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22/11/2022

Claudiu Târziu : "Plaidoyer pour la défense de la normalité."

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Roumanie. Discours tenu par le co-président de l'AUR Claudiu Târziu lors de la conférence internationale qui s’est déroulée  les 12 et 13 novembre 2022 à Bucarest en Roumanie sur le thème « Cette Europe en laquelle nous croyons » :

https://www.breizh-info.com/2022/11/22/210944/claudiu-tar...

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Claudiu Târziu

21/11/2022

Frères d'Italie donné à 30,4 %, la Ligue à 7,6 % et Italexit à 1,9 %.

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Italie. Frères d'Italie donné à 30,4 %, la Ligue à 7,6 % et Italexit à 1,9 %.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : antisystème

Parti démocrate :  centre-gauche

Azione-Italia Viva : troisième pôle (centriste)

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

L'UDC veut envoyer l'armée aux frontières.

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Suisse. Le pays étant confronté à une vague massive de réfugiés, l'UDC veut envoyer l'armée aux frontières.

Les négociations entre le Serbie et le Kososvo ont échoué.

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Serbie et Kosovo. Les  négociations entre le président serbe Aleksandar Vucic et le Premier ministre kosovar Albin Kurti à Bruxelles pour régler la querelle, sur les plaques d’immatriculation, qui envenime les relations entre les deux pays, ont échoué.

"Le bûcher des promesses, Meloni demande des sacrifices à la Ligue et à Forza Italia."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la finalisation de la loi de finances en vue du conseil des ministres aujourd’hui et notamment sur le débat relatif à certaines mesures qu’elle contiendra. La question de la réforme du revenu de citoyenneté, que Fdi voudrait adopter, fait l’objet de commentaires en raison de l’appel à la prudence de la ministre du Travail : « Meloni lance un appel [aux alliés] : les faux pas sur la loi de finances  ne seront pas tolérés» - La proposition d’une prime pour les mariages à l’église proposée par la Ligue suscite les polémiques (Corriere della Sera), « La marche arrière sur la loi de finances » - L’exécutif devrait proposer un budget à hauteur de 32 milliards d’euros malgré les tensions au sein de la majorité pour le peu de marge de manœuvre. Frictions entre Meloni et la ministre Calderone sur le revenu de citoyenneté (La Repubblica), « Réforme des retraites avec le « quota 103 » mais le revenu de citoyenneté alimente les frictions » (La Stampa), « Une augmentation des revenus les plus bas sera possible grâce à la réduction des charges » - Le Conseil des ministres d’aujourd’hui devrait donner le feu vert à la loi de finances (Il Messaggero). 

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Le bûcher des promesses, Meloni demande des sacrifices à la Ligue et à Forza Italia » : « ‘’Je ne vais pas sacrifier ma crédibilité pour mettre en œuvre maintenant des mesures que nous pourrons faire passer sans difficulté dans six mois. Chaque avancée doit être réfléchie en amont et va de pair avec l’équilibre des comptes’’. Après avoir passé son dimanche au Palais Chigi à travailler sur la Loi de Finances, Giorgia Meloni convoquera aujourd’hui ses alliés. Elle leur demandera de renoncer à plusieurs promesses brandies lors de la campagne électorale. Cette Loi de Finances ne pourra que s’inscrire sous le signe de la transition et la Présidente du Conseil s’en tiendra de façon très rigoureuse aux limites budgétaires dont elle a hérité du précédent gouvernement. Giorgia Meloni fera preuve de prudence dans les comptes et concentrera presque tous ses efforts sur les difficultés liées à la hausse des prix de l’énergie, en totale adhésion avec la règle d’or de l’équilibre budgétaire à chaque poste de dépense. Pour ses alliés, elle manque de courage mais elle est soutenue par son ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti. La vérité est qu’il n’y pas de ressources. Forcer les choses mettrait l’Europe dans la position de tirer les cordons du Plan de Relance. ‘’Notre priorité sont les factures et les familles les plus vulnérables’’. Nous avons cinq ans pour mettre en œuvre le reste de notre programme’’ explique Giorgia Meloni. La nouvelle de la réduction de la TVA sur certains biens de première nécessité est un incident politique et de communication qui alimente les tensions. Matteo Salvini ne voudrait pas y renoncer, malgré les résistances de Fratelli d’Italia. C’est un des éléments d’embarras qui érode la Ligue, contrainte à expliquer l’échec des revendications sur les retraites. Il y a aussi l’agitation de Silvio Berlusconi qui souhaiterait se concentrer ‘’sur le système fiscal plutôt que sur les rave-party’’. Tout cela risque de s’exprimer au Parlement et la Présidente du Conseil est consciente qu’elle devra sûrement faire face à des embuscades parlementaires lors de la présentation de la Loi de Finances. Elle se méfie en particulier des ‘’faucons’’ proches de Silvio Berlusconi qui seront durs sur les impôts bien sûr, mais aussi sur le superbonus et sur le revenu de citoyenneté. Giorgia Meloni est déterminée à ne pas changer d’approche et brandit les derniers sondages qui placent Fratelli d’Italia à 30%. Mais elle craint aussi que, dans les prochains mois, la récession ne frappe l’Italie de plein fouet et sait qu’une politique budgétaire rigoureuse est le seul moyen de limiter les assauts de la spéculation financière et de pouvoir prétendre au soutien de l’Europe, la seule protection qui vaille dans ces cas-là. C’est la ligne sur laquelle elle a eu l’occasion de s’accorder avec Giancarlo Giorgetti lorsqu’ils se sont rendus ensemble au G20 et que le ministre a ensuite présenté à la directrice du FMI. Car l’Italie est toujours sous observation du fait de sa dette et sait que la marge d’action dépend de la rigueur des choix. Le revenu de citoyenneté est le seul point sur lequel Giorgia Meloni envisage une réelle confrontation, prête à affronter une opposition qui partira de certains pans de sa propre majorité, du centre-gauche à la rue et aux syndicats. Elle sait qu’elle perdra en consensus au Sud. Ce sera une bataille dure, le premier défi social pour son gouvernement. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Savelli, « Comptes, chiffres et derniers assauts ; l’étroit parcours pour la Loi de Finances » : « La revalorisation des retraites, la réduction des taxes sur l’essence à partir du 1er janvier, la réduction progressive du revenu de citoyenneté après 18 mois, la suppression de la TVA sur les biens alimentaires de première nécessité, autant de questions ouvertes et qui font l’objet de sensibilités différentes au sein du gouvernement. Les discussions se poursuivent et les frictions ne manquent pas mais le pré-conseil est enfin prévu pour ce matin. Dernier passage pour finaliser la loi de Finances avant présentation en Conseil des ministres en fin d’après-midi. Des sources proches du gouvernement affirment qu’il n’y aura aucun délai. Il pourrait toutefois y avoir des surprises, même si le vice-président du Conseil Matteo Salvini affirme qu’il y a ‘’un accord sur tout’’ tout en confessant qu’il a fallu revoir certaines ambitions à la baisse. La totalité du surplus de 21 milliards est consacrée à alléger les effets de la hausse des coûts de l’énergie. Mais le Trésor public cherche la formule afin de réduire progressivement la remise de 30 centimes sur l’essence. En cas de besoin, une autre piste serait d’abaisser encore l’indexation des retraites sur l’inflation. La hausse des prix, qui atteint 11,8% en octobre, est trop forte et risque de faire exploser les dépenses. Même raisonnement sur le revenu de citoyenneté, si c’est la ligne souple du léghiste Claudio Durigon, secrétaire d’Etat au Travail, l’économie pourrait ne pas dépasser le milliard d’euros. Il envisage en effet une baisse progressive du revenu après 18 mois alors que Giorgia Meloni aurait souhaité une coupe beaucoup plus nette. Il semble toutefois qu’elle soit désormais favorable à une phase de transition. La suppression symbolique de la TVA sur le lait et le pain coûterait 470 millions d’euros aux caisses de l’Etat mais qui aiderait les familles les plus pauvres qui ont une alimentation moins variée. »

ENTRETIEN, Foglio, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et cofondateur de Fratelli d’Italia « Pour la Défense, l’objectif est le 2 % » : « ‘’Poutine est désormais indifférent à toute sorte de pression externe et c’est là sa ligne personnelle. Il est allé trop loin pour reconnaitre son erreur. Par conséquent, il profitera de l’hiver pour continuer les bombardements sur les villes et mettre à l’épreuve l’opinion publique européenne en déclenchant un exode de masse. Avec le même cynisme, Poutine pourrait utiliser l’autre couloir qu’il contrôle au Sud. Ce n’est pas un hasard si, malgré les difficultés sur le terrain, Moscou n’ait pas rappelé la brigade Wagner déployée en Afrique du Nord. Pour Poutine c’est un front stratégique pour plusieurs raisons, dont celle du contrôle des flux migratoires. Concernant le décret pour l’envoi d’arme à Kiev, notre soutien loyal et convaincu aux choix de nos alliés et à l’Ukraine continuera. Je vais proposer à l’UE de ne pas inclure les dépenses pour les investissements dans le secteur de la Défense du calcul du déficit. J’en ai déjà parlé au Commissaire Gentiloni et à certain de mes collègues. J’adresserai une lettre à ces derniers pour que chacun puisse dire ce qu’il en pense et pourquoi. Par ailleurs, l’objectif des 2% est ce qui a été concordé avec nos alliés américains dans le cadre de l’Otan. Concernant la Chine, l’ouverture faite par Xi, qui a invité Meloni à Pékin, est un fait positif. Toutefois, concernant la Voie de la soie, le mémorandum ne sera pas reconduit en 2024.  Je n'ai jamais eu aucun problème à dénoncer une certaine attitude objectivement prédatrice de certaines grandes entreprises françaises à notre égard. Notamment parce qu'il n'y a pas de relation réciproque : je me souviens, pour n'en citer qu'un, de tous les pièges posés à l'acquisition de Stx, qui était en fait une société en faillite, par notre Fincantieri. Et puis, de manière générale, je crois que certains secteurs doivent être protégés de l'ingérence étrangère, même de celle des pays amis. Le secteur du crédit, le secteur des assurances : comment peut-on penser qu'il est normal que l'épargne des Italiens finisse sous le contrôle de consortiums étrangers qui préfèrent ensuite peut-être accorder des prêts aux entreprises de leur pays d'origine ? Sans parler de ce que font les Français dans le secteur aérospatial, trahissant un engagement pris avec le gouvernement Draghi et le ministre Vittorio Colao, qui concernait une collaboration loyale entre Ariane et Avio pour les lanceurs. Mais nous devons absolument nous entendre avec la France en Europe. Il n'y a pas d'hésitation à ce sujet. La France est sans doute le pays avec lequel nous collaborons mieux que d'autres sur les grands dossiers. Mais nous devons mener cette coopération privilégiée avec le plus grand respect et poursuivre nos intérêts stratégiques même lorsqu'ils ne coïncident pas parfaitement avec les leurs. L’affaire Ocean Viking ? Il était nécessaire de poser clairement la question d'une réforme structurelle des politiques d'accueil au niveau européen. Cela a donc conduit à une tension franchement inattendue avec la France, avec laquelle, cependant, il me semble que nous pouvons et devons nous réconcilier rapidement. Mais le problème demeure, il faut le dire. Pour l'avenir, nous devons développer une politique sérieuse d'investissement et de coopération avec l'Afrique, si nous ne voulons pas être dépassés par les événements dans les prochaines décennies. Et entre-temps, l'objectif doit être une gestion coordonnée de l'immigration, qui n'incombe pas seulement aux pays du sud : c’est là une nécessité ressentie non seulement par Chypre, mais aussi par Malte et la Grèce, qui ont signé avec nous un document commun. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article d'Álvaro Peñas sur la conférence de Bucarest.

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Roumanie, Europe et Israël. Article sur la conférence de Bucarest :

https://www.breizh-info.com/2022/11/21/210880/conference-...

B 1.jpeg(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/11/12/con...)

20/11/2022

Les Démocrates suédois opposés à l'entrée de la Roumanie dans l'espace Schengen.

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Suède et Roumanie. Le gouvernement minoritaire de centre-droit soutient la candidature de la Roumanie à l'adhésion à l’espace Schengen. Les Démocrates suédois, qui apportent leur soutien extérieur à ce gouvernement, y sont cependant opposés.

L'actuel gouvernement suédois a jusqu'à présent été favorable à la candidature de la Roumanie à l'adhésion à Schengen. Le précédent, dirigé par les sociaux-démocrates, était contre.

