dans le Nord de l’Italie, à proximité de la frontière suisse. Sa famille est pauvre. Il déclare à propos de cette période de jeunesse : « Mon enfance a été plus qu’heureuse, ce fut un rêve », « Je suis content d’être né suffisamment tôt pour voir les dernières lueurs du monde paysan. Á ce monde, au fond de mon âme, je suis toujours resté fidèle ».
Umberto interrompt ses études à l’âge de 15 ans. Il pratique différents petits emplois. En mai 1968, Umberto Bossi manifeste contre la guerre du Vietnam. Il adhère ensuite au parti communiste, puis tombe dans l’orbite du parti fédéraliste européen, puis du parti socialiste italien.
Umberto reprend ensuite ses études et entre à l’université de Pavie, en faculté de médecine. En 1979, il bouscule, en sortant du bâtiment de l’université, un homme qui lit une affiche électorale. Cet homme n’est autre que Bruno Salvadori, chef de file de l’Union valdotaine. Il cherche de l’aide pour sa campagne électorale. Umberto décide de le soutenir. Il abandonne ses études à quelques mois du doctorat en médecine et se lance dans la politique.
En 1980, Bruno Salvadori se tue dans un accident de voiture et laisse à Umberto une dette de vingt millions de lire. En 1982, Umberto fonde la Ligue lombarde dans l’appartement de sa future femme. Il officialise la Ligue par acte notarié en 1984.
Le mythe
Le 29 mai 1176 a lieu la bataille de Legnano. Les villes du nord de l’Italie se sont révoltées contre l’Empereur Frédéric Barberousse, représentant du centralisme médiéval, et rassemblées au sein de la Ligue lombarde. Á la tête des combattants se trouve le seigneur de Legnano. La silhouette de ce guerrier devient le symbole du parti.
En 1989, Umberto Bossi est élu secrétaire général de la Ligue lombarde. En février 1991, ayant fédéré au sein d’un seul parti la mouvance autonomiste du nord de l’Italie, il est élu secrétaire fédéral de la Ligue du Nord. Umberto Bossi est élu sénateur en 1987 et député en 1992. Il déclare : « Le vrai combat oppose Rome, la capitale du parasitisme et du clientélisme, et milan, la capitale de l’économie. Les chrétiens-démocrates sont à Rome, la Ligue est à Milan ».
En mars 1994, la Ligue entre dans le gouvernement Berlusconi I. Sept mois plus tard, la Ligue fait tomber le gouvernement Berlusconi, suite à des divergences entre Umberto Bossi et le chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
Lors des élections législatives de 2001, la Ligue s’allie aux autres partis de droite, au sein de la Maison des libertés. La ligue entre dans le gouvernement Berlusconi II et Umberto Bossi devient ministre. En 2004, Umberto Bossi entre au parlement européen. En 2008, il redevient ministre dans le nouveau gouvernement de Silvio Berlusconi.
En France ou en Belgique, l’union des droites est, pour le moment, impossible.
En France ou en Belgique, le centre et le centre-droit n’accepteront jamais une alliance avec le courant patriotique, nationaliste, régionaliste, identitaire. Pourquoi ? Tout simplement parce que certains lobbys, tels que la franc-maçonnerie, ou d’autres coteries qui gangrènent l’arène politique empêchent de telles alliances.
Ce qui permettra aux nationalistes d’arriver au pouvoir, ce n’est pas le fait de voir un parti patriotique atteindre les 10, 15, 20, 25 ou 30% des voix mais le fait de savoir si ce parti peut arracher une alliance avec le centre-droit, le centre, le centre-gauche ou la gauche. (Des alliances entre les patriotes et la gauche sont elles aussi possibles : la Ligue du Nord a gouverné certaines municipalités du Nord de l’Italie avec la gauche. Jörg Haider a gouverné la Carinthie avec le soutient des sociaux-démocrates.)