Les démocrates suédois motivent principalement leur opposition à la candidature de la Roumanie à l'adhésion à l’espace Schengen en notant « la corruption généralisée et l'absence de progrès contre le crime organisé » en Roumanie. Ils soulignent également leur inquiétude quant au fait, qu'en cas d'adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, la frontière extérieure de celui-ci sera avec l'Ukraine.

19/11/2022

Le FPÖ donné à 25 %.

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Autriche. Un sondage Market/Paul Lazarsfeld Gesellschaft donne les sociaux-démocrates du SPÖ à 27 %, les patriotes du FPÖ à 25 %, les sociaux-chrétiens/conservateurs de l’ÖVP à 22 %, les libéraux de NEOS à 12 %, les écologistes à 10 % et les anti-vaccin du MFG à 1 %.

Francfort : la société de logement ABG réduit la température dans ses 54 000 appartements.

Allemagne. La société de logement, appartenant à la ville de Francfort, ABG réduit la température de chauffage dans ses 54 000 appartements, de 22- 23 degrés à 20 degrés pendant la journée et à 18 degrés la nuit.

18/11/2022

"Nous devons fermer les portes de fort Europe, par amour de qui habite derrière les murs."

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Belgique.

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Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang : "Nous devons fermer les portes de fort Europe, non par haine de qui se trouve devant les portes, mais par amour de qui habite derrière les murs."

Dennis Hohloch de l'AfD élu au sein de l'organe de contrôle de la RBB.

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Allemagne. Brandebourg et Berlin. Le Parlement du Brandebourg a élu Dennis Hohloch de l'AfD au sein de l'organe de contrôle de la RBB, la radio-télévision publique du Brandebourg et de Berlin, qui fait partie de l'ARD, groupement public de neuf radiodiffuseurs régionaux allemands.

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"Du Covid à Macron, l’action de la Présidence de la République au cours du premier mois du gouvernement Meloni."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les nouvelles mesures économiques du gouvernement Meloni en vue de l’adoption de la loi de finances : « Loi de finances, négociations sur 30 milliards » - Energie, fiscalité et retraites, le problème des recettes. Meloni convoque les chefs de groupe. Le plafonnement à 5000 euros pour le paiement en liquide ne figure plus dans le décret sur les aides (Corriere della Sera), « Un régionalisme souverainiste » - Le projet de réforme de Calderoli sur l’autonomie régionale suscite la colère des présidents des régions du Sud, qui déplorent une « réforme à la carte ». Le Quirinal prévient le gouvernement sur le plafonnement pour les paiements en argent liquide (La Repubblica), « Plafonnement pour les paiements en argent liquide : le Quirinal s’oppose » (la Stampa), « Loi de finances : 1,8 milliards seront destinés au secteur sanitaire » (Sole 24 Ore), « Le plafonnement pour les paiements en liquide a été reporté » - La limite à hauteur de 5 000 € figurera uniquement dans la loi de finances et pas dans le décret » (Il Messaggero). Le meurtre de trois personnes hier à Rome est aussi cité en Une « Rome, le cauchemar d’un tueur en série » (La Stampa, Il Messaggero).

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro « Meloni impose la ligne du réalisme : les dépenses identitaires seront couvertes » : « L’impair sur les paiements en liquide a été oublié rapidement par le gouvernement en évoquant un problème technique. L’affaire a été minimisée par G. Meloni à son retour du G20. Elle a convoqué pour aujourd’hui une réunion avec les chefs de groupe de la majorité pour resserrer les rangs et concentrant les efforts sur la loi de finances à hauteur de 30 voire 35 milliards et qui sera évaluée lors du Conseil des ministres de lundi. Ce sera une loi à travers laquelle, outre le nouveau plafond pour les paiements en liquide à 5 000€ (que l’exécutif a dû éliminer du décret sur les aides économiques à la suite des indications du Quirinal) d’autres mesures identitaires de la coalition de droite seront lancées. Mais seulement une partie, car les ressources sont limitées, si l’on considère que les 2/3 de la loi de finances seront absorbés par les mesures contre la hausse des prix de l’énergie. Il y aura ainsi le moratoire fiscal, mais certainement pas la « Flat tax » progressive souhaitée par Fratelli d’Italia et qui sera sans doute reportée à l’année prochaine. Il sera possible de partir à la retraite plus tôt, comme demandé par la Ligue, mais avec une limite d’âge (62 ans) en vue d’une réforme qui sera adoptée en un deuxième temps. La baisse des charges salariales de deux points – comme déjà prévue par le gouvernement Draghi en 2022 – sera sans doute reconduite mais il est difficile qu’elle aille au-delà de la fin de l’année car elle coûterait trop cher. Pour Meloni et son ministre de l’Economie Giorgetti, l’important est de donner les bons signaux à ses électeurs. Déjà sur la baisse des impôts qui, même si inférieure aux attentes, tout comme le tarif unique (« cedolare secca ») pour les contrats de location des locaux commerciaux. Des signaux qui seront lancés aussi sur le plan international, c’est-à-dire à la Commission et les marchés, en gardant un profil « prudent et réaliste » pour la loi de finances. Des 21 milliards repérés en augmentant le déficit, le reste des mesures devra avoir des couvertures réelles, c’est-à-dire une réduction des dépenses ou une augmentation des recettes. Le pari se jouera entièrement sur le match des extra-profits, qui seront revus afin de récupérer une bonne partie des 10 milliards prévus. La réforme du revenu de citoyenneté s’avère, elle, plus difficile. Même en revoyant les paramètres pour y accéder, les économies qui en découlent seront vraiment exiguës. La coalition de droite, malgré sa campagne électorale, s’est rendue compte aussi que priver des centaines de milliers de familles du revenu de citoyenneté serait un pari risqué. Les réformes seront faites plus tard, l’horizon étant toute la mandature, grâce aussi au succès de la mission au G20 de Bali. »    

COULISSES, La Repubblica, d’E. Lauria, « Du Covid à Macron, l’action de la Présidence de la République au cours du premier mois du gouvernement Meloni » : «Bien qu’il n’y ait aucune consigne formelle ou censure de la part du Quirinal, la force de persuasion morale de la Présidence italienne, exprimée de manière indirecte, a contraint le gouvernement de Giorgia Meloni à au moins quatre réajustements de parcours en un mois. La dernière intervention de la Présidence de la République porte sur un thème cher à la droite, celui du plafonnement pour les paiements en liquide, qui devait être relevé dans le prochain décret d’aides. Le Quirinal avait en effet poliment fait remarquer que, d’un point de vue constitutionnel, il aurait été plus opportun d’intégrer la mesure à la loi de Finances plutôt qu’à travers un décret. Le gouvernement a accueilli le ‘’conseil’’ sans sourciller. En matière de Santé, dans un discours du 28 octobre dernier, le Président de la République italienne a tenu à rappeler que la pandémie n’était pas derrière nous, qu’il restait nécessaire de faire preuve de ‘’responsabilité et de précaution’’, insistant sur la valeur de la science et l’important du système de santé publique. Tout cela alors que dans son discours de politique générale, Giorgia Meloni n’avait même pas parlé de campagne vaccinale et à peine de Covid. Suite aux propos de Mattarella, le gouvernement a renoncé à l’abolition du port du masque obligatoire dans les hôpitaux et la suppression des sanctions contre les personnes refusant la vaccination. Ensuite, il y a eu la très contestée norme anti-rave party, critiquée au sein de la majorité par Forza Italia et qui a déchaîné l’opposition. Peu de gens savent que la version finalement approuvée en Conseil des ministres est auparavant passée entre les mains sévères du Quirinal qui n’a pas hésité à couper dans le texte. Enfin, l’intervention la plus significative et à l’impact médiatique majeur : l’appel entre Sergio Mattarella et Emmanuel Macron suite à l’incident politico-diplomatique sur les migrants. L’escalade des tensions autour de l’affaire de l’Ocean Viking a induit un risque d’isolement de l’Italie sur la scène européenne et poussé le Quirinal à communiquer sur la conversation entre les deux chefs d’Etat. Dans un langage institutionnel, il s’agissait d’une exhortation à poursuivre ensemble, au sein d’une Union Européenne dans laquelle ‘’cela n’a pas de sens’’ que l’Italie et la France soient divisées, en particulier sur des thèmes aussi délicats. Après cette conversation, un autre appel du Quirinal a été destiné à la Présidence du Conseil qui avait qualifié ‘’d’agressive, incompréhensible et injustifiée’’ le comportement du gouvernement français. Le ton du gouvernement et de la majorité est finalement retombé après cela. La crise avec l’allié français n’est pas résolue mais la voie du dialogue s’est rouverte. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Casadio, « La Ligue accélère sur la question de l’autonomie [des régions] et le Sud s’insurge : ‘’c’est anticonstitutionnel’’ » : « Le risque est que la nouvelle Italie tracée par la Ligue soit complètement morcelée et que les régions qui sont déjà riches seront dotées des meilleures services alors que celles qui ont plus de retard ne le rattraperont pas. Le ‘’fédéralisme à la carte’’ que le ministre des Affaires régionales, Roberto Calderoli, a présenté hier aux présidents de régions a été bloqué par les représentants du Sud. Les réactions les plus enflammées sont celles des présidents de régions et membres du PD et plus soft de la part de Forza Italia. Pour le parti ‘’nationaliste’’ de Giorgia Meloni c’est plus difficile à digérer : Fratelli d’Italia n’engage pas sa responsabilité sur ce projet. Une réunion de la majorité est prévue aujourd’hui à 13h sur le sujet, à laquelle participera la Présidente du Conseil. Cette ‘’autonomie différenciée’’ est une des mesures-phares de la Ligue, elle contient ce qui reste de l’ADN sécessionniste des origines du parti. Roberto Calderoli se définit lui-même comme un ‘’bulldozer’’ prêt au tout pour le tout pour mener à bien cette décentralisation des compétences vers les régions, de l’école (qui pourra avoir ces propres règles pour la sélection des enseignants et leurs rétributions), aux grands réseaux de transports, l’énergie et la coordination des finances publiques. 23 domaines sont potentiellement concernés au total et qui pourraient être gérés directement par les Régions. Cette possibilité est d’ailleurs prévue par la Constitution, ce que ne manque pas de souligner Calderoli dans son projet de loi. La Vénétie, la Lombardie, le Frioul Vénétie Julienne ont déjà signifié leur intention de récupérer tous ces domaines de compétence. Il y a cinq ans, la Lombardie et la Vénétie avaient demandé le fédéralisme à travers un référendum. L’Emilie-Romagne aussi, du reste. Stefano Bonaccini, le président de la région et membre du Parti démocrate explique que la proposition de Calderoli, en l’état, ‘’ne convient pas’’. Il définit au moins trois conditions de base : que des ‘’niveaux essentiels de prestation’’ communs à toutes les régions soient définis, que le débat soit mené à l’intérieur d’une loi-cadre, que le Parlement soit impliqué. Pour lui, le domaine fiscal doit être exclu des discussions, de même qu’il n’est pas possible d’avoir ‘’20 écoles différentes’’ au sein du pays. Il exclut également des inégalités de prestations sanitaires en fonction de là où les citoyens vivent, ou des ‘’réseaux de chemin de fer à grande vitesse en Lombardie contre des carrioles tirées par des chevaux en Calabre en fonction des moyens des différentes régions’’. Les niveaux essentiels de prestations font référence au fait que tous les citoyens italiens ont droit à des services de qualité égale. Un autre démocrate trouve intéressant que la Toscane puisse être autonome en matière de gestion du patrimoine et de géothermie. C’est la Campanie qui a la position la plus dure quant au projet alors que l’ancien ministre de la Santé Roberto Speranza s’inquiète d’un ‘’projet qui déchire l’Italie’’ et jugerait ‘’très grave’’ un ‘’système de santé géré exclusivement à l’échelle régionale’’. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « L’équilibre difficile entre des visions différentes » : « Le fait que Giorgia Meloni soit présentée comme la "garante" de la cohésion nationale et de l'équilibre entre le nord et le sud du pays montre bien à quel point certaines mesures de son gouvernement sont susceptibles de diviser. La première question est celle fortement défendue par la Ligue, concernant l'autonomie différenciée demandée par certaines régions comme la Lombardie, la Vénétie, le Frioul-Vénétie-Julie et l'Émilie-Romagne : un front " nordiste " qui effraie le reste de l'Italie en raison des inégalités redoutées en matière d'éducation, de santé et de fiscalité. Mais pour la Ligue de Matteo Salvini, c'est une question prioritaire. Notamment après avoir été dépassée par Fdi dans ses fiefs du Nord. Il faut donc ressortir la vieille bannière identitaire. L’enjeu pour Salvini est de garder la tête du parti et il est donc disposé à aller de l’avant à tout prix. Toutefois, quand FdI rappelle la nécessité d’un fédéralisme ‘’basé sur un cadre général de cohésion’’, elle souligne implicitement des réserves. La crainte est que la Ligue puisse approuver la réforme d’ici un an – afin de se présenter aux élections européennes de 2024 avec la possibilité de s’accréditer à nouveau auprès de son électorat – sans offrir toutes les garanties demandées par les régions du Sud. Le binôme de l'autonomie régionale et du présidentialisme, que Meloni a théorisé comme un processus parallèle à poursuivre, serait le prélude à une réforme de la Constitution qui serait pour le moins controversée. Mais à ce stade, la majorité tente de faire un clin d'œil à son électorat avec des mesures identitaires sans trop effrayer les marchés financiers. C’est là un exercice qui n’est pas facile. Les difficultés viennent des divisions et des différences culturelles à l’intérieur de la coalition même. Cela vaut aussi pour la politique étrangère. On assiste à une sorte d’agenda séparé de chaque allié, qui cherche au fur et à mesure à se concilier avec celui des autres. L’imbroglio sur le plafonnement du paiement en espèces est un exemple emblématique. »

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Valentino « Migrants, une semaine pour faire adopter le plan européen » - Le ministre Piantedosi cherche le soutien de Berlin et proposera à Bruxelles des canaux d’entrée réguliers et des corridors humanitaires : « Sur la question migratoire, l'Italie n'a pas l'intention de faire cavalier seul et est déterminée à agir en coopération avec ses partenaires, dans le cadre de l'Union européenne. Même si le chef de l’Intérieur Matteo Piantedosi nie qu’il a dû rassurer ses partenaires, c'est le message substantiel qu'il a porté au nom du gouvernement à la réunion des ministres de l'Intérieur du G7, sous présidence allemande. Si elle ne figurait pas à l’ordre du jour de la réunion, la question migratoire a néanmoins été au centre des colloques bilatéraux du ministre italien, notamment avec son homologue allemande Nancy Faeser et la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson. Piantedosi a exprimé sa satisfaction après ces deux rencontres, en soulignant ‘’une forte convergence’’. L’Allemagne confirme vouloir respecter le mécanisme de relocalisation des migrants du 22 juin dernier. Au G7, le ministre français Darmanin était absent, retenu à Paris officiellement en raison d’un engagement parlementaire. Selon des sources diplomatiques, il s’agirait d’un signal polémique. Toutefois, le ministre italien a assuré qu’il y aura rapidement d’autres occasions pour se parler. ‘’Avec la France nous n’avons pas eu de points de divergence et nous ne les avons jamais créés. Je suis sûr que nous aurons l’occasion de clarifier la situation dès que possible’’ a tenu à souligner Piantedosi. La Commission fait savoir vouloir travailler rapidement à l’élaboration d’un plan sur les migrants, en réponse aussi aux tensions entre la France et l’Italie. Elle sera examinée lors d’un conseil des affaires intérieures extraordinaire, prévu pour le 25 novembre. L’Italie proposera la création de canaux d'entrée réguliers, en renforçant " certaines de nos grandes expériences qui existent depuis longtemps en Europe, comme les corridors humanitaires ". Dans le même temps, elle "rendra les mécanismes de rapatriement plus efficaces et renforcera la lutte contre l'immigration clandestine". » 

ENTRETIEN, La Nazione, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et cofondateur de Fratelli d’Italia « L’Italie, la guerre et les migrants » : « L’attaque russe contre l’Ukraine a changé de stratégie : maintenant, elle se concentre contre les populations civiles et vise à provoquer des exodes de masse à hauteur de millions de personnes qui devront décider si mourir de froid ou quitter leurs maisons. Détruire les infrastructures ukrainiennes et plonger les villes dans le noir signifie chercher à exporter la guerre en Europe, en nous envoyant des milliers de réfugiés pour nous punir d’avoir aidé Kiev. Q. Vous devriez rassurer les oppositions et parler devant le Parlement. Le gouvernement devra s’expliquer nécessairement devant le Parlement à l’occasion de la prorogation de l’autorisation pour l’envoi d’armes dont la date limite est la fin de l’année et il faut la reconduire pour 2023. C’est le gouvernement qui décidera de la ligne à suivre pour un éventuel sixième envoi d’armes, pas moi tout seul. Q. Vous avez dit que les tensions avec la France ont été surmontées. Vous ne simplifiez pas trop les choses ? La question migratoire n’est pas prête d’être résolue rapidement. On en reparlera encore pendant longtemps. Meloni a soulevé la question : elle veut des règles claires. Les migrants ne peuvent pas être un problème exclusivement italien. Ce sera en revanche un problème qui augmentera de manière exponentielle dans les dix prochaines années, quand nous aurons non pas des milliers de réfugiés qui fuiront en un an mais 70 000 chaque jour. Si nous ne faisons rien, ce sera un désastre. L’Afrique a été pillée pendant des siècles par les pays européens. Maintenant ce sont la Russie et la Chine qui le font. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères et coordinateur national de Forza Italia, « Les règles concernant les réfugiées sont dépassées, l’UE doit donner 100 milliards à l’Afrique » : « [Question : Monsieur le ministre, était-il nécessaire de faire éclater un incident diplomatique avec un allié stratégique tel que la France dans un moment aussi délicat ?] L’Italie n’a provoqué aucun incident diplomatique, ni avec l’Allemagne avant, ni avec la France ensuite. Nous avons soulevé un problème de respect des règles. L’immigration ne peut être résolue qu’à l’échelle européenne. Il y a deux fronts : les Balkans et l’Afrique du Nord. [Question : Le Président Mattarella et vous-même êtes au travail pour éteindre la polémique alimentée aussi par certains membres de la majorité ?] Chacun de nous joue son rôle, tout est dans la normale, et la question avec la France est close. […] Le Traité de Dublin est dépassé, il faut rapidement trouver de nouvelles règles pour conjuguer accueil et défense des frontières européennes. J’ai soulevé cette question stratégique auprès de mes collègues à Bruxelles. Alors que nous cherchons une solution au problème des 90 000 migrants arrivés en Italie, nous ne devons pas perdre de vue la question plus générale de la stabilité des Balkans et de l’Afrique. L’Europe doit créer un fonds d’au moins 100 milliards accompagné d’une stratégie. L’Italie a un rôle décisif à jouer pour renforcer notre présence en Afrique du Nord, dans les Balkans et en Amérique du Sud. L’Italie n’est pas isolée en Europe, comme le montrent nos rencontres à Bruxelles et aussi à Bali. Concernant la guerre en Ukraine, tout est entre les mains de la Russie, si elle décide d’enclencher la désescalade des tensions alors il sera possible d’inviter l’Ukraine à s’asseoir autour d’une table. Nous voulons tous la paix, mais il n’y a pas de paix sans justice. Telle est la ligne de l’Italie. Nous sommes encore loin de la paix, les Russes jettent de l’huile sur le feu. Quant aux rumeurs d’une visite de Silvio Berlusconi à Moscou, elles sont fausses. Avec Angela Merkel, ils auraient fait de bons médiateurs, mais ce n’est plus d’actualité. Pour ma part, j’œuvre pour que l’Italie soit davantage présente à Bruxelles, c’est là que l’on traite de questions décisives. Les autres pays le faisaient depuis longtemps, maintenant c’est à nous. Je suis un fédéraliste, je suis pour les Etats-Unis d’Europe. Ce gouvernement est bien parti, concentré sur les ménages et les entreprises, et Meloni ne décide pas tout toute seule. La semaine prochaine, en Serbie et au Kosovo nous voulons signifier par une présence physique le rôle pacificateur que peut jouer l’Italie. La stabilité est fondamentale. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17/11/2022

Un protocole d’accord sur le refoulement des migrants illégaux loin des frontières extérieures de l’UE a été signé par les dirigeants de la Serbie, de la Hongrie et de l’Autriche.

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Hongrie, Autriche, Serbie, UE. Un protocole d’accord sur le refoulement des migrants illégaux loin des frontières extérieures de l’UE a été signé par les dirigeants de la Serbie, de la Hongrie et de l’Autriche :

https://www.euractiv.fr/section/migrations/news/autriche-...

Ikea demande au Vlaams Belang de cesser immédiatement l'utilisation du nom de la marque.

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Belgique. Ikea Belgique a demandé au Vlaams Belang de cesser immédiatement l'utilisation du nom de la marque et de son identité visuelle et a annoncé une action en justice, suite au lancement par le parti d'une campagne visant à réduire le flux migratoire.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/11/14/le-...)

Allemagne : un homme est en prison depuis 3 mois pour propagande pro-russe.

Allemagne. Un homme est en prison depuis 3 mois pour avoir, dans 44 cas, fait la propagande de l'attaque russe en Ukraine sur les réseaux sociaux en publiant des textes ou le symbole "Z" et pour détention à son domicile de deux couteaux.

(https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2022/lange-h...)

Irlande : une conférence du Parti national attaquée.

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Irlande. Des « antifas » ont attaqué une conférence du Parti national avec des marteaux et un couteau. Six personnes sont blessées, parmi lesquelles quatre ont dû être transportées à l’hôpital.

"Les garanties de Meloni au G20 et le défi d’un gouvernement solide."

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Italie. Revue de presse.

Le G20 de Bali, et notamment la rencontre entre la Présidente du Conseil G. Meloni et le Président chinois Xi Jinping, fait les gros titres de la presse italienne. Certains quotidiens soulignent aussi en Une le fait que l’éventuelle rencontre bilatérale avec le Président E. Macron ne s’est finalement pas tenue, bien qu’elle ait été « espérée dans le contexte de la tension italo-française sur l’affaire des migrants de l’Ocean Viking » : « Meloni rencontre Xi, le dialogue avec la Chine est rouvert » (Corriere della Sera), « Le froid entre Meloni et Macron au G20 mais des affaires en or avec Xi » (La Repubblica), « Meloni, le tournant chinois mais le coup de froid avec Macron demeure » (la Stampa), « Sommet Meloni-Xi : la Chine augmentera l’importation des produits italiens » (Sole 24 Ore), « Meloni rencontre Xi, un accord pour la vente de 200 avions à la Chine » (Il Messaggero). L’affaire des missiles ayant touché le territoire polonais près de la frontière ukrainienne est encore citée en Une : « Missiles en Pologne, la tension baisse » - Pour Biden et l’Otan il ne s’agit que d’un accident. Mais Zelensky insiste : c’est de la faute de Poutine (Corriere della Sera), « La peur court le long de la frontière ukraïno-polonaise » (La Repubblica), « Le missile « russe » est ukrainien, la guerre mondiale est reportée » (Fatto Quotidiano).

Les JT couvrent essentiellement le G20 de Bali, et notamment les bilatérales de G. Meloni avec J. Biden et Xi Jinping, les déclarations du Secrétaire Général de l’Otan selon lequel le missile tombé en Pologne ne représente pas une attaque délibérée de la part de la Russie, et les résultats des élections américaines de mi-mandat.

Sur Twitter, le hashtag #Crimea en référence à deux fortes explosions survenues en Crimée, domine.