Ce qui doit nous guider, c’est avant tout le nettoyage du centre et du centre-droit de l’échiquier politique. Nous devons tout faire pour permettre aux centristes et aux adeptes du centre-droit qui acceptent une alliance avec nous, d’écraser les centristes et les adeptes du centre-droit qui refusent une alliance avec nous.
Ce nettoyage du centre, centre-droit voire centre-gauche est plus important que les scores que réalisent les mouvements issus de notre mouvance. Mieux vaut une formation patriotique qui obtient 10% des voix, et un centre centre-droit qui en obtient 40% et qui accepte de gouverner avec les patriotes, plutôt qu’un résultat qui donne 20% pour les nationalistes et 35 % pour un centre centre-droit qui refuse de gouverner avec les patriotes et nous place dans une sorte de placard, nous barrant la route du pouvoir.
06:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
18/07/2008
Précisions, suite à l’article que j’ai publié dans la revue Synthèse nationale : « En Italie, l’union des droites est possible ».
Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini appartiennent au parti le Peuple de la Liberté.
Le 8 février 2008, Gianfranco Fini déclarait :
« Je partage la proposition de Berlusconi de donner au peuple du 2 décembre, au Peuple de la liberté, une voix unique au Parlement. C'est une page d'histoire de la politique italienne : le 13 avril naîtra un nouveau grand sujet politique, inspiré par les valeurs du Parti populaire européen et donc une alternative aux gauches. J'espère que nos amis de l'UDC veuille écrire cette page importante avec nous » (8 février 2008)
Ce parti réunis les anciens partis : (sources : Wikipedia)
ainsi que d'autre petits groupes :
la Démocratie chrétienne pour les autonomies
ce qui reste du Nouveau Parti socialiste italien (la majorité ayant rejoint le Parti socialiste constitué en 2008)
la Démocratie chrétienne (1997)
les Populaires libéraux, les Libéraux-démocrates
l'Action sociale d'Alessandra Mussolini
le Parti républicain italien
Forza Paris en font également partie.
Ce parti réuni donc différents courant de droite.
La Ligue du Nord et l’UDC n’en font pas partie.
La Ligue du Nord a dit, dés avant les élections, qu’elle s’associerait au parti Peuple de la Liberté pour gouverner l’Italie au lendemain du scrutin.
Silvio Berlusconi est né en 1936, il y a 72 ans. Gianfranco Fini, en 1952, il y a 56 ans. Les chances de Gianfranco Fini de succéder à Silvio Berlusconi au poste de Président du conseil sont importantes.
Les résultats obtenus en Italie par la droite, sont dus à cette stratégie sans complexes qui veut que toutes les droites s’allient pour battre les gauches. Cette union de toutes les droites a porté ses fruits.
Les droites d’autres pays feraient bien de s’en inspirer. Pour arriver à cela, les partis de centre-droit doivent réunir deux conditions. Ne pas subir en leur sein la dictature de groupements souterrains (loges maçonniques) et ne pas subir les diktats de la gauche.
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Euroscepticisme en Autriche
Maurin Picard, Vienne
Vendredi 18 juillet 2008
L'Autriche a mis fin le 9 juillet à sa coalition de gouvernement «noire-rouge», après dix-huit mois d'une pénible et stérile cohabitation entre ministres de gauche et de droite. La petite république alpine s'achemine vers des élections législatives anticipées le 28 septembre prochain, sur lesquelles planent le spectre du retour de l'extrême droite et d'une profonde vague d'euroscepticisme.
L'échec est cuisant pour le social-démocrate Alfred Gusenbauer (SPÖ), qui «rêvait de devenir chancelier» et n'a pu, une fois arrivé au sommet du pouvoir, faire la synthèse entre son programme de campagne et celui des démocrates-chrétiens (ÖVP) du vice-chancelier et ministre des Finances, Wilhelm Molterer.