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « La Présidente du Conseil rencontre XI, elle demande davantage d’exportations italiennes vers la Chine, et lui l’invite à Pékin » : « Cela faisait trois ans que l’Italie et la Chine ne se parlaient pas à un tel niveau. L’entretien entre Giorgia Meloni et XI Jinping a duré plus d’une heure et marque une relance du dialogue entre Rome et Pékin. Le mémorandum sur la Route de la Soie, signée par le gouvernement Conte mais jamais réellement appliqué, n’a pas été mentionné. Les deux leaders vont en revanche jusqu’à évoquer Taiwan, bien qu’indirectement. Ils parlent d’affaires et du contrat confié au consortium européen ATR et à l’Italie pour 250 engins sur 10 ans, récemment débloqué par la Chine. Ils discutent ouvertement de la crise en Ukraine et le président chinois tient des propos nets mais d’une certaine façon assez inattendus : si le conflit nucléaire doit absolument être évité, XI Jinping ajoute une nuance de poids ‘’notre capacité à influencer Poutine est très limitée’’. Pour ce qui est du rapport entre les deux leaders, XI reconnait un rôle important à Giorgia Meloni : ‘’je suis content de pourvoir travailler avec une femme qui dirige un gouvernement politique’’. Malgré tout, ils ne cachent par les problèmes réciproques : Meloni évoque la question des droits humains et celle de la difficile entrée des entreprises italiennes sur le marché interne chinois. Toutefois, les deux sont d’accord pour travailler ‘’sur ce qui ne les divise pas’’, y compris les relations culturelles. XI explique qu’un des plus beaux voyages de sa vie fut en Italie en 2019 et dit ‘’espérer qu’elle puisse venir visiter la Chine et en dire de même’’. Invitation acceptée. Giorgia Meloni avait d’abord vu, hier, Joe Biden, et ce n’est pas anodin si elle lui demande des éléments rassurants sur la stabilité géopolitique en Asie, mentionnant explicitement le risque de nouveaux conflits. Elle fait ici une référence implicite à Taiwan et Xi Jinping se veut rassurant : ‘’nous sommes fidèles à notre concept de One China policy mais nous voulons éviter toute situation conflictuelle et nous n’en provoquerons pas’’. Giorgia Meloni demande une plus grande ouverture pour les investissements italiens, XI répond de façon pragmatique : ‘’nous étions prêts à signer un accord avec l’UE mais Bruxelles a tout cgelé’’. Le message auquel le président chinois tient peut-être le plus est que ‘’dans la situation actuelle il est très important de promouvoir la stabilité et le développement à long terme des relations Chine-UE. Nous espérons que l’Italie puisse jouer un rôle important afin que l’UE poursuive et favorise une politique chinoise indépendante et positive’’. »

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Giorgia Meloni et Xi Jinping

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Rencontre Meloni-Xi, relance du commerce et entente sur 250 avions qui seront fournis à la Chine. Le froid avec Macron demeure » : « C’est le dernier acte du G20 de Giorgia Meloni. Elle doit faire comprendre au Président chinois que la saison de la Route de la Soie est révolue à jamais, c’est là une condition non négociable avec Washington, sans toutefois provoquer une rupture avec le commerce chinois, qui est important. Meloni doit aussi s’aligner sur la position indiquée par Biden : faire un maximum de pression sur la Chine pour négocier avec Poutine, faire le plus grand effort diplomatique afin d’éviter une escalade sur Taïwan, une concurrence sur les marchés sans aller vers une guerre commerciale sauvage. Meloni adopte les positions américaines, car elle doit se montrer fiable à l’égard de la Maison Blanche, au vu du scepticisme européen qui a suivi le coup de froid avec Emmanuel Macron. Hier, aucun éclaircissement n’a eu lieu à ce propos. Et cela par volonté de l’Elysée, semble-t-il. Le début des discussions avec Xi est de bon augure. Quelques heures avant les entretiens bilatéraux, Pékin a donné son feu vert à l'achat d'au moins 250 avions Atr, propriété de l'Italie et de la France (Leonardo et Airbus), d'ici 2035. Les négociations ont duré 36 mois. Meloni remercie les Chinois, et Xi considère l'accord comme un exemple de "collaboration" possible. Un autre, ajoute-t-il, est celui des Jeux olympiques d'hiver de Milan-Cortina en 2026. Cet entretien rouvre un dialogue qui avait cessé trois ans plus tôt : d’abord à cause de la chute du gouvernement Conte, puis le Covid, et enfin l’ère de Mario Draghi, qui n’avait jamais renoué avec la Chine. Le premier dossier évoqué est celui de l'Ukraine. Meloni appelle à une médiation diplomatique maximale de Pékin pour contenir Poutine et éviter une escalade sur le nucléaire. Le dossier taïwanais est différent. Aucun des deux ne le mentionne explicitement. Mais c'est à l'île contestée que Meloni semble faire référence lorsqu'elle espère qu'aucun autre front militaire ne sera ouvert et que tous les acteurs feront "baisser la tension". Le Président Chinois fait d’abord l’éloge de Sergio Mattarella et propose à Meloni de se concentrer sur les points en commun. Pour ce faire, il l’invite à Pékin. Le but est de demander à Rome de jouer un rôle de médiateur en Europe pour favoriser une politique indépendante à l’égard de la Chine. Mais cela est assez difficile, vu l’état des relations avec Bruxelles. Et avec Macron. Hier, les occasions de rencontre entre les deux n’ont pas manqué, sans toutefois permettre un face à face. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les garanties de Meloni au G20 et le défi d’un gouvernement solide » : « La clôture du G20 a marqué les débuts sur la scène internationale de Giorgia Meloni, avec deux grandes rencontres bilatérales : avec Biden et Xi. C’est donc un bilan positif pour la dirigeante de Fratelli d’Italia, qui a parlé d’une Italie « protagoniste ». En effet, ceux qui ont parié sur l’isolement de notre pays n’ont pas pris en considération le vrai dossier qui a dominé le sommet mondial : la guerre de Poutine contre l’Ukraine. C’est le contexte qui fait en sorte que nous restions unis, malgré les frictions. Bref, les divisions demeurent, notamment avec Macron, mais le front de l’UE et des Etats-Unis reste debout et tient ensemble le puzzle européen. Et c’est bien cela qui fait dire à Meloni que le G20 a été un succès, avec une déclaration finale qui soude l’Occident avec d’autres pays contre l’agression russe. Face à Biden, Meloni a assuré que la ligne atlantiste de l’Italie n’a pas changé, malgré le fait qu’au sein de son gouvernement il y ait l’allié Salvini et « l’ami de Poutine », S. Berlusconi. Le grand défi de Meloni est de réussir à déjouer les préjugés et la méfiance à l’égard d’une Italie qui serait constamment fragile, avec des gouvernements dont la vie moyenne est d’environ deux ans. »

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Joe Biden et Giorgia Meloni

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et co-fondateur de Fratelli d’Italia, « C’est une phase complexe, la guerre sera longue, c’est dans les moments les plus tendus qu’il faut avoir les nerfs solides » : « Les personnes du secteur de la Défense gardent mieux leur sang-froid et restent rationnelles, personne n’a besoin que le conflit dégénère. Lorsque l’on vit des moments aussi dangereux, le plus importants et de garder son calme et ne pas céder à des réactions immédiates. Nous n’avons pas voulu commenter à chaud [l’explosion de missiles sur le territoire polonais] car nous voulions d’abord savoir ce qu’il s’était passé, conscients que chaque propos peut alimenter la confrontation alors que la situation est déjà grave. Mes collègues de l’OTAN et les Etats-Unis ont fait preuve de prudence. Aujourd’hui, l’hypothèse qui se confirme est celle d’un missile ukrainien tombé sur le territoire polonais. Cet incident n’est pas destiné à aggraver une situation déjà critique. La guerre sera encore longue. La stratégie russe a changé et elle est encore plus violente. Ils visent les infrastructures pour pousser des millions de personnes à migrer vers l’Europe pour ne pas mourir de froid cet hiver. [Question : Face à de tels chiffres, n’est-il pas absurde d’ouvrir un contentieux avec l’Europe pour quelques centaines de migrants ?] Face à de tels chiffres, quelques centaines de migrants semblent bien peu mais si nous n’affrontons pas le problème, nous nous retrouvons dans 15 ans avec 70 000 arrivées par jour en provenance d’Afrique, des millions de personnes par an. [Question : C’est pour cela que vous avez déclaré la guerre aux ONG ?] Dans vingt ans, l’Afrique comptera deux milliards et demi d’habitants et, si les choses ne changent pas, plus de la moitié ne mangera pas à sa faim e devra migrer. Poser le problème à partir des ONG, qui sont la microscopique pointe d’un iceberg gigantesque, est un moyen de contraindre toute l’UE à l’affronter. [Question : Admettez-vous une instrumentalisation des ONG ?] On ne peut pas parler d’instrumentalisation des ONG, mais c’est la clef pour engager un débat à l’échelle européenne, autrement cela reste un problème de l’Italie que les autres minimisent. Giorgia Meloni essaye d’amener le débat à un niveau supérieur. [Question Pour l’instant elle a rendu Paris furieuse] La France a voulu entrer dans un bras de fer sur l’Ocean viking et, on est bien loin de l’accueil, les migrants ont déjà été rapatriés. [Question : Pour Meloni, le G20 a été ‘’un succès’’. Même si elle n’a pas eu de rencontre bilatérale avec Macron ?] Je n’y étais pas donc je ne sais pas pourquoi la rencontre n’a pas eu lieu. Le climat entre eux s’améliorera inévitablement. Notre objectif était d’imposer la question des migrants. [Question : L’Italie est-elle isolée au sein de l’UE ?] A la réunion des ministres européens de la Défense, j’ai eu des face-à-face avec tout le monde : allemands, espagnols, français, grecs, chypriotes. [Question : Lorsque Mattarella dit ‘’seuls, nous sommes tous petits’’, c’est un avertissement pour les souverainistes ?] Il ne s’est pas adressé seulement à l’Italie, mais à tous les souverainistes, y compris à ceux qui ferment les frontières à Vintimille.  »

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti « Migrants, Piantedosi cherche des soutiens et propose des primes à ceux qui accepteront les rapatriements » : « Pour ses débuts sur la scène internationale, à Wiesbaden, Matteo Piantedosi partira à la recherche d’alliés avec le sourire conciliant de celui qui tend la main pour sortir de l’impasse. Mais aussi avec un dossier plein de chiffres pour montrer à l'Europe que l'Italie a peut-être moins de réfugiés et de demandes de protection que d'autres pays, mais que son système de gestion des flux migratoires n'en souffre pas moins. +60% de d’arrivées en 2022, +56% de demande d’asiles, la présence de 105 000 personnes dans les systèmes d’accueil, avec 60% de migrants qu’il faut rapatrier. Et, surtout, pour montrer que "l'accueil a une limite", comme il l'a souligné hier au Parlement italien lors de son briefing avant de s'envoler vers l'Allemagne pour participer à la réunion des ministres de l'intérieur du G7. Après celle manquée par Meloni et Macron à Bali, la rencontre entre Piantedosi et son homologue Darmanin devra elle-aussi attendre. La France sera représentée au G7 par un secrétaire d’Etat. C’est toutefois de la bilatérale avec la Commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, que Piantedosi compte de sortir de l’impasse avec un soutien solide pour faire monter les enchères de l'Italie sur le banc européen : non seulement un nouveau code pour les ONG avec la participation des États du pavillon (‘’il faut que ce soient les Etats qui demandent la mise en sécurité des migrants sauvés et pas les commandants des navires’’), mais aussi des quotas plus importants pour la redistribution des migrants, plus d'argent pour les rapatriements et pour la gestion de l'accueil, et la relance du nouveau Pacte sur les migrations et l'asile. En attendant que l’Europe se prononce, le ministre de l’Intérieur Piantedosi ne cède pas sur sa ligne dure, comme il l’a rappelé devant le Parlement. Il a annoncé l'augmentation des canaux d'immigration légale avec un décret d'extension des flux par rapport aux 70 000 places actuelles, à travers un système de récompense avec des quotas d'entrée plus élevés pour les pays d'origine et de transit qui acceptent de signer des accords de rapatriement et de coopérer pour arrêter les départs. »

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Matteo Piantedosi

COMMENTAIRE, La Repubblica, de Stefano Folli, « Entre le gouvernement et le Quirinal, des ombres à dissiper » : «  Notre système institutionnel n’a pas été conçu pour régler les frictions éventuelles, ou pire, les incompréhensions entre le président de la République italienne et le président du Conseil. A présent, alors que notre présidente du conseil revient du G20, il faudra voir si nous ouvrons un nouveau chapitre dans le domaine de ces relations. La question du rapport à la France demeure, car nous n’avons toujours pas de solution. L’appel téléphonique entre Mattarella et Macron a permis à rendre moins dur le ton entre Rome et Paris, mais la froideur entre le chef de l’Etat français et la première ministre italienne était évidente au G20. Aujourd’hui, le problème des migrants est de nouveau le principal point d’achoppement entre le gouvernement de droite et la France d’Emmanuel Macron, sur fond de tensions possibles avec l’UE. Que vient faire le Quirinal dans tout cela ? A cause des réflexes qui reviennent après le coup de fil en question. Un important journal de droite a attaqué le chef de l’Etat italien en parlant d’une « impolitesse institutionnelle » et même de « représailles » contre le gouvernement de Fratelli dont il ne partagerait pas les idées, tout en parlant d’un coup de fil qui n’avait pas été ‘concordé’ avec le palais Chigi. On voit bien que dans l’état d’esprit de la droite, il y a une défiance à l’égard du chef de l’Etat et de son rôle de garant. Auparavant ce rôle était bien accepté, en particulier par les gouvernements techniques ; mais à présent, il y a une vraie majorité de droite, amplement légitimée par le vote, après avoir été longtemps à l’opposition, et qui se retrouve au pouvoir. Une force qui cherche mais ne parvient pas toujours à se défaire de ses vieux habits pour se revêtir de son rôle institutionnel. D’où la perception d’un rapport au Quirinal que certains peuvent avoir envie de critiquer. Mais on peut difficilement suspecter Mattarella de souhaiter mettre le gouvernement sous tutelle, et encore moins d’alimenter les doutes de la France contre Meloni.  Mais il y a encore des zones d’ombre à dissiper. Le président du Sénat, La Russa, a fait une longue déclaration pour clarifier ses propos sur les liens entre premier ministre et président. Au moment où l’on voudra renouer avec Paris, il faudra aussi voir quels seront les rôles respectifs du Quirinal et de Chigi afin qu’ils soient clarifiés en amont ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/11/2022

Annulation des élections de 2021 à Berlin.

Allemagne. État de Berlin. Les élections de 2021 pour le Parlement de l’État de Berlin et pour les assemblées des districts voient leurs résultats annulés par la Cour constitutionnelle. Les mêmes élections doivent avoir à nouveau lieu avec les mêmes candidats, le 12 février 2023.

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Le FPÖ est opposé à l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans Schengen.

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Autriche et UE.

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Harald Vilimsky, député européen : "Pas d'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans Schengen, sinon une nouvelle route de migration risque de voir le jour."

"Migrants, un double décret : saisie des navires des Ong et oui à l’entrée des migrants en règle."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre très largement sur les missiles qui ont touché hier la Pologne, parlant d’un « choc en Europe » (La Repubblica), qui « met l’OTAN en alerte » (Messaggero) où la guerre en Ukraine « éclabousse l’Europe » (Stampa). Les journaux restent toutefois prudents sur l’origine des missiles, dont les autorités des pays membres de l’OTAN chercheraient toujours à déterminer l’origine.  La convocation d’une réunion d’urgence par l’OTAN et les messages des autorités polonaises sont repris en Une (Repubblica, Corriere, Giornale). La rencontre entre Giorgia Meloni et Joe Biden lors d’une bilatérale en marge du G20 est aussi largement reprise en une, pour mettre en avant notamment les assurances des Etats-Unis sur la fourniture de gaz dans le contexte de crise énergétique et la pleine entente sur l’Ukraine (Messaggero, Giornale, Corriere della Sera). Les propos polémiques d’un secrétaire d’Etat à la santé sur les vaccins contre le covid sont repris en une de la Stampa et de la Repubblica, laquelle parle de « l’embarras de la majorité ».

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Giorgia Meloni et le président chinois Xi Jinping

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Des explosions qui planent sur le G20, pour les hommes de Biden, il faut de la prudence. La Chine ne condamne pas Poutine » de Giuseppe Sarchia. « La nouvelle a agité le G20 et les coups de fil se sont multipliés pour comprendre  ce qui se passait. A 5h30, les Etats-Unis ont fait un communiqué prudent, ne pouvant pas confirmer exactement ce qui se passait. Du côté de la déclaration finale du G20, les sherpas américains, européens et d’autres alliés ont cherché jusqu’au bout à inclure la condamnation de la guerre en Ukraine. Mais il manque une unanimité sur la formule et cette condamnation ne sera soutenue dans le texte que « par une majorité des pays ». Un accord se dessine sur le terrain du grain, par un engagement vu avec Lavrov après un échange entre Gueterres, Erdogan et ce dernier, pour que la Russie laisse sortir les céréales en échange d’une absence de blocage des fertilisants russes. On retiendra de ce G20 qu’il n’aura toutefois pas permis de progresser dans la résolution de la guerre en Ukraine, même avant les événements en Pologne. La Chine « espère » que la négociation entre « les parties en jeu » ait lieu, mais ne prend aucun engagement précis. A tel point que, pendant que Xi parlait à Macron, le ministre des affaires étrangères chinois rassurait Lavrov. Pékin ne veut pas l’isolement de Moscou ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Toujours plus isolé » de Danilo Taino : « Poutine n’est pas allé au G20, mais il s’est fait entendre par le seule moyen qu’il a trouvé : une pluie de 90 missiles en Ukraine. Le risque d’une extension du conflit en Europe avec les explosions en Pologne se concrétise. C’est un tournant dans la guerre, avec la perspective concrète que l’OTAN soit engagée. Il faut gérer cette crise avec des nerfs solides, la détermination qu’il faut pour répondre à l’homme du Kremlin, touché par les reculs de sa propre armée et toujours plus isolé à l’échelle internationale ».

ARTICLE, Corriere della Sera, « Meloni demande un “rabais” sur les prix du gaz à Biden et celui-ci promet qu’il s’en occupera” de Marco Galluzzo : « Les moments les plus intenses de ce face à face ont concerné la question de l’appui américain à l’Italie sur les fournitures de gaz et les prix de l’énergie. Biden a promis qu’il s’en ‘occupera », et « cherchera à satisfaire les besoins » de son pays. Mais si Meloni lui garantit la continuité en matière de politique étrangère, notamment sur l’Ukraine, et qu’il dit que l’Italie est « un excellent allié », Biden a quelque chose à demander en retour : la fin des engagements pris sous Conte I pour que l’Italie, par ce MoU signé à l’époque, soit une étape des « routes de la soie » chinoises. Meloni avait déjà fait des efforts à ce sujet pendant la campagne électorale, quand elle parlait de la Chine. Italie et Etats-Unis partagent le même point de vue à ce sujet : « partenaire commercial indispensable, mais menace systémique. »

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Giorgia Meloni à Bali, au G20

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo, « Si vous ne nous aidez pas avec le gaz, l’Italie risque de traverser une crise sociale » : « Joe Biden et Giorgia Meloni se sont rencontrés hier. Il y a encore quelques semaines président américain avait mis en garde contre une ‘’dérive à l’italienne’’ dans le contexte des élections de mi-mandat aux Etats-Unis et il y a quelques mois seulement Giorgia Meloni qualifiait Biden de ‘’leader absolument inadapté’’ pour faire face aux conséquences de la guerre. Mais à Bali, tout est facilement oublié. Ce sont deux alliés qui se sont rencontrés en marge du G20, se félicitant l’un l’autre. Giorgia Meloni est venue lui demander de l’aide sur le gaz. La Présidente du Conseil a fait part de son inquiétude et de ses craintes quant aux prochains moins en Italie, entre inflation et prix de l’énergie en forte hausse. L’Italie continuera à apporter toute son aide à l’Ukraine contre la Russie, mais les conséquences de la guerre ne sont pas les mêmes pour tous les pays de l’OTAN : ‘’pour nous cela représente un fardeau plus important du point de vue économique et social’’ explique-t-elle. ‘’L’opinion publique est fatiguée, effrayée, et c’est un contexte dangereux qui pourrait amener la politique à relâcher le soutien à Kiev’’. Giorgia Meloni demande à Joe Biden davantage de gaz et à un prix plus compétitif. Le Président américain partage l’analyse et affirme être déjà au travail pour aider l’Italie. D’après le Département d’Etat, les Etats-Unis augmenteront leurs propres capacités pour le GNL d’une part et exploiteront l’augmentation de gaz liquide fourni par le Japon pour le rediriger vers l’Europe d’autre part. Les deux leaders sont convaincus qu’il faut combattre la Russie ne serait-ce que pour avoir voulu faire de l’énergie une arme. Biden se dit satisfait de ‘’l’atlantiste convaincue’’ qu’il a en face de lui, ‘’en absolue continuité’’ avec la ligne de Mario Draghi. L’écho des disputes au sein de la coalition de droite est arrivé jusqu’aux Etats-Unis mais pour Biden l’important est que la Présidente du Conseil et le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, soient ‘’on board’’, explique-t-il. La guerre reste toutefois une grande préoccupation pour lui et il confie à Giorgia Meloni qu’il y a encore trop d’inconnues autour de Poutine. L’autre grande inconnue concerne la Chine. Giorgia Meloni explique que l’Italie peut renoncer au projet de Route de la Soie et que la signature du protocole d’entente avec Pékin dans plusieurs secteurs d’affaires a été une erreur de Giuseppe Conte. C’est ce que le président américain voulait entendre. Ceci dit, le marché chinois reste trop important pour l’Europe et sans les investissements asiatiques de nombreuses entreprises italiennes feraient faillite. Lors de son entretien avec XI, Giorgia Meloni demandera un rééquilibrage de la balance commerciale. La ligne de la diplomatie italienne doit rester inchangée : il faut faire des affaires mais sans exposer l’OTAN en termes de technologies, de sécurité et d’infrastructures. »

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Giorgia Meloni et le président turc Recep Tayyip Erdoğan

PREMIER PLAN, Il Messaggero, de F. Malfetano, « Giorgia et Macron se croisent mais (pour l’instant) ne se parlent pas ; le dégel avec Paris est remis à plus tard » : « Il est trop tôt pour le dégel. La réconciliation entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni n’aura pas lieu en Indonésie. Les deux leaders s’ignorent jusqu’à présent, malgré plusieurs occasions. Quelques salutations fugaces, rien de plus, mais c’est déjà un début pour faire retomber le ton entre les deux pays, une nécessité sur laquelle s’accordent Rome et Paris. Toutefois, si Meloni évite tout commentaire en se limitant à rappeler que son gouvernement œuvre pour les intérêts du pays, Macron est un peu moins délicat. Il affirme en effet que si la Présidente du Conseil italien sollicitait un nouveau face-à-face, il serait ‘’poli’’ comme il l’a été lors de leur premier entretien à Rome il y a quelques semaines. Comme si cette rencontre avait été un geste obligé de courtoisie envers un allié incontournable comme l’Italie. Mais aussi par respect pour Mattarella. Pour les proches de la Présidente du Conseil ‘’ce n’est pas le moment’’, une fois de retour en Europe, les occasions ne manqueront pas, en décembre, entre le Sommet de Paris sur l’Ukraine, l’étape en Albanie, le sommet Euromed à Alicante et le Conseil européen à Bruxelles. Et pourtant, à Bali aussi, une occasion aurait bien pu être trouvée. »

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Les nationalistes italien Giorgia Meloni et indien Narendra Modi

COMMENTAIRE, La Stampa, U. Magri, « L’engagement de Mattarella pour la France » : « Devant les professeurs et les étudiants de l’Université de Varèse, le président Mattarella a rappelé que la politique étrangère ‘’ relève de la compétence du gouvernement, et non pas de celle du président de la République. ‘’ Pourtant, au cours des derniers jours, Mattarella a beaucoup travaillé pour renouer la relation avec la France, après la crise de l’Ocean Viking, en considérant qu’il faisait quelque chose d’utile pour le pays et pour l’Europe. Mais quelques représentants de la droite, dont le président du Sénat, Ignazio La Russa, n’ont pu résister à la tentation de souligner que ‘’ la fermeté du gouvernement sur les migrants devrait être partagée ‘’, comme si une confusion dans les rôles avait eu lieu et le Quirinale avait été trop loin. La phrase de Mattarella à l’université semble donc une façon polie, et sans aucune polémique, de dire que si quelqu’un aurait des doutes, ils sont inappropriés : le gouvernement est informé au préalable sur les initiatives présidentielles. L’entretien téléphonique de samedi avec Emmanuel Macron n’y a pas fait exception. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, de F. Pierantozzi, « Ocean Viking, déjà 44 personnes expulsées, la ligne dure de la France » : « ‘’Le plus tôt possible et de toute façon, j’espère, d’ici vingt jours’’ c’est le souhait exprimé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour clore l’affaire de l’Ocean Viking, le temps de renvoyer dans leurs pays d’origine les migrants qui n’ont pas le droit à l’asile (déjà 44 sur 234), redistribuer en Europe ceux qui sont éligibles à la procédure  pour l’asile (60 personnes hier) et pour organiser l’accueil de ceux qui resteront en France. Macron et son gouvernement doivent faire face aux critiques sur le dossier immigration et sont pris en tenaille entre la gauche, presque toute radicale, d’une part et l’extrême-droite d’autre part, qui va jusqu’à demander la démission de Darmanin. La gauche se félicite de l’accueil du navire mais reproche les conditions d’accueil et des interrogatoires pour les demandes d’asile alors que la droite accuse le gouvernement d’ ‘’encourager la clandestinité’’, de ‘’pousser les pauvres à risquer leur vie’’ et de ‘’complicité avec les ONG pour trafic d’êtres humains’’. Gérald Darmanin a voulu souligner que la redistribution dans onze pays volontaires montre bien que ‘’la solution ne peut être qu’européenne’’. Pour l’instant, 44 personnes se sont vues refuser l’asile et mais ce chiffre pourrait augmenter. Elles seront expulsées sous vingt jours maximum. Les associations critiquent également les conditions d’accueil à Toulon et notamment la zone d’attente internationale. Elles dénoncent la violation de droits fondamentaux, l’absence d’interprètes et de soutien psychologique, ni d’assistance pour la défense des droits. Une demande pour que le centre ‘’extraterritorial’’ créé spécialement soit déclaré illégitime a été présentée au tribunal administratif mais a été rejetée. Le juge a en effet estimé que la création d’un tel site, clos et surveillé par la police, répondait à ‘’l’urgence d’accueillir 250 personnes provenant de pays différents’’ et de garantir leur ‘’sécurité dans un contexte dans un contexte politique marqué par une instrumentalisation de la part de l’extrême-droite’’. »