Mais la faute en incombe également à Alfred Gusenbauer lui-même, qui a commis une grave erreur politique, en publiant le 26 juin dans le quotidien populiste Kronen Zeitung un article qui a scandalisé ses pairs et indigné l'ÖVP. Constatant l'échec du référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne, Gusenbauer exigeait qu'à l'avenir, les traités européens en Autriche soient systématiquement soumis à ratification par la voie référendaire, et non plus parlementaire. Outré, Wilhelm Molterer a annoncé la fin de la coalition. Si Molterer peut se féliciter d'avoir fait chuter son concurrent de gauche, désavoué par le SPÖ et remplacé par le ministre des Transports Werner Faymann, il pourrait retrouver un redoutable adversaire sur son chemin, avant de pouvoir rêver de constituer son propre cabinet.
L'ÖVP, en effet, atteint 33% des intentions de vote, contre 26% au SPÖ, mais cela ne sera pas suffisant, et de loin, pour espérer dégager une nette majorité parlementaire. Or, le FPÖ, ce mouvement d'extrême droite emmené par le hargneux Heinz-Christian Strache voit les sondages en sa faveur culminer à 22%, alors qu'il atteignait péniblement les 11% lors des dernières élections du 1er octobre 2006.
SPÖ comme ÖVP clament haut et fort qu'ils ne s'allieront «jamais» au FPÖ pour gouverner, mais l'échec spectaculaire de leur alliance, si elle sonne le glas des grandes coalitions d'après-guerre, pourrait aussi rappeler l'extrême droite autrichienne au pouvoir, huit ans après le succès inattendu du parti de Jörg Haider. L'Union européenne avait alors imposé des sanctions collectives à l'encontre de Vienne, avant que la crise ne se résolve au bout de six mois.
28% de pro-Européens
En position d'arbitre, bien campé dans son rôle d'opposant dénonçant l'incurie des gouvernants, Heinz-Christian Strache savoure pour le moment sa revanche sur les partis traditionnels et se contente de répéter ses discours habituels contre l'immigration clandestine et l'Europe, jugée coupable de tous les maux. Du petit-lait pour les électeurs, dont 28% seulement conservent une opinion favorable de Bruxelles, tout en se déclarant globalement «très heureux» à 82%. Mais l'Europe, jure-t-on en Autriche, n'a absolument rien à voir avec ce bonheur-là.
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10/07/2008
Le parlement autrichien vote sa dissolution à l'unanimité
Les élections législatives auront lieu en septembre en Autriche, ce qui ouvre des perspectives pour les deux partis nationalistes: le FPÖ et le BZÖ.
03:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2008
Le plombier polonais n'est pas un mythe.
Vu en pologne:
14:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le vrai Christophe Blocher est de retour.
04:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
03/07/2008
Le numéro 9 (juillet – août 2008) de Synthèse nationale est sorti…
Au sommaire :
La cause a besoin de toutes les bonnes volontés… éditorial de Roland Hélie
□ Défendre la famille Française : Une priorité nationale ! François Ferrier
□ Libérons les énergies françaises ! Jean-Philippe Wagner
□ Nous sommes tous des Afrikaners Jean-Claude Rolinat
□ 1er juin 2008 : création de la Nouvelle Droite Populaire Guirec Sèvres
□ Un mois d’actualité à travers les réactions nationales et identitaires
□ En Italie, l’Union des droites est possible… Lionel Baland
□ Entretien avec Jean Robin, propos recueillis par Fabrice Dutilleul
□ « Des fleuves de sang » le fameux discours d’Enoch Powell prononcé le 20 avril 1968
□ L’inévitable se produira immanquablement aux USA Pieter Kerstens
□ La revue des blogs
□ Métapédia, un wiki pour les nationaux… Propos recueillis par Pierre-Marie Le Diberder
□ La démocratie, c’est la décadence Ursule Minoret-Levrault
□ Municipales 2014 : l’autre scénario… Une fiction de Romain Vincent
□ Slavoj Zizek : l’homme qui ne croit pas aux vertus du capitalisme et de l’ordre américain
□ Le surpeuplement en question Francis Verdavoine-Bourget
Le n°9 de Synthèse nationale sera disponible à la librairie Primatice (10, rue Primatice Paris XIIIème) à partir de vendredi après midi....
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