ARTICLE, Il Messaggero, A. Gentili, G. Rosana : « Migrants, un double décret : saisie des navires des Ong et oui à l’entrée des migrants en règle » : « La stratégie du gouvernement sur les migrants se basera sur deux axes. Le premier : un décret pour réglementer l’activité des Ong, avec des amendes, la séquestration et la saisie des navires qui n’auront pas effectué des sauvetages réels et qui se seraient accordés avec les passeurs d’hommes. La deuxième : un décret sur les flux de migrants en règle, qui sont demandés par le monde agricole et productif, et qui sera accompagné par des nouveaux accords bilatéraux avec les Pays africains de transit et de départ. Le ministre Piantedosi a également annoncé que les règles sur les débarquements vont bientôt aussi changer. Les navires qui ne respecteront pas le décret qui interdit aux navires des Ong d’entrer dans les eaux territoriales italiennes et qui n’auront pas effectué des opérations de sauvetage avec les autorités italiennes seront séquestrés et des amendes entre 10 mille et 50 mille euros seront appliqués. Aujourd’hui, le ministre doit expliquer au Parlement ses confrontations des jours passés avec les navires des Ong. Il expliquera aussi que Rome n’a jamais voulu faire une preuve de force contre Paris. Le ministre Crosetto confirme aussi l’apaisement avec la France : ‘’ La crise avec la France est déjà terminée. ‘’ Selon le ministre de la défense, la solution pourrait être celle de relancer la mission Sophia : ‘’ Une opération européenne ou internationale pour la sécurité en Méditerranée. Les mots prononcés par l’Ambassadeur de France en Italie, Christian Masset, confirme que le climat est changé suite à l’intervention du Quirinal : ‘’ Macron et le chef de l’Etat italien se sont parlés et ont réaffirmé l’importance de notre relation. ‘’ Le dossier migrants sera abordé aujourd’hui à Bruxelles lors de la réunion des ambassadeurs de l’UE. Selon une source diplomatique ‘’ La Commission travaille à un plan d’action complexe qu’elle proposera au cours des prochaines semaines’’ qui aura l’objectif de sauvegarder le mécanisme de redistribution volontaire et de renforcer les frontières. Avec un durcissement des règles pour les Ong et plus de responsabilités pour les Pays qui en affichent les pavillons. Les ambassadeurs discuteront aussi de la réunion extraordinaire des ministres des AE et de l’Intérieur voulue par l’Italie. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Elisa Brivio, porte-parole de SOS Méditerranée Italie : "Même la France n'a pas offert un port sûr à notre Ocean Viking" par Laura Anello : «  Pour savoir ce qui s'est passé au cours des 48 heures cruciales entre les "remerciements sincères" adressés par Meloni à la France mardi et les coups de tonnerre lancés par Paris jeudi, il faut faire un saut virtuel sur le pont de l'Ocean Viking, qui naviguait en Méditerranée à cette époque avec 234 migrants à bord, dont certains étaient au plus bas. Elisa Brivio, porte-parole de Sos Mediterranée Italia, l'ONG à la barre du navire, raconte l'histoire. Commençons par ce qui semble être un détail, mais qui ne l'est pas du tout. "Toulon, jeudi, nous a accordé un port exceptionnel, pas un port sûr. Par port sûr, « POF », acronyme de 'place of safety', nous entendons un port où les personnes secourues peuvent débarquer et exercer leurs droits, à commencer par celui de demander l'asile."

La France n'a donc jamais offert de refuge... ?

"Pour nous, jamais. Nous avons commencé à demander à la France un lieu de sécurité le mardi 8, après avoir appris, comme tout le monde, la rencontre la veille entre Meloni et Macron en Égypte au cours de laquelle, selon l'Italie, le gouvernement de Paris s'était montré disposé à accueillir notre navire. Un malentendu colossal : Macron se serait dit ouvert sur l'accueil des migrants, pas sur le navire".

Le fait est que vous vous dirigiez vers la France.....

"Oui, à la fois en raison des nouvelles qui ont filtré sur l'accord entre les deux pays, et parce que ce jour-là - mardi - il y avait deux navires arrêtés au port de Catane avec certains des survivants restés à bord, et nous n'avions pas l'intention de faire vivre à nos migrants la même expérience. Un port où des débarquements sélectifs ont lieu n'est pas un port sûr. Nous avons donc commencé à intensifier nos demandes envers la France. Mais alors que les médias se livraient à une véritable course aux spéculations, de Marseille à Gênes en passant par la Sardaigne, tout était silencieux sur le navire, tandis que certaines personnes commençaient à tomber très malades".

N'aviez-vous pas également fait une demande à la France dans vos 43 demandes de "safe harbour" des semaines précédentes ?

"Nous avions demandé un port sûr à l'Italie et à Malte, les deux pays dans les eaux territoriales desquels nous avions mené nos six opérations de recherche et de sauvetage, trois dans l'un et trois dans l'autre, les pays les plus proches, ceux où il faut débarquer. Alors que nous avions demandé à la France, à la Grèce et à l'Espagne de nous aider à trouver une solution. Mais personne n'avait jamais répondu, ni sur l'un ni sur l'autre".

Quand la France vous a-t-elle appelé pour vous accorder le port ?

"Jeudi, à 13h30, avec un appel téléphonique des autorités maritimes de Toulon, alors que la situation à bord commençait à devenir vraiment critique. Alors que nous naviguions à l'est de la Corse, quatre migrants ont été recueillis et transportés par hélicoptère à l'hôpital de Bastia. Entre-temps, la Commission européenne a ordonné le débarquement immédiat dans le lieu sûr le plus proche. Il semble que l'hypothèse de l'Italie ait été rouverte. Nous ne savions plus quoi faire".

Au lieu de cela, la France vous a appelé...

"Oui, enfin. Il y avait des migrants que nous avions secourus trois semaines auparavant, un temps infini. Non pas qu'avec le gouvernement précédent, avec le ministre de l'Intérieur Lamorgese, les débarquements étaient immédiats. La durée moyenne des attentes en mer était de onze jours, mais les tonalités n'étaient pas si rudes. Et on n'avait jamais atteint l'incroyable : des débarquements sélectifs, ce à quoi personne ne s'attendait".

Pourquoi avez-vous choisi de rester dans les eaux internationales pendant si longtemps ?

"Nous le faisons toujours, par habitude, nous ne voulons pas faire de percée sans qu'on nous ait d'abord assigné un port sûr."

Que sont devenus les migrants de l'Océan Viking ?

"Ils ont été répartis entre la France, l'Allemagne et onze autres pays européens, pas l'Italie."

Et où est le vaisseau maintenant ?

"A Marseille pour maintenance, puis il retournera en Méditerranée".

Pour le Premier ministre Meloni, les navires des ONG sont illégaux.....

"Ils ne font que combler un vide laissé par les États pour sauver des vies. Les criminaliser est inhumain. Bloquer nos navires ne conduirait qu'à laisser encore plus de personnes en danger avec pour conséquence plus de morts en mer."

ENTRETIEN, La Stampa, de Wasil Schausiel, coordinateur de l’Ong SOS Humanity, par U. Audino, « Sos Humanity : ‘’ Nous, les volontaires, ne faisons pas d’accord avec les passeurs, ce sont les garde-côtes libyens ‘’ » : « ‘’ Il est faut que nous faisons des accords avec les personnes qui partent en Méditerranée. Nous recevons des informations sur les bateaux qui se trouvent en difficulté par d’autres navires. Ce sont les garde-côtes libyens qui sont impliqués dans le trafic de migrants. Nous n’allons rien changer. Nous continuerons de demander à l’Union européenne de trouver une solution et nous continuerons à sauver les personnes en mer, car il est nécessaire de le faire tant qu’il n’y aura pas une mission de sauvetage organisée au niveau européen. Nous nous attendons à que l’Italie rende à nouveau difficile les débarquements mais nous ne changeons pas d’avis : l’assignation d’un port sûr est la compétence des Etats côtiers les plus proches. Les garde-côtes libyens font du business avec les trafiquants d’êtres humains ; nous refusons de coopérer avec les autorités libyennes. La Libye n’a pas signé la déclaration sur les réfugiés, ne prévoit pas le droit d’asile, ni le droit à la protection pour les personnes en fuite. L’accord avec la Turquie a été une faillite, car très peu de migrants ont été relocalisés légalement en Europe ; au contraire, l’accord a fait des migrants un instrument politique, une monnaie d’échange. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir un accord politique dans l’Union européenne sur un durcissement des règles sur les ONG. Le gouvernement allemand a soutenu publiquement les opérations de sauvetage en mer des ONG en affirmant que non seulement elles ne doivent pas être bloquées, mais au contraire qu’elles doivent être soutenues. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Marine Le Pen, députée du Rassemblement national « L’Italie a raison, le gouvernement français est hypocrite. Les ONG incitent aux traversées de la mer » par Stefano Montefiori : « Les accusations du gouvernement français à l’Italie sont profondément injustes et révèlent un rejet de la démocratie. Les italiens ont élu Giorgia Meloni, ouvertement opposée à l’immigration clandestine anarchique que les ONG cherchent à nous imposer. En refusant le débarquement à l’Ocean Viking, Rome ne fait que respecter la volonté du peuple italien. Le gouvernement français est hypocrite car il évoque des raisons humanitaires mais en 2018, l’Aquarius avait été refusée par la France et a été contrainte de se rendre à Valencia. Je considère les navires d’ONG complices des passeurs. Pourquoi n’accostent-elles pas en Algérie, ou encore plus près, en Tunisie ? Ce ne sont pas des ports sûrs ? C’est une attitude de grand mépris de ces pays, et d’autant plus incompréhensibles que chaque année des centaines de milliers d’Européens vont passer leurs vacances en Tunisie. Les ports tunisiens seraient surs pour les touristes et pas pour l’Ocean Viking ? La vérité est que le gouvernement français est pour l’immigration et ne veut pas le dire. Sur l’expulsion des 44 migrants, on verra. Comme le disait Clémenceau, ‘les discours de Jaurès se reconnaissent facilement par le fait qu’ils sont tous au futur ». On peut appliquer la même phrase à Darmanin. Ouvrir les ports à l’Ocean Viking et aux autres bateaux d’ONG encourage les migrants à partir. La seule politique humanitaire est un politique de fermeté. Sur les ONG, ce n’est pas une question de chiffres, du nombre de migrants transportés, mais surtout la publicité faite pour leurs traversées. “Prenez donc la mer, car nous serons là pour vous sauver ». Une attitude irresponsable qui encourage des voyages très dangereux. Nous sommes pour une politique dissuasive, car les pays européens n’ont rien à offrir à ceux qui arrivent. Les pays du sud de la méditerranée doivent respecter les accords bilatéraux, pour récupérer les citoyens qui ont émigré clandestinement. La France a par exemple un problème avec l’Algérie. Dans les 6 premiers mois de 2021, seulement 22 expulsions ont eu lieu sur 7 780 décisions, faute d’accord des Algériens. Il faut donc passer au bras de fer, par exemple en refusant d’accorder des visas aux Algériens, même pour les autorités, ou bloquer les transferts d’argents des Algériens de France vers leurs familles en Algérie. Il n’y a pas d’incohérence dans ma position avec celle de l’Italie. Je ne veux pas accueillir de migrants dans mon pays, mais je ne veux pas non plus les imposer aux autres. L’UE ne peut pas imposer de migrants aux pays qui n’en veulent pas. L’essentiel n’est pas de redistribuer les migrants qui arrivent mais de ne pas les faire arriver, en commençant par décourager les ONG. Sur la crise entre l’Italie et la France, un jour le président Macron dit quelque chose, le lendemain une autre…Il a été très critiqué par la gauche pour avoir rencontré Meloni tout de suite à Rome, il cherche à se faire pardonner. Dans toute cette agitation de notre gouvernement, il y a un peu de cinéma. »

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Marcello Gemmato

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview de Benedikt Kaiser par Lionel Baland à propos de son ouvrage sur l'AfD et sa sphère extérieure.

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Allemagne. Interview de Benedikt Kaiser à propos de son ouvrage sur l'AfD et sa sphère extérieure. Ce livre est recommandé par Björn Höcke, le dirigeant de l'AfD en Thuringe et figure de proue de la tendance nationaliste du parti :

https://www.breizh-info.com/2022/11/16/210664/benedikt-ka...

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Benedikt Kaiser

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L'ouvrage est recommandé par Björn Höcke

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Alice Weidel de l'AfD

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La post-communiste Sarah Wagenknecht

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Le parti et sa sphère extérieure

15/11/2022

Réunion bilatérale entre Giorgia Meloni et Joe Biden.

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Italie et USA. Le Premier ministre italien Giorgia Meloni a eu une réunion bilatérale, en marge du sommet des pays du G20 en Indonésie, avec le président des États-Unis Jo Biden.

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Giorgia Meloni et Joe Biden

"Migrants, Mattarella se réconcilie avec Macron."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions entre France et Italie font toujours la une d’une partie de la presse italienne, qui relève surtout dans ses pages intérieures l’appel téléphonique entre les présidents E. Macron et S. Mattarella, et le communiqué conjoint qui s’en est suivi. On relève « la nécessité d’une pleine collaboration bilatérale et en Europe » : « L’appel entre Mattarella et Macron : une collaboration pour arrêter les tensions » (Corriere della Sera), « Migrants, Mattarella se réconcilie avec Macron » (Stampa), « Migrants, l’entretien téléphonique Mattarella-Macron » (Sole 24 Ore), « Italie-France, c’est le retour du dialogue » - Mattarella s’adresse à Macron regrettant les tensions entre les deux gouvernements et plaidant pour une pleine collaboration (Il Messaggero). Dans la Stampa, le ministre de la défense Guido Crosetto donne un entretien intitulé : « Le bras de fer avec Paris est utile, à présent les Européens nous écoutent ».  La rencontre entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping au G20 de Bali fait aussi les gros titres de la presse italienne avec large couverture en Une. Les quotidiens évoquent dans l’ensemble un « dégel » (Repubblica, Stampa) entre les deux puissances, malgré les distances sur Taïwan (Corriere, Sole) : « Biden-Xi, une entente à moitié » - Après trois heures de rencontre, les deux présidents tombent d’accord pour empêcher le recours à l’arme atomique en Ukraine mais n’avancent pas sur Taïwan (Corriere della Sera), « G20, le dégel entre Biden et Xi » - Mais pour les Chinois, Taïwan représente la « ligne rouge » (Repubblica), « Xi-Biden, le dégel » - La poignée de main au G20. Le Président Biden rencontrera Meloni aujourd’hui. Selon Pékin « Poutine ne nous a pas dit la vérité » sur l’invasion en Ukraine (La Stampa), « Biden et Xi redessinent les nouveaux équilibres » (Sole 24 Ore), « Biden, Xi et Poutine négocient alors que l’UE se dispute » (Fatto Quotidiano)

Les JT couvrent essentiellement le G20 de Bali, avec notamment la rencontre bilatérale entre les présidents américains et chinois, la résolution de l’ONU condamnant l’invasion russe en Ukraine, et l’entretien téléphonique entre les présidents S. Mattarella et E. Macron.   

Sur Twitter, les hashtag #Zelensky et #Lavrov en référence à la possibilité que Kiev et Moscou puissent entamer des négociations pour une trêve, dominent.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La médiation du Quirinal » : « La médiation du Quirinal avec Paris sur la crise des migrants a eu lieu sur la base d'un accord avec le gouvernement Meloni. Il n'est presque pas nécessaire de le souligner, étant donné que le Président de la République, selon la Constitution, ne peut prendre d'initiative à l'insu du Président du Conseil en charge ou même contre la volonté de ce dernier. Un certain nombre de conséquences découlent de cette considération évidente. La première : Mattarella n'a certainement pas délégitimé l'exécutif en place, au contraire, il a saisi certains points de vérité de la position italienne. Concrètement, cela ne sert pas à grand-chose de se chamailler autour de l'Ocean Viking ou d'autres navires en quête d'un débarquement, alors qu'il est évident qu'il est urgent de repenser tout le système des débarquements en Méditerranée. Deuxièmement, les secours en mer doivent toujours être assurés mais l’Europe n’existe que si elle se montre en mesure de définir une ligne commune pour affronter la question migratoire. Cela signifie définir les questions qui concernent les États individuels et les autres, celles qui impliquent la responsabilité de l'Union dans son ensemble. Et en perspective, il s'agit également de fixer des critères communs concernant les ports de départ. Ce qui - troisièmement - signifie définir une politique à l'égard des pays d'Afrique du Nord, en référence au commerce honteux qui s'y déroule au détriment de dizaines de milliers d'êtres humains. Il est clair que l’entretien téléphonique entre Mattarella et Macron n’a pas abordé, ni cela était possible, l’ensemble des problèmes qui ont déterminé la fracture entre Rome et Paris. Toutefois, il a été utile pour l’aspect essentiel : éviter que la friction ne se transforme en une rupture irréparable. Le cas échéant, c’est notre gouvernement national-souverainiste qui paierait le prix fort, car il n’est pas en mesure de supporter un isolement en Europe ayant seulement à ses côtés Malte, Chypre et la Grèce face aux Chancelleries qui comptent. Mattarella n’a donc pas placé le gouvernement Meloni sous tutelle, et ne pourrait le faire sans ouvrir une crise institutionnelle. Il s’est borné à détendre les relations avec Paris, ce qui est profitable pour la Présidente du Conseil qui se trouve à Bali. Pour Meloni, résoudre cette crise due à l’inexpérience représente un test de maturité dans ses relations avec l’Europe. C’est aussi l’intérêt de Paris de trouver une issue au plus vite. »

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Giorgia Meloni à Bali

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « La dangereuse tentation ‘’d’enrôler’’ le Quirinal » : « Certains semblent dangereusement tentés de décharger sur Sergio Mattarella les tensions dues à la confrontation avec la France et l’Europe sur la question des migrants. L’appel téléphonique entre les deux présidents français et italien a été une tentative d’enterrer les polémiques de ces derniers jours et de rétablir le dialogue. On peut toutefois avoir la sensation que certains n’ont pas saisi les intentions et l’objectif de Mattarella, à commencer par le président du Sénat, Ignazio La Russa, qui a voulu saluer l’initiative du Quirinal tout en continuant à défendre, surtout, la façon d’agir de l’exécutif. L’opposition à quant à elle tenté, maladroitement, de faire du Président italien un déçu de la Présidence du Conseil et donc un allié potentiel de l’opposition. Il semble donc que la Présidence de la République aura du travail pour éviter les élans anti-européens de certains pans de la coalition mais aussi les manœuvres de certaines minorités parlementaires qui n’hésitent pas à instrumentaliser Sergio Mattarella contre sa volonté. L’équilibre est donc fragile et les relations avec les institutions européennes risquent de le mettre perpétuellement en tension. Personne ne conteste l’idée que l’Europe doit être plus solidaire avec l’Italie en matière d’immigration. Le problème est de définir comment atteindre l’objectif sans conflit artificieux ni de tardifs calculs électoraux, et cela sans paraître isolés. L’attitude du gouvernement semble également témoigner de divisions latentes entre Fratelli d’Italia, la Ligue et Forza Italia. Ce n’est pas un hasard si hier, Matteo Salvini, leader de la Ligue et vice-Président du Conseil a lourdement insisté sur le fait qu’il s’agissait de la position de tout le gouvernement. Une telle insistance pourrait au contraire laisser penser qu’il s’agirait en fait d’une ligne imposée aux alliés. »

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Ignazio La Russa

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le Quirinal débloque la voie de la bonne volonté » : « Le choix de Mattarella ne doit pas être lu comme une ingérence ou une sorte de mise sous tutelle de l’exécutif Meloni mais plutôt une initiative autonome, en harmonie avec l’exigence de réparer une relation utile et de faire un jeu d’équipe. Meloni a été informée par Mattarella du contenu de l’entretien téléphonique avec E. Macron et cette détente que le Chef de l’Etat a proposée devient maintenant la base sur laquelle construire des négociations qui relèvent du Palais Chigi. Le caractère générique du communiqué conjoint du Quirinal et de l’Elysée prouve bien qu’il ne s’agit pas de questions relevant de la politique. C’est donc une médiation pour aider à reprendre un fil qui se trouve dans les mains de Meloni. » 

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Breda, « L’invitation à être de bonne volonté pour mettre fin à l’escalade des tensions et aux risques de rupture de la communication » : « Dans l’atmosphère chargée de soupçons dans laquelle évolue notre politique, on a débattu des heures durant, hier, sur qui d’Emmanuel Macron ou de Sergio Mattarella aurait pris l’initiative de téléphoner à l’autre. Sous-entendant presque, ainsi, que celui qui a téléphoné en premier s’est en quelque sorte placé dans la position de celui qui cède, qui est vaincu ; du perdant de l’épreuve de force. Au Quirinal on préfère toutefois rappeler que la relation entre les deux Chefs d’Etat est fondé sur une telle estime et amitié réciproque qu’ils se consultent souvent, sur tous types de questions, bilatérales ou européennes, dans une pratique d’échange informel désormais consolidée. Ce fut le cas cette fois encore avec un contact samedi soir au terme duquel a été préparé la note conjointe diffusée hier matin de façon synchrone par l’Elysée et la Présidence italienne, de façon à déminer le terrain du dialogue rendu particulièrement tendu par les polémiques entre les ministres des Affaires étrangères réunis hier à Bruxelles. Le communiqué conjoint des deux présidents consiste en synthèse en une sèche invitation à la ‘’bonne volonté’’, à poursuivre ensemble au sein d’une Union européenne où ça n’aurait ‘’pas de sens’’ que l’Italie et la France soient divisées, en particulier sur le thème très délicat et urgent des flux migratoires. C’est bien ce que ce sont dit Macron et Mattarella, sans pour autant que le Président de la République italienne cherche à s’immiscer dans l’action de la Présidence du Conseil et les choix techniques en matière d’ouverture des ports, des navires d’ONG, de gestion des arrivées clandestines et, surtout, de relocalisation partagée des personnes. Mattarella estime que cet échange peut-être profitable pour les deux gouvernements, à conditions de balayer certains points noirs qui avaient recommencé à crisper la relation entre Rome et Paris, et en changeant de registre. Les dernières déclarations avaient un ton amer et belliqueux des deux côtés, avec le ministre Salvini suivi sans trop de prise de diostance par Giorgia Meloni, qui affirmait avoir fait plier la France et promettait une ‘’poigne de fer’’, comme s’il ne se résignait pas à la défaite électorale. De l’autre côté plusieurs membres du gouvernement français, au-delà de Macron lui-même, qui ont menacé de ne plus ouvrir les frontières aux migrants arrivés par l’Italie et tentant d’entraîner d’autres pays comme l’Allemagne sur cette ligne dure pour faire de notre présidente du Conseil la ‘’grande perdante’’. Le risque était donc d’arriver à une rupture de la communication sur une question que le Quirinal estime urgente. Dans cette affaire, il semble que ce soit la confiance réciproque qui manque. C’est peut-être ce que Sergio Mattarella a dit à Giorgia Meloni lorsqu’il l’a informée, après coup, du patient coup de téléphone. Un scénario similaire à celui de 2019 lorsqu’il avait tenté de rétablir les liens avec l’Elysée après la malheureuse visite des 5 Etoiles aux franges les plus violentes des gilets jaunes. Un incident qui avait débouché sur le rappel l’Ambassadeur à Paris… »

ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori « La toile du Quirinal pour arrêter le bras-de-fer et ressouder les liens » : « C'est la deuxième fois que le président doit intervenir pour réparer la relation, après les tensions autour des gilets jaunes en 2019 provoquées par Luigi Di Maio. Mais au Quirinal, ils ne veulent pas passer pour ceux qui mettent des pansements providentiels sur les incidents des souverainistes. Mattarella se soucie du système italien. Il est le président de la République, sa diplomatie est surtout morale. Il n'a aucun pouvoir exécutif, à l’inverse de Macron. Il a intérêt à sauver la relation, à maintenir l'Italie dans l'alliance historique et à éviter l'isolement. Macron, quant à lui, peut dire à ses ministres d'atténuer la controverse. Après cela, la balle est de nouveau dans le camp des dirigeants respectifs. Nous verrons comment cela évoluera. Hier encore, le Président du Sénat, Ignazio La Russa, a défendu "la fermeté" de la droite. Et depuis Paris, on fait savoir que concrètement rien n'a changé, donc on n'accueillera pas les 3500 migrants actuellement en Italie. Cependant, Macron et Meloni sont tous deux à Bali, au G20. Ils pourraient s'y parler, s'ils le voulaient. Au Quirinal, on juge la tempête moins grave que celle de 2019. Il y a un gouvernement différent, avec une aile dure et une plus modérée. Vu de l'Elysée, les discussions devraient favoriser qu’on baisse d’un ton de part et d'autre. Mais on s'attend à ce que la Présidente du Conseil prenne clairement ses distances avec la ligne du ministre Salvini. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « L’entretien téléphonique entre Mattarella et Macron » - Et Tajani revient les mains vides après le sommet sur les migrants : « Le bras-de-fer entre l’Italie et la France n’est pas terminé, il a cependant pris un ton plus calme après l’appel entre les deux présidents. Cet entretien téléphonique a permis de désamorcer le climat et d’apaiser les tensions. Toutefois, Meloni s’attendait une ouverture de la part de l’UE pour donner une solution à l’urgence migratoire. Or, cela n’est pas arrivé. La phrase du Haut Représentant J. Borrell résume bien le tout « nous en avons parlé mais il n’y a eu rien de concret ». Hier, le ministre des affaires étrangères A. Tajani a tenté de raccommoder et d’amoindrir la querelle avec Paris. Il représente par ailleurs le représentant le plus dialoguant de la majorité de droite. Il a pu obtenir une rencontre avec sa collègue Boone et la promesse que la thématique soit abordée à nouveau, mais sans plus. En revanche, les autres ministres ont même voulu rappeler les chiffres selon lesquels celle italienne n’est pas l’urgence principale, comme l’a expliqué l’Agence européenne Frontex : la moitié des migrants arrive de la route balkanique et le nombre de demandes d’asile en Italie n’est pas le plus élevé en Europe. L’Italie avait demandé la convocation d’une réunion extraordinaire conjointe entre les ministres des affaires étrangères et de l’intérieur européens. A ce stade, seule celle des responsables des affaires intérieures, déjà annoncée, semble jouable. Il est clair que l’entretien Mattarella-Macron a servi tout d’abord à éviter le pire. Et le fait que Tajani ait montré du doigt les ONG prouve bien que le problème n’est pas encore résolu. » 

ARTICLE, Il Messaggero, A. Gentili « Mattarella s’entretient avec Macron » : « Mattarella intervient pour ramener la paix ou du moins pour favoriser un climat plus détendu entre l’Italie et la France. Mattarella intervient pour mettre fin à la guerre déclenchée par Macron et ses ministres, avec des accusations très lourdes contre Meloni et l’ensemble du gouvernement italien, après le débarquement à Toulon du navire Ocean Viking qui avait été repoussé par l’Italie. Cet appel sert aussi à mettre une sorte de sourdine aux positions bien plus jusqu’au-boutistes, notamment de Matteo Salvini, qui auraient déclenché la réaction française. Dans cette opération, le Chef de l’Etat utilise son amitié personnelle avec le Président français, liée par une habitude consolidée, comme le montre le déjeuner privé du 24 octobre dernier. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et cofondateur de Fratelli d’Italia « Le bras-de-fer avec Paris est utile, maintenant les Européens nous écoutent » : « Monsieur le Ministre, le Président Mattarella, avec son appel téléphonique à Macron, est-il venu à votre secours ? Ce que Mattarella a fait, avec le sérieux qui caractérise sa fonction, relève du rôle du Chef de l’Etat qui s’entretient avec un autre Chef d’Etat. Sommes-nous isolés ? Pourquoi devrions-nous être isolés alors que nous demandons une ligne européenne ? Nous voulons juste imposer un dialogue et une analyse sérieux et définitifs. Tous ceux qui s’y opposent, même la Hongrie ou la Pologne, ont tort. Vous demandez une ligne européenne sans respecter les accords ? Nous estimons que ce sont les Français qui ne les respectent pas. Faisons une réunion pour comprendre qui a raison et qui a tort. Vous vous sentez assiégés ? Non, ce qui est arrivé avec la France a aussi des raisons de politique intérieure française. Pour le reste, il n’y a aucun problème mais juste une dialectique. Peut-être dure, mais c’est une dialectique. L’Italie a-t-elle cherché un incident pour proposer le débat ? L’Italie n’a pas cherché l’incident, elle a juste dit : il faut arrêter de faire semblant de rien. Chacun pourra juger la méthode comme il voudra, juste ou erronée, mais Meloni a dit : le problème doit être affronté ensemble. Personne n’a répondu et alors une manière a été trouvée pour se faire écouter par tous. Que veut faire Meloni ? La Présidente du Conseil avait un objectif : résoudre une question non pas italienne mais européenne. Et il me semble que ce soit un résultat qui intéresse avant tout le Parlement italien et puis aussi les Etats européens. Laisser un navire au large apparait comme une méthode plutôt étrange pour soulever à nouveau la thématique, non ? La France pense que ce soit étrange. Pour nous, il s’agit d’une manière avec qui enfin la question a été posée à toute l’Europe. E cela a fait ouvrir un débat sur la question. Vous pouvez constater comment tous sont maintenant en train de trouver une solution. Même le Vatican. C’est une thématique qui a été remise au centre du débat, après avoir été marginalisée. Et pendant qu’elle a été oubliée, nous avons accueilli plus de 40 000 personnes et la France n’a eu que 38 relocalisations. Sur quelles bases cela peut se résoudre ? Ce n’est pas un point qui sera résolu un en jour. Aujourd’hui nous parlons de 500 personnes, dans quelques années ce sera 50 ou 60 000 par jour. C’est l’évolution démographique de l’Afrique qui le dit et il n’y a pas les conditions pour nourrir toutes ces personnes. Le phénomène est donc destiné à exploser. Donc, soit on construit un parcours pour ce problème, et cela ne peut qu’être fait en tant qu’Europe, soit on ne s’en sortira pas. Résoudre la faim en Afrique représente un programme vaste. Certes, mais il faut s’en occuper. Et se demander pourquoi l’Afrique a été exploitée et ses richesses ont été dépouillées. Il faudrait peut-être le demander à ceux qui l’ont fait. Qu’aurait obtenu le gouvernement Meloni, maintenant ? Que l’on parle au moins de ce point, comme on parle des ONG. Vous les avez qualifiées de « centres sociaux flottants », c’est une expression un peu forte. J’ai voulu dire que les ONG n’ont pas une mission relevant d’un parti, et elles n’ont pas d’instruments politiques au sens strict. Elles sont idéologiques et ont agi en absence de toute règle. Le point des organisations criminelles qui mettent les personnes sur des barques à deux ou trois mille euros, je me serais posé la question, à leur place. Ces navires prennent à bord des personnes qui sont en train de noyer. Et ils ont raison, ils ont toute mon estime. Ceux qui font cela font une action digne de mérite, cela ne fait aucun doute. Mais ils ne font pas que cela. Transborder des personnes qui ont payé des milliers d’euros est une chose moins noble. Une partie de ces organisations sont averties par les passeurs quand ils partent. Il y a aussi des enquêtes en cours. C’est une erreur d’alimenter un phénomène qui ne profite à personne. Et qui mène à l’accueil sans intégration, c’est là un autre grand problème. Comment est-il possible d’entrer de manière légale ? Il faut des parcours organisés, un gouvernement des flux, respectant les personnes qui fuient et les traite comme des êtres humains tout au long du parcours. Avec une intégration digne. Certains pays qui font la leçon aux autres ne sont pas de bons exemples en matière d’intégration. Le gouvernement a commencé par une série de retours en arrière. Nous sommes intervenus de façon courageuse et juste sur plusieurs sujets Meloni a eu des rencontres importantes mais il est évident qu’il soit nécessaire d’avoir une période de rodage. La reconquête de Kherson ? Il s’agit d’un tournant. En vue de l’hiver les Russes veulent avoir des positions plus faciles à défendre mais il faut surtout retenir que pour la Russie, la percée devait être facile. A l’inverse, elle a été stoppée. Est-ce le moment d’une médiation ? Oui mais ce n’est pas la Russie qui dictera le début du dialogue mais celui qui a été envahi. Prévoyez-vous un autre décret pour l’envoi d’armes ? Non, nous appliquons les décrets adoptés par le gouvernement précédent dont Fdi ne faisait pas partie. A l’inverse de ceux qui nous critiquent aujourd’hui. »

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Guido Crosetto

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « Migrants, les demandes d’Antonio Tajani à l’UE : ‘’cherchons une solution ensemble’’ » : « ‘’Il m’a semblé que tout le monde était convaincu de la nécessité de trouver une solution à l’échelle européenne’’ a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani après avoir rencontré la présidente du Parlement européen à l’issue de la réunion ministérielle qui s’est tenue hier à Bruxelles. ‘’La question de l’immigration est un problème européen, pas de la France et de l’Italie ou de l’Allemagne et de l’Italie’’. Josep Borrell a souligné que, bien que la question n’était pas à l’ordre du jour, ‘’les récents événements en Méditerranée l’avait rendue inévitable’’. Le ministre Tajani se veut pragmatique : ‘’le débat a été lancé, nous souhaitons maintenant que nous puissions parvenir aux justes conclusions dans les prochaines semaines et mois, il ne s’agit pas d’une question que l’on peut résoudre en quelques jours’’. La Commission européenne avait présenté il y a deux ans le pacte sur la migration et l’asile et les négociations sont encore en cours, les Etats membres peinant à s’accorder à cause d’intérêts divergents. Pour Antonio Tajani il faut ‘’un plan Marshall pour l’Afrique, avec un investissement d’au moins 100 milliards d’euros et des investissements dans les Balkans afin d’aider à la stabilité de cette partie de l’Europe’’. Quant aux relocalisations ‘’nous maintenons et appliquons pour le moment les règles existantes, elles pourront ensuite être améliorées’’. Enfin, il a demandé une réunion conjointe des ministres de l’Intérieur et des ministres des Affaires étrangères pour aborder la question. La présidence tchèque de l’UE devra décider si elle souhaite convoquer une telle réunion pour la fin du moins ou organiser une simple réunion technique. Le ministre des Affaires étrangères explique avoir également soulevé la question des ONG or pour lui ‘’comme l’explique Frontex, les navires ne mènent pas des missions de secours en mer mais se donnent rendez-vous avec les passeurs au milieu de la Méditerranée’’. La Commission européenne a toutefois rappelé qu’elle ne faisait pas de différences entre les bateaux, en lien avec une obligation légale et la priorité donnée à la sauvegarde des vies humaines. Pour Tajani, ce sont les navires marchands qui doivent secourir ces personnes. Il affirme qu’à huis clos ‘’la Commission s’est montrée sensible également à cette question des ONG’’. En bref, le climat lors du Conseil aurait été plutôt détendu. La conversation téléphonique entre les deux présidents Emmanuel Macron et Sergio Mattarella semble avoir été fondamentale. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14/11/2022

Marie d’Armagnac présente l’autobiographie de Giorgia Meloni, dont elle a écrit la préface.

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Italie. Marie d’Armagnac présente l’autobiographie de Giorgia Meloni, dont elle a écrit la préface de la version française :


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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/26/l-o...)

Nouvelle hausse pour Frères d'Italie, donné à 30,1 %.

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Italie. Nouvelle hausse pour Frères d'Italie, donné à 30,1 %. La Ligue est donnée à 8,1 % et Italexit à 2,1 %. Le M5S est donné à 17 %.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

Parti Démocrate : centre-gauche

Ligue : patriotes

Azione-Italia Viva : troisième pôle (centriste)

Forza Italia : conservateurs

 

Italexit : patriotes : 2,1 %